Communication - HAL-SHS
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Davidson R. McKinnon J. (1993), ?Estimation and Inference in Econometrics ...
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Les publications volontaires des résultats et le comportement des analystes financiers en France
Faten LAKHAL
Docteur en Sciences de Gestion, Institut de Recherche en Gestion
Université de Paris XII Val de Marne
61 Av. du Général de Gaulle, 94010 créteil cedex
Tél : +33 6 11 52 63 77
Email : HYPERLINK "mailto:faten_lakhal@yahoo.fr" faten_lakhal@yahoo.fr
Résumé
Cette étude examine les relations entre les publications volontaires des résultats et le comportement des analystes financiers. Elle analyse la contribution des publications volontaires à expliquer le niveau de couverture des entreprises par les analystes et les caractéristiques de leurs prévisions. Les résultats montrent que la décision de publication volontaire influence le niveau de couverture par les analystes qui sont attirés par la politique de communication de lentreprise. Ils montrent également que les entreprises ayant choisi dinformer le marché ont des prévisions plus précises et moins dispersées. Ces résultats suggèrent que la politique de publication volontaire est un déterminant important du comportement des analystes financiers.
Mots clés
Publication volontaire, nombre des analystes, erreur de prévisions, dispersion des prévisions
Les publications volontaires des résultats et le comportement des analystes financiers en France
Introduction
La majorité des travaux relatifs à la publication volontaire a porté sur les déterminants des choix des entreprises en matière dinformation à fournir. Plus rares sont les travaux qui se sont intéressés au lien entre la publication volontaire et le comportement des analystes financiers. Ces acteurs jouent un rôle essentiel en tant quintermédiaires entre lentreprise et ses partenaires (Schipper 1991). Les analystes financiers sont très attentifs à la communication financière des entreprises. Ils disposent de délais assez courts pour recevoir, examiner et analyser linformation. Ils doivent également émettre une évaluation correcte des résultats de lentreprise. A cette fin, il effectue une analyse rigoureuse des différentes sources d'informations financières : les rapports annuels et semestriels, les revues et journaux spécialisés, les réunions avec les analystes financiers, et dautres moyens de communication. Par conséquent, ils exigent en permanence une disponibilité de la part des responsables de la communication financière, et ont une attente grandissante et précise en matière dinformation de la part des entreprises cotées.
Linformation fournie volontairement par les dirigeants peut faciliter aux analystes la formulation de leurs prévisions et réduire le temps quils consacrent à la recherche dinformations. Il nécessite donc que le contenu de linformation transmise au marché soit utile. Dans ce cas, il serait plausible de trouver une relation entre la publication de cette information et les caractéristiques des prévisions des analystes financiers. Létude de cette relation nous semble intéressante à deux titres. Premièrement, à notre connaissance, cette étude est la première à avoir examiné le lien entre les publications volontaires et le comportement des analystes financiers en France. Deuxièmement, elle rend compte des asymétries dinformations qui se manifestent à travers les prévisions établies par les analystes financiers.
Les études ayant examiné lincidence des informations comptables sur la couverture par les analystes et sur les caractéristiques de leurs prévisions sont peu nombreuses (Lang et Lundholm, 1996 ; Hope, 2003 a et b). Nous nous attendions à ce que les publications volontaires de résultats en France soient un déterminant significatif du comportement des analystes financiers. Lobjectif de cette étude est double. En premier lieu, notre souci est de discerner si les publications volontaires des résultats importent pour les analystes financiers. Nous visons à déterminer dans quelle mesure les publications volontaires attirent les analystes, leurs permettent daméliorer la précision de leurs estimations et de réduire la dispersion de leurs prévisions. En second lieu, cette étude permet de juger si les dirigeants utilisent ces publications volontaires de résultats en réponse à une asymétrie dinformation présente sur le marché. Cette asymétrie dinformation est révélée dans les anticipations des analystes.
Les résultats de létude montrent que la décision de publication volontaire des résultats influence le nombre danalystes financiers mais semble peu influencée par le niveau de couverture des entreprises. Nous montrons également que la décision de publication volontaire a tendance à réduire lerreur de prévisions des analystes financiers et la dispersion entre leurs prévisions. Ce résultat implique que les informations fournies permettent de réduire lincertitude sur le marché. Le comportement des analystes financiers approche en effet celui du marché (Christie 1987 ; Atiase et Bamber, 1994). Les publications volontaires savèrent être un déterminant primordial aussi bien du niveau de couverture par les analystes que des caractéristiques de leurs prévisions de résultats.
Ce papier est organisé comme suit : la deuxième section examine la relation entre la publication volontaire, la couverture par les analystes financiers dune part, et la publication volontaire et les caractéristiques des prévisions des analystes financiers dautre part. La troisième section présente léchantillon ainsi que la méthodologie de recherche suivie des résultats et des discussions. La dernière section conclue le papier.
La relation entre les publications volontaires et le comportement des analystes financiers
2.1. Littérature existante et développement des hypothèses
La publication volontaire et le nombre danalystes financiers
En théorie, il existe une relation complexe entre le nombre danalystes financiers et la publication volontaire. Ceci est dû notamment à lexistence dune offre et dune demande des services fournis par les analystes (Hope 2003a). Dans le modèle formalisé par Bhushan (1989), la relation entre les publications des entreprises et leur niveau de couverture par les analystes peut être interprété de deux façons. La première est fonction de la demande des services des analystes, tandis que la seconde sarticule autour de loffre de leurs services aux investisseurs. Dun coté, linformation publique diffusée par les entreprises sur le marché est susceptible de réduire le coût dacquisition des informations par les analystes. Lanalyste est peu amené dans ce cas à mobiliser dautres sources dinformations. La diffusion dinformations additionnelles par lentreprise permettra daccroître loffre de services de la part des analystes financiers. Toutes choses étant égales par ailleurs, ceci entraîne une augmentation du nombre danalystes financiers à léquilibre. Dun autre coté, leffet des informations publiques sur la demande des services auprès des analystes dépend du rôle de lanalyste financier sur le marché. En tant quintermédiaires financiers, la diffusion dinformations additionnelles permettra à lanalyste financier de mettre en place des recommandations plus pertinentes à la disposition de ses clients. Par conséquent, les publications volontaires améliorent le niveau de la demande des services des analystes financiers et de là, accroît le nombre danalystes financiers à léquilibre. En tant jouant le rôle de fournisseurs dinformations, les informations quils collectent sont proposées aux investisseurs moyennant un coût ; tandis que les informations fournies par les entreprises sont transmises gratuitement aux investisseurs. Linformation fournie par lentreprise est substituée au rapport établi par lanalyste. Linvestisseur utilise cette information directement de lentreprise au moindre coût au lieu de la collecter auprès des services des analystes. Dans ce cas, les publications volontaires permettent de réduire la demande des services auprès des analystes, et de là, le nombre danalystes financiers à léquilibre. Les publications volontaires et la couverture par les analystes financiers sont considérées dans ce cas comme des substituts.
