Histoire - Université Paris 8
Remarque : le Cambridge First Certificate est un examen payant, alors que le
CLES ... Des exemples de sujet sont disponibles sur le site du CLES, ils doivent
vous .... La difficulté tient également dans le déséquilibre dans la bibliographie
entre .... La Grèce au Ve siècle, de Clisthène à Socrate, Paris 1995 ; P. Carlier,
Le IVe ...
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UNIVERSITÉ PARIS 8
VINCENNES SAINT-DENIS
2, rue de la Liberté
93526 SAINT-DENIS Cedex 02
SERVICE UNIVERSITAIRE DE FORMATION
INITIALE ET CONTINUE POUR LENSEIGNEMENT
PRÉPARATION AU CAPES DHISTOIRE-GÉOGRAPHIE
Préparation à la session 2013 du concours
Ecrit en novembre 2012
Oral en juin 2013
Année universitaire 2012-2013.
Les étudiants sont invités à se reporter au fascicule diffusé durant lannée universitaire 2010-2011, et toujours disponible en ligne, pour les conseils de travail. La présente brochure fournit des mises à jour, des compléments et des informations concrètes sur lorganisation des enseignements durant lannée 2012-2013.
Coordination
Rachida KADRI (Sufice)
Salle C E5
Tél. : 01 49 40 68 72
Rachida.kadri@univ-paris8.fr
Site web :
HYPERLINK "http://www.ipt.univ-paris8.fr/~sufice"http://www.ipt.univ-paris8.fr/~sufice
Emmanuelle SIBEUD (département dhistoire, Paris 8)
Site web du département dhistoire : www2.univ-paris8.fr/histoire
Frédéric ALEXANDRE (département de géographie, Paris XIII)
Equipe pédagogique
Histoire
Nicolas Kyriakidis (Université Paris 8)
Joël Cornette (Université Paris 8)
Catherine Verna (Université Paris 8)
Emmanuelle Sibeud (Université Paris 8)
Daniel Lefeuvre (Université Paris 8)
Valérie Pouzol (Université Paris 8)
Géographie
Frédéric Alexandre (Université Paris XIII)
Boris Lebeau (Université Paris XIII)
Marie Redon (Université Paris XIII)
Page du site du ministère de lEducation nationale à consulter régulièrement
(inscription, calendrier)
http://www.guide-concours-enseignants-college-lycee.education.gouv.fr
Organisation générale du concours
Conditions requises pour sinscrire au concours : il faut désormais être titulaire dun M1.
Linscription à la session 2013 se fait par voie électronique ( HYPERLINK "http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html)" http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html), jusquau 19 juillet 2012, 17h.
La préparation se fait à lUniversité de Paris-8 soit dans le cadre du parcours « enseignement » au sein du Mastère Recherche « Histoire et Civilisations » soit dans le cadre du module décyclé de préparation aux concours.
Calendrier des épreuves écrites :
Ces informations seront mises en ligne sur le site du ministère auquel vous devez vous reportez
http://www.guide-concours-enseignants-college-lycee.education.gouv.fr/
Stages : il est fortement recommandé deffectuer un stage en établissement (stage dobservation, non rémunéré, ou stage en responsabilité, rémunéré. Des stages sont donc organisés, entre lécrit et loral, en partenariat avec lAcadémie de Créteil. Les stages en responsabilité seront réservés aux admissibles. Ils auront lieu du lundi 18 Mars au vendredi 12 avril 2013 sous réserve de confirmation ultérieure de la part du rectorat et comporter deux semaines en pratique accompagnée et deux semaines en réelle responsabilité, rémunérées (un peu plus de 600 euros la semaine cette année pour un étudiant seul, la moitié si les étudiants sont en binôme).
Conditions requises pour être effectivement admis à lissue des épreuves orales (en cas de succès aux épreuves dadmission en juin 2013) :
1°) être titulaire dun M2, soit un M2 obtenu avant de commencer la préparation (pour les étudiants inscrits en décyclé), soit un M2 correspondant au parcours « Métiers de lenseignement » préparé à Paris 8
.
2°) être titulaire dune certification en langue étrangère : CLES 2 ou certification de niveau B2.
- LUniversité Paris-8 est habilitée à dispenser cette certification.
-Une préparation au Cambridge First Certificate (anglais) est assurée à lUniversité Paris-8. Le niveau de cette certification (B2) correspond au niveau requis pour la titularisation.
Remarque : le Cambridge First Certificate est un examen payant, alors que le CLES 2 est gratuit.
-Une préparation au DELE de l'Insituto Cervantes (espagnol niveau B2) a également lieu à Paris-8.
-Pour en savoir plus, consulter régulièrement le site du SUFICE et les sites des départements de langues (pages internet à consulter sur le CLES 2 et le Cambrige First Certificate : HYPERLINK "http://timothyjpmason.com/wordpress/?page_id=6"http://timothyjpmason.com/wordpress/?page_id=6 ; HYPERLINK "http://www.certification-cles.fr/" http://www.certification-cles.fr/)
Le niveau requis pour le CLES est assez élevé et implique de maîtriser des compétences diverses ; il nexiste pas par ailleurs de préparation spécifique. En revanche, de nombreux cours de langues, de tous niveaux sont dispensés au sein de lUniversité. Des exemples de sujet sont disponibles sur le site du CLES, ils doivent vous permettre de vous autoévaluer.
3°) être titulaire dune certification de compétence en informatique spécifique aux métiers de lenseignement (C2i2e) ( HYPERLINK "http://www2.c2i.education.fr/sections/c2i2e" http://www2.c2i.education.fr/sections/c2i2e). Il est possible de passer ce certificat pendant lannée de titularisation ou de le passer dès le second semestre de M1 (le C2ei 1er niveau se passe au 1er semestre ; le C2e2i se passe au 2e semestre).
-Une préparation à cette certification est mise en place au sein de lUniversité. Pour en savoir plus, consulter régulièrement le site du SUFICE. Des informations complémentaires seront données par voie électronique en temps utile aux étudiants.
De façon générale, les étudiants doivent savoir que la période actuelle est une période de changements et de transition et consulter très régulièrement, outre les sites internet signalés plus haut, le site du Ministère de lÉducation Nationale (en particulier le site du Siac2 : HYPERLINK "http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html" http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html ; vous y trouverez notamment un « guide concours » très utile).
NATURE DES ÉPREUVES
A. Épreuves écrites dadmissibilité (novembre 2011) Durée
1. Composition dhistoire 5h Coeff. 3
2. Composition de Géographie 5h Coeff. 3
Lun des deux sujets au moins comporte des documents que le candidat utilise dans sa composition. Lun des deux sujets peut intégrer une dimension dépistémologie et dhistoire de la discipline. La dissertation de Géographie comporte un exercice obligatoire de cartographie.
B. Épreuves orales dadmission
1. Leçon dhistoire ou de géographie
(selon le tirage au sort à larrivée sur les lieux) 60 mn Coeff. 3
Lépreuve qui porte sur le même programme que lécrit comprend un exposé de 30 minutes sur un sujet tiré au sort, suivi dun entretien de 30 minutes avec le jury. Le jury met à disposition des candidats les ouvrages et les documents quil juge utiles. Durée de la préparation : 4 h.
2. Épreuve sur dossier 60 mn Coeff. 3
Cette épreuve est organisée en deux parties :
1°) Explication de documents portant sur la discipline qui na pas fait lobjet de la première épreuve orale dadmission. Elle fait lobjet dune présentation de 20 minutes maximum, suivi dun entretien de 20 minutes.
2°) Étude dun document portant sur la compétence « Agir en fonctionnaire de lÉtat et de façon éthique et responsable »
Le candidat répond pendant dix minutes à une question, à partir dun document joint au dossier qui lui a été remis au début de lépreuve. Cet exposé de dix minutes est suivi dun entretien avec le jury dune durée de dix minutes.
Durée de la préparation : 4 h.
Voir infra un exemple de sujet corrigé.
Programme du CAPES dhistoire-géographie
Histoire
1. Les diasporas grecques du VIIIe siècle à la fin du IIIe siècle avant J.-C. (bassin méditerranéen, Proche-Orient)
2. Le prince et les arts en France et en Italie (XIVe-XVIIIe s.).
3. Les sociétés coloniales à lâge des empires : Afrique, Antilles, Asie (années 1850 années 1950)
Géographie
1. La France en villes
2. Géographie des conflits.
3. Canada, Etats-Unis, Mexique
PLANNING DES ENSEIGNEMENTS
I- Préparation aux épreuves écrites de novembre 2012 en septembre-octobre 2012
Rappel : les cours dhistoire ont lieu à Paris 8, les cours de géographie à Paris XIII
LundiMardiMercredi JeudiVendredi9h00-12h
Les sociétés coloniales à lâge des empires
D. lefeuvre, E. Sibeud, V. Pouzol
B. 137
9h00-12h
Les sociétés coloniales à lâge des empires
E . Sibeud
B. 233
9h00-12h
Histoire antique
N. Kyriakidis
B. 233
9h00 12h 00
Amérique du Nord et
Mexique
à Paris-XIII14h00 17h00
Géographie des conflits
à Paris-XIII
12h00 15h00
Histoire
« Prince et arts «
C. Verna
B. 233
12h00 15h00
Histoire
« Prince et arts »
J. Cornette
B. 233
15h00 18h00
Histoire antique
N. Kyriakidis
B. 233
14h00 17h00
La France en villes
à Paris-XIII
Concours blanc : 9 14 h (salle B. 233)
Samedi 22 septembre
Samedi 29 septembre
Samedi 6 octobre
II- Préparation aux épreuves orales de juin 2013
-La préparation à lépreuve sur dossier aura lieu le jeudi (9h 16 h) à Paris XIII du 13 décembre 2012 au 28 février 2013. Elle sera commune à Paris-8 et à Paris-13 et sera assurée par Thierry Aprile et François Dosse (Histoire) et Sophie Lestrade (Géographie). Voir infra un exemple de sujet corrigé. Des colles seront organisées à Paris 8 à partir de mi-avril.
-La préparation à la leçon sera prise en charge par les enseignants chargés des questions, sous forme de séances collectives et surtout de colles, soit dès la fin du 1er semestre de lannée universitaire, soit au plus tard à partir du début du 2ème semestre. Le calendrier des séances et des colles sera fixé dans le courant de lannée universitaire, en fonction des disponibilités des étudiants. LA PARTICIPATION AUX COLLES EST ABSOLUMENT INDISPENSABLE À LA RÉUSSITE DES ÉPREUVES ORALES.
PRESENTATION DES QUESTIONS
Géographie
La France en villes
A partir du 02 février 2012 (cours de 3h, le jeudi de 14h à 17h, salle E305)
Frédéric Alexandre :
- Introduction : « la France en villes », les raisons dune formulation inhabituelle
- Paris
- Les villes de province
Boris Lebeau :
Décentralisation et gouvernance urbaine
Métropolisation et mutations urbaines
Banlieues et politique de la ville
Ville et environnement : les villes françaises à lheure du développement durable
Ville et transport (+étude du cas lyonnais)
A partir du mois de septembre 2012 (séances de 3h):
études de cas
entraînement aux épreuves écrites
Attention ! Il y a vacance de cours à lUniversité Paris 13 du dimanche 26 février 2012 au dimanche 04 mars 2012 au matin
Géographie des conflits
Extrait de la lettre de cadrage de la session 2012 du CAPES : « A partir des importants apports construits par la géopolitique et la géographie politique de ces dernières années (cf. Yves Lacoste et la revue Hérodote
), son objectif est dembrasser dans une approche géographique lensemble des processus et phénomènes conflictuels en articulant conflits/conflictualité et territoires/territorialité/ territorialisation en insistant en particulier sur les jeux dacteurs, les dynamiques dinteraction et les emboîtements déchelles. » Séances assurées par Marie Redon, le lundi 14 à 17 h, Salle E 305, campus de Villetaneuse
Limites :
Frontières
Fragmentations urbaines
Ressources :
Eau et terre
Pétrole et nucléaire
Identités :
Ethnies, langues, religions et communautés
Séparatisme, indépendantisme, réfugiés
Pour chaque thème, les exemples seront pris à plusieurs échelles. La résolution des conflits et les résolutions et recompositions spatiales induites seront évoquées.
Canada, Etats-Unis, Mexique
Lensemble continental succédant à lEurope pour la nouvelle question de géographie des territoires rassemble trois pays dont les liens sont importants entre les deux premiers (Etats-Unis et Canada), mais plus ténus avec le 3e dentre eux, le Mexique, reposant sur un accord de libre-échange lALENA et aux phénomènes qui se déroulent le long de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. La difficulté tient également dans le déséquilibre dans la bibliographie entre les Etats-Unis, superpuissance qui bénéficie dune surabondance de publications, le Mexique sur lequel existent en français des ouvrages et des articles en assez grand nombre par un petit nombre de chercheurs et le Canada qui bénéficie détudes plus parcellaires tant sur le plan régional (en français, beaucoup de choses sur le Québec, beaucoup moins sur le Canada anglophone) que sur le plan thématique (lenvironnement et les forêts sont par exemple bien documentés).
De là, sans doute, le caractère très vagues des commentaires accompagnant lannonce de la nouvelle question dans la lettre de cadrage pour le CAPES 2012 :
« Bien des années après un sujet sur lALENA, il a semblé nécessaire aux jurys de revisiter sur des bases nouvelles cet important ensemble continental en profondes mutations et jouant un rôle majeur dans la dynamique des équilibres mondiaux. »
Les séances de préparation à cette nouvelle question porteront sur les thèmes suivants :
F. Alexandre (2 séances)
Les territoires et les paysages
Formation et gigantisme des territoires, la conquête de lOuest,
Là où la géographie physique compte
Le contact Amérique du Nord / Amérique latine : deux modes doccupation de lespace
M. Redon (4 séances)
La construction dune identité : les hommes
La conquête de lindépendance, des colonies à la Nation
Peuples et civilisations autochtones et migrants
les caractéristiques socio-démographiques
Une Mexamerica ?
La ville américaine
les villes mexicaines
la ville nord-américaine comme reflet de la puissance et de ses limites
les villes sutures
LAmérique du nord et le monde
la montée en puissance des EU au XX° siècle
les EU et lALENA
Il est prévu deux ou trois séances complémentaires sur le Canada (informations plus précises à venir).
Attention ! Afin de permettre aux étudiants actuellement en M2 de suivre ces enseignements, ceux-ci, initialement prévus le jeudi après-midi de 14h à 17h, auront lieu le vendredi de 9h à 12h, salle E 305 (séances de F. Alexandre) ou le lundi de 14 à 17h (après les séances sur la géographie des conflits).
Histoire
Les diasporas grecques du Détroit de Gibraltar à lIndus (VIIIe s. av. J.-C. à la fin du IIIe s. av. J.-C.)
(nouvelle question)
La bibliographie qui suit a été publiée par L. Capdetrey et J. Zurbach dans la revue Historiens et Géographes.
Lexpression de diasporas grecques, au pluriel, est à prendre au sens étymologique : elle désigne lensemble des mouvements de personnes, individuels ou collectifs, libres ou contraints. Il sagit donc dune question dhistoire à la fois sociale et culturelle. Ce quon nomme de manière usuelle la colonisation grecque aux époques archaïque et classique, mais aussi les fondations hellénistiques ou les déplacements individuels ou en petits groupes font partie de cette question qui se donne pour objet essentiel les mobilités humaines, quelles quen soient léchelle, les motivations et les conséquences. Sont cependant exclus les mouvements de population internes aux cités et, en particulier, les phénomènes dexode rural.
Le cadre géographique comprend toutes les régions où des Grecs ont été amenés à sinstaller à la suite dun déplacement, aussi bien à lintérieur quà lextérieur du monde égéen, dun bout à lautre de la Méditerranée et jusquà la limite atteinte par lexpédition dAlexandre, lIndus. Sur le plan chronologique, le choix dun temps long permet déviter les distinctions artificielles créées par les modernes entre les mobilités des différentes périodes. La limite haute est celle du premier mouvement de fondations coloniales en Occident. La limite basse se situe à la charnière de la haute et de la basse époque hellénistique, au moment où la puissance de Rome modifie les équilibres de lensemble de la Méditerranée et dune partie du Proche-Orient.
Un tel sujet oriente vers trois axes danalyse, qui ont fait lobjet dun renouvellement important ces trente dernières années : la mobilité humaine sous toutes ses formes et les réseaux qui se tissent au sein des diasporas, les modes de contacts avec les populations locales et toutes les thématiques relatives aux identités culturelles et ethniques, enfin, la Méditerranée comme espace privilégié de ces mobilités : à cet égard, poursuivre la réflexion vers les territoires couverts par lempire dAlexandre permettra précisément de mesurer la pertinence de cette récente « méditerranéisation » des problématiques.
I. Instruments de travail
Les instruments de travail, étant donné lampleur de la question, sont ceux de lhistoire grecque en général. Aucun travail cohérent sur la question nest possible sans une maîtrise de ces ouvrages, et il est inutile de souligner combien la fréquentation des atlas est ici particulièrement indispensable. La connaissance des réalités géographiques et environnementales des régions étudiées est un préalable indispensable, quel que soit le rôle quon pourra par la suite attribuer à ces facteurs dans lanalyse des mobilités.
