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Oeuvres Pontificales Missionnaires ? OCEANIE/AUSTRALIE

Tous les partis politiques, à l'exception du Parti québécois, se sont clairement ..... Rien n'a été fait pour corriger la situation alors que le premier ministre Jean Charest ... Et cela sans oublier tous les autres défauts de notre mode de scrutin ...... du Parti québécois, il a confié à l'examen du Directeur général des élections.




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Agence FIDES – 28 février 2009

SPECIAL FIDES

Instrumentum mensis Februarii
pro lectura Magisterii Summi Pontificis Benedicti XVI
pro Evangelizatione in terris missionum

Annus V – Numerus II, Februarius A.D. MMIX


Lors des audiences générales hebdomadaires, le Pape Benoît XVI a terminé le cycle de ses catéchèses sur Saint Paul , à l’occasion de l’Année de Sant Paul.. Le 11 février, il a commencé la présentation des grands Ecrivains de l’Eglise d’Orient et d’Occident.
Ce même 11 février, Mémoire de la Notre-Dame de Lourdes et XVIII° Journée Mondiale du malade, le §Saint-Père a rencontré, au terme de la Messe, les malades réunis dans la Basilique Saint-Pierre.
Le vendredi 20, veille de la la Fête de Notre Dame de la Confiance (Madonna della Fiducia), le Saint-Père s’est rendu au Grand Séminaire Pontifical Romain, où il a donné une « lectio divina » pour les séminaristes, sur un passage de la Lettre de Saint Paul aux Galates (2n 25).
Le Mercredi des Cendres, début du Carême, le Saint-Père s’est rendu à l’église Saint Anselme à l’Aventin ; puis après un moment de recueillement, s’est déroulée la procession pénitentielle vers la Basilique de Sainte Sabine où il a célébré la Sainte Messe, avec l’imposition des Cendres.
Parmi les audiences accordées par le Saint-Père, retenons notamment les audiences suivantes :
Le 12 février : aux membres de la Délégation de la "Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations" ;
Le 14,février aux membres participants au Congrès d’étude organisé à l’occasion du 80 anniversaire de la Fondation de l’Etat du Vatican ;
Le 19 février, à la communauté du "Pontificio Collegio Pio Latino Americano” de Rome;
Le 21 février, aux membres au Congrès Scientifique International, organisé à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Académie Pontificale pour la Vie ;
Le 27 février, aux membres des Associations "Pro Petri Sede" et "Etrennes Pontificales".
En outre, le Saint-Père a reçu également en audience les Evêques de la Conférence Episcopale de Turquie, et du Nigéria, à l’occasion de leur visite « ad limina ».
Le Message du, Saint-Père à l’occasion de la 17° Journée du Malade, et le Message à l’occasion du Carême de 2009 ont une importance particulière. Le Message de Carême avait pour thème « Jésus jeûna quarante jours et quarante nuits, après quoi il eut faim » (Mathieu 4, 2).
Il faut rappeler aussi le Message envoyé le 2 février à Sa Sainteté Kirill, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies à l’occasion de son intronisation, et aussi le Message aux fidèles brésiliens à l’occasion de la Campagne de Fraternité 2009, envoyé le 25 février.
Le Saint-Père a lancé deux appels : au terme de l’audience générale du 4 février, pour la situation au Sri Lanka, aggravée par l’aggravation du conflit ; puis, au terme de l’Angélus du 8 février, pour Madagascar, où règnent de fortes tensions politiques.




SYNTHESIS INTERVENTUUM


1° février 2009 – HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23305.php?index=23305&po_date=01.02.2009&lang=it"Angélus
2 février 2009 – Fête de la Présentation du Seigneur – XIII° Journée de la Vie Consacrée
2 février 2009 – Message à Sa Sainteté Kirill, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, à l’occasion de son intronisation
2 février 2009 – Audience aux Evêques de Turquie à l’occasion de leur visite “ad limina”
3 février 2009 – Message pour le Carême de 2009
4 février 2009 – Audience générale
7 février 2009 – Message à l’occasion de la 17° Journée du Malade
8 février 2009 – HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23361.php?index=23361&po_date=08.02.2009&lang=it"Angélus
11 février 2009 – Audience générale
11 février 2009 – HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23378.php?index=23378&po_date=11.02.2009&lang=it"Rencontre avec les malades – XVII° Journée Mondiale du Malade
12 février 2009 – Audience aux membres de la délégation de la HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23377.php?index=23377&po_date=12.02.2009&lang=it" "Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations"
14 février 2009 – Audience aux Evêques du Nigéria en visite “ad limina”
14 février 2009 – Audience aux membres participant au Congrès d’études organisé à l’occasion du 80 anniversaire de la fondation de l’Etat du Vatican
15 février 2009 - Angélus
16 février 2009 – Télégramme de condoléances pour le décès du Cardinal HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23421.php?index=23421&po_date=16.02.2009&lang=it" Stephen Kim Sou-hwan
18 février 2009 – Audience générale
19 février 2009 – Audience à la Communauté du « HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23434.php?index=23434&po_date=19.02.2009&lang=it"Pio Latino Americano » de Rome
20 février 2009 – Visite au Grand Séminaire Pontifical de Rome
21 février 2009 – Audience au Congrès Scientifique à l’occasion de l’Assemblée générale de la Commission Pontificale pour la Vie
HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23451.php?index=23451&po_date=22.02.2009&lang=it"22 février 2009 – Angélus
25 février 2009 – Message aux fidèles brésiliens à l’occasion de la Campagne de Fraternité 2009
25 février 2009 – Station de Carême à la Basilique Sainte Sabine à l’Aventin
26 février 2009 – Rencontre avec les curés et les prêtres du Diocèse de Rome
27 février 2009 – Audience aux membres des Associations HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23480.php?index=23480&po_date=27.02.2009&lang=it" "Pro Petri Sede" et "Etrennes Pontificales"


VERBA PONTIFICIS

Année de Saint Paul
Croix
Jeûne
Education
Eucharistie
Eugénisme
Liberté
Mission
Réconciliation
Scienze
Souffrance (2)
Vie

QUAESTIONES

Année de Saint Paul – AMERIQUE/CUBA - Un Congrès sur la figure de saint Paul : présentation de la 1e lettre de saint Pierre en édition fac-similé et la lettre de saint Paul aux Romains en édition spéciale

Année de Saint Paul– ASIE/HONG KONG - La conversion et les voyages missionnaires de saint Paul illustrés par les oeuvres picturales de 30 élèves, même non catholiques : une initiative pour l’Année saint Paul.

Année de Saint Paul – ASIE/TAIWAN - Lettre pastorale de la Conférence épiscopale régionale de Taiwan pour les 150 ans de l’évangélisation: imitons saint Paul pour une mission de l’évangélisation dans tous les domaines

Année de Saint Paul – EUROPE/ITALIE - Pendant l’Année Saint Paul, le Congrès missionnaire des jeunes sur le “secret de Paul” et le Pèlerinage à Rome des Jeunes missionnaires d’Europe, “Missionnaires comme Paul”


Crise économique – AMERIQUE/COLOMBIE - Le CELAM préoccupé par la grave crise économique et financière mondiale

Crise économique – AMERIQUE/MEXIQUE - Les propositions des évêques face à la crise économique : tout le monde est responsable, et tout le monde doit montrer une plus grande sensibilité

Crise économique – VATICAN - La crise économique et le Vatican: alarme pour les retombées de la récession sur les Pays pauvres et sur l’enfance ; il est nécessaire de donner une base éthique à l’activité économique et financière


Education - EUROPE/ITALIE - Congrès de la Fondation universitaire européenne sur l’urgence éducative : famille, institutions civiles et communautés chrétiennes sont les trois domaines fondamentaux pour l’éducation


Urgence – AFRIQUE/MADAGASCAR - Madagascar entre crise politique, désordre administratif et spectre de la faim

Urgence – AFRIQUE/ZIMBABWE - Le 15 février aura lieu le ‘dimanche du Zimbabwe’, une journée de solidarité avec la population souffrante, lancée par les évêques d’Afrique australe

Urgence – AMERIQUE/ARGENTINE - L’Eglise exprime sa solidarité envers les victimes de l’avalanche qui a frappé la ville de Tartagal ; le Mercredi des Cendres une collecte en faveur des familles réfugiées

Urgence – ASIE/CHINE - Etat d’urgence pour la grande sécheresse qui touche une grande partie du pays ; la communauté catholique suit constamment la situation, offrant sa contribution


Faim– AFRIQUE/KENYA - Plus de 10 millions de Kenyans souffrent de malnutrition ; le cardinal Njue : “Nous devons éliminer la culture de l’égoïsme et de la corruption qui a provoqué la crise en rehaussant artificiellement les prix”

Faim – AMERIQUE/ETATS UNIS - Rapport de la Fao : très grave crise alimentaire dans 32 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine ; préoccupation pour la sècheresse en Chine et en Argentine


Famille– ASIE/HONG KONG - La Commission pastorale du mariage et de la famille encourage l’engagement social pour défendre la famille et le mariage après le congrès de la Famille à Mexico


Jeunes– AMERIQUE/EQUATEUR - “Jeunes sans frontières”, 30 ans de service missionnaire des jeunes

Jeunes – ASIE/TERRE SAINTE - Plus d’1,5 millions de jeunes dans le monde ont - prié pour la paix en Terre Sainte : les ‘remerciements’ du Saint-Père et du patriarcat latin de Jérusalem


Migrations – EUROPE/ITALIE - Le rôle de la famille dans le phénomène complexe des migrations

Migrations – VATICAN - « Les résultats des politiques et des projets touristiques ne seront positifs que s’ils sont accompagnés par une vision sociale et environnementale, de pair avec la vision économique » : Lettre du Conseil Pontifical pour les Migrants, au Congrès dans le cadre de la « Bourse Internationale du Tourisme » (BIT)


Mission – ASIE/INDE - Message final du Congrès missionnaire de Goa: “proclamer l’amour de Dieu dans nos familles, dans nos villes et dans le monde”

Mission – ASIE/MYANMAR - Missionnaires de saint Paul: une force d’évangélisation

Mission – EUROPE/ESPAGNE - Instruction pastorale “Actualité de la mission Ad Gentes en Espagne”, qui encourage à répondre avec générosité au devoir de la mission qui appartient à tous


Mission continentale – AMERIQUE/BOLIVIE - Conclusion de la Rencontre des évêques pour analyser le projet de la Mission continentale

Mission continentale – AMERIQUE/PANAMA - Dimanche 1er mars, lancement de la Grande Mission qui se conclura en 2013 par la célébration des 500 ans d’évangélisation


Oeuvres Pontificales Missionnaires – EUROPE/POLOGNE - Conclusion de l’année jubilaire pour les 150 ans de l’Enfance missionnaire par une célébration eucharistique et la réunion du Conseil national des OPM

Oeuvres Pontificales Missionnaires – OCEANIE/AUSTRALIE - Veillée de prière des OPM du monde entier pour les victimes des incendies


Violences– AMERIQUE/BOLIVIE - L’Eglise dénonce des actes de violence contre la liberté et les droits fondamentaux des personnes

Violences – AMERIQUE/ETATS-UNIS - Trafic d’êtres humains: les femmes sont les plus exploitées pour la prostitution (79%), en Afrique les premières victimes sont les enfants, les chiffres sont incertains pour le travail forcé


Vie – EUROPE/ITALIE - Communiqué de la Conférence épiscopale italienne sur la mort d’Eluana Englaro



SUPER QUAESTIONES


AFRIQUE/MALAWI - Le défi des femmes dans les élections au Malawi qui vit actuellement une situation difficile : le témoignage d’un missionnaire

ASIE/MONGOLIE - “Un système éducatif catholique : une priorité”, affirme Mgr Padilla à Fides, annonçant la prochaine entrée au séminaire du premier jeune mongol

AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Le chemin de la paix se poursuit aussi dans les zones les plus isolées de la Centrafrique: le témoignage d’un missionnaire

VATICAN - « AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi - Les Saints: chefs-d’œuvre du Saint-Esprit

VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et l’abbé Salvatore Vitiello - Dans le rapport avec la souffrance, la mesure de l’humanité

AFRIQUE/SIERRA LEONE - Trois responsables de la guérilla en Sierra Leone condamnés, notamment pour violences sexuelles de masse ; c’est “un premier acte de justice”, affirme à Fides un missionnaire

EUROPE/BELGIQUE - MISSION ET EMIGRATION - Des vies désespérées. Témoignage d’une famille arménienne aidée par la Caritas de Bruxelles (Correspondance de Belgique de Luca De Mata - 14)



SYNTHESIS INTERVENTUUM
Le texte des discours, des homéie et des catéchèses du Saint-Père, se trouvent sur notresite:
 HYPERLINK "http://www.fides.org" www.fides.org


1° février 2009 – HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23305.php?index=23305&po_date=01.02.2009&lang=it"Angélus

VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI à l’Angélus : « L’euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance… La vraie réponse ne peut être en effet de donner la mort, pour autant qu’elle soit ‘douce’, mais témoigner de l’amour qui aide à affronter la souffrance et l’agonie de manière humaine »

Rome (Agence Fides) – Le Dimanche 1° février, le Pape a prononcé son discours habituel avant la récitation de l’Angélus. Le Saint-Père a d’abord rappelé que, les dimanches de cette année liturgique B, la liturgie nous proposait l’Evangile de Saint Marc, qui a pour caractéristique ce qu’on appelle « le secret messianique, tel que le propose saint Marc, selon lequel Jésus veille avec soin que personne, en dehors des Apôtres, ne sache pour le moment qu’il est le Fils de Dieu. « Il sait en effet que, pour libérer l’humanité de la domination du péché, Il doit être sacrifié sur la Croix comme véritable Agneau Pascal. Le Diable, de son côté, cherche à l’en détourner, pour le faire se tourner en revanche vers la logique humaine d’un Messie puissant et plein de succès. La Croix du Christ sera la ruine du Démon, et c’est pour cela que Jésus ne cesse pas d’enseigner à ses disciples que, pour entrer dans sa gloire, il doit souffrir beaucoup, être rejeté, condamné et crucifié, la souffrance faisant partie intégrante de sa mission ».
En souffrant et en mourant en Croix par amour, Jésus a donné un sens à notre souffrance, « un sens que de nombreux hommes et femmes de chaque époque, ont compris et fait leur, en éprouvant une sérénité profonde, même dans l’amertume, de dures épreuves physiques et morales ».
Le Saint-Père rappela ensuite le Message des Evêques italiens à l’occasion de la Journée pour la Vie sur le thème suivant : « La force de la vie dans la souffrance », qui tombe en Italie le premier dimanche du mois de février. Le Saint-Père a déclaré à ce sujet : « Je m’unis de tout cœur à leurs paroles, dans lesquelles on remarque l’amour des Pasteurs pour les gens, et le courage d’annoncer la vérité, le courage de dire avec clarté, par exemple que l’euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance, une solution qui n’est pas digne de l’homme. La vraie réponse ne peut être en effet de donner la mort, pour autant qu’elle soit ‘douce’, mais témoigner de l’amour qui aide à affronter la souffrance et l’agonie de manière humaine. Soyons-en certains : aucune larme, ni de celui qui souffre, ni celui qui est près de lui, n’est perdue devant Dieu ».
Après l’Angélus, le Saint-Père a rappelé que, lors de la fête liturgique de la Présentation de Jésus au Temple, le 2 février, « se manifeste la consécration de Jésus à Dieu le Père, et, liée à elle, celle de la Vierge Marie ». En cette fête, de nombreuses personnes consacrées émettent ou renouvellent leurs vœux, et c’est pourquoi le Pape Jean Paul II a voulu que cette fête devienne la « Journée de la Vie Consacrée ». Le 2 février dans l’après-midi, le Saint-Père rencontrera les personnes consacrées dans la Basilique Saint-Pierre. Dans cette optique, le Saint-Père a demandé à tous les fidèles « de remercier le Seigneur pour le don précieux de ces frères et sœurs, et de Lui demander, par l’intercession de la Sainte Vierge, de nombreuses nouvelles vocations, dans la variété des charismes dont l’Eglise est riche ». (S.L.)
(Agencer Fides, 2 février 2009)


2 février 2009 – Fête de la Présentation du, Seigneur – XIII° Journée de la Vie Consacrée

VATICAN - Lors de la XIII° Journée de la Vie Consacrée, le Pape Benoît XVI invite les religieux et les religieuses à imiter Saint Paul pour suivre Jésus : « C’est une voie privilégiée pour répondre pleinement à votre vocation de consécration spéciale dans l’Eglise »