En résumé, les publications volontaires font accroître loffre de services des analystes financiers. Toutefois, elles peuvent, soit améliorer soit décliner la demande des services auprès des analystes en fonction de leur rôle sur le marché. Leffet net dépend donc de limportance relative de ces forces, il est théoriquement ambigu. Néanmoins, malgré la rareté des études qui ont essayé danalyser ces deux effets, les recherches antérieures, limitées dans ce domaine, ont montré que la couverture des entreprises par les analystes est positivement influencée par le niveau des publications financières de lentreprise.
La recherche empirique a étudié le lien entre le nombre danalystes financiers et la politique de publication dinformations financières. Elle regroupe notamment les travaux de Lang et Lundholm (1996) et de Hope (2003a). Lang et Lundholm (1996) montrent que les analystes financiers aux Etats-Unis sont attirés par les entreprises ayant une bonne réputation en matière dinformations du marché. Ils affirment que les dirigeants ont tout intérêt à entretenir de bonnes relations avec leurs analystes financiers. En outre, daprès Hope (2003a), les publications de politiques comptables aident davantage les analystes à établir leurs rapports. Dans un contexte international, Hope montre que le niveau de couverture par les analystes est positivement influencé par les publications des conventions comptables.
Au regard de ces travaux empiriques, les résultats accréditent la thèse selon laquelle la couverture des analystes et les publications de lentreprise sont complémentaires et non substituables. Ces études aboutissent à une relation positive entre les deux variables. A la lumière de ces recherches théoriques et empiriques, nous formulons lhypothèse suivante :
H1 : Il existe une relation positive entre le nombre des analystes financiers et la publication volontaire des résultats.
Compte tenu du fait que les dirigeants jouissent dune certaine latitude dans le choix des informations fournies au marché, un deuxième sens de la relation entre la couverture par les analystes et les publications volontaires des résultats est attendu. La publication volontaire influencerait le niveau de couverture des entreprises. Elle peut être également influencée, elle-même, par la couverture des analystes. La raison en est la suivante : à mesure que la demande dinformation de la part des analystes sélève, lentreprise est amenée davantage à satisfaire ce besoin en informations. Ce constat a été testé et confirmé par létude de Miller et Piotroski (2000). Ces auteurs ont établi que le niveau de couverture influence de façon significative les publications des prévisions managériales. Lang et Lundholm (1996) affirment que la relation de causalité entre le nombre danalystes et les publications dinformations additionnelles nest pas évidente. Toutefois, Hope (2003a) soutient lexistence dune relation de causalité entre les deux variables. Afin de contrôler cette endogénéité, lauteur teste simultanément la décision de publication dinformations et la décision de lanalyste de couvrir les valeurs dune société. Conformément à ce constat, nous estimons la décision de publication et la décision de couverture comme deux choix pouvant être déterminés simultanément. Nous supposons dun coté, que les entreprises émettent des informations non obligatoires au marché afin dinfluencer les activités des analystes. Dun autre coté, à mesure que le niveau de couverture augmente, les dirigeants sont supposés être motivés à publier davantage des informations.
La publication volontaire et les caractéristiques des prévisions des analystes financiers
Les modèles analytiques de Milgrom (1981) et de Grossman (1981) sappuient sur la théorie du signal pour expliquer la capacité des informations financières à réduire lasymétrie dinformation. La publication volontaire est supposée agir sur le décalage informationnel entre lentreprise et ses investisseurs. Elle est également présumée homogénéiser les anticipations des investisseurs (Ajinkya et Gift, 1984 ; Lees, 1981 ; Ruland et al. 1990). Les études empiriques, dont celle de Christie (1987), dAtiase et Bamber (1994) et de Soffer et al. (1999), utilisent souvent les prévisions des analystes financiers pour approcher les anticipations des investisseurs. La dispersion des anticipations est mesurée par deux caractéristiques des prévisions des analystes : lerreur et l'écart type des prévisions des analystes. Ces deux caractéristiques sont aussi utilisées pour mesurer lincertitude vis-à-vis de la performance de lentreprise (Imhoff et Lobo 1992 ; Barron et al. 1999).
La relation entre les politiques de communication financière des entreprises et les prévisions des analystes financiers est fournie par Lang et Lundholm (1996). Ces auteurs admettent que les prévisions des analystes financiers deviennent plus précises et moins dispersées à mesure que lentreprise améliore sa communication financière. Une erreur de prévision faible indique que les dirigeants ont tendance à publier régulièrement leurs comptes afin de corriger les anticipations du marché. Piotroski (1999) a montré que les informations additionnelles fournies au marché sont susceptibles daméliorer la précision des prévisions des analystes financiers. Lorsque les dirigeants jugent que leurs résultats seront en dehors de la fourchette destimation donnée par le consensus de marché, ils sont plus amenés à corriger les estimations des analystes pour réduire lasymétrie dinformation sur le marché.
Barron et al. (1999) ont décelé une relation significative et négative entre le classement des informations dans les rapports annuels et la dispersion et lerreur des prévisions des analystes. Après avoir contrôlé la variabilité des résultats, Eng et Teo (2000) ont montré que les informations incluses dans les rapports annuels sont associées négativement et de façon significative à lerreur à Singapour (mais non significative à la dispersion des prévisions entre analystes). Chang et al. (2000) rapportent une relation non significative entre les publications dinformations volontaires et la dispersion, mais significative avec lerreur sur un échantillon composé des 30 plus grosses capitalisations boursières de 47 pays. Hwang et al. (1998) obtiennent des résultats similaires sur un échantillon de 7 pays à travers le monde. Létude de Hope (2003b) contribue, en outre, à la littérature examinant le lien entre la communication volontaire et les prévisions des analystes. Il en déduit que la politique de publication influe sur lerreur et sur la dispersion des prévisions. Enfin, Bushman et al. (2004) montrent que les analystes proposent des prévisions de bénéfice par action plus précises pour les entreprises émettrices dinformations de qualité. Toutefois, en Suède, Adrem (1999) montre que les informations publiées naméliorent pas lexactitude des prévisions des analystes. Il obtient des relations non significatives entre la stratégie de publication et la précision des prévisions des analystes financiers.
La relation entre la publication volontaire et la dispersion des prévisions est moins évidente. Leffet de la publication dinformations additionnelles sur la dispersion des prévisions est tributaire des différences dans les prévisions estimées par les analystes. Ces différences peuvent être dues soit aux décalages dans linformation reçue par les analystes, soit aux divergences de leurs modèles de prévisions (Lang et Lundholm 1996). Dans le premier cas de figure, les analystes disposent des mêmes modèles de prévisions. Ils observent les mêmes informations que lentreprise émet sur le marché. Toutefois, ils collectent des informations privées différentes. Ils ont tendance à mettre moins de poids sur les informations privées acquises à mesure que linformation fournie par lentreprise saméliore. Ceci entraîne des conséquences favorables sur lhomogénéisation des anticipations des analystes. La dispersion dans les prévisions entre analystes est donc amenée à baisser.
Dans le deuxième cas de figure, les analystes observent la même information publique. Ils disposent par ailleurs de la même information privée. Ils diffèrent cependant sur la manière de modéliser leurs prévisions. Laccroissement des informations publiées par lentreprise pourrait amplifier la dispersion des prévisions entre les analystes.
