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Correction TD 1STG droit- mars 2010 : Entraînement au bac Analyse ...

Correction TD 1STG droit- mars 2010 : Entraînement au bac Analyse documentaire (Nathan Réflexe p. 67) Thème 3 .... Corrigé revu d'après Nathan Réflexe.




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Correction TD 1STG droit- mars 2010 : Entraînement au bac Analyse documentaire (Nathan Réflexe p. 67) Thème 3 programme 1STG

1. Qualifiez juridiquement les faits et les acteurs concernés. (1,5 point)
Note : l’exercice de qualification juridique consiste à formuler des événements dans un langage adapté au droit… Il ne s’agit pas de s’exprimer dans un langage compliqué, mais d’utiliser un vocabulaire adapté, et pas seulement purement juridique…. (voir les mots en italique dans le texte.).
Les faits rapportés dans l’annexe 1 concernent un conflit en matière de droits de la personnalité. Une revue a fait paraître, sans autorisation de l’intéressé, des photos d’un animateur TV prises à son insu, alors qu’il était nu. Celui-ci voit là une atteinte à son droit à l’image et plus généralement à l’intimité de sa vie privée. A insi, l’animateur (Mr X, le demandeur) porte plainte contre la société SCPE (défendeur).

2. Quelles étaient les prétentions de M. X devant la cour d’appel ? Sur quel fondement juridique reposaient-elles ? (2 points)
Devant la cour d’appel, M. X demandait une réparation pécuniaire ; il souhaitait également que l’article où sa photo apparaissait soit supprimé du site Internet de la maison d’édition de la revue. Il voulait enfin que le magazine soit retiré des points de vente de presse.
Ces prétentions étaient fondées sur la violation par la maison d’édition du magazine du droit à la vie privée et plus précisément du droit à l’image, selon l’article 9 du code civil. Le fait que l’individu soit montré nu constitue une circonstance aggravante, puisque son intimité est bafouée. De plus, la parution de ces photos indiscrètes n’apporte rien à l’information que l’on peut légitimement diffuser de la vie d’un homme public. La victime demande donc que son préjudice soit réparé et qu’il soit mis fin immédiatement au trouble qu’il subit.

3. Quelle est la position de la cour d’appel et quels sont les arguments qui la justifient ? (1 point)
La Cour d’appel de Paris confirme le bien-fondé de la demande de dommages et intérêts (elle accorde une provision avant que la somme soit précisément évaluée) ; elle accède également à la demande de suppression de l’article en ligne. Sur le fond, elle considère donc qu’il y a bien violation des droits de la personnalité de M. X. Toutefois, elle refuse d’ordonner la saisie du magazine litigieux dans les kiosques : sa diffusion déjà largement opérée a consommé le trouble, qu’il est illusoire de prétendre faire disparaître.

4. Formulez le problème de droit posé à la Cour de cassation. (1point)
Il peut être énoncé ainsi : Quelle limite poser à la liberté d’expression, quand sa mise en œuvre peut porter atteinte aux droits de la personnalité des personnes ?
5. Énoncez la décision prise par la Cour de cassation et les arguments qui la motivent. (1,5 points)
La Cour de Cassation a rejeté le pourvoi. Elle approuve l’application du droit faite par la cour d’appel. En effet, Elle confirme qu’il y a bien eu violation du droit à l’image, qui nécessite réparation. Cependant, elle laisse la cour d’appel souveraine sur son refus d’appliquer la dernière mesure demandée par la victime. En effet, le trouble provoqué par la publication du magazine était déjà largement consommé, puisque 261 000 exemplaires avaient déjà été vendus.

6. Quel est l’intérêt de cette décision, d’une part pour la répression des atteintes aux droits extrapatrimoniaux, d’autre part pour les limites à la liberté d’expression et au droit de la presse ? (1,5 points)
D’abord, C’est aux juges du fond(*) qu’il revient d’apprécier les modalités de répression des atteintes aux droits extrapatrimoniaux. La réparation de principe est d’abord constituée des dommages et intérêts attribués à la victime. Il est aussi possible de prendre des mesures accessoires destinées à faire cesser le trouble (suppression d’article sur Internet ici).
Enfin, l’affaire rapportée montre les limites des droits de la presse et de sa liberté d’expression : les juges refusent de valider un comportement qui, sous couvert d’information du public, donne en pâture l’image d’une personnalité pour le seul agrément des lecteurs. On voit bien qu’il y a dissociation entre une aspiration légitime à l’information et une demande beaucoup plus malsaine d’indiscrétions sur la vie privée de personnages publics.

ceux qui jugent les affaires…. A distinguer des juges de la cour de cassation, qui examinent la recevabilité des arguments juridiques..
Expression Orthographe Soin : 1,5 points








Corrigé revu d’après Nathan Réflexe