proces-verbal - ATAF
8 août 2013 ... L'examen a abouti à une planification des ressources humaines ...... 10, 12, 13 et
14 au sujet de l'assistance technique et du renforcement des ...... Statut de la
norme ISO 27001 relative aux processus de certification et de ...
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117ème Assemblée Générale
27 mars 2010 à Ajaccio
Etaient présents
AIR ALGERIE M. A. BOUABDALLAH
M. O. HAMCHAOUI
M. S. AIT ABDELMALEK
M. H. TAMZALI
AIR AUSTRAL (excusée)
AIR BURKINA M. M. SANOH
M. M. GHELALA
M. M. BOUTBIEN
AIR FRANCE M. H. GOURGEON
M. D. PATRY
M. P. BIANQUIS
M. J. RIOUALLON
M. C. BOIREAU
M. E. RACHOU
M. G. DELBREL
M. P. DESCAZEAUX
M. A. PUSSIAU
M. J-C. CROS
AIR IVOIRE M. K. DOSSONGUI
M. J. OTTRO
M. M. MAGUILIWELONG
AIRLINAIR M. L. GUERIN
AIR MADAGASCAR M. E. RASOAHAINGO
Mme H. RAJAOSAFARA
AIR MAURITIUS M. R.K. UJOODHA
M. R.I. BUTON
AIR SEYCHELLES Cpt. D. SAVY
AIR MALI M. A. BERTHE
BRITAIR M. M. LAMIDEY
C.C.M AIRLINES M. P-P. CECCALDI
M. P. DANDRIEUX
M. P. DARPOUX
MIDDLE EAST AIRLINES (excusée)
ROYAL AIR MAROC Mme S. MEZIANE
TUNISAIR M. N. CHETTAOUI
M. A. MIAOUI
ASECNA (Membre Associé) M. J. COURBIN
M. M. YOUSSOUF
ACCOR (Membre Partenaire) M. C. LANGLAIS
SERVAIR (Membre Partenaire) M. P. ALEXANDRE
M. A. NIANG
M. P. MURACCIOLE
AFRAA M. N. FADGUBA
IATA M. J. BONNIN
ATAF M. R. PINSON
M. M. MOUTY
M. J. ROUTIER
Melle E. PINELLI
M. S. DENIS
Mme O. MAUGUIN
Personnalités invitées / intervenants :
A.F.C / QUALI AUDIT Mme I. VETOIS
M. J-P. DELPECH
AIGLE AZUR M. A. IDJEROUIDENE
M. F. HERSEN
AIR FRANCE M. J.-C SPINETTA
M. L. BARTHELEMY
M. E. LICHTENBERGER
M. P. EYDALEINE
ALFA ACI M. J-M. VERNHES
M. F. LATARJET
A.T.C.T M. A. OUERTANI
COMMISSION EUROPEENNE M. D. CANGA-FANO
M. P. GAILLARD
STERIA M. J. LAFAY
Ordre du Jour
117ème Assemblée Générale 27 mars 2010 Ajaccio
Approbation de lOrdre du Jour de la 117ème Assemblée Générale.
Approbation du Procès-verbal de lAssemblée Générale de Tunis (28.03.09).
Renouvellement du Comité Exécutif Organisation Secrétariat Général.
Présentations et Approbations Candidatures Membres Titulaire et Partenaire
Aigle Azur - M. Arezki IDJEROUIDENE
A.F.C/Quali-Audit par Mme Isabelle VETOIS
A.T.C.T par M. Abdelkrim OUERTANI
Remerciements des Nouveaux Membres ATAF
Exposés Thème : Sortir de la Crise
"L'Avenir de l'Industrie Aéronautique et du Tourisme en Europe", M. Diégo CANGA-FANO
"La Problématique des Emissions de Gaz à Effet de Serre du Secteur du Transport Aérien", M. Abdelwahid BOUABDALLAH
"Service Public et Règles Communautaires", M. Philippe DANDRIEUX
"La Politique de la Commission Européenne en Matière de Sécurité", M. Philippe GAILLARD
"Le C.D.M Collaborer pour Décider"
LAirport C.D.M, M. Jacques LAFAY
LAirport C.D.M à CDG, M. Laurent BARTHELEMY
La Parole aux Membres Partenaires et Associés de l'ATAF :
SERVAIR M. Patrick ALEXANDRE
ACCOR M. Charlie LANGLAIS
ASECNA M. Jacques COURBIN
La Vie des Organisations Internationales :
ALFA-ACI M. Jean Marc VERNHES
IATA M. Jerome BONNIN
AEA / OACI M. Dominique PATRY
ACCO Mme Souad MEZIANE
AFRA M. Nick FADUGBA
Evolution du Marché France et des Marchés Nationaux : M. Christian BOIREAU
Compte-rendu des Commission Thématiques :
Environnement Mme Odile MAUGUIN
Sécurité Aérienne M. Etienne LICHTENBERGER
Sûreté M. Joël ROUTIER
Distribution Mme Ebène PINELLI
Approbation des Comptes de l'Exercice 2009 et Budget 2010, M. Michel MOUTY
Date et lieu de la Prochaine Assemblée Générale 2011
PROCES-VERBAL
de la réunion de l'Assemblée Générale
du 27 mars 2010 à Ajaccio
APPROBATION DE L'ORDRE DU JOUR DE LA 117ème ASSEMBLEE GENERALE
L'ordre du jour présenté est adopté
APPROBATION DU PROCES-VERBAL DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE TUNIS 28/03/09
Le Procès-verbal est adopté
RENOUVELLEMENT DU COMITE EXECUTIF
Le Comité Exécutif se compose dorénavant comme suit :
Président :
M. Nabil CHETTAOUI, Président-Directeur Général, de Tunisair (Président de l'ATAF)
Vice-Présidents :
M. Pierre Henri GOURGEON, Directeur Général, d'Air France (1er Vice Président)
M. Philippe DANDRIEUX, Président du Directoire de CCM Airlines
M. Abdelwahid BOUABDALLAH, Président-Directeur Général d'Air Algérie
M. Mohamed GHELALA, Directeur Général d'Air Burkina
Cne David SAVY, Président-Directeur Général d'Air Seychelles
Trésorier :
M. Pierre MURACCIOLE
Secrétaire Général :
M. Joël ROUTIER
Présentations & Approbations Candidatures Membres Titulaire et Partenaires
Aigle Azur : Nouveau membre Titulaire : M. Arezki IDJEROUIDENE
L'Assemblée Générale sur proposition du Comité Exécutif, approuve la candidature de la compagnie Aigle Azur qui adhère à l'Ataf en tant que membre titulaire.
A.F.C/Quali-Audit : Nouveau membre Partenaire : Mme Isabelle VETOIS
L'Assemblée Générale sur proposition du Comité Exécutif, approuve la candidature dAIRFRANCE Consulting / Quali-Audit qui adhère à l'Ataf en tant que membre partenaire.
A.T.C.T : Nouveau membre Partenaire : M. Abdelkrim OUERTANI
L'Assemblée Générale sur proposition du Comité Exécutif, approuve la candidature de lATCT, Aviation Training Center of Tunis, qui adhère à l'Ataf en tant que membre partenaire.
Remerciements des nouveaux membres ATAF :
M. Arezki IDJEROUIDENE, pour Aigle Azur
Remercie lAtaf de davoir accepté la candidature dAigle Azur dont le cur na cessé de battre pour le sud, qui devient ainsi compagnie membre titulaire de lassociation. M Idjerouidene redit son émotion et sa fierté de se retrouver parmi les compagnies Ataf dont le sigle et la zone sont 2 éléments auxquels il est particulièrement attaché. Il fait une présentation de sa compagnie Aigle Azur Fondée en 1946 et adossée au groupe GoFast depuis 2001. (voir slides en annexe sur le site).
Mme Isabelle VETOIS, pour AFC /Quali-Audit
Remercie lAtaf davoir accepté sa candidature comme membre partenaire. Mme Vétois rappelle quAF Consulting est une filiale indépendante dAF, qui a pour vocation de faire du Conseil et de lingénierie du Transport Aérien. AFC est déjà intervenu sur le revenue mangement et sur la maintenance auprès de certaines compagnies Ataf. Elle a aussi développé spécifiquement une école de formation pour les candidats au métier de PNC, et bien sûr, elle souhaite continuer dassister les compagnies dans leurs problématiques de sécurité aérienne et de profitabilité.
Quali-Audit sa filiale est le seul organisme dAudit francophone accrédité par IATA pour faire les audits IOSA et ISAGO. Quali-audit a développé récemment des formations spécifiques autour de IOSA, du SMS, de la gestion de crise, du management opérationnel en compagnie aérienne autour de ces problématiques et a aussi une école de formation dauditeurs IOSA et dauditeurs Qualité.
M. Abdelkrim OUERTANI pour A.T.C.T.
Remercie lAtaf davoir accepté sa candidature en tant que membre partenaire. LATCT, Aviation Training Center of Tunisia, est une société de formation pour pilotes sur simulateurs A 320, dont les actionnaires sont Tunisair, Nouvelair, Carthago, 3 compagnies Tunisiennes, ainsi quAirbus et Thales.
La clientèle est essentiellement étrangère à 70%, la Tunisie représente 30%. Les services sont vendus à létranger, aux clients PNT venant dEurope, dAfrique et de pays plus lointains comme la Russie, lInde, le Pakistan et Singapour, ils offrent un prix compétitif intéressant compte tenu du package offert pour ces formations.
EXPOSES Thème : Sortir de la Crise
"L'Avenir de l'Industrie Aéronautique et du Tourisme en Europe" M. Diégo CANGA-FANO
M. CANGA-FANO indique quil participe à l'AG Ataf pour la 2eme fois, mais avec une nouvelle casquette. En effet M. Antonio Tajani, Vice président de la Commission dont il dépend, nest plus Commissaire aux Transports, mais Commissaire responsable de la Direction générale en charge des entreprises et de lindustrie, il ne peut donc plus parler des questions de créneaux horaires ni de lopen sky, etc
il parlera de lindustrie aéronautique et du Tourisme.
Depuis 2 mois, lUnion Européenne a une nouvelle compétence en matière de tourisme alors que traditionnellement cétait une compétence purement nationale, ceci va lui permettre de dévoiler quelques idées en matière de Tourisme puisque la Commission peut maintenant agir dans ce domaine.
On constate que le transport aérien na jamais été aussi accessible quaujourdhui, prendre lavion pour partir en vacances ou en voyage daffaires est devenue monnaie courante. Cependant cette accessibilité a conduit à une augmentation des vols sollicitant davantage le secteur aérien et entrainant une émission de gaz à effet de serre au niveau mondial.
Le niveau politique doit dès lors réagir à cet état de choses, ce problème ayant des implications climatiques dépassant nos frontières.
A partir de 2012, les compagnies qui atterrissent ou décollent du territoire de lUnion Européenne seront intégrées dans le système déchange européen démissions de gaz à effet de serre.
Il ny aura pas seulement des mesures «économiques» mais aussi le renforcement de moyens mis en uvre pour améliorer lefficacité du transport aérien dans le cadre du ciel unique Européen.
Et il faut aussi poursuivre et renforcer les efforts de recherche pour améliorer la performance environnementale des avions. Conscients des défis environnementaux dans le secteur aéronautique, dès 2008 linitiative «clean sky» a été lancée, il sagit dun partenariat entre la Commission Européenne et lindustrie aéronautique. Entre 2008 et 2013, un budget total de 1, 6 milliards deuros a été dégagé pour accélérer et faire avancer les technologies innovatrices destinées aux avions de la prochaine génération. Toutes ces mesures sont en train dêtre mises en place et seront poursuivies dans les années qui viennent.
On constate quelques signes de reprise dans le secteur de laviation, le trafic de passagers dans les aéroports européens a augmenté de + 3,9 % en janvier 2010 par rapport janvier à 2009. Pour le Fret aérien, les chiffres sont encourageants et révèlent une croissance de + 20 %.
La sortie de crise pourtant ne sera pas immédiate et une relance plus globale nest pas attendue avant 2012. Au delà de 2012, il sera plus difficile dassurer une croissance économique stable en Europe et dans le monde. Le manque de confiance dans les institutions financières a de fortes répercussions sur les entreprises et les ménages. Laccès au financement reste limité, il empêche les entreprises de maintenir des liquidités suffisantes et retarde donc les investissements. Finances publiques tendues et taux de chômage en progression dangereuse accentuent la méfiance. Bien que la Commission Européenne ait soutenu les Etats membres pour éviter le pire, un endettement important na pas pu être évité, il devra se réduire progressivement.
La crise a marqué aussi les priorités de la nouvelle Commission. Toutes ses activités sont ciblées sur les 3 objectifs suivants :
le smart growth : une croissance intelligente basée sur la connaissance et linnovation
le green growth : une croissance verte qui est durable
linclusive growth : une croissance qui créé un niveau demploi élevé et soutient une cohésion sociale
Monsieur Tajani a cinq priorités : linnovation, les PME, le développement de la voiture électrique, le tourisme et le renforcement des liens entre lUnion Européenne et lAfrique.
Lun des grands défis de lindustrie aéronautique européenne consiste à rester compétitif face aux avantages-coûts de lindustrie américaine qui travaille et facture tous ses produits en USD. Les entreprises recherchent des partenaires en dehors de lEurope, surtout dans le monde francophone. Des entreprises comme Aérolia, filiale dAirbus, Latécoère, ou Safran accroissent leurs investissements en Tunisie et au Maroc. Quelques entreprises italiennes suivent la même stratégie, les collaborations sintensifieront et permettront de rapprocher les 2 continents.
Le niveau de production est resté stable chez Airbus, mais si on se penche sur les commandes reçues en 2009, Airbus na enregistré que 271 commandes fermes contre 777 en 2008, et Boeing 142 contre 662 en 2008. Ce revirement face à une situation incertaine, indique une extrême prudence et frilosité de la part des compagnies aériennes.
Si cela persiste et si le marché financier continue à être très restrictif sur les financements, il est probable que le secteur aéronautique en Europe ira vers une réduction de la construction dappareils faute de demande et par conséquent des licenciements à la clé.
En ce qui concerne le Tourisme, celui-ci représente une activité économique importante, doté dune très grande capacité à générer de la croissance et de lemploi. En outre, il contribue au développement et à lintégration économique et sociale dans les régions rurales, périphériques ou sous développées. Le Tourisme stricto sensu contribue à concurrence de 5 % du PIB de lUnion Européenne, contribution portée à 10 % du PIB européen si on y inclut les secteurs connexes tels que le transport.
LUnion Européenne simpose comme le marché touristique le plus important du monde, cest la 1ère destination touristique mondiale avec 380 millions darrivées de touristes internationaux, soit 42 % des arrivées internationales dans le monde. Et lUnion Européenne représente aussi une source importante de touristes. En 2008, le nombre de voyages faits par les résidents de lUE a dépassé 1 milliard. Elle est aussi en 1ère position au niveau international en termes de dépenses enregistrées en 2007 par les résidents Européens à lextérieur de lunion Européenne. Comme tous les secteurs économiques, le tourisme na pas été épargné par la crise économique, mais il a prouvé quil était lun des secteurs dactivités les plus résistants face à la crise : le nombre de touristes internationaux a baissé, mais les touristes européens ont voyagé beaucoup plus à lintérieur de lEurope, le tourisme domestique a été remis en valeur. Des enquêtes Eurobaromètre sur les habitudes des touristes en Europe en 2009/2010, ont montré que les touristes européens continuent de voyager même si leurs habitudes ont tendance à sadapter aux circonstances.
Malgré cela le tourisme se voit confronté, comme lindustrie aéronautique et dautres secteurs, à des défis de taille tels que la capacité dabsorption de linnovation, les nouvelles technologies, la concurrence internationale croissante. Pour éviter de perdre des parts de marchés, lUE devra se mettre à uvrer en faveur de la création dun cadre consolidé qui puisse permettre au tourisme de subsister et de continuer de se développer de manière compétitive et durable.
M. Tajani, à plusieurs reprises, a déjà manifesté son soutien et sa volonté de consolider la politique du tourisme au niveau de lUE surtout dans le contexte du nouveau Traité de Lisbonne de 2009, qui reconnaît limportance du tourisme et a créé une base juridique propre pour le tourisme au niveau européen, surtout pour encourager la création dun environnement favorable au développement des entreprises du secteur touristique et favoriser la collaboration entre Etats membres par léchange de bonnes pratiques.
Le Traité de Lisbonne offre donc une opportunité importante au tourisme de lUE. Le Vice président Tajani a convoqué pour la mi-avril 2010 une conférence à haut niveau des représentants du secteur touristique, ce sera loccasion de faire un véritable «état des lieux» de lindustrie et des défis auxquels elle est confrontée pour ensuite mieux définir le cadre consolidé pour la politique du tourisme.
Il faut espérer que la situation économique des secteurs de laéronautique et du tourisme reprennent force et vigueur grâce à lengagement de tous aux côtés de lUE.
M. Canga Fano ajoute que si le tourisme relève traditionnellement aujourdhui encore de la compétence purement nationale, régional et locale, à lavenir lEurope va pouvoir agir au niveau européen en matière de tourisme. Il donne 2 exemples envisagés par lUE :
Développer, dans toute lEurope, un programme pour promouvoir le tourisme en basse saison (comme cela existe en Espagne pour les personnes de plus de 60 ans, les retraités et les handicapés). Selon les estimations, il y a 150 millions de personnes qui remplissent les conditions et peuvent être mobilisées. Il sagit de créer cette politique au niveau européen, à lintérieur de lEurope, sans pour autant avantager les pays les plus au sud du continent par rapport aux pays du nord de lEurope.
Dans une 2ème phase, il faudra évidemment élargir cette politique aux pays de la méditerranée, car on ne peut cantonner les gens à lintérieur de lEurope uniquement. Mais avant tout, il faut dabord jeter les bases juridiques de cette politique, pour pouvoir la développer.
Attirer les touristes des pays tiers en Europe, 3 marchés sont particulièrement visés : la Chine, la Russie et le Brésil. Selon les estimations, 70 millions de chinois ont les moyens économiques de venir en Europe.
M. Canga Fano souhaite que les compagnies aident lEurope à développer cette politique européenne du tourisme, parce que comme la dit M. Besignani : «laviation est plus internationale que lInternet», elle est habituée à la dimension internationale dans le travail. A linverse, les gens dans le tourisme sont peu habitués à travailler entre eux (au plan national, régional, local), et encore moins habitués à travailler avec des partenaires étrangers. Lorsquon leur dit : il faut créer une politique européenne du tourisme, la première réaction est dhostilité parce quils ne connaissent pas ce qui se passe à lextérieur de leur propre pays, or cest justement ce que veut faire lEurope créer une dimension européenne du Tourisme, ces propos peuvent paraître provocants, mais ils sont nécessaires si lon veut avancer.