Ang et Ciccone (2001) analysent les différences internationales dans les dispersions des prévisions des analystes financiers. Ils montrent que les disparités dopinions sont dautant plus grandes que lentreprise est peu transparente. Cette dispersion est due notamment aux différentes estimations de la même quantité dinformations, ou des interprétations des informations reçues par les analystes financiers, principalement les informations privées.
La littérature antérieure plaide en faveur dune relation négative entre les publications volontaires et la dispersion des prévisions des analystes dune part, et entre lerreur de prévisions et les publications volontaires dautre part. Au vu des éléments théoriques et empiriques évoqués ci-dessus, nous estimons et testons les deux hypothèses suivantes :
H2 : Lerreur est influencée négativement par la publication volontaire des résultats comptables
H3 : Il existe une relation négative entre la publication volontaire des résultats et la dispersion des prévisions des analystes.
Les déterminants du niveau de couverture et des caractéristiques des prévisions des analystes
Le niveau de couverture par les analystes et les caractéristiques de leurs prévisions ne sont pas influencés uniquement par la politique dinformation de lentreprise. La littérature existante dresse un certain nombre de facteurs explicatifs du nombre danalystes et des caractéristiques de leurs prévisions. Ces facteurs sont pris en compte dans nos modèles de régression. Ils sont introduits en tant que variables de contrôle et englobent certaines caractéristiques des entreprises. Nous citons la taille de lentreprise, la variabilité des résultats, la cotation sur les marchés américains, la profitabilité, la proportion des investisseurs institutionnels dans le capital et une variable indicatrice des entreprises déficitaires.
La taille de lentreprise : La taille est un déterminant du niveau de couverture par les analystes et des caractéristiques de leurs prévisions. Ce constat est justifié aussi bien sur le plan théorique quempirique. Les analystes sollicitent très peu les petites ou moyennes entreprises. En outre, la demande des services des analystes saccroît avec limportance relative de la taille de lentreprise, le suggère Bhushan (1989). Selon Lang et Lundholm (1996), les entreprises de grande taille ont une meilleure communication financière. Elles diffusent des informations de qualité, ce qui faciliterait aux analystes lestimation de leurs résultats et la formulation des recommandations à leurs clients. Par ailleurs, Doukas et al. (2005) montrent que le nombre des analystes financiers est plus important dans les grandes entreprises en raison des coûts élevés dacquisition des informations pour ces entreprises. En outre, Lang et al. (2003) ont montré lexistence dune relation positive entre la taille des entreprises et le niveau de leur couverture par les analystes. Ils expliquent cette relation par lintérêt quaccordent les investisseurs institutionnels aux valeurs de ces entreprises. OBrien et Bhushan (1990) admettent limpact de la taille sur les estimations de résultats des analystes financiers. Une entreprise de grande taille peut être un client particulièrement important pour les analystes. Ce constat est confirmé par Ackert et Athanassakos (2003). Létude empirique menée par Rajan et Servaes (1997) montre également que les entreprises de grande taille sont plus visibles et prestigieuses. Nous anticipons donc une relation positive entre la taille, le nombre danalyste et les deux caractéristiques de leurs prévisions.
La variabilité des résultats : Cette variable traduit la surprise des investisseurs à la date dannonce officielle des résultats. Les analystes ont tendance à suivre les valeurs des sociétés dont les résultats sont prévisibles. En effet, lincertitude à légard des résultats futurs de lentreprise crée un risque pour les analystes. Ce constat a été vérifié par de nombreuses recherches dont celles de OBrien et Bhushan (1990), Lang et Lundholm (1996), Marston (1997) et Lang et al. (2003 et 2004). Pour Bricker et al. (1995), les rapports établis par les analystes laissent entendre leurs préférences pour des résultats prévisibles et donc peu fluctuants. Par ailleurs, Stevens et al. (1998) montrent que la précision des prévisions des analystes diminue dans un environnement informationnel incertain. Huberts et Fuller (1995) montrent pour leur part que les analystes sont plus optimistes pour les valeurs dentreprises présentant des variabilités significatives de leurs résultats. Daprès Hope (2003b), la variabilité des résultats devrait augmenter la difficulté de prévoir les résultats. Peu dincertitude signifie que la dispersion dans les prévisions des analystes a tendance à saffaiblir. Il est enfin à noter que la variabilité des résultats se calcule par le rapport suivant : (BPA réel EMBED Equation.3 BPA réel EMBED Equation.3 ) / BPA réel EMBED Equation.3 .
La cotation sur les marchés américains : Les actions cotées sur plus dun marché ou sur les bourses prestigieuses sont susceptibles dêtre plus liquides et génèrent des gains de suivi plus importants pour les analystes. Lang et al. (2003) affirment que les entreprises étrangères cotées aux Etats-Unis sont plus suivies par des analystes financiers que les entreprises cotées sur le marché local uniquement. La cotation sur les marchés prestigieux constitue un outil inébranlable pour attirer les analystes financiers. Par ailleurs, les contraintes informationnelles supplémentaires aux E.U. peuvent contribuer à lamélioration du niveau et de la qualité de la communication financière des entreprises françaises. Par conséquent, cela permettra daccroître la capacité prévisionnelle des analystes financiers (Lang et Ludholm, 1996 et Marston, 1997). La cotation sur le marché américain est représentée par une variable indicatrice égale à 1 si lentreprise est cotée sur le marché américain et 0 sinon.
La profitabilité : Des travaux empiriques ont associé le niveau de couverture à la profitabilité. Krische et Lee (2000) ont introduit le ratio market-to-book parmi les déterminants de la couverture des analystes. Ce ratio exprime le rapport entre la valeur du marché de lentreprise et sa valeur comptable. Ces auteurs rapportent que les analystes accordent plus de recommandations favorables aux titres surévalués. McNichols et O'Brien (1997) affirment pour leur part que les analystes commencent par suivre les titres pour lesquels ils sont optimistes. Nous avons ainsi introduit la valeur du market-to-book parmi nos variables de contrôle suivant Krische et Lee (2000). Nous anticipons une relation positive entre la profitabilité et le nombre danalystes financiers assurant la couverture des entreprises.
La proportion des investisseurs institutionnels dans le capital : Bhushan (1989) atteste que le nombre danalystes financiers est associé à lintérêt croissant quaccordent les investisseurs institutionnels pour lentreprise. Il obtient une relation positive entre lactionnariat institutionnel et le niveau de couverture sur un échantillon de 1409 entreprises américaines cotées. Pour leur part, Ackert et Athanassakos (2003) affirment que les analystes répondent à une demande croissante des investisseurs institutionnels dans leur décision de couvrir les valeurs dune entreprise. Ils confirment par conséquent les résultats de Bhushan. Nous utilisons la proportion des investisseurs institutionnels étrangers dans le capital pour contrôler le degré de couverture des analystes financiers. Les investisseurs institutionnels étrangers sont des demandeurs permanents dinformations et exigent une transparence croissante. En outre, ils représentent mieux les intérêts des actionnaires minoritaires dans un contexte caractérisé par un actionnariat concentré (Lakhal, 2005). Nous anticipons un signe positif de la relation entre la proportion des investisseurs étrangers dans le capital et le niveau de couverture des analystes.
