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Oui, l'univers est une grande machine mais surtout une grande machination ! .... En tous cas, un article a été publié à ce sujet, par mes soins, dans la revue « Lumières dans la ...... de trouver cette « autre chose » qui nous fait vibrer en dehors de tout diktat institutionnel. ...... Le nouveau Goetheanum fut construit en béton.




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avec l’Esprit. Cette insatisfaction m’amena donc à poursuivre mes recherches par d’autres voies. Depuis lors, on creuse, ou soulève les strates les unes après les autres, mais quand la soif sera t-elle vraiment étanchée ?
Des auteurs tels que le Père Brune, J.Morannier, les lettres de Pierre, A.Meurois-Givaudan abordent bien un seul aspect de l’ensemble, mais sans donner entière satisfaction ; pourtant, il semble qu’ils ne recourent pas à ce « channeling » à la mode, succédané à la sauce New-Agesque au relent de guimauve sirupeuse qui me hérisse le poil, tel « les Enfants du Verseau » de Ferguson ou encore un nouveau venu tel que Kryeon. Quant à David Icke - encore lui ! – d’où diable tire t-il certaines informations qui laissent pantois ? S’il n’est pas médium, puise t-il directement dans les Annales Akaschiques ? Est-il inféodé à un de ces jolis iguanes de service pour semer la zizanie, bien que maints de ses arguments semblent crédibles. Hélas, il éparpille ses sujets en toutes directions, sorte de « Reader’s (in)Digest ». Lorsqu’un Harry Potter est médiatisé comme il l’a été, cela semble visiblement être un prolongement d’Halloween, afin de maintenir le contact avec araignées, vampires, diables et sorciers, vrai culte de la laideur afin de ne pas perdre le fil de la…toile !
Vivre dans cet entourage est une véritable souffrance. Non, je ne suis pas négative : je me borne à constater, observer et ça fait mal, d’où une attitude de refus en maintes circonstances, de rebellion, ou encore, dans la mesure de mes moyens, de désobéissance civile. Un état de résistance est souvent mon lot quotidien. Toutes les valeurs inversées deviennent une tambouille indigeste, jusqu’à l’air inspiré, malsain à en devenir palpable jusqu’à la nausée, au propre comme au figuré. Course effrénée au profit, rentabilité, chiffre d’affaires sont le souci N°1 de nombreux humains et cette marchandisation du moindre pet de sansonnet amène à se demander si les linceuls ont des poches !
Il est un soi-disant « progrès »qui viserait plutôt à compliquer ce qui est simple. Il n’est que de déguster le spectacle des pianoteurs sur leur clavier d’ordinateur, alors que nos parents faisaient leurs opérations avec leur tête et leurs mains ; et cela se dit : s’adapter, alors que cela se remplacerait par : se soumettre ! A voir ces esclaves sujets à cette hypertrophie informatique, m’amène à p…les plombs !
Réconfortante est la légèreté que l’on ressent en pouvant se passer allègrement de tous ces gadgets-drogues abrutissants. En effet, chez moi, pas de four à micro-ondes, de portable, d’internet, d’ordinateur, de voiture, de TV, ni de viande, ni d’alcool, ni de médicaments allopathiques, et il restera toujours assez après avoir fait table rase de tout le superflu.
Après lecture de certains « Protocoles », on reste songeur, mais on est en plein « dedans » !
Si l’on parvient à certains exploits en chirurgie, « quelque chose » me dit ‘être foncièrement opposée aux greffes d’organes. Si le muscle-cœur de Mr Durand fraîchement décédé est installé dans le thorax de Dupont et qu’il y ait rejet ou complication, s’est-on demandé pourquoi ? Un organe n’est pas seulement une masse de chair, mais est doté d’une fréquence vibratoire qui diffère de Durand à Dupont, comme en musique : il y a dissonance. Et maintenant, on en est au clonage, autre transgression de la nature, sans parler des O.G.M. Vont-« ils » finir par bricoler des hybrides entre une lampe à souder et une méduse ?
Il est vrai qu’on peut se défouler en sautant les plombs, ce qui fait une poussée d’adrénaline et provoque une dépense d’énergie. Il reste alors - si l’on y pense ! – à s’imaginer être spectateur d’une pièce de théâtre, style Grand-Guignol. C’est pourquoi il reste l’ardent désir de se rendre utile dans une forme de résistance, mais comment ? Dans la forme d’une sorte de mini-autarcie au sein de la sphère privée ? On pense pour nous, et nous voilà pris en charge de la naissance à la mort, ainsi le plein-emploi de fonctionnaires parasites est assuré.
J’attends avec impatience le prochain témoignage de Mr. Kevin, que j’ai fini par vénérer !
Exercer une vigilance de chaque instant . Pour se calmer, il reste la visualisation de deux images : celle du ver luisant tapi au fond d’une grotte, et dont la luminescence reste visible en dépit des ténèbres environnantes, ou encore : deux pièces séparées par une cloison, et dont l’une baigne dans la lumière et l’autre où règne l’obscurité la plus totale ; retirez la cloison et ce sera la lumière de la chambre qui éclairera sa voisine et non l’inverse.
Pour clore cette longue bafouille, je me fais un plaisir d’y joindre une des nombreuses photos de « chemtrails » prises depuis chez moi (eh ! oui, même sur sol helvétique !) J’en adressai également à Mr François Pierre (alias Nenki) le 15.O9.03, mais il n’y eut aucune suite de sa part à mon envoi. Ce qui laisse perplexe est qu’il mentionne dans son ouvrage maintes fois le fameux www à titre de référence, ce qui donne le frisson lorsqu’on en connaît le sens.
Combien lèvent le nez « là-haut », alors que le contenu de leur porte-monnaie les intéresse d’avantage !
Espérant n’avoir pas trop abusé de votre temps par ces lignes il me reste à vous dire un chaleureux « Bon Vent », merci pour tout ce que vous avez fait, merci pour ce que vous faîtes, merci d’exister. »

Réponse : Merci pour le panorama que vous dressez de la situation, avec la franchise de ceux qui sont de fait dans la résistance. Cette lettre n’appelle pas de commentaire, sauf l’interrogation sur la source des allégations de David Icke, le chasseur de Reptiliens. D’où tire t-il ses rumeurs sur les comportements monstrueux des grands de ce monde ?
Bien qu’il ait avoué avoir été investi par une entité lors d’une expérience paranormale en Amérique du Sud, au départ, les informations de Icke proviennent de témoignages « d’esclaves » - dont le cerveau a été manipulé pour servir les illuminati sur le plan sexuel ou pour diverses tâches diplomatiques ou criminelles. Chaque grand de ce monde a t-il de tels robots humains à son service ? C’est ce que l’on dit des présidents américains. Certains de ces serviteurs, ayant échappé à leur programmation mentale, auraient raconté ce qu’ils ont vu lors de cérémonies rituelles et de « parties » réunissant le gratin des têtes couronnées, des présidents et des célébrités. C’est grâce aux témoignages recueillis par des thérapeutes qui ont soigné ces « esclaves » - une femme en particulier - que ces rumeurs se sont ébruitées.
Nous avons déjà discuté de la validité des révélations de David Icke, qui joue au trublion en toute impunité dans un but qui n’est pas évident à saisir. Un lecteur perspicace a attiré notre attention sur le fait que dans les temps à venir, les Reptiliens-illuminati désireront se montrer sous leur vrai jour, afin que leur sentiment de puissance soit total - comme dans les temps anciens où ils se faisaient adorer sous l’apparence de divinités, avant d’opter pour la dissimulation. Dans cette perspective, les révélations de David Icke serviraient de décompression préliminaire en vue d’habituer la population à l’idée que nos maîtres de « l’aristocratie noire » sont d’une espèce supérieure – extraterrestre ou génétique. Ainsi, David Icke serait sincère au départ, mais sa paranoïa des reptiliens a débordé vers tous les personnages ayant laissé un nom dans l’histoire – ce qui classe Jésus-Christ ou le Bouddha au rang de satanistes !
Ici, Icke confond la récupération qui a été faite de ces figures idolâtrées par les religions sous contrôle des reptiliens avec les révélations spirituelles authentiques.
Finalement, ne sachant plus à quel Saint Serpent se vouer, Icke préconise en dernier recours « d’aimer les reptiliens car ce sont des créatures comme les autres ! », ce qui est assez étonnant après une dénonciation aussi virulente. Icke est-il l’agent d’une confusion extrême ? Vraisemblablement, mais toute manipulation est fondée sur un fond de vérité sans laquelle un système de désinformation perfectionné n’a pas de cohérence. Le mensonge se nourrit de la vérité ou au moins de son apparence.
Marion parle de Kryeon qui a été de mode à la suite du « Plus Grand des Secrets » de David Icke. On constate qu’une révélation effrayante est toujours suivie d’un antidote d’espérance.
Il faut être attentif à la manifestation opportuniste - si bien ciblée ! - de ces révélations positives ou négatives, et comment elles s’enchaînent et se compensent subtilement.
En créant une répulsion envers une certaine expression du « mal », Icke nous restimule à chercher refuge dans les bras du « bien », lequel nous attend au tournant avec de sublimes messages de paix et d’amour.
Si vous fuyez les horribles Reptiliens de l’ombre, on vous renvoie chez les Reptiliens de lumière !
Là, il est plus difficile de voir le danger à cause de l’emprise subtile et l’aura de « bonté » dont s’entourent ces entités. Au moins, les satanistes noirs ne cachent pas leur jeu, et ils ne se proclament pas « maîtres de la grande loge blanche ».
Ce titre pompeux est un clin d’œil facétieux des illuminati. La fausse bonté a de beaux jours devant elle tant qu’on se contentera des imitations du Bien. Seul un enfant croit aveuglément dans la bonté ou la méchanceté des personnages de films. Curieusement, dans la vie, les êtres humains adultes sont aussi candides. Il se fient à la bonne mine.
Il faut relativiser la perfidie des reptiliens autant que la bienveillance des « êtres de lumière ». Il est écrit : « Satan vient comme un ange de lumière ».
Conclusion : manipulations de chez Manipulation. Lorsqu’on s’est laissé pincer quelques fois, on trouve la farce énorme. Mais notre conditionnement binaire « bien/mal » demeure notre point faible.

Marion cite Mary Ferguson et son célèbre ouvrage « Les Enfants du Verseau ». Ce livre se voulait la synthèse des opportunités qui ne manqueraient pas de se réaliser dans l’âge d’or tant attendu. Or, le titre de « Catalogue des leurres et désillusions du nouvel age » aurait été plus approprié.
Enfin, à propos de l’emprise de la technologie, on doit reconnaître qu’il est aujourd’hui courageux de vivre sans les gadgets de la modernité. Mais lorsqu’on est investi dans la vie active et professionnelle, on ne voit pas comment on pourrait s’abstenir de pianoter sur un clavier d’ordinateur.
Il faut s’adapter et limiter les dégâts, comme par exemple, éviter de tenir le téléphone portable près de la tête, et remplacer l’écran cathodique par un écran à cristaux, ce qui n’évite pas l’emprise du réseau collectif, mais limite la dégénérescence de la glande pinéale qui est le relais de l’Esprit.
(Undercover n° 2 –  Les effets de la Télévision )


La bulle de la Merkabah

Une lettre sans signature ni origine, excepté un bureau de Poste des Bouches-du-Rhône, nous apporte les précisions suivantes :
« Depuis sa création, je lis UNDERCOVER avec intérêt mais plusieurs fois déjà, vous avez publié des articles concernant la MERKABAH (nom que vous m’avez fait découvrir) qui me posent un petit problème.
Ayant eu l’opportunité d’observer le phénomène, je me demande s’il n’y pas d’erreur sur la dimension de 30 mètres de diamètre plusieurs fois mentionnée.
C’est à la suite d’une expérience un peu particulière que j’ai pu observer, de façon objectivement consciente, ce corps énergétique.
DU DEDANS, je le précise.
On se trouve dans une sphère parfaite d’à peu près TROIS mètres de diamètre dont le centre se trouve dans le cœur. L’aspect de la paroi est celle d’une bulle de savon avec des mouvements marbrés colorés mais légèrement nacrés.
Cette paroi n’est pas transparente mais face au regard se trouve un hublot circulaire d’environ 50 à 60 cm de diamètre et à travers duquel on peut observer le monde matériel dans lequel on se trouve physiquement. C’est à cause de ce détail que la distance de 15 mètres de rayon me semble impossible, sauf évidemment si l’aspect extérieur diffère totalement, étant engendré par la conscience de l’observateur.
Cette petite expérience m’a, tout de suite après, fait penser à certaines peintures du peintre visionnaire Jérôme Bosch.
La perception a duré assez longtemps pour que je contemple le paysage et que je prenne conscience du fait qu’à un certain niveau de réalité, l’image se forme à 1,50 mètre du regard avant de s’imprimer sur la rétine.
Pour clore, je vous dirai que cette sensation de recul de 1,50 mètre perdure quand, en dehors de tout état psychique particulier, on vit dans le monde « avec recul ».
Votre intuition est assez aiguisée pour juger si ce petit témoignage est d’un quelconque intérêt dans le cadre de vos investigations.
Vous comprendrez que pour des raisons personnelles on préfère rester anonyme et comme vous le dites si bien : « ce qui est dit est plus important que celui qui le dit ». Bon courage. »

Réponse : Comment surenchérir sur cette belle expérience ? La personne a vu une sphère qui pourrait bien être le « corps causal » au vu de son faible diamètre en comparaison avec le champ de rayonnement de la Merkabah tel qu’il a été décrit par des clairvoyants et qu’il apparaît parfois dans certaines légendes. Ce vaisseau dispose de plusieurs enveloppes sphériques, et l’une de ces sphères a sans doute la forme d’une bulle comme celle peinte par Bosch, qui était initié.
Lorsque nous parlons de l’envergure maximale de la Merkabah, il s’agit de son champ de rayonnement qui est très étendu, comme le halo d’une lampe dépasse largement son foyer lumineux, jusqu’à se perdre dans l’obscurité. Le champ lumineux de la Merkabah dépasse notre capacité de vision - dans la mesure où nous sommes conscients de cette structure spirituelle très subtile.
Pour situer l’envergure de la Merkabah, rappelons que le corps astral dépasse le corps physique d’environ 0,80 m, tandis que le corps éthérique a une aura de quelques centimètres. La coque du corps causal qui englobe ces corps subtils est la seule forme qui peut être observée par clairvoyance. Au delà, les rayonnements sont si élevés que l’observateur clairvoyant ne les identifie pas de manière formelle. C’est pourquoi, la plupart des clairvoyants n’ont rien dit sur la Merkabah, car ils n’en captent pas la structure ultime à cause de sa qualité surnaturelle. Les Merkabistes du new age n’ont pas idée de ce dont ils parlent.
Bien entendu, il est possible que des expérimentateurs soient capables d’entrevoir le vaisseau de l’âme depuis l’intérieur. Notre correspondant(e) a noté la forme d’un hublot à travers lequel on voit le monde. Cela est très intéressant mais inévitablement, l’observateur conditionne la perception du phénomène.
Toute précision serait la bienvenue, et en tout cas merci pour ce témoignage.

Pour aller plus loin dans notre recherche, demandons-nous s’il est possible de faire l’expérience de notre stature supérieure ? Il n’est sans doute pas possible de la voir comme on regarde un objet. Mais peut-être, on peut la ressentir intuitivement , lorsqu’à certains moments, nous sommes plus ou moins en « état de grâce » ?
On fait alors l’expérience d’une sensation de légèreté où il semble que le corps physique n’a plus de poids, et qu’il pourrait se soulever comme une plume – à moins que ce ne soit vraiment le cas !
Un moine de Birmanie en méditation Vipassana, aurait été surpris, suspendu en l’air avec la tête au plafond de sa cellule ! Cette méthode de méditation qui consiste à demeurer assis en observant simplement le va et vient de la respiration - pendant des heures ! - serait la seule technique transmise par le Bouddha. Le but de Vipassana est d’obtenir un silence de la pensée et du psychisme entier, où il ne se forme plus d’images. Seule demeure l’observation, et ainsi l’énergie spirituelle s’accumule pour remettre en fonctionnement les processus spirituels, par un allégement de l’être.
Le noyau psychique est dissout par l’acuité de l’attention, et le pratiquant expérimente un état de vacuité si profond qu’il n’y a plus de centre pour dire « moi, je ». L’âme est ainsi libérée de la pesanteur. Alors, les corps subtils, vital, émotionnel et mental deviennent si légers que le véhicule physique lui-même pourrait se trouver soulevé, comme aspiré par notre stature spirituelle supérieure, la merkabah.
Il est vraisemblable que les pratiques spirituelles anciennes avaient pour but d’alléger l’être afin de soulever le vaisseau de l’âme – que ce soit en Orient ou en Occident - et cela depuis l’origine de l’ancienne religion chamanique.
Les Cathares et les gnostiques ont été persécutés parce qu’ils connaissaient le moyen de faire renaître la merkabah, grâce à une initiation secrète comparable à celle des disciples du Bouddha - avant que sa philosophie ne se dégrade en religion, de la même manière que le Christianisme.
Les initiés orientaux et occidentaux ont nommé la Merkabah par des noms symboliques: la « barque » en Egypte, le « chariot » dans la Bible, « l’oiseau céleste » en Orient, ou bien dans le langage alchimique, le « vase ».
Depuis la Renaissance, les hermétistes chrétiens ont utilisé le nom de « microcosme » pour désigner la Merkabah et indiquer par ce « résumé du monde » que la structure humaine est une reproduction de l’univers. Nous sommes un cosmos à part entière.


Ressources & Générateurs d’orgone

Une association de santé nous écrit de Troyes : « Ayant pu assister à votre conférence à Paris, le 22 novembre 2003, j’ai suivi avec intérêt toutes vos informations et continue mes recherches. Aussi je me permets de vous poser quelques questions :
A propos des chemtrails, il paraît que la « pollution organisée » n’est pas le fait des seuls avions mais aussi des camions de transport routier. Qu’en savez-vous et qu’en est-il exactement ?
Nous avons créé dans l’Aube, près de Troyes, une association Santé –Ressources, où nous partageons les informations et pratiquons des activités visant à responsabiliser les personnes face à la prise en charge de leur santé et de leur bien-être. Nous y avons largement diffusé le livre des chemtrails et l’avons inscrit à la bibliothèque de l’Association afin d’offrir à tous la possibilité de le lire.
Avec un groupe de personnes, nous aimerions aller plus loin. Après des recherches sur le site de Nenki, nous sommes allés sur le site Québec-Orgone et avons sorti tous les documents concernant l’orgone, les appareils ou moyens proposés pour nettoyer et purifier l’espace environnant et la terre.
Est-ce fiable ? Efficace ? En avez-vous eu des échos positifs ? Pouvons-nous, en toute confiance nous « lancer » dans la réalisation d’appareils comme le Succer Punch ou Power Ward de Don Croft, ou dans l’achat d’appareils comme le Chembuster ou le Fowerbuster ? Votre éclairage et vos informations seront les bienvenues…
Outre cela, connaissez-vous, ou avez-vous entendu parler de Claude Tracks. Son dernier livre « La Matrice » (Pièges du nouvel âge et des religions franchisées) insiste sur l’urgence de notre éveil et de la mise en action pour une humanité plus juste…Que savez-vous de lui ? Travaille t-il dans le même sens que vous et Nenki ?
L’association n’ayant pas de site internet, je vous remercie de nous répondre par courrier. Je crois qu’il y a urgence à bouger, à s’informer, à se relier et établir des réseaux pour agir ensemble. C’est à ce prix seulement que nous pourrons aider et servir les forces de la pleine lumière, aider notre Terre et tout le monde du Vivant. Merci de nous répondre et de nous conseiller dans nos recherches. 

Réponse :
Nous avons interrogé Nenki. Voici ce qu’il en dit :
« Quant à ta question sur Orgone-Québec, et les chembusters, j'ai reçu des témoignages assez surprenants sur les effets de cette structure (ex: un ami nous a dit que son ensemble patio en pvc n'a pas eu de fongi ou retombées et est demeuré blanc. Quant à éliminer les chemtrails ou les détourner, je ne sais pas, car je ne l'ai pas vu de mes yeux. Mais une chose est certaine c'est que je reconnais les découvertes de Wilhem Reich et son "orgone" (retenu et mort en prison pour ses connaissances que les Illumiati se sont appropriés). C'est là que doivent se diriger les recherches sur ces "générateurs d'orgone". J'ai commandé un appareil à l’un des gars du site et j'attends toujours mais il a dû oublier. Après l'avoir installé dans ma cour, je verrai s’il se passe quoi que ce soit d'anormal ou d'étrange. Les thèmes de leur site sont un copier-coller du mien avec des résumés et images que je leur ai fourni à travers mes liens et conférences. Ils font du bon boulot mais pour les appareils qu'ils démontrent, je ne sais pas s’ils font tout ce qu'ils prétendent. Seulement, (sur ce site) il y a place pour la recherche et surtout sur les "notes scientifiques" de Reich. (Un autre petit Tesla à sa façon à lui). »
Ce n’est pas probant pour Nenki, qui a priori, est réticent par rapport aux systèmes anti pollution. On a vu tellement de supercheries « en toute bonne foi ».
Mais l’efficacité n’est pas le fond du problème. J’ai tenté de developper l’idée de « l’énergie libre interne » comme seule source pour fonder une nouvelle civilisation. Tout le reste est du bricolage « machiniste » hérité du matérialisme. On nous amuse avec des « appareils ».
On trouvera dans Undercover n° 7 une réponse à cette question. Cela peut surprendre, mais la seule énergie non polluante, la protection contre les attaques en tous genres, et la source de force et de santé éternelle, réside dans une mutation intérieure. Il faut rompre totalement avec les repères anciens qui nous rendent dépendants du monde extérieur.
Chaque exemplaire de la revue expose cette idée sous divers aspects, mais je suis également partisan de l’expérimentation technique quand cela est réalisable. Aussi, plutôt que d’acheter des appareils qui pourraient n’être que des gadgets, fabriquez-les vous-mêmes, et vous serez les mieux placés pour en parler.

Les chemtrails. La pollution qu’ils génèrent nous demeure inconnue, à condition que cela puisse être considéré comme une pollution. Nous spéculons encore. Là encore, il faut mettre de côté notre vision matérialiste, car l’effet des chemtrails pourrait être d’ordre psychique et « spirituel ». Cela est développé dans Undercover. Selon mes sources, ils fabriquent une coquille autour de la planète (sel de Baryum) pour augmenter la réverbération, la transmission des ondes (ou bloquer celles qui viennent du cosmos) et permettre d’y projeter des hologrammes fantasmatiques ( voir « Projet Blue Beam »  Undercover n° 1).
Ce système permettra de subjuguer l’humanité par des visions célestes. (Conspiration cosmique -Undercover 10) Là encore, il faut se dire que ce qui paraît étrange pourrait être un leurre pour détourner notre attention. Nous en sommes aux conjonctures sur les chemtrails puisque le secret est total.

Je ne sais pas si j’ai compris la question sur la pollution par les camions de transport routier. Ils déverseraient des substances inconnues ?
Je n’ai pas d’information.

L’ami Tracks ? Eh bien, on s’est rencontré. Je crois qu’il aime les dauphins, et c’est déjà pas si mal.
Il a paru un peu surpris par les thèses d’Undercover. Comme d’autres, il en a été un peu effrayé car ces idées impliquent une remise en question de notre vision du monde, et là, les téméraires sont rares. Il leur manque des clés, mais qui cherche trouve…
Les auteurs néo-conspirationistes manquent souvent de bases ésotériques élémentaires. Pour creuser certains problèmes qui relèvent de la haute politique occulte, il faut connaître la structure du monde occulte qui est si trompeur, et comprendre la politique qui est si perfide. C’est très difficile vu notre conditionnement. Il faut disposer de l’outil mental adéquat. C’est un travail pénible qui nécessite un long entraînement – engagement, régime, moralité, orientation intérieure, recherche, étude, et finalement un « ordre de mission » cohérent. C’est un travail avec beaucoup de soucis et de désappointements.
Nenki est sur une autre ligne, et on se complète, lui, battant le tambour de la conspiration sur internet et moi, préparant une résistance plus élitiste.
Avec Nenki, pas de problème, même si mes analyses ésotériques remettent en question le militantisme et l’idéalisme anti mondialiste, stérile à mes yeux. Nenki est franc du collier, une qualité rare par les temps qui courent. Mais, personnellement, l’événementiel ne m’intéresse qu’accessoirement, dans la mesure où cela illustre la « conspiration occulte ».
En ce qui concerne l’utilité de se relier en réseaux, c’est évidemment ce qu’il faut tenter de faire – dans le sens physique et non virtuel - mais pas avec n’importe qui ni pour n’importe quoi.
Les gens de la mouvance du nouvel âge – et nous en faisons tous partie par la force des choses - peuvent être pleins de bonnes intentions, sans réaliser que leurs idéaux sont manipulés par le lobby mondial. C’est le premier travail : attaquer les illusions, car ce sont souvent les plus flatteuses. Je suis sévère avec le new age car il rend les gens mous, et il sert l’ordre mondial par une spiritualité de pacotille. Mais tout a un bon côté, et l’état d’esprit new age est aussi un facteur d’innovation.

A la recherche d’un passe-partout

De l’île d’Oléron, Max écrit : « Je lis péniblement à cause du crime commis sur ma personne par des psychiatres. (Abgrall (sic) dans les derniers numéros d’Undercover).
Attention, vous allez finir par vous prendre pour le Christ ! Vous raillez le new Age vampirisé par le bas astral : vous êtes inspiré par le haut. Bien sûr, c’est mieux, mais sans aucune clé des mystères, vous délirerez de plus en plus. Il vous faut un passe-partout.
Non ! L’Armaguedon n’aura pas lieu, mais un tri sélectif des humains, des techniques, des extraterrestres. Le mot signifie « la destruction de la terre ». Plus même : à cause de l’Assomption de la Vierge (la terre), plus jamais Dieu (M.S.I.) (1) ne créera une planète terre à la terrible liberté du mal. Le temps-matrice a porté fruits et ce qui a été nécessaire ne l’est plus (Fin de Satan /V.Hugo)
Bien sûr, tous les dieux (2) doivent passer en maman Marie, mais il n’y a aucune raison d’infliger à des androgynes (« sans péchés ») une coupe pénale aussi dure que celle que nous avons connue depuis des temps énormes (3). Ne sont-ils pas déjà des « gosses de riches » (les dieux) ! Donc, « coupe », mais pas pénale. Ce sera la fameuse ère du Verseau dont on nous rabat les oreilles sans rien en savoir.
Satan lié pour mille ans ? Pour 2160 ans plutôt ; après, les caprices du Capricorne n’auront plus les mêmes conséquences.
Décidément j’ai horreur d’écrire ! Je vous ai déjà conseillé de vous intéresser à une personnalité étrange : conseiller occulte de Barjavel et de Robert Charroux, que Jean-Luc Chaumeil appelle l’homme de Nantes et d’autres le « père de la cabale française » (un nantais venu de Lorient), en fait le « sincère et véridique » de l’Apocalypse, venu comme un voleur : André, Auguste, Pierre, Ernest Bouguenec. Croyez  à mon amitié. Elle vous est acquise. Continuez. De toutes façons, les illuminati sont fous, ceux de l’astral délirant aussi d’ailleurs, car en cette aura là, la terre, véritable antichambre de décantation, ça ne peut être mieux qu’ici : du meilleur au pire. Oui, l’univers est une grande machine mais surtout une grande machination ! La matière noire a bien des secrets aussi.
M.S.I. - Matière (mater) Suprême Imparticulée.
(2) La vie est immortelle mais mutatoire, positivement par mérites et vertus (planète punitives pour les têtes dures).
(3)Temps pendant lequel la terre a connu bien des re-genèses (régénérations)
Réponse : Max a horreur d’écrire, mais il ne se débrouille pas mal si l’on sait ce que la médecine lui a infligé comme punition. Malgré la complexité des idées qu’il présente , on peut tenter de répondre, pour préciser certains points.
Armaguedon ne signifie pas « fin du monde » mais « point culminant » (de l’hébreu « montagne de Meguido »). Ce nom symbolise l’apogée de la crise mondiale lorsque le temps de l’explosion est arrivé et que rien ne peut l’empêcher.
Cette crise est supposée se déclencher au Proche Orient au cœur de la matrice de notre cycle de civilisations (Babylone, Egypte). C’est pourquoi toutes les armées du monde sont à l’affût autour du bassin méditerranéen et que les sous-marins rôdent dans les profondeurs des eaux.
Les initiés illuminati connaissent le scénario, mais chaque faction aimerait arriver sur le champ de bataille en position de force ? Il est évident que les événements dans cette région préfigurent la grande crise, laquelle est déjà un fait sur une dimension invisible. Les gesticulations en faveur de la paix ne trompent que les idéalistes candides. La guerre est déjà déclarée car la tension accumulée depuis plusieurs millénaires devra se détendre.
Sans doute, les factions sont-elles en train de négocier pour limiter la casse dans leurs rangs respectifs, mais il est probable qu’ils appliqueront la méthode de la « terre brûlée » car cette planète n’est pour eux qu’un garde-manger énergétique qu’on pille avant de l’abandonner derrière soi. Encore faut-il avoir un autre lieu où aller, ou tout au moins, pouvoir s’organiser techniquement pour survivre dans une nature ravagée. Les grands de ce monde et leurs chefs invisibles savent qu’ils ne pourront arrêter le « jugement » qui se manifeste sous la forme d’une tension extrême qui mettra afin à l’empire de la « grande Babylone » (ce nom symbolise l’ordre mondial visible et invisible).
Cette tension est le retour naturel du boomerang, après des siècles de prédation des règnes vivants et d’exploitation des âmes. C’est pourquoi, Armaguedon n’est pas seulement probable mais c’est une nécessité pour nettoyer cette zone galactique infectée. Toutefois, il ne faut pas voir Armaguedon comme une destruction radicale. Ceux qui sont conscients de la souffrance qui règne sur cette terre, savent bien que cette crise est inéluctable et qu’on ne peut la refouler.
Quant au personnage « sincère et véridique » de l’Apocalypse, il s’agit d’une image, et chaque génération a cru reconnaître dans les personnages allégoriques du « livre de la révélation » des contemporains. Cela ne se discute pas plus que les goûts et les couleurs.
Rappelons que l’Apocalypse de Jean est le « Testament du Christianisme » - la révélation intérieure des mystères - et qu’il est par conséquent d’une portée cosmique, et d’une profondeur insondable pour l’intellect. Des générations de décortiqueurs d’Apocalypse ont voulu y voir ce qu’ils avaient envie d’y voir, et ils ont été déçu.
L’histoire des prophéties apocalyptiques est une longue liste de prédictions avortées, à cause d’une lecture enfantine d’un texte qui ne peut être décrypté que par des initiés authentiques, des êtres qui ont réalisé jusqu’à son terme les exigences de la vie spirituelle. Sinon, les écrits sacrés ne seraient qu’une sorte de mots croisés, un jeu de piste qui finit en jeu de rôle pour internés sur internet.


AUCH (Gers)

Le « Cultivateur céleste »

Yves du Gers écrit : « Votre projet communautaire de fondation de la B.A.S.E. arrive à point dans mon courrier saturé de banalités et de notices publicitaires.
Je dois donc vous exposer sommairement ma situation. Malheureusement âgé de 78 ans, l’expérience cependant acquise par les anciens peut être précieuse. Dans ma jeunesse en Algérie, je ne participais pas aux jeux de mes copains et préférais effectuer des sorties en montagne ; je pratiquais aussi la spéléologie (le mystère des cavernes m’a toujours attiré).
Mes lectures favorites, hormis les bandes dessinées, étaient des revues de vulgarisation scientifique et surtout les romans de Jules VERNE (Ah ! ce « Voyage au centre de la Terre » combien m’a t-il fait rêver !) – Ma devise inconsciente était alors : « PAS COMME LES AUTRES »
Curieux de nature, dès 1947, j’ai abordé l’énigme des soucoupes volantes et je me suis abonné à diverses revues spécialisées. Enfin, pendant la grande vague d’ovnis de septembre-octobre 1954 (sur la France) alors que j’habitais à Barika, dans les hauts plateaux de Constantine – Algérie, j’ai eu la chance d’observer ce que je recherchais par raisonnement déductif : des VAISSEAUX MERES GEANTS, évoluant à plusieurs milliers de kilomètres d’altitude, ceci grâce à une longue vue terrestre à prismes 20 x 55 montée sur un pied photo équipé d’une rotule à serrage constant.
Ces appareils étaient invisibles à l’œil nu et difficilement repérables même avec les jumelles courantes de grossissement 8 X. Ils consistaient en des CIGARES ARGENTES tournoyant sur eux-mêmes (1) et se déplaçant sur une trajectoire définie, d’est en ouest – Peut-être s’agissait-il de la FLOTTE D’ARGENT dévoilée dans l’ouvrage intitulé « Télos » ? En tous cas, un article a été publié à ce sujet, par mes soins, dans la revue « Lumières dans la Nuit », quelque temps après.
Lors de mon entrée définitive en France en 1962, je m’étais abonné à la revue ATLANTIS traitant de la Tradition Primordiale Universelle issue de civilisations disparues, et j’ai commencé une étude laborieuse de l’Alchimie. Ma devise est alors devenue spirituelle : DORMIENS VIGILA (Veilles, même quand tu dors).
Des études approfondies m’on conduit automatiquement au déchiffrement symbolique des Planètes du Zodiaque (l’astronomie inférieure selon les textes arabes) puis, par la suite, à celui, combien sublime du « Tarot des Imagiers du Moyen-Age » (2) d’Oswald Wirth, dont le nom est d’une manière significative, totalement ignorée du nouveau Petit Larousse grand format 2004.
Cependant, avec l’évolution de la situation planétaire, et après la lecture combien édifiante de l’ouvrage intitulé « Télos », dans lequel j’ai constaté plusieurs confirmations de mes spéculations (ce livre est bourré de symbolisme hermétique), ma devise s’est alors complétée par : CRECENDO VIDES (peut-être pourras-tu voir si tu crois ).
Ainsi, je suis en mesure de partager avec d’autres, un échange d’idées fructueuses et de transmettre à certains membres évolutifs diverses voies de recherches ainsi que des révélations utiles, que je n’ai jamais osé émettre dans mon entourage peu réceptif, trop « terre à terre » dans cette région agricole du Gers, alors que je cultive « l’agriculture céleste ».
Pourtant, AUCH, véritable « Héliopolis du Sud-Ouest » est un GÎTE SECRET DU LION suivant la définition du spiritualiste américain Hunt Williamson. Or très peu de personnes s’en doutent, même les plus érudites de la Société Archéologique du Gers, et encore moins sont capables d’interpréter (Je dirais plutôt déchiffrer) les messages inscrits dans la pierre (de la basilique, des Allées d’Etigny, de l’escalier Monumental).
Il est nécessaire, pour cela, d’évoluer dans la cinquième dimension grâce à la connaissance parfaite de la « langue des oiseaux ».
Mon voeu secret : disposer des moyens de continuer longtemps une évolution sérieuse sur les bases solides déjà acquises (3). Vivant dans un grand isolement, du fait de mes « cogitations originales », je serais heureux de pouvoir enfin rejoindre « ma véritable tribu », au moins de temps en temps, pour recharger mes batteries.

L’ESCADRILLE DE SURVEILLANCE DES MONDES ATTARDES. Cigares « argentés » afin de réfléchir au mieux la chaleur solaire et celle réverbérée par la terre, la mer et les nuages . Le mouvement tournoyant permet ainsi d’équilibrer la température de surface entre ce qui est à la lumière et ce qui est l’ombre (sinon on a + 150° et – 150° !) et surtout de créer une pesanteur artificielle progressive vers les extrémités du cigare, ce qui permet alors aux équipages de séjourner longtemps sans inconvénients majeurs, en orbite d’observation, en expédiant, au besoin, une ou plusieurs soucoupes permettant des investigations rapprochées ou différentes manœuvres d’entraînement.
Selon Oswald Wirth :« les idées dont s’inspire le Tarot sont d’une extrême antiquité. Ces simples cartes à jouer furent toujours suspectes à l’Eglise officielle comme renfermant UNE CLEF DANGEREUSE DE SES MYSTERES
Les « bases solides » sont charitablement indiquées dans Télos, mais la mise au point demanderait des années si nos alliés ne nous apportent pas, secrètement, l’aide matérielle issue de leur expérience séculaire (technologie hydroponique avancée – c’est une clé majeure de réussite dans la continuité)

De quel TELOS parle t-on ?

A propos de Télos, est-ce bien du livre d’Aurelia Jones dont nous parle Yves ?
Voilà comment se présente l’auteur de Télos dont le mythe a donné naissance à une opération de « channeling lémurien » :
« Aurélia Louise Jones est née à Montréal dans une famille canadienne française au début des années 1940. Elle a travaillé comme infirmière à Montréal dans la première partie de sa vie adulte. Une dizaine d’années plus tard, elle devint conseillère spirituelle et de santé, en tant que naturopathe et homéopathe, travail qui a rempli la plus grande partie de sa vie adulte, employant un grand nombre de modalités holistiques. Elle a aussi inclus une pratique holistique pour les animaux, employant la nutrition, homéopathie et plusieurs autres modalités naturelles pour nos amis du règne animal. Elle a déménagé aux Etats Unis en 1989.
Sous le parrainage de la Fraternité de Lumière de Melchizedek, elle a reçu l’ordination comme ministre spirituelle en 1998, et instruite par le grand maître Melchizedeck lui-même afin d’initier son propre ministère.
À la demande de la déesse Quan Yin, Aurélia Louise a canalisé à travers son chat Angelo un message très touchant du royaume des animaux, maintenant imprimé comme petit livre institué :
« Le Message d’Angelo pour l’humanité ». Angelo est son félin favori, un gros chat Balinais qui s’est incarné du monde de lumière pour être avec elle une fois de plus et amener son message à l’humanité au nom du règne animal, concernant les traitements et l’abus que certains animaux reçoivent des humains sur cette planète.
Aurélia a publié deux livres sur Telos et les enseignements lémuriens. Telos, Tome I : Révélations de la Nouvelle Lémurie
Telos, Tome II : Enseignements pour l’Épanouissement d’une Humanité en Transition.
Une autre partie de la mission d’Aurélia Louise est de canaliser Adama, le grand prêtre de Telos, et canaliser aussi d’autres maîtres de lumière. »

Le délire lémurien ( comment taire ?) :
Il y a un problème ! Nous lisons : « Sous le parrainage de la Fraternité de Lumière de Melchizedek, elle a reçu l’ordination comme ministre spirituelle en 1998, et instruite par le grand maître Melchizedeck lui-même afin d’initier son propre ministère. » C’est très américain !
Dès que le nom de Melchizedek est invoqué, on peut craindre une mystification. Melchizedek (« roi de justice ») est l’ordre sacerdotal de la Fraternité du Christ . Melchizedek n’est pas un esprit désincarné qu’on appelle au téléphone.
Aurelia est donc sous contrôle d’une entité.
La référence à la Lémurie est invraisemblable pour qui connaît l’histoire ésotérique du monde.
La Lémurie a existé il y a des millions d’années, avant d’être engloutie et remplacée par l’atlantide, elle-même suivie de l’époque aryenne actuelle.
Il n’y a plus de Lémurie depuis des millions d’années, et il n’y aurait aucune raison de maintenir un foyer Lémurien sous la terre – sauf pour des rétrogrades refusant l’évolution régulière.
Cette idée est révélatrice d’une surenchère de désinformation en vue d’abolir tout repère.
Néanmoins, la lecture de l’ouvrage Télos comporte sans doute des données intéressantes comme chez Kryeon, Drunvalo et d’autres. Mais la ridicule résurgence lémurienne fait perdre toute crédibilité au reste. Madame Aurelia - initiée « personnellement » par Melchizedek - a en tout cas bien de la chance, car elle serait la seconde élue à recevoir cet honneur après ABRAHAM – dont le nom signifie « Père initié supérieur ».
Cela arrive en Amérique et nulle part ailleurs !

Pourquoi La Base ?
Et Yasmine Rooney, c’est du new age ?

