Annexe 1 sur les PCS - La revanche des SES
II- Les nomenclatures socioprofessionnelles. 1) Les catégories
socioprofessionnelles : un instrument d'analyse. a) Définition et objectif des CSP.
En France ...
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Les nomenclatures socioprofessionnelles
Les catégories socioprofessionnelles : un instrument danalyse
Définition et objectif des CSP
En France, depuis les années 50, la stratification sociale est abordée par le prisme des catégories socioprofessionnelles (CSP) ou encore groupes socio professionnels (GSP).
Concept de CSP réée en 1954 par Jean Porte en France. Cet outil s'est aujourd'hui généralisé pour rendre compte de l'évolution de la structure de la société française.
Il sagit de classer la population en un nombre restreint de grandes catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale. Pour cela, il faut que les personnes de chaque catégorie aient des comportements économiques et sociaux similaires cest-à-dire quelles soient dotées de caractéristiques socio-économiques proches, et quelles aient un mode de vie voisin ainsi que des opinions analogues.
Pour en savoir plus :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=nomenclatures/pcs2003/pcs2003.htm
la nomenclature des PCS depuis 1982
La première nomenclature (CSP) ne peut anticiper sur les changements dans la structure sociale pendant les Trente glorieuses. Ainsi, elle rend mal compte de la tertiairisation du système productif et de la montée des catégories moyennes.
Une nouvelle grille de CSP apparaît donc en 1982. Elle a pris en compte les transformations de la structure sociale : ainsi, les « salariés agricoles », passés de 7,7% en 1954 à 1,3 % en 1982, constituaient une CSP. Compte tenu de leur faible effectif, ils sont désormais placés dans la PCS « ouvriers ».
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles dite PCS qui a remplacé, en 1982, la CSP, comporte trois niveaux d'agrégation emboîtés :
les groupes socioprofessionnels (8 postes), auquel est associé un chiffre
les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes), auquel est associé 2 chiffres (ex : la première catégorie du groupe 2 est notée CS 21)
les professions (455 postes au départ, 497 aujourdhui), auquel est associé 3 chiffres
Au plus haut degré de synthèse, on trouve 8 groupes principaux dans la nomenclature des Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Il y a 6 groupes dactifs, et deux dinactifs. Attention : les chômeurs ayant déjà travaillé sont actifs, et donc classés dans leur ancienne GSP correspondante parmi les 6 GSP dactifs ; par contre, les chômeurs nayant jamais travaillé, pourtant actifs, sont intégré dans la GSP 8.
1. Agriculteurs exploitants
2. Artisans, commerçants, chefs dentreprises
3. Cadres et professions intellectuelles supérieures
4. Professions intermédiaires
5. Employés
6. Ouvriers
7. Retraités
8. Autres personnes nayant jamais travaillé
A partir des pages qui précèdent, répondez aux questions suivantes :
Sur quelle base la nomenclature des PCS classe-t-elle les individus ?
Quels sont les critères de classement utilisés pour construire la grille des PCS ?
Comment justifier que des personnes ayant des professions proches aient souvent des comportements sociaux proches ?
Nommez quels sont les six grands groupes dactifs
Classez-les du groupe le plus nombreux au groupe le moins nombreux
Attribuer à chaque niveau hiérarchique le terme correspondant : profession, groupe, catégorie.
Classez les professions suivantes dans leurs groupes socioprofessionnels :
un enseignant de sciences économiques et sociales
un artisan
une secrétaire dans une maison dédition
un agriculteur à son compte
un médecin - un taxi salarié
une caissière - un ouvrier agricole
Quelle est la part des ouvriers dans la population totale en 2011 ?
Quel est le groupe socioprofessionnel dactifs le plus nombreux en 2011 ?
Quelles sont dans ce tableau les deux groupes dinactifs ?
Quel est le point commun entre les membres des groupes « agriculteurs exploitants » et « artisans, commerçants et chefs dentreprise » ?