Les entreprises déficitaires : La plupart des analystes financiers trouvent quil est difficile de prévoir les résultats dune entreprise déficitaire. Létude réalisée par Hope (2003b) montre quil existe une relation positive et significative entre cette variable et lerreur ainsi que la dispersion dans les prévisions des analystes. Les entreprises ayant enregistré des pertes ont une plus grande variabilité de leurs résultats, augmentant lécart des prévisions des analystes. Cette variable de contrôle prend la valeur 1 si lentreprise a des résultats négatifs et 0 sinon.
Echantillon, collecte des données et méthodologies
Echantillon et collecte des données
Notre échantillon porte sur les entreprises françaises cotées à lindice SBF 250. Nous partons dun échantillon de 207 entreprises sur la période 1998 à 2001. Nous avons été contraint de réduire cet échantillon à 190 entreprises pour lesquelles nous avons pu rapporté les codes IBES et Sicovam. Ces codes nous ont permis dextraire les informations de la base des données I/B/E/S. Faute de données comptables, financières et de données relatives aux prévisions et au nombre danalystes complètes, nous avons éliminé 36 entreprises. Léchantillon final de létude regroupe 154 sociétés. Les données utilisées ont été extraites des bases d'ABC-bourse pour les cours des titres (CD mai 2004) et d'I/B/E/S (Institutional Brokers Estimate System) pour les prévisions des analystes financiers (CD janvier 2002).
Les publications volontaires étudiées ici sont les annonces de résultats non obligatoires. La communication financière couvre un champ dinformations très large. Plus particulièrement, les publications volontaires revêtent plusieurs composantes, dont les résultats comptables. La publication des résultats représente une proportion assez faible de linformation financière globale fournie par les sociétés cotées. Elle contribue, néanmoins, à enrichir l'information financière, essentiellement composée d'éléments comptables. Par ailleurs, la composante « résultat » est un élément indispensable sur lequel reposent les prévisions des analystes financiers ainsi que les anticipations des investisseurs (Gajewski et Quéré, 2001).
La souplesse inhérente à la réglementation des publications des résultats comptables en France permet de déterminer les annonces de résultats non réglementées. La connaissance des informations obligatoires permet en effet de délimiter la communication obligatoire de celle volontaire (Pourtier, 2004). Sur cette base, nous avons recensé trois modalités de publications volontaires des résultats comptables sur le marché français : les publications des résultats trimestriels, les publications des prévisions de résultats (périodiques et annuelles) et les publications des annonces provisoires de résultats, y compris les alertes aux résultats. Ces annonces ont été collectées dans les revues financières quotidiennes.
Les variables suivantes ont été extraites ou calculées à partir des bases de données. Nous notons entre parenthèses les noms ou codes des éléments utilisés dans le calcul des variables utilisées dans notre étude : 1er cours de l'exercice fiscal, bénéfice par action de l'exercice fiscal, le nombre des analystes (NAF), le nombre moyen de révisions (NREV), le nombre de prévisions à l'horizon 0, la prévision moyenne à l'horizon 0, lerreur moyenne des prévisions à l'horizon 0 (EMP), la prévision moyenne à l'horizon 0, lerreur moyenne des prévisions à l'horizon 0 (EMPP) et lécart type des prévisions à l'horizon 0 (DISP)
A partir de cette collecte, nous avons établi les variables à expliquer de nos modèles de régressions (voir tableau 1). Ces variables sont les suivantes :
Le nombre danalystes financiers : il est mesuré par le logarithme népérien du nombre danalystes financiers auquel on additionne 1 (Log(1 + NAF)).
Lerreur moyenne des prévisions : nous avons calculé l'erreur moyenne des prévisions de deux façons différentes. La première correspond à la moyenne de toutes les prévisions des analystes financiers. Cette façon de calculer les moyennes donne plus d'importance aux analystes qui ont émis le plus de prévisions. La seconde établit les moyennes des prévisions de chaque analyste puis donne leur prévision moyenne. De cette façon chaque analyste a le même poids dans le calcul de l'erreur moyenne de prévisions quel que soit le nombre destimations faites au cours de lexercice. Nous donnons ici le nom de moyenne pondérée à ce dernier résultat. Lerreur de prévision est égale à la valeur absolue de la différence entre le bénéfice net et la moyenne des prévisions divisée par le cours de laction au début de lexercice. Nous notons que le calcul de lerreur des prévisions nécessite au moins une prévision.
La dispersion dans les prévisions entre analystes financiers : elle est calculée par lécart type des prévisions faites par les analystes financiers, divisé par le cours de laction au début de lexercice fiscal. Dans notre cas, lentreprise doit avoir au moins deux prévisions individuelles pour que la dispersion des prévisions puisse être calculée.
Tableau 1. Définition et mesure des variables
VariableDéfinitionMesureVariables dépendantes :
NAF
EMP
EMPP
DISP
DISC
Variables indépendantes :
SURPRISE
LOSS
NREV
FLOAT
CONTROL
FORII
LOGTA
USQUOT
LEVERAGE
ROA
MTB
Nombre danalystes financiers
Erreur moyenne des prévisions
Erreur moyenne pondérée des prévisions
Dispersion des prévisions
Décision de publication volontaire
Variabilité des résultats
Entreprises déficitaires
Nombre moyen de révisions
Structure de propriété
Actionnariat contrôlé
Investisseurs institutionnels étrangers
Taille de lentreprise
Cotation sur le marché américain
Lendettement
Profitabilité
Market-to-book
Le nombre danalystes financiers moyen par entreprise.
La valeur absolue de la différence entre le bénéfice par action réel et la moyenne des prévisions, divisée par le cours de laction en début de période.
La valeur absolue de la différence entre le bénéfice par action réel et la moyenne des prévisions moyennes de chaque analyste financier, divisée par le cours de laction en début de période
Lécart type des prévisions annuelles des analystes financiers, divisé par le cours en début de période.
Variable muette prenant la valeur 1 si lentreprise a publié volontairement au moins une fois ses résultats de 1998 à 2001 et 0 sinon.
La différence entre le BPA de lexercice encours et celui de lexercice précédent rapportée au BPA de lexercice précédent.
Variable muette prenant la valeur 1 si lentreprise est déficitaire et 0 sinon.
Le nombre moyen destimations déduit de la première estimation des résultats.
La part des actions dispersée dans le public.
Variable muette prenant la valeur 1 sil existe un contrôle exercé sur la firme et 0 sinon.
Pourcentage dactions détenues par les investisseurs institutionnels étrangers.
Logarithme du total actif.
Variable muette égale à 1 si lentreprise est cotée sur le marché américain et 0 sinon.
Le total des dettes à long terme divisé par le total actif.
La rentabilité des capitaux investis.
