Présentation des fiches pédagogiques - Site Disciplinaire EPS Créteil
Qu'ils aident les élèves à travailler dans un ordre logique : d'abord ... qui limitent
la séance à un fastidieux corrigé ?ou alors, on laisse les questions de côté et les
.... plus générales attendues pour le devoir demandé : toute l'attention est portée
sur ... Mode de raisonnement : Processus de réflexion que l'élève doit mettre en ...
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Présentation des fiches pédagogiques
pour laccompagnement éducatif en collège
dans lacadémie de Créteil à la rentrée 2008
Pourquoi ces fiches ?
Depuis la mise en place de laccompagnement éducatif durant lannée scolaire 2007-2008, de nombreux collèges ont cherché et expérimenté différentes méthodes, dans le cadre du soutien après la classe, pour venir en aide aux élèves.
Il semble utile aujourdhui, alors que lensemble des collèges va mettre en place ce dispositif pour lannée 2008-2009, de mutualiser toutes ces pratiques, de réfléchir sur leur pertinence et, éventuellement, de les améliorer.
Par ailleurs, un certain nombre de documents rapports, articles- ont été produits par des chercheurs, le rapport Glasman étant un document-clé à propos de la pratique des devoirs.
Cest pourquoi un groupe pédagogique sest mis en place cette année dans lacadémie, pour tenter de proposer des pistes de travail tenant compte tout à la fois des apports théoriques actuels et des questions pratiques remontant du terrain.
Les fiches produites ici sont le résultat de cette réflexion commune et doivent apporter, nous lespérons, des suggestions ou des aides pour harmoniser les pratiques en matière de soutien après la classe, et ouvrir de nouvelles perspectives.
Comment sont-elles regroupées ?
En trois grandes catégories : la première relevant de la pédagogie proprement dite, la seconde de la relation avec élèves et familles, la troisième concernant davantage les relations avec les autres dispositifs ou les différents partenaires. Elles sont numérotées, pour plus de simplicité et chacune, par ses thèmes ou ses objectifs, peut renvoyer à dautres dont le numéro est également indiqué à la fin. En voici la liste :
Réflexion pédagogique
1 Aider les élèves : oui, mais comment ?
2 Réfléchir sur ce que lon entend par « devoirs »
3 Aider les élèves avec une approche par compétences
4 Utiliser loral pendant laide aux devoirs
5 Clarifier lécrit pendant laide aux devoirs : dans quels buts ?
6 Conduire des ateliers de lecture et décriture
7 Créer un journal du collège
8 Aider les élèves à acquérir des méthodes de travail
Implication des élèves et des familles
9 Impliquer les élèves dans le dispositif
10 Transmettre le plaisir dapprendre
11 Dialoguer avec les familles, donner une place aux parents
12 Instaurer un climat de confiance avec les familles
/
/
Organisation au sein de létablissement
13 Articuler laccompagnement éducatif avec le projet détablissement
14 Faire le lien avec différents partenaires
15 Mettre en place et animer des groupes
16 Constituer des équipes dintervenants
17 Définir des lieux-ressources
Il va de soi que ces fiches ne sont en rien injonctives, et que lexpérience dans la durée permettra de les compléter ou de les affiner.
Les perspectives pour lannée 2008-2009 sont de créer, grâce à la communication par mél, des échanges avec les collèges pour que puissent remonter les commentaires sur ces fiches, les suggestions, les questions éventuelles afin que ce travail reste actif et puisse prendre en compte toutes les réflexions conduites sur cette pédagogie hors la classe.
Pilotage pédagogique de la mission soutien
Les fiches présentées sont le résultat dun travail collectif élaboré par :
Caroline GUIDON - professeur de Lettres- Collège Christine de Pisan - AULNAY sous BOIS (93)
Evelyne HOIBIAN- professeur de Lettres- Collège Jean Moulin AUBERVILLIERS (93)
Jean-Riad KECHAOU-professeur dHistoire et Géographie- Collège Camille Corot CHELLES (77)
Chrystelle MONSAVOIR- professeur dEPS- Collège Camille Corot- CHELLES (77)
Gwenaëlle PRESLES- professeur de Lettres- Collège Gabriel Péri- AUBERVILLIERS (93)
Astrid SAEDELER-KLEIN- professeur de Lettres- Collège Pasteur- VILLEJUIF (94)
Thibaut SERVELY-professeur dhistoire et géographie-Clg Les Maillettes-MOISSY-CRAMAYEL(77)
Marion VAN BREDERODE- professeur de Lettres- Collège Garcia Lorca- St DENIS (93)
Gwendoline VANINETTI-professeur dAnglais- Collège Gabriel Péri- AUBERVILLIERS (93)
Eric VIGUIER-professeur dhistoire et géographie-Clg Les Maillettes-MOISSY-CRAMAYEL(77)
Et :
Martine FAURE- Principale du Collège Les Maillettes MOISSY-CRAMAYEL (77)
Pour les inspections académiques :
Christelle RAFFAELLI- Conseillère technique auprès de lIA du Val-de-Marne (CEPEC)
Laure DELATTRE- Conseillère pédagogique auprès de lIA de Seine-et-Marne (MAP)
Jean-Michel GREVOUL- Conseiller pédagogique auprès de lIA de Seine-St-Denis (MIDAP)
Laurent CANCADE- Conseiller pédagogique auprès de lIA de Seine-St-Denis (MIDAP)
Evelyne Ballanfat
IA-IPR de Lettres
Mission soutien
SOMMAIRE DES FICHES
Fiche 1 : Aider les élèves, oui mais comment ?
Fiche 2 : Réfléchir à ce que lon entend par « devoirs »
Fiche 3 : Aider les élèves avec une approche par compétences
Fiche 4 : Utiliser loral pendant laide aux devoirs
Fiche 5 : Clarifier lécrit pendant laide aux devoirs
Fiche 6 : Conduire des ateliers de lecture-écriture
Fiche 7 : Faire un journal
Fiche 8 : Aider les élèves à acquérir des méthodes de travail
Fiche 8 annexe 1 : Organiser son temps de travail
Fiche 8 annexe 2 : Planning de la semaine
Fiche 8 annexe 3 : Préparation du cartable
Fiche 8 annexe 4 : Comment apprendre une leçon
Fiche 8 annexe 5 : Les principes de base de la mémorisation
Fiche 8 annexe 6 : Auto-évaluation
Fiche 9 : Impliquer les élèves
Fiche 10 : Transmettre le plaisir dapprendre
Fiche 11 : Dialogue avec les familles
Fiche 12 : Instaurer un climat de confiance
Fiche 13 : Lien avec le projet détablissement
Fiche 14 : Faire le lien avec différents partenaires
Fiche 15 : Mettre en place et animer des groupes
Fiche 16 : Constituer les équipes dintervenants
Fiche 17 : Lieux ressources, ateliers ponctuels
Fiche N°1
AIDER LES ELEVES : OUI, MAIS COMMENT ?
Axes
Donner un cadre
Mettre à disposition des outils de travail
Bien utiliser le temps des devoirs
Mots clés
Matériel, autonomie, apprentissage, réflexion
Favoriser les conditions dune réussite :
Trois conditions sont nécessaires pour créer un cadre propice au travail après la classe :
-un temps, -un espace, -un matériel approprié.
Le temps : il doit être clairement différencié du temps des cours ou de toute autre forme de soutien. Il est hors temps scolaire proprement dit. Cette coupure est essentielle pour deux raisons : 1) lélève, après une journée de classe, doit pouvoir bénéficier dun temps de pause récréation et goûter- avant de passer à un autre type dactivités. On ne saurait imposer à des enfants ce que des adultes auraient du mal à faire : se remettre au travail tout de suite après plusieurs heures dattention et defforts ; 2) il doit aussi comprendre quil va effectuer un travail dans des conditions différentes de la classe ; il ne sagit pas, cette fois, de découvrir des savoirs nouveaux, mais de les réinvestir, de sassurer quils ont bien été assimilés, et quils peuvent être réutilisés. Ainsi peut se faire la prise de conscience de lautonomie.
Remarque : la question du goûter doit être discutée par chaque établissement. Soit il peut être fourni dans le cadre de la cantine, par exemple- soit il est demandé aux parents et, dans ce cas, il convient dêtre vigilant et de sassurer que tous les enfants en ont un. Pourquoi ne pas préciser aux familles, lors des réunions au collège, la nécessité de donner un goûter avant de partir de la maison ? Cest aussi par là que commence le dialogue.
Lespace : même si lélève reste dans le cadre du collège, le calme après les cours est plus grand que lorsque tous les élèves sont présents. Travailler dans un climat de tranquillité est pour certains, voire pour beaucoup, une opportunité quils ne connaissent pas chez eux. Cest pourquoi létude dirigée, ou seulement surveillée, doit, elle aussi, être paisible, ce qui ne signifie pas absolument silencieuse. Latmosphère nest pas la même que pour un devoir surveillé
En revanche, cris et agitation ne sont pas acceptables, surtout si lon veut que les élèves puissent se déplacer pour aller chercher du matériel, des documents ou demander un conseil à un adulte, ou bien encore consulter, aider un autre élève.
Le matériel approprié : avec laide du documentaliste, il est essentiel de mettre à la disposition des élèves :
-plusieurs exemplaires des manuels scolaires de chaque niveau, et dans chaque matière ;
-des dictionnaires de langue française -dont certains plus spécifiques : « dictionnaire des synonymes » par exemple , des dictionnaires de langue vivante, des atlas ;
il est aussi souhaitable de leurs donner laccès :
-aux documents dont ils peuvent avoir besoin livres, revues- ,
-à des sites internet (en veillant, toutefois, à ce que ce mode de documentation ne remplace pas le travail personnel, mais vienne lenrichir).
Enfin, et selon le souhait et les possibilités de chaque établissement, il peut être utile davoir à disposition du petit matériel : stylos à bille de plusieurs couleurs, crayons à papier, surligneurs, règles. Cet apport d « outils » nest pas seulement une aide matérielle : il permet à lélève de comprendre que, pour maîtriser les savoirs, il convient de posséder des savoir-faire : utiliser les couleurs pour se repérer, travailler une mise en page, entourer des mots, mettre en évidence les points importants dune leçon.
Bien utiliser le temps des devoirs
- Le temps des devoirs fait partie du temps de travail dun élève :
La question nest pas de savoir si la pratique des devoirs est ou non nécessaire. Si lon veut se situer dans une perspective déquité, lon sait bien que tous les élèves pour qui les études ne posent pas problème font, chez eux, du travail après la classe, à la demande de leurs professeurs ou dans le cadre dorganismes privés payants. Dispenser les élèves en difficulté de ce type de réinvestissement est une manière de les couper davantage des autres.
Or, une des premières raisons pour expliquer le succès de laide aux devoirs vient de la liberté desprit que procure le sentiment de sêtre « acquitté de ses devoirs ». Il ne faut pas oublier, en effet, que même si un élève narrive pas à se mettre au travail et na pas « fait ses devoirs », il nest, au fond, jamais à laise quand il arrive en classe et ne peut prendre confiance en lui. (On pourrait dire la même chose pour les mauvaises notes qui, malgré les apparences, ne laissent jamais un élève indifférent). Lorsquun élève peut terminer ses devoirs pendant laide, il en a terminé avec sa journée décole et rentre dans sa famille avec la sensation du travail fini. Sil na pas complètement terminé, il est beaucoup plus facile dachever ce qui est commencé que de réaliser de bout en bout une tâche demandée. De plus, lorsque, le lendemain, il arrive en classe, il peut voir un bénéfice direct : celui davoir fait, comme tout le monde, ce qui était demandé, et de mieux participer au cours du fait de ce travail en amont quil sagisse ou non de récapituler les savoirs précédents ou danticiper sur la séance du jour-.
Il est donc particulièrement important pour les adultes responsables du soutien, ainsi que pour les professeurs de la classe, dencourager lélève et de lui montrer le bénéfice du travail après la classe.
-Le temps des devoirs participe dun approfondissement des connaissances :
Le dispositif daccompagnement éducatif dispensé par le service public se doit de viser, au-delà de la stricte immédiateté des « devoirs faits », des objectifs pédagogiques à plus long terme et damener les élèves à acquérir une culture et des habitudes de réflexion. Ces objectifs sont déjà ceux des enseignants dans leur classe et le dispositif daide aux devoirs, parce quil sorganise avec des groupes à effectifs réduits, peut aider à cette prise de conscience.
En effet, le constat a déjà été fait à maintes reprises quun élève qui a des facilités établit lui-même des liens entre les connaissances délivrées en classe, le réinvestissement qui lui est demandé dans les devoirs et les prolongements quil peut effectuer lui-même dans une perspective culturelle plus large souvent proposée par le milieu familial-.
Cest pourquoi il ne faut pas hésiter à montrer à lélève, dans le cadre de laide aux devoirs, le sens de ce quil est en train de faire, lui faire comprendre la raison dêtre des devoirs par rapport aux contenus des cours, lui demander, progressivement, détablir lui-même ces relations et, au fur et à mesure que se construit son autonomie, lui proposer daller au-delà de ce qui est strictement demandé. Par exemple, on laide à comprendre quil est en train de construire un processus intellectuel quil pourra reproduire dans un autre domaine contexte ou discipline différents-. Ainsi perçoit-il le sens de résoudre un exercice : ce nest plus seulement « obéir à la demande du professeur », savoir répéter ce que lon a vu mais qui reste lopération première indispensable- ; cest convoquer des savoirs et savoir où chercher les éléments dont on a besoin en prenant conscience des compétences utilisées.
-Le temps des devoirs développe la curiosité et la réflexion, construit des bases culturelles :
Une fois que les élèves ont réalisé leurs devoirs, il ne faut pas hésiter à leur proposer des activités variées :
Réaliser des exercices supplémentaires dans des matières qui leur posent problème : dans des établissements qui ont déjà mis en place laide aux devoirs, il a pu être constitué des classeurs dexercices rangés par niveau et selon les progressions communes aux enseignements en veillant cependant à ne pas faire reproduire inutilement le même exercice plusieurs fois de suite- ;
Réaliser des jeux éducatifs tels que des sudokus, mots croisés, jeux de logique
aidant à comprendre que lactivité intellectuelle ne se limite pas au travail scolaire et quon peut même y prendre du plaisir.
Lire et varier ses choix de lecture ! Une fois les devoirs terminés, il peut être intéressant de proposer aux élèves des supports de lecture variés : livres mais aussi revues, magazines et journaux
Se reporter à :
Devoirs et aides fiches 2 à 8
Fiche N°2
REFLECHIR A CE QUE LON ENTEND PAR « DEVOIRS »
Axes
Devoirs et réussite scolaire
Devoirs et diversité des attentes
Devoirs et apprentissages
Mots clés
Types de devoirs, implicites, apprentissageDevoirs et réussite scolaire
Sintéresser au mot « devoir », cest essayer de comprendre ce que fait un enfant lorsquil réalise cette tâche.
« Faire ses devoirs », cest dabord sacquitter dune tâche que lon doit faire.
Cest aussi une appropriation et un réinvestissement des contenus proposés en cours, réalisés en dehors de la classe, en autonomie plus ou moins grande selon que lélève bénéficie ou non dune aide auprès de lui.
Cest donc une forme de ritualisation dhabitudes de travail personnel, dactivités intellectuelles, qui deviennent de plus en plus nécessaires au fur et à mesure des études. Les élèves qui ont compris cet enjeu implicite sont déjà en position de réussite vis-à-vis de lécole, et font leurs devoirs consciencieusement avec des objectifs qui dépassent la stricte obligation.
Le dispositif daccompagnement éducatif doit donc sefforcer de lier lobligation et lobjectif de réussite auprès délèves qui nont pas conscience de ce double aspect.
Devoirs et attentes
En ce qui concerne les différents types de devoirs, la catégorisation la plus récurrente est celle de Lee et Pruitt qui distinguent :
Les devoirs de pratique, de préparation, de poursuite, de créativité. Pour chaque catégorie, dont nous précisons la nature, nous nous demanderons aussi ce quelle suppose, dabord, de la part du professeur en classe, et des intervenants dans laccompagnement éducatif, ensuite.
Les devoirs de pratique : leur but est de mettre en pratique ce qui a été appris en classe, de lassimiler, den reproduire les mécanismes. Ils consistent en apprentissage des leçons et en exercices dapplication. Quest-ce que cela suppose de la part du professeur donnant ce type de devoirs ?
Quil a donné en cours toutes les explications, tous les contenus permettant de passer aux exercices dapplication ; il est même souhaitable que lon ait eu, déjà, le temps débaucher cette mise en pratique, par exemple par un premier exercice dont on demandera une reproduction à la maison sans pour autant demander plusieurs exercices du même type- ; que les consignes ont été rédigées de façon claire, explicite et précise. Il est important de lire cette consigne avec la classe, de répondre alors aux questions éventuelles, déviter les formules vagues qui peuvent prêter à confusion. Cela suppose que lon prend le temps nécessaire pour faire noter les devoirs et lon privilégie les consignes écrites au tableau. Lidéal est que le professeur sassure que les élèves ont noté in extenso le travail. Cest léternel pari : quelques minutes de cours perdues permettent de gagner en efficacité
Cela suppose quon ne fasse pas noter le travail alors que la sonnerie a retenti et que le bruit des couloirs empêche quon entende. En ce qui concerne lapprentissage attendu : les professeurs doivent avoir à cur dexpliciter le type dapprentissage attendu : mémorisation de notions, de vocabulaire, didées maîtresses
En effet, lélève doit savoir ce quil a à mémoriser et de quelle manière. Rappel : il nest pas nécessaire de donner « une batterie dexercices » trop longs et répétitifs sur une même notion ; ils ne seraient pas corrigés la fois daprès et demanderaient un temps de travail inutile.
Que peut-on attendre des intervenants après la classe ?
Quils aident les élèves à travailler dans un ordre logique : dabord apprendre la leçon et seulement après faire les exercices, une fois que lon sest assuré que les consignes étaient claires. En cas de difficulté à lier leçon et exercice, on fait expliquer à lélève le lien quil voit entre les deux, on laide à cette formulation sil ne la voyait pas de lui-même.
Les devoirs de préparation : ils doivent donner quelques éléments pour mieux entrer dans les contenus de la séance prochainement prévue en classe.
Que demande alors le professeur ?
