Document de Projet du PNUD - UNDP
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Document de Projet du PNUD
Gouvernements du Burkina Faso, du Bénin et du Niger
Programme des Nations Unies pour le Développement / Fonds pour lEnvironnement Mondial
Bureau des Nations Unies pour les services dappui aux projets (UNOPS)
PIMS 1617
Projet de grande envergure
Renforcer lefficacité et catalyser la durabilité du système des aires protégées du W-Arly-Pendjari (WAP)
Brève description
Le parc W-Arly-Pendjari (WAP) est un site dune très grande importance pour la biodiversité. Il sagit du plus grand et du plus important continuum décosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savane dAfrique de louest, du territoire le plus significatif pour la conservation des éléphants dans toute la sous-région dAfrique de louest et du refuge naturel le plus viable disponible aux espèces danimaux vulnérables et /ou menacées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. La biodiversité dimportance mondiale présente dans le WAP est menacée par divers facteurs, notamment les empiètements agricoles, la transhumance non contrôlée, le braconnage, les feux de brousse non contrôlés, lenvasement et la pollution des eaux de surface, les changements et variabilités climatiques et la récolte non durable des PFNL, du bois et du poisson. Le BD-1 Catalyser la durabilité du système daire protégée fournit un cadre rentable dans lequel le FEM pourrait aider à faire face à ces menaces. Lappui du FEM va catalyser la durabilité du Système daires protégées (AP) WAP en soutenant trois éléments interdépendants de la durabilité du Système: (i) Des communautés actives au sein des zones tampon et de transition ; (ii) Des AP efficaces et interreliées au niveau sous-national au sein du Complexe WAP ; (iii) De larges efforts coordonnés pour une conservation du système dAP WAP. Ces éléments, bien que partiellement efficaces actuellement pour appuyer la conservation de la biodiversité du WAP, sont confrontés à de nombreux obstacles qui les empêchent, ainsi que le système dans son ensemble, dopérer efficacement et durablement. Le soutien additionnel du FEM pour faire face à ces obstacles et ainsi catalyser la durabilité du Système constitue le principe directeur de ce projet.
Le projet travaillera de concert avec des initiatives connexes afin de construire les bases politique, institutionnelle, humaine et physique nécessaires à une conservation à long terme et à une utilisation durable des écosystèmes dans le Complexe WAP et ses zones dinfluence. Des mécanismes de consultation, un dialogue et une coordination intergouvernementale seront mis en place pour assurer la cohérence entre les diverses politiques de conservation et approches tout en considérant les intérêts légitimes des citoyens des zones riveraines. Le projet va renforcer le partenariat entre dune part les communautés qui dépendent du complexe et dautre part le secteur privé, la société civile et les agences gouvernementales responsables des aires protégées. En tant quinitiative sous-régionale impliquant trois pays, le projet va renforcer spécifiquement la mise en uvre daccords internationaux sur la diversité biologique à léchelle sous-régionale.
Vue densemble des aires protégées du Complexe WAP
SHAPE \* MERGEFORMAT
Composantes du Complexe WAP
Table des Matières
Section Page
Page de couverture du Document de projet du PNUD 1
Table des Matières 2
TOC \o "1-3" \h \z \u HYPERLINK \l "_Toc183961747" SECTION I: ELABORATION DU RAPPORT DESCRIPTIF PAGEREF _Toc183961747 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc183961748" PARTIE I: Analyse de la situation PAGEREF _Toc183961748 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc183961749" Contexte général (institutionnel, sectoriel, politique) et importance mondiale PAGEREF _Toc183961749 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc183961750" Analyse des menaces, des causes profondes et des contraintes PAGEREF _Toc183961750 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc183961751" Analyse des parties prenantes et état des lieux PAGEREF _Toc183961751 \h 22
HYPERLINK \l "_Toc183961752" PARTIE II: Stratégie PAGEREF _Toc183961752 \h 33
HYPERLINK \l "_Toc183961753" Justification du projet PAGEREF _Toc183961753 \h 33
HYPERLINK \l "_Toc183961754" Conformité aux politiques et cohérence du projet avec la stratégie opérationnelle, les domaines dintervention, le programme opérationnel et la priorité stratégique du FEM PAGEREF _Toc183961754 \h 34
HYPERLINK \l "_Toc183961755" But, objectif, résultats et réalisations/activités du projet PAGEREF _Toc183961755 \h 35
