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Pour le PNB, le critère est donc la nationalité des agents économiques (à la ... Ce ne sont donc pas des notions synonymes, et le lien entre les deux n'est pas ... en économie fermée (c'est-à-dire sans échanges avec le reste du monde).




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MONNAIE



7 thèmes :
1 – Le concept de monnaie
2 – La création monétaire
3 – Financement de l’économie
4 – Monnaie et équilibre macroéconomique
5 – Définition et mise en œuvre de la politique monétaire
6 – Taux de change et balance des paiements
7 – Du système monétaire international à l’union économique et monétaire


Bibliographie :
« Economie Monétaire et financière », Bailly, Caire, Figluizzi, Lelièvre. Edition Bréal
« Macroéconomie », Fischer, Dombush, Begg. Dunbod, 2ème édition
« Principes d’économie moderne », Stigliz. Edition De Boeck


’! Objectif du chapitre : Définition du concept de la monnaie
’! Quelques idées introductives :
Pas de définition simple de la monnaie
Constante évolution de la monnaie
Variabilité de formes de la monnaie
Evolution de mesures de la monnaie



1 – Définition de la monnaie

Offres de monnaie des agents financiers aux agents non financiers et demandes de monnaies des agents non financiers aux agents financiers.

Monnaie : tout ce qui est généralement accepté en paiement de biens et de services ou pour le remboursement des dettes.
%> le pouvoir libératoire de la monnaie

La monnaie comprend le numéraire = argent liquide (pièces et billets)
Mais la monnaie est plus large que le numéraire, elle englobe :
les dépôts en comptes courants (dépôts à vue). Il y a 3 caractéristiques
disponible à tout moment
pas de rémunération
moyen de circulation (chèques qui sont un instrument de placement)
Mais aussi certains dépôts sur comptes d’épargnes (à terme)
Une échéance avant laquelle elle est immobilisée (on paie des frais pour le transfert)
Une rémunération à certain taux d’intérêt
Conditions : Ils doivent être accompagnés d’une possibilité de transformation rapide en numéraire ou en dépôts en compte courant.

Difficulté de la détermination de la limite supérieure de la monnaie (tous les patrimoines ne peuvent pas être considérés comme de la monnaie) :
Limite supérieure en évolution au cours de l’histoire, apparition de nouvelles formes de monnaie.
Actuellement, coexistence de plusieurs définitions plus ou moins larges de la monnaie.


2 – Fonctions de la monnaie

Il y a 3 fonctions principales :
intermédiaire des échanges
unité de compte
réserve de valeur

Comparaison utile de l’économie monétaire avec l’économie de troc qui se caractérise par l’absence de la monnaie et par l’échange direct de biens et services contre des biens et services.

2.1 – Intermédiaire des échanges

La monnaie permet de payer les biens et services (pouvoir libératoire).

a – Caractéristiques de l’économie de troc

- Un échange nécessite une double coïncidence des besoins : le producteur 1 a besoin du bien produit par le producteur 2 et en même temps, le producteur 2 a besoin du bien produit par le producteur 1. De plus, il faut qu’ils soient d’accord sur le prix relatif des 2 biens

- il nécessite aussi un niveau élevé des coûts de transaction = temps de recherche de contreparties (double coïncidence des évaluations = les 2 parties doivent se mettre d’accord sur le coût)

b – Apparition de la monnaie

Les producteurs 1 et 2 sont payés en monnaie et non plus en produits des producteurs 2 et 1 respectivement.
’! plus de nécessité de double coïncidence des besoins.

c  Avantages de la mise en place de la monnaie
- Diminution des coûts de transaction
- incitation à la spécialisation et à la division du travail : chacun produit uniquement le bien et service qu il sait produire le mieux.
( Par conséquent, il y a une augmentation de la productivité et une amélioration de l’efficacité économique.

2.2 – Unité de compte (étalon de mesure)

Tous les prix de bien seront mesurés en fonction de la monnaie. La monnaie définit l’unité de la valeur de l’économie.
Dans une économie de troc avant l’échange, il faut définir les prix relatifs.

a – Comparaison à l’économie de troc

Préalable aux échanges : il faut faire une définition des prix relatifs ou des prix de chaque bien en fonction de chaque autre bien.

Ex :
produits A, B, C, D
prix relatifs (il nous faut 6 prix relatifs) :
A en fonction de B, C et D
B en fonction de C et D
C en fonction de D
= 6 prix relatifs
Pour 10 biens => 45 prix relatifs
Pour 100 biens => 4950 prix relatifs
Formule générale : pour n biens = [n(n-1)]/2 prix relatifs

On a donc besoin d’une multitude de prix relatifs.

b – Apparition de la monnaie

Tous les prix sont fixés uniquement en terme de monnaie.
Les prix relatifs ne sont plus nécessaires (prix absolus)

Ex précédent :
On a besoin :
du prix de A en monnaie
du prix de B en monnaie
du prix de C en monnaie
du prix de D en monnaie
( 4 prix suffisent désormais
Formule générale : pour « n » biens, il y a « n » prix

c – Avantage de l’introduction de la monnaie

Réduction des coûts de transaction via la diminution du nombre de prix à déterminer et à étudier avant l’échange.
Il y a des meilleures allocations de ressources : l’information est plus disponible et plus exacte donc il y a amélioration de l’efficacité.
Les prix sont de signaux pour déterminer les comportements meilleurs des individus = meilleur pour l’économie toute entière.
L’ensemble de l’intérêt individuel forme l’intérêt général de l’économie.



2.3 – Réserve de valeur

La monnaie permet une mise en réserve de pouvoir d’achat et son transfert vers le futur.
’! Il est possible de dépenser un revenu à une date ultérieure à celle où il est perçu.

a  Comparaison à l économie de troc

Un transfert de pouvoir d achat est fréquemment impossible. La valeur des produits reçus en paiement diminue ou s annule avec le temps.
Illustration : dans le cas où des produits alimentaires sont reçus en paiement, il y a diminution de la valeur en raison de leur caractère périssable.

b  Apparition de la monnaie

Paiement des biens et services en monnaie.
’! les montants perçus peuvent être épargnés et utilisés pour des échanges ultérieurs.

c – Qualités nécessaires d’un bien fonctionnant comme monnaie

Il ne doit pas se détériorer rapidement (produits alimentaires)
Il doit être facilement standardisé (nombreux agents peuvent l’utiliser)
Divisible (rendre la monnaie au montant donné)
Facile à transporter
Largement accepté (la monnaie est l’ensemble des biens qui sont généralement accepté par tous = notion de confiance)

La monnaie définit l’ensemble des moyens de paiements généralement acceptés.
’! La définition de la monnaie résulte des comportements des agents économiques.
Ex : cigarettes dans les camps de prisonniers pendant la seconde guerre mondiale.
S il y a consensus social, le bien peut prendre la place de la monnaie.

Pourquoi les agents acceptent-ils un actif comme monnaie ?
C’est dû à l’anticipation d’un comportement similaire d’un autre agent. Parce que les agents pensent que les autres agents vont faire la même chose.
Ex : Dans les camps de prisonniers, un non-fumeur accepte des cigarettes comme monnaie car il sait qu’elles seront acceptées par les autres.

Quelle peut-être une des raisons de la variabilité de la définition de la monnaie ?
En raison de la variabilité du comportement des agents économiques.

d – Inflation et son influence

L’inflation peut fortement réduire la qualité de la fonction de réserve de valeur de la monnaie.
définition de l’inflation : augmentation du niveau général des prix
une augmentation du niveau général des prix réduit le pouvoir d’achat de la monnaie
distinction importante entre valeur nominale et réelle
constance de la valeur nominale de la monnaie : le prix de la monnaie en monnaie est stable
non constance de la valeur réelle de la monnaie
Ex : tous les prix doublent
le niveau général des prix double
la valeur réelle de la monnaie est divisée par 2

Les caractéristiques permettant à la monnaie de remplir ses fonctions :
La liquidité : la facilité et rapidité à laquelle un actif peut être converti en instrument d’échange. La monnaie définit elle-même l’intermédiaire des échanges. Elle est l’actif le plus liquide par excellence.
Un actif liquide peut être facilement transformé en moyen de paiement sans perte de capital.
L’action n’est pas un actif liquide car son échange peut entraîner des pertes de capital importantes.

Pourquoi l’on détient la monnaie et non pas des actifs qui se font rémunérer ?
C’est parce qu’on veut la liquidité.
La monnaie est un facteur d’intégration dans la société. Elle a une dimension sociale et politique.
Ex : la création de l’¬ nous donne un sentiment de communauté européenne


3  Evolution du système de paiement

Système de paiement : ensemble des moyens permettant d effectuer des transactions dans une économie.

Evolution durant les siècles passés (classification subjective) :
monnaie marchandise
monnaie fiduciaire
monnaie scripturale
moyens électroniques

3.1 – Monnaie marchandise

La marchandise doit être un bien dont la valeur est évidente pour chacun et acceptée comme monnaie.
Ex : blé, métaux précieux (or et argent)
Inconvénients : encombrement, difficultés de transport.

3.2 – Monnaie fiduciaire (grande évolution)

Monnaie dont la valeur résulte de la confiance inspirée par son émetteur.
Constituée de billets et pièces.

Etapes de l’évolution :
º% Introduction du papier-monnaie (banques) = morceaux de papiers utilisés comme moyens d échanges (certificat de dépôts).
Initialement garantie de la conversion en métaux précieux.

On peut créer plus de monnaie que le dépôt, ça facilite la croissance économique (supposant que tout le monde ne vient pas au même moment, on a donc une marge dans la banque). Sinon, risque d insolvabilité et d illiquidité.
º% Apparition de la monnaie fiduciaire
Il y a 2 définitions fondamentales :

a  Cours légal
C est l obligation légale d accepter un instrument monétaire en paiement
`" cours libre = possibilité de refus d une monnaie ou d un certain montant

b  Cours forcé (cours légal + inconvertibilité)
Inconvertibilité = impossibilité de conversion d une monnaie à prix fixe en une marchandise caractérisée par une utilité intrinsèque et un usage monétaire (i.e. un métal précieux en pratique).

º% Historique en France
Après introduction de monnaie fiduciaire, règle du cours légal.
19ème siècle : convertibilité et cours légal (cours légal des billets de la Banque de France à partir de 1848)
20ème siècle : cours forcé (à partir de 1914). Suppression de la convertibilité des billets en or. L’introduction de cours forcé est souvent liée aux périodes de crises et troubles.

Inconvénients du papier-monnaie et des pièces :
difficulté de transport en grande quantité
vol relativement facile

3.3 – Monnaie scripturale

Le transfert de propriété de la monnaie scripturale (sur les comptes bancaires) se fait par un simple jeu d’écriture.
Il y a 3 formes de monnaie scripturale :
virement
lettre de change
chèque

a – Virement

Période : depuis l’Antiquité
Transfert direct d’une somme entre 2 comptes

C’est l’ordre qu’on donne à notre banque de transférer notre argent chez un autre agent pour qui on lui doit de l’argent.

b – Lettre de change

Période : apparition au 14ème siècle
Mécanisme : la lettre de change permet à un marchand de demander à son correspondant à l’étranger de payer un montant donné à un tiers.

La lettre de change (échange commercial, international…) est une reconnaissance de dette entre marchands.



3.5 – Monnaie électronique

Il y a 2 formes principales :
carte de débit
carte prépayée ou porte-monnaie électronique

• Carte de débit : elle permet d’effectuer un paiement pour des biens ou services, se faisant par transfert direct de la somme à payer du compte bancaire du client à celui du vendeur.
Contrairement aux carte de crédits qui nous donnent la possibilité de faire un crédit quand on a pas les ressources nécessaires mais qui impliquent un fort taux d intérêt, les cartes de débit ne nous permettent pas de débiter plus que ce que l on a (à part si limitation de -500¬ par exemple).

Carte à puce : en France, il y a l existence d un code permettant la vérification de l identité du payeur. Elle permet une sécurité renforcée.

" Carte prépayée ou porte-monnaie électronique :
On paie par exemple 200¬ , on reçoit une carte d un crédit de 200¬ .
Ces caractéristiques sont qu elles :
sont achetées pour un montant donné
permettent d’effectuer des paiements de petits montants
condition : le commerçant doit disposer d’un terminal

Exemple du porte-monnaie électronique : Moneo en France.
On a pas assisté à un large développement car l’installation du terminal engendre des coûts chez les commerçants.
On a un développement encore faible des porte-monnaie électroniques.
’! l introduction du porte-monnaie électronique au Royaume-Uni a été un échec.


on assiste à un processus de progressive dématérialisation de la monnaie :
billet de banque un peu moins matériel car la valeur faciale (inscrite) diffère de la valeur réelle (intrasèque).
Monnaie scripturale
Monnaie électronique qui n’a aucun caractère matériel

La société sans argent est-elle pour bientôt ?
Quelques éléments de réponse :
Les freins au développement de la monnaie électronique :
habitudes du consommateur
coûts de l’installation des infrastructures nécessaires
question de la sécurité des paiements
question de la protection de la vie privée







4 – Mesures de la monnaie

Agrégat monétaire :
= mesure de la quantité de monnaie en circulation. C’est des mesures qui vont refléter la somme des moyens des agents qui vont permettre d’effectuer des achats.
Il y a une évolution continue de la composition et de l’étendue des actifs considérés comme monétaires.

Il y a 2 aspects principaux :
innovations financières des 80’s
harmonisation des agrégats monétaires européens
’! évolution des mesures de la quantité de monnaie en circulation.

4.1  Evolution de la mesure de la monnaie en France

Comment les agrégats monétaires ont-ils évolués au niveau de la France ?
Historiquement, la définition des agrégats monétaire est passée de critères institutionnels (entité gestionnaire qui va décider du caractère monétaire d un actif) à des critères économiques.

º% Optique institutionnelle :
La nature de l entité gestionnaire détermine la nature monétaire ou non de l actif considéré.

Cadre : n système financier souffrant d’un cloisonnement administratif et juridique.
Cloisonnement : pas de relation entre les différents marchés qui étaient restreints à certains agents économiques. Uniquement les banques pouvaient accéder aux actifs monétaires.


º% Transition vers l économique :
Mutation des années 80, les innovations principales :

Développement des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)
sociétés d investissement à capital variable (SICAV)
fonds communs de placement (FCP)

Dans le cadre des OPCVM, les agents déposent certaines sommes auprès de cet organisme qui va cumuler les sommes déposées et va procéder à des achats globaux sur les marchés financiers.

Diversification : permet de réduire le risque global du portefeuille
’! L augmentation du rendement entraîne une hausse du risque du titre.
Lorsqu on investit dans différents titres, on arrive à un risque inférieur à celui lorsqu on achète les titres séparément.

La valeur des titres va déterminer la valeur du portefeuille et par conséquent, on peut déterminer le prix de la part de l’OPCVM en fractionnant le capital variable.
Le capital est variable en fonction des achats et ventes des parts de la SICAV.

Valeur liquidative : prix de revente de la part (action) qu’on a acheté précédemment.
’! elle est publiée 1 fois/jour pour les SICAV.
`"
FCP (fonds communs de placement), qui sont des titres moins liquides. La valeur liquidative est publiée tous les 15 jours :
les FCP n ont pas de personnalité morale
valeur du portefeuille réduite
titres moins liquides

Apparition de nouveaux titres de créances négociables (TCN)
C’était jusqu’aux 80’s un marché uniquement réservé aux banques. A partir des 80’s, pouvaient y accéder les agents financiers non bancaires. De plus des titres de créances négociables sont apparus.

Types de créances :
bons du trésor négociables (BTN) : c’est le trésor qui va mettre les titres sur le marché monétaire et les agents vont procéder à l’acquisition de ces titres.
Billets de trésorerie : titres proposés par les entreprises
Certificat de dépôt : proposé par les banques
Bons à moyen terme négociables : sont proposés par tous les agents qui proposent les autres titres mais ce sont des titres à plus long terme.