Enfin, il faut convaincre dautres acteurs économiques quil est dans leur intérêt davoir une vraie dimension européenne du tourisme. Tels sont les enjeux pour la nouvelle Commission Européenne.
"La Problématique des Emissions de Gaz à effet de Serredu Secteur du Transport Aérien" M. Abdelwahid BOUABDALLAH
M. BOUABDALLAH précise qu'il a demandé au Secrétaire Général Adjoint dinscrire à lordre du jour la question sur les gaz à effet de serre qui na pas encore été évoquée et dont il souhaite aborder à présent la problématique. En effet, lAG Ataf offre une opportunité de débattre de ce sujet dactualité dune importance considérable pour les finances des compagnies aériennes.
Air Algérie tient à ce que lAtaf aborde la question des émissions de Gaz à effet de serre et la Directive Européenne, pour deux raisons principales :
le diktat de Bruxelles nest pas fondé en droit
lATAF dont lobjet est la défense des intérêts de ses membres semble accepter avec résignation un dispositif aussi pénalisant quinjuste. Ce faisant elle aurait quelque peu failli à sa mission.
Comment Air Algérie perçoit-elle lapplication de la directive Européenne étendant au transport aérien le système Européen déchange de permis démission ?
Ladministration Française a informé Air Algérie, que la directive avait été adoptée, quelle était applicable à Air Algérie, quelle concernait même des portions de routes situées en dehors de lespace européen, (en faisant un Tamanrasset/Paris, on commence à payer à lEtat français à partir de Tamanrasset), quelle devait durgence soumettre à son «Etat administrant», en loccurrence la France, un plan de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre conformément à des règles dont il faut vite prendre connaissance sous peine dêtre pénalisée dès 2012, que ce plan de comptabilisation des gaz à effet de serre devait être vérifié par un auditeur agréé par lEurope, quà partir de 2012, il fallait réduire ses émissions dans une proportion prescrite ou acquérir sur le marché Européen des permis démission, que la destination des versements auxquels seraient tenus les compagnies, nétait pas vraiment définie,
arrêtée, connue, indiquée.
Il a été dit aussi que la Directive viserait la mise en uvre de la Convention-Cadre des Nations Unis sur les Changements Climatiques (Unfccc), mais elle en ignore dimportantes dispositions.
En effet, la mise en uvre de Convention est gouvernée par un certain nombre de principes dont celui des «responsabilités communes mais différenciées». Elle stipule également que les pays industrialisés portent une responsabilité prépondérante dans les causes humaines des changements climatiques et de ce fait, le protocole de Kyoto leur attribue des obligations de réduction mieux définies et plus lourdes que celles des pays en développement. De même, le coût supplémentaire que cela doit engendrer pour les pays en développement doit être couvert par les pays riches (ceux de lOCDE), qui devront aussi leur transférer les technologies nécessaires à la mise en uvre de la Convention.
Donc sur tous ces aspects, la Directive Européenne sécarte de la Convention, cest un diktat unilatéral qui ne met pas en uvre la Convention sur les Changements Climatiques, mais au contraire y contrevient. Elle fait payer les pays en développement au lieu de leur apporter lassistance à laquelle ils ont droit. Lopinion publique algérienne y voit une mesure néo coloniale et y est fermement opposée !
Ainsi lEurope, par décision unilatérale prise et mise en uvre, alors que des négociations multilatérales sur les changements climatiques étaient en cours, a jeté un défi au reste du monde.
LATAF qui regroupe des compagnies aériennes appartenant aux pays développés et en voie de développement aurait pu saisir lopportunité de cette diversité pour étudier la problématique de la réduction des gaz à effet de serre en tenant compte des conventions multilatérales en vigueur quesont :
la Convention de Chicago
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Unfccc)
le Protocole de Kyoto
Et formuler des propositions compatibles avec les intérêts des compagnies.
En définitive, M. BOUABDALLAH souhaite que lATAF puisse simpliquer davantage pour atténuer les effets de la Directive Européenne en proposant des solutions pragmatiques qui permettraient de préserver les intérêts de ses adhérents. Il ne peut quêtre admiratif devant la pugnacité des compagnies américaines et leur association ATA qui viennent dassigner le gouvernement britannique et la Commission de Bruxelles, actions que IATA veut soutenir en se déclarant témoin volontaire (Amicus).
DEBAT:
M. CANGA-FANO indique quen évoquant un développement nouveau du Tourisme européen, il adressait un message damitié et de coopération à tous les pays, non seulement Européens mais aussi les pays du Maghreb. Sagissant de lETS, il ne peut que prendre note des commentaires dAir Algérie sur ce point, puisquil na pas parlé de cette question.
M. CHETTAOUI considère que lETS nest pas un problème bilatéral, mais un problème multilatéral parce que chaque fois que les compagnies sont taxées, elles sont obligées de réagir. Les aéroports, les Etats font payer les compagnies qui narrêtent pas de payer, et derrière, le client. Le transport aérien se démocratise, les passagers demandent les tarifs les plus bas avec le service adéquat, cest vraiment une industrie prise en tenaille entre les coûts quil faut maîtriser et les Etats, les aéroports et tous ceux qui ont des positions dominantes indiscutables et qui profitent de cette situation. Ce problème de lETS est une préoccupation pour lensemble des compagnies aériennes.
M. PATRY signale que la question sera évoquée lors de la présentation des différentes organisations internationales, M. Eydaleine en parlera au point 7.3.
"Service Public et Règles Communautaires" M. Philippe DANDRIEUX
M. DANDRIEUX souhaite intervenir sur le «Service Public et les Règles Communautaires» parce que cest un sujet que la CCM connaît bien en tant quexploitant aérien, et cest un sujet qui aujourdhui est dautant plus dactualité que certains modèles se mettent un peu à bouger, il est donc intéressant de les regarder plus précisément.
Historique sur la notion de service public
La notion de service public désignait et désigne encore juridiquement un ensemble dactivités exercées par la puissance publique dans le but de satisfaire des besoins sociaux devant être disponibles à tous. Cest un vocable général et généreux.
Par extension, ce concept est devenu un mythe doté dune dimension idéologique qui a légitimé lEtat providence en Europe. Si le concept est récent, il faut se rappeler que dès lEurope médiévale, des pratiques du même ordre existaient avec le four, le pressoir, le moulin qui étaient communs, à la disposition de tous, cest donc une idée ancienne (les banalités).
Renforcé à partir de la 2ème guerre mondiale, ce concept sest identifié à lentreprise publique notamment dans les transports ferroviaires, maritimes, aériens et dans la distribution deau et délectricité.
Au plan communautaire, alors même que lexistence des services dintérêt généraux font partie intégrante du modèle économique et social des Etats membres, la construction Européenne a longtemps refusé de leur reconnaître une place ou un caractère spécifique.
Leur existence ne faisait lobjet daucune obligation imposée aux Etats Membres et leur exercice ne faisait lobjet daucune règle de nature à prendre en compte leurs spécificités sauf en matière de transport.
En effet, le Traité de Rome avait inscrit dans son article 73 la possibilité daccorder des aides en matière de transport qui correspondent au remboursement de certaines servitudes inhérentes, à la mission de service public. Pour le reste le traité instituant la Communauté Européenne ne prenait en compte les services publics que par voie dexception, par le biais de son article 86 qui stipule que, les entreprises chargées de la gestion de services dintérêt économique général sont pleinement soumises aux règles de la concurrence, dans les limites ou lapplication de ces règles ne fait pas échec à laccomplissement en droit ou en fait de la mission qui leur a été impartie.
Dès le départ, le service public est «lenfant mal né» de la construction européenne, coincé entre les principes de la libre concurrence, la réalisation du marché intérieur et la prohibition des aides de lEtat.
Dans ce cadre général, le transport aérien va connaître son premier encadrement à travers le règlement 240892 issu dun dispositif complet connu sous le vocable «3ème paquet» de 1992.
Là encore, le traitement du service public est abordé dans le cur du principe de la libreconcurrence : la réalisation du marché intérieur. La dimension service public se trouve résumée dans lexposé des motifs à 1 Considérant sur 20. Les 19 autres Considérants traitent essentiellement des principes de la libre concurrence.
Ces obligations de service public sont alors définies comme des obligations imposées à un transporteur aérien en vue de prendre
toutes les mesures propres à assurer la prestation dun service répondant à des normes fixes en matière de continuité, de régularité, de capacité et de prix, normes auxquelles le transporteur ne satisferait pas sil ne devait considérer que son seul intérêt commercial.
Larticle 4 du règlement précise ensuite le déroulement du processus de mise en place de ces OSP qui peuvent se résumer ainsi
définition et dépôt de ces OSP par lEtat auprès de la Commission
information généralisée auprès des Etats membres
attribution de tout ou partie des lignes aux transporteurs déclarant assurer ce service sans compensation publique
procédure dappel doffres en cas de demandes dargent public et attribution par lAutorité concédante pour 3 ans maximum
Mais à ce stade un ensemble de problématiques restent floues :
Quid du nombre dexploitants, de lattribution de slots nécessaires aux OSP exigeant une compensation financière, du principe du moins disant et politique de dumpings effrénés, durée de 3 ans maximum insuffisante pour amortir les coûts de capital aéronautique,
Face à ces situations, les Autorités compétentes ont répondu quil fallait laisser le marché sexprimer, celui-ci nettoierait irréductiblement les prédateurs, mais sans sinterroger sur la situation économique des opérateurs historiques.
On le voit, le concept de service public est abordé comme une exception au principe du marché et son angle de lecture est animé par la philosophie de la concurrence.
Cette situation est dautant plus paradoxale quavec le Traité dAmsterdam en 1999 les services dintérêt économique général voient leur place consacrée parmi les principes de la communauté.
Larticle 16 du Traité précise que le rôle joué par les services dans la cohésion sociale et territoriale de lUnion est prédominant. Lexception devient une véritable obligation pour la Communauté et les Etats membres et ce dautant plus que la charte des droits fondamentaux protège les garanties daccès à tous les citoyens de lUnion au service dintérêt économique général.
La réelle nouveauté tient au fait que cette disposition confère désormais à laction des Institutions Européennes une base juridique autonome, qui nest plus dépendante du cadre limité du marché intérieur et de la concurrence, pour régir les principes et conditions de fonctionnement et de financement des services dintérêts économiques généraux.
Pour autant, la réglementation sectorielle affectant le transport aérien qui vient dêtre modifiée récemment par le règlement 100827 septembre 2008 reprend pour lessentiel, le dispositif de règlement précédent, avec un Considérant supplémentaire qui précise la nécessité de relier les régions ultrapériphériques, insulaires, ou de petites tailles aux régions centrales de la Communauté au moyen dOSP. Cependant, lachèvement du marché intérieur et le principe de libre concurrence est rappelé dans les procédures dappel doffres.
Les problématiques et les confusions inhérentes au règlement de 1992 demeurent, et les rédacteurs du nouveau règlement ont confirmé des situations qui fragilisent le concept même de service public, notamment dans sa continuité. Certes, la durée de délégation dOSP est portée à 4 ans, la notion damortissement du capital est mieux prise en compte, etc
mais cest insuffisant. Lidée de péréquation, pouvant atténuer les compensations publiques et permettre des économies déchelle, semble pour lheure rejetée.
Le débat reste donc ouvert entre une politique sectorielle du service public comme cest le cas pour le transport aérien ou une politique transversale des services dintérêts économiques généraux inscrite dans les règles communautaires. Il appartient aux gouvernements respectifs dagir afin de faire démarrer sa mise en uvre.
Désormais ils sont reconnus en tant que composante essentielle du modèle européen et leur existence est garantie comme un droit fondamental au citoyen, à ce titre leur encadrement ne pourra plus se limiter à la simple question du droit de la concurrence et de la liberté de prestation de services.
La crise économique qui vient de frapper le monde entier a appris à tous, que les règles relatives aux aides dEtat ont été balayées en une nuit, tant en Europe quaux USA, il conviendrait que le même pragmatisme se penche désormais sur le service public du transport aérien en Europe.
La CCM a constaté ces dernières années ce décalage, cest à dire ce prisme de lecture du service public à travers ces principes fondateurs de lEurope, mais qui sont antinomiques du service public: libre concurrence, accès au marché, contrôle des aides dEtat. Aujourdhui on a, au nom de ces mêmes principes, un développement souterrain dun ensemble daides qui sont accordées à un nombre de compagnies qui ne se revendiquent absolument pas du service public, qui se revendiquent de la libre concurrence et de la protection du consommateur mais qui indirectement alors que le service public est transparent, perçoivent des aides en toute non transparence.
DEBAT:
M. CHETTAOUI constate que la question des services publics pour laérien est loin dêtre réglée et que le problème est beaucoup complexe que celui dun simple appel doffre dans lequel on prend le moins disant.
M. BOUABDALLAH remercie M. Dandrieux qui a soulevé un réel problème. Air Algérie est aussi un agent de désenclavement en matière daménagement du territoire en Algérie, et à ce titre elle touche une compensation, qui au plan comptable est référencée «subvention». En France, au niveau de la continuité territoriale ce mécanisme existe, de même en Sardaigne et au Canada. Il souhaite avoir des éclaircissements sur ce mécanisme. Par exemple sur un parcours Alger/Hassi Messaoud avec des pétroliers, il ne voit pas pourquoi on «subventionne» la compagnie sur tout le vol alors que théoriquement cette compensation devrait aller plutôt aux autochtones, aux collectivités locales. Au Canada, il y a un système de carte didentité et on sait qui y a droit. En Algérie cest pour tout le vol, c'est-à-dire que les touristes, les gens très riches et même les pétroliers bénéficient de la subvention, cest injuste.
M. CHETTAOUI veut savoir si on peut faire la distinction et ne pas affecter la subvention à lensemble des passagers dun vol mais lorienter vers certains passagers et pas dautres, est ce que ce mécanisme existe ou peut exister ?
M. DANDRIEUX fait remarquer quil existe aujourdhui un système un peu concurrent quon appelle «système de laide sociale» qui permet cette identification. Il sagit dune sorte de ticket modérateur pour certains passagers, mais cest extrêmement dangereux parce que très inflationniste et donc assez incohérent avec le concept même de budget public, à savoir que : plus il y a de passagers plus les collectivités vont payer. Pouvoir répartir une aide pour certains passagers, cela se fait essentiellement à travers la grille tarifaire qui est déposée dans lobligation de service public et cest surtout autour de la grille tarifaire que lon peut faire en sorte que certaines populations ou catégories socio-professionnelles ou certains résidents, cest le cas sur la Corse, puissent être plus aidés en matière de transport que dautres.
M. BOUABDALLAH observe quAir Algérie tire un avantage de cette compensation car elle absorbe une partie du déficit dexploitation, mais il est vrai que la grille tarifaire est un bon moyen de faire la différence, même si cest tout aussi dangereux que la subvention par tête.
M. GOURGEON fait remarquer que lexposé de M. Dandrieux met en lumière un point au cur des débats actuellement en Europe, il sagit dune sorte de contradiction entre un encadrement très strict de subventions pour en limiter leffet et la difficulté que rencontrent les autorités de Bruxelles à encadrer les dispositifs de subventions, eux-mêmes offerts par des entités publiques que sont les aéroports de destination, pour faire respecter cet encadrement. Cette difficulté commence à devenir importante quand elle est pratiquée de façon ouverte par le plus gros opérateur Low Cost européen, qui déclare: 300 aéroports en Europe nattendent que larrivée des Low Cost et souhaitent les aider financièrement, il est bien normal et naturel quon mette en concurrence les aéroports ! Ce patron de low cost ajoute quil ne sagit pas de subventions mais de «relations commerciales», donc toutes les règles qui encadrent les subventions de ce genre édictées par la Commission de Bruxelles ne sappliquent pas, cest pourquoi il poursuit devant la justice ! La façon dont M. Dandrieux souligne le fait que dans lécriture du Traité, les OSP (Obligations de Services Public) sont rangées dans un coin aussi minimaliste que possible afin que les vertus du marché sappliquent, est intéressante. Il est évident que les vertus du marché sont excellentes si une Autorité est capable den faire respecter les règles !
M. EYDALEINE estime ce débat très important et précise quil na pas uniquement lieu dans laviation. Il faut mener une réflexion collectivement et apporter des contributions à la Commission surtout depuis larrivée du Commissaire Barnier, parce que le secteur de lindustrie a des problèmes similaires, de nature différente, mais cest le même principe.
En réalité, la Commission édicte des règles et dit ensuite aux Etats membres : cest à vous de veiller à leur application (exemple : des pneus Michelin, en Italie la plupart des pneus des 2 roues ne respectent pas les normes Européennes et les douaniers le savent, mais les Etats membres, en fait, nont pas les moyens de faire respecter les règles du marché intérieur). On impose des normes aux Entreprises et ensuite on ne les fait pas respecter, pour finalement laisser entrer les produits sans contrôle. En réalité, ce débat entre la Commission qui donne des règles et les Etats membres qui nont pas les moyens techniques de les appliquer et qui faussent complètement le marché intérieur, est un problème qui dépasse largement le cadre de laviation. Cest une question de fond pour la nouvelle Commission, M. Barnier en a conscience, ajouter une norme ou 2 cest possible, mais quand il sagit dun empilement de règles qui surchargent sans discernement, le problème est grave ! Cest le syndrome de la bouteille de soda, on vous dit ce nest pas cher, cest le prix dune bouteille de soda et puis au bout dun moment, ça fait 100 euros ! Dans le domaine Automobile, où chaque norme a apporté sa petite couche à 10, 20, 30, 50 ¬ uros, sur les 5 dernières années on est ainsi arrivé à 2500 ¬ uros, selon les calculs de la nouvelle DG.
La DG Industrie aura à traiter cette question dans les prochaines années, parce que c est un problème du marché intérieur, l aérien peut donc essayer de se glisser dans cette mécanique générale de réflexion sur la problématique entre la Commission qui fait des normes et les Etats membres qui nont pas les moyens de les faire respecter. Sinsérer dans ce débat global pourrait peut-être aider laviation.
"La Politique de la Commission Européenne en Matière de Sécurité" M. Philippe GAILLARD
M. GAILLARD souhaite présenter la politique Européenne en matière de sécurité aérienne et aussi les derniers développements de cette politique, en des temps particulièrement délicats pour le secteur du transport aérien, marqués non seulement par une récession sans précédent mais aussi par un nombre encore trop important daccidents.
un nouvel élan pour lEurope
LUnion Européenne est en pleine évolution. Le Traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009. Grâce à ce traité, lUE bénéficie dun nouvel élan, elle sera plus efficace, plus démocratique, plus transparente et plus unie sur la scène mondiale, elle sera aussi plus sûre.