HYPERLINK \l "_Toc183961756" Indicateurs, risques et hypothèses du projet PAGEREF _Toc183961756 \h 48
HYPERLINK \l "_Toc183961757" Avantages prévus au niveau local, national et mondial PAGEREF _Toc183961757 \h 51
HYPERLINK \l "_Toc183961758" Appropriation nationale : critères déligibilité et motivation des pays PAGEREF _Toc183961758 \h 52
HYPERLINK \l "_Toc183961759" Durabilité PAGEREF _Toc183961759 \h 54
HYPERLINK \l "_Toc183961760" Réplicabilité PAGEREF _Toc183961760 \h 57
HYPERLINK \l "_Toc183961761" PARTIE III: Dispositifs de Gestion PAGEREF _Toc183961761 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc183961762" Mise en oeuvre du projet PAGEREF _Toc183961762 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc183961763" Supervision du projet PAGEREF _Toc183961763 \h 62
HYPERLINK \l "_Toc183961764" Les organes consultatifs PAGEREF _Toc183961764 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc183961765" Fournisseurs de Services dAssistance Technique PAGEREF _Toc183961765 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc183961766" Coordination avec dautres interventions PAGEREF _Toc183961766 \h 67
HYPERLINK \l "_Toc183961767" PARTIE IV: Plan et budget de suivi et évaluation PAGEREF _Toc183961767 \h 68
HYPERLINK \l "_Toc183961768" Suivi et établissement de rapports PAGEREF _Toc183961768 \h 69
HYPERLINK \l "_Toc183961769" PARTIE V: Contexte juridique PAGEREF _Toc183961769 \h 77
HYPERLINK \l "_Toc183961770" SECTION II: CADRE STRATEGIQUE DE RESULTATS ET APPORT DU FEM PAGEREF _Toc183961770 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc183961771" PARTIE I: Analyse du surcoût apporté par le FEM PAGEREF _Toc183961771 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc183961772" A. Contexte historique du projet PAGEREF _Toc183961772 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc183961773" B. Estimation du surcoût PAGEREF _Toc183961773 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc183961774" C. Analyse du Surcoût PAGEREF _Toc183961774 \h 86
HYPERLINK \l "_Toc183961775" PARTIE II: Analyse du cadre logique PAGEREF _Toc183961775 \h 90
HYPERLINK \l "_Toc183961776" SECTION III: BUDGET TOTAL ET PLAN DE TRAVAIL PAGEREF _Toc183961776 \h 99
HYPERLINK \l "_Toc183961777" Budget total et plan de travail PAGEREF _Toc183961777 \h 99
HYPERLINK \l "_Toc183961778" Vue densemble du financement PAGEREF _Toc183961778 \h 104
HYPERLINK \l "_Toc183961779" SECTION IV: INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES PAGEREF _Toc183961779 \h 105
HYPERLINK \l "_Toc183961780" PARTIE I: Autres dispositions PAGEREF _Toc183961780 \h 105
HYPERLINK \l "_Toc183961781" PARTIE II: Termes de Référence pour le personnel clé du Projet PAGEREF _Toc183961781 \h 107
HYPERLINK \l "_Toc183961782" Coordinateur Régional de Projet PAGEREF _Toc183961782 \h 107
HYPERLINK \l "_Toc183961783" Expert Régional en biodiversité PAGEREF _Toc183961783 \h 108
HYPERLINK \l "_Toc183961784" Socio-Economiste Régional PAGEREF _Toc183961784 \h 109
HYPERLINK \l "_Toc183961785" Spécialiste Régional en Aires Protégées PAGEREF _Toc183961785 \h 111
HYPERLINK \l "_Toc183961786" PARTIE III: Plan dimplication des parties prenantes PAGEREF _Toc183961786 \h 113
HYPERLINK \l "_Toc183961787" Identification des parties prenantes PAGEREF _Toc183961787 \h 113
HYPERLINK \l "_Toc183961788" Partie IV: Menaces Causes profondes Matrice de réalisations PAGEREF _Toc183961788 \h 120
HYPERLINK \l "_Toc183961789" Partie V: Obstacles / Matrices de réalisations PAGEREF _Toc183961789 \h 124
HYPERLINK \l "_Toc183961790" PARTIE VI: Fondation régionale pour la conservation de la Biodiversité (BD) dans le complexe WAP PAGEREF _Toc183961790 \h 128
HYPERLINK \l "_Toc183961791" PAGE DE SIGNATURE PAGEREF _Toc183961791 \h 132
HYPERLINK \l "_Toc183961792" ANNEXES AU DOCUMENT DE PROJET DU PNUD PAGEREF _Toc183961792 \h 135
HYPERLINK \l "_Toc183961793" Annexe 1: Réponses aux commentaires sur le Résumé Exécutif FEM/Document de Projet du PNUD PAGEREF _Toc183961793 \h 135
HYPERLINK \l "_Toc183961794" Annexe 2: Carte des voies de transhumance proposées (avec la permission du programme ECOPAS/EU) PAGEREF _Toc183961794 \h 136
HYPERLINK \l "_Toc183961795" Annexe 3: Instruments de suivi BD1, préparés au moment de linclusion dans le programme de travail du FEM PAGEREF _Toc183961795 \h 136
HYPERLINK \l "_Toc183961796" Annexe 4. Compte rendus de la réunion du Comité dExamen des Projets - CLEP PAGEREF _Toc183961796 \h 136
HYPERLINK \l "_Toc183961797" Annexe 5: Résumé Exécutif approuvé par le FEM PAGEREF _Toc183961797 \h 136
[Voir le fichier séparé « 1617 WAP Francais Annexe 6 et Addenda au PRODOC.pdf» pour lAnnexe 6]