Par conséquent :
création d’un continuum de titres (titres qui vont être proposés pour toutes les échéances possibles ’! différenciation entre actifs monétaires et non monétaires) rendant plus difficile une distinction nette entre les placements de nature monétaire et les autres.
Redéfinition des agrégats monétaires par la Banque de France

’! dès 1986 : extension de la définition des agrégats par l inclusion des OPCVM et TCN dans ces agrégats.
’! la transition vers l économique est liée au fait qu il y a des apparitions financières importantes dans les 80 s.


º% L économique comme critère unique
C est le critère économique qui va déterminer la nature monétaire ou non d’un actif.

Illustration : Bulletin trimestriel de la Banque de France, 1991 :
La monnaie inclut « outre les moyens de paiements, tous les placements que les agents non financiers considèrent comme une réserver de pouvoir d’achat immédiatement disponible parce qu’ils peuvent être convertis facilement et rapidement en moyens de paiement, sans risque important de perte de capital ».
’! abandon de toute référence au critère institutionnel


4.2  Harmonisation des agrégats monétaires européens

Il y a un enjeu de l harmonisation des statistiques monétaires nationales en Europe.
Il y a des actifs monétaires propres à chaque pays.


a  Définition du secteur créateur de monnaie

C’est les institutions financières monétaires (IFM) ou « les établissements de crédit résidents et toutes les autres institutions financières résidentes, dont l’activité consiste à recevoir des dépôts, et/ou de proches substituts de dépôts, d’entités autres que les IFM et qui, pour leur propre compte, consentent des crédits et/ou effectuent des placements de valeurs mobilières ».

Il y a 3 types d’IFM :
les banques centrales : rôle crucial dans le processus de création monétaire
établissements de crédit résidents : banques et caisses d’épargnes
autres institutions financières résidents : OPCVM monétaire spécialisés dans l’acquisition de titres monétaires à court terme.

Activité des IFM :
recevoir des dépôts et attribuer les crédits (banques)
placements en valeur mobilière (investissements sur les marchés de capitaux = très développé actuellement)

b – Les agrégats monétaires européens

Il y a 3 agrégats monétaires au niveau européen :
’! M1, M2, M3 du plus étroit au plus large, construits par emboîtements successifs : M1 dans M2 et M2 dans M3.

M1 : monnaie au sens strict :
Il inclut le numéraire et les dépôts à vue

M1 = monnaie fiduciaire + dépôts à vue

M2 : mesure intermédiaire :
M2 = M1
+ dépôts à terme d’une durée inférieure à 2 ans
+ dépôts remboursables avec un préavis inférieur à 3 mois

M3 : mesure large :
Inclut M2, les instruments négociables émis par les IFM et les obligations d’échéances inférieures à 2 ans.

M3 = M2 + pensions + titres d’OPCVM monétaires + titres de créances de durée < 2 ans

Pensions : définit un transfert provisoire de propriété
’! on va prendre un titre mais seulement provisoirement. Il y a une clause de rachat : le vendeur du titre donne provisoirement le titre à l acheteur. A un moment donné, l acheteur va rendre le titre.

c  Evolution des 3 agrégats

Long terme : évolution similaire
tendance à la baisse pour les 3 agrégats des années 70 aux 90’s.
avec quelques divergences entre les 3 agrégats cependant : M1 enregistre une croissance inférieure, puis supérieure à M2 et M3 (période 1995-2000)

Court terme : possibilité d’évolutions contradictoires
Ex : année 2000 : diminution prononcée du taux de croissance de M1, associée à une hausse significative pour M2 et m3.

’! La BCE doit utiliser un unique agrégat, soit M3
’! Les 3 agrégats ne peuvent être utilisés de manière interchangeable dans la conduite de la politique monétaire.




1  Le contrôle de la monnaie de banque centrale
1.1  Un bilan simplifié de la banque centrale

BANQUE CENTRALE
ActifPassifTitres d’EtatBillets en circulation
Réserves des banques
– Avoirs

Titres d’Etat :
résultent d’opérations d’open market qui sont des achats et ventes fermes (sans clause de rachat) de titres aux conditions du marché
hausse de l’actif ’! hausse du passif ’! hausse masse monétaire
titres d Etat rémunérés mais pas pour les passifs. On arrive à générer un revenu assez conséquent pour la Banque Centrale.
Renseignent sur les modifications de la masse monétaire




 Engagements

2 postes :
billets en circulation (les billets dans les caisses des établissements de crédit ne sont pas considérés en circulation).
Réserves de banques : ce poste signifie un élément du passif pour la banque centrale (elle doit cette argent) et de l’actif pour la banque commerciale. C’est les avoirs détenus par les établissements de crédit sur leurs comptes à la BCE.
Réserves obligatoires : il s’agit d’une obligation pour les banques commerciales de déposer une fraction de taux des nouveaux dépôts sur les comptes à la banque centrale.
Réserves excédentaires : réserves non obligatoires.

– Quelques définitions fondamentales

Monnaie centrale = base monétaire
= somme des postes figurant au passif du bilan de la banque centrale.

MBC = B + R
Avec :
MBC : monnaie de banque centrale
B : billets en circulation
R : réserves des banques






– L’impact des achats et des ventes à l’open market

La banque centrale achète des titres au montant « x ».
Il y a trois configurations possibles :

Cas 1 : La banque centrale achète à une banque
’! Diminution des titres d Etat pour le système bancaire à l actif, et hausse des titres d Etat pour la banque centrale à l actif.
Cette hausse des réserves entraîne une hausse de l équivalent monétaire de banque centrale.

Cas 2 : La banque centrale achète au secteur privé non bancaire, le vendeur des titres déposant le chèque remis en paiement à sa banque.

Interprétation : la hausse des réserves entraîne une hausse de la monnaie centrale de « x » qui entraîne une hausse de la monnaie de banque centrale de « x »



Cas 3 : La banque centrale achète au secteur privé non bancaire encaissant le chèque sous forme de billets.
’! Les billets augmentant de « x », il n y a pas de modification de la monnaie centrale car les réserves n augmentent pas. On va avoir une hausse de la monnaie de banque centrale.




 L impact des conversions des dépôts en billets et des billets en dépôts

Il n’y a pas de conversion de dépôts en billets et des billets en dépôts, il y aura une variation de la monnaie de banque centrale sans intervention de la banque centrale mais pas de modification de la monnaie centrale.

Cas en présence : un individu décide de retirer un montant x sur son compte et de le conserver en espèces.

SECTEUR PRIVE NON BANCAIRE (particulier)
ActifPassifDépôts à vue - x
Billets + x- x + x = 0
SYSTEME BANCAIRE (banque commerciale)
ActifPassifRéserves - xDépôts à vue - x-x  (-x) = 0
’! Dépôts à vue figure à l actif du particulier et au passif de la banque commerciale.
BANQUE CENTRALE
ActifPassifBillets + x
Réserves - x’! La monnaie de banques centrale diminue de x, la monnaie centrale ne varie pas.
" les réserves diminuent de x ’! la monnaie centrale diminue de x
" les billets augmentent de x ’! effet total nul sur la monnaie de banque centrale

Chaque compte apparaît 2 fois pour les agents et les variation sont les mêmes.
’! une plus grande stabilité de la monnaie de banque centrale par rapport à la monnaie centrale parce que la monnaie centrale varie en conséquence des baisses et augmentations des dépôts et billets via des conversions alors que la Banque Centrale peut avoir une influence précise sur la monnaie de Banque Centrale grâce à l’open market.


– Le modèle du multiplicateur monétaire

Mécanisme du multiplicateur :
Une augmentation de la monnaie de banque centrale permet d’augmenter (au multiple) la masse monétaire
Symétriquement, une baisse de la MBC permet de baisser la masse monétaire.

Multiplicateur = relation entre la masse monétaire et la monnaie de banque centrale.

Nous allons raisonner de 2 manières :
dérivation statique : nous raisonnons à un moment donné
dérivation dynamique : nous raisonnons par rapport à différentes périodes


 Dérivation statique

MBC = B + RO + RE
M = B + D

Comportement des agents économiques (`" hypothèses) :
les agents économiques détiennent une proportion b de la masse monétaire sous forme de billets :
B = bM
Avec b = taux de préférence des agents pour les billets

les banques commerciales accumulent des réserves obligatoires au taux r :
RO = rD
Avec r = taux de réserves obligatoires. C’est la proportion des dépôts détenus sous forme de réserves par la banque centrale.

les banques commerciales accumulent des réserves excédentaires au taux e :
RE = eD
Avec e = taux des réserves excédentaires

’! Les banques commerciales déposent des RO/RE sur tout nouveau dépôt au taux r/e.

La création des dépôts sera influencée par :
la banque centrale via la définition du taux de RO. C est la BC qui définit le taux r
les banques commerciales via la définition du taux e
le secteur privé non bancaire via le taux b. Les agents non financiers vont avoir une influence sur le processus de création monétaire.





’! La relation est mathématiquement négative. Lorsque 2 de ces paramètres augmentent, m baisse.

Explication économique de sens des relations ?
lorsque b augmente, la proportion de masse monétaire détenue sous forme de billet augmente, il y a une proportion moins importante de la masse monétaire détenue sous forme de dépôts.
’! on va avoir proportionnellement moins de dépôt par rapport à la masse monétaire
’! le processus de création monétaire est moins efficace car le processus de la création monétaire se déroule tout autour des dépôts, la diminution de sa part rend donc ce processus moins efficace.

lorsque r augmente (banque commerciales déposant plus d’argent sur les comptes de la BC il y aura moins d’argent octroyé pour les crédits donc processus de création monétaire moins efficace).
Relation négative entre r et le processus de création monétaire.

proportion plus importante des dépôts sous forme de RE, les banques commerciales reçoivent moins de retour d’argent octroyé pour les crédits.
(même chose que pour r)

Relation entre le taux d’intérêt du marché et la création monétaire ?
• La relation entre le taux d’intérêt du marché et e est négative car le taux d’intérêt du marché n’est pas rémunéré (rendement nul).
Si le taux d’intérêt du marché augmente il vaut mieux détenir des titres plutôt que des RE.

Rendement relatif anticipé : on anticipe quelque chose mais on est pas sûr que ça va être les bons chiffres.
’! on va comparer l écart entre le taux d intérêt du marché et RE
Nulles = taux d intérêt de marché (Le taux d intérêt du marché rémunère les crédits, et les RE ne sont pas rémunérés donc c est le taux d intérêt des RE qui est nul. Si le taux d intérêt augmente, les rendements anticipés augmentent, les banques commerciales ont intérêt à détenir moins de RE et à investir plus dans les titres de marché qui sont rémunérés
donc la part de RE diminue, la relation entre le « i » et « e » est négative.)
’! Les BCO sont plus enclin à investir dans les titres quand le taux d’intérêt du marché augmente.

• La relation entre e et m est négative, il y a de plus une relation négative entre le taux d’intérêt du marché et e = relation positive entre le taux d’intérêt du marché et le processus de création monétaire.
’! On a la relation négative entre le «i » et le « e », et on a la relation négative entre le « e » et le « m » (multiplicateur), donc on a une relation positive entre le  « i » et le « m ».

 Dérivation dynamique

Enchaînement de différentes étapes :
La banque centrale achète des titres aux banques pour une valeur de x euros.
augmentation des réserves des banques de x euros
réserves excédentaires non désirées : x euros
’! Il n y a pas d augmentation de dépôts donc ni accumulation de RE, ni accumulation de RO désirées par la banque commerciale.
octroi de crédits à hauteur de x euros
’! on décide d octroyer des crédits avec les réserves non désirées
vagues successives de fuites et de nouveaux crédits

Trois mécanismes principaux (liés aux 3 hypothèses fondamentales) :
" 1ère fuite : conversion de dépôt en billet
B = bM : sur une augmentation de masse monétaire donnée, il y aura une fuite en billets
’! lorsqu un crédit d un montant x est octroyé, un montant b va fuir sous forme de billet de la banque commerciale.

Lors du retour aux banques des dépôts, il y a des fuites en RE et RO
• 2nde fuite : constitution de réserves obligatoires
La constitution, par la banque où ces dépôts sont créés, de réserves obligatoires au taux r

• 3ème fuite : constitution de réserves obligatoires
La constitution, par la banque où ces dépôts sont créés, de réserves excédentaires au taux e

La création monétaire : dérivation dynamique du multiplicateur :
Valeur des paramètres :
b = 20%, r = 10%, e = 5%

La banque centrale achète des titres aux banques pour une valeur de 1000¬ . Les banques accordent des crédits à hauteur de 1000¬ .
Conversion en billets à hauteur de 20%*1000 = 200¬
’! 1ère fuite = 20% des billets seront convertis sous forme de billets
Le reste de la somme, 80%*1000 = 800¬ , retourne aux banques sous forme de dépôts.
2nde et 3ème fuite : les banques constituent des réserves obligatoires et excédentaires sur ce montant à hauteur de 10%*800 = 80¬ et 5%*800 = 40¬ , respectivement.
’! nouveaux crédits à hauteur de 1000  (200+80+40) = 680¬

Il y a eu des fuites à hauteur de 320¬ (200+80+40). A la seconde période, on accorde des crédits de 680¬ (1000  320)
’! nouveau crédit = crédit initial  £ fuites

PériodeRE non désirées (1)= Nouveaux crédits (2)Demande de billets (3)Retour des dépôts (4)Constitution de RO (5)Constitution de RE (6)Total des fuites (7)11000100020080080403202680680136544 (680 – 136)54,427,2217,63nTotal

Dérivation du multiplicateur :
• somme des fuites d’une période donnée :
= montant du crédit accordé en début de période multiplié par :
0,2(=b) + (0,1(=r) + 0,05(=e))*0,8 = 0,32

Fuite en RE = 0,05*0,8
Fuite en RO = 0,1*0,8
’! pour chaque période on a une fuite de 32%. Le montant de la période suivante sera toujours 68% du montant de la période précédente.

" en raisonnant par rapport à une colonne donnée du tableau :
Nous passons d une ligne à la suivante en multipliant le montant initial par (1  0,32) = 0,68

" ceci implique que la somme des valeurs d une colonne correspond à la formule suivante, étant donné un montant initial x.
’! suite géométrique de raison 0,68 :
x + 0,68x + 0,68*(0,68x) + 0,68*(0,68²x) + & + 0,68*(0,68n-1 – x)
= x + 0,68x + 0,68²x + 0,683x + … + 0,68nx)
= x(1 + 0,68 + 0,68² + 0,683 + … + 0,68’’)
= [1/(1 – 0,68)]x = 3,125x

Le multiplicateur est retrouvé en 3,125.





Impact de la création monétaire sur le bilan :
Supposons que la banque centrale achète des titres aux banques pour 1000¬ .
paramètres : b = 20%, r = 10%, e = 5%
’! m = 3,125
’! monnaie créée = somme des nouveaux crédits : 3,125 * 1000 = 3125¬
’! monnaie fiduciaire : 3,125 * 200 = 625¬
’! monnaie scripturale : 3,125 * 800 = 2500¬




Variation des bilans :
Système bancaire
ACTIFPASSIFCrédit + 3125
Réserves :
- RO + 250
- RE - 875 (-1000 + 125)Dépôts à vue + 2500Banque Centrale
ACTIFPASSIFBillets + 625
Réserves :
- RO + 250
- RE - 875• Optique du multiplicateur : rôle initiateur de la banque centrale.
C’est les actions de la banque centrale qui initie le processus de création monétaire. La banque centrale accorde et définit le montant de RE non désirées et donc le montant de la création monétaire. Et les banques commerciales vont commencer le processus.

• Approche du diviseur : rôle moteur des banques commerciales


 L approche du diviseur de crédit (`" multiplicateur)

Diviseur de crédit : c est les banques commerciales qui décident d initier le processus de création monétaire.

MBC = (b + (r+e)(1-b))M
’! formulation du diviseur, noté d
d = b + (r+e)(1-b) (inverse du multiplicateur de crédit)

Signification du diviseur de crédit : fraction de la masse monétaire créée par les banques commerciales, émise par la banque centrale sous forme de refinancement qui implique une hausse de la monnaie de banque centrale proposée par la BC à l’issu du processus de création monétaire.