Quest-ce qui différencie les membres des 3 catégories du groupe des agriculteurs exploitants ?
Quest-ce qui distingue les cadres et professions intellectuelles supérieures des professions intermédiaires ?
Quest-ce qui distingue la catégorie « cadres de la fonction publique » de celle « cadres administratifs et commerciaux dentreprise » ?
Comment est constitué le groupe des inactifs ayant déjà travaillé ?
Parmi les deux derniers groupes, il y a une catégorie incluant des actifs
laquelle ?
Les critères de classement
Cette nomenclature est multidimentionnelle : lactivité professionnelle est le point de départ du classement, mais dautres critères (liés à lactivité professionnelle malgré tout) sont pris en compte
Les critères utilisés sont les suivants :
la profession individuelle
le statut juridique de lemploi occupé
Il permet de distinguer indépendants et salariés, avec lidée sous-jacente quun même métier exercé sous deux statuts différents induit lappartenance à deux catégories différentes, car les représentations et modes de vie des indépendants et salariés sont si différents que cette différence lemporte sur les points communs à faire le même métier.
Ex : les bouchers indépendants font partis des artisans (groupe 2), et les bouchers salariés des ouvriers (groupe 6).
Attention, il existe quelques exceptions où on été regroupé dans une même CS des indépendants et salariés : les CS 31, 35, 43
De même, on a lhabitude de dire que les GSP 1 et 2 regroupent les indépendants, et les GSP « à 6 les salariés ; mais les professions libérales (indépendants) sont dans la GSP 3
c- le niveau de qualification donc de formation et dexpérience
d- La position hiérarchique
e- le secteur dactivité
Elle permet de séparer des travailleurs exerçant le même métier mais dans des secteurs dactivités différents.
Ex : parmi les indépendants, ceux travaillant dans le secteur primaire sont dans la GSP 1, et les autres dans la GSP 2 ; par contre, parmi les salariés, dans les GSP 3, 4, 5 et 6 on peut trouver des salariés exerçant dans les trois secteurs
f- la taille de lentreprise
g- le statut public/privé
Il permet de séparer au sein des GSP de salariés en CS différentes les salariés travaillant dans le secteur public et les autres.
( En simplifiant, les groupes 1, 2 et la catégorie 31 de la grille sont composés dindépendants, les autres de salariés. Les indépendants se distinguent principalement selon leur secteur dactivité, puis par la taille de lentreprise. Les salariés se distinguent dabord par le niveau de qualification de leur emploi élevé (3), moyen (4), faible (5 et 6); puis selon quils appartiennent au secteur privé ou au secteur public et le type dactivité (agricole, industrielle, artisanale, commerciale, de bureau). Ainsi, un dépanneur dascenseur est un salarié (il est donc dans les groupes 3, 4, 5 ou 6), occupe un emploi assez peu qualifié (donc 5 ou 6), de type artisanal (donc dans le groupe 6, car les artisans salariés sont classés dans le groupe 6). Il a besoin dune certaine qualification : cest donc un ouvrier qualifié. Comme cette grille résulte dune longue tradition et quelle combine plusieurs critères de classement, elle est passablement complexe et les principes de classement souffrent nombreuses exceptions.
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Les PCS peuvent constituer un indicateur pertinent des "milieux sociaux " dans la mesure où elles agrègent des individus ayant des caractéristiques sociales semblables qui aboutissent à une + ou - gde homogénéité en terme de revenu, de pratiques sociales ...
Les limites de la grille des PCS
Cette nomenclature nest pas exempte de critiques :
( La nomenclature des PCS ne prend pas en compte tous les aspects de la différenciation sociale
Les différences entre âges et sexe napparaissent pas, or elles peuvent avoir un impact important dans les modes de vie, les systèmes de valeur
Les différences ethniques napparaissent pas, alors quelles peuvent induire des modes de vie et de représentations sociales différentes, ainsi quune intégration dans le monde du travail différenciée
Cette nomenclature ne fait pas apparaître quau sein des GSP, il y a une coupure de plus en plus nette entre ceux qui ont un emploi typique (CDI à temps plein) et les autres ; or, peut-on intégrer dans la même catégorie sociale un fonctionnaire à temps plein, et un travailleur enchaînant les petits boulots à temps partiel qui se retrouve en dessous du seuil de pauvreté ?