Rome (Agence Fides) – Le lundi 2 février, dans l’après-midi, Fête de la Présentation au Temple de Jésus, et XIII° Journée de la Vie Consacrée, le Cardinal Franc Rodé, Préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique, a présidé dans la Basilique Saint-Pierre la Messe concélébrée pour les Membres des Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique. A la fin de la Messe, le Pape Benoît XVI est venu dans la Basilique Saint-Pierre.
« Je rends grâce à mon Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous en tous temps dans toutes mes prières pour vous tous, prières que je fais avec joie ; car je me rappelle la part que vous avez prise à l’Evangile depuis le premier jour jusqu’à maintenant » (Philippiens, 1, 3-5) : C’est avec ces paroles de saint Paul, que le Saint-Père s’est adressé aux religieux et aux religieuses rassemblées dans la Basilique Saint-Pierre, et il rappela : « Dans ce salut adressé à la communauté chrétienne de Philippes, Paul exprime le souvenir affectueux qu’il conserve de tous ceux qui vivent personnellement l’Evangile et s’emploient à la transmettre, en unissant au soin de la vie intérieure, le labeur de la mission apostolique ».
Puis le Saint-Père a poursuivi en ces termes : « Dans la Tradition de l’Eglise, saint Paul a toujours été reconnu comme père et maître de tous ceux qui, appelés par le Seigneur, ont fait le choix d’un dévouement entier envers Lui et envers son Evangile. Plusieurs Instituts religieux prennent leur nom de Saint Paul, et c’est de lui qu’ils puisent une inspiration charismatique spécifique. On peut dire que pour tous les consacrés et pour toutes les consacrées, il répète une invitation directe et affectueuse : ‘Devenez mes imitateurs, comme je le suis du Christ’ (1 Corinthiens 11, 1)… L’imiter en suivant Jésus, très chers frères et soeurs, est une voie privilégiée pour répondre pleinement à votre vocation de consécration spéciale dans l’Eglise ».
De la voix même de Saint Paul, en effet, « nous pouvons connaître un style de vie qui exprime la substance de la vie consacrée inspirée aux conseils évangéliques de pauvreté, de chasteté et d’obéissance… Dans la vie de pauvreté, il voit la garantie d’une annonce de l’Evangile, réalisée dans une gratuité totale, alors qu’elle exprime en même temps la solidarité concrète envers les frères dans le besoin… Paul est aussi un apôtre qui, en accueillant l’appel de Dieu à la chasteté, a donné son cœur au Seigneur de manière totale, pour pouvoir le servir avec une liberté plus grande encore, et un plus grand dévouement envers ses frères… Pour ce qui est de l’obéissance, il suffit de constater que l’accomplissement de la volonté de Dieu et ‘le souci quotidien, la préoccupation pour toutes les Eglises’ ont animé, formé et consumé son existence, rendue ainsi sacrifice agréé par Dieu ».
Un autre aspect fondamental de la vie consacrée, souligné par le Saint-Père, est celui de la Mission : « Il est tout à Jésus pour être, comme Jésus, tout à tous ; mieux, pour être Jésus pour tous… A lui qui est uni si étroitement à la personne du Christ, nous reconnaissons une capacité profonde de conjuguer la vie spirituelle et l’action missionnaire ; en lui, les deux dimensions s’appellent réciproquement. Et nous pouvons dire ainsi qu’il appartient à cette troupe de constructeurs mystiques, dont l’existence est à la fois contemplative et active, ouverte sur Dieu et sur ses frères, pour réaliser un service efficace en faveur de l’Evangile ».
Enfin, citant la récente Instruction sur le service de l’autorité et de l’obéissance, le Saint-Père a souhaité que l’Année de Saint Paul alimentât encore plus chez les consacrés « la volonté d’accueillir le témoignage de Saint Paul, en méditant chaque jour la Parole de Dieu par la pratique fidèle de la ‘Lectio Divina’… Qu’il vous aide en outre à réaliser votre service apostolique dans l’Eglise et avec l’Eglise, avec un esprit de communion sans réserves, en faisant don aux autres de vos propres charismes, et en témoignant en premier lieu du charisme le plus grand, qui est la charité ». (S.L.)


2 février 2009 – Message à Sa Sainteté Kirill, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, à l’occasion de son intronisation

VATICAN - Message du Pape Benoît XVI à, Sa Sainteté Kirill, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, à l’occasion de son intronisation

Rome (Agence Fides) – Le dimanche 1° février se sont déroulées à Moscou, dans la Cathédrale du Christ Sauveur, les cérémonies solennelles d’intronisation du nouveau Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Sa Sainteté Kirill. Le Saint-Père, qui avait exprimé ses voeux au nouveau Patriarche aussitôt après son élection, et l’avait assuré de ses prières (cf. Agence Fides, 29 janvier 2009), a envoyé une Délégation pour assister à ces cérémonies, dirigée par le Cardinal Walter Kaspers, Président du Conseil pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens ; il a confié au Cardinal un Message et un calice destinés au Patriarche, en signe de son désir de parvenir bientôt à la pleine communion. Voici le texte du Message du Saint-Père :

« A Sa Sainteté Kirill, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies
« C'est avec joie que je salue Votre Sainteté, alors qu'elle assume la haute responsabilité de guider la vénérable Eglise orthodoxe russe. Je me souviens avec plaisir de la bonne volonté qui a caractérisé nos rencontres à l'époque de votre service en tant que président du département des relations extérieures de l'Eglise. A l'occasion de votre intronisation, je souhaite donc réaffirmer mon estime ainsi que ma proximité spirituelle. Je prie pour que notre Père céleste vous accorde en abondance les dons de l'Esprit Saint dans votre ministère et vous permette de guider l'Eglise dans l'amour et la paix du Christ.
« Vous êtes à présent le successeur de notre bien-aimé frère de vénérée mémoire, Sa Sainteté Alexis II, qui a laissé à son peuple un héritage profond et éternel de renouveau et de développement ecclésiaux ; il guida l'Eglise orthodoxe russe hors de la longue et difficile période de souffrance sous le régime totalitaire et athée, vers une présence et un service nouveaux et actifs dans la société d'aujourd'hui. Le patriarche Alexis II a œuvré avec zèle pour l'unité de l'Eglise orthodoxe russe et pour la communion avec les autres Eglises orthodoxes. De même, il a maintenu un esprit d'ouverture et de coopération avec d'autres chrétiens, et avec l'Eglise catholique en particulier pour la défense des valeurs chrétiennes en Europe et dans le monde. J'ai la certitude que Votre Sainteté continuera d'édifier sur cette solide base, pour le bien de son peuple et pour le bénéfice des chrétiens partout dans le monde.
« En tant que président du Département des Relations Extérieures de l'Eglise, vous avez vous-même joué un rôle remarquable dans l'établissement de nouvelles relations entre nos Eglises, des relations fondées sur l'amitié, la reconnaissance réciproque et le dialogue sincère pour affronter les difficultés de notre itinéraire commun. Je forme le vœu sincère que nous poursuivions notre coopération afin de trouver des voies pour promouvoir et  renforcer la communion dans le Corps du Christ, en fidélité à la prière de notre Sauveur afin que tous soient un, pour que le monde puisse croire (cf. Jn 17, 21).
« Conscient des immenses responsabilités qui accompagnent le ministère spirituel et pastoral auquel l'Esprit Saint vous a appelé, je renouvelle à Votre Sainteté l'assurance de mes prières et de ma bonne volonté fraternelle. Je demande à Dieu tout-puissant de vous bénir de son amour, de veiller sur la bien-aimée Eglise de Russie, et de soutenir les Evêques, les prêtres ainsi que tous les fidèles dans l'espérance infaillible qui est la nôtre en Jésus Christ.
Du Vatican, le 28 janvier 2009
(S.L.) (Agence Fides, 3 février 2009)


2 février 2009 – Audience aux Evêques de Turquie à l’occasion de leur visite “ad limina”

VATICAN - Le Pape souligne aux Evêques de Turquie l’importance d’un engagement commun entre chrétiens et musulmans : « Il est donc très important que chrétiens et musulmans puissent s’engager ensemble pour l’homme, pour la vie, ainsi que pour la paix et la justice. Par ailleurs, la distinction entre la sphère civile et la sphère religieuse est certainement une valeur qui doit être protégée. »

Rome (Agence Fides) – Lors de la visite “ad limina des Evêques de Turquie, reçus en audience le 2 février, le Pape Benoît XVI a notamment déclaré :
« Votre visite, qui se déroule providentiellement en cette année consacrée à saint Paul, prend une importance particulière pour vous qui êtes les Pasteurs de l’Église catholique en Turquie, cette terre où est né l’Apôtre des Nations et où il a fondé plusieurs communautés. Comme je l’ai déclaré dans la Basilique où se trouve sa tombe, j’ai voulu promulguer cette année paulinienne « pour écouter et pour apprendre à présent de lui, qui est notre maître, ‘la foi et la vérité’, dans lesquelles sont enracinées les raisons de l’unité parmi les disciples du Christ » (Basilique Saint-Paul hors-les-Murs, 28 juin 2008). Je sais que dans votre pays, vous avez voulu donner un éclat particulier à cette année jubilaire et que de nombreux pèlerins visitent les lieux chers à la tradition chrétienne. Je souhaite que l’accès à ces lieux significatifs pour la foi chrétienne, ainsi que la célébration du culte, soient toujours mieux facilités aux pèlerins. Par ailleurs, je me réjouis vivement de la dimension œcuménique qui a été donnée à cette année paulinienne, manifestant ainsi l’importance de cette initiative pour les autres Églises et communautés chrétiennes. Puisse cette année permettre de nouveaux progrès sur le chemin vers l’unité de tous les chrétiens ».
Après avoir rappelé la longue et riche histoire des Eglises locales de Turquie, qui remonte aux première communautés chrétiennes, le Saint-Père a jouté :
« Et je voudrais encore faire mémoire de tous les chrétiens, prêtres et laïcs, qui ont témoigné de la charité du Christ, parfois jusqu’au don suprême de leur vie, comme le Père Andrea Santoro. Que cette histoire prestigieuse soit pour vos communautés, dont je connais la vigueur de la foi et l’abnégation dans les épreuves, non seulement le souvenir d’un passé glorieux, mais un encouragement à poursuivre généreusement sur la voie tracée, en témoignant parmi leurs frères de l’amour de Dieu pour tout homme ».
Le Pape Benoît XVI a rappelé l’expression définitive du Credo donnée par les Conciles de Nicée et de Constantinople, et a jouté : « Que ce soit pour vous et pour vos fidèles, une incitation pressante à approfondir la foi de l’Église et à vivre avec toujours plus d’ardeur de l’espérance qui en découle. Le peuple de Dieu trouvera un soutien efficace à sa foi et à son espérance dans une authentique communion ecclésiale ».
Puis le Saint-Père rappela que les Evêques étaient les premiers responsables de la réalisation concrète de l’unité de la communauté, et parla de la communion qui devait régner entre eux, dans la diversité des rites : « La profonde communion qui doit régner entre eux, dans la diversité des rites, s’exprime notamment par une réelle fraternité et une collaboration mutuelle qui leur permet d’accomplir leur ministère dans un esprit collégial et de renforcer l’unité du Corps du Christ. Cette unité trouve une source vitale dans la Parole de Dieu, dont le récent Synode des Évêques a remis en lumière l’importance dans la vie et dans la mission de l’Église ». Puis, il les invita à former les fidèles « afin que la sainte Écriture ne soit pas une Parole du passé, mais qu’elle éclaire leur existence et leur ouvre un authentique accès à Dieu ».
Le Saint-Père adressa un encouragement particulier aux prêtres et aux religieux qui, provenant de nombreux Pays, doivent affronter une tâche souvent éprouvante pour s’insérer dans les réalités de l’Eglise locale, « afin de pouvoir donner à tous les membres de la communauté catholique l’attention pastorale nécessaire, sans oublier les personnes les plus faibles et les plus isolées ». Puis, à propos des prêtres, il ajouta : « Le petit nombre de prêtres, souvent insuffisant pour l’étendue du travail, ne peut que vous inciter à développer une vigoureuse pastorale des vocations ».
Le Pape Benoît XVI aborda ensuite le problème de la pastorale des jeunes et le travail nécessaire qui doit être réalisé à leur égard : « La pastorale des jeunes est l’une de vos préoccupations majeures. Il est en effet important qu’ils puissent acquérir une formation chrétienne qui les aide à consolider leur foi et à la vivre dans un contexte souvent difficile. Dans la même perspective, la formation des laïcs doit aussi leur permettre d’assumer avec compétence et efficacité les responsabilités qui leur sont demandées au sein de l’Église ».
En conclusion de son discours, le Saint-Père déclara :
« La communauté chrétienne de votre pays vit dans une nation régie par une Constitution qui affirme la laïcité de l’État, mais dont la plus grande partie des habitants est musulmane. Il est donc très important que chrétiens et musulmans puissent s’engager ensemble pour l’homme, pour la vie, ainsi que pour la paix et la justice. Par ailleurs, la distinction entre la sphère civile et la sphère religieuse est certainement une valeur qui doit être protégée. Toutefois, dans ce cadre, il revient à l’État d’assurer de manière effective aux citoyens et aux communautés religieuses la liberté de culte et la liberté religieuse, rendant inacceptable toute violence à l’égard des croyants, quelle qu’en soit la religion. Dans ce contexte, je connais votre désir et votre disponibilité pour un dialogue sincère avec les Autorités, afin de trouver une solution aux différents problèmes qui se posent à vos communautés, dont celui de la reconnaissance juridique de l’Église catholique et de ses biens. Une telle reconnaissance ne peut qu’avoir des conséquences positives pour tous. Il est à souhaiter que des contacts permanents puissent être établis, par exemple par l’intermédiaire d’une Commission bilatérale, pour étudier les questions qui ne sont pas encore résolues ». (S.L.)
(Agence Fides, 3 février 2009)


3 février 2009 – Message pour le Carême de 2009

VATICAN - Dans le Message de Carême, le Pape Benoît XVI rappelle que le jeûne « pour les croyants est en premier lieu une ‘thérapie’ pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu »

Rome (Agence Fides) – Dans son Message pour le Carême de 2009, intitulé : « "Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim" (Mt 4, 1-2), le Pape Benoît XVI parle de la valeur et de la signification du jeûne : « Le Carême en effet nous rappelle les quarante jours de jeûne vécus par le Seigneur dans le désert, avant le commencement de sa mission publique. Nous lisons dans l’Evangile : « Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le démon… Nous pouvons nous demander quelle valeur et quel sens peuvent avoir pour nous, chrétiens, le fait de se priver de quelque chose qui serait bon en soi et utile pour notre subsistance ».
Le Saint-Père, citant plusieurs passages de l’Ancien Testament, à commencer par le Livre de la genèse déclare : « Parce que tous nous sommes appesantis par le péché et ses conséquences, le jeûne nous est offert comme un moyen pour renouer notre amitié avec le Seigneur ».
Dans le Nouveau Testament, « Jésus met en lumière la raison profonde du jeûne en stigmatisant l’attitude des pharisiens qui observaient avec scrupule les prescriptions imposées par la loi, alors que leurs cœurs étaient loin de Dieu : « Le vrai jeûne, redit encore en d’autre lieux le divin Maître, consiste plutôt à faire la volonté du Père céleste, lequel « voit dans le secret et te récompensera » (Mt 6,18). Lui-même en donne l’exemple en répondant à Satan, au terme des quarante jours passés dans le désert : « Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Le vrai jeûne a donc pour but de manger « la vraie nourriture », qui consiste à faire la volonté du Père (cf. Jn 4,34)… Le croyant entend par le jeûne se soumettre à Dieu avec humilité, en se confiant à sa bonté et à sa miséricorde. La pratique du jeûne est très présente dans la première communauté chrétienne…Les Pères de l’Église aussi parlent de la force du jeûne, capable de mettre un frein au péché, de réprimer les désirs du « vieil homme », et d’ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu. Le jeûne est en outre une pratique récurrente des saints, qui le recommandent » à toute époque.
« De nos jours, déclare le Saint-Père la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d’une pratique thérapeutique pour le soin du corps. Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une « thérapie » pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu ». Le Saint-Père invite donc à reprendre la Constitution Apostolique « Paenitemini » du Serviteur de Dieu Paul VI, « reconnaissait la nécessité de remettre le jeûne dans le contexte de l’appel de tout chrétien à « ne plus vivre pour soi-même… et de remettre en valeur la signification authentique et permanente de l’antique pratique pénitentielle, capable de nous aider à mortifier notre égoïsme et à ouvrir nos cœurs à l’amour de Dieu et du prochain, premier et suprême commandement de la Loi nouvelle et résumé de tout l’Évangile ».
En outre, « La pratique fidèle du jeûne contribue en outre à l’unification de la personne humaine, corps et âme, en l’aidant à éviter le péché et à croître dans l’intimité du Seigneur… Se priver de nourriture matérielle qui alimente le corps facilite la disposition intérieur à l’écoute du Christ et à se nourrir de sa parole de salut. Avec le jeûne et la prière, nous Lui permettons de venir rassasier une faim plus profonde que nous expérimentons au plus intime de nous : la faim et la soif de Dieu. En même temps, le jeûne nous aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères… En choisissant librement de se priver de quelque chose pour aider les autres, nous montrons de manière concrète que le prochain en difficulté ne nous est pas étranger ».
Le Saint-Père invite alors les paroisses et chaque communauté « à intensifier pendant le Carême la pratique du jeûne personnel et communautaire, en cultivant aussi l’écoute de la Parole de Dieu, la prière et l’aumône. Ceci a été, dès le début, une caractéristique de la vie des communautés chrétiennes où se faisaient des collectes spéciales (cf. 2 Cor 8-9; Rm 15, 25-27), tandis que les fidèles étaient invités à donner aux pauvres ce qui, grâce au jeûne, avait été mis à part (cf. Didascalie Ap., V, 20,18) ».
Le Saint-Père termine son Message en déclarant : « le jeûne représente une pratique ascétique importante, une arme spirituelle pour lutter contre tous les attachements désordonnés… Le jeûne a comme ultime finalité d’aider chacun d’entre nous, comme l’écrivait le Serviteur de Dieu Jean-Paul II, à faire un don total de soi à Dieu (cf. Veritatis splendor, 21). Que le Carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles et dans toutes les communautés chrétiennes, pour éloigner de tout ce qui distrait l’esprit et intensifier ce qui nourrit l’âme en l’ouvrant à l’amour de Dieu et du prochain. Je pense en particulier à un plus grand engagement dans la prière, la lectio divina, le recours au Sacrement de la Réconciliation et dans la participation active à l’Eucharistie, par dessus tout à la Messe dominicale.
Puis, le Saint-Père invoque la Sainte Vierge : « Que la Bienheureuse Vierge Marie, Causa nostrae laetitiae, nous accompagne et nous soutienne dans nos efforts pour libérer notre cœur de l’esclavage du péché et pour en faire toujours plus un ‘tabernacle vivant de Dieu’ ». (S.L.)
(Agence Fides, 26 février 2009)