Claude de Strasbourg, émet des réticences sur Yasmine Rooney (par rapport à Kryeon et Ci°), et il s’interroge sur la finalité de la Base, tout en soutenant malgré tout le projet.
Il écrit : « Avant de donner mon sentiment sur ton initiative de créer la BASE, je voudrais rapidement revenir sur un point qui m’a donné à réfléchir à la lecture des deux derniers numéros de Undercover.
J’ai vu que l’interview de Kevin avait suscité beaucoup d’intérêt et d‘enthousiasme auprès des lecteurs, M. et moi compris. Et dans le numéro 11 l’article de Yasmine Rooney m’a aussi interpellé (son site « pleiadianstar.com » semble par contre inaccessible)
Mais finalement, cela ne prouve t-il pas que nous avons sans cesse tendance à retomber dans ce conditionnement qui nous a été inculqué depuis si longtemps, à savoir que nous attendons consciemment ou inconsciemment que d’autres résolvent les problèmes à notre place ?
En effet, nous sommes toujours passionnés lorsqu’il est question de groupes amis qui combattent les hiérarchies rétrogrades, ou de Pléiadiens qui surpervisent notre évolution, mais au fond cela revient au même que d’attendre le retour du Christ ou d’un Messie quelconque, sauf que c’est sous une forme un peu plus réactualisée.
C’est pourquoi, je reste quand même circonspect devant toutes ces informations, quoique je suis persuadé que nous ne sommes pas seuls dans notre lutte, mais je préfère suivre l’enseignement de Krishnamurti qui nous exhorte à ne pas remplacer une croyance par une autre mais au contraire à nous libérer par la connaissance de nous-mêmes.
Mais je pense que tu ne dis pas autre chose, sauf que tu as peut-être un peu plus de connaissance et de recul pour juger ce qui est favorable à notre libération et ce qui ne l’est pas.
Par contre, je prends avec beaucoup de précaution l’affirmation de Yasmine Rooney qui dit que ceux qui lisent son article sont forcément des Pléiadiens même s’ils l’ignorent encore…Cela me fait trop penser à l’œuvre de Kryeon, qui lui aussi n’arrêtait pas de proclamer ce genre de choses.
Nous avons tellement envie de faire partie d’un groupe, d’appartenir à quelque chose, que ces arguments qui nous caressent dans le sens du poil me paraissent d’emblée suspects, mais il est vrai qu’il ne faut pas tout rejeter d’office et essayer de voir dans quel sens vont les informations qui nous sont transmises.
En ce qui concerne l’initiative de créer la BASE, je pense que tu as eu une intuition ou une information qui t’a poussé à te lancer dans cette aventure ?
Je trouve que c’est bien, quoiqu’à mon niveau, pour être franc, je ne sais pas vraiment quoi en penser, ne sachant pas du tout la forme que tout cela va prendre, et surtout, contrairement à toi, je n’ai encore nulle certitude sur la marche du monde (invisible notamment) et en ce moment je me considère plutôt à la croisée des chemins que comme un Croisé tout court !
Mais si tu penses qu’il faut faire les choses de la sorte, je te fais confiance, et suis prêt à apporter une (humble) contribution à ton projet, en espérant que beaucoup d’autres vont s’y associer.
Sur le plan spirituel, je crois comprendre ce que tu comptes faire, j’ai par contre plus de questions qui me viennent sur l’organisation de tout cela sur le plan matériel (mon côté terre-à-terre, sans doute).
Irais-tu habiter sur place ? Mis à part le fait que cela me priverait du plaisir de te voir lors de mes pèlerinages annuels en Normandie, le risque que je verrais pour toi est que tu dépendrais en partie des versements des membres pour payer et entretenir la propriété, non ?
C’est toujours risqué dans la mesure où tu connais comme moi la versatilité du genre humain, et aussi le fait que beaucoup de gens ont l’impression que de contribuer à quelque chose leur donne des droits sur cette chose, ce qui crée souvent des problèmes par la suite…
Mais probablement as-tu prévu les choses totalement différemment que ce que je m’imagine, je suis persuadé que tu as réfléchi à tout cela, mûrement pesé le pour et le contre et comme dit, sur le plan spirituel, je te fais entière confiance.
Je pense que quoi que tu fasses tu sauras éviter le piège de créer un groupe sectaire comme celui que je viens de quitter il y a quelques mois et que je n’ai aucune envie de retrouver sous quelque forme que ce soit. Il faudra juste voir si tes lecteurs, qui doivent être de nature plutôt indépendante - c’est en grande partie de ta faute (rire) - sauront se mobiliser suffisamment nombreux pour faire aboutir l’initiative…
L’avenir nous le dira, j’espère que oui ! Dans un premier temps je pense me contenter d’être « allié » et M. membre, en sachant qu’une évolution ultérieure n’est nullement à exclure. »

Yasmine Rooney. Dans le marasme new age, le risque est de tout jeter sans considérer ce qui mériterait attention. Notre ami Gilles qui a traduit le « Projet Pléiadien » de Yasmine Rooney, a paru déconcerté d’emblée par la forme plutôt nouille-ageuse de cette doctrine. Yasmine se présente finalement comme la messagère d’une puissance extraterrestre en provenance des Pléiades que l’on pourrait confondre avec les autres ambassadeurs de races galactiques lointaines, quand ils ne poussent pas le bouchon jusqu’à se prétendre le dernier prophète, frère de Jésus et de Bouddha (comme de bien entendu). Nous connaissons cette chanson et elle sonne comme une rengaine sur un vieux microssillon rayé. Or, avec Yasmine il s’agit tout de même d’autre chose. D’abord, il faut savoir qu’elle n’est pas citée par ses collègues channels du lobby médiumnique anglo-saxon, qui rappelons-le, est à 99 % sous contrôle des services secrets spécialisés et des entités anonymes qui gèrent la fréquence de conscience du new age.
Le fait qu’elle soit en dehors du coup m’est apparu comme un élément de bon aloi. Curieusement, à peine ai-je pris l’initiative de diffuser ses idées en français – avec son consentement – que son site internet a disparu du paysage, comme volatilisé. D’autre part, le diffuseur de Johannesburg n’arrive pas à m’envoyer le livre de Yasmine commandé il y a trois mois, sous des prétextes toujours changeant – il n’avait pas le livre en stock ; il se trompait de référence de carte bancaire ; et finalement il m’annonce qu’il n’arrive pas à obtenir de ma banque le paiement par CB ! Finalement, au moment où je tente de joindre Yasmine par e-mail, ma messagerie a une défection caractérielle et c’est le black-out avec notre pléiadienne d’Afrique du Sud. Sans paranoïa, on se dit qu’il y a des interférences…nous verrons si la liaison se rétablit.
Donc, je ne peux en dire plus sur cette personne. Je l’ai invitée à venir parler en France car j’ai trouvé des idées originales dans ce qu’elle raconte, et même philosophiquement nouvelles. Ces idées dépassent d’une hauteur ce qui est paru dans la sphère du nouvel âge pendant le 20° siècle.
D’abord, dès le début, Yasmine Rooney recadre la naissance de l’être humain dans la source originelle divine comme un acte libre d’auto manifestation. C’est une idée subversive et libératrice si on la compare avec le dogme religieux créationiste ou même l’évolutionisme.
Puisque Claude se réfère à Krishnamurti, je signale que c’est à une nuance près ce que ce dernier disait de l’origine de la vague de vie humaine, lorsqu’exceptionnellement, il acceptait d’aller sur le terrain de la spéculation métaphysique. On retrouve cette idée dans les dialogues entre Krishnamurti et le physicien David Bohm, le seul avec lequel le « sage » se sentait en confiance pour aborder ces thèmes, car il aimait la rigueur scientifique de son interlocuteur et son esprit libre. (voir « Awakening of Intelligence » / « l’Eveil de l’Intelligence »)
Dans ce dialogue, le Professeur Bohm demande à Krishnamurti d’où vient la souffrance, et celui-ci lui répond qu’il y a « deux courants dans l’univers », mais que l’humanité est tombée dans le « courant de la peine », par désir de sécurité. L’idée est remarquable car elle exprime bien notre situation : c’est par un désir de confort névrotique et frénétique que nous nous détruisons et la terre en même temps. La pulsion sécuritaire nous entraîne à l’abîme et cela sans doute depuis l’origine.
Rappelons que la théologie chrétienne parle du « libre arbitre » comme étant la loi originelle. L’Univers est fondé sur la liberté, avec tous les risques que cela implique, comme celui de prendre une voie déviante (mythe de la rébellion de Lucifer). Certes, cette déviance originelle ne provient pas d’une volonté de nuire, car on dit que Lucifer a voulu amener la jeune humanité à un seuil de conscience plus élevé. On en voit le résultat, mais qui peut dire ce que cela donnera au final ?
Yasmine Rooney a reformulé le principe philosophique du « pessimiste » Schopenhauer d’une façon originale : l’être humain est le créateur de son monde. Autrement dit, la conscience a originellement projeté ses conditions d’existence.
Cette idée a été combattue de tous temps par les églises officielles comme « hérésie suprême ».
Le dogme catholique stipule que l’homme est une créature fabriquée, dotée d’une âme mais non d’un esprit individuel. Pour l’homme de type Abel, il en est bien ainsi. Il n’est qu’une créature des dieux.
Nous revoici plongés dans le mythe de Caïn et d’Abel, qui est fondamental pour comprendre les deux positions métaphysiques : la créature Abel fabriquée par les dieux (Elohim) et l’homme-dieu Caïn qui serait né de sa propre volonté.
La position de Yasmine Rooney est radicalement pour la « volonté libre », et j’ai trouvé cela téméraire. C’est pourquoi, j’ai voulu faire connaître sa démarche, l’ayant relu au moins dix fois par prudence – mais ai-je bien compris ?
Alors, que viennent faire les êtres des Pléiades dans cette affaire puisque nous devons nous sauver par nos propres moyens ? Et pourquoi les Pléiades, cette brillante constellation située dans le Taureau ?
Ne nous rejoue t-on pas l’air du messie alors que c’est à l’humanité d’assumer son salut ?
Ici s’opposent les deux types humains fondamentaux, Caïn et Abel - le premier s’exaltant en pensant se libérer par ses propres moyens, et le second attendant passivement un secours d’en haut, en obéissance aux autorités visibles et invisibles.
En réalité, il y a assurément un courant d’aide bienveillante qui rayonne depuis certaines dimensions de l’univers, comme un phare de lumière au dessus des flots noirs, mais c’est à nous de construire notre arche pour atteindre le port.
Pourquoi les Pléiades ? Ce n’est pas une fantaisie nouvel âge, mais une donnée traditionnelle très ancienne, comme on le voit dans les mythes de plusieurs civilisations qui ont tenu en haute estime la constellation des Pléiades où les anciens localisaient l’origine de notre vague de vie. Les Pléiades seraient comme une porte dans l’espace cosmique pour passer dans l’Eternité.
La Bible mentionne les Pléiades comme étant « l’Eden des Pléiades » (« Kima Edenoth » /Livre de Job). L’identification des pléiades à l’Eden est surprenante, mais encore faut-il comprendre ce que Eden signifie – ce n’est pas un jardin fruitier de Mésopotamie ! Il s’agit de géographie galactique.
(Yasmine Rooney a été enchantée que je lui communique ce détail étymologique, mais notre dialogue a été rompu par des circonstances bizarres.) Cette localisation de l’Eden galactique des Pléiades ouvre des perspectives pour mettre au clair le mythe des avatars rédempteurs, et les interventions spirituelles et extraterrestres en vue d’aider l’humanité (et non la « sauver »).
Yasmine prétend que la somme des « appels au secours » – la détresse des âges accumulée – émise par l’humanité en servitude, forme une constellation électromagnétique dans l’espace galactique des Pléaides.
En réponse à cette émission de prières et d’aspiration, la réponse revient d’âge en âge en tant que force rédemptrice : Vishnou, Christ, etc… C’est scientifiquement explicable selon les lois électromagnétiques. Lorsqu’on réfléchit aux questions spirituelles et religieuses en terme d’électromagnétisme, on comprend mieux les mythes, qui sinon, paraissent absurdes, sans réalité. Or, la réalité universelle c’est la communication électromagnétique qui fait que TOUT est en relation. C’est ce que ce futé de Tonton Einstein a dissimulé en privilégiant une thèse qui cadrait mieux avec les systèmes en place.
Il fallait continuer à croire que l’espace universel est comme vide, mort, seulement descriptible en termes mathématiques abstraits, alors que c’est un corps saturé de vie et animé d’ondes dans tous les sens, sur des fréquences multidimensionnelles. Décidément, il faut se méfier des théories scientifiques que le Système sacralise comme des dogmes. C’est du bluff, évidemment. Une nouvelle religion scientifique s’est instaurée au service des lobbies planétaires. Or, on avait découvert l’électromagnétisme bien avant Einstein mais c’est lui qui fut « élu » par la Grande Loge planétaire.
L’idée d’une énergie d’appel qui s’accumule dans un espace et revient vers l’émetteur nous rapproche d’un fait universel qui a été interprété à travers la brume de notre sentimentalité (religieuse) et de la conscience immature.
A chacun de décider si le « Projet Pléiadien » de Yasmine Rooney a une utilité en ce qui le concerne. Pour ma part, j’ai simplement voulu en informer les chercheurs intéressés par ces questions : Y a t-il une aide dans l’univers, d’où provient-elle, comment la capter, quelle relation y a t-il entre les extraterrestres bienveillants et les forces de lumière ? Et surtout, qu’est-ce qui nous empêche de nous libérer ? C’est je crois, cette unique question qui intéresse Yasmine et ses « contacts pléiadiens ».
Elle y répond à la manière krisnamurtienne : « Libérez-vous des croyances » dit-elle, « car vos vieilles pensées cristallisent votre ADN, en vous enfermant dans cette forme limitée et mortelle qui est la cause de la douleur ». Le Bouddha n’a pas dit autre chose, et si l’on regarde bien les Evangiles avec un esprit débarrassé des projections mentales judéo-chrétiennes (ce qui n’est pas facile, j’en conviens), le message est le même. Y a t-il un autre message que l’appel à se défaire des carcans ?
Le Royaume est au dedans. L’égo psychique est un imposteur qui usurpe la place de l’âme, laquelle est ligotée depuis des éons dans le réseau des pensées cristallisées qui ne servent qu’à perpétuer l’illusion d’un centre psychique que la Bible nomme Satan - en sémitique « celui qui résiste ou qui s’oppose ».
Chaque révélation spirituelle formule ceci à sa manière, car il existait une tradition primordiale de laquelle sont sorties les révélations à l’usage des divers peuples. Quant à savoir si la source est à rechercher dans la constellation des « Sept Sœurs » - les Pléiades - pourquoi pas ?
Les êtres illuminés qui sortent de « l’univers interne » et entrent dans notre monde pour nous donner un coup de pouce, existent, indéniablement. On ne peut en douter. Mais pourquoi les révérer, les adorer et en attendre une aide miraculeuse qui doit reposer sur notre effort pour aboutir positivement ?
La doctrine exposée par Yasmine Rooney fourmille d’indications précises, de secrets initiatiques qui ont longtemps étaient tenus cachés, et qu’il est peut-être prématuré de divulguer.
Bien entendu, le point faible (suspect selon certains) de sa démarche est le recours au channeling comme source d’information et de vérification sur notre véritable nature. Il faut savoir que le mot « channel » (canal) n’a pas en anglais le sens péjoratif qu’il a pris chez nous suite aux traductions de messages médiumniques à la limite de la débilité. On ne peut pas rejeter à priori toute influence spirituelle parce qu’une armée d’entités rétrogrades intoxiquent des bataillons de médiums inconscients qui répandent leur venin sirupeux avec la meilleure intention du monde.
J’ai demandé à Yasmine : « Vous dites qu’il existe de bonnes informations en provenance des Pléiadiens, et qui sont transmises par de bons channels. Pouvez-vous me dire qui sont ces bons channels car j’ai fait le tour du marché et je ne suis pas convaincu ? » Pas de réponse. Yasmine s’est évaporée des cadrans de mon vaisseau. Peut-être est-elle passée par la porte des Pléiades, au delà de notre galaxie, vers la galaxie d’Andromède où nous serions nés ? Bye, bye, « Fleur de Jasmin ».
Que le chercheur intéressé par les extraterrestres des Pléiades compare les écrits de Barbara Marciniak avec ceux de Yasmine Rooney. Je ne citerai pas les autres channels auto proclamés pléiadiens, car en fait de décollage vers les Pléiades, on retombe avec eux dans la fosse aux « maîtres ascensionnés » et autres embrouilles. Plutôt que de faire le tri dans cette pagaille, je comprends qu’on ait envie de tout foutre en l’air. C’est peut-être le but de cette saturation : nous décourager et nous dissuader de chercher ce qui pourrait être valable et important.

Faire partie d’un groupe ?
L’auteur de la lettre ci-dessus vient de quitter un groupe spirituel avec tout ce que cela comporte comme déchirements et cas de conscience. En effet, il n’est pas agréable de réaliser qu’on s’est plus ou moins fourvoyé et qu’on a perdu son temps dans les conflits de personnalités ou d’autres motifs justifiant une rupture. (peu importe la raison)
Depuis le premier doute jusqu’au départ, il se passe parfois un temps d’épreuves, de remises en question pénibles, de tentatives d’harmonisation qui échouent, de confrontations avec des « adversaires karmiques », etc. La vie de groupe est ainsi faite. On se retrouve parfois coincé sur une galère avec les dernières personnes qu’on aurait voulu fréquenter dans la vie. On était venu chercher un refuge et on a découvert un panier de crabes. On a fait une projection infantile sur un gourou, etc….
La sagesse enseigne qu’il ne faut pas aller là où l’on a rien à faire, ne pas rester là où l’on est pas à sa place, ou s’attarder là où l’on a plus rien à apprendre. Donc, entrer dans un groupe est souvent exaltant au début, mais passée la phase où l’on se sent « enflammé dans la vérité nouvellement découverte », la réalité se fait à nouveau sentir.
Au delà de ces aspects psychologiques, il faut savoir que chacun d’entre nous participe naturellement d’une famille d’esprit (par des liens très anciens), que cela soit formalisé ou non.
Ici et là, se trouvent des êtres qui nous sont affiliés par l’âme et l’esprit, et nous ressentons d’autant plus notre isolement que nous sommes coupés de cette famille spirituelle, dont nous recherchons la trace à travers les divers groupes rencontrés durant notre périple terrestre. On ne choisit pas sa famille biologique mais on a le droit de choisir sa famille d’âme. Il y a là une certaine liberté. Mais elle n’est pas facile à trouver.
Depuis le tournant des années cinquante (du 20° siècle) où le souffle du Verseau a commencé à se faire sentir – fait constatable indéniablement – les chercheurs de vérité et d’absolu se sont naturellement regroupés par affinités au sein de mouvements idéalistes ou religieux. C’est un processus sain et normal que de désirer vivre en relation, et si possible en recherchant les éventuels alliés et les frères d’âmes. Par manque de fondations solides, nombre de communautés se sont dissoutes après avoir poussé comme des champignons dans la serre des années soixante.
La crise de jeunesse étant passée, nombre de pionniers de cette époque, après avoir exprimé leurs névroses individuelles au sein d’un groupe du genre « revival », se sont assagis et ont découvert que la quête intérieure est une affaire individuelle.
Notre réalité sociale – opposée au mode de vie alternatif - a mis un terme à nombre d’illusions. Mais où sont les communautés d’antan ?
Il est loin le temps où l’on arrivait sans prévenir en plein hiver dans une communauté où l’on trouvait le gîte et le couvert dans une ambiance médiévale de rêve et une atmosphère chaleureuse.
Certaines communautés de vie ont tenu le coup parce qu’elles avaient un lien religieux solide comme dans les monastères. Seuls ont duré les mouvements fondés sur une doctrine forte, et qui ont su laisser leur membres mener une vie civile indépendante. La réalité économique et immobilière contemporaine ne permet plus les facilités d’hier.
Il n’y a donc pratiquement plus de communautés de vie alternatives, sauf lorsque des groupes de disciples demeurent autour d’un maître charismatique vivant.
Lorsque celui-ci quitte ce monde, généralement, la communauté se dissout – parallèlement à la dissolution du corps éthérique du maître. (Ces groupes n’ont pas les moyens de momifier leur défunt Pape à l’instar du Vatican !)
Actuellement, les « communautés énergétiques » où les membres vivent ensemble dans un même lieu physique sont rares, et la chasse aux sectes en a démantibulé plus d’une. Quelques valeureux villages gaulois résistent, parfois réfugiés hors de France, loin de l’inquisition républicaine.
Il ne reste que des groupes spirituels associatifs où l’on adhère en payant une cotisation comme dans un club, tout en vivant sa vie à l’extérieur. Lorsque ces mouvements sont coupés du lien spirituel vivant avec le fondateur, ils prennent une autre forme sous l’instigation de personnalités qui orientent (ou détournent) la direction du mouvement selon leur tendance personnelle. L’enseignement d’origine peut alors dévier, lorsque le groupe intègre des membres jeunes de sensibilité new age, par exemple. La décadence est proche. J’ai entendu cette complainte : « le groupe a dévié, je m’en vais ». Avouons, si l’on est honnête que l’on quitte souvent une association parce qu’on a échoué à s’intégrer, et que la responsabilité nous échoit. Mais généralement, le temps est venu de passer à de nouvelles expériences. Il y a des « bêtes de sectes » qui sautent d’un mouvement à l’autre. Il est vrai que dans ce cas « pierre qui roule n’amasse pas mousse ». Les gens stabilisés dans un groupe ont accepté certains inconvénients et ont découvert l’essentiel derrière la forme.
Dans le cas présent, seul notre correspondant sait pour quelle raison il a rompu avec son mouvement spirituel. Et chat échaudé craint l’eau froide …
L’idée mise en avant est que la participation à un groupe flatte le désir sécuritaire de l’égo et pourrait entretenir une paresse spirituelle. C’est parfois vrai, mais dans ce cas, il ne faudrait plus rien entreprendre. Tout ce que nous faisons dissimule inconsciemment un intérêt psychologique, affectif ou matériel. Or, dans la vie, il est préférable d’agir que de ne rien faire. La connaissance de soi se pratique partout, dans toutes situations, et qu’on soit dans une communauté ou non, on est toujours soi-même, plongé dans notre destin individuel. Le groupe peut procurer certains avantages, en mettant des moyens en commun, et quel mal y a t-il à cela ?
Quels sont les avantages et les inconvénients de se joindre à un groupe, quel qu’il soit ?
Les inconvénients peuvent être multiples et regardent chacun en particulier, mais de manière générale, on dit que celui qui adhère à un groupe perd un peu de son autonomie car il doit s’harmoniser avec le collectif. Tant que l’on ne vous contraint pas à penser comme tout le monde - ce qui est la déviance sectaire - les inconvénients sont les mêmes que dans toute collectivité familiale ou professionnelle. Il faut supporter des caractères étrangers et le nôtre n’est pas le moins insupportable.

L’avantage de partager une relation associative et communautaire c’est de bénéficier d’un champ vibratoire de groupe. Toute activité religieuse, culturelle, idéaliste, politique, familiale, sociale ou de loisir est fondée sur cette loi électromagnétique : l’union fait la force. Les confessions et les loges n’existent que parce qu’il y a un avantage à être ensemble pour vivifier le même idéal ou la même foi. Lorsqu’un baptisé vous dit la bouche en cœur « qu’il n’appartient à aucune secte », il se trompe car il est lié à son église de naissance plus qu’il ne le pense, même s’il professe une négation de cette église. D’ailleurs, à l’occasion d’une crise grave ou d’une dépression, il peut demander assistance par la prière, et recevoir de l’aide par le biais de cette église. La fonction des sacrements des églises est de servir de garde-fou au sens propre du terme. On peut s’en détacher lorsqu’on est passé au-dessus. L’enfant doit s’arracher à sa mère, qui pouvait être une mauvaise mère - l’église catholique n’a pas été tendre ! – mais la nécessité historique a voulu qu’on s’accroche à ses jupes dans l’enfance de notre âme.
Un français laïc ne peut se défaire de son lien subconscient avec l’égrégore de la France.
Nous sommes constitués de multiples liens, depuis le code génétique jusqu’à la nationalité et la race. S’en libérer signifie d’abord qu’on en est conscient, et que l’on s’est relié à des valeurs supérieures pour marcher debout comme un grand.
Etre, c’est être en relation. Alors, créons de bonnes relations, au moins entre gens de bonne volonté. Pour cela, il n’y a rien de négatif ni d’oppressif dans le fait de se rencontrer dans des lieux propices, en terrain neutre, et si possible dans un cadre harmonieux et une atmosphère sereine. Si cela est un « enferment sectaire », alors autant s’emmurer vivant en attendant la fin des temps.
En ce qui concerne le projet de la BASE, c’est très simple : il n’y a pas de gourou ni d’embrigadement. Notre déclaration de principe n’est pas dogmatique. La Base sera un lieu de rencontre pour des personnes qui partagent des valeurs et interrogations communes, et qui sont conscientes des impératifs planétaires et des lois universelles. Ces personnes veulent établir une relation harmonieuse et réconciliée avec l’univers, et elles se réunissent pour donner plus de force à cette aspiration.
Quant à l’initiateur du projet, il n’est qu’un fer de lance servant à créer l’ouverture du départ en assumant la responsabilité civile. Il n’a pas de droit sur cette entreprise plus que les autres participants, ni psychologiquement, par une position d’autorité, ou matériellement, par un privilège comme celui de résider sur le domaine. Par la suite, il sera nécessaire qu’une personne assume l’intendance en demeurant sur place, mais nous verrons bien qui fera l’affaire d’ici là.
Oui, tout cela a été longuement réfléchi, mais lorsque l’enfant montre la tête, il n’est plus temps de cogiter, il faut agir. L’avenir dira si l’initiative est constructive, et de toute façon, la réponse de la centaine de participants qui se sont déjà engagés, donne à ce projet une impulsion très positive.
On ne peut en dire plus pour le moment.
LA BASE (suite)

Jacques, des Deux-Sévres, écrit : « Par le numéro 11, j’ai été réconforté, je l’avoue, de constater que d’autres personnes partagent mes interrogations ou mes préoccupations. Plus que cela, je suis heureux de savoir que d’autres individus essaient de trouver cette « autre chose » qui nous fait vibrer en dehors de tout diktat institutionnel.
La recherche n’est pas toujours aisée et très souvent isolée. Undercover et donc vous-même, a non seulement le mérite de nous informer et de nous éclairer, mais aussi celui de nous relier. Peut-être aurons-nous l’occasion de nous rencontrer à la BASE. A propos de cette dernière, la seule interrogation que j’ai, est la suivante : j’adhère tout à fait à l’évidence qu’il faille regrouper les énergies lucides existantes, mais comment concilier une structure identifiée, et donc identifiable, avec un éventuel souci d’actions « discrètes » au côté des forces libres ?
Pour terminer, un questionnement différent à propos des techniques de développement personnel, type Rebirth ou encore Kinésiologie. Croyez-vous que de telles techniques peuvent aider le chercheur de vérité dans la reconquête de sa vie, en lui permettant d’identifier ses limitations pour mieux des dépasser ? Le « Connais-toi toi-même » n’est-il pas en effet le premier pas vers cette reconquête ? »

Les techniques de développement personnel.
Nous avons assisté à l’émergence des méthodes de « développement personnel » depuis les années 70, mais je ne les ai pas expérimentées personnellement car j’étais à cette époque, sur un chemin mystique, et je regardais toutes ces nouvelles techniques en provenance de Californie avec condescendance.
J’observais les participants des groupes de thérapie qui se réunissaient sur le domaine où je résidais, et je les écoutais pendant les repas – mais lors des week-end de stage, je préférais ne pas les croiser.
J’ai vu arriver ces méthodes dans le cadre du yoga où certains enseignants commençaient à mélanger asanas et psychothérapie. En tant que spiritualiste, j’avais un préjugé défavorable envers ces trucs prétendant « rafistoler l’égo ».
Ceux de ma génération venaient de découvrir par le bouddhisme, le Vedanta, et des auteurs comme Krishnamurti, que « l’égo doit mourir », mais ces nouveaux psys disaient quant à eux : « il faut rafistoler le vieil égo pour être heureux ».
Il s’est alors formé deux camps : la Spiritualité et le Développement Personnel, qui pour les puristes, était vendu au diable. Ne voulait-il pas restaurer l’égo malade pour l’adapter à une société dingue ?
En 70, nous changions d’époque, et derrière cette vague de psychothérapies, le commerce reprenait ses droits après l’idéalisme échevelé des années 60.
Il faut faire la part des choses et savoir de quoi l’on parle. La Spiritualité est supposée être LA Thérapie suprême, apportant une libération des causes du karma, alors que le développement personnel ne s’occupe que des symptômes. On tend aujourd’hui à tout mélanger. Choyer son cher égo n’est pas interdit, mais ce n’est pas de la Spiritualité.
Faire la part des choses c’est reconnaître que l’on ne se guérit pas d’une névrose en priant ou en méditant, et que, d’un autre côté, on ne peut atteindre le bonheur intérieur en suivant une simple thérapie. Certaines techniques sont efficaces dans certains cas pour apporter un soulagement, mais d’autres, en marge de l’occulte, peuvent présenter des inconvénients pires que les maux qu’elles sont censées traiter. Par exemple, lors de retraites bouddhistes, on interdit toute médecine et l’acupuncture pendant le stage de méditation car cela interfère avec les processus spirituels. Rien n’est neutre, même une tisane. Certaines écoles spirituelles enseignent qu’une psychothérapie retarde l’évolution spirituelle en redonnant de la vitalité à des formations égocentriques nécrosées. De manière générale, les écoles initiatiques régulières affirment que la psychanalyse est une contre-initiation. Il n’est donc pas aisé de s’y retrouver, et l’on recommande souvent aux personnes qui suivent un chemin spirituel de se soigner par des médecines les plus neutres possibles, et seulement en cas d’urgence. En effet, les processus spirituels sont très subtils, et ils pourraient être bloqués par certaines thérapies qui mettent en action des forces qui contrecarent l’alchimie intérieure. L’homme de type spirituel est un mystique qui de toute façon a une telle confiance dans la puissance divine universelle qu’il se confie à la Grâce dans tous les aspects de son existence.
Il est regrettable que nombre de thérapeutes aient dévié de leur discipline pour s’introniser gourous. Normalement, un médecin ou un thérapeute est neutre, mais dans certaines thérapies énergétiques issues de l’Orient, la frontière est floue entre le psychosomatique et le spirituel.
Le spirituel est au delà du psychosomatique et du psychologique. Par conséquent, la Voie spirituelle bien comprise devrait conduire à l’équilibre et à une santé normale, même si le corps vital est légèrement affaibli par la tension intérieure.
Le contraire n’est pas vrai, et une bonne santé – que nous souhaitons à tout le monde – n’est pas un gage de spiritualité. D’ailleurs, un chercheur spirituel n’est pas obligatoirement quelqu’un de bien dans sa peau, sinon, il ne chercherait pas « l’autre chose ». S’il se décide à pratiquer la connaissance de soi – ce qui est le travail le plus ardu – il doit avoir cette totale confiance dans les forces de l’âme. Il faut la Foi et c’est la foi qui sauve. Cela implique une volonté forte, car la volonté est le maître intérieur.
La spiritualité rend plus sensible et donc plus fragile, mais un nouvel équilibre se fait jour à travers cette grande sensibilité et cette fragilité. Lorsqu’on se sent malade il faut recourir à un traitement approprié aussi naturel et neutre que possible. Le jeûne (pratiqué avec modération) peut aider l’âme à régler son problème physique.
Je ne me prononcerai pas sur le Rebirth. Est-ce une thérapie ou du développement personnel ? En tout cas le mot « renaissance » est tendancieux car seule, la libération spirituelle apporte une « renaissance ». Quant à elle, la Kinésiologie est une pratique thérapeutique douce qui vise au bien être et à soulager certains problèmes. A priori, elle n’interfère donc pas avec une démarche spirituelle.
Qu’est-ce que le rebirth ? (ou rebirthing) - renaissance en français - est une méthode douce d'autoguérison et un instrument efficace pour résoudre d'anciens blocages ou conditionnements tant physiques que psychiques. Par des techniques simples de respiration dirigée, les traumatismes de la naissance et les expériences négatives oubliées ressurgissent à la conscience et sont alors admis, puis dissous et transformés. Ces revécus libèrent des séquelles de ces traumatismes, et l'énergie jusqu'ici réprimée par les blocages et tentions se libère pour devenir créatrice. Le rebirth ouvre la porte à l'harmonie intérieure, à une profonde détente, à la confiance en soi et à la joie de vivre. (C’est en tout cas ce que dit la notice…)

Qu'est-ce que la Kinésiologie ?
C'est une méthode, née dans les années 60 aux U.S.A., pour renforcer ou rétablir la santé et la vitalité d'une personne sur le plan physique, mental, énergétique et émotionnel. Cette méthode rétablit les multiples potentiels d'une personne.
C'est le Dr Goodheart, un chiropracteur américain, qui a utilisé le premier, le test musculaire dans les années 60, pour déterminer les blocages vertébraux de ses patients. Partant du fait évident que nos muscles font bouger la structure sur laquelle ils s'attachent, il constate qu'en équilibrant le système musculaire il équilibre en même temps tout le système osseux. L'expérience aidant, Goodheart établit le principe de base de la kinésiologie selon lequel le tonus musculaire s'affaiblit dès que quelque chose nous perturbe, que ce soit sur le plan structurel, biochimique ou psychologique.
Un blocage vertébral, une situation de stress non gérée, une sensibilité à une substance ou tout autre déséquilibre physique ou mental, peuvent être ainsi révélés, améliorés ou corrigés à l'aide du test musculaire. En quoi consiste ce test ?
Le test de la Kinésiologie est très différent du testing habituel de la kinésithérapie ou de la médecine classique. Extrêmement doux et subtil, il cherche à évaluer la réponse énergétique du muscle et non sa force. C'est un instrument naturel de bio-feedback qui permet d'identifier et de révéler les différents déséquilibres d'un sujet et de vérifier à la fin de la séance si les corrections ont été efficaces.
Les domaines de la Kinésiologie sont vastes : énergétiques, émotions comportements, souffrances physiques ou psychologiques.
Les chiropracteurs américains ont démontré que certains muscles sont en correspondance avec des organes eux même liés à des méridiens d'acupuncture. En testant le système musculaire, on peut alors interroger en même temps le système énergétique et organique du corps.

Connais-toi toi-même

Chacun connaît cette formule de la sagesse grecque. A force d’avoir été répétée scolairement, elle a perdu de son intensité. Il est utile de rappeler que ce précepte bien compris nous conduit extrêmement loin, à condition de le vivre dans une pratique quotidienne et non comme un principe intellectuel.
En réalité, il n’y a pas d’autre voie que la connaissance de soi menée jusqu’à sa limite extrême.
Et pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien d’autre à connaître dans l’univers que nous-même. Expliquons ceci un instant. Tout ce dont l’homme a conscience est contenu dans sa conscience. L’espace, les êtres et les choses que vous percevez sont dans votre champ de conscience et vous en êtes le centre.
Si vous disparaissez, tout cela disparaît avec vous. Autrement dit, comme le disait Gurdjieff « le monde n’est réel que lorsque je suis ». L’état de notre conscience détermine l’état de notre existence. Avec une peu d’entraînement, c’est un fait qu’on réalise aisément quoique cela semble paradoxal au début à cause de notre conditionnement culturel qui nous a formé à croire le contraire. Et pour cause, car la société ne veut pas d’individus libres. La connaissance de soi c’est sortir hors du cercle du collectif. Mais qui y a t-il à connaître en nous-même ? D’abord on découvre que la conscience que nous croyons nôtre et à laquelle nous sommes identifiés n’est faite que d’éléments surajoutés par notre conditionnement familial, social et religieux. Lorsqu’on dégage un peu ce fatras, on découvre que la maison est vide, et qu’on s’était identifié à des idées et des choses sans importance. Nous décidons alors de ce qui va meubler notre intérieur, et au lieu de ramener des affaires de l’extérieur, on découvre si l’on est persévérant, qu’on habite en réalité un palais qui était dissimulé sous les vieilleries accumulées par l’égo. Il y a un grand espace contenant l’univers puisque notre conscience prend conscience qu’elle contient l’univers. Mais pour chacun l’expérience est sans doute différente.
En tout cas, se connaître soi-même, c’est réaliser finalement qu’il n’y a pas vraiment de « soi-même », ce qui apparaît lorsqu’on est très attentif durant un long moment. Il ne faut mettre la charrue avant les boeufs et projeter un résultat car on bloquerait l’approfondissement de cette connaissance de soi. Par exemple, des chercheurs de bonne foi cherchent à expérimenter un état de type satori ou une illumination, mais ils bloquent ainsi le processus d’attention. Il ne faut rien chercher pour soi-même et devenir l’incarnation de la patience même. Au début, on met à jour tous nos penchants qui se révèlent grâce à la pratique de l’attention. Il n’est pas toujours agréable de voir qu’on est mesquin, lâche, menteur, ou colérique, alors qu’on veut donner une autre image, mais cela est plus vrai que de cultiver une apparence lumineuse qui réclame beaucoup d’énergie pour se maintenir. Qu’importe ce que l’on est, car c’est la vérité qui compte. La connaissance de soi ce n’est pas la connaissance d’un soi idéal, mais de l’égo tel qu’il est. Lorsque cet égo est vu et connu sous toutes ses facettes, il commence à vaciller et curieusement, « l’autre chose » prend le relais.
Alain Schmitt exprime le paradoxe de l’âme :
« Certaines personnes se demandent si nous sommes habités par une âme ? Y a-t-il une âme dans notre corps ? La question est complètement fausse, elle est inversée par notre égocentrisme qui fait de notre petit esprit le centre de l’univers.
En fait, la bonne question serait : Se pourrait-il que nous vivions à l’intérieur d’une âme ? Voilà la véritable question qui pourrait nous mener à une véritable réponse. »

Comment concilier
une structure identifiée
avec un souci d’actions « discrètes » ?

Aujourd’hui tout est fiché, et lorsque les gens demandent « êtes-vous sur écoute ? », cette question semble naïve car TOUT est sur écoute. Toutefois, les systèmes de surveillance ne se déclenchent qu’à certains mots-clés auxquels les ordinateurs sont programmés pour réagir.
A quelqu’un qui se croit surveillé, on peut dire : « si vous n’êtes pas en train de comploter pour assassiner ou poser une bombe, qu’avez-vous à craindre ? »
Il est évident que les fraternités qui oeuvrent sur la terre contre le système totalitaire ne vont pas commettre d’imprudence. On ne nous demande pas de faire de la résistance armée, ni de préparer des actions subversives qui seraient immédiatement détectées. La résistance consiste en la mise en place de parades électromagnétiques et non de gesticulations contestataires.
Les projets de « protection énergétique » doivent évidemment demeurer confidentiels car cela ne concerne que de rares personnes. Il y a sur la terre quelques groupes qui ont atteint un niveau vibratoire très particulier pouvant perturber le « système illuminati », et qui le détruiront à terme.
Ces foyers sont connectés avec un champ magnétique de haute intensité que les systèmes terrestres scientifico-militaires ne peuvent pas enregistrer, d’où la panique des autorités.
Leur adversaire est indécelable. Il y a une citadelle imprenable dans l’invisible. Un groupe humain bien disposé peut se brancher sur cette fréquence de force et en recevoir de l’aide, mais cela est très difficile. C’est logiquement en rapport avec le niveau de conscience du groupe qui désire collaborer avec les « forces libres » - peu importe comment on les nomme.
Les indications viennent au moment juste lorsque le groupe est sur la bonne fréquence. A l’avenir, nous aurons à apprendre la véritable télépathie spirituelle. Il faut avoir confiance et garder notre système psycho-spirituel individuel sous tension.
Derrière la structure physique identifiée, il y a un champ magnétique qui n’est pas identifiable, et c’est dans cet espace vibratoire que s’opèrent les communications importantes. Cela n’est pas de l’occultisme mais de la science. Si nous pouvions voir à travers l’éther, il apparaîtrait des structures électromagnétiques complexes qui préfigurent la terre future. Tout ce que nous pouvons faire c’est de nous intégrer déjà dans ce cadre sublime par notre aspiration afin de vitaliser ce monde nouveau.
En tout cas, notre travail doit se concentrer sur un effort d’attention calme et persistant, en refusant les sollicitations flatteuse qui nous séduisent pour nous détourner de notre chemin.