I.1. Manuels et synthèses
Il existe des manuels fondamentaux : Amouretti, M.-C. et Ruzé, Fr., Le monde grec antique, Paris 1995 et éditions ultérieures ; Lonis, R., La cité dans le monde grec, Nathan 1994. Ajoutons M.-Fr. Baslez, Histoire politique du monde grec antique, Paris 20012 et Chr. Pébarthe, Introduction à lhistoire grecque, Paris 2006. Sur lépoque archaïque : M. Gras, La Méditerranée archaïque, Paris 1996 pour débuter et A. Snodgrass, La Grèce archaïque, Paris 1986. Sur lépoque hellénistique : Ed. Will, Histoire politique du monde hellénistique, 2 volumes, Nancy 1979-19822, éd. de poche en un seul volume Paris 2003, et C. Grandjean, G. Hoffmann, L. Capdetrey et J.-Y. Carrez-Maratray, Le monde hellénistique, Paris 2008. Contrairement à ce que laisse entendre son titre, louvrage de L. Martinez-Sève, Atlas du monde hellénistique (336-31 av. J.-C.). Pouvoir et territoire après Alexandre le Grand, Paris 2011 est un véritable manuel doté dexcellentes cartes.
Les grandes collections sont à connaître. Les collections en français sont :
la Nouvelle histoire de lAntiquité, comprenant : J.-Cl. Poursat, La Grèce préclassique des origines à la fin du VIe siècle, Paris 1995 ; Ed. Lévy, La Grèce au Ve siècle, de Clisthène à Socrate, Paris 1995 ; P. Carlier, Le IVe siècle grec jusqu'à la mort d'Alexandre, Paris 1995 ; P. Cabanes, Le monde hellénistique de la mort dAlexandre à la paix dApamée, Paris 1995.
la Nouvelle Clio, comprenant : P. Briant, P. Lévêque, P. Brulé, R. Descat et M.M. Mactoux, Le monde grec aux temps classiques I. Le Ve siècle, Paris 1995 ; P. Brulé, R. Descat et alii, Le monde grec aux temps classiques 2. Le IVe siècle, Paris 2004 ; Cl. Préaux, Le monde hellénistique, 2 tomes, Paris 1978 ;
la collection Peuples et civilisations, comprenant : Ed. Will, Le monde grec et l'Orient, 1. Le Ve siècle (510-403), Paris 1972 ; Ed. Will, Cl. Mossé, P. Goukowsky, Le monde grec et l'Orient, 2. Le IVe siècle et l'époque hellénistique, Paris 1975.
On se reportera avec profit aux différents Companions : K. Raaflaub et H. van Wees, éd., A Companion to Archaic Greece, Oxford 2009 ; K. H. Kinzl, éd., A Companion to the Classical Greek World, Oxford 2006 ; A. Erskine, éd., Le monde hellénistique, Espaces, Sociétés, Cultures, 323-31 av. JC, Rennes 2004.
Deux grandes séries sont à connaître et fréquenter : la Cambridge Ancient History (abrégée CAH) dans sa seconde édition, et I Greci. Storia, cultura, arte, società édité sous la direction de S. Settis. La première série comprend plusieurs volumes concernant la question : CAH² III/3 : J. Boardman et N.G.L Hammond, dir., The expansion of the Greek World, Eighth to Sixth centuries B.C., Cambridge 1982 ; CAH² IV : J. Boardman, N.G.L Hammond, D.M. Lewis et M. Ostwald, dir., Persia, Greece and the Western Mediterranean c. 525 to 479 B.C., Cambridge 1988 ; CAH² V : D.M. Lewis, J. Boardman, J.K. Davies et M. Ostwald, The Fifth Century B.C., Cambridge 1992 ; CAH² VI : D.M. Lewis, J. Boardman, S. Hornblower et M. Ostwald, The Fourth Century B.C., Cambridge 1994 ; CAH² VII/1 : F.W. Walbank, A.E. Astin, M.W. Frederiksen et R.M. Ogilvie, The Hellenistic World, Cambridge 1984 ; CAH² VII/2: F.W. Walbank, A.E. Astin, M.W. Frederiksen, R.M. Ogilvie et A. Drumond, The Rise of Rome to 220 B.C., Cambridge 1989. Dans la seconde série, on verra surtout le tome II, Una storia greca, en trois volumes ; II/1, Formazione ; II/2, Definizione ; II/3, Trasformazioni, et le tome IV, Atlante.
I.2. Dictionnaires
Louvrage de travail le plus utile en français est : J. Leclant, dir., Dictionnaire de lAntiquité, Paris 2004. Cest ici quon peut mentionner un outil de travail fondamental, recensant les cités grecques anciennes jusquau début de lépoque hellénistique : M.H. Hansen et Th. H. Nielsen, éd., An Inventory of Archaic and Classical Poleis, Oxford 2004.
I.3. Atlas de lAntiquité et réalités géographiques
Parmi les atlas disponibles, citons A.-M. Wittke, E. Olshausen et R. Szydlak, éd., Historischer Atlas der antiken Welt, Supplément 3 à la Neue Pauly, Stuttgart 2007, en anglais: Brills New Pauly Historical Atlas of the Ancient World, Leyde 2010. La référence est le Barrington : R.J.A. Talbert (éd), Barrington Atlas of the Greek and Roman World, Princeton Oxford 2000. Il faut aussi citer N.G.L. Hammond, Atlas of the Greek and Roman World in Antiquity, 1981.
Une connaissance précise des milieux est nécessaire. Sur la Méditerranée, on lira le premier tome désormais classique de F. Braudel, La Méditerranée. La fréquentation des volumes de la première ou deuxième Géographie universelle est nécessaire.
I.4. Ressources internet
Les ressources en ligne sont nombreuses, mais leur fiabilité doit absolument être contrôlée. Le site AWOL (Ancient World online) est un bon point de départ : HYPERLINK "http://ancientworldonline.blogspot.com/" http://ancientworldonline.blogspot.com/. Nombre de sites offrent des volumes disponibles en ligne ; signalons notamment lInstitut des sciences et techniques de lAntiquité : HYPERLINK "http://ista.univ-fcomte.fr/" http://ista.univ-fcomte.fr/. Cartes en libre accès sur HYPERLINK "http://www.unc.edu/awmc/mapsforstudents.html" http://www.unc.edu/awmc/mapsforstudents.html.
II. Les sources et leur critique
La question au programme implique la mobilisation de sources variées. Pour létude dune fondation ou dautres formes de mobilité, on peut être amené à interpréter le témoignage dun historien ancien, dun lexicographe byzantin aussi bien que les résultats dune fouille ou dune prospection. Ces sources se répartissent pour lessentiel en deux catégories : sources écrites (littéraires, épigraphiques et papyrologiques) et sources matérielles (archéologie, numismatique
). Si la question porte exclusivement sur les Grecs, cela ne signifie pas que les textes qui doivent être pris en considération soient tous en grec, loin de là. Les sources latines sont peu nombreuses pour la période considérée, mais il conviendra de posséder quelques notions relatives à la documentation araméenne, démotique ou babylonienne, voire indienne.
II.1. Sources de la tradition manuscrite (dites littéraires)
On appelle par convention sources littéraires celles qui ont été transmises par la tradition manuscrite, sans que cela implique forcément un jugement sur le caractère littéraire du texte en question. On dispose de plusieurs ouvrages qui guident le lecteur de manière efficace. On pourra commencer par M.-Fr. Baslez, Les sources littéraires de l'histoire grecque, Paris 2003 ; deux autres ouvrages complémentaires sont très utiles : L. Canfora, Histoire de la littérature grecque : d'Homère à Aristote, Paris 1994 suivi de id., Histoire de la littérature grecque à l'époque hellénistique, Paris Arles 2004, et J. de Romilly, Précis de littérature grecque, Paris 1980. Les manuels cités ci-dessus donnent les principales éditions et traductions disponibles pour chaque auteur. Nombreuses traductions récentes, notamment en GF.
Quelques anthologies de textes traduits: J. Delorme, La Grèce primitive et archaïque, 3e éd. Paris 1995 ; H. van Effenterre, L'histoire en Grèce, 1993 ; M. Austin et P. Vidal-Naquet, Economies et sociétés en Grèce ancienne, Colin 1992 ; R.S. Bagnall et P. Derow, The Hellenistic Period. Historical Sources in Translation, Oxford 2004² (textes littéraires mais surtout inscriptions et papyri) et M.M. Austin, The Hellenistic World, 2e éd, 2006.
II.2. Sources épigraphiques
Les inscriptions grecques constituent un ensemble essentiel mais très inégalement réparti. Elles sont rares jusquà la fin de lépoque classique dans la plupart des régions. Linstrument fondamental est Fr. Bérard et alii, Guide de l'épigraphiste. Bibliographie choisie des épigraphies antiques et médiévales, 4e éd. Paris 2010, qui présente de manière ordonnée les éditions de textes et les études fondées sur ce type de sources. Les éditions dinscriptions grecques sont recensées par ordre topographique aux p. 35-90.
Recueils dinscriptions avec traduction ou en traduction seule : H. van Effenterre, F. Ruzé, Nomima. Recueil d'inscriptions politiques et juridiques de l'archaïsme grec, I et II, Rome 1994 et 1995 ; J. Pouilloux, Choix d'inscriptions grecques, Paris 1960, 20032 ; Institut Fernand Courby, Nouveau choix d'inscriptions grecques, Paris 1971, 20052 ; P. Brun, Impérialisme et démocratie à Athènes : inscriptions de l'époque classique, c. 500-317 av. J-C., Paris 2005 ; R. Meiggs et D. Lewis, A Selection of Greek Historical Inscriptions to the End of the Fifth Century B.C., Oxford 1989 ; P. J. Rhodes et R. Osborne, Greek Historical Inscriptions 404-323 B.C., Oxford 2003.
II.3. Sources papyrologiques (grecques et démotiques)
Les textes sur support périssable, pour lessentiel du papyrus, sont conservés presque uniquement en Égypte, pour des raisons climatiques ou autres (usage dans des cartonnages de momies). On parle de papyrologie, sans précision, pour désigner létude des papyri de lépoque hellénistique et romaine, qui sont rédigés en grec ou en démotique, la forme que prend alors légyptien.
Pour une présentation des sources, on pourra se référer à R.S. Bagnall, éd., The Oxford Handbook of Papyrology, Oxford 2009. Certains livres sur lEgypte ptolémaïque et romaine offrent une bonne introduction aux sources : A.K. Bowman, Egypt after the Pharaohs, 332 BC AD 642, Londres 1986, et B. Legras, LEgypte grecque et romaine, Paris 2004, et Hommes et femmes dEgypte (IVe s. av. n. è. IVe s. de n. è.), Paris 2010.
Il existe une anthologie de textes avec traduction anglaise dans la collection Loeb : les Select Papyri. I. Non-Literary Papyri. Private Affairs, Londres 1934 ; II. Public Documents, Londres 1934, ces deux volumes étant dus à A.S. Hunt et C.C. Edgar. Les Select Papyri III. Literary Papyri, Londres 1942, sont dus à D. Page. En français : R. Burnet, LEgypte ancienne à travers les papyrus. Vie quotidienne, Paris 2003. Voir aussi O. Guéraud, Enteuxeis : Requêtes et plaintes adressées au roi dEgypte au IIIe siècle avant J.-C., Société royale égyptienne de papyrologie, Le Caire, 1931-1932.
Pour les documents en démotique on verra Pestman P. W., Quaegebeur J. et Vos R. L., Recueil des textes démotiques et bilingues, E. J. Brill, Leyde, 1977 et D. Agut Labordère et M. Chauveau, Héros, magiciens et sages oubliés de lEgypte ancienne. Une anthologie de la littérature en égyptien démotique, Paris 2011. Les instruments de travail sont dans M. Depauw, A Companion to Demotic Studies, Papyrologica Bruxellensia 28, Bruxelles 1997.
Sur les archives de Zénon, dossier majeur du IIIe s. : T.C. Skeat, The Zenon Archive, Londres 1974 ; Cl. Orrieux, Les papyrus de Zénon. Lhorizon dun Grec en Egypte au IIIe s. avant J.-C., Paris 1983 ; W. Clarysse et K. Vandorpe, Zénon, un homme daffaires grec à lombre des pyramides, Louvain 1995.
Il existe en papyrologie encore plus quailleurs de nombreuses ressources en ligne. Pour des indications bibliographiques, on verra HYPERLINK "http://bcs.fltr.ucl.ac.be/papyd.html" http://bcs.fltr.ucl.ac.be/papyd.html. Le site HYPERLINK "http://www.papyri.info" www.papyri.info recense de nombreuses bases de données et textes en ligne.
II.4. Numismatique
On se reportera à H. Nicolet-Pierre, Numismatique grecque, Paris 2002, et à D. Gerin et al., La monnaie grecque, Paris 2001. Lectures ultérieures : Chr. Howgego, Ancient History from Coins, Londres New York 1995 ; C.M. Kraay, Archaic and Classical Greek Coins, Berkeley Los Angeles 1976 ; M. Amandry, dir., Dictionnaire de numismatique, Paris 2001.
II.5. Sources archéologiques
Les sources matérielles forment un ensemble particulièrement vaste, depuis les domaines traditionnels de larchéologie classique (monuments, iconographie) jusquaux résultats de techniques nouvelles (prospection, sciences de lenvironnement). On veillera à ne se laisser dérouter par aucun type de document. Sur les méthodes de larchéologie en général, voir J.P. Demoule et al., Guide des méthodes de larchéologie, 3e éd., Paris 2010 et Ph. Jockey, Larchéologie, Paris 1999. Pour un tableau général de larchéologie de la Grèce et des régions dimplantations grecques : R. Étienne, Chr. Müller, Fr. Prost, Archéologie historique de la Grèce antique, Paris 2006.
Par leur vaste diffusion et limagerie quils portent parfois, les vases grecs sont souvent au cur de la question (réseaux de diffusion des produits, émigration dartisans, image des autres). Voir M.-C. Villanueva-Puig, Fr. Lissarrague, P. Rouillard et A. Rouveret, éd., Céramique et peinture grecques, modes demploi, Paris 1999. Une place importante revient dautre part à larchéologie des territoires : on verra A. Ferdière, dir., La prospection, Paris 1998, et, pour le monde grec, M. Brunet, « A propos des recherches sur les territoires ruraux en Grèce égéenne : un bilan critique », dans Problemi della chora coloniale dallOccidente al Mar nero, Atti Taranto 2000, Tarente 2001, p. 27-46.
Les instituts qui organisent la fouille des grands sites de la Méditerranée ont souvent fait paraître des petits guides très complets. Il est impossible den donner une liste exhaustive, mais ils sont souvent faciles à trouver, leur titre étant le nom du site. Citons seulement G. Vallet, Fr. Villard, P. Auberson, Mégara Hyblaea 3. Guide des fouilles, Rome 1983.
III. Enjeux historiographiques
Cette section est destinée à la présentation dune sélection détudes qui ont particulièrement marqué les renouvellements historiographiques auxquels il est fait allusion en introduction. Elles sont pour lessentiel reprises par lindication de leur numéro dans les sections thématiques ci-dessous.
III.1. La colonisation en question
La recherche sur les fondations grecques de lépoque archaïque a connu depuis vingt ans un mouvement de balancier de très forte amplitude. Il semblait acquis que quelques précautions méthodiques permettaient de traiter sous le terme de colonisation ce que les Grecs désignaient comme des apoikiai, cest-à-dire de nouveaux habitats issus dun mouvement de population. Certains travaux des années 1990 ont poussé la contradiction jusquà nier toute pertinence au terme de colonisation, considéré comme anachronique, et à lobjet historique quil désignait, en soutenant quil nexistait pas, avant lépoque classique au moins, de déplacements collectifs planifiés entraînant une prise de possession dun espace urbain et rural. On citera R. Osborne, « Early Greek colonisation ? The nature of Greek settlement in the West », in N. Fisher H. van Wees, éd., Archaic Greece. New Approaches and New Evidence (Colloque de Cardiff, 1995), Londres 1998, p. 251-269, et D. Yntema, « Mental landscapes of colonization : The ancient written sources and the archaeology of early colonial-Greek southeastern Italy », BABesch 75, 2000, p. 1-49. Ces travaux ont eu le mérite de lancer le débat sur lemploi de certains termes particulièrement connotés et de souligner des aspects problématiques de la conception usuelle de la colonisation.
Le premier est certainement limportance des mouvements individuels et des formes de cohabitation, soulignés par dautres travaux récents comme L. Mercuri, Eubéens en Calabre à l'époque archaïque. Formes de contacts et d'implantation, BÉFAR 321, Rome 2004 ; E. Stein-Hölkeskamp, « Im Land der Kirke und der Kyklopen. Immigranten und Indigene in den süditalischen Siedlungen des 8. und 7. Jahrhunderts v. Chr. », Klio 88, 2006, 311-327 ; E. Herring, « Greek traders in native contexts in Iron Age southeastern Italy : From interaction to marginality », JMA 21, 2008, 111-132 ; G.-J. Burgers J.-P. Crielaard, « Greek colonists and indigenous populations at LAmastuola, southern Italy », BABesch 82, (2007), 77-114. Les travaux de De Angelis sur la Sicile (cités ci-dessous) sinscrivent aussi dans ce contexte. Cela aboutit souvent à une opposition un peu exagérée entre une vision positive de la « colonisation » faite dinteractions et déchanges et une vision négative, taxée de colonialisme diffus. Sur les conséquences en histoire économique et sociale, voir J. Zurbach, « Question foncière et départs coloniaux. A propos des apoikiai archaïques », Annuario della Scuola italiana di Atene 36, 2008, 87-103. Il est évident que les oppositions tranchées doivent être dépassées et que ces nouvelles approches ne dispensent pas de la lecture des travaux fondateurs de G. Vallet, M. Finley et E. Lepore (voir ci-dessous). Pour une étude de cas, on pourra consulter F. Coudin, Les Laconiens et la Méditerranée à lépoque archaïque, Naples 2009.
Un cas décole est linterprétation des sites secondaires situés dans lintérieur ou en marge de certains territoires coloniaux, qui, de fortins installés par les colons, sont devenus des communautés locales construisant leur identité mixte : pour un exemple voir M. Bats et alii, « Moio della Civitella », dans H. Tréziny éd., Grecs et indigènes de la Catalogne à la Mer Noire, Paris 2010.