La valeur de marché divisée par la valeur comptable de lentreprise
Méthodologies
Avant dexaminer la relation entre le nombre danalystes financiers et la décision de publication volontaire, nous avons identifié léventuelle présence du problème dendogéneité des variables. Pour ce faire, nous avons utilisé le test de Durbin-Wu-Haussman de Davidson et Mckinnon (1993). Les résultats du test de Durbin-Wu-Hausman révèlent que les résidus de léquation dorigine sont significatifs. Ceci implique que nous devons utiliser un modèle déquations simultanées afin didentifier les interactions entre le niveau de couverture par les analystes et la décision de publication volontaire. Nous estimons ce modèle par la méthode des triples moindres carrés. Le modèle déquations simultanées à estimer se présente donc comme suit :
EMBED Equation.3
EMBED Equation.3
Avec,
DISC=Publication volontaireMTB=Market-to-bookLog(1+NAF)=Nombre danalystes financiersLEVERAGE=EndettementDISP=Dispersion des previsionsQUOT=Cotation aux E.U.FLOAT=FlottantHIGHTECH=Secteur des high-techLOGTA=Taille de lentrepriseSURPRISE=Surprise au résultat
Nous notons toutefois, labsence deffet simultané entre lerreur, la dispersion des prévisions et la décision de la publication volontaire. Le test dendogénéité montre que les résidus ne sont pas significatifs. Par conséquent, nous estimons les deux équations de lerreur et de la dispersion des prévisions par la méthode des moindres carrés ordinaires. Nous déterminons ainsi la contribution des publications volontaires à expliquer lerreur des prévisions et la dispersion entre les prévisions des analystes financiers. Ces équations se présentent comme suit :
EMBED Equation.3
EMBED Equation.3
Analyse des résultats
Statistiques descriptives
Notre échantillon présente 57,1% dentreprises ayant décidé au moins une fois de publier volontairement leurs résultats sur la période 1998 à 2001. 13% des firmes de notre échantillon sont cotées au Etats-Unis (tableau 2). Lutilisation de cette variable est fortement recommandée dans les études empiriques dont celles de Debreceny et al. (2002), et Xiao et al. (2004) dans la mesure où lenvironnement informationnel est différent des autres pays de lEurope continentale. La structure de propriété est majoritairement contrôlée soit par des familles soit par des investisseurs institutionnels (généralement des banques). Nous avons introduit des variables indicatrices des secteurs dactivité dans lesquels opèrent les entreprises présélectionnées. Les entreprises appartenant au secteur des hautes technologies représentent 18,2% de léchantillon total. Nous avons gardé pour nos analyses uniquement la variable binaire représentant le secteur des hautes technologies. Létude menée dans le chapitre précédent révèle que les variables sectorielles ne sont pas significativement associées à la décision de publication volontaire des résultats. Le secteur des hautes technologies se caractérise par une fluctuation importante de ses résultats. Par ailleurs, les entreprises appartenant à ce secteur sont plus difficiles à évaluer par les analystes que les autres (Bhushan, 1989 ; Marston, 1997).
Tableau 2. Statistiques des variables nominales
Les statistiques descriptives sont basées sur un échantillon de 154 entreprises cotées à lindice SBF250, les fréquences et les proportions des variables nominales sont rapportées dans ce tableau. DISC est égale à 1 si lentreprise décide de publier une annonce volontaire des résultats et 0 sinon, représente les firmes cotées sur le marché américain, USQUOT est égale à 1 si lentreprise est cotée sur le marché américain et 0 sinon. CONTROL prend la valeur 1 si lentreprise est contrôlée, HIGHTECH est égale à 1 si lentreprise appartient au secteur des hautes technologies et 0 sinon, et LOSS indique les entreprises déficitaires.
VariableFréquencePourcentageTotalDISCPublication8857,1%154Pas de publication6642,9%USQUOTCotée aux E.U.2013%154 Non cotée aux E.U.13487%CONTROLContrôlée12581,8%154Non contrôlée2918,2%HIGHTECHHautes technologies2818,2%154Autres industries12681,8%LOSSDéficitaires149,09%154Non déficitaires14090,91%
Le tableau 3 décrit les entreprises de notre échantillon Le panel A de ce tableau regroupe les statistiques des variables dépendantes. Le nombre moyen danalystes financiers assurant la couverture dune entreprise est de 18,2 analystes. Hope (2003a) a mené une étude sur un échantillon de 20 pays et a classé la France en septième position avec un nombre moyen de 22,4 analystes sur la base dun échantillon de 72 entreprises françaises. Les Pays-Bas se trouvent en première position ave un nombre moyen danalyses de 29,5 suivis de lAllemagne avec 28,8 analystes ; viennent ensuite la Suisse 24,8 et Singapour, lEspagne et Hong-Kong avec respectivement 23,4 ; 23,2 ; et 23,1. La valeur moyenne (médiane) de lerreur de prévisions moyenne est de 0,07 (0,03) du prix du titre. La dispersion moyenne des prévisions est de lordre de 0,54 du prix du titre. En ce qui concerne les variables de contrôle, le niveau médian de la variabilité des résultats est de lordre de 20%. Le nombre de révisions rapporté au nombre danalystes financiers est égal en moyenne à 0,09.
Tableau 3. Statistiques descriptives de léchantillon total
Ce tableau indique les statistiques descriptives de léchantillon total (154 entreprises). Le panel A représente les caractéristiques des variables dépendantes. Le Panel B regroupe celles des variables explicatives. NAF est le nombre des analystes financiers, EMPP est lerreur moyenne pondérée des prévisions, EMP est lerreur moyenne des prévisions, DISP est lécart type des prévisions des analystes financiers. SURPRISE représente la variabilité des résultats dune année à une autre, NREV est le nombre de révisions des estimations par les analystes financiers, FLOAT est le pourcentage du capital dispersé dans le public, MTB est le ratio du prix du titre sur le marché par rapport à sa valeur comptable, FORII est le pourcentage des actions détenues par les investisseurs institutionnels étrangers, LOGTA est le Log du total actif, et LEVERAGE est le total dettes à long terme sur total actif.
MoyenneMédianeEcart-typeMinimumMaximumQuartile 25%Quartile 75% Panel A : Les variables dépendantes NAF18,21513,5391576,7527 EMPP0,03670,00790,120101,2400,00280,0223 EMP0,07320,031790,20020,00111,9100,01720,0553 DISP0,54860,07191,5136014,000,01680,3264 Panel B : Les variables de contrôle SURPRISE0,84560,20369,4773-11,6145116,142-0,05380,500NREV0,09180,0400,1520,001,390,0200,0925 FLOAT0,27300,23600,17500,000,8690,15870,3540MTB0,68160,51440,6819-2,11293,93390,32970,8261FORII0,15890,10760,16660,000,6880,04010,2089LOGTA7,23686,86041,85253,891611,82895,87708,5982LEVERAGE173,7314,02499,45046573,4990,96
Le tableau 4 présente la matrice des corrélations bi-variées. Celle-ci rapporte les relations entre les variables dépendantes et leurs variables explicatives respectives. Le tableau montre que loffre volontaire des résultats est corrélée positivement avec le nombre des analystes financiers au seuil de 1%. Par ailleurs, il existe une relation négative entre la politique de publication et la dispersion des prévisions et lerreur. Ces résultats préliminaires sont cohérents avec nos hypothèses. La corrélation des coefficients nest toutefois pas très grande (0,21 et 0,17 respectivement). Ce résultat conforte lidée selon laquelle les publications volontaires des résultats occupent juste une partie de linformation globale que les analystes financiers utilisent.