4 février 2009 – Audience générale

VATICAN - Le Pape Benoît XVI conclut sa catéchèse sur Saint Paul : « Elle reste lumineuse devant nous la figure d’un Apôtre et d’un Penseur chrétien extrêmement fécond et profond, dont chacun peut tirer un bienfait en s’approchant de lui » - Appel pour le Sri Lanka

Rome (Agence Fides) – Lors de l’audience générale hebdomadaire de ce mercredi 4 février, le Pape benoît XVI a conclu son cycle de catéchèses sur Saint Paul, et s’est arrêté sur sa mort et sur son héritage. « La tradition chrétienne ancienne témoigne de manière unanime que la mort de Paul est survenue par son martyre subi ici à Rome ». Les écrits du Nouveau testament ne rapportent pas le fait, et les Actes des Apôtres terminent leur récit en parlant de son emprisonnement.
« Le premier témoignage explicite sur la fin de Sant Paul, nous vient de la moitié des années 90 du premier siècle, et donc un peu plus de trois décennies plus tard. Il s’agit précisément de la Lettre que l’Eglise de Rome, avec son Evêque Clément I°, écrivit à l’Eglise de Corinthe. Dans ce texte épistolaire, on invite à garder devant les yeux l’exemple des Apôtres », et l’on mentionne le martyre de Pierre, et, aussitôt après, celui de Paul. Le Saint-Père a indiqué combien était « très intéressante… dans la Lettre de Clément, la succession des deux noms de Pierre et de Paul. Même si aucune source antique ne parle de leur ministère commun à Rome, la conscience chrétienne qui suivit, sur la base de leur enterrement commun dans la Capitale de l’Empire, les associe aussi comme fondateurs de l’Eglise de Rome ».
Concentrant sa réflexion sur la figure de Paul, le Pape Benoît XVI a déclaré : « Son martyre est raconté pour la première fois dans les Actes de Paul, écrits vers la fin du II° siècle. Ils rapportent que Néron le condamna à la mort par décapitation qui fut exécutée aussitôt après. La date de sa mort varie déjà dans les sources antiques qui la placent entre la persécution déchaînée par Néron lui-même après l’incendie de Rome au mois de juillet 64, et la dernière année de son règne, c’est-à-dire en 68. Des traditions successives préciseront deux éléments. L’un, le plus légendaire, c’est que le martyre eut lieu aux Acquae Salviae, Via Laurentina, avec un triple rebond de la tête, dont chacun produisit le jaillissement d’un flot d’eau, raison pour laquelle le lieu fut appelé jusqu’à nos jours ‘Tre Fontane’. L’autre… c’est que la sépulture se fit non seulement ‘hors de la ville… au deuxième mille sur la Via Ostiense’, mais plus précisément ‘dans le domaine de Lucina’, qui était une matrone chrétienne. Au IV° siècle, l’Empereur Constantin y érigea une première église, qui fut ensuite largement agrandie entre le IV° et le V° siècle par les Empereurs Valentinien II, Théodose et Arcadius. Après l’incendie de 1800, c’est là que fut érigée la Basilique actuelle de Saint Paul Hors-les-Murs ».
Le Saint-Père souligna aussi « l’héritage spirituel extraordinaire » laissé par Saint Paul : dans les Actes des Apôtres, apparaît déjà une grande vénération envers l’Apôtre, et, très tôt, ses lettres entrèrent dans la Liturgie ; « Il est évident que les Pères de l’Eglise, puis tous les théologiens se sont nourris des lettres de Saint Paul et de sa spiritualité. Il est ainsi resté, au cours des siècles jusqu’à nos jours, le vrai Maître et Apôtre des nations ».
Les études historiques et critiques des deux derniers siècles ont souligné surtout combien était central dans la pensée paulinienne le concept de liberté. « Dans les deux cents dernières années surtout, se développent aussi les convergences entre l’exégèse catholique et l’exégèse protestante, réalisant ainsi un consensus important précisément sur point qui fut à l’origine du plus grand désaccord historique. Et ce fut ainsi une grande espérance pour la cause de l’œcuménisme, aussi centrale pour le Concile Vatican II ».
Le Souverain Pontife a conclu sa catéchèse sur l’héritage de Saint Paul, en se référant aux différents mouvements religieux « nés à l’époque moderne au sein de l’Eglise Catholique, qui se réfèrent au nom de Saint Paul… Elle reste lumineuse devant nous la figure d’un Apôtre et d’un Penseur chrétien extrêmement fécond et profond, dont chacun peut tirer un bienfait en s’approchant de lui… Puiser en lui, tant à son exemple qu’à sa doctrine, sera donc un encouragement, voire même une garantie, pour la consolidation de l’identité chrétienne de chacun d’entre nous, et pour le rajeunissement de l’Eglise tout entière ».
Pour terminer, le Saint-Père a lancé un appel pour le Sri Lanka : « Le situation au Sri Lanka continue à susciter de la préoccupation. Les nouvelles du conflit qui ne cesse d’être plus cruel, et du nombre croissant des victimes innocentes, m’amènent à adresser un appel pressant aux combattants, afin qu’ils respectent le droit humanitaire et la liberté de mouvement de la population, qu’ils fassent tout leur possible pour assurer l’assistance aux blessés, et la sécurité des civils, et permettent de satisfaire leurs besoins alimentaires et médicaux urgents. Que la Vierge Sainte de Madhu, très vénérée des catholiques et aussi des fidèles des autres religions, hâte le jour de la paix et de la réconciliation dans ce cher Pays ». (S.L.)
(Agence Fides, 5 février 2009)


7 février 2009 – Message à l’occasion de la 17° Journée du Malade

VATICAN - Message du Pape Benoît XVI pour la XVII° Journée Mondiale du Malade: « Notre attention se tourne particulièrement vers les enfants, les créatures les plus faibles et les plus sans défense et, à travers eux, vers les enfants malades et qui souffrent… De tous ces enfants, s’élève un cri silencieux de douleur qui s’adresse à notre conscience d’hommes et de croyants »

Rome (Agence Fides) – A l’occasion de la XVII° Journée Mondiale du Malade, le 11 février 2009, qui sera célébrée au plan diocésain, le Message du Saint-Père part de l’Année de Saint Paul, et invite à méditer avec l’Apôtre des Nations sur le fait que « de même que les souffrances du Christ abondent pour nous, de même, par le Christ, abonde aussi notre consolation » (1 Cor 1, 5), et à méditer également sur « le lien spirituel avec Lourdes ».
« Cette année, notre attention se tourne particulièrement vers les enfants, les créatures les plus faibles et les plus sans défense et, à travers eux, vers les enfants malades et qui souffrent. Il y a de petits êtres humains qui portent dans leur corps le conséquences de maladies invalidantes, et d’autres qui luttent contre des maux qui sont aujourd’hui encore incurables malgré le progrès de la médecine et l’assistance de chercheurs valables et de spécialistes de la santé. Il y a les enfants blessés dans leur corps et dans leur âme suite aux conflits et aux guerres, et d’autres, qui sont victimes innocentes de la haine de personnes adultes insensées. Il y a les ‘enfants de la rue’, privés de la chaleur d’une famille et qui sont abandonnés à eux-mêmes, et les enfants mineurs profanés par des gens abjects qui en violent l’innocence, en provoquant chez eux une plaie psychologique qui les parquera pour le reste de leur vie. Nous ne pouvons pas oublier non plus le nombre incalculable d’enfants mineurs qui meurent à cause de la soif, de la faim, du manque d’assistance sanitaire, ni non plus les petits exilés et réfugiés, qui ont quitté leur terre avec leurs parents, à la recherche de conditions meilleures de vie. De tous ces enfants, s’élève un cri silencieux de douleur qui s’adresse à notre conscience d’hommes et de croyants».
Le Saint-Père s’adresse pour cela à la communauté chrétienne « qui ne peut rester indifférente devant des situations aussi dramatiques » ; il souhaite que ‘la Journée Mondiale du Malade’ offre elle aussi aux communautés paroissiales et diocésaines, l’occasion de prendre toujours plus conscience d’être ‘famille de Dieu’, et les encourage à rendre perceptible l’amour du Seigneur, dans les villages, dans les quartiers et dans les villes ». « Le témoignage de la charité fait partie de la vie même de chaque communauté chrétienne », depuis les origines de l’Eglise, et, aujourd’hui « étant donné les conditions de l’assistance sanitaire qui ont changé, on ressent le besoin d’une collaboration plus étroite entre les professionnels de la santé qui travaillent dans les différentes institutions sanitaires, et les communautés ecclésiales présentes sur le territoire. Dans cette perspective, une Institution liée avec le Saint-Siège, comme l’est l’Hôpital Pédiatrique ‘Bambino Gesù’ manifeste toute sa valeur : l’Hôpital fête cette année ses 140 ans d’existence ». Le Saint-Père invite ensuite à aider non seulement les petits malades, mais aussi les « noyaux familiaux touchés par la maladie d’un fils ou d’une fille », en leur apportant « le soutien d’une solidarité concrète », en créant « un climat de sérénité et d’espérance, et en faisant sentir autour d’elles une famille plus vaste de frères et de sœurs dans le Christ ».
Dans le Message, le Pape Benoît XVI rappelle fermement « la dignité absolue et suprême de toute vie humaine » et l’enseignement de l’Eglise, qui proclame sans cesse : « La vie humaine est belle et doit être vécue en plénitude, même quand elle est faible et entourée par le mystère de la souffrance. C’est vers Jésus Crucifié que nous devons tourner notre regard : en mourant en Croix, Il a voulu partager la souffrance de toute l’humanité. Dans sa souffrance par amour, nous entrevoyons une participation suprême aux peines des petits malades et de leurs parents ».
Pour terminer, le Saint-Père exprime combien il « apprécie les organisations internationales et nationales qui prennent soin des enfants malades, en particulier dans les Pays pauvres, et leur adresse ses encouragements, ». Il en appelle aux responsables de Nations « pour que l’on renforce les lois et les mesures en faveur des enfants malades et de leurs familles ». Puis il exprime sa proximité spirituelle à tous ses frères et sœurs qui souffrent d’une maladie, et il adresse un salut affectueux à tous ceux qui les assistent. Il s’adresse enfin en ces termes aux petites malades : « Un salut tout spécial est pour vous, chers enfants malades et souffrants : le Pape vous embrasse avec une affection paternelle ainsi que vos parents et vos familles, et il vous assure d’un souvenir spécial dans sa prière, en vous invitant à vous confier à l’aide maternelle de la Vierge Marie Immaculée que, lors du Noël qui vient de s’écouler, nous avons contemplée une fois encore quand elle serre avec joie dans ses bras le Fils de Dieu fait enfant ». (S.L.)
(Agence Fides, 9 février 2009)


8 février 2009 – HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23361.php?index=23361&po_date=08.02.2009&lang=it"Angélus

VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI à l’Angélus: « La vraie maladie de l’homme, et la plus profonde, est l’absence de Dieu, de la source de vérité et de l’amour. Et seule la réconciliation avec Dieu peut nous donner la vraie guérison, la vraie vie » - Appel pour Madagascar

Rome (Agence Fides) – Pour son discours avant l’Angélus de ce dimanche 8 février, le Saint-Père est parti de l’Evangile du jour, extrait de saint Marc (1, 29-39), qui présente des guérisons faites par Jésus. L’expérience de la guérison des malades a occupé une bonne partie de la mission publique du Christ, et nous invite une fois encore à réfléchir sur le sens et sur la valeur de la maladie, dans toutes les situations où peut se trouver l’être humain. Cette occasion nous est offerte aussi par la Journée Mondiale du Malade, que nous célébrerons mercredi prochain 11 février, mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes ».
Puis le Saint-Père a expliqué comment, même si la maladie faisait partie de l’expérience humaine, « nous ne parvenons pas à nous y habituer, non seulement parce que, parfois elle devient vraiment pesante et grave, mais essentiellement parce que nous sommes faits pour la vie, pour la vie complète… Quand nous sommes éprouvés par le mal, et que nos prières semblent être vaines, naît alors en nous le doute, et, angoissés, nous nous demandons : quelle est la volonté de Dieu ? Et c’est précisément à cette question que nous trouvons la réponse dans l’Evangile… Jésus ne laisse pas de doutes : Dieu – dont Lui-même nous a révélé le visage – est le Dieu de la vie, qui nous libère de tout mal. Les signes de sa puissance d’amour sont les guérisons qu’il fait : il démontre ainsi que le Royaume de Dieu est proche, en redonnant les hommes et les femmes à leur pleine intégrité d’esprit et de corps. Je dis que ces guérisons sont des signes : elles guident vers le message du Christ, elles nous guident vers Dieu, et nous font comprendre que la vraie maladie de l’homme, et la plus profonde, est l’absence de Dieu, de la source de vérité et de l’amour. Et seule la réconciliation avec Dieu peut nous donner la vraie guérison, la vraie vie, parce qu’une vie sans amour et sans vérité ne serait pas une vie ».
Puis le Saint-Père a déclaré aussi : « Grâce à l’action du Saint-Esprit, l’œuvre de Jésus se prolonge dans la mission de l’Eglise. Par les Sacrements, c’est le Christ qui communique sa vie à des multitudes de frères et de sœurs, et il soigne et réconforte d’innombrables malades grâce aux nombreuses activités d’assistance sanitaire qu’organisent les communautés chrétiennes avec charité fraternelle, et montrent ainsi le visage de Dieu, Son amour ». Puis, le Saint-¨Père a invité à prier « pour tous les malades, spécialement pour les plus gravement atteints qui ne peuvent en aucune manière pourvoir à eux-mêmes, mais sont dépendants totalement des soins d’autrui », afin que chacun d’eux puisse expérimenter, « dans la sollicitude de ceux qui sont à leurs côtés, la puissance de l’amour de Dieu et la richesse de sa grâce qui nous sauve ».