« La montagne, lieu de protection efficace »

Nicolas nous écrit du pays des montagnes helvétiques : « Ton projet nous concerne bien évidemment et c’est avec joie que nous y participons en tant qu’alliés.
Un petit commentaire : les groupes ésotériques tentant l’indépendance par rapport à la « société humaine » légale ont toujours soit échoué à moyen terme, soit se sont transformés en organisation très rigide sous la férule d’un maître qui lui est sous l’emprise des mêmes maîtres que la foule.
La montagne est le seul lieu de protection efficace, un certain temps, pour un clan indépendant. De plus, la vie communautaire dans un bâtiment commun est du domaine de l’utopie. Un village est, traditionnellement le meilleur garant de l’unité d’un groupe.
Conclusion : l’idéal est de trouver un village isolé en moyenne montagne d’une douzaine de maisons libres, en zones assez fertiles. De se remémorer les règles sociales initiales de nos lointains aïeux (landgemeinde). Et de bosser…pour parvenir progressivement à l’autarcie. ce qui ne veut pas dire isolement mais prendre par nous-mêmes ce que la société nous enlève et redonner le « bon bien beau » à tous. De petites unités (une, max. trois familles existent au Tessin) mais sans une réelle structure (mélange de valeur post-moderne à la fumette, saupoudré d’assistance publique, RMI, etc.) Qui cherche trouve… »

Réponse : Une précision. La Base n’est pas un refuge, mais un centre de rencontre d’où émergeront des initiatives adaptées à l’évolution de la situation sous nos contrées. L’expérience l’a démontré amplement : les communautés qui visaient l’autarcie ont échoué ou ne se maintiennent que sous la férule d’un chef. Cette question du « chef » est fondamentale car lorsqu’un groupe veut survivre dans des conditions difficiles, il doit avoir « un chef à sa tête ». Malgré l’éventuelle contrainte, c’est une économie d’énergie. On connaît l’exemple du groupe de randonneurs perdus dans la neige, et qui lorsque la nuit fut venue, nomma un chef pour prendre les initiatives, et qui veillerait à ce que la stratégie de survie et de secours soit scrupuleusement respectée. Donc, un seul homme donnait les ordres, et le groupe s’en est sorti, après des jours et des nuits dans la neige. Ainsi peut survivre la meute ou le commando militaire perdu dans les lignes adverses. Sans une tête, tout se disloque et les communautés libertaires des années soixante se sont décomposées par manque de lien moral et spirituel ou d’un chef vraiment responsable.
Pour le moment, notre projet n’est pas de former une communauté de vie, mais une communauté d’esprit et d’énergie, quoique cette appellation ne soit pas entièrement satisfaisante. Il n’y a donc pas besoin de chef ni de doctrine définie, en espérant que ceux qui participeront à cette opération ne sont pas égotiques ou névrosés, mais normalement fous.
Oui, recréer des petites unités de vie dans des villages est un idéal qui pourra être le seul recours pour vivre « normalement », à condition que le système de robotisation collective le tolère – ce qui est assez improbable. N’a t-il pas déjà ouvert la chasse aux groupes dissidents en lançant l’accusation de « secte dangereuse » ? C’est un sujet qui m’a occupé ces dernières années, et je crois avoir compris ce qu’ils ont dans la tête.
J’ai visité de nombreux groupes, et modestement, je ne connais personne qui en ait rencontré autant que moi : spirituels, agraires, ufologiques, guérison, magiques, etc…Il s’en dégage une synthèse qui nous donne une idée de ce qui émergera comme prémisses d’une nouvelle civilisation. Il y a eu beaucoup de déchet depuis un demi siècle, mais aussi des expériences qui tiennent la route.
Tant d’efforts ne peuvent être perdus ou vains. Nombre d’utopies étaient sans doute prématurées ou conditionnées par une vision spirituelle limitée. Nombre de projets étaient simplement réactifs et cherchaient à recréer le revival d’une société idéale. Il est bon de s’inspirer de ce que les civilisations traditionnelles ont produit de meilleur, mais, les choses étant ce qu’elles sont, le passé est clos.
Je crois et je vois qu’une civilisation nouvelle est déjà structurée sur une autre dimension, et que des pionniers ont pour mission d’en semer les germes. Cela ne ressemble à rien de connu, sauf en matière de besoins élémentaires pour l’existence.
C’est pourquoi, nous initialisons le concept de « la Base » sous une forme nouvelle, tout en restant attentif aux propositions constructives.

L’enthousiasme pour une vie nouvelle

S. de Toulouse écrit :
« Je me présente : je suis un étudiant de 23 ans en licence de (bip) à Toulouse. En l’an 2000, j’ai fait une rencontre déterminante dans ma vie qui m’a amené sur le chemin de l’éveil. J’ai alors eu tout un tas d’interrogations sur la question de Dieu, du sens de la vie, des forces de l’homme, des lois de l’univers…C’est alors que j’ai été invité à lire le Livre Jaune n°5 & 6, la Cosmogonie des Rose-Croix de Max Heindel etc…puis aussi la « Vie des Maîtres » de Spalding qui m’a permis d’ouvrir mon esprit sur les capacités latentes de l’homme (c’était avant de me rendre compte de l’embrigadement New Age).
J’ai rencontré ensuite Nenki à la conférence de Valence, et vous-même à Paris en novembre 2003. Depuis, je me suis abonné à Undercover…je trouvais un magazine qui allait conforter et élever mes intuitions sur de nombreux sujets en y plaçant du vocabulaire spiritualiste.
Aujourd’hui, après avoir traversé de nombreuses crises intérieures (qui ne sont peut-être pas encore finies…), mes objectifs sont les suivants :
vibrer à l’unisson avec la source divine
libérer l’énergie libre intérieure.
élever ma conscience de l’univers (ne plus appréhender les évènements à travers la dualité « bien/mal »)
permettre à mon âme de se libérer.
connaître les lois de la nature & de l’univers.
aider des êtres à s’éveiller de manière à ce que le plan des illuminati s’écroule.
être en harmonie entre mes pensées, mon cœur et mon corps, etc…
Bref, tout ça pour dire que je souhaite redevenir moi-même et continuer mon voyage à travers le cosmos… Certes ! la tâche est ardue ! !  Mais elle est possible…Tout ça pour en arriver là : (
Suite à la lecture du n° 10, et à propos de l’article « Conspiration Cosmique », je voulais vous dire que si d’une façon ou d’une autre, je pouvais vous aider à mettre fin au gouvernement des illuminati & des forces de l’invisible, je suis des vôtres.
Bien entendu, je suis conscient qu’à l’heure actuelle, mes ressources sont faiblement développées et qu’il se pourrait que ça prenne des années pour que l’éveil arrive à maturité…mais je suis confiant et je suis prêt à attendre et à vous rendre service lorsque le moment sera venu et opportun…
Je vous souhaite une bonne continuation. Bravo pour votre travail de recherche. Il m’a été utile, enrichissant & éclairant !
P.S. Si vous éditez cette lettre, je souhaiterais que mes coordonnées, mon prénom & ma filière d’étude restent confidentielles. NB : Je souhaite vraiment m’investir et aller plus loin dans le travail de recherche, alors, si vous faîtes des conférences, des réunions…je suis très intéressé !
S. ajoute le 210204 : Je viens de recevoir la lettre pour le projet BASE. Comme je n’avais pas encore envoyé cette présente lettre (je suis un peu lent au décollage), je voulais donc vous dire que je désire m’engager plus étroitement aux côtés des forces libres à l’œuvre sur le plan terrestre (missions…) en fonction de mes disponibilités. Ce projet est très prometteur, je suis sûr qu’il aura l’envergure de ses ambitions. »

Réponse : Cette lettre donne confiance dans la jeune génération. Le système de séduction et de corruption qui s’évertue à contaminer la conscience des jeunes, ne marche pas sur tous.
Le Livre Jaune 5 & 6 a été pour beaucoup un déclic, mais si l’on reste indéfiniment fixé sur le « complot des illuminati », on peut y passer sa vie sans rien y changer.
Vous avez la chance d’avoir assimilé des lectures favorisant une compréhension de l’origine de notre cosmos, comme ce qui est exposé par Max Heindel dans sa « Cosmogonie des Rose-Croix ».
En ouvrant une parenthèse, il peut être utile de dire quelques mots sur cet auteur, qui reste méconnu, et qui est mis sous le boisseau, alors que son œuvre serait un excellent antidote au new age déliquescent. Max Heindel a fourni des repères irréfutables et indispensables quelle que soit notre orientation. L’appellation « Rose-Croix » à laquelle il se réfère ne doit pas être considérée comme un signe d’étrangeté ésotérique. Dans le cas de Max Heindel, la Rose–Croix dont il s’inspire n’est pas en relation avec quelque société occulte qui propose des recettes pour obtenir des pouvoirs. Ici, la Rose signifie l’âme incarnée, qui s’épanouit sur la Croix épineuse de l’existence. Identique dans son essence au symbole oriental du Lotus, la Rose montre que le chemin de l’âme est parsemé d’épines.


Max Heindel

Max Heindel disposait d’une capacité de clairvoyance supérieure par laquelle il a donné des informations d’une précision incomparable sur la constitution du monde visible et invisible. On a prétendu que Heindel fut l’élève de Steiner, mais quoique les deux hommes se soient rencontrés au début du 20° siècle quelque part en Allemagne, leur démarche fut sensiblement divergente. En effet, Steiner, voulait redonner une impulsion spirituelle aux arts, aux sciences et à l’éducation, tandis que Max Heindel se concentra exclusivement sur l’élévation de l’être.
Ces clairvoyants disaient avoir été inspirés par les « Frères Aînés » d’une Fraternité occidentale, dont le centre secret aurait été proche de la Bohème. Max Heindel qui vivait en Amérique, fut invité à s’y rendre pour y recevoir ses enseignements. Il n’a pas fondé d’organisation structurée et les cours sont gratuits.
Steiner et Heindel se référaient à la « Fraternité de la Rose-Croix occidentale », qui ne doit pas être confondue avec la « Hiérarchie des Maîtres » qui est la devanture de la loge luciférienne planétaire. Cette confusion est la source des divergences et contradictions entre les enseignements spirituels contemporains. Certains sont des imitations frauduleuses. Nous ne nous étendrons pas sur le problème de la concurrence entre les hiérarchies occultes, l’une récupérant la connaissance de l’autre en la caricaturant.
Disons simplement que Max Heindel a créé une situation irréversible du point de vue de la connaissance. Parce qu’il a révélé des mystères avec une grande précision, les chercheurs sincères étudiant son œuvre, se laisseront moins abuser par les fantasmagories occultistes.

La véritable Fraternité spirituelle ne se manifeste pas à travers des maîtres personnalisés et médiatisés, sauf rare exception.
Son action demeure secrète, précisément pour déjouer la malveillance des puissances qui vampirisent le plan terrestre. Ainsi, depuis la fin du 19° siècle, il est apparu des pseudo ordres rosicruciens, qui n’ayant pas de légitimité en relation avec la véritable Rose-Croix, se sont réclamés d’une « grande loge blanche » orientale – qui est un conseil illuminati suprême.


La grande loge « blanche », grise, noire…

Ce « syndicat » des anciens égrégores lucifériens (et leurs alliés de la loge noire arhimanienne) est représenté par des « maîtres virtuels » dont les noms ont été vulgarisés par la Théosophie et les médiums qu’ils utilisent : Morya, Khut Houmi, Djwal Kool, Hilaryon, Rackoczi, le pseudo St Germain (il exista un vrai Rose-Croix identifié historiquement en tant que Comte de St Germain, qui serait venu au 18° siècle pour adoucir les ravages de la révolution française)… Les frères de la Fraternité spirituelle occidentale sont anonymes, pour ne pas engendrer d‘idôlatrie et maintenir un champ de sérénité autour de leur travail. Leurs disciples peuvent se faire connaître, tels certains grands mystiques des époques passées (Paracelse, Jacob Bhoeme…)
La différence entre les deux hiérarchies – et ses sous-groupes - qui prétendent influer sur l’évolution de l’humanité, n’est pas seulement fondée sur l’écart culturel entre l’Orient et l’Occident, mais sur une différence de but, de méthode et de stratégie. Ainsi, la « loge blanche » est au service de la survie des hiérarchies du plan astral (égrégores des religions), alors que la fraternité spirituelle occidentale se réfère à d’autres dimensions.
La pseudo grande loge blanche veut « politiser » le monde afin d’y implanter son ordre mondial, alors que la fraternité « christique » tente au contraire de sortir les âmes du circuit des réincarnations.
Ces deux stratégies répondent à deux options opposées : conservatrice ou libératrice. Il est très difficile d’y voir clair.
La hiérarchie luciférienne a la prééminence politique puisqu’elle travaille à travers d’innombrables courants, organisations loges, sociétés secrètes « blanches, grises, noires », etc…
Au début de sa quête, le chercheur de vérité ne comprend pas cette différence, car il croit que tout ce qui brille est spirituel. Il ne peut imaginer que la spiritualité c’est aussi de la politique supérieure.
Il trouverait scandaleux qu’on puisse voir une intention politique derrière les beaux messages de la « loge blanche », jusqu’à ce qu’il réalise que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. L’erreur est d’ignorer que le « blanc » et le « noir » sont les deux faces de la même médaille. L’illuminati se présente sous un visage humaniste et répand des messages opportunistes de paix et d’espérance, alors qu’il est compromis dans l’exploitation de l’humanité et collabore avec les vieilles puissances d’asservissement.
Les illuminati se réfèrent souvent à la « grande loge blanche » comme à leur maison mère, tandis que les spirituels libres se disent « inspirés » par de mystérieux « Frères Aînés ».
Sur ces êtres, on ne sait pas grand chose, hormis que leur chef est appelé symboliquement Christian Rosenkruz depuis le 13° siècle. Il y aurait une filiation entre la Rose-Croix et le Catharisme – ce qui laisse penser que cette Fraternité change de nom et de méthode selon les époques.
Les Jésuites ont toujours combattu Christian Rosenkrutz qu’ils considèrent comme leur plus grand adversaire. Il connaîtrait leurs plans et saurait comment les déjouer. Steiner dit que ces deux fraternités poursuivent des buts opposés. Les initiés jésuites stimulent leur ordre mondial, tandis que les disciples de Christian Rosenkrutz oeuvrent en secret à l’instauration d’une civilisation libérée de l’emprise des puissances mondiales.
Si vous étiez un chef des illuminati, que feriez-vous, face à un adversaire insaisissable, doté d’un puissance indestructible mais qui ne peut combattre qu’avec les armes de l’amour et de la sagesse ? Et bien, vous feriez comme les Jésuites. Vous fabriqueriez des leurres, des imitations caricaturales de votre adversaire. Vous inventeriez un christianisme officiel, un bouddhisme officiel, Franc-Maçonnerie officielle, de faux ordres initiatiques, tel le pseudo ordre rosicrucien AMORC. Celui-ci est particulèrement jésuitique. Il se réclame du tibétain Koot Humi, dont le disciple Djwal Kool est le fondateur du new age !
Ensuite, vous inonderiez le monde de messages spirituels agréables à entendre. Il y en aurait pour toute les tendances, depuis le niveau du catéchisme jusqu’à l’ésotérisme le plus alambiqué. C’est la technique de l’imitation et de la saturation.
Nous en resterons là sur cette question, et nous renvoyons le chercheur intéressé par ce sujet à la lecture de la « Cosmogonie des Rose-Croix » de Max Heindel et à ses autres ouvrages comme les « Enseignements d’un initié » qui explicitent en langage simple les questions que chacun se pose sur la vie et la mort.
La « marginalisation » de cet auteur pourrait s’expliquer par sa lucidité en ce qui concerne la spiritualité astrale et la médiumnité, dont il a montré le caractère rétrograde dans l’ère nouvelle.
Il s’agit d’un ésotériste courageux qui est venu expliquer aux prétendus « initiés » que la rotation des chakras ne doit pas être amplifiée, mais inversée, si l’on veut changer de dimension et pénétrer dans le monde de l’âme. Cette précision sonne comme une condamnation des pratiques archaïques de l’ancienne magie, et l’on comprend que les adeptes de l’occultisme classique n’aient pas apprécié cette mise au point, sachant que le « système illuminati » maintient l’humanité dans l’ancienne formule énergétique.
La « Cosmogonie » de Max Heindel constitue la base de ce qu’il faut connaître sur les cycles de la terre ainsi que sur la constitution subtile de l’être humain. Max Heindel a synthétisé et remis en ordre des informations qui sont éparpillées dans des dizaines de livres ésotériques.

Notre ami étudiant voudrait se libérer et aider les autres à le faire. L’excellent programme qu’il nous livre est ce qu’il faudrait faire si l’on veut sortir du marasme, individuellement et collectivement.
Il dit : « certes , la tâche est ardue, mais elle est possible ! » En effet, si la tâche ne correspondait pas à une possibilité, nous ne serions pas même capables de la formuler. Mais c’est très ardu.

Quelques mots sur ces « forces libres » qui sont mentionnées dans « Conspiration cosmique ».
Nous aimerions bien les voir à l’œuvre, et nous espérons un coup de pouce. Or, il faut savoir que ces forces ne vont pas faire irruption dans le monde comme un commando parachuté qui combattrait les « méchants » pour nous affranchir de leur tutelle. Ce serait contraire aux lois cosmiques et inopérant car l’humanité doit apprendre par l’expérience. Nous nous sommes mis nous-mêmes dans la situation présente, et les « forces spirituelles libres » - quel que soit le nom qu’on leur donne - nous offrent une aide en proportion de nos actes effectifs pour nous en sortir par nous-mêmes.
L’initiative de LA BASE est une modeste tentative pour s’approcher de l’idéal de libération tant physique que spirituelle. Cela ne dépend que de notre aspiration et de notre effort persistant et intelligent. Il y a d’autres initiatives semblables, et ces projets serviront de tests. Il y a dans tous les pays, des petits groupes qui travaillent dans le bon sens. Leurs méthodes pourraient étonner ceux qui en sont restés à une vision conformiste de la spiritualité. Mais les choses changent grâce aux nouvelles impulsions qui sont dans l’air.
Il doit y avoir des possibilités libératrices qui le menacent gravement pour que le vieux système soit aussi agressif envers la conscience humaine ! Un tel déploiement d’armes meurtrières contre l’âme dissimule mal la détresse des puissants du double monde visible et invisible. Pourtant, si nous regardons attentivement en nous-mêmes, nous découvrons que c’est notre subconscient qui nous tend des pièges, et que l’ennemi est intérieur. Aussi, ne soyons pas trop surpris de découvrir que nos prédateurs sont en partie notre projection.
Une « nation libre » émerge à travers les pays, les races et les cultures et nous pouvons être du nombre. Nous sommes cette nation en conscience, mais il reste à le manifester par notre présence et notre comportement. Il faut une mutation de notre conscience, si attachée à des croyances surannées .

Comment « permettre à mon âme de se libérer » comme le souhaite notre ami S. ?
Permettre à l’âme de se libérer c’est ne plus permettre à l’égo tyrannique de prendre sa place.
Par une juste orientation intérieure, on ne lâche plus l’égo un instant ; on démasque ses manigances en lui imposant une observation constante afin que ses facéties soient mises en lumière. Il s’agit d’être attentif. Ce travail est simple mais très subtil. C’est beaucoup plus délicat que de s’exercer à une discipline volontaire ou à une ascèse.
Le monde – en réalité le « subconscient collectif » – n’arrête jamais son vacarme et il agite des distractions pour nous empêcher d’être attentif à nous-même. Pourquoi le bruit incessant de la pensée qui tourne comme un animal en cage dans notre esprit ? C’est une question de survie pour le mécanisme égocentrique qui dépend du mouvement mental répétitif.
Satan est un nom sémitique qui signifie « résistance ou opposition ». Donc, il y a en nous un système mécanique borné mais rusé qu’on nomme « égo » (improprement) et qui n’a pas d’autre but que de résister à la vie nouvelle et à la vérité pour perpétuer l’illusion de son existence.
L’attention juste procure une grande douceur et de la légèreté. Ainsi, ce que l’on pourrait appeler un engagement aux côtés des « forces de la Lumière », n’est ni de la dévotion, ni de la soumission, ni une discipline, ni des rituels ou des prières, ni des invocations, des visualisations ou des visions, quoiqu’on puisse pratiquer une méthode, à condition d’en voir les limites.
L’engagement spirituel c’est de vivre dans « l’attention », car seule l’épée d’une attention aiguisée peut séparer la vérité de l’erreur.



La presse franchisée contre la créativité 

« Cher Undercover, je suis dans l’édition et je voudrais vous faire part d’un danger : la multiplication des magazines franchisés, qui sont simplement des traductions copiées-collées de journaux étrangers. J'ai une assez bonne expérience de la presse ayant travaillé ou été en contact avec nombre de groupes de presse, et connaissant bien leur méthode et stratégie.

Je tiens à vous informer que la nouvelle revue STARGATE est une franchise de type "Mac Donald". Le magazine originel est Italien. La maison d'édition qui le diffuse en France détient déjà la franchise du magazine australien NEXUS.
Maintenant, d'une façon plus générale, je peux expliquer concrètement, comment marche une franchise. Cela consiste à acheter à bas prix les droits de diffusion pour un pays (ou carrément une langue) d'un magazine créé dans un autre pays, (ça peut se négocier avec un simple pourcentage sur les ventes, limitant ainsi complètement les risques) après quoi l'éditeur paye un traducteur et se concentre exclusivement sur les pages consacrées à la publicité. C'est très important la publicité, car dans ce genre de presse, le magazine en lui-même et son contenu, ne sert en fait que de support à des espaces publicitaires qui se développent au fur et à mesure des sorties. C'est là-dessus que l'éditeur compte faire ses bénéfices.
L'avantage des franchises, totalement dépourvues de créativité, je le souligne au passage, c'est qu'on peut sortir en un minimum de temps (4 à 5 jour en fait) et pour des prix dérisoires, un maximum de magazines, et ainsi tuer la concurrence. J'ai déjà vu ça à deux reprises par le passé. Ce sont en général des méthodes utilisées par les requins de la presse, et ça marche fort bien.
En présence de concurrence et seulement dans ce cas, le "franchiseur" a tout intérêt à avoir plusieurs magazines sous ce régime de franchise. Les frais de structures (secrétariat, bureau, comptabilité et salaires) étant les mêmes, le deuxième magazine coûte forcément beaucoup moins cher que le premier, le troisième encore moins etc... Et si les traducteurs ou vendeurs d'espace publicitaire travaillent en indépendants, plus la charge de travail qu'on leur confiera sera grande et plus les prix à la tache diminueront. Enfin les prix de l'imprimeur baissent également quand on a plusieurs produits à lui faire imprimer !
Lorsqu'une première franchise périclite du fait de l'arrivée d'un concurrent, au lieu de fermer boutique et de reconnaître que la créativité compte encore pour quelque chose dans le commerce, un franchiseur qui a de bons réflexes décidera au contraire de multiplier les franchises en s'auto-concurrençant. C'est mathématique, à chaque nouvelle franchise, même s'il perd un certain pourcentage au niveau de ses propres ventes par titre, le franchiseur est gagnant globalement, alors que les concurrents ou son concurrent perdra des points lui aussi mais des points qui lui seront fatals.
Je précise que ces procédés de franchise ne marchent pas à long terme, car, à prix égal, les lecteurs finissent toujours par reconnaître et donner la préférence à la créativité plutôt qu'au réchauffé. Malheureusement à court terme c'est terriblement destructeur. Le jeu est donc de savoir combien de temps pourra tenir la concurrence avant que le public soit en mesure de faire la différence...entre Mac Do et le resto qui fait de la cuisine avec amour ;)...
C'est donc une sorte de bras de fer qui se déroule pour savoir qui tiendra le plus longtemps.
Le franchiseur qui étouffe le marché, en réalité ne se concurrence pas puisque sa principale activité est en fait de vendre de la publicité, et donc, plus il a des "Pack" publicitaires à vendre à travers différents titres, plus il est attractif pour les annonceurs qu'il contacte.
Comme les magazines ne lui coûtent pas grand chose et ne lui prennent pas beaucoup de temps, il pourra en sortir autant qu'il sera nécessaire pour éliminer les gêneurs et pouvoir revenir ensuite à un marché régulé qu'il contrôlera totalement. De plus, dans chaque magazine, il pourra faire en pleine page la publicité pour ses autres magazines franchisés...et donc avoir une bien plus grande visibilité que ses concurrents qui donnent toute leur énergie pour concevoir tant bien que mal un seul magazine.
Le franchiseur pourra donc tenir facilement en dépit de la multiplicité des titres et de la baisse générale des ventes (ce n'est pas le cas des concurrents qui eux se donnent la peine de travailler réellement sur le rédactionnel et ne peuvent pas sortir un magazine comme on fait des petits pains) A ce petit jeu, la qualité et la créativité sont toujours perdantes...
Ce procédé finit donc toujours par tuer totalement un marché, les ventes ne peuvent plus se suffire à elles-mêmes ce qui je le répète, est le dernier des soucis du franchiseur, lequel se paye sur la publicité. Même s'il ne se paye que quelques miette (le temps d'éradiquer la concurrence) si les miettes son nombreuses, cela lui suffira à faire tout de même un bon repas et à tenir le choc le temps que tout rentre dans l'ordre et qu'il se retrouve de nouveau seul sur le marché.
En fait, l'existence de ce genre de maisons d'édition utilisant ce genre de procédé dans un marché comme celui de la recherche de vérité est une catastrophe pour les pays dans lesquels elles sévissent. C'est une catastrophe pour les auteurs du pays et finalement pour les lecteurs du pays. Car lorsqu'ils n'ont plus de support où s'exprimer, et quand les lecteurs n'ont plus que des auteurs étrangers pour les informer, il y a peu de chance pour que les choses avancent dans le pays qui ne connaît que les franchises…
(signé « le rédacteur anonyme »)

UNDERCOVER : Sans polémiquer avec les éditeurs « franchisés », on doit admettre que ce système casse les reins aux publications françaises courageuses et créatives comme TOP SECRET.
Je choisis cet exemple car un éditeur comme Roch Saüquere fournit un bel effort en tenant à bout de bras un magazine non-conventionnel dont il assure la publication et la commercialisation avec tous les soucis que cela implique. Soutenez les créateurs.

TOP SECRET
LE MAGAZINE DES ÉNIGMES
DE LA SCIENCE ET DE L'HISTOIRE

TOP SECRET numéro 12 (bimestriel de 68 pages)

Ce numéro présente les dernières anomalies martiennes en provenance des sondes Opportunity et Spirit. Dans la foulée nous avons demandé à notre ami Fred Idylle de nous exposer ce qu'il tient pour être les plus grandes énigmes de la conquête spatiale. Un texte vraiment déroutant et qui remet bien des certitudes en question.

Pour conclure notre grand dossier sur Roswell, amorcé il y a quelques numéros déjà, nous avons donner la parole au spécialiste français de la question, Gildas Bourdais, qui nous présente les derniers témoins de l'affaire. Il s'est bien passé quelque chose à Roswell en ce mois d'août 1947, et cet événement aurait bien pu changer la face du monde. Avec cet Article, et les articles précédents, je pense que « l'incident de Roswell » n'aura plus aucun secret pour vous.

En relation avec cette affaire de Roswell, semble-t-il, Thierry Van de Leur, vous fera découvrir l'existence en france d'une mystérieuse ligne jaune qui traverse un site jonché de symboles... Une énigme très particulière…mais je ne vous en dirais pas plus…

De son côté, Jean Sider nous a concocté un article très détaillé sur l'un des aspects les plus sombre de l'ufologie : les mutilations de bétail… l'auteur a enquêté durant de nombreuses années sur la question, interrogeant shérifs, maires et témoins, recueillant des rapports de police… Il nous fait profiter ici des résultats de son enquête sur un phénomène particulièrement effrayant.

Après deux articles consacrés à l'assassinat de Kennedy, Jean-Marc Roeder revient sur le dossier des « Black Program » américains. Dossier extraordinairement documenté, composé de cinq volets, et dont je vous invite à découvrir la troisième partie traitant la période 1945 à 1988. Vous découvrirez notamment l'existence d'une navette militaire secrète conçue bien avant les navettes officielles…

Avec ce numéro 12 de TOP SECRET débute un dossier de Sébastien Gillain, composé de 2 parties absolument explosives, consacré au nazisme. Premier volet : la mort d'Hitler, événement sur lequel subsiste encore de nombreuses zones d'ombre, comme vous le constaterez.

Il y a également un dossier touchant à la Cryptozoologie, dont l'auteur est bien connu des spécialistes. François de Sarre s'interroge sur l'existence de l'homme sauvage et, à force d'éléments probants, avance une hypothèse des plus troublante…




« Un paquet d’énergie gratos »

Vincent écrit : « Marseillais d’adoption, j’ai découvert Undercover grâce à un resto bio marseillais. J’y ai rencontré d’autres immigrés humains de ce melting-pot méridional. Depuis, je suis un lecteur passionné de votre lettre périodique. Chaque exemplaire est une porte ouverte sur une nouvelle compréhension de l’Univers dans lequel nous baignons. J’en ai profité pour redécouvrir Rudolf Steiner (Lucifer et Ahriman par exemple, ou la chute des esprits des ténèbres). Je parle bien de redécouvrir, car j’avais lu quelques-unes de ses conférences, quand j’étais un peu plus jeune, mais je n’y comprenais pas grand chose à l’époque, alors que maintenant c’est un peu différent (deviendrai-je plus intelligent ?) Chaque nouveau livre m’ouvre encore d’autres portes (et avec ce cher Rudolf, il y a de quoi lire et méditer)…La recherche semble infinie et me force à la modestie. Merci, continuez votre action, j’en ai besoin, et je ne suis pas le seul…
Je profite de ce courrier pour vous demander ce que vous pensez de Frantz Bardon ? Il a été jusqu’à la découverte d’Undercover et la relecture de Steiner, ma seule référence en connaissance occulte. Et j’avoue qu’il m’a bien aidé à décrypter Steiner ! Appartient-il à ce que j’appelle la lumière réduite, ou ceux au dessus du verrouillage de Mickaël, je me pose toujours la question)
De mon côté, avec un réseau d’amis, nous oeuvrons en silence, presque en cachette, pour expliquer à notre cercle familial et amical que la vie n’est pas ce qu’on veut nous faire croire, qu’il y a autre chose, etc…Notre travail commencera à poindre en début d’année prochaine (nous préparons un « truc » qui devrait faire son petit effet !)…
Sinon je chasse les chemtrails en photo à défaut de les faire disparaître. Je sens chaque pulvérisation massive au-dessus de la ville. Ces nuits là (et oui, ils commencent souvent la nuit, ou au petit matin) je dors mal et ces matins là, je me réveille toujours énervé, de mauvaise humeur. Et lorsque je sors dans la rue, je découvre le ciel provençal zébré de longues traînées blanches. Cela ne loupe pas ! Je vous ai envoyé par mail, le mois dernier, une série de photos sur le dernier grand épandage chimique sur la cité phocéenne. Depuis, il y en a eu d’autres, mais beaucoup moins massifs…
Le concept de la BASE me plaît énormément ! Nous sommes aussi sur un projet style hameau à restaurer, ou village en ruine à rebâtir (l’échéance est plus lointaine que la « chasse » en Sologne toute équipée…Notre petit groupe commence à rassembler un certain nombre de compétences qui ne demandent qu’à s’exprimer.
Mais la majorité est frileuse. Elle comprend intrinsèquement que nous sommes dans le vrai, mais n’ose pas vraiment se lancer. Elle attend de vérifier qu’on ne se brûle pas (une référence à Icare ! Qui sait ?), que nous ne faisons pas fausse route ! Il faut toujours dans ce cas quelques meneurs convaincants et beaucoup de suiveurs convaincus…
Je m’associe au moins en mon nom propre à votre concept de BASE (même si j’en ai glissé quelques mots au noyau dur de l’équipe)et je profite de travailler encore pour une multinationale de la finance jusqu’à la fin de l’année pour me bombarder membre fondateur (au moins pour la première année !)
En 2005, notre coopération devrait évoluer positivement (j’adore me projeter dans le futur proche, ça me motive) Je vous envoie un paquet d’énergie gratos à votre intention… »

Réponse : Franz BARDON n’est pas très connu des chercheurs spirituels mais pour les cercles ésotéristes, il est une figure importante de l’occultisme du 20° siècle. Il est l’auteur d’un guide de haute magie en trois volumes qui constitue une somme de science occulte et un mode d’emploi rigoureux et sûr pour ceux qui veulent s’engager sur le chemin dangereux de la puissance. Cette voie est peu fréquentée et le proverbe « beaucoup d’appelés et peu d’élus » est vraiment approprié.
Le mage doit par ses propres efforts volontaires devenir capable de créer des êtres à partir de la substance akaschique et s’élever en conscience sur d’autres dimensions, à l’égal des anges et des dieux. Beaucoup en ont rêvé mais connurent le sort d’Icare. Au risque de déplaire à de prétendus mages blancs, nous dirons en simplifiant, que ce chemin de puissance était jadis réservé à quelques rares initiés, car le risque est grand de tomber aux mains d’entités invisibles lors de l’ascension du monde occulte. Pourquoi ce danger ? Parce que si la volonté naturelle du mage n’est pas purifiée, elle peut attirer des éléments lucifériens. Ici, l’erreur peut être fatale, et le blanc peut s’inverser en noir. C’est donc avec le souci d’aider les candidats sérieux, en leur évitant de graves déboires pour leur âme, que Franz Bardon a élaboré un guide méthodique, où si la leçon du début n’est pas comprise, on ne peut avancer plus avant.
De ce point de vue son effort pédagogique est emprunt de compassion pour ses frères occultistes si souvent abusés par les forces invisibles.
A propos de son livre « Le Chemin de la véritable initiation magique », Frantz Bardon déclare:
« Le système pédagogique que je divulgue dans ce livre, avec le plus grand soin et une circonspection extrême, n’est pas le fruit d’une spéculation individuelle et intellectuelle. Il est le produit de 30 années de recherches, de pratiques, d’exercices et de fréquentes comparaisons avec beaucoup d’autres systèmes expérimentés dans les loges de diverses sociétés secrètes ou dans le cadre de la Science Orientale (laquelle n’est ouverte qu’à de rares individus particulièrement doués). »



Franz Bardon

Savoir à quel niveau se situe le travail de Bardon implique de savoir ce que l’on cherche. Quel est notre but ? Ce n’est pas une question anodine, car la philosophie éternelle a toujours considéré qu’il y a trois types humains : ceux qui se contentent de la vie matérielle agrémentée de religiosité ; ceux qui veulent développer leurs pouvoirs naturels ; et bien ceux qui cherchent une libération définitive.
Cette classification n’est pas aussi réductrice quelle paraît, si on étudie les courants spirituels anciens et modernes. On retrouve ce clivage entre  les hyliques (matière) les psychiques (psyché) et les pneumatiques (esprit).
La spiritualité radicale envisage une libération hors du cycle des réincarnations, alors que l’occultisme veut s’élever peu à peu sur les dimensions supérieures, mais sans sortir du circuit.
C’est un sujet qui fâche, car ceux qui sont engagés sincèrement sur une voie évolutive n’aiment pas s’entendre dire que la « vraie vie est ailleurs » et que tous leurs efforts les ramèneront immanquablement à la case départ, selon la loi cyclique.
Nous connaissons la crise déclenchée par le Bouddha qui enseigna que tous les systèmes religieux évolutifs ne sont qu’une culture de l’illusion. Mais, assez rapidement, le bouddhisme redevint une lui aussi une culture religieuse – une religion normalisée - et il intégra des pratiques magico-rituelles dont le but n’était plus le Nirvana. Finalement, des systèmes de développement occulte (dont la matrice est le yoga ésotérique) vinrent se greffer sur la doctrine bouddhique. Exemple : le Lamaïsme enseigne une libération différée, dépendante d’exercices et de pratiques qui furent bannis par le Bouddha. Ce détournement a eu lieu également à la naissance du Christianisme.
Les gnostiques voulaient retourner au « Royaume des cieux » durant cette vie (comme dans la doctrine bouddhique originelle), mais l’orthodoxie de la religion romaine s’opposa à cet effort qui risquait de la déposséder rapidement de son cheptel d’âmes emprisonnées dans le circuit vie-mort.
L’Eglise a intégré dans sa pratique liturgique des éléments magiques lui permettant de développer un puissant égrégore dans le monde invisible.
L’Eglise temporelle s’est structurée en opposition violente aux vrais chrétiens spirituels, purs disciples du Christ, fidèles au message de Retour au Père  - message similaire à l’appel au retour au Nirvana.


Ce conflit entre les « spirituels »  et les « psychiques » s’est manifestée avec brutalité lors de l’épopée cathare qui fut une tentative pour revenir à la pureté du Christianisme originel.
Il est curieux de voir des courants occultistes – ou du nouvel âge - se référer au Catharisme qui fut persécuté parce qu’il cherchait la « sortie hors du monde visible et invisible », à la manière des manichéens, cruellement exterminés eux aussi.

Steiner et l’Anthroposophie ? Rudolf Steiner a semé les germes d’une civilisation spirituelle pour l’avenir. Son Christianisme est donc « évolutioniste », et par conséquent anti-gnostique, ce qui n’est pas péjoratif mais explique le sens de son travail dans le monde et pour le monde. Il est donc normal qu’il ait exhumé une méthode de développement occulte. Mais ces méthodes changent de cycle en cycle, et ce qui était jadis libérateur, est aujourd’hui obsolète. Le but (apparent) de Steiner fut de restituer une science spirituelle adaptée à l’évolution, et il rejeta la doctrine de la « Libération hors du monde ».
Les Anthroposophes se sont attelés à la tâche de développer une culture et une science spirituelle. Steiner a fourni d’innombrables indications dans tous les domaines de l’existence, comme nul autre ésotériste avant lui. Il a accompli un travail de titan, mais le chercheur d’absolu se demande finalement : « à quoi bon tous ces efforts pour cultiver un monde d’illusions ? Rien de nouveau sous le soleil. Une période passe et une autre la remplace. Il faut naître et mourir sans fin ». Ce constat de la vanité du monde met le chercheur dans la nécessité de trouver une voie de réintégration dans le divin pendant cette vie même, sans attendre un nombre infini d’existences aléatoires et douloureuses.
C’est pourquoi il existe une incompréhension entre les spiritualistes partisans de l’évolution, qui s’accommodent de la vie incarnée, et les radicaux de la libération, dégoûtés du jeu macabre des réincarnations sans issue.
A chacun de trouver sa voie, en évitant de condamner autrui, sachant que le libertaire gnostique a toujours été persécuté par les orthodoxies car il se pose en rebelle par rapport au grand nombre.
C’est une question difficile pour nombre de chercheurs sincères. D’un côté nous voudrions vivre dans l’absolu, mais de l’autre nous cherchons à adapter cet absolu aux contingences. Il en découle un déchirement exprimé par la sentence : « nul ne peut servir deux maîtres ».

La projet la BASE peut intéresser à la fois les profils « psychiques » et les « pneumatiques » car il n’est pas fondé sur une doctrine exclusive.
Il faut encourager les initiatives communautaires, à condition de ne pas répéter les erreurs anciennes. L’échec des expériences passées ou récentes, comme par exemple, les difficultés des Ecovillages - d’après ce qu’on en dit - c’est l’inévitable conflit de personnalités. Il faut avoir un projet spirituel structuré. Sinon, chacun tire la couverture à soi.
Se regrouper dans un lieu de vie sans pouvoir mettre sa problématique personnelle sous le boisseau, c’est attirer les conflits et l’échec. Il faut donc s’assurer qu’une « règle du jeu » - ce que les anciens nommaient la Règle – sera observée.
Les partenaires peuvent la définir et la faire évoluer ensemble. Une communauté moderne doit être fluide et évolutive. Elle devra être une synthèse de tout ce qui a montré son utilité et sa nécessité.
Si le gouvernement veut empêcher les gens de s’associer au sein de communautés énergétiques, c’est bien la preuve qu’elles représentent une alternative salutaire. A l’avenir, nombre de dissidents chercheront des lieux pour se ressourcer, pas obligatoirement des endroits idylliques, mais des espaces pour souffler – un moment ou pour la vie. La condition est de maintenir une atmosphère de légèreté, un champ électromagnétique assez pur pour repousser les poisons extérieurs et évacuer les « toxines » internes. Sans cela, c’est l’échec assuré quelque soient les bonnes intentions.