Une nouvelle Commission a été constituée sous limpulsion du Président Barroso, son programme ambitieux vise non seulement à réussir la sortie de crise, mais aussi à lhorizon 2020, conduire des changements en matière de climat, développer de nouvelles sources de développement économique et de cohésion sociale, faire avancer lEurope des citoyens et ouvrir une nouvelle ère pour une Europe qui assume pleinement sa place dans le monde.
La politique des transports est un soutien essentiel de cet ambitieux programme. Elle doit favoriser la mobilité de tous les citoyens, générer de nouvelles sources de croissance et de compétitivité pour lindustrie tout en réduisant autant que possible les charges sur lenvironnement, en particulier en matière de carbone. Concrètement, il sagira de rendre les transports européens plus «verts», de développer lintégration des différents modes de transports et notamment de linter modalité, de soutenir linnovation technologique mais aussi et surtout de faire progresser les droits des citoyens européens et plus que jamais de garantir la sécurité du transport, ce qui est dautant plus important que le secteur du transport aérien vit une mutation profonde.
le transport aérien, industrie en mutation.
La création dun marché intérieur européen dans le domaine de laviation a été un grand succès pour lEurope et lensemble du secteur. 700 millions de passagers transportés dans lUE, avec une croissance de 40 % du nombre de routes intracommunautaires et une augmentation de 25% du nombre de compagnies, en près de 10 ans.
Le secteur traverse une crise sans précédent, sans nul doute cette conjoncture va mener à une accélération de la consolidation du secteur (fusions, prises de participations ou prises de contrôle), consolidation nécessaire si elle accélère la restructuration du secteur et maintient les conditions de concurrence.
Dans ce contexte les régulateurs doivent évidemment veiller à ne pas baisser la garde, car consolidation ou pas, les règles (concurrence et sécurité notamment) doivent être respectées.
la sécurité aérienne est une priorité de la politique européenne des transports.
Confrontée à lexplosion du trafic aérien, et à la crise, lUE a décidé de reprendre linitiative pour assurer que tous les citoyens européens disposent du même niveau de sécurité pour leur transport.
Depuis 2008, un nouveau règlement sur le marché intérieur européen de laviation est en entré en vigueur, il préserve la pleine liberté détablissement dans lUE et renforce sensiblement la supervision des compagnies. Il clarifie plusieurs aspects comme la location daéronefs, lobligation de service public, les conditions dattribution ou de maintien des certificats de transporteurs aériens, etc.. afin que ces règles soient appliquées dans la plus grande transparence sans discrimination et dans le respect des règles de sécurité. Dans ce contexte, la sécurité demeure une priorité de la politique européenne des transports qui a pour objectif dassurer un haut niveau de sécurité pour laviation civile mais aussi niveau uniforme dans tous les Etats membres.
La politique Européenne en matière de sécurité aérienne est basée sur une collaboration étroite entre la Commission Européenne, lAgence Européenne de la Sécurité Aérienne (AESA), Eurocontrol, les Autorités nationales daviation civile des Etats membres, ainsi que les fabricants davions et de matériel aéronautique, les compagnies aériennes, etc
Chaque acteur a ses responsabilités propres (qui évoluent dailleurs) avec le temps. Pour optimiser les efforts de chacun, la Commission et lAgence travaillent à létablissement dun programme européen de la sécurité aérienne (EASP).
La politique européenne en matière de sécurité aérienne repose sur 4 piliers :
adoption progressive de règles communes en matière de sécurité aérienne
création et développement dune Agence Européenne de la sécurité aérienne (AESA)
renforcement des contrôles des Etats membres et des compagnies aériennes et adoption de sanctions si besoin.
mise en place dun processus visant à tirer profit du retour dexpérience, en particulier en matière daccident aérien
les règles communes de sécurité qui sappliquent directement dune façon uniforme à travers lUE : LUnion dispose de règles communes depuis 2002, règles qui sont progressivement étendues pour couvrir le champ de la sécurité de laviation civile. Adoptées en 2002, complétées par différents règlements dapplication en 2003 concernant la navigabilité et lenvironnement.
Depuis 2006, lUE dispose également avec le règlement dit «EU-OPS» de règles communes pour lexploitation des avions utilisés en transport aérien commercial. Ces règles communes en matière de sécurité aérienne sappliquent à la fois à lindustrie ainsi quaux autorités de laviation civile. Elles constituent la base de la certification initiale et de la supervision de toutes les entreprises et personnes actives dans le secteur du transport aérien.
En 2008, lUE a adopté une 1ère extension de ces règles communes de sécurité, aux autres formes de transport aérien, couvrant également la formation et la qualification des équipages, ainsi que lautorisation des compagnies de pays tiers à effectuer des vols au sein de lUnion
Fin 2009, lUE a adopté une 2ème extension de ces règles communes couvrant la sécurité des aérodromes et la fourniture de services de navigation aérienne, ainsi que la gestion du trafic aérien.
Il convient de rappeler que les compétences acquises dans le cadre de la 1ère et de la 2ème extension doivent être complétées de façon progressive à partir de 2012, par des règlements dapplication adoptés par la Commission. LAESA est chargée de faire des propositions en ce sens à la Commission.
le second pilier est précisément constitué par lAESA, créée en 2002, opérationnelle depuis 2003. Les compétences de lAgence sont progressivement étendues au fur et à mesure des extensions des règles communes. Lagence compte maintenant quelques 500 personnes à son siège à Cologne.
Lagence est un pilier essentiel de la politique européenne, sa véritable pierre angulaire. Son rôle est double : dune part, épauler la Commission dans ses tâches régaliennes de développement des règles communes et du contrôle de leur bonne application, en fournissant toute une série davis techniques, dautre part, centraliser pour toute lUnion un certain nombre de tâches de certification, assumées jusqualors par les Etats. Ceci permet des économies déchelle considérables puisquun nouvel aéronef comme lA380 est certifié une seule fois par lAgence et non plus 27 fois ! Pour autant, lagence ne décide pas des règles, elle est avant tout une force de proposition. Son travail est transmis à la Commission qui décide des suites à donner. La Commission sera très vigilante pour que les règles adoptées en 2012 soient justes et sinscrivent dans la continuité.
le 3ème pilier, ce sont les contrôles nécessaires pour sassurer de la bonne et uniforme application des règles européennes en matière de sécurité. Avant tout, ce sont les Autorités compétentes des Etats membres qui sont responsables du contrôle de lapplication des règles communes dans chaque Etat membre (cest le principe de la subsidiarité) au travers daudits, dinspections en vol ou en piste.
Il faut sassurer aussi que tous les Etats appliquent les mêmes règles de manière uniforme, ni trop ni pas assez. Cest un des rôles de lAESA dont une des missions essentielles est de réaliser des inspections dites de normalisation (standardisation) dans tous les Etats. Une centaine dinspection sont réalisées chaque année, dont les résultats sont étudiés avec attention par la Commission européenne qui peut décider dengager des actions (suspension de la reconnaissance mutuelle des certificats, recours de carence contre les Etats membres).
Actuellement une dizaine de procédures dinfraction sont en cours. La Commission et lAgence entendent développer ces inspections pour aller au-delà de la simple conformité règlementaire, pour mieux cerner les risques et accélérer les mesures correctives.
Autre élément du système de contrôle dont dispose lEU est le programme européen SAFA fondé en 2004, confié aujourdhui à lAESA auquel participent 42 pays: tout avion européen ou non peut être soumis à des inspections de sécurité sur nimporte quel aéroport européen. Ces contrôles de piste sont faits de façon aléatoire, plus de 10.000 inspections par an, sur plus de 1000 compagnies, de plus de 100 Etats. La France est un des grands contributeurs à ce programme, la DGAC apporte une contribution décisive. Une série dinfractions de sécurité identifiées durant ces inspections peut mener à des restrictions dexploitation et dans les cas les plus graves, à une interdiction nationale du transporteur aérien non-conforme.
La Commission Européenne contrôle régulièrement les performances des transporteurs aériens dans le monde, et avec des informations transmises par les Etats Membres, lAESA, Eurocontrol ainsi que lOACI décident sil faut interdire certaines compagnies dans lUE.
Une liste des compagnies interdites ou soumises à restriction dexploitation (connue également sous le nom de «liste noire») a été jugée nécessaire par le législateur européen suite à la série daccidents qui a endeuillée lannée 2005. Cette liste, sans équivalent dans le monde est efficace pour interdire laccès au ciel européen aux compagnies qui ne respectent pas les règles de sécurité internationales, mais aussi pour informer les citoyens européens des compagnies jugées peu sûres partout dans le monde.
Elle est publiée sur le site Internet de la Commission et régulièrement mise à jour. Elle est révisée tous les 4 mois environ, et depuis la première liste établie en 2006, sur la base de listes existantes dans les Etats membres, elle a été mise à jour 12 fois, la 13ème publication est pour bientôt.
Tout ceci est rendu possible grâce au soutien des autorités nationales et lassistance de lAESA. La liste contient 250 compagnies dans plus de 12 pays, cet instrument permet de tenir les citoyens informés des compagnies peu sûres, et contribue à la protection du droit des passagers. La Commission travaille avec plus de 40 000 agents de voyages pour les tenir informés sur lévolution de la liste.
La Commission fait actuellement le bilan de lutilisation de cet instrument et vient dadopter une communication incluant certaines recommandations pour adapter cet instrument par le biais dune coopération renforcée avec lOACI et des responsabilités accrues pour lAESA, puisque ce dispositif sera complété dici 2012, par la délivrance par lAESA dautorisations spécifiques aux compagnies et aéronefs souhaitant desservir lUE.
le 4ème et dernier pilier: le retour dexpérience. Il ny a as pas de risque zéro en aviation et des accidents peuvent survenir en dépit des règles communes de sécurité aérienne de plus en plus strictes. Face à la série daccidents graves survenus en Europe en 2008 et 2009, la Commission considère quil est nécessaire de renforcer le système Européen de prévention des accidents ; des enquêtes indépendantes sont indispensables pour améliorer la sécurité du transport aérien, les accidents résultent souvent dune combinaison de défaillances, dune chaîne dévénements qui les rendent parfois difficiles à analyser mais sont riches denseignements. Laccident peut être parfois évité dès lors quune seule défaillance est empêchée.
Lélément crucial dans la prévention des accidents est lexploitation du retour dexpérience, cest à dire lanalyse des évènements, incidents et erreurs qui peuvent constituer autant de précurseurs daccidents futurs.
Ces principes importants reconnus par la Directive européenne de 2003, appelle les professionnels du secteur aérien à signaler les évènements anormaux qui, non corrigés, peuvent mener à un accident, elle encourage létablissement de comptes rendus volontaires, mais oblige les Etats membres à assurer la confidentialité des informations collectées. Cette Directive a été complétée en 2007, par des règles établissant un registre européen dinformations sur les évènements affectant laviation civile et des règles concernant la diffusion des informations dans les bases de données. Le dépôt et léchange dinformations entre les bases de données nationales des Etats de lUE sont soutenus par la Commission européenne au travers du système ECCAIRS, piloté par le Centre commun de recherche de la Commission Européenne situé en Italie. En 2008, plus de 40 000 événements ont été collectés.
Cependant les règles actuelles de lUE en matière denquête accidents ne sont plus adaptées aux réalités du marché de laviation civile et à la complexité du secteur aéronautique mondial, les enquêtes exigent des compétences et ressources beaucoup plus diversifiées quil y a 10 ans. Le cadre institutionnel et juridique de lUE a changé lui aussi. Cest la raison pour laquelle la Commission a proposé en octobre 2009 de moderniser le cadre réglementaire applicable aux enquêtes sur les accidents aériens.
Lélément central de cette proposition serait la création dun réseau européen des autorités responsables des enquêtes dans laviation civile qui sera chargée de coordonner, et renforcer la coopération entre Etats membres, la Commission, lAESA, et dassumer un certain nombre de fonctions centrales. La proposition de ce règlement vise aussi à renforcer la mise en uvre des recommandations de sécurité en imposant lobligation dévaluer chaque recommandation résultant dune enquête et si nécessaire de la faire suivre deffets, il est proposé aussi de créer une base de données européennes des recommandations de sécurité. Le règlement renforcera également le droit des victimes daccidents aériens en établissant des règles communes qui prévoient la fourniture dune assistance rapide et organisée en cas daccident. Les victimes et leurs familles auront le droit dobtenir des informations fiables sur le déroulement de lenquête.
Ce projet de règlement de la Commission est actuellement en cours dexamen par le Conseil et le Parlement Européen, il faut le soutenir pour le faire avancer.
Au delà de ce qui se passe dans le ciel européen, encore un mot sur la dimension internationale de la sécurité aérienne. La sécurité ne peut être confinée aux frontières de lUnion Européenne, la coopération internationale est capitale pour assurer le développement de politiques coordonnées avec les grands acteurs mondiaux. La Commission travaille à renforcer la sécurité aérienne au niveau international notamment par un dialogue régulier avec lOACI, les projets techniques de coopération avec les pays tiers et la conclusion daccords de sécurité dans le voisinage de lEurope et avec les partenaires clés dans le monde (USA, Canada, Brésil, Australie, Chine
) lobjectif est à la fois dassurer un niveau élevé de sécurité aérienne dans le monde et de minimiser les charges économiques sur lindustrie, dues à une surveillance redondante ou inefficace.
Les rapports daudits USOAP de lOACI indiquent en effet que le niveau mondial moyen de la mise en uvre des normes de sécurité internationale est estimé à 57 % des standards et pratiques recommandées, ce qui est loin dêtre satisfaisant. De plus ces résultats sont très disparates: 10 % des Etats ne respectent pas 80 % des normes, une dizaine dEtats font lobjet de graves préoccupations de sécurité.
LUE va saisir lopportunité de la conférence de haut niveau organisée par lOACI en Avril 2010, pour faire progresser significativement la sécurité aérienne au niveau mondial en tirant partie de lexpérience acquise en Europe. Trois questions apparaissent cruciales : favoriser léchange dinformations en matière de sécurité aérienne dans une optique proactive de gestion des risques ; mieux tirer parti du programme universel daudit de sécurité existant et lui adjoindre une composante dynamique de supervision continue ; encourager lOACI, à communiquer clairement lorsque des défaillances graves de sécurité sont avérées au niveau dun Etat et faire en sorte que des actions soient entreprises pour corriger la situation.
LUE considère quil est de la responsabilité commune de soutenir les Etats qui, seuls, sont incapables détablir des systèmes durables de surveillance de sécurité conformément aux normes internationales applicables. LUE a élaboré à cet égard, un programme ambitieux dassistance technique et de coopération visant la promotion de la sécurité aérienne dans le monde entier et notamment dans les régions avec des taux daccidents élevés.
En conclusion, face à la conjoncture actuelle, il nexiste pas dalternative : il faut se focaliser sur les décisions à prendre pour améliorer encore la sécurité du transport aérien en Europe, qui nest pas la région du monde où le taux daccidents est le plus faible, et aussi dans le monde, condition nécessaire à un développement réussi du secteur aérien. Il faut travailler ensemble pour que lEurope ait les meilleurs résultats.
DEBAT:
M. CHETTAOUI considère que la sécurité reste la pierre angulaire du système et quoi quon fasse on peut toujours mieux faire, mais cette synthèse est intéressante car cest une mise à jour de la politique européenne en matière de sécurité.
M. BOUTBIEN souhaite intervenir au titre de compagnie africaine, particulièrement les compagnies africaines sub-sahariennes car M. Gaillard la bien dit : dans certaines régions du monde les accidents sont plus nombreux ou du moins le taux daccident est plus élevé quailleurs. Cette constatation réelle engendre parfois des problèmes délicats, qui seront évoqués à la prochaine conférence de lOACI, le 29 mars prochain à Montréal.
Il faut éviter de culpabiliser certains Etats et à travers eux des compagnies qui peuvent être saines et bien gérées, car toute compagnie aérienne «normale» respecte dabord et avant tout les règles de sécurité que ce soit au niveau des visites, grandes visites, du suivi à la lettre de toutes les interventions quil faut faire sur un avion, de la documentation rattachée à lavion, et si on ne respecte pas ces règles, lavion perd toute sa valeur, donc les compagnies sont totalement tenues.
Le transport aérien existe depuis longtemps et ce nest pas daujourdhui quon découvre les problèmes de sécurité. Mais il existe maintenant une politique médiatique en Europe pour rassurer les opinions publiques depuis laccident de Charm El Cheick et dautres, et une volonté politique qui suit de façon un peu raide. LAtaf est «le lieu» de rencontre, comme le rappelait M. Bouabdallah, entre des compagnies de pays très développés et des compagnies de pays qui se développent, dont certaines comme Air Burkina, Air Mali, compagnies relativement jeunes, un lieu où lon trouve un peu de compréhension. On devrait éviter de harceler les Autorités dAviation Civile Africaines mises en cause du fait du taux élevé daccidents dans la région, elles sont souvent suspectées a priori et ont le sentiment dêtre soumises à plus de contrôles que dautres.
Il y a une certaine forme de diplomatie à exercer face au ressentiment quelles éprouvent face à la question : «pourquoi lEurope forge-t-elle des règles auxquelles elles nont pas été associées»? Elles estiment que cest un peu une forme de néo-impérialisme : vous faites des règles, vous voulez être tout à fait parfait, vous avez les moyens économiques pour développer des perfectionnements chers et parfois pas toujours indispensables parce quon a vécu sans pendant des années.
Il convient de faire attention à la manière dont on aborde ces contrôles sans mettre sur le grill un certain nombre dEtats qui à leur tour sur-réagissent avec leur propre compagnie et prennent parfois des décisions dinterdiction dont certaines sont victimes aujourdhui, pour des raisons mal fondées. La DAC craignant le rôle de la Commission Européenne en matière de sécurité, craignant dêtre «blacklistée» du coup «sur réagit», cest un vrai problème pour les compagnies aériennes Africaines respectant les normes.
En fait, il faut distinguer les notions de recommandation et dobligation. En matière de sécurité, quand le constructeur alerte par un avis impératif quil a détecté quelque chose, cest obligatoire de le faire et la compagnie le fait aussitôt, ce nest pas une recommandation ! Mais quand il sagit dune recommandation, cest plus difficile parce que certains Etats en font une obligation et dautres, non ! On ne sait plus très bien où est la frontière. Par exemple, il y a maintenant un procédé de vidéo pour surveiller le cockpit en matière de sûreté, tous les avions ne lont pas, mais cest une recommandation.
Finalement en sur-réagissant par crainte de laction de lEurope, on arrive à interdire des avions qui sont tout à fait en état de voler. Cest un vrai sujet dactualité, voilà pourquoi, M. Boutbien veut protester officiellement à lAtaf où se côtoient compagnies sophistiquées et petites compagnies qui essaient de se développer en respectant les règles de sécurité.