Quelques recherches, dont il sassure quelles ne demandent pas une anticipation de compréhension mais simplement une information, une observation, un relevé. A cet égard, la préparation dun texte, en français, ne devrait en aucun cas consister en une série de questions qui limitent la séance à un fastidieux corrigé ou alors, on laisse les questions de côté et les élèves ont le sentiment davoir travaillé « pour rien ». Une ou deux questions simples tournant autour de la simple situation dénonciation et du genre du texte peuvent largement suffire sans négliger limpression première suscitée par le texte-. Cest à partir de ces quelques éléments que lon pourra formuler en classe une hypothèse de lecture qui donnera lieu à une construction vivante et collective du sens du texte.
Comment aider lélève dans ce travail lors dune séance après la classe ?
Si la préparation nécessite lutilisation de documents (manuels, dictionnaires
), on laide à se repérer dans les documents dont il dispose et on essaie de lui donner, à cette occasion, des conseils méthodologiques qui lui serviront une autre fois : comment lire un sommaire, chercher un mot dans un index, utiliser le bon dictionnaire, prendre des notes de lecture. Remarque : Il revient, toutefois, aux professeurs de sassurer que tous les élèves pourront faire la recherche demandée, afin déviter toute injustice.
Les devoirs de poursuite : ils font utiliser des notions, des savoirs dans dautres situations. Pour que le transfert des connaissances soit possible, lélève doit être conscient, dès le début de son apprentissage, quun tel réinvestissement lui sera demandé et quil lui faudra utiliser plusieurs compétences. Lenseignant doit alors clairement indiquer : quelles sont les différentes contraintes quil faudra respecter afin de ne pas rester dans la stricte répétition de ce que lon sait déjà faire. Les responsables de laide aux devoirs devront à leur tour : aider lélève à répertorier les savoirs et savoir-faire dont il aura besoin par exemple pour résoudre un nouveau problème de mathématiques ou pour rédiger une rédaction-. Cf. BARTH Britt-Mari, « Lapprentissage de labstraction », édit Retz, Paris 2004, p. 33
- Les devoirs de créativité qui relèvent davantage de la recherche personnelle de lélève, et qui mettent en jeu des qualités que lon peut qualifier de « moins immédiatement scolaires ». Aux professeurs et aux adultes de laccompagnement de trouver, avec lélève, quelles qualités il peut mettre en avant, comment il peut sinvestir dune manière plus personnelle. .
Quel est lintérêt de ces catégories ? Elles permettent à lenseignant de clarifier ses objectifs et de mieux expliquer à lélève ce qui est attendu de lui pour quil puisse répondre précisément aux attentes. Elles aident aussi à mesurer le degré de difficulté dun exercice et, de ce fait, le temps de travail réel quil faudra à lélève pour le faire.
Devoirs et apprentissages - les origines possibles des dysfonctionnements
Pour lélève, réaliser lexercice demandé est une fin en soi, sauf sil a de lui-même, comme on la vu, la capacité à faire des liens que lénoncé nimpose pas. Souvent, un malentendu se crée autour de la tâche proposée en devoir à la maison : pour le professeur, il sagit dun exercice qui, à partir dun support spécifique, doit permettre de développer une compétence que lon pourra réinvestir dans un autre contexte et que lon peut qualifier de générique : par exemple, le principe dimitation dun texte en français. Lélève a un dialogue à faire « à la manière de ». Il a compris lexercice en rapport direct avec le texte étudié mais ne voit pas ce quil met en jeu pour refaire ce travail dans un autre contexte avec des changements de personnages, ou dépoque, etc.
On peut donc dire que - Le spécifique correspond à la tâche en elle-même, sur un support et dans un contexte précis.
- Le générique correspond à la compétence recherchée à travers des tâches spécifiques et opératoire dans dautres contextes.
Les devoirs peuvent constituer un exercice qui permet de passer du spécifique au générique, à condition que lon explique clairement à lélève cette double dimension du travail demandé. Aider lélève dans le cadre du soutien après la classe consiste à lui faire résoudre la tâche ponctuelle mais aussi à le rendre conscient des « stratégies dapprentissage » engagées et quil pourra utiliser de nouveau dans un autre contexte.
Les aspects implicites et paradidactiques peuvent aussi mettre les élèves en difficulté.
- Les implicites de lécole correspondent à tout ce qui va de soi pour lenseignant mais pas pour lélève. Seuls les élèves en situation de réussite comprennent et réalisent ces implicites (deux-mêmes ou par des aides extérieures). Par exemple, pour un texte de français, la notion de contextualisation : on ne comprend pas « Le Roman de Renart » si on ne sait pas que la crainte de la famine était une préoccupation majeure au Moyen-Age.
- Les paradidactiques font partie des implicites. Ils correspondent à des gestes intellectuels qui sont nécessaires à lapprentissage, mais qui ne sont pas forcément appris à lécole.
Par exemple, lorsquun professeur demande en début dannée à ses élèves dapprendre la leçon chaque jour pour le cours daprès, sest-il assuré que les élèves savent comment on apprend une leçon ?
Laide aux devoirs peut permettre de résoudre ces difficultés contenues dans les énoncés de devoirs, en donnant à lélève la possibilité de demander conseil à un adulte ou à un autre élève. Laide en particulier celle apportée par ladulte- doit répondre au besoin ponctuel mais aussi proposer une réponse méthodologique plus large, réutilisable par lélève de manière autonome. Il va de soi, également, que les termes techniques utilisés ici ne doivent nullement être présents dans les échanges avec les élèves.
Se reporter à :
Compétences Fiche 3
Aider les élèves, oui mais comment ? Fiche 1
Pour aller plus loin :- GLASMAN Dominique (en collaboration avec Leslie Besson), Le travail des élèves pour lécole en dehors de lécole, Ed. Les Publications du haut conseil de lévaluation de lécole, déc 2004, n°15, 151 pp.
Fiche N°3
AIDER LES ELEVES AVEC UNE APPROCHE PAR COMPETENCESAxes : - Comment définir une compétence ?
- Comment utiliser les compétences pour travailler lautonomie de lélève ?
- Comment construire une progression visant lacquisition de compétences ?Mots clés : compétences/ autonomie
Liste de mots clés :
devoirs, progression, adaptation à lélève, transversalité
Travailler lautonomie avec les compétences
Laccompagnement éducatif vise à aider :
Lacquisition de savoirs disciplinaires
La maîtrise des savoir-faire
Le développement de lautonomie
Une approche par compétences favorise le rôle dynamique de lélève et laide à construire son autonomie car une compétence implique de croiser savoirs et savoir-faire afin dadapter son attitude à une situation donnée.
Certaines compétences sont purement disciplinaires mais la plupart impliquent des savoir-faire communs à différentes disciplines. Autrement dit, la démarche de laccompagnement éducatif doit permettre de repérer :
Le contexte dapprentissage que lélève doit lui-même pouvoir identifier : quel type de devoir dans une discipline précise ;
Les attentes spécifiques et plus générales attendues pour le devoir demandé : toute lattention est portée sur la compréhension exacte des termes employés dans les consignes (les verbes en particulier)
Les compétences à mettre en uvre pour faire les devoirs et que lon peut faire formuler à lélève avec ses mots propres.
Démarche pour travailler par compétences
Pour aborder les compétences transversales requises pour les devoirs, nous pouvons suivre les étapes du déroulement de la séance daide aux devoirs :
Compétences dorganisation et de gestion du temps : celles que lélève doit utiliser pour se repérer et se projeter dans le temps et dans la réalisation du travail demandé
Objectifs : gestion de lemploi du temps, du cahier de texte, estimation du temps nécessaire à son travail, répartition de ce dernier dans la semaine
Activités possibles : plutôt que de fastidieuses séances de méthodologie pure, il est préférable de travailler chaque fois en contexte et de revoir éventuellement, au bout dune semaine ou de quinze jours, le déroulé du temps consacré aux devoirs.
Les compétences de lecture : celles que lélève met en uvre face à un support écrit.
Objectifs : déchiffrage, compréhension globale, repérage des chaînes référentielles (nom, pronom, substituts nominaux
), capacité à hiérarchiser les informations, compréhension du vocabulaire en contexte
Activités possibles : Plusieurs approches possibles pour ces compétences spécifiques : lecture à haute voix, dialogue en petit groupe pour vérifier la compréhension globale, utilisation dun code couleur pour des repérages de mots champ lexical par exemple-, travail autour du dictionnaire et de la polysémie
Assimilation des consignes : Compétences qui permettent à lélève de comprendre la situation dapprentissage dans laquelle il se trouve et de pouvoir y répondre.
Objectifs : Identifier le type de consigne, trouver les stratégies à mettre en uvre pour la réalisation du travail ; être capable de maîtriser le vocabulaire relatif à la matière étudiée.
Activités possibles : saider dun support méthodologique -répertoire, fiche regroupant le vocabulaire spécifique des consignes (expliquer, analyser, entourer, relever, définir
)-
Faire comprendre à lélève sil sagit dune consigne interrogative, à laquelle il faudra apporter une réponse, ou injonctive, qui va définir une tâche à accomplir.
Mode de raisonnement : Processus de réflexion que lélève doit mettre en uvre lors de la réalisation de lexercice. En dehors de la mémorisation et de la recherche des connaissances adéquates, ce travail concerne essentiellement la logique.
Objectifs : Aider lélève à mettre en place un raisonnement inductif, déductif, analogique
Activités possibles : faire parler lélève pour quil trouve, avec ses mots, ce quon lui demande ;
- en lui faisant utiliser des connecteurs logiques dont on re-précise le sens si nécessaire
- en laidant à reformuler ce que lui demande lexercice
- en lui faisant mettre en relation ce quil sait et ce quon lui demande de trouver (ex : dans le cas des problèmes en mathématiques ou autres activités en sciences
)
Codes de la communication: compétences qui permettent de respecter les règles qui rendent lécrit et lexpression orale cohérents et compréhensibles pour le lecteur ou lauditeur.
Objectifs : Ecrit : présentation du travail, gestion des paragraphes, ponctuation, choix des titres et sous-titres, formulation des réponses en phrases rédigées
Oral : codes de présentation, travail sur la diction, prise en compte du destinataire, registre de langue, rigueur de syntaxe comme à lécrit
Activités possibles : Ce point peut être travaillé à chaque séance en fonction du travail à faire ou dans une progression continue selon les compétences déjà acquises de lélève, lutilisation de matériels électroniques pouvant savérer fructueuse (ordinateur, magnétophone, outils interactifs
)
EXEMPLE D UNE PROGRESSION SOLLICITANT PLUSIEURS DOMAINES
- Elaborée pour un groupe délèves de 6éme en grande difficulté en respectant la chronologie suivante :
DomainesCompétences travailléesActivitésOrganisation- se repérer dans le temps et projeter son travail dans une durée - remplir un emploi du temps selon un code couleur faisant ressortir les grandes phases de la journée (sommeil, école, loisirs, travail, repas)
- Analyse et conclusionAssimilation des consignes
- connaître les termes spécifiques dune matière
- définir les notions qui concernent une matière
-adapter son vocabulaire en fonction du contexte disciplinaire. - dans le cadre dun travail en petit groupe : évocation spontanée de tous les termes du vocabulaire relatif à chaque matière.
- classification des mots et construction dune définition de chaque matière.
- même travail avec le vocabulaire relatif aux consignes
Codes scolaires
- adapter son comportement au contexte : de la classe ou du groupe ;
- trouver un questionnement pertinent permettant de comprendre la situation dapprentissage proposée, tout en tenant compte des autres élèves.
- savoir trouver les outils qui peuvent aider à comprendre les consignes quand léchange verbal nest pas autorisé. - travail sur des bandes dessinées qui présentent des situations de classe permettant danalyser les différents types de comportements
- élaboration dune fiche dauto-évaluation de lélève sur les différentes attitudes attendues
Remarque : un tel travail peut être réalisé par un ou plusieurs professeurs de la classe, mais aussi par les enseignants responsables de laide aux devoirs. Pour que les élèves en tirent le meilleur profit, il est, en revanche, indispensable que les uns et les autres aient connaissance du travail effectué.
Rendre compte des compétences abordées
Par :
Un cahier de texte spécifique qui expose une ou deux compétences abordées et note en regard le nom des élèves qui la maîtrisent.
Un livret de compétences de lélève qui peut être plus ou moins étoffé. Il consignera les compétences abordées au cours de laccompagnement éducatif (lélève peut même les remplir lui-même, le professeur relit). Cela peut devenir un réel cahier des apprentissages de lélève, étudié en conseil de classe, ou une feuille de suivi
Ces propositions ne sont que des suggestions et peuvent sadapter selon les méthodes pédagogiques de chacun et les pratiques de létablissement.
Se reporter à :
Méthodologie (fiche 8)
Utiliser loral (fiche 4)
Utiliser lécrit (fiche 5)
Impliquer les élèves (fiche 9)
Aider les élèves (fiche 1)
Fiche N°4
UTILISER LORAL PENDANT LAIDE AUX DEVOIRS
Axes
expliquer la consigne
clarifier la pensée
aider à lapprentissage et à la mémorisation
Mots clés
Pratique de la langue à loral
Oralisation
Reformulation
Alors que la langue des élèves est un langage de situation, fonctionnant sur la connivence, et qui na pas besoin dêtre riche pour être efficace, la langue de lEcole est autre : cest celle de labstraction, de la pensée claire, du raisonnement. Elle est rarement parlée par lélève et obéit à des codes quil doit avoir correctement assimilés pour progresser.
Si les apprentissages renforcent la précision de la pensée, il est aussi nécessaire quils permettent la pratique dune langue quon ne peut maîtriser correctement que par lusage (cf. langue étrangère).
Laccompagnement éducatif, du fait des conditions de travail quil propose, peut être lendroit privilégié de cette pratique, et se fixer plusieurs objectifs.
Loral pour expliciter devoirs et consignes
A la différence du cours habituel, la structure en petit groupe favorise la participation des élèves. Aussi peut-on, dans ce cadre, leur poser des questions de façon collective sur les devoirs quils ont à faire, et quils nont pas tous notés de façon équivalente. Cela peut alors être loccasion de récapituler ce qui est à effectuer et de rétablir, sil en est besoin, lintégralité des consignes données par les professeurs.
Les devoirs à faire une fois clarifiés, il arrive encore que certains élèves naient quune idée vague de ce qui leæ est demandé. Il est alors nécessaire détudier avec eux les termes précis qui procèdent dun code pas toujours maîtrisé. La phrase : « Justifiez votre réponse » peut conduire par exemple à un travail dexplicitation sur la notion de « justification ». On fait alors comprendre que le sens du mot appartient à la langue de lEcole et non au langage courant. Les élèves sont donc amenés à reformuler la demande avec leurs mots mais dans le sens utilisé en classe- et loral permet une clarification commune des attentes du professeur qui a donné le devoir.
Loral pour comprendre et apprendre
La situation la plus couramment rencontrée par les enseignants accompagnateurs est celle de lapprentissage dune leçon. Comment aider à apprendre ? Apprendre quoi ? Que faire mémoriser ?
Si lindication est claire : « apprendre le texte par cur » (un poème, etc.), il suffit daider lélève à trouver les outils propices à cette mémorisation (voir ci-dessous).
Mais sil sagit dapprendre une leçon, il faut vérifier que la « leçon » est bien comprise et que les élèves sont capables de restituer lessentiel par lutilisation dun vocabulaire personnel et approprié. Pour cela, lenseignant doit dabord faire préciser le sujet étudié par le biais du questionnement : De quoi sagit-il ? Quels sont les événements importants, les idées directrices, ou les notions nouvelles apprises (selon le support étudié) ?
Les questions peuvent porter sur les documents que possède lélève à lappui de sa leçon ( manuels, dhistoire-géographie, de SVT, textes de français
).
Lenseignant doit alors être attentif à la formulation des réponses et aider lélève à sexprimer de façon claire et correcte en le guidant dans son travail de reformulation si nécessaire. Le questionnement nest pas obligatoirement lapanage du professeur, en classe ou dans le cadre de laccompagnement. Lélève doit lui aussi apprendre à poser des questions. En effet, trouver la bonne question, sur un document par exemple, cest déjà un début de maîtrise du support proposé.
Loral pour expliquer la démarche réflexive
Laccompagnement éducatif peut offrir un temps propice à lexplicitation de la démarche adoptée pour résoudre un problème donné. Faire parler lélève de la façon dont il procède pour trouver la solution peut permettre à lenseignant de mieux identifier un processus derreur éventuel et ainsi adapter ses propositions daide. Le professeur peut aussi utiliser les contributions orales dautres élèves ayant mieux cerné le sujet détude que dautres. La formulation dun pair est parfois plus éclairante que celle du professeur, parce que plus proche des difficultés rencontrées et surmontées.
Loral pour lire
Les élèves incapables doraliser un texte sont souvent ceux qui ont des difficultés de compréhension du texte écrit. Les mots peuvent être lus et compris sans que la chaîne des mots fasse sens. Le travail doralisation est alors utile à la compréhension de la langue écrite. Un élève qui ne peut pas « mettre le ton », cest-à-dire qui, par exemple, ne « baisse pas le ton » à la fin dune phrase, est souvent un élève qui na pas compris le sens de la phrase dans son unité. Il faut alors lhabituer à en distinguer les groupes constituants, leur noyau, à assembler correctement les mots pendant la lecture à voix haute, afin de lui donner la capacité de donner du sens à lécrit. Ces remarques ne sont toutefois valables que sil a déjà découvert le texte une première fois. En effet, dans le cas contraire, il peut être difficile pour lui de percevoir le sens en même temps quil procède à la lecture à voix haute.
Pour ces raisons, il peut être très profitable de donner comme devoir la préparation de la lecture à voix haute, laquelle peut se faire plus aisément en petit groupe daccompagnement éducatif. Comment procéder alors ?
Restituer un texte à loral nécessite de faire passer lélève par plusieurs étapes :
- découverte du texte et première lecture ;
relecture avec interrogations sur les points posant problème ;
lectures successives dentraînement en vue de produire une lecture expressive.
Ce travail peut se faire, surtout pour les étapes de relecture et de lectures successives, par fragments et non en reprenant à chaque fois le texte dans son entier.