Les différences de situation géographique ne sont pas intégrées, alors que les modes de vie peuvent être différents entre un urbain et un rural
Les différences de situation familiale ne sont pas intégrées
( La nomenclature prend mal en compte les évolutions dynamiques
Les nouveaux métiers sont mal intégrés dans la nomenclature, notamment dans les services
La nomenclature est statique en ce sens quelle ne fait pas apparaître les relations entre groupes
La grille est centrée sur la profession or le temps libre tient une place de plus en plus importante dans la vie des individus
( La nomenclature connaît des limites liées aux choix de catégorisation qui ont été réalisés
des coupures arbitraires : linformatisation rend parfois confuse la frontière entre les postes douvriers et demployés, regroupés par certaines entreprises sous le terme dagent de production.
En même temps, au sein dune même PCS, on trouve des individus dont les positions et activités sont très diverses.
Ex :
Les agriculteurs : on regroupe au sein de cette même PCS des individus aux profils très différents : les AE sur petites exploitations avec une main-duvre essentiellement familiale, et des propriétaires fonciers (comptabilisés comme AE) qui louent leurs terres à des fermiers, et qui nont rien à voir, en termes éco, culturels,
avec les autres AE.
Idem avec les ACCE, qui regroupent dans une même catégorie des artisans et petits commerçants dune part, et des capitalistes de lindustrie et du commerce dautre part
De la même façon à lintérieur des CPIS, on trouvera des avocats à leur compte (profession libérale) ou salariés dun cabinet qui ne leur appartient pas. Les cadres dentreprise sont regroupés avec les enseignants du secondaire et du supérieur alors quils nont pas les mêmes conditions de travail et mode de vie
Les inactifs sont les oubliés de lanalyse de la stratif sociale ; ils sont regroupés sous une seule étiquette alors quils sont très divers (jeunes en formation, retraités, femmes au foyer
En outre, comme tout classement, il est nécessaire deffectuer des coupures dans une hiérarchie qui est continue ; or ces coupures introduisent des paliers qui nexistent pas forcément.
Des individus aux caractéristiques sociales proches peuvent se retrouver éparpillés dans des PCS différentes. Où se trouve la classe populaire ? « Amalgame » entre la plupart des ouvriers, des mployés et de quelques PI. Où se trouve la bourgeoisie ? Très éparpillée entre plusieurs catégories : certains exploitants agricoles (proprio fonciers par ex), certains ACCE, certains CPIS, voire même certaines PI et certains inactifs
Quelques exemples de statistiques fondées sur les comparaisons entre PCS
Malgré ses limites, cette nomenclature reste un instrument puissant et indispensable pour analyser la société française.
Structure et évolution des PCS en France
Les PCS aujourdhui en France
Population de 15 ans et plus selon la catégorie socioprofessionnelle en 2011 (voir tableau plus haut)
Lévolution de la structure des PCS dans le temps
EMBED PBrush
Les changements dans la répartition de la pop par PCS sont illustratifs des principales transformations de la société et de léco française :
Extension du salariat et baisse des indépendants (concurrence, concentration)
Baisse part des ouvriers (mécanisation, montée des services)
Hausse des cadres, professions intermédiaires (cols blancs) et des employés
Baisse agriculteurs (mécanisation, concentration)
Globalement, tertiairisation et moyennisation de la société
( Les catégories en régression
( Poursuivant un mouvement séculaire, la part des agriculteurs-exploitants est passée de près de 20 % en 1954 à environ 5 % de nos jours. Cette évolution peut sexpliquer par :
les gains de productivité rendus possibles par les innovations introduites dans lagriculture
la mécanisation a nécessité une augmentation de la taille des exploitations, afin de rentabiliser les lourds investissements de lagriculture industrielle. Ce processus débouche sur une concentration des exploitations, donc une diminution du nombre dexploitants
lévolution de la structure de la consommation (cf Loi dEngel) débouche sur une moindre part de la production agricole dans la production totale
( La part dartisans, commerçants, chefs dentreprise sest réduite quasiment de moitié. On retrouve ici les effets de la concentration, mais cette fois dans le commerce et lartisanat : les petits commerces sont concurrencés par les grandes surfaces, lapparition de celles-ci dans les années 60, saccompagnant dune mutation des modes de vie. Par ailleurs, les artisans ne parviennent pas à rivaliser avec les coûts de production industriels, qui repose sur lobtention déconomies déchelle pour faire baisser les coûts de revient.