M. COURBIN veut rebondir sur lintervention de M. Boutbien, se référant, notamment aux préoccupations des Directions Générales des Aviations Civiles des pays quil représente au nom de lASECNA, 17 pays Africains et 17 Millions de km2, et des audits USOAP, il reconnait quun constat accablant a été fait montrant queffectivement un certain nombre de DAC de pays membres ne respectent pas le minimum requis pour assurer un service correct. A la suite de ces audits, lASECNA a développé un programme dappui aux DAC pour augmenter les standards à tous les niveaux. Ne pas oublier par exemple que la DAC de Guinée Equatoriale dispose de 12 agents, cest peu au regard de la DGAC Française, lAgence coopère étroitement avec les pays de la zone dont il faut comprendre la situation, même si bien entendu, la sécurité ne doit jamais faire lobjet de transactions particulières.
M. Courbin indique aussi que les DAC sont aidées à travers le SAR (Search And Rescue).
Un certain nombre daccidents survenus dans la zone ont montré les faibles limites dintervention des pays en matière de recherche, de récupération, au Cameroun notamment et dans dautres Etats. Il est vrai que lAfrique cest 2 % du trafic mondial et 30% des accidents même si dans la zone ASECNA il ny en a plus de cette nature là.
La prochaine conférence de lOACI à Montréal insistera sur la difficulté particulière de communication sur les espaces océaniques, sur la haute mer, etc., un certain nombre de catastrophes ont montré quil y a des problèmes dans ce domaine et des recommandations seront faites. LEurope de son côté a fait un mémo de travail, concernant les aéronefs en équipement sophistiqués ou autres qui permettent dassurer une continuité de communication, ce qui malheureusement à lheure actuelle nest pas toujours le cas.
M. FADUGBA, qui intervient en tant que nouveau Secrétaire Général de lAFRAA, confirme que pour lAFRAA, la sécurité est la priorité n°1. Il veut cependant montrer quil existe une différence dapproche sur la question de la sécurité entre les USA et lEurope.
Il y a 10 ans, les USA ont commencé avec le programme «sky for Africa» à développer le financement, la formation, etc
afin de renforcer la sécurité aérienne sur le Continent Africain.
Lunion Européenne a commencé avec la «blacklist» !
Donc, 2 approches différentes, dune part, cest le «Safety sky for africa» et dautre part, cest la liste noire ! Certains en Afrique lont appelée «la liste des Noirs!»
lAFRAA, avec tout le respect quelle a pour lUnion Européenne, veut lappeler à dépolitiser la sécurité aérienne en mettant de côté la politique. Si on considère que nous sommes tous des êtres humains, disposer dune liste Européenne sur laquelle la majorité des compagnies qui y figurent sont Africaines et lappeler «liste noire», cest pour lAFRAA se focaliser sur la politique et les émotions plutôt que sur la Sécurité.
Il souhaite que lUnion Européenne cherche une autre terminologie, par exemple aux USA il y a une catégorie 1, une catégorie 2, une catégorie 3 dont personne ne dit que cest blanc ou noir, cest simplement la Sécurité. Rien ne justifie quon lappelle «liste noire» dans la mesure où la majorité est noire.
De surcroit, il tient à souligner que cette liste émane de lUnion Européenne, or, lespace aérien africain est dominé par les compagnies aériennes Européennes, il faut donc rester prudent, il est possible quen Afrique les gens pensent que la véritable raison derrière cette liste noire est de marginaliser les compagnies africaines, pour les évincer des bénéfices financiers des compagnies européennes.
Cest pourquoi, lAFRAA maintient que : quelle que soit la liste, liste blanche, noire, rouge, elle doit émaner de lOACI, organisme reconnu mondialement par tous comme arbitre sur la Sécurité aérienne, toute liste émanant de lunion Européenne, dont lAfrique supporte les principales responsabilités et pénalités, nest pas acceptable.
Par exemple, la société DAS Air Cargo en Ouganda, le plus grand opérateur cargo du continent Africain a été «blacklisté», tous ses contrats ont été suspendus aujourdhui, et TAAG en Angola, dont on connaît les difficultés financières, a pu les surmonter en dépit de la «blacklist» !
Certes, il ne faut pas dire que toute compagnie qui nest pas sûre ne doit pas figurer sur la «blacklist», mais on dit que ça ne doit pas être de la discrimination. Egyptair, grande compagnie Africaine, a presque été placée sur la «blacklist» ! Imagine-t-on la crise politique et aéronautique entre lUE et lAfrique qui en résulterait si Egyptair était «blacklistée». Certaines compagnies en Europe représentées ici ont eu depuis 2 ans de graves antécédents sur la sécurité, pires que bien des compagnies africaines et elles ne sont pas sur la «blacklist», pourquoi ? Est-ce parce que la liste émane de lEurope ?
En conclusion, lAFRAA est déterminée à travailler avec lUnion Européenne pour renforcer la Sécurité aérienne sur le continent Africain. M. Fadugba souhaite quon puisse trouver une solution pour remédier à cette connotation négative, à la «politisation» de la Sécurité aérienne sur le continent Africain, dont lEurope et les compagnies aériennes tirent finalement un certain profit.
M. BOUABDALLAH rappelle quil est en faveur de cette politique de sécurité aérienne parce que lAfrique sera la première à en souffrir sil y a des manquements en cas de crise. Mais il veut parler aussi des contrôles SAFA, car dans certains aéroports, on remarque que les contrôleurs SAFA sont un peu trop zélés avec les compagnies aériennes africaines. Quand ils viennent et ne trouvent rien à dire sur la sécurité, ils pointent la propreté de certains cockpit, la saleté des soutes, etc
ça na pas de rapport avec la sécurité. Il ne faut pas exagérer le zèle ! Les compagnies africaines demandent le respect de léquité et la justice dans les contrôles parce quelles ne savent plus à qui sadresser pour des recours, même si elles ont de bonnes relations avec les Autorités de sécurité et obtiennent finalement gain de cause.
M. GAILLARD, pour répondre aux préoccupations exprimées, veut dabord clarifier un point au sujet de la fameuse liste communautaire européenne, liste des compagnies qui sont soumises à des interdictions : il ne sagit pas dune liste politique ! Elle est établie à la suite de consultations techniques uniquement sur la base de faits avérés, les sources dinformations sont principalement les rapports de lOACI, les rapports SAFA, et les décisions prises vont souvent à lencontre des orientations politiques de certains Etats membres.
En outre, il est faux de dire que lAfrique est le seul Continent touché par ces mesures. Dautres pays font lobjet dinscription sur cette liste qui évolue en fonction des informations disponibles. Certains pays qui avaient des compagnies inscrites sur la liste, ont réussi à démontrer les progrès faits pour se conformer aux standards de lOACI qui sont à la base des prises de décisions. Ce nest donc pas la conformité aux normes Européennes qui est prise en compte, cest la conformité aux règles OACI.
Toutes les compagnies qui réussissent à démontrer leurs progrès dans ces domaines là, arrivent à sortir de la liste. Certes, pas du jour au lendemain, mais cest possible, par exemple la compagnie TAAG a engagé un processus de progrès ambitieux, lEurope de manière la plus transparente possible accompagne tous les progrès qui sont faits.
M. DELPECH indique en tant quorganisme daudit au niveau IATA avec le programme IOSA, quil est intervenu avec Quali-Audit dans plusieurs compagnies Africaines, principalement francophones, et pour lui le problème sécurité /non sécurité est un faux problème. Les compagnies Africaines disaient : nous devons être IOSA mais nous ny arriverons pas, cest trop compliqué, ça demande trop de temps et de moyens ! Finalement, 2 ans plus tard, ces compagnies aériennes étaient certifiées IOSA ! Donc, si on veut on peut, la démarche a bien commencé et il faut rester optimiste dans ce domaine.
M. BONNIN fait remarquer que pour arriver à ce résultat, IATA a mis en place un programme spécifique daide aux compagnies sur le continent Africain et sur dautres continents aussi dailleurs parce que le problème nest pas spécifiquement Africain, et avec quelques organismes auditeurs, comme Quali-Audit, ils sont arrivés à de très bons résultats.
M. CHETTAOUI considère que la sécurité est fondamentale, on ne peut être en désaccord sur les objectifs, cest vraiment le cur de métier, il ny a pas de passager sans sécurité. Malgré les critiques, les programmes SAFA ont contribué à lamélioration globale de la sécurité. Certes il y a des contrôleurs mal réveillés ou «tatillons», on le voit tous les jours dans les aéroports Européens, mais globalement le système est bon et permet aux compagnies de saméliorer. On ne peut pas toujours être dans lauto contrôle ou avoir pour seul contrôle celui de lAutorité du pays, parfois complaisant. En fait, avoir un il critique extérieur, permet vraiment daméliorer le système. Au-delà de la polémique, il est indispensable de rester concentré davantage encore sur la sécurité, car cest un travail au quotidien, sans fin.
"Le C.D.M Collaborer pour Décider"
LAirport C.D.M M. Jacques LAFAY
M. LAFAY indique avoir rencontré le Secrétaire Général de lAtaf lors du récent congrès Alfa-Aci en novembre 2009, au cours duquel il avait évoqué le sujet de lAirport CDM. Comme ce sujet intéresse tous les acteurs du transport aérien, il est heureux de pouvoir lexposer devant les membres de lAtaf.
La présentation porte sur 4 points :
Un constat sur le transport aérien
Les conséquences pour les acteurs du transport aérien
Ce quon appelle lA CDM - lAirport - Collaborative Decision Making
Sa déclinaison sur laéroport Paris CDG, point qui sera présenté par M. Barthélémy
Le trafic aérien et sa capacité :
Hier: la limitation venait des voies aériennes, mais la réduction de la séparation entre les avions a permis de palier partiellement ce problème, aujourdhui le goulot détranglement est au niveau des aéroports.
Aujourdhui: saturation des aéroports avec des conséquences pour les acteurs aériens
Conséquences pour les acteurs du transport aérien
Compagnies aériennes: dégradation de la ponctualité, correspondances manquées.
Aéroports: utilisation inefficace de linfrastructure qui limite la capacité aéroportuaire.
Contrôle aérien: congestion de la piste, taxiways, avec toutes les conséquences à gérer.
Assistance aéroportuaire: pour le catering, par exemple, les changements de dernière minute conduisent à une mauvaise utilisation des ressources personnel et matériel.
Gestionnaire central du trafic aérien: en Europe principalement Eurocontrol, CFMU, de mauvaises prévisions de charges de trafic conduisent à une sous utilisation de la capacité, il est nécessaire de prendre des marges.
Donc lensemble des acteurs ne disposent pas dune perception globale et actualisée de la situation sur laéroport, mais chacun a une partie de linformation, du fait du manque déchange dinformation entre ces acteurs, faiblesse du partage de linformation.
En 1993 la FAA Américaine avait lancé une expérimentation qui démontrait que la transmission par les compagnies aériennes des informations sur la modification des programmes de leurs vols et leur mise à jour, avait un impact très positif sur la prise de décision dans la gestion du trafic aérien.
En 2003 Eurocontrol conscient des conséquences de la saturation des aéroports sur la capacité du trafic aérien lance la démarche A-CDM, Airport - Collaborative Decision Making.
Quest que le «Collaborative Decision Making» ? Cest une «prise de décision en collaboration»
En fait cest une démarche qui est applicable dans beaucoup de situations mais en particulier les situations où les décisions impliquent de multiples acteurs et où chacun dentre eux possède une partie de linformation permettant dasseoir ces mêmes décisions.
LA-CDM, cest déjà un changement de culture, cest constater que sur la plateforme aéroportuaire chacun prendra les bonnes décisions dans son domaine dactivité sil dispose dune vision claire et partagée de la situation en situation nominale et en situation perturbée.
Eurocontrol a défini un processus dimplémentation de lA-CDM en 3 niveaux
Niveau 1 : partage de linformation, cest lélément fondateur de la démarche qui est la base des autres étapes. Au préalable sur chaque plateforme aéroportuaire, il faut une concertation entre tous les acteurs qui définiront quelles informations doivent être mises en commun sous quelle forme et avec quels moyens.
Niveau 2 : avoir un référentiel commun, cest la définition de la mise en place de jalons étapes pour la vie dun vol. Ce sont des points de références connus de tous les acteurs. Eurocontrol en a défini 16 qui vont de lheure de départ de laéroport dorigine du vol à lheure dembarquement etc
.
Les déviations par rapport au déroulement théorique du vol vis à vis de ces jalons seront transmises aux acteurs concernés par un traitement associé à ces jalons ou aux jalons successifs. Le non respect dun jalon provoquera une alerte à destination des acteurs concernés. Ce référentiel commun et le partage des informations permettent datteindre lobjectif dune vision commune des situations.
Calculer le temps de roulage est important pour les très grandes plateformes. Si on veut arriver à de bonnes prévisions on doit établir des tables de temps de roulage qui seront fonction de nombreux paramètres, dont les plus évidents sont la position respective du parking-avion et de la piste de décollage, cest le type dappareil, les conditions météo, etc
Avec ces éléments, le contrôle pourra établir une séquence de pré-départ. Lobjectif étant daméliorer la ponctualité des départs, réduire les files dattente en seuil des pistes, cest aussi une manière de contribuer à la réduction de lempreinte carbone du transport aérien. La séquence des pré-départs est élaborée en prenant compte pour chaque vol, parmi les nombreux paramètres, lheure prévisionnelle de départ block, mieux connue maintenant avec le CDM. Tout ceci permet dans certains cas, de prendre en compte les préférences des compagnies, il en résulte une meilleure fluidité des départs effectifs.
Niveau 3 : les conditions dégradées. Des événements planifiés ou non peuvent perturber des opérations sur une plateforme, certaines sont prévisibles (maintenance des infrastructures), dautres le sont moins (conditions météo). Il faut porter une attention particulière aux opérations de dégivrage dont le temps doit être pris en compte dans le traitement du vol. Dans certains cas, il sera opportun de nommer un coordonnateur CDM qui veillera à lapplication de certaines procédures moins bien connues du fait de leur caractère exceptionnel.
La gestion globale est donc lintégration de lA-CDM au sein du processus de gestion de la capacité des flux et des trafics. En établissant léchange dinformations plus précises et plus fiables entre lA-CDM et la CFMU, sur les départs, cette étape referme la boucle entre la vision: trafic en route, et la vision: opération aéroportuaire.
En Europe, de nombreux aéroports ont lancé cette démarche et plus les aéroports entrent dans ce processus, meilleure sera loptimisation globale du flot du trafic aérien dans la mesure où la qualité des prévisions dun aéroport devient fonction de la qualité des prévisions des aéroports doù partent les autres avions. Tout ceci est une chaîne vertueuse qui fait que toutes ces prévisions contribuent à un meilleur écoulement du trafic. A titre dexemple, on pourra regarder comment cela se passe à CDG.
lAirport CDM à CDG M. Laurent BARTHELEMY
lAirport CDM décliné sur laéroport de Roissy CDG
M. BARTHELEMY rappelle que Roissy CDG est la plateforme aéroportuaire la plus importante en termes de mouvements davions, en Europe, depuis quelques années.
Le programme A-CDM a démarré en 2004/2005, mais il a fallu un peu de temps pour que tous les acteurs comprennent le sens de la démarche et y adhèrent. Tout a commencé à se structurer en 2006/2007 avec la première étape : partage de linformation, ensuite, la gestion des situations dégradées sest déployée, puisque cest dans ces phases effectivement que le CDM peut donner sa pleine mesure.
Les principaux acteurs sur une plateforme aéroportuaire sont dabord les compagnies. Evidemment AF compagnie basée à CDG qui fait la moitié des vols, joue un rôle majeur, mais lensemble des compagnies est associé à cette démarche, ne serait-ce que parce quil y a des obligations déquité dans le traitement sur toutes les plateformes Européennes.
Les autres acteurs sont les Directions de lAviation Civile, les Contrôleurs aériens, les aéroports donc ADP pour CDG, et aussi un acteur-clé Météo-France, qui joue un grand rôle car cest autour de la météo que se situent les principales perturbations.
Les points dapplication pratiques :
2 points quotidiens très courts de 5 à 10 mn maximum, à 13h30 et 19h permettent de faire le point avec tous les acteurs, de nombreuses compagnies se branchent pour sinformer de la situation, des prévisions, cest efficace et bien entré dans les murs.
et des points mensuels autour de ce CDM permettent de suivre un certain nombre dindicateurs, de mesurer les progrès réalisés et de travailler (retours dexpériences) sur des scénarios types.
Un site WEB accessible à tous, que les compagnies sont incitées à utiliser au maximum, site lui-même branché à un site météo très bien renseigné, puisque la région de laéroport CDG fait partie des lieux où la densification des mesures météo est la plus forte en France et peut être même en Europe, qui permet daffiner les prévisions assez pertinentes.
Dans le cas des situations dégradées: des procédures permettent de réunir un certain nombre dacteurs sur un plateau où ils disposent de lensemble des éléments, avec des téléconférences bien organisées. Après la grosse perturbation neige/verglas de janvier 2009, laspect chef dorchestre du CDM a été renforcé pour être capable à la fois de prendre des décisions concrètes et surtout de les faire appliquer par tous les acteurs, compagnies, contrôle, etc, tous devant marcher du même pas pour que cela fonctionne correctement.
Les écrans accessibles sur le site WEB donnent en temps réel la pression au départ, à larrivée, la situation météo dans les heures qui viennent et les heures suivantes, et les limitations qui sont imposées en matière de trafic. Ceci permet à tous les acteurs de disposer des éléments et de prendre les bonnes décisions individuellement et surtout collectivement puisque ce sont les enjeux à respecter.
Dans les scénarios pré-travaillés, il y a les scénario-types autour des problèmes de neige, plan de dégivrage séquence de traitement des taxiways, des pistes, des parkings, essentiels dans ces situations. Il en va de même, avec la gestion des situations de brouillard pour éviter que la tendance naturelle du contrôle aérien ne prenne des marges parfois excessives. En fait, travailler ces scénarios permet de coller plus justement à la situation et déviter les contraintes inutiles en situation perturbée. Plus généralement, tout ce qui est situation hivernale, qui peut prendre de nombreuses formes, est pré-travaillé, il faut essayer de sinscrire dans ces scénarios lorsque la situation existe.
De la même façon, pour le plan de dégagement en région parisienne, on peut se retrouver dans une situation imprévue où laéroport perd brutalement de la capacité, en situation daccident, mais aussi de tempête, de neige, etc
à ce moment là, il faut sassurer que tous les avions en lair peuvent rapidement trouver un terrain de dégagement et quon puisse récupérer assez vite une situation normale, juste après.
Un gros travail en cours qui devrait bientôt aboutir, cest la gestion locale des départs qui sappuie sur un système informatique développé par Steria pour le compte de lensemble des opérateurs, qui vise dabord à développer les éléments les plus fiables possibles sur la situation des compagnies, des vols au départ, des capacités de laéroport et de tout ce quil y a autour.