Après l’Angélus, le Saint-Père a invité à prier pour Madagascar : « Ces dernières semaines, on a enregistré à Madagascar de fortes tensions politiques qui ont provoqué aussi des agitations populaires. Pour cela, les Evêques de l’Ile ont ordonné pour le lundi 9 une Journée de prière pour la réconciliation nationale et la justice sociale. Vivement préoccupé par la période particulièrement critique que traverse le Pays, je vous invite à vous unir aux catholiques malgaches pour confier au Seigneur ceux qui sont morts dans les manifestations, et pour Lui demander, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, le retour des esprits à la concorde, à la tranquillité sociale, et à la cohabitation civile ». (S.L.)
(Agence Fides, 9 février 2009)


11 février 2009 – Audience générale

VATICAN - Le Pape Benoît XVI continue le précédent cycle de catéchèse, et le consacre à Saint Jean Climaque et à son traité de vie spirituelle, « L’Echelle Sainte »

Rome (Agence Fides) – Le Pape Benoît XVI a terminé le cycle de vingt catéchèses consacrées à l’Apôtre Paul, à l’occasion de l’Année de Saint Paul. Aussi a-t-il repris, ce mercredi 11 février, la présentation des grands Auteurs de l’Eglise d’Orient et d’Occident, en consacrant son discours à Saint Jean Climaque. Ce dernier est né aux environs de 575 et sa vie se passa durant les années de la grave crise de Byzance, Capitale de l’Empire Romain d’Orient. A seize ans, Jean devint moine au Mont Sinaï, et à vingt ans, ils choisit de vivre en ermite dans une grotte au pied du Mont, tout en continuant à rencontrer des personnes qui désiraient recevoir sa direction spirituelle, et en se rendant en visite dans plusieurs monastères près d’Alexandrie. Après quarante années de vie érémitique « vécue dans l’amour pour Dieu et pour le prochain, des années durant lesquelles il pleura, il pria, il lutta contre les Démons, il fut nommé higoumène de grand Monastère du Mont Sinaï, et retourna ainsi à la vie cénobitique, au monastère. Mais, quelques années avant sa mort, nostalgique de la vie érémitique, il confia à son frère, moine dans le même monastère, la direction de la communauté. Il mourut après 650 ».
Jean devint célèbre, et il doit son nom à l’oeuvre qu’il écrivit « l’Echelle » (klimax), appelée en Occident « Echelle Sainte ». L’œuvre, a expliqué le Saint-Père, « est un traité complet de vie spirituelle, où Jean décrit le chemin du moine, de la renonciation au monde jusqu’à la perfection de l’amour. C’est un chemin qui, selon ce livre, se développe à travers 30 marches, dont chacune est reliée à la suivante. Le chemin peut être synthétisé en trois phases successives : la première s’exprime par la rupture avec le monde afin de retourner à l’état de l’enfance évangélique… Le détachement volontaire des personnes et des lieux chers, permet à l’âme d’entrer en communion plus profonde avec Dieu. Ce renoncement prépare à l’obéissance, qui est la voie vers l’humilité par les humiliations – qui ne manqueront jamais, de la part de ses frères… La deuxième phase de chemin est constituée par le combat spirituel contre les passions. Ce degré de l’échelle est lié avec une passion principale, qui est définie et diagnostiquée, avec l’indication de la thérapie, et avec la proposition de la vertu correspondante. L’ensemble de ces degrés constitue à n’en point douter comme le traité le plus important de stratégie spirituelle que nous possédions … La dernière phase du chemin est la perfection chrétienne, qui se développe dans les sept derniers degrés de l’Echelle. Ce sont les stades les plus élevés de la vie spirituelle… Des trois premiers, simplicité, humilité et discernement, Jean, dans la ligne des Pères du Désert, considère le dernier comme le plus important, à savoir la capacité de discerner. Chaque comportement doit être soumis au discernement ; tout dépend en effet des motivations profondes qu’il faut peser. On entre ici dans le vif de la personne, et il s’agit de réveiller chez l’ermite, chez le chrétien, la sensibilité spirituelle et le ‘sens du cœur’, dons de Dieu… De cette manière, on atteint la quiétude de l’âme ‘l’esichia’, grâce à laquelle l’âme peut se pencher sur l’abîme des mystères divins ».
Cet état de quiétude, de paix intérieure, prépare à la prière qui, selon Jean, se distingue en « prière corporelle » et en « prière du cœur. « La première est propre à ceux qui doivent se faire aider par des attitudes du corps, tendre les mains, émettre des gémissements, se frapper la poitrine etc. ; la seconde est spontanée, parce qu’elle est un effet du réveil de la sensibilité spirituelle, don de Dieu à celui qui s’est consacré à la prière corporelle. Chez Jean, elle prend le nom de ‘prière de Jésus’, et est constituée par l’invocation du seul Nom de Jésus, une invocation continue comme la respiration… A la fin, la prière devient très simple, simplement la parole ‘Jésus’ devenue une seule chose avec notre respiration ».
Le dernier degré de l’échelle est consacré à la suprême « trinité des vertus : la foi, l’espérance et surtout la charité. « De la charité, Jean parle aussi comme ‘eros’ (amour humain), figure de l’union matrimoniale de l’âme avec Dieu. Et il choisit aussi l’image du feu pour exprimer l’ardeur, la lumière, la purification de l’amour par Dieu… Mais la charité est vue aussi dans un rapport étroit avec l’espérance ».
Pour terminer, le Saint-Père a souligné l’actualité de cette oeuvre « écrite pas un moine ermite qui a vécu il y a mille quatre cents ans… Cette vie monastique est seulement un grand symbole de la vie baptismale, de la vie de chrétien. Elle montre, pour ainsi dire, en grands caractères, ce que nous écrivons, jour après jour, en petits caractères. Il s’agit d’un symbole prophétique qui révèle ce qu’est la vie du baptisé, en communion avec le Christ, avec sa Mort et sa Résurrection. Pour moi, il est particulièrement important le fait que le sommet de l’Echelle, les derniers degrés soient en même temps les vertus fondamentales initiales, plus simples : la foi, l’espérance et la charité. Ce ne sont pas des vertus accessibles seulement à des héros moraux, mais ce sont des dons de Dieu à tous les baptisés : en eux, notre vie elle aussi grandit. Le début est aussi la fin, le point de départ est aussi le point d’arrivée : tout le chemin va vers une réalisation toujours plus radicale de foi, d’espérance et de charité. Dans ces vertus, toute l’Echelle est présente… Serons-nous donc de cette ‘Echelle’ de la foi, de l’espérance et de la charité ; nous arriverons ainsi à la vraie vie ». (S.L.)
(Agence Fides, 12 février 2009


11 février 2009 – HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23378.php?index=23378&po_date=11.02.2009&lang=it"Rencontre avec les malades – XVII° Journée Mondiale du Malade

VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI lors de la XVII° Journée Mondiale du Malade : « Pour nous, chrétiens, c’est dans le Christ que se trouve la réponse à l’énigme de la souffrance et de la mort »

Rome (Agence Fides) – Cette Journée invite à faire sentir aux malades, avec une plus grande intensité, la proximité spirituelle de l’Eglise… En même temps, aujourd’hui même, l’occasion nous est donnée de réfléchir sur l’expérience de la maladie, de la souffrance, et, plus en général, sur les sens de la vie à réaliser pleinement même quand on est malade ». C’est en ces termes que le Pape Benoît XVI s’est adressé aux malades réunis, ce 11 février dans la Basilique Saint-Pierre, Mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes, et XVII° Journée Mondiale du Malade. Après la Messe pour les malades de l’UNITALSI et pour les pèlerins de « l’Opera Romana Pellegrinaggi », célébrée par le Cardinal Javier Lozano Barragán, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé, le Pape est venu dans la Basilique Saint-Pierre. Dans son discours, il a rappelé le Message envoyé pour cette Journée consacrée tout spécialement aux enfants malades. « Si l’on reste déjà sans paroles devant un adulte qui souffre, que dire quand le mal frappe un petit innocent ? Comment percevoir aussi dans des situations aussi difficiles, l’amour miséricordieux de Dieu, qui n’abandonne jamais ses enfants dans l’épreuve ? ».
Ces questions, a expliqué le Saint-Père, « au plan simplement humain, ne trouvent pas des réponses adéquates, parce que la souffrance, la maladie et la mort restent, dans leur signification, insondables pour notre esprit. La lumière de la foi, toutefois, nous vient en aide. La Parole de Dieu nous révèle que, même ces maux, sont ‘embrassés’ mystérieusement par le dessein divin de salut ; la foi nous aide à considérer que la vie humaine est belle et digne d’être vécue en plénitude, même quand elle est affaiblie par le mal. Dieu a créé l’homme pour le bonheur et pour la vie, alors que la maladie et la mort sont entrées dans le monde comme conséquence du péché. Mais le Seigneur ne nous a pas abandonnés à nous-mêmes ; Lui, le Père de la vie, est le médecin de l’homme par excellence, et il ne cesse de se pencher avec amour sur l’humanité souffrante ».
Les conditions indiquées par Jésus dans l’Evangile pour obtenir la guérison de l’âme et du corps, sont la conversion et la foi. « Mais Jésus n’a pas seulement parlé : il est la Parole Incarnée. Il a souffert avec nous, et avec nous il est mort. Par sa Passion et par sa Mort, Il a pris et transformé jusqu’au fond notre faiblesse. Voilà pourquoi, selon ce qu’a écrit le Serviteur de Dieu Jean Paul II dans la Lettre Apostolique ‘Salvifici Doloris’, ‘souffrir signifie devenir particulièrement réceptif, particulièrement ouvert à l'action des forces salvifiques de Dieu offertes à l'humanité dans le Christ’ (n°23) ».
« Nous nous rendons toujours plus compte que la vie de l’homme n’est pas un bien disponible, mais un écrin précieux à conserver et à soigner avec toute l’attention possible, depuis le moment de son début jusqu’à son accomplissement ultime et naturel. La vie est un mystère qui, par lui-même, requiert responsabilité, amour, patience, charité, de la part de tous et de chacun. Il est plus nécessaire encore d’entourer de prévenances et de respect ceux qui sont malades et qui souffrent. Ce n’est pas toujours facile ; mais nous savons toutefois où puiser le courage et la patience pour affronter les vicissitudes de l’existence terrestre, en particulier les maladies et toute sorte de souffrance. Pour nous chrétiens, c’est dans le Christ que se trouve la réponse à l’énigme de la souffrance et de la mort ».
« Chaque Célébration Eucharistique, a rappelé le Souverain Pontife, est le Mémorial éternel du Christ Crucifié et Ressuscité, qui a vaincu le pouvoir du mal avec la toute-puissance de son Amour. C’est donc à ‘l’école’ du Christ Eucharistique qu’il nous est donné d’apprendre à aimer toujours la vie, et à accepter notre apparente impuissance devant la maladie et devant la mort ». (S.L.)
(Agence Fides, 12 février 2009)


12 février 2009 – Audience aux membres de la délégation de la HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23377.php?index=23377&po_date=12.02.2009&lang=it" "Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations"

VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI aux membres de la Délégation de la Conférence des Présidents des Grandes Organisations Juives Américaines : « L’Eglise est engagée, de manière profonde et irrévocable, dans le refus de toute forme d’antisémitisme, et à continuer à construire des relations bonnes et durables entre nos deux communautés »

Rome (Agence Fides) – « L’histoire bimillénaire du rapport entre le judaïsme et l’Eglise a traversé de nombreuses phases diverses, dont plusieurs sont douloureuses et dont il faut se souvenir. A présent que nous pouvons nous rencontrer dans un esprit de réconciliation, nous ne devons pas permettre aux difficultés passées de nous empêcher de nous tendre réciproquement la main de l’amitié ». Telles sont les paroles adressée par le Pape Benoît XVI aux membres de la Délégation de la Conférence des Présidents des Grandes Organisations Juives Américaines, reçus en audience le jeudi 12 février. Le Saint-Père a rappelé que la Déclaration « Nostra Aetate » du Concile Vatican II, avait été « une pierre milliaire tout au long du chemin vers la réconciliation… L’Eglise est engagée, de manière profonde et irrévocable, dans le refus de toute forme d’antisémitisme, et à continuer à construire des relations bonnes et durables entre nos deux communautés ».
Rappelant l’image du Pape Jean Paul II auprès du Mur occidental de Jérusalem, où « il a imploré le pardon de Dieu après toute l’injustice que le peuple juif avait dû subir », le Pape Benoît XVI a cité un passage de sa prière, et a déclaré : « La haine et le mépris des hommes, des femmes et des enfants, qui se sont manifestés dans la Shoah, ont été un crime contre Dieu et contre l’humanité. Cela devrait être clair pour tous, en particulier pour tous ceux qui appartiennent à la tradition des Saintes Ecritures… Il est évident que toute forme de négation ou de minimisation de ce crime terrible est tout à fait inacceptable. Le souvenir, comme on le dit justement est ‘memoria futuri’, un avertissement pour nous pour l’avenir, et une invitation pressante à lutter pour la réconciliation. Rappeler, veut dire faire tout le possible pour prévenir toute forme de recrudescence de cette catastrophe dans la famille humaine, en construisant des ponts d’une amitié durable. Je prie avec ferveur afin que le souvenir de ce crime horrible renforce notre détermination à guérir les blessures qui troublent, depuis trop longtemps, les relations entre chrétiens et juifs.
Au début de son discours, le Pape Benoît XVI a rappelé ses rencontres de l’année écoulée avec les communautés juives à Washington et à New-York, qui « ont été une expérience d’estime fraternelle et d’amitié sincère. Il en a été de même aussi lors de la visite à la synagogue de Cologne, la première de ce genre de mon Pontificat. Cela a été très émouvant pour moi de passer quelques moments avec la communauté juive dans la ville que je connais si bien, la ville qui a accueilli le plus ancien établissement juif en Allemagne, et dont les origines remontent au temps de l’Empire Romain. Un an après, au mois de mai 2006, j’ai visité le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Quelles paroles peuvent exprimer de manière adéquate cette expérience profondément touchante ? En entrant dans ce lieu d’horreur, scène de souffrance indicible, j’ai médité sur les innombrables prisonniers, dont de très nombreux étaient des juifs, qui avaient parcouru ce même chemin dans la prison à Auschwitz et dans tous les autres camps d’emprisonnement… Le genre humain tout entier éprouve une honte profonde devant la brutalité sauvage manifestée alors envers votre peuple ».
Le Saint-Père a fait allusion aussi à son prochain voyage en Israël en ces termes : « Moi aussi je me prépare à visiter Israël, une terre qui est sainte pour les chrétiens et pour les juifs, parce que les racines de notre foi se trouvent là. En effet, l’Eglise tire sa subsistance de la racine de ce bon arbre d’olivier, le peuple d’Israël, sur lequel ont été greffés les rameaux d’olivier sauvages des Gentils (cf. Romains 11, 17-24). Depuis les premiers jours du Christianisme, notre identité et chaque aspect de notre vie et de notre culte, sont intimement liés à l’antique religion de nos pères dans la foi ». (S.L.)
(Agence Fides, 13 février 2009)





14 février 2009 – Audience aux Evêques du Nigéria en visite “ad limina”

VATICAN - Discours du Pape Benoît aux Evêques du Nigéria : « L’expansion de l’Eglise requiert un soin spécial dans la planification diocésaine de la formation, du personnel, par des activités de formation, pour faciliter l’approfondissement nécessaire de la foi de votre peuple »

