Td corrigé Document de Projet du PNUD - UNDP pdf

Document de Projet du PNUD - UNDP

Ce document est destiné aux opérateurs et aux organismes de certification. ...... aux joueurs des renseignements complets au sujet de leurs droits et devoirs. ...... de sécurité d'après l'annexe A de la norme internationale ISO/IEC 27001: 2013. .... Il convient de procéder à un examen régulier et périodique des journaux ...




part of the document








Document de Projet du PNUD

Gouvernements du Burkina Faso, du Bénin et du Niger
Programme des Nations Unies pour le Développement / Fonds pour l’Environnement Mondial
Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS)

PIMS 1617
Projet de grande envergure

Renforcer l’efficacité et catalyser la durabilité du système des aires protégées du W-Arly-Pendjari (WAP)



Brève description

Le parc W-Arly-Pendjari (WAP) est un site d’une très grande importance pour la biodiversité. Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savane d’Afrique de l’ouest, du territoire le plus significatif pour la conservation des éléphants dans toute la sous-région d’Afrique de l’ouest et du refuge naturel le plus viable disponible aux espèces d’animaux vulnérables et /ou menacées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. La biodiversité d’importance mondiale présente dans le WAP est menacée par divers facteurs, notamment les empiètements agricoles, la transhumance non contrôlée, le braconnage, les feux de brousse non contrôlés, l’envasement et la pollution des eaux de surface, les changements et variabilités climatiques et la récolte non durable des PFNL, du bois et du poisson. Le BD-1 Catalyser la durabilité du système d’aire protégée fournit un cadre rentable dans lequel le FEM pourrait aider à faire face à ces menaces. L’appui du FEM va catalyser la durabilité du Système d’aires protégées (AP) WAP en soutenant trois éléments interdépendants de la durabilité du Système: (i) Des communautés actives au sein des zones tampon et de transition ; (ii) Des AP efficaces et interreliées au niveau sous-national au sein du Complexe WAP ; (iii) De larges efforts coordonnés pour une conservation du système d’AP WAP. Ces éléments, bien que partiellement efficaces actuellement pour appuyer la conservation de la biodiversité du WAP, sont confrontés à de nombreux obstacles qui les empêchent, ainsi que le système dans son ensemble, d’opérer efficacement et durablement. Le soutien additionnel du FEM pour faire face à ces obstacles et ainsi catalyser la durabilité du Système constitue le principe directeur de ce projet.

Le projet travaillera de concert avec des initiatives connexes afin de construire les bases politique, institutionnelle, humaine et physique nécessaires à une conservation à long terme et à une utilisation durable des écosystèmes dans le Complexe WAP et ses zones d’influence. Des mécanismes de consultation, un dialogue et une coordination intergouvernementale seront mis en place pour assurer la cohérence entre les diverses politiques de conservation et approches tout en considérant les intérêts légitimes des citoyens des zones riveraines. Le projet va renforcer le partenariat entre d’une part les communautés qui dépendent du complexe et d’autre part le secteur privé, la société civile et les agences gouvernementales responsables des aires protégées. En tant qu’initiative sous-régionale impliquant trois pays, le projet va renforcer spécifiquement la mise en œuvre d’accords internationaux sur la diversité biologique à l’échelle sous-régionale.
 Vue d’ensemble des aires protégées du Complexe WAP