« Je n’y donnerai pas suite »

Les réactions sur notre projet la Base ne sont pas supposées intéresser tous nos lecteurs. Certains sont en droit d’être méfiants et même opposés à cette initiative. L’invitation à soutenir cette initiative leur a été communiquée à titre d’information. Il ne faut pas l’interpréter comme une sollicitation.
Ne pouvant insérer l’abondant courrier sur ce sujet, nous clôturons cette rubrique par une lettre qui prétend exprimer un « pessimisme foncier » - qui est seulement l’effet de la lucidité. L’âme a aussi besoin d’une part de rêve pour se nourrir.

Juliette écrit de la Manche : « Vous m’avez récemment adressé une proposition d’adhésion à un projet communautaire dénommé BASE. Je n’y donnerai pas suite.
Certes, je ne demande pas mieux que de fréquenter de près des gens qui se posent les mêmes questions que moi, mais quelque chose m’empêche de bondir de joie à la lecture de votre lettre.
Sans doute mon pessimisme foncier me fait-il douter d’une quelconque possibilité de « préparer la civilisation qui suivra l’écroulement de l’ordre mondial » ; j’avoue que je préférerais m’écrouler en même temps que lui, tant les temps qui suivront – à supposer que les humains survivent – s’annoncent rudes.
Par ailleurs, dans le premier paragraphe, le rapprochement entre la recherche des contacts avec nos « alliés » et l’organisation de rencontres me met mal à l’aise : cette ambiguïté est-elle involontaire, ou seriez-vous en train de nous faire miroiter des rencontres du troisième type ?
Je reste, pour l’instant abonnée à UNDERCOVER, dont la rédaction manque pourtant trop souvent de clarté. Quand à l’avenir…je me contente de m’efforcer à toujours plus de droiture, d’honnêteté intellectuelle et d’exigence envers moi-même. Je ne retourne pas devant la télé. Bien cordialement. »

Réponse : Il y eut dans le passé de brillantes civilisations qui étaient au service de l’âme.
Elles eurent un début, un apogée glorieux et une décadence, comme tout ce qui vit sous le soleil.
Le cycle noir dans lequel nous sommes actuellement aura aussi sa fin. Disons qu’il est à son apogée et qu’il décline au fur et à mesure que la conscience qui s’éveille déstabilise l’ancien ordre des choses. Ce cycle noir ira son destin inéluctable jusqu’à sa fin que l’on perçoit déjà par ses excès monstrueux révélant la nature des forces au pouvoir. Tout le monde ne le voit pas, mais l’écroulement est constatable au niveau de la conscience morale. Celui qui n’est pas occupé à s’élever risque de sombrer toujours plus.
Le renouvellement civilisateur se prépare longtemps à l’avance, de manière souterraine, par des expériences innovantes. Il n’y aura pas de fin du monde, ni d’intervention miraculeuse pour changer le cours des choses. Cela n’est pas au programme, et je ne conseille à personne d’espérer un salut grâce à une rencontre du troisième type.
Il est facile de comprendre qu’au bord du gouffre, les autorités tenteront un coup de bluff messianique.
Dans l’histoire, chaque mutation a commencé imperceptiblement, et s’est effectuée grâce à un groupe de pionniers qui avaient capté avant les autres les lignes subtiles qui préfigurent l’émergence d’une civilisation. Tout commence et finit dans la conscience. La conscience détermine toute la vie. L’état de conscience conditionne notre existence et projette les événements du monde.
La conscience collective de l’humanité a créé la boursouflure matérialiste, mais la conscience harmonisée avec des forces spirituelles authentiques peut créer un monde entièrement différent – à condition de ne pas interpréter cela en terme de nouvel âge. Le « nouveau » n’est pas l’ancien amélioré, agrémenté d’un peu de bonté.
Il n’y a pas à « sauver le monde » mais à se préparer sereinement à sa liquidation inévitable, compte tenu de sa monstruosité et de l’oppression qui en découle. Cela peut prendre encore du temps et même des siècles, où, hélas, nous assisterons à la robotisation d’une partie de l’humanité.
Nous ne voulons pas prendre le risque de descendre jusqu’au fond, d’où il n’est pas si facile de revenir.
C’est pourquoi, si l’on est conscient des risques, mais aussi des perspectives constructives, il faut s’organiser, chercher les alternatives intelligentes, se réunir et collaborer. Il faut essayer.
On peut également rester dans son coin en essayant de vivre dans l’intégrité, sachant que nul n’est isolé car chaque être est relié à l’ensemble de l’humanité.
Chacun d’entre nous est un microcosme du tout.
Il est utile de regrouper les forces pour préfigurer et impulser « l’image » d’une nouvelle société.
Je crois sincèrement qu’une nouvelle civilisation est dans l’éther et qu’elle prendra forme par nos actes.
Je ne sais si ces explications sont claires car notre lectrice nous reproche un manque de clarté. Elle a peut-être raison mais Undercover ne traite pas les mêmes questions que Science et Vie…
Le projet la BASE peut paraître bizarre, mais il répond à une demande objective émanant de personnes sensibilisées aux mêmes problèmes.
Pour ces personnes, il y a dans ce projet une reformulation des idées déjà exprimées par divers courants spirituels, où elles trouvent un point d’accord. C’est une initiative qui précise les influences de l’ère du Verseau - de manière synthétique - en fonction des données actuelles.

Un ami qui nous veut du bien.
A propos de la Base, nous avons reçu une lettre d’avertissement (avec recommandé) disant que nous « avions déjà été prévenu » et qu’il allait nous arriver des déboires. « Heureusement, nous dit ce lecteur, l’ordre mondial ne s’écroulera pas ! »
On s’en réjouit pour cet ami et pour l’ordre établi.

Cocktail Molotov et jardinage

Une petite dernière pour la route.
A sa manière caustique, Youri-la-vérité-est-ailleurs nous propose ses services à l’armurerie et pour toute action de type terroriste. Il n’y a pas de poste à pourvoir dans cette catégorie mais nous retiendrons éventuellement sa candidature au « jardinage sauvage », à condition que cette discipline verte soit sans rapport avec certaines plantes dont le monopole est réservé au roi du Maroc et à ses amis de la république française bananière. Pas d’ennuis avec la police et la mafia !

Youri écrit : « Je suis motivé par un engagement plus étroit aux côtés des troupes au sol. Je vous propose mes compétences en aiguisage des armes blanches, entretien des armes à feu, gestion des stocks de munitions, organisation d’atelier cocktail Molotov, entraînement commando pour plastiquer le Goetheanum ou libérer Action Directe, ainsi que réparation d’OVNI, des propulseurs d’hyper-espace, supra-conducteurs appliqués à la porte des étoiles. A part ça, je fais du jardinage sauvage. » Que la Force soit avec vous. »

Réponse : Youri a un compte à régler avec les Anthroposophes. Le premier Goetheanum conçu par Steiner était un superbe édifice de bois qui fut incendié par un fanatique protestant. Le nouveau Goetheanum fut construit en béton. Si Youri veut rééditer l’attentat, il lui faudra des explosifs.
Sans plaisanter, rappelons que pendant cette nuit où Steiner regardait brûler son chef-d’œuvre, il dit à ses compagnons : « courage, mes amis ». Et il se remit au travail pour reconstruire sa base planétaire.

Le premier Goetheanum qui a été incendié
Clairvoyance

Clairvoyance signifie « voir clair » ou faculté (de la vision physique) de voir dans les mondes invisibles. C'est une faculté latente chez tous et que finalement chaque être humain possédera au cours de son épanouissement spirituel. Ayant acquis cette vue spirituelle, on peut alors faire pour soi-même des investigations dans des domaines comme la condition de l'Esprit humain avant la naissance et après la mort, et la vie dans les mondes invisibles.

Bien que chacun de nous possède naturellement cette faculté, il faut un effort persistant est nécessaire pour la développer de façon positive, ce qui paraît être puissamment dissuasif. Si elle pouvait être achetée, beaucoup paieraient le prix fort. Mais peu nombreux sont ceux qui consentent à vivre la vie requise pour l'éveiller. Cet éveil ne s'obtient que par un effort patient et persévérant.
Il ne peut pas être acheté; il n'existe pas non plus de route royale pour l'acquérir .

Il existe deux sortes de clairvoyance.
La clairvoyance positive, ou volontaire, est celle dans laquelle l'individu peut à volonté voir et faire des investigations dans les mondes intérieurs; il est maître de lui-même et de ce qu'il fait. Ce type de clairvoyance se développe par une vie pure et de service; l'individu doit être soigneusement instruit de son usage afin qu'il soit totalement efficace et utile. La clairvoyance négative, ou involontaire, existe, quand les scènes des mondes intérieurs se présentent à l'individu tout à fait indépendamment de sa volonté; il voit ce qu'on lui donne à voir et ne peut en aucune manière être le maître de sa vision. Ce type de clairvoyance est dangereux, il laisse l'individu exposé à être possédé par des entités désincarnées et, au pire, il risque que sa vie, dans ce monde et dans le suivant, ne lui appartienne pas.

Dans le cerveau se trouvent deux petits organes :le corps pituitaire (hypophyse) et la glande pinéale. La science n'a que peu de chose à dire à leur sujet et appelle la glande pinéale le troisième oeil atrophié, bien que ni cette glande, ni le corps pituitaire ne sont en train de s'atrophier. Ceci embarrasse beaucoup les savants, car la nature ne conserve rien d'inutile. Dans tout le corps, nous trouvons des organes qui s'atrophient ou se développent.
Cependant, le corps pituitaire et la glande pinéale appartiennent encore à une autre classe d'organes qui, pour le présent, n'évoluent ni ne dégénèrent, mais sont dormants. Dans un lointain passé, quand l'homme était en contact avec les mondes intérieurs, ces organes étaient les moyens d'y accéder et ils le seront à nouveau dans une phase ultérieure. Ils étaient connectés avec le système nerveux involontaire, ou sympathique. Dans un passé plus récent (pendant la dernière partie de l'Epoque Lémurienne et la première partie de l'Epoque Atlantéenne) l'homme voyait les mondes intérieurs; des images se présentaient à lui tout à fait indépendamment de sa volonté. Les centres de perception de son corps du désir tournaient dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (suivant d'une manière négative le mouvement de la Terre qui tourne sur son axe dans cette direction), comme le font aujourd'hui les centres de perception des médiums. Chez la plupart des gens, ces centres de perception sont inactifs, mais un développement approprié les fera tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. C'est là le point difficile du développement de la clairvoyance positive.

Le développement de la clairvoyance négative, ou médiumnité, est plus facile parce qu'il est simplement le réveil d'une faculté de miroir que l'homme possédait à une époque reculée, par laquelle le monde extérieur se reflétait involontairement en lui. Cette faculté se conserva par la suite grâce aux mariages consanguins. Chez les médiums contemporains, ce pouvoir est intermittent, ce qui explique pourquoi à certains moments ils peuvent "voir" et à d'autres moments ils échouent complètement, sans raison apparente.

Dans le corps du désir du clairvoyant volontaire correctement développé, les courants du corps du désir tournent dans le sens des aiguilles d'une montre et brillent d'une splendeur éblouissante qui surpasse de beaucoup la brillance du corps du désir d'une personne ordinaire. Les centres de perception du corps du désir autour duquel tourbillonnent ces courants, donnent au clairvoyant volontaire le moyen de percevoir les choses du « monde du désir » (le plan astral) et il voit et observe à volonté. La personne dont les centres tournent en sens contraire des aiguilles d'une montre ressemble à un miroir qui réfléchit simplement ce qui est devant lui; elle est incapable de rechercher des informations.

C'est là une des différences fondamentales qui existe entre un médium et un clairvoyant correctement développé. Il est impossible pour la plupart des gens de distinguer l'un de l'autre. Cependant, il existe un critère infaillible: jamais un clairvoyant correctement développé n'exercera cette faculté pour de l'argent ou tout autre avantage, pas plus qu'il ne s'en servira pour satisfaire la curiosité, mais uniquement pour aider l'humanité.

On comprend facilement quel grand danger résulterait, pour la société, du mauvais usage du pouvoir de clairvoyance volontaire permettant d'observer et de voir à volonté, si ce pouvoir était entre les mains d'une personne indigne. Elle pourrait lire les pensées les plus secrètes.
C'est pourquoi l'aspirant à la vue et à la pénétration spirituelles doit avant tout donner la preuve de son désintéressement. L'Initié est tenu par les serments les plus solennels de ne jamais utiliser ce pouvoir pour son intérêt personnel si peu que ce soit.

La clairvoyance correctement développée est la seule dont on se serve pour faire des recherches sur des faits occultes et c'est la seule qui puisse être utilisée dans ce but. Par conséquent, l'aspirant doit éprouver, non pas le désir de satisfaire une curiosité vaine, mais le désir sacré et désintéressé d'aider l'humanité. A défaut d'un tel désir, il est impossible de faire des progrès dans l'acquisition de la clairvoyance positive.

Pour retrouver le contact avec les mondes intérieurs, il est nécessaire d'établir la connexion de la glande pinéale et du corps pituitaire avec le système nerveux cérébro-spinal et de réveiller le corps pituitaire et la glande pinéale. Cela fait, l'homme aura à nouveau la faculté de percevoir les mondes intérieurs, mais à un degré plus élevé que dans le passé, parce que cette faculté sera reliée au système nerveux volontaire et, par conséquent, sous le contrôle de sa volonté. Cette faculté de perception lui ouvrira les voies de la connaissance et il aura à son service un moyen d'acquérir des informations, en comparaison duquel les autres méthodes de recherche ne sont que jeux d'enfants.

L'éveil de ces organes se fait par l'entraînement ésotérique suivant : la plupart des gens dépensent leur force sexuelle pour la gratification des sens, alors qu'elle devrait être utilisée pour la génération. Quand l'aspirant à la vie supérieure commence à réprimer ces excès et à consacrer son attention à des pensées et des efforts spirituels, la force sexuelle non utilisée commence à s'élever. Elle s'élève en un volume croissant, traversant le coeur et le larynx, ou bien l'épine dorsale et le larynx, ou les deux, puis passe directement entre le corps pituitaire et la glande pinéale vers le point à la racine du nez où siège l'Esprit .

Toutefois ce courant, quelle que soit son importance, doit être développé dans une certaine mesure avant que le véritable entraînement ésotérique ne commence. Ce n'est pas seulement un accompagnement nécessaire, mais une condition préalable à tout travail conscient dans les mondes intérieurs. Aussi l'aspirant doit-il mener, pendant un certain temps, une vie morale consacrée à des pensées élevées, avant qu'il ne soit possible de commencer le travail qui lui donnera la connaissance des royaumes hyperphysiques.

Quand le candidat a vécu de cette manière pendant un temps suffisant pour établir un courant d'énergie spirituelle et qu'on le trouve digne et qualifié de recevoir une instruction ésotérique, on lui enseigne certains exercices destinés à faire vibrer le corps pituitaire. Cette vibration le pousse à heurter et à faire légèrement dévier la ligne de force la plus proche qui, à son tour, agit sur la ligne de force la plus proche, et ainsi de suite jusqu'à ce que la force de la vibration soit épuisée.
Quand ces lignes de force ont été suffisamment déviées pour atteindre la glande pinéale, le but recherché est atteint: un pont entre les deux organes a été jeté. C'est un pont entre le monde physique et le monde astral. Dès qu'il est construit, l'homme devient clairvoyant et peut diriger son regard là où il veut. Il voit à la fois l'intérieur et l'extérieur des objets solides. L'espace et la solidité, en tant qu'obstacles à son observation, ont cessé d'exister.

Il n'est pas encore un clairvoyant expérimenté, mais il est clairvoyant à volonté, un clairvoyant volontaire. La faculté qu'il possède diffère de beaucoup de celle du médium.

La personne chez laquelle ce pont a été une fois construit, est toujours assurée de pouvoir entrer en contact avec les mondes invisibles, la connexion pouvant être établie ou interrompue à volonté. Peu à peu, l'observateur apprend à discipliner la vibration du corps pituitaire de façon à pouvoir entrer en contact avec telle région des mondes intérieurs qu'il désire visiter. Cette faculté est entièrement soumise à sa volonté. Point n'est besoin pour lui d'entrer en transe, ou de faire quoi que ce soit d'anormal pour élever sa conscience jusqu'au plan astral. Il lui suffit de vouloir voir, et il voit.

Toutefois, ayant obtenu cette faculté, le néophyte doit apprendre à comprendre ce qu'il voit dans le monde astral. De nombreuses personnes pensent que toute la vérité est immédiatement accessible au clairvoyant, et que, quand il peut « voir », il « sait tout sur tout » en ce qui concerne les mondes supérieurs. C'est là une grande erreur.

Nous savons que nous sommes loin d'avoir une connaissance universelle des choses que nous voyons dans le Monde Physique. Il faut beaucoup d'études et de persévérance pour connaître seulement une partie infinitésimale des objets physiques que nous manipulons chaque jour.

Dans le monde physique, les choses sont denses, solides et ne changent pas d'apparence en un clin d'oeil. Dans le monde astral, elles se transforment de la manière la plus inopinée. C'est là une source d'erreurs continuelles pour le clairvoyant involontaire négatif et même pour le néophyte qui pénètre dans ce monde sous la conduite d'un instructeur; cependant, l'enseignement qu'il reçoit l'amène bientôt au point où il peut percevoir la Vie qui cause le changement de la Forme et la connaître telle qu'elle est, malgré tous les changements possibles et énigmatiques.

Par conséquent, les clairvoyants doivent d'abord être entraînés avant que leurs observations puissent avoir une valeur réelle; et plus ils sont compétents, plus ils sont modestes en parlant de ce qu'ils voient; et plus ils ont d'égards pour les versions des autres, sachant combien il y a à apprendre et le peu qu'un simple investigateur peut en saisir.

Ceci explique aussi les différences dans les rapports qu'on a sur les mondes supérieurs, lesquels sont, pour les gens superficiels, un argument contre l'existence de ces mondes. Ils soutiennent que si vraiment ces mondes existent, les chercheurs doivent nécessairement en rapporter des descriptions identiques. C'est comme si, dans le monde physique, vingt personnes étaient appelées à décrire une ville, il y aurait vingt versions différentes; il en est de même pour les rapports des investigateurs des mondes supérieurs. Chacun les voit à sa manière et les décrit selon son point de vue personnel. Le rapport qu'il en fait peut différer de celui des autres, bien que tous soient fidèles du point de vue personnel de chaque observateur.

Il y a aussi une autre, et très importante distinction à faire. Le pouvoir qui permet de percevoir les objets d'un monde n'est pas identique à celui qui permet d'y pénétrer et d'y agir. Le clairvoyant volontaire bien qu'il ait reçu quelque instruction et qu'il soit capable de discerner le vrai du faux dans le monde astral, se trouve, par rapport à ce monde, dans la même position qu'un prisonnier derrière les barreaux d'une fenêtre vis-à-vis du monde extérieur-il peut voir, mais il ne peut pas opérer dans ce monde. C'est pourquoi, en temps voulu, de nouveaux exercices lui sont donnés pour former un véhicule au moyen duquel il peut fonctionner dans les mondes intérieurs d'une manière consciente.

La faculté de clairvoyance indique une connexion relâchée entre le corps vital et le corps dense. Durant les époques qui ont marqué l'histoire de notre Terre, où tous les hommes étaient involontairement clairvoyants, c'était le relâchement de cette connexion qui en était la cause. Depuis cette époque, le corps vital est devenu beaucoup plus étroitement relié au corps dense chez la majorité, mais cette connexion est relâchée chez tous les sensitifs.

C'est cette connexion qui fait la différence entre un tempérament « psychique » et une personne ordinaire qui n'est consciente que des vibration perçues par l'intermédiaire des cinq sens. Tous les êtres humains doivent passer par cette connexion étroite des véhicules et expérimenter la limitation de conscience qu'elle entraîne.

Il y a donc deux classes de sensitifs: ceux qui ne sont pas encore fermement incorporés dans la matière (telles les races moins évoluées et ceux qui ont pratiqué l'endogamie) et ceux qui sont à l'avant-garde de l'évolution. Ces derniers émergent du nadir de la matérialité et se divisent aussi en deux groupes: volontaire et involontaire.

Quand la connexion entre le corps vital et le corps physique est quelque peu lâche, l'individu sera sensible aux vibrations spirituelles et, s'il est positif, il pourra par sa propre volonté développer ses facultés spirituelles, et, à un moment, recevoir l'enseignement nécessaire pour devenir un clairvoyant positif, maître de sa faculté à n'importe quel moment et libre de l'exercer à son gré.

Si une personne a ce léger relâchement entre le corps vital et le corps dense, mais est d'une nature négative, elle est sujette à devenir la proie d'esprits désincarnés à la recherche d'un médium.

Quand le lien entre le corps vital et le corps dense est très relâché, de sorte que le corps vital puisse se retirer, et si le sujet est de nature positive, il peut devenir capable de séparer à volonté les deux éthers supérieurs de son corps physique et de les employer comme véhicule de perception sensorielle et de mémoire. Il peut alors fonctionner consciemment dans le monde spirituel et en rapporter le souvenir de ce qu'il y aura fait, de sorte que lorsqu'il quitte le corps physique la nuit, il prend part en pleine conscience à la vie dans les mondes invisibles, tout comme après notre réveil au matin, nous vaquons à nos activités dans ce monde.

Lorsqu'une personne a ce relâchement entre le corps vital et le corps dense et qu'elle est de nature négative, les entités liées à la terre et qui cherchent à s'y manifester peuvent soutirer son corps vital par la rate et utiliser temporairement son éther pour matérialiser des formes et rendre cet éther au médium lorsque la séance est terminée.

Comme le corps vital est le véhicule par lequel sont spécialisés les courants solaires qui nous donnent la vitalité, le corps du médium, au moment de la matérialisation, diminue parfois presque de moitié parce qu'il est privé du principe vitalisant. Sa chair devient flasque et la flamme de la vie y est faible. La séance terminée, le médium revient à la conscience et éprouve une immense fatigue.

Il suffit de dire qu'il est extrêmement dangereux pour quiconque de devenir négatif au point que ses véhicules et ses facultés peuvent être investies par une entité désincarnée; c'est ce qui arrive lorsqu'un médium « travaille ». L'entité peut contrôler le médium au point qu'il ne puisse plus avoir de choix dans quoi que ce soit, et ne vive qu'en fonction des souhaits de l'entité. Ce contrôle peut continuer même après sa mort si l'entité s'empare de son corps du désir. Il est difficile de s'y soustraire.

En plus de ces différents types de clairvoyance, tous les enfants sont clairvoyants, du moins pendant les premières années de leur vie. Le temps durant lequel ils conservent cette faculté dépend de leur avancement spirituel et aussi de leur milieu, car tous les enfants font part de ce qu'ils voient à leurs aînés et leur faculté de clairvoyance est perturbée par leur attitude trop souvent moqueuse envers leur « imagination »; ils apprennent bientôt à garder ces choses pour eux.

Ainsi nous voyons que la clairvoyance existe, qu'elle soit positive ou négative; ce n'est que par la clairvoyance positive que l'individu peut voir de façon juste, faire des recherches dans les mondes intérieurs et avancer le long du sentier de l'évolution. La clairvoyance négative ne peut pas être considérée comme un instrument sûr d'investigation et apporte souvent la situation hautement indésirable d'être sous un contrôle extérieur et peut entraîner une régression dans l'évolution de l'individu concerné.
La médiumnité

Pour comprendre la médiumnité, il est nécessaire de savoir que l'homme possède plusieurs corps. En plus du corps dense, instrument visible qu'il utilise ici dans ce monde à des fins matérielles, il possède également un corps vital composé d'éther, un corps du désir ou corps émotionnel, et un intellect. L'Esprit individualisé, ou Ego, vit et utilise ses véhicules qui s'interpénètrent, pour acquérir de l'expérience à l'école de la vie.

A l'état de veille, le corps dense et le corps vital (ce dernier interpénétrant le corps physique et s'étendant à environ quatre centimètres au-delà) sont entourés et pénétrés par un nuage de forme ovoïde qui comprend le corps du désir et l'intellect. Ces véhicules sont tous concentriques, et l'interpénétration de l'un par l'autre, se fait de manière que les centres sensoriels d'un véhicule soient correctement ajustés avec les centres sensoriels de l'autre, ce qui permet à l'Ego de diriger l'organisme complexe et de réaliser d'une manière ordonnée les processus vitaux que nous appelons raison, parole et action.

Lorsque le corps dense s'endort, il y a séparation des véhicules. L'Ego et l'intellect, revêtus du corps du désir, se retirent du corps vital et du corps dense, ces deux derniers restant sur le lit, tandis que les véhicules supérieurs planent au-dessus ou près du corps endormi, auquel ils sont reliés par la corde d'argent. Le processus de restauration commence peu après. Dans les cas normaux, le corps du désir (ayant été harmonisé dans le Monde du Désir) envoie l'énergie rythmique dans le corps vital et celui-ci, à son tour, commence à travailler sur le corps dense, éliminant les déchets principalement au moyen du système nerveux sympathique.
Le résultat est que le corps physique est revigoré et déborde de vie quand le corps astral, l'intellect et l'Ego le pénètrent le matin et provoquent son réveil.

A la mort, la même séparation entre les corps se produit comme dans le sommeil. Les soi-disant morts sont des Ego qui ont quitté définitivement leur corps dense, mais ont encore leur intellect et leur corps du désir; ils sont souvent pendant quelque temps conscients du monde matériel qu'ils ont quitté. Certains s'accrochent à la vie terrestre et ne peuvent se servir de leur mental pour apprendre les leçons nouvelles. Nous les appelons les esprits liés à la terre, mais ils ne peuvent fonctionner dans le monde visible sans un corps. Aussi utilisent-ils des vivants dont la liaison entre le corps dense et le corps vital est relâchée. Tous les Esprits ne sont pas confinés avec une égale justesse dans la prison du corps dense. Ceux qui sont le plus étroitement liés sont les matérialistes, ceux dont les liens ne sont pas aussi serrés sont les sensitifs, capables de répondre dans une certaine mesure à des vibrations spirituelles. Les êtres de nature positive, qui sont capables de répondre à ces vibrations, s'ils se développent, le font par leur propre volonté et deviennent des clairvoyants entraînés.

Ceux dont la volonté est faible ne peuvent se développer qu'avec l'aide d'autres personnes et d'une manière négative. Ils deviennent la proie des esprits liés à la terre, qui se constituent leurs guides, et font de leurs victimes des médiums à transes ou, si la liaison entre le corps physique et le corps vital de la victime est particulièrement relâchée, des médiums à matérialisation.

Le médium est un clairvoyant négatif ou involontaire ayant la liaison entre le corps dense et vital particulièrement relâchée et sous le contrôle d'un Esprit du Monde du Désir. Il, ou elle, est dans la même situation que l'hypnotisé vis-a-vis de l'hypnotiseur dans le monde physique. Dans le cas du médium à transe, toutes ses expériences ont lieu alors que son corps physique est en état de transe. L'Ego, revêtu de l'intellect et du corps du désir a quitté le corps physique; la même séparation a lieu dans un sommeil sans rêves, avec cette différence, toutefois, que le corps physique n'est pas alors laissé inhabité sur le lit. L'esprit-contrôle entre habituellement dans le corps physique du médium, en prend possession et s'en sert selon son bon plaisir, bien souvent au grand détriment du médium. Par exemple, quand un esprit contrôle a été un ivrogne ou un libertin pendant sa vie terrestre, il utilise le corps de sa victime pour se livrer à sa passion pour la boisson et satisfaire ses bas instincts sensuels.

Nous ne saurions trop répéter que le corps physique est notre instrument le plus précieux et qu'il est très dommageable de l'abandonner à la merci d'un hypnotiseur ou d'un esprit-contrôle.

En ce qui concerne les esprits liés à la terre, il faut se rappeler qu'ils sont à tous égards comme les hypnotiseurs, sauf qu'ils sont invisibles aux yeux de leurs victimes, et ont sur elles un pouvoir plus grand, parce qu'elles les considèrent comme des êtres supérieurs, des anges dénués de tout mal et dont le but désintéressé est de répandre le bonheur ou la sagesse. A vrai dire, il n'y a pas de pouvoir de transformation dans la mort; le pécheur ne devient pas un saint, ni l'ignorant un Salomon; c'est un spectacle pathétique pour le clairvoyant entraîné que de voir la contrainte exercée par ces cyniques esprits-contrôles sur leurs victimes ignorantes, lesquelles sont si naïves qu'elles ne peuvent distinguer le vrai caractère de ces imposteurs et acceptent leurs inepties comme sagesse sublime. Ils ont fait quelque bien en prouvant la réalité de la vie après la mort, mais aussi beaucoup de mal aux médiums.

Il est certain que les Esprits de nature hautement morale, ou d'une grande spiritualité, se servent rarement des médiums. Ce sont plutôt les esprits inférieurs et liés à la terre qui obtiennent un contrôle sur les personnes à tendances médiumniques, et lorsqu'ils sont en possession de leur corps, ils peuvent l'utiliser pour satisfaire leurs passions pour la boisson ou le sexe. Ils causent ainsi dans l'organisme des troubles qui amènent sa détérioration.
Dans le cas du médium à matérialisations, l'esprit pénètre dans le corps dense de la victime et soutire par la rate l'éther de son corps vital car, comme on l'a dit, la différence entre le médium à matérialisations et une personne ordinaire repose sur le fait que la liaison entre le corps vital et le corps dense est extrêmement relâchée, de sorte qu'il est possible de dégager presque entièrement ce corps vital. Or, le corps vital est le véhicule par lequel sont absorbés les courants solaires qui nous donnent la vitalité. Privé du principe vitalisant, le corps du médium, pendant la matérialisation, se réduit quelquefois à la moitié de sa taille; la chair devient flasque et l'étincelle de vie qui l'anime est presque éteinte. Quand la séance est terminée et que le corps vital a repris sa place, le médium se réveille et retrouve sa conscience normale. Il éprouve alors un sentiment d'épuisement extrême et malheureusement il a parfois recours à la boisson pour reprendre des forces. Dans ce cas, naturellement, la santé en souffre bientôt et le médium devient une épave.

Malheureusement, la grande majorité des médiums ne réalisent pas le péril. Ils ignorent particulièrement l'énorme danger qui les menace après la mort. Comme on l'a déjà dit, le corps du désir peut alors être accaparé par l'esprit-contrôle. S'ils essaient de se soustraire à l'influence de l'esprit-contrôle pendant qu'ils sont encore ici dans leur corps, ils découvrent que l'entité a une emprise extrêmement forte sur eux, une domination qu'il est difficile de briser et ils devraient comprendre que lorsque la mort les amènera dans le monde de ces esprits-contrôles, le danger sera, bien entendu, plus grand encore.

On connaît des cas où des médiums ont essayé de déjouer l'esprit-contrôle et d'échapper à ses contraintes, mais ils n'ont pu briser la forte emprise de l'entité. Ils étaient impuissants. Des médiums ont raconté comment ils étaient presque irrésistiblement contraints de se suicider ou de commettre un meurtre; comment ils avaient prié et supplié ces esprits-contrôles de les laisser tranquilles, mais en vain. Il y a d'autres cas où des esprits-contrôles ont arraché impitoyablement leurs victimes de leur lit, au milieu de la nuit contre leur volonté, pour les forcer à écouter leurs importunités. Il est très rare qu'ils montrent quelque pitié.

Ainsi, nous voyons qu'une fois entrés dans la médiumnité, ce n'est généralement plus pour les médiums une question de choix; ils perdent le pouvoir de chasser les esprits-contrôles. Tant qu'ils obéissent docilement à leur oppresseur, ils ne sentent peut-être pas le mors; mais que l'un deux tente de se dérober, il ne tardera pas à se rendre compte que l'esprit-contrôle possède à la fois le mors et les éperons dont il fera usage impitoyablement.

Le modus operandi du manipulateur invisible consiste simplement à pousser les véhicules supérieurs hors des corps dense et vital du médium consentant, à y entrer lui-même et à en prendre le contrôle. Lorsqu'il en sort, il prélève une partie du corps vital du médium pour s'en servir comme clé ou levier pour la fois suivante. Dans certains cas, il ne se contente pas d'emprunter un corps, il le vole et maintient le possesseur au dehors, en permanence. Nous voyons le même corps, mais il y a un autre Ego à l'intérieur qui manifeste des habitudes et des goûts différents. C'est ce qu'on appelle l'obsession, laquelle peut être décelée par le fait que l'iris ne réagit ni à la lumière ni à la distance par contraction ou dilatation; seul son possesseur peut avoir un oeil qui réagisse. C'est pourquoi les yeux des médiums sous contrôle sont toujours fermés ou bien ont un regard vitreux.

La leçon évidente à tirer de la connaissance de ces choses est que nous devons rester notre propre maître et ne devons jamais sous aucun prétexte accepter d'être hypnotisés ou contrôlés par une emprise extérieure. Pas plus que nous ne devons assister à des séances d'hypnotisme, car l'attitude négative qui y règne expose à l'influence ou à l'obsession. Notre but est la maîtrise de soi, non la maîtrise des autres.

L'hypnotisme


Le contrôle d'autrui par l'usage du pouvoir de volonté est une agression mentale même plus répréhensible que l'agression sur le plan physique. Cette agression mentale est appelée hypnotisme. Elle est graduée dans ses effets comme l'est l'agression physique. Un homme énergique peut administrer une série de vives claques et obtenir d'un autre qu'il obéisse a sa volonté ou bien il peut le faire sombrer dans l'inconscience. Le commerçant hypnotiseur projette juste l'énergie nécessaire pour faire acheter au client ce qu'il ne veut pas ou bien ce qu'il n'a pas les moyens d'acheter et alors il s'illusionne lui-même en définissant ses activités comme "travail légitime".

Aussi courant et abusif que cela soit, beaucoup de gens ne s'attendent pas à des effets secondaires liés à la pratique du sommeil hypnotique sur les personnes assujetties. La gravité de ces actes ne peut être évaluée que lorsque l'effet est examiné sur les corps invisibles du sujet.
C'est une caractéristique des corps invisibles de l'homme d'être activés par la volonté propre de l'individu, tandis que ses incitations à l'action - induites par des sources extérieures communément appelées "circonstances" - ont leur origine dans la volonté d'autrui. Et la différence entre l'homme de caractère fort - qu'il soit sage ou non - et l'homme influençable est que le premier est sous l'emprise de sa propre volonté, agissant de lui-même, avec ses capacités propres, sans tenir compte des circonstances extérieures, poursuivant son chemin comme il le décide lui-même. Dans le second cas, la personne influençable, qui a peu de volonté, est le jouet des circonstances; et, dominée par la volonté d'autrui, elle se laisse dériver sur une mer sans rivage de la vie.

Une personne forte et volontaire ne peut être dominée par un hypnotiseur cherchant à la mettre en sommeil, et celle qui a une attitude mentale positive ne peut être subjuguée. C'est pourquoi la victime sans méfiance est poussée d'abord à devenir parfaitement négative et à désirer être mise en sommeil. Le fluide de l'hypnotiseur est alors dirigé vers la tête d'où il entre en contact avec le corps vital de la tête physique et le chasse. Cet éther vital se trouve repoussé autour du cou en rouleaux épais, semblables a un col roulé de chandail.

Ainsi la connexion entre l'Ego et le corps dense est rompue, comme dans le sommeil, et les véhicules supérieurs se retirent. Cependant les conditions sont différentes de celles du sommeil: la tête du corps vital n'est pas à sa place propre, n'enveloppant et ne pénétrant pas la tête physique de la victime. Celle-ci est maintenant imprégnée par l'éther provenant du corps vital de l'hypnotiseur et ainsi ce dernier a tous pouvoirs sur la victime.

Si nous savons ce que signifie: "table d'écoute télégraphique", nous avons la clé de la relation entre l'hypnotiseur et sa victime, du moins dans une certaine mesure. Si un homme possède un réseau téléphonique privé entre sa maison et son bureau, et si quelqu'un place un branchement entre les deux lieux, il sera capable d'intercepter les messages, de jouer le rôle d'homme d'affaires, de transmettre des ordres..., etc... L'hypnotiseur fait quelque chose de semblable. Il se branche sur la ligne de communication entre l'Ego et le corps de sa victime en interposant une partie de lui-même sur la ligne, et par cette emprise, il peut forcer l'Ego à aller dans le monde invisible chercher les informations qu'il désire, aussi loin que possible. Ou bien, il peut faire commettre au corps dense des actes insensés ou criminels, selon son désir.

Mais, de loin, le plus grand danger pour la victime vient du fait qu'une fois la partie du corps vital de l'hypnotiseur introduite dans son propre corps, elle ne peut plus être entièrement ôtée au moment de l'éveil. Une petite partie reste dans la moelle épinière et forme un noyau par lequel l'hypnotiseur peut pénétrer le corps de sa victime et la soumettre plus facilement par la suite; et à chaque nouvelle emprise quelque chose s'ajoute à ce noyau. Ainsi peu a peu sa pauvre proie devient complètement désemparée, soumettant sa volonté à son maître, indépendamment de la distance qui les sépare jusqu'a ce que la mort de l'un ou de l'autre rompe la connexion.

Le résidu du corps vital de l'hypnotiseur constitue aussi une porte ouverte pour donner des ordres exécutables dans le futur, entraînant la réalisation de certains actes, à un certain jour et à une certaine heure. Quand le moment arrive l'impulsion est libérée comme le déclenchement d'une sonnerie de réveil. La victime doit effectuer l'ordre, même un meurtre, bien qu'elle ne se doute pas que l'influence puisse venir de quelqu'un d'autre. A la mort de l'hypnotiseur toutes ses victimes sont libérées et aucune de ses suggestions passées ne pourra plus les contraindre par la suite.

Il est parfois dit que l'hypnotisme peut être utilisé bénévolement pour le traitement de l'alcoolisme et autre vice et il est volontiers admis que, vu seulement d'une optique matérialiste, cela semble valable. Du point de vue de la science spirituelle cependant c'est différent. Comme tout autre désir, la soif d'alcool a sa source dans le corps du désir (astral), et c'est le devoir de l'Ego de le maîtriser par le pouvoir de la volonté. C'est pourquoi il est à cette "Ecole de l'Expérience" appelée Vie, et aucun homme ne peut faire sa croissance morale pour lui, pas plus qu'il ne peut digérer un repas à la place d'un autre. On ne doit pas tricher avec la nature. Chacun doit résoudre ses propres problèmes, vaincre ses propres fautes par sa volonté personnelle. Si, malgré tout, un hypnotiseur domine le corps du désir d'un alcoolique, l'Ego de ce dernier n'aura pas tiré de leçon pour une vie future, s'il meurt avant l'hypnotiseur. Si ce dernier meurt avant, son client inévitablement boira de nouveau puisque la partie du corps vital de l'hypnotiseur qui tenait en échec le désir dépravé est revenue à sa source. Le traitement reste sans effet. La seule voie pour maîtriser d'une manière permanente un vice est l'usage de sa propre volonté.

L'homme qui utilise ses pouvoirs mentaux sans respect d'autrui est la pire et la plus dangereuse espèce de criminel. Ce travers est très insidieux car il se situe au plan mental d'un homme d'apparence parfaitement respectable, agissant souvent sous le couvert du bénévolat, mais qui peut ruiner la vie des autres, réduire leur volonté jusqu'au bout, paraissant lui-même irréprochable et pouvant être pris pour un ami et un bienfaiteur par sa victime.

Sa transgression est rarement punie dans la vie où elle a été commise mais souvent dans les vies suivantes en l'expiant par une maladie congénitale. Le crime d'un hypnotiseur résolu est en fait le péché « contre le Saint-Esprit ». On peut vraiment dire que la dépravation spirituelle et l'hypnotisme sont les plus grands fléaux sur terre et le plus grand danger pour la société.