Tableau 4. La matrice des corrélations
Ce tableau rapporte la matrice des corrélations. NAF est le nombre des analystes financiers, EMPP est lerreur moyenne pondérée des prévisions, EMP est lerreur moyenne des prévisions, DISP est lécart type des prévisions des analystes rapporté au cours de laction. DISC représente la décision de publication, NREV est le nombre de révisions des estimations par les analystes financiers, SURPRISE représente la variabilité des résultats dune année à une autre, LOSS représente lentreprise déficitaire, LOGTA est le Log du total actif, USQUOT représente la cotation aux E.U., LEVERAGE est le total dettes à long terme sur total actif, MTB est le ratio du prix du titre sur le marché par rapport à sa valeur comptable, FLOAT est le pourcentage du capital dispersé dans le public, et FORII est le pourcentage des actions détenues par les investisseurs institutionnels étrangers,. ***, **, * La corrélation est significative aux seuils de 1%, 5% et 10%.
EMPPEMPETPDISCNREVSURPRISE LOSSLOGTAUSQUOTLEVERAGE MTBFLOATFORII NAF-0,1890,032-0,0450,3920,264-0,0680,0450,6650,2820,440-0,0470,1300,202 0,030**0,7160,5850,000***0,001***0,4010,5750,000***0,000***0,000***0,5620,1080,012** EMPP10,389-0,45-0,256-0,1010,3830,152-0,089-0,077-0,0760,035-0,019-0,109 0,000***0,000***0,001***0,2130,000***0,061*0,2730,3400,3530,6670,8130,179 EMP10,086-0,171-0,112-0,0480,172-0,053-0,065-0,0650,0870,003-0,090 0,3300,034**0,1670,5560,033**0,5110,4260,4250,2850,9660,270 ETP1-0,211-0,118-0,002-0,0260,0720,0130,0190,081-0,022-0,059 0,008***0,1440,9790,7460,3750,8770,8190,3200,7890,466 DISC10,234-0,079-0,1370,3170,2960,111-0,0100,1960,388 0,003***0,3290,0900,000***0,000***0,1710,9050,015**0,000*** NREV1-0,0280,0420,2290,0270,1090,027-0,0220,017 0,7310,6040,004***0,7390,1800,7360,7880,835 SURPRISE1-0,057-0,077-0,023-0,0240,001-0,044-0,059 0,4810,3420,7770,7710,9920,5920,471 LOSS1-0,003-0,055-0,038-0,0330,1110,016 0,9740,4980,6430,6810,1710,842 LOGTA10,3940,594-0,0270,0640,235 0,000***0,000***0,7380,4300,003*** USQUOT10,4160,2300,0300,261 0,000***0,004***0,7110,001*** LEVERAGE10,0340,0610,086 0,6810,4540,291 MTB1-0,0420,081 0,6060,317 FLOAT10,060 0,460 Analyse multi-variée et discussion de résultats
La relation entre la couverture des analystes et la publication volontaire des résultats
Nous avons commencé par estimer le modèle de régression linéaire de la couverture des analystes financiers par la méthode des moindres carrés ordinaires. Nous avons ainsi testé limpact de la variable publication (DISC) sur le niveau de couverture par les analystes financiers. Le coefficient de la variable représentant le choix de publication volontaire est positif et significatif au seuil de 1%. Lestimation du modèle déquations simultanées entre le nombre danalystes financiers et la décision de publication volontaire donne des résultats cohérents avec ceux de la régression linéaire. Les résultats présentés dans le tableau 5 indiquent que la publication volontaire explique le niveau de couverture par les analystes financiers. En effet, la régression par les triples moindres carrés montre quil existe une relation positive et significative entre le nombre danalystes et le choix de publier volontairement les résultats. Les analystes financiers sont attirés par les entreprises transparentes sur leurs performances. Les coûts de recherches dinformations par les analystes sont atténués lorsque lentreprise fournit régulièrement des informations volontaires de leurs résultats. Ce résultat converge avec celui trouvé par Hope (2003a) dans un contexte international. Lauteur déduit que les analystes suivent davantage les entreprises qui publient des informations additionnelles. Par ailleurs, daprès Tucker (2005), et Healy et al. (1999), la politique de publication a tendance à réduire les coûts de la recherche de linformation et dattirer les analystes financiers. Notre première hypothèse est donc corroborée, il existe bien une relation positive et significative entre la décision de publication volontaire et le nombre danalystes financiers.
La relation de causalité dans le sens inverse montre que le nombre danalystes financiers ne semble pas influencer en retour la décision de publication volontaire. Ce résultat rejoint celui trouvé par Hope (2003a) qui a été le premier à avoir testé leffet simultané entre ces deux variables. Lang et Lundholm (1996) ont conclu également à labsence deffet simultané en montrant quil nexiste pas de problème dendogénéité de la couverture par les analystes financiers. Le coefficient de la variable nombre danalystes financiers est statistiquement non significatif dans léquation de la décision de publication volontaire. Nous déduisons quil nexiste pas de relation de causalité entre les deux variables. Par conséquent, le choix de publication volontaire des résultats influence, mais ne semble pas être influencé par le nombre danalystes financiers qui assurent le suivi de lentreprise. La relation positive entre le niveau de couverture par les analystes financiers et les publications volontaires des résultats converge avec lidée exposée par Lang et Lundholm (1996) selon laquelle les publications volontaires ne sont pas des substituts aux services des analystes.
Par ailleurs, les résultats montrent que le nombre danalystes financiers saccroît à mesure que la taille de lentreprise augmente. Le coefficient de la taille dentreprise est positif et significatif au seuil de 1% aussi bien dans les régressions par moindres carrés ordinaires que par triples moindres carrés. Ce résultat indique que la taille est un déterminant primordial du niveau de couverture par les analystes financiers. Il coïncide avec les résultats des travaux antérieurs réalisés dans dautres pays par Lang et Lundholm (1996) et Lang et al. (2003) aux Etats-Unis ; Hope (2003a) dans un contexte international, et Marston (1997) en Grande Bretagne. Les résultats des régressions multivariées montrent également que les analystes sont attirés par les entreprises dont la variabilité des résultats est faible. Autrement dit, ils préfèrent suivre les valeurs des sociétés aux résultats prévisibles. Il existe en effet une relation négative entre la surprise à lannonce des résultats réels et le nombre danalystes financiers couvrant les valeurs de lentreprise. Ce résultat concorde avec celui trouvé par Lang et al. (2003 et 2004). Daprès ces auteurs, le risque derreur des analystes croît avec lincertitude. Cependant, leffet de la surévaluation des entreprises et leur cotation sur le marché américain sur la couverture par les analystes financiers est non significatif. Il semble, de ce fait, que la taille de lentreprise absorbe les effets de ces deux variables.