Annexe 6: Lettres de Confirmation du co-financement (22 pages inclus comme un archive séparé)
ADDENDA AU DOCUMENT DE PROJET DU PNUD (23 pages inclues comme fichier séparé)
[Voir le fichier séparé « 1617 WAP Francais Annexe 6 et Addenda au PRODOC.pdf» pour les addenda 1 à 3:]
Addendum 1 : Requête soumise à lagrément de la Présidente datée du 8 septembre 2007
Partie I : Information sur le projet
Cadre du projet
Résumé du Plan de Financement pour le projet ($)
Sources de co-financement confirmées
Ressources FEM demandées par Thème Focal, Agence ou Pays
Budget/coût de gestion du projet
Consultants intervenant pour les composantes liées à lassistance technique
Décrire le plan de suivi-évaluation budgétisé
Partie II: Justification du projet
Décrire la logique du projet et les avantages environnementaux globaux et mesurables attendus
Décrire la cohérence du projet par rapport aux priorités/plans nationaux
Décrire la cohérence du projet par rapport aux stratégies et aux programmes stratégiques du FEM:
Décrire la coordination avec les autres initiatives pertinentes :
Décrire le raisonnement sur le surcout aporté par le FEM au projet
Indiquer les risques, y compris ceux liés au changement climatique, pouvant empêcher latteinte du ou des objectif(s) du projet, et décrire les dispositions en matière de gestion des risques
Expliquer comment la rentabilité est prise en compte dans lélaboration du projet
Partie III : Coordination et appui institutionnels
A. Disposition pour la mise en uvre du projet
Partie IV : Expliquer ladéquation de lélaboration du projet avec le PIF initial:
Partie V : Certification des agences
Annexe A : Cadre des résultats du projet
Annexe B : Réponses aux revues du projet
A. Réponse aux commentaires des membres du conseil
B. Réponse aux commentaires du secrétariat du FEM
B1. Au moment de linclusion dans le programme de travail
B2. Soumission pour lapprobation de la présidenteRéponse aux commentaires de la Fiche de Revue du Secrétariat du FEM datée du 01 mars 2007
C. Réponses à la revue du STAP (Groupe consultatif pour la science et la technologie)
Addendum 2 : Approbation signée par la présidente du FEM (CEO) datée du 10 novembre 2007
Addendum 3 : Rapport de mise en oeuvre du PDF signé et daté du 15 février 2007
LISTE DES TABLEAUX
TOC \c "Table" Tableau 1. Panorama des aires protégées composant le système WAP AP (ha) PAGEREF _Toc181761537 \h 15
Tableau 2. Importance relative des menaces dans les trois blocs majeurs du Complexe WAP* PAGEREF _Toc181761538 \h 22
Tableau 3. Risques relatifs au projet PAGEREF _Toc181761539 \h 49
Tableau 4. Les principales conventions internationales ratifiées par les pays PAGEREF _Toc181761540 \h 52
Tableau 5. Leçons apprises dautres projets et du PDFB et leur prise en compte PAGEREF _Toc181761541 \h 56
Tableau 6. Liste préliminaire des organisations à engager comme fournisseurs de services dassistance technique PAGEREF _Toc181761542 \h 65
Tableau 7. Plan de Travail indicatif de suivi -évaluation et budget correspondant PAGEREF _Toc181761543 \h 76
Liste des acronymes et des abréviations
ABEAgence Béninoise pour lEnvironnementABNAutorité du Bassin du NigerADELEAppui au Développement Local de lEstAFDAgence Française de DéveloppementARECOPAAppui au Reseau de Communication sur le PastoralismeARENAssociation pour la Redynamisation de lElevage au NigerARFAAssociation pour la Recherche et la Formation en Agro écologieASSProjet Antiloppe Sahélo-SaharienAVIGREFAssociation Villageoise de Gestion des REserves de FauneBADBanque Africaine de DéveloppementBMBanque MondialeBOADBanque Ouest Africaine de DéveloppementCAVComité dActions Villageois CBDDConseil Béninois pour le Développement DurableCCTConseil Consultatif TransfrontalierCdPConférence des PartiesCDVComité de Développement VillageoisCEDEAOCommunauté Economique des Etats dAfrique de lOuestCENAGREFCentre National de Gestion des Réserves de FauneCG/UCFCellule de Gestion/Unité de Conservation de la FauneCIRADCentre International de Recherche Agricole pour le DéveloppementCIRDESCentre International de Recherche-Développement sur lElevage en zone Sub-humideCITESConvention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées dextinctionCNEDDConseil National de lEnvironnement pour un Développement DurableCOFOCommission FoncièreCONEDDConseil National de lEnvironnement et du Développement DurableCPNComité de Pilotage NationalCPRComité de Pilotage RégionalCTSComité Technique de SuiviCVGFComité Villageois de Gestion de la FauneCVGTCommission villageoise de Gestion des TerroirsDAP/ADivision des Aires Protégées et de lApicultureDFCDirection de la Faune et des Chasses DFPPDirection de la Faune, de la Pêche et de la PiscicultureDGCNDirection