( La PCS des ouvriers suit une évolution plus contrastée. Les Trente glorieuses correspondent à une expansion de la catégorie jusquà friser les 40 % de la population active au milieu des années 70. La généralisation dune organisation travail et la production en grandes séries provoquent alors une forte hausse du nombre douvriers. Au contraire, les difficultés économiques persistantes depuis le milieu des années 70 semblent avoir provoqué une érosion de la part (et du nombre) douvriers : ceux-ci ne représentent plus aujourdhui que le quart de la population active. De nombreux secteurs industriels ont en effet fortement réduit leurs effectifs (construction automobile, textile...). Dautres ont quasiment disparu du paysage industriel français (sidérurgie, mines, construction navale...), ne parvenant pas à rivaliser avec les coûts de la main duvre dans les pays à bas salaire.
( Les catégories en expansion
Trois catégories ont connu une évolution quasi parallèle depuis les années 50 : leurs effectifs ainsi que leur part dans la population active ont rapidement augmenté. Il sagit :
des employés qui sont aujourdhui plus nombreux que les ouvriers (26-27% des actifs)
des professions intermédiaires qui en regroupent environ un cinquième
et des cadres et professions intellectuelles supérieures atteignant les 12-13 %.
On peut distinguer plusieurs raisons à leur croissance :
On peut dabord invoquer la tertiairisation de léconomie. Les activités de services se traduisent effectivement par une augmentation rapide de postes demployés ainsi que de cadres moyens et supérieurs.
Mais on doit aussi prendre en compte lévolution des techniques de production. En devenant plus complexes et plus abstraites, elles provoquent une augmentation du niveau de formation de la main duvre et un besoin croissant de nouveaux échelons administratifs dans la gestion de lorganisation de la production.
Quelques commentaires sur les principales GSP
( Un texte éclairant de Serge Bosc
Les découpages et mise en page du texte ne sont pas dorigine, cest moi qui les ai fait pour rendre le texte plus lisible.
Les nouveaux clivages de la société française - Serge Bosc - Alternatives économiques, n° 069 (07/2006)
Les mutations de l'emploi complexifient la physionomie de la société et imposent de repenser les groupes sociaux.
( Dans les années 70-80, les représentations du paysage social s'organisaient autour d'une vision en trois pôles de la société :
la classe laborieuse (ou la classe ouvrière)
les classes moyennes
et les classes supérieures.
Les analyses et les débats étaient axés sur :
les tendances à l'élévation du niveau de vie du groupe ouvrier
le déclin des indépendants (agriculteurs exploitants, artisans et commerçants, petit et grand patronat)
et surtout sur la percée de couches moyennes salariées, en relation avec le développement des grandes entreprises et des administrations et services publics.
L'accent était mis sur le contraste entre la tradition, l'importance d'un groupe ouvrier en progrès social, et la modernité du système capitaliste : le processus de salarisation, la " révolution manageriale " et l'affirmation de nouveaux acteurs sociaux notamment.