Le tableau 5 présente également les résultats de la régression par triples moindres carrés pour le modèle de la décision de publication volontaire des résultats. Ce modèle a introduit des variables explicatives de la décision de publication volontaire. Elles se résument à la structure de propriété (part du capital acquis par le public ou flottant), la propriété des investisseurs institutionnels étrangers, lendettement, une variable indicatrice du secteur dactivité des hautes technologies et la cotation sur le marché américain.
Les résultats montrent que la publication volontaire est associée positivement à la dispersion du capital dans le public. Les entreprises à capital diffus sont, par conséquent, plus susceptibles de publier volontairement leurs comptes. Cette thèse a été étayée par plusieurs études empiriques dont celles de Gelb (2000) et Chau et Gray (2002). La dispersion du capital est souvent rattachée à lexistence dinvestisseurs institutionnels. Plus particulièrement, les investisseurs institutionnels étrangers détiennent souvent des parts importantes. Etant donné que la concentration du capital caractérise la majorité des entreprises cotées en France, la présence de cette catégorie dinvestisseurs devra assurer une meilleure garantie des intérêts des minoritaires. Les résultats des régressions montrent que les publications volontaires des résultats sont associées positivement et de façon significative à la propriété des investisseurs institutionnels étrangers. La relation entre la cotation sur le marché américain et la publication volontaire des résultats est positive et statistiquement significative. Lappartenance au secteur des hautes technologies influence positivement la décision de publication volontaire. Ces résultats sont en ligne ave la littérature antérieure (Xiao et al. 2004 ; Dereceny et al. 2002 ; Depoers, 2000 ; Miller et Piotroski, 2000 ; Dumontier et Raffournier, 1998 ; et Kasznik et Lev, 1995). Enfin, la probabilité de publication volontaire est associée négativement à lendettement. Lendettement est ainsi considéré comme un substitut à la publication volontaire (Eng et Mak, 2003). En présence de dettes, les coûts découlant de lexploitation des bénéfices privés par les dirigeants sont réduits.
Tableau 5. Régressions multi variées : La relation entre la couverture des analystes et la publication volontaire des résultats
Ce tableau présente les régressions avec MCO et triples moindres carrées. Log (1+NAF) est logarithme du nombre des analystes financiers + 1, DISC représente la décision de publication, SURPRISE représente la variabilité des résultats dune année à une autre, MTB est le ratio du prix du titre sur le marché par rapport à sa valeur comptable, LOGTA est le Log du total actif, USQUOT représente la cotation aux E.U., et FORII est le pourcentage des actions détenues par les investisseurs institutionnels étrangers,. ***, **, * La corrélation est significative au seuils de 1%, 5% et 10%.
OLS3SLSLog(1+NAF)Log(1+NAF)DISC Coef.t de StudentCoef.t de StudentCoef.t de StudentConstante0,793***(3,62)0,744***(3,12)DISC0,399***(3,12)0,631***(2,80) SURPRISE-0,002*(-1,74)-0,001(-0,32) MTB-0,098(-1,23)-0,095(-1,20) LOGTA0,236***(7,86)0,226***(6,59)0,089(0,64) USQUOT-0,110(-0,66)-0,159(-0,83)0,238**(2,07)FORII0,007(0,20)0,787***(3,19) Log (1+NAF)0,02(0,05) FLOAT0,364**(1,98) HIGHTECH0,275***(3,17) LTDPETA-0,001*(-1,73)R20,3900,3930,362Chi237,57 (0,000)96,94 (0,000)83,94 (0,000)
La relation entre les caractéristiques des prévisions des analystes financiers et la publication volontaire des résultats
Les relations entre les publications volontaires des résultats et lerreur ainsi que la dispersion des prévisions des analystes financiers ont fait lobjet de régressions par moindres carrés ordinaires. Lobjectif étant de mesurer lincidence des annonces volontaires des résultats sur lerreur et la dispersion des prévisions. Ces deux dernières variables sont utilisées comme des proxies de lasymétrie dinformation.
Les résultats des régressions sont présentés dans le tableau 6. Nous soulignons que les statistiques des coefficients (t de Student) obtenues ont été corrigées de lhétéroscédasticité par la méthode de White. Les résultats montrent que les erreurs de prévisions ainsi que lécart type des prévisions des analystes financiers sont associés négativement et de façon significative à la publication volontaire des résultats. Ce résultat traduit la capacité des publications dinformations additionnelles dagir sur le comportement des analystes. Ce type de publications permet, en effet, aux analystes de réviser et de corriger leurs anticipations de bénéfice par action de façon à réduire lécart entre lestimation émise et le résultat réel.
Les résultats établissent également quil y a moins de divergence entre les estimations des analystes pour cause dune information commune. Ceci est de nature à limiter la recherche dune information privée pouvant accroître les disparités dans les rapports des différents analystes Les études de Lang et Lundholm (1996) et de Hope (2003b), parmi dautres, ont abouti aux mêmes résultats. Elles confirment lidée que la publication dinformations financières est un outil particulièrement déterminant des caractéristiques des prévisions des analystes financiers. Ces auteurs stipulent que les informations fournies par les entreprises sont utiles pour les analystes financiers.
En tant que prescripteurs de lentreprise, les analystes ont besoin dinformations régulières et constamment réactualisées de la part des dirigeants pour quils puissent évaluer la valeur de lentreprise à bon escient. Plus lanalyste dispose dinformations pour évaluer une entreprise et moins il risque de donner des estimations divergentes de la réalité. Bien que linformation relative aux résultats comptables constitue une petite proportion de lensemble des informations communiquées par les entreprises, elle est susceptible dagir sur les anticipations du marché. Ces résultats vont dans le sens attendu de nos deux hypothèses. Il en déduit que la dispersion et lerreur sont réduites à mesure que la probabilité de diffuser des résultats augmente.
Les variables relatives aux caractéristiques des prévisions des analystes financiers mesurent lasymétrie dinformation. A cet effet, plus les disparités augmentent entre les prévisions des analystes financiers, plus il y a un écart informationnel entre lentreprise et ses partenaires. Par ailleurs, plus lestimation des prévisions des analystes séloigne du bénéfice réel, plus lasymétrie dinformation est importante. Une erreur faible traduit la capacité des participants au marché à former une estimation précise et exacte de la valeur actuelle de lentreprise mais aussi de ses perspectives futures. Les résultats auxquels nous avons abouti montrent que lerreur et la dispersion des prévisions sont plus faibles lorsque lentreprise décide de publier volontairement ses résultats. Il en découle que la publication volontaire contribue à la réduction de lasymétrie dinformation. Ce constat sinscrit dans la lignée de la prédiction de Verrecchia (2001). Ce dernier atteste que la publication devient efficace à mesure quelle agit sur les anticipations des agents économiques, dont les analystes financiers et les investisseurs institutionnels. Les dirigeants peuvent donc être amenés à publier volontairement leurs résultats afin de réduire lasymétrie dinformation.