La distinction entre horizon précolonial et colonial, débarrassée de ses aspects téléologiques un contexte précolonial nétant pas forcément destiné à préparer linstallation dune colonie semble de ce point très efficace. Une formulation nette en a été donnée par M. Lombardo à propos de la Basilicate : M. Lombardo, « Siris Polieion : fonti letterarie, documentazione archeologica e problemi storici », in Siris Polieion. Fonti letterarie e nuova documentazione archeologica (Colloque de Policoro, 1984), Galatina 1986, 55-86 ; M. Lombardo, « Siri e Metaponto : esperienze coloniali e storia sociale », in Siritide e Metapontino, storie di due territori coloniali, Cahiers du Centre Jean Bérard 20 (Colloque de Policoro 1991), Naples Paestum 1998, 45-65.
III.2. Identités et ethnicité
Cette remise en question de la colonisation archaïque suivait une mise en cause tout aussi radicale de la notion dhellénisation et de ses présupposés la supériorité intrinsèque de la civilisation grecque qui se serait imposée delle-même, et où tout un chacun aurait pu trouver sa place. Le passage à la pensée « post-coloniale » est censé ici remettre tous les acteurs sur le même plan et montrer comment les identités et les cultures, loin dêtre des éléments imposés et hérités, sont les résultats de constructions plus ou moins libres et conscientes. Les travaux de J.M. Hall ont ici une place toute particulière : J.M. Hall, Ethnic identity in Greek Antiquity, Cambridge 1997 et Hellenicity, between ethnicity and culture, Chicago 2002 ; nombreux points de vue semblables dans J.M. Hall, A History of the Archaic Greek World, Oxford 2007. Voir aussi Fr. Hartog, Le miroir dHérodote. Essai sur la représentation de lautre, Paris 20012, et id., Mémoires dUlysse. Récits sur la frontière en Grèce ancienne, Paris 1996.
Ce mouvement très général a été illustré en histoire archaïque et classique par des perspectives nouvelles sur les emprunts à la culture grecque, les objets et usages dorigine grecque étant placés dans le contexte de la société qui les accueille et les interprète, en leur donnant parfois un sens complètement nouveau. Un bon exemple est celui de lemprunt supposé des pratiques du symposion, le banquet grec ; on pourra voir à ce sujet J.P. Brun, M. Poux et A. Tchernia, dir., Le vin. Nectar des dieux, génie des hommes, Gollion 2004
On pourra lire également deux contributions de louvrage collectif de K. Zacharia, éd., Hellenisms. Culture, Identity and Ethnicity from Antiquity to Modernity, Adelshot Burlington 2008 : S. Hornblower, « Greek Identity in the Archaic and Classical Period », p. 37-48 et S. Burstein, « Greek Identity in the Hellenistic Period » p. 59-78. En histoire hellénistique précisément la thématique des transferts culturels a amené à nuancer ou préciser la conception des sociétés de lOrient hellénisé comme des sociétés coloniales. Sur cette dernière conception, il faut toujours lire Ed. Will, « Pour une anthropologie coloniale du monde hellénistique », dans Historica graeco-hellenistica, Paris 1998, p. 773-794, et « Influence : note sur un pseudo-concept », ibid., p. 803-809. Sur les transferts culturels, louvrage indispensable est J.-Chr. Couvenhes et B. Legras, dir., Transferts culturels et politique dans le monde hellénistique, Paris 2006, qui donne à la fois des mises au point sur ce concept et des exemples concrets.
Les problèmes de la construction des identités et de lethnicité ont été traités dans un volume très riche de la revue Pallas : J.-M. Luce, éd., Identités ethniques dans le monde grec antique, Pallas 73, 2007. Voir aussi Chr. Müller et Fr. Prost, éd., Identités et cultures dans le monde méditerranéen antique, Paris 2002 ; P. Rouillard, C. Perlès et E. Gruimaud, éd., Mobilités, immobilismes. Lemprunt et son refus, Paris 2007. Pour les origines anthropologiques de la question, on pourra lire Ph. Poutignat et J. Streiff-Hénart, Théories de lethnicité, Paris 1995.
III.3. Mobilités individuelles et rapports avec les cités
Les nouvelles questions posées sur les phénomènes coloniaux ne sont pas sans rapport avec lattention accrue que reçoivent les formes de mobilité individuelle. Deux colloques ont ouvert cette voie dans les années 1980 : R. Lonis, éd., Létranger dans le monde grec I et II, Nancy 1988 et 1992. Une série détudes a ensuite été consacrée à ce thème dans les années 2000, donnant lieu à la publication de plusieurs volumes où lhistoire grecque sinon ancienne a sa place. Il sagit des volumes suivants : Cl. Moatti, éd., La mobilité des personnes en Méditerranée de lAntiquité à lépoque moderne. Procédures de contrôle et documents didentification, Rome 2004 ; ead., W. Kaiser, éd., Gens de passage en Méditerranée de lAntiquité à lépoque moderne, Paris 2007 ; ead., W. Kaiser, Chr. Pébarthe, éd., Le monde de litinérance en Méditerranée de lAntiquité à lépoque moderne, Bordeaux 2009. Ces volumes sont dépouillés ci-dessous pour ce qui est pertinent ici. On verra aussi Cl. Moatti, « Le contrôle de la mobilité des personnes dans lempire romain », Mélanges de lEcole française de Rome, Antiquité, 112, 2000, p. 925-958. Un article de lecture utile : P. Horden, « La mobilité et la polis », dans O. Murray et S. Price, éd., La cité grecque dHomère à Alexandre, Paris 1992.
III.4. Lespace méditerranéen et ses réseaux
Enfin, ces différentes lignes de la recherche sinscrivent dans un contexte plus vaste souvent résumé comme une crise des conceptions braudéliennes de la Méditerranée et des échelles de temps. Le livre de P. Horden et N. Purcell, The Corrupting Sea, Oxford 2000, de lecture difficile, est une tentative pour cristalliser une conception présentée comme radicalement nouvelle, dont les notions fondamentales sont la micro-région, qui serait la cellule de base de lhistoire méditerranéenne, et la connectivity, quon traduit le plus souvent par connectivité, qui rassemble les contacts et échanges de toute nature et de toute sorte qui nauraient cessé de marquer cette histoire.
Parmi les nombreuses réactions à ce livre, citons le long compte-rendu de B.D. Shaw, « Challenging Braudel : a new vision of the Mediterranean », Journal of Roman Archaeology 14, 2001, p. 419-453, qui peut être considéré comme un bon résumé assez favorable, et le volume : V.W. Harris (éd), Rethinking the Mediterranean, Oxford 2005, avec plusieurs contributions portant sur lAntiquité.
La notion de réseau, associée à la connectivity, a connu une faveur certaine ces dernières années, ce dont le candidat devra avoir conscience. Voir par exemple I. Malkin, « Ethnicité et colonisation : le réseau didentité grecque en Sicile », Pallas 73, 2007, p. 181-190. Les derniers livres de cet auteur font un usage intense de cette notion : voir surtout I. Malkin, A Small Greek World, Oxford 2011, dont le premier chapitre est entièrement consacré aux réseaux et à lusage quon peut en faire en histoire. Egalement I. Malkin, Ch. Constantakopoulou et K. Panagopoulou, éd., Greek and Roman Networks in the Mediterranean, Londres 2009.
On voit que les axes de recherche quon a distingués ci-dessus se croisent et sentrecoupent à de multiples reprises. Cest ainsi que le livre dirigé par R. Etienne, dir., La Méditerranée au VIIe siècle. Essais danalyses archéologiques, Paris 2010, offre un riche premier chapitre de bilan des notions développées par P. Horden et N. Purcell, passe ensuite aux structures des échanges et des transferts, pour sattaquer précisément à la notion dorientalisant, créée en histoire de lart pour désigner le haut archaïsme, lorsque lart grec emprunta nombre de motifs et de techniques au Proche-Orient. Le livre est censé aboutir à « désorientaliser » la période en montrant que le seul moteur de ces transferts est la fonction nouvelle que les emprunts acquièrent dans les cités grecques ; lemprunt, pour résumer, serait toujours voulu et positif ; toute notion de passivité et de contrainte aurait sombré avec la notion dinfluence. La question des identités et de leur construction est omniprésente. Sur tout cela on pourra voir le compte-rendu par J. Zurbach à paraître dans Topoi.
La mention de tels ouvrages oblige à terminer ce très court aperçu historiographique par une mise en garde. Si la question de cette année est directement fondée sur des évolutions récentes de la recherche, le candidat doit éviter de prendre position ; la maturité intellectuelle se mesure à la manière dont on peut comprendre des évolutions de la recherche sans confondre la nécessaire discussion et le parti-pris. Il faut savoir manier ces notions et connaître les étapes les plus récentes de la recherche sans oublier que nombre de questions restent ouvertes.
IV. Questions préliminaires : comment se déplacer
Létude des mobilités ne saurait se passer de celle de leurs conditions de possibilité, qui incluent une appréhension plus ou moins exacte de lespace à parcourir dune part, des moyens de transport dautre part. Ces savoirs et savoir-faire ont une histoire propre, insérée dans des compréhensions du monde et des systèmes technologiques divers. Cette part technologique et concrète de la question ne doit pas être négligée (cf. ce qui a été dit ci-dessus des réalités géographiques). On verra J.-M. André et M.-Fr. Baslez, Voyager dans l'Antiquité, Paris 1993.
Sur la géographie ancienne, les références essentielles se trouvent dans Cl. Nicolet, Linventaire du monde, Paris 1988, surtout chap. 3, et dans G. Aujac, La géographie dans le monde antique, Paris 1975, ainsi que dans Chr. Jacob, Géographie et ethnographie en Grèce ancienne, Paris 1991, et id., Lempire des cartes, Paris 1992. On pourra compléter avec lintroduction générale au premier volume des Géographes grecs : Les géographes grecs, I. Introduction générale. Pseudo-Scymnos, texte établi et traduit par D. Marcotte, Paris 2002 (collection Budé).
Sur les conditions du transport: F. Meijer et O. Van Nijf, Trade, Transport and Society in the Ancient World, Londres - New York 1992. Sur le transport maritime : L. Basch, Le musée imaginaire de la marine antique, Athènes 1987 ; P. Pomey, éd., La navigation dans lAntiquité, Aix-en-Provence 1997 ; P. Arnaud, Les routes de la navigation antique, Paris 2005. Voir aussi L. Capdetrey et J. Nelis-Clément, éd., La circulation de l'information dans les États antiques, Bordeaux 2006.
V. Les communautés nouvelles et leurs formes dimplantation
V.1. Apoikiai archaïques et classiques
Ce quon appelle la « colonisation archaïque » est un sujet particulièrement sensible aux changements de courants intellectuels, On veillera à prendre la mesure des nouvelles orientations de la recherche sans oublier de lire les travaux fondamentaux de J. Bérard, G. Vallet ou E. Lepore (cf. ci-dessus). Le cadre général est donné dans les manuels sur lépoque archaïque et notamment O. Murray, La Grèce à lépoque archaïque, Toulouse 1995, et Cl. Mossé, La colonisation dans lAntiquité, Paris 1970. De nombreux textes sont rassemblés de manière commode dans F. Létoublon, La ruche grecque et lempire de Rome, Grenoble 1995, et J.-L. Lamboley, Les Grecs dOccident, Paris 1996.
Travaux fondateurs à connaître, tout en sachant les replacer dans leur contexte historiographique propre : J. Bérard, La colonisation grecque de lItalie méridionale et de la Sicile dans lAntiquité, Paris 1957 ; G. Vallet, Le monde grec colonial dItalie du Sud et de Sicile, Rome 1996 (recueil darticles). On pourra se reporter notamment à deux recueils darticles : E. Lepore, Colonie greche dellOccidente antico, Rome 1989, M.I. Finley, E. Lepore, Le colonie degli antichi e dei moderni, Rome 2000. Ces deux volumes rassemblent quatre articles importants. Laugmentation de la documentation archéologique a amené à mettre en rapport les mouvements de colonisation avec lespace déchanges que forment les différentes régions de la Méditerranée archaïque. On se reportera à J. Boardman, Les Grecs outre-mer. Colonisation et commerce archaïques, Naples 1980 ; M. Gras, Trafics tyrrhéniens archaïques, Paris 1985 et, pour une approche plus générale, M. Gras, La Méditerranée archaïque, Paris 1996. Le volume collectif Modes de contacts et processus de transformation dans les sociétés anciennes (Colloque de Cortone, 1981), CÉFR 67, Pise Rome 1983 a fait date et reste une mine de renseignements, tout comme luvre dA.J. Graham : A.J. Graham, Collected papers on Greek colonization, Leyde 2001.
Les colonies archaïques, aussi bien en Occident quen Mer noire, sont des champs privilégiés dans la recherche sur les cités grecques anciennes. Cest là que létude des territoires a reçu ses impulsions premières : on verra les deux grands articles classiques de G. Vallet, « La cité et son territoire dans les colonies grecques dOccident », in La città e il suo territorio, Atti Taranto 7 (Colloque de Tarente, 1967), Naples 1968, p. 67-142 et id., « Urbanisation et organisation de la chôra coloniale grecque en Grande Grèce et en Sicile, in Modes de contacts et processus de transformation dans les sociétés anciennes (Colloque de Cortone, 1981), CÉFR 67, Pise Rome 1983, p. 937-956 ainsi que le bilan offert par M. Brunet, éd., Territoires des cités grecques, (Table ronde dAthènes, 1991), BCH Suppl. 34, Paris 1999. Le rôle de la religion dans la fondation et le développement de ces colonies a fait lobjet de nombreuses études ; le livre de référence est I. Malkin, Religion and colonization in Ancient Greece, Leyde 1987. Les espaces coloniaux jouent également un rôle important dans Fr. de Polignac, La naissance de la cité grecque. Cultes, espace et société, VIIIe-VIIe siècles avant J.-C., Paris 19962.
La question des motivations des colons est au cur du programme. Elle est traitée ou éclairée par la plupart des ouvrages mentionnés, auxquels on peut ajouter I. Malkin, « Inside and outside : colonization and the formation of the mother city », in Apoikia. Scritti in onore di G. Buchner, Annali di archeologia e storia antica n.s. 1, 1994, p. 1-9.
Sur les rapports maintenus entre métropole et colonie, cf. quoique louvrage soit un peu ancien : A.J. Graham, Colony and Mother City in Ancient Greece, Chicago 19832. Les rapports entre indigènes et colons ont été très étudiés : une mine détudes de cas se trouve dans H. Tréziny, dir., Grecs et indigènes de la Catalogne à la Mer noire, Paris 2011. Pour un aspect moins connu : H. van Wees H., Conquerors and serfs : wars of conquest and forced labour in archaic Greece, dans S. Alcock et N. Luraghi, éd., Helots and their Masters in Laconia and Messenia. Histories, Ideologies, Structures, Cambridge (Mass.) Londres 2003, p. 33-80.
V.2. Clérouquies et cités dépendantes
Les relations de subordination et de domination entre cités, et notamment entre métropoles et colonies, en-dehors du modèle classique de lapoikia quasiment indépendante, a été au centre de certains travaux de la première moitié du XXe s. puis a presque disparu, victime de sa réputation de question juridique et en décalage avec les modèles de la cité courants à partir de 1970. Le récent inventaire des cités grecques a montré quil y avait là une question centrale de lhistoire grecque : on verra M.H. Hansen, « A typology of dependent poleis », dans lInventory cité ci-dessus, p. 87-94.
Sur les clérouquies, installations typiques de lempire athénien, on verra les deux articles de Ph. Gauthier, « Les clérouques de Lesbos et la colonisation athénienne au Ve siècle », REG 79, 1966, p. 64-88, et « A propos des clérouquies athéniennes du Ve siècle », dans M.I. Finley, éd., Problèmes de la terre en Grèce, Paris 1973, p. 163-178. En dernier lieu Chr. Pébarthe, « Émigrer d'Athènes. Clérouques et colons aux temps de la domination athénienne sur l'Égée au Vème siècle a.C. », dans W. Kaiser, Cl. Moatti et Chr. Pébarthe, éd., Le monde de l'itinérance en Méditerranée de l'Antiquité à l'époque moderne, Bordeaux 2009, p. 367-390. Sur lempire dAthènes en général, un recueil darticles de référence : P. Low, The Athenian Empire, Edinbourg 2008 ; P. Brun, Impérialisme et démocratie à Athènes : inscriptions de l'époque classique, c. 500-317 av. J-C., Paris 2005, recueil de textes traduits et commentés. Ne pas oublier la discussion toujours utile de Ed. Will, dans Le monde grec et lOrient I (cité supra), p. 171-218.
V.3. Les fondations hellénistiques en Egypte, Asie mineure et Orient
On consultera les ouvrages essentiels de G.M. Cohen, The Hellenistic settlements in Europe, the Islands and Asia Minor, Berkeley 1995, et id., The Hellenistic settlements in Syria, the Red Sea Basin and North Africa, Berkeley 2006. Un troisième volume, consacré aux mondes iraniens et à lAsie Centrale, est attendu prochainement. La question des fondations hellénistiques est développée de façon plus précise ci-dessous dans la partie topographique.
V.4. Les colonisations phénicienne et étrusque
Les fondations de nouvelles communautés étrusques et phéniciennes puis puniques, bien quon puisse les rapprocher sur bien des points de la colonisation grecque, ne font pas partie de la question au programme. Il est néanmoins indispensable den avoir une certaine connaissance, car ce sont des points de comparaison nécessaires pour une analyse historique et que les débats en cours montrent des analogies évidentes avec ceux qui touchent à la colonisation grecque.