L’origine de la Religion
et de la Maçonnerie

par Max Heindel

Voici le grand texte de référence qui éclaire l’origine et le conflit entre les deux organisations qui se partagent le pouvoir en ce monde. L’auteur écrivait au début du XX ème siècle.
Son style est celui d’une époque où l’on ne pratiquait pas l’à-peu-près. Cette étude magistrale et touffue contient les renseignements les plus précieux pour comprendre l’origine de la division entre les deux piliers de toute civilisation : la Religion et l’Etat.
L’auteur était un ésotériste chrétien proche d’une Maçonnerie spirituelle, sans lien avec les organisations terrestres. Doté d’un pouvoir de clairvoyance supérieur et d’une connaissance approfondie des Mystères, la vie de Max Heindel fut l’exemple du service à l’humanité.

1 - LUCIFER, L'ANGE REBELLE

Avertissement de l’auteur : Nous respectons la Religion Catholique; elle est aussi divine en son essence que la Maçonnerie Mystique; toutes deux ont leurs racines dans l'antiquité la plus reculée, toutes deux sont nées pour favoriser l'aspiration de l'âme qui lutte; toutes deux ont un message et une mission dans le monde, qui ne sont pas évidents aujourd'hui, car le cérémonial créé par l'homme a, telle une coquille, caché l'amande de divinité présente en chacune d'elles. L'objet de cet écrit est d'ôter cette coquille et de montrer le but Cosmique de ces deux Grandes Organisations si antagonistes. Cependant, notre intention n'est pas de les réconcilier car, bien qu'elles furent toutes deux destinées à favoriser l'émancipation de l'âme, leurs méthodes sont différentes, et les qualités de l'âme développées par l'une différeront beaucoup de celles acquises dans l'autre Ecole. Par conséquent, la lutte doit continuer jusqu'à ce que le combat pour les âmes des hommes soit perdu et gagné. Toutefois, l'issue n'en est pas la persistance des institutions Maçonnique ou Catholique; mais le dénouement déterminera la nature de l'instruction que recevra l'humanité au cours des Périodes restantes de notre évolution. Nous tenterons de montrer l'origine Cosmique de chacune de ces institutions, leur but et l'instruction qu'elles appliqueront en cas de succès, ainsi que la nature de la qualité d'âme que l'on peut attendre de chaque méthode. L'auteur n'est pas Maçon, si bien qu'il est libre de dire ce qu'il sait sans crainte d'enfreindre des engagements, mais il est Maçon de coeur et, par conséquent ouvertement opposé au Catholicisme.
Notre opposition n'est pas fanatique, ou aveugle aux mérites de la Religion Catholique, cependant. Le Catholique est notre frère aussi bien que le Maçon; nous ne voudrions pas dire un mot de dénigrement, ou irrévérencieux à l'égard de cette foi, ou de ceux qui vivent par elle; et s'il peut sembler que nous le fassions dans un quelconque passage, ce sera par inadvertance. Que le lecteur veuille bien noter que nous faisons une distinction très marquée entre la Hiérarchie Catholique et la Religion Catholique, mais ceux qui appartiennent à la première sont aussi nos frères; nous ne voudrions pas jeter la pierre, ni physiquement, ni moralement, car nous connaissons trop bien nos propres imperfections pour nous en prendre à autrui. Ainsi, notre opposition n'est pas personnelle, mais spirituelle, aussi doit-elle être défendue par l'arme de l'Esprit, qui est la Raison. Nous croyons fermement que, pour le bien éternel de l'humanité, les Maçons spirituels devraient l'emporter, et c'est pourquoi nous ne pouvons être certain de présenter le point de vue Catholique de manière absolument impartiale, mais nous prions nos étudiants pour lesquels ceci est écrit, de croire que nous essaierons d'être juste. Nous sommes certain des Faits Cosmiques, mais des préventions peuvent se glisser dans nos conclusions; par conséquent, que chacun veuille bien peser ce qui suit à la lumière de sa raison, autrement dit: « Examinez toutes choses; et retenez ce qui est bon. » ( Epitre aux Thessaloniciens)

La grande loi d'analogie est partout la clé maîtresse de tous les mystères spirituels, et bien que la Maçonnerie et le Catholicisme n'aient pas commencé avant que nous ayons atteint la Période de la Terre, leurs prototypes existaient dans les Périodes antérieures; nous allons en mentionner brièvement les faits essentiels.

Dans la Période de Saturne (la Genèse), la Terre en formation était obscure; la Chaleur, qui est la première manifestation du feu éternel invisible, était alors le seul élément manifesté; l'humanité embryonnaire était semblable au minéral, le seul règne inférieur de la vie en évolution. L'unité régnait partout, et les Seigneurs de du Mental, les humains de cette Période, vivaient entre eux en parfaite harmonie.

Dans l'Enseignement de la Sagesse Occidentale, nous parlons du plus haut Initié de la Période de Saturne comme étant « Le Père ».

Durant la Période du Soleil qui a succédé à celle de Saturne, le germe d'un nouvel élément, l'Air, a été développé et s'est amalgamé avec le feu réel, lequel, notez bien, est toujours invisible, et qui se manifestait comme chaleur dans la Période de Saturne. Alors, ce feu invisible s'est enflammé, et ce monde obscur est devenu un globe flamboyant de brouillard de feu lorsque retentit le Verbe de pouvoir: "Que la lumière soit".

Que le chercheur réfléchisse à la relation entre le feu et la flamme; le feu réside, invisible, en toutes choses et peut s'embraser en lumière, de différentes manières; par un coup de marteau sur une pierre, par le frottement de deux morceaux de bois, par action chimique, etc. Ceci nous donne un indice de l'identité et de l'état du Père, « que personne n'a jamais vu » (I Jean) mais qui s'est révélé dans la « Lumière du Monde », le Fils, qui est le plus haut Initié de la Période du Soleil. De même que le feu invisible se révèle dans la flamme, ainsi la plénitude du Père demeure dans le Fils et Ils sont un, de même que le feu est un avec la flamme dans laquelle il se manifeste. Telle est la base de toute vraie adoration du Soleil ou du Feu. Toutes voient au-delà du symbole physique et adorent « Notre Père, Qui es aux Cieux ». Les authentiques Maçons mystiques d'aujourd'hui conservent cette foi dans le Feu aussi fermement que jamais.

Nous voyons ainsi que l'Unité qui régnait durant la Période de Saturne s'est poursuivie dans la Période du Soleil. L'humanité ordinaire de ce temps a maintenant évolué jusqu'au rang glorieux des Archanges; certains étaient plus avancés que d'autres, mais il n'y avait aucun antagonisme entre eux. Notre humanité actuelle avait progressé jusqu'à la phase végétale et se trouvait quelque peu au-dessus de la nouvelle vague de Vie qui venait de débuter dans la Période du Soleil, et l'unité régnait là aussi.

Dans la Période de la Lune, le contact de la sphère surchauffée avec l'espace froid générait de l'humidité, et la bataille des éléments se déclencha dans toute sa violence. La sphère incandescente s'efforçait de faire évaporer l'humidité, de l'éloigner autant que possible, et de créer un vide qui lui permettrait de maintenir son intégrité et de brûler sans entrave; mais il n'y a et il ne peut y avoir de vide dans la nature, de sorte que la vapeur qui s'était élevée se condensait à une certaine distance de cette sphère de feu et se trouvait de nouveau ramenée vers elle par le froid de l'Espace pour être encore évaporée et rejetée au loin, en une ronde incessante durant des âges et des âges, comme un volant qui serait lancé par les différentes Hiérarchies d'Esprits composant les Règnes de Vie représentés dans la Sphère de Feu et dans l'Espace Cosmique qui est une expression de l'Esprit Absolu Homogène.
Les Esprits du Feu luttent activement pour atteindre à un élargissement de la conscience. Mais l'Absolu demeure toujours enveloppé dans la texture invisible de l'Espace Cosmique. En Lui, tous les pouvoirs et possibilités sont latents, et Il cherche à décourager et à faire échec à toute tentative qui amènerait une déperdition du pouvoir latent servant d'énergie dynamique nécessaire à l'évolution d'un système solaire. L'eau est l'agent qu'Il utilisa pour calmer le feu des esprits actifs. La zone entre le centre surchauffé de la Sphère distincte de l'Esprit, et le Point où l'atmosphère individuelle de celle-ci rencontre l'Espace Cosmique, est le champ de bataille d'esprits se trouvant à des degrés différents d'évolution.

Les Anges actuels étaient des humains durant la Période de la Lune, et le plus haut Initié en est le Saint-Esprit (personnalisé sous le nom de Jéhovah).
Tout comme l'humanité et les autres règnes de la vie sur terre sont affectés différemment par les éléments actuels, en sorte que certains aiment la chaleur, d'autres préfèrent le froid, certains aspirent à l'humidité, d'autres recherchent la sécheresse, il en a été de même pour les Anges, pendant la Période de la Lune, certains ayant de l'affinité pour l'élément Eau (au sens primordial), d'autres l'ayant en horreur et préférant le Feu archétypal.

Tous ces cycles de condensation et d'évaporation de l'humidité entourant le centre de feu ont finalement causé une incrustation, et l'intention de Jéhovah était de modeler cette « terre rouge » (adamah), dont la traduction est Adam, en différentes formes pour y emprisonner et calmer les esprits du feu.
A cette fin, Il a prononcé le Mot créateur (fiat Lux), et les prototypes des poissons, oiseaux et toutes choses vivantes apparurent, y compris même la forme humaine primitive, tous créés par ses Anges; il espérait ainsi subordonner à sa volonté tout ce qui vit et se meut.

C'est à l'encontre de ce plan que se sont rebellés une minorité d'Anges; ils avaient une trop grande affinité avec le feu pour supporter le contact de l'eau, et refusèrent de créer les formes demandées; mais en même temps ils se sont privés de l'occasion d'évoluer selon les lignes conventionnelles et sont devenus une anomalie dans la nature; en outre, ayant répudié l'autorité de Jéhovah, ils ont dû travailler eux-mêmes à leur propre évolution.
Nous verrons comment Lucifer, leur grand Guide, a accompli cela; pour l'instant, nous dirons seulement que dans la Période de la Terre, au moment où les diverses planètes furent différenciées pour fournir un milieu approprié à l'évolution de chaque classe d'esprits, les Anges fidèles à Jéhovah ont travaillé avec les habitants de toutes les planètes ayant des Lunes, tandis que les Esprits Lucifer résident sur la planète Mars. L'Ange Gabriel est le représentant sur terre de la Hiérarchie Lunaire dont le chef est Jéhovah; l'Ange Samaël est l'ambassadeur des forces Martiales de Lucifer. Gabriel (qui annonça la naissance de Jésus à Marie) et ses Anges lunaires sont par conséquent les dispensateurs de la vie physique, tandis que Samaël et les hôtes de Mars sont appelés « Anges de la Mort ».

C'est ainsi qu'a débuté la querelle à l'aurore de cette journée Cosmique, et ce que nous voyons aujourd'hui sous la forme de la Franc-Maçonnerie est une tentative faite par les Hiérarchies du Feu, les Esprits Lucifer, pour nous apporter l'esprit de Lumière captif, afin que par lui nous puissions voir et connaître. Le Catholicisme est une activité des Hiérarchies de l'Eau qui placent à la porte du temple de l'Eau Bénite pour éteindre chez les esprits la soif de lumière et de connaissance, et inculquer la foi en Jéhovah.




2 - LA LÉGENDE MAÇONNIQUE

Tout mouvement mystique a sa légende qui énonce en langage symbolique sa position dans l'ordre cosmique et l'idéal qu'il s'efforce d'atteindre. L'Ancien Testament qui comprend l'enseignement des Mystères Atlantéens nous apprend que l'humanité a été créée bissexuée, masculine et féminine, et que chaque entité était capable de perpétuer l'espèce sans la coopération d'autrui, comme c'est le cas pour quelques plantes aujourd'hui. Ensuite, nous dit-on, Jéhovah retira l'un des pôles de la force créatrice d'Adam, l'humanité primitive, et depuis lors il y a deux sexes. L'enseignement ésotérique complète cette information en révélant que le but de ce changement était d'utiliser l'un des pôles de la force créatrice pour construire un cerveau et un larynx au moyen desquels l'humanité puisse acquérir la connaissance et s'exprimer par la parole.
Un examen même superficiel des faits rend évidente à chacun la relation étroite qui existe entre les organes génitaux, le cerveau et le larynx.
La voix des garçons changeant à la puberté, la déficience mentale résultant d'un laisser-aller de la nature passionnelle, le langage inarticulé de l'être mentalement déficient, et nombre d'autres faits confirment cette relation.

D'après la Bible, il avait été défendu à nos premiers parents de manger du fruit de l'Arbre de la connaissance, mais Eve, séduite par le serpent, en avait mangé, et ensuite persuadé Adam de suivre son exemple. Ce que sont les serpents et l'Arbre de la connaissance peut être déterminé d'après certains passages de la Bible. On nous dit, par exemple que le Christ exhortait ses disciples à être « sages comme des serpents et doux comme des colombes ». La prétendue malédiction prononcée contre Eve après son aveu affirme qu'elle devra enfanter dans la douleur et la souffrance et que sa postérité mourra. Les commentateurs de la Bible ont toujours eu des difficultés à trouver le lien qui existe entre l'action de manger une pomme, la mort et la parturition douloureuse; mais quand nous sommes familiarisés avec les expressions chastes de la Bible qui désignent l'acte créateur par des passages tels que « Adam connut Eve et elle engendra Caïn »; « Adam connut Eve et elle engendra Abel » (Genèse) ; « Comment pourrais-je engendrer un enfant, puisque je ne connais pas d'homme ? » (Luc), etc., il est évident que l'Arbre de la connaissance est une expression symbolique pour désigner l'acte créateur. Ainsi, il est clair que les serpents avaient instruit Eve au sujet de l'acte créateur, et qu'à son tour, Eve l'avait enseigné à Adam. Ainsi donc, le Christ désignait les serpents comme dangereux, tout en admettant leur sagesse. Pour connaître l'identité du Serpent, il est nécessaire de recourir à l'enseignement ésotérique qui le désigne comme symbolisant les Esprits Lucifer de Mars, gouverneurs du signe serpentin du Scorpion. Leurs initiés, même à une époque aussi ancienne que la Dynastie Egyptienne, portaient sur le front l'Uraeus, ou symbole du serpent, comme signe de la source de leur sagesse.
Comme conséquence de l'usage interdit de la force créatrice, l'humanité cessa d'être éthérique et se cristallisa en un « vêtement de peau » ou corps physique, ce qui, maintenant, lui cache les Dieux qui habitent les royaumes invisibles; et grande a été l'affliction qu'elle a éprouvée de cette perte.

A l'origine, la génération a été instituée par les Anges sous Jéhovah. Elle était accomplie dans de grands temples sous des conditions planétaires favorables, et l'enfantement était sans souffrances, comme il l'est aujourd'hui pour les animaux sauvages où l'abus de la fonction créatrice pour le plaisir des sens n'existe pas.

La dégénérescence est résultée de l'abus ignorant de la fonction créatrice, inspiré par les Esprits Lucifer.

La régénération doit être entreprise afin que l'homme retrouve la condition d'être spirituel qu'il a perdue et pour le libérer de ce corps mortel dans lequel il est actuellement emprisonné. La mort doit s'envoler dans l'Immortalité.

Pour atteindre ce but, la Bible raconte qu’une alliance a été conclue avec l'humanité lors de son expulsion du jardin de Dieu pour errer dans le désert du monde. A la suite de ce plan, un Tabernacle a été construit d'après un modèle établi par Jéhovah, et une arche symbolisant l'esprit humain y a été placée. Les barres de cette arche n'étaient jamais retirées, ceci pour indiquer que l'homme est un pèlerin sur terre qui ne doit jamais se reposer jusqu'à ce qu'il ait atteint le but.
A l'intérieur de l'arche se trouvait un vase en or contenant la manne (Man, Manas ou homme) tombée du ciel, ainsi qu'une table des lois divines que l'homme doit apprendre durant son pèlerinage à travers le désert de la matière. Cette arche symbolique contenait aussi une baguette magique, emblème des pouvoirs spirituels, nommée « verge d'Aaron ». Ces pouvoirs spirituels sont latents en chacun pendant sa route vers le havre de repos, ou temple mystique de Salomon. L'Ancien Testament nous dit aussi comment l'humanité a été miraculeusement conduite et pourvue; comment, après sa lutte avec le monde, la paix et la prospérité lui ont été données par le roi Salomon. En résumé, si on la dépouille de ses enjolivures, la Bible raconte l'histoire de la descente de l'homme chassé du ciel sur la terre, ses principales métamorphoses, la transgression des lois du Dieu Jéhovah, la manière dont l'homme avait été conduit dans le passé et comment Jéhovah désirait le guider à l'avenir pour qu'il atteigne le Royaume des Cieux, le pays de paix, et suive à nouveau la conduite du Guide Divin.

La légende maçonnique a des points de concordance et aussi de divergence avec l'histoire de la Bible. Elle affirme que Jéhovah créa Eve, que l'Esprit Lucifer Samaël s'unit à elle, mais qu'il fut chassé par Jéhovah et forcé de l'abandonner avant la naissance de son fils Caïn, qui fut ainsi le fils de la veuve. Alors, Jéhovah créa Adam pour être le mari d'Eve, et de leur union naquit Abel.


Ainsi, depuis le commencement, il y a eu deux races d'hommes dans le monde.
L'une, engendrée par l'Esprit Lucifer Samaël et participant d'une nature semi-divine, douée d'une énergie dynamique martienne héritée de son atavisme divin, est entreprenante, progressive, possède une grande initiative, mais est impatiente à l'égard de la contrainte ou de l'autorité, que celle-ci soit humaine ou divine. Cette classe d'hommes répugne à accepter les faits par la foi et préfère les soumettre à la lumière de la raison. Elle croit dans les oeuvres plus que dans la foi, et par son courage intrépide, par son énergie inépuisable, elle a transformé les déserts du monde en un jardin plein de vie et de beauté si plaisant, en fait, que les Fils de Caïn ont oublié le jardin de Dieu, le Royaume des Cieux d'où ils avaient été chassés par le décret du Dieu Lunaire, Jéhovah. Ces hommes sont en constante rébellion contre Jéhovah car Il les a enchaînés par le câble ombilical. Ils ont perdu leur vision spirituelle et sont prisonniers du corps, au niveau du front, sur lequel on dit que Caïn fut marqué; ils doivent errer comme des enfants prodigues dans l'obscurité relative du monde matériel, oublier leur haute et noble condition jusqu'à ce qu'ils trouvent la porte du temple, et demandent et reçoivent la Lumière. Alors, comme « phree messen » (maçons libres) ou enfants de la lumière, ils apprennent à construire un nouveau temple, sans bruit de marteau, et lorsqu'ils ont appris cela, ils peuvent « voyager dans les pays étrangers » pour se perfectionner dans leur métier.
En d'autres termes, lorsque l'esprit se rend compte qu'il est loin de son domaine céleste, qu'il est un fils prodigue se nourrissant des écorces insuffisantes du monde matériel et que, séparé du Père, il est « pauvre, nu et aveugle », s'il frappe à la porte d'un temple mystique, comme celui de la Rose-Croix Christique et demande la lumière, il reçoit l'instruction désirée après s'être qualifié en construisant un corps de l'âme, temple ou maison éternelle dans les cieux, temple qui n'est pas fait de main d'homme, et sans bruit de marteau; une fois que sa nudité est revêtue de ce vêtement, alors le néophyte reçoit « le verbe », le « sésame, ouvre-toi » des mondes intérieurs et il apprend à voyager dans les mondes invisibles. Là, les vols de l'âme se font dans les régions célestes et il se qualifie pour des degrés supérieurs grâce à l'instruction donnée plus directement par le « Grand Architecte de l'Univers » qui a façonné les cieux et la terre.

Tel est le tempérament des Fils de la Veuve (nom des Maçons mystiques), qu'ils ont hérité de leur divin aïeul Samaël qui l'a donné à leur ancêtre Caïn. Leur histoire passée est un combat contre les conditions adverses, leur exploit est la victoire arrachée à toutes les forces contraires par leur courage indomptable et leur effort persistant, jamais freiné par leurs défaites temporaires.

Mais tandis que Caïn, gouverné par l'ambition divine, travaillait et labourait le sol pour faire pousser deux brins d'herbe là où il n'y en avait qu'un, Abel, descendant humain de parents humains, ne sentait ni hâte, ni agitation en tant que créature de Jéhovah par Adam et Eve; il était parfaitement satisfait de garder ses troupeaux, créés eux aussi par Dieu, et d'accepter une existence exempte de travail et d'initiative, grâce à leur multiplication par la faveur divine. Cette attitude docile plaisait beaucoup à Jéhovah, extrêmement jaloux de Ses prérogatives de Créateur. Il a donc accepté avec plaisir les offrandes d'Abel, obtenues sans effort ni initiative, mais dédaigna celles de Caïn parce qu'elles provenaient du divin instinct créateur qui était semblable au sien. Alors, Caïn « tua » Abel, mais il n'extermina pas ainsi les créatures dociles de Jéhovah, car on nous dit que Adam connut encore Eve, et elle engendra Seth.
Ce dernier avait les mêmes caractéristiques qu'Abel, et il les a transmises à ses descendants qui, aujourd'hui encore, continuent à se fier au Seigneur pour toutes choses et qui vivent par la foi et non par les ouvres. Par une pénible et énergique application à l'ouvre du monde, les Fils de Caïn ont appris la sagesse du monde et acquis le pouvoir temporel. Ils ont été des capitaines d'industrie et des maîtres en politique, tandis que les Fils de Seth, regardant vers le Seigneur pour se guider, sont devenus le canal de la sagesse divine et spirituelle; ils constituent le clergé (originel). L'animosité de Caïn et d'Abel s'est perpétuée de génération en génération chez leurs descendants respectifs. Il ne pouvait en être autrement, puisque cette classe, en tant que gouvernement temporel vise à élever l'humanité vers le bien-être physique par la conquête du monde matériel, tandis que la prêtrise, dans son rôle de guide spirituel, pousse ses adhérents à abandonner le monde pervers, la vallée de larmes, et à s'en remettre à Dieu pour son soutien. La première école tend à former des maîtres artisans, habiles dans l'usage des outils avec lesquels ils peuvent arracher à la terre leurs moyens d'existence depuis qu'elle a été maudite par leur adversaire divin, Jéhovah.
La deuxième produit des maîtres magiciens, habiles dans l'emploi de la parole pour les invocations et qui, par cet emploi, obtiennent des travailleurs une aide ici-bas et s'assurent ensuite, par la prière pour eux et pour leurs fidèles, l'entrée au ciel.

Au sujet de l'avenir réservé aux Fils de Caïn et à leurs partisans, la légende du temple est aussi très éloquente. Elle dit que Caïn eut pour descendants Mathusalem, inventeur de l'écriture; Tubal Caïn, habile à travailler les métaux, et Jubal, inventeur de la musique. Bref, les Fils de Caïn sont les auteurs des arts et des métiers. En conséquence, quand Jéhovah choisit Salomon, le rejeton de la race de Seth, pour construire une demeure en l'honneur de son nom, la sublime spiritualité d'une longue lignée d'ancêtres, divinement guidés, s'épanouit dans la conception du temple magnifique appelé temple de Salomon, bien que Salomon ait été simplement l'instrument chargé d'exécuter le plan divin révélé par Jéhovah à David. Mais Salomon était incapable de réaliser en forme concrète le dessein divin. En conséquence, il s'est vu obligé de s'adresser au Roi Hiram de Tyr, le descendant de Caïn, qui choisit Hiram Abiff, le fils de la Veuve (nom que portent tous les Francs-Maçons en raison des relations de leur ancêtre divin avec Eve).
Hiram Abiff est donc devenu le Grand Maître d'une armée de constructeurs. En lui, les arts et les métiers de tous les Fils de Caïn qui avaient vécu jusqu'alors avaient atteint leur pleine floraison. Il était plus habile que tous les autres dans le travail matériel sans lequel le plan de Jéhovah serait toujours demeuré un rêve divin, sans réalité concrète. La perspicacité terrestre des Fils de Caïn était aussi nécessaire à la réalisation du temple que la conception spirituelle des Fils de Seth, et par suite, pendant la période de construction, les deux classes avaient réuni leurs forces, l'inimitié latente demeurant cachée sous une apparence d'amitié superficielle. Ce fut en vérité la première tentative pour les unir, et si cette union avait pu se réaliser, l'histoire du monde aurait, dès lors, été modifiée d'une manière très importante.

Les Fils de Caïn, descendants des ardents Esprits Lucifer, étaient naturellement habiles dans l'emploi du feu. Grâce à lui, les métaux amassés par Salomon et ses ancêtres ont pu être transformés en autels, bassin vases de diverses sortes. Des colonnes ont été façonnées sous la direction d'Hiram Abiff, ainsi que des arceaux destinés à être placés dessus. Le grand édifice était presque achevé lorsque Hiram Abiff se prépara à couler la « mer de fonte » (ou mer d’airain), son chef d'ouvre, le couronnement de ses efforts. Ce fut dans l'exécution de ce Grand Oeuvre, que la trahison des Fils de Seth (le clergé) devint manifeste et fit échouer le plan divin de réconciliation. Ils tentèrent d'éteindre le feu (la Science) employé par Hiram Abiff au moyen de l'eau (la religion), leur arme naturelle, et ils y réussirent presque. Les incidents qui ont abouti à cette catastrophe, leur signification et leurs conséquences, seront examinés à présent.



3 - LA REINE DE SABA

La Légende Maçonnique est volumineuse et remplie de détails, même oiseux, et paraît bien fantastique aux non-initiés qui ne savent pas voir le sens important caché derrière chaque mot; mais nous n'en donnerons que ce qui est nécessaire à la compréhension de notre sujet, avec les explications qui s'imposent.

Les événements qui ont amené la conspiration contre le Grand Maître Hiram Abiff, ainsi qu'il a été mentionné dans le chapitre précédent, et qui ont abouti à son assassinat, ont eu pour origine l'arrivée de la Reine de Saba, attirée à la cour de Salomon par les récits de son admirable sagesse et de la splendeur du temple qu'il s'apprêtait à construire.
Il est dit qu'elle était chargée de magnifiques présents et que, tout d'abord, elle fut fortement impressionnée par la sagesse de Salomon. Mais même la Bible, écrite selon le point de vue des Hiérarchies Jéhovistes, laisse supposer qu'elle vit à la cour de Salomon un homme supérieur à lui, et là, le récit Biblique cesse de parler d'elle. Son mariage avec Salomon n'a jamais été consommé, car autrement le nom de Maçon aurait disparu des mémoires longtemps avant l'époque actuelle, et les humains seraient maintenant les enfants dociles de l'église dominante, et n'auraient ni libre arbitre, ni choix, ni prérogatives. Mais il ne lui fut pas non plus permis d'épouser Hiram, qui représentait le pouvoir temporel, sans quoi la Religion aurait été étouffée. Elle doit donc attendre le fiancé qui incarnera en lui les qualités combinées de Salomon et d'Hiram, mais qui sera purifié de leurs faiblesses. En effet, la Reine de Saba est l'âme composite de l'Humanité, et lorsque le travail de notre ère d'évolution sera terminé, elle sera la fiancée, tandis que le Christ, que Paul nommait le Grand-Prêtre de l'ordre de Melchisédec, remplira le double office de chef spirituel et temporel, de roi et de prêtre, pour le bonheur éternel de toute l'humanité actuellement esclave de l'Eglise ou de l'Etat, mais attendant, qu'elle s'en rende compte ou non, le jour de l'émancipation symboliquement représenté par le Millénium, durant lequel existera une cité merveilleuse, la Nouvelle Jérusalem, la cité de paix. Plus tôt cette union pourra être réalisée, mieux cela vaudra pour l'humanité. En conséquence, une tentative fut faite, que la légende nous relate sous le symbolisme des deux prétendants, Salomon et Hiram, à la main de la Reine.
Les deux Ordres Initiatiques s'étaient réunis pour accomplir un travail en commun, La Mer d’Airain, dont on tentait la réalisation pour la première fois.
Il n'aurait pu être exécuté à une époque antérieure, car l'homme n'était pas encore suffisamment évolué. Mais à cette époque-là, il semblait que les efforts réunis des deux écoles pourraient accomplir cette tâche, et s'il n'y avait pas eu en chacune d'elles le désir de déposséder l'autre de l'affection de la symbolique Reine de Saba, l'âme de l'humanité, elles auraient pu réussir une union équitable entre l'Eglise et l'Etat, et l'évolution humaine aurait pu progresser grandement. Mais l'Eglise et l'Etat étaient tous jaloux de leurs prérogatives particulières; l'Eglise n'acceptait la fusion qu'à la condition de conserver son pouvoir sur l'humanité et de prendre en plus le pouvoir temporel. L'Etat nourrissait la même ambition égoïste et la Reine de Saba, l'humanité dans son ensemble, est encore sans époux. La Légende Maçonnique raconte cette tentative et son échec de la manière suivante:

Lorsqu'on eu montré à la Reine de Saba le splendide palais de Salomon et qu'elle lui eut offert les magnifiques présents d'or et d'objets travaillés, elle demanda à voir le grand Temple presque achevé. Elle admira beaucoup l'importance du travail, mais s'étonna de l'absence apparente des ouvriers et du silence qui régnait. Elle demanda donc à Salomon d'appeler les ouvriers, afin de voir celui qui avait réalisé cette merveille. Mais alors que, dans le palais, les serviteurs de Salomon obéissaient au moindre souhait du monarque désigné par Jéhovah pour construire le temple, ces ouvriers n'étaient pas soumis à son autorité; ils n'obéissaient qu'à celui qui avait "Le Verbe" et "Le Signe". Aucun d'eux ne se présenta donc à l'appel de Salomon, et la Reine de Saba ne put s'empêcher de conclure que cette ouvre merveilleuse avait été exécutée par quelqu'un qui était plus grand que Salomon. Elle insista donc pour connaître ce Roi des Métiers et ses admirables ouvriers, au grand dépit de Salomon qui sentit qu'il avait baissé dans l'estime de la reine.

Le Temple de Salomon est notre système solaire, qui forme la grande école de la vie pour notre humanité en évolution. Les grandes lignes de son histoire passée, présente et future sont inscrites dans les astres, les points importants étant discernables par quiconque possède une intelligence moyenne. Dans le plan Microcosmique, le temple de Salomon est aussi le corps de l'homme dans lequel l'esprit individualisé ou Ego (la Monade) évolue comme le fait Dieu dans l'univers. Le travail sur le vrai temple est accompli par des forces invisibles travaillant en silence, construisant le temple sans bruit de marteau. Tout comme le temple de Salomon était visible dans toute sa gloire pour la Reine de Saba, de même l'évidence du travail des forces invisibles est facilement perçue dans l'univers et dans l'homme, mais les forces elles-mêmes restent à l'arrière-plan; elles travaillent sans ostentation, elles se dissimulent aux yeux de ceux qui n'ont pas le droit de les voir ou de les commander. Le rapport de ces forces de la nature avec le travail qu'elles accomplissent dans l'univers sera peut-être mieux compris à l'aide d'une comparaison:

Supposons qu'un charpentier veuille construire une maison pour y vivre. Il choisira un emplacement, apportera des matériaux, puis, avec les outils de son métier, il commencera par établir les fondations. Graduellement, les murs seront élevés, le toit placé, l'intérieur complété, et la construction terminée. Supposons que pendant tout ce travail, un chien, esprit intelligent appartenant à une autre vague de vie en évolution, et plus tardive, observe les gestes du charpentier, voie la maison prendre forme, être construite puis terminée. Il ne comprendra pas ce que fait le constructeur, ni son but final. Supposons maintenant que le chien soit incapable de voir le constructeur ou d'entendre le bruit que font son marteau et ses autres outils. Dans ce cas, il serait dans la situation de l'homme vis-à-vis du Grand Architecte de l'Univers et des forces travaillant sous Sa direction. En effet le chien ne verrait que les matériaux qui se réunissent lentement et prennent forme. L'humanité voit aussi la croissance silencieuse de la plante, de la bête et de l'oiseau, mais elle est incapable de comprendre ce qui cause cette croissance physique, ainsi que les changements dans l'univers visible car elle ne voit pas l'immense armée des travailleurs invisibles qui ouvrent sans bruit pour amener ces résultats.
Ces ouvriers-là ne répondent pas non plus à l'appel de celui qui n'a pas le Signe et le Verbe de pouvoir, quels que soient son rang dans le monde.

L'homme d'Eglise insiste toujours sur la nécessité de la foi, tandis que l'homme Politique place sa confiance dans le travail. Mais lorsque la foi fleurit dans les ouvres, nous atteignons le plus haut idéal exprimable. L'humanité admire les sentiments élevés et l'orateur brillant; mais quand un Lincoln dénoue les chaînes d'une race foulée aux pieds, ou quand un Luther se révolte pour venir en aide aux esprits enchaînés et leur assurer la liberté religieuse, l'action extérieure de ces émancipateurs révèle une beauté d'âme qu'on n'aperçoit jamais chez ceux qui se contentent de rêver, mais craignent de se salir les mains en travaillant effectivement au temple de l'humanité. Ces derniers ne sont pas de vrais constructeurs du temple et seraient bien incapables de ressentir une inspiration quelconque à la vue du temple admirable qui s’édifie à leur insu.

« Je crains que vous ne puissiez considérer ce Temple comme quelque chose de réel. Il doit être vu d'une certaine manière, dans certaines conditions. Bien des gens ne le voient jamais. Il ne s'agit pas d'un amas de pierres sans vie et d'une charpente sans signification; c'est quelque chose de vivant.
Quand vous y entrez, vous entendez un son, un son comme si l'on y chantait un poème grandiose. Ecoutez suffisamment longtemps, et si vous avez des oreilles pour entendre, vous apprendrez qu'il est fait des battements du cour de l'homme, de la musique sans nom des âmes humaines.
Si vous avez des yeux pour voir, vous verrez vraiment l'église elle-même, mystère dessiné de nombreuses formes et d'ombres s'élançant d'un trait de la base au dôme, oeuvre d'un constructeur inégalable.
Ses piliers s'élèvent comme les corps musclés des héros; la douce chair des êtres humains est moulée sur le pourtour de ses remparts forts et imprenables. A chaque pierre d'angle apparaissent des visages rieurs de petits enfants; les formidables arceaux des faîtages sont les mains jointes des camarades; et tout en haut, dans les espaces, sont inscrites les innombrables aspirations de tous les rêveurs du monde.
Il est encore et toujours en construction, et ne cesse d'être construit. Parfois le travail se poursuit dans de profondes ténèbres, parfois dans une lumière éblouissante, tantôt sous le poids d'une angoisse inexprimable, tantôt au son des rires et des acclamations héroïques, semblables au bruit du tonnerre. Parfois, dans le silence de la nuit, on peut entendre les petits martèlements des camarades au travail dans le dôme, ces camarades qui nous ont précédés vers les hauteurs. »

C'est un tel temple que le Maçon Mystique est en train de construire. Il essaie de travailler au temple de l'ensemble de l'Humanité, mais dès lors que « si la rose s'embellit, elle embellit aussi le jardin », il vise également à cultiver ses pouvoirs spirituels, comme le symbolise LA MER D’AIRAIN.

Salomon avait déjà demandé la main de la Reine de Saba et avait été accepté, mais, pressentant que la reine pourrait changer ses sentiments après avoir rencontré Hiram Abiff, il essaya de consommer le mariage avant de donner suite au souhait qu'elle avait exprimé de rencontrer le Grand Maître.
Mais la Reine s'obstina, car elle ressentait la grandeur du Maître Artisan dont l'habileté avait façonné le Temple merveilleux et elle se sentait intuitivement attirée vers cet homme d'action, comme elle ne l'avait jamais été par la sagesse de Salomon, qui ne trouvait son expression que dans des discours fleuris et des idéaux élevés qu'il était incapable de réaliser.
La résistance de Salomon à l'entrevue ne fit qu'augmenter le désir et le déplaisir de la Reine, si bien que Salomon dut céder et qu'en maugréant, il fit chercher le Grand Maître. Dès l'arrivée d'Hiram Abiff, Salomon vit la flamme de l'amour s'allumer dans les yeux de la Reine; la jalousie et la haine prirent racine dans son cour, bien qu'il fût trop sage pour trahir ses sentiments. Mais à partir de ce moment, le plan de réconciliation et d'union des Fils de Seth et des Fils de Caïn, mis au point par les Hiérarchies divines, était voué à l'échec et au naufrage sur les récifs de la jalousie et de l'égocentrisme.

Toujours selon la Légende Maçonnique, la Reine de Saba invita alors Hiram à lui montrer les ouvriers dans le Temple. De son marteau, le Grand Maître frappa un roc placé près de lui, faisant jaillir des étincelles, et à ce signe de feu lié à l'oeuvre de pouvoir, les travailleurs du Temple s'assemblèrent autour de leur maître en une multitude telle que personne ne pouvait la compter, tous prêts à obéir à ses ordres. Le spectacle du merveilleux pouvoir de cet homme impressionna tellement la Reine de Saba qu'elle décida de laisser de côté Salomon et de gagner le cour d'Hiram Abiff. En d'autres termes, lorsque les yeux de l'Humanité sont ouverts à l'impuissance des hommes d'Eglise, les Fils de Seth, qui dépendent de la faveur divine, lorsqu'ils voient le pouvoir et la puissance des gouverneurs de renommée temporelle, elle est prête à se précipiter vers eux et à abandonner le spirituel pour le matériel. Ceci du point de vue Microcosmique .

Si l'on considère l’aspect Macrocosmique, le Temple de Salomon est l'Univers Solaire, et Hiram Abiff - le Grand Maître - est le Soleil qui voyage à travers les douze signes du zodiaque, où il exécute le drame mystique de la Légende Maçonnique. A l'Equinoxe de Printemps, le Soleil quitte le signe d'eau des Poissons, qui est aussi féminin et docile, pour entrer dans le belliqueux, martien et énergique signe de feu du Bélier, où il est exalté. Un feu créateur remplit l'univers qui est immédiatement saisi par les milliards d'esprits de la nature qui, grâce à lui, construisent, dans les forêts et les pâturages, le Temple de l'année qui vient.
Les forces de fécondation appliquées aux innombrables semences qui sommeillent dans le sol les font germer et la terre se recouvre d'une végétation luxuriante, tandis que les esprits-groupes accouplent les bêtes et les oiseaux dont ils ont la charge, de telle sorte que ceux-ci puissent s'accroître suffisamment pour maintenir la faune de notre planète à son niveau normal.
D'après la Légende Maçonnique, Hiram Abiff, le Grand Maître, s'est servi d'un marteau pour appeler ses ouvriers, et il est significatif que le symbole du signe du Bélier, par lequel commence cette admirable activité créatrice du printemps, soit formé d'une double corne de bélier, ressemblant aussi à un marteau. Il est également intéressant de noter que dans l'ancienne Mythologie Nordique, il est dit que les Vanir, ou divinités des eaux, ont été vaincues par les Assir, ou dieux du feu. Le marteau avec lequel le dieu nordique Thor faisait sortir le feu du ciel trouve sa contrepartie dans la foudre de Jupiter; comme Hiram, Assir appartient à la Hiérarchie du Feu, les Esprits Lucifer, les Fils de Caïn, luttant pour la Maîtrise positive par l'effort individuel, et soutenant en conséquence l'idéal masculin qui est diamétralement opposé à celui de la Hiérarchie travaillant dans l'élément plastique, l'eau. Dans les Temples de ce dernier Ordre, l'eau magique se trouve à la porte, et il est demandé à tous ceux qui entrent d'appliquer le liquide de l'oubli au point de leur front où réside l'Esprit; leur raison se noie dans des assertions et des dogmes, et ils adorent l'idéal féminin de la Vierge Marie. La foi est pour eux le premier facteur de salut; ils cultivent une attitude d'obéissance identique à celle de l'enfant qui ne pose pas de question.