 SHAPE \* MERGEFORMAT 

Composantes du Complexe WAP



Table des Matières

Section Page

Page de couverture du Document de projet du PNUD 1
Table des Matières 2
 TOC \o "1-3" \h \z \u  HYPERLINK \l "_Toc183961747" SECTION I: ELABORATION DU RAPPORT DESCRIPTIF  PAGEREF _Toc183961747 \h 10
 HYPERLINK \l "_Toc183961748" PARTIE I: Analyse de la situation  PAGEREF _Toc183961748 \h 10
 HYPERLINK \l "_Toc183961749" Contexte général (institutionnel, sectoriel, politique) et importance mondiale  PAGEREF _Toc183961749 \h 10
 HYPERLINK \l "_Toc183961750" Analyse des menaces, des causes profondes et des contraintes  PAGEREF _Toc183961750 \h 19
 HYPERLINK \l "_Toc183961751" Analyse des parties prenantes et état des lieux  PAGEREF _Toc183961751 \h 22
 HYPERLINK \l "_Toc183961752" PARTIE II: Stratégie  PAGEREF _Toc183961752 \h 33
 HYPERLINK \l "_Toc183961753" Justification du projet  PAGEREF _Toc183961753 \h 33
 HYPERLINK \l "_Toc183961754" Conformité aux politiques et cohérence du projet avec la stratégie opérationnelle, les domaines d’intervention, le programme opérationnel et la priorité stratégique du FEM  PAGEREF _Toc183961754 \h 34
 HYPERLINK \l "_Toc183961755" But, objectif, résultats et réalisations/activités du projet  PAGEREF _Toc183961755 \h 35
 HYPERLINK \l "_Toc183961756" Indicateurs, risques et hypothèses du projet  PAGEREF _Toc183961756 \h 48
 HYPERLINK \l "_Toc183961757" Avantages prévus au niveau local, national et mondial  PAGEREF _Toc183961757 \h 51
 HYPERLINK \l "_Toc183961758" Appropriation nationale : critères d’éligibilité et motivation des pays  PAGEREF _Toc183961758 \h 52
 HYPERLINK \l "_Toc183961759" Durabilité  PAGEREF _Toc183961759 \h 54
 HYPERLINK \l "_Toc183961760" Réplicabilité  PAGEREF _Toc183961760 \h 57
 HYPERLINK \l "_Toc183961761" PARTIE III: Dispositifs de Gestion  PAGEREF _Toc183961761 \h 59
 HYPERLINK \l "_Toc183961762" Mise en oeuvre du projet  PAGEREF _Toc183961762 \h 59
 HYPERLINK \l "_Toc183961763" Supervision du projet  PAGEREF _Toc183961763 \h 62
 HYPERLINK \l "_Toc183961764" Les organes consultatifs  PAGEREF _Toc183961764 \h 63
 HYPERLINK \l "_Toc183961765" Fournisseurs de Services d’Assistance Technique  PAGEREF _Toc183961765 \h 64
 HYPERLINK \l "_Toc183961766" Coordination avec d’autres interventions  PAGEREF _Toc183961766 \h 67
 HYPERLINK \l "_Toc183961767" PARTIE IV: Plan et budget de suivi et évaluation  PAGEREF _Toc183961767 \h 68
 HYPERLINK \l "_Toc183961768" Suivi et établissement de rapports  PAGEREF _Toc183961768 \h 69
 HYPERLINK \l "_Toc183961769" PARTIE V: Contexte juridique  PAGEREF _Toc183961769 \h 77
 HYPERLINK \l "_Toc183961770" SECTION II: CADRE STRATEGIQUE DE RESULTATS ET APPORT DU FEM  PAGEREF _Toc183961770 \h 79
 HYPERLINK \l "_Toc183961771" PARTIE I: Analyse du surcoût apporté par le FEM  PAGEREF _Toc183961771 \h 79
 HYPERLINK \l "_Toc183961772" A. Contexte historique du projet  PAGEREF _Toc183961772 \h 79
 HYPERLINK \l "_Toc183961773" B. Estimation du surcoût  PAGEREF _Toc183961773 \h 79
 HYPERLINK \l "_Toc183961774" C. Analyse du Surcoût  PAGEREF _Toc183961774 \h 86
 HYPERLINK \l "_Toc183961775" PARTIE II: Analyse du cadre logique  PAGEREF _Toc183961775 \h 90
 HYPERLINK \l "_Toc183961776" SECTION III: BUDGET TOTAL ET PLAN DE TRAVAIL  PAGEREF _Toc183961776 \h 99
 HYPERLINK \l "_Toc183961777" Budget total et plan de travail  PAGEREF _Toc183961777 \h 99
 HYPERLINK \l "_Toc183961778" Vue d’ensemble du financement  PAGEREF _Toc183961778 \h 104
 HYPERLINK \l "_Toc183961779" SECTION IV: INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES  PAGEREF _Toc183961779 \h 105
 HYPERLINK \l "_Toc183961780" PARTIE I: Autres dispositions  PAGEREF _Toc183961780 \h 105
 HYPERLINK \l "_Toc183961781" PARTIE II: Termes de Référence pour le personnel clé du Projet  PAGEREF _Toc183961781 \h 107
 HYPERLINK \l "_Toc183961782" Coordinateur Régional de Projet  PAGEREF _Toc183961782 \h 107
 HYPERLINK \l "_Toc183961783" Expert Régional en biodiversité  PAGEREF _Toc183961783 \h 108
 HYPERLINK \l "_Toc183961784" Socio-Economiste Régional  PAGEREF _Toc183961784 \h 109
 HYPERLINK \l "_Toc183961785" Spécialiste Régional en Aires Protégées  PAGEREF _Toc183961785 \h 111
 HYPERLINK \l "_Toc183961786" PARTIE III: Plan d’implication des parties prenantes  PAGEREF _Toc183961786 \h 113
 HYPERLINK \l "_Toc183961787" Identification des parties prenantes  PAGEREF _Toc183961787 \h 113
 HYPERLINK \l "_Toc183961788" Partie IV: Menaces – Causes profondes – Matrice de réalisations  PAGEREF _Toc183961788 \h 120
 HYPERLINK \l "_Toc183961789" Partie V: Obstacles / Matrices de réalisations  PAGEREF _Toc183961789 \h 124
 HYPERLINK \l "_Toc183961790" PARTIE VI: Fondation régionale pour la conservation de la Biodiversité (BD) dans le complexe WAP  PAGEREF _Toc183961790 \h 128
 HYPERLINK \l "_Toc183961791" PAGE DE SIGNATURE  PAGEREF _Toc183961791 \h 132
 HYPERLINK \l "_Toc183961792" ANNEXES AU DOCUMENT DE PROJET DU PNUD  PAGEREF _Toc183961792 \h 135
 HYPERLINK \l "_Toc183961793" Annexe 1: Réponses aux commentaires sur le Résumé Exécutif FEM/Document de Projet du PNUD  PAGEREF _Toc183961793 \h 135
 HYPERLINK \l "_Toc183961794" Annexe 2: Carte des voies de transhumance proposées (avec la permission du programme ECOPAS/EU)  PAGEREF _Toc183961794 \h 136
 HYPERLINK \l "_Toc183961795" Annexe 3: Instruments de suivi BD1, préparés au moment de l’inclusion dans le programme de travail du FEM  PAGEREF _Toc183961795 \h 136
 HYPERLINK \l "_Toc183961796" Annexe 4. Compte rendus de la réunion du Comité d’Examen des Projets - CLEP  PAGEREF _Toc183961796 \h 136
 HYPERLINK \l "_Toc183961797" Annexe 5: Résumé Exécutif approuvé par le FEM  PAGEREF _Toc183961797 \h 136

