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LA FAMILLE

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e des expressions en italique:
1. Le nombre des ménages sans enfants reste important. Malgré les encouragements officiels les familles... sont plutôt rares.
2. On constate, depuis 1973, une baisse régulière des mariages. Les... deviennent de plus en plus fréquents.
3. Comme le nombre des personnes mariées diminue, il est vraiment possible que bientôt un Fran7ais sur trois soit... .
4. La chute de natalité s observe dans toutes les catégories socioprofessionnelles. Ce mouvement de... peut mener à une véritable catastrophe démographique.
Ex. 2 Après avoir vérifié dans un dictionnaire les deux sens principaux de “ménage” (m), regroupez les expressions suivantes selon ces sens: faire le ménage, faire le ménage avec qn, un jeune ménage, un ménage uni, s’occuper de son ménage, une scène de ménage.
Ex. 3 Quelle est la différence entre “une ménagère” et “une femme de ménage”?
Ex. 4 Dites autrement: “mari”, “femme”, “grand-père”, “beau-fils”, “belle-fille”.
Ex. 5 Trouvez dans la liste ci-dessous le mot correspondant à chaque définition donnée: la maternité, la fécondité, la natalité
— rapport entre le nombre des naissances et le chiffre de la population dans un lieu et période déterminés;
 état, qualité de mère;
 faculté qu ont les :tres organisés de se reproduire; le fait de se reproduire fréquemment.
Ex. 6 Donnez les équivalents russes de:  personne célibataire”, “mère célibataire”, “dénatalité”, “congé de maternité”, “allocation familiale”.
Texte de presentation
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la population de la France a connu de profondes transformations.
Forte fécondité et forte immigration ont fait des années 1946—1975, une période de croissance sans précédent au rythme moyen annuel de 1% l’an.
Depuis 1975, la croissance s’est réduite de moitié. Le potentiel acquis1 pendant les années 1946—1975 et la mortalité en baisse font que d’ici l an 2000, la population de la France continuera encore à augmenter, m:me si d ici là, la fécondité reste stabilisée au niveau actuel (1,8 enfant par femme) alors que le remplacement des générations dans les conditions actuelles de mortalité, en exige 2,1. Depuis douze ans, il n’y a plus en France de renouvellement des générations.
Cette chute de natalité s’observe dans toutes les catégories socioprofessionnelles et dans toutes les régions de France. Quelles en sont les causes? Certains observateurs incriminent la libéralisation de la contraception (loi de 1967) et de l’avortement (loi de 1975). Toutefois l’étude historique fait apparaître que le phénomène de dénatalité est antérieur à la libéralisation des moyens contraceptifs et de l’I.V.G.2
En dépit de l’augmentation du nombre de naissances illégitimes (20% en 1985) la natalité reste généralement inséparable du mariage. Or, celui-ci, depuis quelques années est en chute libre. Le recul de la vie en couple et une fréquence plus grande des “unions libres”, la croissance très rapide du nombre des divorces affectent toutes les catégories de la population.
L’exode rural3, l’urbanisation, le travail des femmes ont joué un rôle décisif dans la diminution des naissances du troisième enfant. Celui-ci “coûte cher” et 12% de couples actuels qui souhaiteraient le “programmer” estiment ne pouvoir le faire pour des raisons matérielles.
Plus que le nombre, c’est la structure par âge de la population qui constituera dans les années à venir, le sujet majeur d’inquiétude. Car la faible natalité des années récentes, parce qu’elle diminue le nombre et la proportion de jeunes dans la population totale, fera croître parallèlement la part relative des personnes âgées, surtout après 2007, avec l’arrivée à l’âge de la retraite des générations nombreuses de l après-guerre. L effectif des personnes de 60 ans et plus, actuellement de 10 millions, passe à 12 millions en l an 2000, il dépasse 15 millions en 2020.
Ce vieillissement de la population risque d entraîner des conséquences extr:mement graves sur le système de protection sociale. On peut craindre qu’il n’y ait plus suffisamment d’actifs pour assurer les retraites des personnes âgées.
1 acquérir: obtenir
2 l’I.V.G.: interruption volontaire de grossesse, avortement
3 l’exode rural: dépeuplement des campagnes au profit des villes
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Comment a évolué la population fran7aise depuis la fin de la deuxième guerre mondiale?
2. Expliquez pourquoi la population du pays va augmenter d ici l an 2000 bien qu il n y ait pas de renouvellement des générations.
3. Qu est-ce qui est à l origine du phénomène de dénatalité?
4. Quels changements affectent la vie en couple?
5. Pourquoi la structure par âge de la population constituera-t-elle dans les années à venir un sujet d’inquiétude?
6. Quelles conséquences va entraîner le vieillissement de la population sur le système de protection sociale?
A. La famille: oui, mais...tc "A. La famille\: oui, mais..."
A l’occasion du IX congrès international de la Famille qui s’est tenu à Paris en septembre 1986, plusieurs sondages1 ont été publiés. Leurs résultats ont confirmé ce que des données ou enqu:tes récentes avaient déjà mis en lumière: la famille reste une valeur sûre et stable, mais paradoxalement ses deux principaux piliers2  le mariage et la natalité  sont sérieusement ébranlés.
Dans son article  Familles d’aujourd’hui et familles de demain” le démographe Louis Roussel, après avoir rappelé l’évolution récente de la famille (forte baisse de la fécondité, augmentation constante du nombre de divorces) distingue une série de comportements qui correspondent à plusieurs types de groupes familiaux:
1. Un premier groupe familial paraît “assez proche du modèle traditionnel. Il tient le mariage pour une union en principe indissoluble3”. Il considère un avortement comme un interdit, et son taux4 de fécondité atteint souvent trois enfants. Enfin, la différenciation des rôles, suivant le sexe, demeure très marquée.
2. Le second groupe, actuellement dominant en France, admet que la vie commune commence avant le mariage qui se produit généralement après un ou deux ans de “cohabitation” et la fécondité est le plus souvent programmée. L’organisation de la vie commune est fondée sur le principe de l’égalité des conjoints. Le divorce est considéré comme l’issue normale d’une union qui a échoué.
3. Un autre groupe, minoritaire mais en augmentation, est constitué de couples qui paraissent renoncer plus durablement au mariage. Ce sont des hommes et des femmes qui ont choisi de vivre ensemble, qui envisagent que cette “cohabitation” puisse durer longtemps, mais qui savent qu’un jour ils pourront mettre fin à cette “union”. Le groupe familial est lié par la convergence des objectifs de chaque membre du groupe.
4. Depuis quelques années est apparu un quatrième groupe: celui des familles “monoparentales”. Il s’agit d’un parent qui vit seul avec un ou plusieurs enfants. Ces familles représentent un peu plus de 6% de l’ensemble des familles. On les trouve surtout dans les grandes villes et plus de la moitié d’entre elles ne comptent qu’un seul enfant. Dans 80% des cas, le “chef de famille” est une femme, le plus souvent divorcée, mais aussi “mère célibataire” ou veuve. Parmi les pères seuls, également en majorité divorcés, 20% vivent avec leurs propres parents (contre une femme sur quinze).
Enfin, à ces quatre groupes, on peut ajouter plusieurs types “statistiquement rares”: individus ayant choisi de vivre seuls ou en communauté, etc.
Or, au modèle dominant de la famille “nucléaire” avec enfants s’est substituée une pluralité de modèles. Les petites unités de une ou deux personnes deviennent de plus en plus fréquentes.
1 le sondage: enqu:te d opinion
2 le pilier: ce qui assure la solidité, la stabilité
3 indissoluble: qui ne peut pas :tre désuni, dissous
4 le taux: pourcentage
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Parlez de l évolution récente de la famille.
2. Quelle typologie de groupes familiaux le texte vous propose-t-il? Qu’est-ce qui est à l’origine de cette typologie?
3. Qu’avez-vous appris sur le premier type de groupes familiaux?
4. Commentez l’attitude du deuxième groupe familial par rapport au mariage et à l’organisation de la vie commune.
5. Qu’est-ce qui unit les couples qui représentent le troisième groupe?
6. Relevez les particularités des familles monoparentales.
7. Cette liste de groupes familiaux est-elle complète?
II. Choc culturel
En France la famille traditionnelle est de plus en plus substituée par une pluralité de modèles familiaux. En est-il de m:me dans votre pays?
III. Question d opinion
De plus en plus de couples vivent sans s officialiser. D après vous, pourquoi cette désaffection pour le mariage?
IV. Exercice de vocabulaire
Remarquez l’emploi du préfixe “mono-” qui a le sens de “seul, unique” opposé souvent à “poly-”, “nombreux, abondant” ou bien à “di-” (“bi-”, “bis-”) “deux”.
Complétez suivant le modèle:
Deux personnages parlent dans un dialogue. — Un personnage parle seul dans un monologue.
1. Une photo en couleur est polychrome. — Une photo en noir et blanc est... .
2. La culture simultanée de différents produits dans une région est une polyculture. La culture d’un seul produit est une... .
3. Dans un avion biplace il n’y a que deux places. — Il n’y a qu’une seule place dans un... .
4. Les polysyllabes sont des mots de plusieurs syllabes. — “Oui”, “non”, “ah” sont des... .
5. Les Grecs anciens adoraient plusieurs dieux, ils étaient polythéistes. — Les chrétiens n’adorent qu’un seul dieu, ils sont... .
Document 1
Le rôle des parents
Les parents d’aujourd’hui prennent leur rôle d’éducateurs au sérieux. Ils cherchent avant tout à se montrer disponibles, tendres, confiants à l’égard de leur enfant. Ils ont un profond désir de contrôler son développement.
Les parents sont plus traditionnels qu’on ne le croyait. Conservateurs et modernistes ne sont séparés que d’un point, 49% des parents affirment vouloir donner une éducation plutôt proche de celle qu ils ont re7ue eux-m:mes, 50% souhaitant innover.
Parmi les qualités que les parents souhaitent transmettre à leur enfant, ils privilégient celles qui peuvent assurer une bonne insertion1 sociale: la tolérance, la confiance en soi, la politesse et le bon caractère. Mais ils placent au dernier rang des vertus utiles: le goût du risque et l enthousiasme. Nous préparent-ils une société de fonctionnaires?
Autre évolution sensible: près des trois quarts des parents (70%) estiment que les gar7ons et les filles doivent recevoir la m:me éducation. Restent cependant quelques nuances: les filles sont plus protégées, plus  tenues , les gar7ons, eux, jouissent d une éducation plus souple et plus riche.
Et la morale? Elle est solide, rassurez-vous. Il n est  jamais excusable , pour la majorité des parents, de faire l école buissonnière2 et m:me de voyager sans payer dans le train ou le métro. En revanche, la sexualité n est plus un tabou, 60% des parents affirment en parler tranquillement avec leurs enfants. Le nouveau cauchemar, c’est la drogue3.
D’après L’Express, 23 décembre 1983.
1 l’insertion: intégration, assimilation
2 faire l’école buissonnière: se promener au lieu d’aller en classe
3 la drogue: toxiques stupéfiants (cocaïne, morphine)
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Quelle est l’attitude des parents modernes vis-à-vis de leurs enfants?
2. Qu’est-ce qui fait dire à l’auteur que les parents sont plus traditionnels qu’on ne le croyait?
3. Enumérez les qualités que les parents souhaitent transmettre à leur enfant. Commentez la hiérarchie des choix.
4. Les parents comment voient-ils l éducation des gar7ons et des filles?
5. Pourquoi ce document affirme-t-il que la morale est solide dans les familles?
II. Choc culturel
Et chez vous, les parents sont-ils plutôt conservateurs ou modernistes en matière d’éducation? Parlez de votre expérience personnelle.
III. Question d’opinion
Etes-vous d’accord avec l’affirmation que “le rôle de père ou de mère n’est plus aujourd’hui qu’un simple état, c’est un métier”? Donnez vos raisons.
Document 2
L enqu:te: la solitude au quotidien
A Paris, presque un ménage sur deux n est composé que d une seule personne. 5 244 000 Fran7ais sont, en 1985, des personnes seules. Deux sur trois sont des femmes sur l ensemble, mais selon les âges la proportion change: moitié-moitié chez les quinze-vingt-neuf ans, tandis qu’à partir de soixante ans le rapport s’inverse, les femmes seules devenant quatre à cinq fois plus nombreuses que les hommes seuls, car l’espérance de vie est nettement plus longue chez les femmes, et les hommes divorcés se remarient plus. Le nombre de divorces ayant doublé en dix ans, les femmes viennent grossir les rangs des personnes seules.
Il faudrait encore évoquer l augmentation du nombre de familles monoparentales, celles oI un seul parent élève l enfant: 897 000 en 1985. Dans la majorité des cas, l adulte est la femme. Citer les  groupes à haut risque de solitude , tels que les immigrés et les handicapés1. Rappeler le vieillissement de la population. Souligner que le nombre des jeunes occupant un emploi neuf mois après avoir quitté l’école est passé de 540 000 en 1973 à 290 000 dix ans plus tard. Qu’un actif sur deux quitte sa commune de résidence pour travailler, et que son trajet s’allonge d’année en année. Voila, comment se fabrique la solitude.
Le téléphone SOS-Amitié2 a re7u plus de six cent mille appels en 1987. Les appels de femmes seules dominent surtout en fin de semaine. Elles disent que le mari est ailleurs, qu il les a  plaquées 3, que leurs enfants les abandonnent, qu elles viennent de terminer une liaison ou qu elles n en ont jamais eu. Parfois, un cri:  Je n ai parlé à personne depuis hier matin et je ne parlerai à personne avant demain, au bureau . Ou encore:  Je vous en prie, parlez-moi. De ce que vous voulez, mais parlez-moi .
A la porte ouverte oI l on re7oit les responsables évaluent à 45% la proportion des cas dont la source est la solitude. Mais d’autres raisons peuvent s’y ajouter: sentimentales, sexuelles, ou le chômage ou la toxicomanie.
D’après Le Monde, septembre 1987.
1 le handicapé: invalide
2 SOS-Amitié: association dont le but est de fournir une aide morale à toute personne en difficulté psychologique. Ecoute 24 h/24
3 plaquer (fam.): quitter
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Que vous apprend ce document sur le nombre des personnes seules? La proportion hommes/femmes seuls comment varie-t-elle avec l’âge?
2. Par quoi s’explique le fait que les femmes seules sont plus nombreuses que les hommes?
3. Quel rapport voyez-vous entre le problème de l’emploi et celui de la solitude? Qu’entend-on par “les groupes à haut risque de solitude”? Citez des exemples concrets.
4. Montrez le rôle qui revient au téléphone SOS-Amitié dans l’aide urgente aux personnes seules.
5. Pourquoi les appels des femmes seules dominent surtout en fin de semaine? Qu’est-ce qui leur fait appeler SOS-Amitié?
II. Exercice de vocabulaire
Observez l usage de marquer la proportion à l aide de  sur :  un ménage sur deux ,  deux hommes sur trois . Dites en fran7ais:  î4è= @à7 è7 BûAOGè ,  î4è= A;CGàé è7 ABà ,  î4è= G5;îâ5: è7 45AOBè .
III. Choc culturel
Les problèmes décrits dans le texte vous semblent-ils typiquement fran7ais? Les personnes seules sont-elles nombreuses dans votre pays? A quelles tranches d âge, à quelles catégories sociales appartiennent-elles? Qu est-ce qui est à l origine de leur solitude?
IV. Brain-storming
Le  marché de la solitude est énorme. Comment lutter contre l isolement des personnes seules?
B. Le partage des rôlestc "B. Le partage des rDles"
La société est en train de revoir l image du couple qu elle présentait jusqu’ici. Dans le couple traditionnel l’homme et la femme avaient des attributions bien distinctes. D’un côté la mère — femme au foyer1, de l’autre le père — chef de famille. La tradition transmise par les parents sert de moins en moins de modèle. Dès l’école, la nouvelle génération d’enseignants transmet une vision moins stéréotypée des rôles de l’homme et de la femme, dans le couple comme dans la société en général. Cuisine, vaisselle, ménage, lavage, courses, soins des enfants jusqu’ici étaient exclusivement réservés à l’épouse modèle. Ces vieux clichés ne sont pas tous démodés, mais la participation masculine est plus active. Près de la moitié des hommes se disent partisans d’une répartition totalement “asexuée” des tâches domestiques. Pour plus d un tiers, le rôle de la femme reste tout de m:me essentiel.
La participation masculine est nettement plus développée chez les jeunes ménages de moins de 35 ans. Les plus de 45 ans ont une conception du couple née à une autre époque et confortée par vingt ans de vie commune.
La profession joue aussi un rôle important. Les employés de bureau, les cadres moyens2 ou les enseignants participent plus que les professions libérales3 ou les agriculteurs. Force de l’habitude ou moindre disponibilité4 des maris?
Pendant longtemps les femmes participaient surtout aux dépenses du ménage. Aujourd’hui 44% d’entre elles exercent une activité professionnelle rémunérée5. Elles peuvent donc contribuer aux recettes au m:me titre que le mari. Cette évolution a des conséquences sur le plan économique mais aussi sur le plan psychologique: avec son salaire, la femme a gagné l autonomie.
1 la femme au foyer: qui ne travaille pas au dehors
2 les cadres: personnel dirigeant d’une entreprise
3 les professions libérales: membres des professions libérales — de caractère intellectuel (architecte, avocat, médecin, etc.)
4 la disponibilité: état de ce qui est disponible — dont l’action, le jugement peuvent se modifier librement
5 rémunéré: récompensé en argent
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Le couple traditionnel oI l homme et la femme ont des rôles bien distincts est en train de disparaître. Expliquez pourquoi.
2. Comment évolue le partage des tâches domestiques entre l homme et la femme?
3. Par quoi s explique le fait que la participation masculine est plus développée chez les jeunes ménages que chez les plus de 45 ans?
4. Pourquoi les employés, les enseignants et les cadres moyens participent plus aux travaux ménagers que les professions libérales ou les agriculteurs?
5. Le fait d’exercer une activité professionnelle quels effets a-t-il sur le rôle de la femme dans le couple?
II. Choc culturel
Parlez de l’organisation de la vie commune du couple dans votre pays. Quels comportements attend-on chez vous de la part de la femme? Et de l’homme? Les choses sont-elles en train d’évoluer? Depuis quand? Pensez-vous que ces évolutions, si elles existent, soient positives?
Document 1
Cherche homme de ménage
Egalité des sexes: quelles tâches ménagères font-ils avec plaisir?
“Homme de ménage”, ce n’est pas encore pour demain dans les dictionnaires, si on en croit l enqu:te réalisée par Biba, un journal féminin, auprès de 1000 personnes sur le partage des tâches ménagères: vaisselle, ménage, repassage, etc.
Pour tous ces travaux, les hommes ont  un poil dans la main 1. Plutôt paresseux, les Fran7ais. Jugez vous-m:me: d après leurs femmes:
Ils ne font jamais: la vaisselle (33%), la lessive (73%), le repassage (78%), le lit (41%), les vitres (65%). Ce qu ils acceptent de faire avec  plaisir : sortir la poubelle, débarrasser la table, faire les courses. On a vraiment envie de dire:  Doit faire des progrès!
Une autre enqu:te nous apprend que les Fran7ais se marient de moins et moins: 417 000 mariages en 1972 contre 312 000 en 1982. A votre avis, ces chiffres ont-ils quelque chose à voir avec ceux du journal Biba?
Passe-partout N4, Janiver 1984.
1 avoir un poil dans la main (fam.): :tre très paresseux
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Les hommes quelles tâches ménagères acceptent-ils avec  plaisir ? (Expliquez la présence des guilllemets). Lesquelles ils ne font jamais? Commentez les choix.
2. Comment auriez-vous répondu à la question posée dans le dernier passage du texte?
II. Questions d’opinion
1. Pourquoi, d’après vous, les hommes choisissent-ils plus volontiers de faire les courses, de sortir la poubelle, de mettre le couvert, que de faire la cuisine, le repassage ou le ménage?
2. Et vous, quels travaux ménagers acceptez-vous?
Document 2
La double journée reste la règle
Les statistiques de l’INSEE1 témoignent, en effet, que les femmes n’en ont pas fini avec la double journée: elles travaillent en moyenne 70 heures pas semaine: éducation des enfants, courses, ménage, repassage et autres activités de ce genre restent leur domaine privilégié. Le partage des tâches n’est pas encore passé dans les moeurs m:me si l on note une nette évolution chez les jeunes couples.
Les femmes ne manquent pas d ambition sur le plan professionnel, mais elles ne veulent pas le faire au détriment de leur vie familiale. D autant que les pressions sont fortes. On demandera souvent à une femme comment elle “se débrouille avec les enfants”, quand elle travaille beaucoup. La question sera rarement posée à un homme.
Mais ce n’est pas seulement affaire de mentalité. Le manque d’équipements collectifs, efficaces et bon marché (les crèches, les garderies2), d’aides réelles aux familles (pour les aides-ménagères par exemple), la chute du pouvoir d achat (qui emp:che l achat du lave-vaisselle), font peser sur le couple des contraintes3 qui accentuent les déséquilibres. Sans parler des pressions patronales visant à faire aux hommes comme aux femmes, jusqu à 44 h par semaine. Ces m:mes contraintes expliquent que les femmes soient peu nombreuses à avoir des responsabilités politiques ou syndicales.
C est d autant plus vrai que les mentalités rétrogrades pèsent lourdement dans les partis. A droite naturellement. Le PCF est le seul parti à avoir présenté autant de candidates. Actuellement, un conseiller municipal communiste sur trois est une conseillère. Autre exemple: 22,7% des dirigeants du PCF sont des femmes. Rien de fatal donc à leur marginalisation4 politique. Il y a encore beaucoup à faire pour obtenir une véritable égalité. La lutte féministe n’est pas morte.
D’après L’Humanité, 22 novembre 1986.
1 INSEE: Institut national de la statistique et des études économiques  organisme officiel de sondage ou enqu:te d opinion. A côté il existe des instituts privés: IFOP, IPSOS, B.V.A., SOFRES
2 les crèches, les garderies: établissements qui re7oivent dans la journée les enfants en bas âge
3 la contrainte: règle obligatoire, g:ne
4 la marginalisation: le fait de devenir marginal  celui qui vit en marge de la société, sans s y m:ler ou sans y :tre accepté
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Expliquez ce que c est que la double journée de travail.
2. Qu est-ce qui prouve que les mentalités ne sont pas les m:mes quand il s agit de l homme ou de la femme qui veut réussir sur le plan professionnel?