Générale de la Conservation de la NatureDPECVDirection Provinciale de lEnvironnement et du Cadre de VieDRECVDirection Régionale de lEnvironnement et du Cadre de VieECOPASEcosystèmes Protégés en Afrique Soudano-sahélienneFEDFonds Européen de DéveloppementFEMFonds pour lEnvironnement MondialFEMFFonds pour lEnvironnement Mondial Français FIDAFonds International de Développement AgricoleGEPRENAFGestion Participative des Resources Naturelles et de la FauneGSEAfGroupe de Spécialistes de lEléphant dAfriqueGTZCoopération Technique AllemandeHEWAEvaluation du bien-être des populations humaines et des écosystèmes (Human and Ecosystems Well-being Assessment)INRABInstitut National de Recherche Agricole du BéninINRANInstitut National de Recherche Agricole du NigerIPDRInstitut Pratique du Développement Rural IRDInstitut de Recherche pour le DéveloppementIREM/LCDInitiatives régionales Environnement Mondial et Lutte Contre la DésertificationMAHRHMinistère de lAgriculture, de lHydraulique et des Ressources HalieutiquesMIKELe Suivi à long terme de la chasse illicite à léléphant ODDOrganisation Décentralisée de DécisionOLCDOrganisation Locale de Conservation et de DéveloppementONGOrganisation Non-Governementale PACProgramme dAction Communautaire PADLProjet dAppui au Développement LocalPAMRADProjet dAppui au Monde Rural dans les Départements de lAtacora et de la DongaPAN/LCDPlan dAction National de Lutte Contre la DésertificationPAUCOFProjet dAppui aux Unités de Conservation de la faunePCGPNProgram de Conservation et des Gestion des Parcs Nationaux PDF-BMécanisme pour faciliter lélaboration de projet-section BPDLTProjet de Développement Local de TillabériPEGEIProjet dEcodéveloppement et de Gestion des zones dInfluencePGDPlan de Gestion et de Développement PGETProgramme de Gestion des Ecosystèmes TransfrontaliersPIBProduit Intérieur BrutPIECEPlan dInformation, Education, Communication Environnementales PNBProduit National BrutPNGFAPProgramme National de Gestion de la Faune et des Aires protégées PNGT2Deuxième Programme National de Gestion des TerroirsPNGT3Troisième Programme National de Gestion des TerroirsPNUDProgramme des Nations Unies pour le Développement PNUEProgramme des Nations Unies pour lEnvironnement PROGEREFProjet de Gestion des Ressources ForestièresPRONAGENProgramme National de Gestion des Ecosystèmes NaturelsPSSAProgramme Spécial Sécurité AlimentairePTFPartenaires Techniques et FinanciersRBTReserve de Biosphère TransfrontalièreRECOPARéseau de Communication sur le PastoralismeRMUUnité de Gestion RégionaleROSELTRéseau dObservatoires pour la surveillance de lécosystème à long TermeSAEService dArrondissement de lEnvironnementSAPAAdministrations de surveillance des aires protégéesSNAPSystème National DAires ProtégéesSPAGDSchéma Plan dAménagement, de Gestion Durable et de Développement SSCCommission pour la survie des espècesSTAPGroupe consultatif pour la science et la technologieUA/IBARUnion Africaine/Institut for Biology and Animal ResearchUBTUnité de Bétail TropicalUCFUnité de Conservation de la FauneUEUnion EuropéenneUEMOAUnion Economique et Monétaire Ouest AfricaineUICNUnion Internationale pour la Conservation de la NatureUNOPSBureau des Nations Unies pour les services d`appui aux projetsWAPLe Complexe des Parcs du W, dArly et de la Pendjari et leurs zones dinfluenceWWFFonds mondial pour la nature
SECTION I: ELABORATION DU RAPPORT DESCRIPTIF
PARTIE I: Analyse de la situation
Contexte général (institutionnel, sectoriel, politique) et importance mondiale
La savane couvre partiellement ou totalement dix (10) pays en Afrique de louest: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte dIvoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. Au vu de la pluviométrie moyenne, la savane fait la transition entre le Sahel (1200 mm) et représente une des trois principales zones écologiques de la région.
Lessentiel de la biodiversité la plus intéressante qui subsiste dans la ceinture de savane dAfrique de louest se retrouve au sein de trois zones majeures : Le Parc National de la Comoé en Côte dIvoire (11 492 km2) , le Complexe du Niokolo-Badiar (15 000 km2) et le Complexe du W-Arly-Pendjari au Bénin, au Burkina Faso et au Niger (presque 31 000 km2) .
Le Complexe du W-Arly-Pendjari (WAP) , sur lequel porte ce projet (voir cartes), est le plus grand et le plus important ensemble décosystèmes terrestre, semi-aquatique et aquatique sétirant le long de la ceinture de savane dAfrique de louest. Ce complexe représente une superficie de 31 000 km2 ou de 50 000 km2 en incluant les aires riveraines. Il se partage entre le Bénin (43%), le Burkina Faso (36%) et le Niger (21%).