Loral pour sapproprier la langue, le vocabulaire
En langue vivante, par exemple, lélève ne peut apprendre à communiquer quen passant par une appropriation orale des mots ou expressions à retenir. Laccompagnement éducatif peut être le lieu adéquat à léchange entre pairs mis en situation de pratique de la langue. (Les interlocuteurs ne sont pas forcément les élèves de la même classe).
Loral pour mémoriser
Pour mémoriser une leçon, il faut lavoir comprise (voir plus haut).
Pour mémoriser un texte, il est bon de connaître les outils favorisant cette activité :
Le premier est lobservation (de la disposition, de la structure, de lenchaînement des idées, etc). Le professeur favorise ce travail dobservation des aspects du texte avant sa récitation.
Une autre technique à utiliser parfois est celle de la reconstitution de texte : il sagit de lire un « texte fantôme »
Lobjet détude est tout dabord écrit au tableau. Les élèves le lisent. Le professeur efface progressivement chaque mot en le remplaçant par un trait de même longueur. Chaque élève « lit » alors le texte quil reconstitue à chaque étape, jusquà la lecture du texte final, qui napparaît plus au tableau que sous la forme de traits de différentes longueurs et de points. La mémorisation est faite
Ceci nest valable que pour une leçon relativement courte.
Loral pour communiquer ses connaissances
Un exercice de communication à faire en tout début dannée, peut prouver la nécessité de précision dans le discours :
Une figure géométrique (ou un schéma, ou un ensemble de figures) est donnée à un élève du groupe. Il la décrit oralement, et chacun doit suivre ses consignes pour réaliser la figure sur son cahier. Résultats parlants
En général, les figures sont extrêmement dissemblables. La nécessité de précision pour pouvoir communiquer devient alors évidente.
Un autre cas peut se présenter, où loral permet de communiquer : lorsque les élèves ont un exposé à préparer.
Celui-ci est dabord écrit, sous forme de notes si possible mais lélève doit se rendre compte que cette forme écrite ne peut être restituée en tant que telle dans la communication orale.
Le professeur accompagnateur a donc pour tâche daider lélève à noter les idées essentielles de lexposé et écouter ensuite sa performance orale. Si dautres auditeurs sont présents, -autres élèves, assistants- ils peuvent dire ce quils nont pas compris, et demander des explications. Une critique constructive amène lélève à améliorer ses performances et donc à mieux communiquer dans une langue claire et précise.
Les différents types dexercices sont choisis en fonction des devoirs à effectuer. Si le groupe est constitué délèves appartenant à des classes différentes, laccompagnement doit sadapter à cette situation en permettant un dialogue efficace.
Se reporter à :
Aider les élèves : oui, mais comment ? : Fiche 1
Réfléchir à ce que lon entend par « devoirs » : Fiche 2
Faire acquérir des méthodes dapprentissage aux élèves : Fiche 8
Fiche N°5
CLARIFIER LECRIT PENDANT LAIDE AUX DEVOIRS
Axes
comprendre le code de lécole
présenter un devoir
formuler correctement un devoir
Mots clés :
code
formulation
correction
Si les SMS et les discussions sur lécran utilisent lécrit comme mode de communication, cest sous une forme rapide qui nobéit pas aux règles propres à la langue (grammaire et orthographe), et qui nassure pas la fidélité à une pensée précise et nuancée comme peut le faire une lettre dont la rédaction prend du temps.
Cest donc le rôle de lEcole de porter une grande attention au vecteur de la pensée, à la langue en tant quoutil dordonnancement des idées et de raisonnement. Maîtriser la langue, cest, en effet, avoir un pouvoir sur le monde : pouvoir de conceptualiser, de comprendre, dexprimer son individualité, dêtre acteur au sein dune société.
Si le cours de français est un cadre privilégié pour létude de la langue, cette dernière ne se limite pas à une seule discipline mais elle trouve sa place dans toutes les matières : exigence de clarté, de précision dans tous les devoirs de type écrit (devoir dexpression écrite, questions portant sur le cours, contrôle des connaissances, rédaction dun problème ou dun exposé
)
Les lieux privilégiés que sont les petits groupes daccompagnement éducatif permettent cette attention particulière à la formulation des devoirs demandés et des réponses à proposer.
Comprendre les attentes des professeurs
Il sagit tout dabord de comprendre la consigne dun devoir, laquelle est souvent formulée de manière très précise, mais dans une langue que certains élèves peuvent méconnaître. En effet, les injonctions ou questions posées obéissent à un code, celui de la langue scolaire. Par exemple « Justifiez votre réponse » / « Prélevez des éléments dans le texte qui vous ont permis de répondre ». Lenseignant doit dabord guider les élèves dans la compréhension des questions posées pour mieux saisir les attentes du professeur qui a proposé le devoir :
expliciter les termes de la langue scolaire (exemple : « encadrer » nest pas « souligner », ni « entourer »)
aider lélève à cerner lobjectif de la question posée (ou injonction à faire). Exemple : Pourquoi « encadrer », dans quel but ?
aider lélève à percevoir les liens entre les différentes questions (progression / du général au particulier / etc.) Montrer, en particulier, comment la réponse à une question donne des éléments pour répondre à une autre.
Dégager les idées essentielles
. Sil sagit dune leçon à apprendre
Faire relire la leçon (le cours / le document) et proposer à chaque élève de rédiger le plan de la leçon en mettant à chaque fois en valeur les idées essentielles du texte. Encourager lélève à une reformulation personnelle sous forme de notes plutôt quà la stricte reproduction de parties de la leçon. Il est alors plus facile à lélève de mémoriser une leçon quil sest appropriée, dont il maîtrise le vocabulaire. (Ce travail de reformulation est dailleurs à réinvestir dans tout travail de recherche.)
. Sil sagit dun texte à rédiger (répondre à des questions ou expression écrite)
-Aider lélève à cerner lobjectif du devoir (voir plus haut).
-Lui proposer de faire un travail au brouillon où sont notées ses idées personnelles et le plan à suivre pour les développer. (En profiter pour rappeler la fonction du paragraphe dans le travail de rédaction).
-Linviter ensuite à une rédaction de lensemble, permettant au professeur accompagnateur de mettre en évidence, sil y en a, les erreurs de logique, les imprécisions, les mauvaises formulations ou les incorrections, les fautes dorthographe ou de syntaxe.
Formuler correctement
Quil sagisse dun problème de mathématiques à résoudre ou de questions diverses, (histoire, SVT, etc.) il est impératif que les réponses soient données sous forme de phrases construites. Lenseignant chargé de laccompagnement veille donc à la formulation claire des réponses. Il peut aussi amener les élèves à étoffer leur propos ou les encourager à plus de précision.
Présenter un devoir
Les devoirs écrits proposés par les enseignants sont variés : de lexercice dapplication à la rédaction dun texte, en passant par des questions auxquelles les élèves sont invités à répondre.
Dans tous les cas, le devoir écrit doit montrer en quoi il est une réponse à une injonction précise : la référence à la question posée doit être claire. La bonne présentation dun devoir prouve que lélève a perçu les enjeux de lexercice.
Il est donc important daider les élèves à respecter une forme qui, quelque contraignante quelle puisse paraître, est un gage de clarté des objectifs à atteindre. Concrètement, le devoir doit comporter une date, une référence précise. Il doit mentionner le numéro de la séquence par exemple, ou le titre du chapitre. La consigne doit être reproduite ; les mots clés sont soulignés.
Structurer sa pensée
La production de phrases, avec une ponctuation précise, des paragraphes, contribue à structurer la pensée. Chaque matière doit être attentive à cette exigence qui vise la clarté. Cest pourquoi, il est essentiel de demander, le plus souvent possible, des réponses rédigées et non de simples tableaux à remplir. Sil est vrai que certains élèves ont du mal à se plier à cette demande, il faut user de persévérance. En effet, si lon abonde dans le sens des élèves en difficulté qui ont du mal à rédiger, on ne fait quaggraver leur situation. La pratique de lécrit est, aussi, une pratique de lécriture, au sens premier de graphie. Seul lentraînement donne la rapidité, la dextérité nécessaires et donc, le plaisir de faire.
Se reporter à :
Faire acquérir des méthodes dapprentissage aux élèves Fiche N°8
Fiche N° 6
CONDUIRE DES ATELIERS DE LECTURE ECRITURE EN ACCOMPAGNEMENT EDUCATIF
Axes
Croiser oral et écrit pour comprendre
travailler au brouillon
bâtir une fiche, un exposé
lire à plusieurs
écrire pour le plaisir
Mots clés
- polysémie
pratique de lecture
calligraphie
- notes et citations
Remarque préliminaire :
Le contenu de cette fiche ne doit pas se confondre avec la mise en place des ateliers décriture tels quon peut les pratiquer dans le cadre du pôle culturel avec, par exemple, lintervention dun écrivain. Il sagit ici, dans la continuité des fiches consacrées à la place de loral et de lécrit, de voir comment certaines pratiques peuvent sallier et concourir à une meilleure compréhension ou expression de lélève.
Problématique : Pourquoi allier des pratiques de lecture et décriture ?
Parce que lélève est souvent confronté à deux difficultés majeures :
sa lecture est imparfaite : la compréhension des sujets et des consignes lui pose problème dans la mesure où ils sont formulés selon un code particulier à chaque matière. Cest donc la polysémie des termes qui lui échappe. Que lon pense à : « hypothèse, racine, schéma, résolution » par exemple, ou les termes « si, soit, étant donné, au plus ». Un atelier, constitué dun groupe délèves réduit, permet de revenir sur chaque énoncé en prenant le temps de lever les difficultés ou les confusions.
écrire ne lui est pas habituel : les sujets à traiter, quelle que soit la discipline, obéissent à un ordre, un protocole de rédaction : chronologie pour le récit, parti pris dun ordre visuel dans la description, cheminement par étapes dans lexplication, enchaînement logique de largumentation.
Les séances daccompagnement, dans le cadre de latelier lecture-écriture permettent de sarrêter sur ces différentes caractéristiques, de les approfondir par des activités croisées doral et décrit.
Comprendre pour mieux écrire : élucider les enjeux
Expliciter de nouveau les enjeux : on a vu à quel point il est important que le professeur, en classe, ait bien expliqué les devoirs à faire, mais aussi les compétences travaillées, à travers les exercices demandés. Latelier, dans le cadre du soutien, doit permettre un travail oral de relecture et dexplicitation pour faire prendre conscience à lélève de ce quil résout lexercice proprement dit- mais aussi de ce quil construit et quil pourra réinvestir la compétence-. Lélève comprend ainsi que chaque exercice lamène à acquérir une nouvelle technique décriture et que chacune delles est un outil lui permettant de mieux exprimer sa pensée.
Prendre lhabitude dutiliser un dictionnaire ou un répertoire élaboré avec les professeurs de la classe ou dans le cadre du soutien dans lequel il reporte les termes utiles présents dans les sujets proposés. Ainsi, la question de la polysémie, précédemment évoquée, ne lui échappera pas et il pourra être plus attentif, également, aux verbes utilisés dans les consignes, tels que « justifier, expliquer, expliciter, rédiger, donner un avis
»
Employer des codes de couleur pour comprendre les consignes : on peut ainsi distinguer la nature et la hiérarchie des informations (une couleur pour les connaissances à réinvestir, une couleur pour le type de textes à produire, une pour les spécificités propres au sujet)
Travailler un brouillon : organiser son raisonnement
Lon peut se référer aux conseils donnés précédemment pour rendre lécrit clair et cohérent. On rappelle ici les étapes dun travail rédigé, en particulier sil sagit de la rédaction dépassant la réponse à une seule question.
Avant tout, il importe de faire prendre conscience à lélève dune nécessité : celle de travailler dans un cahier de brouillon. Ainsi est-il possible de voir les différents moments de la réflexion et den garder une trace. On peut résumer ainsi les différents « temps » de cet exercice qui ne se limite pas à la seule rédaction donnée en cours de français :
-Ajuster sa démarche en fonction du sujet proposé. (On retrouve ici les catégories évoquées précédemment, mais dont le nombre nest pas exhaustif : récit, description, explication, argumentation, résolution de problème, compte-rendu dexpérience, commentaire de document etc) ;
-Consulter un dictionnaire (général ou de conjugaison), une encyclopédie, ou tout ouvrage documentaire en rapport avec le sujet et prendre quelques notes ;
-Rédiger une étape après lautre, en saidant parfois de la pratique de loral le cadre de latelier lecture-écriture jouant alors pleinement son rôle-. Doù :
-Formuler à loral une idée, la noter, puis la lire à voix haute et enfin la reformuler.
-Corriger en raturant afin de garder une trace de ses choix.
Remarque : ce travail de correction peut être mené en groupe afin que les élèves apprennent à sappuyer les uns sur les autres ou dans un échange avec le professeur qui dirige la correction.
Lire pour dire : prendre conscience quun écrit sinscrit dans une relation à un destinataire
Plusieurs activités peuvent être menées
Lecture à voix haute par ladulte ou lécoute dun enregistrement que lélève tentera dimiter, ou en vue de laider à entrer en lecture.
Lectures délèves et comparaisons de ces lectures au sein dun groupe selon des critères de compétences quon leur proposera: diction, hauteur de voix, pauses, intonations, liaisons, rythme, expressivité.
Lecture à plusieurs voix (discours direct et indirect, dialogue de théâtre, strophes, ou tout autre découpage dun texte permettant de mettre en valeur les étapes du texte).
Expliciter oralement certaines propositions ou phrases.
Séances de calligraphie : rendre la communication lisible
Plusieurs activités peuvent être menées
Donner le goût aux travaux décriture par des observations duvres dart calligraphiées (enluminures, manuscrits anciens
).
Maîtriser la graphie par des exercices réguliers, dune durée raisonnable qui nentraîne pas la lassitude. En aucun cas, lélève ne doit avoir limpression dune forme de corvée et ce travail ne doit pas être seulement mécanique. Il doit porter sur un extrait de texte qui fait sens pour lélève. Il peut sagir de :
Recopier des passages de textes personnels que lon a améliorés ou produits ou bien encore de citations dauteurs. Un petit cahier peut être réservé à cet usage et être source de plaisir pour lélève.
Ecrire pour garder des traces de ses lectures : construire des références culturelles
Préparer un « défi lecture » : lélève, dans le cadre de latelier, pose des questions orales ou écrites, dont le professeur et le groupe vérifient la pertinence. Létape suivante du travail en atelier consiste à organiser ces questions, les reformuler parfois de manière à faire progresser la réflexion sur le texte.
Rédiger une fiche de lecture en vue de préparer un contrôle de lecture (genre, situation d'énonciation, temps employés, plan et progression, rôle des personnages, thèmes abordés implicitement ou explicitement). En revanche, il convient de ne pas imposer un cadre trop rigide et toujours identique, car il risquerait de lasser lélève et lon sait combien les fiches trop longues, en particulier, privent souvent du plaisir de la lecture. On sélectionne quelques points dans la liste évoquée ci-dessus, et selon les aspects du texte que lon veut mettre en valeur. On nhésite pas, en revanche, à demander à lélève de sélectionner quelques passages quil a particulièrement aimés, et quil note ou quil apprend à lire à voix haute.
Préparer un exposé : voir les deux fiches précédentes.
Enrichir le cahier de ses extraits préférés et de ses lectures en vue de les réinvestir, de les transmettre ou de simplement les relire pour soi, pour le plaisir et lintérêt personnel quils suscitent.
Se reporter à :
Fiche 4 Utiliser loral pendant laide aux devoirs.
Fiche 5 Clarifier lécrit pendant laide aux devoirs.
Pour aller plus loin :
Bibliographie
La calligraphie, Atlas pratique, Editions Atlas
Lieux ressources
La Joie par les livres : 25, bd de Strasbourg, 75010 Paris, HYPERLINK "http://www.lajoieparleslivres.com" www.lajoieparleslivres.com
Le Printemps des poètes, 6 rue du Tage, 75013 Paris, HYPERLINK "http://www.printempsdespoetes.com" www.printempsdespoetes.com
La maison de la poésie, HYPERLINK "http://www.maisondelapoesieparis.com" www.maisondelapoesieparis.com
La maison du conte, HYPERLINK "http://www.lamaisonduconte.com" www.lamaisonduconte.com
Le centre de promotion du livre de jeunesse, 3, rue François Debergue, 93100 Montreuil-sous-bois, HYPERLINK "http://www.salon-livre-presse-jeunesse.net" www.salon-livre-presse-jeunesse.net
CDRLE de Seine-et-Marne (atelier du livre) : IUFM de Melun, HYPERLINK "http://www.ac-creteil.fr/crdp/cddp77/adl" www.ac-creteil.fr/crdp/cddp77/adl
CRDP de Créteil : 7 rue Roland Martin 94500 Champigny, HYPERLINK "http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque" www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque
Livres au trésor, 4 rue de lunion, 93000 Bobigny
Les médiathèque départementales :
Seine et Marne, rue Jean-Baptiste Colbert, 77350 Le Mée-sur-Seine, Tél : 01-60-56-95-00, correspondante : Nathalie Mansuy-Todeschini,
Seine-Saint-Denis,
Val de Marne,
Les médiathèques ou bibliothèques municipales.
Fiche N°7
Créer et animer un journal
Axes
-réflexion de groupe
-maîtrise informatique
-travail de rédaction
-ouverture sur le monde
Mots clés
Rédaction darticle
Interdisciplinarité
B2I
citoyenneté
I) LES OBJECTIFS DUN JOURNAL SCOLAIRE
Un journal scolaire a deux objectifs principaux :
- pour les élèves concepteurs, il sagit dapprendre à écrire un article en suivant toutes les étapes (recherche, rédaction, mise en page). Cet objectif correspond à celui recherché par les professeurs de français, à savoir apprendre aux collégiens à sexprimer par lécrit sous diverses formes (narration, description
) en respectant la syntaxe et lorthographe. Le défi doit être annoncé dès le départ : les articles doivent être attractifs afin dêtre lus par leurs camarades.
- Pour les lecteurs potentiels du journal, il sagit de rendre la lecture attractive grâce à des sujets qui peuvent les intéresser (vie quotidienne des adolescents, actualité du collège mais aussi nationale et internationale). Cet enjeu est passionnant et lon peut même imaginer faire des sondages dopinion tout au long de lannée pour voir si le nombre de lecteurs augmente.