3. Montrez le poids des contraintes économiques et sociales.
4. Pourquoi les femmes sont-elles peu nombreuses à avoir des responsabilités politiques ou syndicales?
5. La marginalisation politique des femmes est-elle fatale?
II. Choc culturel
Et chez vous, les femmes qui exercent une activité professionnelle subissent-elles les m:mes contraintes qu’en France?
III. Brain-storming
Qu’est-ce qui faciliterait l’existence d’une mère de famille qui exerce une activité professionnelle? Création des équipements collectifs, journée de travail incomplète... Donnez vos suggestions.
C. Les personnes âgées et leur familletc "C. Les personnes 2g9es et leur famille"
Le scénario le plus courant du déroulement d une existence au-delà de la cinquantaine est bien connu: les enfants devenus adultes quittent le domicile, l aïeul que l on a recueilli décède1, le couple dont on fait partie se retrouve isolé. Après le décès de l un des conjoints, le survivant reste seul avant d :tre recueilli à son tour par un proche ou d aller dans une maison de retraite.
A l évidence, ce scénario s écarte sur un point pour les deux sexes: les femmes ont beaucoup plus de chances de survivre à leur conjoint que les hommes du fait d’une espérance de vie plus longue. De plus, la différence moyenne d’âge entre homme et femme pour les mariages célébrés dans l’entre-deux-guerres était supérieure à trois ans. En 1982 on a dénombré, dans la population du troisième âge2, cinq fois plus de veuves que de veufs.
Les statistiques rangent dans la catégorie du troisième âge des personnes très différentes. La plus évidente des inégalités entre les personnes âgées concerne leur état de santé. Les plus jeunes des “vieux” sont souvent dans une condition physique satisfaisante. D’autres, au contraire, connaîtront l’univers des maisons de retraite ou des hôpitaux.
Les premiers font partie de ces “nouveaux vieux” que l’on rencontre sur les courts de tennis ou dans les clubs de vacances. Les seconds n’ont pas les moyens, physiques ou financiers (bien souvent les deux à la fois), de se distraire autrement qu’en regardant la télévision ou en jouant à la belote3.
1 décéder: mourir
2 le troisième âge: nom donné aux personnes âgées qui ne travaillent plus
3 la belote: jeu de carte
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Comment change l’existence du couple qui a dépassé la cinquantaine?
2. Un des conjoints décédé, quel est le sort du survivant?
3. Enumérez les différentes raisons pour lesquelles dans la population du troisième âge il y a plus de veuves que de veufs.
4. Parlez de différents modes de vie des personnes âgées. Qu’est-ce qui est à l’origine des inégalités?
II. Exercice de vocabulaire
Quelles sont les deux autres appellations utilisées dans le texte pour désigner “les personnes âgées”? Précisez leurs nuances stylistiques.
III. Choc culturel
La population du troisième âge est-elle nombreuse dans votre pays? A quels problèmes d’ordre social et familial ces personnes font-elles face?
Document 1
Vieux: le coup de jeune
La longévité1 étant ce qu elle est  71 ans pour les hommes, 79 pour les femmes  la vieillesse ne peut plus :tre ce qu elle fut: l antichambre de la mort. Il est évident que l espérance de vie continuera d augmenter régulièrement et relativement vite. Quoi d étonnant que des retraités en pleine forme ne veuillent plus se laisser exclure de la vie sociale ni :tre réduits à l état de vieux enfants?
Un jour prochain, peut-:tre, il s agira de dénoncer les attitudes âgistes, comme on condamne aujourd hui le racisme. Car la ségrégation par l âge risque de disparaître sous le nombre. Un Fran7ais sur quatre a plus de 55 ans. Les plus de 60 ans représentent le tiers des votants. Demain? La planète comptera 600 millions de plus de 60 ans en l an 2000. Le  papy-boom 2 va forcément changer le paysage3 fran7ais et européen. Politiquement, économiquement, culturellement.
Un sondage SOFRES  Antenne 2  Le Nouvel Observateur
" Pour bien vivre votre vieillesse sur qui comptez-vous le plus?
Sur votre conjoint* 45%
sur vos enfants 41%
sur personne 28%
sur vos amis 10%
sur la société 7%
sans opinion 2%
* Le total des pourcentages est supérieur à 100, les personnes interrogées ayant pu donner plusieurs réponses.
• Certains disent que les personnes âgées sont victimes d’une mise à l’écart4 par le reste de la population. Estimez-vous que c’est...
tout à fait vrai 13%
assez vrai 33%
pas très vrai 28%
pas vrai du tout 24%
sans opinion 2%
• A propos du vieillissement de la population, estimez-vous que pour la société fran7aise c est...
un phénomène inquiétant qui compromet l avenir 27%
un changement de la société auquel il faut s adapter 51%
un phénomène qui n a pas de conséquence importante sur le fonctionnement de la société fran7aise 14%
sans opinion 8%
D après Le Nouvel Observateur, 15 21 avril 1987.
1 la longévité: durée de la vie
2 le papy-boom: développement accéléré du groupe social des couples de retraités, par analogie au baby-boom de l après-guerre
3 le paysage: vie, situation
4 mettre qn à l écart: faire de sorte qu il ne participe pas, qu il soit à une certaine distance
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. L espérance de vie augmentant régulièrement, quels problèmes 7a pose à la société?
2. Que vous apprend ce document sur le changement du paysage social fran7ais et européen?
3. Quel est le thème du sondage réalisé par SOFRES-Antenne 2-Le Nouvel Obs.?
4. Y a-t-il dans ce sondage des chiffres que vous trouvez anormalement hauts, bas? Pourquoi?
5. D après les résultats du sondage analysez les rapports entre la population du troisième âge et le reste de la société.
II. Choc culturel
Dans votre pays le nombre important des personnes âgées quelles conséquences a-t-il sur le fonctionnement de la société?
Document 2
Le rôle des grands-parents est en train de disparaître
Pendant des générations, la présence des grands-parents au sein de la famille donna une sorte de “plus-value”1 très appréciable à l’éducation dispensée par les parents. Les grands-parents d’aujourd’hui habitent de moins en moins avec leurs enfants et petits-enfants. Les problèmes de logement, l’éloignement géographique, les conflits de génération, le souci croissant d’indépendance expliquent cette évolution. La conséquence est que les enfants profitent moins de l’expérience de leurs grands-parents (le plus souvent à l’occasion des périodes de vacances).
La vision qu’ils ont de la vie passe donc essentiellement par celle que leur enseignent leurs parents. Aussi les jeunes ne connaissent-ils plus guère l histoire des générations antérieures. Ils la comprennent surtout moins bien. Ils ont donc une conscience moins aigu; du chemin parcouru en un siècle, au cours de ces années si importantes pour l évolution de la société.
L image du grand-père faisant sauter son petit-fils sur ses genoux en lui racontant la guerre de 14 ou l’apparition des premières automobiles appartient au passé. Avec elle disparaît un des aspects les plus riches de la formation des enfants. Aucun livre, aucun documentaire de télévision ne pourra vraiment la remplacer.
D’après G.Mermet. Francoscopie, Larousse, 1987.
1 la plus-value: ici — augmentation de la valeur
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu’est-ce qui fait que la famille hiérarchisée à plusieurs générations devient de plus en plus rare?
2. Quels en sont les effets sur la formation des jeunes?
3. Par quoi s’explique l’importance de l’expérience transmise des grands-parents aux petits-enfants?
II. Choc culturel
Et chez vous, le rôle des grands-parents dans l’éducation des jeunes est-il en train de disparaître? Si oui, quelles en sont les raisons? les conséquences?
Kaleidoscope documentaire
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I1 y a là un écart1 entre les opinions et les comportements. M:me si l on paraît plus ouvert à l idée d un mariage avec quelqu un de différent, dans les faits on se lie avec quelqu un qui vous ressemble. 65% des hommes et des femmes vivant en couple provenaient d une famille ayant les moyens financiers identiques à la leur. 57% d entre eux avaient les m:mes opinions politiques et le m:me niveau d études (les femmes sont plus nombreuses à avoir un niveau d études moins élevé que leur compagnon). Enfin 86% des hommes et des femmes déclarent :tre issus d une famille ayant la m:me religion, ce qui n est évidemment pas étonnant dans un pays oI la religion catholique est largement majoritaire.
Femme Pratique, ! 247,1984.
1 l écart (m): différence, distance
Donc le dicton est vrai  Qui se ressemble s assemble ? Prouvez-le. Et pour vous, est-il important d avoir le m:me niveau d études, les m:mes opinions, d :tre issu du m:me milieu social que votre conjoint? Commentez votre réponse.
! 2
En cas d échec
Dans la liste des raisons suivantes qui peuvent motiver un couple à vivre en union libre, quelle est celle qui vous semble la plus déterminante?
Le mariage est une institution dépassée et contraignante 15%
Un membre du couple a déjà été marié et ne souhaite pas revivre un mariage ou un divorce 12%
L’union libre est plus intéressante du point de vue fiscal 11%
En cas d’échec du couple, la séparation est plus facile 53%
Ne se prononcent pas 9%
D’après Le Point, novembre 1982.
Y a-t-il quelque chose qui vous surprend dans les pourcentages présents dans ce tableau? Quelle est votre attitude par rapport aux résultats de ce sondage?
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La nouvelle dot1
La dot était autrefois apportée par l épouse. Le mari fournissait, par son travail, les moyens de subsistance du ménage. Aujourd hui, les deux époux apportent, à égalité, un petit pécule2 le plus souvent fourni par les parents. 65,1% des hommes et 65,7% des femmes ont re7u, au moment de leur mariage, une aide matérielle des parents. Elle est la plus fréquente chez les enfants d agriculteurs (76%) et la moins courante chez les enfants d ouvriers (58%). Elle se matérialise le plus souvent par de l argent (18%), des meubles (16%) ou un trousseau3 (13%); 9% des couples re7oivent un terrain ou une maison.
Elle / B.V.A., janvier 1983.
1 la dot: biens qu une femme apporte en se mariant
2 le pécule: somme d argent économisée peu à peu
3 le trousseau: v:tements, linge, parures
Pourquoi parle-t-on de la nouvelle dot aujourd hui? Comment se matérialise-t-elle?
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Le poids des immigrés
Si la part des étrangers dans la population fran7aise n est que d environ 7%, leur part dans le nombre des naissances est près de deux fois plus élevée: 12,3% en 1982, contre 10,8% en 1975. Ces écarts s expliquent par la différence de fécondité entre les femmes fran7aises et étrangères: 1,8 enfant par femme en moyenne pour les premières; 3,15 pour les secondes. Ainsi, près de 40% des parents ayant eu au cours de l année un quatrième enfant étaient étrangers. Ce qui explique les craintes souvent exprimées sur la composition future de la population. La fécondité des femmes étrangères varie avec la nationalité: la plus faible est celle des Italiennes (1,74 enfant par femme) et des Espagnoles (1,77), la plus forte est celle des Marocaines (5,23) et des Tunisiennes (5,20).
INSEE.
Sur quoi sont fondées les craintes de certains sociologues fran7ais quant à la composition future de la population? Quelle est votre attitude vis-à-vis de ce problème considéré d une manière générale?
! 5
Voici différentes mesures que les pouvoirs publics pourraient prendre pour inciter les Fran7ais à avoir plus d enfants. Parmi celles-ci, quelles sont celles qui vous semblent les plus efficaces1?
Augmenter fortement les allocations familiales 16%
Accorder des réductions d impôts2 plus importantes 20%
Donner des primes3 importantes à partir de la naissance du troisième enfant 8%
Faciliter les possibilités de travail à temps partiel 46%
Allonger la durée du congé de maternité 13%
Verser un salaire pour le père ou la mère qui décide de rester à la maison pour élever ses enfants 54%
Augmenter fortement le nombre de crèches et de garderies 29%
Interdire l’avortement 16%
Interdire la vente de contraceptifs (la pilule) 5%
Sans opinion 8%
Le Nouvel Observateur, 14 janvier 1983.
1 Le total des pourcentages est supérieur à 100, les personnes interrogées ayant pu donner plusieurs réponses
2 l impôt (m): ensemble des sommes prélevées par l Etat sur les ressources des particuliers (=à;î3)
3 la prime: somme allouée par l Etat, les collectivités publiques pour encourager une activité
Commentez les résultats du sondage. Classez par ordre de priorité les mesures qui vous semblent efficaces pour augmenter le nombre de naissances. Avez-vous d’autres suggestions? D’une manière générale, quels problèmes se posent pour l’avenir d’un pays quand le nombre de naissances diminue régulièrement?
Au fil du chapitre
I. Synthèse
1. Est-ce que les autorités fran7aises sont satisfaites de l évolution de la population?
2. Est-ce que le bonheur familial est considéré comme une valeur importante en France?
3. Les Fran7ais se marient-ils autant aujourd hui?
4. Les parents fran7ais sont-ils plutôt conservateurs ou modernistes?
5. Est-ce que les hommes acceptent volontiers de partager les travaux domestiques avec les femmes?
6. Pourquoi la participation des grands-parents à l’éducation des enfants est-elle en train de disparaître?
II. Débats
1. D’une manière générale, diriez-vous que la famille d’aujourd’hui est plus ou moins unie que celle d’il y a vingt ou trente ans? Pourquoi?
2. Croyez-vous que l’unité de la cellule familiale restera aussi forte dans l’avenir qu’elle l’est aujourd’hui ou qu’elle aura tendance à s’affaiblir? Pourquoi?
3. Femme au foyer ou femme active?
4. Que pensez-vous des rapports parents/enfants dans la famille moderne?
5. Le rôle des grands-parents dans la famille d’aujourd’hui.
III. Images et stéréotypes
A partir de la liste suivante d’adjectifs, composez un stéréotype masculin et un stéréotype féminin: discipliné(e), bavard(e), capricieux(euse), émotif(ive), calme, frivole, méthodique, ambitieux(euse), arriviste, faible, combatif(ive), passif(ive), curieux (euse ), créateur(trice), lucide, intuitif(ive), doux(ce), objectif(ive), égoïste.
Discutez ensuite la justesse et les origines des opinions toutes faites sur  l homme-type et sur la  femme-type .
IV. Sondage
Voici quelques questions tirées d une enqu:te d opinion. Posez-les à plusieurs personnes de votre entourage. Classez les réponses et interprétez les résultats. Serait-il possible d’en proposer plusieurs interprétations?
a. Pour vous, célibataires, fonder une famille ce serait...
— la décision la plus importante de votre vie?
— une des décisions les plus importantes de votre vie?
— une décision plutôt moins importante que certaines autres? (précisez le nombre des autres décisions).
b. Des gens s’installent à deux et vivent en couple sans se marier: il peut s’agir d’un mariage à l’essai. En général une telle expérience constitue-t-elle selon vous...
— plutôt un danger pour la solidité des familles futures?
— plutôt une chance pour la solidité des familles futures?
— ni l’un ni l’autre?
c. Auquel de ces éléments attachez-vous le plus d’importance? Pourquoi? Lequel placeriez-vous en second? En troisième?
— vivre un amour intense et prolongé
 avoir le goût pour les m:mes choses
 avoir des enfants
 se savoir en sécurité sur le plan matériel
 savoir qu on ne vieillira pas seul
 savoir que quelqu un s occupe des tâches de tous les jours
V. Improvisation
Imaginez ce que serait pour vous la famille idéale.
VI. Recherche
Trouvez dans la presse fran7aise ou sur l internet des textes concernant le conflit des générations, constituez à partir de ces documents un dossier présentant la situation actuelle et des éléments de solution aux problèmes posés.
A la maisontc "A la maison"
Vocabulaire
Maison
Immeuble. Bâtiment. Edifice.  Domicile. Foyer. Résidence principale. Résidence secondaire.  Construction immobilière. Propriétaire d une maison, d un appartement. Locataire.  Habiter (:tre logé dans) une maison. Louer une maison. Aménager une maison. Entretenir une maison.
Logement
Maison individuelle. Villa. Pavillon. — Appartement en immeuble collectif. Habitation à loyer modéré (HLM). Appartement de standing. Grands ensembles. — Studio. Un deux-pièces.
Habitants
Population urbaine. Citadin. Banlieusard. — Population agricole (rurale). Campagnard.
Conditions de logement (d’habitat)
Habitat urbain. Habitat rural. — Confort. Equipements. — Loyer.
Confort du logement
Eau courante. W.-C. intérieurs. Baignoire. Douche. Chauffage central.
Equipements du logement, biens ménagers
Equipements de la cuisine. Réfrigérateur. Congélateur. Machine à laver (lave-linge). Four à micro-ondes. — Equipements audio-visuels. Chaîne hi-fi. Electrophone. Magnétoscope. Ordinateur. — Mobilier.
Exercices de vocabulaire
Ex. 1 Trouvez dans la liste ci-dessous le mot correspondant à chaque définition donnée: les HLM, un studio, les grands ensembles, une villa, un pavillon, un logement de standing, la résidence secondaire
— belle maison individuelle située dans les banlieues résidentielles ou au bord de la mer
— maison de campagne, de vacances ou de week-end
— habitation modeste dont le loyer n’est pas élevé
— logement formé d’une seule pièce
— grands blocs de béton, bien souvent identiques, constituant d’immenses cités dans les banlieues des grandes villes
— petite maison individuelle, située dans un jardin, construction fréquente en banlieue
— habitation de bon confort
Ex. 2 Précisez les acceptions du verbe “louer”:
1. Il nous a loué cette maison pour l’été.
2. Elle demeure dans une chambre meublée qu’elle a louée pour deux ans.
3. Maison à louer.
Ex. 3 Trouvez les équivalents russes de: “loyer”, “location”, “logement”.
Ex. 4 Faites sur le modèle:
a) nom verbe
construction construire
résidence
bâtiment
équipement
édifice
congélateur
b) verbe nom
habiter habitation
louer
équiper
entretenir
aménager
Ex. 5 “Amenager”, “emmenager” ou “demenager”, lequel correspond a chaque situation?
— lorsqu'on change de domicile, on…
— lorsqu'on arrange, qu'on prepare un appartement pour l'habiter, on l'…
— lorsqu'on apporte ses meubles dans le nouveau logement, on…
Ex. 6 Quel est le contraire de l’adjectif “urbain” dans “milieu urbain”, “mode de vie urbain”?
Ex. 7 Comment appelle-t-on celui qui: a) habite la ville? b) habite la campagne? c) vit en banlieue? d) à qui un propriétaire a loué une maison, un appartement?
Ex. 8 Faites correspondre chaque mot avec sa définition: une chaîne hi-fi, un électrophone, un magnétoscope.
— appareil de reproduction d’enregistrements phonographiques sur disque ou bande magnétique
— appareil qui enregistre les images et les sons de la télévision
— électrophone formé d’éléments séparés (amplificateur, haut-parleurs) permettant une très bonne reproduction du son.
Ex. 9 Précisez le genre des mots suivants: “immeuble”, “domicile”, “édifice”, “espace”.
Ex. 10 Donnez les équivalents russes de: “conditions d”habitat”, “construction immobilière”, “entretien d’une maison”, “résidence secondaire”, “équipements du logement”, “magnétoscope ,  mobilier .
Texte de presentation
Après la Seconde Guerre mondiale, le paysage fran7ais, jusqu alors essentiellement rural et agricole, s est industrialisé et urbanisé. Ce phénomène a eu pour conséquence une transformation profonde des conditions de vie et de logement des Fran7ais.
Dans les années 50 et au début des années 60 de  grands ensembles sortent de terre dans la banlieue parisienne et dans les agglomérations des grandes capitales régionales (Lille, Nancy, Grenoble, Marseille, Bordeaux...). L appartement en immeuble collectif constitue depuis le cadre de vie d un bon nombre de Fran7ais.
A partir de 1970, des immeubles de taille plus modeste et de meilleure qualité succèdent aux grands ensembles, tandis que se développe la construction de maisons individuelles dont r:vent tous les Fran7ais. Ce mouvement de croissance immobilière diversifiée va se poursuivre jusqu à l aube des années quatre-vingts. Sous l effet de la crise il se ralentit alors très nettement.
Ces deux tendances opposées  très forte augmentation de la construction jusqu’en 1975, baisse sensible depuis — s’accompagnent d’une différenciation de plus en plus marquée entre les locataires d’immeubles modestes (de type H.L.M., par exemple) et les propriétaires d’appartements de “standing” ou de maisons individuelles.
Les r:ves de maison des Fran7ais incluent souvent la résidence secondaire, dans laquelle on passe ses week-ends et ses vacances. C est le refuge de ceux qui se sentent mal à l aise dans les villes. Un ménage fran7ais sur cinq dispose d une résidence secondaire. Leurs propriétaires sont surtout des cadres supérieurs et des membres des professions libérales. Dans ce contexte restaurer une vieille maison devient aussi un art, et les journaux immobiliers ou les magazines de décoration décrivent des rénovations exemplaires.
On n est pas toujours propriétaires du logement oI l on vit. En 1984 38,4% des ménages étaient locataires dans leur résidence principale, 10,4% étaient logés gratuitement (par exemple, par leur employeur), 51,2% étaient propriétaires ou en train de le devenir. Les petites annonces immobilières des journaux donnent une bonne idée de ce qu’est le marché immobilier. On y trouve des rubriques “location” aussi bien que les rubriques “vente” ou “location — vente”.
Le confort et l’équipement des logements se sont considérablement améliorés au cours des dernières années. L’électricité a progressivement transformé l’ensemble des foyers. Aujourd’hui c’est le tour de l’électronique. La cuisine, le salon et la salle de bains ont beaucoup changé.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Quelles transformations se sont opérées dans le paysage fran7ais après la Seconde guerre mondiale?
2. Comment a évolué le cadre de vie de nombreux Fran7ais à partir des années 50?
3. Caractérisez les orientations de la construction immobilière apparues dans les années 70.
4. Pourquoi les rythmes de la construction de logements se ralentissent-ils à la fin des années 70?
5. Comment les tendances de la construction immobilière reflètent-elles les inégalités sociales?
6. Comment font les Fran7ais pour réaliser leur r:ve de maison individuelle?
7. A quoi est due l amélioration du confort et de l équipement des logements enregistrée au cours des dernières années?
8. L occupant est-il toujours propriétaire de son logement en France?
A. Logement: des hauts et des bastc "A. Logement\: des hauts et des bas"
On croyait la crise du logement définitivement envolée, après trente années d’un rythme soutenu de construction. Entre 1966 et 1975, on avait construit chaque année près de 450 000 logements. Le nombre de mises en chantier a beaucoup diminué depuis cette époque avec seulement 378 000 nouveaux logements en 1980 et 295 000 en 1985. Toutefois à partir de 1987 après plusieurs années de recul et de stagnation s’amorce un redressement de l’activité du bâtiment avec 310 000 mises en chantier.