Rome (Agence Fides) – Le vaste développement de l’Eglise au Nigéria durant ces derniers temps, la croissance du nombre de nouveaux chrétiens, les vocations sacerdotales et religieuses abondantes, sont un motif pour rendre grâces à Dieu, et pour exprimer la satisfaction aux Evêques, aux prêtres, aux religieux et aux catéchistes, qui ont travaillé dans la vigne du Seigneur. Dans le même temps, l’expansion de l’Eglise requiert un soin spécial dans la planification diocésaine de la formation, du personnel, par des activités de formation, pour faciliter l’approfondissement nécessaire de la foi du peuple. C’est ce qu’a souligné le Pape Benoît XVI dans son discours adressé aux Evêques du Nigéria, reçus en audience le 14 février, à l’occasion de leur visite « ad limina ».
« D’après vos comptes-rendus, je déduis que vous êtes bien conscients des pas à accomplir : enseigner l’art de la prière, encourager la participation à la liturgie et aux sacrements, prêcher de manière sage et adaptée, enseigner le catéchisme, donner un guide moral et spirituel. A partir de ce fondement, la foi se développe en vertu chrétienne, et elle anime des paroisses vitales, et réalise un service généreux en faveur de la communauté la plus ample. Vous-mêmes, avec vos prêtres, vous devez guider avec humilité, détachement des ambitions terrestres, avec prière et obéissance à la volonté de Dieu, et avec transparence dans votre gouvernement. De cette manière, vous deviendrez un signe du Christ, le Bon Pasteur ». A propos de la célébration liturgique, le Saint-Père loua les efforts « destinés à maintenir le juste équilibre entre des moments de contemplation et des gestes extérieurs de participation et de joie dans le Seigneur », et invita « à accorder une grande attention à la formation, liturgique des prêtres, et à éviter des excès étrangers ».
Parmi les thèmes à l’étude du prochain Synode des Evêques pour l’Afrique, il y a aussi les conflits ethniques. C’est pourquoi le Saint-Père invita les Evêques du Nigéria « à affronter ce problème du conflit ethnique là où il est présent, même au sein de l’Eglise ! ». Il exprima sa satisfaction pour tous ceux qui avaient « accepté une mission pastorale en dehors des frontières de leur propre groupe linguistique ou régional… Votre disponibilité à vous adapter aux autres est un signe éloquent du fait que… dans l’Eglise, il n’y a de place pour aucune forme de division. Il faut enseigner aux catéchumènes et aux néophytes à accepter cette vérité quand ils s’engagent à suivre le Christ, et à mener une vie d’amour chrétien. Tous les croyants, et en particulier les séminaristes et les prêtres, deviendront plus mûrs et plus généreux, en permettant au message évangélique de purifier et de dépasser toute forme éventuelle d’étroitesse de vues locales ». Puis le Saint-Père a recommandé une sélection « sage et pondérée des séminaristes », et de veiller avec soin à leur formation par une orientation spirituelle constante, par la réconciliation sacramentelle, par la prière, et par la méditation des Saintes Ecritures ».
Le Saint-Père a souligné une autre priorité pastorale concernant « la tâche de l’Evêque de soutenir la réalité sociale et ecclésiale importante du mariage et de la vie de la famille ». Avec la coopération de prêtres, de laïcs, d’experts et d époux bien préparés, le Saint-Père a invité les Evêques à organiser des Cours pour les fiancés, et à veiller tout particulièrement aussi sur l’enseignement catéchétique général et spécifique sur la valeur de la vie humaine, sur le mariage et sur la famille, qui aideront les fidèles « à faire face aux problèmes que présentent les changements sociaux ». Il leur demanda aussi d’encourager « les associations ou les mouvements qui aident de manière valable les époux dans leur vie de foi et dans leur vie conjugale ».
Enfin, le Saint-Père a parlé de l’engagement des Evêques dans le dialogue entre les religions, et avec l’islam en particulier, qui a amené à nouer « des rapports étroits de respect, d’amitié et de coopération concrète avec les membres d’autres religions ». Le Saint-Père a déclaré aussi qu’il appréciait beaucoup les efforts accomplis pour « tirer, des principes catholiques, des commentaires éclairés sur les problèmes nationaux actuels ».
« Avec confiance dans le Seigneur, continuez à exercer votre autorité épiscopale dans la lutte contre la corruption et contre les pratiques injustes, et contre toutes les causes et les formes de discrimination et de criminalité, en particulier le traitement dégradant des femmes, et le phénomène déplorable des enlèvements. En promouvant la doctrine sociale catholique, vous offrez une contribution loyale à votre Pays et vous aidez à la consolidation d’un ordre national fondé sur la solidarité et sur une culture des droits de l’homme ».
Le Saint-Père a conclu, son discours en invitant les Evêques du Nigéria avec les paroles de l’Apôtre Paul : « Veillez, soyez fermes dans la foi, comportez-vous en hommes, soyez forts. Que tout se fasse entre vous dans la charité » (1 Corinthiens 16, 13-14) : il les chargea aussi de transmette ses saluts au nombreux fidèles « qui rendent témoignage au Christ dans l’espérance par la prière et la souffrance », et à tous ceux qui aident les familles, les paroisses et les stations missionnaires, dans les domaines de l’éducation, de la santé et dans d’autres domaines de la charité chrétienne. (S.L.)
(Agence Fides, 16 février 2009)


14 février 2009 – Audience aux membres participant au Congrès d’études organisé à l’occasion du 80 anniversaire de la fondation de l’Etat du Vatican

VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI aux participants à un Congrès à l’occasion du 80° anniversaire de la création de l’Etat du Vatican : du cœur du Vatican « où, près du tombeau de saint Pierre habite le Pape, s’élève un message incessant de véritable progrès social, d’espérance, de réconciliation et de paix »

Rome (Agence Fides) – « L’Etat du Vatican qui renferme en lui des trésors de foi, d’histoire, d’art, conserve un patrimoine précieux pour l’humanité entière. De son cœur, où, près du tombeau de saint Pierre habite le Pape, s’élève un message incessant de véritable progrès social, d’espérance, de réconciliation et de paix. A présent, Notre Etat, après avoir rappelé solennellement le 80° anniversaire de sa fondation, reprend son chemin avec un élan apostolique encore plus fort. Puisse l’Etat du Vatican être toujours plus une vraie ‘ville sur le mont’, lumineuse grâce aux convictions et au dévouement généreux de tous ceux qui y travaillent au service de la Mission ecclésiale du Successeur de Pierre ». C’est le vœu exprimé par le Pape Benoît XVI aux personnes reçues en audience le 14 février, qui participaient au Congrès d’études organisé à l’occasion du 80° anniversaire de la fondation de l’Etat de la Cité du Vatican.
Le Saint-Père a exprimé sa satisfaction pour les célébrations et pour les différentes initiatives commémoratives qui ont eu lieu à cette occasion, et qui tendaient toutes « à approfondir et à faire mieux connaître l’histoire et la physionomie de la 'Civitas Vaticana’… Pour ceux qui travaillent quotidiennement au service du Saint-Siège, ou pour ceux qui vivent dans la Ville de Rome, c’est une donnée de fait établie qu’il existe, au coeur de Rome, un petit Etat souverain ; mais tous ne savent pas qu’il est le fruit d’un processus historique plutôt tourmenté, qui en a rendu possible la constitution, motivée par des idéaux élevés de foi et de conscience clairvoyante des finalités auxquels il devait répondre ».
Se rapportant au 11 février 1929 et « à celui qui fur le premier et le principal artisan des Pactes du Latran », Pie XI, le Saint-Père a déclaré : « Il fut, avec une clairvoyance lucide et une volonté farouche, le véritable fondateur et le premier constructeur de l’Etat de la Cité du Vatican. Du reste, les études historiques qui sont toujours en cours sur son pontificat, nous font toujours plus percevoir la grandeur du Pape Ratti, qui guida l’Eglise dans les années difficiles entre les deux guerres mondiales ». Le Souverain Pontife cita ensuite l’élan très fort que Pie XI donna à l’action sociale dans ses multiples dimensions. En outre, durant son pontificat « il dut se mesurer avec les difficultés et les persécutions que l’Eglise subissait dans des Pays comme le Mexique et l’Espagne, et avec la lutte à laquelle conduisait les totalitarismes – national-socialisme et fascisme – qui se sont manifestés et renforcés durant ces années. En Allemagne, on n’oublie pas sa grande Encyclique 'Mit brennender Sorge’, comme signal puissant conte le nazisme ».
L’Etat de la Cité du Vatican, lui aussi, « fut considéré par Pie XI comme un instrument pour garantir la nécessaire indépendance vis-à-vis de toute puissance humaine, pour donner à l’Eglise et à son Pasteur Suprême la possibilité de remplir pleinement le Mandat reçu du Christ Seigneur. Combien ensuite la réalité petite mais complète de cet Etat fut utile et bénéfique pour le Saint-Siège, pour l’Eglise, mais aussi pour Rome et pour le monde entier, on le voit à peine dix ans plus tard, lorsqu’éclata la seconde guerre mondiale, une guerre qui arriva, avec ses violences, jusqu’aux portes du Vatican ».
Durant ses 80 ans d’existence, « l’Etat du Vatican a montré qu’il était un instrument souple à la hauteur des exigences que lui posaient et que continuent à lui poser soit la Mission du Pape, soit les besoins de l’Eglise, soit les conditions toujours changeantes de la société ». C’est le Seigneur, déclara le Saint-Père, en le remerciant, « qui guide le sort de son Eglise dans les événements souvent agités de la mer de l’histoire, et Il assiste son Vicaire sur la terre dans l’exercice de sa tâche de ‘Christianae religionis summus Antistes’ ». Le Saint-Père exprima sa gratitude « à tous ceux qui ont été dans le passé, et qui sont aujourd’hui protagonistes de la vie de l’Etat de la Cité du Vatican », et encouragea tous ceux qui travaillent dans les différents bureaux et services du Vatican, « à remplir leurs tâches non seulement avec honnêteté et avec compétence professionnelle, mais aussi avec une conscience toujours plus vive que leur travail est une précieux service rendu à la cause du Royaume de Dieu ». (S.L.)
(Agence Fides, 16 février 2009)


HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23414.php?index=23414&po_date=15.02.2009&lang=it"15 février 2009 – Angélus

VATICAN - A l’occasion de l’Angélus, le Pape Benoît XVI rappelle que « dans la lèpre, il est possible d’entrevoir un symbole du péché, qui est la véritable impureté du cœur, capable d’éloigner de Dieu » ; il invite à redécouvrir plus encore le Sacrement de la Confession « dans sa valeur et dans son importance ».
Rome (Agence Fides) – « Dans la lèpre, il est possible d’entrevoir un symbole du péché, qui est la véritable impureté du cœur, capable d’éloigner de Dieu. Ce n’est pas en effet la maladie physique de la lèpre, comme le prévoyaient les anciennes règles, qui nous séparent de Lui, mais la faute, le mal spirituel et moral ». C’est ce qu’a souligné le Pape Benoît XVI dans son discours avant l’Angélus, ce dimanche 15 février, rappelant l’Evangile du jour qui racontait la guérison d’un lépreux par Jésus (cf. Mc 1,40-45). Jésus dit au lépreux « Sois purifié ! », explique le Saint-Père, car « selon la loi juive ancienne, la lèpre était considérée non seulement comme une maladie, mais comme la forme la plus grave ‘d’impureté’. Il revenait au prêtre de la diagnostiquer et de déclarer immonde le malade, qui devait être éloigné de la communauté et se tenir en dehors des habitations, jusqu’à sa guérison éventuelle et bien certifiée. Pour cette raison la lèpre était une sorte de mort religieuse et civile, et sa guérison, comme une sorte de résurrection… Ce miracle prend alors une forte valeur symbolique. Jésus, comme l’avait prophétisé le prophète Isaïe, est le Serviteur de Dieu… Dans sa Passion, il deviendra comme un lépreux, rendu impur par nos péchés, séparé de Dieu : tout cela, il le fera par amour, afin de nous obtenir la réconciliation, le pardon et le salut. Dans le Sacrement de la Pénitence, le Christ Crucifié et Ressuscité, par ses ministres, nous purifie par sa miséricorde infinie, il nous rend à la communion avec le Père Céleste et avec nos frères, il nous fait don de son amour, de sa joie et de sa paix ». Le Saint-Père a invité ensuite à « recourir fréquemment au Sacrement de la Confession, le Sacrement du Pardon, que l’on doit redécouvrir plus encore aujourd’hui dans sa valeur et dans son importance pour notre vie quotidienne ». (S.L.) (Agence Fides, 16 février 2009)


16 février 2009 – Télégramme de condoléances pour le décès du Cardinal HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23421.php?index=23421&po_date=16.02.2009&lang=it" Stephen Kim Sou-hwan

VATICAN - Les condoléances du Saint-Père, le Pape Benoît XVI, pour le décès du Cardinal Stephen Kim Sou-hwan, Archevêque émérite de Séoul, qui a été le premier Cardinal coréen

Rome (Agence Fides) – Le Saint-Père, le Pape Benoît XVI a envoyé un télégramme de condoléances à l’Archevêque de Séoul en Corée, le Cardinal Nicholas Cheong Jinsuk, suite au décès du Cardinal Stephen Kim Sou-hwan, Archevêque émérite de Séoul. Voici le texte du télégramme :

« Profondément attristé en apprenant la mort du Cardinal Stephen Kim Sou-hwan, j’adresse mes vives condoléances à Vous-même et à tous les habitants de Corée. En rappelant avec gratitude les longues années de service dévoué du Cardinal Kim en faveur de la communauté catholique à Séoul, et ses nombreuses années d’assistance fidèle au Saint-Père comme membre du Collège des Cardinaux, je m’unis à Vous dans la prière, afin que Dieu, notre Père Miséricordieux, lui accorde la récompense pour ses œuvres, et accueille son âme noble dans la joie et dans la paix du Royaume Céleste. A la famille du Cardinal et à tous ceux qui sont réunis pour la Messe solennelle des obsèques chrétiennes, j’accorde ma Bénédiction Apostolique, en gage de réconfort et de force dans le Seigneur. Benedetto PP. XVI ».

Le Cardinal Stephen Kim Sou-hwan est décédé à l’hôpital St. Mary à Gangnam, Séoul. Il était né le 8 mai 1922, et avait été ordonné prêtre le 15 septembre 1051. Elu au siège résidentiel de Masan le 15 février 1966, il fut consacré Evêque le 31 mai de la même année. Nommé au siège de Séoul le 9 avril 1968, il avait été créé Cardinal par Paul VI au Consistoire du 28 avril 1969. Il avait été nommé à la direction pastorale de cet Archidiocèse de Séoul à l’âge de 46 ans à peine ; et, quand Paul VI le nomma Cardinal – il fut le premier Coréen à être nommé Cardinal – il était le Cardinal le plus jeune du monde. Il avait démissionné du gouvernement pastoral de l’Archidiocèse le 3 avril 1998. Du 10 juin 1975 au 3 avril 1998, il avait été également Administrateur Apostolique de Pyongyang.
L’action pastorale du Cardinal Stephen Kim Sou-hwan avait pour but d’imprimer l’esprit du renouveau conciliaire dans les structures diocésaines, et d’intensifier l’action d’évangélisation, dans laquelle il a fait entrer les laïcs. Il consacra une attention toute particulière à la recherche du dialogue avec les non-chrétiens, et à la coordination des efforts communs dans les domaines caritatif et de l’assistance. Dans la situation politique interne très délicate voire même difficile, il fit des déclarations courageuses, e lança ses initiatives non moins courageuses pour la défense des droits de l’homme, des travailleurs et de la démocratie. Président de la Conférence Episcopale de Corée à plusieurs reprises, de 1973 à 1977 il a été également Président de la Fédération des Conférences Episcopales d’Asie (FABC), et pendant de nombreuses années aussi, membre du Conseil du Secrétariat Général du Synode des Evêques. Le Cardinal Kim fut aussi Président Délégué de l’Assemblée Spéciale pour l’Asie du Synode des Evêques qui se tint au Vatican du 19 avril au 14 mai 1998). (S.L.)
(Agence Fides, 17 février 2009)


18 février 2009 – Audience générale

VATICAN - Le Pape Benoît XVI présente la contribution de Saint Bède « à la construction d’une Europe chrétienne », et invite à prier « afin que nous soyons tous disponibles pour redécouvrir nos racines communes, pour être des constructeurs d’une Europe profondément humaine et authentiquement chrétienne »

Rome (Agence Fides) – Saint Bède la Vénérable, « une des plus grandes figures d’érudit du Haut Moyen Age », a été le thème de la catéchèse du Pape Benoît XVI, ce mercredi 18 février durant l’audience générale hebdomadaire. Dressant une brève biographie, le Saint-Père rappela que Bède naquit dans le nord-est de l’Angleterre, en Northumbrie, aux environs de 672-673. A l’âge de sept ans, il fut confié par ses parents à l’Abbé du monastère bénédiction voisin pour y recevoir son éducation ; « il devint ainsi une des plus grandes figures d’érudit du Haut Moyen Age, en pouvant se servir des nombreux et précieux manuscrits que ses Abbés, de retour de leurs fréquents voyages sur le continent et à Rome, lui apportaient ». Même en étant malade, il n’arrêta pas de travailler. Il mourut le 26 mai 735, jour de l’Ascension.
« Les Saintes Ecritures sont la source constante de la réflexion théologique de Bède. Il commente la Bible, en la lisant d’un point de vue christologique ; c’est-à-dire qu’il réunit deux choses : d’une part, il écoute ce que dit exactement le texte, il veut réellement écouter, comprendre le texte lui-même ; d’autre part, il est convaincu que la clef pour comprendre la Sainte Ecriture comme Parole unique de Dieu, est le Christ, et avec le Christ, dans sa lumière, on comprend l’Ancien et le Nouveau testament comme ‘Une’ Ecriture Sainte. Les événements de l’Ancien et du Nouveau Testament vont ensemble, sont un chemin vers le Christ, même s’ils sont exprimés dans des signes et dans des institutions différentes… Et ainsi, contribuent à l’édification de l’Eglise les apôtres et des maîtres provenant non seulement des anciennes origines juive, grecque et latine, mais aussi des peuples nouveaux, parmi lesquels Bède se plaît à énumérer les Iro-Celtes et les Anglo-Saxons. Saint Bède voit croître l’universalité de l’Eglise qui n’est pas restreinte à une culture déterminée, mais qui se compose de toutes les cultures du monde, qui doivent s’ouvrir au Christ et trouver en Lui leur point d’arrivée ».
Un deuxième thème préféré de Bède est l’histoire de l’Eglise. « Après s’être intéressé à l’époque décrite dans les Actes des Apôtres, il parcourt l’histoire des Pères et des Conciles, convaincu que l’œuvre du Saint-Esprit continue dans l’histoire… Les traits caractéristiques de l’Eglise, que Bède aime à présenter sont : a) la catholicité, comme fidélité à la Tradition et en même temps l’ouverture aux développements historiques, et comme recherche de l’unité dans les multiplicités, dans la diversité de l’histoire et des cultures, selon les directives que le Pape Grégoire le Grand avait données à l’Apôtre de l’Angleterre, Augustin de Cantorbéry ; b) l’apostolicité et la romanité : à ce sujet, il considère qu’il est de toute première importance de convaincre toutes les Eglise Iro-Celtiques et des Pictes (ndlr : une confédération de tribus de l’Ecosse centre-est du 3° au IX° siècle) de célébrer de manière unitaire la Pâque selon le calendrier romain. Le comput qu’il avait élaboré de manière scientifique pour établir la date exacte de la célébration de la Pâque, et donc le cycle entier de l’année liturgique, est devenu le texte de référence pour toute l’Eglise Catholique ».
« Bède, a rappelé aussi le Saint-Père, fut un maître éminent de théologie liturgique. Dans ses Homélies sur les Evangiles des Dimanches et des Fêtes, il réalise une véritable mystagogie en éduquant les fidèles à célébrer joyeusement les mystères de la foi, et à les reproduire de manière cohérente dans leur vie, dans l’attente de leur pleine manifestation lors du retour du Christ ». En reliant la Bible, la Liturgie et l’Histoire, Bède propose un message actuel pour les différents « états de vie : « a) Aux savants (doctores ac doctrices), il rappelle deux tâches essentielles ; scruter les merveilles de la Parole de Dieu pour les présenter sous une forme attrayante aux fidèles ; exposer les vérités dogmatiques en évitant les complications hérétiques et en s’en tenant à la ‘simplicité catholique’ avec l’attitude des petits et des humbles auxquels Dieu se plaît à révéler les mystères du Royaume ; b) Les pasteurs, pour leur part, doivent donner la priorité à la prédication, non seulement par le langage verbal ou hagiographique, mais en mettant en valeur aussi les statues, les images, les processions et les pèlerinages. Bède leur recommande l’usage de la langue vulgaire, comme il le fait souvent lui-même… ; c) Aux personnes consacrées qui s’adonnent à l’Office Divin… Bède recommande de veiller avec soin à l’apostolat, et personne ne possède l’Evangile pour soi seulement, mais doit le sentir comme un don aussi pour les autres – soit en collaborant avec les Evêques dans des activités pastorales de type divers en faveur des jeunes communautés chrétiennes, soit en se rendant disponibles pour la mission évangélisatrice auprès des païens, en dehors de leur propre Pays ».
En raison de la renommée de sainteté et de sagesse dont il jouissant déjà durant sa vie, Bède reçut le surnom de « Vénérable », et le Pape Benoît XVI, concluant sa catéchèse déclara : « Avec ses œuvres, Bède contribua efficacement à la construction d’une Europe Chrétienne, dans laquelle les différentes populations et cultures se sont amalgamées entre elles, en leur donnant une physionomie unitaire, inspirée à la foi chrétienne. Prions pour que, aujourd’hui encore, il y ait des personnalités de la stature de Bède, pour maintenir uni le Continent tout entier ; prions afin que nous soyons tous disponibles pour redécouvrir nos racines communes, pour être des constructeurs d’une Europe profondément humaine et authentiquement chrétienne ». (S.L.)
(Agence Fides, 19 février 2009)