Les autres objectifs sont nombreux : le journal concerne toutes les matières du collège et il peut servir dapprofondissement pour nimporte quels professeurs qui le souhaitent (voir annexe). Cest aussi loccasion dune réflexion de groupe car les élèves apprennent, lors des conférences de rédaction, à choisir les thèmes à aborder, sélectionner les articles qui seront en première page, émettre des critiques sur les articles de leurs camarades
Il peut valoriser aussi des actions, des expositions, des travaux, faits par les élèves. De plus, rappelons que la création dun journal permet aux professeurs qui lorganisent de valider une grande partie des compétences du B2I, indispensable aujourdhui pour lobtention du brevet.
Enfin, en fonction du nombre dheures consacrées au journal, les professeurs organisateurs doivent se fixer un objectif dès le début de lannée : publier au moins un numéro par trimestre, quitte à faire un petit journal (le minimum étant 8 pages). Sans cette fréquence, les articles dits temporels perdent de leur attractivité. Pour cela, il faut au minimum deux heures hebdomadaires pour le ou les enseignants encadrant cette activité dans le cadre de laccompagnement éducatif. Il faut aussi sassurer davoir assez délèves inscrits (au moins 10).
II) LES PREMIÈRES SÉANCES
Seuls ou par groupe de deux ou trois, les élèves rédigent leurs articles sur Publisher (logiciel le plus adapté pour la réalisation dun journal), puis lillustrent. Il faut au moins 3 séances pour cela. On peut distinguer les étapes suivantes :
1) Disposer dun réseau et sidentifier dessus.
Il faut si possible créer un répertoire pour le journal sur le réseau du collège (« Pédago » ou « Scribe ») et disposer dun accès sécurisé sur ce répertoire. Les élèves sidentifient et accèdent ainsi aux articles quils ont commencés.
2) Apprendre aux élèves le maniement du logiciel Publisher:
-Zone de texte, Police décriture, gestion des images (agrandissement, couleur
)
3) Découvrir les différents types darticles:
-le reportage ou lenquête : raconter de manière vivante un événement vécu de lintérieur. Le journaliste donne ses impressions, interroge les personnes quil a pu rencontrer
-le compte rendu dévénement ;
-Linterview ;
-Le portrait ;
- La critique : avis positif ou négatif argumenté sur une uvre culturelle (film, livre, musique
)
- Lannonce : annoncer un événement sportif ou culturel qui va avoir lieu ;
- La brève : par un texte court, le journaliste donne une information pratique sur un sujet politique, sportif, interne au collège
- Léditorial : écrit en général par le rédacteur en chef, donc ladulte qui encadre le journal. Il sagit de faire réfléchir les lecteurs sur un article précis ou sur les objectifs du journal
4) Présenter les thèmes du journal :
Les thèmes peuvent être choisis en fonction des événements de la vie du collège et de lactualité
- Faits de société concernant les collégiens (relations filles/garçons, Internet, problèmes de violence, mais aussi regards sur lavenir, parcours originaux de jeunes qui ont réussi ce quils souhaitaient) avec réalisation de sondages et dinterviews délèves qui sont photographiés.
- Les nouvelles du collège (sorties scolaires, voyages à létranger, résultats du brevet, etc)
-Interview dun adulte du collège (cuisinière, assistant de langue vivante, professeur)
- Faits dactualité et réflexions sur la situation de la France et dautres pays du monde (exemple : la réforme de la Constitution, les élections américaines, les conséquences du pétrole, les problèmes de famine dans le monde, le développement durable)
- Rubrique santé (informations précises sur certaines maladies, drogues, questions dalimentation, etc)
- Sports,
-Personnes célèbres,
- Rubrique culturelle (cinéma, musique, lecture)
- Jeux vidéo et mangas,
- Jeux pour la dernière page.
Le rédacteur en chef doit trouver un juste équilibre entre tous ces thèmes pour réaliser un journal attractif tout en cultivant les élèves. Le choix des articles en première page est donc très important tout comme la disposition (éviter la surcharge en texte pour cette première page).
5) Savoir chercher sur Internet:
Une heure est nécessaire pour apprendre à lélève la recherche sur Internet: Google (et forcément Wikipédia et ses dangers) ou Copernic, et savoir sélectionner linformation importante, bien choisir ses sources.
6) La rédaction puis la mise en page.
Pour éviter le « copier coller », il faut demander aux élèves de traiter un sujet en cherchant à plusieurs sources et en prenant des notes. Il faut ensuite les aider à rédiger leur article à partir des informations récoltées, leur rappeler que lon décline linformation du plus important au moins important (pyramide inversée). Les élèves doivent donner le plus possible leur avis sur le sujet traité pour éviter « larticle- exposé », trop neutre et sans intérêt.
Gérer la mise en page et la rédaction (place des photos dans larticle, le titre, le surtitre, le chapô, lintertitre, la phrase dattaque et la chute). Ces séances sont capitales pour réaliser un journal fait réellement par les collégiens avec une identité propre au collège. Il est toujours utile davoir des exemples, et ainsi abonner le collège à un ou plusieurs journaux ou hebdomadaires (Les Clés de lactualité junior, Courrier International
)
II) COMMENT ORGANISER SON JOURNAL?
1) Organigramme
Le directeur de publication du journal doit être le chef détablissement.
Le rédacteur en chef est lanimateur du journal. Celui-ci doit responsabiliser les élèves et leur permettre, lors dune conférence de rédaction, de choisir les articles qui paraîtront en première page, tout comme le meilleur dessin pour illustrer larticle-phare de la une.
Les élèves travaillent souvent en binôme et peuvent parfois finir leur article chez eux puis lenvoyer par mail au rédacteur en chef. Le nombre maximum est de 10 élèves pour un adulte.
2) Impression et format
Limpression peut être financée de diverses façons:
- par le collège (subventions reçues pour les études culturelles),
- par la mairie de la commune à laquelle appartient le collège, et qui peut parfois limprimer gratuitement,
- par le foyer du collège,
- par la vente du journal.
Le journal peut être imprimé au collège avec une photocopieuse classique disposant dagrafes. Le prix est calculé par la gestionnaire (ramette de papiers, toner
)
Chez un imprimeur classique, il faut compter, par exemplaire et pour un journal de 20 pages publié à 200 exemplaires, (devis chez scriptlaser.com):
85 centimes pour un journal noir et blanc sur des feuilles blanches 80g A4.
50 centimes pour un journal noir et blanc sur des feuilles blanches 80g A5.
Le format le plus attractif mais aussi le plus économique est le format A5 : il a la même taille quun carnet de correspondance et se met dans la poche.
3) La distribution
Dune manière générale, la gratuité et la distribution du journal à tous les élèves ne sont pas forcément une bonne chose car beaucoup délèves le jettent sans même le regarder.
Il vaut donc mieux, en cas de gratuité, mettre en place un système dabonnement (auprès de lanimateur de létude, de la vie scolaire ou du CDI).
Lorsque le journal est payant, une campagne publicitaire est nécessaire (affiche dans le collège, message transmis par les professeurs principaux
) pour avoir un nombre de lecteurs assez important par rapport au travail fourni mais aussi pour bénéficier dun prix correct (prix par numéro plus élevé à moins de 200 exemplaires).
Le journal peut aussi être mis en ligne sur le site du collège hébergé lui même par lacadémie. Le fichier doit être converti en pdf et ne pas dépasser 4000 Ko.
La distribution est faite par les professeurs principaux à la fin dun cours.
Le journal peut aussi être envoyé (gratuitement) aux écoles primaires dépendantes du collège, afin dinformer les futurs élèves et parents sur le collège.
4) Valorisation du journal et des élèves.
Le rédacteur en chef peut inscrire son équipe à deux concours nationaux :
- le concours des unes : lanimateur du journal peut, avec ses élèves-journalistes, participer au concours des unes organisé par le CRDP de lacadémie de Créteil.
-le concours des meilleurs journaux scolaires est organisé par le CLEMI (Centre de Liaison de l'Enseignement et des Médias d'Information), au niveau académique dans un premier temps, puis au niveau national si le journal est parmi les trois meilleurs de son académie.
ANNEXES : LES LIENS À METTRE EN PLACE
1) Tous les professeurs mais aussi ladministration et la vie scolaire peuvent faire passer des informations via le journal (résultats sportifs, programme de lEcole Ouverte, nouveau règlement, présentation des études culturelles, compte-rendu dexposition
)
2) Les langues vivantes: un compte-rendu des voyages scolaires à létranger peut être fait tout comme linterview de lassistant danglais, dallemand ou despagnol dans la langue de lassistant
3) Les mathématiques: le calcul de pourcentage pour la réalisation des sondages est très fréquent tout comme la réalisation de graphiques pour présenter ces sondages.
4) Le français : des textes écrits par des élèves de tous niveaux : poèmes, nouvelles, récit sous forme de feuilleton à plusieurs
des critiques de livres lus par les élèves peuvent parfaitement sinscrire dans le cadre du journal. La correction du numéro à sortir peut aussi être faite par des élèves
5) Léducation civique et la citoyenneté : dans le cadre du collège, les différentes élections sont présentées: le cours de troisième sur les élections (chapitre 4) peut ainsi être utilisé pour écrire larticle. Les questions de société plus vastes, déjà évoquées, trouvent parfaitement leur place dans des articles de fond : développement durable, promotion dun projet solidaire par exemple (la course contre la faim, dons après le tsunami).
6) La technologie et le B2I: Les professeurs de technologie peuvent donner à lanimateur du journal le droit de valider de nombreux items (sur les 29 items au collège, 25 peuvent être validés dans le cadre du club journal!). Enfin tout ce qui est fait pour réaliser un journal est normalement appris en cours de technologie.
7) Lart plastique: Des dessins réalisés en arts plastiques peuvent être publiés dans le journal. Le journal peut aussi avoir besoin dun ou plusieurs élèves sachant bien dessiner pour illustrer les unes du journal à la manière de Plantu pour Le Monde. Le dessin peut être retravaillé dans le cours darts plastiques. Le logo du journal peut aussi être choisi à la suite dun concours de dessin organisé dans le collège.
8) Sciences de la Vie et de la Terre: Une rubrique santé est nécessaire dans un journal et les différents cours de SVT sur ce sujet peuvent être utilisés (alimentation, prévention du sida, anorexie, tabac, drogues
).
9) LEPS : programme et résultats des différentes associations sportives, promotion dun projet sportif ont toute leur place dans le journal et peuvent montrer la dimension citoyenne de certains projets (course contre la faim évoquée plus haut, réalisation dun timbre sur lesprit sportif).
9) Histoire-géographie: Une rubrique « découverte du monde » peut sappuyer sur certains cours de géographie, tout comme des articles sur des événements historiques importants (abolition de lesclavage, décolonisation, guerres mondiales, mai 68, construction de lEurope
)
Se reporter à :
Thème Fiche
Pour aller plus loin :
Références bibliographiques
Fiche N°8
AIDER LES ELEVES A ACQUERIR DES METHODES DE TRAVAIL
Axes
Réflexion préalable
Contenu dun dispositif daide méthodologique
Mise en uvre
Mots clés
emploi du temps, cartable, agenda-cahier de texte, apprendre, devoirs, appropriation des méthodes de travail
Cette fiche vise à montrer comment il est possible de répondre, dans le cadre de laccompagnement éducatif, aux principaux problèmes méthodologiques que rencontrent les élèves. Elle donne des exemples concrets, mais non exhaustifs.
Afin déviter tout discours méthodologique abstrait souvent inefficace, la démarche préconisée est avant tout inductive. Il sagit de partir des manières de faire des élèves pour cerner leurs difficultés, et dessayer de trouver avec eux des solutions. Pour cela, on les aide à prendre conscience de quelques principes de base nécessaires à un travail efficace.
Trois pistes de réflexion seront abordées :
la préparation en amont,
les aspects abordables lors des séances,
les mises en uvre possibles.
Rappelons aussi que la bonne méthode de travail, cest celle qui est la plus efficace, cest-à-dire qui permet de réussir le mieux possible en un minimum de temps. Sil y a quelques principes de base, cest à chacun dadapter ces principes et de trouver la méthode de travail qui convient le mieux à sa personne.
I-REFLEXION PREALABLE A LA MISE EN ORUVRE DUN DISPOSITIF DAIDE METHODOLOGIQUE
Des groupes de faible effectif.
Avec peu délèves, le professeur est à même de travailler directement avec chacun deux, en fonction de ses besoins et de ses difficultés. Il sagit de travailler des questions méthodologiques, souvent abordées en classe mais sans succès pour certains enfants. Tous ont reçu des consignes pour tenir un agenda mais tous ne les ont pas intégrées, lapproche individualisée peut souvent y remédier, par un travail direct sur les problèmes de chaque élève.
Définir des profils.
Se concerter avec les équipes pédagogiques, -dont le professeur principal, qui joue un rôle clé de liaison entre les intervenants-, doit permettre délaborer un diagnostic des difficultés des élèves, pour travailler ensuite directement sur les problèmes de chacun : lun peut oublier souvent son matériel, lautre peut ne pas savoir régulièrement ses leçons
Matérialiser ces difficultés sur un document permet ensuite dagir en fonction des besoins et dévaluer les progrès réalisés. Ce document doit être simple, aller à lessentiel et être une sorte de vade-mecum de lélève, facilement utilisable par les professeurs de la classe et les responsables de laccompagnement éducatif.
Durée des cycles daide méthodologique
Des cycles courts, dun trimestre ou entre deux périodes de vacances, sont préférables car ils donnent un horizon clair aux élèves : ils savent ce quils vont travailler et combien de temps. Cela évite le découragement et la lassitude qui peuvent accompagner une durée longue / non définie, tout en permettant une rotation des effectifs. Le travail peut ensuite se poursuivre dans dautres dispositifs daccompagnement éducatif, comme les études surveillées. Le recours fréquent aux acquis méthodologiques, dans toutes les situations de travail des élèves, permettra de les ancrer plus solidement.
Expliciter les attentes méthodologiques
Il est utile que les membres des équipes éducatives précisent ce quils attendent, par exemple : que doit savoir concrètement un élève qui a appris une leçon ? Ou encore : quelles compétences sont travaillées en classe? Transmettre ces éléments aux personnels chargés de laccompagnement éducatif, ainsi quaux élèves, conduit à définir un cadre rigoureux, où limplicite devient explicite: méthodes de travail et objectifs à atteindre sont alors clairement identifiés.
II- CONTENU POSSIBLE DE LAIDE MÉTHODOLOGIQUE
1. Lemploi du temps et sa gestion
- rappeler que le travail personnel à la maison est indispensable à la réussite des élèves et quil doit nécessairement sinscrire dans leur emploi du temps quotidien.
- rappeler que le travail scolaire à la maison doit :
Ï% précéder les loisirs (faire les devoirs en rentrant de l école après une petite pause pour le goûter),
Ï% être régulier (tous les jours de classe) et réparti le plus possible sur la semaine (éviter d avoir tout à faire le même jour ; pour cela, regarder, durant le week-end ou en début de semaine, les devoirs à faire à l aide du cahier de texte et fixer une date pour les faire,
Ï% être limité dans le temps (fixer des bornes raisonnables selon le travail demandé : par exemple de 30 minutes à 1 h 30 par jour selon la classe).
- aider les élèves à constituer leur emploi du temps de la semaine avec pertinence, c est-à-dire en intégrant de manière équilibrée le temps de travail scolaire à la maison, le repos et les loisirs.
Ï% L aide concrète pourra se faire en partant de lemploi du temps réel des élèves en repérant les déséquilibres éventuels et en faisant émerger les principes devant servir de base à létablissement dun bon emploi du temps (cf. annexes 1, Organiser son temps de travail et 2, Planning de la semaine).
Ï% Bien avertir du danger des diverses sollicitations (loisirs extérieurs, TV, jeux vidéos, amis& ) qui, non maîtrisées, détournent l élève du travail !
2. La préparation du cartable.
- élaborer avec les élèves un tableau indiquant pour chaque jour le matériel (cahiers, livres, matériels particuliers
) à amener. Se servir de lemploi du temps et des exigences de chaque discipline (cf. annexe 3, Préparation du cartable).
- dire ensuite aux élèves de conserver ce tableau et de lafficher visiblement depuis le lieu où ils font leur travail scolaire.
3. La tenue de lagenda ou du cahier de textes.
- la tenue doit être :
Ï% régulière (à chaque cours, si possible avant la fin du cours). Ne jamais quitter le cours sans avoir noté ses devoirs,
Ï% lisible (écriture lisible, pas d abréviations incompréhensibles),
Ï% précise et complète : marquer la date à laquelle doivent être faits les devoirs, la matière et le contenu (références précises de la leçon à apprendre ou de lexercice à faire avec le numéro et la page du livre).
- faire une marque (croix visible, traits
) sur le cahier de textes quand le travail a bien été fait.
- bien faire prendre conscience quune mauvaise tenue expose les élèves au risque doublier de faire leurs devoirs et favorise à la longue léchec scolaire.
4. Apprendre ses leçons. Quest-ce quapprendre une leçon ? Quand ? Comment ?
- définir ce que signifie exactement apprendre.
En effet, ce terme, pourtant courant, revêt en fait beaucoup dimplicite. Il est même parfois très flou chez les élèves, pouvant varier dun simple survol très rapide de la leçon à des heures defforts pour apprendre par cur une leçon, sans toujours apporter les résultats escomptés. Il convient de garder toujours à lesprit que chaque élève doit sapproprier des méthodes qui fonctionnent pour lui.
- lapprentissage des leçons doit être régulier et progressif, cest-à-dire le soir après chaque cours, puis donner lieu à une révision durant la semaine et avant le cours suivant.
- expliquer aux élèves comment apprendre concrètement une leçon. Donner une méthode sappuyant sur les principes de base de la mémorisation, en précisant bien que ceci ne constitue quun exemple que chacun doit adapter selon ses besoins. (cf. annexes 4, Comment apprendre une leçon ? et 5, Les principes de base de la mémorisation).
- faire avec les élèves des exercices dapplication de ces conseils (apprendre une leçon en temps limité, voir les difficultés des élèves durant l apprentissage, puis interroger les élèves pour tester l efficacité de la mémorisation).
5. La question des devoirs.
- les devoirs doivent être faits :
Ï% impérativement et régulièrement (dès qu il y en a. Pour cela, consulter tous les soirs le cahier de texte).