Le secteur le plus touché par la crise est celui des immeubles collectifs, tandis que la construction de logements individuels se porte moins mal. Le développement de l’habitat individuel représentait en 1987 60% de la construction immobilière. En dix ans, la répartition entre les logements collectifs et les logements individuels s est complètement inversée. Aujourd hui 55% des Fran7ais ont pu réaliser leur r:ve de maison.
M:me si le taux de constructions par rapport à la population reste plus élevé en France que dans certains pays, la crise est quand m:me de retour. On ne trouve plus de logements dans les grandes villes. Les candidats à la location ou à l achat d un appartement dans les grandes villes se font beaucoup de souci. Le choix qui leur est offert est très limité. Quant aux prix, ils ont de quoi décourager les plus optimistes. Ceux de la location sont souvent inaccessibles. Quant aux prix à l’achat ils ont repris en 1985 leur marche en avant après avoir baissé en 1982 et 1983. De plus, le recours au crédit est devenu, un risque. Beaucoup hésitent à le prendre, n’étant pas assurés de leur capacité de remboursement1, en particulier en cas de perte d’emploi. Le résultat est que plus d’un million de logements sont aujourd’hui inoccupés.
1 le remboursement: paiement d’une somme due
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Comment la crise économique se répercute-t-elle sur la construction immobilière?
2. Quel est le secteur le plus touché par la crise?
3. Qu’en est-il de la construction des maisons individuelles?
4. Quels sont les symptômes de la crise du logement?
II. Choc culturel
Quelles sont les tendances en matière de construction immobilière enregistrées dans votre pays?
II. Recherche
Parlez des problèmes qui existent dans la construction de logements dans votre pays. Illustrez votre réponse par des documents. Trouvez dans la presse écrite ou sur l’internet des données concernant ce problème. Puis constituez à partir de ces documents un dossier présentant la situation actuelle et des éléments de solution aux problèmes posés.
Document 1
Les loyers
Les loyers mensuels moyens varient du simple au triple, selon la catégorie socioprofessionnelle. Cette dispersion des loyers par catégorie socioprofessionnelle ne fait que refléter la dispersion par secteur locatif: le loyer mensuel moyen est de 805 F dans le secteur HLM alors que, dans le secteur non réglementé, il est de 1003 F par mois. La taille, le confort, la localisation géographique constituent les autres facteurs explicatifs de cette dispersion.
Par type de ménage, les écarts entre les loyers moyens sont plus petits qu’entre catégories socioprofessionnelles. Les couples d’âge mûr avec des enfants payent 25% de plus que la moyenne générale en raison notamment de leur besoin d’espace tandis que les personnes seules d’âge mûr dépensent 41% de moins que la moyenne pour leur logement.
Les personnes seules jeunes ont un loyer mensuel au m2 très élevé car elles préfèrent habiter les centres des grandes agglomérations.
D’après Données sociales 1987, INSEE.
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Quel est l’éventail des loyers mensuels en France? Analysez les facteurs explicatifs de cette dispersion.
2. Comment le type de ménage influe sur le loyer mensuel?
3. Pourquoi les personnes jeunes seules ont un loyer mensuel au m2 très élevé?
II. Choc culturel
Parlez de l éventail des loyers mensuels dans votre pays. A quoi est due la dispersion des loyers?
Document 2
Une chambre en ville
Dénicher1 une chambre? Vous :tes parti pour la tournée des concierges de Paris, Strasbourg ou Aix. Début septembre, 7a peut encore marcher, surtout si vous savez réveiller le matérialisme de la gardienne. Mais si vous pratiquez ce sport-là fin septembre-début octobre, surtout à Paris, votre charme risque fort d :tre inopérant. Il y a aussi les petits messages à semer chez les commer7ants ou dans les hypers2 du coin.
 A proximité de... ne veut rien dire, et cette considération est à mettre dans le m:me panier que la formulation  en bordure du Luxembourg. C’est une notion beaucoup trop vague pour s’y fier3. Vous pouvez très bien trouver la chambre dont l’immeuble est en bordure du Luxembourg, mais si, pour atteindre votre chez-vous, vous devez passer sous un porche, traverser une cour intérieure et que votre fen:tre joue au face-à-face avec celles du bâtiment voisin, 7a vous sert à quoi la bordure du Luxembourg, sinon à payer X% en plus. Enfin, pour les  à cinq minutes du métro , n oubliez pas la relativité des choses.
Cinq minutes comment? A pied? A vélo? En bus? Ou en stop?4 Moralité, vérifiez vous-m:me au préalable la géographie de votre future hutte5.
Méfiance aussi envers les  possibilités en tout genre. Avec  possibilité douche , ne fantasmez pas directement douchette carrelée et installée. Un grand bac avec un tuyau peut :tre une possibilité. La m:me chose pour  possibilité cuisine . a ne veut peut-:tre pas dire coin-cuisine équipée mais branchement à gaz présent ou... petit meuble pour caser6 votre camping-gaz et un clou pour accrocher une casserole.
D’après Le Monde de l’éducation, septembre 1983.
1 dénicher (fam.): trouver
2 l’hyper (fam.): hypermarché
3 s’y fier: compter dessus en toute confiance
4 en stop (fam.): en faisant de l’auto-stop
5 la hutte (fam.): logement
6 caser (fam.): mettre
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu’est-ce qui fait dire à l’auteur qu’il est quasi impossible pour un étudiant de trouver une chambre à Paris fin septembre?
2. Quelles sont les manœvres à entreprendre pour dénicher une chambre?
3. Parlez des pièges des annonces immobilières. Comment faire pour les éviter?
II. Exercice de vocabulaire
Faites le relevé des synonymes du mot “logement”. A quel style appartiennent-ils?
III. Brain-storming
Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour vite trouver une chambre à Moscou (dans votre ville natale)? Quelles sont les possibilités existantes?
Document 3
Au bout de l extr:me pauvreté
Prospère, la société acceptait les clochards1 comme les figures anarchisantes, mais inoffensives, d un folklore essentiellement parisien. En crise, elle les rejette comme les produits trop voyants d une dégradation générale. Selon une étude menée en 1982 (“La vie pour rien”, Patrick Declerck, Les Temps modernes, septembre 1986), la capitale compte quelque 10 000 “sans-abri”2. Les statistiques font apparaître une progression de 7% de cette population entre 1975 et 1982. Paris est particulièrement touché par le phénomène, mais celui-ci se manifeste actuellement dans tous les grands centres urbains.
Qui sont-ils? En majorité des hommes (92%), de nationalité fran7aise (80%, et parmi les 20% d étrangers 45% de Maghrébins3), âgés de plus de 35 ans (60%). Il suffit de descendre dans le métro pour le constater, les sans-abri illustrent tous les stades de la dégradation sociale: les clochards avinés côtoient de jeunes marginaux en voie de clochardisation. Ils sont tous les produits d une très longue histoire oI l extr:me pauvreté est quasi permanente. Entendons par pauvreté le manque de ressources financières, mais surtout l’aboutissement d’un lent processus d’exclusion vis-à-vis des mécanismes sociaux: tradition presque héréditaire de marginalité, chômage chronique, alcoolisme, sous-culture, fragilité du tissu familial... Un quart monde4 misérable en dehors d’une société qui se construit sans eux.
D’après L’Etat de la France et de ses habitants, Editions de la découverte, 1987.
1 le clochard: personne qui vit sans travail ni domicile
2 le sans-abri: personne qui n’a aucun logement, clochard
3 les Maghrébins: originaires du Maghreb — terme désignant les trois pays d’Afrique du Nord: l’Algérie, la Tunisie et le Maroc
4 le quart monde: populations misérables des pays riches
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Pourquoi la société actuelle rejette-t-elle de plus en plus les clochards?
2. Comment évolue le nombre de clochards à Paris?
3. Le clochard est-il toujours Parisien?
4. Faites le portrait-robot du clochard moyen.
5. Comment devient-on clochard en France?
II. Exercice de vocabulaire
Remarquez la construction “en voie de” — “se dit de ce qui se modifie dans un sens déterminé”: “une personne en voie de clochardisation” — “qui est en train de devenir clochard”. Dites ce que c’est qu’un: “pays en voie de développement”, “projet en voie de réalisation”, “train en voie de formation”.
III. Choc culturel
Le phénomène  clochard est-il le mal fran7ais? Si non, qui sont-ils, vos clochards? Quelles sont leurs histoires?
B. Le confort et les équipements ménagerstc "B. Le confort et les 9quipements m9nagers"
Le confort, au sens de l INSEE, c est l existence, dans le logement, de l eau courante, de W.-C. intérieurs, d une baignoire ou d une douche et du chauffage central. D après cette définition, 37% des Fran7ais habitent un logement inconfortable. Ce sont surtout, les agriculteurs et les inactifs. Les habitants de l’agglomération parisienne sont nettement privilégiés dans ce domaine. Indissolublement liés au confort, les biens ménagers deviennent aujourd’hui des compléments de plus en plus importants à la maison. Dans l’ensemble la progression dans l’équipement des ménages a été très rapide: en 1957,1,9% seulement des foyers fran7ais avaient à la fois réfrigérateur, téléviseur et machine à laver le linge. En 1986 la proportion était déjà de 91%.
Toutefois le ralentissement du pouvoir d achat depuis la crise de 1973 et la hausse des prix ont réduit la part consacrée dans le budget des Fran7ais à l achat des biens ménagers.
Les taux d équipement des foyers en biens ménagers varient considérablement selon différentes catégories sociales.
D autre part, aux personnes seules à l’équipement réduit, s’opposent les familles avec enfants. Quant aux jeunes, ils se distinguent par un goût prononcé pour certains biens de loisir, électrophones, magnétoscopes ou appareils photographiques, goût que ne semblent pas partager les classes les plus âgées de la population.
Les écarts dans la consommation des biens ménagers laissent aussi apparaître les particularités des modes de vie urbain et rural. Les agriculteurs n’acceptent pas toujours les “gadgets”1 de la vie citadine.
De toutes les pièces de la maison c’est la cuisine qui a le plus changé. Lorsqu’on feuillette les magazines de décoration de l’après-guerre, on a quelques difficultés à reconnaître les cuisines. La plupart étaient alors meublées d’une table, d’un évier, d’une cuisinière à charbon et de quelques placards. Les cuisines d’aujourd’hui croulent sous les réfrigérateurs, congélateurs et robots de toutes sortes qui ont largement contribué à libérer la femme de ses tâches ménagères. Congélateurs et lave-vaisselle sont apparus dans les années 70. Ce sont les fours à micro-ondes et les sèche-linge qui s’installent aujourd’hui.
L’audiovisuel poursuit son invasion. L’équipement des foyers en radio est arrivé depuis longtemps à saturation2. C’est maintenant le tour de la télévision. La chaîne hi-fi est moins répandue, mais presque tous ceux qui n’en possèdent pas ont un électrophone. La nouvelle génération audiovisuelle est en train de pénétrer dans les foyers. Magnétoscopes, caméras vidéo, lecteurs de disques compacts s’installent chez les plus jeunes et chez les plus modernistes des adultes.
Après avoir beaucoup investi dans la cuisine et le salon, c’est à la salle de bains que les amoureux du confort s’intéressent aujourd’hui. Pour en faire une véritable “pièce à vivre” qui intègre à la fois la fonction traditionnelle d’hygiène et d’autres fonctions plus nouvelles, liées à la forme et au bien-:tre. On retrouve là les grands courants actuels qui privilégient la forme physique, les soins de beauté. Ou r:ve d une salle de bains plus grande, mieux éclairée (de préférence par une fen:tre), équipée de matériel de culture physique.
Les Fran7ais achètent de moins en moins de meubles. Le début de la constatation de cette baisse remonte à 1975. Plutôt que d investir dans l ameublement au sens traditionnel (armoire, buffet, lit ou canapé), les Fran7ais ont donné la préférence aux “meubles de loisirs” que sont la télé couleur ou la chaîne hi-fi. Le développement du “kit”3, moins coûteux, explique aussi cette stagnation.
Si 15% des ménages restent fidèles au mobilier de style ancien, et autant au design4 moderne la moitié environ retournent au “naturel” (bois scandinave, rustique clair et simple) ou au romantique rond et chaud de l’époque Louis-Philipe. Les autres mélangent les styles, bousculant toutes les conventions, allant jusqu’à la “démeuble”, négation de l’aménagement traditionnel de l espace, ou jusqu à la transformation de la maison en un gigantesque  bric-à-brac 5. Les Fran7ais de la  démeuble ont souvent moins de 35 ans. Pour eux les meubles servent plus à r:ver qu à ranger. La musique et la lumière en sont les compléments naturels. L exotisme y prend également une large place.
1 le gadget (angl.): objet ménager amusant et nouveau
2 la saturation: surabondance
3 le kit (angl.): ensemble d éléments vendus pr:ts à monter
4 le design (dizajn): esthétique industrielle moderne
5 le bric-à-brac: amas de vieux objets
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Le confort, qu est-ce que c est au sens de l INSEE? Combien de logements inconfortables y a-t-il encore en France?
2. Comment a progressé l équipement des foyers fran7ais en biens ménagers depuis les années 50?
3. La part consacrée dans le budget des familles à l’achat des équipements ménagers se réduit au cours des dernières années. Pourquoi?
4. Comment s’expliquent les écarts existant dans la diffusion des équipements ménagers?
5. De toutes les pièces de la maison ce sont la cuisine et le salon qui ont le plus changé. Pourquoi? Qu’est-ce qui les a transformés?
6. Quels sont les équipements de nouvelle génération qui s’installent aujourd’hui dans la cuisine et le salon?
7. Des transformations fonctionnelles sont vécues actuellement par la salle de bains. Lesquelles?
8. Comment ont évolué les goûts des Fran7ais en matière de mobilier? Qu est-ce que la  démeuble ?
II. Exercice de vocabulaire
Les noms des équipements ménagers. Retrouvez-les dans le texte. Expliquez ce qu ils signifient.
III. Question d opinion
Le confort, c est quoi pour vous?
IV. Choc culturel
La  démeuble est-elle un phénomène exclusivement fran7ais?
V. Recherche
Cherchez des renseignements sur le confort et les équipements des logements dans votre pays.
Document 1
Que pense-t-on de son logement?
Globalement, la proportion des insatisfaits baisse de 13,3% à 10,2% entre 1978 et 1984. Les moins satisfaits sont les ouvriers, surtout les ouvriers non qualifiés, les agriculteurs et les employés; ce sont aussi ceux dont les conditions de logement: le confort ou l’espace habitable sont les moins bonnes.
Les opinions favorables sont plus nombreuses quand l’âge va croissant malgré des logements plus souvent inconfortables et vétustes. Les jeunes générations sont plus exigeantes et peuvent d’autant mieux exprimer leur insatisfaction qu’elles espèrent changer d’habitat.
Données sociales 1987, INSEE.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Comment évolue la proportion des insatisfaits de leur logement?
2. Les moins satisfaits, qui sont-ils?
3. Comment change la proportion des insatisfaits avec l’âge? Pourquoi?
Document 2
Evolution des taux d’équipement des ménages pour quelques biens ménagers
Equipement des ménages (en%)
1970 1978 1986
Congélateur 30,6 37,9
Machine à laver 53,2 76,6 84,3
Téléviseur (N et B et couleur) 84,2 87,8 92,6
Téléviseur couleur 30,6 69,5
Lave-vaisselle 12,7 24,2
Données sociales 1987, INSEE.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Pour quels biens le taux d’équipement a évolué le plus en 8 ans?
2. Pour quels biens l’équipement arrive à saturation?
C. Hier la voiture... Aujourd’hui le miniteltc "C. Hier la voiture... Aujourd’hui le minitel"
Voiture
La société automobile a commencé avec le siècle. Après avoir alimenté les r:ves et les conversations des Fran7ais pendant des décennies, la voiture est aujourd hui intégrée à leur mode de vie, au m:me titre que le réfrigérateur ou le poste de télévision. A la passion des années fastes a succédé la raison. La crise du pétrole n’y est pas étrangère. A partir de 1973, le prix du litre du super1 allait connaître une augmentation spectaculaire, ce qui ne découragea pas les automobilistes, contrairement à certains pronostics. La crise pétrolière ne se traduisit pas par une crise de l’industrie automobile, mais par sa restructuration. Après les belles américaines et les coupés séduisants, voici les modèles sages et passe-partout...
74% des ménages ont une voiture (janvier 1986). Ils n’étaient que 30% en 1960 et 58% en 1970. 22% des ménages ont au moins 2 voitures. Ceux qui n ont pas de voiture sont surtout des personnes âgées, les foyers sans enfants pour lesquels la nécessité de la voiture semble s :tre aujourd hui beaucoup démocratisée, on ne peut cependant affirmer que sa possession est indépendante du pouvoir d’achat.
Les particuliers en France s’intéressent de plus en plus au Diesel qui fut pendant longtemps réservé aux camions et aux taxis. L’avantage de sa moindre consommation a pris de l’importance au fur et à mesure que l écart entre le super et le gazole augmentait. La durée de vie plus longue du diesel n est pas non plus pour déplaire aux Fran7ais qui gardent leurs voitures de plus en plus longtemps. Les constructeurs, conscients de cette évolution, ont accéléré celle-ci en créant plus de modèles, en réduisant de fa7on sensible les inconvénients traditionnels du diesel (temps de préchauffage, bruit, etc.) Le résultat est qu aujourd hui une voiture sur quinze est une voiture diesel. En 1988 la part du diesel représentait 21% des voitures achetées. Pourtant, la baisse des prix de l’essence depuis 1985 (et surtout 1986) pouvait rendre le diesel moins attrayant pour les nouveaux acheteurs de voiture.
Le parc de voitures en France a considérablement vieilli ces dernières années. Avec la crise, les acheteurs ont été amenés à garder leur voiture plus longtemps, à mieux l’entretenir. Ils préfèrent aussi les voitures d’occasion: il s’en vend aujourd’hui environ 3 fois plus que de neuves, et le marché de l’occasion résiste mieux que celui du neuf.
1 le super (fam.): supercarburant
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu apprenez-vous sur l évolution du rôle de la voiture dans la vie des Fran7ais? Quels sont les facteurs qui l ont conditionnée?
2. Dites le taux d équipement des ménages fran7ais en voitures.
3. Qui est-ce qui n a pas de voiture en France?
4. Le diesel comment se développe-t-il?
5. Pourquoi le parc de voitures a-t-il considérablement vieilli ces dernières années?
II. Exercices de vocabulaire
1. Donnez le contraire de “voiture neuve”.
2. A partir du texte complétez votre vocabulaire “automobile”.
III. Recherche
Documentez-vous sur le taux d’équipement en voitures des ménages dans votre pays.
Document 1
21 millions de voitures
Evolution du nombre de voitures particulières en France
En millions 15,10 16,25 17,78 19,15 20,42 21,17
Renault 29,9% 30,5% 31,2% 32,7% 34,1% 39,9%
Citro;n 23,5% 22,2% 20,8% 19,6% 18,1% 16,9%
Peugeot 18,2% 18,3% 18,2% 17,9% 16,8% 16,8%
Talbot 12,1% 11,6% 10,9% 10,5% 9,3% 8,0%
Etrangères 16,3% 17,4% 18,6% 19,3% 21,7% 24,4% et divers
1974 1976 1978 1980 1982 1984
Argus de l automobile, octobre 1985.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Quelles sont les 4 marques fran7aises de voiture?
2. Laquelle de ces marques se vend le plus en France et détient les records absolus de vente?
3. Par quoi est compensée au marché intérieur la baisse des ventes des 3 autres marques fran7aises?
Document 2
 Près de 5 millions de voitures étrangères
Voitures particulières étrangères en France (au 31 décembre 1985)
7,7% Divers
7,7% Voitures japonaises
6,8% Voitures britanniques
14,8% Fiat Italie
8,2% Autres marques 23,0%
12,8% Volkswagen
10,8% Opel RFA
20,0% Ford 54,8%
11,2% Autres marques
Argus de l’automobile, octobre 1985.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Quelle est la part des modèles étrangers dans le parc de voitures?
2. A quelles marques étrangères vont les préférences des Fran7ais?
Document 3
Les deuxièmes mains à la Foire de Paris
En 1986, le marché de la voiture d occasion enregistrait une baisse de l ordre de 14,2%. Une chute importante due, notamment, à la mise en place du contrôle technique pour les véhicules1 de 5 ans et plus. Avec 4 373 675 voitures vendues en 1987, il remontait de 6,1%. Cette progression se poursuivra-t-elle en 1988? D’après les chiffres des deux premiers mois de l’année (637 261 immatriculations soit 13,7% de plus qu’en janvier et février 87), on peut le supposer.
C’est au printemps de 1981 que l’auto d’occasion fait son entrée à la Foire de Paris. Le grand succès qu’elle y remporte depuis cette première expérience a amené le Comité d’organisation à la reconduire une nouvelle fois cette année.
Sur les 12 500 mètres carrés du hall 7, ce sont plus de 700 véhicules (avec un potentiel de 4 000 autos en réserve) de toutes marques et de toutes cylindrées (beaucoup ont entre 6 mois et 2 ans) que les professionnels de la Chambre Syndicale Nationale du Commerce et de la Réparation Automobile mettent en vente, offrant également à l’acheteur la possibilité d’obtenir un carnet de garantie du véhicule.
Dans ce salon, tout est fait pour que le visiteur puisse repartir avec sa nouvelle auto: présence de sociétés de crédit, crédit personnalisé et assurance gratuite de 48 heures offerte par les exposants.
D’après L’Express Paris, 29 avril — 5 mai 1988.
1 le véhicule: ici — voiture
Au fil du texte
Questions et repérages
1. A quoi est due la baisse du marché d’occasion enregistrée en 1986?
2. Cette tendance a-t-elle persisté?
3. Quand l’auto d’occasion a-t-elle fait son entrée à la Foire de Paris? Y a-t-elle re7u le droit de cité?
4. Qui s occupe de la vente des voitures d occasion et comment est-elle organisée à la Foire? Qu est-ce qu on fait pour stimuler l achat?
Minitel
Les années 80 seront sans doute marquées par l entrée de l ordinateur1 dans la vie familiale des Fran7ais.