Rôle initiateur des banques :
• Les réserves excédentaires non désirées ne sont pas un préalable à l’octroi de crédits
• Après l’octroi (processus de création monétaire), demande de refinancement auprès de la banque centrale, à hauteur du cumul des fuites engendrées.

Variation des bilans :
Système Bancaire
ACTIFPASSIFCrédits + 3125
Réserves :
RO + 250
RE (désirées) + 125Dépôts à vue + 2500
Refinancement + 1000
(H" RE non désirées)

Banque Centrale
ACTIFPASSIFRefinancement + 1000
Billets + 625
Réserves :
RO + 250
RE + 125’! Ici, il n y a pas de RE non désirées, il reste 125 de RE créées pendant le processus de création monétaire.

Quelles sont les possibilités d intervention de la banque centrale dans ce cadre ?
Elle pourra jouer sur le refinancement :
en modifiant le coût du refinancement/taux d’intérêt (en augmentant son coût, la BC peut démotiver les banques commerciales à donner des crédits)
elle peut limiter le montant du refinancement (c'est-à-dire, donner moins que ce que désire les BCO)
’! Si la BC fait des interventions en augmentant le coût de refinancement ou en baissant le montant de refinancement (c est à dire que les banques commerciales ne peuvent se refinancer que du montant limité par la BC), ça va entraîner une instabilité du système

Il existe une limite qui va limiter le processus de création monétaire au niveau des banques commerciales.
’! Les banques commerciales octroient des crédits lorsqu on leur demande et il y a différents facteurs :
risque de non remboursement peu élevé pour que ce processus de création puisse fonctionner.
Cette limite vient des besoins des agents et d’autre part, elle vient aussi de la rentabilité des crédits (BCO doit faire des études) accordés par les BCO car il y a un risque de non remboursement ou de remboursement partiel.


4 – La création monétaire dans la zone Euro
4.1 – Non adaptation du modèle du multiplicateur monétaire

USA : processus de création monétaire provient des opérations d’open market au sens strict

Au niveau de l’actif de la BC il y a les litres d Etats (open market : achat et vente fermes de titres d Etats aux conditions du marché)
’! Source principale de création monétaire.

Autre possibilité : prêts au guichet de l escompte = prêt de monnaie centrale à un certain taux d intérêt (taux de l escompte).

’! Le modèle du multiplicateur monétaire est un modèle adéquat pour analyser le processus de création monétaire.

Zone EURO : Les banques obtiennent la liquidité principalement via les opérations principales de refinancement (définition plus large des opérations d’open market)

Opération d’open market :
au sens large = prise en pension = transfert de propriété provisoire
au sens strict = transfert de propriétés fermes

prêts de garanties = prêt de monnaie centrale contre remise de garanties

Il y a une action de la banque centrale par la fixation du prix de la monnaie centrale.
’! La banque centrale va fixer le taux d intérêt, le coût de ce refinancement.

Il en résulte une instabilité de l évolution de la monnaie centrale dans le court terme.
En fonction de l évolution du prix, il y aura une évolution de la demande des banques commerciales.

’! Grande variabilité du multiplicateur monétaire de la zone Euro.
Le multiplicateur est apparent car il est non représentatif du processus de création monétaire.

Nous allons procéder à un outil adapté : une analyse comptable basée sur le bilan consolidé des institutions financières monétaires (IFM).

4.2 – Une analyse comptable basée sur les contreparties de M3

Les contreparties de M3 sont les sources de la création monétaire.
Ici on va consolider les bilans de la banque centrale et du système bancaire en supprimant les interrelations (ex : réserves des BCO auprès de la BC)

4.2.1 – Les sources de la création monétaire ou contreparties de la masse monétaire M3

Actif du bilan consolidé des IFM :
Les 3 contreparties de la masse monétaire M3
= les 3 sources principales de la création monétaire

• La conversion des devises en euros
poste : créances nettes sur les non résidents
contrepartie externe (relation entre non résidents)
exemple d’augmentation des avoirs : recettes des exportations
Ex : les étranges veulent convertir leurs devises en euros = création monétaire

• L’achat d’obligations d’Etat ou de bons du Trésor
’! création monétaire par l achat de titres via la BC
poste : créances sur les administrations publiques

" L octroi de crédits bancaires aux agents non financiers
’! octroyer un prêt à un agent non financier est représentatif de la création monétaire
poste : créances sur le secteur privé
les crédits bancaires comprennent les créances sur les entreprises ou les ménages.
Objectif de ces crédits : consommation, investissement sur un logement, investissement pour les entreprises.
composante majeure de l’actif : prêts au secteur privé (H" 67% du montant du bilan)

Les 2 dernières contreparties :
Contreparties internes = créances sur les résidents (APU, ménages, entreprises& )

4.2.2  Le passif du bilan consolidé des IFM

2 éléments principaux :
l agrégat monétaire M3 ou engagement monétaire
les engagements financiers à long terme ou engagements non monétaires
= ressources n’appartenant pas à la définition de M3

Rq : Poids prépondérant sur les engagements non monétaires sont les titres de créance d’une durée initiale supérieure à 2 ans (H" 68% du montant des engagements non monétaires).

Bilan Consolidé des IFM en 2003 (en milliard ¬ )
ACTIFPASSIFCréances nettes sur les non résidents : 220,7
Créances sur les APU : 2225,3
Créances sur le secteur privé : 8155,4
- titres autre des actions et autres titres de participation : 1054,8
- Prêts : 7100,6M3 (engagements monétaires) : 6143,5
Engagements financiers à long terme (engagement non monétaire): 4142,9
- Dépôts à terme d’une durée > 2 ans: 1253,1
- Dépôt remboursable avec un préavis > 3 mois : 90,6
- Titres de créances d’une durée initiale > 2 ans : 2799,2
- Capital et réserves (net des autres contreparties) 315Passif : M3 correspond à 60% des passifs et les engagements non monétaires sont à 40%
Actifs : contreparties

A noter : les proportions relatives de l’agrégat M3 et des engagements non monétaires dans l’ensemble du passif.

4.2.3 – Une identité comptable fondamentale

C’est l’identité comptable reliant les variations de M3 et de ses contreparties :
"Créance nettes sur les non résidents
+ "Créances sur les APU
+ "Créances sur le secteur privé
- "Engagements financiers à long terme
= "M3
’! toute variation des contreparties n entraîne pas nécessairement une variation correspondante de M3.
Il peut s’agir de variations opposées ou qui s’additionnent.

4.2.4 – Une analyse empirique de la création monétaire dans la zone euro

Eléments à analyser conjointement :
le montant de la création monétaire
son explication : le sens et la contribution relative des différentes contreparties
l’évolution des engagements financiers à long terme

Il y a 2 sous périodes sur la période 1998-2003 :
1998 – 2000 :
création monétaire modérée H" 200 milliards ¬ / an
explication :
forte augmentation de crédits au secteur privé (de +500 à +700 milliards/an)
diminution des créances sur les APU (de +20 à -100 milliards/an)
diminution des créances nettes sur les non résidents (-100 milliards/an environ)
augmentation des engagements financiers à long terme (+200/an environ)

’! Identité comptable à vérifier. Comment ? (solution de Haiyu)
« en fait tu dois trouver l égalité entre les actifs et les passifs,
200 (création monétaire)
+ 200 (les engagements financiers à LT)
= 600 (créances au secteur privé)  100 (créance sur les APU)  100 (créance nettes sur les non résidents) »

2001  2003 :
accélération de la création monétaire = 400 milliards ¬ annuels
explication :
même si ralentissement de la progression des crédits au secteur privé (environ +400/an)
augmentation des créances sur les APU (environ + 100/an)
augmentation des créances nettes sur les non résidents environ +100/an)
’! 400 + 100 + 100 = 600 de " de contreparties
augmentation des engagements financiers à long terme (environ +150/an)

’! Analyse comptable :
"Contreparties - "engagement financiers à long terme
= (400 + 100 +100)  150 = 450 H" "M3 (=400)
En réalité on trouve exactement le même nombre.
Chapitre 3

Financement de l’économie

1- Organisation du système financier
les fonctions
les 2 formes de la finance
les intermédiaires financiers
la réglementation
l’organisation des marchés financiers

2- Evolution de l’industrie bancaire en France





1 – L’organisation du système financier
1.1 – Les fonctions du système financier

Fonctions 1ères = transfert de fonds des agents à capacité de financement (prêteurs) vers les agents à besoin de financement (emprunteur).

Sans système financier, chaque agent ne peut dépenser que le revenu qu il possède déjà.
Dans un système financier, les agents peuvent emprunter sur leurs revenus futurs.
’! un système financier permet une meilleure efficacité de l allocation des capitaux : les agents qui ont réellement besoin d argent vont le recevoir. Les agents qui ont de l’argent vont trouver une utilité à leur argent en le prêtant.

1.2 – Les 2 formes de la finance directe et finance indirecte

2 modes de transfert des fonds des ACF vers les ABF :
la finance directe : transfert direct des prêteurs vers les emprunteurs
la finance indirecte ou intermédiée : intervention d’un intermédiaire financier

Parts relatives de la finance directe et de la finance indirecte ?
Ce n’est pas simple de les définir à cause des nombreux actifs existants.
Dans le cadre des USA, les financements indirects sont dominants. Sur les Zone Euro, on a un relatif équilibre entre ces 2 formes de financement.

1.3 – Les intermédiaires financiers
1.3.1 – Les fonctions des intermédiaires financiers

• Ils permettront la réduction des asymétries d’informations
Raison : l’emprunteur évolue de manière plus précise sa capacité de remboursement que le prêteur. L’emprunteur a une information supérieure à celle du prêteur.

Il y a 2 problèmes :
Anti-sélection : avant que le prêt se fasse, les emprunteurs présentent leurs projets. La banque va devoir choisir à qui prêter l argent.
’! Il y a une probabilité que le prêteur accorde le prêt à l agent dont la qualité de remboursement n est pas optimale. Les raisons sont les asymétries d informations, c est à dire que le prêteur ne connaît pas parfaitement la situation financière et la capacité bénéficiaire, ou encore le rendement du projet de tous les demandeurs.
’! Alors, il peut y avoir des agents qui ont une capacité supérieure mais qui n’ont pas été choisis par le prêteur.

Aléa moral : après l’octroi du prêt : l’emprunteur va utiliser l’argent qu’il reçoit dans le cadre d’un emprunt pour financer un projet différent (et peut être plus risqué) que celui prévu initialement.
’! Sa capacité de financement diminue
’! capacité supérieure de surveillance de l emprunteur

" Réduction des coûts de transaction : temps et argent qui sont dépensés lors de la transaction.
Rôle des intermédiaires financiers ? par la spécialisation de l octroi de crédit, ils vont réussir à baisser le coût des transaction au niveau de la recherche de contreparties et du coût de la construction elle-même.
’! par le fait de la spécialisation, il y a donc des contrats standardisés qui facilitent la négociation et donc diminuent le coût

• Le partage des risques : l’emprunteur réussira à baisser les risques qu’il encourt.
Dans le cadre d’un financement direct, c’est l’agent prêteur qui va supporter tout le risque du non remboursement total ou partiel de l’emprunt.

Fonction de transformation des intermédiaires financiers :
Les intermédiaires financiers auront la faculté de modifier le risque d’un actif donné.
On transforme un actif risqué (crédit de notre emprunteur) en moins risqué (produit d’épargne de notre prêteur).
prêteurs prêtent à court terme
emprunteurs veulent du long terme
on parle de transformation des échéances

’! Importance des intermédiaires financiers pour les petits prêteurs et emprunteurs qui donnent la possibilité d emprunter de l argent dans des conditions sûres.

Service de liquidité des intermédiaires financiers : les banques qui facilitent les transactions pour les agents.

1.3.2  Une classification des intermédiaires financiers

3 types :
º% Les institutions de dépôt = IFM (institution financière monétaire = banque)
’! recevoir des dépôts du public et octroyer des prêts ou acheter des titres.
Il y a plusieurs types d IFM :
les banques commerciales (société générale, BNP)
les banque mutualistes et coopératives : objectif d entre aide sociale (crédit mutuel)
les caisses d’épargnes

Le nombre de ces IFM a tendance à diminuer depuis une 20aine d’années (fusions acquisitions, concurrence).

Impact de la libéralisation financière : recul de l’activité traditionnelle des banques
Désintermédiation : poids croissant de la finance direct (activité traditionnelle de recevoir des dépôts et octroyer des crédits à largement diminuée)

Comment les banques ont réagit ? Adaptation de l’activité des banques (face à la forte concurrence, les banques adaptent leurs activités pour rester compétitives et pour survivre)
développement de l’intermédiation de placement en proposant une activité de conseil pour effectuer leurs emprunts sur les marchés financiers
développement de l’épargne contractuelle qui est la bancassurance (banques proposent des produits d’assurance, associé avec les compagnies d’assurance)
modernisation, développement des activités liées à Internet.

Réintermédiation : on a une activité accrue de la banque sur les marchés financiers.
Les banques on investit les marchés financiers. Elles ont développé leurs activités en liaison avec les marchés pour faire face à la concurrence.
les banques proposent une activité de conseil
elles acquièrent et émettent des titres sur les marchés financiers

º% Les institutions d’épargne contractuelles
Ce sont des institutions financières bénéficiant d’apports réguliers puisque définis dans le cadre de contrats à long terme.

Il y a 3 types d’institutions d’épargne contractuelles :
les compagnies d’assurance vie : assurance contre l’événement de décès. Tout au long de notre vie on propose des apports réguliers, lors de notre décès, la compagnie va proposer à la famille une somme prévue par le contrat.
Si l’individu ne décède pas, la compagnie d’assurance vie prévoit des paiements réguliers au particulier après une certaine date (souvent la retraite).

les compagnies d’assurance dommages : d’autres événements qui vont être garantis (vol, dégât des eaux, incendies). Dans ce cas, il y aura paiement à l’assuré uniquement lorsqu’un de ces événements se réalise.

Les fonds de pension : des institutions qui proposent de gérer l’épargne de retraite. L’employé va payer des cotisations, ainsi que l’employeur. Une fois à la retraite, l’employé va recevoir une pension de retraite.

Investissements dans des actifs à long terme :
Il y a des institutions qui estiment précisément les apports et retraits, ce qui pourra alors leur permettre de placer des actifs à plus long terme (sauf pour les compagnies d’assurance dommages dont les fonds accumulés sont moins importants).

’! Il y a un fort développement en Europe de ces institutions d épargne contractuelles.
Aux USA on a une forte importance des compagnies d assurance vie et des fonds de pensions.
En Europe, c est surtout les compagnies d assurance vie qui se sont développées.

Le système de retraite (prépondérant) est un système par répartition : ce que nous cotisons aujourd’hui va directement alimenter les retraites actuelles.
Pb : lorsqu’il y a vieillissement de la population ce système n’est pas viable = déséquilibre du système par répartition entre cotisants et retraités.
Solution : on veut développer les systèmes par capitalisation par les fonds de pension = on cotise pour nous-mêmes.


º% Les entreprises d investissement : ce sont des intermédiaires de placement. Ils vont faciliter le placement dans les actifs financiers.

Il y a différentes formes :
les sociétés financières : en France, exemple des sociétés de crédits à la consommation (crédit à l’achat de voiture qui finance l’acquisition d’une auto à un particulier).

Les fonds collectifs d’investissement (OPCVM) : il s’agit de firmes d’intermédiation financière.
Ils fonctionnent selon le principe de la mutualisation (« mutual funds » aux USA).
’! Ils accumulent les fonds et les mettent en commun.
on achète « n » parts (On achète en bloc des titres avec une diversification des titres pour réduire le risque de perte, la revente de la part sera une fraction du portefeuille, sa valeur est ainsi calculée a partir de la valeur du portefeuille.)
quand on les revend, on obtient la valeur totale de notre portefeuille
’! Ce sont les plus importantes entreprises d investissement de par leur taille.

certains fonds d instruments monétaires :
En Europe, les fonds d instruments monétaires appartiennent aux SICAV.
Aux USA, ils sont inclus dans les investissements.
’! Ces fonds vont être acquis sur le marché interbancaire.

’! Les fonds collectifs d investissement constituent la plus grande part des entreprises d investissement.