( En ce début de XXIe siècle, la vision que l'on peut avoir de la configuration sociale a changé. La structure sociale a connu de nouvelles évolutions :
Certaines d'entre elles sont le prolongement de tendances antérieures comme la baisse continue du nombre d'agriculteurs exploitants et d'artisans, la poussée amplifiée des cadres et des professions intellectuelles, la croissance régulière des professions intermédiaires.
D'autres sont nouvelles : le déclin numérique des ouvriers et la constellation des employés devenue le premier groupe socioprofessionnel, malgré une progression modérée marquée par le déclin des employés administratifs d'entreprise, mais une percée des personnels de services.
Plus encore, la nature des clivages sociaux s'est en partie modifiée avec les mutations de l'emploi. Dans un contexte de chômage de masse, le statut d'emploi joue un rôle qu'il n'avait pas auparavant. Il oppose, d'un côté, les exclus (chômeurs de longue durée notamment), les précaires et les salariés en CDI mais menacés et, de l'autre, les stables " assurés ", les catégories à statut, les salariés très qualifiés des grandes entreprises. Parmi les catégories populaires, et en particulier au sein de l'archipel des employés, le clivage entre qualification et non-qualification s'accentue. Enfin, les conditions de l'exercice professionnel (amélioration ou dégradation), ainsi que les perspectives sociales pour les enfants (anticipations de promotion ou de déclassement) deviennent déterminantes.
Ces marqueurs ne sont certes pas tous inédits, mais ils sont devenus plus discriminants. Ils complexifient la physionomie de l'espace social et soulignent les limites de la grille classique des groupes et des catégories socioprofessionnelles.
( La nouvelle classe laborieuse
( Au sein des catégories populaires, le rétrécissement du groupe ouvrier est net : la décrue, amorcée dès 1975, s'est accélérée depuis les années 90. La chute des emplois est plus sévère que celle des actifs, le solde étant obtenu par un nombre fort important de chômeurs dans cette catégorie (plus d'un million en 1999). La baisse des emplois affecte essentiellement les ouvriers non qualifiés par le jeu de la modernisation et des délocalisations industrielles. C'est au sein de cette frange que les emplois précaires sont les plus fréquents (14 % des emplois dans l'ensemble du groupe en 2002). Parallèlement, on observe une " tertiarisation " de ce groupe : les ouvriers de l'artisanat et surtout des services voient leurs effectifs rester à peu près stables, tandis que leur part augmente au détriment des ouvriers de l'industrie, dont le nombre décline.
Ces données dessinent une image contrastée : au pôle de la précarisation (chômage fréquent, emplois précaires, sites menacés), souvent associé au travail non qualifié, s'oppose un pôle d'emplois relativement plus stables, correspondant pour une part à des postes de travail " intellectualisés " (entretien de machines complexes, contrôle sur écran, etc.).
D'autres clivages différencient l'univers ouvrier : selon l'origine " ethnique " (difficile à définir par ailleurs) entre Français de souche et immigrés ou enfants d'immigrés, ou selon les générations. En s'engageant dans des études plus longues (BEP, Bac professionnel, Deug), les jeunes générations ont partagé des expériences sociales et culturelles étrangères à leurs parents, tout en devenant souvent à leur tour ouvriers, employés ou techniciens.
( Autre composante des couches populaires, le groupe employés réunissait à l'origine les employés de bureau (en nette majorité) et les employés de commerce. En 1982, l'Insee y a ajouté les personnels de services aux particuliers. L'hétérogénéité de cet ensemble en est renforcée, même si certaines caractéristiques sont communes aux différentes catégories qui le composent : forte féminisation et fréquente dimension relationnelle des postes de travail.
Au cours des vingt dernières années, deux tendances majeures et liées l'une à l'autre se dégagent :
En premier lieu, une transformation de la structure du monde des employés : la stagnation du nombre d'employés administratifs d'entreprise, qui contraste nettement avec la croissance des employés de commerce et, surtout, celle des personnels de services (respectivement + 38 % et + 78 % entre 1982 et 1999). Au sein de la fonction publique, on observe une tendance similaire : une faible croissance des employés civils (assimilables aux employés administratifs des entreprises) et un net développement des agents de services (+ 64 % entre 1982 et 2001). La figure de l'employé traditionnel s'estompe au profit des multiples prestataires de services.