Références générales sur les Phéniciens et les Puniques : on verra dabord M. Gras, P. Rouillard, J. Teixidor, Lunivers phénicien, 2e éd. Paris 1995, puis, pour lOccident, M.E. Aubet, The Phoenicians and the West, Cambridge 1993 et S. Lancel, Carthage, Paris 1992. E. Lipinski, dir., Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique, Tournai 1992, est un instrument précieux, et on signalera aussi un catalogue très riche : La Méditerranée des Phéniciens, de Tyr à Carthage, catalogue dexposition, Paris 2007. Références générales sur les Etrusques : les synthèses et manuels sont nombreux, on consultera D. Briquel, La civilisation étrusque, Paris 1999, et F.H. Massa-Pairault, La cité des Etrusques, Paris 1996. G. Camporeale, Gli Etruschi. Storia e civiltà, Turin 2004, suit un découpage topographique : on y trouve une présentation densemble de chaque site et de chaque région, avec bibliographie. Ce dernier ouvrage est le point de départ pour qui sintéresse aux fondations étrusques en Campanie et dans la plaine du Pô.
VI. Les étrangers libres dans les cités grecques ; les mobilités individuelles des Grecs
A linverse des mouvements qui conduisent des Grecs à sinstaller de manière plus ou moins pérenne loin de leur cité dorigine, les cités grecques sont amenées dès lépoque archaïque à accueillir des populations détrangers et à créer des statuts permettant de contrôler et dintégrer les étrangers. Deux points sont à considérer ici : les composantes de ces statuts, dont le plus connu est celui des métèques dAthènes, et les institutions propres à ces populations, notamment leurs associations. On rassemble ici cet aspect laccueil des étrangers dans les cités grecques et les mobilités individuelles des Grecs de Gibraltar à lIndus, qui ne se recoupent pas, loin sen faut, mais forment deux faces de la même médaille dans le cadre de cette question.
En général : M.-Fr. Baslez, L'étranger dans la Grèce antique, Paris 1984, et les deux volumes de Létranger dans le monde grec, cité supra. D. Whitehead, The ideology of the Athenian Metic, Cambridge 1977, est le livre de référence sur les métèques athéniens ; voir aussi E. Perrin-Saminadayar, « Images, statut et accueil des étrangers à Athènes à lépoque hellénistique » dans Y. Perrin et D. Nourrisson, éd., Le barbare, l'étranger : images de l'autre, Actes du colloque organisé par le CERHI (Saint-Étienne, 14 et 15 mai 2004), Saint-Etienne 2005, p. 67-91. L. Migeotte, « La mobilité des étrangers en temps de paix en Grèce ancienne », dans Cl. Moatti, éd., La mobilité des personnes en Méditerranée de lantiquité à lépoque moderne, Collection de lécole française de Rome 341, Rome 2004, p. 615-648.
Contrôle de la mobilité : voir J.-M. Bertrand, « Frontières internes, frontières externes des cités grecques », dans Cl. Moatti, éd., La mobilité des personnes en Méditerranée (cité ci-dessus), Rome 2004, p. 71-98, et dans le même ouvrage Fr. Lefèvre, « Contrôles didentité aux frontières dans les cités grecques : le cas des entrepreneurs étrangers et assimilés », p. 99-125. A. Bresson, « Lentrée dans les ports en Grèce ancienne : le cadre juridique », dans Cl. Moatti, W. Kaiser, éd., Gens de passage en Méditerranée de lAntiquité à lépoque moderne, Paris 2007.
Mercenaires : P. Baker, « Les mercenaires », dans F. Prost, éd., Armées et sociétés de la Grèce classique, Paris 1999, p. 240-256 ; A. Tourraix, « Les mercenaires grecs au service des Achéménides », dans P. Brun, éd., Guerres et sociétés dans les mondes grecs (490-322), Paris 1999, p. 201-216 ; M. Launey, Recherches sur les armées hellénistiques, Paris 1949.
Pirates : P. Brulé, La piraterie crétoise hellénistique, Annales littéraires de luniversité de Besançon 223, Besançon-Paris 1978 ; Ph. De Souza, Piracy in the Graeco-Roman World, Cambridge 1999 ; V. Gabrielsen, « Economic activity, Maritime Trade and Piracy in the Hellenistic Aegean », REA 103, 2001, p. 219-240; V. Gabrielsen, « La piraterie et le commerce des esclaves », dans A. Erskine, éd., Le monde hellénistique, Espaces, Sociétés, Cultures, 323-31 av. JC, Rennes 2004, p. 495-514.
Artisans : Chr. Feyel, Les artisans dans les sanctuaires grecs aux époques archaïques et classiques à travers la documentation financière en Grèce, BEFAR 318, Paris 2006 ; M.-Chr. Hellmann, « Les déplacements des artisans de la construction en Grèce daprès les testimonia épigraphiques », dans F. Blondé et A. Muller, Lartisanat en Grèce ancienne : les diffusions, les productions, Travaux et recherches de luniversité de Lille 3, Lille 2000 ; Fr. Lefèvre, « Contrôle didentité
», cité supra.
Marchands : Chr. Chandezon, « Foires et panégyries dans le monde grec classique et hellénistique », REG 113, 2000, p. 70-100 ; J. Vélissaropoulos, Les nauklères grecs. Recherches sur les institutions maritimes en Grèce et dans lOrient hellénisé, Genève, Paris 1980 ; ead., « Le monde de lemporion », Dialogues dhistoire ancienne I, 1970.
Médecins : É. Samama, Les médecins dans le monde grec, Paris 2003 et N. Massar, Soigner et servir. Histoire sociale et culturelle de la médecine grecque à lépoque hellénistique, Paris 2005.
Sur la classe de Grecs installés en Egypte sans travailler pour ladministration royale, que J. Bingen appelle dans certains cas des « entrepreneurs », voir les articles rassemblés dans J. Bingen, Hellenistic Egypt. Monarchy, Society, Economy, Culture, Berkeley Los Angeles 2007, surtout 2e et 4e parties (articles parus en français et repris en anglais dans ce recueil ; références des originaux : p. vii-viii).
VII. Mobilités et violences
La vie politique des cités-Etats grecques, comme celle des cités médiévales italiennes, est souvent violente et amène des exils aux motivations politiques ; dautre part les guerres récurrentes entre cités ou avec dautres puissances aboutissent parfois à lanéantissement dune cité entière ou à son déplacement. En général: M. Sordi, éd., Coercizione e mobilità umana nel mondo antico, Milan 1995 ; Ed. Will, Guerre, acculturation et contre-acculturation dans le monde hellénistique », dans Historica graeco-hellenistica, Paris 1998, p. 733-762.
Lesclavage est sans doute la forme par excellence de mobilité forcée: on cherchera ce qui a trait à lasservissement et à la traite dans les deux manuels les plus utiles, Y. Garlan, Les esclaves en Grèce ancienne, Paris 1995, et J. Andreau et R. Descat, Esclave en Grèce et à Rome, Paris 2006. Ajoutons Y. Garlan, Guerre et économie en Grèce ancienne, Paris 1989, qui traite aussi de la piraterie.
Larmée en campagne est une forme de mobilité collective qui a profondément marqué les sociétés anciennes. Celle que nous connaissons le mieux: P. Briant, Dans les pas des Dix-Mille, Pallas 43, 1995 ; H. van Wees, Greek Warfare. Myths and Realities, Londres 2004, chapitres 8, 9 et 10 notamment, traite de ces questions. On se reportera aussi à Launey, Armées hellénistiques (cité ci-dessus).
VIII. Echanges, contacts et identités
En plus de la bibliographie sur les problèmes didentité et dethnicité mentionnée ci-dessus, voir : A. Momigliano, Sagesses barbares. Les limites de lhellénisation, Paris 1979 (traduction française de Alien Wisdom, the Limits of Hellenization, Cambridge 1976 ; Ed. Will et Cl. Orrieux, Ioudaïsmos-Hellènismos. Essai sur le judaïsme judéen à lépoque hellénistique, Nancy 1986. Egalement Y. Perrin et D. Nourrisson, éd., Le barbare, l'étranger : images de l'autre, Actes du colloque organisé par le CERHI (Saint-Étienne, 14 et 15 mai 2004), Saint-Etienne 2005.
La mobilité donne lieu à une mémoire collective ou individuelle, parfois à une vraie histoire. Les réécritures du passé font partie intégrante de létude des mobilités. On partira de : O. Curty, Les parentés légendaires dans les cités grecques, Genève-Paris 1995 ; I. Malkin, La Méditerranée spartiate, Paris 1999 ; J.M. Redfield J. M., The Locrian Maidens. Love and Death in Greek Italy, Princeton 2003 (radicalement constructiviste) ; Cl. Calame, Mythe et histoire dans lAntiquité grecque. La création symbolique dune colonie, Lausanne 1996. La lecture de N. Wachtel N., La vision des vaincus, Paris 1971, est évidemment conseillée.
Lapparition de milieux culturellement mixtes est un des points centraux de la question. Il faudra suivre ce phénomène à différentes échelles. Les mariages mixtes pour léchelle la plus grande sont un thème ancien. Il a été abordé à partir de la documentation écrite et archéologique relative à lépoque archaïque : voir J.N. Coldstream J.N., « Mixed Marriages at the Frontiers of the Early Greek World », Oxford Journal of Archaeology 12, 1993, p. 89-107, avec références. Pour un exemple hellénistique : P. Dryton = K. Vandorpe, The Bilingual Family Archive of Dryton, his Wife Apollonia and their Daughter Senmouthis, Collectanea Hellenistica 4, Bruxelles 2002.
Les emporia et certaines colonies archaïques et classiques sont certainement des cas de milieux mixtes ; sur Pithécusses et Al Mina, voir J. Boardmann, Grecs outre-mer, cité ci-dessus. On signalera surtout : A. Bresson et P. Rouillard, dir., Lemporion, Paris 1993 ; P. Rouillard, « Les emporia dans la Méditerranée occidentale aux époques archaïque et classique », in Les Grecs et lOccident, Colloque de la Villa Kérylos, 1991), Collection de lEcole Française de Rome, n° 208, Rome 1995, p. 95-108 ; J. de La Genière, « Entre Grecs et non-Grecs », in E. Lepore et G. Nenci G., éd., Modes de contact et processus de transformation dans les sociétés anciennes - Forme di contatto e processi trasformazione nelle società antiche (CEFR 67), Pise-Rome 1983, p. 257-285.
IX. Approches locales et régionales
IX.1. Régions de colonisation archaïque et classique
Un ouvrage majeur constitue un outil de travail essentiel : G.R. Tsetskhladze, éd. Greek Colonisation : an Account of Greek Colonies and other Settlements overseas, 2 vol., Leyde 2006 et 2008 (bilans régionaux).
Sur la péninsule ibérique et lExtrême-Occident : P. Rouillard, Les Grecs et la péninsule ibérique du VIIIe au IVe s. av. J.-C., Paris 1991 ; P. Rouillard et M.-Chr. Villanueva-Puig, éd., Grecs et Ibères au IVe siècle avant Jésus-Christ. Commerce et iconographie, REA 89, 1987, 3-4 ; Sur les pas des Grecs en Occident. Hommages à André Nikels, Etudes massaliètes 4, Lattes 1995 ; Marseille grecque et la Gaule, Etudes massaliètes 3, Marseille 1992 ; A. Hermary, A. Hesnard et H. Tréziny, dir., Marseille grecque 600-49 av. J.-C. : la cité phocéenne, Paris 1999.
Sur lOccident grec : voir avant tout E. Greco, La Grande Grèce. Histoire et archéologie, Paris 1996. Recueil darticles : La colonisation grecque en Méditerranée occidentale, Hommage à Georges Vallet, Rome 1999. Etudes sur une région ou un site : D. Ridgway, Les premiers Grecs dOccident. Laube de la Grande-Grèce, Paris 1992 (sur Pithécusses) ; G. Vallet et al., Mégara Hyblaea 3. Guide des fouilles, Rome 1983 ; H. Broise, M. Gras et H. Tréziny, Mégara Hyblaea I 5. La ville archaïque, Rome 2005 ; J.C. Carter, Discovering the Greek countryside at Metaponto, Ann Arbor 2006 ; N. Cusumano, Una terra splendida e facile da possedere. I Greci e la Sicilia, (Kokalos Supplément 10), Palerme 1994 ; M. I. Finley, La Sicile antique, Paris 1986 ; F. De Angelis, Megara Hyblaia and Selinous. The development of two Greek city-states in Archaic Sicily, Oxford 2003 (pour la vision positive de la colonisation comme réponse à des opportunités).
Le Pont : Chr. Muller, D'Olbia à Tanaïs: Territoires et réseaux d'échanges dans la mer Noire septentrionale aux époques classique et hellénistique, Bordeaux 2010 ; S.M. Burstein, Outpost of Hellenism : The emergence of Heraclea on the Black Sea, Berkeley 1976 ; V.B. Gorman, Miletos. The ornament of Ionia. A history of the city to 400 B.C.E., Ann Arbor 2001 (sur la colonisation milésienne).
Cyrène : F. Chamoux, Cyrène sous la monarchie des Battiades, BÉFAR 177, Paris 1953.
LEgée septentrionale : J. Pouilloux, « La fondation de Thasos : archéologie, littérature et critique historique, in Rayonnement grec. Hommages à Charles Delvoye, Bruxelles 1982, 91-101.
IX.2. Les Grecs en Asie mineure, à Chypre, au Levant et en Egypte avant Alexandre
Pour les aspects généraux : P. Debord, LAsie Mineure au IVe siècle (421-323 av. J.-C.), Bordeaux 1999 et P. Briant, Histoire de lEmpire perse. De Cyrus à Alexandre, Paris 1996. Sur le point particulier de Naucratis, on pourra compléter par les chapitres concernant lEgypte dans J. Boardman, Les Grecs outre-mer. Colonisation et commerce archaïques, Naples 1995 et par A. Bresson, « Rhodes, lHellénion et le statut de Naucratis », DHA, 6, 1980, p. 291-349, repris dans La cité marchande, Bordeaux 2000, p. 13-63. Le livre de F. Canali De Rossi, I Greci in Medio Oriente ed Asia Centrale dalla fondazione dellImpero Persiona fina alla spedizione di Alessandro (550-336 a.C. circa), Herder, Rome 2007 rassemble les sources et les témoignages sur la présence des Grecs dans les régions les plus orientales du programme avant la conquête dAlexandre.
Sur les aspects culturels, notamment la question des transferts et des représentations, on lira Fr. Hartog, Le miroir dHérodote : essai sur la représentation de lautre, Paris 2001 (édition revue et augmentée) et T. Haziza, Le kaléidoscope hérodotéen. Image, imaginaire et représentation de lEgypte à travers le livre II dHérodote, Paris 2009 mais aussi Ph. Vasunia, The Gift of the Nile. Hellenizing Egypt from Aeschylus to Alexander, Berkeley - Los Angeles - Londres 2001. Pour la représentation des Perses chez les Grecs : D. Lenfant, Ctésias de Cnide. La Perse, lInde, autres fragments, Paris 2004 et D. Lenfant, éd., Les Perses vus par les Grecs, Paris 2011.
IX.3. Les conquêtes dAlexandre
Au sein dune bibliographie évidemment immense, on distinguera A. B. Bosworth, Alexander and the East : The Tragedy of Triumph, Oxford, 1996 et A. B. Bosworth, Conquest and Empire. The Reign of Alexander the Great, Cambridge 1988. Egalement les derniers chapitres de P. Briant, Histoire de lEmpire perse, Paris 1996. Pour des approches plus régionales : P. Debord, LAsie Mineure au IVe siècle, Bordeaux 1999 et F. L. Holt, Alexander the Great and Bactria. The Formation of a Greek Frontier in Central Asia, Mnemosyne, Suppl. 104, New York-Kobenhavn-Cologne 1988.
La question de la transition entre le pouvoir achéménide et les royaumes macédoniens a été récemment développée, par région, dans P. Briant, éd., La transition entre lempire achéménide et les royaumes hellénistiques, Paris 2007.
IX.4. Les Grecs en Egypte de 320 à 200
Ouvrages généraux : B. Legras, LEgypte grecque et romaine, Paris 2004 mais aussi G. Hölbl, A History of the Ptolemaic Empire, Routledge, Londres-New York 2001 (trad. angl. dun ouvrage publié en allemand en 1994) et W. Huss, Ägypten in hellenistischer Zeit, Munich 2001. Le livre de J. Bingen, Hellenistic Egypt. Monarchy, Economy, Society, Culture, Berkeley 2007 rassemble plusieurs chapitres qui avaient été publiés séparément. On lira notamment la deuxième partie, consacrée aux Grecs en Egypte hellénistique.
Sur Alexandrie : Louvrage de P. M. Fraser, Ptolemaic Alexandria, Oxford 1972 reste une référence mais il doit être complété par P. Ballet, La vie quotidienne à Alexandrie, 331-30 avant J.-C., Paris 1998 et par Chr. Jacob et Fr. de Polignac, Alexandrie, IIIe siècle av. J.-C., Paris 1993. On trouvera aussi des éléments utiles dans J. Leclant, dir., Alexandrie : une mégapole cosmopolite, Cahiers de la villa « Kérylos » 9, Paris 1999.
La question des relations entre Grecs et Egyptiens a été profondément renouvelée ces dernières années et les études sur ces questions sont très nombreuses. On pourra commencer par consulter R. Bagnall, « Decolonizing Ptolemaic Egypt » dans P. Cartledge, P. Garnsey et E. Gruen, éd., Hellenistic Constructs. Essays in Culture, History and Historiography, Berkeley, 1997, p. 225-241 et Fr. Dunand, « Grecs et Egyptiens en Egypte lagide. Le problème de lacculturation » dans Modes de contacts et processus de transformation dans les sociétés anciennes. Actes du colloque international de Cortone 1981, Scuola Normale Superiore Ecole française de Rome, Pise-Rome 1983, p. 45-87.