19 février 2009 – Audience à la Communauté du « HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23434.php?index=23434&po_date=19.02.2009&lang=it"Pio Latino Americano » de Rome

VATICAN - Le Pape Benoît XVI invite la communauté du Collège Pontifical « Pio Latino Americano » à participer à la « Mission Continentale », « qui facilitera la réalisation de programmes catéchétiques et pastoraux destinés à la formation et au développement de communautés chrétiennes évangélisatrices et missionnaires »

Rome (Agence Fides) – Le rappel des journées passées à Aparecida pour la V° Conférence Générale de l’Episcopat Latino-américain, et l’invitation à s’unir avec enthousiasme à la « Mission Continentale », promue précisément à Aparecida, ont été les deux thèmes principaux du discours que le Saint-Père, le Pape Benoît XVI a adressé aux supérieurs, aux religieux et aux étudiants du Collège Pontifical « Pio Latino Americano » reçus en audience à l’occasion du 150° anniversaire de la fondation du Collège.
« Le 27 novembre 1858 commença le chemin fécond de ce Collège, comme précieux centre de formation, tout d’abord de séminaristes et puis, depuis un peu plus de trente ans, de diacres et de prêtres. Aujourd’hui, déclara le Saint-Père, plus de quatre mille étudiants se sentent membres de cette grande famille… Et vous, chers étudiants du Collège ‘Pio Latino Americano’, vous êtes les héritiers de ce riche patrimoine humain et spirituel, qu’il faut perpétuer et enrichir par une étude sérieuse des différentes disciplines ecclésiastiques, et par l’expérience joyeuse de l’universalité de l’Eglise… Vous êtes vous-mêmes le fruit de ces merveilleuses semailles du message rédempteur du Christ dans le cours de l’histoire. En effet, vous provenez de différents Pays, dans lesquels, il y a plus de cinq cents ans, de valeureux missionnaires firent connaître Jésus, notre Sauveur. De cette manière, par le Baptême, ces peuples s’ouvrirent à la vie de la grâce qui fit d’eux des enfants de Dieu par adoption, et qui reçurent en outre le Saint-Esprit qui féconda leurs cultures, en les purifiant et en faisant croître les semences que le Verbe Incarné avait placées en elles, en les dirigeant ainsi tout au long des voies de l’Evangile ».
Le Saint-Père a souligné cette occasion privilégiée offerte aux étudiants du Collège, de forger en eux le cœur de vrais Apôtres, « dans lequel l’être et l’agir soient fermement ancrés au Seigneur », la possibilité de « partager fraternellement leur expérience humaine et sacerdotale », et l’occasion de s’ouvrir « à la connaissance d’autres cultures et d’autres expressions ecclésiales ». Tout cela les aidera « à être des disciples authentiques de Jésus-Christ, et des missionnaires intrépides de sa Parole, avec une grande ampleur de vues et avec grandeur d’esprit ». Puis le Saint-Père invita les étudiants à profiter au mieux de leur séjour à Rome : « La constance dans l’étude et dans la recherche rigoureuse, en plus de vous faire connaître les mystères de la foi et la vérité sur l’homme à la lumière de l’Evangile et de la tradition de l’Eglise, fera grandir en vous une vie spirituelle enracinée dans la Parole de Dieu, et nourrie sans cesse de la richesse incomparable des Sacrements ».
« L’amour du Siège Apostolique, l’adhésion au Siège Apostolique, insista le Saint-Père, sont parmi les caractéristiques les plus importantes des peuples d’Amérique Latine et des Caraïbes ». Puis le Pontife rappela les journées passées à Aparecida, où il s’était rendu « pour encourager les Evêques dans leur réflexion sur un aspect fondamental pour raviver la foi de l’Eglise qui est pèlerine dans ces terres bien-aimées : amener tous nos fidèles à être des ‘disciples et des missionnaires de Jésus-Christ, pur que nos peuples aient la vie en Lui’ (cf. Jean 14,6) ». Aussi, le Saint-Père a-t-il invité les étudiants à s’unir « avec enthousiasme à cet esprit, exprimé dans le dynamisme avec lequel tous ces Diocèses ont commencé, ou commencent, la ‘Mission Continentale’ née précisément à Aparecida, une initiative qui facilitera la réalisation de programmes catéchétiques et pastoraux destinés à la formation et au développement de communautés chrétiennes évangélisatrices et missionnaires. Accompagnez ces projets de votre prière fervente, afin que les fidèles connaissent toujours plus Jésus-Christ, se consacrent à Lui et l’imitent, en participant fréquemment aux célébrations dominicales de chaque communauté, et en lui rendant témoignage, de manière à devenir des instruments efficaces de cette ‘nouvelle évangélisation », à laquelle a invité à plusieurs reprises le Serviteur de Dieu Jean Paul II, mon vénéré Prédécesseur ». Le Saint-Père a terminé son discours en remerciant tous les présents, et en les confiants à la très Sainte Vierge Marie, à Notre-Dame de Guadalupe. (S.L.)
(Agence Fides, 20 février 2009)


20 février 2009 – Visite au Grand Séminaire Pontifical de Rome

VATICAN - En visite au Grand Séminaire de Rome, le Saint-Père fait la « Lectio Divina » sur la Lettre de Saint Paul aux Galates : « La liberté se réalise paradoxalement dans le service ; nous devons libres, si nous devenons les serviteurs les uns des autres »

Rome (Agence Fides) – Le vendredi 20 février veille de la Fête de Notre-Dame de la Confiance, Patronne du Grand Séminaire de Rome, la Pape Benoît XVI s’est rendu au Grand Séminaire Romain, où il a fait une « Lectio Divina » pour les séminaristes, sur la Lettre de Saint Paul aux Galates, en reprenant l’expression : « Vous êtes appelés à la liberté ».
« La liberté, dans tous les temps, a été le grand rêve de l’humanité, depuis ses débuts, mais particulièrement à l’époque moderne… Sain Paul nous aide à comprendre cette réalité compliquée qu’est la liberté, en insérant ce concept dans un contexte de visions anthropologiques et théologiques fondamentales ». Saint Paul déclare : « Que cette liberté ne devienne pas un prétexte pour vivre selon la chair, mais, par la charité, soyez au service les uns des autres ». Le Saint-Père a alors expliqué : « Le moi absolu, qui ne dépend de rien et de personne, semble posséder, en définitive, la liberté. Je suis libre si je ne dépends de personne, si je peux faire tout ce que je veux. Mais cette absolutisation du moi, précisément est… une dégradation de l’homme, elle n’est pas une conquête de la liberté : le libertinisme n’est pas la liberté, il est plutôt l’échec de la liberté ».
Saint Paul propose donc un paradoxe puissant : « La liberté se réalise paradoxalement dans le service : nous devenons libres, si nous devenons les serviteurs les uns des autres. Et ainsi, Paul met tout le problème de la liberté dans la lumière de la vérité de l’homme, déclare le Saint-Père… Notre vérité c’est que, avant tout, nous sommes des créatures, des créatures de Dieu, et que nous vivons dans la relation avec le Créateur. Nous sommes des êtres relationnels. Et c’est seulement en acceptant notre caractère relationnel, que nous entrons dans la vérité, autrement, nous tombons dans le mensonge, et en lui, à la fin, nous nous détruisons ». Si Dieu Créateur était un tyran comme le sont les tyrans humains, notre dépendance serait fatale : mais « il nous aime et dépendance c’est être dans le domaine de son amour, et, dans ce cas, la dépendance est la liberté. De cette manière en effet, nous sommes dans la charité du Créateur, nous sommes unis à Lui, à toute sa réalité, à tout son pouvoir. Et ainsi, c’est là le premier point : être créature veut dire être aimés par le Créateur, être dans cette relation d’amour qu’Il nous donne, avec laquelle il nous devance. De cela, découle avant tout notre vérité qui est, dans le même temps, appelée à la charité ».
Le Saint-Père a mis ensuite l’accent sur une deuxième forme de relation : « Nous sommes en relation avec Dieu, mais ensemble, en tant que famille humaine, nous sommes aussi en relation les uns avec les autres. En d’autres termes, la liberté humaine c’est, d’une part, être dans la joie et dans le vaste domaine de l’amour de Dieu, mais cela implique aussi être une seule chose avec l’autre et pour l’autre. Il n’y a pas de liberté contre l’autre. Si je m’absolutise, je deviens un ennemi de l’autre, nous ne pouvons vivre ensemble, et toute la vie devient une cruauté, devient un échec. Seule une liberté partagée est une liberté humaine ; par le fait de vivre ensemble, nous pouvons entrer dans la symphonie de la liberté. Et ainsi, c’est là un autre point de grande importance : c’est seulement en acceptant l’autre, en acceptant la limitation apparente qui vient, pour ma liberté, du respect pour la liberté de l’autre, c’est seulement en m’insérant dans le réseau de dépendances qui fait de nous, finalement, une unique famille, que je suis en chemin vers la libération commune ».
L’homme a besoin d’ordre, de droit, pour que puisse ainsi se réaliser sa liberté qui est une liberté vécue en commun. Et comment pouvons-nous trouver cet ordre juste, dans lequel personne ne soit opprimé, mais où chacun puisse apporter sa contribution pour former cette forme de ce concert des libertés ? S’il n’y a pas une vérité commune de l’homme, comme elle apparaît dans la vision de Dieu, il reste seulement le positivisme, et on a l’impression de quelque chose d’imposé de manière violente également. D’où cette rébellion contre l’ordre et contre le droit, comme s’il s’agissait d’un esclavage ».
Le Saint-Père a cité une fois encore Saint Paul : « La loi trouve sa plénitude dans un seul précepte : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même », et a expliqué : « Derrière cette affirmation, apparaît le Mystère du Dieu Incarné, apparaît le Mystère du Christ qui, dans sa vie, dans sa mort, dans sa résurrection, devient la Loi Vivante. Et aussitôt, les premières paroles de notre Lecture – ‘Vous êtes appelés à la liberté’ – se réfèrent à ce mystère. Nous avons été appelés par l’Evangile, nous avons été appelés réellement dans le Baptême, dans la participation à la Mort et à la Résurrection du Christ, et, de cette manière, nous sommes passés de la ‘chair’, de l’égoïsme, à la communion avec le Christ. Et ainsi, nous sommes dans la plénitude de la loi… Dans la participation aux Sacrements, dans l’écoute de la Parole de Dieu, réellement, la volonté divine, la loi divine, entrent dans notre volonté, notre volonté s’identifie avec la sienne, nous devenons une seule volonté, et ainsi, nous sommes réellement libres, nous pouvons réellement faire ce que nous voulons, parce que nous voulons avec le Christ, parce que nous voulons dans la vérité et avec la vérité. Prions donc le Seigneur qu’il nous aide dans ce chemin commencé avec le Baptême, un chemin d’identification avec le Christ, qui se réalise toujours de nouveau dans l’Eucharistie ».
Enfin, le Saint-Père a évoqué la situation difficile de la communauté des Galates, à laquelle se réfère saint Paul en parlant « des polémiques qui naissent là où la foi dégénère en un intellectualisme, et où l’humilité est remplacée par l’arrogance d’êtres meilleurs que l’autre… Aujourd’hui encore, il y a des choses semblables où, au lieu de s’insérer dans la communion avec le Christ, dans le Corps du Christ qui est l’Eglise, chacun veut être supérieur à l’autre, et avec une arrogance intellectuelle, veut faire croire que, lui, il serait meilleur. C’est ainsi que naissent les polémiques qui sont destructrices, que naît une caricature de l’Eglise qui devrait être une seule âme et un seul cœur. Dans cet avertissement de Saint Paul, nous devons trouver aujourd’hui aussi un motif pour un examen de conscience : ne pas penser être supérieurs à l’autre, mais nous trouver dans l’humilité du Christ, nous trouver dans l’humilité de la Sainte Vierge, entrer dans l’obéissance de la foi. C’est ainsi, précisément que s’ouvre réellement à nous aussi le grand espace de la vérité et de la liberté dans l’amour ». (S.L.)
(Agence Fides, 23 février 2009)


21 février 2009 – Audience au Congrès Scientifique à l’occasion de l’Assemblée générale de la Commission Pontificale pour la Vie

VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI à l’Académie Pontificale pour la Vie: « Il est nécessaire de rappeler que toute discrimination exercée par un quelconque pouvoir vis-à-vis de personnes, de peuples ou d'ethnies sur la base de différences ramenées à des facteurs génétiques réels ou présumés, est un attentat contre l'humanité entière »