Ce déplacement correspond largement à un déclassement social et professionnel affectant les représentations que l'on se fait du monde des employés. Les catégories en essor correspondent, en majorité, aux métiers d'employés que l'on peut considérer comme non qualifiés et qui, hormis les agents de services du public, sont exposés à une vulnérabilité croissante (emplois temporaires, temps partiel subi). A l'inverse, les catégories en faible croissance sont en général celles des professions qualifiées au surplus moins vulnérables.
Si l'on rapproche ces évolutions avec celles du groupe ouvrier, on assiste à un déversement de l'emploi non qualifié d'un groupe à l'autre et de l'industrie vers les services. Alors que le nombre de postes d'ouvriers non qualifiés a baissé entre 1984 et 2002 (- 610 000, soit - 22 %), celui des employés non qualifiés s'est accrû de 900 000 (+ 39 %). L'appellation " classes populaires ", de façon significative, tend ainsi à se substituer à celle de " classe ouvrière ". Cette évolution est le symbole du démantèlement du groupe ouvrier comme acteur social et politique, elle correspond aussi aux proximités croissantes entre les ouvriers et nombre de catégories d'employés. Toutes ces personnes partagent les rémunérations les plus basses et les taux de chômage et d'emplois précaires les plus élevés. Au surplus, les employés de commerce et plus encore les personnels de services (y compris les agents de services de la fonction publique) sont socialement proches des ouvriers par leur origine sociale et, pour ce qui est des femmes (soit environ 80 % de ces actifs), par leurs alliances matrimoniales : une nette majorité d'entre elles vivent conjugalement avec un conjoint ouvrier.
( La nouvelle classe laborieuse rassemble plus nettement que par le passé les ouvriers et les employés.
( Les professions intermédiaires
En forgeant l'appellation " professions intermédiaires ", les concepteurs de la nomenclature de l'Insee ont mis l'accent sur les deux sens du qualificatif associé à ces professions :
une position intermédiaire sur l'échelle des revenus et sur celle des diplômes
mais également dans la division sociale du travail (encadrement délégué, autonomie professionnelle encadrée, mise en oeuvre de compétences certifiées ou acquises en interne).
Par ailleurs, les classes moyennes salariées sont, plus encore que les classes populaires et supérieures, traversées par le clivage privé/public, accentué avec les transformations du système d'emploi.
Le pôle public s'articule autour de trois sous ensembles :
les enseignants du primaire et des collèges
les personnels de la santé et du travail social
les agents administratifs de la fonction publique.
Ces personnels ont des rémunérations inférieures (hormis les administratifs) à leurs homologues du privé, mais jouissent de la garantie d'emploi attachée à leur statut. Il faut cependant noter que les administrations publiques emploient un nombre croissant de non-titulaires (vacataires, auxiliaires). L'emploi dans le secteur public n'est pas toujours synonyme de stabilité...
Le pôle privé rassemble :
les administratifs et les commerciaux des entreprises
les techniciens (une partie émarge au secteur public)
et les contremaîtres et agents de services.
Ces derniers sont souvent d'anciens ouvriers, tandis que les techniciens, plus jeunes et plus diplômés, sont directement issus du système éducatif.
Gens du public et gens du privé ne se distinguent pas seulement par leur condition professionnelle. Pour partie, ils se différencient également par leur mode de vie et leurs attitudes politiques (pente à gauche pour les premiers, à droite pour les seconds).
Le découpage de cette " constellation centrale ", selon l'expression d'Henri Mendras, est particulièrement difficile. Plusieurs mondes sociaux se chevauchent, se rapprochent ou s'opposent selon les critères retenus.