Il en est autrement dans le Temple de l'autre Ordre; quand le candidat y entre, "pauvre, nu et aveugle", on lui demande tout de suite ce qu'il y cherche, et quand il répond "la Lumière", c'est le devoir du Maître de lui donner ce qu'il demande et de faire de lui un Phree Messen, un Fils de la Lumière.
C'est aussi son devoir de lui apprendre à travailler, et un idéal masculin, Hiram Abiff, le Maître Artisan, lui est présenté à titre d'émulation. On lui enseigne à être toujours prêt à donner une raison à sa foi. A mesure qu'il se distingue dans le travail, il s'élève de degré en degré, et à chaque degré on lui donne davantage de lumière. Il y a trois fois trois degrés, soit neuf, dans les Mystères mineurs; un candidat qui a passé la neuvième Voûte se trouve dans le Saint des Saints, qui est la porte vers des étendues plus vastes, dépassant les limites de la Maçonnerie. Pour de plus amples renseignements sur ce sujet, se reporter aux chapitres qui traitent de l'Initiation, des Eruptions Volcaniques et du nombre neuf dans la Cosmogonie Rosicrucienne.
L'avancement et la promotion dans la Maçonnerie Mystique ne dépendent pas de la faveur; il faut les mériter et le candidat doit amasser en lui-même le pouvoir de s'élever, tout comme un pistolet doit être chargé avant de faire feu. L'initiation est simplement l'acte de presser la gâchette, et elle consiste à montrer au candidat comment il doit user du pouvoir latent qu'il a amassé en lui.
Parmi les travailleurs dans le Temple, il y en avait quelques-uns qui pensaient devoir être promus à un degré supérieur, mais qui n'avaient pas amassé le pouvoir intérieur; Hiram Abiff ne pouvait donc pas les initier et ils étaient incapables de comprendre que ce manque était en eux-mêmes; ils se sont révoltés contre lui. De même, de nos jours, il est des candidats trop ambitieux qui, se sentant dédaignés, appliquent l'épithète de malhonnête à l'Instructeur spirituel qui ne peut leur donner l'illumination immédiate et les introduire dans l'invisible pendant qu'ils continuent à se gaver des "pots de viandes" de l'Egypte (Exode 16:3) et refusent de se sacrifier sur l'autel du renoncement. Les ouvriers non satisfaits parmi les gens d'Hiram entrèrent dans une conspiration pour ruiner son Chef-d'oeuvre, la Mer d’Airain.


4 - COULÉE DE LA MER D’AIRAIN

Comme les dons spirituels des Fils de Seth avaient fleuri en Salomon, le plus sage des hommes, et l'avaient rendu capable de concevoir et de tracer le plan d'un merveilleux temple correspondant au plan de son créateur, Jéhovah, de même, Hiram, l'habile artisan, incarnait en lui l'adresse parfaite d'une longue lignée d'artisans, ses ancêtres. Il possédait la quintessence de la connaissance matérielle acquise par les Fils de Caïn qui avaient fait du désert du monde une civilisation concrète; et dans l'exécution du merveilleux Temple de Salomon, cette habileté supérieure avait fleuri et trouvé sa pleine utilisation.
Ainsi, ce glorieux édifice était le chef d'ouvre des deux lignées, une manifestation de la spiritualité sublime des hommes d'église, les Fils de Seth, combinée à l'habileté supérieure des artisans, les Fils de Caïn. Jusque-là, les honneurs étaient égaux, ainsi que l'ouvre. Salomon était satisfait; il avait exécuté le projet qui lui avait été transmis; il avait un lieu d'adoration digne du Seigneur qu'il révérait, mais l'âme d'Hiram n'était pas satisfaite. Armé de l'art des âges passés, il avait construit un admirable chef-d'oeuvre d'architecture. Mais le plan n'en était pas de lui; il n'avait été que l'outil de l'invisible architecte, Jéhovah, travaillant à travers son intermédiaire Salomon. Cela lui restait sur le coeur, car créer lui était aussi vital que respirer.

A l'époque reculée où Caïn et Abel se trouvèrent sur terre pour la première fois, Abel se contentait de prendre soin de ses troupeaux, créés par Jéhovah comme lui-même et ses parents Adam et Eve; mais Caïn, descendant semi-divin de l'Esprit Lucifer Samaël, et d'Eve créature de Jéhovah, brûlait, sous le pouvoir d'un feu divin, d'accomplir des efforts originaux; il travaillait le sol et faisait pousser deux brins d'herbe là où il n'en poussait qu'un; en lui, l'instinct créateur devait trouver son expression.

Hiram, en qui s'étaient concentrées toutes les aptitudes de Caïn, était également imprégné de l'Esprit de Samaël, avec une intensité extrême; il était plein du désir dominateur d'ajouter au Temple quelque chose qui éclipserait tout le reste de la construction en beauté et en importance. Du travail de son esprit était née l'idée de la Mer d’Airain, et il entreprit de réaliser cet idéal, quoique la terre et le ciel fussent suffoqués devant l'audace de ce projet.

La Bible donne peu de renseignements sur la mer de fonte. Au chapitre quatre du deuxième Livre des Chroniques, nous apprenons qu'Hiram fit une cuve immense, disposée sur douze boeufs dont les têtes se trouvaient à la périphérie du bassin circulaire et les croupes vers le centre. Elle n'était destinée qu'à l'usage des prêtres. On y ajoute beaucoup de détails de nature à confondre le lecteur, mais les points indiqués ci-dessus prouvent l'importance remarquable de cet objet, comme nous le voyons en étudiant le récit Maçonnique et en le comparant avec les paroles voilées de la Bible. La légende maçonnique dit ce qui suit:

Quand Hiram eut presque achevé le Temple, il se mit à fondre les différents vases exigés pour le service, conformément aux esquisses faites par Salomon en sa qualité d'agent de Jéhovah. Le principal parmi ceux-ci était le grand bassin destiné à recevoir l'eau du bain de purification par lequel tous les prêtres devaient passer avant de servir le Seigneur. Ce bassin et tous les autres de moindre taille avaient été fondus avec succès par Hiram, comme il est dit dans la Bible. Mais il y a une importante distinction à faire entre la Mer de Fonte et la cuve elle-même, qui était destinée par Hiram à la contenir; tant que cette Mer de Fonte n'était pas dans la cuve, celle-ci n'avait aucune qualité spéciale en ce qui concerne les propriétés de purification; jusque-là, elle ne pouvait pas davantage purifier l'âme des péchés qu'un bassin à sec ne pouvait servir à nettoyer le corps. Et Salomon ne pouvait pas prononcer le Verbe, la formule nécessaire pour accomplir la transformation merveilleuse. Personne, sauf Hiram, ne la connaissait. Ce travail devait être son Chef-d'oeuvre et, s'il réussissait, son art l'élèverait au-dessus des humains pour le rendre divin comme l'Elohim Jéhovah. Dans le jardin d'Eden, son divin ancêtre Samaël avait donné à sa mère Eve l'assurance qu'elle pouvait devenir « comme les Elohim » si elle mangeait le fruit de l'Arbre de la connaissance. Pendant des siècles, ses ancêtres avaient travaillé dans le monde. Grâce à l'habileté accumulée des Fils de Caïn, un édifice avait été bâti où Jéhovah se cachait derrière le voile et communiquait seulement avec ses prêtres de choix, les Fils de Seth. Les Fils de Caïn avaient été expulsé du temple qu'ils venaient de construire, de même que Caïn, leur ancêtre, avait été banni du jardin qu'il avait cultivé. Hiram considérait cela comme un outrage et une injustice, aussi s'appliqua-t-il à préparer les moyens par lesquels les Fils de Caïn pourraient « déchirer le voile » et ouvrir à quiconque le veut la voie vers Dieu.
Dans ce but, il envoya à travers le monde des messagers chargés de rassembler tous les métaux avec lesquels les Fils de Caïn avaient travaillé. Avec son marteau, il les pulvérisa et les plaça sur un feu ardent pour extraire alchimiquement, de chaque particule, la quintessence de connaissance acquise au cours des expériences faites sur eux. Ainsi, la quintessence de ces divers « vils métaux » devait former un sublimé spirituel de connaissance d'une puissance incomparable, plus précieux que toutes choses terrestres. Etant d'une pureté poussée à son extrême limite, ce produit n'aurait aucune couleur, mais ressemblerait à une « mer de verre ». Quiconque s'y laverait serait doué d'une éternelle jeunesse. Aucun philosophe n'aurait pu se comparer à Hiram en sagesse, car cette connaissance de la « pierre blanche » l'aurait même rendu capable de lever le voile des mondes invisibles et d'atteindre les Hiérarchies surhumaines qui agissent dans le monde avec une puissance inconnue des masses.

Les traditions Maçonniques nous disent que les préparatifs d'Hiram étaient si parfaits que le succès était assuré, si la trahison ne s'en était mêlée. Les ouvriers incompétents qui n'avaient pu recevoir d'Hiram les degrés d'initiation plus élevés conspirèrent pour verser de l'Eau dans la cuve destinée à recevoir la Mer de Fonte, car ils savaient que le Fils du Feu n'était pas au courant de la manipulation de l'élément aqueux et ne pourrait pas le combiner avec son merveilleux alliage. Ainsi, en faisant échouer le plan caressé par Hiram et en ruinant son chef-d'oeuvre, ils visaient à se venger du Maître. Salomon avait été averti secrètement de ce complot criminel, mais sa jalousie au sujet de la Reine de Saba lia sa langue et arrêta son bras, car il espérait que si le plan ambitieux d'Hiram échouait, l'affection de la reine se détournerait de son rival humilié, vers lui-même. Il ferma donc les oreilles et les yeux au complot et aux conspirateurs.
Lorsque Hiram, en toute confiance, ouvrit les bondes, le feu liquide s'élança et rencontra l'eau, et il y eut un grondement qui semblait ébranler le ciel et la terre, tandis que les éléments bouillonnaient et se combattaient. Chacun, sauf Hiram, se cacha la face à ce terrible accident; alors, du centre du feu déchaîné, il entendit l'appel de Tubal Caïn l'invitant à sauter dans la Mer de Fonte. Plein de confiance dans son ancêtre qui avait marché avant lui sur le sentier du feu, Hiram obéit et plongea sans crainte dans les flammes. Descendant à travers le fond désintégré de la cuve, il fut alors conduit avec succès, à travers les neuf couches pareilles à des voûtes, au Centre de la Terre. Là il se trouva en présence de Caïn, le fondateur de sa famille, qui lui donna des instructions sur le mélange de l'Eau et du Feu et qui lui remit, avec UN NOUVEAU MARTEAU ET UN NOUVEAU VERBE, le moyen de parvenir à ce résultat. Caïn regarda dans l'avenir et articula une prophétie qui s'est en partie réalisée; ce qui en reste est en cours de réalisation et finira sûrement par aboutir en temps voulu.

« Toi, Hiram, dit Caïn, tu es destiné à mourir avant la réalisation de tes espérances, mais bien des fils naîtront à la veuve et conserveront ton vivant souvenir à travers les siècles, et pour finir viendra celui qui est plus grand que toi-même. Tu ne t'éveilleras pas avant que le Lion de Juda ne t'élève par la puissante étreinte de Sa patte. Aujourd'hui, tu as reçu ton baptême de feu, mais Lui te baptisera d'Eau et d'Esprit, de même que chaque fils de la veuve qui viendra à Lui. Plus grand que Salomon, il construira une nouvelle cité et un Temple où les nations pourront rendre un culte. Les Fils de Caïn et les Fils de Seth y seront réunis dans la Paix, autour de la mer de verre. Et comme Melchisédec, Roi de Salem (Salem signifie paix) et Prêtre de Dieu, a béni Abraham, le père des nations, quand l'humanité était encore dans l'enfance, ainsi cette nouvelle Lumière combinera en Elle le double office de Roi et de Prêtre selon l'Ordre de Melchisédec. Elle jugera les nations avec la loi d'amour, et à celui qui vaincra, il sera donné une Pierre Blanche avec un nom nouveau qui tiendra lieu de passeport pour entrer au Temple, où il rencontrera le Roi face à face. »
Hiram fut reconduit à la surface de la terre, et tandis qu'il marchait pour s'éloigner du théâtre de son ambition détruite, les conspirateurs se jetèrent sur lui et le blessèrent mortellement; mais avant d'expirer, il cacha le marteau et le disque sur lequel il avait écrit le Verbe. Ils n'ont été découverts que bien des siècles plus tard, quand Hiram, le « Fils de la veuve », revint dans le monde sous le nom de Lazare et devint l'ami et le disciple du Lion de Juda qui le ressuscita d'entre les morts par l'initiation. Quand le marteau fut retrouvé, il avait la forme d'une Croix, et le disque était devenu une Rose. C'est ainsi qu'Hiram prit place parmi les immortels sous le nom nouveau et symbolique de CHRISTIAN ROSENKREUZ. Il fonda l'Ordre des Constructeurs du Temple qui porte son nom; dans cet Ordre, les âmes sont instruites dans l’art alchimique de fondre les vils métaux pour en faire la Pierre Blanche.


5 - LE MYSTÈRE DE MELCHISÉDEC

Parmi les personnages mentionnés dans la Bible, aucun n'est plus mystérieux que Melchisédec. On dit qu'il n'avait ni père, ni mère, ni parenté terrestre, et qu'il remplissait le double office de roi et de prêtre. Dans son Epître aux Hébreux, Paul nous donne beaucoup de renseignements qui montrent le lien entre le Christ et Melchisédec, tous deux étant Rois et Grands-Prêtres, mais dans des dispensations différentes.

« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé les mondes (...).  Nul ne s'attribue cette dignité, s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et le Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire d'être devenu grand prêtre, mais il la tient de celui qui lui a dit: « Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui ». Comme il dit encore ailleurs: « Tu es prêtre pour toujours, selon l'Ordre de Melchisédec. »
« C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté, avec de grands cris et avec des larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, tout Fils qu'il était, apprit l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent le prometteur du salut éternel, Dieu l'ayant déclaré grand prêtre selon l'Ordre de Melchisédec. Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer (...). 
En effet, ce Melchisédec, roi de Salem, prêtre du Dieu très-haut, qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit et à qui Abraham donna la dîme de tout, qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix, qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours, ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédec demeure prêtre à perpétuité (...).
Et ici, ceux qui perçoivent la dîme (les Lévites) sont des hommes mortels, mais là, c'est celui dont il est attesté qu'il est vivant (...). 
Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique, qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre prêtre selon l'Ordre de Melchisédec, et non selon l'Ordre d'Aaron ? Car il est évident que le Jésus-Christ est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit en ce qui concerne le sacerdoce. Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre prêtre à la ressemblance de Melchisédec, institué non d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable, car ce témoignage lui est rendu: « Tu es prêtre pour toujours, selon l'Ordre de Melchisédec (...). 
Par cela même Jésus est le garant d'une alliance plus excellente (...) Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible(...). En effet, la loi établit grands-prêtres des hommes sujets à la faiblesse, mais la parole du serment qui a été fait après la Loi établit le Fils, qui est parfait, pour l'éternité . 
Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel grand prêtre, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable Tabernacle, qui a été élevé par le Seigneur, et non par un homme (...). Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans le cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu (...). 
Mais maintenant il a obtenu un ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël: Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Egypte, car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi non plus, je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cour, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Aucun n'enseignera plus son concitoyen, ni aucun frère, en disant: connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux. »

Les citations précédentes, tirées de l'Epître de Paul aux Hébreux, ne s'y trouvent pas à la suite les unes des autres comme nous les avons données. Il est nécessaire de rassembler intelligemment les passages du récit Biblique pour obtenir un aperçu du futur développement qui a été esquissé par les Hiérarchies divines en vue de notre évolution. Saisir ce plan est essentiel à la compréhension correcte de la relation Cosmique qui existe entre la Franc-Maçonnerie et le Catholicisme; elle est également nécessaire pour apprécier complètement le but de la Mer de Fonte et apprendre comment faire ce merveilleux alliage. Ainsi que le dit Paul, ces choses sont difficiles à exprimer, mais nous allons tenter de présenter le mystère de Melchisédec et de la Mer de Fonte dans un langage simple, afin de pouvoir aider à atteindre le but indiqué par la Bible, qui est d'éclairer tous les hommes qui doivent tout savoir, du plus petit jusqu'au plus grand, sur le but de l'évolution, leur donnant ainsi une chance de se conformer à la marche des événements Cosmiques.

Pour comprendre le mystère de Melchisédec, nous devons remonter aux premières époques du séjour de l'homme sur la terre, pendant l'Epoque Hyperboréenne. La terre était alors dans des conditions d'extrême chaleur. L'homme en formation avait le double sexe, masculin et féminin, comme beaucoup de plantes de nos jours. Il ressemblait aussi aux plantes par son inertie, son manque de désirs et d'aspirations. A cette époque, l'homme était le protégé obéissant des Divines Hiérarchies qui le guidaient physiquement. Celles-ci sont vaguement désignées sous le nom de « Rois d'Edom ». Plus tard, pendant l'Epoque Lémurienne, le corps de l'homme s'étant cristallisé et condensé un peu plus, l'humanité fut divisée physiquement en deux sexes. Mais comme la conscience de l'homme était toujours centrée sur le monde spirituel, il était inconscient de l'acte physique de reproduction, comme nous le sommes aujourd'hui pour la digestion. Il ne connaissait pas non plus la naissance et la mort; en fait, il était complètement inconscient de la possession d'un corps physique. C'est par l'acte créateur qu'il en eut la sensation, et c'est ainsi qu'Adam a « connu » Eve.
A cette époque, les Esprits Lucifer, Anges déchus et habitants de Mars, leur apprirent à manger du fruit de l'arbre de la connaissance, qui est le nom symbolique de l'acte créateur. Ainsi, par degrés, leurs yeux se sont ouverts et ils sont devenus conscients du monde physique, mais ils ont perdu le contact avec le monde spirituel et avec les Anges Gardiens qui avaient été précédemment leurs guides bienveillants. Seuls, quelques-uns d'entre eux, parmi les plus spirituels, ont conservé leur vision supérieure et leurs rapports avec les Hiérarchies Divines. Ils étaient alors connus sous le nom de prophètes; ils agissaient comme messagers entre les divins guides invisibles et leurs peuples respectifs. Mais, à la longue, l'humanité a voulu choisir ses propres guides, et elle a demandé des rois visibles; du moins, nous savons que les Israélites répudièrent le gouvernement divin et demandèrent un roi, et c'est ainsi que Saül fut désigné ( I Samuel). Alors le double office de Roi et de Prêtre, comprenant la direction temporelle et spirituelle, fut aussi divisé, car aucun homme suffisamment versé dans les affaires temporelles pour remplir efficacement l'office de roi n'avait été trouvé assez saint pour assumer la direction spirituelle de ses frères, et vice-versa. Un vrai prêtre, capable de conduire spirituellement ses ouailles, ne peut pas aussi diriger utilement leur vie matérielle dans le domaine temporel. En effet, le Gouvernement, dans sa phase la plus élevée, vise seulement au bien-être physique des masses, et la Prêtrise vise uniquement à leur bien-être spirituel. De cette séparation, un conflit doit nécessairement résulter, même quand les gouverneurs spirituels et temporels sont animés des motifs les plus désintéressés.
Melchisédec était le nom symbolique des Divines Hiérarchies qui avaient exercé le double office de rois et de prêtres. Pendant leur règne, la paix avait régné sur l'humanité hermaphrodite, mais dès que l'office de roi et de prêtre fut divisé et que les sexes furent séparés, il n'est pas surprenant, pour les raisons données ci-dessus, que le règne de paix de Melchisédec air été suivi d'une période de guerres et de luttes, telles que nous les connaissons dans la présente dispensation. Précédemment, les facteurs unifiant du double office du gouvernement et le double sexe de l'humanité prévenaient le choc des intérêts qui se produit maintenant et qui continuera jusqu'à ce qu'un autre gouverneur divin se présente pour incarner en sa personne les qualités du double office de roi et de prêtre selon l'Ordre de Melchisédec, et jusqu'à ce que le mode actuel de reproduction soit aboli. Sous ce rapport, il est significatif que le récit de la Bible commence dans le Jardin d'Eden où l'humanité était hermaphrodite et innocente. Puis, dans le chapitre suivant, on nous parle de la division des sexes, de la transgression de l'ordre donné de ne pas manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance, et du résultat qui fut l'enfantement dans la douleur et la mort prématurée. A partir de là, l'Ancient Testament parle de guerres, de luttes, de querelles et, au dernier chapitre (Malachie) la prophétie annonce un « Soleil de Justice » avec la guérison sous ses ailes.
Le Nouveau Testament s'ouvre alors sur le récit de la naissance du Christ, qui proclame l'établissement d'un royaume des cieux. Il est plus tard appelé Roi et Prêtre selon l'Ordre de Melchisédec (Epître aux Hébreux) c'est-à-dire unissant dans sa personne le double office. Il est aussi dit que dans le ciel, il n'y aura plus de mariage, car le « sôma psuchikon », ou corps de l'âme dont nous userons dans le royaume des cieux (I Corinthiens) est un corps qui n'est sujet, ni à la mort, ni à la désintégration. Par conséquent, « la mort ne sera plus », et la naissance de corps semblables à ceux engendrés dans le mariage serait superflue, car Paul nous dit que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu. Ainsi, le mariage ne sera plus nécessaire; le choc des intérêts découlant de l'attrait des sexes et de la soif de pouvoir disparaîtra, et l'amour des âmes sera sanctifié par l'esprit de paix.

On comprend ainsi facilement que les Fils de Caïn avec leurs partisans, les Artisans, et les Fils de Seth, avec leur suite, le Clergé, se fondront finalement et seront unifiés dans le Royaume du Christ.
Nous avons déjà vu comment Hiram Abiff, le Fils de la Veuve, abandonna son père, l'Esprit Lucifer Samaël, après le baptême du feu dans la Mer de Fonte, et comment il reçut la mission de préparer le chemin de ce royaume parmi les Fils de Caïn, ses frères, en développant les arts et métiers comme constructeurs du Temple, ou Maçons, et en leur enseignant la préparation de la Pierre Philosophale ou Mer de Fonte. De même, les Fils de Seth, physiquement passifs, doivent apprendre à quitter leur père, Jéhovah, et le premier à prendre cette décision doit posséder une grande âme.

De même que l'habileté extrême des Fils de Caïn s'est concentrée en Hiram Abiff au moment de son baptême de feu, ainsi la sublime spiritualité des Fils de Seth était concentrée en Jésus au moment de Son baptême dans l'eau du Jourdain. A Sa sortie de l'eau, Il était dans la même position qu'Hiram émergeant du feu; chacun d'eux avait abandonné son père, Jéhovah et Samaël respectivement, et chacun était prêt à servir le Christ. Alors, on vit l'Esprit du Christ, lors du Baptême, descendre sur le corps de Jésus, qui fut habité et utilisé par le Christ pendant Son ministère. Jésus lui-même, l'esprit, abandonna ce corps et reçut la mission de servir les églises pendant que son corps était employé pour l'enseignement direct par le Christ, et son sang devint le Sésame Ouvre-toi pour le Royaume de Dieu, une panacée à l'usage de Ses frères, les Fils de Seth, de la même manière que la Mer de Fonte est utilisée par les Fils de Caïn.

Dans l'Epître aux Hébreux, où Paul nous donne quelques renseignements au sujet du Mystère de Melchisédec dans ses fonctions de Grand-Prêtre, il insiste sur l'absolue nécessité du sang dans le Service du Temple; il nous montre comment le Grand-Prêtre était invité à offrir du sang pour ses propres péchés avant d'être admis à offrir également le sacrifice pour les péchés du peuple, et que ce double sacrifice devait être accompli chaque année. Il signale le sacrifice sur le Golgotha comme ayant eu lieu une fois pour toutes, fournissant un moyen d'expiation par le sang de Jésus. Sous le régime de Jéhovah, le sang de l'humanité s'était imprégné d'égocentrisme, qui est le facteur séparatif de cette période. Il devait être purifié de ce péché avant que l'humanité puisse entrer unie dans le Royaume du Christ. Cette tâche était gigantesque, car l'humanité était tellement imprégnée d'égoïsme que c'était à peine si on se rendait service l'un à l'autre. Il en résulte qu'à l'époque du Christ, le panorama post mortem ne contenait rien qui puisse procurer après la mort une vie au Premier Ciel ou permettre un progrès spirituel. Presque toute l'existence post mortem des gens se passait dans l'expiation purgatorielle de leurs mauvaises actions, et même leur vie au Deuxième Ciel, où l'homme apprend à faire un travail créateur, était presque improductive. Alors Salomon, le roi, fut appelé à nouveau dans l'arène de la vie pour accomplir une mission au profit et pour le bien-être de ses frères, les Fils de Seth; il était particulièrement apte à ce travail, parce qu'il avait un cour généreux, comme il l'avait montré quand Jéhovah lui était apparu en rêve, lui demandant quel présent il désirait recevoir au moment de son avènement au trône.
Salomon répondit alors: « Tu as traité David, mon père, avec une grande bienveillance, et tu m'as fait régner à sa place. Maintenant, ô Dieu, que Ta promesse à David, mon père, s'accomplisse, puisque Tu m'as fait régner sur un peuple nombreux comme la poussière de la terre. Accorde-moi donc la sagesse et l'intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple! Car qui pourrait juger Ton peuple, ce peuple si grand ?

Dieu dit à Salomon: Puisque c'est là ce qui est dans ton cour, puisque tu ne demandes ni des richesses, ni des biens, ni la gloire, ni la mort de tes ennemis, ni même une longue vie, et que tu demandes pour toi la sagesse et l'intelligence, afin de juger mon peuple sur lequel je t'ai fait régner, la sagesse et l'intelligence te sont accordées. Je te donnerai, en outre, des richesses, des biens et de la gloire comme n'en a jamais eus aucun roi avant toi et comme aucun n'en aura après toi. »

Ce fut cette caractéristique d'altruisme développée dans les vies antérieures qui rendit l'esprit de Salomon habitant le corps de Jésus capable de remplir la haute mission à laquelle il était destiné, et de servir de véhicule à l'Esprit unificateur et désintéressé du Christ, venu pour mettre un terme à la division entre les Fils de Seth et les Fils de Caïn et les réunir dans la Fraternité formant le royaume des cieux.
































LA MORT IMMINENTE
E.M.I.

Il est essentiel de comprendre que le fait d'avoir survécu à une situation mortelle n'est pas synonyme de résurrection. Jamais une enquête sérieuse n'a indiqué qu'un expérimentateur de EMI était réellement mort, du moins dans l'acception du terme qui nous est familière. Il est probable, en revanche, que les rescapés ou les survivants aient gravi les premiers échelons du processus de la mort. En fait, ce point demande à être développé et il conviendra de se mettre d'accord sur une juste définition de la mort. Ce qui, contrairement aux idées reçues, n'a rien d'une évidence.
Notons tout d'abord deux traits majeurs unanimement cités.
Le premier est l'incommunicabilité de l'expérience : il s'agit d'une expérience ineffable. L'expérimentateur estime qu'il est impossible de décrire dans le langage habituel, du moins avec la meilleure précision, les événements vécus au cours d'une EMI, ainsi que leurs composantes émotionnelles. La difficulté quasi insurmontable de les commenter de manière intelligible est attribuée aux limites de notre champ sémantique - souvenons-nous que ce phénomène est vécu dans une dimension de la réalité inconnue de la majorité d'entre nous. Pour cette raison le recours à la métaphore est fréquent, bien que celle-ci ne traduise qu'imparfaitement la comparaison souhaitée.

L'autre appréciation que les expérimentateurs mettent régulièrement en avant est le fort sentiment de réalité qui se dégage de leur EMI. Ils affirment que ce n'est ni un rêve ni une hallucination.
Il paraît important de signaler que face à la fréquente incrédulité de l'entourage, les expérimentateurs choisissent souvent de se taire. Mais lorsqu'ils acceptent de se confier le récit commence généralement par ce genre de préliminaires : « Vous n'allez pas me croire... Il n'existe pas de mots... C'est une histoire dingue... Ce qui m'est arrivé est incroyable... Je ne suis pas sûr que vous puissiez me comprendre... Il n'y a pas de comparaisons possibles... Je n'en ai jamais parlé à personne… »

1 - La perception de sa propre mort

L'annonce de son propre décès par un tiers est quelquefois entendue. Mais, hors d'une unité de soins, la probabilité d'entendre ce verdict funeste est évidemment assez réduite, sauf que l'un des témoins présents, un médecin le plus souvent, vienne à se prononcer en ce sens.
« Voici donc un homme qui meurt, et, tandis qu'il atteint le paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès... »
Le plus souvent c'est le sujet lui-même qui prend conscience de sa mort. Cette pensée ne manque pas de l'étonner, sans qu'il ressente une profonde affliction. Des témoignages montrent que la prise de conscience de sa propre mort n'est pas toujours instantanée, encore moins systématique : des personnes « décédées » choisissent tout d'abord de nier le fait, d'autres demeurent quelque temps dans le doute ou bien, plus rarement, n'ont à leur retour aucun souvenir d'avoir été mortes.

Une femme témoigne : « Parce que je n'ai pas compris tout de suite qu'il s'agissait de mon corps. Je ne pensais pas que j'étais mort.  J'ai entendu l'infirmière annoncer : «  Je ne trouve plus son pouls. Elle ne respire plus, elle y est passée. » 
Je me sentais très détachée, très à l'aise. Je pensais en moi-même : qu'est-ce qui t'arrive ? Il y a quelque chose qui ne va pas, je le sais. Et alors, tout d'un coup j'ai pensé : Oh ! Je suis en train de mourir, c'est donc ça - et honnêtement j'en étais heureuse. Et alors je l'ai entendue (l'infirmière) crier : «  Mon Dieu ! Elle est morte ». Et à travers cette obscurité j'entendis mon mari, comme s'il était très loin, s'écrier : Cette fois, c'est fini ! Et moi je pensais : Oui, il a raison, c'est fini !  J'ai même entendu le médecin dire à l'infirmière de ne plus s'occuper de moi, que j'étais quasiment morte. »

2 - Disparition de la douleur
et sensation de paix

Une sensation de paix et de calme parfait accompagne la complète disparition de la douleur physique, y compris la douleur habituellement très intense chez les patients atteints de maladies graves ou chez les grands blessés. À ce stade prédomine un sentiment de légèreté et de bien-être... On évoque parfois une impression de ne plus être en union avec son corps, de ne plus le percevoir comme le support de sa propre pensée. L'idée d'un détachement corps/conscience est déjà sous-jacente.

« Je me sentais paisible. Je me sentais calme... Je me souviens uniquement de cette sensation de beau absolu. De paix... et de bonheur ! Oh ! D'un si grand bonheur... le soulagement... La peur n'existait plus. Je ne ressentais absolument rien si ce n'est paix, réconfort, bien-être, un grand calme. J'avais l'impression que tous mes ennuis avaient cessé, et je me disais : Que c'est doux, que c'est paisible, je n'ai mal nulle part. C'était bien, je n'avais pas mal. En fait, je ne sentais rien du tout. Je pouvais voir, mais je ne pouvais pas avoir de sensations. »
3 - Présence ou, au contraire,
absence totale d'éléments sonores

A l'inverse du trait précédent, la présence d'éléments sonores est beaucoup moins fréquente. Lorsque c'est le cas, le sujet perçoit soudain un bruit plutôt désagréable : bourdonnement, violent son de cloches, sifflement aigu, sirènes, rafales de vent, craquements, grincements...
Quelquefois, à l'inverse, il s'agit d'une mélodie très plaisante, qualifiée de musique divine ou angélique. L'un des expérimentateur a certifié avoir entendu à ce moment-là une « musique vivaldienne ».
Une mélodie extraordinairement belle qu'il entendait pour la première fois et qu'il n'a jamais oubliée depuis... quarante quatre ans ! Par ailleurs, il est persuadé que cette musique n'a jamais été éditée ni même jouée par quiconque. Son jugement repose sur une parfaite connaissance du répertoire de Vivaldi auquel il s'intéressa à la suite de son EMI.
Si quelques rescapés évoquent un épisode sonore, la grande majorité, en revanche, ne remarque rien de particulier à ce propos. Certains affirment même n'avoir connu qu'un silence absolu, « grandiose » disent-ils parfois. Malgré cela, la présence sporadique des types de sonorités précédemment énumérés doit retenir l'attention. C'est un trait caractéristique dont l'irruption dans le processus d'une EMI est d'une remarquable constance chronologique. Jouant en quelque sorte un rôle charnière cette composante sonore précède toujours la décorporation ou la phase du tunnel. Sachant que l'ouïe est le dernier de nos sens à disparaître, on pourrait considérer cette ultime stimulation auditive, avant le « grand passage », comme une espèce de signal de la suspension de l'activité du système nerveux central. Dans la dynamique de l'EMI cette dernière audition, associée à la phase très symbolique du tunnel, représente un élément transitionnel notable vers une continuation marquée par la transcendance.

« La première chose dont je me souvienne c'est d'un formidable grondement. Il me semble avoir entendu comme une espèce de sirène. Une sirène et quelque chose qui ressemblait à un grand bruissement dans les arbres. Au souffle d'un grand vent dans les arbres. Je commençais à entendre une espèce de musique : une musique très belle, très majestueuse.
Tout se passait dans un profond silence, le plus grand silence que j'aie connu. Il n'y avait pas un bruit. Je n'avais plus mal et le silence régnait. Mais ce n'était pas un silence inquiétant. C'était un silence apaisant. »

4 - Le phénomène autoscopique
ou décorporation

Voici évoqué le phénomène qui heurte notre logique rationaliste, puisque l'expérimentateur prétend maintenant que sa conscience se situe à l'extérieur de son enveloppe physique. Il dit qu'elle s'en est extrait ou, plus souvent, qu'elle a été projetée hors de son corps. D'une façon ou d'une autre, la conscience s'élève puis se stabilise, généralement à une hauteur qui varie de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres. Elle « flotte » alors au-dessus du corps, un peu à la manière d'un astronaute dans le vide spatial. Le plus souvent elle est localisée au niveau du plafond, mais elle peut également se situer dans un endroit quelconque de la pièce ou de l'environnement immédiat du corps, voire à plus grande distance, de préférence en hauteur. De ce point d'observation privilégié elle suit le cours des événements qui se déroulent autour du corps avec lequel elle vivait précédemment en symbiose. Pour les cas recensés en milieu hospitalier ces événements concernent essentiellement les procédures de réanimation et les interventions chirurgicales, parfois aussi les visites effectuées par les proches.

Cette conscience dé-corporée jouit des facultés sensorielles ordinaires hormis le sens tactile. En effet, l'expérimentateur projeté hors de son corps ne peut toucher ce qu'il voit. Lorsqu'il s'y essaie il est étonné de traverser la matière, vivante ou non. Élément supplémentaire entravant la communication : il est évidemment dépourvu de la parole. Ses tentatives de communiquer avec l'entourage restent donc vaines. En revanche, l'acuité auditive et visuelle est d'une grande finesse : il entend et voit parfaitement. L'odorat et le goût peuvent être conservés puisque des témoignages, certes peu fréquents, en font état.

Les expérimentateurs ne signalent que très rarement l'existence d'un « corps spirituel » ayant une forme bien définie, qui serait le nouveau support de leur conscience. Lorsque c'est le cas ils lui concèdent tantôt un aspect humanoïde assez flou, tantôt le comparent à une masse informe (brouillard, nuage, halo...). Mais d'une manière générale, au cours de leur EMI, l'attention des expérimentateurs n'a pas été attirée par le « corps éthérique ».

À propos de ces descriptions rarissimes faites par certains expérimentateurs, il conviendrait sans doute de se poser la question du rôle de l'imaginaire et de l'influence des croyances antérieures. Car cette notion de « matérialisation » d'un corps éthérique (il existe une confusion de langage entre le périsprit des spirites, le corps éthérique et le corps astral) renvoie à une littérature d'une fertilité imaginative sans égal, et il est probable qu'il faille y voir la source de telles descriptions. Par contre, et en renfort de cette hypothèse, aucun des nombreux témoignages cités dans les études menées au cours des deux dernières décennies sur les EMI ne suggère la présence d'un lien, tel que décrit dans les ouvrages spirites et occultistes, rattachant ce supposé corps éthérique au corps physique. Le fait que ce lien subtil, appelé « corde d'argent ou cordon d'argent », ne soit jamais mentionné dans un témoignage d'EMI disqualifie ipso facto toutes les ratiocinations qui tentent d'en accréditer l'existence ou d'y associer le phénomène qui nous intéresse. (note : La corde d’argent ne se brise qu’en cas de mort définitive et non lors d’une expérience de mort imminente. L’auteur de cette étude révèle sa méconnaissance de l’anatomie occulte et son préjugé rationaliste : « ce qui ne se voit pas n’existe pas ». En effet, la mort fait simplement passer sur une autre dimension, mais ne rend pas pour autant conscient des dimensions supérieures. Certains aspects spirituels de l’être humain demeurent entièrement invisibles aux désincarnés)
En revanche, il vaut la peine de signaler le cas de certaines personnes handicapées ou mutilées dans leur existence terrestre. Celles-ci prétendent avoir récupéré, lors de leur décorporation, leur intégrité physique et des capacités fonctionnelles normales ; plus aucune infirmité ou handicap n'affligeait leur « nouveau corps ». On rapporte le cas d'une patiente de 70 ans, aveugle depuis l'âge de 18 ans, qui, après une crise cardiaque, a assisté de visu à sa propre réanimation. Par la suite elle a décrit très exactement les instruments qui ont été utilisés ainsi que leurs couleurs. Dans ce cas précis, il est remarquable que la plupart des instruments qu'elle a dépeints n'existaient pas cinquante ans plus tôt, avant qu'elle ne perde la vue. De recherches entreprises outre-Atlantique s'intéressent tout particulièrement aux EMI vécues par des aveugles.

D'autres phénomènes paranormaux surviennent parfois lors de cette phase autoscopique. Ainsi, certains expérimentateurs soutiennent avoir assisté à des événements qui se produisaient dans une autre pièce ou dans des endroits plus éloignés, voire dans leur vie future. Quelques-uns disent avoir lu dans la pensée des personnes qui se trouvaient en ces lieux. Peu fréquentes, ces aptitudes extraordinaires méritent tout de même d'être signalées tant elles s'avèrent déconcertantes lorsqu'elles sont vérifiées.

Malgré son côté extraordinaire, la décorporation demeure l'un des éléments d'une EMI susceptible d'offrir des bases d'étude intéressantes dans la mesure où certaines assertions, concernant au premier chef ces étonnantes perceptions paranormales, peuvent être soumises à vérification. Ceci étant, il demeure extrêmement malaisé de procéder à un tel contrôle, en raison de la relative rareté de ces perceptions à même d'être corroborées par des témoins. Des témoins eux-mêmes difficiles à retrouver par les enquêteurs qui, le plus souvent, prennent connaissance de ces éléments paranormaux longtemps après les faits.

Des expérimentateurs « décorporés » ont éprouvé des sentiments d'impuissance et de tristesse face au désespoir manifesté par des proches. Devant leurs lamentations ils auraient souhaité leur faire savoir qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter puisque pour eux tout allait pour le mieux.