[Voir le fichier séparé « 1617 WAP Francais Annexe 6 et Addenda au PRODOC.pdf» pour l’Annexe 6]

Annexe 6: Lettres de Confirmation du co-financement (22 pages inclus comme un archive séparé)

ADDENDA AU DOCUMENT DE PROJET DU PNUD (23 pages inclues comme fichier séparé)

[Voir le fichier séparé « 1617 WAP Francais Annexe 6 et Addenda au PRODOC.pdf» pour les addenda 1 à 3:]

Addendum 1 : Requête soumise à l’agrément de la Présidente datée du 8 septembre 2007
Partie I : Information sur le projet
Cadre du projet
Résumé du Plan de Financement pour le projet ($)
Sources de co-financement confirmées
Ressources FEM demandées par Thème Focal, Agence ou Pays
Budget/coût de gestion du projet
Consultants intervenant pour les composantes liées à l’assistance technique
Décrire le plan de suivi-évaluation budgétisé
Partie II: Justification du projet
Décrire la logique du projet et les avantages environnementaux globaux et mesurables attendus
Décrire la cohérence du projet par rapport aux priorités/plans nationaux
Décrire la cohérence du projet par rapport aux stratégies et aux programmes stratégiques du FEM:
Décrire la coordination avec les autres initiatives pertinentes :
Décrire le raisonnement sur le surcout aporté par le FEM au projet
Indiquer les risques, y compris ceux liés au changement climatique, pouvant empêcher l’atteinte du ou des objectif(s) du projet, et décrire les dispositions en matière de gestion des risques
Expliquer comment la rentabilité est prise en compte dans l’élaboration du projet
Partie III : Coordination et appui institutionnels
A. Disposition pour la mise en œuvre du projet

Partie IV : Expliquer l’adéquation de l’élaboration du projet avec le PIF initial:
Partie V : Certification des agences
Annexe A : Cadre des résultats du projet
Annexe B : Réponses aux revues du projet
A. Réponse aux commentaires des membres du conseil
B. Réponse aux commentaires du secrétariat du FEM
B1. Au moment de l’inclusion dans le programme de travail
B2. Soumission pour l’approbation de la présidente—Réponse aux commentaires de la Fiche de Revue du Secrétariat du FEM datée du 01 mars 2007
C. Réponses à la revue du STAP (Groupe consultatif pour la science et la technologie)

Addendum 2 : Approbation signée par la présidente du FEM (CEO) datée du 10 novembre 2007

Addendum 3 : Rapport de mise en oeuvre du PDF signé et daté du 15 février 2007

LISTE DES TABLEAUX
 TOC \c "Table" Tableau 1. Panorama des aires protégées composant le système WAP AP (ha)  PAGEREF _Toc181761537 \h 15
Tableau 2. Importance relative des menaces dans les trois blocs majeurs du Complexe WAP*  PAGEREF _Toc181761538 \h 22
Tableau 3. Risques relatifs au projet  PAGEREF _Toc181761539 \h 49
Tableau 4. Les principales conventions internationales ratifiées par les pays  PAGEREF _Toc181761540 \h 52
Tableau 5. Leçons apprises d’autres projets et du PDF–B et leur prise en compte  PAGEREF _Toc181761541 \h 56
Tableau 6. Liste préliminaire des organisations à engager comme fournisseurs de services d’assistance technique  PAGEREF _Toc181761542 \h 65
Tableau 7. Plan de Travail indicatif de suivi -évaluation et budget correspondant  PAGEREF _Toc181761543 \h 76