Le découpage selon le statut de l'emploi pourrait ainsi circonscrire des classes moyennes d'Etat, qui se distinguent à la fois des salariés moyens et des indépendants du privé. A ce titre, elles rassembleraient des catégories variées comme les enseignants, les fonctionnaires, les personnels intermédiaires de la santé et du travail social, les cheminots et les salariés d'EDF. Cette hétérogénéité professionnelle est contrebalancée par leur structuration dans un même champ d'action collective.
En revanche, si on met en avant le diplôme et le capital culturel, on pourrait opposer des couches moyennes " cultivées " (professeurs, professions libérales, intermédiaires culturels, cadres d'expertise) et des couches plus ou moins éloignées de la culture lettrée (chefs d'entreprise, artisans et commerçants, professions intermédiaires des entreprises).
( Le monde des cadres
( Quest-ce quun cadre ?
Plusieurs définitions coexistent qui ne coïncident pas toujours pour cerner cette catégorie. Dans une entreprise le cadre peut-être celui qui est qualifié comme tel par lentreprise qui lemploie. Cest une forme de promotion morale.
Il faut cependant se référer à la « grille Parodi » du nom du ministre du travail qui, en 1945, met en place un système de classification professionnelle pour définir la catégorie de cadres et dingénieurs. Les ingénieurs sont définis comme des collaborateurs qui sans exercer les fonctions de commandement, ont une formation technique et occupe dans lentreprise un poste où il met en uvre les compétences dont ils disposent. Les cadres sont définis comme des agents possédant une formation technique, administrative, juridique, commerciale ou financière et qui exerce par délégation lemployeur un commandement sur les collaborateurs de toute nature : ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise, ingénieurs collaborateurs administratifs ou commerciaux. Cest donc en fonction de la qualification professionnelle et de lexercice de sa responsabilité que le statut de cadre est défini.
Le monde des cadres est très hétérogène. Initialement on distinguait les cadres supérieurs et les cadres moyens. Les premiers sont ceux qui sont associés de près à la prise de décision de la direction. En leur sein, on peut encore distinguer ceux qui se trouvent entre la direction et les techniciens, et les « grands cadres » dont la caractéristique principale est davoir fait lobjet dune sur-sélection sociale professionnelle et scolaire (Renault de Sainsaulieu « lidentité au travail »- 1977). Les cadres moyens se caractérisaient par le fait que leur fonction nest pas uniquement dinitiative et de responsabilité mais aussi dexécution. Cette catégorie a disparu dans la nouvelle nomenclature de lINSEE qui les intègre dans la catégorie professions intermédiaires.
( Lévolution de ce groupe
Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont, eux aussi, partagés entre secteur public et secteur privé. Les professions intellectuelles supérieures du secteur public, constituées pour une part importante d'enseignants, ne disposent pas des revenus les plus élevés ; ils jouissent d'une autonomie dans leur activité sans exercer d'autorité sur d'autres salariés. Une partie des enseignants subissent un certain déclassement social avec la massification du public lycéen et de l'université : leurs postes ont perdu une partie du prestige qui leur était associé jusque dans les années.
Bon nombre d'observateurs diagnostiquent une " moyennisation " de la grande majorité des cadres d'entreprise.
" Le point de vue de la moyennisation des cadres
Depuis quelques années cette catégorie est déstabilisée par les transformations économiques. Cela conduit Paul Bouffartigue (sociologue, directeur de recherche CNRS), à penser que les professions intermédiaires et les cadres fusionnent au sein dune vaste classe moyenne. Selon lui en effet la catégorie des cadres a tendance à voir son statut se rapprocher de celui des professions intermédiaires.
Durant les Trente Glorieuses, ils incarnaient un " salariat de confiance ". Dévouement, loyauté et adhésion à l'entreprise avaient pour contrepartie une série d'avantages : salaires élevés, plans de carrière assurés, reconnaissance sociale. Depuis les années 80, on assisterait à une remise en cause de cette relation de confiance, voire du statut même du cadre. Plusieurs facteurs concourent à ce changement :
Leur forte croissance, qui entraîne une certaine banalisation du titre de cadre
Les fonctions techniques et d'expertise se développent au détriment des fonctions d'encadrement hiérarchique de prestige supérieur.