Ï% à l avance chaque fois que cela est possible (d autres devoirs peuvent venir se surajouter ultérieurement et l on risque d être alors débordé, on peut avoir un empêchement de dernière minute : maladie, fatigué, imprévus& ). Pour cela, il faut consulter durant le week-end ou en début de semaine le cahier de texte et fixer une date où l on fera chaque devoir).
Ï% dans un temps limité. Fixer pour chaque devoir à faire un temps raisonnable.
- les devoirs doivent être faits dans des conditions favorables au travail : sur une table avec la place suffisante pour poser ses affaires de travail (un bureau par exemple), dans un endroit calme (sans TV, à lécart des jeux des frères et surs,
).
- il faut dabord apprendre la leçon avant de faire les exercices sy rapportant. En cas de difficulté, il est nécessaire davoir recours au cahier ou au manuel.
- Avertir du danger du renoncement immédiat à la moindre difficulté. Ne pas se décourager, faire ses devoirs même si lon croit ne pas savoir.
III- MISE EN UVRE DES AXES DE TRAVAIL
Des pistes diverses sont possibles, en veillant à éviter le discours désincarné, qui ne permet pas lefficacité.
lappropriation des démarches méthodologiques
Elle passe par lacquisition dhabitudes de travail, les moyens utilisés lors des séances et après celles-ci, peut faciliter cette acquisition:
élaboration de documents de conseils méthodologiques avec les élèves. Des travaux sur questionnaires ouverts, par exemple : « que dois-je faire pour avoir un cartable complet tous les jours ? » conduisent à une mise en commun de la réflexion et à lélaboration de fiches rédigées par les élèves, qui sont les auteurs de leurs méthodes, tout en étant guidés par le professeur.
Réflexion autour de situations concrètes. Par exemple, lorsque des exercices de mathématiques sont donnés en devoirs à la maison, il est possible de faire réfléchir les élèves à toutes les étapes du travail à fournir pour réussir, depuis la séance de mathématiques, jusquà la correction en classe de ces exercices. Cela permet de balayer toutes les questions de méthodologie à développer par la suite.
Elaboration de documents dauto-évaluation. Ils permettent aux élèves de vérifier, dans la durée, quils font le travail nécessaire correctement, (cf. annexe 6, Auto-évaluation).
Application concrète pendant les séances de méthodologie
Cela se fait en prévoyant un temps pendant lequel les élèves apprennent leurs leçons et font leurs devoirs :
ils sont déchargés en partie du travail à faire en dehors du collège, doù une attractivité plus grandes des séances, qui offrent un « retour sur investissement » immédiat.
le professeur peut les observer travailler et les renvoyer à la méthodologie vue précédemment : avant de faire mes exercices de mathématiques, japprends la leçon qui correspond
Transmission aux collègues du travail effectué en méthodologie
Il sagit de leur donner des références sur lesquelles sappuyer pour intervenir en cours et montrer aux élèves les applications concrètes et quotidiennes du travail méthodologique : « tu as appris à tenir ton agenda, à préparer ton cartable, à te référer à ta leçon lorsque tu fais des exercices dapplication
»
Informer les parents du travail méthodologique réalisé avec leurs enfants
On peut leur demander de signer le travail fait en méthodologie, après lavoir lu avec leur enfant. Ils peuvent ainsi disposer doutils concrets pour apporter de laide à la maison, ce qui peut contribuer à les rapprocher du collège.
Au-delà des progrès méthodologiques, ce type de dispositif peut aider à changer le regard des enfants sur leur scolarité, sur le collège et sur les adultes qui interviennent ; le travail en petits groupes mène à des rapports différents permettant souvent un contact plus chaleureux, voire rassurant. Cest un pas vers le chemin du plaisir daller à lécole, du goût dapprendre, qui sont nécessaires à toute réussite.
Enfin, il faut savoir rester modeste. Souvent, les progrès seront limités où se manifesteront à moyen et long termes. Cela ne doit ni décourager les intervenants, ni remettre en cause lintérêt dune telle approche, sans dispenser de sinterroger régulièrement sur la pertinence des pratiques retenues, ce document ne proposant que des pistes, sans prétendre à lexhaustivité.
Se reporter à :
Réfléchir sur ce que lon entend par « devoirs » Fiche 2
Utiliser lapproche par compétence pour aider les élèves Fiche 3
Impliquer les élèves dans le dispositif Fiche 9
Transmettre le plaisir dapprendre Fiche 10
Donner une place aux parents dans le dispositif Fiche 11
Mettre en place et animer des groupes Fiche 16
COMMENT ORGANISER SON TEMPS DE TRAVAIL ?
1/ Demander aux élèves de décrire le planning de leur semaine afin de voir quelle est la réalité de départ (types et durée de lactivité : collège, travail personnel, loisirs
). On peut leur donner un planning à remplir.
2/ Reprendre avec les élèves le planning. Repérer avec eux les déséquilibres éventuels (trop de temps consacré aux loisirs ou au contraire beaucoup trop de temps accordé au travail personnel mettant peut-être en évidence un manque defficacité et des problèmes de méthodes de travail).
3/ Dégager avec les élèves les principes qui doivent servir à létablissement dun planning de travail afin dexpliciter la logique :
- équilibre du temps de travail, de loisirs et de repos,
- respect du temps de sommeil nécessaire (9 à 10 h) et dun temps suffisant le matin pour prendre le petit-déjeuner,
- détermination du temps quotidien moyen de travail personnel à la maison (mémorisation des leçons, exercices) et des moments plus propices à un travail de qualité (devoirs avant les loisirs et les activités fatigantes),
- répartition du temps de travail personnel sur lensemble de la semaine (répartir par exemple le travail de mémorisation en plusieurs fois plutôt quen une seule fois, savancer dans les exercices),
- hiérarchie dans le travail selon sa nature (apprendre la leçon avant de faire les exercices sy reportant).
4/ Faire refaire le planning de la semaine en essayant de sadapter au maximum aux réalités de lélève et en lui demandant de suivre ces principes.
5/ Faire le bilan avec chaque élève. Voir les difficultés rencontrées et envisager les adaptations possibles suivant les cas.
PLANNING DE LA SEMAINE
Objectif : compléter ce planning selon ses activités Semaine du
. au
lundimardimercredijeudivendredisamedidimancheRetour du collège
Lever16 h 30
8 h-10 h17 h 30
10 h12h18 h 30
Déjeuner19 h30
14 h-16 hDîner20 h
16 h-18 h21 h
18 h-20 h22 h
Dîner23 h
21 h-22 hCoucher vers
Temps de sommeil
22 h-24 h
Coucher vers
Temps de sommeil
Consignes :
1/ Complétez le planning ci-dessus en indiquant vos activités afin dorganiser votre semaine de manière équilibrée :
- temps pour le travail personnel à la maison. Indiquer :
la discipline travaillée (histoire, math,
)
le type de travail : mémorisation de la leçon, révision de la leçon apprise, récitation de la leçon ou interrogation sur la leçon par quelquun ou toi-même, exercices à faire, reprise de la correction dun devoir ou dun contrôle,
la durée du travail
- loisirs divers programmés (à la maison ou en dehors : sports, musique, TV, internet,
) et leur durée
2/ Comptabilisez sur la semaine le nombre dheures :
- de travail à la maison :
- de loisirs :
- de sommeil (à votre âge, vous devez en moyenne dormir environ 9 à 10 h par nuit) :
3/ Y a-t-il un équilibre entre travail personnel, loisirs et repos ? Quelles améliorations pourriez-vous imaginer ?
samedidimanche8 h
Lever
9 h
10 h
11 h
Déjeuner
13 h
14 h
15 h
16 h
17 h
18 h
19 h
20 h
Dîner21 h
22 h
23 h
Coucher
Temps de sommeil
Préparation du cartable
Ce qui doit toujours être dans le cartable
Matériel du lundi
(à préparer le week-end)
Matériel du mardi
(à préparer le lundi soir)
Matériel du mercredi
(à préparer le mardi soir)
Matériel du jeudi
(à préparer le mercredi)
Matériel du vendredi
(à préparer le jeudi soir)
MatinMatinMatinMatinMatin
Après-midiAprès-midiAprès-midiAprès-midi
Note : si je suis externe, je prépare la veille mes affaires : celles de la matinée sont mises dans le cartable. Celles de laprès-midi le seront lors de la pause de la demi-journée.Si je suis demi-pensionnaire, je prépare la veille toutes les affaires de la journée. Le matin, je mets dans mon casier le matériel de laprès-midi et je fais les changements
lors de la pause de la demi-journée.
COMMENT APPRENDRE UNE LEÇON ?
1/ Sinstaller confortablement, dans un endroit calme.
2/ Se mettre dans de bonnes dispositions psychologiques : avoir envie dapprendre, avoir confiance en soi, se persuader que lon a une bonne mémoire.
3/ Se fixer un temps raisonnable pour apprendre selon la longueur de la leçon (éviter de passer trop de temps sur une petite leçon, car cela crée de la lassitude et un travail inefficace).
4/ Essayer de se souvenir de la leçon sans ouvrir le cahier (sujet, titres des parties et des sous-parties, principaux documents), de la reconstituer avec vos propres mots.
5/ Ouvrir ensuite son cahier et voir ce que lon a oublié ou ce que lon na pas compris. Lire avec attention et précision la leçon (en apprenant par cur les titres de parties résumant les idées principales, les sous-parties).
( Veiller à toujours comprendre ce quon apprend, on retient plus facilement ce que lon comprend.
( Si cela aide, résumer la leçon sur une feuille de papier (mais ne pas recopier la leçon, résumer : cest noter les titres des parties et nécrire que les mots et les idées importants de manière non rédigée).
( Sappuyer sur son type de mémoire :
Ï% si j ai une mémoire visuelle (je retiens plus facilement ce que je vois), je peux écrire les idées importantes de la leçon en gardant la structure de la leçon (les parties et sous-parties). Je peux essayer de revoir de tête la page, les titres de parties.
Ï% si j ai une mémoire auditive (je retiens plus facilement ce que j entends), je peux lire la leçon à haute voix.
( Faire des liens avec des connaissances déjà apprises ou avec des souvenirs personnels que la leçon évoque.
( Revenir, même rapidement, au plan général entre chaque partie apprise.
( A la fin, relire la leçon apprise dans son entier.
6/ Fermer son cahier puis essayer de se rappeler alors la leçon : le titre des parties et des sous-parties, les idées principales, les documents étudiés, les dates, les définitions
).
7/ Rouvrir son cahier pour relire ce que lon na pas retenu.
Une mémorisation active est indispensable pour vraiment sapproprier la leçon : pour cela, posez-vous des questions ou faites vous poser des questions sur la leçon. Nen restez pas à une simple récitation par cur de la leçon.
8/ Réviser ce que lon a appris. Ne pas croire que lon a retenu une leçon parce quon la apprise une fois, en y passant même beaucoup de temps. La mémoire retient par répétitions, il faut donc revenir plusieurs fois, même brièvement, sur une leçon apprise. Il ne faut donc pas apprendre une leçon la veille au soir, mais organiser son travail afin de pouvoir réviser la leçon une ou deux fois.
LES PRINCIPES DE BASE DE LA MÉMORISATION
1/ La mémoire se travaille.
La mémoire se travaille et sexerce par lexercice régulier de mémoriser.
2/ On apprend peu à la fois.
Mieux vaut apprendre sa leçon, si elle est un peu longue, en plusieurs fois plutôt quen une seule fois.
Ex : Ainsi, pour un même temps de mémorisation dune leçon de 45 minutes, mieux vaut lapprendre
en 3 séances de 15 minutes ou 2 séances de 20-25 minutes
quen une seule séance de 45 minutes.
3/ On retient en révisant souvent ce que lon a appris.
La mémoire retient par répétitions, doù revoir plusieurs fois la leçon.
4/ La qualité de la mémorisation ne dépend pas du temps passé à apprendre, mais de la concentration et de lattention que lon a en apprenant.
Eviter dapprendre lorsque lon est trop fatigué ou dans un environnement bruyant.
5/ La qualité de la mémorisation dépend aussi de la façon de mémoriser.
Une mémorisation trop passive comme des seules lectures, même nombreuses, nest souvent pas efficace et suffisante. Au contraire, il faut une mémorisation active qui permet de vraiment sapproprier les connaissances apprises. Il faut se poser des questions sur ce que lon apprend, essayer de reconstituer avec ses propres mots la leçon.
6/ La mémorisation dépend aussi de la confiance que lon a en soi, de lenvie et la motivation que lon a dapprendre.
Il faut être persuadé que lon va réussir et être motivé pour apprendre.
7/ Il faut sappuyer sur son type de mémoire.
Il existe en effet plusieurs types de mémoire, notamment la mémoire visuelle et la mémoire auditive :
si lon a une mémoire visuelle, cest-à-dire privilégiant lobservation, la mémorisation sera plus facile en lisant silencieusement dans sa tête la leçon, ou en lécrivant (cependant, éviter le simple recopiage, nécrire que les idées les plus importantes de la leçon).
si lon a une mémoire auditive, cest-à-dire reposant sur lécoute, il faudra privilégier la lecture à voix haute, la récitation de la leçon.
CONSEILS POUR PROGRESSER
FICHE DAUTO-ÉVALUATION
COMPÉTENCES À MAÎTRISER
CONSIGNES À RESPECTERMETTRE UNE CROIX QUAND LA CONSIGNE A ÉTÉ RESPECTÉE
(1 colonne par jour)Je fais un travail régulier et sérieux
1. Je tiens proprement mon cahier ou mon classeur:
titres des leçons encadrés, titres des parties soulignées, utilisation de couleurs pour souligner, noter les définitions, différencier la leçon des exercices ou de la correction.
2. Jorganise mon travail scolaire sur la semaine (planning) : je fixe une date et une durée pour chaque devoir. Je mavance dans mon travail.
3. Je consacre le temps nécessaire à mes devoirs (de 30 min à 1 h 30 par soir selon les devoirs et le niveau de la classe) :
- Japprends régulièrement mes leçons (chaque soir).
-Je fais régulièrement mes exercices.
4. Je prépare mon sac décole la veille.Je respecte les temps de repos nécessaires.
5. Je me couche avant 22 h .
6. Je dors 8 à 10 h par nuit.
Fiche n°9
IMPLIQUER LES ELEVES DANS LE DISPOSITIFAxes
Comment inscrire lélève dans un projet ?
Comment convaincre les plus réticents ?
Comment associer la famille ?Mots clés
Contrat/projet, investissement, parcours, étapes, engagements
Rendre lélève volontaire
Lexpérience des collèges engagés dans le dispositif en 2007-2008 a montré que les élèves se sont inscrits massivement à laide aux devoirs. Leur motivation principale est de se sentir rassurés par la présence de leurs professeurs, témoins de leur travail. Par ailleurs, ils ressentent le besoin de conseils méthodologiques pour progresser et gagner en efficacité. Cest en partant de ce constat que lon peut donner les arguments suivants à ceux qui hésiteraient encore à sinscrire dans le dispositif et qui sont souvent les plus en difficulté- :
Le soutien, dans le cadre de laccompagnement éducatif, permet :
une mise en confiance face aux situations dapprentissage
une entrée plus aisée dans les exercices ou travaux demandés
une plus grande efficacité dans le travail en classe
une reprise de notions mal comprises
un approfondissement des connaissances abordées en classe
une amélioration possible des résultats scolaires
Impliquer lélève dans le cadre dun engagement mutuel
Objectifs :
rendre lélève et la famille partie prenante de laccompagnement éducatif
inscrire lélève dans un projet scolaire
Au regard de ces deux objectifs :
lélève sengage à
lassiduité sur toute la durée de son inscription
linvestissement dans lactivité choisie (avoir son matériel, apprendre à sorganiser)
la poursuite dobjectifs précis définis en fonction de ses besoins (par le professeur principal, dautres professeurs de la classe, les professeurs de laccompagnement éducatif). Ceux-ci peuvent éventuellement sappuyer sur des grilles de compétences.
les enseignants concernés sengagent :
vis-à-vis de lélève, à expliquer le choix des objectifs retenus : diagnostic, progression en fonction des besoins, outils utilisés
vis-à-vis de la famille, à rendre compte du fonctionnement du dispositif : en signalant les absences et manquements aux engagements, en communiquant de manière régulière (par écrit ou oral) avec les parents dans le but de les aider à prendre le relais de cet accompagnement, et aussi pour faire part des progrès de lélève.
la famille sengage à :
suivre lélève par le contrôle des absences, la vérification du matériel, des encouragements réguliers
répondre aux sollicitations de léquipe pédagogique et à être présente aux entretiens éventuels
Une contractualisation peut être effectuée lors dune entrevue au collège avec les trois parties.
Renforcer lengagement de lélève par une auto-évaluation
Objectifs pour lélève :
se fixer des objectifs réalistes et clairement identifiés qui linscrivent dans une démarche de progrès
mesurer sa progression
Principe : cette auto-évaluation peut prendre différentes formes en fonction du profil de lélève et des objectifs définis dans le contrat par léquipe pédagogique.
Voici quelques exemples :
Jassiste régulièrement aux séances daccompagnement éducatif
Je suis ponctuel
Je prévois le matériel dont jai besoin
Je planifie lorganisation de mon travail
Je ne bavarde pas afin de respecter la concentration de chacun
Jattends que lenseignant soit disponible, avec patience et en silence
Je respecte le temps de parole de mes camarades
Je prépare les questions au fil de mon travail afin dorganiser mes demandes
Je sollicite mes camarades à bon escient pour maider dans mon travail
Je suis capable de chercher des documents pertinents pour approfondir un sujet
Je sollicite des activités supplémentaires pour progresser
Se reporter à :
Fiche n°3 : Aider les élèves avec une approche par compétences
Fiche n°8 : Faire acquérir des méthodes dapprentissage aux élèves
Fiche n°10 : Transmettre le plaisir dapprendre
Fiche n°12 : Instaurer un climat de confiance avec les familles
Fiche n°2 : Réfléchir à ce que lon entend par « devoirs »
Fiche n°10
TRANSMETTRE LE PLAISIR DAPPRENDRE
Axes
Donner aux élèves le plaisir dapprendre
Offrir un cadre propice à ce plaisir : Laccompagnement éducatif
Lutter contre le découragementMots clés
Motivation, plaisir, autonomie
Parce que lécole est obligatoire, lélève ne fait pas immédiatement le lien avec le plaisir que peut procurer lacte dapprendre, surtout lorsquil se trouve en difficulté dans les apprentissages. Dès lors, il est important de lamener à modifier son regard sur le savoir et à comprendre ceci : le plaisir dapprendre nest refusé à personne, il na cependant rien dacquis et doit se gagner. Laccompagnement éducatif est une occasion propice à cette découverte.