Liste des acronymes et des abréviations


ABEAgence Béninoise pour l’EnvironnementABNAutorité du Bassin du NigerADELEAppui au Développement Local de l’EstAFDAgence Française de DéveloppementARECOPAAppui au Reseau de Communication sur le PastoralismeARENAssociation pour la Redynamisation de l’Elevage au NigerARFAAssociation pour la Recherche et la Formation en Agro écologieASSProjet Antiloppe Sahélo-SaharienAVIGREFAssociation Villageoise de Gestion des REserves de FauneBADBanque Africaine de DéveloppementBMBanque MondialeBOADBanque Ouest Africaine de DéveloppementCAVComité d’Actions Villageois CBDDConseil Béninois pour le Développement DurableCCTConseil Consultatif TransfrontalierCdPConférence des PartiesCDVComité de Développement VillageoisCEDEAOCommunauté Economique des Etats d’Afrique de l’OuestCENAGREFCentre National de Gestion des Réserves de FauneCG/UCFCellule de Gestion/Unité de Conservation de la FauneCIRADCentre International de Recherche Agricole pour le DéveloppementCIRDESCentre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone Sub-humideCITESConvention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinctionCNEDDConseil National de l’Environnement pour un Développement DurableCOFOCommission FoncièreCONEDDConseil National de l’Environnement et du Développement DurableCPNComité de Pilotage NationalCPRComité de Pilotage RégionalCTSComité Technique de SuiviCVGFComité Villageois de Gestion de la FauneCVGTCommission villageoise de Gestion des TerroirsDAP/ADivision des Aires Protégées et de l’ApicultureDFCDirection de la Faune et des Chasses DFPPDirection de la Faune, de la Pêche et de la PiscicultureDGCNDirection Générale de la Conservation de la NatureDPECVDirection Provinciale de l’Environnement et du Cadre de VieDRECVDirection Régionale de l’Environnement et du Cadre de VieECOPASEcosystèmes Protégés en Afrique Soudano-sahélienneFEDFonds Européen de DéveloppementFEMFonds pour l’Environnement MondialFEMFFonds pour l’Environnement Mondial Français FIDAFonds International de Développement AgricoleGEPRENAFGestion Participative des Resources Naturelles et de la FauneGSEAfGroupe de Spécialistes de l’Eléphant d’AfriqueGTZCoopération Technique AllemandeHEWAEvaluation du bien-être des populations humaines et des écosystèmes (Human and Ecosystems Well-being Assessment)INRABInstitut National de Recherche Agricole du BéninINRANInstitut National de Recherche Agricole du NigerIPDRInstitut Pratique du Développement Rural IRDInstitut de Recherche pour le DéveloppementIREM/LCDInitiatives régionales Environnement Mondial et Lutte Contre la DésertificationMAHRHMinistère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources HalieutiquesMIKELe Suivi à long terme de la chasse illicite à l’éléphant ODDOrganisation Décentralisée de DécisionOLCDOrganisation Locale de Conservation et de DéveloppementONGOrganisation Non-Governementale PACProgramme d’Action Communautaire PADLProjet d’Appui au Développement LocalPAMRADProjet d’Appui au Monde Rural dans les Départements de l’Atacora et de la DongaPAN/LCDPlan d’Action National de Lutte Contre la DésertificationPAUCOFProjet d’Appui aux Unités de Conservation de la faunePCGPNProgram de Conservation et des Gestion des Parcs Nationaux PDF-BMécanisme pour faciliter l’élaboration de projet-section BPDLTProjet de Développement Local de TillabériPEGEIProjet d’Ecodéveloppement et de Gestion des zones d’InfluencePGDPlan de Gestion et de Développement PGETProgramme de Gestion des Ecosystèmes TransfrontaliersPIBProduit Intérieur BrutPIECEPlan d’Information, Education, Communication Environnementales PNBProduit National BrutPNGFAPProgramme National de Gestion de la Faune et des Aires protégées PNGT2Deuxième Programme National de Gestion des TerroirsPNGT3Troisième Programme National de Gestion des TerroirsPNUDProgramme des Nations Unies pour le Développement PNUEProgramme des Nations Unies pour l’Environnement PROGEREFProjet de Gestion des Ressources ForestièresPRONAGENProgramme National de Gestion des Ecosystèmes NaturelsPSSAProgramme Spécial Sécurité AlimentairePTFPartenaires Techniques et FinanciersRBTReserve de Biosphère TransfrontalièreRECOPARéseau de Communication sur le PastoralismeRMUUnité de Gestion RégionaleROSELTRéseau d’Observatoires pour la surveillance de l’écosystème à long TermeSAEService d’Arrondissement de l’EnvironnementSAPAAdministrations de surveillance des aires protégéesSNAPSystème National D’Aires ProtégéesSPAGDSchéma Plan d’Aménagement, de Gestion Durable et de Développement SSCCommission pour la survie des espècesSTAPGroupe consultatif pour la science et la technologieUA/IBARUnion Africaine/Institut for Biology and Animal ResearchUBTUnité de Bétail TropicalUCFUnité de Conservation de la FauneUEUnion EuropéenneUEMOAUnion Economique et Monétaire Ouest AfricaineUICNUnion Internationale pour la Conservation de la NatureUNOPSBureau des Nations Unies pour les services d`appui aux projetsWAPLe Complexe des Parcs du W, d’Arly et de la Pendjari et leurs zones d’influenceWWFFonds mondial pour la nature


SECTION I: ELABORATION DU RAPPORT DESCRIPTIF
PARTIE I: Analyse de la situation
Contexte général (institutionnel, sectoriel, politique) et importance mondiale

La savane couvre partiellement ou totalement dix (10) pays en Afrique de l’ouest: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. Au vu de la pluviométrie moyenne, la savane fait la transition entre le Sahel (1200 mm) et représente une des trois principales zones écologiques de la région.

L’essentiel de la biodiversité la plus intéressante qui subsiste dans la ceinture de savane d’Afrique de l’ouest se retrouve au sein de trois zones majeures : Le Parc National de la Comoé en Côte d’Ivoire (11 492 km2) , le Complexe du Niokolo-Badiar (15 000 km2) et le Complexe du W-Arly-Pendjari au Bénin, au Burkina Faso et au Niger (presque 31 000 km2) .

Le Complexe du W-Arly-Pendjari (WAP) , sur lequel porte ce projet (voir cartes), est le plus grand et le plus important ensemble d’écosystèmes terrestre, semi-aquatique et aquatique s’étirant le long de la ceinture de savane d’Afrique de l’ouest. Ce complexe représente une superficie de 31 000 km2 ou de 50 000 km2 en incluant les aires riveraines. Il se partage entre le Bénin (43%), le Burkina Faso (36%) et le Niger (21%).