Ce système informatique connecté avec les systèmes du contrôle aérien sur CDG avec le système CFMU qui coordonne lensemble des vols en temps réel, permettra dêtre plus efficace et plus juste dans les séquences de départ. Progressivement, en 2011 sans doute, chaque opérateur pourra gérer ses propres priorités, alors quaujourdhui cest extrêmement contraint, limiter ses temps de roulage, puis derrière ses problèmes de sur-consommation de carburant et démission de gaz à effet de serre. Tout ceci est donc très vertueux et devrait être opérationnel cet été et surtout lhiver prochain.
Les perspectives du CDM :
enrichir encore le partage de linformation et de la collaboration opérationnelle, il y a toujours matière à progresser, en particulier pour disposer dindicateurs plus efficaces et pertinents en temps réel, par exemple sur les problèmes de saturation des parkings à CDG, qui sont une des questions à suivre de près pour ne pas «emboliser» la plateforme.
optimiser les capacités arrivées, puisque cest lélément dimensionnant de la plateforme CDG. En 2009, le trafic contrôlé a baissé de 7 à 8 % en France avec la crise, mais les choses vont repartir et un certain nombre de dispositifs vont se mettre en place suite au Grenelle de lEnvironnement en particulier avec le relèvement des niveaux des paliers darrivée, avec lharmonisation des vitesses en approche finale, tout ceci devra être travaillé en impliquant les principaux acteurs du CDM.
améliorer la gestion locale des départs qui devrait marquer un progrès sensible dans les mois à venir.
Enfin, si bien entendu la démarche CDM sapplique en Europe prioritairement sur les grandes plateformes, puisque cest là que les gains sont les plus importants, elle a vocation à se déployer sur les plateformes de dimension moindre : Orly, Lyon, Nice etc. Dautres aéroports peuvent se brancher sur cette démarche qui est extrêmement positive et permet, par une meilleure compréhension, une bonne intégration des contraintes des uns et des autres, de mieux fonctionner, et daméliorer la sécurité des vols, parce que cela apporte la sérénité et fait baisser le stress, donc cest vertueux.
DEBAT :
M. VERNHES considère quil sagit dun bon exemple de coopération entre les différents métiers aéroportuaires, quil est normal que cela commence par les grosses plateformes les plus chargées, mais il est aussi logique que cela sétende par la suite aux autres plateformes. On parle dun réchauffement climatique et on na jamais connu autant de neige en France ! Donc ces situations météo compliquées nécessitent un échange dinformations qui est fait aujourdhui bien sûr, parce que les acteurs se connaissent, mais qui nest pas forcément organisé. Or, cest dans ces moments là quon peut gagner en efficacité, donc cela va se généraliser. Cest lexemple de la coopération opérationnelle indispensable avec les moyens modernes de transmission, et de traitement de linformation qui permettent de réellement progresser, dêtre beaucoup plus efficace dans ces situations. Des exemples concrets vont certainement se multiplier à lavenir.
La Parole aux Membres Partenaires et Associés
ASECNA M. Jacques COURBIN
M. COURBIN signale que lAgence créée il y a 50 ans, regroupe 18 Etats. La France lavait créée en 1959 dans la perspective des indépendances des 14 Etats à lépoque, auxquels sont venus sadjoindre les Comores, Madagascar, la Guinée Bissau, la Guinée équatoriale ainsi que prochainement Sao Tomé et Principe.
LASECNA cest : 18 Etats, 17 millions de kilomètres carrés environ, 6 zones dinformation en vol avec 5CCR (centre de contrôle régionaux) 3 écoles, lEamac à Niamey, lErsi (école de lutte contre lincendie) à Douala et lErnam à Dakar, et 5500 agents environ.
Les instances statutaires sont classiques, avec un Comité des Ministres de tutelle qui sont généralement les Ministres des Transports des Etats membres à lexception de la France (cest, pour des raisons historiques, le Ministre de la Coopération qui est Ministre de Tutelle), un Directeur Général, nommé pour un mandat de 6 ans, un Président du Conseil dAdministration qui a un mandat de 3 ans, renouvelable une fois, un agent comptable et un contrôleur financier.
Mais, avec la signature, le 28 avril 2010, dune Convention révisée, lASECNA qui a un statut détablissement public à caractère international, va devenir une véritable Organisation Internationale, ce qui va lui permettre davoir, vis-à-vis des Etats membres, une certaine marge de manuvre. Le 28 avril 2010, tous les Ministres de Tutelle se réuniront à Libreville pour signer officiellement ce texte révisé qui sappellera encore la Convention de Dakar, même si le texte est signé à Libreville, pour rendre hommage au président Bongo qui lui a toujours apporté un soutien actif dans les périodes difficiles quelle a connues récemment.
LASECNA, cest également 18 représentations (une dans chacun des Etats membres), une délégation également, à Montréal auprès de lOACI et une à Paris, cest aussi depuis tout récemment une Commission de vérification de la Sécurité, structure nouvelle, créée à linitiative de la France.
Cette Commission de vérification de la Sécurité comprendra 4 experts : deux experts en navigation aérienne, un expert en infrastructure et un expert en météo. Ces experts, établiront chaque année, un rapport spécifique sur la base dune lettre de mission qui leur sera donnée par lASECNA et rendront compte ensuite au Conseil dAdministration, lors de réunions consacrées spécifiquement à la sécurité de la navigation aérienne, où seront examinés les divers incidents qui ont pu émailler lactivité de lAgence durant lannée écoulée.
Pour le reste, lASECNA cest également un appui apporté aux Directions Générales de lAviation Civile des Etats membres, pour renforcer les structures. Et cest encore, dans ce cadre, un renforcement des capacités opérationnelles dans le domaine de la sécurité avec lappui aux SAR (Search and Rescue), une aide dans la lutte contre le risque aviaire, leffarouchement des oiseaux, car en Afrique, cest un véritable problème. LASECNA est donc un partenaire présent et actif aux côtés des Etats membres. LASECNA travaille de concert avec lIATA, lEASA, et a des relations avec Eurocontrol ; ayant atteint à présent une taille suffisante, elle est peut être considérée comme un interlocuteur fiable, rendant des services de bonne qualité et elle fera tout pour renforcer cette tendance là, dans les années à venir.
ACCOR M. Charlie LANGLAIS
M. LANGLAIS, remercie lATAF pour sa 1ère participation à lAssemblée Générale, et félicite la CCM davoir choisi le Sofitel de Porticcio pour y tenir la conférence. Il rappelle que le groupe Accor est présent dans 100 pays avec à peu près 4000 hôtels et 500 000 chambres, ne souhaitant pas sattarder sur lhistoire du Groupe, il préfère développer 3 points particuliers.
la situation par rapport à la crise que tous subissent depuis 18 mois, et ce que cela a impliqué pour le groupe hôtelier.
la scission du groupe Accor qui travaille sur la séparation de ses 2 principaux métiers, dun côté lactivité Hôtellerie et lautre lactivité de service, avec les implications et les perspectives quoffre cette séparation
quelques mots sur la présence du Groupe Accor en Afrique.
lActivité en 2009 : pour tous, 2009 a été une année difficile et Accor a subi des baisses dactivité partout dans le monde, aucune région na été épargnée. Alors que le modèle repose toujours sur la diversité des marques, qui va de lhôtellerie de Luxe à lhôtellerie super-économique et la diversité géographique, en 2009 tous les segments confondus et toutes les régions du monde ont été affectés.
Il existe cependant des points positifs :
le groupe a pu réagir vite, avec une grande réactivité des équipes partout dans le monde, il a fallu adapter les modes opérationnels, faire des efforts draconiens sur la réduction des coûts, cest un peu la même problématique que dans laérien. Une réduction des coûts, sans affecter la qualité du service et le confort offert au client.
Une réduction des coûts sur les sièges sociaux partout dans le monde et pour la 1ère fois Accor a dû travailler sur un plan de départs volontaires en France, ce qui ne sétait jamais fait. Cela a obligé à revoir les politiques commerciales et notamment vis-à-vis de la Distribution où Accor est beaucoup plus présent et structuré.
Malgré ce climat morose, Accor a quand même réussi à se développer durant lannée 2009, plus de 27000 chambres qui ont été ouvertes, ce qui est relativement satisfaisant pour une année de crise.
Autre point positif, la stratégie de gestion du patrimoine, ce quon appelle dans le jargon «Asset right», Accor a réussi en 2009 à vendre les murs de plus de 150 hôtels : Formule 1 par exemple en France, en détenant toujours la gestion de ces hôtels
Donc en ce début 2010, Accor observe les signes de reprise, mais ils restent très mous, le bas du cycle a été atteint mais de là à parler dune reprise solide, il y a sans doute encore quelques mois à attendre.
la séparation des métiers, Accor prépare la scission du groupe et la séparation des métiers : lHôtellerie, son métier historique, et les Services, Ticket restaurant, etc, lidée étant que chacune des 2 entités a maintenant atteint une taille critique suffisante pour agir de ses propres ailes et notamment la partie Accor-Services, et donc les 2 entités nouvelles dotées de projets forts seront mieux équipées et plus aptes à accélérer leur propre croissance ce qui est essentiel.
Accor hôtellerie a pour ambition dêtre le 1er opérateur hôtelier mondial aussi bien avec les hôtels en filiale ou en contrat de gestion, et veut développer activement la franchise non plus seulement en France, mais notamment en Europe, la développer au travers de ses marques.
Pour cela 5 axes prioritaires:
continuer de mettre en avant la force de ses marques, dont le catalogue est vaste et couvre tous les segments du marché du Formule 1 au Sofitel.
développer une excellence opérationnelle, Accor se doit dêtre sans reproche au niveau du service et de la prestation offerte.
préciser la politique de gestion du patrimoine, Accor ne souhaite plus avoir dengagement capitalistique sur les segments hauts du marché, cest à dire sur lhôtellerie de luxe et haut de gamme mais Accor se réserve sur lhôtellerie économique sur des marques telles que «Etap, Ibis, Novotel» des participations. Cest donc tout ce modèle qui doit permettre daccélérer le développement, qui est le 4eme axe. Objectif pour 2013: avoir un parc à plus de 70% en contrat de gestion, franchise ou loyer.
soutenir les ambitions de développement qui restent soutenues en année de croisière, Accor vise louverture de 40 000 chambres par an.
fédérer toutes les équipes de collaborateurs Accor pour quelles adhèrent à toutes ces stratégies (+de 150 000 personnes) et le projet de séparation des métiers incite à accélérer les démarches notamment du côté hôtelier qui permettra davoir de nouvelles ambitions.
lAfrique : la présence dAccor sur le Continent Africain est importante, une centaine dhôtels sur beaucoup de destinations de laérien, les destinations avec vols et infrastructures hôtelières sont porteuses. Toutes les marques Accor sont présentes en Afrique, du Formule 1 en Afrique du Sud au Sofitel au Maroc par exemple. Accor a déjà développé sa politique de «lAsset right», puisque cest essentiellement une fonction de management sur ce parc qui est en place. Bien évidemment, Accor a des ambitions de développement, en Afrique, il est prévu douvrir 15 hôtels en 2010, ce qui représentera entre 2500 à 3000 chambres et pour les 3 ou 4 ans à venir, un développement de 40 hôtels est prévu sur ce Continent.
SERVAIR : la sécurité alimentaire M. Patrick ALEXANDRE
M. ALEXANDRE souhaite dabord présenter M. Amar Niang qui laccompagne en tant que patron de Servair Afrique, cest un partenariat important en Afrique de lOuest, et M. Pierre Muracciole, Directeur Général Adjoint Economie et Finances de Servair, qui va prendre la fonction de trésorier au sein de lAtaf.
Servair, en quelques chiffres-clés : 60 unités dans le monde, 49 cuisines, implanté sur 4 continents et présent sur 50 escales, 70 millions de repas servis par an avec plus de 45.000 analyses bactériologiques annuelles, 180 clients dont 120 compagnies aériennes.
Une implantation mondiale, Servair est le 3ème caterer mondial et le 1er en Afrique. Le nom de Servair napparaît pas en Afrique mais les implantations Africaines vont être rebaptisées. Cest ainsi que Dakar catering sappelle: «Servair Sénégal». Il y a aussi «Servair Gabon», et en partenariat avec AHS à Cotonou «Servair Bénin», etc. Le projet se déploiera en ce sens sur toute lannée 2010.
La Sécurité Alimentaire, cest une mission,
Même si la mission principale des compagnies aériennes est avant tout le transport des passagers et leur sécurité, leur responsabilité va bien au-delà et porte finalement sur lensemble des prestations offertes pendant le voyage. Cela concerne donc la sécurité alimentaire, qui à ce titre est une préoccupation partagée par les compagnies aériennes et bien entendu par leur prestataire de restauration aérienne.
La sécurité alimentaire autour de 4 points :
elle sinscrit dans un contexte de crise
autour dune réglementation de plus en plus drastique
des mesures de préventions fortes appliquées et préconisées entre tous les acteurs
la gestion maîtrisée des alertes
le contexte de crise, parce que les conditions et les conséquences dune intoxication alimentaire peuvent être impressionnantes.
En France, en 2008 : 12.500 personnes ont été atteintes dintoxication alimentaire ayant entrainé 5 décès, à léchelon des USA, 76 millions de malades, 300.000 hospitalisations et 5000 morts par an !
Dans le domaine aérien, en prenant des exemples un peu anciens, on voit quil y a eu des progrès considérables, lévolution de la technologie a beaucoup aidé à ces bons résultats. Mais il faut se souvenir de certaines situations assez effrayantes, particulièrement dans certains cas dintoxication de type staphylocoques qui peuvent poser des problèmes majeurs. Le fait que les passagers soient malades tout de suite, dans le contexte fermé et anxiogène dun avion, peut créer une panique.
une réglementation drastique :
un environnement réglementaire extrêmement strict où la responsabilité pénale des professionnels est de plus en plus recherchée.
la «Food Law», réglement178/2002 : les obligations de conformité et de sécurité alimentaire sont étendues au sein de lEurope à la distribution par tous les acteurs y compris les compagnies aériennes
le principe de précaution prévaut en faveur du consommateur.
Dans tous les pays développés, on constate que les professionnels sont très contrôlés et leurs autorisations dexploiter peuvent être remises en cause si la sécurité alimentaire nest pas respectée. Par exemple, fin déc 2009 lunité LSG concurrent respectable de Denver, a vu son agrément suspendu suite à une inspection de la Food & Drug Administration montrant la présence de cafards et des analyses de Listéria mauvaises dans ce centre. Directeur et chef cuisine ont été licenciés, le centre attend maintenant une inspection pour savoir sil peut à nouveau exercer son métier.
Donc, au delà de la transversalité, la prévention est une grande partie de la façon de traiter cette problématique.
Sur le domaine de la prévention, qui est bien maîtrisé par Servair et ses équipes, cela implique :
Dabord un engagement au quotidien, 70 millions de prestations délivrées par an, cela suppose des investissements et des moyens importants mis en uvre tout au long de la chaîne allant des achats à la livraison pour garantir la conformité du produit aux compagnies et à leurs passagers.
Servair a pu acquérir une expérience au fil des années en développant tout dabord :
une formation appropriée du personnel.
des démarches qualité et dorganisation
des investissements ciblés.
La formation: à travers sa filiale «Servair-Aéroform» sont dispensés des modules de formation hygiène, tout à fait spécifiques dont lun sappelle «le défi hygiène». Il sagit de la formation dun millier de personnes par an sur ce type de module. Tout ce qui est retour dexpérience et bonne pratique est partagé, il faut savoir que le comportement humain dans ce domaine là est fondamental. En outre, Servair dispose déquipes qui réalisent des audits qualité et participent à la formation de ces équipes.
Le développement des démarches qualité et dorganisation : Servair sappuie dans toutes ses unités et filiales dans le monde et tout au long du processus sur la certification des Systèmes de Management de Qualité ISO 9001. Il y a plus dune vingtaine de centres certifiés ISO9001, et l«HACCP» méthode internationale de maîtrise des risques sanitaires est intégré dans le système management de la qualité.
La décision de centraliser encore plus les achats, permet non seulement de travailler les politique de gain achats, mais aussi de mieux prendre en compte lorigine et la qualité des éléments entrants dans la composition des prestations. La maîtrise des fournisseurs est assurée, au travers de cahiers des charges précis et très stricts danalyses bactériologiques et daudits.
Investissements indépendants : ils sont traditionnels et classiques, installation visant à garantir la chaîne du froid, de la production à la livraison, Servair est équipée, dune flotte de camions-frigorifiques. Si le délai nest pas long entre le départ du quai et la fin du chargement, ce type dinvestissement nest pas fatalement nécessaire, mais dès que les temps de livraison sont longs, ce qui est le cas à Paris, cest absolument obligatoire.
Autres types dinvestissements fondamentaux : la mise en place dun outil informatique de traçabilité qui sappelle «TRACAFOOD», basé sur des codes barres et des lecteurs optiques qui permettent une information immédiate sur les lots et les matières premières entrant dans la composition dun vol en cas dalerte. En configuration optimale, «Traçafood» permet de faire en 10 minutes des recherches qui pouvaient demander jusquà 6 heures de délais, doù une réactivité, à la fois en matière denquête, mais surtout pour bloquer le produit ou les lots concernés en cas dalerte de ce type.
Enfin, Servair sest doté dun laboratoire accrédité au plus haut niveau, qui utilise les techniques de dernière génération, méthodes de biologie moléculaire afin de réduire au maximum les délais danalyse. Cest, en auto-contrôle, 45.000 échantillons analysés en2009. Bien que ce soit plus que ce que les compagnies aériennes demandent, elles complètent par des analyses réalisées dans des laboratoires tiers.
La Sécurité Alimentaire cest aussi des contrôles et des moyens mobilisables en cas de besoin. Servair sest doté dune équipe dédiée qui effectue des contrôles dans ses unités et pour le compte des compagnies.
Lentreprise a également mis en place un comité scientifique constitué dexperts universitaires et médicaux reconnus qui, évidemment la conseillent, mais peuvent également intervenir le cas échéant sur des sujets dactualité ou au besoin en matière de gestion de crise. Effectivement leurs conseils et rapports sont importants. Cest avec ce type de support, «ce comité scientifique» que Servair sera en mesure de déclencher le cas échéant une cellule de crise, en y mettant les moyens avec des centraux téléphoniques dappel, pour traiter ce qui pourrait être considéré à un moment ou un autre comme une crise majeure.
Lensemble de ces outils donne à Servair la réactivité et une coordination de tout premier ordre nécessaire pour assurer au mieux son métier et aussi la sécurité alimentaire ! Cette expertise est partagée avec les compagnies clientes et également à travers «Servair-Consulting», qui a pu former à ses méthodes dhygiène et de qualité des compagnies comme Air Gabon. Servair est actuellement avec Sofitrans à Madagascar, dans une démarche de conseil.