Lintérêt suscité par la biodiversité globale du WAP repose sur différents facteurs. Parmi ceux-ci, il faut évoquer le fait que les éléphants dAfrique de louest ont perdu 90% de leur territoire au cours du 20ième siècle, en raison principalement du commerce de livoire et de lexpansion des activités humaines. Le territoire existant aujourdhui se divise surtout entre des zones de forêts naturelles très dispersées et des aires protégées. Comprenant environ 25% de la surface de savane estimée de la sous-région sur une superficie de 117 691 km2 et plus de 50% de la population déléphants, le complexe WAP est de loin la zone la plus importante pour leur conservation en Afrique de louest. Selon un recensement récent, la population déléphants dans le WAP est aujourdhui constituée de plus de 3 800 éléphants. La seconde plus importante population (771 éléphants) est répartie dans un couloir qui passe par le ranch de gibier de Nazinga, le Parc National de Po, la forêt classée de la Sissili (tous situés au Burkina Faso), en traversant la région nord-est du Ghana jusque la forêt de Doungh au Togo.
Du seul point de vue de la conservation des éléphants, le complexe du WAP représente une aire de biodiversité dun immense intérêt. Cependant, le complexe du WAP est aussi le seul refuge disponible pour la plupart des espèces animales vulnérables ou menacées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Il abrite 378 espèces doiseaux sédentaires ou dorigine paléo-arctique, 94 espèces dentomofaune, plus de 80 espèces de poissons de même que de nombreuses espèces de reptiles et damphibiens, dont certaines nexistent plus aujourdhui que dans des aires protégées. Ce complexe est aussi primordial pour les dernières populations de mammifères appartenant au domaine sahélien et soudanien. On a pu dénombrer plus de 60 espèces parmi lesquelles léléphant, le buffle, lantilope cheval, le cob, le waterbuck (ou cobe Defassa), le cobe des roseaux, lantilope Sassaby, le bubale, la girafe, lhippopotame, le lion, le guépard ainsi que plusieurs espèces de singes (le cynocéphale, le patas et le singe vert). Des espèces rares telles que le lamantin ont aussi été dénombrées. Le complexe abrite la quasi-totalité des espèces de grands mammifères de la savane soudanaise dAfrique de louest. La présence despèces rares ou présumées disparues comme le guépard et le léopard a été mise en évidence.
Le Complexe offre une protection in situ pour au moins 515 espèces ligneuses identifiées et regroupées en 84 familles. Celles-ci comportent des espèces endémiques que lon retrouve dans la savane sèche et la forêt, et dont certaines sont aujourdhui en voie de disparition ou vulnérables. De nombreuses recherches sont en cours et/ou prévues au niveau national et régional afin de classifier dans cette aire la très riche flore herbacée terrestre et aquatique de même que les algues et les champignons. Jusquà présent, environ 154 espèces dherbacées ont été identifiées.
En terme dhabitat, le Complexe WAP présente un nombre significatif de types de savanes. Le climat qui prévaut dans le Complexe WAP varie du type sahélien au nord, avec des précipitations moyennes sélevant à 500 mm, au type soudano-guinéen au sud, avec une pluviosité moyenne de 1200 mm. Les principales formations végétales sont les suivantes :
La savane boisée couvrant respectivement 19%, 30% et 55% de laire des sous-ensembles W, Arly et Pendjari, représentant une moyenne de 28% sur lensemble du Complexe ;
La savane arbustive avec un taux de couverture moyen de 24%, variant de 17% dans la Pendjari, à 34% dans le W et 64% dans lArly ;
La savane arborée présentant un taux de couverture moyen de 5% ;
La savane herbacée ou herbeuse (11%) présente principalement au sein du parc W et de ses réserves adjacentes;
La brousse tachetée (4%) ;
Les forêts galeries le long des principaux cours deau ;
La savane saxicole et la végétation daltitude (1%), et
Les végétations rupicoles.
Alors quil existe peu de données sur les eaux souterraines, les eaux de surface sont bien connues. Celles-ci se composent de rivières, mares et chutes deau appartenant soit au bassin du Niger ou de celui de la Pendjari. Il y a de nombreux ruisseaux et rivières, mais les plus importants sont le Mékrou et le Tapoa qui appartiennent au bassin du Niger et lArly et la Pendjari qui font partie du bassin de la Volta. Seuls le Mékrou et la Pendjari ont un débit permanent. Les autres cours deau sont dépendants du rythme des pluies. On peut trouver un grand nombre de mares naturelles, parmi lesquelles seule la mare Bali (dans le Parc National de la Pendjari) est permanente. En raison de cela, certains lacs ont été approfondis et des mares artificielles ont été creusées afin daccroître la distribution de leau dans de nombreuses zones du Complexe.
Un réseau important de terres humides, relié au large réseau hydrographique présenté ci-dessus, constitue lhabitat despèces animales et végétales aquatiques ou dépendantes des eaux, notamment les oiseaux migrateurs. Dans les zones humides du Complexe, les communautés végétales sorganisent selon un modèle concentrique depuis les basses terres vers des zones plus élevées, se traduisant également par une diversité de la flore et de la faune. Il y existe des prairies aquatiques, des terres arbustives et des végétations mixtes sur les berges alluvionnaires où lon trouve Echinochloa stagnina, accompagné par Nymphaea lotus, Pistia stratiotes, Oryza longistaminata, Andropogon gayanus et autres espèces. Les plaines inondées sont couvertes dune végétation herbacée qui se développe après les premières pluies. Sur les pentes douces des berges, la végétation se caractérise par des sections denses composées darbres et darbustes et entrecoupées de zones herbeuses ou nues.