L’intérêt suscité par la biodiversité globale du WAP repose sur différents facteurs. Parmi ceux-ci, il faut évoquer le fait que les éléphants d’Afrique de l’ouest ont perdu 90% de leur territoire au cours du 20ième siècle, en raison principalement du commerce de l’ivoire et de l’expansion des activités humaines. Le territoire existant aujourd’hui se divise surtout entre des zones de forêts naturelles très dispersées et des aires protégées. Comprenant environ 25% de la surface de savane estimée de la sous-région sur une superficie de 117 691 km2 et plus de 50% de la population d’éléphants, le complexe WAP est de loin la zone la plus importante pour leur conservation en Afrique de l’ouest. Selon un recensement récent, la population d’éléphants dans le WAP est aujourd’hui constituée de plus de 3 800 éléphants. La seconde plus importante population (771 éléphants) est répartie dans un couloir qui passe par le ranch de gibier de Nazinga, le Parc National de Po, la forêt classée de la Sissili (tous situés au Burkina Faso), en traversant la région nord-est du Ghana jusque la forêt de Doungh au Togo.

Du seul point de vue de la conservation des éléphants, le complexe du WAP représente une aire de biodiversité d’un immense intérêt. Cependant, le complexe du WAP est aussi le seul refuge disponible pour la plupart des espèces animales vulnérables ou menacées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Il abrite 378 espèces d’oiseaux sédentaires ou d’origine paléo-arctique, 94 espèces d’entomofaune, plus de 80 espèces de poissons de même que de nombreuses espèces de reptiles et d’amphibiens, dont certaines n’existent plus aujourd’hui que dans des aires protégées. Ce complexe est aussi primordial pour les dernières populations de mammifères appartenant au domaine sahélien et soudanien. On a pu dénombrer plus de 60 espèces parmi lesquelles l’éléphant, le buffle, l’antilope cheval, le cob, le waterbuck (ou cobe Defassa), le cobe des roseaux, l’antilope Sassaby, le bubale, la girafe, l’hippopotame, le lion, le guépard ainsi que plusieurs espèces de singes (le cynocéphale, le patas et le singe vert). Des espèces rares telles que le lamantin ont aussi été dénombrées. Le complexe abrite la quasi-totalité des espèces de grands mammifères de la savane soudanaise d’Afrique de l’ouest. La présence d’espèces rares ou présumées disparues comme le guépard et le léopard a été mise en évidence.

Le Complexe offre une protection in situ pour au moins 515 espèces ligneuses identifiées et regroupées en 84 familles. Celles-ci comportent des espèces endémiques que l’on retrouve dans la savane sèche et la forêt, et dont certaines sont aujourd’hui en voie de disparition ou vulnérables. De nombreuses recherches sont en cours et/ou prévues au niveau national et régional afin de classifier dans cette aire la très riche flore herbacée terrestre et aquatique de même que les algues et les champignons. Jusqu’à présent, environ 154 espèces d’herbacées ont été identifiées.

En terme d’habitat, le Complexe WAP présente un nombre significatif de types de savanes. Le climat qui prévaut dans le Complexe WAP varie du type sahélien au nord, avec des précipitations moyennes s’élevant à 500 mm, au type soudano-guinéen au sud, avec une pluviosité moyenne de 1200 mm. Les principales formations végétales sont les suivantes :
La savane boisée couvrant respectivement 19%, 30% et 55% de l’aire des sous-ensembles W, Arly et Pendjari, représentant une moyenne de 28% sur l’ensemble du Complexe ;
La savane arbustive avec un taux de couverture moyen de 24%, variant de 17% dans la Pendjari, à 34% dans le W et 64% dans l’Arly ;
La savane arborée présentant un taux de couverture moyen de 5% ;
La savane herbacée ou herbeuse (11%) présente principalement au sein du parc W et de ses réserves adjacentes;
La brousse tachetée (4%) ;
Les forêts galeries le long des principaux cours d’eau ;
La savane saxicole et la végétation d’altitude (1%), et
Les végétations rupicoles.

Alors qu’il existe peu de données sur les eaux souterraines, les eaux de surface sont bien connues. Celles-ci se composent de rivières, mares et chutes d’eau appartenant soit au bassin du Niger ou de celui de la Pendjari. Il y a de nombreux ruisseaux et rivières, mais les plus importants sont le Mékrou et le Tapoa qui appartiennent au bassin du Niger et l’Arly et la Pendjari qui font partie du bassin de la Volta. Seuls le Mékrou et la Pendjari ont un débit permanent. Les autres cours d’eau sont dépendants du rythme des pluies. On peut trouver un grand nombre de mares naturelles, parmi lesquelles seule la mare Bali (dans le Parc National de la Pendjari) est permanente. En raison de cela, certains lacs ont été approfondis et des mares artificielles ont été creusées afin d’accroître la distribution de l’eau dans de nombreuses zones du Complexe.