Un anodin cube beige de cinq kilos branché sur une ligne téléphonique va-t-il bouleverser la vie quotidienne des Fran7ais? Qu on en juge. Avec cet outil électronique, on peut déjà rechercher les cardiologues de son quartier. Commander une veste à La Redoute2 le samedi à minuit. Virer peu après 2 000 francs sur son compte épargne, puis consulter les restaurants des environs encore ouverts à cette heure tardive. Autant d’exercices d’une simplicité puérile sur un Minitel.
L histoire de la télématique commence dans les années 60. Des ingénieurs anglais et fran7ais imaginent alors d associer le téléphone, la télévision et l informatique, et créent un nouveau moyen de communication. Leur idée consiste avant tout à remplacer l industrie déficitaire de l’annuaire3 “papier” des abonnés au téléphone par un service informatisé, l’annuaire électronique. Une conversion à grande échelle permettrait de produire par la suite un terminal vidéotex (Minitel) bon marché et permettrait à des prestataires4 de services de proposer des banques de données aux abonnés.
Quelques années seulement après la phase d expérimentation, la télématique affiche une grande prospérité. Mieux, le réseau fran7ais n a pas d équivalent dans le monde. Les foyers possesseurs de Minitel sont 1 800 000 en juin 1986, et plus de 23 millions d appels sont enregistrés chaque mois totalisant 2,388 millions d’heures de consultation. En 1992, un foyer sur deux sera équipé de ce terminal.
Ces brillants résultats ne doivent pas cacher les ombres qui subsistent au tableau. Le Minitel ne s’est pas diffusé également dans la société fran7aise: les deux tiers des utilisateurs ont moins de quarante ans, la moitié appartiennent à des foyers de cadres ou de professions libérales. La majorité des terminaux ne sont utilisés qu une fois par semaine ou moins, et dans un cas sur deux c est pour rechercher un numéro d’abonné au téléphone via l’annuaire électronique.
Malgré la multiplication des services proposés la majorité des minitelistes continuent à ne pas utiliser les services kiosques (services offerts au grand public en dehors de l’annuaire électronique). 46% des minitelistes jugent que l’utilisation du minitel coûte actuellement  cher ou m:me  très cher . Une heure de connexion  la distance n intervient pas  coûte 59,20 francs. Seule la consultation de l annuaire électronique est un service gratuit.
Les services télématiques proposés sont divers, mais ceux qui dominent outre les jeux, sont les “messageries conviviales” permettant de dialoguer par écran interposé, l’interlocuteur étant connu simplement par un nom de code.
1 l’ordinateur: calculateur électronique doté de mémoires à grande capacité
2 La Redoute: l’établissement le plus connu de vente par correspondance
3 l’annuaire (m): recueil annuel
4 le prestataire de services: celui qui fournit, offre des services
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu’est-ce que le minitel?
2. Quelles sont les utilisations possibles du minitel?
3. Quand commence l histoire du minitel? Qu est-ce qui est au départ?
4. Caractérisez le réseau télématique fran7ais.
5. Qu est-ce qui fait dire à l auteur qu il y a des ombres au tableau télématique?
II. Exercice de vocabulaire
Comment appelle-t-on celui qui utilise régulièrement le minitel?
Document 1
Le robinet à programmes
Neuf cent mille enseignants et non-enseignants de l’Education nationale vont bientôt pouvoir se faire livrer à domicile, grâce à leur ligne téléphonique et pour un coût dérisoire, des logiciels1 sélectionnés à leur intention. La Camif, la puissante mutuelle2 du monde enseignant, a en effet mis au point un service de téléchargement de programmes par Minitel réservé à ses membres. Au départ un constat: les établissements scolaires manquent de fonds, instituteurs et professeurs sont modestement payés et parfois isolés.
Désormais, pour 290 F par an, l’adhérant de la Camif dispose d’un câble pour relier son Minitel à son micro-ordinateur. En composant le 36.14 suivi du code ATRIUM, il peut transférer dans la mémoire de sa machine le programme choisi. Celui qui re7oit le logiciel paie la communication (de 7 à 21 F à l heure environ, suivant le moment de la journée). Mais le fournisseur du programme, lui, n est pas rémunéré: le serveur fonctionne comme bourse d’échanges entre les enseignants — déjà nombreux à avoir mis au point des logiciels du domicile public. Certains éditeurs ont consenti à céder gratuitement des produits anciens ou dépassés, des versions de démonstration. La Camif dispose pour cela d’un réservoir de choix: elle contrôle Fil, l un des plus grands éditeurs fran7ais voués au grand public.
D après l Express, science-technologie-santé, 10 juin 1988.
1 le logiciel: programmes, moyens d utilisation d un ordinateur, software
2 la mutuelle: société d assurances mutuelles dont le but est d’assurer une aide à ses membres
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Quel est le nouveau service fourni à l’aide du minitel? Quel public vise-t-il?
2. Qu’est-ce qui est à l’origine de cette opération?
3. Quel est le coût du nouveau service? Qu’est-ce qui a permis de le réduire?
Document 2

En 1987, 1 136 000 nouveaux minitels ont été installés par France Télécom, ce qui porte le parc à 3 373 000 unités, soit 14% des abonnés au téléphone. Selon le bilan annuel présenté par France Télécom, le minitel est maintenant accessible (au travail ou à domicile) à 20% des Fran7ais de plus de quinze ans, et à 30% des actifs, gagnant ainsi ses galons de moyen de communication de masse.
Le Monde, 29 avril 1988.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Comment s est développé le parc de minitels au cours de 1987?
2. En quoi peut-on dire désormais que le minitel est devenu un moyen de communication de masse?
Kaleidoscope documentaire
! 1
16,5% de hausse sur les prix des appartements anciens à Paris depuis janvier 1987. Augmentation de 11% de volume global des transactions au cours du premier semestre. Cette hausse, la plus forte que le marché immobilier ait enregistrée depuis six ans, se concentre sur les grands appartements et les quartiers résidentiels. Et, en raison de la rareté du terrain et de la flambée1 des prix, la construction stagne au très bas niveau de 1 500 logements nouveaux par an seulement en région parisienne.
Le Nouvel Observateur, 11—17 décembre 1987.
1 la flambée: rapide augmentation
Quelles sont les nouvelles du marché immobilier dont il est question dans le texte? Relevez les causes de la stagnation dans l activité du bâtiment.
! 2
Le prix au mètre carré à Paris
Dans les quartiers les plus populaires (10e, 11e, 18e, 19e, 20e arrondissements1), en 1987, le prix du mètre carré dans l’immeuble ancien avec confort va de 13 000 F pour le moins de 60 mètres carrés à 17 000 F dans l’immeuble décent pour un 5 pièces ou plus supérieur à 120 mètres carrés.
Dans les quartiers “classiques” (2e, 3e, 9e, 12e, 13e, 14e, 15e arrondissements2), la fourchette va de 17 000 F (dans le récent pour plus de 120 mètres carrés) à 23 000 F. La fourchette est très resserrée dans les quartiers de Paris les plus recherchés (1e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 16e, 17e arrondisements3): 25 000 F à 26 000 F selon l’appartement (ces prix valent également pour Neuilly et la moitié nord de Boulogne).
Le Quotidien de Paris, 18 avril 1988.
1 les quartiers de l’est de la capitale
2 les quartiers du nord et du sud
3 les quartiers du centre-ville et de l’ouest
Procurez-vous un plan de Paris et situez les trois groupes de quartiers mentionnée dans le texte. Parlez de la fourchette des prix dans ces trois groupes.
! 3
La baignoire est encore un luxe
 En nets progrès, mais peut mieux faire , telle pourrait :tre la conclusion du dernier recensement1 de la population (1982), en ce qui concerne l équipement des logements fran7ais. Eau courante à tous les étages, sauf pour 0,8% des logements encore, mais eau courante seulement pour 9,4% d’entre eux (5,1% ont en plus des W-C, mais pas d’installations sanitaires, 5% des installations sanitaires, mais pas de W-C). 17,1% disposent de ces trois équipements, mais n’ont pas de chauffage central, en revanche 62,6% sont équipés de l’ensemble. Voilà pour le degré zéro... du confort!
95,8% des logements sont équipés de cuisines. 84,7% des logements possèdent baignoires ou douches. 32,5% n’ont pas de chauffage central. Enfin, 74,4% ont le téléphone.
D’après L’Etat de la France et de ses habitants, Editions de la découverte, 1987.
1 le recensement: le fait d’établir le nombre de personnes ou de choses
Quelle est la conclusion générale sur le confort qui ressort du dernier recensement? Y a-t-il dans ce document des chiffres qui vous surprennent?
! 4
La raison et la passion
 Pour 61% des Fran7ais, conduire est un plaisir (31% sont d un avis contraire).
 83% pensent que l on fait encore aujourd hui de très belles voitures.
 Les marques de r:ve sont, par ordre décroissant: Rolls-Royce (32%), Jaguar (23%), Ferrari (22%), Porsche (22%), Lamborghini (21%), BMW (19%).
 Ce qui fait le plus r:ver dans une voiture, c est d abord le confort (50%), puis la beauté de la carrosserie1 (19%), enfin les performances (17%).
 Sur le plan esthétique, la préférence des Fran7ais va d abord aux modèles fran7ais (39%), puis allemands (33%) et italiens (23%).
 Sur le plan des perfectionnements techniques, ce sont les voitures allemandes qui sont les plus appréciées (56%), loin devant les fran7aises (29%) et les japonaises (14%) ou les américaines (12%).
VSD/ipsos, octobre 1984.
1 la carrosserie: caisse d une voiture
Dites ce qui détermine l attitude des Fran7ais vis-à-vis de la voiture et leur choix d une voiture.
! 5
Louer 20% moins cher
Tout nouveau et unique, le service de location de voitures de particulier à particulier. L’agence vous appellera, lorsqu’il y aura demande et prendra alors l’assurance en charge. Une location qui revient à environ 20% moins cher que dans les sociétés de location habituelles. Pour une catégorie A (R 5 deux portes, par exemple), il faut compter 98 F par jour, plus 1.09 F par kilomètre, les 50% au total revenant, bien entendu, au propriétaire de la voiture.
Madame Figaro, 22 janvier 1983.
Quel nouveau service est offert aux Fran7ais dans le domaine de la location de voitures?
! 6
La RATP1, s appr:te à rendre accessible par Minitel son service d orientation Situ, jusqu ici implanté sur des ordinateurs et installé dans certaines stations de métro à Paris. En indiquant votre adresse de départ et celle d’arrivée, vous obtenez la meilleure combinaison autobus-métro possible. Tapez 36.15 + RATP.
L’Express, 13 mai — 9 juin 1988.
Minitel médical
Encore des nouveautés. Sur 36.15 + TOPFORM, vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez avec réponse dans les 24 H. Sur 36.15 + DOC, à la rubrique “Médecines douces2 et cancer”, vous trouverez renseignements et adresses sur le sujet. Sur 36.15 Equil = Impat, ou retrouve le journal “l’Impatient”.
Silence, mars 1988.
1 La RATP: régie autonome des transports parisiens — organisme responsable du métro et des autobus
2 les médecines douces dites aussi médecines naturelles, parallèles ou alternatives: thérapies manuelles, homéopathie, suggestothérapie et autres pratiques opposées à la médecine technique et chimique
Parlez des nouvelles utilisations du minitel. Selon vous, vont-elles trouver de nombreux utilisateurs?
Au fil du chapitre
I. Synthèse
1. Le paradoxe vécu en France est qu’on construit de moins en moins de logements et qu il y en a de plus en plus qui restent inoccupés. Comment l expliquer?
2. Est-ce que les Fran7ais préfèrent aujourd hui habiter une maison individuelle ou un appartement?
3. Est-ce que les Fran7ais attachent beaucoup d importance à leur chez-soi?
4. Est-ce que les Fran7ais achètent beaucoup de meubles?
5. Qu est-ce qui caractérise davantage l attitude des Fran7ais vis-à-vis de leur voiture, la passion ou la raison?
6. L invention du minitel répond-elle à l intér:t du seul consommateur? Expliquez votre réponse.
II. Débats
1. Préférez-vous vous installer dans un logement moderne ou rénover un logement ancien qui a du caractère? Donnez vos raisons.
2. Est-il préférable de louer son logement ou d’en devenir propriétaire?
3. Trouvez-vous normal d accorder beaucoup d intér:t au confort du logement?
4. La profusion actuelle d appareils électroménagers constitue-t -elle, selon vous, une libération ou une nouvelle forme d esclavage de la femme?
5. Etes-vous pour ou contre la voiture individuelle? Pourquoi?
6. Le minitel est-il un élément de consolidation ou de division de la société?
III. Improvisation
Sur le thème “un logement idéal” chacun décrit un intérieur, un confort, des meubles, des équipements.
IV. Question d’opinion
Etes-vous satisfait de votre logement (Est-ce que votre famille en est satisfaite)? Motivez votre réponse.
L’environnement quotidientc "L’environnement quotidien"
Vocabulaire
Ville
Centre-ville. Faubourg. Banlieue. Agglomération. — Quartier. Arrondissement. — Aménager (rénover, réhabiliter) un quartier. — Municipalité. Conseil municipal. — Services municipaux.
Services municipaux
Services de transports. Services des postes et des télécommunications. Crédit municipal. Assistance publique. Hygiène. Eau. Gaz. Electricité.
Village
Bourg. Bourgade. Hameau.
Equipements collectifs
Bâtiments administratifs. Mairie (Hôtel de ville). Bureau de poste. Hôtel de police.  Equipements de transports. Route. Parking. Gare SNCF (Société nationale des chemins de fer fran7ais). Gare routière. Transports en commun. Autobus. Métro. Réseau express régional (RER). Train à grande vitesse (TGV). — Equipements de santé. Hôpital. Clinique. — Equipements culturels. Maison de la culture. Bibliothèque. Théâtre. Cinéma. Parc de loisirs. — Equipements sportifs. Stade. Piscine. Court de tennis. Terrain de golf. — Espaces verts. Parc. Jardin. Square.
Exercices de vocabulaire
Ex. 1 Remplacez les points par les mots suivants: banlieue, faubourg, quartier, arrondissement
1. Les quartiers extérieurs d’une ville s’appellent... et les environs de la ville... .
2. Paris est divisé en 20... .
3. Chaque arrondissement de Paris comporte 4... .
Ex. 2 Reliez chaque nom à la définition correspondante: un bourg, une bourgade, un hameau
 petit village dont les maisons sont disséminées sur un assez grand espace
 gros village oI se tiennent ordinairement des marchés
— agglomération de quelques maisons rurales situées à l’écart d’un village.
Ex. 3 Complétez le tableau suivant le modèle:
verbe nom
transporter transport
aménager
rénover
parquer
Ex. 4 Quel est le contraire de “transports individuels”?
Ex. 5 Nommez les principaux services municipaux.
Ex. 6 Donnez les abréviations usuelles pour:
— train à grande vitesse
— réseau express régional
 Société nationale des chemins de fer fran7ais.
Ex. 7 Complétez la liste:
 Les équipements culturels, ce sont des théâtres, des cinémas...
 Les équipements sportifs, ce sont des stades, des courts de tennis...
Ex. 8 Précisez le genre des mots suivants: “municipalité”, “poste (bureau de poste)”, “stade”, “piscine”, “banlieue”.
Ex. 9 Trouvez les équivalents russes de: “arrondissement d’une ville”, “assistance publique”, “réhabilitation d’un quartier”, “services municipaux”, “équipements collectifs”.
Texte de presentation
Pendant longtemps, les Fran7ais ont été pour la plupart des paysans, pensant plus à accumuler l argent qu à l investir, et tournés davantage vers le passé que vers l avenir. En 1914 il y avait 55% de la population à la campagne. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, les paysans représentaient encore un tiers de la population fran7aise. Dès la fin de la guerre la mécanisation a précipité l exode rural, de sorte que les agriculteurs ne représentent plus désormais que 7% de l ensemble des Fran7ais.
Parmi les paysans il en reste encore qui n’ont presque rien changé à leur mode de vie. Mais, de plus en plus, le paysan fait place à l’agriculteur, qui “exploite” le sol, et parle de rendement comme dans les entreprises industrielles. L’exploitation agricole s’est modernisée, on va plus souvent à la ville voisine, et on vend ses produits dans toute la France, ou à l’étranger...
Au mouvement des campagnes vers les villes correspondait un autre mouvement, celui qui avait fait de Paris et de la région parisienne un centre dominant tout le reste du pays. Cette forme de déséquilibre démographique et économique est aujourd hui corrigée par la décentralisation politique qui rendra aux régions un peu du pouvoir que Paris détient.
La plupart des villes fran7aises sont très anciennes. Souvent la flèche d’une cathédrale gothique ou le clocher d’une église ancienne les dominent. Elles sont presque toutes riches en monuments qui rappellent les moments historiques du passé. Plus récemment des maisons ou des immeubles nouveaux ont été construits autour de la vieille ville formant de nouveaux quartiers et des banlieues résidentielles. Au début des années 60 la construction immobilière s’industrialise dans toutes les grandes villes. C’est de cette période que datent les “banlieues-dortoirs uniformisées avec leurs tours de béton aux logements sans âme ni originalité.
Mais, depuis quelques années on assiste à l arr:t de la croissance urbaine au profit de celle des petites villes et des communes rurales. Ce mouvement montre l importance prise par le cadre de vie et l’attrait toujours très fort de la maison individuelle. Pour les citadins qui fuient le bruit et la pollution1 des villes c’est aussi une sorte de retour au passé et à leurs racines.
1 la pollution: action de polluer, salir en rendant malsain, dangereux l’atmosphère, les rivières
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Qu est-ce qui a déclenché les changements dans le cadre de vie d un bon nombre de Fran7ais après la Seconde guerre mondiale?
2. Que vous apprend le texte sur l évolution de la vie à la campagne?
3. Quel est le caractère du mouvement migratoire qui a affecté Paris au cours des dernières décennies? Que fait-on pour corriger le déséquilibre démographique et économique?
4. Comment s est transformée la physionomie des villes fran7aises?
5. Analysez les tendances migratoires actuelles.
A. Paris et les villes de provincetc "A. Paris et les villes de province"
Aujourd’hui, le réseau urbain est constitué en dehors de Paris, de 35 villes de plus de 100 000 habitants, 64 villes de 50 à 100 000 habitants et de très nombreuses petites villes de moins de 50 000 habitants.
Paris est le centre historique du pouvoir en France. Sa population est de 2 176 000 personnes en 1982. Elle diminue depuis 1946. Par contre, la population de l’ensemble de la région parisienne augmente. Elle est actuellement de 10 millions de personnes. La région parisienne est plus peuplée que la Belgique et la Suisse: un Fran7ais sur cinq y habite. Elle produit à elle seule 28% de la production nationale. Elle a le plus haut revenu de toutes les régions. Elle a le plus grand nombre d étudiants. La presque totalité des administrations de l’Etat y sont installées. C’est elle qui guide la vie intellectuelle et culturelle de la France bien que la décentralisation culturelle ait donné naissance en province à une activité théâtrale et musicale dynamique. Au cours des dernières années Paris a beaucoup changé. On a créé à La Défense près de Neuilly à l’ouest de l’Arc de Triomphe un grand centre d’affaires. On a transformé des quartiers du centre-ville. Près de l’Hôtel de ville, on a démoli les vieux bâtiments du plateau Beaubourg pour y construire le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou. Après avoir déménagé les Halles du centre de Paris à Rungis, près de l’aéroport d’Orly, on a entrepris d’immenses travaux souterrains pour relier les nouvelles lignes du métro régional express au métro parisien (station Châtelet — les Halles). Là, un nouveau centre de loisirs et d’attractions se développe. Citons également l’opération d’aménagement du Grand Louvre avec l’édification du bâtiment d’accueil du musée en forme de pyramide. Le renouveau des arrondissements de l’est de la capitale a passé par la réalisation de grands projets comme la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette et le nouvel Opéra de la Bastille.
Paris est un centre stimulant et vital  on dit  monter à Paris quand on parle d aller de la province à la capitale  mais il a aussi ses problèmes. La capitale re7oit une part disproportionnée de l argent public et son pouvoir m:me crée un contact problématique avec le reste du pays. D autre part, elle connaît les problèmes urbains de tous les grands centres: chômage, insécurité, bruit, pollution, difficultés de circulation. La réponse officielle à cette situation de déséquilibre a été l’aménagement du territoire, une politique mise en œuvre surtout à partir des années 1960 et qui cherchait à créer et à renforcer des pôles de développement autres que Paris, les “métropoles d’équilibre” (Lille, Nancy). Et ensuite dans les années 1970 à améliorer le cadre de vie dans les villes petites et moyennes. La décentralisation politique mise en œuvre par le gouvernement depuis 1981 aura sans doute encore des conséquences plus grandes car elle a pour objectif de permettre aux régions, aux départements et aux communes de mener les actions dont elles sont responsables sans dépendre du pouvoir central (aménagement du territoire, enseignement public à l’échelon des lycées, la formation professionnelle, etc.).
Il semble qu’aujourd’hui la province ait fait valoir ses droits et ses charmes. Les villes de province sont devenues ouvertes, responsables et conscientes de la nécessité d un équilibre entre le progrès de leur économie et la conservation de leur patrimoine1. Elles ont d un m:me coeur lessivé leurs anciennes fa7ades, piétonné2 leurs plus jolies rues, fait des squares et des crèches, des stades et des théâtres. Des boutiques amusantes sont nées au bord de leurs trottoirs et des industries nouvelles dans leurs zones périphériques.
Une chose est certaine: autrefois, tout le monde voulait monter à Paris pour faire carrière: aujourd’hui — sauf dans quelques domaines très précis — ce n’est plus le cas. La vogue de l’écologie et du rétro n’y est sans doute pas étrangère. En tout cas, l’air pur, les petits oiseaux, une certaine qualité de vie, l’attrait de la mer et de la montagne sont des valeurs sûres qui séduisent de plus en plus les Fran7ais.
1 le patrimoine: ce qui est considéré comme l héritage commun
2 piétonner une rue: la réserver aux piétons en interdisant les voitures; rue piétonne
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Caractérisez le réseau urbain fran7ais.
2. Comment a évolué la population de Paris et de la région après la Seconde guerre mondiale?
3. Qu est-ce qui détermine le rôle de Paris sur le plan national?
4. Comment s est transformé le look de la capitale au cours des dernières années? Enumérez les grands projets réalisés dans la ville.