1.4  La réglementation du système financier

’! Activité financière parmi les plus réglementées.
Il y a eu un mouvement récent de la déréglementation (on a supprimé les formes de réglementation précédents des 30 s et on a mis en place une réglementation mieux adaptée) des systèmes financiers et d’évolution des formes de régulation.

Deux objectifs de la réglementation :
Objectif abandonné depuis 20 ans (aujourd’hui c’est la loi du marché qui régie) : faciliter l’intervention de l’Etat sur l’économie (faciliter son investissement sur le déficit)
une amélioration de l’information disponible pour les investisseurs pour qu’ils aient une image précise de la situation de l’emprunteur
la stabilité du système financier : faire que les règles qui régissent le système en garantisse la stabilité.

Caractéristiques des réglementations :
• Du côté de l’emprunteur :
Ils ont l’obligation de publication de toutes les informations qui permettent de juger du risque et du rendement lié à cet emprunteur.
Le rôle de la réglementation est la réduction des asymétries à l’information (l’emprunteur a à la base une meilleure information que le prêteur).

L’AMF (autorités des marchés financiers en France) a pour mission de veiller au respect des règles précédemment évoquées.
Aux USA c est la « Security Exchange Commission ».
" Du côté des intermédiaires financiers (IF) :
’! relation de confiance entre client et banque
’! préserver cette confiance afin d assurer la stabilité du système financier
’! une série de règles beaucoup plus strictes vont alors réglementer le marché des intermédiaires financiers.
restrictions à l’entrée : il faut un agrément préalable avant de créer une institution financière.
Exigences de publication : plus stricte que pour les emprunteurs. Elles ont des règles strictes au niveau de la tenue de leur comptabilité, objet d’inspections régulières.
Assurance de dépôts : on va assurer les dépôts des particuliers auprès des institutions financières (obligatoire en Union Européenne depuis 94).
’! aux USA, c est assuré à hauteur de 100000$
réserves prudentielles : réserves qui permettent aux banques de faire face aux retraits importants de dépôts.
Limitation des actifs et des activités, aux USA les banques de dépôts ne peuvent pas acquérir d action.
Restriction des taux d intérêts pratiqués (débiteurs et créditeurs).
’! Les dépôts à vue ne pouvaient pas être rémunérés en France jusqu en octobre 2004.


1.5  Organisation des marchés financiers

Il y a plusieurs classifications importantes :
" marchés primaires / marchés secondaires :
marchés primaires : nouvelles émissions de titres
marchés secondaires : titres déjà émis et qui vont être négociés entre les agents (ex : Euronext, NYSE). Ce sont des titres vendus sur le marché primaire puis sur le marché secondaire.

• marchés organisés / marchés de gré à gré :
marchés organisés : ils suivent certaines règles. Acheteurs et vendeurs vont se rencontrer dans un lieu unique (lieu réel ou virtuel) (ex : NYSE, Euronext)
marché de gré à gré : par opposition, ils ne sont pas formellement organisés. Les teneurs de marchés vont déterminer les prix auxquels ils désirent acheter ou vendre les titres.
’! le risque de contrepartie est plus important
Ex : Nasdaq : marché créé pour les petites entreprises en croissance.



• marché monétaire / marché de capitaux :
marché monétaire : titres de court terme, marché très liquide lié à un énorme volume d’échange. Les agents investissent parce qu’ils obtiennent un rendement et supportent un risque faible car la maturité est de court terme donc il n’y aura pas de grandes fluctuations.
Marché de capitaux : titres à plus long terme

• marché de dettes / marché de fonds propres :
marché de dettes : obligations qui sont des dettes
marché de fonds propres : l’action appartient aux fonds propres, c’est une action du capital d’une entreprise. L’entreprise va générer des bénéfices (dividendes) et une partie de ces dividendes va revenir au possesseur de l’action.

Le problème pour l’actionnaire est qu’il est créancier résiduel : tous les autres créanciers vont être servis avant lui s’il y a faillite.
Il a le droit à de décisions importantes liées aux entreprises : droit d’élire les dirigeants.
Action = titre de long terme car pas de date de maturité
Obligation = contrairement aux actions qui sont des titres à revenu variable, les obligations sont à revenus fixes. Il y a 2 sortes de revenus :
à intervalles déterminés on va payer des intérêts au propriétaire de l’obligation par coupon.
La valeur de remboursement de notre obligation à l’échéance, à la maturité du titre (remboursement du capital).
’! Il y a des obligations de court terme ( 10 ans) et de moyen terme (entre 1 et 10 ans).

" On a remarqué un large mouvement de libéralisations financières :
restructuration : de nombreuses Bourses deviennent sociétés.
Fusions et expansion de Bourses : Euronext créé avec Paris, Lisbonne, Amsterdam et Bruxelles.
’! Il y a possibilité d investissement par création de bouses pour les PME et pour les sociétés de haute technologie.
internationalisation des marchés financiers et de mondialisation financière. Il s agit d échanges croissants de titres et capitaux sur le marché international.
’! émission de titres sur le marché international
’! acquisition de titres sur les marchés internationaux dans l objectif d un diversification croissante.

La déréglementation des marchés européens a conduit à une forte croissance.
Les japonais épargnent des sommes importantes et la Bourse a occupé au milieu des années 80 la 1ère place devant les bourses américaines.

Il y a 2 possibilités d’émissions sur le marché financier international (les instruments) :
obligations étrangères : vendue dans un pays étranger, elle est libellée dans la monnaie du pays en question (ex : obligation européenne, vendues aux USA puis libellées en $)
large domination des euro-obligations : libellée dans une monnaie différente de celle du pays dans lequel elle est vendue. (ex : obligation européenne, vendue aux USA et libellée en ¬ )
’! ex : les euro-devises qui sont détenues par les banques étrangères (ex : $ détenus par les banques européennes ou ¬ détenus par les banques américaines).

Question de l équilibre de la position extérieure de l économie :
On parle de la résultante entre les fonds sortants et entrants pour déduire de la position extérieure du pays.
’! les USA ont une énorme dette envers l’extérieur, la position extérieure des USA est déséquilibrée (plus de capitaux entrants que sortants). Sur la zone Euro, c’est plus équilibré.

2 – Evolution de l’industrie bancaire en France
2 – L’Etat initial

XVIIIème siècle : naissance des banques

Les 1ères banques créées sont :
banques d’escompte : prêtent à court terme contre les garanties des effets de commerce.
Progressivement elles vont être remplacées par les caisses de crédits : elles financent de grands projets industriels/
A partir des années 1830, apparaissent des caisses d’épargne et des banques coopératives : elles fonctionnent selon l’idée d’entraide sociale.
Evolution suivante avec les banques de dépôt : activité d’escompte + intermédiation financière via la transformation des échéances (nouvelle activité)
Ex : CIC (crédit industriel commercial en 1859), Crédit Lyonnais (CL 1863), Société Générale (1864), la Banque de Paris et des Pays Bas (1872).
Puis étape de la Banque mixte : utilise ses dépôts pour prêter aux entreprises industrielles et y acquérir des participations (elle va acquérir des actions de ces entreprises industrielles = risque car elle a prêté de l argent et acquiert des actions)
’! on a assisté à des problèmes des banques liés à certaines faillites de ces entreprises industrielles.

1800 : naissance de la Banque de France
statut initial : statut de banque privée. Elle est très peu préoccupée des conditions monétaires du pays.
Objectif principal : maximiser le profit de ses actionnaires
Acceptation des billets de la banque de France par le Trésor pour renflouer le déficit.
progressivement, obtention du monopole des billets (1848)

Les activités bancaires sont entièrement libres, il n’y avait aucune réglementation à cette époque.
Il y avait des faillites bancaires fréquentes mais ça n a pas créé une instabilité monétaire (elle a été moindre) énorme car la part des dépôts à vue sur la masse monétaire était faible
`" des USA où sa part est beaucoup plus importante.

La banque de France a parfois réagit mais pas toujours, seulement sur demande du gouvernement.
Ensuite, la crise bancaire s est élargit et c est à ce moment là que le Trésor décide de s impliquer dans l économie.
’! C est l étape de la phase de l économie dirigée et de l interventionnisme de l Etat.

2.2  Un système de financement administré

1945 : nationalisation de la Banque de France et des 4 principales banques de dépôts (crédit lyonnais, société générale).

Loi de 1945 : mise en place d’une supervision bancaire stricte :
obligation d’inscription des institutions financières sur les listes du conseil national du crédit.
Classification des établissements en 3 classes : banques de dépôt, d’affaire, de crédit à moyen et long terme
Restrictions sur la collecte des ressources et les emplois
’! la banque n a pas le droit de se financer avec n importe quoi, ni d investir sur n importe quoi, il y a un plafond sur les taux d intérêts
’! on réglemente les ressources et les emplois
réglementation prudentielle : on a décidé de mettre en place des règles qui vont limiter les risques d’instabilité financière.

Dès 1966 : on arrive à l’amorce d’une libéralisation limitée :
1ère décision : fusion de 2 grandes banques pour former la BNP
On a légèrement facilité les règles de mise en place de nouveaux guichets bancaires.


2.3 – 3ème étape : Les étapes de la modernisation

La loi bancaire du 24 janvier 1984 décide le décloisonnement (chaque banque peut conduit l’activité de banque universelle : peut être aussi bien banque de dépôt et d’affaires, ce qui a pour conséquence que toutes les banques ont les mêmes contraintes prudentielles) des établissements de crédits.

Plusieurs instances créées par cette loi :
comité de la réglementation bancaire et financière (CRBF) : élaboration du contrôle prudentiel
comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (CECEI) : mission de régulation du fonctionnement du système financier
commission bancaire (présidée par le gouverneur de la Banque de France) : mission de contrôle + pouvoir juridictionnel.

’! Amorce d une profonde transformation du système bancaire.
Il y a plusieurs évolutions qui y ont contribué :
" Désengagement de l Etat : privatisation des banques françaises qui vont se faire en 2 étapes (1986 et 1993)

" Déréglementation et modification des instruments de mise en œuvre de la politique monétaire. La politique monétaire qui suit des principes dirigistes :
encadrement du crédit : on va fixer les taux appliqués au crédit et les montants accordés
contrôle d’échange : on va mettre en place une politique de contrôle du taux d’échange par 2 moyens possibles :
taux de change fixé par l’Etat à l’époque (contrôle d’échange)
taux de change fixé par les conditions du marché : on abandonne le contrôle d’échange, ça fait partie de la déréglementation.

" Construction progressive de l Union économique et monétaire

" Mouvement de consolidation : phénomène caractérisé par la diminution du nombre de banques (fusions-acquisition et fermetures).
’! entre 1989-2003 on a assisté à une diminution de moitié du nombre de banques.
Il y a actuellement 1 guichet bancaire pour 2300 habitants ce qui est énorme.

• Innovations financières :
introduction des SICAV monétaires : placements à taux variables. Il s’agit de titres acquis sur le marché monétaire auquel le public n’y a pas directement accès.
Cartes bancaires et banques électroniques :
Introduction de la carte bleue : on pouvait l’utiliser dans notre banque, puis apparition progressive du principe d’interbancarité (on peut retirer dans différentes banques).
Introduction de la puce électronique : on peut vérifier l identité du payeur (il doit composer un code)
Banques en ligne qui permettent d effectuer des opérations sur internet.
’! résultats mitigés, beaucoup de banques n ont pas réussi à percer le marché (ex : banque direct de la BNP
’! Zebank s est beaucoup développé en matière de banque en ligne.
’! beaucoup d apparition de banques en ligne non liées à des banques déjà existantes.

Cette transformation du système bancaire s est constituée dans le contexte d une crise bancaire majeure.
’! durcissement des conditions concurrentielles
’! investissement de certaines banques publiques insolvables à de grands groupes coopératifs ou mutualistes (ex : Crédit Lyonnais adossé avec Crédit agricole)

Résume : les banques doivent faire face à une crise majeure, elles investissent dans des projets risqués ce qui a pour conséquence que l Etat décide de les adosser.

’! On assiste à une réelle modernisation du système bancaire français, on passe d un système administré par l Etat à un système presque totalement déréglementé (ex : on a gardé le livret à régime fiscal dérogatoire = livret A = les produits d’épargne vont avoir un régime fiscal favorable = pour livret A on ne paie pas d’impôts sur le revenu).

La libéralisation de l’industrie bancaire en France n’est pas encore totale.



Chapitre 4

Monnaie et équilibre Macroéconomique

1 – La demande de monnaie
2 – Le cadré Keynésien
3 – Le modèle IS-LM
4 – Les politiques budgétaires et monétaires dans le modèle IS-LM



Objectif : comment la Banque centrale pourra réussir à modifier les conditions monétaires du pays et par conséquent, réussir à agir sur les variables macroéconomiques principales ?



1 – La fonction de demande de monnaie
1.1 – La théorie quantitative de la monnaie

Elle revient aux classiques qui l’ont élaboré du fin XIX au début XXème siècle. Fisher proposera un résume en 1911.

• Vitesse de circulation de la monnaie : nombre où une unité monétaire est dépensée pendant une période déterminée
V = PY/M

P : niveau général des prix (variable représentative des prix dans leur globalité)
Y : produit global (production globale de notre économie = revenu global)
M : offre de monnaie (quantité de monnaie proposée par la Banque Centrale à l’économie)
PY : le PIB nominal (en valeur)

• Equation des échanges :
MV = PY

Le PIB nominal = offre de monnaie * vitesse de circulation
Problème : c’est une identité, une relation vraie mais qui ne permet pas de définir les facteurs qui influent sur le PIB nominal.

2 hypothèses :
• A court terme, V est à peu près constante.
V est déterminée par les conditions institutionnelles technologiques. C’est le moyen utilisé pour effectuer les opérations (cartes de paiement, billets…)
Ces conditions institutionnelles technologiques ont une évolution lente, donc V = constante.

Cette hypothèse nous mène à transformer cette équation en une théorie quantitative de la monnaie.
M augmente (à l inverse : baisse) ’! PY monte (baisse) dans les mêmes proportions
’! mise en place d un mécanisme qui va de l offre de monnaie à un revenu nominal.

" A court terme, Y peut être considéré comme constant.
Les classiques supposent la parfaite flexibilité des prix et salaires et donc le niveau de production est toujours au niveau du plein emploi et donc Y ne va pas varier.

’! comme V et Y sont constants à court terme, une hausse (ou baisse) de M provoque une hausse (ou baisse) de P dans les mêmes proportions à court terme.

La banque centrale, en conduisant cette politique monétaire, ne pourra pas faire influencer la variable Y mais P.
La seule conséquence d une hausse de l offre de monnaie est l inflation.
’! Inefficacité de la politique monétaire dans le cadre de la théorie quantitative de la monnaie

1.2.1 – Les motifs de détention de la monnaie

Chez les classiques, il y a le motif de transaction tandis que chez Keynes, il y en a d’autres.

• Motif de transaction : demande de monnaie évaluée par les transactions effectuées. Le motif de transaction mène à une proportionnalité entre revenu et détention de transaction.
Il est en accord avec la théorie classique. Il a une fonction d’intermédiaire des échanges de la monnaie.

• Motif de précaution : motif qui mène à une détention de monnaie pour des besoins inattendus : anticipation des besoins inattendus (opportunité à saisir sur le champs : on tombe malade d’un coup, on veut acheter quelque chose).
Ce motif de précaution est aussi proportionnel au revenu. Cette détention de précaution dépend de la détention de transaction (du montant/volume de transactions anticipées).

• Motif de spéculation : c’est la véritable avancée de la théorie keynésienne par rapport à la théorie quantitative des classiques : le motif de spéculation souligne l’influence du taux d’intérêt sur la détention de la monnaie.

Pour Keynes : il y a 2 possibilités de l’argent : titres de monnaie.
Il a 3 hypothèses :
rendement anticipé de la monnaie nul (monnaie de rapporte rien)
les titres proposent un rendement anticipé (on reçoit des intérêts, lors de sa revente on a soit un gain ou une perte en capital).
Les taux d’intérêt vont subir des fluctuations mais dans le long terme, ils vont revenir à une variable normale.
’! fonction de réserve de valeur de la monnaie.