Un réseau important de terres humides, relié au large réseau hydrographique présenté ci-dessus, constitue l’habitat d’espèces animales et végétales aquatiques ou dépendantes des eaux, notamment les oiseaux migrateurs. Dans les zones humides du Complexe, les communautés végétales s’organisent selon un modèle concentrique depuis les basses terres vers des zones plus élevées, se traduisant également par une diversité de la flore et de la faune. Il y existe des prairies aquatiques, des terres arbustives et des végétations mixtes sur les berges alluvionnaires où l’on trouve Echinochloa stagnina, accompagné par Nymphaea lotus, Pistia stratiotes, Oryza longistaminata, Andropogon gayanus et autres espèces. Les plaines inondées sont couvertes d’une végétation herbacée qui se développe après les premières pluies. Sur les pentes douces des berges, la végétation se caractérise par des sections denses composées d’arbres et d’arbustes et entrecoupées de zones herbeuses ou nues.

Ce Complexe se caractérise également par les chutes d’eau de la chaîne montagneuse de l’Atacora, par les sols durs latéritiques et les collines qui constituent un paysage unique dans la sous-région d’Afrique de l’ouest.
Description des systèmes d’aires protegees

Le Complexe WAP est à cheval sur au moins quatre “systèmes” d’aires protégées. Il s’agit du système national d’AP de chacun des trois pays, auquel s’ajoute le système transfrontalier existant au sein du Complexe. Chacun de ces systèmes est décrit ci-dessous.

Les systèmes d’aires protégées (AP) au niveau national

Chacun des trois Etats a déployé des efforts importants pour sauvegarder la biodiversité à l’intérieur des frontières nationales. La mise en place et le renforcement des systèmes nationaux d’aires protégées ont été et demeurent un élément important dans l’ensemble des stratégies nationales pour la conservation. Cette sous-partie décrit les efforts entrepris récemment par les pays de même que le statut actuel de ces systèmes d’AP, y compris les politiques et les accords institutionnels relatifs aux AP.

Bénin. Le système d’aires protégées au Bénin est composé de deux parcs nationaux (Le Parc National du W et de la Pendjari), de leurs zones tampon et des aires de transition, tous situés au nord du pays dans une zone dominée par la savane boisée. Ainsi, le système national d’aires protégées (SNAP), lequel représente 10% du territoire national, est complètement intégré dans le Complexe WAP. 

En 1994, le gouvernement du Bénin a ratifié un Plan stratégique pour la conservation et la gestion des aires protégées. Ce plan présente les orientations majeures et les principes directifs relatifs aux aspects institutionnels du SNAP. Il souligne particulièrement le besoin de décentraliser les responsabilités et les bénéfices afin d’encourager la participation effective des communautés locales dans la gestion des AP.

Tel que recommandé par le Plan stratégique, un Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) a été créé en 1996. En 1998, le CENAGREF a rédigé un Plan d’action pour la conservation et la gestion des Parcs nationaux (y compris les zones tampon et les aires de transition). Le Plan d’action expose les actions nécessaires, les approches, les budgets et les dispositifs à mettre en oeuvre.

Le CENAGREF coordonne actuellement la mise en oeuvre du Programme de Conservation et de Gestion des Parcs Nationaux (PCGPN) qui a permis le renforcement d’une co-gestion avec les populations riveraines et la participation du secteur privé. Les anciennes Associations Villageoises de Chasse sont ainsi devenues les Associations Villageoises pour la Gestion des Réserves de Faune (AVIGREF). Les AVIGREF/Pendjari virent le jour en 1996 alors que celles du parc W au Bénin ont été constituées en 1999. Les AVIGREF participent aux décisions dans la gestion du parc et ont le droit d’organiser des activités de chasse du village dans des zones définies (des zones d’occupation contrôlée). Elles reçoivent du CENAGREF la viande de brousse ainsi que 30% des recettes issues de la chasse sportive. La distribution de ces bénéfices est basée sur l’implication réelle de chaque AVIGREF dans les activités de chasse. Les fonds qu’encaissent les AVIGREF sont gérés par un conseil administratif et sont alloués à la gestion de l’association, à la gestion des AP (en payant 50% des honoraires et per diem des villageois dans leur lutte contre le braconnage) et à des activités de développement local telles que la construction d’infrastructures (écoles, routes et puits), le renforcement des capacités (formation et visites), la sensibilisation et une participation de 50% dans les salaires des gardes forestiers.

Burkina Faso. Le Système National d’Aires Protégées (SNAP) couvre au Burkina Faso une superficie d’environ 3.55 million d’hectares, soit environ 13% de la surface du pays.  La plus grande AP est une réserve partielle située dans le Sahel le long de la frontière nord avec le Mali et le Niger, couvrant une superficie de 1,6 millions d’ha, soit 5% du pays. Le SNAP est composé de 27 aires au total ainsi réparties:
Deux parcs nationaux (le parc national du W et le parc national de Po),
Quatre réserves intégrales de faune (Arly, Singou, Madjoari et Bontioli),
Cinq réserves partielles de faune (Arly, Koutiagou, Pama, Bontioloi, Nabéré),
La réserve sylvo-pastorale et partielle de faune du Sahel
Une forêt classée et un Ranch de faune (Nazinga)
Une forêt classée et une réserve partielle de faune (Comoé-Léraba)
Une forêt classée et une réserve de biosphère (Mare aux hippopotames) 
Douze (12) forêts classées gérées comme des réserves de faune.


Il existe par ailleurs cinq zones totalisant 200 000 ha qui sont actuellement gérées comme des zones de chasse mais sans statut légal en tant que tel. Ces zones sont actuellement des territoires villageois qui ne sont ni classées, ni dénombrées ; elles auraient pu être utilisées comme des terres agricoles si elles n’avaient été converties en zones de chasse par le gouvernement.