Un certain nombre douvrages de synthèse permettent de compléter utilement linformation : N. Lewis, Greeks in Ptolemaic Egypt, Oxford 1986 ; K. Goudriaan, Ethnicity in Ptolemaic Egypt, Amsterdam 1988 et A. R. Samuel, From Athens to Alexandria. Hellenism and Social Goals in Ptolemaic Egypt, Studia Hellenistica, 26, Peeters, Louvain 1993. Louvrage collectif de J. H. Johnson, éd., Life in a Multi-Cultural Society, Egypt from Cambyses to Constantin and Beyond, Chicago 1992 permet aussi des éclairages ponctuels. Le titre réducteur de louvrage de M. Chauveau, La vie quotidienne au temps de Cléopâtre, Paris 1987 ne doit pas faire renoncer à sa consultation, très utile pour la question.
Sur Zénon de Caunos, une figure essentielle de la réflexion sur la question au programme voir ci-dessus II.3.
Quelques études plus précises, dans les domaines juridique et culturel : J. Mélèze-Modrzejewski, « Le statut des Hellènes dans lEgypte lagide », Revue des études grecques, 96, 1983, p. 241-268 ; Bingen, J., « Présence grecque et milieu rural ptolémaïque » dans Finley M. I., éd., Problèmes de la terre en Grèce ancienne, Paris - La Haye 1973, p. 215-222 ; W. Clarysse, « Ethnic diversity and dialect among the Greeks of Hellenistic Egypt » dans A. M. F. W. Verhoogt et S. P. Vleeming, éd., The two faces of Graeco-Roman Egypt: Greek and Demotic and Greek-Demotic text and studies presented to P.W. Pestman by alumni of the Papyrological Institute, Leyde Boston 1998. Sur Memphis comme lieu de contacts, un ouvrage important : D. J. Thompson, Memphis under the Ptolemies, Princeton 1988.
IX.5. Les Grecs en Asie Mineure et dans le domaine séleucide après Alexandre
Ouvrages généraux sur ces questions : R. A. Billows, Kings and Colonist. Aspects of Macedonian Imperialism, Leyde-New York-Cologne 1995 et A. B. Bosworth, The Legacy of Alexander. Politics, Warfare and Propagada under the Sucessors, Oxford 2005. Il doivent cependant être complétés par des synthèses régionales : M. Sartre, LAnatolie hellénistique, de lEgée au Caucase, Paris 2004 et M. Sartre, DAlexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique (IVe s. av. J.-C. IIIe s. ap. J.-C.), Paris 2001 ; L. Capdetrey, Le pouvoir séleucide. Territoire, administration, finances dun royaume hellénistique (312-129 avant J.-C.), Rennes 2007 et F. L. Holt, Thundering Zeus. The Making of Hellenistic Bactria, Berkeley Los Angeles Londres 1999.
Ces questions ont été renouvelées autour de 1990 par les travaux dA. Kuhrt et S. Sherwin-White qui ont contribué à insister sur linscription des royaumes hellénistiques dans les contextes proche-orientaux : A. Kuhrt et S. Sherwin-White, From Samarkhand to Sardis. A New Approach to the Seleucid Empire, Londres 1993 et A. Kuhrt et S. Sherwin-White, éd., Hellenism in the East. The interaction of Greek and non-Greek civilizations from Syria to Central Asia after Alexander, Londres 1987. Plus récemment et dans une tradition similaire T. Boiy, Late Achaemenid and Hellenistic Babylon, Louvain 2004.
Pour des compléments régionaux, on pourra consulter les publications et articles suivants : limportant colloque sur la Syrie de M. Sartre, éd., La Syrie hellénistique, TOPOI, suppl. 4, Lyon 2003 ; P. Bernard, « Paysages et toponymes dans le Proche-Orient hellénisé », Topoi, 5, 1995, p. 353-408, mais aussi A. Invernizzi A. et J.-Fr. Salles, dir., Arabia Antiqua. Hellenistic Centres around Arabia, Rome 1993.
La consultation de W. D. Davies et L. Finkelstein, éd., The Cambridge History of Judaism, II, The Hellenistic Age, Cambridge 1989 permettra daborder la question des liens entre Grecs et populations de Judée que traite aussi de façon efficace la synthèse de M. Sartre, DAlexandre à Zénobie citée ci-dessus. Sur les rapports entre Juifs, Grecs et hellénisme à léchelle de la Méditerranée : J. M. G. Barclay, Jews in the Mediterranean Diaspora, Edimbourg 1996.
IX.6. Grecs dExtrême-Orient : Bactriane, Inde, Asie centrale
La synthèse de W.W. Tarn, The Greeks in Bactria and India, Chicago 1997 (4e éd., 1ère éd. en 1951), si elle est dépassée à plus dun titre, constitue une base qui peut être utile pour fixer les cadres de la réflexion. Elle doit absolument être complétée par des synthèses plus récentes, notamment F. L. Holt, Thundering Zeus. The Making of Hellenistic Bactria, , Berkeley-Los Angeles Londres 1999 et O. Coloru, Da Alessandro a Menandro. Il regne greco di Battriana, Pise 2009.
Pour des études plus précises sur les sites grecs dAsie Centrale : P. Bernard, « LAsie Centrale et lEmpire séleucide », ¤ , 4/2, 1994, p. 473-511. Plus largement, ce volume de ¤ , consacré aux Séleucides, propose plusieurs articles sur la présence grecque en Bactriane et Sogdiane. Egalement P. Bernard, « La colonie grecque d Aï Khanoum et l hellénisme en Asie Centrale » dans Afghanistan. Les trésors retrouvés. Collections du musée national de Kaboul, Musée Guimet, Paris 2006, p. 55-68 et O. Bopearachchi, C. A. Bromberg et F. Grenet, éd., Alexanders Legacy in the East. Studies in Honor of Paul Bernard, Bulletin of the Asian Institute, 1998 [paru en 2001].
Le prince et les arts en France et en Italie (XIVe-XVIIIe s.).
Question dhistoire médiévale et moderne
Introduction bibliographique et méthodologique
Joël Cornette, Catherine Verna
Le Capes dHistoire et de Géographie 2012-2013, dont la session dadmissibilité aura lieu en novembre 2013, a été profondément remanié, tant dans sa philosophie que dans lorganisation des épreuves. Lhistoire et la géographie sont placées sur un pied strictement égal, tant pour les questions décrit que pour les questions doral.
En histoire, la question « Le prince et les arts... » entre également dans la philosophie nouvelle du concours qui souhaite dépasser les périodisations en vigueur actuellement et proposer des questions trans-périodes mais aussi trans-disciplinaires. Cest le cas, précisément, pour « Le prince et les arts... », une question qui met en relation les méthodes des historiens de lart et leurs acquis scientifiques avec les travaux des historiens. Mais le questionnement est plus complexe encore pour un Capes dHistoire et de Géographie, à destination des futurs professeurs des lycées et collèges, qui devront enseigner loption « Histoire des arts » dans leurs classes.
Enfin, cette question ne figure pas au programme de lagrégation dHistoire, ce qui complique encore la tâche, tant pour les étudiants que pour les préparateurs.
Cependant, la question « le prince et les arts... » est tout à fait passionnante car elle nous introduit autant dans les uvres (peinture, sculpture, architecture, orfèvrerie, ébénisterie, vitraux, monnaies et médailles...) que dans lhistoire sociale des arts à travers le rôle des princes, mécènes et collectionneurs. La période voit progressivement apparaître une institutionnalisation de la production artistique avec un effet miroir entre la France et lItalie puisque le mécénat est inventé en Italie et saffaiblit en France. La Renaissance est au cur du sujet et les instructions officielles concernant lhistoire des arts admettent une visée patrimoniale dont lidée est de dépasser linterprétation-réflexe ; il faut passer « du sensible à lintelligible » à travers des études de cas qui visent à lexemplification.
Cependant, ces conseils pédagogiques publiés au Bulletin Officiel pour lhistoire des arts ne doivent pas restreindre le champ des interrogations des candidats au concours qui doivent sinterroger à la fois sur les princes, les uvres dart, et les relations quelles soient de mécénat, de guerres et de spoliation, dargent, dinstitutions académiques etc... - existant entre eux. Enfin, si la Renaissance est au cur du sujet, celui-ci ne se résume pas à la période XIVe-XVIe siècle.
Cette question permet aussi dassocier historiens et historiens de lart. Ce qui ne va pas de soi. En précurseur, Georges Duby, dans ses trois livres sur lart médiéval, parus dans une collection justement appelée «Arts, Idées, Histoire », avait étroitement imbriqué le texte et limage, dans sa diversité formelle (miniature, objet, sculpture, architecture) dans une lumineuse présentation du Moyen Âge (Georges Duby, Adolescence de la Chrétienté occidentale 980-1140, Genève, Skira, 1967 ; LEurope des cathédrales 1140-1280, Genève, Skira, 1966 ; Fondements dun nouvel Humanisme 1280-1440, Genève, Skira, 1968). Sa démarche démontrait quil était possible de dépasser la vieille querelle entre historiens et historiens de lart, querelle sur laquelle insiste Michel Pastoureau, qui dénonce « linfluence nocive exercée par lhistoire de lart en général et lhistoire de la gravure en particulier, longtemps appuyée sur une anachronique et insupportable notion de grands maîtres, enfermée dans des questions de techniques, de procédés, détats, obsédée par les problèmes dattribution, de datation, dinfluence » (Michel Pastoureau, Lillustration du livre : comprendre ou rêver ? , dans Roger Chartier et Henri-Jean Martin, Histoire de lédition française, t. 1, Le livre conquérant, du Moyen Age au milieu du XVIIe siècle, Paris, Fayard, 1989, p. 602).
La querelle est vieille en effet : en 1920, Erwin Panofsky expliquait que, pour la science de lart (Kunstwissenschaft), cétait tout à la fois une « bénédiction » et une « malédiction » que ses objets puissent être compris autrement que sous le seul angle historique. Cest une bénédiction, écrivait-il, « parce quelle maintient la science de lart dans une tension continuelle, parce quelle provoque sans cesse la réflexion méthodologique et que, surtout, elle nous rappelle que luvre dart est une uvre dart, et non un quelconque objet historique. Cest une malédiction parce quelle a dû introduire dans la recherche un sentiment dincertitude et de dispersion difficilement supportable, et parce que cet effort pour découvrir une normativité a souvent abouti à des résultats qui ou bien ne sont pas compatibles avec le sérieux de lattitude scientifique, ou bien semblent porter atteinte à la valeur qui donne à luvre dart individuelle le fait dêtre unique » (Erwin Panofsky, Le concept de « Kunstwollen », 1920, p. 197-198, cité par G. Didi-Huberman, Devant limage, Paris, éditions de Minuit, 1990, p. 7).
Cette « vieille querelle » a été reprise de façon pragmatique par Thierry Sarmant, qui a étudié Versailles un espace saturé dimages et au cur du sujet « le prince et les arts , à partir de la Surintendance des Bâtiments du roi au temps de Louvois (1683-1691). Il souligne que lhistorien de la politique, de ladministration ou de léconomie suit une toute autre démarche que son confrère « artiste ». En effet, dans les archives parcourues par lhistorien de lart, il trouve de lintérêt à bien des documents qui pour son collègue noffrent guère de sens. Ainsi, négligeant les aspects proprement artistiques des fonds qui touchent aux commandes publiques, lhistorien en extrait de quoi nourrir une histoire de lEtat et, plus encore, une histoire politique rénovée par létude du processus de la prise de décision, cette decision-making chère aux historiens anglo-saxons : « au-delà de la peinture statique quoffraient jadis les historiens du droit et des institutions, cest à une étude dynamique des fonctionnements et des pratiques politiques et administratives quil sagit désormais de procéder. » (Thierry Sarmant, Les Demeures du Soleil. Louis XIV, Louvois et la surintendance des Bâtiments du roi, Seyssel, Champ Vallon, 2003 (introduction).
En fait, la différence dapproche dun même sujet entre les historiens et les historiens de lart peut et doit être dépassée, car les historiens de lart ne sont pas une corporation fondamentalement différente de celle des historiens. Et cette nouvelle question permet précisément dassocier étroitement les deux démarches.
Une première bibliographie publiée dans historiens et géographes en avril 2010 sous la direction dOlivier Bonfait permet dapprécier un premier état de la question. Cette bibliographie a été confiée à des historiens de lart. Il convient donc de lenrichir par des études plus « historiennes ».
Voici quelques conseils pour aborder, méthodiquement, cette question.
I Avant toute chose, nous recommandons un site internet dune extrême richesse et dun grand intérêt : HYPERLINK "http://www.wga.hu/" http://www.wga.hu/ (il suffit de taper sur google : wga.hu)
Il sagit dun site anglais (« web gallery of art »), qui pourra accompagner et illustrer toute notre réflexion. On trouve ce texte de présentation dans le portail dentrée du site : « The Web Gallery of Art is a virtual museum and searchable database of European painting and sculpture of the Romanesque, Gothic, Renaissance, Baroque, Neoclassicism, Romanticism periods (1000-1850), currently containing over 28 400 reproductions. Picture commentaries, artist biographies are available. Guided tours, period music, catalogue, free postcard and other services are provided. »
Nous recommandons donc à chacun de regarder et danalyser les uvres dart dont il a été question dans les cours et les TD (magnifique qualité des reproductions). Cest là le meilleur moyen de mémoriser les uvres tout en se constituant une base personnelle de documentation. Dautant quil est possible, à partir du site, dimporter toutes les reproductions sur son propre ordinateur
Ce site est dautant plus intéressant et important pour vous que lInspection générale réclame pour loral dutiliser les TICE : "techniques informatiques de l'information et de la communication". Avec lutilisation de ce site, vous avez là un bon exemple dusage des « techniques informatiques de linformation et de la communication » pour créer le matériel iconographique dune leçon doral.
II Bibliographie de base
Quatre études liminaires, trois manuels, une étude plus ciblée, peuvent accompagner lensemble de votre réflexion :
1. Michel Figeac, Olivier Chaline, Philippe Jansen, Jérémie Koering, Géraud Poumarède. Le prince et les arts en France et en Italie, XIVe-XVIIIe siècles, Paris, Sedes, 2010.
2. Mélanie Traversier, Patrick Boucheron, Pascal Brioist, Delphine Carrangeot, Le Prince et les Arts, France, Italie, XIVe-XVIIIe siècles, Paris, Atlante, 2010.
3. François Brizay, Sophie Cassagne-Brouquet, Le prince et les arts en France et en Italie (XIVe-XVIIIe siècle), Paris, Bréal, 2010.
4. Gérard Sabatier, Le prince et les arts. Stratégies figuratives de la monarchie française de la Renaissance à lâge baroque, Seyssel, Champ Vallon, 2010.
Ce dernier titre se distingue de ses devanciers : il ne sagit pas, en effet, dun manuel, mais dune série détudes monographiques, centrées plutôt sur la France du XVIIe siècle (mais avec des rappels sur le XVIe et quelques études sur le siècle des Lumières).
Dans ce livre, Gérard Sabatier recense les pratiques et les lieux de la représentation ; il expose aussi les dispositifs figuratifs de la monarchie française, cest-à-dire linstrumentalisation des arts durant la période de construction de labsolutisme.
Les différentes études de ce volume envisagent les stratégies de la représentation et de la propagande de lEtat royal (on pourrait dire aussi la légitimation du pouvoir) à travers la création dune imagerie sur tous les médias possibles (gravures, tableaux, programmes iconographiques, tapisseries, statuaire, médailles
). Le livre étudie également lefficacité et la réception de cette imagerie, c'est-à-dire son fonctionnement, les lieux de la représentation monarchique, les résidences royales, notamment leurs galeries, de Fontainebleau à Versailles en passant par le Louvre, les icônes royales (tableaux et statues) et le « culte » qui leur sont rendu. Enfin, Gérard Sabatier décrypte la mise en scène et les rituels des apparitions royales.
Le propos de ce livre est donc au cur de notre sujet : la relation organique entre art et pouvoir, la puissance des arts et leur limite aux temps où être cétait paraître.
III Bibliographie plus spécialisée et thématique
La bibliographie proposée ci-dessous a été proposée par des spécialistes dhistoire de lart, dhistoire médiévale et dhistoire moderne (Patrick Boucheron, Annie Duprat, Joël Cornette). Elle est volontairement brève et très majoritairement en français.
Elle permet daborder lessentiel des problématiques de la question.
1. Histoire et histoire de lart : manuels, instruments de travail et ressources en ligne
Boris BOVE, 1328-1453. Le temps de la guerre de cent ans, Paris, Belin, 2010.
Pascal BRIOIST, La Renaissance, 1470-1570, Paris, Atlande, 2003. François BRIZET, LItalie à lépoque moderne, Paris, Belin, 2007. Joël CORNETTE, Laffirmation de lÉtat Absolu, 1515-1652 et Absolutisme et Lumières, 1652-1783, Paris, Hachette, 5e édition, 2008-2009. Joël Cornette et Alain Mérot, Le XVIIe siècle, Paris, Seuil, 1999. Élisabeth CROUZET-PAVAN, Renaissances italiennes, 1380-1500, Paris, Armand Colin, 2007. Maurice DAUMAS, Images et sociétés dans lEurope moderne, 15e-18e siècle,Paris, Armand, Colin, 2000.
Annie DUPRAT, Images et histoire. Outils et méthodes danalyse des documents iconographiques en histoire, Paris, Belin, 2007.
Claude MIGNOT et Daniel RABREAU, Histoire de lart. Temps modernes, XVe- XVIIIe siècles, Paris, Flammarion, 1996.
Jean RUDEL et alii, Les techniques de lart, Paris, Flammarion, 2003.
- Thomas W. Gaehtgens et Krzysztof Pomian, Le XVIIIe siècle, Paris, Seuil, 1998.