Relation négative entre prix des titres et taux d intérêt ?
Hypothèse principale : les flux que l on reçoit valent de moins en moins en fonction du temps (le titre que l on reçoit aujourd hui vaudra moins que sa valeur plus tard).
Le taux d’intérêt est inférieur à la valeur normale, les agents anticipent une hausse du taux d’intérêt qui va mener à une baisse du prix des titres, ils vont donc anticiper une perte du capital et on va plutôt investir dans la monnaie que les titres.

La théorie de la demande d’un actif : la demande d’un actif sera fonction des rendements anticipés des actifs.

Relation négative entre détention de la monnaie et taux d’intérêt ?
2 possibilités :
- investir dans des actifs qui donnent un intérêt
- dans la monnaie qui donne rien

S’il y a une hausse du taux d’intérêt de l’obligation, on sera plus motivé à investir dans l’obligation que dans la monnaie qui n’offre aucun rendement.
La relation négative est que le taux d’intérêt est représentatif du rendement.


1.2.2 – La fonction de préférence pour la liquidité (= fonction de demande de monnaie)

(Md/p) = f(i, Y)
- +
Avec :
Md/p = demande d’encaisses réelles
i : taux d’intérêt
Y : revenu

’! Md/p dépend négativement de i (via motif de spéculation) et positivement de Y (via motif de précaution et de transaction).

Ce qui intéresse Keynes c est Md/p = détention de la monnaie mais en terme réel.
On va raisonner par rapport au pouvoir d achat de la monnaie.
Quand le niveau général des prix monte, le PVA baisse.

Vitesse de circulation de la monnaie :
Classiques : constante à court terme
Keynes :
V = PY / M = Y/(M/P) avec M/P = Md/p via équilibre du marché de la monnaie
V = Y / f(i,Y) V fonction de i
- +

’! on oubli l hypothèse de constance de V, elle est fonction du taux d intérêt.
On a une relation positive entre V et i.
Actuellement, les taux d intérêts sont variables, ce qui mène o une variabilité de V.

Les résultats empiriques valident-ils la théorie Keynésienne ?
Ils montrent qu’il existe une relation entre i et la demande de monnaie (ces dernières années, la demande de monnaie est devenue une variable instable à cause du processus d’innovations financières installées dans les années 80.


2 – Le cadre keynésien

Contexte économique : crise économique majeure dans les années 30 (surtout aux USA) caractérisée par la baisse générale de la production et un chômage massif.

Préoccupation de Keynes : augmenter la production et baisser le chômage

2.1 – La fonction de la demande globale

Il va proposer 2 hypothèses fondamentales :
économie fermée : un économie qui n’échange ni biens ni services avec l’extérieur.
prix fixes : on suppose qu’il n’y a pas d’inflation dans l’économie (contexte des années 30). Les valeurs nominales = valeurs réelles.

Demande totale de produits dans l’économie :
YD = C + I + G
Avec :
Yd : demande globale
C : dépenses de consommation (lorsque le revenu augmente, la consommation augmente)
I : dépenses d’investissement désiré
G : dépenses publiques

La consommation dépend du revenu disponible soit, du revenu moins les impôt.

Fonction de consommation :
C = cYd + Co

c : propension marginale à consommer (constant entre 0 et 1 car pourcentage)
’! c est l augmentation de la consommation qui va résulter d’une augmentation d’une unité du revenu disponible.

Yd : revenu disponible défini comme Yd = Y – T avec T = impôts perçus par l’Etat

Co : consommation (consommation autonome) incompressible (consommation indépendante qui correspond à la consommation que nous aurons même si on a un revenu disponible nul) (ex : achat d’habits, de nourriture).

Investissement :
en capital fixe : dépense des entreprises ou des particuliers, pour l’acquisition d’équipements ou logements.
Variations de stocks : mène à une augmentation de stocks.

Caractère anticipé de la variation (") :
pour le capital fixe, tout est anticipé.
Pour "Stocks ce n est pas possible, il y a des " non anticipées (ex : invendus) qui mènent à une hausse des stocks.

Dépense d investissement désiré = investissement désiré en capital fixe + variation désirée des stocks (ne sera pas inclue la "Stocks pas désirée par l entreprise).

Dépenses publiques : dépenses de l Etat pour l achat de biens ou services

Détermination de l équation de la fonction de demande globale :
YD = C + I + G
C = cYd + Co
Yd = Y – T
Alors YD = cY – cT + Co + I + G
Pente de la droite = c
Ordonnée à l’origine = - T + Co + I + G

Condition d’équilibre :
Y (produit global) = YD (demande globale)
Lorsque offre globale = demande globale, alors demande globale = produit global

Diagramme keynésien à 45° :


Objectif : détermination de l’équilibre entre la demande globale et le produit global.

Conception de stabilité de l’équilibre :
Mécanismes mis en route lorsque l’économie n est pas à l équilibre initialement.

Diagramme keynésien à 45° :

’! variable d ajustement = stocks

Point D : produit = Y2, demande globale = YD2
D (demande) >P (produit) à hauteur de D2
Les entreprises vont vendre plus qu elles n ont désiré, il y aura diminution non désirée des stocks, les entreprises s’adaptent en augmentant la production.
Nous allons revenir à l’équilibre A (On est dans le cas où la demande > à l’offre, lorsque les entreprises augmentent la production, l’offre augmente jusqu’à ce qu’elle soit égale à la demande, on revient donc à l’équilibre)
’! mécanisme stable car même si on est en dehors, on tendra vers l équilibre en adaptant les comportements lors des "Stocks indésirées.



" Y > YD
’! augmentation non désirée des stocks
’! Y baisse jusqu à retour à l équilibre

" Y à l’augmentation de G pour avoir le même effet sur la production, ceci en raison des multiplicateurs différents.
Lorsque l’Etat augmente G du même montant qu’il augmente T (pour limiter le déséquilibre de son budget), on aura un effet favorable sur le produit.

Modification de l’emplacement de la fonction de demande globale :
’! augmentation de DA



2.2.2  Analyse graphique

La hausse globale qui résulte de la variation des différents éléments de dépense autonome entraîne une variation de la demande globale.
La droite de la variation globale va se déplacer vers le haut, à la variation du montant de la dépense autonome.
Il y a un nouvel équilibre B : produit global Y’* et demande globale YD’*
La valeur du produit = valeur de la demande.

Une baisse de la dépense autonome entraîne un déplacement vers le bas de la demande globale et on obtient un nouvel équilibre. Il y a une baisse du produit global et de la demande globale.


3 – Le modèle IS-LM
Hypothèse : prix fixes et économie fermée

3.1 – La courbe IS

Courbe IS : équilibre sur le marché des biens et services (c’est la relation entre le taux d intérêt i et le produit global Y).
’! Il faut que l offre et la demande de biens et services soient égaux.
= ensemble des combinaisons i/Y vérifiant l égalité entre offre et demande globale de biens et services.
On reprend la relation négative entre i et Y (avec les 3 hypothèses) :
rendement de la monnaie est nul
rendement du titre est composé de 2 flux (intérêts et gain ou perte de la revente)
taux d’intérêt fluctue mais converge à la va leur normale

On raisonne par 2 approches : le taux d’accualisation (Keynes) et le taux de rémunération.
si le taux d’intérêt baisse et se situe en dessous de sa valeur normale, les agents anticipent une augmentation du taux d’intérêt. Comme le prix du titre est fonction négative du taux d’intérêt, on anticipe une baisse du prix du titre et donc une perte de capital.
Donc les agents vont détenir plus de monnaie au lieu d’investir. Ici, le taux d’intérêt n’est pas fonction du taux de marché, c’est un taux d’accualisation.
Prix10001200800Intérêt100100100Taux d’intérêt10%8,5%12,5%si le taux d’intérêt augmente, simplement les rendements de capital vont augmenter (dans le cas précédent, le rendement diminue mais reste supérieur aux rendements de la monnaie car ceux-ci sont nuls, on a toujours intérêt à investir mais c’est à cause d’une anticipation de perte en capital que les intérêts ne parviennent pas à compenser, on va garder la monnaie). Donc on détient moins de monnaie pour investir (on place moins d’actifs en monnaie car les rendements des titres sont plus élevés, on va placer plus d’actif sur le marché).

Relation négative entre le taux d’intérêt et le prix du titre :
Cette relation est fondamentale, si le taux d’intérêt monte, le coût du crédit augmente.
Les entreprises vont aller directement sur le marché et offrir plus de titres, le prix des titres diminue.
On revient sur la courbe IS et l’équilibre du marché de biens et services.
L’analyse se fait en 3 étapes :

1) relation entre le taux d’intérêt et l’investissement

Les agents comparent les rendements de leurs projets et les coûts de financement de leurs projets (les intérêts qu’ils paieront pour les crédits).
Ils procèdent à leurs projets uniquement si les rendements > coûts, sinon le projet n’est pas rentable :
lorsque i augmente, le coût augmente et il y a moins de projets rentables
lorsque i baisse, le coût baisse, et il y a plus de projets rentables (les banques demandent moins de rémunération donc l’investissement augmente)

( Au niveau du graphique, la droite d’investissement est décroissante, la relation entre i et l’investissement est donc négative.

2) relation entre l’investissement et le produit global

Lorsque l’investissement augmente, la DA augmente et Y augmente (ici c’est le cas inverse)

I1 > I2 donc l’investissement I1 > investissement I2.
I1 élevé => produit élevé Y1
I2 faible => produit faible Y2
Donc quand l’investissement est élevé (ou faible), le produit est élevé (ou faible).

( Il y a une relation positive entre investissement et produit global (diagramme keynésien à 45°)

3) relation entre le taux d’intérêt le produit global


Si taux d’intérêt élevé, le produit est faible et l’investissement est faible.
Si taux d’intérêt faible, le produit est élevé et l’investissement est élevé.

( Il y a une relation négative entre taux d intérêt et le produit global (courbe IS décroissante)

Mécanisme de retour à l équilibre :
Ex : Y > YD
’! augmentation non désirée des stocks
’! Y baisse, le niveau de la production va converger vers l équilibre

Pour une offre excédentaire (Y > YD), on se situe du côté droit de la courbe IS
Pour une demande excédentaire (Y < YD), on se situe du côté gauche de la courbe IS
(c’est logique car Y1 [tous les points] sur la courbe IS est obtenu en supposant qu’on était à l’équilibre. Tous les points se situés sur la droite de la courbe ont un Y > Y*équilibre [>YD] pour un taux d’intérêt i donné)


3.2 – La courbe LM

Courbe LM : équilibre sur le marché de la monnaie
= relation entre i et Y vérifiant l’égalité entre offre et demande de monnaie.

On reprend la fonction keynésienne de préférence par la liquidité :
Md/P = f(i, Y)

P : demande d’encaisse réelle

i est décroissante (motif de spéculation) : relation négative avec le taux d’intérêt
Y est croissance (motif de transaction et de précaution) : relation positive avec le produit

• Equilibre sur le marché de la monnaie :
Hypothèse : l’offre de monnaie MS est constante (droite verticale)


La demande de monnaie Md est décroissante car il y a une relation négative avec le taux d’intérêt i (droite décroissante).

Si le produit global augmente (ne provient pas de la baisse du taux d’intérêt) alors Y2 > Y1.
Il y a une relation positive entre le produit et la demande de monnaie (courbe croissante). L’augmentation du produit global de Y1 à Y2 entraîne un déplacement vers le haut (droit) de la courbe de demande de monnaie.

Maintenant l’équilibre est rétabli si on se situe au point 2, c'est-à-dire que le taux d’intérêt doit s’ajuster pour que l’équilibre sur le marché monétaire soit respecté, donc le taux d’intérêt augmente (ici, on est au taux d’intérêt i1, la demande de monnaie est à Md(Y1). Lorsque le produit augmente de Y1 à Y2, Md(Y1) passe à Md(Y2), le taux d’intérêt va augmenter pour que l’équilibre sur le marché de la monnaie soit respecté).




• Courbe LM

La courbe LM est croissante.

2 étapes :
1- représentation de la relation entre Md/P et i (relation négative)
2- déduction de la relation entre i et Y (relation positive)

Mécanisme :
Y augmente ’! Md augmente ’! i augmente
Y baisse ’! Md baisse ’! i baisse
’! relation positive entre Y et i

Mécanisme de retour à l équilibre :
Ex : excès d offre de monnaie (à gauche de la courbe LM), demande excédentaire de monnaie (à droite de LM)
’! taux d intérêt > taux d’intérêt d’équilibre (à gauche de LM)

Explication : lorsqu’il y a Ms > Md, on se situe au dessus du point d’équilibre, le taux d’intérêt est supérieur à celui d’équilibre.

On revient sur la courbe LM :

Pour un produit global donné, l’offre excédentaire se traduit par une situation où le taux d’intérêt > taux d’intérêt d’équilibre. C’est donc la partie au dessus de la courbe LM (à gauche)

Donc i dépasse son niveau d’équilibre i* :
(on anticipe une baisse du taux d’intérêt et donc une hausse des prix des titres) ?
’! acquisition de titres (avant la hausse du prix) [détention trop importante des agents qui vont se débarrasser de cet excès]
’! hausse du prix des titres et baisse du taux d intérêt qui va converger vers sont taux d équilibre [ou bien les rendements des titres sont élevés].


3.3  La détermination de l équilibre de l économie

Equilibre de l économie : équilibre simultané sur le marché des biens et services et sur le marché de la monnaie.
’! Graphiquement, il y a une intersection des courbes IS et LM (ces 2 courbes représentent les points d’équilibre sur les 2 marchés).



Analyse des mécanismes de retour à l’équilibre :

• L’économie se situe sur la courbe IS, mais non sur la courbe LM (équilibre sur marché des biens et services et pas sur celui de la monnaie).

Cas de l’excès d’offre de monnaie (A):
(à gauche de LM mais sur IS)
i dépasse son niveau d’équilibre
’! achat de titres
’! hausse du prix des titres et baisse du taux d intérêt (B)
’! l investissement I augmente (caractéristique de l économie entière)
’! le produit global Y augmente (caractéristique de l économie entière)



" L économie se situe sur la courbe LM mais non sur la courbe IS (équilibre sur le marché de la monnaie [monétaire] et pas sur celui des biens et services)

Cas de l excès d offre de biens (A ):
Y>YD ’! augmentation non désirée des stocks
’! Y baisse (B )
’! Md baisse
’! i baisse

( Ce sont les 2 cas qui représentent des cas de
déséquilibre
Pour avoir l’équilibre, il faut modifier les 2 variables, c'est-à-dire le taux d’intérêt et le produit Y.

4 – Les politiques budgétaires et monétaires dans le modèle IS-LM
4.1 – Déplacement des courbes IS et LM
4.1.1 – La courbe IS

Le déplacement de la courbe IS revient à la variation de l’un des éléments de la dépense autonome DA.
Mais : le taux d’intérêt ne doit pas jouer le rôle initiateur de cette variation (car sinon l’équilibre sera atteint en se déplaçant le long de la courbe IS).



’! Une hausse de la demande autonome entraîne une hausse du produit à un taux d intérêt donné.
(si dépense autonome baisse alors produit global baisse, taux d intérêt baisse, on a un déplacement vers la gauche)

Donc une augmentation de Co, de I (indépendant de i) ou de G ou une baisse de T va donner la variation YD :
’! YD augmente
’! Y augmente pour i donné
’! déplacement de la courbe IS vers la droite

4.1.2  La courbe LM

Il y a 2 facteurs menant au déplacement de la courbe LM :
variation d offre de monnaie
variation autonome de la demande de monnaie mais elle doit être indépendant du produit global Y et du taux d intérêt i.

º% Impact d une augmentation de l offre de monnaie :




Pour respecter l équilibre du marché monétaire,
une augmentation de Ms implique une baisse de
i pour Y donné. LM se déplace alors vers la droite :








º% Impact d une diminution autonome de la demande de monnaie :







Si c est Y qui varie (augmente) initialement
et entraîne cette diminution, le déplacement
se fait le long de la courbe LM 
(et une baisse de i aura le même résultat) :






Pour Y donné on a donc (avec Y* constant) :










Ms constante, pour arriver à l’équilibre, la courbe
de la demande de monnaie se déplace et le taux
d’intérêt s’ajuste alors :








(10/11/05)

La Banque Centrale décide d’augmenter la quantité de monnaie en circulation = politique monétaire expansionniste.
’! Lors de la politique expansionniste, l Etat va augmenter les dépenses publiques pour inciter les investissements.