Cette démarche de sécurité alimentaire sinscrit bien évidemment dans le cadre de la politique de développement durable, lentreprise Servair et ses personnels se sont engagés dans ce domaine.
LA VIE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
7.1 ALFA ACI M. Jean-Michel VERNHES
M. VERNHES indique que c'est la 3ème fois qu'ALFA-ACI assiste à une AG Ataf, et que de façon réciproque le Secrétaire Général est invité à participer aux travaux dALFA-ACI.
ALFA-ACI est l'Association des Aéroports de Langue Française Associés à l'Airports Council International, elle regroupe 75 aéroports Français, Belges, Suisses, Canadiens et beaucoup de pays dAfrique. Evidemment il y a aussi des membres associés qui sont des industriels qui travaillent autour de laéroport.
Les travaux dALFA-ACI sarticulent autour de Commissions, car lAssociation est essentiellement à vocation technique, donc elle a un certain nombre de travaux en cours qui sont proches des compagnies aériennes, notamment tous les systèmes informatiques.
Mais les travaux portent aussi sur la sûreté, comment laméliorer ? Cest un point sur lequel les compagnies aériennes sont très sensibles, comment améliorer le passage au poste inspection filtrage et la fluidité des passagers avec ce processus compliqué.
Pour la qualité de services, un référentiel de certification de service a été développé par ALFA ACI qui vient de létendre à tous ses partenaires des aéroports de façon à ce que la qualité de services soit homogène. Enfin lenvironnement bien sûr, ALFA ACI travaille avec ACI Europe dans le cadre de son système daccréditation mis en place avec la coopération de la Commission et dEurocontrol.
Les temps forts sont les congrès, qui ont lieu une fois par an : le dernier Congrès sest tenu les 1er et2 Octobre 2009, à Bâle, lieu assez symbolique entre la Suisse, la France et lAllemagne et les journées détudes qui se sont récemment tenues à Grenoble et auxquelles M. Bruno Matheu a participé.
Le prochain Congrès se tiendra à Marrakech, fin septembre/début octobre 2010. Certains membres ici présents viendront au Maroc pour dialoguer et renforcer la volonté dALFA-ACI davoir des débats animés, fructueux et de qualité. Les liens sont noués de façon durable et chacun ressent tout l'intérêt de ces discussions en commun même si parfois les partenaires ont des avis différents voire opposés.
7.2 IATA M. Jérôme BONNIN
M. BONNIN se réjoui de lexcellente collaboration que lIATA entretient avec le Secrétariat Général et les équipes Ataf et les en remercie, en temps de crise, garder ces bonnes relations, est important.
Il rappelle dabord en quelques chiffres, le bilan 2009 au plan mondial :
En 2008, 15,9 milliards de pertes pour lindustrie, début de la crise avec un prix du baril élevé.
En 2009, le prix du baril saméliore, mais la crise est au maximum doù des revenus à 479 milliards dUSD, soit une baisse de 15 %.
Le nombre des passagers est de 2,2 milliards soit une baisse de 3 % et le Yield a baissé de - 8,5 % à taux de change constant.
Le cargo est à : 48,7 milliards dUSD, soit une baisse de - 23,7 %.
Pour 2010, on constate une reprise, extrêmement fragile dans la mesure où si les revenus envisagés sont en hausse de 9 %, soit 521 milliards dUSD, lindustrie sera encore à 7,5 % en dessous de 2008.
Le niveau du nombre de passagers augmente 2,33 milliards prévus soit + 2,6 % sur 2008, et le Yield va rester à peu près au même niveau, voire même légèrement en baisse par rapport à 2009.
Le cargo reprend doucement mais reste toujours à 122 % par rapport à 2008. Enfin le baril remonte, il était à 62 USD sur lannée 2009, il est passé à 79 USD. Les compagnies font un gros travail sur ce point pour diminuer leurs coûts de fuel. Daprès les prévisions, il y aura encore à 2,8 milliard de pertes cette année. Comment laérien arrive-t-il à survivre depuis des années en faisant des pertes aussi importantes ? Ceci pour faire passer le message aux fournisseurs et partenaires qui doivent faire attention aux coûts appliqués aux compagnies aériennes dans la mesure où la reprise est très fragile.
Que fait IATA dans ce domaine ?
IATA agit en fonction des instructions et directives du Board of Governors (BoG) et agit pour aider les compagnies à avancer, cette année le «BoG» a fixé 4 objectifs prioritaires:
Le 1er objectif la sûreté/sécurité reste une préoccupation importante, cest lobjectif n°1, Ialta travaille sur les SMS «Safety Management Systems», et sur les risques liés à la fatigue.
Mais le rôle principal de IATA est de travailler sur les standards : standards au niveau des opérations au sol, action sur le standard ISAGO; il y a des objectifs précis.
De même, IATA veut devenir le leader sur léchange de données entre lUnion Européenne, les USA, lOACI, pour créer des bases de données en matière dinformation sur les incidents, voire accidents qui peuvent se passer. En termes de sécurité conventionnelle aéroport : fouille à laéroport, etc. il y a trop de disparités dans les contrôles et méthodes, IATA souhaite travailler pour fixer des standards.
Le 2ème objectif : lenvironnement, la position IATA est connue sur lETS : tant que rien ne sera fixé dans un cadre global, cest à dire lOACI, on narrivera pas à grand chose.
Laviation commerciale a montré sa prise de conscience de sa responsabilité en matière denvironnement, et avant Copenhague (CPH) a pris des dispositions pour réduire ses nuisances.
En interne, au niveau des compagnies membres, il y a un programme pour économiser 1,5 millions de tonnes CO2 cette année par le développement et lamélioration des infrastructures, en poussant les approches, les descentes directes. Par ailleurs en ce qui concerne les standards pour mesurer les émissions, il y a un souci parce quil en existe beaucoup : tout le monde est standard ! Il faut arriver à établir une norme commune pour comparer ce qui est comparable et mesurer de manière uniforme les efforts et les résultats de chacun.
Donc continuer de travailler avec lOACI dans le cadre des programmes de réduction des émissions.
Le 3ème objectif : continuer de développer le programme «Simplifying The Business» (STB), lancé en 2004, avec de nouveaux produits, sources déconomies pour les compagnies.
Programme : Fast Travel, (Bags ready to go, documents check, self boarding, Bag recovery, flight rebooking) une façon daccélérer au maximum toutes les phases de passage du client entre le moment où il rentre dans laéroport et celui où il monte dans lavion. Dabord ça réduit les coûts et puis les problèmes de sécurité sont aussi repensés.
Le «e-services» standard se développe, cette année sera lancé lEMD qui remplacera tous les MCO papiers et VMCO des GDS ainsi que les bulletins dexcédents de bagages, etc, cest maintenant vraiment la seconde partie de la dématérialisation des documents de transport sur le plan passage.
Le souhait de IATA, pour la fin de 2010, est que tous les GDS soient capables de traiter de lEMD et que 10 compagnies dans le monde soient capables de le faire, c'est-à-dire démettre de lEMD.
Les bagages, on parlait encore il y a quelques jours de 25 millions de bagages égarés dans le monde, le programme BIP «Bagages Improvement Program», lancé il y a 2 ans à travers des visites daudits associant compagnie et aéroport, va être intensifié sur site dans la plupart des pays, pour étudier toute la chaîne bagage, voir à quel moment il y a un souci et les remèdes quon peut apporter à travers les données collectées dans dautres pays. AF a participé à CDG2Fa une étude qui a montré en quelques mois des résultats importants, mais ceci implique une collaboration forte de la compagnie et de laéroport concerné. Lobjectif à la fin 2010, cest lutilisation à 100% des cartes dembarquement à code barres.
Enfin le développement de «le-freight», un peu plus compliqué que le passage est lancé, on sait le faire, néanmoins il faut en accroître lutilisation, car 200 LTA e-freight par an cest trop peu.
Le 4ème objectif : la partie financière
IATA a été chargé de trouver 2 milliard dUSD déconomies (réelles ou dépenses évitées) pour les compagnies aériennes, notamment en travaillant avec ladministration, les services de navigation aérienne et aussi avec les pétroliers sur le fuel et les charges, soit en évitant des dépenses pour les compagnies, soit en réalisant 500 millions dUSD déconomies. Et bien entendu tout ce qui touche à la sécurité qui coûte beaucoup dargent, notamment linformation à lavance sur les passagers (API).
En matière de standards, beaucoup reste à faire pour trouver une harmonisation.
Derniers points: IATA soutient linitiative «simple open sky» et compte y travailler pour permettre aux compagnies de faire des économies, et apporte son soutien à toute action permettant daméliorer les coûts de fonctionnement de lindustrie (SES, PBN
). Autre point à développer : «other peoples monay», quon traduirait par «protégez votre argent ou protéger largent des autres», en ce sens quil y a environ 360 milliards de dollars en jeu dans le monde. Les compagnies confient leur argent à travers ce que vendent les agences de voyages, de fret etc
or, la crise a amené une certaine fragilité du système à tous les niveaux et dans tous les pays, IATA essaie de trouver des solutions avec des modèles variables, que ce soit sur les critères financiers daccréditation, sur laccroissement de la fréquence des paiements selon ce que lon peut faire ou pas dans chaque pays, et recherche des solutions pour pallier au désengagement des banques qui aujourdhui sont de plus en plus frileuses quand il sagit de couvrir des agences de voyages.
7.3 AEA / OACI M. Dominique PATRY
M. PATRY signale que lactivité de lAEA a consisté cette année à préparer le travail à lancer avec la nouvelle Commission Européenne, et notamment la préparation du sommet de lAviation qui va être organisé par la Commission, au cours du 2ème semestre 2010.
Il donne le nom des 3 nouveaux interlocuteurs essentiels de lAEA, à savoir : le Commissaire aux Transports, M. Siim Kallas, dorigine lettone, le Commissaire à la Concurrence, M. Joaquin Almunia et le Commissaire au Marché Intérieur, M. Michel Barnier.
En ce qui concerne la préparation du sommet de laviation, M. Patry en souligne limportance parce que lobjectif est de faire le point sur les mesures qui ont été prises pour aider le transport aérien à faire face à la crise économique et parce quil sagit de fixer les priorités de la Commission pour les années à venir.
Sur le fond, la Commission na pas fait grand chose pour aider lindustrie à faire face à la crise économique. LAEA avait lancé 4 ou 5 pistes de réflexion :
La 1ère consistait à obtenir la suspension de la règle «use it or lose it» en matière de slots, celle-ci na été obtenue que pour une seule saison lhiver 2009/2010, or les transporteurs voulaient voir cette mesure prorogée à lété 2010, ça na pas été possible.
La 2ème avait réclamé un effort de maîtrise en matière de dépenses de redevances de navigation, de redevances aéroportuaires, de redevances de sûreté, la Commission continue dy réfléchir !
La 3ème avait demandé une amélioration du contrôle de lactivité réglementaire en ce qui concerne le travail fait par lEASA, sur ce point pas davancée.
La 4ème avait demandé un plus grand contrôle des mesures en matière de dépenses de sûreté et là aussi, force est de constater que les choses navancent pas beaucoup.
Certes, tout le monde a été surpris par la crise, la Commission également et il faut admettre que le rythme de travail des institutions européennes est ralenti, en particulier quand il y a ce va et vient entre la Commission dune part et les autres institutions européennes dautre part, Conseil des Ministres, Parlement Européen,
les travaux avancent beaucoup plus lentement.
M. Patry souhaite intervenir plus particulièrement sur 2 questions : les droits des passagers dune part, et la politique internationale de la Commission dautre part, ensuite les questions denvironnement seront évoquées par M. Philippe Eydaleine.
1) les droits des passagers:
Le droit des passagers est un sujet sur lequel la Commission et le parlement interviennent de plus en plus. Depuis un certain temps, la Commission a décidé de mettre laccent sur ce sujet avec dabord une campagne dinformation pour que les passagers soient mieux informés sur leurs droits, puis en lançant des procédures de contrôle sur la manière dont les compagnies respectent la réglementation en matière de droits des passagers.
2 points à signaler :
Dabord larrêt de la Cour Européenne de Justice (nov 2009) qui accorde au passager pénalisé par un retard de plus de 3 heures, les mêmes compensations que celles qui sont dues en cas dannulation pure et simple des vols. Cest important parce quil sagit dune mesure qui va avoir un effet rétroactif puisquelle interprète un règlement de 2004; ensuite parce quelle est potentiellement dolosive sur le plan financier. La décision est controversée, son application reviendra aux juges nationaux, mais cest une jurisprudence qui risque davoir un impact important pour les compagnies européennes ou non puisquelle sera applicable à toutes les compagnies desservant lEurope.
Ensuite, la décision de la Commission dengager des consultations sur les droits des passagers, là, elle veut ouvrir lensemble des champs possibles de la défense des droits des passagers avec lobjectif manifeste de préparer à terme de futures réglementations.
LAEA a organisé un séminaire en mars 2010, pour les membres de la Commission et du Parlement afin de leur expliquer ce que les compagnies font déjà en ce domaine et faire des propositions ayant pour but daccroitre la transparence en matière de critères de performance, que ce soit en terme de ponctualité, pertes de bagages, etc. Il faut demander aux compagnies mais aussi aux prestataires de services, les aéroports en particulier, les prestataires en matière de navigation, quils soient également soumis à un certain nombre de critères de performances. Les compagnies ATAF doivent en être informées parce quelles auront sans doute loccasion de sexprimer auprès de la Commission, ensuite parce que si ces critères de performances sont finalement retenus par la Commission, ils seront applicables à toutes les compagnies desservant lEurope.
Evidemment, lobjectif nest pas de sopposer aux efforts légitimes que fait la Commission pour renforcer les droits des passagers, mais damener celle-ci à reconnaître déjà que lidée de surveiller des critères de performances, comme le font les Autorités américaines, est une bonne manière de défendre les droits des passagers, même si par la suite on doit aller plus loin.
2) Les relations internationales : accord de 2eme phase entre la Commission Européenne et les Américains.
Malgré le triomphalisme manifesté par la presse en France, cet accord doit, en fait, être limité dans la façon dont on le présente. Dans la réalité il ny a pas une percée majeure en matière de règles de contrôle des compagnies contrairement à ce quon raconte. Lobjectif était effectivement, lorsque la Commission a signé un accord avec les Américains, dans une 2ème étape de pouvoir discuter de la suppression des règles qui interdisent à des compagnies européennes ou américaines de prendre plus de la majorité dune compagnie de lautre partie. Mais il y avait dautres questions qui étaient également en cours, il y avait tout un package (droit de cabotage, 7eme liberté, etc.) dont il avait été entendu en 2007, au moment de la signature de laccord UE/US 1ère phase, quil serait réexaminé. Et à linstigation du gouvernement britannique, il avait été entendu que si la 2ème phase navançait pas suffisamment, les britanniques en général et la Commission en particulier pourraient revenir sur laccord dit de 1ère phase, c'est-à-dire lensemble des mesures de libéralisation de 1ère phase.
Que sest-il passé dans la réalité ?
Après de très longues négociations tant au niveau de la Commission quau niveau des Etats-Unis, il nétait pas possible davancer réellement. Les 2 parties sont donc convenues dannoncer un accord qui ne prévoit quune avancée en terme de process, cest à dire en clair : les 2 Autorités conviennent de rediscuter dans les années à venir de la possibilité de modifier les règles de prise de contrôle des compagnies entre les 2 Etats, alors que lon sait très bien que les américains nont pas lintention de bouger. Ils disent, nous allons réétudier cette affaire, nous reviendrons à la table de négociation et nous sommes prêts à envisager, à terme, la possibilité pour les compagnies européennes de prendre le contrôle de compagnies américaines et vice versa. Dans la réalité aucune avancée conceptuelle profonde na été réalisée.
De la même façon, rien na avancé en termes de droit de cabotage ou de 7eme liberté. Lobjectif était de pouvoir dire : nous avons suffisamment avancé en 2ème étape pour ne pas avoir à revenir sur la 1ère étape, donc en dehors de cela, il ny a pas fondamentalement davancée majeure. Ceci ne signifie pas quà terme, en ce qui concerne «lownership and control» le droit de contrôle des entreprises, il ny aura pas des avancées, mais cela va encore prendre un certain temps.
3) Politique environnementale de la Commission, M. Philippe Eydaleine
M. EYDALEINE veut rappeler 3 sujets importants pour lavenir du transport aérien.
Dabord, les suites du sommet de Copenhague, puis, la mise en uvre de lETS et des suites, enfin, lattention sur les défis futurs.
Sur Copenhague: ni les craintes, ni les espoirs nont été fondés.
Les craintes étaient que le transport aérien soit la nouvelle source de financement innovante appelée de tous leurs vux par un certain nombre dEtats, notamment certains voulaient une taxe sur laérien pour financer un fonds dadaptation au changement climatique. Finalement, le sujet na pas été étudié, pas de résultat pour le moment, mais un groupe de travail est chargé dy réfléchir, donc il faut suivre cela de très près.
Lespoir était quon arrive à une solution qui puisse débloquer la situation entre la position Chinoise du CBDR (common but differenciated responsabilities), quon traite laviation à lUnfccc avec une approche différenciée, vs une approche plutôt du type OACI (non discrimination) relativement différentes dans lesprit.
LIATA, lAEA, AF et dautres compagnies, y compris des ONG, au travers dinitiatives qui sappellent «GAP» ont été «force de proposition», et IATA est arrivée à Copenhague avec une proposition de lensemble de lindustrie mondiale. Cest vrai que lindustrie a été plus performante que les Etats, qui eux nont pas réussi à faire la moindre proposition concrète pour le secteur.
Où en est-on aujourdhui ? La situation est à la fois ouverte mais aussi compliquée.
A Mexico, il ne se passera pas grand-chose parce que la situation est encore plus compliquée entre les chinois et les américains.
Du côté OACI, cela bouge, il y a des propositions quil faut suivre de près, parce que pour tout le secteur de laviation, lIATA a fourni un gros travail sur le sujet. Cest essentiellement à lOACI que les affaires du transport aérien, y compris les affaires européennes, peuvent ou non se débloquer. Il y a des enjeux majeurs cette année, avec des atouts et des handicaps.
En Europe, la mise en place de lETS est chaotique
La transposition qui devait être faite ne lest toujours pas dans plusieurs Etats, et un certain nombre dEtats profitent de lETS pour mettre en place des taxes complémentaires (Pologne). La base de calcul devait être fournie par la Commission, mais elle a expliqué quelle avait des problèmes pour la calculer. Paradoxalement, on explique à Bruxelles que la plainte ATA est un épiphénomène, donc cela devrait durer quelques mois.
Entre temps, les choses seront mises en uvre et la Commission se sent forte dun précédent avec le cas Arcelor Mittal, qui avait contesté la mise en place de lETS, mais qui a finalement perdu, donc la DG Environnement se sent très puissante.