I- Susciter le plaisir dapprendre
Quelques pistes :
Le savoir comme principe libérateur et émancipateur
Si le savoir a vocation à « élever » la personne (doù le nom délève) en la libérant de lignorance pour la conduire à la connaissance, le rôle de lenseignant est dattirer lattention des élèves sur les aspects bénéfiques du savoir et sur le fait quil peut permettre laccès à lindépendance quils revendiquent souvent. Leffort fait donc partie de ce cheminement vers le savoir et le plaisir dapprendre.
Le savoir comme élément de valorisation de la personne
Afin que lélève devienne convaincu de la valeur du savoir et sen empare, il est nécessaire que le professeur laide à mesurer sa capacité à progresser, à réussir des exercices quil ne maîtrisait pas en lui renvoyant un regard positif et valorisant. Cest souvent à partir dune image de réussite que lélève commence à prendre goût à létude, à acquérir de lassurance et une plus grande confiance en soi. Lenvie dapprendre permet alors de fournir les efforts qui conditionnent réussite et plaisir.
Le savoir comme découverte et compréhension du monde dans lequel on vit
Le professeur peut ainsi trouver des applications très concrètes qui correspondent à la réalité de la vie de lélève et stimulent sa curiosité.
Quelques exemples :
Pour celui qui souhaite changer lagencement de sa chambre : savoir calculer des surfaces, réaliser des plans peut savérer utile
Pour celui désireux de faire quelques économies, la maîtrise dun budget et donc de certains calculs lui permettant détablir des comparaisons entre les prix et de dépenser moins est stimulant dans la mesure où leffet de ses compétences est immédiat.
Ainsi lélève, grâce au savoir, se trouve en mesure davoir prise sur le monde qui lentoure et de développer sa créativité. Au professeur, qui le guide dans cette voie, de lui montrer que le savoir ouvre les portes du sens et de la responsabilité.
Le savoir comme terrain favorable au développement de lesprit critique et à la construction de la personnalité
Dans la perspective damener lélève à prendre possession du savoir, il est important de lui faire prendre conscience des points suivants :
par les questionnements et remises en cause quil suscite, le savoir développe lesprit critique, enlève des idées reçues, empêche de prendre des croyances pour des savoirs.
A titre dexemple, le travail sur limage, la publicité et le langage sont des outils de démonstration souvent très parlants pour les élèves. Il est parallèlement intéressant de montrer comment, par absence de savoir, un esprit jeune demeure fragile, susceptible dêtre manipulé et par conséquent privé de liberté sans en avoir forcément conscience.
Enfin, on peut amener lélève à considérer le travail comme un espace/temps autonome qui nappartient quà lui, qui lui est dédié et grâce auquel il se coupe des éventuels soucis extérieurs.
II- Laccompagnement éducatif et le plaisir dapprendre
Des conditions plus favorables
La répartition en petits groupes, la mise à disposition de matériel, la présence dun ou plusieurs enseignants pour les encadrer, offrent aux élèves une vision différente de lécole et de la manière dacquérir un savoir. Les devoirs, accompagnés et expliqués, prennent un sens qui nest pas toujours perceptible pour un élève qui travaille seul. Lintérêt et la motivation peuvent découler de cette compréhension. Il ne faut pas hésiter à parler de ces aspects avec les élèves inscrits dans laccompagnement éducatif.
Des attentes prises en compte
Les motivations des élèves pour laccompagnement éducatif sont variables et il est important de les avoir à lesprit afin déviter toute déception dans laide apportée. On peut distinguer lélève qui vient pour :
repartir chez lui en ayant fait tous ses devoirs au collège
acquérir des méthodes dapprentissage en lien avec ce qui est demandé en classe
recevoir une aide sur certaines notions non comprises en cours
Par conséquent, il est nécessaire dexpliquer clairement ce quil est possible de faire durant ce temps daccompagnement qui ne permet pas toujours daccomplir lintégralité des devoirs demandés. Lélève doit, par exemple, comprendre que sil na fait quun seul exercice de mathématiques sur 5 mais quil la compris, il a acquis durant ce temps des outils pour être autonome dans les autres et cest de cette autonomie quil doit tirer plaisir à réaliser seul ensuite les exercices restants.
Un engagement motivé
Afin que lélève puisse rester motivé et investi dans le dispositif, il est préférable de lengager sur une période limitée (de petites vacances à petites vacances) plutôt quà lannée. La possibilité de reconduire ou non son engagement est une manière de le responsabiliser et de contribuer à la construction de son autonomie.
Des effets visibles
La meilleure manière de faire accéder un élève au plaisir dapprendre est de lui en faire sentir concrètement les effets, et sur son travail et sur sa construction personnelle.
Lexpérience a montré que la plupart des élèves passés par ce dispositif ont acquis le sentiment du travail accompli, ce qui a été pour eux source de mieux-être : rares sont les élèves, malgré certaines apparences, qui ne soient pas gênés de ne pas avoir fait leurs devoirs.
De plus, la transmission du savoir visant lautonomie de lélève permet à celui-ci de sentir quil ne subit pas le dispositif mais quil en est acteur et même quil peut sen détacher, dès quil se sent suffisamment en confiance. Laccompagnement éducatif exige des efforts, mais ces efforts sont finalement limités et utiles : limités dans le temps (pas forcément toute lannée) et limités dans la quantité de travail demandé (une à deux heures le soir).
Pour cela, il faut que lélève puisse mesurer, au fil des séances, les progrès quil a accomplis : il faut donc des objectifs précis et accessibles par lélève, avec une évaluation des progrès et des difficultés. Il est important de ne pas se montrer trop ambitieux, et de se limiter au début à un travail sur des points précis dont on peut voir rapidement les effets.
III- Quelques pistes pour récuser les arguments défaitistes
Malgré les arguments mis en avant par lenseignant quant aux vertus du savoir et les conditions favorables offertes par laccompagnement éducatif, il se peut que lélève connaisse des phases de découragement.
« ça ne sert à rien »
Type de réponse : être dans laccompagnement éducatif est une chance et même une récompense. On propose ce dispositif parce que lon pense lélève capable den profiter et que cela en vaut la peine. Si cétait inutile, on ne le lui proposerait pas !
« cest inutile », « je ne suis pas capable de progresser, de réussir scolairement »
Type de réponse : face à ce type dargument, on pourra rappeler à lélève que, bien souvent, léchec ou les difficultés (travail non fait, non compris) peuvent venir du manque dencadrement et daide à la maison. Laccompagnement éducatif permet justement daplanir les différences entre les élèves aidés et ceux qui ne peuvent lêtre à la maison.
« cest trop dur », « je ny arrive pas »
Type de réponse : il faudra alors le persuader que tout élève peut réussir et être capable de suivre et de progresser à lécole. Réussir est aussi une question de regard que lon pose sur soi et ses capacités. Il est normal davoir des difficultés ou des faiblesses quand on apprend. Apprendre, cest se trouver confronté à un savoir nouveau qui demande du temps et des efforts pour lassimiler. Les élèves trouvent évident quun sportif ou un musicien devienne un champion dans leur discipline à la suite dimportants efforts. De même, ils savent quils nexcellent pas dans un jeu vidéo sans avoir passé du temps à sentraîner. Il sagit alors de leur montrer que le travail scolaire obéit à la même logique. Lerreur ou les difficultés ne sont donc pas un problème en soi, cest sy résigner, les accepter sans vouloir changer la situation qui en est un.
Se reporter à :
Fiche 8 : Faire acquérir des méthodes dapprentissage
Fiche 9 : Impliquer les élèves dans le dispositif
Fiche n°10
TRANSMETTRE LE PLAISIR DAPPRENDRE
Axes
Donner aux élèves le plaisir dapprendre
Offrir un cadre propice à ce plaisir : Laccompagnement éducatif
Lutter contre le découragementMots clés
Motivation, plaisir, autonomie
Parce que lécole est obligatoire, lélève ne fait pas immédiatement le lien avec le plaisir que peut procurer lacte dapprendre, surtout lorsquil se trouve en difficulté dans les apprentissages. Dès lors, il est important de lamener à modifier son regard sur le savoir et à comprendre ceci : le plaisir dapprendre nest refusé à personne, il na cependant rien dacquis et doit se gagner. Laccompagnement éducatif est une occasion propice à cette découverte.
I- Susciter le plaisir dapprendre
Quelques pistes :
Le savoir comme principe libérateur et émancipateur
Si le savoir a vocation à « élever » la personne (doù le nom délève) en la libérant de lignorance pour la conduire à la connaissance, le rôle de lenseignant est dattirer lattention des élèves sur les aspects bénéfiques du savoir et sur le fait quil peut permettre laccès à lindépendance quils revendiquent souvent. Leffort fait donc partie de ce cheminement vers le savoir et le plaisir dapprendre.
Le savoir comme élément de valorisation de la personne
Afin que lélève devienne convaincu de la valeur du savoir et sen empare, il est nécessaire que le professeur laide à mesurer sa capacité à progresser, à réussir des exercices quil ne maîtrisait pas en lui renvoyant un regard positif et valorisant. Cest souvent à partir dune image de réussite que lélève commence à prendre goût à létude, à acquérir de lassurance et une plus grande confiance en soi. Lenvie dapprendre permet alors de fournir les efforts qui conditionnent réussite et plaisir.
Le savoir comme découverte et compréhension du monde dans lequel on vit
Le professeur peut ainsi trouver des applications très concrètes qui correspondent à la réalité de la vie de lélève et stimulent sa curiosité.
Quelques exemples :
Pour celui qui souhaite changer lagencement de sa chambre : savoir calculer des surfaces, réaliser des plans peut savérer utile
Pour celui désireux de faire quelques économies, la maîtrise dun budget et donc de certains calculs lui permettant détablir des comparaisons entre les prix et de dépenser moins est stimulant dans la mesure où leffet de ses compétences est immédiat.
Ainsi lélève, grâce au savoir, se trouve en mesure davoir prise sur le monde qui lentoure et de développer sa créativité. Au professeur, qui le guide dans cette voie, de lui montrer que le savoir ouvre les portes du sens et de la responsabilité.
Le savoir comme terrain favorable au développement de lesprit critique et à la construction de la personnalité
Dans la perspective damener lélève à prendre possession du savoir, il est important de lui faire prendre conscience des points suivants :
par les questionnements et remises en cause quil suscite, le savoir développe lesprit critique, enlève des idées reçues, empêche de prendre des croyances pour des savoirs.
A titre dexemple, le travail sur limage, la publicité et le langage sont des outils de démonstration souvent très parlants pour les élèves. Il est parallèlement intéressant de montrer comment, par absence de savoir, un esprit jeune demeure fragile, susceptible dêtre manipulé et par conséquent privé de liberté sans en avoir forcément conscience.
Enfin, on peut amener lélève à considérer le travail comme un espace/temps autonome qui nappartient quà lui, qui lui est dédié et grâce auquel il se coupe des éventuels soucis extérieurs.
II- Laccompagnement éducatif et le plaisir dapprendre
Des conditions plus favorables
La répartition en petits groupes, la mise à disposition de matériel, la présence dun ou plusieurs enseignants pour les encadrer, offrent aux élèves une vision différente de lécole et de la manière dacquérir un savoir. Les devoirs, accompagnés et expliqués, prennent un sens qui nest pas toujours perceptible pour un élève qui travaille seul. Lintérêt et la motivation peuvent découler de cette compréhension. Il ne faut pas hésiter à parler de ces aspects avec les élèves inscrits dans laccompagnement éducatif.
Des attentes prises en compte
Les motivations des élèves pour laccompagnement éducatif sont variables et il est important de les avoir à lesprit afin déviter toute déception dans laide apportée. On peut distinguer lélève qui vient pour :
repartir chez lui en ayant fait tous ses devoirs au collège
acquérir des méthodes dapprentissage en lien avec ce qui est demandé en classe
recevoir une aide sur certaines notions non comprises en cours
Par conséquent, il est nécessaire dexpliquer clairement ce quil est possible de faire durant ce temps daccompagnement qui ne permet pas toujours daccomplir lintégralité des devoirs demandés. Lélève doit, par exemple, comprendre que sil na fait quun seul exercice de mathématiques sur 5 mais quil la compris, il a acquis durant ce temps des outils pour être autonome dans les autres et cest de cette autonomie quil doit tirer plaisir à réaliser seul ensuite les exercices restants.
Un engagement motivé
Afin que lélève puisse rester motivé et investi dans le dispositif, il est préférable de lengager sur une période limitée (de petites vacances à petites vacances) plutôt quà lannée. La possibilité de reconduire ou non son engagement est une manière de le responsabiliser et de contribuer à la construction de son autonomie.
Des effets visibles
La meilleure manière de faire accéder un élève au plaisir dapprendre est de lui en faire sentir concrètement les effets, et sur son travail et sur sa construction personnelle.
Lexpérience a montré que la plupart des élèves passés par ce dispositif ont acquis le sentiment du travail accompli, ce qui a été pour eux source de mieux-être : rares sont les élèves, malgré certaines apparences, qui ne soient pas gênés de ne pas avoir fait leurs devoirs.
De plus, la transmission du savoir visant lautonomie de lélève permet à celui-ci de sentir quil ne subit pas le dispositif mais quil en est acteur et même quil peut sen détacher, dès quil se sent suffisamment en confiance. Laccompagnement éducatif exige des efforts, mais ces efforts sont finalement limités et utiles : limités dans le temps (pas forcément toute lannée) et limités dans la quantité de travail demandé (une à deux heures le soir).
Pour cela, il faut que lélève puisse mesurer, au fil des séances, les progrès quil a accomplis : il faut donc des objectifs précis et accessibles par lélève, avec une évaluation des progrès et des difficultés. Il est important de ne pas se montrer trop ambitieux, et de se limiter au début à un travail sur des points précis dont on peut voir rapidement les effets.
III- Quelques pistes pour récuser les arguments défaitistes
Malgré les arguments mis en avant par lenseignant quant aux vertus du savoir et les conditions favorables offertes par laccompagnement éducatif, il se peut que lélève connaisse des phases de découragement.
« ça ne sert à rien »
Type de réponse : être dans laccompagnement éducatif est une chance et même une récompense. On propose ce dispositif parce que lon pense lélève capable den profiter et que cela en vaut la peine. Si cétait inutile, on ne le lui proposerait pas !
« cest inutile », « je ne suis pas capable de progresser, de réussir scolairement »
Type de réponse : face à ce type dargument, on pourra rappeler à lélève que, bien souvent, léchec ou les difficultés (travail non fait, non compris) peuvent venir du manque dencadrement et daide à la maison. Laccompagnement éducatif permet justement daplanir les différences entre les élèves aidés et ceux qui ne peuvent lêtre à la maison.
« cest trop dur », « je ny arrive pas »
Type de réponse : il faudra alors le persuader que tout élève peut réussir et être capable de suivre et de progresser à lécole. Réussir est aussi une question de regard que lon pose sur soi et ses capacités. Il est normal davoir des difficultés ou des faiblesses quand on apprend. Apprendre, cest se trouver confronté à un savoir nouveau qui demande du temps et des efforts pour lassimiler. Les élèves trouvent évident quun sportif ou un musicien devienne un champion dans leur discipline à la suite dimportants efforts. De même, ils savent quils nexcellent pas dans un jeu vidéo sans avoir passé du temps à sentraîner. Il sagit alors de leur montrer que le travail scolaire obéit à la même logique. Lerreur ou les difficultés ne sont donc pas un problème en soi, cest sy résigner, les accepter sans vouloir changer la situation qui en est un.
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Fiche 8 : Faire acquérir des méthodes dapprentissage
Fiche 9 : Impliquer les élèves dans le dispositif
Fiche N°11
DIALOGUE AVEC LES FAMILLES, PLACE DES PARENTSAxes
Un dialogue nécessaire et ciblé
Une offre adaptée aux parents
Mots clés
Information Interlocuteur Contractualisation - Participation
UN DIALOGUE NECESSAIRE ET CIBLE
Quand et comment parler de laccompagnement éducatif aux parents ?
Pour un dialogue efficace avec les familles, on identifiera les moments de la vie de létablissement propices à lévocation de laccompagnement éducatif, afin dinformer et de conseiller tous les parents avec pertinence, et, en ce domaine, la redondance ne nuit pas. Les parents doivent contractualiser avec létablissement lentrée dans laccompagnement éducatif et en accepter les conditions, éventuellement dans le cadre dune charte. Ils peuvent aussi être consultés dans la construction de loffre, parfois même être acteurs ou bénéficiaires des actions proposées.
Remarque : pour la simplicité de la lecture dans les tableaux, le dispositif daccompagnement éducatif sera représenté par le sigle AE.