L'arrivée parallèle de professionnels intermédiaires aux diplômes plus élevés rend la frontière plus poreuse entre les cadres moyens et supérieurs.
Enfin, le chômage finit par se répercuter aussi sur les cadres : bien que nettement moins exposés aux licenciements, ils ne sont plus à l'abri.
( Bref, selon la formule de Renaud Sainsaulieu, " le cadre perd de sa valeur de différenciation ".
" La position contraire
Faut-il pour autant, hormis une petite minorité de cadres dirigeants, classer les cadres au coeur des classes moyennes salariées, comme le soutient Paul Bouffartigue ? D'autres sociologues ne partagent pas cette vision ou la nuancent singulièrement.
Comme l'a montré Eric Maurin, leur place singulière en termes d'origine et de destinée sociale les situe parmi le haut de la hiérarchie sociale. La faible proportion de cadres issus des catégories " agriculteurs et ouvriers ", la forte proportion de leur progéniture masculine devenant cadre ou chef d'entreprise les distinguent des différentes franges moyennes, y compris des professions intermédiaires.
On peut également relever les fortes disparités de revenus et de patrimoine entre ces deux groupes. Selon les dernières enquêtes emploi, le rapport salarial net entre professions intermédiaires et cadres d'entreprise oscille entre 1 à 1,8 ou 1,9.
On peut, enfin, noter que 36 % des cadres se rattachent subjectivement aux " catégories socialement plus privilégiées ". C'est plus que les classes moyennes.
CSP et classes sociales
Les principes de construction du code des CSP visant à classer lensemble des actifs dans un certain nombre de catégories selon la profession et le statut amènent inévitablement à rapprocher cette démarche de lapproche nominaliste. Rappelons que celle-ci, en matière de stratification, vise à constituer des classes au sens logique du terme en rassemblant des individus ayant des caractéristiques communes (revenus, diplômes possession dun bien quelconque) sans pour autant que les individus ainsi réunis forment un groupe réel et se sentent appartenir à ce groupe. On obtient ainsi des regroupements dagents opérés par le statisticien mais nayant pas dexistence propre.
( Les CSP sont, à cet égard, davantage que des catégories nominales. La prise en compte de plusieurs critères (profession, statut, qualification, importance de lentreprise pour les non-salariés, etc.) permet de rassembler des actifs ayant un profil professionnel et social similaire. En outre, les concepteurs initiaux du code des CSP entendent rassembler les catégories «en un nombre restreint de grandes catégories (les groupes socioprofessionnels) présentant chacune une certaine homogénéité sociale ». Cette « homogénéité sociale » est expressément rapportée à la notion de groupe social: « les personnes appartenant à une même catégorie sont présumées être susceptibles dentretenir des relations personnelles entre elles, avoir souvent des comportements et des opinions analogues, se considérer elles-mêmes comme appartenant à une même catégorie et être considérées par les autres comme appartenant à une même catégorie» (Le Code des CSP, INSEE, 1969).
Dans une optique un peu différente, lun des artisans de la nouvelle nomenclature socioprofessionnelle, Laurent Thévenot, rappelle quon a cherché « non à agréger des individus ayant des emplois jugés techniquement voisins, mais à cerner autant que possible des groupes professionnels socialement constitués».
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\^J& pas pour autant atteint intégralement, ni exempt de critiques. « Lhomogénéité sociale » de plusieurs groupes est discutable (employés, CPIS) ( voir plus haut les limites de la construction des PCS.
( Points communs et différences entre CSP et classes sociales
Dune manière générale, il ne faut pas confondre les deux, et en particulier, dans une copie il ne faut pas à partir de la nomenclature des PCS parler de la « classe » des employés ou des CPIS.