Rome (Agence Fides) – « Chaque être humain est donc beaucoup plus qu'une combinaison singulière d'informations génétiques qui lui sont transmises par ses parents. La génération d’un homme ne pourra jamais être réduite à une simple reproduction d’un nouvel individu de l’espèce humaine, comme cela se produit avec n’importe quel animal. Toute apparition dans le monde d’une personne est toujours une nouvelle création. Si l’on veut entrer dans le mystère de la vie humaine, il est donc nécessaire qu’aucune science ne s’isole, en prétendant posséder le dernier mot ». C’est notamment ce qu’a rappelé le Pape Benoît XVI qui a reçu en audience, ce 21 février, les participants au Congrès Scientifique International, « Les Nouvelles Frontières de la Génétique et le risque de l’Eugénisme », organisé par l’Académie Pontificale pour la Vie, à l’occasion de sa XV° Assemblée Générale.
Dans son discours, le Saint-Père a rappelé que, depuis la moitié du 19° siècle, quand l’abbé augustin Grégoire Mendel découvrit les lois du caractère héréditaire des caractères, « cette science a accompli réellement des pas de géant, dans la compréhension de ce langage qui est à la base de l’information biologique, et qui détermine le développement d’un être vivant… Ces connaissances, fruit de l’intelligence et du travail d’innombrables savants, permettent de parvenir plus facilement non seulement à un diagnostic plus efficace, plus précoce des maladies génétiques, mais aussi à produire des thérapies destinées à soulager les souffrances des malades et, dans plusieurs cas, même à leur redonner l’espérance de retrouver la santé ».
Le Saint-Père a souligné « la travail du chercheur » dans ces domaines complexes de la science, qui requiert la collaboration entre les différentes sciences. « Cette complémentarité permet d’éviter le risque d’un réductionnisme génétique répandu, enclin à identifier la personne exclusivement avec sa référence à l’infirmation génétique et à ses interactions avec l’environnement ». « Il est nécessaire de rappeler que l'homme sera toujours plus grand que tout ce qui forme son corps ; il porte en effet avec lui la force de la pensée, qui est toujours tendue vers la vérité sur soi et sur le monde ».
Reprenant le thème du Congrès, le Saint-Père a montré les risques de l’eugénisme : « La désapprobation de l’eugénisme utilisé avec la violence par un régime d’Etat, ou fruit de la haine vers une race ou une population, est tellement enracinée dans les consciences, qu’elle a trouvé une expression formelle dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Malgré cela, des manifestations préoccupantes de cette pratique haineuse, qui se présente sous des traits différents, apparaissent encore de nos jours… Une nouvelle mentalité s'insinue, qui tend à justifier une considération différente de la vie et de la dignité personnelle fondée sur le désir et sur le droit individuel. On tend ainsi à privilégier la capacité opérationnelle, l'efficacité, la perfection et la beauté physique au détriment d'autres dimensions de l'existence qui ne sont pas retenues comme dignes. On affaiblit ainsi le respect qui est dû à tout être humain, même en présence d’un défaut dans son développement ou d’une maladie génétique qui pourra se manifester dans le courant de sa vie, et on pénalise ainsi, dès leur conception, ces enfants dont la vie est jugée comme n’étant pas digne d’être vécue ».
« Toute forme de discrimination, a rappelé le Saint-Père, exercée par un quelconque pouvoir vis-à-vis de personnes, de peuples ou d'ethnies sur la base de différences ramenées à des facteurs génétiques réels ou présumés, est un attentat contre l'humanité entière. Ce que l’on doit rappeler avec force c’est la dignité égale de chaque être humain par le fait même qu’il est venu à la vie. Le développement biologique, psychique, culturel, et l’état de santé ne peuvent jamais devenir un élément de discrimination. Il est nécessaire au contraire de consolider la culture de l’accueil et de l’amour, qui témoignent concrètement la solidarité envers ceux qui souffrent, en abattant les barrières que la société érige souvent en opérant une discrimination entre celui qui est handicapé et atteint de pathologies, ou pire encore, en en arrivant à la sélection et au refus de la vie au nom d’un idéal abstrait de santé et de perfection physique. Si l'homme est réduit à un objet de manipulation expérimentale dès les premiers stades de son développement, cela signifie que les biotechnologies médicales se rendent à l'arbitraire du plus fort ». (S.L.)
(Agence Fides, 23 février 2009)


HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23451.php?index=23451&po_date=22.02.2009&lang=it"22 février 2009 – Angélus

VATICAN - A l’occasion de l’Angélus, le Saint-Père demande qu’on l’accompagne par la prière : « Pour que je puisse remplir avec fidélité la haute tâche que m’a confiée la Divine Providence, en tant que Successeur de l’Apôtre Pierre »

Rome (Agence Fides) – Le récit évangélique du paralytique pardonné et guéri (Marc 2;1-12) montre que Jésus a le pouvoir non seulement de guérir le corps malade, mais aussi de remettre les péchés, et qui plus est, la guérison physique est le digne fruit de la guérison spirituelle que produit son pardon ». C’est ce qu’a souligné le Pape Benoît XVI, avant la récitation de l’Angélus, ce dimanche 22 février. « En effet, le péché est une sorte de paralysie de l’esprit, dont seule la puissance de l’amour miséricordieux de Dieu peut nous libérer, en nous permettant de nous relever et de reprendre le chemin sur la voie du bien ».
Puis, le Saint-Père a rappelé que le 22 février était aussi la Fête de la Chaire de Saint Pierre qui « symbolise l’autorité de l’Evêque de Rome, appelé à accomplir un service particulier vis-à-vis du Peuple de Dieu tout entier… Cette fête me donne l’occasion de vous demander de m’accompagner par vos prières, pour que je puisse remplir avec fidélité la haute tâche que m’a confiée la Divine Providence, en tant que Successeur de l’Apôtre Pierre. Invoquons pour cela la Vierge Marie que, hier, ici, à Rome, nous avons célébrée sous le beau titre de ‘Madonna della Fiducia’ (Notre-Dame de la Confiance). Demandons-Lui aussi de nous aider à entrer avec les dispositions d’esprit qui conviennent dans le Temps du Carême qui commencera Mercredi prochain, avec le Rite suggestif des Cendres. Que Marie ouvre notre cœur à la conversion et à l’écoute de la Parole de Dieu ». (S.L.)
(Agence Fides, 23 février 2009)


25 février 2009 – Message aux fidèles brésiliens à l’occasion de la Campagne de Fraternité 2009

VATICAN - Message du Pape Benoît XVI à l’Eglise du Brésil pour la Campagne de Fraternité 2009 : « Le Carême nous invite à lutter sans nous décourager pour faire le bien »

Rome (Agence Fides) – Le Pape Benoît XVI a envoyé un Message à l’Archevêque de Mariana, et Président de la Conférence Episcopale du Brésil, S. Exc. Mgr Geraldo Lyrio Rocha, à l’occasion de la Campagne annuelle de Fraternité qui s’est ouverte le Mercredi des Cendres, au Sanctuaire d’Aparecida ; la devise pour cette année 2009, est la suivante : « La paix est le fruit de la justice ».
Le Carême « est une temps de conversion et de réconciliation de tous les chrétiens, afin que les aspirations les plus nobles du cœur humain puissent être satisfaites, et que prévale la paix véritable entre les peuples et les communautés » écrit le Saint-Père qui cite dans le Message le Pape Jean Paul II qui, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Paix de 2002 déclarait : « La vraie paix est le fruit de la justice ; et aussi le Document final d’Aparecida dans lequel, parler du « Royaume de Dieu et de la promotion de la dignité humaine » rappelle « les signes évidents de la Présence du Royaume dans l’expérience personnelle et communautaire des Béatitudes, dans l’évangélisation des pauvres, dans la connaissance du Père et dans l’accomplissement de sa volonté, dans le martyre à cause de la foi, dans l’accès de tous aux biens de la création, et dans le pardon réciproque, sincère et fraternel, en acceptant et en respectant la richesse de la pluralité, et la lutte pour ne pas succomber à la tentation du mal et ne pas être esclaves du mal ».
« Le Carême nous invite à lutter sans nous décourager pour faire le bien, précisément parce que nous savons combien il est difficile pour nous les hommes de décider sérieusement de pratiquer la justice, et qu’il s’en faut encore de beaucoup pour que la coexistence s’inspire de la paix et de l’amour, et non pas de la haine et de l’indifférence. N’ignorons pas non plus que, même si l’on parvient à obtenir une distribution raisonnable des biens et une organisation harmonieuse de la société, la souffrance de la maladie ne disparaîtra jamais, ni celle de l’incompréhension ou de la solitude, de la mort des personnes que nous aimons, de l’expérience de nos limites ».
Notre Seigneur, a rappelé le Saint-Père, déteste les injustices, et condamne ceux qui les commettent. Mais il respecte la liberté de chaque individu, et pour cela il permet qu’elles existent, parce qu’elles font partie de la condition humaine, après le péché originel ». Son cœur plein d’amour pour les hommes, l’a amené à accueillir, avec la Croix, notre souffrance, notre tristesse, notre faim et soif de justice. « Demandons-Lui de savoir témoigner des sentiments de paix et de réconciliation qui lui ont inspiré le Discours sur la Montagne, pour parvenir à la béatitude éternelle ». Enfin, le Saint-Père invoque la protection du Très-Haut « afin que sa main bienfaisante s’étende sur tout le Brésil, et afin que la vie nouvelle dans le Christ parvienne à tous dans leur dimension personnelle, familiale, sociale et culturelle ». (S.L.)
(Agence Fides, 26 février 2009)


25 février 2009 – Station de Carême à la Basilique Sainte Sabine à l’Aventin

VATICAN - Le Pape Benoît XVI commence le Carême : « Paul a expérimenté de manière extraordinaire la puissance de la grâce de Dieu, la grâce du Mystère Pascal dont vit le Carême lui-même »
Rome (Agence Fides) – Ce 25 février dans l’après-midi, Mercredi des Cendres, et début du Carême, le Pape Benoît XVI s’est rendu à l’église Saint Anselme à l’Aventin, d’où, après un temps de prière, il s’est rendu en procession jusqu’à la Basilique de Sainte Sabine où il a célébré la Messe, avec le rite de l’imposition des Cendres.
Dans l’homélie, le Saint-Père a rappelé que l’appel à la conversion était le thème dominant dans tous les éléments de la liturgie du Mercredi des Cendres, « porte liturgique qui introduit dans le Carême ». En cette année de Saint Paul, le Saint-Père a parlé en particulier de deuxième Lettre aux Corinthiens : « Nous vous en supplions au Nom de Jésus : laissez-vous réconcilier avec Dieu (5, 20). « Cette invitation de l’Apôtre résonne comme une nouvelle invitation à prendre au sérieux l’appel du Carême à la conversion. Paul a expérimenté de manière extraordinaire la puissance de la grâce de Dieu, la grâce du Mystère Pascal dont vit le Carême lui-même. Il se présente à nous comme ‘ambassadeur du Seigneur’. Qui donc, mieux que lui peut nous aider à parcourir de manière fructueuse cet itinéraire de conversion intérieure ? ».
« L’Apôtre est conscient d’avoir été choisi comme exemple, a poursuivi le Saint-Père, et ce caractère d’exemplarité concerne précisément la conversion, la transformation de sa vie, survenue grâce à l’Amour miséricordieux de Dieu… Sa prédication tout entière, et, même avant, toute son existence missionnaire, furent soutenues par un élan intérieur qui se rapporte à l’expérience fondamentale de la ‘grâce’… Il s’agit d’une conscience qui affleure dans chacun de ses écrits, et qui a agi comme un ‘levier’ intérieur sur lequel Dieu a pu agir pour le pousser en avant, vers des frontières toujours nouvelles, qui n’étaient pas seulement géographiques, mais aussi spirituelles ».
« Saint Paul, a poursuivi le Saint-Père, reconnaît que tout en lui est l’œuvre de la grâce divine, mais il n’oublie pas qu’il faut adhérer librement au don de la vie reçue au Baptême ». A partir de cela, nous pouvons toucher la perspective baptismale du temps du Carême : « D’une part, on affirme la victoire du Christ sur le péché, qui s’est produite une fois pour toutes par sa Mort et sa Résurrection, d’autre part, nous sommes invités à ne pas offrir nos membres au péché, c’est-à-dire à ne pas concéder, pour ainsi dire, une possibilité de revanche au péché. La victoire du Christ attend que le disciple la fasse sienne, et cela se produit avant tout par le Baptême ».
Pour mener à son accomplissement la vocation baptismale, en sortant de nouveau victorieux dans la lutte entre le bien et le mal, le Saint-Père a rappelé les « trois moyens utiles » que le Seigneur indique dans le passage évangélique de la liturgie du Mercredi des Cendres – la prière, l’aumône, et le jeûne – dont nous trouvons aussi des rappels « dans l’expérience d de Saint Paul et dans ses écrits ».
Enfin, le Saint-Père a rappelé quelle était la vocation des chrétiens : « Ressuscités avec le Christ, ils sont passés à travers la mort, et, désormais, leur vie est cachée avec le Christ en Dieu. Pour vivre cette ‘nouvelle’ existence en Dieu, il est indispensable de se nourrir de la Parole de Dieu. C’est seulement ainsi que nous pouvons être unis avec Dieu, vivre en sa présence, si nous sommes en dialogue avec Lui… Et en cela aussi, l’Apôtre est avant tout un témoin : ses Lettres sont la preuve éloquente du fait qu’il vivait dans une dialogue permanent avec la Parole de Dieu : pensée, action, prière, théologie, prédication, exhortation, tout en lui était le fruit de la Parole, reçue dès sa jeunesse dans la foi juive, pleinement dévoilée à ses yeux par la rencontre avec le Christ Mort et Ressuscité, prêchée pendant tout le reste de sa vie lors de sa ‘course’ missionnaire. C’est à lui que fut révélé que Dieu avait prononcé en Jésus-Christ la Parole définitive, Lui-même, Parole de Salut qui coïncide avec le Mystère Pascal, de don de soi dans la Croix, qui devient ensuite Résurrection, parce que l’amour est plus fort que la mort ».
Le Saint-Père a terminé l’homélie par cette invitation : « Que la Carême, marqué par une écoute plus fréquente de cette Parole, par une prière plus intense, par un style de vie plus austère et marqué par la pénitence, soit un élan vers la conversion et vers l’amour sincère envers nos frères, spécialement ceux qui sont les plus pauvres et les plus nécessiteux ». (S.L.)
(Agence Fides, 26 février 2009)


26 février 2009 – Rencontre avec les curés et les prêtres du Diocèse de Rome

VATICAN - La Rencontre du Pape Benoît XVI avec le clergé du Diocèse de Rome (1) - Rôle et formation des prêtres, les critères indispensables de l’évangélisation

Rome (Agence Fides) – Selon la coutume, au début du Carême le Pape Benoît XVI a rencontré les curés et le clergé du diocèse de Rome, le jeudi 26 février, dans la Salle des Bénédictions au Vatican. La rencontre s’est déroulée sous forme de dialogue entre le Saint-Père et les assistants, introduit pas un discours d’hommage du Cardinal Agostino Valini, Vicaire du Diocèse de Rome. Voici quelques passages des réponses du Saint-Père aux questions posées.


Rôle et formation des prêtres au coeur de la Mission évangélisatrice de l’Eglise:
« … Il n’est pas suffisant de prêcher et de faire de la pastorale avec le bagage précieux acquis lors des études de théologie. Il est important et fondamental, mais il doit être personnalisé : de connaissance académique, que nous avons apprise et sur laquelle nous avons aussi réfléchi, en vision personnelle de ma vie, pour arriver aux autres personnes. Dans ce sens, je voudrais dire qu’il est important, d’une part, de concrétiser notre expérience personnelle de la foi, dans la rencontre avec nos paroissiens, la grande parole de foi, mais aussi de ne pas perdre sa simplicité. Naturellement de grandes paroles de la Tradition – comme sacrifice d’expiation, rédemption du Sacrifice du Christ, péché original – sont comme telles incompréhensibles aujourd’hui. Nous ne pouvons pas travailler simplement avec des formules grandes, vraies, mais qui ne sont plus comprises dans le contexte d’aujourd’hui. Nous devons, par l’étude et par tout ce que nous disent les maîtres de la théologie et notre expérience concrète avec Dieu, concrétiser, traduire ces grandes paroles, de la manière selon laquelle elles doivent entrer dans l’annonce de Dieu à l’homme d’aujourd’hui.
« Et nous devons aussi nous souvenir, sans de fausses simplifications, que les Douze Apôtres étaient des pêcheurs, des artisans, de cette Province, la Galilée, sans une préparation particulière, sans une connaissance du grand monde grec et latin. Et pourtant, ils sont allés dans toutes les parties de l’Empire, et même en dehors de l’Empire, jusqu’en Inde, et ils ont annoncé le Christ avec simplicité et avec la force de la simplicité de ce qui est vrai. Et il me semble que cela aussi est important : ne perdons pas la simplicité de la vérité. Dieu existe et Dieu n’est pas un être hypothétique, lointain, mais il est proche, il a parlé avec nous, il a parlé avec moi…
« Et puis, pour ce qui touche le contexte culturel, romain – qui est absolument nécessaire – je dirais que la première aide est notre expérience personnelle. Nous ne vivons pas sur la lune. Je suis un homme de ce temps si je vis sincèrement ma foi dans la culture d’aujourd’hui, en étant quelqu’un qui vit avec les moyens d’information d’aujourd’hui, avec les dialogues, avec les réalités de l’économie, avec tout, si je prends moi-même au sérieux mon expérience et si je cherche à personnaliser cette réalité en moi. Nous sommes ainsi sur la vie de nous faire comprendre aussi des autres… Il me semble important d’être réellement attentifs au monde d’aujourd’hui, mais aussi d’être attentifs au Seigneur en moi-même : être un homme de ce temps, et, en même temps, un croyant du Christ, qui transforme en lui le message éternel en message actuel.
« Et qui, mieux que le curé, connaît bien les hommes d’aujourd’hui ? Le presbytère n’est pas dans le monde, il est en revanche dans la paroisse. Et là, les hommes viennent souvent trouver le curé, normalement, sans masque, non avec d’autres prétextes, mais dans la situation de la souffrance, de la maladie, de la mort, des questions en famille. Ils viennent au confessionnal sans masque, avec leur propre être. Aucune autre profession, je crois, ne donne cette possibilité de connaître l’homme comme il est dans son humanité, et non pas le rôle qu’il a dans la société. En ce sens, nous pouvons réellement étudier l’homme comme il est dans sa profondeur, hors des rôles, et apprendre nous aussi ce que c’est que d’être un homme, ce que c’est que d’être un homme toujours à l’école du Christ ».