Ce Complexe se caractérise également par les chutes deau de la chaîne montagneuse de lAtacora, par les sols durs latéritiques et les collines qui constituent un paysage unique dans la sous-région dAfrique de louest.
Description des systèmes daires protegees
Le Complexe WAP est à cheval sur au moins quatre systèmes daires protégées. Il sagit du système national dAP de chacun des trois pays, auquel sajoute le système transfrontalier existant au sein du Complexe. Chacun de ces systèmes est décrit ci-dessous.
Les systèmes daires protégées (AP) au niveau national
Chacun des trois Etats a déployé des efforts importants pour sauvegarder la biodiversité à lintérieur des frontières nationales. La mise en place et le renforcement des systèmes nationaux daires protégées ont été et demeurent un élément important dans lensemble des stratégies nationales pour la conservation. Cette sous-partie décrit les efforts entrepris récemment par les pays de même que le statut actuel de ces systèmes dAP, y compris les politiques et les accords institutionnels relatifs aux AP.
Bénin. Le système daires protégées au Bénin est composé de deux parcs nationaux (Le Parc National du W et de la Pendjari), de leurs zones tampon et des aires de transition, tous situés au nord du pays dans une zone dominée par la savane boisée. Ainsi, le système national daires protégées (SNAP), lequel représente 10% du territoire national, est complètement intégré dans le Complexe WAP.
En 1994, le gouvernement du Bénin a ratifié un Plan stratégique pour la conservation et la gestion des aires protégées. Ce plan présente les orientations majeures et les principes directifs relatifs aux aspects institutionnels du SNAP. Il souligne particulièrement le besoin de décentraliser les responsabilités et les bénéfices afin dencourager la participation effective des communautés locales dans la gestion des AP.
Tel que recommandé par le Plan stratégique, un Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) a été créé en 1996. En 1998, le CENAGREF a rédigé un Plan daction pour la conservation et la gestion des Parcs nationaux (y compris les zones tampon et les aires de transition). Le Plan daction expose les actions nécessaires, les approches, les budgets et les dispositifs à mettre en oeuvre.
Le CENAGREF coordonne actuellement la mise en oeuvre du Programme de Conservation et de Gestion des Parcs Nationaux (PCGPN) qui a permis le renforcement dune co-gestion avec les populations riveraines et la participation du secteur privé. Les anciennes Associations Villageoises de Chasse sont ainsi devenues les Associations Villageoises pour la Gestion des Réserves de Faune (AVIGREF). Les AVIGREF/Pendjari virent le jour en 1996 alors que celles du parc W au Bénin ont été constituées en 1999. Les AVIGREF participent aux décisions dans la gestion du parc et ont le droit dorganiser des activités de chasse du village dans des zones définies (des zones doccupation contrôlée). Elles reçoivent du CENAGREF la viande de brousse ainsi que 30% des recettes issues de la chasse sportive. La distribution de ces bénéfices est basée sur limplication réelle de chaque AVIGREF dans les activités de chasse. Les fonds quencaissent les AVIGREF sont gérés par un conseil administratif et sont alloués à la gestion de lassociation, à la gestion des AP (en payant 50% des honoraires et per diem des villageois dans leur lutte contre le braconnage) et à des activités de développement local telles que la construction dinfrastructures (écoles, routes et puits), le renforcement des capacités (formation et visites), la sensibilisation et une participation de 50% dans les salaires des gardes forestiers.
Burkina Faso. Le Système National dAires Protégées (SNAP) couvre au Burkina Faso une superficie denviron 3.55 million dhectares, soit environ 13% de la surface du pays. La plus grande AP est une réserve partielle située dans le Sahel le long de la frontière nord avec le Mali et le Niger, couvrant une superficie de 1,6 millions dha, soit 5% du pays. Le SNAP est composé de 27 aires au total ainsi réparties:
Deux parcs nationaux (le parc national du W et le parc national de Po),
Quatre réserves intégrales de faune (Arly, Singou, Madjoari et Bontioli),
Cinq réserves partielles de faune (Arly, Koutiagou, Pama, Bontioloi, Nabéré),
La réserve sylvo-pastorale et partielle de faune du Sahel
Une forêt classée et un Ranch de faune (Nazinga)
Une forêt classée et une réserve partielle de faune (Comoé-Léraba)
Une forêt classée et une réserve de biosphère (Mare aux hippopotames)
Douze (12) forêts classées gérées comme des réserves de faune.
Il existe par ailleurs cinq zones totalisant 200 000 ha qui sont actuellement gérées comme des zones de chasse mais sans statut légal en tant que tel. Ces zones sont actuellement des territoires villageois qui ne sont ni classées, ni dénombrées ; elles auraient pu être utilisées comme des terres agricoles si elles navaient été converties en zones de chasse par le gouvernement.