Ccl : Soit il y a augmentation de l offre de monnaie ou diminution de l autonomie de la demande de monnaie ce qui donne un déplacement vers la droite de LM.
Dans le cas symétrique, il y a une augmentation de la demande de monnaie ou diminution de l’offre de monnaie.

Si baisse autonome de Md, pour Y donné, alors i baisse et LM se déplace vers la droite.
Si hausse autonome de Md, i augmente et LM se déplace vers la gauche.




4.2 – Impact des politiques budgétaires et monétaires sur l’équilibre macroéconomique
4.2.1 – Politique budgétaire

L’Etat décide d’augmenter les dépenses publiques, il augmente « G » et/ou baisse « T »:
la dépense autonome augmente
augmentation de la demande
augmentation du produit
augmentation de la demande de monnaie
augmentation du taux d’intérêt

Impact de la politique budgétaire expansionniste (modèle IS-LM):

Lorsque l’Etat décide de conduite une politique économique, c’est pour augmenter le produit global et le taux d’intérêt va augmenter.

Politique budgétaire expansionniste :
G augmente et/ou T baisse
’! YD augmente
’! Y augmente
’! Md augmente
’! i augmente

IS se déplace vers la droite, Y augmente, i augmente.
Il y a une relation décroissante entre le produit global et les impôts.
Il y a une relation croissante entre le produit global et les dépenses publiques.

4.2.2  La politique monétaire expansionniste

La banque centrale décide d augmenter l offre de monnaie pour augmenter le produit global économique.
`" politique monétaire restrictive : baisse de l offre de monnaie.

Impact d une politique monétaire expansionniste (modèle IS-LM):


L’augmentation de l’offre de monnaie entraîne la baisse du taux d’intérêt a produit global constant et LM se déplace vers la droite.
i* passe à i’* donc ici i baisse.

Comme le taux d’intérêt i baisse, il y a une hausse des investissement et donc une augmentation du produit global Y (Y* vers Y’*).

Donc une politique monétaire expansionniste se caractérise par une baisse du taux d’intérêt et une hausse du produit global.

Politique monétaire expansionniste :
La monnaie augmente
’! i baisse
’! I augmente
’! YD augmente
’! Y augmente

LM se déplace vers la droite puisque Y augmente et i baisse.
’! Il y a une relation croissante entre le produit global et l offre de monnaie.

Si politique monétaire restrictive ’! symétrique :
La baisse de l’offre de monnaie entraîne une hausse du taux d’intérêt et donc une baisse de I et une baisse de la demande globale et donc une baisse du produit et il y a un déplacement vers la gauche de LM.

Comparaison des effets des politiques monétaires et expansionnistes :
Dans les 2 cas il y a une augmentation de Y : soutient de l’activité économique.
Il y a une `" dans les taux d intérêt :
pol. budgétaire : augmentation du taux d intérêt
pol. monétaire : diminution du taux d intérêt

Chapitre 5

Définition et mise en oeuvre de la politique monétaire

1  Objectifs finals (stabilité des prix) : intermédiaires
2 – Stratégie (objectif intermédiaire qui permet d’atteindre la stabilité des prix)
3 – Instruments (de contrôle de quantité de monnaie en circulation)
4 – Canaux de transmission (par variation du taux d’intérêt directeur de banque centrale)
5 – Règle de Taylor (modélisation simple)





3 dimensions de l’analyse de la politique monétaire :
- les objectifs finals
- les objectifs intermédiaires
- les instruments (les objectifs opérationnels de très court terme pour faciliter les objectifs intermédiaires)

Définition de la politique monétaire :
L’ensemble des actions qui vont être mis en place par la Banque Centrale ou le gouvernement dans l’objectif d’assurer la stabilité des prix et éventuellement de moduler l’activité économique via la modification du coût ou de la quantité de la monnaie.
’! C est l objectif d assurer une adéquation de l offre de monnaie et du besoin des agents.

" Objectifs finals (par la politique monétaire dans le cadre keynésien) :
Stabilité des prix (maîtrise de l inflation) avec éventuellement croissance et emploi.

" Objectifs intermédiaires :
Guident la politique monétaire vers les objectifs finals, concerne typiquement l’agrégat monétaire et le taux de change.

• Instruments :
L’ensemble des moyens d’actions permettent la mise en œuvre de la stratégie de la Banque Centrale.
Aujourd’hui, principalement via la technique d’open market (la Banque Centrale agit sur le marché).


1 – Les objectifs finals de la politique monétaire
1.1 – Un objectif prioritaire de la stabilité des prix

• La stabilité des prix comme un des 4 objectifs de la politique économique.
La politique économique a 4 objectifs qui forment le carré magique :
stabilité des prix
croissance équilibrée
plein emploi
équilibre de la balance des paiements (équilibre extérieur)

• Un objectif prioritaire pour la politique monétaire :
Elle a pour mission d’assurer la stabilité des prix et de maîtriser l’inflation (inférieur et proche de 2% pour limiter les effets de surestimation).

• Fondements théoriques :
’! Théorie quantitative de la monnaie
Toute augmentation de la masse monétaire entraîne l inflation.
La maîtrise de la masse monétaire implique une maîtrise de l inflation.

1.2  La prise en compte éventuelle de la conjoncture économique

Poursuite éventuelle (certaines BC) de l objectif de soutien de la croissance et de l emploi.
Ex : Federal Reserve (Fed)

1.2.1  Justification théorique

Lien entre inflation et variables macroéconomiques réelles.

" Fondement théorique :
’! Théorie keynésienne
Politique monétaire (offre de monnaie) entraîne la modification de la courbe LM et donc l équilibre.

" Courbe de Phillips :
’! relation négative entre l inflation et le chômage dans le court terme.
Lorsque l inflation augmente (ou baisse) le chômage baisse (ou augmente) = arbitrage par la BC. C’est la BC qui va choisir où se situent l’inflation et le chômage pour que la santé économique soit meilleure, car la BC ne peut pas les baisser tous en même temps, il y a donc cet arbitrage.


• Théorie monétariste (Friedman) :
’! Suivi de la théorie keynésienne
L importance sur l efficacité de la politique monétaire uniquement à court terme.
A long terme, ce sont des facteurs réels qui vont primer sur les facteurs monétaires et déterminer l équilibre (car les politiques monétaire sont des modification des facteurs monétaires, comme à LT c’est les facteurs réels qui décident, les politiques monétaires sont donc peu efficaces).


• Nouvelle économie classique :
Inefficacité de la politique monétaire totale (à court terme et long terme) car si l’inflation est anticipée, il y a remise en cause de la relation précédente.
Les agents ne peuvent pas influencer les variables réelles, ils ont des anticipations rationnelles.

Distinction entre anticipation rationnelle et anticipation adaptative :
anticipation adaptative : les agents vont anticiper une certaine évolution de la variable en fonction de la période passée et par rapport aux erreurs faites dans le passé.
’! il peut il y avoir de grandes erreurs dans l anticipation (même systématique) d’où l’efficacité de la politique monétaire (si tout le monde réagit correctement et rapidement en suivant l’évolution des variables économiques, il n’y a pas besoin de politique monétaire).

anticipation rationnelle : on raisonne plutôt mathématiquement, on va partir de tout ensemble de l’information pour anticiper l’évolution de la variable et on aura une espérance mathématique correspondant à l’évolution de la variable (anticipation).
Il n’y a donc pas d’erreur systématique dans les anticipation (on ne raisonne pas dans le passé) et donc il y a inefficacité de la politique monétaire.
Dans leurs actions, ils prennent en compte des évolutions de la variable. La politique monétaire est menée comme un effet de surprise, c’est le cas de la variation des facteurs économiques qui n’est pas anticipée.
Ici, si l’inflation est anticipée, les agents s’attendent à telle politique monétaire et donc telle inflations.
Ils adaptent alors leurs comportements :
Ex : l’inflation anticipée est de 5%, les agents vont demander une augmentation de salaire de 5%.

Dans notre analyse, on se situe dans le cadre de la théorie keynésienne et théorie monétariste.
’! politique efficace dans le court terme et éventuellement à long terme.


1.2.1  Une prise en compte variable selon les BC

• Opposition BCE et FED
BCE : officiellement ne poursuit que l’objectif de stabilité des prix.
FED : officiellement, elle a comme objectif la stabilité des prix, la croissance et le plein emploi.

Mais il y a-t-il un écart entre la théorie et la pratique dans le sens de la BCE ?
La BCE a progressivement poursuit une stabilisation conjoncturelle.

• Caractéristique de la politique de stabilisation conjoncturelle :
’! période de récession
Lorsque « i » (taux directeur de la BC) baisse, « I » augmente et « Y » aussi : c est la politique de soutien économique de la croissance.

’! période d expansion
Lorsque « i » augmente, « I » baisse et de même pour « Y ».
L objectif est d’éviter une croissance de manière insoutenable à long terme qui va donner les pressions inflationnistes.

Rq : l’objectif de stabilité des prix prime en général sur l’objectif de l’activité (stabilisation conjoncturelle).
Il y a un problème éventuel d’incohérence des objectifs.

Ex : Stagflation : associée à une sorte d’inflation et faible croissance
Ici, la baisse de l’offre de monnaie entraîne une hausse du taux d’intérêt.
On contrôle l’inflation mais en pénalisant la croissance car « i » monte, « I » et « Y » baissent.

( En conclusion :
• La BCE mène une politique d’inspiration monétariste dont :
l’objectif final est la stabilité des prix
l’objectif intermédiaire est le taux de croissance et le contrôle de l’agrégat monétaire (M3).

• La FED mène une politique d’inspiration keynésienne dont :
l’objectif final est la croissance et l’emploi, et la stabilité des prix
l’objectif intermédiaire est atteint à niveau déterminé du taux d’intérêt.


2 – La stratégie de la BC (objectif intermédiaire)

Il y a existence de délais de réaction entre la mise en place des mesures et l impact effectif sur l inflation, l effet n est pas immédiat (entre 18 et 24 mois).

’! Il y a transparence quant à la stratégie de politique monétaire (BCE est beaucoup critiquée au niveau de la transparence)
’! renforcement de la crédibilité de la BC.

La FED mène une politique monétaire très transparente.
La transparence influence les comportements des agents économiques qui vont être adaptés plus rapidement (effet escompté de la politique monétaire).

Il y a nécessité de transparence qui renforce la crédibilité de la BC.
Les agents savent exactement ce que font les BC d’après leurs politiques monétaires annoncées.

L’indépendance de la BC renforce aussi la crédibilité. Il est nécessaire d’avoir une grande autonomie sinon la politique monétaire poursuit la politique de gouvernement qui donne beaucoup de pressions.

Notion de continuité dans la politique monétaire d’une période à l’autre :
La BC ne change pas d’orientation. L’indépendance est donc un facteur d’efficacité de la politique monétaire qui est le signe d’orientation des comportements des agents et il faut que les agents les adaptent.

• Stratégie de politique monétaire :
Poursuite d’objectif intermédiaire + analyse de variables informationnelles.
2.1 – Le rôle des objectifs intermédiaires (« quantifiés » car la BC fixe le taux de variation de M3, c’est donc quantitatif)

Objectifs intermédiaires sont :
liés à l’objectif final
contrôlables par la BC

Ils peuvent concerner l’agrégat monétaire (M3) et le taux de change.

Inconvénient : cela présuppose la stabilité de la fonction de la demande de monnaie (on veut déplacer la courbe Ms mais celle de Md se déplace aussi. Il est donc difficile de trouver l’équilibre).

Actuellement, on a abandonné cette technique de contrôler l’agrégat monétaire depuis les innovations financières des années 1980.
’! Il y a possibilité de substitution rapide entre actifs monétaires et liquides. La demande de monnaie n est plus stable

2.2  L importance des variables informationnelles

’! Elles sont non contrôlables par la BC (production, épargne& )
’! Elles renseignent sur les tensions inflationnistes (c’est l’évolution future de l’inflation), ce qui est un avantage.

Ex : Les salaires et taux d’intérêt nominaux sont des variables avec un grand contenu d’information.

Il y a un progressif abandon des objectifs intermédiaires au profit de l’analyse des variables informationnelles.

On ne fait plus de la façon suivante :
On définit un taux de croissance donné pour l’agrégat monétaire (4,5%).
On augmente l’agrégat monétaire de telle variation pour contrôler une telle inflation.
On va analyser l évolution de l agrégat monétaire et son impact sur l évolution future de l inflation.

Mouvement général de transition :
’! du ciblage monétaire « monetary targeting »&
’! & vers le ciblage de l inflation « inflation targeting » : on définit l’objectif de croissance donné pour l’inflation par la BC (2% par la BCE)

On rend plus compréhensible l’objectif aux agents pour qu’ils adaptent plus vite leurs comportements (4,5% de M3 par rapport à 2% de l’inflation, ce qui est beaucoup plus lisible et compréhensible).
’! efficacité de la politique monétaire

Exemple : la Bundesbank en Allemagne
(La fourchette a été définie pour M3 mais elle n est pas respectée, il y a instabilité de M3 en raison des innovations financières)
Elle considère son objectif comme un repère de référence et non plus une contrainte. L’objectif est uniquement une indication d’orientation.

M3 passe du statut de l’objectif intermédiaire à une variable informationnelle.


3 – Les instruments de la politique monétaire
3.1 – Les instruments de contrôle direct

Action directe sur les contreparties de la masse monétaire :
or et devises
crédits aux APU
crédits au secteur privé

Ex : Encadrement du crédit (début des années 1960 jusqu’au milieu des 80’s)
C’est la mise en place d’une réglementation par la BCE qui limite un certain montant de crédit que les banques commerciales peuvent accorder + l encours de crédit de l année précédente.
’! c est à dire que le montant des crédits qui peuvent être accordés par les BCO = le montant limité par la BC + le montant des crédits autorisés mais qui n’ont pas été accordés l’année précédente

Inconvénient : lourdeur administrative et surtout obstacle à la libre concurrence.

Si le montant n’est pas respecté, il y a constitution supplémentaire des réserves obligatoires non rémunérées.

Actuellement, l’encadrement de crédit est totalement abandonné mais la sélectivité des crédits se fait encore sous forme légère. C’est le soutien aux certaines branches d’activité en proposant des taux bonifiés > taux du marché la différence étant assumée par l’Etat (c’est le cas de l’agriculture).

Pourquoi c’est un obstacle à la libre concurrence ?
L’encours de crédit dépend des crédits de l’année précédente d’on la stabilité de départ du marché.
Les agents sont directement au marché financier, l’utilité de l’encadrement est donc réduite.
Aussi, les crédits limités sont accordés prioritairement aux grandes entreprises. Les PME ont du mal à obtenir les crédits, on a un taux élevé, ils n’ont pas de moyens d’agir directement sur le marché financier ce qui empêche donc leur développement.

Ici, c’est la banque commerciale qui détermine unilatéralement le taux des crédits.
On définit d’abord le taux de base bancaire qui est le taux minimal que la banque demande à un agent sans risque, il est fonction du taux de marché interbancaire et fonction de l’anticipation de l’inflation.

Le taux demandé pour un crédit = taux de base bancaire + prime de risque + commission et
frais divers.

( Abandon progressif des instruments directs.

3.2 – Les instruments de contrôle indirects

Action indirecte sur la quantité de monnaie en circulation.
Il y a 2 types d’instruments principaux (possibilité de combinaison) :
taux de refinancement (technique principale)
réserves obligatoires


3.2.1 – Le refinancement des établissements de crédits

Influence sur le processus de création monétaire via la détermination des conditions de refinancement.
La BC fait varier le coût de refinancement qui aura une influence sur les crédits accordés par les agents financiers.