Lors dun débat entre les Etats membres et la Commission, qui a eu lieu récemment, quelques Etats sont apparus «jusquau boutistes» pour le secteur de lAérien, lambiance est donc inquiétante.
Cependant, en coulisse, il règne une ambiance un peu différente dans dautres secteurs, ce qui peut laisser penser que la Directive ne sera pas mise en place telle quelle, il faudra plutôt trouver une voie de sortie concrète qui soit satisfaisante pour tout le monde.
A la question : pourquoi lEurope forge-t-elle des règles auxquelles on nest pas associé, il faut répondre quen réalité on y est tous associé. Car il y a des processus dans lesquels la Commission interroge tout le monde, mais le problème réside dans le fait que la voix de laérien pèse très peu ! Les gens quon écoute sont ceux qui crient le plus fort. On croit, parce quon est lindustrie quon va être écouté, cest faux ! Ceux qui gèrent les dossiers sur ce type de questions ne sont pas les gens de laérien, ni de lindustrie, ce sont ceux de lenvironnement. Et leur message est très clair : quels que soient les cris de lindustrie, il va falloir passer outre, parce que cela coûterait plus cher si on ne faisait rien ! Lindustrie va crier, mais ne lécoutez pas, de toute façon, on les connaît, ils ne feront rien ; ils diront quils sont au tapis, mais on passera en force et ils seront toujours vivants après ! On a des exemples !
Il ne faut donc pas sous estimer les cris des gens de lenvironnement qui crient beaucoup plus forts que ceux de lindustrie, ni sous estimer la dérive sur le fait que, lorsquon a créé le marché intérieur cétait dabord pour le consommateur et pas pour le citoyen !
Cependant, au sein de la nouvelle Commission, il y a un certain nombre de Commissaires qui ont pris conscience des dérives graves du système, qui veulent peser de tout leur poids politique pour arrêter ces dérives excessives et remettre le «consommateur-citoyen» au centre du débat. La recherche du prix le plus bas nest pas la seule préoccupation des nouveaux Commissaires, il y a dautres attentes, sinon on naura bientôt plus que des billets à 25 euros avec des compagnies subventionnées par les Etats. Si certains Commissaires lont compris, il faut savoir néanmoins quune nouvelle Commissaire qui na aucune industrie dans son pays, a un poids très important auprès du Président Barroso. De même, il ne faut pas négliger ceux quon ne voit pas, mais qui agissent au sein des structures de la Commission. Par exemple, la Secrétaire Générale de la Commission, qui a été 5 ans Directrice de lenvironnement, napparait pas dans les organigrammes quon voit habituellement, or, elle peut complètement contrer un Commissaire qui défend des dossiers opposés, par des procédures internes de la Commission. Donc, les cris de lindustrie pèsent peu lorsquelle discute avec le Commissaire Barroso. Voilà le message : ne pas cesser de crier mais le faire dune façon constructive !
Que faire ? Mettre lEurope face à ses contradictions.
LIATA, lAEA et dautres, plus on sera, plus ce sera efficace, tous doivent montrer à lEurope que sa manière dapprocher ces dossiers est différente de celle des USA qui, eux, donnent des aides là où lEurope donne des coups de bâtons, cest exactement comme cela avec le dossier de lETS.
Pour lETS, lEurope prend largent au secteur et compte bien de surcroît que le secteur finance en plus par des augmentations de redevances de routes, des programmes comme SESAR ou quil finance des développements tels que les «bio-fuel», etc.
Donc le 1er lobbying qui peut être fait collectivement est de réclamer que les fonds de lETS reviennent au secteur de laviation. Laide provenant de tous les pays, la Chine, le Japon, etc, tous demandent comment faire pour que largent récolté, que ces fonds aillent bien au secteur aérien. Cest à lOACI quon peut agir, il faut être très ferme face à la Commission, lui dire que si les fonds de lETS ne retournent pas financer des actions qui «verdissent» effectivement le «ciel», alors ce quelle fait est monstrueux !
Le 2ème point, par exemple, pour les «bio-fuel» on impose des «normes» de 10 % pour «verdir» les transports, alors quil ny a aucune usine qui va pouvoir faire le bio-fuel en Europe, il y a donc une sorte de contradiction entre ce que fait la main droite et ce que fait la main gauche ! Si les protestations sont nombreuses, il y a des chances dêtre entendu. Encore une fois, attention de ne pas sous estimer les cris des ONG et des consommateurs qui crient beaucoup plus fort que lindustrie. Cest assez difficile à imaginer, cest même impensable, mais en fait, à Bruxelles, la voix de lindustrie est totalement inaudible malgré ses efforts, par rapport au lobby environnemental, qui est extrêmement bien organisé, puissant et qui conduit à de graves dérives, comme la souligné déjà M. Patry, notamment, dans le domaine du droit des consommateurs.
2 éléments à retenir :
1er élément : A lOACI, travailler avec les gouvernements, pour être une force de proposition, cest le cas de lIATA, lAEA, le GAP, cest apprécié de tout le monde.
Il faut aussi faire très attention sur les circuits dargent, il est ahurissant que les fonds de lETS, aillent dans les poches des gouvernements !
Au sein de la Commission, quand le secteur aérien dit : «aidez-nous!» c'est-à-dire: protestez avec nous, cela signifie: on ne peut rien faire sans vos protestations en interne commission. Dabord parce que les problèmes budgétaires pour les perspectives 2020 sont pessimistes, entre le budget des Etats et le vieillissement de la population en Europe, ils ont besoin désespérément dargent, donc celui qui ne criera pas le plus fort ne sera pas entendu. Doù la nécessité absolue de redoubler de cris.
Certains à la Commission racontent quils ont réussi à passer outre largument des Ministres des Finances, par un lobby très puissant dans le domaine de lénergie, en allouant les fonds de lETS partiellement à la capture et au stockage du CO2, il ny a donc pas de raison quon ne puisse pas le faire aussi pour laviation. Mais si on ne crie pas, il ne se passera rien, il ne faut pas croire quon aura largent, même si cest celui du secteur, si on ne travaille pas fermement et à fond sur le sujet !
2ème élément : la seconde bombe qui se prépare, plus grave à terme que lETS et plus inquiétante, cest que lors du dernier Conseil des Ministres de lEnvironnement, les Etats membres ont donné mandat à la Commission de tout faire pour que lensemble de léconomie Européenne et en particulier le transport aérien soit soumis à des sanctions beaucoup plus dures que celles sur lesquelles lindustrie travaille, ils veulent passer de 20 % de réduction dETS à 30 % de façon unilatérale, cest à dire une marche de 50 % deffort supplémentaire : le délire absolu !!!
Qui dirige la manuvre ? Quand le Président de Lufthansa a été voir M. Barroso pour lui dire quil ne voulait pas de lETS, il lui a répondu : vous ny couperez pas, jai un mandat unanime des 27 chefs dEtats ! Donc, là, les dommages ne sont pas encore faits puisquil sagit dune réflexion des Ministres de lEnvironnement qui invitent la Commission à travailler sur ce sujet, il est indispensable de se mettre au travail, partout y compris dans les capitales et à létranger pour dire: arrêtons là les surenchères irréalistes !
Comment agir ?
En répondant très fermement aux demandes de la Commission, par exemple lorsque la Commission prépare sa perspective stratégique, EU 2020; pour linstant le seul Etat étranger qui a répondu cest le Japon et sa réponse est prise en compte très sérieusement par la Commission.
Si déjà une dizaine dEtats sinterrogent sur le sens des mots «politique de transport» à travers lesquels ils ne voient que le mot «verdir» et plus du tout le mot «mobilité», cela deviendra grave et très inquiétant, et là ce sera pris en compte ! Mais si personne ne dit rien au moment où on interroge les gens, et que 2 ans plus tard on arrive en disant : les textes sont déjà là ? Hélas, ce sera trop tard la machine sera devenue folle !
Donc, attention de bien travailler en amont, il y a des «bombes» à venir sur lesquelles on peut déjà travailler aujourdhui pour les désamorcer.
DEBAT :
M. CANGA-FANO veut répondre à M. Patry, dabord sur la politique internationale et puis sur lenvironnement.
Il convient avec M Patry, que lAccord avec les USA est plutôt modeste, mais cest la presse qui a gonflé les choses et pas la Commission. On peut être fier de lAccord avec le Canada, mais pas avec les USA. En revanche, il signale quil y a 4 mois déjà, au sommet de «lAgenda for freedom» organisé par IATA, la Commission était embarrassée parce que les compagnies et les gouvernements Européens nétaient pas daccord entre eux sur ce quils voulaient. LIATA allait dans un sens et le discours entre les compagnies et les gouvernements nétait pas le même. Donc la Commission attend vraiment les lignes dorientation sur cet «Agenda for freedom» de lIATA qui est très important.
Pour ce qui est de lETS, certes, on peut regretter de lavoir fait, fallait-il le faire ? Oui, non ? En tout cas, maintenant le danger le plus important qui pointe, cest que Bruxelles souhaite passer non à 20 % de réduction des émissions de CO2 mais à 30 % de réduction de CO2 quelle que soit la position des Etats tiers, et passer de - 20 à 30 % figure déjà dans les documents politiques, et si cela se traduit par un acte juridique, ce sera très inquiétant.
En réalité, il ne faut pas sacharner contre la DG Transport de la Commission mais plutôt sur les gens de lenvironnement qui sont les vrais ennemis des transports, parce que lorsquon leur dit : si on passe à- 30 % cest un vrai suicide économique, la compétitivité de lEurope sera touchée, etc
largument quils donnent en réponse, cest : non, non, ce sera pire si on nagit pas sur le changement climatique maintenant, la facture économique sera beaucoup plus lourde encore !
Certes, on peut accepter quil y ait un prix à payer pour la compétitivité de lindustrie européenne, mais si on reste passif ce sera encore pire.
Il est donc du devoir des transporteurs aériens dagir à Bruxelles parce que cest un vrai problème auquel ils vont être confrontés. Si en effet, lUnion Européenne décide unilatéralement de passer aux 30 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre, cela aura forcément des conséquences sur les transporteurs aériens qui en seront les premières victimes, il ne faut pas se faire dillusion sur ce sujet.
Un point positif néanmoins à remarquer, est quil y a maintenant à Bruxelles plus de gens sensibles aux arguments économiques et de compétitivité quauparavant, où le sujet était très difficile à aborder. A présent, beaucoup disent : cest de la folie ! Donc il y a plus dalliés mais il ne faut pas sous-estimer limportance du lobby environnemental qui crie plus fort que laérien et fait donc beaucoup plus de «bruit» que les compagnies aériennes !
M. SPINETTA veut répondre à M. Canga Fano sur ce que IATA appelle «lAgenda for freedom» cest à dire la libéralisation totale du ciel mondial, il estime que cest un sujet sur lequel les compagnies aériennes sont extrêmement divisées au sein de lIATA. Il sest récemment exprimé sur cette question à lIATA à Montréal en décembre 2009 et il a le sentiment quil nétait pas le seul à penser de la sorte.
Donc, sur ce sujet il lui semble que IATA prend des initiatives qui ne sont pas totalement approuvées par toutes les compagnies membres. Il continue de penser, comme il la déjà dit au sein de lIATA, quil y a un préalable, qui est de créer les conditions dune concurrence loyale entre les différents partenaires et cest cela dabord la première étape et pas la 2eme étape.
Tant que la 1ère étape nest pas franchie, il est illusoire de parler de libéralisation totale du ciel mondial. Une fois que la 1ère étape aura été franchie, il faudra obtenir la garantie que les différents gouvernements ou institutions internationales sassurent dans la durée que ces conditions de concurrence loyale sont bien respectées. Sans revenir sur le sujet des Low Cost déjà évoqué, cest en réalité ce qui se passe en Europe par rapport à des règles définies qui ne sont pas vraiment respectées par certains acteurs, et sur lesquelles personne ne réagit. M. Spinetta précise quil nest pas daccord avec la démarche dans les termes où elle est aujourdhui posée et donc il ny a pas de contradiction entre les positions prises par les gouvernements respectifs et par les compagnies aériennes membres de lIATA, au moins certaines dentre-elles.
Il ajoute que le mot qui résume la situation du transport aérien mondial et européen, est le mot : faillite. Le transport aérien est en faillite ! Pas en faillite judiciaire, mais en faillite lorsque lon regarde les pertes. Si on prend le cas du transport aérien américain, il perd de largent depuis 10 ans, des sommes gigantesques chaque année, ce qui veut dire que les conditions de marché qui ont été créées, ne créent pas les conditions dune situation saine pour les opérateurs aériens. Aucune autre industrie ne continuerait ainsi dans ces conditions, aucune ! Il ny a pas dautre exemple dune industrie qui depuis quelle est créée perd de largent, cela ne veut pas dire quelle ne créée pas de valeur, mais elle perd de largent, chaque année quelles que soient les périodes de références prises.
Cest une situation extrêmement alarmante qui pose dabord un problème aux régulateurs, il y a un vrai problème de régulation de cette industrie qui nest jamais posé et qui doit être réglé parce que personne ne peut se satisfaire de cette situation.
Et en 2009, année tragique en Europe avec au moins trois grosses faillites (SAS, Austrian, Alitalia), où toutes les compagnies ont perdu des sommes considérables, toutes sans exception, les compagnies aériennes nont pas assez pleuré. Trop discrètement, sans doute, elles ont demandé une pause provisoire, dans une certaine mesure modeste, pas une pause définitive ! La réponse qui leur a été donnée cest : non, sur tous les sujets !
Donc, le message que renvoient les Autorités de régulation de lUnion Européenne est : «votre industrie ne nous intéresse plus, nous ne la considérons pas comme une industrie essentielle et vitale pour lEurope dans la manière dont elle doit se constituer». Alors, il sagit dun jeu complexe de la part de ceux qui interviennent entre le parlement, la Commission, les Etats, mais il y a quand même ce résultat. Face à une crise aussi grave que celle du secteur automobile, secteur qui a demandé de largent et la obtenu, le secteur aérien qui a demandé une pause et pas dargent, na pas même obtenu la pause ! Cest la réalité, on est obligé de le dire clairement et personne ne peut affirmer le contraire. Le message renvoyé, est que le transport aérien nest plus considéré comme une industrie essentielle. Aussi, parler de libéralisation au moment où une industrie européenne est à ce point menacée, ne pas en prendre conscience et naccepter aucune mesure, même modeste pour lui permettre de passer cette phase, créé les conditions dun véritable questionnement sur lavenir du transport aérien européen.
M. Spinetta pense que lavenir du transport aérien est réellement en question et que les réveils vont être douloureux, sil ny a pas une vraie prise de conscience à un niveau élevé, lors du sommet sur lAérien qui doit se tenir en 2010. Le transport aérien européen vit dune façon extraordinairement difficile et si on continue à empiler des trains de mesures sans regarder quels sont leurs coûts et leurs effets en termes de compétitivité au moment même où on réclame une ouverture du ciel mondial, on va au désastre.
Ce désastre se produira dans les années qui viennent, sil ny a pas une prise de conscience forte de ce quil est urgent, de modifier les manières de faire des uns et des autres, et de revoir les solutions de régulation de cette activité en Europe et ailleurs dans le monde.
M. CHETTAOUI reconnaît que beaucoup partagent le sentiment de M. Spinetta. Au nom de Tunisair, il pense que lindustrie du transport aérien va droit dans le mur et personne ne sait où se trouve la pédale de frein pour empêcher dy aller !
M. BOUABDALLAH partage lopinion de M. Spinetta également. Bien sûr les gens de lenvironnement ne sont pas des ennemis et il est vrai que «le pollueur doit être le payeur», mais il doit payer à hauteur de la pollution dont il est responsable. Les pays industrialisés ont pollué plus que les pays en voie de développement, pourquoi ces derniers doivent-ils payer autant queux ! Par exemple, sur un vol de 4200kms départ dAlgérie, dont 2500kms sont en Algérie, pourquoi Air Algérie doit payer à lEurope à partir du point de départ ? De surcroît, la compagnie ne sait pas où va son argent qui ne lui sert même pas pour se développer ! Que peut faire lAlgérie ? Selon les mécanismes du «développement propre» : planter une forêt de 100 hectares, mais quel crédit carbone obtient-on en échange, le sait-on ? A linverse, un pays pollueur qui émet des gaz nocifs, quand il les «enlève» il a un crédit de 100 fois plus ! Donc, il faut quil y ait une véritable justice dans la répartition de la sanction.
M. CANGA-FANO considère que la problématique de la demande qui a été faite de proroger ou garder le statu quo pour les créneaux horaires et la réponse négative donnée en retour, a été influencée par le désaccord entre partenaires. Il fait observer que ce qui a été tout à fait néfaste pour cette question, cest la division entre les compagnies aériennes et les aéroports. La désunion est ce qui a le plus affaibli la position des compagnies, car la venue des Low Cost était connue et intégrée dès le départ. Comment faire du lobbying pour la position des compagnies sur les créneaux horaires, quand dans le même temps, les aéroports disent ouvertement : ne faites pas cela !
Il est très difficile de défendre des positions antagonistes. Certes, on peut critiquer le choix fait, on peut comprendre la position des compagnies, légitime en temps de crise, mais rappelle-t-il, le secteur aérien a un certain devoir à accomplir et un rôle dinformation à jouer, il doit travailler les questions en amont pour ne pas se présenter en ordre dispersé et subir en définitive des oppositions politiques très vives.
M. GOURGEON remarque quon dit en quelque sorte aux compagnies : il y a une différence entre les gouvernements et les entreprises ! Il rappelle que les aéroports sont des monopoles, leurs résultats sont soumis à une concurrence effrénée qui leur permet de délivrer un retour sur capital investi qui est un des meilleurs, comme beaucoup dagents qui travaillent sur laérien, à lexception des compagnies aériennes. Les compagnies aériennes ne gagnent jamais dargent mais tous les gens qui fournissent les compagnies aériennes gagnent de largent : les constructeurs, les agences de voyages, les GDS, et les aéroports mieux que dautres, surtout plus quand ils ont des intérêts privés ! Donc si la Commission a décidé découter les aéroports, on tombera dans cette vieille blague belge dite par un ministre : ce qui est important ce nest pas davoir la compagnie aérienne, cest davoir laéroport, sauf quaujourdhui, laéroport de Bruxelles nest pas le plus grand dEurope !
Venir dire quon est obligé dêtre à lécoute des aéroports et quon doit «être» à égalité entre les aéroports et les compagnies aériennes est quelque chose de complètement inaudible et inaccessible aux compagnies.
Les aéroports sont contre, pourquoi ? Ils trouvent que cest bien de gagner de largent quand les compagnies en perdent ! Comment leur dire ? Rien ne peut les convaincre, ils trouvent que cest bien comme ça !
M. SPINETTA rappelle que parmi les opérateurs aériens européens certains étaient en faveur de la règle, «use it or lose it», mais est-ce une raison suffisante pour sarrêter de penser !