En réponse à un manque de ressources financières pour une gestion adéquate des aires protégées classées par le gouvernement, le Burkina Faso a lancé en 1995 une importante réforme politique et législative qui a permis une augmentation de limplication du secteur privé et des communautés villageoises dans la gestion des aires protégées. Douze Unités de Conservation de la Faune (UCF) ont vu le jour en 1996 dans le territoire national et un Code forestier a été adopté en 1997. Le code forestier définit les conditions dattribution de concession et fournit les bases juridiques dune participation du secteur privé dans la gestion des AP. Chaque UCF comprend une ou plusieurs aires protégées contiguës. Alors que les UCF sont suivies et coordonnées par un conservateur désigné par le gouvernement, la gestion effective et lexploitation commerciale des aires protégées individuelles sont déléguées à des « concessionnaires » privés qui payent un loyer et des frais dexploitation au gouvernement et aux communautés riveraines.
Au Burkina Faso, ces réformes insistent aussi sur la participation efficace de tous les acteurs, en particulier le secteur privé et les populations locales selon un partage équitable des responsabilités et des bénéfices. En 2003, le Burkina Faso a rédigé un nouveau Programme National pour la Gestion de la Faune et des Aires protégées (PNGFAP) qui confirme la tendance pour un partenariat avec les communautés locales et le secteur privé. Le Plan sera mis en uvre par la nouvelle Direction Générale de la Conservation de la Nature (DGCN) (1995) au sein du Ministère de lenvironnement.
Niger. Le système national daires protégées du Niger comprend actuellement six réserves, lesquelles couvrent plus de 6.6% de la superficie du pays, en comptant seulement la zone centrale et les zones tampon. Ce système comprend :
Le Parc National du « W » (voir ci-dessous) ;
La Réserve intégrale de faune du Tamou, créée en 1962 pour former une zone tampon pour la réserve « W » ;
La Réserve intégrale de faune et forêt classée de Gadabeji, créée en 1955 pour la conservation de loryx algazelle (maintenant disparu du pays) et des gazelles. Cest la seule réserve située dans la zone sahélo-saharienne du Niger;
La Réserve de Dosso, créée en 1962 ;
La Réserve naturelle nationale de lAïr et du Ténéré, établie en 1988, et qui comprend une partie centrale nommée la Réserve naturelle Sanctuaire des Addax. LAïr et le Ténéré, qui est aussi Réserve de la biosphère et Patrimoine Mondial naturel, est la plus grande aire protégée activement gérée en Afrique et la plus importante réserve de la zone du Sahel. Elle couvre une superficie de 7 736 000 ha dans la partie centrale et les zones tampon et environ 20 millions dhectares si on inclut laire de transition.
Enfin, le Niger abrite 66 forêts classées sur une superficie totale de 205 308 hectares. Le Niger est le seul des trois pays qui ne possède ni une stratégie nationale ni un programme spécifique pour les aires protégées. La gestion des aires protégées est sous la responsabilité de la Direction de la faune, de la pêche et de la pisciculture (DFPP) au sein du Ministère de lenvironnement, de lhydraulique et de la lutte contre la désertification.
Le Système W-Arly-Pendjari (WAP)
Le système W-Arly-Pendjari sera noté « Système WAP AP» ou plus simplement « Système WAP » dans la suite du texte (voir La carte 1 ou le tableau 1 ci-dessous). Il sétend sur 31 000 km2 et comprend une partie importante du réseau national des AP des trois pays. Ainsi, le système WAP englobe 100% du SNAP (par aire) du Bénin, 31% du SNAP du Burkina Faso et 7.5% du SNAP du Niger. Les trois principales composantes du système WAP sont décrites ci-dessous.
Le parc tri-national et la réserve de biosphère du W (superficie: 2.0 millions dha). Le parc du W du Niger, dénommé « W », a été érigé en 1937 en aire protégée dans ce qui était à lépoque lAfrique occidentale française. En 1954, peu avant les indépendances du Niger, du Burkina Faso et du Bénin, W a été divisé en trois parcs nationaux séparés. Depuis cette époque, les pays ont fait des efforts divers pour coordonner et/ou intégrer la gestion de ces aires. Ceux-ci comprennent la déclaration de La Tapoa du 12 mai 2000 qui affirme que les Ministères responsables des SNAP de chacun des pays se sont entendus pour mettre en place des outils législatifs et institutionnels adéquats au niveau national et sous-régional pour faciliter une gestion concertée du complexe régional. Aussi, en 2002, les Parcs nationaux du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, avec leurs réserves adjacentes, ont été définis comme la première Réserve Transfrontalière de Biosphère en Afrique.
Les trois composantes nationales du W sont:
W/Bénin: Le Parc National du W au Bénin couvre une zone de 563 280 ha . Sa zone tampon comprend les zones de chasse de la Mékrou (102 640 ha), de la Djona (115 200 ha) et de la Kompa (15 000 ha). La zone de transition comprend une ceinture de cinq kilomètres autour de la zone centrale et des zones tampon.
W/Burkina Faso : Le Parc National du W du Burkina Faso recouvre une surface de 235 000 ha ; il est classé site RAMSAR.
W/Niger : Le Parc National du W du Niger couvre une zone de 330 000 ha. Sa zone tampon comprend la Réserve intégrale de faune du Tamou (76 000 ha) et la réserve partielle de faune du Dosso (306 000 ha). Le W/Niger a reçu le titre de site du Patrimoine Mondial de lUNESCO en 1996.