Le candidat aura tout intérêt à se familiariser avec les uvres, et pourra, pour ce faire, consulter les nombreuses banques dimages en ligne. Le site de lagence photo de la RMN ne donne que des informations de base sur les uvres (et les reproductions sont souvent de faible résolution). Le site du Louvre et notamment la base atlas ou les autres ressources de longlet « uvres » donne des informations plus fournies.
Le candidat aura en fait tout intérêt à consulter des grandes bases en ligne internationales, et il trouvera un guide utile sur le contenu de celles-ci et les modes dutilisations sur le site de lAPAHAU (http://www.apahau.org/pedagogie/sites_images.htm ). Ce site est particulièrement riche et permet daccéder à de nombreuses banques de données iconographiques.
2. Le prince : une galerie de portraits
Katia BÉGUIN, Les princes de Condé. Rebelles, courtisans et mécènes dans la France du grand siècle, Champ Vallon, 1999.
Lucien BÉLY, La société des princes, XVIe-XVIIIe siècles, Fayard, 1999.
Olivier Bonfait et Brigitte Marin (éd.), Les Portraits du pouvoir (actes de colloque, Rome, 2001), Rome-Paris, Somogy, 2003.
Peter BURKE, Louis XIV. Les stratégies de la gloire, Paris, Seuil, 1995.
Sophie CASSAGNES-BROUQUET, Louis XI ou le mécénat bien tempéré, Rennes, PUR, 2007.
Enrico Castelnuovo, Portrait et société dans la peinture italienne, Paris, Gérard Montfort, 1993 (Turin, 1973)
Alison COLE, La Renaissance dans les cours italiennes, Paris, Flammarion, 1995.
Nicole Hochner, Louis XII, les dérèglements de limage royale (1498-1515), Seyssel, Champ Vallon, 2006.
Fabienne JOUBERT dir., Lartiste et le commanditaire aux derniers siècles du Moyen Âge ( XIIIe - XVIe siècles), Paris, PUPS, 2001.
Christian JOUHAUD, La main de Richelieu ou le pouvoir cardinal, Paris, Gallimard, 1991.
Anne-Marie LECOQ, François Ier imaginaire, symbolisme et politique à laube de la Renaissance française, Paris, Macula, 1987.
Andreas TÖNNESMANN et Bernd ROECK, Federico da Montefeltro, Turin, Einaudi, 2009.
Martin Warnke, L'Artiste et la cour : aux origines de l'artiste moderne, Paris, Editions de la Maison des sciences de l'homme, 1989 (Cologne, 1985).
3. Les arts : quelques monographies
Les candidats auront tout intérêt à lire les essais ou chapitres introductifs dans les catalogues dexposition concernant la question de concours, mais aussi certaines notices, qui lui paraîtront plus liées directement au sujet ou auront retenu son attention (voir les titres proposés dans la bibliographie dHistoriens et Géographes, avril 2010). Quelques pistes ci-dessous :
Gonzaga. La Celeste Galeria, Milan, Skira, 2002. Il potere, le arti, la guerra. Lo splendore dei Malatesta, Milan, Skira, 2001 . Paris 1400, Paris, RMN/Fayard, 2004. Une Renaissance singulière. La cour des Este à Ferrare, Gand, Snoeck,2003.
Splendeur de lenluminure. Le roi René et les livres, Arles, Actes Sud, 2010.
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4. Économie de la consommation artistique
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Patrick BOUCHERON, Le pouvoir de bâtir. Urbanisme et politique édilitaire à Milan (XIVe-XVe siècles), Rome, École française de Rome, 1998.
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Dora et Erwin PANOFSKY, Etude iconographique de la galerie François Ier à Fontainebleau, Paris, Gérard Montfort, 1992
Alain SALAMAGNE, Le palais et son décor au temps de Jean de Berry, Tours, Presses universitaires de Tours, 2010
Martin WARNKE, Lartiste de cour. Aux origines de lartiste moderne, Paris, MSH, 1989.
Margaret et Rudolf WITTKOWER, Les enfants de Saturne. Psychologie et comportement des artistes de lAntiquité à la Révolution française, Paris, Macula 1991.
8. Académies et Etat absolu
Jean-Marie APOSTOLIDÈS, Le roi-machine : spectacle et politique au temps de Louis XIV, Paris, Minuit, 1981.
Chantal GRELL, Histoire intellectuelle et culturelle de la France du Grand Siècle, Paris, Colin, 2005
Francis HASKELL, Mécènes et peintres : lart et la société au temps du baroque italien, Paris, Gallimard, 1991
Nathalie HEINICH, Du peintre à lartiste. Artisans et académiciens à lâge classique, Paris, Minuit, 1993.
Gérard LABROT, Le palais Farnèse de Caprarola. Essai de lecture, Paris, Klincksick, 1970.
Louis MARIN, Le portrait du roi, Paris, Ed. de Minuit, 1981.
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Edouard POMMIER, Comment lart devient lArt dans lItalie de la Renaissance, Paris, Gallimard, 2007.
Gérard SABATIER, Versailles ou la figure du Roi, Paris, A. Michel, 1999.
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9. Espace public
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Roger CHARTIER, Les origines culturelles de la Révolution française, Paris, Le Seuil, 1990.
Thomas CROW, La Peinture et son public à Paris au XVIIIe siècle, trad. fr., Paris, Macula, 2000.
Annie DUPRAT, Les Rois de papier. La caricature de Henri III à Louis XVI, Paris, Belin, 2002
Charlotte GUICHARD, « Arts libéraux et arts libres à Paris au XVIIIe siècle : peintres et sculpteurs entre corporation et Académie royale », Revue dhistoire moderne et contemporaine, 49-3, 2002, p. 54-68.
Charlotte GUICHARD, Les amateurs dart à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2008
Dominique POULOT, « LAcadémie saisie par la modernité ? Sur l'espace public de la peinture en France au XVIIIe siècle », Revue dhistoire moderne et contemporaine, 37, 1990, p. 108-127.
Daniel ROCHE, Les Républicains des Lettres. Gens de culture et Lumières au XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 1988.
Les sociétés coloniales a lage des empires :
Antilles, Afrique, Asie (années 1850 années 1950)
Présentation de la question : proposée par le jury de lagrégation, cette note donne les orientations problématiques de la question pour le Capes également.
Depuis une bonne dizaine d'années, le champ des études coloniales s'est trouvé retravaillé en profondeur et est devenu, à l'heure actuelle, un secteur particulièrement dynamique de l'historiographie. La plupart des grandes revues d'histoire françaises ou étrangères ont publié des dossiers et des numéros spéciaux consacrés au fait colonial, témoignant du décloisonnement entre histoire des métropoles et histoire des territoires colonisés. Ce décloisonnement est ainsi illustré par le renouveau des travaux sur les empires (circulations, sociétés, cultures impériales, etc.), par les perspectives ouvertes par les théories postcoloniales ou par la réflexion sur l'histoire connectée. On peut aussi constater Je dynamisme persistant, dans les études d'« aires culturelles », de recherches sur le passé colonial de telle ou telle région du globe.
Sans doute la montée d'une demande sociale généralement exprimée dans les termes réducteurs du bilan (positif` ou négatif) ou sur le mode de la repentance n'est-elle pas étrangère à la médiatisation de la question coloniale. Pour autant, dans son ensemble, la production scientifique ne s'est pas structurée selon des lignes médiatico-mémorielles, mais selon des problématiques propres, celles-là même que doit prendre en compte la question d'histoire contemporaine du concours de l'agrégation.
En centrant l'étude sur les terrains coloniaux plutôt que sur les métropoles impériales, sur les interactions entre colonisés et colonisateurs, la question au programme invite à rendre compte de la complexité des sociétés nouvelles engendrées par la colonisation, et des « transactions hégémoniques » (J.-F. Bayant) qui font des dominés des acteurs dans le système dominant. Elle se concentre sur les formes particulières de violence et de domination qui s'exercèrent en situation coloniale (G. Balandier), sur les acteurs hétérogènes qui s'y sont activés, sur leurs dynamiques et sur leurs contradictions. Si l'étude incite à prêter une attention particulière aux colonisés, elle englobe l'ensemble des acteurs présents sur les terrains coloniaux, qu'ils soient originaires des métropoles (colons, militaires, administrateurs, fonctionnaires, missionnaires, entrepreneurs, salariés, etc.) ou issus d'autres espaces (travailleurs migrants, soldats, commerçants circulant entre les empires et à l'intérieur de ceux-ci, etc.).
Comme le suggère la formulation géographique (« Afrique, Antilles, Asie »), il s'agit d'étudier dans une perspective comparatiste plusieurs de ces sociétés : dans l'espace caraïbe (sociétés post-esclavagistes de la Jamaïque et des West ladies, des Antilles françaises ou néerlandaises, de Cuba, de Porto Rico...) ; à l'échelle du continent africain et de ses périphéries insulaires (Madagascar, Réunion...) ; à celle du continent asiatique, du Proche à l'Extrême-Orient à l'exclusion de l'Asie Centrale sous domination russe). Dans tous ces espaces, différentes formes de domination se mettent en place dès la seconde moitié du XIXI siècle ; on a d'ailleurs longtemps distingué des « colonies de peuplement et des « colonies d'exploitation » catégories qui méritent sans doute d'être réexaminées. Mais de fait, on n'est pas colonisé tout à fait de la même façon dans les Carabes, aux Indes néerlandaises, en Angola ou au Cambodge.
Au-delà du seul cas de la colonisation européenne, le programme s'intéressera aux effets induits par l'expansion de puissances telles que l'empire ottoman qui a, lui aussi, façonné des sociétés d'un type particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord , que le Japon de l'ère Meiji qui s'impose à Formose et en Corée ou que les États-Unis maitres des Philippines, de Cuba et de Porto Rico à partir de la fin du XIX, siècle.
Dans le contexte général de l'impérialisme, les sociétés dominées ont vu leurs dynamiques modifiées en profondeur. Les recherches ont depuis plusieurs décennies mis en évidence de nombreux aspects de ces bouleversements : des mobilités sociales et économiques inédites (travail forcé, montée du salariat, exode rural, migrations de travail, urbanisation, mutations démographiques, rupture des rapports sociaux « traditionnels » monétarisation...) ; des formes variées de résistance au colonialisme ; l'existence de « marges de manuvre » (agents du côté des dominés ; des contacts entre colons et colonisés ; des métissages biologiques ; l'émergence d'élites et de catégories sociales nouvelles (intermédiaires de la colonisation, diplômés, lettrés, agents du maintien de l'ordre, planteurs...) ; des mutations culturelles (occidentalisation, créolisation, syncrétismes, revivifications religieuses, « invention de la tradition»...), des bricolages identitaires et de nouvelles pratiques (culture urbaine, culture lettrée, culture populaire) ; etc.
Des démarches novatrices parfois construites pour d'autres espaces et/ou d'autres phénomènes historiques, parfois forgées par la réflexion sur le fait colonial lui-même ont renouvelé les approches à la lumière de l'histoire du genre, de l'anthropologie historique, de la nouvelle histoire culturelle, politique, sociale et économique. La réflexion a par exemple conduit à reconsidérer les nationalismes émergents en contexte colonial en s'intéressant aux minorités, à lethnogenèse, aux constructions identitaires. En histoire sociale et culturelle, des transformations importantes sont repérables, qui font sortir de l'ombre des groupes et des acteurs jusqu'alors négligés (anciens esclaves, marginaux, minorités, élites, métis, cadres subalternes, anciens combattants, femmes, jeunes, etc.). En histoire économique, on étudie de plus en plus finement l'impact des logiques coloniales sur les acteurs de terrain, sur les formes de travail, les réseaux professionnels, les intermédiaires et les premières formes de mondialisation. Ajoutons que le développement d'une réflexion récente sur les empires doit permettre de considérer le sujet dans une perspective large, celle de l'articulation entre le local et le global, entre le colonial et l'impérial.
Ce sont les facettes multiples de ces sociétés singulières, dans leurs aspects sociaux, culturels, économiques et politiques, que la nouvelle question invite à étudier sur l'étendue d'un siècle. Précisons que l'on a préféré délimiter de manière large les bornes chronologiques (« années 1850 », « années 1950 ») afin de bien insister sur l'idée de processus : telle ou telle date précise n'aurait en effet pas eu de valeur pour l'ensemble des territoires et des populations concernés. La décennie 1850 a semblé un point de départ pertinent, car l'on observe alors aussi bien la transformation de modèles de colonisation anciens (recompositions induites par l'abolition de l'esclavage dans les Antilles françaises, fin de l'administration de l'East India Company et mise en place du Rai britannique en Inde...) que de nouvelles impulsions données au mouvement colonisateur (premiers mouvements migratoires de vaste ampleur vers une Algérie départementalisée après sa brutale « pacification », premières conquêtes dans la péninsule indochinoise et dans les archipels environnants...). La décennie 1950 renvoie quant à elle au vaste mouvement d'émancipation des peuples colonisés et aux dernières tentatives d'accommodement des colonisateurs sur les terrains coloniaux (un exemple parmi tant d'autres : la concession de la citoyenneté aux « indigènes » des colonies françaises en 1946).
Bref, la question au programme appelle à s'interroger à nouveaux frais sur la notion de « situation coloniale » théorisée par Georges Balandier dans son article fameux de 1951.
Sophie Dulucq
Pour la section d'histoire contemporaine du jury - Agrégation externe d'histoire
Bibliographie publiée dans Historiens et Géographes, 2012, n° 417, pp. 238-250
Les sociétés coloniales :
Afrique, Antilles, Asie (années 1850 années 1950)
Bibliographie préparée par Pascale Barthélémy, Maîtresse de conférences d'histoire contemporaine à l'ENS de Lyon, membre du Laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes et de l'Institut Universitaire de France ;
Jean-François Klein, Maître de conférences d'histoire contemporaine, au département Asie du Sud-Est de l'INALCO (Langues 0'), chercheur au Centre Roland Mousnier, Paris IV-Sorbonne
Pierre Vermeren, Maître de conférences d'histoire contemporaine à l'Université Paris I Panthéon Sorbonne, membre du Centre d'étude des mondes africains
Cette première bibliographie destinée aux étudiants qui préparent le CAPES d'histoire-géographie est volontairement limitée. Une bibliographie développée sera proposée dans le numéro d'Historiens è- Géographes d'avril 2012, qui s'adressera plus spécifiquement aux agrégatifs et sera accompagnée d'un texte présentant la nouvelle question texte rédigé par les membres de la section de Contemporaine du jury de l'Agrégation d'histoire.
La bibliographie ci-dessous privilégie les ouvrages en français, facilement accessibles, même si des références plus spécialisées sont aussi mentionnées. La « bibliothèque coloniale » française, géographiquement déséquilibrée, a imposé sa marque. La rubrique « ouvrages généraux, grandes synthèses » mentionne les travaux qui comparent des sociétés coloniales relevant d'une même métropole ou de plusieurs. On y trouvera ainsi les ouvrages généraux sur la colonisation française ou portugaise, mais aussi des synthèses thématiques sur, par exemple, la religion en Asie, en Afrique et aux Antilles. Cette rubrique est complétée par des ouvrages sur chaque grande région du monde. Le classement adopté est ensuite thématique, afin de faciliter les approches comparées entre les sociétés coloniales. Certains titres pouvant relever de plusieurs catégories ne sont cités qu'une fois. Les éditions les plus récentes ont été privilégiées.
Manuels de concours
BARJOT Dominique et FRÉMEAUX Jacques (dir.), Les sociétés coloniales à l'âge des empires, Afrique, Antilles, Asie (années 1850-années 1950), Paris, Cned-Sedes/A. Colin, 2012.
DUMASY François, GOERG Odile et HUETZ DE LEMPS Xavier, Les sociétés coloniales à l'âge des empires, Afrique, Antilles, Asie (années 1850-années 1950), Paris, Bréal, 2012.
KLEIN Jean-François et LAUX Claire (dir), Sociétés impériales en situations coloniales. Afriques, Asies, Antilles (années 1850-années 1950), Paris, Ellipses, 2012,
SURUN Isabelle (dir.), Les sociétés coloniales. Afrique, Antilles, Asie (1850-1950), Paris, Atlande, 2012.
1. Historiographie
BALANDIER Georges, « La situation coloniale : approche théorique », Cahiers internationaux de sociologie, 11, 1951, p. 44-79.
BERTRAND Romain, « Les sciences sociales et le "moment colonial" : de la problématique de la domination coloniale à celle de l'hégémonie impériale », Questions de recherches du CERI, n° 18, juin 2006.
COQUERY-VIDROVITCH Catherine, Enjeux politiques de l'histoire coloniale, Marseille, Agone, 2009.
DIOUF Mamadou, L'historiographie indienne en débat Colonialisme, nationalisme et sociétés postcoloniales, KarthalaSephis, 1999.
DODILLE Norbert, Introduction aux discours coloniaux, Paris, PUPS, 2011.
DOUKI Caroline et MINARD Philippe, « Histoire globale, histoires connectées », Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine (RHMQ, n° 54-5, 2007-5.
DULUCQ Sophie, Écrire l'histoire de l'Afrique à l'époque coloniale (XIXI-XXe siècles), Paris, Karthala, 2010.
DULUCQ Sophie et ZYTNICKI Colette, Décoloniser l'histoire ? De « l'histoire coloniale » aux histoires nationales en Amérique latine et en Afrique, (XIXe-XXe siècles), SFHOM, 2003.
GANTES Gilles de, « De l'histoire coloniale à l'étude des aires culturelles : la disparition d'une spécialité du champ universitaire français », Outre-Mers, revue d'Histoire, n° 338-339, 2003, p. 9-20.
KLEIN Jean-François et DE SUREMAIN Marie-Albane, « Clio et les colonies. Retour sur des historiographies en situation », Romantisme, revue du dix-neuvième siècle, n° spécial « Le fait colonial », n°139, 2008-1, p. 59-80.