Moments collectifs
Quand ?Que dire ?Quel support ?Qui ?Concertation avec les fédérations de parents délèves, en début dannéeInformation générale sur loffre dAE, sollicitation pour relayer linformation ou participer directement à lAELivret daccueil, charte
Le chef détablissement et son adjointRéunion de parents par niveaux, en début dannée Information générale sur loffre dAE comme aide possible à tous les élèvesLivret daccueil, charte, récapitulatif de loffre Le chef détablissement et son adjointRéunion parents professeurs (moment collectif), en début dannéeInformation sur lensemble des aides possibles, insister sur le rôle de renforcement des parents-éducateursRécapitulatif des aides, charteLe professeur principal
Entretiens individuels
Quand ?Que dire ?Quel support ?Qui ?Réunion parents-professeurs, à la fin de chaque trimestreProposition dAE liée aux résultats scolaires commentés du bulletin
A la suite de lentretien, on peut finaliser la contractualisationBulletin et récapitulatif de loffre
Document de contractualisationLe professeur principal
Le chef détablissement ou son adjoint
Rendez-vous ponctuel demandé par des parents Proposition dAE pour remotiver lélève et consolider les résultats Récapitulatif des aides, document de contractualisationLes professeurs, le chef détablissement ou son adjointMoments particuliers du parcours scolaire
Quand ?Que dire ?Quel support ?Qui ?Nouvelle inscription délève en cours dannéeProposition de lAE comme méthode dadaptation dun élève venant dun autre système éducatif , dune autre régionDocument dinformation dans le dossier dinscription,
livret daccueilLe chef détablissement ou son adjoint, le CPE, le professeur principalOrientation en cours dannée
Suggestion pour consolider les résultats dun élève dont lorientation souhaitée peut être remise en cause par les résultatsRécapitulatif des aides, document de contractualisationLe professeur principal, le Conseiller dOrientation PsychologueDialogue pour le passage en année supérieure, en fin dannéeSuggestion aux parents pour aider un élève à consolider son travail en cas de fragilité lors du passage dans lannée supérieureFiche navette, récapitulatif des aides, liste de repérage pour lannée suivanteLe chef détablissement et son adjoint (après avis du conseil de classe)
Entretiens de vie scolaire
Quand ?Que dire ?Quel support ?Qui ?Convocation ponctuelleMode de remobilisation suggérée lors dun décrochage constaté, dun rappel du règlement Récapitulatif des aides, document de contractualisation, charte, suivile CPE, le professeur principal, tous les professeurs,Convocation pour remise de sanctionSuggestion aux parents pour aider lélève à se discipliner, être plus assidu et attentifRécapitulatif des aides, document de contractualisationLe chef détablissement ou son adjointConseil éducatif ou commission scolairePrésentation de lAE comme solution partagée pour résoudre la difficulté ou des cumuls de difficultés Bulletins, rapports et sanctions, récapitulatif des aides, charte, suiviLéquipe éducative
Des interlocuteurs de la famille relais de linformation sur loffre en AE
Il est utile de sensibiliser certains interlocuteurs spécialisés qui rencontrent les familles et sont à même de relayer linformation sur loffre en accompagnement éducatif. A linterne, on trouvera notamment :
- Le professeur principal : il informe, repère et conseille les élèves ; il est linterlocuteur clé des familles pour faire la synthèse des observations de ses collègues et effectuer le suivi individualisé des élèves dans les dispositifs existants du collège. Par exemple, il peut proposer laccompagnement éducatif comme « sas » après une sortie de PPRE.
- Lassistant(e) sociale ou linfirmièr(e) : il (elle) repère des élèves dans une situation familiale difficile et propose aux parents ce relais de socialisation, cet espace propice à la réalisation des devoirs que constitue laccompagnement éducatif.
- Le professeur référent de lélève ou tuteur: quand il existe, il suit le parcours de lélève au collège et propose aux parents ce mode de renforcement de son action.
- Ladulte-relais : quand il existe, il est linterlocuteur de létablissement qui peut se rendre directement dans les familles, voir les conditions de travail personnel de lélève et suggérer laccompagnement éducatif au bon moment.
Des partenaires en liaison avec les familles, sensibilisés à laccompagnement scolaire peuvent relayer efficacement le discours :
- les professionnels des Centres sociaux (assistants familiaux), les bénévoles des associations de quartier: ils accueillent des familles éloignées de lécole (voir fiche 5), peuvent organiser de laccompagnement scolaire complémentaire .
- le coordonnateur du Programme de Réussite Educative (PRE) municipal (voir fiche 5): lorsqu une saisine a été faite en raison dun cumul de difficultés, cet interlocuteur peut réconcilier les parents avec lécole à travers la solution de prise en charge que constitue laccompagnement éducatif.
UNE OFFRE ADAPTEE AUX PARENTS
Quelques conseils pour la création et la transmission de supports adaptés aux parents
Des supports adaptés aux familles permettent de faire circuler linformation et de sadresser à tous les parents. Par exemple :
- Une description dans la brochure daccueil et document à placer dans les dossiers dinscription.
- Une présentation de loffre par niveaux sur un document à coller dans les carnets de correspondance .Ex : pour simplifier, loffre peut être présentée sur une fiche navette permettant le retour des parents et la contractualisation finale (voir ce qui suit)
- Un document de contractualisation. Ex : sur une fiche navette présentant loffre, la famille note ses demandes et signe, puis le chef détablissement note les sessions pour lesquelles il inscrit lélève, puis sont apposées toutes les signatures des parties ,dont celle de lélève. Le double est donné aux parents et la fiche est accessible aux professeurs à tout moment.
- Une charte doit préciser les attentes (assiduité, modalités de rupture du contrat).
- Des documents de suivi, accessibles aux parents. Ex : livret dans lequel le parcours et les principales activités de lélève sont indiqués. Ce livret, lorsquil existe pour lélève, sert aussi à tout autre membre de la communauté éducative.
- Des supports en ligne. Des moyens informatisés permettent aux parents daccéder à une information à distance . Ex : Cartable en ligne, site internet, aide à distance par courriels
Quelques propositions pour que les parents participent au dispositif
Les parents peuvent eux-mêmes être sollicités directement dans le dispositif daccompagnement éducatif comme acteurs et/ou bénéficiaires. Ils peuvent :
- Participer à lélaboration de loffre en donnant leur avis. La participation peut se faire par sondage direct ou par la voie des représentants des parents élus, à travers les différentes instances de létablissement.
- Accompagner un intervenant interne ou externe. Ex de situation : lors dune étude dirigée, la présence dun parent permet à un professeur dorganiser un atelier ponctuel pour un très petit groupe pendant que le parent bénévole aide lassistant déducation à encadrer le reste du groupe.
- Assister à des ateliers avec leur enfant . Ex : lorsquun parent est demandeur de conseils pour le suivi de son enfant à la maison, une proposition peut lui être faite de venir assister à des séances daccompagnement éducatif.
- Participer à des sessions pour les parents. Ex : des séances peuvent être organisées pour des parents éloignés de lécole, ou des familles non francophones, pour expliquer le fonctionnement du collège en petits groupes et expliciter les attentes de lécole.
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Fiche N°12 : instaurer un climat de confiance avec les familles
Fiche N°14 : Faire le lien avec différents partenaires
Fiche N°12
INSTAURER UN CLIMAT DE CONFIANCE AVEC LES FAMILLESAxes :
- Expliquer et écouter
- Individualiser la réponse apportée
- Communiquer clairementMots clés
Ecoute Adaptation Respect mutuel
Ouverture Besoins spécifiques - Valeurs
Le dialogue sur laccompagnement éducatif est un instrument clé pour instaurer un rapport de confiance avec les familles et les amener à lécole. Le dispositif ne relevant pas de lobligation scolaire, il nest pas vécu par les familles dans la contrainte et peut faciliter le dialogue dans dautres moments de la scolarité de lenfant. Quelques éléments permettant une communication réussie sont proposés ci-dessous.
Expliquer et écouter
- Anticiper et recueillir ladhésion par des explications adaptées aux parents.
Il faut dans tout dispositif associer les parents en amont par des moments de rencontre planifiés et par des explications préalables, adaptées à lunivers de référence des parents. Cette étape à ne pas négliger évite de répondre uniquement en situation de crise ou lorsque lélève se trouve plongé dans des difficultés quon aurait pu éviter. Ces situations sont en général moins propices au dialogue.
- Lever les incompréhensions.
Lorsquun parent a demandé un rendez-vous ou a été invité à venir à un entretien, quelques précautions sont à prendre dans lécoute de la personne. Si les membres de léquipe éducative ne sont pas des professionnels de lécoute, ils peuvent être attentifs à lever les inquiétudes, les attentes irréalistes ou les malentendus. A chaque questionnement, une réponse peut être apportée pour dissiper les craintes des parents. Les personnels doivent ainsi se préparer à apporter des explications claires et compréhensibles à toutes ces questions récurrentes, préoccupations légitimes de la part de parents inquiets et parfois désorientés.
Exemples avec des propositions de réponses :
Exemples dinquiétudes :
-laccompagnement éducatif est une surcharge dans lemploi du temps : réponse oui, mais il diminue le temps de travail à la maison,
- lenfant rentre à la maison à la nuit tombée : en fonction du contexte, voir si les parents ne peuvent pas sorganiser pour assurer à plusieurs les retours à la maison,
-lenfant sera stigmatisé : non, car le dispositif est ouvert à tous les élèves volontaires, et non pas seulement aux élèves en difficulté.
Exemples dattentes irréalistes :
-tous les devoirs seront faits à laccompagnement éducatif : une partie seulement, mais cette aide permettra progressivement de rendre lélève plus autonome et donc plus performant et rapide pour faire ses devoirs à la maison,
-la famille peut se décharger complètement du suivi des leçons : ce nest pas le but ; le dialogue avec les familles permet, au contraire, daider celles-ci à accompagner leurs enfants,
-les progrès seront immédiats : non, mais lélève, encouragé dans ses efforts, va rendre plus régulièrement ses devoirs et va ainsi progresser,
-lorientation désirée sera obtenue automatiquement : non, mais linvestissement dans le travail personnel et la motivation de chacun seront pris en considération lors des conseils de classe.
Exemples de malentendus :
-le collège remet en cause léducation du parent à la maison : en aucun cas il ne sagit de se substituer aux familles mais dagir ensemble pour aider lélève dans ses efforts,
-le collège remet en cause laide extérieure sollicitée : non, car le collège tient compte de laide extérieure qui est complémentaire,
-lenfant est mis dans une filière « à part » : il sagit dun temps après la classe et laccompagnement éducatif est ouvert à tous les élèves qui le souhaitent.
Individualiser la réponse apportée
Adapter la réponse :
Lorsquune solution daccompagnement éducatif est suggérée à un parent, il doit apparaître clairement quelle est adaptée au cas particulier de son enfant et à la situation de la famille, comme le montrent ces exemples :
Adaptation à des besoins spécifiques de lélève et de sa famille : une entraide peut être organisée entre élèves pour accueillir un nouvel élève, en particulier sil est non francophone ou pour aider un élève porteur de handicap, ou dyslexique, .
Adaptation objective au constat du moment, précision du diagnostic : le dialogue avec les parents est plus efficace quand le professionnel de léducation évite tout amalgame et aide à poser les problèmes avec un diagnostic précis.
Certains moments sont privilégiés pour apporter laccompagnement éducatif comme réponse individualisée à un problème posé dans le parcours de lélève et largumentaire pourra varier en fonction de la thématique de lentretien :
Le moment de remise du bulletin permet de lier les résultats dont les parents ont alors une vision précise - à une explication sur lefficacité du travail personnel, les méthodes de travail, les capacités de concentration.
La remise dune sanction et/ou dun rapport disciplinaire est plutôt un moment adéquat pour évoquer les habitudes de lenfant après lécole, la question de lassiduité, de la ponctualité et de sa mobilisation face au savoir.
A travers ces exemples, on voit quaborder laccompagnement éducatif avec des parents peut se faire à différents moments, avec des arguments variés et quil faut donner des repères aux familles pour les aider à comprendre les exigences scolaires de linstitution et lattitude de leur enfant face au travail. Il faut amener les parents à distinguer bonne volonté et efficacité, temps passé sur une leçon et apprentissage actif.
- Veiller au respect mutuel
Respect des valeurs familiales, respect des valeurs de lécole.
Larticulation avec dautres dispositifs extérieurs, dautres moments éducatifs choisis par la famille, doit être évoquée sans jugement de valeur. Il en va de même pour laide que la famille estime apporter dans le suivi des leçons. Les enseignants peuvent apporter des conseils sur la méthode, mais dans le respect du rôle déducateur que les parents gardent vis-à-vis de leur enfant à la maison. Le collège reste, quant à lui, ferme dans sa position sur les attentes en termes de résultats, les modes dévaluation et lexigence du respect du règlement intérieur.
Respect du temps des parents, respect des rythmes de lécole.
Il faut pouvoir répondre de façon rapide et efficace à un parent et apporter de la souplesse dans linscription des enfants si les parents nont pas répondu immédiatement à loffre faite par le collège. On essaie de privilégier, par exemple, lentrée permanente en accompagnement éducatif ou des entrées fréquentes dans de petits modules répétés dans lannée. Pour chaque élève, on sassure du suivi de son assiduité et dune communication efficace avec les parents sur ce sujet. Linformation aux parents doit être rapide et laction auprès de lélève concertée avec la famille.
Communiquer clairement
Lécole, dans le cadre de laccompagnement éducatif, doit adapter son propos aux parents avec lesquels elle souhaite communiquer.
- Fournir une documentation explicite
Les parents ont besoin dun document de référence qui leur permet de comprendre le dispositif proposé par létablissement : il est la base de la contractualisation. Il nest pas toujours aisé de communiquer de façon simple en évitant le double écueil de la simplification abusive ou, au contraire, du langage technique. Il faut alors nettement distinguer les documents pédagogiques et administratifs (de type fiche- action, que nous réalisons à linterne) des documents de communication réalisés à ladresse des parents. Exemples : on peut proposer des modules avec des critères de choix explicites concernant lactivité, lheure, le jour, et pour lesquels il suffit de cocher
, une fiche navette avec des réponses claires apportées par létablissement, une charte montrant les engagements de chacun (suivi, assiduité).
- Organiser un module pour les parents qui en ont besoin
Certains parents ont de la difficulté à comprendre les documents écrits de référence comme les circulaires par exemple-. Aussi un commentaire oral doit-il pouvoir être apporté à tout moment lors de rencontres parentales. Ce commentaire peut faire partie du contenu dun module pour parents, organisé spécifiquement dans laccompagnement éducatif.
- Limiter la fracture numérique
La mise en place dun environnement numérisé (cartable en ligne, etc.) peut faciliter la communication avec certaines familles, mais peut être source déloignement de certains autres parents peu familiarisés avec les technologies modernes ou nen disposant pas. Il faut donc prendre soin de doubler linformation par les voies traditionnelles (papier, communication orale).
Pratiquer louverture : visites et portes ouvertes (CDI, salles informatiques, foyer, espace daccueil pour les parents)
Afin de favoriser linstauration dun climat de confiance, la découverte de lenvironnement de travail des élèves dans létablissement est un moment de dialogue important. Les parents peuvent ainsi se rendre compte des ressources et des installations. Le moment est propice pour évoquer lenvironnement de travail à la maison et suggérer que lélève rejoigne laccompagnement éducatif si les conditions au collège semblent plus appropriées.
Se reporter à :
Fiche N°11 : Dialogue avec les familles, place des parents
Fiche N° 14 : Faire le lien avec différents partenaires
Fiche N°13
ARTICULER AVEC LE PROJET DETABLISSEMENT ET LES AUTRES DISPOSITIFS
Axes
Objectifs et stratégies
Actions
Evaluation
Mots clés
Diagnostic - Indicateurs Evaluation -Socle de connaissances et de compétences PPRE- Aide au Travail Personnel (ATP)
Laide aux devoirs sous forme détudes dirigées ou surveillées, les activités culturelles et sportives après la classe, sont les trois types dactions mises en uvre dans le cadre de laccompagnement éducatif. Elles sinscrivent dans le projet détablissement tri-annuel qui décline, localement, le projet académique. Lanalyse des propositions faites par létablissement au niveau départemental permet la mise en place des moyens nécessaires pour la conduite des actions programmées.
Le projet académique 2008 -2011
Laccompagnement éducatif sinscrit dans laxe « réussite » du projet académique et il constitue lun des neuf programmes mis en oeuvre en fonction dobjectifs spécifiques. Lobjectif spécifique du programme « accompagnement éducatif » est de « considérer lélève dans toutes ses dimensions afin de le motiver et de le rendre autonome ».
Le projet détablissement tri-annuel 2008-2011
Le diagnostic local permet de fixer les objectifs prioritaires et les stratégies pour trois années. Il permet de donner des orientations à la mise en uvre de laccompagnement éducatif ; il est établi en fonction des valeurs initiales des indicateurs de performance retenus, et des effets attendus au terme des trois années.
Parmi les éléments du diagnostic local, il est possible danalyser lévolution des indicateurs généraux à partir :
-des données départementales (et des écarts constatés par rapport à la moyenne des établissements de la même catégorie),
-des indicateurs de pilotage des établissements scolaires (IPES) disponibles,
-des tableaux de bord internes construits par les établissements,
-des données socio-culturelles et socio-économiques de lenvironnement des familles.
Les indicateurs qui suivent sont plus particulièrement à retenir dans lanalyse des besoins en accompagnement éducatif :
A lentrée du parcours :
- lévolution du taux de catégories socio - professionnelles défavorisées,
- le positionnement des élèves en fonction des compétences de base du socle, à partir des résultats aux évaluations nationales,
- le nombre de bourses et dinterventions du fonds social dans létablissement,
- le taux dentrées à mi-parcours et demménagements de nouvelles familles ;
Dans le parcours des élèves :
lévolution de lassiduité,
lévolution des exclusions de cours,
lévolution des décrochages constatés,
le taux de signalements relevant de lenfance en danger,
le taux de sanctions pour incivilités ;
Des indicateurs concernant la sortie de parcours :
lévolution du contrôle continu et des réussites au diplôme national du brevet ;
lévolution du taux dorientation, notamment en 2de GT et 2de professionnelle.
Les objectifs prioritaires de létablissement et les stratégies retenues
Laide aux devoirs répond principalement à un objectif prioritaire visant la réussite de tous par la (re)motivation de chaque élève.
Les pôles culturel et sportif de laccompagnement éducatif contribuent également à louverture artistique et culturelle, à lintégration de tous, à la capacité à vivre ensemble.
Laccompagnement éducatif est lun des dispositifs stratégiques contribuant à légalité des chances, par laide aux élèves en difficulté, et par lamélioration des relations avec les familles.
Les programmations dactions annuelles
Dans la mise en oeuvre du dispositif de laccompagnement éducatif, les équipes éducatives retiennent lorganisation et la répartition qui conviennent le mieux aux besoins locaux, ainsi quaux ressources humaines et matérielles disponibles. Les actions de laccompagnement éducatif doivent trouver une articulation avec les autres actions menées dans létablissement, en fonction des thèmes choisis ; elles permettent notamment un renforcement des enseignements et une consolidation des acquis. La mise en cohérence avec les activités de classe est à privilégier.
Laccompagnement éducatif contribue à des degrés divers aux huit autres programmes du projet académique, de la façon suivante:
socle de connaissances et de compétences (piliers 6, 7, 1 et 3 notamment)
TICE ( cahiers de texte sur cartable en ligne , suivi à distance des devoirs,
)
à lorientation (ateliers dexcellence de 3èmes )
à léducation prioritaire (activités proposées en fonction du profil des élèves)
à la participation (implication des familles)
à la citoyenneté (entraide entre élèves, actions de sensibilisation socio-culturelle)
aux relations européennes et internationales (ateliers dexcellence en langues)
aux partenariats (associations, intervenants extérieurs, collectivités).