5. Quels sont les problèmes créés par le sur-développement de Paris par rapport au reste de la nation?
6. Analysez les étapes et les enjeux de la décentralisation.
7. Parlez de l’évolution de la vie provinciale.
II. Choc culturel
1. Quelles sont les caractéristiques principales de votre espace urbain national? Y a-t-il eu des changements importants depuis une génération?
2. Parlez du rôle de la capitale de votre pays sur le plan national et de la transformation de sa physionomie.
Document 1
La Défense prend la t:te
La Défense n est plus ce quartier d affaires et de bureaux isolé quelque part dans l Ouest parisien. C est aujourd hui un centre d affaires à vocation internationale oI se multiplient les entreprises, la communication, les transports, les grands équipements publics, les investissements privés. La Défense est vivante, elle est ouverte à tous comme le vingt et unième arrondissement de Paris.
La T:te — Défense
Cet étrange bâtiment, évidé en son centre, en forme de carré de 100 mètres de côté, ce qui en fait le lointain descendant de l’Arc de Triomphe, devait en quelque sorte constituer la fin de La Défense et en symboliser l’achèvement. En définitive, sa construction ne fait que marquer une étape nouvelle.
Les statistiques sont là qui attestent, que La Défense, en dépit des inquiétudes que l’on a pu nourrir à la fin des années soixante-dix, est une évidente réussite. Quelque huit cents entreprises y sont installées sur une superficie somme toute réduite, qui n’excède pas un rayon de 800 mètres. Une réussite qui en partie tient à sa position à l’ouest de Paris et à sa desserte par tous les moyens de transport: une ligne SNCF, le RER, une vingtaine de lignes d’autobus, des liaisons commodes par autoroute avec Orly et Roissy1.
Malgré des réalisations comme le Centre commercial des Quatre-Temps, l’un des plus importants de l’Europe et en dépit de l’apparition de lieux de détente et de promenade le long de voies libérées de toute circulation automobile, La Défense risquait de n :tre rien d autre qu une zone vouée aux affaires sans ouverture sur l extérieur.
C est en cela que l opération T:te-Défense constituera une véritable révolution. D abord, la grande arche2 ne sera pas une simple réalisation architecturale propre à attirer les touristes passionnés de modernisme. Elle ne sera pas non plus seulement un immeuble de bureaux réservés aux entreprises. Elle accueillera dans sa partie sud, un ministère, celui de l’Equipement, du Logement, de l’Aménagement du territoire et des Transports. La Défense deviendra alors un centre de décision gouvernementale et se trouvera de facto intégrée à Paris-capitale.
La T:te-Défense, d autre part, offrira dans le secteur du quartier Valmy, des centres de loisirs et d activités culturelles qui manquaient jusqu à présent. Ici s élèvera une immense verrière de forme pyramidale sous laquelle sera aménagé un Aqualand tropical. Hiver comme été, on y trouvera la chaleur et on pourra s y délasser au bord de plans d eau installés sous des cocotiers. Les tropiques aux portes de Paris, ce sera l un des miracles réalisés par la T:te-Défense.
Plus loin encore va apparaître une cité de l automobile qui sera tout à la fois un espace d expositions, de rencontres et de découvertes.
Toujours dans ce quartier de Valmy doit :tre aménagé sur le toit d un immeuble, un héliport, grâce auquel La Défense ne sera plus qu à dix minutes d Orly ou de Roissy, atout3 supplémentaire et déterminant et qui permettra de lutter contre la concurrence du nouveau quartier d’affaires de Londres installé dans les anciens docks et pourvu de son propre aéroport.
D’après Le Quotidien de Paris, Spécial Immobilier, 18 avril 1988.
1 Orly et Roissy (Charles-de-Gaulle): deux aéroports de Paris. Le troisième Le Bourget est en cours de transformation
2 l’arche (f): ici — construction en forme d’arc
3 l’atout (m): avantage
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Quelles sont les perspectives du développement de la Défense?
2. Qu est-ce que la T:te-Défense?
3. Le quartier à quoi doit-il sa réussite?
4. Qu est-ce qui emp:chait l intégration de la Défense à Paris?
5. Quel est le rôle de la T:te-Défense dans l ouverture du quartier sur l’extérieur?
6. Parlez des projets des grands travaux du quartier Valmy et de leur importance pour l’avenir de la Défense.
II. Exercice de vocabulaire
Analysez le jeu de mots contenu dans le titre du document.
III. Choc culturel
Développez le sujet “Les nouveaux quartiers de Moscou (de la capitale de votre pays, de votre ville natale)”. Quel est leur “look” et leur rôle dans la vie de la ville?
Document 2
Jean Tibéri: l’immobilier parisien est au carrefour du TGV européen
Pour le premier adjoint au maire de la capitale, l’agglomération parisienne sera, sous peu, un carrefour de communication unique en Europe. Une perspective qui l’incite à se préoccuper plus que jamais des problèmes d’urbanisme.
Q. — L’échéance majeure de 1992, que représente-t-elle, selon vous, pour une ville comme Paris?
J.T. — C’est un rendez-vous très important pour Paris, les Parisiens et, d’une manière générale, pour l’économie de la capitale. L’agglomération parisienne, dans quelques années, sera un carrefour de communication unique en Europe. En effet, après le TGV Sud-Est, le TGV Atlantique fonctionnera dès l’an prochain en direction de l’Espagne et le TGV Nord dès 1993 vers les villes de l’Europe du Nord, y compris Londres grâce au tunnel sous la Manche.
Une gare d’interconnexion des TGV est prévue à Roissy. Grâce à cette complémentarité de l’air et du rail, la capitale deviendra la plateforme de distribution par TGV, aux quatre coins de l’Europe, des trafics aériens transatlantiques. 100 millions d’Européens se trouveront ainsi à moins de trois heures de Paris à la fin du siècle, c’est-à-dire dès demain...
Sur le plan économique, la suppression de l’agrément1 pour la construction de bureaux doit permettre à Paris d’accueillir davantage de sièges sociaux2 de grandes firmes étrangères. Et si la place financière de Paris n’a pas encore l’importance de la City, d’incontestables progrès ont été accomplis ces dernières années. La capitale, comme l’affirment tous les spécialistes, a vocation à jouer dans ce domaine aussi un rôle de premier plan. Enfin, les atouts qu’offre Paris, la ville Lumière, sur le plan culturel, restent uniques, je dis bien, uniques.
Q. — Toujours dans la perspective de 1992, quelles sont les grandes orientations de la politique de la municipalité en matière d’urbanisme?
J.T.  Nous nous effor7ons de maintenir dans Paris, et dans chacun de ses quartiers, selon sa spécialité, un équilibre entre l habitat, auquel la priorité est accordée et les différents locaux d activités. Nous n avons jamais con7u de quartiers exclusivement d affaires, à l image de la  City londonienne. Leur spécialisation les transforme en quartiers morts à l heure dela fermeture des bureaux et crée des flux de transports particulièrement g:nants. Reste que Paris doit bien se moderniser encore. Plus de 200 000 logements ne sont toujours pas équipés du confort nécessaire. Le plan d’occupation des sols, qui fait l’objet actuellement d’une large concertation dans les arrondissements redonnera un nouvel élan à la construction à Paris.
D’après Le Quotidien de Paris, spécial Immobilier, 18 avril 1988.
1 l’agrément (m): autorisation officielle
2 le siège social d une firme: lieu oI se trouve la direction de l entreprise
I. Questions et repérages
1. Quelle est la première question du journaliste? Pourquoi parle-t-il de l échéance majeure de 1992? A quoi correspond cette date?
2. Sur quoi s appuie le premier adjoint du maire pour déclarer que “l’agglomération parisienne, dans quelques années, sera un carrefour de communication unique en Europe”?
3. Qu’est-ce qui le rend optimiste quant à l’avenir de Paris en tant que centre à vocation internationale?
4. Reproduisez la deuxième question du journaliste. Comment y répond M. Tibéri?
II. Question d’opinion
Partagez-vous le jugement négatif porté par le premier adjoint du maire de Paris sur les quartiers exclusivement d’affaires? Si oui, vos raisons sont-elles les m:mes?
Document 3
Paris ou province?
Une majorité de Fran7ais proclame Vive la vie de province!
Paris détrôné! La province plébiscitée. Surprenant? C est ce que nous révèle le sondage  Le Nouveau F. / Sofres. 8% seulement des provinciaux  et 9% des provinciales  souhaiteraient vivre à Paris contre 74% dans une grande ville de province!
Nous avons voulu en savoir plus. Connaître les lieux de prédilection de ces Fran7ais heureux. OI a-t-on envie de vivre? Les douze villes qui arrivent en t:te de notre palmarès1 ont des points communs: ce sont des villes d importance moyenne qui conjuguent activités sportives avec animation culturelle, douceur de vivre avec rage de vaincre, des villes oI les enfants poussent au soleil et oI les copains sont à la portée de la main... bref, des villes comme Aix-en-Provence, à la  une de tous les fantasmes. Mais que l on ne s y trompe pas! Cet engouement2 nouveau pour la vie de province n est pas le reflet d un retour à la terre, mais l expression d une revendication fondamentale: celle de la qualité de la vie. Voilà pourquoi nos amies et amis de province ne veulent plus “monter à Paris” et ont répondu ainsi à la question essentielle de notre sondage:
Si vous deviez déménager pour aller vivre ailleurs, préfériez-vous habiter à Paris ou dans une grande ville de province?
Une ville de province 74%
À Paris 8%
Sans opinion 18%
Les 12 villes que vous préférez...
ensemble% hommes% femmes%
1. Aix-en-Provence 22 21 24
2. Montpellier 20 22 19
3. Nice 19 17 21
4. Biarritz 16 16 16
5. Toulouse 16 17 15
6. Bordeaux 14 17 12
7. Grenoble 12 13 11
8. La Rochelle 12 12 12
9. Annecy 11 9 12
10. Carcassonne 11 11 11
11. Toulon 10 11 9
12. Nantes 8 7 8
Les Fran7aises et les Fran7ais se sont prononcés sur la ville de province dans laquelle, aux m:mes conditions de travail et de revenus, ils voudraient habiter. Le sondage  Le Nouveau F. / Sofres constitue un véritable plébiscite pour la ville à la campagne. Et si possible ensoleillée! Rien d étonnant si Aix-en-Provence, Montpellier et Nice s adjugent les premières places de notre palmarès.
Lyon et Marseille? Trop agité, trop asphyxiant. Et qui soup7onnait que les Fran7ais vouaient un tel culte à la mer? La plupart de nos villes-fétiches ont les pieds dans l’eau. S’il faut se passer de chaleur et d’eau, vive la montagne à Annecy ou à Grenoble! On est moins fanas3 des brumes du Nord...
D’après M.-J. Leroy, R. Nahmias, R. Steele. Vivre au pays, Didier, 1986.
1 le palmarès: liste des lauréats
2 l’engouement (m): enthousiasme
3 le fana (fam.): fanatique
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Sur quoi s’appuie le texte pour dire que Paris est détrôné?
2. Quel est l’objectif du deuxième sondage?
3. Qu’est-ce que les douze villes de province plébiscitées ont en commun?
4. Quelle ville est la plus populaire? Chez les femmes? Chez les hommes? Pour quels motifs les femmes et les hommes pourraient-ils choisir des villes différentes?
5. Situez les douze villes sur une carte. Dans quelles régions se trouvent-elles?
6. Quelles régions n’ont pas été choisies? Pourquoi?
II. Choc culturel
Etes-vous très attaché à votre ville ou à votre région? Avez-vous envie d’adopter une autre région? Voudriez-vous vivre dans la capitale de votre pays? Donnez vos raisons.
III. Question d’opinion
D’après vous, qu’est-ce qui peut rendre une région attirante?
IV. Sondage
Faites en classe ou ailleurs, auprès de vos amis et compatriotes, un sondage pour connaître les villes de votre pays qu’ils préfèrent. Commentez les réponses.
B. Vivre en banlieuetc "B. Vivre en banlieue"
La banlieue des grandes villes et des villes moyennes est en général le lieu de la plus forte croissance. Attirés par les perspectives d’emploi ou de distractions offertes par les centres des villes la plupart des gens voudraient s’y installer. Cependant le prix et la rareté des terrains et des logements en ville les conduisent normalement à s’installer en banlieue. Entre 1968 et 1975, par exemple, la banlieue de Toulouse s’est agrandie de 79%, celle de Marseille de 33%, celle de Grenoble de 30%.
Quel que soit le type de logement, pavillon, villa ou grand ensemble réunissant des centaines d’appartements, on voit se développer une spécialisation des fonctions. Le centre de la ville est le centre de vie, la banlieue est le lieu oI l on dort. C est ainsi qu on parle des villes-dortoirs. Leurs habitants les quittent le matin pour aller travailler et ne reviennent que le soir. Pendant la journée, seuls restent les enfants, les mères de famille sans travail à l extérieur et les gens sans profession.
Pour lutter contre la croissance des banlieues, les pouvoirs publics ont voulu créer des villes complètes avec un centre, des zones de bureaux ou d activités industrielles, des équipements sociaux, sportifs et culturels. Selon des enqu:tes récentes les gens y découvrent désormais un certain bonheur. Pour beaucoup c est surtout une vie paisible.
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu est-ce qui pousse la plupart des gens à s installer en banlieue?
2. Pourquoi parle-t-on souvent des banlieues-dortoirs?
3. Quel est l’enjeu de la politique des villes nouvelles?
II. Choc culturel
Le problème “banlieue” existe-t-il dans votre pays? Si oui, quels en sont les aspects?
Document 1
Pour ou contre la banlieue
Deux sondages ont été réalisés pour l’Express par l’Institut Louis Harris-France.
• Le premier, auprès de 364 personnes représentatives de la population intra-muros1 des 26 agglomérations de plus de 200 000 habitants.
• Le second, auprès de 435 personnes, représentatives de la population des banlieues de ces m:mes villes.
Vivre en banlieue plutôt que dans le centre ville, est-ce un avantage ou un inconvénient?
avantage inconvénient sans réponse
réponse des habitants du centre des villes 13% 68 19
réponse des banlieusards 50% 38 6
parisiens 86% 10 4
province 64% 29 7
Quels sont les avantages de la vie en banlieue?
le calme 59%
on peut avoir un jardin 48
la proximité de la campagne 34
il y a moins de pollution, l’air est meilleur 32
on peut avoir un logement plus vaste 20
le prix moins élevé des logements 18
les gens se connaissent mieux 17
la possibilité de faire plus de sport 10
aucun avantage 6
Quels sont les inconvénients de la vie en banlieue?
temps et argent perdus en transport 44%
éloignement des commerces, des équipements et des services 32
manque de distractions, de spectacles 28
difficulté de trouver un travail sur place 27
problèmes de violence et d insécurité 15
l isolement, on re7oit plus rarement des visites 14
les gens se connaissent moins 9
la laideur, la tristesse 7
aucun inconvénient 16
L’Express, 20 octobre 1979.
1 intra-muros: à l’intérieur de la ville
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Pour qui ces sondages ont-ils été réalisés?
2. Quel est le thème des sondages?
3. Qui y a participé?
4. Commentez les résultats et la hiérarchie des choix.
II. Choc culturel
Et vous-m:me, oI habitez-vous? Etes-vous pour ou contre la banlieue? Donnez vos raisons.
Document 2
Un nouvel art de vivre
L herbe est-elle plus verte, l air plus léger et la vie plus douce dans les villes nouvelles? Sociologues et instituts de sondage répondent désormais oui. Bien sûr, ce sont aussi les cités-dortoirs, les terrains vagues d oI surgissent des tours de béton sans âme et des enfants qui s ennuient quand ils ne dérivent pas vers la délinquance1... Mais il y a aussi l autre réalité: selon une enqu:te réalisée par un hebdomadaire au mois de février 1988, le département des Yvelines est celui oI l on vit le mieux en France. Bois et for:ts, eaux vives et rivières ponctuent ses paysages. Ville phare, Versailles est devenue cette capitale intellectuelle et culturelle qu’elle n’était que potentiellement.
Dans tous les départements de la Couronne parisienne2, maisons de la culture, centres d’action culturelle, centres dramatiques nationaux, auxquels s’ajoutent une centaine de théâtres, montent des spectacles, organisent des expositions, accueillent des artistes.
Si le RER a amélioré la qualité des transports et raccourci les distances, si la SNCF a fait de notables efforts, le temps moyen du trajet “dodo-boulot”3 reste de cinquante à soixante minutes. Pourtant les 8 millions d’habitants des 7 départements qui entourent Paris sont très satisfaits (26%) ou assez satisfaits (56%) de ce qui constitue leur cadre de vie (sondage Sofres-Iaurif de 1986).
Mais un autre fait apparaît comme quasi déterminant: le coût du logement. Dès qu’on a franchi la frontière du périphérique4, les prix chutent de fa7on vertigineuse.
Si l on croit les résultats d un autre sondage, réalisé par l Ifop, la région parisienne séduit aussi par les possibilités professionnelles qu elle propose, les équipements de santé, et surtout un formidable éventail de moyens permettant d occuper agréablement le temps libre. Toutes les villes de banlieue ont lourdement investi dans les équipements sportifs.
M:me les plus petites communes s offrent des courts de tennis. Quant aux terrains de golf, ils prolifèrent autour de Paris. Les parcs de loisirs demeurent toujours de grands lieux de promenade, m:me si, dorénavant, on mise plus ambitieusement sur des parcs d attractions  à l américaine , tel Mirapolis. Après de rudes affrontements politiques, la décision d implanter Eurodisneyland à Marne-la-Vallée a enfin été prise.
Dans les  nouveaux villages , oI barrières et haies de séparation ne sont que symboliques, on connaît ses voisins. Ils sont devenus des amis. Adieu l anonymat et l indifférence qui sont communément de règle à Paris!
Espaces verts, sport tous azimuts5, rapports de bon voisinage, nuits paisibles et réveil au chant des oiseaux... La banlieue reprend des couleurs. Du vert et du bleu.
D’après L’Express Paris, 6—12 mai 1988.
1 la délinquance: criminalité
2 la Couronne parisienne: 7 départements qui font partie de la région parisienne (départements de la Petite Couronne — Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et départements de la Grande Couronne — Essonne, Yvelines, Seine-et-Marne, Val-d’Oise)
3 boulot-métro-dodo (fam.): formule qui exprime la monotonie et l’ennui de la vie quotidienne de nombreux salariés dans les grandes villes
4 le périphérique: autoroute qui encercle la ville de Paris et qui sépare celle-ci de la banlieue
5 tous azimuts (tuzazimy (t)): ici — de toute sorte
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Auxquels des inconvénients de la vie en banlieue n’échappent pas plusieurs villes nouvelles?
2. Qu’est-ce qui attire les gens dans les villes de la région parisienne?
3. L’auteur associe les changements qui s opèrent dans la vie des banlieusards à 2 couleurs, au vert et au bleu. Pourquoi?
Document 3
Les banlieues, il y en a de toutes sortes
Les banlieues fran7aises ne sont pas un seul et m:me espace. Pour en parler, on doit forcément distinguer entre la banlieue de charme résidentielle, qui est un espace voulu, choisi et l espace résiduel subi, que l on n a pas choisi, oI la décision de construire n a pas été poussée par le désir de ses habitants: le lieu du minimum de confort des plus pauvres.
Si l’on veut savoir ce qui se passe en France du point de vue de la ville, les questions à se poser sont: Est-on dans un système de fabrication de la ville à 2 vitesses? Y a-t-il une ville vraisemblable, vivable, et une ville subie de moins en moins vivable? Est-ce que dans la civilisation urbaine se développe une société duale1 identique à celle que l’on peut constater dans la société civile?
La réponse est oui. Il est évident que ces tendances sont là, qu’elles sont lourdes, qu’elles ont m:me tendance à s aggraver. Il faut savoir que tout le système de la ségrégation de l espace conduit à ce que les villes mal faites continuent de l :tre et voient leur situation empirer parfois, tandis que les villes  bien parties voient la leur s améliorer. C’est un état général.
Cette situation n’est pas nouvelle, elle a été le produit de tout le développement urbain des trente dernières années.
D’après L’Etat de la France et de ses habitants, Editions de la découverte, 1987.
1 dual: qui contient deux éléments distincts et opposés
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu’entend-on par une ville à 2 vitesses?
2. Ce phénomène comment évolue-t-il?
II. Exercice de vocabulaire
“A 2 vitesses”, une formule dans le vent! On parle en France de “l’école à 2 vitesses , de  la médecine à 2 vitesses . Expliquez le sens de ces expressions.
C. À la campagne: un nouveau paysage socialtc "C.  la campagne\: un nouveau paysage social"
Les paà ysans fran7ais deviennent de plus en plus rares. L exode rural continue. L amélioration de la productivité et la chute des revenus due à la crise que traverse l agriculture fran7aise font toujours baisser le nombre des agriculteurs.
S ils ont perdu plus de deux tiers de leurs effectifs au cours des quarante dernières années, les paysans fran7ais, durant cette période, ont acquis dans une large mesure la parité avec l ensemble de leurs compatriotes, parité économique, parité sociale, parité des conditions de vie.
Les paysans ont dépensé beaucoup d argent pour s équiper: ils ont acquis des machines agricoles et des engrais1 au détriment des terres. Le résultat est que le paysan traditionnel est désormais remplacé par l’exploitant agricole qui programme sur ses microordinateurs les quotas laitiers qui lui permettront de faire face à la concurrence internationale.
L’amélioration de la productivité a eu un effet radical sur le niveau de vie des agriculteurs. Un bon nombre de paysans sont parvenus à un niveau de vie à peu près identique à celui du reste de la population (équipement, confort, habitat, contact par télévision etc.).
Les paysans ont cependant encore une vie qui dépend beaucoup de forces extérieures en particulier le temps et les saisons (ils peuvent moins facilement partir en vacances).
La population des campagnes aujourd’hui n’est plus qu’à moitié paysanne et le sera, à l’avenir, de moins en moins. Si pendant un siècle les Fran7ais avaient progressivement abandonné les campagnes, ils semblent aujourd hui vouloir les retrouver. Dès que les conditions économiques le permettent (en particulier la possibilité de retrouver un emploi), les Fran7ais s implantent de plus en plus volontiers loin de la ville et de ses inconvénients: difficulté de circulation, bruit, pollution atmosphérique. Ils choisissent un cadre de vie plus agréable, plus naturel. Il y a les levers et les couchers du soleil, les odeurs, les couleurs et toutes les richesses dont les habitants des campagnes jouissent chaque jour. Il y a la maison individuelle adaptée aux besoins de la famille. Les candidats à ce nouvel exode, cette fois urbain, sont surtout les ouvriers et les membres des catégories moyennes, qui sont les principaux dé7us de la vie urbaine. Or, beaucoup de campagnes appauvries et délaissées depuis l entre-deux-guerres ont acquis ainsi une nouvelle apparence grâce à l arrivée des citadins.