En réponse à un manque de ressources financières pour une gestion adéquate des aires protégées classées par le gouvernement, le Burkina Faso a lancé en 1995 une importante réforme politique et législative qui a permis une augmentation de l’implication du secteur privé et des communautés villageoises dans la gestion des aires protégées. Douze Unités de Conservation de la Faune (UCF) ont vu le jour en 1996 dans le territoire national et un Code forestier a été adopté en 1997.  Le code forestier définit les conditions d’attribution de concession et fournit les bases juridiques d’une participation du secteur privé dans la gestion des AP. Chaque UCF comprend une ou plusieurs aires protégées contiguës. Alors que les UCF sont suivies et coordonnées par un conservateur désigné par le gouvernement, la gestion effective et l’exploitation commerciale des aires protégées individuelles sont déléguées à des « concessionnaires » privés qui payent un loyer et des frais d’exploitation au gouvernement et aux communautés riveraines.

Au Burkina Faso, ces réformes insistent aussi sur la participation efficace de tous les acteurs, en particulier le secteur privé et les populations locales selon un partage équitable des responsabilités et des bénéfices. En 2003, le Burkina Faso a rédigé un nouveau Programme National pour la Gestion de la Faune et des Aires protégées (PNGFAP) qui confirme la tendance pour un partenariat avec les communautés locales et le secteur privé. Le Plan sera mis en œuvre par la nouvelle Direction Générale de la Conservation de la Nature (DGCN) (1995) au sein du Ministère de l’environnement.

Niger. Le système national d’aires protégées du Niger comprend actuellement six réserves, lesquelles couvrent plus de 6.6% de la superficie du pays, en comptant seulement la zone centrale et les zones tampon. Ce système comprend :
Le Parc National du « W » (voir ci-dessous) ;
La Réserve intégrale de faune du Tamou, créée en 1962 pour former une zone tampon pour la réserve « W » ;
La Réserve intégrale de faune et forêt classée de Gadabeji, créée en 1955 pour la conservation de l’oryx algazelle (maintenant disparu du pays) et des gazelles. C’est la seule réserve située dans la zone sahélo-saharienne du Niger;
La Réserve de Dosso, créée en 1962 ;
La Réserve naturelle nationale de l’Aïr et du Ténéré, établie en 1988, et qui comprend une partie centrale nommée la Réserve naturelle Sanctuaire des Addax. L’Aïr et le Ténéré, qui est aussi Réserve de la biosphère et Patrimoine Mondial naturel, est la plus grande aire protégée activement gérée en Afrique et la plus importante réserve de la zone du Sahel. Elle couvre une superficie de 7 736 000 ha dans la partie centrale et les zones tampon et environ 20 millions d’hectares si on inclut l’aire de transition.

Enfin, le Niger abrite 66 forêts classées sur une superficie totale de 205 308 hectares. Le Niger est le seul des trois pays qui ne possède ni une stratégie nationale ni un programme spécifique pour les aires protégées. La gestion des aires protégées est sous la responsabilité de la Direction de la faune, de la pêche et de la pisciculture (DFPP) au sein du Ministère de l’environnement, de l’hydraulique et de la lutte contre la désertification.

Le Système W-Arly-Pendjari (WAP)

Le système W-Arly-Pendjari sera noté « Système WAP AP» ou plus simplement « Système WAP » dans la suite du texte (voir La carte 1 ou le tableau 1 ci-dessous). Il s’étend sur 31 000 km2 et comprend une partie importante du réseau national des AP des trois pays. Ainsi, le système WAP englobe 100% du SNAP (par aire) du Bénin, 31% du SNAP du Burkina Faso et 7.5% du SNAP du Niger. Les trois principales composantes du système WAP sont décrites ci-dessous.

Le parc tri-national et la réserve de biosphère du W (superficie: 2.0 millions d’ha). Le parc du W du Niger, dénommé « W », a été érigé en 1937 en aire protégée dans ce qui était à l’époque l’Afrique occidentale française. En 1954, peu avant les indépendances du Niger, du Burkina Faso et du Bénin, W a été divisé en trois parcs nationaux séparés. Depuis cette époque, les pays ont fait des efforts divers pour coordonner et/ou intégrer la gestion de ces aires. Ceux-ci comprennent la déclaration de La Tapoa du 12 mai 2000 qui affirme que les Ministères responsables des SNAP de chacun des pays se sont entendus pour mettre en place des outils législatifs et institutionnels adéquats au niveau national et sous-régional pour faciliter une gestion concertée du complexe régional. Aussi, en 2002, les Parcs nationaux du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, avec leurs réserves adjacentes, ont été définis comme la première Réserve Transfrontalière de Biosphère en Afrique.