« Para seguir con el debate en terne al colonialisme... », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, Debates, 2005 [en ligne].
SAHLI Mohamed C., Décoloniser l'histoire, Paris, Maspero, 1962.
SAPIRO Gisèle, STEINMETZ Georges et DUCOURNAU Claire, « Représenter la colonisation », Actes de la recherche en sciences sociale (ARSS), n° 185, décembre 2010.
SUREMAIN Marie-Albane (de) et SIBEUD Emmanuelle, « Histoire coloniale ou colonial studies : d'une histoire à l'autre », dans AWENENGO Séverine, BARTHÉLÉMY Pascale, TSHIMINGA Charles (dir.), Écrire l'histoire de l'Afrique autrement ? Paris, L'Harmattan, 2004, p. 73-86.
VERMEREN Pierre, Misère de l'historiographie du Maghreb post-colonial, Paris, Publications de la Sorbonne, 2012 (première partie).
2. Outils et instruments de travail : Dictionnaires, lexiques, atlas
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BEGOT Danielle (dir.), Guide de la recherche en histoire antillaise et guyanaise, Paris, CTHS, 2011.
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DULUCQ Sophie, KLEIN Jean-François & STORA Benjamin (dir.), Les mots de la colonisation, PUM, 2008.
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MARTIN Jean, Lexique de la colonisation française, Paris, Dalloz, 1988,
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TERTRAIS Hugues, Atlas des guerres d'Indochine, 1940-1990, Paris, Autrement, 2007.
VACHER Hélène (dir.), Villes coloniales aux XJXI-XXI siècles. D'un sujet d'action à un objet d'histoire (Algérie, Maroc, Libye et Iran). Essai et guide bibliographique, Paris, Maisonneuve & Larose, 2005.
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Associations Études coloniales, Revue Études coloniales (créée en 2006), HYPERLINK "http://etudescoloniales.canalblog.com" http://etudescoloniales.canalblog.com
Le fonds d'analyse des sociétés politiques : www.fasopo, org et le réseau européen d'analyse des sociétés politiques (Resaopo) mettent en ligne des thèses récentes dans la rubrique « jeunes recherches.
http://colonialcorpus.hypotheses.org/ diffuse des recherches, des sources, des banques de données sur l'histoire du droit et de la justice coloniales.
Http://unt.univ-reunion.fr/uoh/idc/co/IDC web.html
3.2 : Quelques revues spécialisées accessibles en ligne
Afrique & Histoire : Archipel ; Cahier détudes africaines ; Les Cahiers du Sielec ; Cipango ; French Colonial History, Histoire et Missions chrétiennes, Itinerario, Journal of African History, Journal of Asian and African Studies ; Journal of colonialism and colonial history,- Outremers. Revue d'Histoire ; Péninsule ; Archipel ; Politique africaine ; Revue Tsingy; Revue historique de l'océan Indien.
3. 3 : Dossiers spéciaux dans le magazine L'Histoire :
Lyautey et le Maroc », n° 29.
Le temps de l'Algérie française », n° 140,1991
Les drames de la guerre d'Algérie », n° 181,1994.
L'Indochine au temps des Français », n° 23,1996.
Les derniers jours de l'Algérie française », n° 231, 1999. « Le temps des colonies », Les Collections n° 11, 2001. « Indochine-Vietnam. Colonisation, guerres et communisme », n° 23, 2004.
La colonisation en procès », n° 302, 2005.
Israël Palestine », Les Collections n° 39, 2008.
Les Turcs, de la splendeur ottomane au défi de l'Europe », Les Collections n° 45, 2009.
« La fin des Empires coloniaux », Les Collections n° 49, 2010.
« La fin des colonies. Afrique 1960 », n° 350, 2010.
« Les sociétés coloniales : la part des femmes », janvier 2012.
4. Ouvrages généraux, grandes synthèses
ANDALL Jacqueline and DUNCAN Derek (ed.), Italian Colonialism: Legacy and Memory, Peter Lang, Oxford, New York, 2005.
ARUFFO Alessandro, Storia del colonialisme italiano. Da Crispi a Mussolini, Datanews, 2007.
AGERON Charles-Robert et COQUERY-VIDROVITCH Catherine, Histoire de la France coloniale, le déclin, 1931 à nos jours, t. 3, Paris, Pocket, 1996.
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BAYLY Christopher, La naissance du monde moderne (17801914), Paris, Les Éd. de l'Atelier, 2007.
BORNE Dominique et FALAIZE Benoît, Religions et colonisation, Afrique, Amérique, Asie, Océanie (XVI 1 - XX e siècles), Paris, Atelier INRP, 2009.
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13. Filmographie
13. 1. Documentaires et films d'époque
Afrique(s) une autre histoire du XXe siècle. Volet 1 et 2 Le crépuscule de l'homme blanc (1885-1944) et l'Ouragan africain (1945-1964), (2010), documentaire en 4 volets d'Alain Ferrari, Elikia M'Bokolo et Philippe Sainteny. France.
Afrique 50, film de René Vautier.
Les maîtres fous, film de Jean Rouch, 1956.
Moi, un noir, film de Jean Rouch, 1959.
13. 2. Films de fiction à dimension historique
A Passage to India (1 984), film de David Lean. RU.
Avoir 20 ans dans les Aurès (1972), film de René Vautier, France.
Barrage contre le Pacifique (1958), film de René Clément. Italie/États-Unis.
Chaleur et poussière, (1983), film de James Ivory. GB/ÉtatsUnis.
Chronique des années de braise (1975), film de Mohammed Lakhdar-Hamina. Algérie.
Coup de torchon (1981), film de Bertrand Tavernier. France. Deux frères (2004), film de Jean-Jacques Annaud/France. Dien Bien Phu (1 992), film de Pierre Schoendoerffer. France. FortSaganne (1984), film d'Alain Corneau. France. Gandhi (1 982), film de Richard Attenborough/RU.
Greystoke, la légende de Tarzan (1983), film de Hugh Hudson. RU/États-Unis.
Indigènes (2006), film de Rachid Bouchareb. Algérie/ Belgique/France/Maroc.
Indochine (1992), film de Régis Wargnier. France.
L'Amant (1 992), film de Jean-Jacques Annaud. France/RU/ Vietnam.
La 317, Section (1965), film de Pierre Schoendoerffer. France.
La victoire en chantant (1976), film de Jean-Jacques Annaud. France.
Lawrence d'Arabie (1966), film de David Lean. RU.
Le pont de la rivière Kwai'(1 957), film de David Lean. ÉtatsUnis/RU.
Le Narcisse noir (1947), film de Michael Powell et Emerci Pressburger. RU.
L'Homme qui voulut être roi, (1975), film de John Huston. RU/États-Unis.
Lord Jim, (1967), film de David Lean. RU.
Patrouille de choc (1957), film de Claude Bernard-Aubert.
A compléter avec la bibliographie pour lagrégation publiée dans la revue Historiens et géographes, 2012, n° 418, pp. 133-175
Pour la préparation à lépreuve sur dossier : un exemple de sujet corrigé.
Proposition de sujet (Thierry Aprile. IUFM-UPEC) :
Sujet : Quels objets pour lhistoire politique ?
Document 1 : Gérard Noiriel Etat, nation et immigration, vers une histoire du pouvoir, Gallimard Folio-Histoire 2005 (Belin 2001). Extraits de lintroduction.
[
] La « socio-histoire des relations de pouvoir » que je défends se distingue de toutes les formes d'histoire politique qui cohabitent aujourd'hui, principalement parce qu'elle essaie de comprendre le rôle historique qu'a joué le pouvoir dans la restructuration des liens sociaux. Le mot « pouvoir » est employé ici dans le même sens que lui attribuait Michel Foucault. Il englobe toutes les possibilités que se sont données les hommes, dans l'histoire, pour orienter la conduite d'autrui. [
] C'est cette orientation que désigne l'expression « relations de pouvoir », par opposition à l'histoire politique qui voit dans le « pouvoir » un instrument à conquérir ou un agent d'oppression. Les relations de pouvoir, ainsi entendues, englobent deux types d'activités sociales. En premier lieu, il faut mentionner tous les phénomènes qui relèvent de la domination qu'exercent certains individus sur d'autres individus. De Max Weber à Pierre Bourdieu, la sociologie a fourni une contribution décisive dans l'élucidation de ce type de problèmes. Ma dette à leur égard est très importante. Mais, en second lieu, il faut insister sur le fait que les relations de pouvoir peuvent aussi se concrétiser par des liens de solidarité entre les individus. Sur ce point, c'est assurément l'enseignement d'Émile Durkheim que le socio-historien doit méditer. Toute sa réflexion sur le passage de la « solidarité mécanique » à la « solidarité organique » est d'une très grande importance pour l'historien. [
]
Pour bien marquer ce qui distingue ce domaine de recherches de l'histoire politique, il n'est pas inutile de rappeler la définition que René Rémond a donnée de cette dernière. « La politique est l'activité qui se rapporte à la conquête, à l'exercice, à la pratique du pouvoir: ainsi les partis sont politiques parce qu'ils ont pour finalité et leurs adhérents pour motivation, d'accéder au pouvoir. Mais pas n'importe quel pouvoir ! L'abus, fait depuis 1968, de la notion de pouvoir et l'extension de son application ont entraîné sa dissolution. Tout serait rapport de pouvoir: dans l'enseignement, la famille, les relations interpersonnelles ». Pour l'histoire politique, telle que René Rémond l'envisage dans ce passage, seules les luttes ayant pour objet la conquête du pouvoir d'État sont dignes d'étude. Cette définition laisse donc délibérément de côté toutes les pratiques de pouvoir qui se situent en dehors du champ politique proprement dit. C'est la raison pour laquelle, jusqu'ici, l'histoire politique française a négligé des questions qui ont pourtant joué un grand rôle dans le renouvellement de la recherche historique internationale (comme « l'histoire de la domination des hommes sur les femmes », « l'histoire des pratiques d'assujettissement des populations coloniales par les Européens », etc.). Pour appréhender correctement ces problèmes, il faut mettre l'accent sur la dimension inter-personnelle du pouvoir. Les rapports de pouvoir constituent lune des formes essentielles du lien social dans l'histoire de l'humanité. Les relations familiales, religieuses, villageoises, etc. - dans la mesure où elles ont structuré les divers groupes dans lesquels les individus ont vécu - peuvent être envisagées comme des relations de pouvoir.
Document 2 : Léloge et sa parodie comparaison dun poème de Jean Chapelain (1595-1674) et de sa parodie anonyme. Louis XIV et Versailles, TDC n°850, scérén-cndp, février 2003.
Eloge
Quel astre flamboyant sur nos provinces erre ?
Nest-ce point Mars
Nest-ce point le soleil
Non, lastre dont léclat tient nos yeux éblouis
Est un astre plus grand qui tous les trois embrasse
Cest le fort, cest le bon, cest le sage Louis
Parodie
Quel est ce bel esprit à la perruque antique
Dont lart ostentateur à nos yeux éblouis
Dont le remerciement, petit, mais extatique
Donne un mauvais sonnet pour trois bons louis ?
Est-ce un Tasse nouveau
Un Virgile françois
Non, cest un faux Caton qui shabille en poète,
Riche au siècle où Malherbe est mort dans la disette.
Cest le froid, cest le dur, cest le sec Chapelain
Document 3 : extrait de « Accompagnement des programmes » de Première générale (2003)
La république : lenracinement dune culture politique (1879-1914)
Le programme centre létude de la première époque de la Troisième République sur la culture politique qui simpose après 1879 et il en précise les composantes. La culture républicaine domine la période 1879-1914, définissant un ensemble de références comme linscription dans la lignée philosophique des Lumières et du positivisme et la réclamation de lhéritage idéalisé de la Révolution française. Cet ensemble de valeurs partagées fonde une pratique institutionnelle parlementaire, une société de progrès graduels répondant aux attentes majoritaires et dont lécole publique, dégagée de linfluence jugée obscurantiste de lÉglise, est le moteur, le vote des grandes lois républicaines, enfin un langage et des rites adéquats (la Marseillaise devient hymne national en 1879 et le 14-Juillet, fête nationale en 1880). [
]
Culture politique
Lexpression de culture politique désigne un ensemble de représentations qui servent de référents communs et de valeurs partagées et nourrissent une action pour une projection commune dans lavenir. La domination dune culture dans une aire et un temps donnés nexclut pas lexistence dautres cultures, qui subissent, même à leur corps défendant, linfluence de la première et ont avec elle des zones de recouvrement. Voir également : Bernstein Serge, «La culture politique», in Rioux Jean-Pierre et Sirinelli Jean-François (dir.), Pour une histoire culturelle, Le Seuil, 1997, coll. «LUnivers historique».
Question : Quelle définition du politique donne lEducation civique ?
Document 4 : extrait des programmes de 3ème dEducation civique (1997)
Principes et objectifs
Une question fédère les thèmes du programme de la classe de 3e : que veut dire « être citoyen » aujourdhui dans notre démocratie républicaine ? La première partie, « Le citoyen, la République, la démocratie », explicite les fondements de notre vie politique ; elle le fait en reliant entre eux des éléments déjà étudiés dans les classes précédentes. La seconde partie, « Lorganisation des pouvoirs de la République », présente les institutions et ladministration du pays. La troisième partie, « La citoyenneté politique et sociale », met laccent sur la vie collective, les acteurs, les modes et les lieux de la participation politique et sociale. Une quatrième partie propose quelques thèmes dactualité dans le débat public : le premier sur lopinion publique et les médias est obligatoire, un autre thème peut être abordé au choix du professeur. Une cinquième partie, « La défense et la paix », définit les responsabilités de la France au moment où lévolution du contexte mondial et européen change les données de la défense nationale.
Traitement du sujet (propositions)
A/ réfléchir à la question posée avant toute lecture des textes, et noter ce qui vient à lesprit avec en perspective la « définition des termes du sujet » : quest ce que la politique ? lobjet de lhistoire politique est-il circonscrit, défini, extensible
?
par exemple en utilisant une grille de lecture
Réflexion dordre « épistémologique »
construire un objet
: quelles sources ? quelles archives ? quels concepts ? : empire, royauté, nation, région, légalité/légitimité, charisme du chef, Parlement
une durée
: des événements politiques, des régimes politiques, des notions Liberté, Egalité
des explications
: aspirations à la liberté, à la paix, à la guerre, à la domination, qui relèvent de lhistoire sociale (notion de lutte des classes
), de lhistoire culturelle (idéologie, circulation presse et media en général -
) de lanthropologie (désir de domination
)
un récit : acteurs (hommes politiques, partis, peuple
), intrigue (luttes, révolutions, crises, élections
)
Réflexion dordre historiographique :
liens avec la « science politique », René Rémond longtemps président de la Fondation nationale des sciences politiques, auteur dun ouvrage majeur Les Droites en France
Est-ce que le « plan standard » peut servir ? : remise en cause de lhistoriographie du XIXe siècle par Simiand (« les trois idoles biographique, chronologique, politique de la tribu des historiens ») / marginalisation de la question politique par « lécole des Annales » / « retour du politique »
Réflexion concernant la demande sociale :
question de lengagement politique des historiens, du goût pour lhistoire des hommes politiques (tradition depuis le XIXe siècle)
Réflexion concernant les usages scolaires :
Notions politiques construites au cours des programmes : cité, empire, royaume, construction de lEtat-nation, monarchie absolue de droit divin, trilogie du XIXe (monarchie constitutionnelle/Empire/République), totalitarisme, démocratie sous ses 3 formes (sociale, chrétienne, libérale)
Arriver à une définition générale provisoire : politique = tout ce qui concerne lexercice du pouvoir, sa conquête, sa remise en cause
B/ lire chacun des documents en effectuant pour chacun une triple opération
a/ mise en relation du document avec son appareil critique
b/ prélèvement dinformations
c/ mise en relation avec le sujet posé
document 1 de nature « épistémologique »
1a/ mise en relation du document avec son appareil critique
Auteur Gérard Noiriel historien, professeur à lENS et à lEHESS, spécialiste de limmigration en France (Le creuset français / traduction de melting pot), membre de léquipe initiale des historiens de la récente Cité Nationale de lHistoire de lImmigration, fondateur de la revue pluri-disciplinaire Genèses, qui propose une nouvelle définition de lhistoire sociale sous le nom de « socio-histoire », intéressé par les problèmes épistémologiques (La crise de lhistoire)
Extrait dun ouvrage qui regroupe différents articles concernant ses champs détudes (Etat, nation, immigration) dans une perspective plus générale (vers une histoire du pouvoir), exposée nécessairement dans lintroduction
Le contexte historiographique : « le déclin de lhistoire sociale » ou « la fin du paradigme labroussien », « le retour du politique » ; contexte politique : questions de limmigration, de l « identité nationale », du refus de lire les affrontements politiques sous le prisme social et donc une réduction à une lutte entre « élites » nécessairement clairvoyantes » et « populistes » forcément démagogiques.
1b/ prélèvement dinformations
Un objectif : une « socio-histoire des relations de pouvoir » qui explore le lien entre histoire du pouvoir (au sens de Michel Foucault) et histoire des liens sociaux, et donc refuse la dissolution du lien entre histoire politique et histoire sociale, qui était le fondement de lhistoire sociale en France, mais cette fois en insistant sur léchelle de la « dimension interpersonnelle »
Une définition positive : une double dimension des « relations de pouvoir » : angle de la domination (référence à Weber et Bourdieu) et angle de la solidarité entre individus (référence à Durkheim). « Les rapports de pouvoir constituent lune des formes essentielles du lien social dans l'histoire de l'humanité »
Une définition négative : par opposition à lhistoire politique définie par René Rémond qui restreint lobjet aux luttes pour la conquête du pouvoir dEtat en refusant explicitement (citation référencée en note) son élargissement et donc néglige les questions « qui ont pourtant joué un grand rôle dans le renouvellement de la recherche historique internationale » qui relèvent de lhistoire du genre ou de lhistoire coloniale
1c/ mise en relation avec le sujet posé
Le doc 1 dessine donc un enjeu à la question posée : dune part un objet limité à la question du pouvoir dEtat, dautre part un élargissement (dont labus entraîne la dissolution dit R .Rémond) à toutes les relations de pouvoir entre individus, pour aller vite dun côté LA politique, de lautre LE politique.