Tableau SEQ Table \* ARABIC 1. Panorama des aires protégées composant le système WAP AP (ha)
Typologie des Aires ProtégéesNomsWArlyPendjariTotalBéninBurkinaNigerParc National563 280235 000330 000 275 0001 403 280Zones de chasseDjona115 000 614 946Mekrou102 000 Kompa15 000 Porga 76 300Batia 75 500Kondio 51000 Konkombri 25 900Koakrana 25 000 Ouamou/Ougarou 64 246 Pagou-Tandougou 35 000 Tapoa Djerma 30 000 Total232 00030 0000175 246177 700Réserves intégralesTamou 76 000 365 800Arly 76 000 Madjoari 17 000 Singou 196 800 Total0076 000289 8000Réserves partiellesDosso 306 000 710 000Kourtiagou 51 000 Pama 223 000 Arly 130 000 Total00306 000404 0000Total795 280316 000712 000818 046452 7003 094 026
Le Parc National et la Réserve de Biosphère de la Pendjari Le Parc National de la Pendjari, localisé dans son entier au Bénin, a été érigé Réserve de Biosphère en 1986 et couvre une étendue de 275 000 ha. Les zones tampon (348 000 ha) autour du parc de la Pendjari comprennent les zones cynégétiques de la Pendjari : Porga (76 000 ha), Batia (75 000 ha) et Konkombri (25 900 ha). LUNESCO a ajouté le Parc National de la Pendjari et les zones cynégétiques contiguës de la Pendjari et de lAtacora à la liste des Réserves de Biosphère en 1986. Lensemble des AP de la réserve est géré de façon concertée avec des responsabilités spécifiques et précises pour le secteur privé, les AVIGREF et le CENAGREF. Toutefois, le CENAGREF gère principalement le Parc National tandis que le secteur privé a un rôle primordial dans la gestion des zones cynégétiques.
Le Parc National dArly et les zones tampon : Le Parc National dArly, situé au Burkina Faso, est en fait composé des Réserves intégrales de faune dArly (76 000 ha) et de la Madjoari (17 000 ha) ainsi que dune partie de la Réserve partielle dArly (130 000 ha). Arly fonctionne comme un Parc National alors quil na pas encore reçu ce statut officiel. Mais les procédures ont été engagées afin quil devienne un Parc National. Lélargissement de la Réserve intégrale dArly (avec lajout de la réserve de Madjoari et une partie de la Réserve partielle dArly) et sa transformation en un Parc National est absolument nécessaire puisque celui-ci constitue la seule partie centrale pour les 612 046 ha de zones tampon contiguës. La zone centrale ainsi que les zones tampon sont gérées de façon concertée entre le gouvernement et le secteur privé, ce dernier jouant le rôle principal dans les contrats de concession.
Contexte socio-économique
Dans les zones périphériques à moins de 40 km des aires protégées du complexe, on peut trouver environ 350 villes et villages pour une population denviron un million dhabitants. La population riveraine la plus importante se trouve au Bénin (près de 700 000 personnes) alors que la plus petite se trouve au Niger (moins de 100 000 personnes). Au Burkina Faso, on dénombre environ 200 000 personnes autour du Complexe. Sur la douzaine de groupes ethniques quon compte autour du complexe, les quatre plus importants sont: Les Gourmantechma, Djerma, Dendi et les Fulani. Ces groupes sont communs aux périphéries des trois sous-complexes (W, Arly et Pendjari), ce qui peut faciliter la coopération transfrontalière. Dun autre côté, la pluralité des groupes ethniques en périphérie du Complexe offre une diversité culturelle et archéologique notable, laquelle peut ouvrir des perspectives pour le développement du tourisme éco-culturel. De plus, la mosaïque ethnique sous-entend des modes et des pratiques hétérogènes en ce qui concerne lutilisation des ressources naturelles. Les communautés riveraines du Parc de la Pendjari pratiquent, par exemple, un rituel annuel de pêche dans la « mare Bori » située à lintérieur du Parc. Les populations riveraines des Parcs W et dArly au Burkina Faso sont par tradition des chasseurs. La chasse communautaire est dailleurs considérée comme un facteur socio-économique favorisant la cohésion. Au total, nous sommes en présence dune diversité de perceptions et dattentes locales face aux ressources naturelles et notamment à limportance accordée aux AP.
Il existe trois types dhabitat pour les populations riveraines du Complexe WAP :
Des villes de taille moyenne (>25 000 habitants): Il sagit de la ville de Kandi au Bénin, localisée à environ 40 km de la plus proche AP du Complexe WAP et de la ville de Fada-NGourma au Burkina Faso laquelle a une population de 40 000 habitants et qui est située à environ 25 km de la plus proche AP du WAP.
Des petites villes (entre 5000 et 25 000 habitants) : Il sagit de petites villes telles que Pama au Burkina Faso, Dosso au Niger et Tanguietta au Bénin, situées à une distance comprise entre un et 25 km du Complexe. On trouve une quinzaine de ces petites villes autour du Complexe.
Des villages : Il existe plus de 340 villages (y compris 74 villages temporaires) (