En dehors de la complexité des règles européennes, il peut arriver quun pays ait besoin de réduire ses capacités et quun autre nait pas besoin de le faire, parfois un pays a un besoin urgent de faire telle chose et un autre en a moins besoin pour des raisons qui tiennent à son économie nationale, au dynamisme des marchés, des réseaux, etc.
Placer le transport aérien dans une situation qui serait comme celle où on placerait un constructeur automobile en lui disant : vous ne pouvez fermer aucun site, vous nen avez pas le droit, parce que cest bien de cela quil sagit, cest interdire aux compagnies de réduire leurs capacités lorsquil y a une crise majeure de la demande et donc une crise grave des tarifs et des prix. On nimaginerait pas une autre industrie à laquelle on dirait : vous navez pas le droit de réduire vos capacités, cest impensable !
Pour M. Spinetta, dès lors quil y a une crise réelle incontestable (2009 est la crise la plus grave depuis 1929), si certaines compagnies demandent une «pause» comme quelque chose dabsolument vital et expliquent clairement pourquoi, comment ne pas rapidement dire : oui et ensuite savoir communiquer cela à lensemble de ceux qui sont dans le processus de décision ! Imaginons Renault, Fiat, Daimler, on leur dit : vous navez pas le droit de fermer un site, maintenant, débrouillez-vous ! Cette position est incompréhensible !
Mme MEZIANE veut rebondir sur ce que vient de dire M. Spinetta. Tout en sachant quil nest pas bon pour les compagnies aériennes de critiquer les avancées de «lopen sky» dans la libéralisation du Transport aérien, elle fait remarquer quaux USA et en Europe, avec la crise financière, les chefs dEtats, la Commission Européenne, toutes les institutions se sont mobilisées pour soutenir le secteur financier. Il en a été de même pour lindustrie automobile et donc bien évidemment la question qui se pose est : pourquoi le transport aérien narrive pas à mobiliser ses autorités de tutelle, les institutions et pourquoi face à une crise sans précédent, on continue de réfléchir sur des taxes, sur comment davantage pénaliser encore le secteur aérien.
M. CHETTAOUI reconnait que lindustrie du transport aérien nest pas unie face à la crise et les résultats obtenus ne sont donc pas les mêmes. LIATA, qui doit défendre le transport aérien, a plusieurs thèses : les uns vont de lavant, les autres souhaitent marquer une pause. Le mal est dans le transport aérien lui-même, qui est divisé en tant que force constructive face aux régulateurs, cest indéniable !
Quand on voit certaines compagnies aériennes qui, grâce à un système de subventions réalisent des marges à 2 chiffres, alors que dautres perdent, il est difficile de défendre le cas du transport aérien ! Quand lun vient dire : je perds de largent, on lui répond : oui, mais dautres en gagnent, donc cest parce que vous gérez mal votre compagnie! Cest un peu comme cela, malheureusement, les compagnies aériennes ne sont pas unies face aux régulateurs !
7.4 AACO Mme Souad MEZIANE
Mme MEZIANE indique que l'AACO a tenu sa 42ème Assemblée Générale à Djeddah, le 19 octobre 2009. Deux grandes questions ont dominé les débats de la réunion :
lenvironnement, cétait la question du jour à la veille du sommet de Copenhague «COP15» de décembre dernier
linitiative de lIATA sur «lAgenda for freedom» pour pouvoir mener une réforme appropriée du cadre de la Convention de Chicago devenue obsolète, selon le Secrétaire Général de lAssociation.
Ce dernier, qui met laccent sur la crise structurelle que traverse le secteur du transport aérien fragilisé par les aléas conjoncturels successifs, voudrait voir avancer les instruments juridiques existants au sein de la région aux termes de la Convention de Damas avec pour objectif létablissement dun marché unique à la région.
Un appel est lancé aux régulateurs pour accélérer le processus de libéralisation au sein de la région et lever les restrictions tant au niveau de linvestissement dans les capitaux des entreprises quau niveau de laccès aux marchés de la région.
En outre, sagissant du projet Euro-Med II, objet dun groupe de travail conjoint avec la Commission Européenne, lAACO et lACAC, portant sur la convergence réglementaire tant dans les domaines techniques que dans la gestion et lharmonisation de la navigation aérienne, la sécurité la sûreté ainsi que, dans une 2eme phase, sur un accès élargi au marché des Etats de la méditerranée, une feuille de route est proposée avec un plan dactions comportant une cinquantaine dobjectifs à atteindre au travers dun programme dassistance technique, dans ce cadre dEuro-Med II.
Lobjectif à terme est darriver à la conclusion dun accord multilatéral entre lunion Européenne et les pays Euro-méditerranéens partenaires, pour la mise en place dune zone Euro-Arabe de laviation, visant à intégrer les Etats désireux appartenir à ce futur espace Euro-méditerranéen de laviation.
Pour ce qui est de lenvironnement :
lAACO, a mis en place un groupe de travail «Environnemental Policy Group» conformément à la résolution de lAssemblée, qui se penche sur les différents scenarii à soumettre à lOACI quant à la position à défendre sur la notion dun traitement équitable à responsabilité commune mais différenciée, des capacités respectives, afin que, comme la signalé M. Bouabdallah, tous les revenus dérivant de mesures économiques, de taxes et de fonds dadaptation, soient dédiés à linvestissement dans laviation et aux projets environnementaux de mécanismes de développements propres.
Lautre recommandation prévoit denvisager daccorder des exemptions aux compagnies des pays en développement en fonction dun seuil démission de CO2 et du volume dactivité. Il sera donc demandé de présenter des demandes dexemption à la Commission Européenne.
Concernant les performances au sein de la région, lactivité reste soutenue en 2009. Les 22 compagnies membres ont enregistré une progression de trafic de lordre de 11,2 % sur leurs services internationaux contre 17,9 % en 2008.
Pour le seul mois de janvier 2010, la croissance atteint 23,6 %, elle est consécutive à une hausse de + 19 % en décembre 2009, néanmoins les résultats des compagnies indiquent des pertes de lordre d1 milliard dUSD.
Enfin, la mise en uvre dune nouvelle vision de lAssociation, pour apporter de la valeur, avec comme mission principale dêtre le catalyseur des projets communs de coopération pour représenter au mieux les intérêts des compagnies de la région. Il est prévu de remplacer les comités permanents par des «Task force» amenées à piloter la mise en uvre de projets spécifiques, tels que les cas actuels des «Steering Boards» existants : Arabesk, Amadeus/AACO, Joint Ground Handling, Joint Fuel Purchasing. Il en sera de même pour lenvironnement, la maintenance, la sécurité et la sûreté.
7.5 AFRAA M. Nick FADUGBA
L'Assemblée Générale de l'AFRAA, s'est tenue les 22/24 novembre 2009 à Maputo, au Mozambique, elle a élu un nouveau Secrétaire Général, M. Nick Fadugba.
M. FADUGBA remercie lAtaf de son invitation et de laccueil réservé au nouveau Secrétaire Général de lAFRAA, il adresse aux membres présents les salutations de M. David TOKOPH, Président du Comité Exécutif de lAFRAA. Que lon parle la langue de Napoléon ou celle de Shakespeare, peu importe, lAFRAA parle un langage commun damitié, de coopération et de partenariat entre lAfrique et lEurope.
LATAF a forgé des liens forts de par le monde et particulièrement en Afrique pour quémerge la coopération et le développement dans lindustrie du transport aérien. Il y a un nombre significatif dAfricains parmi les compagnies membres de lATAF, avec lAACO et lASECNA, cest la raison pour laquelle lAFRAA est aussi dans cette enceinte, pour assurer sa solidarité avec les membres de lAfrique francophone.
M. FADUGBA souhaite faire 2 commentaires sur les déjà sujets évoqués :
En premier, la «blacklist», (liste des compagnies interdites dEurope) sans sétendre davantage, il appelle à une approche plus constructive entre lUnion Européenne et lAfrique.
En second lieu, sur lETS de lunion Européenne, il estime comme les USA que cette action est unilatérale, faite au nom de lUnion Européenne et financièrement pénalisante, voire punitive pour les compagnies non membres de lUnion Européenne, notamment les membres de lAFRAA.
Il souhaite aussi dire publiquement que lAFRAA soutient à 100% la position dAir Algérie qui a lintention dagir en justice devant les juridictions françaises. LIATA a porté une action devant les juridictions anglaises au nom des compagnies américaines, et lAFRAA a demandé à lIATA de faire la même chose, ni plus ni moins, au nom des compagnies Africaines.
LEurope et lAfrique sont comme mari et femme, mariés pendant 30 ans, ils ont oublié les raisons pour lesquelles ils ont été mariés, et sont toujours en train de se disputer, ils ont besoin dun conciliateur pour les réconcilier et être à nouveau ensemble.
En conclusion : le principe du transport aérien global est la réciprocité, donc si lUnion Européenne taxe les compagnies Africaines parce quelles polluent lEurope, il ny a pas de raison que lAfrique ne taxe pas les compagnies européennes parce quelles polluent lAfrique, cest la réciprocité, la relation doit être réciproque.
M. FADUGBA remercie lATAF de son hospitalité et espère que les 2 Associations vont pouvoir travailler et coopérer dans lintérêt commun de tous leurs membres. La 42ème AG Afraa, aura lieu en Ethiopie, à Addis Abéba, les 22/23 novembre 2010.
EVOLUTION DU MARCHE FRANCE ET DES MARCHES NATIONAUX M. Christian BOIREAU
M. BOIREAU fait le point sur lévolution du marché France, mars 2010, et présente des graphiques (période 2001-2010) pour illustrer son propos :
Lévolution du marché en valeur, vu par le BSP, cest à dire lensemble des ventes des compagnies régulières en France sur lensemble des destinations, internationales, ventes faites par les Agences de voyages depuis 10 ans, montre :
que la crise économique a fait chuter de 30 % la recette des compagnies aériennes régulières en France (en excluant les Low Cost et les ventes directes des compagnies). Ceci montre clairement que cette crise est beaucoup plus grave que lors des 2 crises précédentes, celle du 11/09/2001 et la crise du SRAS ou de la guerre du Golfe.
que le nombre de documents industrie émis na pas été atteint aussi fortement, puisque la baisse des documents, de lordre de 10 %, na pas été supérieure, à ce qui sest passé lors de la crise qui a suivi septembre 2001.
Si on rapproche les 30 % de recettes des compagnies aériennes et les 10 % de documents émis, on constate que la crise a surtout été une crise de la recette unitaire. Il est à noter que les aéroports et les agences de voyages (qui ne travaillent plus sur la base de commissions) ont été moins affectés par la crise, qui ne les touche donc quà hauteur de 10 %.
Il peut sembler que cela aille mieux, puisque en effet on voit + 3 % en valeur, actuellement en février 2010 et + 10 % en document. Ce retour du trafic qui est bien accueilli par le SNAV (Syndicat National des Agences de Voyages), puisque les agences sont rémunérées sur la base de «fees» aux passagers pour la vente de billets et non pas sur la base de recettes perçues comme les compagnies aériennes.
Il faut cependant relativiser ce résultat si on compare la courbe + 3 % de revenus et + 10 % en trafic en 2010 avec la courbe de 2008. On voit que lévolution des recettes des compagnies aériennes en France en février 2010 est encore à : - 21 % par rapport à février 2008 !
Cest même pire puisque la recette unitaire continue légèrement de se dégrader au global du marché, la crise est donc loin dêtre terminée alors même quon voit revenir le trafic dans les aéroports et à bord des avions.
Le secteur le plus touché est lEurope.
Ce qui sest passé en 2009-2010 durant la crise est dabord le fait quil y a eu dans les entreprises notamment des réductions drastiques des budgets voyages, diminution du nombre des déplacements, et du niveau de confort, utilisation de tarifs plus réduits, de tarifs à contrainte cest à dire que les entreprises parfois réservent leurs billets 1 mois à lavance pour bénéficier de bas tarifs, cest un réel durcissement des politiques de voyages des entreprises.
Il y a eu aussi la recherche déconomies immédiates avec laccélération de lutilisation des nouveaux moyens technologiques comme le SBT, «self booking tools», aujourdhui implantés dans plus de la moitié des grosses entreprises françaises. Le STB est un outil, comme un intranet à lintérieur de lentreprise, par lequel il faut passer pour faire sa réservation de voyage. De ce fait, la politique de voyage de lentreprise est appliquée à 100% puisque lemployé-acheteur est obligé de passer par cet outil, sauf dérogation exceptionnelle obtenue de sa hiérarchie supérieure.
Donc le contrôle de ces politiques de voyages est extrêmement fort aujourdhui sur le marché, et cela donne du pouvoir aux Directeurs dAchats et à ceux qui gèrent la politique voyages des entreprises.
Enfin, au plan de la Distribution, beaucoup de nouveautés :
Le 1er janvier 2010, la loi Novelli sur la modernisation du Tourisme qui a mis en place plusieurs choses. Dabord regrouper tout ce qui touche au tourisme en France, en créant «Atout France». Cet organisme qui intègre Maison de la France, est maintenant aussi chargé de délivrer les immatriculations dAgences de voyages (qui remplacent tous les systèmes précédents de licence, dautorisation démettre, etc
).
On assiste actuellement à une «guerre» des réseaux, cest en réalité une redistribution complète des cartes :
Fusion dAfat/Sélectour qui créé une entité de + de 1200 agences, soit 1/3 des agences françaises
Rapprochement entre Carlson Wagons-lits et AGV-Havas avec un nombre denviron 500 agences.
Carlson-WLT et Amex ont mené des plans de restructuration qui ont réduit leurs effectifs de + de 20% lan dernier et ce nest pas terminé.
Au niveau des Tours Operators, cest une bagarre Européenne entre dun côté TUI et de lautre Thomas Cook, à coup de conquêtes (TUI est aussi Nouvelles frontières et Thomas Cook a racheté JetTours), un mouvement extrêmement important dans le tour operating.
Cest donc une phase de reconsolidation très forte de la Distribution en France qui est en cours.
COMPTE RENDU DES COMMISSIONS THEMATIQUES
Sécurité Aérienne M. Etienne LICHTENBERGER
M. LICHTENBERGER présente les sujets qui ont été évoqués lors de la dernière Commission Sécurité des vols, principalement 3 sujets, à savoir :
lactualité sécurité des vols de 2009 et les grandes tendances
laccident du vol AF 447
le déploiement des Systèmes de Gestion de la Sécurité
Lactualité sécurité des vols
Les chiffres mondiaux : pour 2009, par rapport à 2008, on constate globalement un maintien des résultats en termes de sécurité : ni amélioration ni dégradation franche. Quand on regarde les 10 ans écoulés, on voit une légère et lente amélioration des résultats mais qui nest pas en relation avec les efforts et les investissements faits en ce domaine.
Si on reprend les chiffres OACI ventilés par domaine de risque, on remarque que :
Les accidents de type « Perte de contrôle en vol », représentent 25 % du total des accidents sur les 10 dernières années, et ont entraîné près de 40 % du nombre de victimes.
Les accidents du type « Collisions avec le sol » représentent 20 % du total des accidents et également 20 % du nombre de victimes.
Malgré le développement des aides, des outils et malgré les nombreux efforts de formation, les compagnies aériennes ont des difficultés à progresser. Il faut donc poser la question : dans chaque domaine de risque, les équipements, les procédures, les programmes de formation ont-ils apportés les marges de sécurité attendues, sinon comment les améliorer ?
Comment travaille-t-on dans la Commission de la sécurité aérienne ?
A partir des grandes tendances et des évènements majeurs de lannée écoulée, nous partageons une analyse de ces accidents et examinons quelles sont les actions à mener pour vérifier à la fois à quel point les «défenses», cest à dire les outils dont on dispose pour éviter daller vers ces accidents, et les procédures de récupération, sont robustes et solides dans les différentes compagnies.
Laccident du vol AF 447
Concernant le vol AF 447, le but nétait pas de refaire lenquête mais de rappeler quels sont les faits établis, encore assez peu nombreux à ce stade, et dindiquer quelles ont été les différentes actions quAF a entreprises depuis. Et surtout, dattirer lattention des différents participants sur un point important mis en lumière à cette occasion : la problématique des cristaux de glace à haute altitude impacte non seulement les tubes de «Pitot», mais également différents éléments des chaînes de mesures telles que les sondes de température totale et les sondes dincidences et aussi les sondes des moteurs puisquon a des évènements en nombre important qui sont liés à ces phénomènes de cristaux de glace.
Les cristaux de glace sont malheureusement difficilement détectables à ce stade, voire indétectables avec les seuls moyens du bord, radar, alors quon observe des dégradations importantes du système propulsif dans ce type de phénomène.
Le déploiement des systèmes de gestion de la Sécurité (SGS)
Comment concrètement ces systèmes de gestion de la sécurité sont déployés dans les différentes entreprises, et notamment sur la « Gestion des Risques ». 2 points tout à fait identifiables, à la fois : la méthodologie et la cartographie des risques. Lobjectif est danalyser quelles sont, pour chacun des « Evénement Indésirable », la qualité des «défenses» et la qualité des procédures de récupération, qui nous permettent déviter daller dun évènement indésirable vers un accident.
9.2 Environnement Mme Odile MAUGUIN
Voir l'exposé sur le Site.
9.3 Sûreté M. Joël ROUTIER
Voir l'exposé sur le Site.
9.4 Commission de la Distribution Melle Ebène PINELLI
Voir l'exposé sur le Site
APPROBATION DES COMPTES DE L'EXERCICE 2009 ET BUDGET 2010 M. Michel MOUTY
M. MOUTY indique que le budget avait été adopté en équilibre et les résultats 2010 font apparaître un excédent des recettes sur les dépenses, donc un résultat positif de 8.384 ¬
Les charges sont au niveau de ce qui avait été prévu, avec des plus et des moins sur certains postes qui se compensent, ainsi 2 écarts significatifs :
économie sur les frais de personnel (départ en septembre d une secrétaire non remplacée)
provision pour facture non payée constituée, du fait de la défaillance d Air Sénégal International qui n a pas réglé sa cotisation 2009.
Les recettes sont au niveau prévu, ce qui donne un résultat positif de : 8384 ¬ .
Ce résultat sera affecté aux réserves de l Ataf qui après cette opération se monteront à 190.703,80 ¬ .
Ces comptes ont été revus par le Cabinet d'Audit, comme chaque année.
Projet de budget 2010
Caractéristique de ce budget : une économie importante sur les frais de personnel, du fait de la suppression du poste dune secrétaire en année complète, et de la suppression du poste de Secrétaire Général Adjoint à compter du mois davril.
De même, le loyer baisse, du fait de la diminution des surfaces, suite à la restitution dun bureau. La réduction des effectifs entraîne une réduction des surfaces louées qui elles-mêmes entrainent une réduction du loyer de 11.576
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