Document 2, en liaison avec la question du concours le Prince et les arts
2a/ mise en relation du document avec son appareil critique
[Biographie de jean Chapelain sur le site de lAcadémie française
Né à Paris, le 4 décembre 1595. Conseiller de Louis XIII en ses conseils, précepteur des enfants, puis administrateur des biens du marquis de Latrousse, chez qui il demeura dix-sept ans. Son âge et ses infirmités lui firent refuser la place de précepteur du Dauphin. Il fut en grande faveur auprès de Richelieu et de Mazarin, pensionné par le duc de Longueville, puis par Louis XIV. Lun des amis de Conrart et disciple de Malherbe, habitué de lhôtel de Rambouillet et du salon Scudéry. « Toute la cour, toute la France fut entraînée par de tels suffrages en faveur de Chapelain. Tous les beaux esprits, Balzac à leur tête, le reconnurent pour leur juge. » (dOlivet). Un contemporain a dit quil avait succédé à Malherbe et sétait rendu larbitre de la langue française. Il a été lami et le confident de tous les savants de son temps, mais il fut une des cibles sur lesquelles Boileau exerça sa verve satirique ; « lambition ne la point tenté, les faveurs des grands ne lont pas ébloui, la satire même ne la point aigri » (dOlivet). Paulin Paris sest demandé si ce nest Chapelain qui a servi de modèle à Molière pour Philinte, comme Montausier pour Alceste. Son rôle à lAcadémie fut très important ; il rédigea le plan de ses travaux et celui du Dictionnaire, participa à la rédaction des statuts ; Les Sentiments de lAcadémie sur le Cid furent son uvre ; il fut délégué auprès de Séguier pour lui offrir le Protectorat. Ce fut lui qui, dans une conférence devant Richelieu sur les pièces de théâtre, posa la règle des trois unités de temps, de lieu et daction. Colbert lui demanda, en 1662, une liste raisonnée des savants français et étrangers susceptibles de recevoir des gratifications de Louis XIV. Chapelain dressa cette liste avec une grande impartialité et un esprit critique très éclairé ; il y eut soixante savants gratifiés par le roi, dont quinze étrangers et quarante-cinq français, sur lesquels vingt-deux ont appartenu à lAcadémie française : dAblancourt, Bourzeys, Cl. Boyer, Cassagnes, Chapelain, Charpentier, Corneille, Cotin, Desmarets, Fléchier, Gombauld, Gomberville, Huet, La Chambre, Leclerc, Mézeray, Perrault, Quinault, Racine, Ségrais, Silhon. Il connaissait le latin, litalien et lespagnol ; sa première publication fut la préface dAdone du poète italien Marini : sa première uvre poétique fut La Pucelle poème en vingt-quatre chants, dont douze seulement furent imprimés, qui contient quelques beaux vers mais dont linsuccès fit perdre à Chapelain presque tout son prestige. Il prononça le quatorzième discours : Contre lAmour, et laissa des lettres manuscrites, intéressantes pour lhistoire littéraire de son temps. Il fit lépitaphe de Philippe Habert. Les premiers académiciens se réunirent quelquefois chez lui ; il fut lun des quatre premiers membres de lAcadémie des Médailles (des Inscriptions). Dans la querelle des anciens et des modernes, il fut du parti de ces derniers. Il reçut Perrault le 23 janvier 1671, et on lui attribua la rédaction du compliment de réception de Colbert. Voir La Bretagne à lAcadémie française du XVIIe siècle par R. Kerviler. Mort le 22 février 1674.]
Jean Chapelain, prototype du poète de peu de talent daprès ses concurrents, est lun des hommes-clés de la dimension culturelle de la politique de la monarchie absolue. Très largement pensionné par Richelieu, Mazarin, Louis XIV, et surtout distributeur de pensions du fait de ses fonctions officielles prééminentes à lAcadémie et de son rapport de 1662 à Colbert.(Voir Atlande p.115)
Lauteur de la parodie est anonyme, mais cest peut-être Boileau qui, exclu des prébendes, a poursuivi Chapelain dune haine tenace.
Une joute entre poètes, avec maîtrise de la versification
Contexte de la définition dune politique culturelle de la monarchie avec la notion dartiste officiel et de productions de commande.
2b/ prélèvement dinformations
La construction de la notion de roi-soleil que lon retrouve dans le programme iconographique de Versailles par exemple (voir la maxime de La Rochefoucauld : « le soleil ni la mort ne se peuvent regarder en face »
La parodie est manifeste : C'est le fort, c'est le bon, c'est le sage Louis / C'est le froid, c'est le dur, c'est le sec Chapelain.
Mais la cible est le poète dont on raille le piètre talent, et la richesse indue au regard de son talent un mauvais sonnet pour trois cent bons louis, surtout par comparaison avec de véritables talents Riche au siècle où Malherbe est mort dans la disette
2c/ mise en relation avec le sujet posé
Lassemblage des deux textes peut être analysé sous les 2 angles précédemment distingués : soit dans un sens restrictif, la question de lexercice du pouvoir dEtat, soit dans un sens élargi, celui des relations de pouvoir entre artistes qui sont en concurrence pour lobtention de pensions et donc dune reconnaissance par le pouvoir, avec lArt et le talent pour prétexte
Dans la première optique, on analyse donc un texte de l'Académie qui relève typiquement de l'exercice du pouvoir intellectuel comme consubstantiel du pouvoir politique. Lopposition à ce pouvoir dEtat est reléguée dans l'ombre, dans le registre de la parodie, de la clandestinité, de lanonymat
avec des arguments dordre esthétique. Toutes proportions gardées, on peut élargir la réflexion à la question du mouvement libertin à lépoque moderne qui avec des armes esthétiques construit son opposition à la culture officielle.
Dans la seconde optique, on centre lanalyse sur le fonctionnement dune société dartistes, animée elle aussi par des stratégies de pouvoir, avec la gloire, la renommée, et la postérité comme enjeux, à la fois en elles-mêmes, et comme gage dune position sociale
document 3 relève dun usage scolaire
3a/ mise en relation du document avec son appareil critique
Extrait dun programme officiel de Première, avec référence explicite à des travaux dhistoriens (Serge Berstein, spécialiste du radicalisme, professeur à Sciences-Po Paris, dont le nom a franchi le cercle des spécialistes, en signant avec Pierre Milza de très nombreux manuels scolaires ou à destination des étudiants).
3b/ prélèvement dinformations
la République est vue sous langle dune « culture politique » dont la définition est précisée.
Des valeurs (Lumières, positivisme, héritage de la Révolution) qui fondent des pratiques dordre politique (Parlement), social (une société de progrès graduels, école laïque), culturel (hymne, rites)
c/ mise en relation avec le sujet posé
Lenjeu est bien ici relatif à la construction dun pouvoir dEtat et son « enracinement » dans la société, qui privilégie de ce fait une échelle nationale. Au plan de lexplication historique, on a donc une séquence culturel / politique / social.
Une logique relevant de la socio-histoire aurait sans doute inversé la séquence en insistant dabord sur les questions sociales (question de la propriété, du salariat, de la famille
dans le contexte de lindustrialisation, passage au sens de Durkheim entre solidarité mécanique à solidarité organique) et politiques (affrontements politiques récurrents entre républicains autour de différentes conceptions de la République, et anti-républicains monarchistes ou « impérialistes ») résolus par un compromis réalisés par les Républicains qui prennent le pouvoir et ré-agissent conformément à leur idéologie pour légitimer et perpétuer leur pouvoir en réformant les institutions (Parlement, école, politique mémorielle
) et ne menant une politique de « progrès graduels » sic.
On peut également mettre en tension le doc1 et le doc3. La notion proposée de « culture politique » permet-elle dintégrer les questions évoquées par Gérard Noiriel ? Dans le cas de lhistoire du genre, pas de problème véritable : la dissolution de la spécificité des femmes dans lUniversel, et donc le non-sens du concept de citoyenne, est bien partie intégrante des valeurs républicaines de ce temps. En revanche, la compréhension, la politique coloniale de la IIIe République qui est enseignée dans un chapitre distinct cadre mal avec ce concept de « culture politique ». La soumission (et ses modalités) des peuples « indigènes » ne semblent pas relever dun socle de valeurs clairement identifié (lusage scolaire fait de la célèbre controverse entre Ferry et Clemenceau suffit à le démontrer). On peut donc en conclure que cet angle de présentation (des valeurs mises en pratique) apparaît spécieux, et surtout faire trop de place aux formes de légitimation idéologiques mises en place par un pouvoir (quel quil soit : quel pouvoir ne prétend pas agir au nom de valeurs ?)
C/ ébaucher un plan
Un objet spécifique : le pouvoir dEtat, sa conquête, son exercice, sa remise en cause
une tradition « institutionnelle » : la connaissance de lhistoire politique et plus généralement la connaissance de la société est une nécessité pour le souverain, qui doit gouverner un Etat et linscrire dans le cadre de « relations internationales ». A lâge démocratique la préparation à lexercice du pouvoir, et donc la formation des élites nécessite une même exigence, doù lEcole Libre des sciences Politiques fondée en 1872, nationalisée en 1945 (Institut dEtudes Politiques et Fondation Nationale des Sciences Politiques, IEP et FNSP) qui prépare à lEcole Nationale dAdministration (fondée elle aussi en 1945). A cette institution sont attachés des historiens spécialistes cf R.Rémond (1), S.Berstein (3)
une tradition historiographique. La préoccupation principale des historiens du XIXe est de comprendre le choc de la Révolution française et ses conséquences, doù un objet privilégié, lhistoire de France, et la construction de lEtat-nation. Cette histoire se fonde sur une périodisation politique fondée sur le concept dAncien Régime, et déclinée selon les règnes, et lalternance de la paix et de la guerre. Lenjeu de cette histoire est contemporain du XIXe qui voit saffronter le pouvoir personnel (Monarchie et Empire) et le pouvoir démocratique (incarné par la République). Notons que cette alternative nest pas étrangère au XXe français
Le doc3 est un bon appui pour voir comment le prisme politique (construction dun pouvoir/opposition au pouvoir) permet lanalyse de sources diverses.
un objet progressivement méprisé ou relégué ? La nécessité de construire une histoire comme discipline Universitaire a rétrospectivement construit comme objet de répulsion une « histoire historisante » pratiquement exclusivement politique. La critique est synthétisée par le célèbre texte du sociologue François Simiand (1903) qui dénonce les « 3 idoles de la tribu des historiens » (chronologique, politique et biographique). Il faut nuancer ces attaques, certainement utiles indispensables - pour élargir les questionnement historiques, mais en partie infondées. On peu sappuyer sur le doc1 pour remarquer que la définition restrictive de René Rémond sappuie sur les archives les plus accessibles, celles de lEtat.
Un objet constamment renouvelé par de nouveaux regards
le « récit standard » de lhistoriographie peine à intégrer le profond renouvellement de lhistoire diplomatique devenue histoire « des relations internationales » sous la houlette de Pierre Renouvin qui met au jour le concept de « forces profondes » qui rénove considérablement létude de la paix et de la guerre, dans une entreprise parallèle à celle de l « école des Annales »
le thème dun prétendu « retout » de lhistoire politique sarticule autour dun livre-manifeste publié en 1988, et dirigé par rené Rémond Pour une histoire politique. Sa table des matières, et les auteurs des différentes contributions (que le candidat doit être capable de relier à leurs travaux, au moins les plus connus) démontre que lhistoire politique sest enrichie et élargie constamment
Une histoire présente, René Rémond/Les élections, René Rémond/Lassociation en politique, Jean-Pierre Rioux/Les protagonistes: de la biographie, Philippe Levillain/Lopinion, Jean-Jacques Becker/Les médias, Jean-Noël Jeanneney/ Les intellectuels, Jean-François Sirinelli/Les idées politiques, Michel Winock/ Les mots, Antoine Prost/Religion et politique, Aline Coutrot/ Politique intérieure et politique étrangère, Pierre Milza/La guerre, Jean-Pierre Azéma/Du politique, René Rémond
la construction dune « histoire sociale » au XXe siècle a certes privilégié une alliance entre histoire et économie (qui d « économie politique » est devenue « science économique »), mais elle a aussi en élargissant la durée au temps social qui n'est pas le temps individuel a fait passer le récit de l'individuel au collectif. On fait une histoire des groupes sociaux. Cette histoire sociale relie la vie politique à des questions sociales et non pas à des tempéraments politique. On voit les forces politiques comme incarnant les aspirations de groupes sociaux différents. Lexplication de la lutte politique nest plus uniquement politique.
la récente offensive dune histoire culturelle symbolisée par un autre livre manifeste de 1997 et cité dans le doc3 souligne un autre élargissement de lhistoire politique : on élargit la durée, on intègre la mémoire, le champ d'expériences, l'horizon d'attente. Le récit est plus large. On est dans le collectif, dans la « famille politique ». Les explications des comportements politiques relèvent des représentations, des mémoires...
NB analyse du Doc 2 : on voit le texte ici sous l'angle social et culturel. Comment la compétition se lit sur le terrain de l'esthétique ? Mais aussi peut-être social avec l'idée qu'il y a là une compétition entre écrivains. « Je suis un meilleur écrivain que toi ».
Transition : si lélargissement de lobjet de lhistoire politique est manifeste, reste une objection de fond : elle sintéresse principalement à la construction dun groupe dirigeant, à ses moyens daction pour gouverner la société (la notion de bio-pouvoir de Foucault qui explore la façon dont le pouvoir normalise les corps et leur comportement en relève), elle focalise lattention sur une « société politique » opposée à une « société civile »
Le politique est un enjeu de toutes les histoires
quel avantage à élargir la notion de pouvoir ? (proposition du doc1). On peut ainsi varier considérablement les échelles de lanalyse et ne plus privilégier léchelle du pouvoir dEtat, intégrer de nouvelles questions (genre, colonial
), faire une histoire « den bas » en examinant lintelligence politique de la foule, et non pas seulement lorsquelle devient peuple à loccasion des révolutions
la condition est de bien compléter la vision du pouvoir comme « l'exercice d'une domination », et ne plus la voir à sens unique (cest le sens de lé référence à Durkheim dans le doc1). C'est l'enjeu de toutes les histoires qu'on verrait sous l'angle des rapports des forces, mais dans les deux sens. Dans lexemple limite de lhistoire dune domination totale, celle de lesclavage, on porte aussi lattention sur les façons et les réactions de ré-agir face à lexercice de cette domination de laccommodement (agency), à la révolte
. et en retour comment les formes de domination évoluent en fonction de ces réactions. Dans le cas de lhistoire des femmes, lanalyse de la domination masculine peut être ainsi complétée par la façon dont les femmes peuvent retourner la violence de la domination contre les hommes (ex de la séduction)
NB analyse du Doc 2 : le pouvoir passe aussi par les arts et ce à trois niveaux (définition dune politique officielle, statut au sein du groupe des artistes ou maîtrise de l'art), on a toujours une question de domination qui se pose mais sur des terrains différents, sans que lon puisse les confondre tout à fait.
Second exposé : Quelle définition du politique donne l'Éducation civique ?
même méthode : écrire les éléments de réponse à cette question avant toute étude du doc. Le lien est simple à faire avec la problématique précédente : définition restrictive de lenjeu du politique (le pouvoir dEtat) ou définition élargie (domination/réaction)
A/Analyser le doc
a/ mise en relation avec appareil critique :
extrait dun programme de 3ème de 1997 cest à dire valable encore 2 ans
b/ prise dinformations
5 chapitres :
Les fondements : la loi, le suffrage, les libertés publiques. Rappel des thèmes précédents (il faut pouvoir les mentionner)
L'organisation des pouvoirs : étude des principaux éléments de la Constitution, institutions à toutes les échelles (de la commune à la nation et à lEurope)
La vie politique : la vie collective, les modes et lieux de la participation collective et sociale, les partis
Les débats (au choix) : opinion publique et les médias, l'État en question, l'expertise, les femmes
La défense et la paix
c/ lien avec la question
Le politique est vu sous l'angle de ses acteurs, les citoyens, ce qui correspond bien avec lobjectif général de léducation civique qui est de former des futurs citoyens.
Sous cet angle, la citoyenneté est vu comme lappartenance à un Etat de droit qui dispose de la souveraineté (et peut le cas échéant la déléguer à des institutions supra-nationales), comme la participation active à la vie politique, mais aussi à la vie économique et sociale, et à la Défense.
B/ proposition de plan
I. une définition large
aspects politiques sous langle institutionnel
aspects sociaux
aspects juridiques et judiciaires
aspects militaires : cette formation est dautant plus indispensable que le service national obligatoire a été supprimé
II. une définition fondée sur la participation citoyenne
droits et devoirs politiques des citoyens
formes dassociation : partis, syndicats, associations diverses
garantie de la libre expression des citoyens
III. des moyens pédagogiques
la connaissance des principes : une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. (art1) Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. (art2), et les 2 déclarations des droits de lhomme (1789 et 1946)
la connaissance du fonctionnement des institutions politiques : itinéraire dune loi
la logique dun va et vient constant entre situations conflictuelles et résolution pacifique de ce conflit
le débat : dans ce sens pédagogique, il sagit dune forme de prise de décision
R.Rémond (dir) Pour une histoire politique, Seuil, 1988, p.381