1 l engrais (m): substance que l on mélange au sol pour accroître la production végétale
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu est-ce qui fait que l exode rural continue en France?
2. Comment a évolué le mode de vie et le statut social des paysans fran7ais?
3. Malgré l exode rural les rythmes du dépeuplement des campagnes fran7aises se sont ralentis ces dernières années. Pourquoi?
4. Qui sont-ils le plus souvent, les candidats à l exode urbain?
II. Exercice de vocabulaire
Les mots en rapport avec la notion de  campagne . Relevez-les. Précisez leur sens.
III. Choc culturel
Parlez du mode de vie rural et de son évolution dans votre pays.
Document 1
Quatre cent mille paysans de moins
Dans une interview au  Figaro d hier, le ministre de l Agriculture déclare que  les agriculteurs fran7ais ont payé très cher, surtout depuis 1984, la nécessaire mutation de leur secteur. La CEE devra faire un effort pour modérer les réformes et leurs applications. Les agriculteurs ont maintenant besoin de la durée pour investir, s’équiper et se moderniser”, poursuit le ministre. Pour lui,  il y a un exode rural qu on ne peut pas arr:ter. C est celui qui résulte de la structure actuelle de la population agricole. D ici à la fin du siècle, nous verrons se retirer trois cent mille ou quatre cent mille agriculteurs dont les enfants ont choisi une autre profession que l’agriculture”.
Un choix souvent involontaire faute d’1avoir les moyens de s’installer, ce que le ministre se garde bien de préciser.
D’après L’Humanité, 22 septembre 1988.
1 faute de: par manque de
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu’est-ce qui a précipité l’exode rural depuis 1984? Savez-vous à quoi correspond cette date?
2. Selon le ministre, l’exode rural est inévitable pour les années à venir. Pourquoi?
3. Quels propos du ministre ont provoqué la réplique finale du journaliste?
II. Choc culturel
Est-ce qu’il existe un exode rural chez vous? Ce mouvement continue-t-il? Cherchez la réponse dans des documents.
Document 2
Si depuis 1975 la population des communes rurales croît à nouveau, ce n’est pas l’effet d’une augmentation du nombre des ruraux. Les villes maintenant se construisent aussi à la campagne.
Extensions des villages et des bourgs le long des routes, “mitage” du paysage (des constructions un peu partout, sans ordre visible), terrains privés ou communaux, banlieues plus ou moins lointaines, villes nouvelles: tout va dans le m:me sens, celui de l habitat individuel. Durant ces années, on a construit plus de maisons individuelles que de logements en immeubles collectifs et la proportion des unes par rapport aux autres n’a cessé de s’accroître.
Fait paradoxal, dans une société plus que jamais dominée par les modèles urbains? Mais le pavillon n’interdit en rien la fréquentation des hypermarchés ou l’assistance aux grands spectacles... à la télé, l’absence de petits commerces et de salles proches y pousse plutôt. De m:me on peut aisément se rendre au bureau, en voiture et par les transports en commun, m:me s il y faut du temps et de l argent.
Phénomène nouveau? Non: retour à la normale, plutôt. Les immeubles collectifs ne l’emportaient en nombre, en partie du fait de la croissance très rapide des villes, que depuis la dernière guerre (70% des logements en 1960, par exemple). Et l’attachement à la maison, à la propriété qui lui est souvent liée est vieux comme le monde.
D’après L’Etat de la France et de ses habitants, Editions de la découverte, 1987.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Qu’est-ce qui fait croître la population des conmunes rurales depuis 1975?
2. Quel type d’habitat domine dans la construction immobilière depuis les années 70?
3. Qu est-ce qui est typique pour le mode de vie des nouvelles populations des campagnes?
4. Quel jugement porte l auteur du texte sur l exode urbain?
Kaleidoscope documentaire
! 1
Pour chacun des points mentionnés, dites si, à Paris, cela va plutôt bien ou plutôt mal?
Plutôt bien Plutôt mal Sans réponse
Conditions de circulation 19% 74% 7%
Propreté des rues et des trottoirs 40 59 1
Bruit 39 60 1
Emploi 20 65 15
Sécurité des personnes et des biens 22 72 6
Montant des impôts locaux 42 44 14
Rapports avec l’administration locale 49 28 23
Aide sociale 36 23 41
Possibilités de logement 12 78 10
Animation de la ville (sportive, culturelle, commerciale) 58 23 9
L’Express, 4 mars 1983.
Classez les problèmes mentionnés dans le sondage en deux catégories marquées d’un signe(+) ou d’un signe (–) selon la prédominance de “plutôt bien” ou de “plutôt mal” dans les réponses. A l’intérieur de chaque catégorie établissez la hiérarchie des problèmes les mieux et les moins bien résolus.
! 2
Courrier des lecteurs
La maladie du centralisme
M. Georges Challand, architecte à Aix-en-Provence, nous écrit pour sa part:
Le  périf 1 embouteillé2 jusqu à l apoplexie? Cette voie est dépassée irrémédiablement. Si les pouvoirs publics ne se penchent pas un jour sur le véritable problème posé par la configuration en étoile de notre réseau de voirie3, lui-m:me calqué sur le réseau ferroviaire, les aménagements du boulevard périphérique ne serviront à rien. Car c est un non-sens de ne pouvoir traverser la France sans passer par Paris si l’on ne veut pas se perdre dans le labyrinthe des routes secondaires.
Toutes les autoroutes convergent vers Paris. C’est bien là le vice4 de notre réseau. Il faut réaliser un réseau d’évitement de la capitale pour trouver remède à cette maladie du centralisme. Ce n’est pas une thrombose locale qu’il faut soigner, c’est l’état vasculaire de la France.
Le Monde, 12 avril 1983.
1 le périf (fam.): le périphérique
2 embouteiller: bloquer la circulation par suite d’un encombrement de voitures
3 la voirie: ensemble des voies
4 le vice: défaut
De quel aspect de la maladie du centralisme M. Challand parle-t-il dans sa lettre? Qu est-ce qu il propose de faire pour guérir ce mal?
! 3
Cergy-Pontoise
Tous les futés1 vous le diront, pour commencer la journée avec entrain, rien ne vaut la boucle de l Oise oI se reflètent les rayons du soleil. De quoi donner des couleurs à la journée et du ciel bleu au moral.
Mais Cergy, ce n est pas seulement une vue exceptionnelle. Cergy, c est une nouvelle fa7on de vivre le moment présent avec de grandes écoles, des entreprises et des étangs pour faire de la planche à voile2, des quartiers avec une vraie personnalité. Et un golf pour la méditation.
Avec le RER, Cergy c est une ville à vivre à 25' de La Défense et à 35' du Châtelet. Et surtout Cergy c est tout de suite Cergy: depuis l esplanade de Paris, vous dominez la boucle de l Oise, les étangs de Cergy-Neuville, la for:t de Saint-Germain et Paris. Vous :tes au cSur de Cergy Saint-Christophe avec sa grande horloge et ses laboratoires de recherche. Vous :tes à deux pas du golf et du conservatoire de musique.
Tous les futés vous le diront, quand on a de l ambition et que l on aime les contrastes, quand on a des idées et qu on aime respirer, vivre à Cergy, c est bien vivre son temps.
Le Nouvel Observateur, 16—22 octobre 1987.
1 futé: malin, rusé
2 la planche à voile (sport): surf
Lesquels des avantages de la vie en banlieue sont mis en évidence par ce texte publicitaire? Quelles objections traditionnelles y sont repoussées?
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Parmi les équipements suivants, quels sont ceux qui vous paraissent à vous personnellement les plus nécessaires pour bien vivre dans la ville?
Cinéma 66%
Espaces verts 65%
Magasins, centre commercial 55%
Equipements sportifs 54%
Cafés, bars 28%
MJC1 ou équipement de m:me type 27%
Salle de concerts 20%
Théâtre 12%
Quels sont, d après vous, les principaux défauts de votre quartier?
Le manque de lieux de rencontre pour les jeunes 43%
Le bruit 27%
Le manque de commerce 22%
La saleté 19%
Le manque d espaces verts 19%
Les bâtiments ne sont pas beaux 16%
L’insécurité 13%
Trop de voitures 11%
Phosphore, octobre 1984.
1 MJC: maisons des jeunes et de la culture
Commentez la hiérarchie des choix dans les deux sondages. Y a-t-il quelque chose qui vous surprend dans les pourcentages? Répondez à ces deux sondages vous-m:me et comparez vos résultats à ceux de vos copains.
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Solitude des grands ensembles
...J habite une de ces villes de banlieue, sans intér:t, oI les espaces verts sont rares..., oI pratiquement personne ne se connaît... Si je suis seule et que je rencontre une personne de mon immeuble, nous nous croisons en osant à peine nous regarder, encore moins nous parler. Si je croise cette m:me personne et que j ai mon bébé dans les bras, le contact s établit presque toujours.
L homme ou la femme sourit à l enfant et par ricochet, à la mère... C est grâce à mon fils que j ai pu par exemple, faire la connaissance de ma voisine qui a un petit gar7on du m:me âge que le mien. Du coup, nous nous sommes souri, nous avons parlé vaccin, maladies, éducation et depuis, nous nous rendons mutuellement service, nous nous rendons visite...
Claire Dayard — Athis — Mons, Sans frontières 3, Clé international, 1984.
La solitude est-elle propre seulement aux grands ensembles? Existe-t-elle aussi dans les villes, les petites villes, les villages?
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Le Troc1  Temps
Le Troc  Temps? L idée d un sociologue, Bruno Ribes, qui s est interrogé sur l avenir de la famille. Comment éviter le repli des familles sur elles-m:mes autour du poste de télévision et bientôt des terminaux? Que faire pour que les habitants d’une ville nouvelle ne restent pas étrangers les uns aux autres? Comment les inciter à se rencontrer, à se découvrir? En créant un marché de services mutuels avec pour monnaie le bien le plus précieux, le plus commmun du monde: le temps. Une heure de temps est la m:me pour tout le monde, n est-ce pas? En affirmant qu une heure de ménage est égale à une heure de tennis, la notion d argent disparaît.  Idée géniale, disent les uns, idée folle disent les autres, mais si on essayait? Et c est ainsi que Jouy-le-Moutier est revenu à un système vieux comme le monde, l’échange mais l’échange du temps.
Nicole voudrait apprendre à faire des doubles rideaux, en revanche elle propose de planter vos tulipes, Jean aurait besoin d’un coup de main pour installer son garage, en échange il donnerait volontiers un coup de pouce2 aux faibles en Maths, Aline souhaite faire garder son bébé, en retour elle est pr:te à enseigner l art du patchwork3. Nicole, Jean, Aline s inscrivent à la Maison de Quartier: j offre 2 h de cuisine, 3 h de bricolage, 1 h d anglais, j ai besoin de 2 h de repassage, 3 h de jardinage, 1 h de piano.
100 idées, mars 1984.
1 le troc: échange direct d’un bien contre un autre
2 donner un coup de pouce à qn: favoriser son avancement
3 le patchwork (angl.): ouvrage de couture, de tricot fait d’un assemblage de morceaux différents
Expliquez comment fonctionne le “troc-temps”. Relisez le document 5 et dites si vous trouvez un rapport avec le contenu de ce document. De quoi auriez-vous besoin, vous-m:me, et que seriez-vous pr:t à offrir en échange?
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L attrait principal de la maison individuelle: elle répond, selon les sociologues, à un besoin fondamental des individus  de s approprier1 et d organiser leur espace . Il serait plus exact de dire qu elle est à peu près le seul lieu à leur offrir cette possibilité m:me en dehors de la sphère de travail depuis longtemps soumise à des critères d efficacité et de rentabilité. Le désir de modifier non seulement la décoration et l’agencement des pièces, mais aussi l’apparence “extérieure” de la maison, d’imprimer sa personnalité dans le corps du bâtiment et l’espace ouvert du jardin, explique que certaines familles préfèrent une habitation défectueuse et difficile à chauffer à un immeuble bien con7u, entouré d un parc agréable. Il éclaire aussi le fait que dans leur majorité les candidats à la maison individuelle souhaitent devenir propriétaires de leur logement, afin d avoir toute liberté de la transformer.
Le Nouvel Observateur, 1 mars 1981.
1 s’approprier: s’attribuer la propriété
Quel est l’attrait principal de la maison individuelle selon les sociologues? Concrétisez leur idée.
Au fil du chapitre
I. Synthèse
1. Est-ce que Paris a vocation à jouer un rôle de premier plan dans l’Europe de demain?
2. Pourquoi la politique de décentralisation est-elle nécessaire en France?
3. Les Fran7ais oI préfèrent-ils vivre:
a) à Paris ou en province?
b) au centre ville ou en banlieue?
4. Est-ce que toutes les banlieues fran7aises se ressemblent?
5. Est-ce que les villes nouvelles ont été planifiées?
6. Est-ce que le dépeuplement des campagnes fran7aises continue?
II. Débats
1. Pensez-vous que l exode rural soit inévitable?
2. Etes-vous d accord avec ce dicton: Il faut fleurir là oI on vous a planté?
3. A votre avis, est-il important aujourd hui pour l habitant des villes d avoir gardé des attaches à la campagne?
4. En choisissant un logement, quelle importance faut-il accorder à la possibilité de contacts avec la nature? Pourquoi?
5. Pour ou contre la vie dans la capitale, dans une grande ville, dans une petite ville ou à la campagne.
6. D’après vous, les nouvelles villes permettent-elles le m:me mode de vie que les villes anciennes? Expliquez votre opinion. Comment une cité-dortoir peut-elle :tre transformée en une vraie ville?
III. Brain-storming
1. Dressez une liste d améliorations que vous souhaiteriez pour votre ville.
2. Trouvez le maximum d’idées pour résoudre le problème de la solitude des grands ensembles.
IV. Jeu de rôles
Un(e) journaliste vous aborde dans la rue et vous pose des questions sur votre ville et sur la vie que vous y menez. Imaginez les questions et les réponses.
V. Interview
Vous interviewez des gens qui habitent la banlieue moscovite (de votre ville natale) pour savoir s’ils préfèrent vivre en banlieue plutôt qu’au centre ville.
Les courses et la consommationtc "Les courses et la consommation"
Vocabulaire
Consommation
Revenu. Budget. — Pouvoir d’achat. — Dépenses. — Demande. Offre. — Marchandise. Produit. Article.
Vente
Conclure une affaire, un marché. Vendre (écouler) ses marchandises. Vendre au détail. Vendre en gros. Vendre à prix réduit (vendre au rabais, pour rien; solder, brader; liquider le stock). — Solde. Promotion.
Achat
Acheter (acquérir) au comptant. Acheter à crédit. Acheter au détail. Acheter en gros. Acheter à bon marché. Acheter cher. Faire des achats (des provisions, des courses). S approvisionner.
Vendeurs et acheteurs
Commer7ant. Marchand. Boutiquier.  Détaillant. Grossiste.  Soldeur.  Vendeur.  Acheteur. Client.
Circuits, points de vente
Marché.  Boutique.  Grands magasins.  Grandes surfaces. Centre commercial. Hypermarché. Supermarché. — Succursale. Chaîne de magasins. — Livrer des produits.
Alimentation
Produits alimentaires. Nourriture. — Produits instantanés. Produits déshydratés. Conserves. Surgelés (congelés).
Restauration commerciale
Restaurant. Café. Snack. Restauration rapide (fast-food). — Fréquenter les restaurants.
Habillement
Haute couture.  V:tements de confection (pr:t-à-porter). V:tements sur mesure.
Exercices de vocabulaire
Ex. 1 Donnez le contraire de:  acheter en gros ;  acheter à crédit ;  acheter cher .
Ex. 2 Dites autrement:  vendre à prix réduit ;  faire des achats .
Ex. 3 Dites comment on appelle celui qui: a) vend en gros? b) vend au détail? c) vend à prix réduit? d) qui tient un commerce? e) qui tient une boutique? f) qui tient un restaurant?
Ex. 4 Faites sur le modèle:
a) nom verbe
demande demander
dépense
promotion
conserve
alimentation
couture
solde
nourriture
consommation
b) verbe nom
liquider liquidation
s’approvisionner
acquérir
écouler
conclure
livrer
Ex. 5 Faites correspondre chaque mot avec sa définition:
a) les grands magasins, une succursale, un supermarché, une chaîne de magasins
— commerce qui dépend d’un autre, mais qui jouit d’une certaine autonomie
— grande entreprise de vente ayant beaucoup de succursales
— grand établissement de vente comportant de nombreux rayons spécialisés
— vaste magasin d’alimentation et de produits usuels
b) des conserves, des produits instantanés, des surgelés, des produits déshydratés
— privés de leur eau
— conservés dans un récipient hermétiquement fermé
— conservés à très basse température
 qui sont pr:ts à consommer en un instant
Ex. 6 Donnez le contraire de  v:tements sur mesure .
Ex. 7 Relevez dans le vocabulaire les éléments appartenant au franglais commercial et gastronomique. Qu est-ce qu ils signifient? En connaissez-vous d autres?
Ex. 8 Précisez le genre des mots: “offre”, “circuit”, “succursale”, “surface”, “solde”, “course”.
Ex. 9 Donnez les équivalents russes de: “pouvoir d’achat”, “grands magasins”; “vendre pour rien”, “écouler ses marchandises”, “haute couture”.
Texte de presentation
Depuis la Seconde guerre mondiale la consommation des ménages fran7ais a plus que quadruplé. De 1950 à 1970 le pouvoir d achat du salaire moyen a été multiplié par deux. Durant ces années les Fran7ais ont pu acquérir les produits que leur proposait la  société de consommation (télévision, machine à laver, voiture...). La fa7on de consommer a changé. A une demande très forte dans tous les domaines s est adaptée une offre de plus en plus diversifiée. A côté des circuits de vente traditionnels (petits commer7ants du quartier, grands magasins) ont apparu de nouveaux circuits de distribution à grande surface (super et hypermarchés).
La croissance de la consommation des ménages s’est nettement ralentie depuis 1973, début de la première crise pétrolière. Au cours de la décennie 1970-80, l’inflation a freiné1 le pouvoir d’achat, mais celui-ci a toutefois continué sa progression. Malgré l’augmentation globale du pouvoir d’achat, la principale explication des écarts entre les budgets reste le niveau de revenu. Le luxe des riches n’est pas accessible à tous... Les dépenses des Fran7ais représentent actuellement 87% de leur revenu disponible2. Entre épargner et dépenser, ils ont donc choisi; ils dépensent. Mais la fa7on dont ils le font a beaucoup changé au cours des dernières années. Les Fran7ais consacrent une part croissante de leur budget aux dépenses pour la santé, le logement et les loisirs. Par contre celles qu ils effectuent pour l alimentation, l habillement et l équipement du logement diminuent sensiblement.
Structure de la consommation des Fran7ais (en% de la consommation)
1960 1973 1984
Alimentation 35,5 24,4 21,0
Habillement 8,7 8,2 6,4
Logement 12,1 14,7 16,7
Equipement du logement 10,2 10,8 9,2
Santé 7,2 10,7 15,7
Transports et télécommunications 9,1 12,5 12,3
Loisirs et culture 5,5 6,4 7,8
Biens et services divers 13,7 12,2 10,9
Source: 1’INSEE.
Ces changements dans la structure budgétaire reflètent à l évidence des besoins et des aspirations des Fran7ais. Mais ils sont également liés aux difficultés économiques récentes.
Personne n oserait aujourd hui nier l impact3 sur la consommation de la publicité. La pub fait partie du  paysage culturel des Fran7ais, au m:me titre que l art traditionnel dont elle est le prolongement contemporain. Certes, les consommateurs d aujourd hui ne sont pas devenus naïfs. M:me s ils sont de plus en plus nombreux à reconnaître les vertues informatives des campagnes qui leur sont proposées dans les différents médias, ils savent que leur raison d :tre est plus de les pousser à l achat que de parfaire leurs connaissances. Mais c est là un jeu qui leur paraît légitime et dont ils connaissent aujourd hui les règles.
Les années 70 ont connu le développement spectaculaire des mouvements de protection des consommateurs. Ceux-ci publient des revues comme Que choisir et Cinquante millions de consommateurs destinées à défendre les intér:ts des consommateurs contre le monde de l industrie, de la distribution et de la publicité.
1 freiner: ralentir dans son mouvement
2 ce qui reste après les cotisations et les impôts, le revenu dont on dispose, donc que l’on peut dépenser
3 l’impact (m): influence décisive
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Comment a progressé la consommation des ménages depuis la Seconde guerre mondiale?
2. Des changements de principe sont survenus dans la fa7on de consommer des Fran7ais et dans le système de distribution. Lesquels?
3. Pourquoi la croissance de la consommation s est-elle ralentie au début des années 70?
4. Qu est-ce qui est avant tout à l origine des écarts marqués entre les budgets des Fran7ais?
5. Quelle est la part des dépenses dans le revenu des Fran7ais?
6. Comment a changé la structure des dépenses? Ces changements que reflètent-ils?
7. Commentez l attitude des Fran7ais vis-à-vis de la publicité.
8. Comment sont défendus les intér:ts des consommateurs?
A. De la petite boutique aux grandes surfacestc "A. De la petite boutique aux grandes surfaces"
Le petit commer7ant, c est le commer7ant de quartier, l épicier, le boucher, le boulanger, chez qui on est connu et avec qui on bavarde. Les petits commer7ants font partie du décor rassurant du quartier oI l on habite. Bien sûr, le petit commer7ant vend plus cher. Mais personne ne peut le remplacer: on oublie toujours quelque chose quand on fait ses achats. Et l épicier du quartier a l avantage d :tre toujours près de chez vous.
D autres boutiques doivent attirer leurs clients par des qualités particulières. Ces boutiques sont généralement groupées par quartiers: ainsi, à Paris, on trouve de petits magasins de pr:t-à-porter à la mode dans la rue de Sèvres, des antiquaires et des galeries de tableaux aux alentours de la place Saint-Germain-des-Près...