Ex : Si refi augmente :
coûts de ressources des banques commerciales
répercussion sur les crédits : taux d’intérêt
agents moins motivés pour demander des crédits
création monétaire baisse

C’est donc un impact via le coût du crédit bancaire.

Il y a 2 moyens de contrôle indirect :

• Détermination du montant du refinancement (agir sur ce montant) :
La BC va décider qu elle va octroyer 1000¬ au système bancaire.
Cette politique est appelée « politique de base monétaire », elle a été appliquée par la FED entre 1979 et 1982.

Inconvénient : grande variabilité du coût de la monnaie centrale.

" Détermination du taux de refinancement :
Il y a plusieurs procédures :
Facilités permanentes : relations bilatérales avec un établissement bancaire.
’! on offre la possibilité de faire un emprunt ou des prêts. Les BCO vont demander de l argent à la BC ou vont demander qu’elle lui prenne leur argent qu’elles ont en trop.

Lorsque les BCO ont besoin d’argent, elles empruntent, la BC demande un taux d’intérêt haut (= taux directeur haut ou « jalon haut » ou « taux plafond »).
Lorsque la BCO propose à la BC les sommes qu’elle a en trop, elle instaure un taux d’intérêt bas (limite inférieure du marché interbancaire) ou « jalon bas » ou « taux plancher ».

Le taux du marché interbancaire ne peut ni dépasser la limite inférieure ni supérieure.
C’est un taux d’intérêt discrétionnaire dans lequel on aura le taux plancher (définit par la facilité de dépôt) le taux plafond (facilité de prêt marginal).

- Opérations d’open market :
Il y a 3 sortes principales :
achats et ventes fermes de titres d’Etat
prises en pensions (fait de payer avec un titre mais avec obligation de rachat)
prêts garantis, obtention de liquidités en échange de titres

Il y a `" types :
" Opérations principales de refinancement (taux refi) : elles vont mener à la définition du principal taux directeur de la BCE = taux refi résultant du taux principal de refinancement (avec jalon haut et bas qui sont les taux principaux)
’! prise en pension et prêts garantis : opérations d une durée de 2 semaines et sur appel d offre hebdomadaire.

" Opérations de refinancement à plus long terme : prise en pension pour 3 mois (on passe de 2 semaines à 3 mois).
’! prise en pension et prêts garantis sur une durée de 3 mois sur appel d offre mensuel.

" Opérations de réglage fin : action en fonction de la situation conjoncturelle de court terme.
’! prise en pension et prêts garantis + achat et vente ferme de titres et SWAP de change.
’! appels d offre rapides + relation bilatérale

Rappel sur les SWAP : sorte d’échange de flux.
Le type standard est le SWAP de taux d’intérêt = on échange un flux à taux d’intérêt fixe contre un flux à taux d’intérêt variable.
Ex : on fait un emprunt, si on a un taux d’intérêt variable (qui passe de 4% à 6%) et qu’on a échangé par un taux d’intérêt fixe (5%), on paie les taux à 5% tandis que notre contrepartie paie 6%.

• Opérations structurelles (plus long terme) : la BC veut corriger une tendance plus prononcée du taux du marché interbancaire. Elle va agir de manière durable sur l offre de monnaie centrale.
’! prise en pension, prêts garantis, achat et vente ferme de titres, procédures d appel d offre et relation bilatérale.

Ces 4 types d open market sont :
régulières :
hebdomadaire : prise en pension de 2 semaines
mensuel : prise en pension de 3 mois
discrétionnaires (par appel d’offre)
La BC décide unilatéralement de procéder à une opération d’open market, ce n’est pas prévu, c’est en fonction des conditions monétaires du pays.
’! Ca se fait en fonction de la situation conjoncturelle (réglage fin)
’! elles sont menées par appels d offres : telle banque veut telle somme pour tel taux d intérêt.

Appels d offres : ils se font sous forme d adjudication : la BC propose de donner un certain montant de liquidité et les BCO vont demander leurs montants que la BC va analyser puis choisir à quel banque donner.
à taux fixe : les banques sont servies au pro rata de leurs demandes :
’! La BC va donner 1000¬ mais pour un taux d intérêt déterminé (ex : 5%)
’! et les BCO vont demander un montant donné puis la BC va sommer toutes les demandes.
Ex : 10 BCO demandent chacune 500¬ soit 5000¬ ce qui équivaut à 10% de 5000¬ pour chaque banque.
La BC va déterminer 10% de 1000¬ (ce qu elle peut donner) soit 100¬ /banque.

à taux variable : les banques sont servies en fonction de leur offre, jusqu à épuisement de l enveloppe par ordre croissant.
’! La BC propose 1000¬ sans préciser le taux.
’! Les BCO font leurs demandes et proposent leurs taux :
Banque A : 500¬ à 5%
Banque B : 500¬ à 4%
Banque C : 500¬ à 3%

Ces taux représentent le taux d intérêt que les BCO sont prêtes à payer pour les liquidités.
La BC va classer par ordre décroissant (5 > 4 > 3) et va choisir les plus avantageuses (pour recevoir le taux d intérêt maximum). Au final, la BC va prendre les demandes de A et B.

Taux retenu pour ces adjudications :
• taux retenu unique (adjudication à la hollandaise) :
Toutes les banques vont payer le même taux d’intérêt. A a demandé 5% et B 4% mais les 2 vont payer le taux d’intérêt du dernier servi donc 4%.
’! c est le cas de l union économique monétaire (européenne)

" multiple (adjudication à l américaine) :
A a demandé 5% et B 4%. Chacun va payer le taux qu elle a demandé.

’! L efficacité de la technique d open market dépend de la profondeur de la liquidité des marchés.

Profondeur des marchés financiers : faculté pour un marché financier d’absorber des ordres importants.

Liquidité des marchés financiers : facilité avec laquelle on peut trouver une contrepartie avec des intérêts opposés aux nôtres.

Lorsque les marchés sont suffisamment profonds et liquides alors il y a une grande efficacité de l’open market.
Le mouvement de décloisonnement, de déréglementation des marchés financiers a œuvré dans le sens d’une meilleure efficacité des techniques d’open market.

Taux directeurs de la BCE :
taux Réfi : taux de l’opération principale de refinancement qui est aussi le principal taux directeur.
Taux de la facilité de prêt marginal : il s’agit des emprunts auprès de la BC (taux directeur haut)
Taux de la facilité de dépôt : prêt à la BC (taux directeur haut)
’! les 2 derniers taux sont des facilités permanentes, il y a une relation bilatérale entre BC et BCO.
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Le fournisseur accordait un délai de paiement à son client, la créance étant représentée sous forme d’effet de commerce. Avant l’échéance de l’escompte, le fournisseur ira à sa banque et aura un escompte minoré par le taux d’escompte.

Réescompte : contrôle quantitatif (`" outil d open market).
’! il y a une relation entre la BC et la BCO. Le fournisseur a escompté son effet auprès de la BCO. La BCO apporte alors l effet à la BC et demande la réescompte (2nde escompte)
C est différent de l open market (financement via marché financier) car ici, c est un financement direct de la BCO auprès de la BC.

’! si la BC décide de ne pas refinancer la BCO, elle va être déstabilisée et en conséquence, il peut il y avoir une déstabilisation du système financier global.

• Actuellement : open market
Refinancement sur le marché : l’intervention se fait directement sur le marché et la variable est le taux d’intérêt.
instrument d’intervention de la BC : taux d’intérêt. Ce n’est plus un contrôle quantitatif mais une régulation des prix.
Ici, le prix de la masse monétaire (= taux d’intérêt) et la quantité de masse monétaire vont définir les variables.
Rappel : Variables exogènes (autorités fixent cette variables)
Variables endogènes (celles qui résultent indirectement de la variable exogène mais que les autorités ne contrôlent pas).
Ici, avec le contrôle quantitatif, la variable exogène est la quantité de masse monétaire en circulation, et la variable endogène est le prix de la masse monétaire.

Régulation par les prix : taux d’intérêt fixé par la BC et va en résulté la quantité de masse monétaire en circulation (on inverse les variables). Ici la variable exogène est la quantité de masse monétaire en circulation et la variable endogène est le prix de la masse monétaire.
’! Abandon progressif des instruments quantitatifs car incompatibles avec le mouvement de libéralisation (tout se fait maintenant sur le marché financier, il importe peu que l on encadre le crédit).

Car : ces instruments figent les positions concurrentielles des banques.
’! pas de possibilité d évolution des parts de marché des banques
’! je peux accorder un montant qui est fonction de ce que j ai accordé l an passé.


Pour les RO, elles sont accumulées proportionnellement aux engagements déjà existants.
Le taux des RO n’est plus modifié actuellement.
Pour l’escompte, on fixe des quotas.
Le réescompte n’est plus utilisé depuis 1972.
Le contrôle des changes et l’encadrement des crédits ont été abandonnées depuis les 80’s.
L’open market est l’outil prépondérant sur le marché financier.

On va essayer d’élargir le cadre Keynésien et voir comment la politique réelle peut réagir notamment sur l’inflation.


4 – Les canaux de transmission de la politique monétaire

Comment via les variations du taux directeur, la BC peut agir sur l activité et au final, influer sur l inflation ?
via l influence sur les agents :
sur la relation consommation/épargne
sur la relation investissement/placement

" taux directeur
’! " activité
’! " inflation

Mécanismes économiques à l Suvre ?

Il y a 3 principaux canaux :
canal des taux d intérêt
canal du prix des actifs
canal du crédit

4.1  Le canal des taux d intérêt

‘! du taux directeur
’! coût du financement ‘!
’! investissement “! (crédits moins demandés)
’! demande finale “! (Keynes : lorsque I baisse, la demande finale baisse)
’! pressions inflationnistes “!

Relation entre demande finale et pressions inflationnistes : si la production augmente, on a besoin de plus de main d Suvre et donc le chômage baisse. Ainsi les salariés vont se sentir plus en position d avoir des revendications salariales.
Ainsi les salaires augmentent et les entrepreneurs voudront aussi augmenter leurs salaires pour attirer la main d Suvre restante.
‘! salaire ’! ‘! coût des entreprises ’! ‘! prix
C est ce qu on appelle l inflation sur les coûts.

D où une relation croissante entre production et inflation :
Si Production ‘! (ou “!) alors Inflation ‘! (ou “!)


4.2  Le canal du prix des actifs

Exemple des actions :
‘! taux directeur
’! prix des actions “! (relation négative entre prix des titres et taux d intérêt)
= “! de la valeur des portefeuilles détenus par les agents.
’! si anticipation de la permanence de cette baisse (baisse permanente ou temporaire), il y a une “! de la consommation et de l investissement car on raisonne par rapport au revenu.
Une baisse du revenu permanent entraîne une baisse de la consommation.
Investissement : taux d intérêt ‘!, prix des actifs “!, alors diminution de la valeurs des garanties sur les emprunts. Les banques ont moins tendance à octroyer des crédits.
Aussi, on décide de placer sur les marchés financiers plutôt que d investir lorsque i ‘!.
’! demande finale “! et donc inflation “!.

Vision de Friedman sur le « revenu permanent » : les agents ne raisonnent pas par rapport à aujourd hui mais pour l avenir.
C’est le raisonnement inter temporel, et donc, la fixation des variables est différente par rapport à si l’on raisonne par rapport à aujourd’hui.

( ce mécanisme est appelé « l’effet de richesse du marché des actions » : lorsque le prix sur le marché des actions augmente, la richesses des individus va augmenter.
L’échelle de ce fait dépend de la volatilité des marchés financiers et si les variations sont importantes, alors la richesse est moindre.

Exemple du taux de change :
‘! taux d intérêt
’! afflux de capitaux étrangers (pays devient attractif : c est déterminé par le rendement relatif qu il offre)
’! appréciation de la monnaie nationale en fonction de la monnaie étrangère (comme les capitaux étrangers affluent, ils vont investir dans la monnaie nationale qui va alors augmenter)
’! exportations “! (commes les produits nationaux valent plus chers pour les étrangers) et importations ‘! (produits étrangers moins chers pour nous)
’! demande finale“!


4.3  Le canal du crédit

Il est lié à l offre (et non plus la demande comme pour le canal du taux d intérêt) de crédit bancaire qui va être modifiée.


Mécanismes :
‘! taux d intérêt
’! les demandes de financement des ANF (agents non financiers) concernent des projets plus risqués (car rendements attendus d un projet augmentent avec le risque)
Les projets moins risqués ne vont pas offrir une rémunération suffisante.
’! rationnement des financements octroyés par les banques (rationnement différencié selon les catégories d agents : les PME et ménages sont les plus touchés tandis que les grandes entreprises sont les moins touchées)
’! dépense des agents “!
’! demande finale “!

D où (généralité pour tous les canaux évoqués) :
‘! taux d intérêt
’! demande finale “!
’! inflation “!

Symétriquement :
“! taux d intérêt
’! demande finale ‘!
’! inflation ‘!

Mais : efficacité incertaine (plus ou moins grande) de la transmission de l impulsion.

Pourquoi ? quelques aspects :
caractéristiques du marché du crédit (asymétries d information, aléa moral conduisent au rationnement des crédits).
Lorsqu’il y a asymétrie d’information, les banques ne vont pas répercuter la baisse du taux directeur sur les taux appliqués à leurs clients.
Lien entre taux courts et taux longs (courbe des taux) : les actions de la politique monétaire vont agir sur les taux courts. La BC qu’il y ait une transmission des taux courts vers les taux longs.
Il y a un taux d’intérêt appliqué en fonction de l’échéance : « i » à LT > « i » à CT
L’incertitude augmente avec l’échéance. On peut assister dans certains cas à une inversion de la courbe des taux (années 80) où les taux longs < taux courts.
Interdépendance entre les places financières internationales : ça peut agir dans une moins bonne efficacité de la transmission de l’impulsion monétaire.
Ex : lorsque la FED augmente son taux, il y a toujours une répercussion sur les autres marchés, mêmes étrangers.


5 – Une modélisation simple de la politique monétaire : la règle de Taylor

C’est une modélisation simplifiée mais qui permet de déterminer très simplement les niveaux du taux directeur de la BC.
C’est la fonction de réaction de la BC (ou règle de gestion monétaire) :
représente les mécanismes de détermination de la politique monétaire (détermine le taux directeur de la BC)
lie le taux directeur à l’inflation et à la production


Objectif de la politique monétaire :
Stabilité des prix et politique de stabilisation conjoncturelle.
r = r* + »À(À  À*) +»y(y  y*)


r = taux directeur (dépend de l inflation À et de la production y)
r* = taux d intérêt d équilibre
À  À* = écart d inflation
»À e" 0 = sensibilité de r à (À  À*)
y  y* = écart de production
»y e" 0 = sensibilité de r (y  y*)

Cas 1 : l inflation dépasse son objectif
À > À* alors r ‘!
Ce qui va conduire à une baisse de l inflation.
Ca permet de contrer les tensions inflationnistes sous jacentes dans l économie.

Cas 2 :
À y* alors r ‘!
Il y a danger de surchauffe économique.

Cas 4 :
y valeur fondamentale du titre (= valeur économique du titre = somme des flux futurs espérés, actualisés)
=> ‘! du taux directeur
=> “! du prix des actifs et se rapproche de la valeur fondamentale et donc rééquilibrage du prix des actifs (relation négative entre prix des titres et taux d’intérêt).

Il y a apparition de bulles spéculatives lorsque le prix des actions > valeur fondamentale.
La BCE a une influence pour éclater la bulle spéculative via la détermination d’un taux directeur.
’! Le taux d intérêt ne sera pas trop modifié par la BC, et ce, seulement lors d intervalles temporels. Il ne faut pas faire trop varier le taux d intérêt.
Chapitre 6

Taux de change et balance des paiements

1  Marché des changes
2  Balance des paiements
3 – Cadre keynésien en économie ouverte
4 – Modèle IS-LM-BP (concerne une économie ouverte)
5 – Politique Budgétaire
6 – Politique Monétaire





1 – Marché des changes

Marché des changes = lieu d’échanges de la monnaie nationale contre les monnaies étrangères

– Le taux de change

Taux de change = prix de la monnaie en monnaie nationale relativement à une (ou des) monnaie(s) étrangère(s) :
taux de change bilatéral (relation entre 2 parties : taux de change de notre monnaie nationale contre une monnaie étrangère effective)
taux de change effectif (somme des taux de change bilatéraux pondérés par les poids respectifs des différents pays étrangers dans notre commerce extérieur).