Nous avons introduit des variables de contrôle dans nos modèles de régressions linéaires pour expliquer davantage la variation de lerreur mais aussi de la dispersion des prévisions entre analystes. Nous observons une relation positive entre lerreur des prévisions et la variabilité des résultats. Lorsque les résultats de lentreprise sont difficilement prévisibles, les analystes ont tendance à se tromper dans leurs estimations de résultats. Ce constat indique une erreur significative dans les prévisions des analystes financiers. Partant, la surprise peut expliquer la précision des prévisions des analystes. Ceci va dans le sens des résultats trouvés par Huberts et Fuller (1995). Les analystes proposent des estimations optimistes du bénéfice par action pour les entreprises dont les fluctuations de leurs résultats sont importantes. Hope (2003b) a également montré quil existe une relation positive entre les erreurs de prévisions des analystes et la variabilité des résultats. Le modèle de lerreur fait enfin apparaître une relation négative entre lerreur des révisions et les pertes enregistrées. Nous remarquons que les entreprises déficitaires ont des erreurs plus considérables que les entreprises bénéficiaires. Les analystes financiers éprouvent des difficultés à prévoir les résultats des entreprises enregistrant des résultats négatifs. Ce résultat accrédite lhypothèse testée et vérifiée par Hope (2003b).
Lécart type des prévisions entre analystes financiers est rattaché positivement à la taille de lentreprise. Celle-ci était présumée être un déterminant primordial du nombre danalystes financiers, il est donc évident quune couverture élevée par les analystes financiers est susceptible de provoquer une plus grande dispersion dans les prévisions. En effet, plus le nombre danalystes financiers augmente, plus il est probable davoir des divergences dans leurs prévisions. Deux raisons expliquent ce constat daprès Bhushan (1989). La première est due au fait que les analystes sont supposés traiter des informations privées disparates. La seconde tient au fait quils utilisent différents modèles dans létablissement de leurs prévisions.
Le nombre de révisions faites par les analystes a été introduit comme variable de contrôle pour maîtriser leffet dasymétrie dinformation sur le marché. Le nombre de révisions est un indicateur qui na pas été utilisé, à notre connaissance, dans les études antérieures. Il peut traduire les décisions des entreprises émettrices, qui offrent une information régulière et précise en vue de réduire lasymétrie dinformation. Les résultats présentés dans le tableau 6 montrent que le nombre de révisions est associé de façon significative et négative à la dispersion dans les prévisions des analystes. Ce résultat montre que, plus le nombre de révisions augmente, moins il y a de divergences dans les rapports des analystes. De ce fait, lasymétrie dinformation a tendance à baisser.
Nous signalons enfin que nous avons conduit des régressions pour les modèles de lerreur et de la dispersion des prévisions en contrôlant le secteur des hautes technologies. Il sagit dune variable muette égale à 1 si la société appartient au secteur des hautes technologies et 0 sinon. En effet, daprès Bhushan (1989), le secteur dactivité dune entreprise peut influencer la précision des estimations des analystes ainsi que la dispersion de leurs prévisions. Les entreprises appartenant au secteur des hautes technologies sont difficiles à évaluer, étant donné que leurs résultats sont volatiles et leurs perspectives de rentabilité incertaines. Les résultats non reportés ici, montrent que le coefficient de cette variable est non significatif. Lappartenance sectorielle ne semble pas avoir dimpact sur la capacité prédictive des analystes financiers.
Tableau 6. Régression linéaire de lerreur moyenne pondérée et de la dispersion des prévisions des analystes financiers
Ce tableau présente les régressions avec MCO de lerreur des prévisions et de la dispersion dans les prévisions entre analystes. DISC représente la décision de publication, SURPRISE représente la variabilité des résultats dune année à une autre, LOGTA est le Log du total actif, USQUOT représente la cotation aux E.U., LOSS représente les entreprises déficitaires, et NREV est le nombre de révisions des estimations par les analystes financiers. ***, **, * La corrélation est significative au seuils de 1%, 5% et 10%.
Erreur moyenne pondéréeDispersion des prévisionsOLSOLS Coef.t de StudentCoef.t de StudentConstante0,049(1,39)0,107(0,40)DISC-0,047***(-2,42)-0,784***(-2,67) SURPRISE0,004***(5,10)-0,002(-1,11) LOGTA0,001(0,22)0,135***(2,65) USQUOT-0,002(-0,10)0,105(0,48)LOSS0,061**(2,00)-0,298(-0,89) NREV-0,037(-0,71)-0,817**(-1,98) R20,2200,071Chi259,07 (0,000)6,14 (0,000)
conclusion
La relation entre les publications volontaires des résultats, le niveau de couverture par les analystes financiers et les caractéristiques de leurs prévisions a fait lobjet de très peu détudes dans le monde. Les résultats obtenus sur des contextes internationaux ou aux Etats-Unis montrent que la publication dinformations additionnelles améliore la couverture des analystes financiers, corrige les erreurs de leurs prévisions et réduit la dispersion dans les prévisions entre analystes. Nous avons testé, dans le contexte français, comment les annonces volontaires de résultats affectent lactivité et les prévisions des analystes financiers.
Les principaux résultats auxquels nous avons abouti montrent que les analystes choisissent de suivre davantage les entreprises qui fournissent régulièrement des résultats au marché. Ce résultat implique que les analystes financiers offrent leurs services en réponse à une bonne réputation de lentreprise en matière de communication financière afin de réduire les coûts de recherche des informations privées. Nous prouvons également que les caractéristiques des prévisions sont associées positivement à la précision des prévisions et négativement à la dispersion des prévisions entre analystes. Les divergences de croyances sont atténuées par lamélioration de la précision des informations partagées. Ces résultats suggèrent que les dirigeants sont susceptibles de publier volontairement leurs résultats afin de réduire lasymétrie dinformation sur le marché.
La publication volontaire des résultats apparaît ainsi comme un déterminant essentiel de la précision et de la dispersion des prévisions des analystes financiers. Elle est donc utile pour ces derniers. Lentreprise peut être considérée comme une source essentielle dinformation pour les analystes dans létablissement de leurs prévisions. Par conséquent, les investisseurs ont eux-mêmes des croyances plus précises et moins disparates sur les performances futures de lentreprise. Le comportement des analystes approche en effet celui du marché.
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Notes :
Nous avons éliminé les entreprises financières étant donné quelles sont sujettes à des obligations spécifiques de publication.
Nous avons eu recours à différents sites de presse dont les Echos, et La tribune. Nous avons en outre consulté la base Eurpresse.com et Prline.com. Enfin, nous avons consulté les sites Internet de lensemble des sociétés de notre échantillon pour récupérer et compléter les données sur la publication volontaire des résultats.
EMBED Equation.3 , EMBED Equation.3 avec,
PM : prévision moyenne et PMP : prévision moyenne pondérée
Nous testons les conditions dordre. Notre modèle est sur-identifié. La méthode des triples moindres carrés est appropriée dans ce cas. Elle utilise la matrice des variances-covariances des résidus afin daméliorer lefficience de lestimation du modèle (Beaver, McAnally et Stinson 1997).