« Ma mère et ma bonne criaient et pleuraient parce qu'elles pensaient que j'étais morte. Je me sentais vraiment navrée pour elles et pour mon corps. Juste une profonde, profonde tristesse. Je peux encore ressentir cette tristesse. Puis je me souviens que j'étais collé au plafond et je regardais les gens en dessous de moi qui s'occupaient de mon corps. Après quoi je me retrouvai en train de flotter à peu près à un mètre cinquante au-dessus du sol, à environ cinq mètres de la voiture. (À la suite d'un accident de la circulation ) Je m'élevais doucement en l'air, et pendant que je montais je vis d'autres infirmières pénétrer dans la chambre en courant. »
« Alors j'ai voulu attraper les mains pour les empêcher de me triturer, mais en vain... (Au cours d'une intervention chirurgicale) Je ne sais pas si les miennes leur passaient au travers. Je ne sentais pas le contact de ces mains que j'essayais d'empoigner. J'avais l'impression d'avoir un autre corps. Il était très mince, très délicat. Très léger, très léger.
Ce n'était pas un corps : rien qu'un très léger brouillard, une vapeur. Cela ressemblait à ces nuages que produit la fumée des cigarettes lorsqu'ils s'éclairent en passant auprès d'une lampe. »
« Tandis que je sortais de mon corps, je les voyais très nettement. Je voyais également ma soeur qui est infirmière à l'hôpital X (où se trouvait hospitalisé le sujet). Je la voyais entrer dans l'hôpital pour travailler. Quelqu'un lui annonça ce qui se passait et elle se précipita en haut à toute vitesse. Je l'ai vue faire. Je l'ai vue monter par l'ascenseur, dire aux gens qu'ils ne pourraient pas sortir à leur étage - ce qu'elle m'a raconté ensuite et moi de même - parce qu'elle utilisait le dispositif d'urgence de l'ascenseur, et elle est montée droit à l'étage. »


5 - Le passage dans un lieu sombre

Dans une perspective chronologique, cette phase pourrait représenter une étape de transition offrant l'accès à un niveau supérieur, que l'on qualifiera ici de transcendantal. Si quelques rares témoins disent avoir eu l'impression de tomber dans un trou obscur ou dans un puits, la sensation de flotter dans un lieu sombre se poursuit le plus souvent par une progression ascendante. Certains récits de vision autoscopique montrent que leurs auteurs se trouvaient déjà entourés par les ténèbres à l'instant même de la sortie hors du corps. Mais, ici également, on rencontre quelques divergences puisque d'autres expérimentateurs font état d'un environnement initial d'une extrême luminosité. Il n'en reste pas moins que les lieux les plus fréquemment dépeints par ceux qui ont atteint ce stade de l'EMI ont pour caractéristique commune l'obscurité : tunnel, vallée, immense tuyau ou tube, couloir, entonnoir, espace vide et infini, etc.
Ce périple dans l'obscurité, d'ordinaire assez bref, s'effectue le plus souvent dans un silence total. Quelques témoignages relèvent toutefois la présence d'un accompagnement musical plutôt agréable. Si l'impression de sérénité prédomine, l'étrangeté de la situation éveille parfois une appréhension passagère. La rapidité du déplacement varie selon les récits : d'une allure modérée (escalator ou ascenseur) jusqu'à la vitesse de la lumière (fréquemment citée), en passant par la sensation d'aller très vite tout simplement. Quelques expérimentateurs déclarent avoir éprouvé le sentiment diffus d'une présence qui les aurait accompagnés et rassurés, alors que d'autres l'ont nettement identifiée à un ou des guides.

À la suite d'événements tragiques engendrant de nombreuses victimes (carambolages meurtriers, opérations de guerre, accidents technologiques, catastrophes naturelles, etc.), des rescapés affirment avoir parcouru cette obscurité - ou, selon, des lieux moins sombres - en compagnie d'autres consciences désincarnées. Ces présences ne sont pas nettement identifiées mais plutôt perçues intuitivement, quoiqu'une description plus précise puisse parfois être rapportée.
Dans un registre voisin, des expérimentateurs eurent une pensée attristée ou ressentirent un certain malaise en observant d'étranges silhouettes errant dans ces lieux plus ou moins obscurs. Ils en déduisirent s'être trouvés en présence « d'âmes pitoyables et totalement désorientées », à la recherche d'un guide ou d'une solution à des problèmes de leur vie terrestre qu'ils n'avaient pas conscience d'avoir quittée ; en quelque sorte des âmes fortement attachées à leur existence matérielle passée. Selon ces mêmes témoins beaucoup de ces ombres entr'aperçues là-bas auraient enfreint la règle en se suicidant, sans être parvenus pour autant à résoudre leurs problèmes terrestres.

« Ces âmes étaient-elles égarées ? Les personnages avaient un aspect plus humanisé mais aucun n'avait une forme tout à fait humaine comme nous. Dans cet endroit particulier tout était d'un gris terne, très triste. Ils paraissaient hésiter, ils regardaient en arrière. Ils avaient l'air de planer ; leur regard était toujours tourné vers le bas, jamais en haut. Ils avaient l'air abattu, accablé, gris. Extrêmement désorientés. »
« On les voyait en train d'essayer d'établir le contact (avec les vivants), mais personne ne se rendait compte de leur présence, personne ne faisait attention à eux. Ils essayaient de communiquer, mais ils n'y réussissaient jamais. Personne ne paraissait savoir qu'ils étaient là. »
« Je pouvais voir mon corps qui était couché là... J'ai vu tout le spectacle... Je montais lentement, comme si je flottais dans une sorte de couloir obscur ou semi-obscur...
Je me souviens avoir avancé dans un tunnel, un tunnel très obscur... il était très, très vaste.
Quand je dis tunnel, la seule chose qui me vienne à l'esprit, c'est... vous savez ces grosses canalisations qu'on met dans les égouts ? C'était cylindrique comme cela, mais énorme.
La première chose qui se produisit - tout a été très rapide - fut que je m'en allai à travers ce grand vide mais à une vitesse folle.
Cette musique divine continuait à m'accompagner et je montais. Je montais doucement dans une obscurité totale. »

6 - La rencontre avec des guides
ou des défunts

Outre ces âmes en peine, très rarement signalées tout de même, d'autres personnages, auxquels est souvent attribué un rôle de guide ou de conseiller, vont se manifester. Ce sont des proches décédés : parents ou amis, anciens voisins ou relations, voire un animal familier aimé jadis, parfois aussi de parfaits inconnus. L'expérimentateur communique avec eux grâce à une sorte de langage télépathique qui autorise un échange de pensées et d'émotions instantané. Rappelons-nous cependant que le contact avec les « chers disparus », à l'instar d'autres éléments caractéristiques, peut avoir lieu à un moment quelconque des phases précédentes, voire se prolonger tout au long de l'EMI.

Jeanne Guesné, a expérimenté le phénomène de décorporation de façon consciente, lors d'exercices de méditation orientés en ce sens. La vision des « chers disparus » relèverait, pour elle, d'une projection mentale en relation avec un important investissement affectif : « Chaque fois ces gens retrouvent un parent ou des parents et amis morts, qui leur parlent, les entourent. C'est normal, cela appartient à leur mémoire mentale. C'est ainsi que je vis (une seule fois) mon père quelques instants, je vis surtout ses mains qui serraient les miennes, me disant qu'il lui fallait me quitter car il ne pouvait plus rester. Mais, très vite, je compris que c'était moi qui, en pensant à lui, provoquait son image incroyablement vivante. »
Remarquons toutefois l'appréciation de Jeanne Guesné est à considérer avec prudence, le contexte des phénomènes autoscopiques qu'elle a vécus n'ayant jamais été celui de l'approche de la mort.

Ces retrouvailles suscitent un vif sentiment de bonheur. Si le plaisir de ces rencontres est réciproque, il n'empêche que, au bout d'un certain laps de temps, les défunts retrouvés invitent généralement le visiteur à rebrousser chemin et à réintégrer son corps. Cependant, il n'y a pas lieu d'en faire une règle stricte car les récits qui mettent l'accent sur le désir de ces défunts de garder l'expérimentateur auprès d'eux ne sont pas rares.
Par ailleurs, des narrations font état d'un vécu purement mystique. Les personnages rencontrés appartiennent alors au panthéon religieux de la confession de l'intéressé. Mais c'est plutôt là un élément spécifique de l'étape suivante.

« Je suis arrivé dans un endroit où il y avait toute ma famille, ma grand-mère, mon grand-père, mon père, mon oncle. Ils sont tous venus à ma rencontre et m'ont accueilli.
« Avec moi il y avait mon frère aîné qui était mort quand j'étais encore un gosse. Je ne pouvais pas le voir, mais je savais qu'il était tout près de moi, il m'a même tapé sur l'épaule en me disant : C'est vraiment comme tu veux... tu peux rester et je serai à tes côtés et tout ira bien. » 
« Et ensuite il y a eu un autre moment où deux de mes tantes - qui sont mortes - assises sur une clôture d'une magnifique prairie se sont mises à m'appeler. « Avance, Giselle, me disaient-elles, avance ». Et j'étais très contente de les voir. Et même, quand j'ai entendu le médecin parler de ma mort, j'ai cru que j'allais reprendre connaissance. C'est à ce moment que je me suis aperçue de la présence d'un tas de monde, presqu'une foule, planant à la hauteur du plafond de ma chambre. Tous des gens que j'avais connus autrefois et qui étaient passés dans l'autre monde. Ils avaient tous l'air content, c'était une circonstance heureuse, et je savais qu'ils étaient venus pour me protéger ou pour me guider. Ce fut une minute magnifique, toute de splendeur. »
« Au cours de ce mois de mai, ma compagnie avait perdu quarante deux hommes (témoignage d'un GI gravement blessé lors d'une opération de guerre au Viêt-Nam). Les quarante deux gars étaient tous là. Ils n'avaient pas la forme sous laquelle nous percevons le corps humain, et je ne peux pas dire quelle allure ils avaient, parce que je ne le sais pas. Mais je sais qu'ils étaient là. Je sentais leur présence. Nous communiquions sans parler avec nos voix. »

7 - La perception de la lumière

C'est incontestablement l'aspect le mieux connu du grand public, mais aussi le plus brocardé par les détracteurs des expériences de mort imminente. Sans doute parce qu'il a été exploité à des fins douteuses par quelques talentueux affabulateurs et autres « messies des temps nouveaux ».
La vision de la lumière est spécifique de l'accès à la phase transcendantale. Il s'agit maintenant d'une luminosité intense, l'expérimentateur approche d'une lumière dont il est difficile de rendre compte avec des mots : « mille fois plus puissante que le soleil » dira-t-il. L'extrême clarté envahit peu à peu tout l'espace sans que, paradoxalement, il en soit ébloui. Certains témoignages situent cette vision dès l'entrée dans l'espace sombre, sous forme d'un point lumineux qui s'agrandit au fur et à mesure de la progression du sujet. Selon d'autres descriptions, elle n'intervient qu'après la sortie de la zone d'obscurité, brutalement parfois. Les nuances relevées varient du blanc très brillant à l'orangé ou au doré, parfois au rougeoyant ou au bleuté, mais les descriptions s'attardent davantage sur son intensité et sur le rayonnement dont elle emplit tout l'espace.

« Au début, elle m'a paru un peu pâle, mais, tout à coup, il y a eu ce rayon intense. La luminosité était prodigieuse, rien à voir avec un éclair d'orage, une lumière insoutenable, voilà tout. »
« C'était d'un blanc étincelant, tirant un peu sur le jaune -- mais surtout blanc. Cela éclairait tout alentour la salle d'opération, le docteur et les infirmiers, tout. J'y voyais très distinctement, sans être aveuglé. »
« J'ai de nouveau vu cette lumière. Quasiment la même que j'avais aperçue au bout du tunnel. Elle était du même doré vif, jaune. »
« Tout ce qu'il y avait, c'était une lumière éclatante qui brillait de plus en plus, mais ça ne vous faisait pas mal aux yeux. »
« Je flottais tout près du plafond. Je suis sortie dans le couloir et j'ai vu ma mère en train de pleurer (Il s'agit d'une petite fille en réanimation). Elle ne pouvait pas m'entendre. Alors une belle dame est arrivée parce qu'elle savait que j'avais peur. Elle m'a emmenée dans un tunnel et on est arrivé au ciel. Quand nous avons vu la lumière, j'ai été très contente. Pendant longtemps, j'ai voulu y retourner. Je veux toujours retourner à cette lumière quand je mourrai. La lumière était très brillante. »
« Là ce fut comme si des nuages, ou plutôt un brouillard rose, s'amassaient autour de moi et de là vers cette lumière de pur cristal, une lumière blanche qui rayonnait ; une lumière très belle, très brillante, irradiante. Mais elle ne faisait pas mal aux yeux. On ne peut comparer cette lumière à rien de ce qui existe sur terre. »
« Ce que je peux dire de la lumière - non, ce n'était pas une lumière mais l'absence d'obscurité, totale et absolue. Eh bien, quand vous pensez à la lumière, vous imaginez une grande lumière qui éclaire tout et qui fait des ombres, etc. Cette lumière était vraiment l'absence d'obscurité. Nous n'avons pas l'habitude de ce genre de concept. Mais cette lumière était tellement totale, tellement absolue que vous ne regardiez pas la lumière, vous étiez dans la lumière. »

8 - La fusion dans la lumière
et le sentiment d'un amour inexprimable

Nous sommes là au coeur de la phase transcendantale. Bientôt une présence est associée à la lumière. De cette entité lumineuse se dégage une tendresse et une bonté infinies. Puis, soudain, c'est une onde d'amour d'une intensité inouïe qui submerge notre expérimentateur. Phyllis Atwater a elle-même vécu trois EMI différentes. Afin que nous en comprenions mieux la portée voici un bref extrait de son analyse :
« Il me paraît utile de redéfinir l'amour et, en particulier, l'amour inconditionnel: l'amour que nous rencontrons au moment de la mort n'a rien d'émotionnel. Il n'est lié à aucun sentiment. Nous avons beau sentir qu'il s'adresse à nous, il ne présente aucun caractère personnel. Il correspond davantage à un état, une façon d'exister. Un niveau de conscience, inimaginable et incompréhensible à la raison humaine. C'est un amour qui coule à travers vous. Il ne vient pas de vous et ne vous est pas personnellement destiné. On ne peut le posséder. Pour savoir à quoi il ressemble, il faut le donner et regarder ce qui se passe.
Cet amour, qui est l'amour véritable, n'appartient à personne et fait partie de chacun. Il n'existe que dans une liberté totale ; il ne demande rien et n'exige rien en retour. Il se fait accueillant à tous et n'exclut personne. C'est le ciment qui maintient l'univers et la création tout entière. Quand on vit dans un tel amour, les émotions, les sentiments, les besoins, tous les liens se dissipent. En revenant sur terre, l'expérimentateur flotte encore dans ce climat. Il lui faut du temps pour reprendre pied, pour se réimpliquer. »

Il est aisé de comprendre que beaucoup d'expérimentateurs fassent preuve d'une certaine pudeur à parler de ce flot d'amour infini qui les a submergés. La gêne qu'ils manifestent vient en partie de leur incapacité d'en exprimer le caractère extraordinaire, supra-ordinaire - l'aspect ineffable de l'expérience. Ils estiment alors que leur narration ne restituera que de façon médiocre ce qu'ils ont ressenti, puisqu'aucun qualificatif de notre vocabulaire ne parvient à le définir. De plus, certains craignent de passer pour de nouveaux prophètes ou pour des illuminés un peu naïfs.
Mais encore, il est probable que cet amour supra-humain ne corresponde pas aux conceptions antérieures de l'expérimentateurs. Et certainement pas au climat d'hostilité et de violence qui préside trop souvent aux relations entre les éphémères locataires de notre petite planète ; le choix d'une fraternité pacifiste y passant pour un gage de faiblesse ou pour une utopie. Ainsi cet expérimentateur se trouve-t-il fréquemment en décalage non seulement avec ses opinions passées, mais encore avec celles d'une majorité de ses contemporains. Enfin, sa réinsertion affective au sein de la famille et des proches, en raison de leur incompréhension de cette notion d'amour dont ils se sentent exclus, n'est pas la moindre difficulté qu'il lui faut surmonter. Garder le silence sur ce sentiment incommunicable, qu'il n'est donc pas en mesure de faire partager, est pour lui une manière de se préserver et de sauver les apparences.

Du faible pourcentage des expérimentateurs parvenus à ce stade de l'EMI quelques-uns estiment avoir été en symbiose avec tout l'univers, évoquant un sentiment de fusion avec le cosmos et de savoir universel. Ils ont connu un état d'expansion de la conscience difficile à décrire, là aussi, et disent avoir bénéficié alors d'une faculté de perception infiniment supérieure à celle de leur état habituel de conscience. Même s'ils ne gardent qu'un souvenir flou de leur « enseignement », ils affirment qu'à cet instant précis de leur expérience ils possédaient l'explication de toute chose. Si le bouleversement émotionnel alors ressenti est toujours parfaitement mémorisé, ce n'est pas le cas, hélas, de cette connaissance illimitée. D'autre part, beaucoup se plaisent à souligner l'impression de familiarité ressentie de « l'autre côté », comme s'ils étaient revenus chez eux après une brève absence.

Il est fréquent que l'entité lumineuse se voie attribuer une identité : Dieu, Jésus, Allah, Mahomet, Bouddha, la Vierge, un saint, un prophète, un messager divin ou quelque autre figure emblématique de la religion de l'intéressé.
Ces apparitions sont en relation directe avec la culture religieuse de l'expérimentateur, subjugué par le réalisme de ces représentations. C'est un élément culturel du même ordre qui préside sans aucun doute au choix des sites merveilleux qui accueillent le visiteur : cités étincelantes d'or et paysages paradisiaques. La vision de ces tableaux exprime un ravissement des sens, une extase.

Ce témoin mélomane, déjà cité, a carrément été enlevé de son lit d'hôpital par deux archanges vêtus de blanc qui restèrent à ses côtés le temps d'une lente et solennelle ascension. Ajoutez à cela un air de Vivaldi et vous aurez une meilleure idée de l'intensité émotionnelle de son vécu. D'autant que, par la suite, il s'est trouvé face à un personnage majestueux, vêtu d'une toge immaculée, assis sur un trône somptueux. Ses traits étaient en parfaite conformité avec l'iconographie chrétienne, cette vision anthropomorphique du Créateur telle que l'avait reproduite Michel-Ange dans les fresques de la chapelle Sixtine : beau visage de vieillard encadré d'une barbe blanche. Avec, ajoutera cet homme, « un regard qui pénètre jusqu'au tréfonds de l'âme ».



« Il y eut cette lumière brillante. Elle était de plus en plus brillante, et j'ai eu l'impression de la traverser. Et il y avait de la musique. Je me voyais dans un paysage de campagne, avec des ruisseaux, des arbres, des montagnes. Ce n'était pas vraiment des arbres, ni rien de connu. Ce qui m'a paru le plus étrange c'est qu'il y avait du monde ; pas sous un aspect physique, corporel : les gens étaient là, c'est tout. On éprouvait un sentiment de paix absolue et de bonheur. D'amour. Et j'avais l'impression de m'intégrer à tout ça. »
« J'apercevais une ville. Il y avait de grandes maisons, séparées les unes des autres, qui étincelaient. Ceux qui y habitaient étaient heureux. On voyait des sources jaillissantes, des fontaines. Une ville de lumière, voilà comment je serais tentée d'appeler cela. C'était splendide. Il y avait aussi de la belle musique. Tout resplendissait, merveilleux. »
« Je faisais des efforts pour rejoindre cette lumière parce que j'avais le sentiment que c'était le Christ, et je voulais arriver jusqu'à Lui. Il n'y avait rien là d'effrayant ; c'était même plutôt agréable. »

« C'était la lumière qui me parlait, elle avait une voix. Et cependant, à partir du moment où elle a commencé à me parler, je me suis senti délicieusement bien, protégé et aimé. L'amour qui émanait de la lumière est inimaginable, indescriptible. Et par-dessus le marché elle dégageait de la gaîté ! Elle avait le sens de l'humour, je vous assure ! »
« La première chose que j'ai vue en me réveillant à l'hôpital était une fleur et j'ai pleuré. Croyez-le ou pas, je n'avais jamais vraiment regardé une fleur avant de revenir de la mort. Une des grandes choses que j'ai apprises quand je suis mort, c'est que nous faisons partie d'un grand tout, de l'univers vivant. Si nous pensons pouvoir faire du tort à une autre personne ou à une autre chose vivante sans nous faire du tort à nous-mêmes, nous nous trompons lourdement. »
« J'ai eu tout à coup la sensation de posséder la connaissance de toutes choses - de tout ce qui avait eu lieu depuis le commencement du monde et de tout ce qui allait avoir lieu indéfiniment. Cette science intégrale s'était comme ouverte devant moi. J'ai su que ma maladie durerait encore un certain temps et qu'il m'arriverait à nouveau de voir la mort de près (et en effet j'ai été plusieurs fois à deux doigts de mourir après cela). On m'a expliqué que c'était afin d'effacer cette connaissance universelle que j'avais reçue car j'avais pénétré les secrets de l'univers. »

9 - Le panorama de la vie et le jugement

C'est le plus souvent en présence de la lumière, et parfois en compagnie de ses guides, que l'intéressé se voit proposer le bilan de sa vie passée. Proposer est un euphémisme puisque, dans la plupart des cas, cette revue de la vie s'impose d'elle-même. Elle se déroule devant ses yeux sans qu'il lui soit demandé le moindre effort de mémoire. L'expérimentateur perçoit les menus détails de chaque scène et en ressent toutes les émotions ; les siennes tout autant que celles des autres protagonistes.

Il n'est pas facile d'expliciter ce panorama de la vie car, dans certains récits, il est fait état de la perception simultanée de plusieurs scènes. D'un témoignage à l'autre, le déroulement chronologique peut suivre un axe opposé : de la naissance jusqu'à la période précédent l'EMI ou inversement. Mieux encore, de temps à autre s'intercalent des visions du futur, comme si ce bilan s'appliquait à la totalité de l'existence y compris à l’avenir.

Culpabilisante ou au contraire gratifiante, la revue des événements de la vie s'exprime sur un registre émotionnel relativement modéré, paradoxal parfois. L'expérimentateur revit pourtant des pans entiers de son existence, oubliés la plupart du temps. Il se trouve aussi en situation de participer, au plan émotionnel, en lieu et place des autres personnes présentes. De cette façon il juge véritablement de l'effet de ses actes.

« L'Être de lumière », ainsi qu’on le désigne en écho aux paroles de nombreux témoins, se montre compréhensif et compatissant. Il se garde de tout jugement moral, laissant au sujet lui-même le soin de le faire. Il est intéressant de noter que bien des d'expérimentateurs estiment s'être livrés à une sorte d'auto-jugement, considérant l'Être de lumière comme l'émanation transcendée de leur propre conscience. Dans quelques récits, il est également fait mention d'une impression de moquerie amusée manifestée par la lumière, voire d'un humour plus ou moins sarcastique.

Différentes études tendent à indiquer que le bilan panoramique de la vie revient avec plus de fréquence dans les cas où l'imminence de la mort revêt un caractère inopiné (accident), tel que la victime ne peut manifestement pas s'être préparée à sa fin prochaine. Selon les mêmes sources, ces rescapés d'une mort imprévisible rapporteraient moins de récits d'apparitions lumineuses ; un constat qui ne trouve pas explication pour l'heure.

Nombre d'expérimentateurs parvenus à ce stade évoquent une question précise, émanant de la source lumineuse, qui semble introduire la phase du jugement : « Qu'as-tu fait de ta vie ? »

« Dès qu'il m'est apparu, l'Être de lumière m'a tout de suite demandé : Montre-moi ce que tu as fait de ta vie. Ou quelque chose d'approchant. Aussitôt les retours en arrière ont commencé. Il choisissait certains passages de mon existence et les faisait revivre devant moi pour me les remettre en mémoire. Il ne manquait pas une occasion pour me faire remarquer l'importance de l'amour. Il insistait beaucoup sur l'importance de la connaissance. »
« Je suis tombé à la renverse et toute ma vie a défilé devant moi comme sur un ordinateur, et je pensais à toutes les choses que j'avais faites ou, peut-être, que je n'avais pas faites. »
« À l'instant de l'impact, ma vie a commencé à défiler devant moi ; cela remontait à l'époque où j'étais bébé, puis les images se sont mises à progresser dans le temps. Je me rappelais tout et tout était incroyablement vivant. Il n'y avait rien de pénible, j'y assistais sans regrets. La projection d'une série de diapositives, comme si quelqu'un faisait défiler les photos à toute vitesse. »
« J'ai eu peur parce que je voyais que le camion allait heurter le parapet du pont. Eh bien, pendant le court laps de temps pendant lequel le camion glissait, j'ai repensé à tout ce que j'avais fait. Je devais avoir deux ans, au moment d'aller à l'école. Chacune de mes années de classe, j'ai revu tous mes professeurs, et les faits marquant de chaque année. Et tout le reste jusqu'à l'heure présente. Cela n'a duré qu'une fraction de seconde. »
« Les pensées de mon enfance et ma vie entière m'attendaient au bout du tunnel, jaillissant devant moi. Je ne sais pas comment vous l'expliquer, mais tout était là, tout se trouvait là en même temps. Je pensais à mes parents et j'aurais tant voulu ne pas avoir fait les choses que j'avais faites, j'aurais voulu revenir en arrière pour les défaire. »
« Il s'est fait autour de moi une exposition, disons, où tout ce que j'avais fait dans ma vie se trouvait comme à l'étalage. J'étais dévoré de honte à cause d'un tas de choses que j'avais faites, parce que maintenant je voyais tout sous un jour différent ; la lumière me révélait ce qui était mal, ce en quoi j'avais mal agi. Et tout cela était très réel. C'était une espèce de jugement et il y eut un dialogue ; pas avec des mots, rien qu'avec les pensées. Je ne voyais pas seulement tout ce que j'avais fait, mais même les répercussions que mes actes avaient entraînées pour d'autres personnes, je ressentais tout ça, ça s'accompagnait de sentiment. Nos pensées ne se perdent jamais. »

10 - La frontière et le retour

Vient le moment où l'expérimentateur, même s'il n'a pas parcouru l'ensemble des phases précédentes, rencontre une sorte de frontière matérielle ou symbolique : barrière, grille, porte, fleuve, orée d'un bois, montagne, ravin, souvenir des proches laissés en arrière ou sentiment de responsabilité à leur égard (enfants), notion d'une oeuvre, d'un destin ou d'une vie inachevés...

Dans certains témoignages, ce sont les défunts rencontrés par l'expérimentateur ou la présence ressentie dans la lumière qui lui demandent de s'en retourner. Citons une fois encore cet amateur de Vivaldi, envoyé Ad Patres par une grave infection, au chevet duquel veillait sa mère. Il fut « refusé à l'arrivée » et « réexpédié » à celle-ci lors d'une scène où Dieu, assis sur un trône somptueux, le désigna du doigt aux deux archanges qui l'encadraient en ordonnant, d'une voix puissante et sur un ton qui ne se discute pas : « Ramenez cet enfant à sa mère ! ». D'autres fois c'est de sa propre initiative que l'expérimentateur revient dans son corps, généralement parce qu'il pense que son rôle ici bas n'est pas achevé. Il estime le plus souvent, ainsi qu'il vient d'être dit, que ses proches, en particulier ses enfants, ont encore besoin de lui.

Cette dernière étape de l'EMI est fréquemment mal acceptée. A son grand regret, encore sous le coup des extraordinaires sentiments d'amour, de paix et de joie qu'il a connus, l'expérimentateur doit réintégrer une enveloppe charnelle souvent douloureuse et revenir à une vie qui lui semble, comparativement, triste et futile. L'état de conscience ordinaire lui devient instantanément synonyme de viscosité mentale. De fait, cette soudaine réduction du champ perceptif et des capacités intellectuelles, associée à la lourdeur du corps physique, sinon à la douleur, représente une rééducation fort déplaisante, bien que généralement brève. Il n'empêche que beaucoup, à la pensée de leur extraordinaire périple, restent longtemps affectés par une profonde nostalgie.
Si quelques récits de ce « retour à la vie » suggèrent l'idée d'enfiler une combinaison moulante, on relève dans d'autres témoignages que leurs narrateurs se sont sentis propulsés brutalement dans leur enveloppe physique. Mais ils sont nombreux à n'en posséder aucun souvenir précis, hormis de s'être éveillés brusquement dans leur corps, comme sur un claquement de doigts disent certains.

Le processus de retour a parfois été décrit avec la sensation de réintégrer le corps soit par le haut du crâne soit par les pieds. Sur ce point, plutôt accessoire, il est probable que les expérimentateurs qui disent être revenus dans leur corps par les pieds, signifiaient ainsi que c'étaient les pieds de leur supposé « corps spirituel » qui entraient les premiers en contact, au niveau de la tête, avec leur corps physique. C'est ce qu'indique, par exemple, le premier des témoignages ci-après ; les deux suivants évoquent également cet aspect précis.
« Je luttais contre les médecins qui tentaient de me ramener à la vie. Mais je me battais plus encore contre ces maudites machines (appareils d'assistance respiratoire, défibrillateur cardiaque, moniteurs divers). Ce sont les machines qui m'attiraient vers mon corps et je sentais ma résistance fléchir de plus en plus. Je les ai vus me donner des secousses électriques pour rétablir mon coeur et j'entendais que les bip des machines accéléraient. Si je considère que je possédais un autre corps, je dirais que j'étais attirée par les pieds de celui-ci vers mon corps physique. Car à mesure que je réintégrais, que je sentais que je ne gagnerais pas sur les machines, ma pensée, elle, était toujours à l'extérieur. »
« J'étais comme aspiré, et le point de départ de l'aspiration était dans ma tête, comme si je rentrais par la tête. L'instant d'avant je me trouvais à plusieurs mètres de mon corps, et d'un seul coup c'était fini. »
« J'ai dit : Non, je veux vivre, et ensuite, ce fut quasiment (avec un claquement de doigts) instantané. J'avais réintégré mon corps. Je n'hésiterai pas à dire que je pense être rentré dans mon corps en passant par la tête (avec une intonation étonnée). Mais j'ignore pourquoi. »
« J'essayais d'arriver là mais il y avait quelque chose qui n'arrêtait pas de me repousser. J'ai commencé à être entraînée en arrière et je suis revenue en flottant et je suis redescendue vers mon corps. »
« J'ai décidé que j'allais revenir, et immédiatement, ça a été comme une secousse, une secousse qui me projetait dans mon corps ; et j'ai senti exactement à ce moment-là que je retournais à la vie. »

« Voilà que j'ai vu surgir mon oncle Charles, mort depuis des années. Il m'a barré le passage en disant : « Il faut t'en retourner, tu n'as pas achevé ton ouvrage sur la terre ; retourne sur tes pas maintenant. » Je n'avais aucune envie de repartir, mais je n'avais pas le choix. Dans l'instant même j'avais retrouvé mon corps, avec cette douleur affreuse dans la poitrine. Et j'entendais mon petit garçon qui pleurait en disant : Mon Dieu, fais que maman revienne ! »
« En revenant à moi, je n'ai pas arrêté de pleurer pendant toute une semaine parce qu'il me fallait continuer à vivre dans ce monde-ci après avoir entrevu l'autre. Je ne voulais pas revivre. »
« Le docteur avait constaté ma mort, mais je vivais toujours ; et l'expérience que j'ai traversée ne m'apportait que de la joie, aucune sensation désagréable. J'ai eu l'impression d'avoir été rappelée, je dirais presque aimantée, par la puissance de l'amour que me portaient ma soeur et mon mari. Depuis lors, j'ai toujours cru que l'on pouvait ranimer les autres par amour. »

11 - Des changements objectifs

Cette dernière caractéristique ne concerne pas une phase proprement dite de l'EMI, mais les répercussions de celle-ci sur le comportement ultérieur de l'expérimentateur. Ces répercussions se traduisent essentiellement par une profonde remise en cause des valeurs auxquelles il se référait précédemment. Il en vient par exemple à rejeter l'esprit de compétition et l'individualisme, références dominantes dans nos sociétés, pour leur préférer un modèle plus en harmonie avec ce qu'il vient de connaître : coopération et altruisme. Le sentiment d'unité avec le genre humain éprouvé pendant son EMI pourrait expliquer ce remaniement des valeurs qui le conduit également à pardonner plus facilement à ceux qui lui ont porté préjudice, ou simplement à relativiser celui-ci.
Mais, et ceci est à souligner, cette mutation positive est loin d'être effective dans l'instant qui suit une EMI. Cette évolution ne s'amorce parfois que bien des années plus tard et l'ampleur des transformations reste le plus souvent très modeste. En fait, l'EMI est une aventure qui pour extraordinaire n'en concerne pas moins des êtres ordinaires. Selon leur personnalité, fruit d'un vécu antérieur unique, ils seront plus ou moins réceptifs au potentiel transformateur de leur EMI. Et on ne peut nier que beaucoup se montrent incapables d'en tirer le meilleur profit.
Cependant, si l'on s'en tient au schéma standard, idéal, on notera que les préoccupations matérielles ne constituent plus une priorité pour l'expérimentateur-type. Touché par la grâce, si l'on peut dire, celui-ci tente d'adopter une espèce de philosophie humaniste renforcée d'une conscience écologique responsable. Ces changements de repères influent sur la qualité de sa relation aux autres et n'échappent pas à son entourage.
A l'occasion, cet expérimentateur se découvre une soif de connaissances jusqu'alors inconnue, qui l'amènera à se replonger dans un cycle d'études jadis interrompu. La certitude d'avoir possédé, même un bref instant, la connaissance suprême n'est peut-être pas étrangère à ce nouveau goût pour l'étude. La plupart insistent sur la nécessité qu'il y a pour chacun d'acquérir non pas le plus grand savoir, mais le meilleur savoir possible ; l'ignorance ne pouvant que concourir au malheur des hommes. Dans l'ensemble ils se refusent toutefois à jouer les moralisateurs, faisant d'ailleurs preuve d'une grande méfiance à l'égard des modèles dogmatiques. À l'inverse de certains prédicateurs que motive le vedettariat, ils se gardent, hors de rares exceptions, de quelque forme de prosélytisme que ce soit.

Il arrive que des croyances religieuses se voient confortées. Mais ceci ne conduit pas obligatoirement, loin de là, à un renforcement de l'assiduité au culte, pas plus qu'à une adhésion à la doctrine officielle. Il est fréquent que l'expérimentateur manifeste une certaine indépendance à l'égard des clergés et de leurs liturgies. Les témoins qui ont vécu les expériences les plus profondes estiment que les religions ont été dénaturées par l'homme, du moins par ceux de ses représentants qui se déclarent les porte-parole de Dieu. D'après ces mêmes expérimentateur la rigidité des dogmes religieux, facteur d'intolérance, ne correspond absolument pas à une quelconque volonté divine. Si la croyance n'est pas remise en cause, la faveur va plutôt à un syncrétisme libéré des contraintes doctrinales.

Les expérimentateur restent à jamais marqués par leur EMI qui bouleverse leurs conceptions antérieures sur la mort, qu'ils ne redoutent définitivement plus, et donne un sens nouveau à leur vie. Les témoins que j'ai rencontrés m'ont unanimement fait part de la disparition de toute crainte de la mort, quelle que soit la qualité de leur cheminement spirituel ultérieur. La plupart n'ont pas manqué d'ajouter qu'ils ne feraient jamais rien pour précipiter le terme de leur vie, même s'ils conservent une profonde nostalgie de leur EMI et se réjouissent à l'idée de la revivre au dernier jour. Ils estiment que le suicide n'est pas la solution adéquate car le problème qui le motive, bien terrestre, ne sera pas résolu de l'autre côté. Cela étant, pour sortir un peu du schéma type, il faut préciser que les expérimentateurs ne sont pas à l'abri d'une telle extrémité, et que la nostalgie de ce paradis entrevu de trop brefs instants est parfois bien mauvaise conseillère. Reste que les cas de suicide ou les tentatives de suicide d'un expérimentateur de mort imminente sont tout à fait exceptionnels.

Les questions d'ordre métaphysique sont complètement remaniées : certitude d'un but à l'existence terrestre et d'une vie après la mort. Qu'ils aient été croyants, athées ou agnostiques, ils estiment désormais que la mort est une simple transition, une brève étape vers un plan d'existence différent. Quelques-uns se souviennent de mots, de formules ou de thèmes ramenés de leur expérience et s'interrogent longtemps parfois sur leur sens.

L'expérimentateur se soucie moins du superficiel, il attache plus d'importance au dedans des choses plutôt qu'à leur apparence. Pour autant, il ne méconnaît pas l'importance de certains détails. Ainsi apprécie-t-il davantage les menus événements du quotidien : un sourire, un regard, un mot agréable, le chant d'un oiseau, le parfum d'une fleur... En bref, il semble être devenu plus respectueux de la Vie, plus tolérant envers ses contemporains, jusqu'à la naïveté quelquefois, et plus attentif à leurs besoins.
Faut-il considérer ces changements comme les répercussions du seul phénomène EMI ou résultent-ils du sentiment d'avoir échappé à la mort ?
Tout porte à croire que c'est sur la base du premier élément que s'établissent les changements qui affectent l'expérimentateur. En effet, chez les sujets qui ont échappé à la mort sans avoir vécu d'EMI, les répercussions les plus remarquables diffèrent sensiblement de celles qui viennent d'être énumérées. Ceux-là tendent le plus souvent à se délecter des plaisirs immédiats que procurent les avantages matériels, profitant sans retenue de toutes les opportunités susceptibles de leur apporter une satisfaction dans l'instant. Ce qui est plutôt en opposition avec la philosophie adoptée par l'expérimentateur, davantage orientée vers une progression spirituelle, et pour lequel les considérations matérielles se révèlent secondaires.

Il ne faudrait pas en conclure que les expérimentateurs se muent en personnages austères ayant opté pour un mode de vie spartiate. Ce n'est pas du tout le cas. Eux aussi estiment être en sursis et sont loin de renoncer aux petits plaisirs du quotidien. S'ils évoluent davantage dans l'instant, dans le moment présent, ils les savourent de façon différente, sans boulimie, en gourmets. Car pour beaucoup d'entre eux, en effet, le moment présent est fondamental et ils ont souvent beaucoup de difficultés à se projeter dans l'avenir, tout autant qu'à faire émerger certains souvenirs de l'avant-expérience de mort imminente.

Leur nouvelle façon de concevoir l'existence n'est pas pour faciliter celle des membres de leur entourage, pour lesquels tous ces changements ne sont pas faciles à accepter ni à gérer. On a évoqué plus haut la difficulté rencontrée par l'expérimentateur, étranger parmi les siens, à se remettre au niveau affectif de ses proches ; les séparations et divorces ne sont pas rares consécutivement à une EMI.

Par ailleurs, il ne met pas en doute la réalité de ce qu'il a vécu et ceci ne va pas sans poser d'autres problèmes encore. Au cours de son EMI, les repères les plus familiers de notre monde physique lui sont apparus sous un aspect totalement différent, insoupçonné. De là son étonnement à l'égard des concepts de temps et d'espace propres à son « voyage ». Les limites temporelles de son EMI lui restent incompréhensibles. Le temps ne peut s'y mesurer à l'aune d'une quelconque échelle humaine puisque les événements d'une vie entière s'y déroulent en quelques fractions de seconde. Tout ceci, il le sait, ne reflète guère la cohérence. De plus, si lors de son expérience la notion de durée a été singulièrement modifiée, les autres certitudes terriennes ont tout autant été chahutées. Le principe de causalité n'y est plus hégémonique et nombre de nos lois physiques y sont caduques : la gravitation n'a plus cours, l'air n'offre aucune résistance, pas plus que les solides d'ailleurs.
Et que dire de cette télépathie sans cesse évoquée ?
La pensée amenant la conscience à destination de façon instantanée.
On comprend mieux, ainsi, que lorsque les expérimentateurs tentent de raconter cette incroyable odyssée hors de leur corps et hors de notre espace-temps, ils ne rencontrent, le plus souvent, qu'incrédulité, suspicion ou mépris. C'est pourquoi, très tôt, alors qu'ils brûlent d'envie de témoigner de l'existence d'une autre dimension de l'être, la plupart décident de ne pas se confier.
Mais il est probable que cet aspect tendra à s'amenuiser dans la mesure où le phénomène bénéficie d'une notoriété grandissante. Ce qui est déjà le cas aux Etats-Unis où, à l'inverse d'un vieux continent qui n'en finit pas d'exorciser ses démons moyenâgeux, les EMI y souffrent moins des préjugés qui ont cours de ce côté-ci de l'océan. Cela dit, comme on le constate bien souvent, les américains ne sont pas à l'abri des récupérations les plus opportunistes. (néo-spiritisme, new age…)

Il faut encore signaler la plus intrigante des répercussions d'une EMI. Il s'agit du développement soudain, plus ou moins notable, de ces facultés paranormales : télépathie, clairvoyance, précognition, ou pouvoir de guérison. À ce propos, l'exemple d'un guérisseur qui, dit-il, est passé par deux fois dans le tunnel, ayant vécu deux expériences de mort imminente, à quelques années de distance. Il affirme que celles-ci ont favorisé le développement de ses dons, mais n'en signale pas moins l'éventualité d'une origine héréditaire. En tout état de cause, bien des expérimentateurs affirment posséder un sixième sens beaucoup plus développé qu'avant leur EMI et être capables de jauger très rapidement leur interlocuteur. Quelques-uns s'étonnent de leur facilité à deviner une visite impromptue, un appel téléphonique inattendu, les répliques d'un tiers lors d'une conversation, etc.