Dans tous les quartiers de Paris, dans toutes les villes de France, on trouve des marchés temporaires ou permanents. On y vend surtout des produits alimentaires mais aussi des v:tements, des livres, du bric-à-brac1. En général on paie moins cher que dans les boutiques et les produits y sont plus frais. On vient trouver là une atmosphère pittoresque et l’animation de la rue. Surtout dans les petites villes, c’est l’occasion pour les gens de se rencontrer et de bavarder ensemble.
Les grands magasins sont les enfants de la première révolution commerciale, vers la fin du XIX siècle. D’abord situés dans les quartiers commer7ants des villes, ils ont ensuite créé des succursales un peu partout. Certains de ces grands magasins ont également créé des chaînes de magasins oI l on trouve des articles meilleur marché, comme les Prisunic et Monoprix. Dans ce cas, ils vendent eux-m:mes des articles plus luxueux et de la dernière mode: c est ce que font le Printemps et les Galeries Lafayette, dans leurs magasins principaux à Paris.
De plus en plus de gens habitent la banlieue, loin du centre des villes, oI la circulation est difficile. Ils cherchent aussi à faire des courses une seule fois par semaine, en stockant chez eux ce dont ils ont besoin. Si on possède un congélateur à la maison, on peut acheter de la viande pour plusieurs semaines, en profitant des prix les plus avantageux. Les conditions étaient donc favorables dans les années 1960 à une deuxième révolution commerciale, inspirée de l’expérience américaine, et les supermarchés, hypermarchés et centres commerciaux se sont multipliés à proximité des villes. On y trouve d’amples “parkings”, des “caddies” pour transporter la marchandise, des “directories” pour ne pas s’y perdre. Les supermarchés ont cependant des inconvénients. C’est le règne de l’anonymat; on choisit, on paye, on s’en va...
1 le bric-à-brac: amas de vieux objets
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Pourquoi les petits commer7ants fran7ais continuent-ils d avoir des clients malgré l existence de nombreux supermarchés?
2. Pour quelle raison les petites boutiques en France sont souvent groupées par quartiers?
3. Que trouve-t-on au marché en France? Pourquoi les Fran7ais aiment-ils faire leurs courses au marché?
4. Comment changent les circuits de distribution pendant la première révolution commerciale?
5. Quels nouveaux circuits de vente apparaissent au cours de la deuxième révolution commerciale? Analysez leurs avantages et inconvénients.
II. Exercices de vocabulaire
Relevez les éléments du franglais commercial qui apparaissent à l’époque des supermarchés. Qu’est-ce qu’ils signifient?
III. Choc culturel
Parlez des circuits de distribution qui existent dans votre pays. Quelle est leur évolution?
Document 1
Boutiquiers au travail
Vers onze heures la vente bat son plein: il y a dans la boutique une longue file de ménagères qui attendent leur tour. Germaine et Pierre virevoltent1, coupent le jambon, manient les bouteilles, tâtent les fromages, pèsent les fruits, atteignent à l’aide d’une pince fixée sur une perche, les boîtes les plus haut placées. Pierre prend le temps de conseiller un client — un de ces hommes assez rares qui, retraités ou célibataires, font eux-m:mes leurs provisions.
Pierre assure que telle marque de vin est supérieure à telle autre, que tel cru2 est meilleur. Pour telle salade, il préconise l huile d olive. Germaine vient souvent à la rescousse3.
Pour parler, Pierre s arr:te de servir, tandis que Germaine ne cesse de s activer. Certains clients préfèrent :tre servis par Germaine: ils gagnent un peu de temps; d autres aiment bien la lenteur et la bonhomie de Pierre. Mais quand le tour de chacun arrive, il s adresse à celui des époux qui est disponible, sans protester.
Le magasin ne désemplit pas. Des enfants qui sortent de l’école sont venus s’adjoindre aux mères, ils réclament une sucette4 ou un chewing-gum. Tout en coupant le jambon, Germaine surveille ce petit monde indiscipliné; parfois elle offre une tranche mal venue au bambin. Elle est généreuse, surtout avec les enfants de ses clients fidèles.
D’après Suzanne Prou. La Petite Boutique, Mercure de France, 1973.
1 virevolter: se déplacer dans tous les sens
2 le cru: année ou lieu de la récolte du vin
3 venir à la rescousse: venir à l’aide
4 la sucette: bonbon présenté sur un petit bâton
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Pourquoi la vente bat-elle son plein à 11 heures?
2. Que trouve-t-on chez un épicier?
3. Quels rapports existent entre les clients et chacun des deux boutiquiers?
II. Jeu de rôles
Imaginez la vie et le travail d’un couple de petits boutiquiers. Que doivent-ils faire chaque jour avant d’ouvrir leur boutique? Que doivent-ils faire pour attirer des clients et pour éviter qu’ils n’aillent au supermarché?
Document 2
Les pièges des grandes surfaces
Au premier abord, une grande surface c’est 3 choses: le libre accès, l’absence de vendeurs, des prix marqués à l’avance — la liberté, en quelque sorte... En réalité c’est bien autre chose, et c est infiniment plus subtil que 7a n en a l air...
Tout commence non pas une fois la porte du magasin franchie, mais bien avant...
La mise en condition débute par la mémorisation du nom et cela par tous les moyens visuels et auditifs possibles, qui s’avanceront tout seuls dans les cervaux: “Euromarché, une nouvelle race de magasin”, “Mamouth écrase les prix”. Seconde étape: la motivation du consommateur: on créera “l’événement” commercial par des “opérations chocs”...
Sur place, pas de problème de stationnement: il y a le parking, le poumon du magasin. Car, bien entendu, 70 à 75% des clients des grandes surfaces “périphériques” sont motorisés. Avoir quatre roues change tout. Notamment quant à la quantité et à la nature des produits achetés. Ainsi, pour un supermarché de 400 m2 situé en centre-ville sans parking, le “chariot1 moyen” a totalisé, en 1978, 35 à 50 F d’achats; avec parking 75 à 100 F.
Bien entendu, toute grande surface disposant d’un parking s’équipera d’une station-service: car, c’est connu, 90% des clients venus acheter de l’essence rentreront dans le magasin.
Juste à côté de sa voiture on trouvera les chariots. Leur nombre et leurs dimensions vont avoir un rôle déterminant dans la réalisation du chiffre d’affaires et de la marge bénéficitaire2 du magasin. Le consommateur qui ne trouve pas de chariot limitera ses achats à ce qu’il peut porter à la main, sur les bras ou dans son panier... Dès que le client a franchi la porte, on le prend en main — sans qu’il s’en rende compte  pour le faire aller là oI l on veut, lui montrer un maximum de choses, le faire rester un maximum de temps; avec, toutefois, une limite: la visite doit paraître courte.
La présentation des articles à tel ou tel niveau d une gondole n est pas fortuite3. Un produit donné verra ses ventes varier dans des proportions considérables selon le niveau auquel il a été placé. Les produits de première nécessité (à faible marge bénéficitaire pour la grande surface) seront donc disposés le plus bas possible. Vous devez vous baisser pour les voir et les saisir. Les produits plus chers (à forte marge) seront placés au niveau de la main et surtout au niveau des yeux. Instinctivement vous aurez tendance à vous servir là: c’est bien le but recherché!
Autre idée de génie des grands distributeurs, pour vendre plus, plus vite et diminuer les frais de manutention4: les ventes par lots5 et les ventes liées. Les croissants par vingt, les crayons graphite par dix, les yaourts par vingt-quatre...
D’après Que choisir, mars 1979.
1 le chariot: voiture à quatre roues pour le transport des marchandises, caddy (caddie)
2 la marge bénéficitaire: différence entre le prix d’achat et le prix de vente d’une marchandise
3 fortuit: qui arrive par hasard
4 la manutention: manipulation, déplacement des marchandises
5 le lot: une certaine quantité d’objets assortis
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Qu’est-ce qui distingue avant tout les grandes surfaces des autres circuits de vente?
2. Quelles sont les techniques utilisées pour attirer les clients dans le magasin?
3. Que fait-on pour séduire les clients motorisés?
4. Pourquoi dit-on que le chariot a un rôle déterminant pour la réalisation du chiffre d’affaires et de la marge bénéficitaire du magasin?
5. Analysez les divers procédés utilisés pour orienter les achats.
6. Comment font les distributeurs pour vendre plus et plus vite tout en diminuant les frais de manutention?
B. Dites-nous ce que vous mangez...tc "B. Dites-nous ce que vous mangez..."
Bien qu’ils aient de plus en plus de temps libre, les Fran7ais en consacrent de moins en moins à leur alimentation. Cela est surtout vrai pour les repas quotidiens, oI les conserves, surgelés et autres produits instantanés leur ont permis de gagner un peu de temps qu ils peuvent réinvestir dans les loisirs. Finis les traditionnels menus avec entrée, plat de résistance, salade, fromage et dessert. Trop long, trop coûteux, trop riches en calories. Pourtant l attitude vis-a-vis des repas de f:te est tout à fait différente. Les Fran7ais y voient l occasion de passer un moment agréable en famille ou avec des amis, en profitant de l ambiance créée par un bon repas. Ils consacrent donc le temps et l argent nécessaires pour que la f:te soit réussie.
Le développement de la production de masse, l  industrialisation de l agriculture, l extension géographique du marché contribuent à effacer peu à peu les différences régionales. Dans le m:me temps, l urbanisation et le progrès technique réduisent les oppositions traditionnelles entre ville et campagne, entre travail manuel et travail intellectuel, oppositions particulièrement fortes dans le domaine des habitudes alimentaires.
Toutefois les études statistiques continuent d’enregistrer des écarts considérables entre les consommations alimentaires des diverses catégories sociales. La consommation alimentaire des ouvriers, par exemple, demeure, en valeur, inférieure à la consommation moyenne de l’ensemble des ménages (indice 100). Par rapport à celle-ci, la consommation des ouvriers en 1979 était à l’indice 70, contre 112 pour les industriels, les gros commer7ants et les professions libérales. Cet écart reste constant depuis une vingtaine d années. Le calcul de ces indices de consommation par catégories socioprofessionnelles et par produits fait ressortir l opposition entre les aliments surconsommés par les ouvriers et les paysans d’une part et les aliments surconsommés par les couches aisées de l’autre. Ainsi, le bœuf demeure une viande “bourgeoise” surconsommée par les cadres supérieurs, les industriels, les gros commer7ants, les professions libérales; elle s oppose aux viandes  paysannes , volaille et lapin, et surtout au porc, viande populaire traditionnelle. Aux endives, aubergines et artichauts, très appréciés des cadres et professions libérales, répondent la laitue, les pommes de terre et les poireaux que l’on trouve habituellement à la table des ouvriers et des paysans. On retrouve cette hiérarchie des plats pour les desserts et les boissons. Les fromages de gruyère et de roquefort sont élus par les milieux “bourgeois”, alors que les milieux “populaires” préfèrent le camembert et le brie. Au chapitre des boissons, les vins fins et le whisky sont dégustés surtout par les cadres supérieurs quand les vins ordinaires et la bière sont généralement bus par les agriculteurs et les ouvriers.
Dans le domaine de la restauration commerciale (restaurants, snacks, fast-foods, cafés) le fast-food a gagné après une guerre qui fut indécise pendant plusieurs années. On voit de plus en plus de Fran7ais se précipiter dans les Mac Donald’s, Burger King et autres temples de la restauration rapide, version américaine. Ils n’ont pas résisté à une conception de l’alimentation qui avait tout pour les séduire: la rapidité du service; la présence des frites (on en fait de moins en moins à la maison); enfin et surtout, la modicité1 du prix.
1 la modicité: caractère de ce qui est modique, peu considérable, petit
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Pourquoi les Fran7ais qui ont de plus en plus de temps libre en consacrent de moins en moins à leur alimentation?
2. Comment ont changé les repas quotidiens?
3. Quelle est l attitude des Fran7ais vis-à-vis des repas de f:te?
4. Parlez des tendances qui se manifestent dans le développement des habitudes alimentaires.
5. Comment s expliquent les écarts considérables entre les Fran7ais en matière d alimentation?
6.  Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es , cet aphorisme fameux de Brillant-Savarin, auteur d une Psychologie du goût (1838), est-il confirmé de nos jours par les pratiques alimentaires des Fran7ais?
7. Quels sont les changements récents survenus dans le domaine de la restauration?
II. Exercice de vocabulaire
Faites le relevé des noms a) des composants traditionnels d un repas fran7ais; b) de différents aliments. Apprenez ce qu ils signifient.
III. Choc culturel
1. Est-ce que les habitudes alimentaires de vos compatriotes ont tendance à s uniformiser et à se standardiser comme celles des Fran7ais? Les écarts existants à quoi sont-ils dûs?
2. Parlez des circuits de restauration commerciale dans votre pays. Le phénomène fast-food y a-t-il sa place? A-t-il du succès?
Document 1
Les étudiants dans leur assiette
En matière alimentaire, la génération du fast-food et du surgelé est plus conformiste qu on ne pourrait le croire. C est ce qui ressort d une enqu:te menée par l Institut national de la recherche agronomique (INRA) à la demande du CNOUS (Centre national des Suvres universitaires et scolaires) qui gère les restaurants universitaires. Ces derniers sont confrontés à une baisse importante de leur fréquentation depuis dix ans, alors que le nombre des étudiants ne cesse d augmenter. D oI une interrogation à l origine de cette enqu:te très complète de Claude Grignon, directeur de recherches à l’INRA: comment se caractérise aujourd’hui le comportement alimentaire des étudiants?
Premier constat: le repas se porte bien. Les habitués des restaurants universitaires plébiscitent la formule traditionnelle du menu complet à prix fixe et d une fa7on générale les trois quarts des étudiants font trois repas par jour sans en sauter un seul. Mieux, huit étudiants sur dix déjeunent entre midi et treize heures et sept sur dix dînent entre dix-neuf et vingt heures. Quant au contenu de l assiette étudiante, il diffère peu de celui du Fran7ais type: crudités1, steak ou poulet, frites et yaourt au déjeuner, soupe au dîner, m:me chez les étudiants qui ne dînent pas chez leurs parents. Les filles néanmoins se distinguent nettement. Loin d :tre neutre, le bifteck-frites est nettement masculin, tandis que les filles préfèrent crudités, poulet et poisson, et grignotent2 davantage entre les repas.
Le Monde de l Education, ! 149, mai 1988.
1 les crudités: légumes, fruits crus, qui ne sont pas cuits
2 grignoter: manger par petits morceaux
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu est-ce qui est à l origine de cette enqu:te réalisée par l INRA?
2. Quelle est la conclusion globale qui en ressort?
3. Laquelle des formules du menu est préférée par les habitués des restaurants universitaires?
4. Combien de repas par jour font généralement les étudiants fran7ais?
5. Quel est le contenu de l assiette étudiante?
6. Parlez des comportements alimentaires des gar7ons et des filles.
II. Exercice de vocabulaire
Un jeu de mots dans le titre du texte. Lequel?
III. Choc culturel
Quel est le contenu de l’assiette dans votre restaurant universitaire?
Document 2
Le succès des fast-food
Menacés par l’offensive du hamburger, les partisans du steak-frites et du jambon-beurre tremblent. Combien de temps résisteront-ils encore?
Nécessité ou mode? Le  fast-food   approximativement francisé en  restauration rapide   est en pleine explosion. Après le pr:t-à-porter, la hi-fi, la vidéo, le pr:t-à-manger devient une mine d or. Les grandes chaînes managent leur développement avec prudence. Les “fast-foodeurs” estimaient, l’an dernier, que “s’installer dans une ville de moins de 100 000 habitants n’est pas rentable”. Cette année, la barrière de la rentabilité est tombée à 50 000 habitants... On accuse le hamburger, déjà coupable d’introduire dans nos cuisines des mœurs de cow-boy, de favoriser l’exode1 des devises. Ainsi, les frites surgelées viennent le plus souvent d’Allemagne fédérale. La laitue frisée est cultivée spécialement en Espagne. La farine vient des Etats-Unis: cette qualité est introuvable en France. Les serviettes, les plateaux sont aussi importés. Comme les caisses enregistreuses; qui remercient les clients d’un chaleureux “Thank you” imprimé sur le ticket.
“Notre nourriture est équilibrée”, affirment les fast-foodeurs. Il leur reste encore à prouver comment la trilogie hamburger-frites-Coca-Cola peut contribuer à l’équilibre alimentaire... Cette association (on peut y ajouter les glaces et les pâtisseries) va plutôt dans le sens de l’inflation calorique.
D’après L’Express, 1 avril 1983.
1 l’exode (m): départ en masse
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Le fast-food comment se porte-t-il en France?
2. Qu’est-ce qui témoigne de son succès?
3. Quels sont les propos des adversaires du fast-food? De quoi accusent-ils les fast-foodeurs?
II. Exercice de vocabulaire
Les mots appartenant au franglais gastronomique. Retrouvez-les dans le texte. Précisez leur sens.
III. Question d’opinion
Etes-vous pour ou contre le fast-food à l’américaine? Donnez vos raisons.
C. L’habillement dans le miroirtc "C. L habillement dans le miroir"
La part des dépenses d habillement diminue régulièrement  12% du budget des ménages en 1870, 8,6% en 1970, 6,4% en 1984. Ce phénomène concerne l ensemble des catégories sociales. Toutefois la France continue d :tre, aux yeux des étrangers, le pays du bon goût et des beaux habits. De fait, la haute couture fran7aise tient toujours le haut du pavé1 malgré les efforts vestimentaires des autres pays. Mais qu en est-il de la fa7on de s habiller des Fran7ais?
Si les Fran7ais dépensent moins pour leurs v:tements c est qu ils s efforcent souvent de les payer moins cher, en utilisant de fa7on systématique les moyens qui s offrent à eux: périodes de soldes ou promotions diverses, dépôts-vente, entrepôts, magasins d usine,  discounter et autres nouveaux circuits de vente. La recherche patiente de la bonne affaire fait courir aujourd hui les représentants de toutes les catégories sociales, y compris les plus aisées. 59% des femmes déclarent attendre les périodes de soldes pour acheter quelque chose dont elles ont envie. Les motifs d achat évoluent. Le v:tement n est plus depuis longtemps un produit de première nécessité. Le souci du confort et de la durée, la recherche de l originalité sont des critères qui pèsent de plus en plus sur les achats. Le style fonctionnel, simple, jeune s est répandu dans toutes les catégories de la société.
En trente ans la garde-robe des Fran7ais a beaucoup changé. On achète moins de  gros v:tements coûteux, comme les manteaux, imperméables, tailleurs ou complets. A l inverse les v:tements de sport et les tenues2 décontractées se répandent. Les femmes ont adopté beaucoup de v:tements masculins, sans pour autant renoncer à leurs articles traditionnels. Cette évolution générale ne fait pas disparaître les différences entre les catégories sociales. On ne trouve pas dans l habillement de tendance générale à l uniformisation des pratiques de consommation. Au contraire, depuis trente ans les écarts entre catégories sociales se sont accrus. Les créateurs des v:tements et des chaussures en sont bien conscients. Ils visent deux catégories de clients bien distinctes en livrant au marché des produits de meilleure qualité ou alors très bon marché (le milieu de la gamme se rétrécit).
1 tenir le haut du pavé: occuper le premier rang
2 la tenue: costume
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Comment a évolué la part des dépenses d habillement dans le budget des Fran7ais?
2. Est-ce que la France a gardé son prestige en matière d habillement?
3. Comment les Fran7ais arrivent-ils à réduire leurs dépenses vestimentaires?
4. Expliquez l évolution des motifs d achat.
5. Comment a changé la garde-robe des Fran7ais en trente ans?
6. L habillement a-t-il une fonction sociale de nos jours?
II. Choc culturel
1. Racontez l évolution de la garde-robe de vos compatriotes au cours des dernières années. Est-ce que cette évolution a suivi les m:mes chemins qu en France?
2. Quels sont les goûts de vos compatriotes en matière d habillement?
Document 1
Les garde-robes masculines et féminines tendent à se rapprocher.
En réorientant leur approvisionnement les femmes se constituent une garde-robe peu éloignée de celle des hommes. Elles abandonnent leurs gros v:tements pour se rapprocher de la tenue masculine. Mais cette évolution ne les conduit pas pour autant à renoncer à la partie féminine de leur garde-robe. La part des robes, jupes, soutiens-gorge, combinaisons et jupons ne diminue pas de fa7on sensible. La tenue composée d un pull, d une veste ou d un blouson et d un pantalon semble donc s ajouter à celle composée d une robe ou d un chemisier et d une jupe.
Données sociales 1987, INSEE.
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu est-ce qui a rapproché les garde-robes féminines et masculines?
2. Est-ce que les femmes ont renoncé à la partie féminine de leur garde-robe?
II. Exercice de vocabulaire
Faites la liste des noms de v:tements utilisés dans le texte. Apprenez-les!
III. Choc culturel
Les comportements décrits dans ce document vous semblent-ils seulement fran7ais?
Document 2
La fin du costume sur mesure
Le développement de la confection a un effet inverse sur la dépense des hommes. Les v:tements faits sur mesure ont pratiquement disparu. Ils représentent un pour mille de la dépense par personne en 1984 contre 10% en 1953. Or, le prix unitaire des v:tements de confection est inférieur à celui des v:tements fabriqués de fa7on artisanale. Comme en 1953, les hommes s habillaient beaucoup plus sur mesure que les femmes (50% d écart), le succès de la confection industrielle a donc fait diminuer la part du budget vestimentaire des hommes.
Données sociales 1987, INSEE.
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Qu’est-ce qui est à l’origine du déclin du costume sur mesure?
2. Comment le développement de la confection influe-t-il sur les dépenses d’habillement des hommes?
II. Choc culturel
Le costume sur mesure comment se porte-t-il chez vous?
Document 3
Distribution: en direct des chaînes1
Démodés, les centres commerciaux traditionnels, ces temples luxueux de la consommation prospère: l heure est aux magasins d usines, qui offrent un décor spartiate et des prix écrasés2. Dix ans après les Américains, les Fran7ais découvrent ces nouveaux commerces de la crise, oI les industriels bradent à longueur d année leurs stocks de second choix et leurs fins de série3. Le premier magasin d usines de la région parisienne, Usines Center, a ouvert ses portes le 8 mai à Gonesse, près de l autoroute du Nord, avec un lancement4 publicitaire fracassant de 8 millions de Francs.
En septembre prochain, Jean-Louis Solal, président de la société des centres commerciaux, lancera, sous l’enseigne “- X%”, 60 boutiques de soldes de textile dans les anciens entrepôts du Printemps de l’île Saint-Denis.