Les trois composantes nationales du W sont:

W/Bénin: Le Parc National du W au Bénin couvre une zone de 563 280 ha . Sa zone tampon comprend les zones de chasse de la Mékrou (102 640 ha), de la Djona (115 200 ha) et de la Kompa (15 000 ha). La zone de transition comprend une ceinture de cinq kilomètres autour de la zone centrale et des zones tampon.
W/Burkina Faso : Le Parc National du W du Burkina Faso recouvre une surface de 235 000 ha ; il est classé site RAMSAR.
W/Niger : Le Parc National du W du Niger couvre une zone de 330 000 ha. Sa zone tampon comprend la Réserve intégrale de faune du Tamou (76 000 ha) et la réserve partielle de faune du Dosso (306 000 ha). Le W/Niger a reçu le titre de site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1996.
Tableau  SEQ Table \* ARABIC 1. Panorama des aires protégées composant le système WAP AP (ha)
Typologie des Aires ProtégéesNomsWArlyPendjariTotalBéninBurkinaNigerParc National563 280235 000330 000 275 0001 403 280Zones de chasseDjona115 000    614 946Mekrou102 000    Kompa15 000    Porga    76 300Batia    75 500Kondio  51000  Konkombri    25 900Koakrana   25 000 Ouamou/Ougarou   64 246 Pagou-Tandougou   35 000 Tapoa Djerma 30 000   Total232 00030 0000175 246177 700Réserves intégralesTamou  76 000  365 800Arly   76 000 Madjoari   17 000 Singou   196 800 Total0076 000289 8000Réserves partiellesDosso  306 000  710 000Kourtiagou   51 000 Pama   223 000 Arly   130 000 Total00306 000404 0000Total795 280316 000712 000818 046452 7003 094 026
Le Parc National et la Réserve de Biosphère de la Pendjari – Le Parc National de la Pendjari, localisé dans son entier au Bénin, a été érigé Réserve de Biosphère en 1986 et couvre une étendue de 275 000 ha.  Les zones tampon (348 000 ha) autour du parc de la Pendjari comprennent les zones cynégétiques de la Pendjari : Porga (76 000 ha), Batia (75 000 ha) et Konkombri (25 900 ha). L’UNESCO a ajouté le Parc National de la Pendjari et les zones cynégétiques contiguës de la Pendjari et de l’Atacora à la liste des Réserves de Biosphère en 1986. L’ensemble des AP de la réserve est géré de façon concertée avec des responsabilités spécifiques et précises pour le secteur privé, les AVIGREF et le CENAGREF. Toutefois, le CENAGREF gère principalement le Parc National tandis que le secteur privé a un rôle primordial dans la gestion des zones cynégétiques.

Le Parc National d’Arly et les zones tampon : Le Parc National d’Arly, situé au Burkina Faso, est en fait composé des Réserves intégrales de faune d’Arly (76 000 ha) et de la Madjoari (17 000 ha) ainsi que d’une partie de la Réserve partielle d’Arly (130 000 ha). Arly fonctionne comme un Parc National alors qu’il n’a pas encore reçu ce statut officiel. Mais les procédures ont été engagées afin qu’il devienne un Parc National. L’élargissement de la Réserve intégrale d’Arly (avec l’ajout de la réserve de Madjoari et une partie de la Réserve partielle d’Arly) et sa transformation en un Parc National est absolument nécessaire puisque celui-ci constitue la seule partie centrale pour les 612 046 ha de zones tampon contiguës. La zone centrale ainsi que les zones tampon sont gérées de façon concertée entre le gouvernement et le secteur privé, ce dernier jouant le rôle principal dans les contrats de concession.
Contexte socio-économique

Dans les zones périphériques à moins de 40 km des aires protégées du complexe, on peut trouver environ 350 villes et villages pour une population d’environ un million d’habitants. La population riveraine la plus importante se trouve au Bénin (près de 700 000 personnes) alors que la plus petite se trouve au Niger (moins de 100 000 personnes). Au Burkina Faso, on dénombre environ 200 000 personnes autour du Complexe. Sur la douzaine de groupes ethniques qu’on compte autour du complexe, les quatre plus importants sont: Les Gourmantechma, Djerma, Dendi et les Fulani. Ces groupes sont communs aux périphéries des trois sous-complexes (W, Arly et Pendjari), ce qui peut faciliter la coopération transfrontalière. D’un autre côté, la pluralité des groupes ethniques en périphérie du Complexe offre une diversité culturelle et archéologique notable, laquelle peut ouvrir des perspectives pour le développement du tourisme éco-culturel. De plus, la mosaïque ethnique sous-entend des modes et des pratiques hétérogènes en ce qui concerne l’utilisation des ressources naturelles. Les communautés riveraines du Parc de la Pendjari pratiquent, par exemple, un rituel annuel de pêche dans la « mare Bori » située à l’intérieur du Parc. Les populations riveraines des Parcs W et d’Arly au Burkina Faso sont par tradition des chasseurs. La chasse communautaire est d’ailleurs considérée comme un facteur socio-économique favorisant la cohésion. Au total, nous sommes en présence d’une diversité de perceptions et d’attentes locales face aux ressources naturelles et notamment à l’importance accordée aux AP.

Il existe trois types d’habitat pour les populations riveraines du Complexe WAP :

Des villes de taille moyenne (>25 000 habitants): Il s’agit de la ville de Kandi au Bénin, localisée à environ 40 km de la plus proche AP du Complexe WAP et de la ville de Fada-NGourma au Burkina Faso laquelle a une population de 40 000 habitants et qui est située à environ 25 km de la plus proche AP du WAP.
Des petites villes (entre 5000 et 25 000 habitants) : Il s’agit de petites villes telles que Pama au Burkina Faso, Dosso au Niger et Tanguietta au Bénin, situées à une distance comprise entre un et 25 km du Complexe. On trouve une quinzaine de ces petites villes autour du Complexe.
Des villages : Il existe plus de 340 villages (y compris 74 villages temporaires) (