Cas particulier de la liaison avec le socle de connaissances et de compétences.
Piliers 6 (compétences sociales et civiques) et 7 (autonomie et initiative) : les activités conduites dans le cadre de laccompagnement éducatif doivent permettre de développer lautonomie des élèves, de les rendre acteurs de leurs apprentissages en leur apportant une aide méthodologique.
Pilier 1 (maîtrise de la langue) : les activités consacrées au langage oral et écrit y contribuent, à travers des actions comme : ateliers de lecture écriture, journal scolaire
Pilier 3 (principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique) : les actions permettent de développer un pôle mathématique et scientifique, à travers des actions comme : les jeux de lesprit ou le jeu déchecs,les actions déducation à lenvironnement et au développement durable.
Laccompagnement éducatif est à mettre en lien avec les PPRE mis en place pour aider les élèves à acquérir les compétences de base prévues dans le socle commun. Il favorise la construction de lautonomie progressive de lélève.
Cas particulier de la liaison avec les ATP (Aides au Travail Personnel)
Sur le plan méthodologique, laccompagnement éducatif agit en renforcement du travail effectué en ATP (Aide au Travail Personnel) en 6ème. Lélève peut mettre à profit les recommandations faites en ATP pour sorganiser dans son travail personnel, en montrant à un intervenant de laccompagnement éducatif comment il applique concrètement les consignes. Cet accompagnement dans la mise en autonomie est rassurant pour certains élèves. La liaison entre les professeurs des ATP et les intervenants de laccompagnement éducatif est nécessaire pour que le renforcement recherché soit efficace pour lélève.
Lévaluation
Laccompagnement éducatif, inscrit dans le projet détablissement, revêt un caractère pluriannuel comme les autres dispositifs; l'analyse périodique de l'état de son avancement et de ses résultats constitue les temps forts d'une réévaluation régulière des objectifs fixés et des méthodes utilisées pour aboutir à leur réalisation. Les programmations annuelles tiennent compte de cette analyse.
Exemples dindicateurs pour mesurer la mobilisation de létablissement dans le cadre du dispositif :
nombre de modules mis en place
nombre de personnels de létablissement engagés
diversité des disciplines et des catégories de personnels impliquées
nombre dintervenants extérieurs et de partenariats construits
nombre délèves inscrits.
Exemples dindicateurs pour mesurer les résultats globaux du dispositif :
Adhésion au projet daccompagnement éducatif : rapport entre le nombre de familles qui acceptent linscription à une action et le nombre de familles à qui lon propose linscription ;
Assiduité : nombre délèves présents régulièrement, par rapport au nombre délèves inscrits ;
Régularité du travail (travail scolaire fait régulièrement) ;
Régularité scolaire (matériel apporté en cours, régularité de la participation en cours) ;
Indicateur de satisfaction, auprès des élèves, des familles, des accompagnateurs ;
Implication des parents (acteurs ou bénéficiaires)
Exemples des effets de laccompagnement éducatif sur les indicateurs de performance :
Résultats scolaires (stabilisation ou amélioration);
Suivis individualisés (meilleure connaissance individuelle des élèves par les équipes)
Taux dabsentéisme et dexclusions de cours (réduction, devoirs faits plus régulièrement)
Nombre dincivilités et conflits (réduction)
Effet sur les indicateurs qualitatifs:
Etat des locaux ;
Relations de l'établissement avec le milieu environnant ;
Liaison avec des dispositifs extérieurs (communaux : PRE, PEL, CLAS,
) ;
Fréquentation et implication des élèves au CDI ;
Comportement et bien-être des élèves dans létablissement.
Se reporter à :
Fiche N° 14 : Faire le lien avec différents partenaires ;
Fiche N°6 :conduire des ateliers de lecture-écriture ;
Fiche N° 13 : Utiliser lapproche par compétences pour aider les élèves
Pour aller plus loin : projet académique 2008-2011, site de lAcadémie de Créteil
Fiche N°14
FAIRE LE LIEN AVEC DIFFERENTS PARTENAIRES
Axes
Présentation des différentes structures associatives et/ou municipales
Comment travailler dans la complémentarité
Mots clés
Partenariat
Sigles
Quelques distinctions préalables simposent :
Le soutien scolaire, sur temps scolaire, est une aide dispensée par les équipes enseignantes pour remédier aux difficultés des élèves ;
Laccompagnement à la scolarité est une aide dispensée sur le temps périscolaire par différents intervenants ;
Laccompagnement éducatif est un type daide qui comprend trois pôles « soutien », signifiant ici « aide aux devoirs », art et culture, sport- organisé par lEducation Nationale, en dehors des heures de cours, mais sous la responsabilité de létablissement, et le plus souvent dans ses murs (sauf pour certaines pratiques artistiques ou sportives).
Présentation des différentes structures
Sous lappellation « aide aux devoirs », de nombreuses structures existent et qui peuvent proposer :
une remédiation personnalisée,
des études dirigées,
la mise à disposition dun espace de travail.
Ces structures reposent sur des statuts juridiques différents. Il peut sagir :
dassociations qui, pour certaines, bénéficient dun agrément de lEducation Nationales, quelles soient elles-mêmes nationales, ou déclinées ensuite au niveau départemental ou local ;
de collectivités locales : ces dernières interviennent surtout pour le primaire mais certaines municipalités ont fait le choix dintervenir aussi pour le second degré ;
de centres sociaux (ou maisons de quartier), de centres associatifs ou communaux ;
dorganismes privés.
Localement, les municipalités peuvent :
-regrouper toutes les initiatives dans un Plan Educatif Local (PEL)
-inviter les partenaires à se concerter dans un Conseil Educatif Local (CEL)
-ou, plus spécifiquement dans un Comité Local de lAccompagnement Scolaire (CLAS).
Il est possible dobtenir de la municipalité la liste des associations agréées dans le cadre du CLAS.
Ces différentes associations sont éventuellement soutenues par le budget municipal, les Caisses dAllocations Familiales, ou par les partenaires dEtat ou des territoires intervenant dans le cadre dun Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS).
Or, à cette diversité de propositions, sajoute lAccompagnement Educatif proposé directement par lEducation Nationale. Par conséquent, ce dispositif doit éviter un double écueil : celui de nêtre quune offre parmi dautres, et, par ailleurs, de les supplanter toutes.
Comment sorganiser alors pour éviter leffet concurrentiel et viser plutôt la complémentarité ?
Plusieurs formes de partenariat peuvent être choisies. Par exemple, un établissement peut établir une convention pour inviter une association à intervenir dans létablissement, pour rémunérer les intervenants de lassociation si leur qualification convient- et proposer de travailler en commun, lors de rencontres de concertation autour de la situation de certains élèves.
Comment travailler avec ces structures ?
Il convient, tout dabord, de se renseigner auprès de la mairie pour savoir si une réunion dinformation est prévue pour permettre aux différents acteurs de se rencontrer.
Lidéal est de charger un adulte du collège de dresser un état des lieux des différentes offres daide qui se trouvent dans la proximité géographique de létablissement.
Une rencontre entre quelques représentants des dispositifs existants et des enseignants du collège peut être organisée, de façon à échanger sur les besoins des élèves, harmoniser les offres en fonction dobjectifs connus de tous.
Ce bilan doit permettre, en effet, à chacun de définir ce quil peut offrir aux élèves. Pour que les dispositifs cohabitent, il est indispensable de les articuler, en distinguant nettement ce qui relève de laide aux devoirs de ce qui se présente comme une réponse aux difficultés scolaires.
Cest pourquoi chaque équipe éducative doit exprimer ses attentes, et se demander quels sont les besoins complémentaires dont létablissement et les élèves- auraient le plus besoin. Ainsi, il peut être bénéfique quune prise en charge individuelle, au sein dune association, permette à lélève de changer dinterlocuteur, de valoriser certaines qualités personnelles qui se révèlent peu à lécole et quil est important de faire connaître aux enseignants.
Exemple de fiche de contractualisation
Ce document peut prendre la forme dune charte entre létablissement et les structures extérieures ou se limiter à un simple, mais efficace, outil de travail entre les enseignants assurant laccompagnement éducatif dans le cadre du collège et les intervenants extérieurs.
Lobjectif est de définir le rôle de chacun et les modalités dintervention. Pour cela, il est nécessaire de donner des réponses claires aux questions essentielles dun partenariat :
Qui intervient et avec quelle démarche ?
Quand seffectue cette intervention dans la progression densemble ?
Quels objectifs se fixe cette intervention ?
Quels outils et quelles modalités de communication doivent exister entre les intervenants et le dispositif daccompagnement éducatif de létablissement ?
Quelles sont les modalités dévaluation de lefficience du partenariat ?
Cette fiche peut alors prendre la forme dun tableau simple à remplir, du type suivant :
Qui ? Pour quoi ? Quand ? Comment ? Dans quel but ?Objectif :
organiser son travail Objectif :
Améliorer les compétences de lecture orale
Remarques : - la question « Pour quoi ? » porte sur le domaine précis qui est à travailler ; par exemple : comment répartir son travail sur la semaine ?
- la question « dans quel but ? » doit permettre de définir un résultat que lon vise, parmi ceux que lon peut décliner à partir de chaque grand objectif défini ; par exemple : équilibrer son travail sur tous les jours de la semaine ;
-les objectifs proposés ici ne sont que deux exemples parmi plusieurs possibles ; exemple : améliorer la qualité de lécrit, etc.
Se reporter à :
Projet détablissement : Fiche 13
Travail par compétences : fiche 3
Pour aller plus loin :
Adresses dassociations agréées par lEducation Nationale : Site HYPERLINK "http://www.education.gouv.fr" http://www.education.gouv.fr dans le système éducatif/lécole dans votre région /adresses utiles
Fiche N°15
METTRE EN PLACE ET ANIMER DES GROUPES
Axes
Constitution des groupes
Assiduité
Mots clés
- groupes
-études surveillées
-ateliers spécifiques
-aides individualisées
-contrôle des absences
Recrutement des élèves
Il se fait sur la base du volontariat et il est donc susceptible de sadresser à tous ceux qui le souhaitent. Par conséquent, il peut intéresser tout élève:
non accompagné chez lui pour faire ses devoirs, ou qui na pas les conditions matérielles lui permettant de travailler correctement à la maison ;
ne pratiquant pas dactivités culturelles ou sportives sur le temps périscolaire ;
dont les professeurs disent : « il ne travaille pas » ; ou « il ne sait pas travailler »
et donc,
non autonome dans son travail personnel ;
qui rencontre des difficultés scolaires ;
qui a des résultats moyens et qui peut progresser ;
qui a de bons, voire de très bons résultats scolaires et qui peut aller plus loin (particulièrement lorsque son milieu familial nest pas à même de laider dans son orientation et de le pousser dans ses ambitions.)
Constitution des groupes
La composition des groupes peut résulter de plusieurs données dordre différent :
des contraintes demploi du temps
de la concertation avec les enseignants,
des types dactivités visées.
Le professeur en charge dun groupe peut avoir pris part à lélaboration de ce groupe mais peut, aussi, le prendre en charge sans avoir participé à sa constitution (ce qui arrive fréquemment lorsquun jeune enseignant, nouvellement nommé dans létablissement, simplique dans le dispositif de laide aux devoirs).
Pour plus de clarté dans lorganisation, il est préférable que les élèves sinscrivent par écrit aux divers ateliers, afin que lon conserve une trace de leur parcours personnel et, surtout, pour faciliter la transmission des données nom des élèves en particulier- au professeur qui prend le groupe en charge.
Type de regroupement
Type de regroupementpermet de :
Elèves dune même classemettre en commun les cahiers de texte (et de vérifier collectivement quels sont les devoirs à faire)
réfléchir ensemble au contenu des consignes (les préciser, le redéfinir si nécessaire)
mettre en place des binômes ou des groupes de travail sur un devoir
utiliser le cartable en ligne sil est installé
faciliter le suivi des élèves (grâce à un dialogue privilégié avec les professeurs de la classe)
Elèves dun même niveau mais de classes différentesfavoriser les échanges entre élèves sur des notions abordées de manière différente dans chaque classe avec des enseignants différents
faciliter la mise en place de dispositifs dentraide
regrouper des élèves en fonction de leurs demandes (par exemple, pour lapprentissage des leçons dune même matière, ou pour des points méthodologiques particuliers)
Elèves de classes et de niveaux différentstravailler de manière plus autonome avec la possibilité davoir recours à un adulte en cas de difficulté
mettre en place un tutorat entre élèves
créer un cadre dentraide et denrichissement personnel par le contact avec les autres.
Remarque : même dans le cas où le groupe est constitué des élèves dune même classe, il ne semble pas souhaitable quun professeur de la classe aide ses propres élèves dans la discipline quil leur enseigne en cours. En revanche, un professeur de la classe peut aider un groupe dans une autre discipline. Des exemples très probants ont montré que cette manière de procéder favorisait les échanges entre collègues.
Type de dispositif
DispositifAvantagesInconvénientsEtude surveillée
20 à 30 élèves
objectif : proposer un cadre propice au travail
- convient à toutes les formes de regroupement
- offre un lieu de travail calme
pas de suivi personnalisé
- difficulté à travailler en groupe du fait du nombreAtelier spécifique
10 à 20 élèves
objectif : acquérir progressivement lautonomie dans le travail personnelfavorise le travail méthodologique,
lamélioration du brouillon pour faire une rédaction, et toutes les formes décriture (journal, notes de lecture),
lentraînement à loral,
la préparation au brevet - lorganisation dépend du thème de regroupement des élèvesAide personnalisée
Une dizaine délèves
objectif : pallier des difficultés cibléespermet un suivi individualisé efficace
permet un regroupement délèves qui ont les mêmes difficultés et les mêmes besoins- limite le nombre délèves qui participent
- risque de confusion avec dautres dispositifs (PPRE)
Durée de lengagement sur un module
Les modules ont généralement une durée dune heure mais peuvent parfois sétendre à deux heures, et il est possible quun module daide aux devoirs précède un atelier culturel ou sportif.
Il est recommandé de proposer aux élèves un engagement de durée limitée :
sept semaines (entre deux vacances scolaires)
un trimestre,
afin de : - préserver une certaine souplesse à ce dispositif et le faire évoluer, si nécessaire, en cours dannée,
- faciliter ladhésion des élèves qui pourraient être rebutés par un engagement dun an,
- pouvoir proposer des modules différents aux élèves dans lannée, en fonction de leurs besoins.
Remarque : On peut envisager des entrées/sorties permanentes en fonction des besoins et des progrès de chaque élève, ou pour une participation ponctuelle à un atelier.
Assiduité et contrôle des absences
Une fois lélève inscrit, sa présence est obligatoire ; toute absence ou sortie définitive du dispositif doit être justifiée.
Le contrôle des absences est à adapter au contexte de chaque établissement. Néanmoins, il est possible de faire les suggestions suivantes pour effectuer cette vérification :
relever les absences et les transmettre le soir même ou le lendemain matin à la vie scolaire pour en informer rapidement les parents ;
certains établissements choisissent de missionner un assistant pédagogique ou un assistant déducation (ASSED). Leur tâche est alors de relever les absences et dappeler les familles le soir même. Remarque : ce dispositif, fiable, est lourd à mettre en place.
Se reporter à : - Plaisir dapprendre, Fiche 10 et les fiches du bloc pédagogique : n°s 4,5,6,7,8
Fiche N°16
CONSTITUER LES EQUIPES DINTERVENANTS
Axes
-mobilisation des enseignants
-formation des équipes dintervenants
Mots clés
implication, liaison avec les équipes pédagogiques, charte
Implication des enseignants
Si les motivations des enseignants pour simpliquer dans le dispositif peuvent être variables, il est nécessaire délaborer une forme de contrat moral pour préciser ce qui est attendu dun professeur chargé de laccompagnement éducatif :
Les quelques pistes déclinées ci-dessous sont des propositions qui peuvent être modifiées en fonction du contexte de chaque établissement et, a fortiori, selon les types daide que le collège souhaite apporter aux élèves.
En choisissant de participer à laide aux devoirs ateliers, études dirigées- les enseignants sengagent à :
Soccuper des élèves de manière individualisée le plus souvent possible,
Remplir des fiches de liaison qui récapitulent laction menée et quils transmettent à léquipe éducative (professeurs de la classe de chaque élève, professeur principal par exemple),
Participer à des réunions de concertation,
Sinscrire dans toute démarche de formation visant à mieux encadrer les élèves après la classe.
Les enseignants sont volontaires et sont rémunérés en HSE.
Constitution des équipes
Fréquemment, laide aux devoirs est animée par un seul professeur qui peut intervenir, en fonction de ses compétences, dans des disciplines différentes de celle(s) quil enseigne en classe. Néanmoins, il est souhaitable de faire intervenir, le plus souvent possible, des professeurs en binôme, susceptibles de répondre aux demandes des élèves en sciences et en sciences humaines, quelles que soient, par ailleurs, les disciplines quil enseignent dans leurs cours.
De la même manière, il est intéressant de constituer des binômes :
-enseignant/assistant pédagogique,
-enseignant/assistant déducation,
-enseignant/intervenant extérieur,
afin de favoriser la complémentarité des compétences. Laide apportée par lenseignant relève davantage de la pédagogie contenus et méthodes-, celle apportée par un autre intervenant contribue à la motivation et au soutien de lélève.
Il est également commode, pour les intervenants, de connaître les collègues présents sur les mêmes créneaux horaires afin de pouvoir, si le besoin sen présente, faire appel à leurs compétences respectives pour aider les élèves dans leurs devoirs.
Enfin, pour rendre plus efficaces encore les interventions dans le cadre de laccompagnement éducatif, il est conseillé dassocier les intervenants, en particulier les enseignants, à la constitution des groupes.
Se reporter à :
Impliquer les élèves dans le dispositif Fiche 9
Articuler le dispositif avec le projet détablissement- Fiche 13
Mettre en place et animer des groupes- Fiche 15
Fiche N°17
LIEUX RESSOURCES / ATELIERS PONCTUELS
Axes
Concertation en début dannée
Projets en fonction du projet détablissement
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