Il y a 2 types de cotation :
• Cotation à l’incertain : c’est celui que l’on va retenir pour toute la suite du cours de Monnaie. On associe à une unité monétaire étrangère le nombre correspondant d’unités monétaires nationale.
Ex : 1$ = e¬
Avec e = taux de change côté à l incertain

" Cotation au certain : on associé à une unité monétaire nationale le nombre correspondant d unités monétaires étrangères.
Ex : 1¬ = E$
Avec E = taux de change côté au certain (E = 1,17 actuellement)

Il y a une relation entre E et e, c’est la relation inverse :  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3 
Taux de change : prix d’équilibre entre offre et demande de monnaie nationale (prix d’équilibre dans les pays développés).

Demande de monnaie nationale = offre de monnaie étrangère
’! car lorsque l agent veut acquérir (ou bien vendre) des devises, il propose (ou demande) de la monnaie nationale.

º%Cas où e ‘!
Ex : 1$ = 0,8¬ devient 1$ = 0,9¬
Il y a alors un avantage pour le représentant du pays de la monnaie étrangère
=> dépréciation de la monnaie nationale
=> amélioration de la compétitivité-prix nationale
=> amélioration du solde commercial (exportation montent et importations baissent)

º%Cas où e “!
=> appréciation de la monnaie nationale
=> dégradation de la compétitivité
=> dégradation du solde commercial

Compétitivité-prix (concerne le prix des produits) `" compétitivité hors prix ou structurelle (concerne d autres aspects de l économie)

Solde commercial = balance commerciale = exportation  importation

mais : raisonnement valide uniquement en cas d’inflation nulle ou strictement égale dans les pays national et étranger !

car : c’est le taux de change réel, et non le taux nominal qui mesure la compétitivité (évolution de la compétitivité est une conséquence de l’évolution du taux réel et non le taux nominal)

Formulation du taux de change réel :
 EMBED Equation.3 
er = taux de change réel
e = taux de change nominal
Pe = indice des prix des biens étrangers en monnaie étrangère
P = indice des prix des biens nationaux en monnaie nationale

Lorsque e ‘! :
Impact sur er ? tout dépend de l évolution de Pe/P.
Il ne faut pas qu il y ait une diminution supérieure de Pe/P sinon er ne varie pas ou peut diminuer (il ne faut pas que l augmentation de e soit compensée par la baisse de Pe/P)

Une ‘! de e ne garantie pas une ‘! de la compétitivité puisqu il faudra raisonner au taux d inflation par rapport aux 2 pays.

Pe/P = rapport représentatif de l inflation relative à l étranger par rapport à l inflation domestique (nationale)
Lorsque prix US > prix Euro, Pe/P ‘! et inversement.

e ‘! = pour que la compétitivité augmente, il est nécessaire que cette hausse de e ne soit pas compensée par une baisse du rapport Pe/P (qui est ici le différentiel d inflation entre USA et Europe).



 Le régime de change

Régime de change = définit les conditions de détermination du taux de change
Le taux de change est déterminé sur un marché libre comme prix d’équilibre entre offre et demande, ou fixé de manière discrétionnaire par les autorités compétentes.

2 cas polaires :
- régime de change fixe
- régime de change flottant (ou flexible)

1 .2.1 – Le régime de change fixe

Il est détermine de manière discrétionnaire par les autorités compétentes.
Taux de change fixé = parité officielle

Il repose sur l’intervention de la BC sur le marché des changes. Il y a convertibilité de la monnaie nationale à un taux fixé.

Achat de monnaie nationale par la BC :
vente de monnaie étrangère
diminution des réserves de change

• Il y a possibilité de dévaluation-réévaluation :
1er cas (réévaluation) : offre excédentaire de monnaie nationale
La BC les achète, elle se porte contrepartie et il y aura donc vente de devises ce qui entraîne une diminution des réserves de change.

2ème cas (dévaluation): symétriquement, lorsqu’il y a demande excédentaire de monnaie nationale
La BC se porte contrepartie, va vendre de la monnaie nationale donc achat de devises et donc augmentation des réserves de change.

La BC va surévaluer la monnaie :
les agents vont acheter de la monnaie étrangère (ils veulent se débarrasser de la monnaie nationale)
la BC va vendre de la monnaie étrangère
diminution des réserves de change
la BC se verra dans la nécessité de dévaluer ou d’augmenter le taux de change côté à l’incertain car les réserves de change ne sont pas inépuisables.

1.2.2 – Le régime de change flottant

La BC n’est pas sensée intervenir donc pas d’intervention de la BC.
C’est le taux de change qui va varier, qui va s’établir comme prix d’équilibre entre offre et demande de monnaie nationale. Il s’établit sur un marché libre.

Le cas le plus fréquent est la possibilité de cas intermédiaires : flottement impur.
’! les BC vont intervenir pour limiter de grandes fluctuations à long terme, mais c est quand même le taux de change qui prime à long terme.
’! ce régime joue un rôle crucial pour l efficacité ou non de certaines politiques.
2  La balance des paiements

Balance des paiements = enregistre les transactions financières ou non financières entre les résidents et les non résidents (transaction du pays avec l’extérieur).

1 – Compte des transactions courantes(1)- biens et services- revenus- transferts courants2 – Compte de capital(2)3 – Compte financier(3)- investissements directs- investissements de portefeuille- autres investissements- avoirs de réserve4 – Erreurs et omissions nettes- [ (1) + (2) + (3) ]
Balance des transactions courantes et compte de capital :
• Transactions non financières
Biens et services : exportations et importations de marchandises qui vont former la balance commerciale. Pour les services, c’est les transports et assurances.

Revenus : rémunération de travailleurs frontaliers et saisonniers
revenus des investissements directs : investissement de long terme qui concerne des montants importants (prise de participation du capital de la société à hauteur de 10% au moins, ou prêt entre maison mère et filiale qui va constituer des investissements directs)
revenus des investissements de portefeuille : il s’agit d’achats et de ventes simples de titres (ça peut être du court ou long terme)

Transferts courants : fonds importés ou exportés gratuitement
fonds de coopération internationale
envoi de fonds des travailleurs immigrés vers leur pays d’origine

Compte de capital : remise de dettes aux pays en voie de développement ou achat et vente de brevets.

( Les biens et services vont avoir le solde le plus important et il va primer sur la modélisation de la balance de paiement.

• Compte financier : on a 2 fois les investissement directs et de portefeuille, tout à l’heure c’était seulement des revenus, des gains qu’on a fait sur les différentes opérations.
Ici ça sera les montants investis et désinvestis.

Autres investissements : dépôts et prêts (ex : crédits commerciaux)

Avoirs et réserves : or, devises, réserves officielles de change

Erreurs et omissions nettes : opérations mal ou pas appréhendées.
Ca va permettre à la balance de paiement d’avoir un solde nul (par définition elle a toujours un solde nul). C’est l’inverse de la somme des soldes précédents.
Un solde positif de la balance des paiements = entrée nette de devises du pays
Un solde négatif de la balance des paiements = sortie nette de devises du pays

Solde des transactions courantes
+ solde du compte de capital
= capacité ou besoin de financement de la nation

Compte financier : transactions financières
flux financiers : non monétaires (investissements directs, de portefeuilles et autres investissements)
avoir de réserve : transaction portant sur les avoirs des autorités monétaires
’! mouvement monétaire (principalement les réserves de change)

Capacité ou besoin de financement
+ solde des flux financiers (sans tenir compte des avoirs de réserve)
= solde de la balance globale

Un excédent (ou déficit) de la balance global signifie une entrée (ou sortie) nette de devises et par conséquent une augmentation (ou diminution) des réserves de change.

– solde de la balance globale
= variation des avoirs de réserve
+ erreurs et omissions

La balance des paiements est toujours équilibrée par construction (solde nul)
Par construction, sur la balance des paiements on met toujours les entrées de devises au crédit et les sorties de devises au débit.

Raisonnement à l’inverse de la comptabilité nationale :
Inscription au crédit (on inscrit au crédit…)
= gain de devises
Mais diminution des avoirs de la nation (c’est contre la logique de la comptabilité nationale)

Solde = crédit – débit

Principe de construction : comptabilité en partie double
’! Chaque opération mène à 2 inscriptions :
nature de l opération
son mode de règlement

Si nous avons des flux sortants (résidents à non résidents) / entrants, on les note au débit / crédit.

Exportation = entrée nette de devises, notée au crédit. Au débit on va avoir la créance de l’exportateur envers son client

Importation = sortie nette de devises au débit, et on a une hausse de l’endettement envers le reste du monde au crédit.


3 – Le cadre keynésien en économie ouverte
3.1 – La fonction de demande globale

On va raisonner ici en économie ouverte où il y a des échanges de biens et de services et de capitaux avec le reste du monde.
On va aussi faire un raisonnement à prix fixes (valeur nominale = valeur réelle => on raisonne dans le court terme car prix fixe)

Composante de la demande globale :
YD = C + I + G + (X – M)
Avec :
YD = demande globale
C = dépenses de consommation
I = dépenses d’investissement désiré
G = dépenses publiques
(X – M) = exportations nettes ou balance commerciale


Il y a une grande différence par rapport au cadre en économie fermée, c’est qu’on va avoir une nouvelle composante de la demande globale : les exportations nettes.

Balance commerciale : exportations nettes (demande nette) = X – M
Avec X : exportations
M : importations

Fonction de consommation : C = cYd + Co
Avec
c : propension marginale à consommer (constante entre 0 et 1)
Yd : revenu disponible, égal à Y – T (revenu diminué des impôts)
Co : consommation autonome

En combinant les équations précédentes :
YD = (c (Y-T) + Co) + I + G + (X – M)
d’où
YD = cY + [-cT + Co + I + G + (X – M)]

La seule différence par rapport à l’analyse en économie fermée:
La balance commerciale s’ajoute à l’ordonnée à l’origine. Cette balance commerciale va se trouver au même niveau que DA, I, G et va donc jouer le même rôle.



Condition d’équilibre Y = YD soit produit global = demande globale
Fonction de demande globale YD
Pente = c
Ordonnée à l’origine = - cT + Co + I + G +(X-M)

3.2 – Le multiplicateur de la dépense autonome

DA = - cT + Co + I + G +(X-M)
’! nouvelle composante sur DA, c est la balance commerciale.
Une modification de cette balance commerciale va conduire à une modification du produit global.

Par rapport au raisonnement en économie fermée, la balance commerciale apparaît dans la dépense autonome :
YD = cY + DA
d après la condition d équilibre Y = YD
Y = cY + DA
Y(1  c) = DA
"Y(1  c) = "DA
 EMBED Equation.3 

Une augmentation d une unité de DA conduit donc à une augmentation de Y de 1/(1-c) et inversement.

Comme DA = - cT + Co + I + G +(X-M)
 EMBED Equation.3 

Impact d’une variation des exportations nettes:
 EMBED Equation.3 
Si X –M augmente, Y augmente de manière plus que proportionnelle, selon le multiplicateur 1/(1-c) (car multiplicateur > 1)

Ici plusieurs éléments de la DA vont varier
Soit ‘! de Co, I, G, (X  M) ou soit “! de T
L écart de déplacement de la demande globale YD est de - c"T + "Co + "I + "G + "(X  M)

Le point d équilibre est au dessus de A, déplacement de DA vers le haut et nouvel équilibre qui correspond à un produit supérieur et à une demande globale supérieure.
Si on a une baisse de DA alors il y a baisse du produit global et de la demande globale et donc le nouvel équilibre se trouve sous A.


4 – Le modèle IS-LM en économie ouverte ou le modèle IS-LM-BP

Hypothèses : économie ouverte (donc échange de biens et services et de capitaux) et prix fixes (valeur nominale = valeur réelle et donc on raisonne dans le court terme).

Equilibre de l’économie = intersection des courbes IS, LM et BP (où BP = équilibre extérieur)
’! la balance des paiements doit être équilibrée.

4.1  La courbe IS
’! équilibre sur le marché des biens et services, relation entre i et Y qui va assurer l équilibre sur ce marché et donc offre = demande)

Détermination de l impact de i sur Y :
impact négatif via la dépense d investissement désirée
en économie ouverte : impact via les exportations nettes

i ‘!
=> afflux de capitaux étrangers (on va profiter de cette rentabilité supérieure)
=> appréciation de la monnaie nationale (demande excédentaire de monnaie nationale)
=> e “! (taux de change côté à l incertain)
=> BC = X-M “! (on a plus d argent pour acquérir des biens étrangers ( dégradation du solde commercial donc M ‘! et X “! car les étrangers ont moins d argent pour nos biens).
=> YD “!
=> Y “!
’! la modification de i a une conséquence sur la balance commerciale et donc sur YD et Y
’! relation négative entre taux d intérêt (i) et exportations (X) nettes

En sommant les effets via I et la balance commerciale, on a une relation négative entre i et Y.

4.2  La courbe LM
’! équilibre sur marché de la monnaie

Relation croissante entre i et Y car lorsque Y ‘! ( Md ‘! ( i ‘! pour arriver à l équilibre

Différence avec le raisonnement en économie fermée :
régime de change flexible : offre de monnaie exogène.
Comme en économie fermée, c’est la BC qui le détermine car c’est une constante.
régime de change fixe : offre de monnaie endogène
mais ce n’est pas le cas en économie ouverte, la BC n’a pas forcément le contrôle sur l’offre de monnaie, il y a d’autres acteurs.

Contreparties de la masse monétaire :
créances nettes sur non résidents : contrepartie externe représentative des réserves de change (devises)
contrepartie interne :
créance sur les APU : achat d’obligations d’Etat ou de bons du trésor par la BC qui permet d’augmenter les réserves.
Créance sur secteur privé : crédit octroyés aux agents non financiers

La BC a une influence sur la contrepartie interne mais ne peut pas déterminer la contrepartie externe. C’est les réserves de change, l’endogénéité de l’offre de monnaie qui vont échapper à son contrôle :
• régime flexible : la contrepartie externe ne peut pas influencer l’offre de monnaie car la BC ne constitue pas de réserves d’échanges car elle n’interviendra pas
Taux de change = prix d’équilibre sur le marché

• régime fixe : la BC va constituer les réserves de change qui lui permettront d’influencer les évolutions du taux de change sur le marché pour respecter la parité de la monnaie lorsqu’il y a appréciation ou dépréciation. Ces variations autonomes de réserves de change vont varier en fonction d’autres événements (ex : hausse du taux d’intérêt étranger).
La contrepartie externe ne dépend donc pas de la BC.

º% Régime de change fixe :
La BC n intervient pas, tout se fait automatiquement sur le marché, c est le taux de change qui est la variable d ajustement.
e = variable d ajustement lors de déséquilibres de la balance des paiements.
’! Il n y a pas de contrainte externe pour les autorités puisque l équilibre extérieur est forcément respecté.

Bp (balance des paiements) > 0
appréciation de la monnaie nationale : e“!
balance commerciale “! : dégradation du solde commercial, de la compétitivité du pays national
Bp = 0 (rééquilibrage automatique de la Bp)
La balance commerciale est une composante de la balance des paiements qui était excédentaire et inversement, on a toujours rééquilibrage de la balance des paiements (Bp=0) grâce aux variations des taux de change.

º% Régime de change fixe :
e constant : le taux de change ne peut pas jouer la variable d’ajustement
Il y a rééquilibrage par MS (offre de monnaie) et plus précisément par les réserves de change.

mécanisme:
Bp > 0 (excédentaire)
demande excédentaire de monnaie nationale (tendance à l’appréciation)
intervention de la BC : vente de monnaie nationale et achats de devises (elle se porte contrepartie car elle est tenue de ne pas permettre l’appréciation pour respecter la parité officielle).
= réserves de change ‘! (‘! contrepartie externe de la masse monétaire)
= MS ‘!

Bp âpâ¢âÂâÄâã
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