Une forme de répercussion à connotation paranormale est plus rarement signalée. Il s'agit du sentiment, très réaliste parfois, d'expérimenter des épisodes autoscopiques à la suite d'une EMI.
Dans les cas les moins spectaculaires, certains sujets ont l'impression de n'avoir pas complètement réintégré leur corps, comme si une partie de leur conscience demeurait encore à l'extérieur de celui-ci ; cette impression peut persister de quelques jours à plusieurs années après l'EMI. Une double vie qui, on le conçoit facilement, rend assez problématique l'adaptation à la réalité quotidienne. Dans les cas extrêmes on a carrément affaire à des sorties intégrales de la conscience hors de l'enveloppe physique. Ce sont alors des phénomènes très réalistes, vécus de manière involontaire ou, plus exceptionnellement, de manière volontaire.

Ajoutons, pour conclure cette revue des répercussions d'une EMI, que dans les rapports humains, les expérimentateurs ont souvent une attitude conciliante et modératrice. À l'occasion d'un litige, il n'est pas rare que l'on fasse appel à leurs qualités de médiateur.

« Depuis lors, on m'a souvent fait remarquer que je produisais un effet calmant sur les gens, agissant de façon immédiate lorsqu'ils se sentent soucieux. Et je me sens mieux accordée avec l'entourage, il me semble que j'arrive à deviner les gens beaucoup plus vite qu'avant. »
« Un don que je crois avoir reçu à la suite de ma « mort » est que j'arrive à deviner les besoins des autres. j'ai presque le sentiment de pouvoir lire leurs pensées sur leur visage. »
« C'était comme si... je voyais mon mari en même temps qu'une image de nous, cinq ans plus tard. Je nous voyais en compagnie de nos enfants. Et on aurait dit que je voyais et que je savais les enfants que j'allais avoir. Et j'ai eu deux garçons. J'avais vu deux enfants de dos. Et elles étaient très nettes (les scènes), pas du tout brouillées. »
« Depuis mon accident, j'ai souvent l'impression de déchiffrer les pensées et les vibrations qui émanent des gens ; je perçois aussi leurs ressentiments. J'ai souvent été capable de savoir d'avance ce que les gens allaient dire avant qu'ils n'ouvrent la bouche. »
« J'ignore vraiment combien de temps cela s'est poursuivi. Parfois, quand j'y réfléchis, j'ai l'impression que c'était une éternité. »
« Ce qu'il y a d'intéressant là-dedans, c'est que ça devait se passer en dehors du temps et de l'espace. C'est obligé, parce qu’on ne peut pas le classer dans un genre de chose temporel. On ne peut l'associer à aucune notion de temps. »
« Je n'ai plus peur de mourir, encore aujourd'hui même, la mort ne me fait plus peur et je me rends compte que ça (l'EMI) y est pour beaucoup. »
« Cette expérience a changé ma vie comme d'une simple pichenette. Je me faisais toujours du souci au sujet de la vie : comment la vivre, essayer de rendre la vie plus facile en travaillant plus dur pour gagner plus d'argent. J'ai arrêté de faire ça. J'ai vu la mort et cela ne me dérange pas. Je n'en ai pas peur. La mort n'est plus quelque chose qu'il faut subir. J'ai encore ma vie à vivre. J'en suis très heureux. »
« Pendant mes 56 premières années, j'ai vécu dans la peur constante de la mort. Je voulais avant tout éviter la mort qui m'apparaissait comme une chose épouvantable. Après cette expérience j'ai compris qu'en vivant dans cette crainte de la mort, je m'empêchais de profiter de la vie. »
« Vous savez, cette expérience se répercute sur votre vie de tous les jours, et pour toujours. Le seul fait de marcher dans la rue devient une expérience totalement différente, vous pouvez me croire. Avant, je marchais enfermé dans mon petit monde à moi tout en pensant à une foule de petits problèmes. Maintenant, quand je marche dans la rue, je me sens baigné dans un océan d'humanité. J'ai envie de connaître tous les gens que je croise et je suis sûr que, si je les connaissais, je les aimerais. »
« Avant ma crise cardiaque, je n'avais que mépris pour les intellectuels, j'ai toujours pensé que les professeurs n'étaient que des paresseux, c'est une expérience qui m'a rendu humble. Je ne méprise plus les professeurs. Le savoir est important. Maintenant, je lis tout ce qui me tombe sous la main, vraiment. Je suis heureux d'avoir le temps de m'instruire à présent. L'histoire, la science, la littérature, tout m'intéresse. »
« La chose la plus importante que m'a apprise cette expérience est que je suis responsable de tout ce que je fais. Les² excuses et les échappatoires étaient impossibles quand j'étais avec lui en train de revoir ma vie. J'ai vu que la responsabilité n'était pas un mal, loin de là. Si nous savions ce que nous faisons aux gens quand nous agissons sans amour ! C'est un véritable défi, chaque jour de ma vie, de savoir qu'à ma mort je vais revoir chacun de mes actes et que je ressentirai enfin tout ce que j'ai provoqué chez les autres. C'est sûr que cela m'arrête et me fait réfléchir. Je n'en ai pas peur. Je m'en réjouis. »
(Un ancien séminariste) « J'ai vu dans cette vision quel âne bâté j'étais avec toute cette théologie, à regarder de haut tous ceux qui n'appartenaient pas à la même religion que moi. Beaucoup de gens que je connais vont être surpris quand ils sauront que le Seigneur ne s'intéresse pas à la théologie. Apparemment, il trouve cela plutôt amusant, parce qu'il ne s'intéressait pas du tout à mon appartenance religieuse. Il voulait savoir ce que j'avais dans le coeur, pas dans la tête. »
« J'avais peur de la mort. Je me souviens que du temps où j'étais jeune femme, quand j'ai eu mes deux enfants, je me réveillais parfois au milieu de la nuit en pleurant, et que mon mari me prenait dans ses bras, parce que cela m'arrivait brusquement au milieu de la nuit. Mais j'avais toujours peur de la mort. C'était la première fois (au cours de son expérience de mort imminente) que je me trouvais face à face avec la mort et je n'avais pas peur. Je me souviens de cette sensation absolument merveilleuse. Et je n'ai depuis jamais plus eu peur de la mort. »
« Je crois vraiment que la mort n'est qu'une étape d'un long cycle continu. Je pense qu'au moment de la naissance, la conscience est introduite dans un corps. Et que l'on grandit, se développe et apprend. Et je crois que l'on essaye d'atteindre - que l'on en soit conscient ou non - de développer, un plus grand éveil à une conscience plus vaste. Je pense que chacune de nos morts est comme se dépouiller d'un vieux vêtement pour en revêtir un nouveau, afin que notre conscience progresse de plus en plus jusqu'à devenir une avec celle de Dieu, ou de la Création, ou de quoi que ce soit dont il s'agit. Quelle que soit cette chose immense. »









C O N T R Ô L E


Connaître les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes.
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes.
Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l'être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l'individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

Comment sortir indemne de ce matraquage ?
D'autant que certaines méthodes, comme celle dite des "images subliminales" (normalement illégale), s'adressent directement à notre inconscient et déjouent notre défense critique. Cela peut avoir des conséquences graves pour l'économie domestique avec le développement du téléachat qui suscite des impulsions d'acquisition instantanées. Surtout si télécommande et carte de crédit sont couplées comme le proposent de récents gadgets...
La publicité et les techniques de vente, même les plus controversées, servent par ailleurs de modèle au discours politique, surtout en période électorale. Leur influence, en particulier celle du marketing politique, est considérable sur le citoyen à l'heure de choisir les dirigeants dans une démocratie d'opinion. Les techniques de vente, fondées sur des études très fines des marchés, se voudraient presque une science. Leur objectif : nous manipuler, nous faire consommer toujours plus. A cet égard, les stratégies mises au point dans les hypermarchés pour piéger le consommateur sont stupéfiantes.
Un hypermarché-laboratoire a même été construit à Saint-Quentin-en-Yvelines, près de Paris, afin d'étudier au microscope les comportements d'achat. Dans ce magasin expérimental, l'acheteur-cobaye est épié par une équipe de sociologues et de psychologues qui suivent tous ses gestes à travers des glaces sans tain ; son parcours, ses arrêts, ses hésitations sont minutieusement analysés. Même le chemin suivi par son regard sur les rayons est enregistré par l'Eye Movement Recorder, un système qui, par l'étude de la réfraction d'infrarouges sur la rétine, permet de déterminer quels articles ont été observés en premier sur un rayon et pendant combien de temps...
Ces observations et des enquêtes très fouillées sur les motivations d'achat vont permettre, grâce au concours d'architectes, de décorateurs, d'éclairagistes, de modeler l'espace intérieur des hypermarchés pour stimuler la consommation. Largeur des allées, taille des rayons, emplacements des produits, éclairage, couleurs, tout est calculé pour que le client ralentisse sa vitesse, s'attarde sur le maximum de produits et qu’en plus de l'indispensable, il achète le superflu.
Rien n'est laissé au hasard.
Un exemple : l'électroménager. Toujours situé à l'entrée, pour deux raisons : le caddie doit être vide pour pouvoir recevoir un gros emballage ; et son prix servira de référence, car tout le reste paraîtra moins cher... Même la musique d'ambiance est très étudiée pour que l'immensité des nefs commerciales n'effraie pas et soit rendue plus intime. En France, 60% des hypermarchés diffusent la même musique spécialement élaborée pour eux par une société qui, via satellite, couvre l'ensemble du territoire. Dans certains pays, cette musique contient des phrases subliminales, qui répètent aux clients extasiés : Ne volez pas ! Détendez-vous ! Faites-vous plaisir !
L'aliment des démagogues ADJUVANTS du discours publicitaire, les sondages fournissent renseignements et arguments supplémentaires sur les besoins de tous ordres des citoyens.
Ce que cherchent les sondeurs, c'est évidemment le pourquoi de nos actes, afin, si faire se peut, d'infléchir plus sûrement nos choix en leur faveur. Ils fouillent, sous de faux prétextes parfois, dans les comportements, les moeurs, les attitudes et dessinent le profil du consommateur-électeur moyen. Ils définissent ainsi l'opinion publique, reflet à peine déformé de l'information de masse et de la publicité. L'ensemble constituant une boucle qui circonscrit la norme sociale, le consensus et la conformité. En dehors, la déviance, l'anormalité. Les sondages établissent une nouvelle forme de conditionnement qui nous influence en douceur. En nous rappelant sans cesse le désir du plus grand nombre, ils nous suggèrent d'aller dans le même sens. Car les indécis se plient à l'avis de la majorité.
La volonté de renoncer à son indépendance, de troquer le témoignage de ses sens contre le sentiment confortable, mais déformant la réalité, d'être en harmonie avec un groupe, est bien entendu l'aliment dont se nourrissent les démagogues.

La technique de diversion

Elément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites, grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes.

La nouvelle censure
Le principe de base de la censure moderne consiste à noyer les informations essentielles dans un déluge d'informations insignifiantes diffusées par une multitude de médias au contenu semblable.
Cela permet à la nouvelle censure d'avoir toutes les apparences de la pluralité et de la démocratie.
Cette stratégie de la diversion s'applique en premier lieu au journal télévisé, principale source d'information du public.
De l'info sans infos...
Depuis le début des années 90, les journaux télévisés ne contiennent quasiment plus d'information. On continue d'appeler Journal télévisé ce qui devrait en réalité être appelé un magazine. Un J.T. moyen contient au maximum 2 à 3 minutes d'information. Le reste est constitué de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.

Une censure sans censeurs
Toute la subtilité de la censure moderne réside dans l'absence de censeurs. Ceux-ci ont été efficacement remplacés par la loi du marché et la loi de l'audience. Par le simple jeu de conditions économiques habilement crées, les chaînes n'ont plus les moyens de financer le travail d'enquête du vrai journalisme, alors que dans le même temps, le reality-show et les micro-trottoirs font plus d'audience avec un coût de production réduit.
Même les évènements importants sont traités sous un angle « magazine », par le petit bout de la lorgnette. Ainsi, un sommet international donnera lieu à une interview du chef-cuistot chargé du repas, à des images de limousines officielles et de salutations devant un bâtiment, mais aucune information ni analyse à propos des sujets débattus par les chefs d'états. De même, un attentat sera traité par des micro-trottoirs sur les lieux du drame, avec les impressions et témoignages des passants, ou une interview d'un secouriste ou d'un policier.
A ces insignifiances s'ajouteront le sport, les faits-divers, les reportages pittoresques sur les villages de la France profonde, sans oublier les pubs déguisées pour les produits culturels faisant l'objet d'une campagne de promotion (spectacles, films, livres, disques...).

Information déstructurée pour mémorisation minimale
Les psychologues et spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d'autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.
La structuration et la hiérarchisation de l'information sont aussi des principes de base enseignés à tous les étudiants en journalisme.
Or depuis 10 ans, les journaux télévisés font exactement le contraire, en enchaînant dans le désordre des sujets hétéroclites et d'importance inégale (un fait divers, un peu de politique, du sport, un sujet social, un autre fait divers, puis à nouveau de la politique, etc.) , comme si le but recherché était d'obtenir la plus mauvaise mémorisation possible des informations par le public. Une population amnésique est en effet beaucoup plus facile à manipuler...
La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s'intéresser aux connaissances essentielles.
Plaire à tout le monde
D’abord, quand 60 millions de personnes vous écoutent simultanément à la radio, il est difficile de plaire à la fois aux banquiers, aux chasseurs, aux femmes au foyer, aux chômeurs, aux pacifistes, aux prolétaires et aux lapins.
Ensuite, il est difficile de continuer à entretenir les masses dans l’illusion si celles-ci, au contact du réel, peuvent découvrir qu’elles font l’objet d’une manipulation. Heureusement pour nos amis dictateurs, les nouvelles technologies de l’information permettent de résoudre ces problèmes. La possibilité de s’adresser à chaque internaute en adaptant automatiquement le discours produit permet d’atteindre le vieux rêve populiste : plaire à tout le monde. La dématérialisation des activités humaines, quant à elle, brouille nos repères et nous transforment en schizophrènes incapables de dissocier la réalité de l’univers virtuel. Les techniques de manipulation des esprits pourraient accoucher de cette psychocratie.
D’un point de vue historique, nous pourrions nous croire vaccinés contre les entreprises de désinformation. Malheureusement, notre organisation sociale et technique nous empêche de bénéficier d’un effet d’expérience collectif.
On s’étonne par exemple de ne plus se souvenir de la polémique, vite étouffée il est vrai, qui, au cours de la campagne présidentielle de 1988, avait désigné François Mitterrand et ses sbires comme les responsables d’un montage télévisuel destiné à favoriser le vote socialiste par l’incrustation, dans les génériques des journaux télévisés de France 2, d’images subliminales du Président candidat.
La profusion d’information, le nivellement des enjeux et le contrôle caché (quoique non centralisé) de ce gigantesque spectacle médiatique rendent illusoire la poursuite d’une quelconque vérité. Contraints de nous fier à notre intelligence, nous devons mettre en place les filtres techniques, sociaux et cognitifs qui pourront nous protéger des manipulations les plus évidentes.

La recomposition de nos appartenances et de nos références devient urgente.
L’atomisation sociale favorise les manipulations de toutes sortes. L’appartenance à des groupes cohésifs sert de rempart contre la propagande - par résistance du système des opinions individuelles lorsqu’il est soutenu par la sécurité de l’appartenance, et soumis, grâce aux échanges socio-affectifs, à un renforcement permanent. Mais ces groupes cohésifs, nous les avons éliminé les uns après les autres en détruisant systématiquement les castes, les tribus, les corps de métier, les patries, les familles, tous les ordres préexistants au choix individuel, et nous nous efforçons même de donner mauvaise conscience aux rares individus qui s’en réclameraient encore.
Nous ne pouvons plus compter sur la clairvoyance et la solidarité d’un équipage pour nous protéger contre les sirènes de la désinformation. Averti, Ulysse avait protégé ses compagnons en leur mettant des boules de cire dans les oreilles. Lui-même s’était fait enchaîner au mat.
Seul et sans lien, nous sommes aujourd’hui prêts à suivre le premier poisson venu, pourvu que son chant nous agréé.

Problème - solution

Cette méthode est aussi appelée Problème-réaction-solution.
On crée d'abord un problème, une situation prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore: créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

la stratégie du dégradé
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en dégradé, sur une durée de 10 ans. C'est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n'assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l'accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'accepter un sacrifice futur qu'un sacrifice immédiat. D'abord parce que l'effort n'est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que tout ira mieux demain et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s'habituer à l'idée du changement et l'accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
Exemple récent: le passage à l'Euro et la perte de la souveraineté monétaire et économique ont été acceptés par les pays Européens en 1994-95 pour une application en 2001.

S'adresser au public comme à des enfants
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas âge ou un handicapé mental. Exemple typique: la campagne TV française pour le passage à l'Euro (les jours euro). Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi?
Si on s'adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d'une personne de 12 ans.
Faire appel à l'émotionnel
Faire appel à l'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l'utilisation du registre émotionnel permet d'ouvrir la porte d'accès à l'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements...

Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage.
"La qualité de l'éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.

Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d'être bête, vulgaire, et inculte...Stratégie particulièrement bien utilisée par Jack Lang !

Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur, à cause de l'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système, l'individu s'auto dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l'un des effets est l'inhibition de l'action.

Expériences subliminales

L’imagerie fonctionnelle du cerveau constitue un axe privilégié de recherche. Des travaux ont été effectués concernant la mise en évidence des régions cérébrales sollicitées au cours de tâches cognitives inconscientes

Le jugement de préférence
Nous avons d’abord des préférences que nous justifions ensuite, que nous rendons rationnelles car l’entourage ne cesse de nous questionner sur nos choix, nos décisions, nos préférences, etc. Les critères ou les raisons de nos choix ne nous sont pas consciemment accessibles, aussi nous en inventons à nos propre yeux et aux yeux d’autrui. Une présentation subliminale de stimulus produit chez les sujets un jugement de préférence élevé qu’envers des stimuli non présentés. Même en l’absence de toute reconnaissance , les sujets ont une préférence pour les stimuli qu’ils ont rencontrés auparavant même si ces derniers ont été présenté de manière subliminale.

Le jugement d’autrui
Juger que nous ressentons une sympathie ou une attirance envers une personne serait soumis à de multiples facteurs internes et externes non accessibles à la conscience. Au niveau visuel, des chercheurs ont montré que nous réagissons positivement aux individus qui ont la pupille dilatée, et négativement lorsqu’ils ont la pupille rétrécie.
Ces informations, traitées en dehors de la conscience, affectent le jugement envers une personne que nous avons en face de nous.
On a réalisé une recherche expérimentale pour mettre en évidence un tel effet :
Quatre photos de jeunes femmes ayant la pupille dilatée et quatre autres photos des mêmes individus mais avec cette fois la pupille rétrécie ont été réalisées. L’ensemble de ces photographies étaient présenté à des sujets qui devaient les juger sur un ensemble de traits de personnalité. Les résultats sont éloquents : les photos des individus à pupille dilatée ont reçu davantage de descriptions positives et ceux à pupille rétrécie ont reçues des jugements négatifs. Les entretiens post-expérimentaux montrent que les sujets étaient totalement non conscient de la dilatation de la pupille.
Il s’agit ici d’une information non consciente et traitée de manière subliminale qui a eu un effet très net sur le jugement d’un individu.

Les effets des messages publicitaires
Des messages publicitaires présentés immédiatement après l’exposition subliminale de visage de personnes célèbres seraient jugés plus crédibles que les messages précédés par des personnes inconnues. Il y a un effet significatif du type de visage présenté (célèbre ou inconnu) dans le cas du subliminal pour le jugement sur le message publicitaire. Ainsi les sujets estiment plus vrai un message lorsqu’il est précédé d’un visage célèbre que lorsqu’il est précédé d’un visage inconnu.

Distorsions de la perception

Une technique dérivée de la stimulation électrique du cerveau est à l’étude dans les laboratoires de psychologie de l’Université laurentienne de l’Ontario (Canada). Développé par le Dr Michael Persinger, « Octopus » est un appareil composé de huit électroaimants fixés sur une sorte de casque et disposés à la verticale de chacun des huit lobes cérébraux. Il s’agit ici d’activer le cortex, toujours par stimulation magnétique. La forme des ondes émises par les aimants de l’Octopus est censée reproduire la signature électrique du cerveau comme les corps amygdaloïdes, noyaux du système limbique (le siège des émotions), dont la destruction accidentelle ou pathologique élimine toute peur. Peu de résultats ont été publiés et peu d’informations sont filtrés, mais le dispositif semble prometteur. La stimulation magnétique prolongée (durant une semaine) des lobes temporaux améliorait la potentialisation à long terme à l’intérieur de l’hippocampe, en d’autres termes, facilitait la mémorisation. Aujourd’hui, le procédé permettrait d’aller encore plus loin dans la modulation des facultés cognitives et l’altération des états de conscience. En alternant les zones stimulées et en modifiant la forme des ondes magnétiques, l’appareil serait capable d’induire un état nommé hyperattentionnalité.
Un volontaire décrit ainsi ce qu’il a ressenti durant l’expérience : « J’ai eu des bouffées d’anxiété suivie d’instants durant lesquels mon esprit allait si vite que je ne pouvais rien faire pour l’arrêter.
J’ai eu des moments d’acuité visuelle accrue qui survenaient avec une telle clarté que même la phrase « voir la création divine » n’aurait pu rendre sans les banaliser. A d’autres moments, mon intention était tellement rivée à la personne à laquelle je m’adressais que le sujet de notre conversation ne provoquait chez moi aucune réaction émotionnelle. Mon attention était unifiée comme jamais. Rien ne m’en détournait. Je ne pensais plus au lendemain... »
Le cobaye prétend même avoir éprouvé un sentiment de bien-être complet et la certitude que tout son environnement semblait « parfait ».
Jusqu’à maintenant, seules certaines drogues et quelques rares expériences d’électrostimulation intracrânienne réalisées pendant des opérations neurochirurgicales ont pu engendrer de telles altérations de conscience..

Allah parle

Nous sommes à Bagdad en 1991 et quelque chose d'étrange est en train de se produire. Le silence tombe sur la ville tandis que le reflet d'un immense visage se matérialise dans le ciel. Soldats et civils se prosternent pendant que chacun d'entre eux entend la voix d'Allah, leur ordonnant de renverser le diabolique et déloyal Saddam Hussein. Dans les minutes qui suivent une foule en colère assaille le Palais alors que les gardes fuient...
Ce scénario extrêmement imaginatif a été proposé par les planificateurs de l'Armée de l'Air américaine afin de remporter la victoire dans la guerre du Golfe sans verser de sang.
Le plan de Bagdad comprenait la projection d'un hologramme géant au-dessus de l'Irak. Ce type de projection nécessite un miroir par derrière. L'échelle du projet requérait d'avoir dans l'espace un miroir de plusieurs km de large. Jusqu'à présent le miroir le plus large faisait 30 mètres de large et les versions actuelles sont trop petites pour produire une image convaincante au niveau du sol.
Une autre approche aurait été de faire un miroir avec de l'air. Quand l'air chaud est superposé sur de l'air froid, la différence de densité est suffisante pour réfracter la lumière. En haute altitude, un mirage peut faire apparaître des paysages entiers dans le ciel. Un mirage artificiel pourrait être fait en théorie en chauffant l'atmosphère avec des ondes radio ou des micro-ondes.
Un groupe de réflexion de l'US Air Force a conçu des types d'usages aussi variés que l'imagerie holographique trompeuse ou le projecteur déformateur de champs, qu'on croirait tiré de Star Trek. Ces utilisations sont qualifiées d'utiles pour des objectifs de déception stratégique, en particulier contre un adversaire peu sophistiqué. Ces images seraient projetées par un avion spécial, un projecteur d'hologrammes aéroporté.
Actuellement l'équivalent le plus approchant est probablement le Commando Solo, un Hercule modifié, festonné d'antennes émettrices et réceptrices et portant des nacelles d'électronique classifiée. Son mode de transmission couvre tout le spectre électromagnétique, y compris les signaux radio et télévision.
Une puce pour régler ses achats

La société Applied Digital Solutions (ADS), basée en Floride, souhaite commercialiser des puces RFID (puces d'identification par radiofréquences) qui se greffent sous la peau. Un prototype de ce produit était présenté au salon de l'ID World 2003, à Paris. L'opération, réalisée sous anesthésie locale, consiste à placer une étiquette de 12mm de coté, contenant la puce, sous l'épiderme du bras.
Les RFID sont de micro puces transmettant une réponse à un signal radio donné. Elles envoient un identifiant de 64 bits produisant 18 mille trillions (18 millions de milliards) de valeurs possibles.
Le concept proposé par ADS, baptisé VeriPay, consiste en la chose suivante : le déclenchement de retraits aux distributeurs de billets de banque ou encore le paiement instantané par carte lorsque l'utilisateur approche sa main de l'appareil. L'avantage le plus évident réside dans le fait qu'il n'existe aucun risque de perdre sa puce contrairement à une carte de crédit classique ou aux autres applications utilisant des puces RFID, matérialisées par des porte clé ou autres objets.
Cependant, d'autres risques importants surgissent avec cette nouvelle technologie car la puce diffuse son ID de manière continue. Un pirate informatique mal intentionné pourrait rediriger le signal vers un distributeur de billets, pour obtenir des fonds appartenant au porteur de la puce.
La société Mastercard teste également une application de la technologie RFID baptisée PayPass. PayPass consiste en une carte au format carte de crédit contenant une puce RFID lisible par un récepteur, sans devoir être insérée dans un appareil spécifique. Dans la même veine qu'ADS, Mastercard n'exclue pas de placer un jour leurs puces sous la peau de leurs clients.

Nouvelles armes biologiques

Les progrès fulgurants de la génétique pourrait rendre complètement obsolétes les moyens traditionnels de contrôle ou de lutte contre les armes de destruction massive biologiques.
Parmi le nouvel arsenal biologique susceptible d'être développé figurent des agents binaires, composés de deux éléments qui séparément sont à peu près inoffensifs mais associés peuvent être mortels.
Un exemple particulièrement pervers serait l'association d'un pathogène peu dangereux, qui combiné avec son antidote deviendrait virulent. Ainsi pourrait être disséminé un virus provoquant des symptôme proches de ceux de la grippe mais qui pourrait devenir mortel quand la victime prendrait de l'aspirine. D'autres agents pourraient être combinés pour être résistants aux antibiotiques et détruire le patrimoine génétique d'un individu.
Les scientifiques ont aussi averti de la possibilité de mettre au point un agent furtif, qui resterait latent pendant une longue période avant de déclencher une maladie. Une attaque avec un virus furtif pourrait sûrement handicaper la population de plus de 40 ans, déclenchant une épidémie massive d'arthrite d'origine inconnue qui mettrait un système d'assurance maladie national à genoux.
La diversité des nouvelles armes biologiques laisse entrevoir des scénarios d'attaque tellement divers qu'il serait pratiquement impossible de les anticiper et de s'y préparer. Les risques sont confirmés par le succès d'une récente expérience australienne, au cours de laquelle des chercheurs ont rendu un virus proche de celui de la variole plus virulent, juste en incorporant un gêne de régulation de l'immunité à cette technique qui pourrait être employée pour d'autres pathogènes naturels, comme le bacille du charbon ou le virus de la variole, accroissant considérablement la mortalité.
Des biologistes sont déjà parvenus à recréer de toutes pièces le virus de la poliomyélite, et d'autres ont synthétisé une nouvelle protéine de la variole susceptible de neutraliser la réaction immunitaire humaine…


Trop c’est trop !

Nous en resterons là car la liste des techniques de contrôle est interminable, et les énumérer à l’infini risquerait de nous insensibiliser et nous paralyser, ce qui est certainement l’un des buts recherché par les décideurs de cette opération de contrôle de la conscience de l’humanité.
Cela doit nous interpeller sur le risque de nous émouvoir naïvement devant ce déluge de menaces visibles et invisibles. On veut nous impressionner, c’est clair, mais faut-il céder à l’étonnement ? 
Surtout pas, mais en riposte , il faut devenir indifférent. Non pas à la manière de celui qui ne veut pas croire à cette guerre, mais plutôt s’abstenir de réagir, tout en étant conscient des risques.
En effet, l’état major occulte qui commande cette batterie de tir, s’amuse à observer nos réactions, et il doit beaucoup rigoler en lisant la presse alternative et écologiste qui s’émeuvent d’un détail nuisible lorsqu’il est déjà mille fois périmé, et que de toute façon, rien n’en changera les effets.
Nous devons comprendre que ce bombardement monstrueux est tourné contre la citadelle de notre conscience, et que, par conséquent, c’est par la puissance de la conscience que la défense et la contre-offensive doivent s’organiser.
Ne montrer aucun signe de faiblesse, aucun signe de crainte, aucun geste de recul ou de soumission, aucun auto-apitoiement , aucun appel au secours ou à une reddition pseudo pacifiste, pas plus que des gesticulations protestataires ou des appels aux grands principes…car c’est exactement ce à quoi s’attend un ennemi qui nous connaît mieux que nous-mêmes.
Il nous connaît, mais nous, qui regardons ses grandes manœuvres avec attention et impassibilité, nous apprenons beaucoup sur lui, et sans doute plus que pendant les siècles écoulés.
La première règle de la guerre, c’est de connaître son adversaire. Connaissant ses points faibles, il y a des parades contre lesquelles il ne peut rien.


QUELLE PARADE ?

Sachant que nous n’en sommes encore qu’à la préhistoire des « technologies noires », nous devons découvrir s’il existe une parade à ces dangers.
Depuis 50 ans, nous maugréons, nous contestons, nous nous révoltons même, mais en pure perte.
La machine avance et rien ne la fera reculer. Pire, les cris d’alarme et les gesticulations nous donnent bonne conscience, comme si la bonne foi pouvait dévier le cours d’un programme aussi bien réglé.
Si autant de moyens destructeurs hyper sophistiqués ont été rassemblés pour attaquer la conscience, c’est qu’elle constitue une forteresse qui ne se laisse pas prendre facilement. Il s’agit donc d’une guerre totale contre la conscience.
Nous ne croyons pas comme les altermondialistes - les nouveaux « collabos » - qu’il pourrait exister un ordre mondial à visage humain. Cela n’existera pas.
Au contraire, nous savons qu’un ordre mondial « humaniste » serait l’antichambre de l’enfer. Mais il n’est plus temps de convaincre qui n’a pas déjà compris. Il n’est plus temps de rabâcher des évidences sur la pollution, la corruption et les « méchants illuminati ». Il faut en finir avec les jérémiades. Il faut en finir avec l’impuissance.
Nous qui savons que la Conscience est la cible du déploiement de technologie noire, nous nous demandons : que faire pour se protéger et retrouver notre liberté ? Réponse : reprendre le contrôle !
En terme de stratégie, on sait depuis toujours que la meilleure défense c’est l’attaque. Or, à moins d’être mentalement perturbé, il n’est pas vraiment possible d’attaquer le gouvernement de l’ombre. D’abord, parce qu’il est secret et intouchable, mais surtout, parce que nous n’avons aucune prise sur la situation. L’idéologie new age a même inventé le concept de « guerrier de la paix » pour écarter tout risque de confrontation. Certains s’intitulent même « guerriers de la lumière » en ignorant l’âpre combat que mènent les forces de Lumière depuis des millénaires.
Et que nous conseillent ces combattants du néant ? « Priez, mais ne prenez aucune initiative ! » Pire, ils recommandent d’envoyer de l’amour aux prédateurs - pour se faire dévorer avec plus de douceur, sans doute ?
Tout cet idéalisme frelaté encourage notre passivité et nos tendances à la soumission et à l’attente du miracle. On nous décourage. On nous paralyse.
Les bons apôtres, si pleins de bonnes intentions, nous flattent et nous embrassent avant de nous livrer pour trente deniers.
Mais n’oublions jamais que nous sommes armés intérieurement. Notre espèce est spirituellement invincible, et c’est précisément ce qui inquiète le gouvernement de l’ombre, qui se voit contraint de déployer des forces gigantesques pour parer à une prise de conscience qui pourrait l’anéantir.
Donc, sachant qu’il s’agit d’une guerre CONTRE la conscience humaine, il faut riposter en conscience et avec nos forces de conscience. Qu’aurions-nous d’autre à opposer à l’énorme machine à détruire ?
Cela ne veut pas dire ramasser des fourches et des marteaux., mais « prendre conscience », c’est à dire s’armer de nos facultés psychiques et spirituelles en les orientant dans une nouvelle direction.
Parmi l’arsenal de pouvoirs à notre disposition, nous distinguons les moyens passifs et les moyens actifs. Bien entendu, les moyens passifs sont les plus usités car nos gardiens - quels qu’ils soient - ont formaté notre cerveau par une culture de la soumission - prier le ciel en attendant que tout s’arrange. Si l’on est athée, on priera l’état d’instaurer un paradis terrestre. Mais religieux ou matérialiste, dans les deux cas, la passivité est la même puisque nos croyances, l’athéisme et l’idéalisme nous ont été implantés par nos gardiens.

Les moyens actifs pour un réveil des pouvoirs de la conscience sont plus secrets, et bien qu’ils soient accessibles, ils ont donné lieu à des malentendus.
Prenons l’exemple significatif du Bouddhisme, considéré comme une voie de renoncement – donc passive - alors que le prince Gautama en tant que membre de la caste guerrière, avait forgé sa doctrine en vue de combattre l’illusion et l’ignorance. Pour ce preux chevalier, il s’agissait de mener une guerre héroïque contre l’emprise démoniaque, afin extirper le mal à la racine, et non pour l’adoucir et le rendre acceptable. Or, sa « noble loi » martiale est devenue une religion banalisée et aseptisée au service de l’élite planétaire. (Selon Steiner, l’être connu sous le nom de Bouddha serait en service sur une dimension non physique de la planète Mars afin de la rééquilibrer. Ceci indique la nature vigoureusement dynamique de sa fonction cosmique.)

Et que dire du message du Christ  qui nous appelle à un changement de paradigme absolu, et qu’on a caricaturé en un petit Jésus de Disneyland ?

Nous ne sommes plus en possession de nos moyens spirituels car nous avons été désarmés.
Nos gardiens se sont assurés que nos chaînes sont solidement rivées aux illusions culturelles, philosophiques et religieuses – avec notre complaisance et notre assentiment, il est vrai…
Toutefois, ils n’ont réussi qu’à neutraliser des facultés latentes qui pourraient être éveillées à nouveau. C’est pourquoi, ils redoublent d’ardeur pour nous abrutir, ne pouvant pas stériliser totalement le troupeau qui les fait vivre. Car la pile humaine doit émettre de l’énergie…
Réaliser que notre complaisance est à l’origine de notre faiblesse, permettrait une prise de conscience. C’est pourquoi, il est plus important de se responsabiliser que de dénoncer sans fin un adversaire qui ne lâchera pas la proie bêlante qui dit amen après chaque raclée.

Mais où sont les esprits libres dans les rangs de notre génération ? Nombre d’entre nous, sommes découragés car nous ne constatons pas le moindre frémissement. Il faut s’en prendre à nous-mêmes. Que faisons-nous pour modifier la situation ?
Attendons-nous un messie ? Espérons-nous qu’à force de supplications, les loups vont se transformer en agneaux ? La terre va t-elle « ascensionner » ?
Chacun devrait s’interroger sur ses idéaux. Qui nous les a inspiré ? Sont-ils réalisables ?
Chaque être responsable doit s’interroger sur les solutions qu’on lui propose : idéologique, politique, écologique, spirituelle, scientifique, miraculeuse…
Il découvrirait que nos meilleures intentions sont manipulées avec une ruse démoniaque qui n’appartient pas au registre de la perfidie humaine.

Heureusement, il y a un espoir, car la restauration de notre intégrité individuelle est facilitée à notre époque par l’élévation du niveau conscience. Indéniablement, la conjoncture cosmique nous permet une « accélération ».
Le masque des joueurs commence à tomber, et parallèlement, nous sommes amenés à arracher nos vieux oripeaux égocentriques.
Une partie de l’humanité s’éveille tandis qu’une autre plonge dans la narcose collective. C’est un mouvement naturel car la lumière accélère la crise.
Dès lors, lorsque l’on constate en nous-mêmes un élan pour participer au renouvellement de l’ère nouvelle, il faut passer à l’action. Ceci peut nécessiter un temps de préparation avant de parvenir à unir ses forces à d’autres. Mais, quelle que soit notre prédisposition et notre système de croyance,  agir est préférable au rêve.
La spiritualité exige des actes concrets. Mais qu’est-ce que cela signifie en terme de conscience ? Qu’est-ce que la conscience en action ?

Ceci nous ramène aux lois électromagnétiques qui déterminent le fonctionnement de notre conscience.
Il ne faut plus en rester à une perception vague des phénomènes spirituels. La conscience et la vie sont constituées de réelles forces électromagnétiques.
Notre état de conscience détermine notre existence entière. Rien ne nous arrive qui ne soit conditionné par notre état de conscience individuel ou bien par « la conscience collective » de l’humanité.
La force magnétique du collectif conditionne l’individu. En retour l’individu peut influer sur l’ensemble lorsqu’il lui apporte une donnée nouvelle – une information qui « change tout ».
Celui qui se change lui-même agit sur le collectif. Tandis que celui qui répète les schémas collectifs, les renforce et fait tourner la grande roue de l’illusion. Les hommes sont des forçats à la roue .

Dans la mesure ou un groupe d’êtres se rassemblent en vue d’opérer un changement, il se dégage de leur association un rayonnement particulier.
Tout groupement humain génère un « champ de tension » qui est la synthèse électromagnétique de l’état de conscience de ses membres. En retour, la qualité vibratoire de ce foyer détermine l’expérience qui sera vécue au sein de ce groupe.
Un égrégore de revendication, fondé sur une pulsion de ressentiment, de peur ou d’avidité portera des fruits en rapport avec les pulsions inférieures des êtres qui le composent.
Un égrégore de rêveurs ne produira que du rêve. Un égrégore de bonne volonté passive, aussi sincères que soient ses participants, ne restituera aucune force capable de modifier la conscience collective. Ils sera vampirisé par un groupe plus puissant.
Au mieux, ces égrégores servent de refuges provisoires avant de s’étioler comme des nuages.
Seuls , les égrégores vitalisés par une idée puissante (idéologie, foi) ou par des rites (parfois civils) pourront se maintenir, à moins d’être dévorés par des super égrégores (Eglises).
Par nos attaches confessionnelles ou idéologiques, nous participons inconsciemment à divers égrégores. Nul n’y échappe à moins d’avoir été intégré au collectif des âmes libérées de la grande fraternité universelle…

Comment s’associer avec d’autres sans adhérer à une religion ou à une idéologie commune ? Pourquoi former une communauté énergétique ?
Voilà ce qu’en dit un texte admirable paru dans les Carnets de Noé sous le nom « Projet Village Pi » :

« Si l’univers a un sens, il est possible de se protéger complètement et totalement. En maniant l’univers par la douceur et l’amour.
Le Village Pi est un état d’esprit où rien ne vous fera peur, où ne pourra vous rejoindre aucune mauvaise vibration ; un état d’âme où rien ne vous rend triste, où vous aimez tout et tous, où le spectacle de la misère et de la souffrance provoque une compassion telle qu’elle guérit tout.
C’est ici qu’il faut examiner les possibilités réelles de se protéger physiquement, efficacement et absolument de l’agression violente de ceux qui manient le pouvoir. Sans avoir à se servir du fusil, de l’épée, des bombes, du poing ; sans vouloir tuer celui qui veut vous tuer ou vous emprisonner.
Construire autour de notre corps, notre âme, notre esprit, notre maison, notre village, notre tribu, un CHAMP MAGNETIQUE tissé par les forces maternelles de l’univers et construit de façon telle qu’aucun objet, aucun sentiment, aucune pensée, aucune personne, aucune armée qui n’a pas une intention paisible et fraternelle puisse y pénétrer. Ne plus avoir à se défendre avec les armes de l’adversaire parce que l’Univers et la Mère vous protègent.
Les champs magnétiques ne sont plus à prouver ; la Terre elle-même n’hébergerait aucune forme de vie organique si elle n’était protégée par une énorme ceinture magnétique qui filtre les vibrations de la galaxie et PROTEGE ainsi la planète.
L’atmosphère et ce champ magnétique forment ensemble un prisme qui transforme les énergies brûlantes de l’univers en gamme de couleurs douces que peut absorber l’Arbre de Vie terrestre. »

Alors la parade ?
Construire un champ magnétique tissé par les forces maternelles de l’univers…
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