En province, la formule a déjà fait ses preuves. A Troyes, près de 70 industriels du textile — Lacoste, Absorba-Poron, Petit-Bateau — soldent leurs stocks près de leurs usines et ont réalisé, cette année, plus de 400 millions de Francs de chiffre d affaires. A Roubaix, Ghislain et Hugues Dalle f:tent le premier anniversaire de leur galerie marchande, à l usine, installée dans un bâtiment industriel désaffecté5: 45 fabricants y vendent directement leurs produits des jeans aux visons, des bijoux aux tapis, avec des rabais de 40%. Ils ont réalisé, en un an, plus de 100 millions de Francs de chiffre d’affaires.
Le promoteur d’Usines Center, Christian Liagre, président de la Société des centres de magasins d’usines, ne doute pas de sa réussite: “J’espère attirer 50 000 clients par semaine et j’escompte, dès cette année, un chiffre d’affaires de 300 millions de Francs”. Sa formule semble solide: 70 fabricants d’électroménager, d’équipement de la maison et de textile sont rassemblés sur 10 000 mètres carrés. Ils bradent leurs articles de la saison dernière ou de second choix pour des prix inférieurs de 30 à 70% à ceux des détaillants.
Rien à voir avec les soldeurs que l’on rencontre par centaines dans la capitale et qui offrent à leurs clients des lots d’invendus achetés aux fabricants. Les magasins d’usines, en évitant les intermédiaires, permettent aux industriels d’écouler leurs excédents de stocks sans perdre d’argent, et aux acheteurs de s’y retrouver.
Reste à savoir comment réagiront les réseaux traditionnels de distribution face à ces nouveaux concurrents. La bagarre risque d :tre chaude.
D après L Express, 17 mai 1985.
1 les chaînes: ici  chaînes de fabrication
2 les prix écrasés (fam): très bas
3 la fin de série: ce qui reste d’invendu d’une série d’objets indentiques
4 le lancement: le fait d’employer tous les moyens publicitaires pour mettre en train une affaire ou faire connaître un produit
5 désaffecté: que l’on n’utilise plus
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Qu’est-ce qu’Usines Center?
2. En quoi dit-on que c’est un commerce de la crise?
3. La formule a-t-elle déjà cours en France?
4. Comment est organisée la vente à Usines Center? Citez les chiffres.
5. Quels sont les avantages offerts par les magasins d’usines par rapport aux soldeurs traditionnels?
Kaleidoscope documentaire
! 1
D ici à 1995, la France devait perdre 19 000 points de vente d alimentation générale (épicerie, produits alimentaires préemballés1) pour ne plus compter que 57 000 magasins (-25%), contre 76 000 en 1985 et 137 000 en 1970 (...).
Terrain privilégié de la révolution du commerce moderne (grandes surfaces et libres services2), l’alimentation générale laisse encore en France une place importante aux commerces spécialisés (boulangeries, pâtisseries, boucheries, charcuteries), qui ont disparu aux Etats-Unis, oI tous les produits alimentaires transitent par les supermarchés. (...) La distribution fran7aise est encore caractérisée par l existence de nombreux très grands hypermarchés: 2% des points de vente du commerce alimentaire réalisant 56% du chiffre d affaires des produits inventoriés, et 10% des magasins 83% du chiffre d affaires.
Le Monde, 15 octobre 1986.
1 préemballé: emballé d avance
2 le libre-service: système de vente qui suppose que les clients se servent eux-m:mes
Analysez les caractéristiques du réseau de distribution fran7ais et les perspectives de son développement.
! 2
Attention aux  grandes surfaces !
Le directeur d un libre-service de Nice va passer devant le tribunal. Une cliente a volé dans son magasin une demi-livre de beurre et un morceau de fromage: moins de 10 francs. Le directeur du magasin, M.R., appartient à une catégorie de patrons qui ne laissent pas à la justice le temps de poursuivre les coupables: il a fait signer à sa cliente une reconnaissance de dette. D’autre part, il a gardé un objet en or qu’elle avait sur elle.
Les “grandes surfaces” s’organisent contre le vol. Il paraît en effet que les pertes peuvent atteindre 2% de leur chiffre d’affaires. Mais il ne faut pas oublier que ce pourcentage comprend les vols des employés et de la direction et les marchandises détruites, conséquences d une mauvaise surveillance.
Il est normal que les  grandes surfaces essaient de limiter les vols. Mais on n a pas le droit de bousculer les clients, de les emp:cher de sortir, encore moins de leur demander de l argent.
Intercodes. Livre de textes 2, Larousse, 1981.
Dans ce texte il est question de deux délits. Desquels?
! 3
Le marché sur minitel
Rien n est plus fastidieux1 que les achats de base: huile, pâtes2, sucre, conserves, lessive! Caditel peut nous délivrer de cette corvée3: avec un abonnement de 500 F par an, vous commandez de chez vous sur Minitel tout ce que vous achetez au supermarché, et au m:me prix. Un catalogue vous est envoyé tous les deux mois. La livraison est effectuée dès le lendemain entre 18 h et 22 h (heure pratique pour les femmes qui travaillent). Paiement au choix à réception ou par prélèvement sur compte bancaire. Livraison gratuite pour toute commande supérieure à 300 F. Pas de mauvaise surprise, la liaison Minitel ne coûte que 2 F.
Marie Claire, janvier 1987.
1 fastidieux: ennuyeux
2 les pâtes alimentaires: vermicelle, macaroni, spaghetti, etc.
3 la corvée: travail pénible et inévitable
Quel est le nouveau service fourni à l’aide du minitel? Quels avantages offre-t-on aux clients-minitelistes?
! 4
Désherbez, la publicité repousse!
OI s arr:tera l imagination des publicitaires? Dans des champs inclinés de maïs, de blé, d orge et de betteraves, une marque de chaussures de Cholet a gravé son logo en gros caractères. Les lettres (visibles des autoroutes) de cinquante mètres de hauteur et de cent cinquante de large sont tracées avec un désherbant.
Jours de France, 18—24 avril 1987.
Qu’est-ce qu’il y a de particulier dans cette publicité? D’une manière générale, diriez-vous que tous les moyens sont bons pour attirer l’attention des clients?
! 5
Gastronomie en kit1
Sauces déshydratées, plats cuisinés pr:ts à consommer, potages instantanés, les produits alimentaires parviennent au consommateur sous une forme toujours plus élaborée. La transformation des matières premières, qui dépendait autrefois des talents culinaires de la ménagère, est aujourd hui le fruit de technologies de pointe2. Avec 465 millions de chiffre d affaires, l agroalimentaire est devenu en l espace de vingt ans le premier secteur industriel fran7ais (16% de son chiffre d affaires). Un bouleversement qui reflète de profondes mutations sociales: l’urbanisation, la croissance de l’activité féminine salariée, l’explosion des loisirs. Résultat, le cordon bleu3 fait place à la cuisinière-gestionnaire assistée par son arsenal ménager: robots électriques, congélateur et maintenant four à microondes. La consommation des produits pr:ts à consommer, se développe rapidement: 28% des Fran7ais les achètent  parce qu ils sont pratiques . On assiste ainsi à l apparition d une gastronomie industrielle, notion hier encore impensable.
D après L Etat de la France et de ses habitants, Editions de la découverte, 1987.
1 le kit (angl.): ici  produits alimentaires vendus pr:ts à consommer
2 les technologies de pointe: les technologies les plus avancées
3 le cordon bleu: cuisinière très habile
Qu est-ce qui est à l origine du développement rapide de I agroalimentaire et de la consommation des produits pr:ts à consommer? Comment a changé l aspect des cuisines et le rôle des cuisinières?
! 6
Dressant le constat de la situation actuelle en matière de consommation d’alcool, le secrétaire d’Etat à la santé a rappelé, hier, quelques chiffres: si la consommation annuelle d’alcool pur, en litre par habitant, a diminué en France, passant de 18 litres en 1952 à 13,7 litres en 1981, la France n en reste pas moins en t:te de la consommation mondiale. Le vin reste grand favori (quelque 60% de la consommation), mais on constate une redistribution de la consommation en faveur des spiritueux et de la bière.
En 1981, 18 000 décès ont été enregistrés sous les rubriques alcoolisme, psychose alcoolique et cirrhose du foie. Sans compter tous ceux dans lesquels l’alcool joue un rôle indirect (accidents divers, cancers des voies aérodigestives...).
Le Matin de Paris, 17 février 1984.
Quelles sont les boissons consommées en France? Laquelle est la plus consommée? Quelles sont les conséquences directes et les conséquences indirectes de l’abus d’alcool?
! 7
Soigne ton look
Le look, l allure générale (v:tements, coiffure, fa7on de bouger, parfum, etc.)
Dans les circonstances importantes de la vie professionnelle (rencontre avec un client, embauche d un collaborateur, etc.), si votre interlocuteur a un look recherché, cela vous influence-t-il?
... (en%) Ensemble des cadres
... favorablement 56
... défavorablement 4
... ni l’un ni l’autre 40
Le look d’un homme...
... important dans sa vie professionnelle 78
... a un rôle secondaire dans sa vie professionnelle 20
... ni l’un ni l’autre 2
Et dans la carrière d’une femme le look...
... joue un rôle important 90
... ne joue aucun rôle 10
L’Expansion, 19 décembre 1986.
Avant de prendre connaissance des résultats de ce sondage, comment auriez-vous répondu aux questions posées?
Commentez les résultats du sondage. Comment expliquez-vous une plus grande importance du look dans la vie professionnelle d’une femme par rapport à celle d’un homme?
Au fil du chapitre
I. Synthèse
1. La coexistence de la petite boutique et du supermarché en France vous paraît-elle naturelle ou anormale?
2. Est-ce que les Fran7ais aiment la publicité?
3. Quelles sont les tendances dominantes en matière d alimentation? celles qui uniformisent les habitudes des Fran7ais? celles qui les diversifient?
4. Est-ce que les traditions gastronomiques sont préservées en France?
5. Les pratiques vestimentaires de différentes catégories sociales tendent-elles à se rapprocher?
6. Est-ce que les Fran7ais attachent beaucoup d importance à leur habillement?
II. Débats
1. Pour ou contre les grandes surfaces?
2. Comment la publicité influe-t-elle sur le consommateur?
3. Les mouvements de consommateurs sont-ils nécessaires? Que peuvent-ils faire pour défendre les intér:ts des consommateurs?
4. Trouvez-vous opportun d accorder beaucoup d intér:t à la nourriture, de passer longtemps à table?
5. A votre avis, les habitudes alimentaires de différentes civilisations tendent-elles à se rapprocher?
6. La mode vous paraît-elle un pur snobisme ridicule ou au contraire une création stimulante, comparable à la création artistique?
7. Pour vous, l habillement est-il aujourd hui davantage un signe de distinction individuelle ou d appartenance à une catégorie particulière (souvent une classe sociale)? Est-ce que 7a dépend des pays, des cultures?
8. La mode s internationalise-t-elle et se démocratise-t-elle?
III. Jeux de rôles
1. Un partisan de la restauration rapide et un partisan des repas traditionnels se retrouvent pour déjeuner. Ils vont décider ensemble oI aller manger. Ils auront du mal à se mettre d accord.
2. Un publiphile et un publiphobe parlent de la publicité.
IV. Improvisation
Préparez un voyage  gastronomique dans une région de France ou de votre pays.
V. Recherche
Cherchez dans un magazine, un journal spécialisé fran7ais ou sur l internet des documents publicitaires et analysez les diverses techniques utilisées pour pousser les consommateurs à l’achat.
VI. Interview
Vous interviewez vos connaissances sur leurs habitudes alimentaires et vestimentaires.
Les vacances et les loisirstc "Les vacances et les loisirs"
Vocabulaire
Vacances, loisirs
Congé. Vacances.  Jour de f:te. Jour férié.  Loisirs. Lecture. Sport. Stage de tennis, d informatique. Fréquentation des théâtres, des cinémas, des musées, des expositions.  Se reposer (se détendre, se décontracter). Se distraire (s amuser, se divertir). Aller en stage.
Voyage, promenade
Tourisme. Circuit touristique. Excursion. Croisière. Randonnée. Raid. Camping.  Partir en voyage, en vacances. Parcourir un pays. Se déplacer. Séjourner dans un lieu. Camper.
Sport
Sports. Aérobic. Cano;. Cyclisme. Equitation. Football. Golf. Gymnastique. Jogging. Judo. Kayak. Natation. Planche à voile. Rugby. Ski. Tennis. — Epreuves sportives. Match. Championnat. Tournoi. Coupe d’Europe, du monde. Course cycliste. Concours hippique. — Faire du sport. Pratiquer un sport (s’adonner à une activité sportive). Entretenir son corps.
Association, club, cercle
Association culturelle, sportive. — Participer à la vie associative.
Exercices de vocabulaire
Ex. 1 Comment appelle-t-on celui qui:
a) part en vacances?
b) va en stage?
c) fait du camping?
Ex. 2 Complétez le tableau suivant le modèle:
verbe nom (processus)
se reposer repos
se détendre
se distraire
s’amuser
se divertir
se déplacer
Ex. 3 Faites correspondre chaque mot avec sa définition: une croisière, une randonnée, un raid, un circuit
— parcours organisé au terme duquel on revient généralement au point de départ
— épreuve de longue distance, destinée à mettre en valeur la résistance du matériel et l’endurance des hommes
— course, promenade longue et ininterrompue
— voyage effectué par un navire de plaisance
Ex. 4 Précisez la différence entre “le sport” et “les sports”.
Ex. 5 Quels sont les noms de différentes épreuves sportives?
Ex. 6 Comment appelle-t-on celui qui:
a) joue au football, au tennis, au rugby?
b) pratique le cyclisme, la natation?
c) fait du ski, du judo?
Ex. 7 Précisez le genre des mots suivants: “stage”, “course”, “coupe”, “cercle”, “séjour”.
Ex. 8 Trouvez les équivalents russes de: “jour férié”, “circuit touristique”, “course cycliste”, “planche à voile”.
TEXTE DE PRESENTATION
Les loisirs sont devenus un élément important de la vie sociale, et ont fait naître une culture et un marché. On parle m:me d une prochaine civilisation des loisirs.
En France dans les années soixante encore la semaine de travail était la plus longue de l’Europe (quarante-six heures). L’évolution vers la réduction du temps de travail s’est accélérée dans les années quatre-vingts. La durée hebdomadaire du travail a été ramenée à 39 heures avec comme objectif une réduction jusqu’à 35 heures dans les prochaines années.
Quand le gouvernement du Front Populaire a créé les congés payés en 1936, c’était la première fois que les travailleurs avaient droit, légalement, aux vacances annuelles. Ces congés durent aujourd’hui au minimum cinq semaines.
Tous les Fran7ais n ont pas la possibilité de partir en vacances. Cependant, pour les vacances d été, le nombre de départs a augmenté de 41% en 1965 à environ 60% de la population en 1991. Ce sont les cadres supérieurs et professions libérales et les habitants des grandes villes qui sont les plus favorisés.
Pendant le mois d août, la vie économique et politique s arr:te et ne recommence qu à la rentrée de septembre. Paris se vide de ses habitants qui sont remplacés par les touristes étrangers qui viennent visiter la capitale.
La mise en place depuis 1982 de la cinquième semaine de congés payés a favorisé le développement des vacances d’hiver ou vacances de neige. Nombreuses familles partagent désormais leur temps de vacances entre l’été (trois semaines) et l hiver (une dizaine de jours). On parle donc également de grands départs d hiver pour les vacances scolaires de No;l ou de la mi-février. Le ski est en train de devenir le premier sport national. D abord vacances réservées à l élite sociale, les sports d hiver sont devenus des vacances de masse pour plusieurs millions de personnes.
Environ 20% des Fran7ais passent leurs vacances en campant, sous la tente ou dans une caravane.
Une autre formule de vacances, c est le tourisme culturel. On se cultive en visitant les nombreux sites historiques et les musées. Dans ce cas on achète en général le Guide vert (Michelin) ou le Guide bleu (Hachette). Ces deux guides présentent dans un style pédagogique une diversité d’informations culturelles et ont contribué à former les goûts de nombreuses générations de touristes fran7ais. Encore une formule de tourisme culturel est d assister aux festivals d été qui sont de plus en plus nombreux en province: par exemple, à Aix-en-Provence, pour la musique ou à Avignon, pour le théâtre.
Les activités pratiquées par les Fran7ais pendant leurs vacances et loisirs sont de plus en plus variées. C est ce que fait apparaître la grande étude réalisée par le ministère de la Culture sur les pratiques culturelles des Fran7ais, en 1973 et 1981. Entre ces deux dates le plus grand bouleversement concerne la pratique des sports, en particulier, celle des sports individuels. En revanche, la p:che et la chasse attirent de moins en moins de monde. Est-ce à cause d une évolution des mSurs peu favorable à ces activités, ou plus simplement à cause de la raréfication du gibier ou du poisson? En ce qui concerne la lecture, un transfert s’est opéré entre les quotidiens, les magazines et les livres au profit de ces deux dernières catégories. D’autres évolutions importantes sont apparues entre 1981 et 1984: les Fran7ais sont plus nombreux à se rendre aux concerts de musique moderne et classique; ils visitent plus souvent les musées; ils vont plus fréquemment dans les théâtres.
Si les Fran7ais sont toujours nombreux à sortir le soir, c est plus pour se rendre chez des amis ou des parents que pour aller au spectacle ou au concert. Il faut dire que la télévision et la radio sont des concurrents sérieux et beaucoup moins coûteux. Un nombre croissant de Fran7ais ont une préférence pour les activités qui se pratiquent à la maison. Une tendance qui ne devrait pas diminuer avec le développement attendu des loisirs liés à la vidéo ou la communication.
Au fil du texte
Questions et repérages
1. Comment s’explique l’importance nouvelle des loisirs dans la société contemporaine?
2. Depuis quand existent les congés payés en France? Quelle est leur durée annuelle?
3. Qu’est-ce qui est à l’origine des inégalités existant quant au départ en vacances?
4. Qu’est-ce qui a favorisé le développement des vacances d hiver?
5. Enumérez les formules de vacances qui attirent de plus en plus les Fran7ais.
6. Comment a évolué la popularité de différentes activités pratiquées par les Fran7ais pendant leurs vacances et loisirs?
7. Qu est-ce qui fait que le foyer devient un centre important de loisirs?
A. Le départ en vacancestc "A. Le d9part en vacances"
Environ 60% des Fran7ais partent en vacances au moins une fois par an. La proportion des départs a augmenté d un tiers en 20 ans. Les taux de départ varient cependant beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage, le lieu d’habitation et l’âge.
En 1987 83% des cadres supérieurs et professions libérales sont partis pour 38% des retraités et inactifs et 30% des agriculteurs.
Ce sont les Parisiens et les habitants de l’agglomération parisienne qui partent le plus en vacances (75,2% de départs pendant l’été 1987). Plus généralement le taux de départ croît sensiblement avec le niveau d’urbanisation.
Les vacanciers les plus nombreux ont moins de 14 ans ou sont âgés de 30 à 39 ans. Toutefois depuis une vingtaine d années les taux de départ ont augmenté pour tous les âges.
Les catalogues et les affiches ont beau1 faire r:ver les Fran7ais de paradis éloignés sur fond de soleil et de paysages exotiques. Cinq vacanciers sur six restent en effet fidèles à l’Hexagone.2
Les contraintes financières pèsent de tout leur poids. Moins longtemps et moins cher tel est le signe de ralliement des grandes vacances des dernières années. Près de la moitié des vacanciers déclaraient en 1985 qu’ils avaient dû modifier leurs habitudes et rechercher des vacances plus économiques. De sorte que 51% ont été hébergés3 gratuitement, dans la famille, chez des amis ou dans leur propre résidence secondaire. Après plusieurs années pendant lesquelles ils avaient décidé d oublier la crise au moins un mois par an, les Fran7ais sont donc revenus aux dures réalités.
Les vacances à la mer continuent d :tre celles qui séduisent le plus grand nombre de vacanciers de tous les milieux. Elles sont suivies d’assez près par les séjours à la campagne.
Les séjours à l’étranger, après une forte croissance ces dernières années, se sont stabilisés autour de 15%. C’est bien peu par rapport aux autres européens. Lorsqu’ils vont à l’étranger les Fran7ais ont le réflexe soleil. La plupart des départs concernent les destinations européennes proches comme l Espagne ou l Italie.
Période de repos, les vacances sont aussi, et de plus en plus, le moment oI l on peut faire du sport, se distraire ou se cultiver: la mer et le “bronzage idiot” ne suffisent plus aux vacanciers de l’Hexagone; il leur faut des activités ou du dépaysement, de l’aventure ou de l’exotisme...
Clubs de vacances et de tourisme leur proposent donc aussi bien des stages de planche à voile ou d’informatique et des séjours à la ferme en Auvergne que des circuits à travers le Sahara, des randonnées au Népal ou des croisières sur le Nil. Les croisières sur le Nil ne sont pas à la portée de toutes les bourses! Mais une chose est certaine: un nombre croissant de Fran7ais choisissent désormais ces nouvelles formules de vacances.
1 avoir beau faire qch: s efforcer en vain
2 l Hexagone (m): nom donné à la France métropolitaine (la carte de France s inscrit dans un hexagone presque régulier). Pendant longtemps c était une comparaison favorable, qui signifiait symétrie, équilibre et élégance; plus récemment, l hexagone est devenu le symbole d une attitude un peu fermée et tournée sur soi-m:me plutôt que vers l extérieur
3 héberger qn: le loger chez soi
Au fil du texte
I. Questions et repérages
1. Quel est le taux de départ en vacances aujourd’hui? Comment a évolué la proportion des départs au cours des dernières années?
2. Analysez les facteurs déterminant les variations du taux de départ et citez les chiffres.
3. Qu’est-ce qui oriente souvent le choix quant au lieu de séjour et type de vacances?
4. Les Fran7ais sont-ils nombreux à quitter l Hexagone?
5. Nommez les pôles touristiques à l étranger qui attirent le plus grand nombre de Fran7ais.
6. Qu est-ce que les Fran7ais attendent de leurs vacances?
7. Quelles sont les nouvelles formules de vacances?
II. Exercice de vocabulaire
Apprenez la construction  avoir beau faire qch    s efforcer en vain . Placez-la dans le contexte de départ. Traduisez:
1. û =àï@àA=î =àABàèâà5