Les critères indispensables de l’évangélisation
“Je suis content d’entendre que l’on fait réellement cette première annonce, que l’on va au-delà des limites de la communauté fidèle, de la paroisse, à la recherche de ce qu’on appelle les brebis perdues ; que l’on cherche à aller vers l’homme d’aujourd’hui qui vit sans le Christ, qui a oublié le Christ, pour lui annoncer l’Evangile. Et je suis heureux d’entendre non seulement que l’on fait cela, mais que l’on obtient aussi des succès réconfortants par leur nombre. Je vois ainsi que vous êtes capables de parler à ces personnes chez lesquelles on doit raviver la foi, voire même la leur donner. Pour ce travail concret, je ne puis donner de recettes, parce que les voies à suivre sont différentes, selon les personnes, selon leurs professions, selon leurs situations différentes. Le catéchisme indique l’essence de tout ce qu’il faut annoncer. Mais c’est celui qui connaît les situations qui doit appliquer les indications données, trouver une méthode pour ouvrir les cœurs, et inviter à se mettre en chemin avec le Seigneur et avec l’Eglise…
« La communauté des fidèles est une chose précieuse et nous ne devons pas sous-estimer – même si l’on regarde tous ceux qui sont loin – la réalité positive et belle que sont ces fidèles, qui disent oui au Seigneur dans l’Eglise, qui cherchent à vivre la foi, qui cherchent à marcher sur les traces du Seigneur. Nous devons aider ces fidèles, comme nous l’avons dit déjà en répondant à la première question, à voir la présence de la foi, à comprendre qu’elle n’est pas une chose du passé, mais qu’elle montre aujourd’hui la voie, enseigne à vivre en homme. Il est très important qu’ils trouvent réellement dans leur curé le pasteur qui les aime et qui les aide à entendre aujourd’hui la Parole de Dieu ; à comprendre que c’est une Parole de Dieu pour eux et non pas seulement pour des personnes du passé ou de l’avenir ; qui les aide, toujours, dans la vie sacramentelle, dans l’expérience de la prière, dans l’écoute de la Parole de Dieu et dans la vie de la justice et de la charité, parce que les chrétiens devraient être un ferment dans notre société qui connaît tellement de problèmes et qui compte tellement de dangers, et aussi toute la corruption qui s’y trouve.
« De cette manière, je crois qu’ils peuvent aussi avoir un rôle missionnaire , parce qu’il s’agit de personnes qui vivent réellement une vie juste. Et ils offrent ainsi un témoignage qui montre comme il est possible de bien vivre sur les voies indiquées par le Seigneur. Notre société a besoin précisément de ces communautés, capables de vivre aujourd’hui la justice non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour l’autre…
« Et j’en viens à une deuxième réflexion. Pour l’annonce, nous avons besoin de deux éléments : la Parole et le témoignage. Elle est donc nécessaire, comme nous l’avons appris du Seigneur lui-même, la Parole qui dit tout ce qu’Il nous a dit, qui fait apparaître la vérité de Dieu, la présence de Dieu dans le Christ, la voie qui s’ouvre devant nous… C’est une chose absolument indispensable, fondamentale, de donner, par le témoignage, la crédibilité à cette Parole, afin qu’elle n’apparaisse pas seulement comme une belle philosophie, ou comme une belle utopie, mais plutôt comme une réalité… Avec la Parole, nous devons ouvrir des domaines d’expérience de la foi à ceux qui cherchent Dieu. C’est ce qu’a fait l’Eglise antique avec le catéchuménat, qui n’était pas simplement une catéchèse, une chose doctrinale, mais un temps, un lieu d’expérience progressive de la vie de la foi, dans laquelle se manifeste aussi la Parole, qui devient compréhensible seulement si elle est interprétée par la vie, réalisée par la vie.
« Il me semble donc important d’avoir, avec la Parole, la présence d’un lieu d’hospitalité, d’accueil de la foi, d’un lieu où l’on fait une expérience progressive de la foi. Et j’y vois là aussi une des tâches de la paroisse : l’hospitalité, l’accueil pour ceux qui ne connaissent pas cette vie typique de la communauté paroissiale. Nous ne devons pas être un cercle fermé sur nous-mêmes. Nous avons nos habitudes, mais nous devons forcément nous ouvrir, et chercher aussi des vestibules, des porches, c’est-à-dire des lieux d’approche… Et c’est pourquoi nous devons chercher à créer, avec l’aide de la Parole, ce que l’Eglise antique a créé avec les catéchumènes : des endroits où commencer à vivre la Parole, à suivre la Parole, à la rendre compréhensible et réaliste, une Parole qui corresponde à des formes d’expérience réelle…
« Il me semble que, en théorie, on ne peut dire que peu de choses ; mais l’expérience concrète montrera les voies à suivre. Et naturellement – critère toujours important à suivre – il faut être dans la grande communion de l’Eglise, même si c’est peut-être dans un domaine encore un peu lointain : c’est-à-dire, être en communion avec l’Evêque, avec le Pape, être ainsi en communion avec le grand passé et avec le grand avenir de l’Eglise. Etre dans l’Eglise Catholique, en effet, n’implique pas seulement d’être dans un grand chemin qui nous précède, mais veut dire être dans une perspective de grande ouverture à l’avenir » (1, à suivre)
S.L.)
(Agence Fides, 3 mars 2009)

VATICAN - La Rencontre du Pape Benoît XVI avec le clergé du Diocèse de Rome (2) - Deux aspects de l’urgence éducative, et le rôle de la communauté ecclésiale dans la crise économique actuelle

Rome (Agence Fides) – Selon la coutume, au début du Carême le Pape Benoît XVI a rencontré les curés et le clergé du Diocèse de Rome, le jeudi 26 février, dans la Salle des Bénédictions au Vatican. La rencontre s’est déroulée sous forme de dialogue entre le Saint-Père et les assistants, introduit pas un discours d’hommage du Cardinal Agostino Valini, Vicaire du Diocèse de Rome. Voici quelques passages des réponses du Saint-Père aux questions posées.

Deux aspects de l’urgence éducative : la stabilité des opérateurs et l’urgence d’avoir des éducateurs-prêtres culturellement capables
« Commençons avec le deuxième point. Disons qu’il est plus ample et, en un certain sens, plus facile. Certainement, un patronage dans lequel on ne fait que des jeux, et où l’on trouve des boissons serait absolument superflu. Le sens d’un patronage doit réellement être une formation culturelle, humaine et chrétienne d’une personnalité, qui doit devenir une personnalité mûre… Je dirais que c’est précisément la fonction d’un patronage : qu’un jeune n’y trouve pas seulement une possibilité pour le temps libre, mais surtout, qu’il trouve une formation humaine intégrale qui rende complète la personnalité. Et, en conséquence, le prêtre, comme éducateur doit naturellement être lui-même bien formé et bien situé dans la culture actuelle, riche de culture, pour aider aussi les jeunes à entrer dans une culture qui s’inspire de la foi. J’ajouterais, naturellement, que, finalement, le point d’orientation de toute culture c’est Dieu, le Dieu présent dans le Christ… Le cœur de toute formation culturelle, si nécessaire, doit être sans aucun doute la foi : connaître le visage de Dieu qui, s’est montré dans le Christ, et avoir ainsi le point d’orientation pour l’autre culture qui, sans cela, est désorientée et désoriente. Une culture sans une connaissance personnelle de Dieu et sans connaissance du visage de Dieu dans le Christ, est une culture qui pourrait aussi être destructrice, parce qu’elle ne connaît pas les orientations éthiques nécessaires. Dans ce sens, me semble-t-il, nous avons, nous, réellement une mission de formation culturelle et humaine profonde, qui s’ouvre à toutes les richesses de la culture de notre temps, mais qui donne aussi le critère de discernement pour prouver combien elle est une culture vraie et combien elle pourrait devenir une anti-culture.

« La première question pour moi est plus difficile – la question est posée aussi à Son Eminence – à savoir la permanence du jeune prêtre pour donner une orientation aux jeunes. Une relation personnelle avec l’éducateur est sans doute importante, et elle doit avoir aussi la possibilité de disposer d’un certain temps pour s’orienter ensemble. Et, dans ce sens, je puis être d’accord que le prêtre, point d’orientation pour les jeunes, ne peut changer chaque jour, parce qu’il perd ainsi précisément cette orientation. D’autre part, le jeune prêtre doit aussi faire des expériences différentes dans des contextes culturels différents, pour arriver précisément, à la fin, au bagage culturel nécessaire pour être, comme curé, un point de référence pendant longtemps pour la paroisse.
« Et, dirais-je, dans la vie du jeune, les dimensions du temps sont différentes de celles de la vie d’un adulte. Les trois ans, de seize ans à dix-neuf ans, sont au moins aussi longs et important que les années entre quarante et cinquante. C’est là précisément, en effet, que se forme la personnalité : c’est un chemin intérieur de grande importance, de grande extension existentielle. Dans ce sens, je dirais que trois ans pour un vicaire est un temps juste pour former une génération de jeunes ; et ainsi, d’autre part, il peut aussi connaître d’autres contextes, apprendre d’autres situations dans d’autres paroisses, enrichir son bagage humain… Je pense à une possibilité de conciliation des deux aspects : des expériences différentes pour un jeune prêtre, une continuité de l’accompagnement des jeunes pour les guider dans la vie ».

Le rôle de la Communauté ecclésiale dans l’urgence de la crise économique
« Je distinguerais deux niveaux. Le premier est le niveau de la macro-économie, qui se réalise ensuite et va jusqu’au dernier des citoyens, qui ressent les conséquences d’une construction erronée. Naturellement, dénoncer cela est un devoir de l’Eglise. Comme vous le savez, depuis longtemps nous préparons une Encyclique ses ces points. Et dans le long chemin, je vois combien il est difficile de parler avec compétence, parce que si une certaine réalité économique n’est pas abordée avec compétence, elle ne peut être crédible. Et d’autre part, il faut aussi parler avec une grande conscience éthique, disons créée et éveillée par une conscience formée par l’Evangile. Il faut donc dénoncer des erreurs fondamentales qui se manifestent actuellement dans l’effondrement des grandes banques américaines, des erreurs de fond. Finalement, c’est l’avarice humaine comme péché, ou, comme le dit la Lettre aux Colossiens, l’avarice comme idolâtrie… Nous sommes là au point fort : le péché originel existe-t-il réellement ? S’il n’existait pas, nous pourrions faire appel à la raison lucide, avec des arguments qui sont accessibles à chacun et incontestables, et à la bonne volonté qui existe chez tous les hommes. Nous pourrions ainsi aller simplement de l’avant et réformer l’humanité. Mais il n’en est pas ainsi : la raison - y compris notre raison – est obscurcie, nous le voyons chaque jour. Parce que l’égoïsme, la racine de l’avarice, consiste à vouloir avant tout moi-même et le monde pour moi. Il existe en chacun de nous. C’est là l’obscurcissement de la raison : elle peut être très docte, avec des arguments scientifiques très beaux, et toutefois elle est obscurcie par de fausses prémisses. Ainsi, on va, avec une grande intelligence, à grands pas sur la voie erronée… Sans la lumière de la foi, qui entre dans les ténèbres du péché originel, la raison ne peut aller de l’avant. Mais la foi précisément trouve encore la résistance de notre volonté. Elle ne veut pas voir la voie, qui serait une voie de renoncement à soi-même, et d’une correction de sa propre volonté en faveur de l’autre et non pas de soi-même.
« C’est pourquoi il faut, dirais-je, la dénonciation raisonnable et raisonnée des erreurs, non avec de grands moralismes, mais avec des raisons concrètes qui se rendent compréhensibles dans le monde de l’économie actuelle. La dénonciation de cela est importante, c’est un mandat pour l’Eglise, depuis toujours… Ceci dit, l’Eglise a toujours la tâche d’être vigilante, de chercher elle-même, avec les meilleures forces, qui possède les raisons du monde économique, d’entrer dans ce raisonnement et d’éclairer avec la foi qui nous libère de l’égoïsme du péché originel. C’est la tâche de l’Eglise d’entrer dans ce discernement, dans ce raisonnement, de se faire entendre, y compris aux différents niveaux nationaux et internationaux, pour aider et pour corriger. Et ce n’est pas là un travail facile, parce que de très nombreux intérêts personnels et de groupes nationaux s’opposent à une correction radicale…
« C’est là le premier niveau. L’autre consiste à être réalistes. Et voir que ces grands buts de la macro-science ne se réalisent pas dans la micro-science – la macro-économie dans la micro-économie – sans la conversion des cœurs. S’il n’y a pas de justes, alors il n’y a pas non plus de justice. Nous devons accepter cela. C’est pourquoi l’éducation à la justice est un but prioritaire, nous pourrions dire aussi la priorité… La justice ne peut se créer dans le monde seulement avec des modèles économiques bons, qui sont nécessaires. La justice se réalise seulement s’il y a des justes. Et il n’existe pas de justes s’il n’y a pas le travail humble, de convertir nos cœurs. Et de créer la justice dans nos cœurs. C’est seulement ainsi que se développe aussi la justice corrective. C’est pourquoi le travail du curé est aussi fondamental, non seulement pour la paroisse, mais aussi pour l’humanité… Le travail qui est le nôtre, humble, quotidien, est fondamental pour arriver aux grands buts de l’humanité. Et nous devons travailler ensemble sur tous les plans. L’Eglise Universelle doit dénoncer, mais aussi annoncer ce que l’on peut faire et comment on peut le faire. Les Conférences Episcopales et les Evêques doivent agir. Mais nous devons tous éduquer à la justice… Le résultat, c’est que les deux niveaux sont inséparables. Si, d’une part, nous n’annonçons pas la macro-justice, la macro-justice ne croît pas. Mais, d’autre part, si nous ne faisons pas le travail très humble de la micro-justice, celui de la macro-justice, lui aussi ne croît pas. Et toujours, comme je l’ai déclaré dans ma première Encyclique, avec tous les systèmes économiques qui peuvent croître dans le monde, en plus de la justice que nous cherchons, la charité reste nécessaire. Ouvrir les cœurs à la justice et à la charité, c’est éduquer à la foi, c’est guider vers Dieu » (2 – à suivre). (S.L.)
(Agence Fides, 4 mars 2009)

VATICAN - La Rencontre du Pape Benoît XVI avec le clergé du Diocèse de Rome (3) - L’importance de la Liturgie - L’Evêque de Rome et le Ministère Pétrinien

Rome (Agence Fides) – Selon la coutume, au début du Carême le Pape Benoît XVI a rencontré les curés et le clergé du Diocèse de Rome, le jeudi 26 février, dans la Salle des Bénédictions au Vatican. La rencontre s’est déroulée sous forme de dialogue entre le Saint-Père et les assistants, introduit pas un discours d’hommage du Cardinal Agostino Valini, Vicaire du Diocèse de Rome. Voici quelques passages des réponses du Saint-Père aux questions posées.

L’importance de la Liturgie
“Pour moi, il est réellement important que les Sacrements, la célébration des Sacrements ne soit pas une chose un peu étrange à côté de travaux plus contemporains comme l’éducation morale, économique, toutes les choses que nous avons déjà dites. Il peut arriver facilement que le Sacrement reste un peu isolé dans un contexte plus pragmatique, et devienne une réalité qui n’est pas entièrement insérée dans la totalité de notre être humain. Merci pour la question, parce que, réellement nous devons enseigner à être homme. Nous devons enseigner ce grand art : comme être un homme. Cela exige, comme nous l’avons vu, de nombreuses choses : à partir de la grande dénonciation du péché originel dans les racines de notre économie, et dans les nombreuses branches de notre vie, jusqu’aux guides concrèts qui mènent à la justice, jusqu’à l’annonce aux non-croyants. Mais les mystères ne sont pas une chose exotique dans le cosmos des réalités plus pratiques. Le mystère est le cœur d’où provient notre force, auquel nous retournons pour trouver ce centre. Et pour cela, je pense que la catéchèse mystagogique, disons, est réellement importante. Mystagogique veut dire aussi réaliste, qui se réfère à la vie de nous autres, hommes d’aujourd’hui.
« S’il est vrai que l’homme n’a pas la mesure en soi – qu’est-ce qui est juste et qu’est-ce qui ne l’est pas – mais trouve sa mesure en dehors de soi, en Dieu, il est important que ce Dieu ne soit pas lointain mais soit reconnaissable, qu’il soit concret, qu’il entre dans notre vie, et soit réellement un ami avec lequel nous pouvons parler et qui parle avec nous. Nous devons apprendre à célébrer l’Eucharistie, apprendre à connaître Jésus-Christ avec le visage humain, de près, entrer réellement avec Lui en contact, apprendre à L’écouter et apprendre à Le laisser entrer en nous. Parce que la communion sacramentelle est précisément cette interpénétration entre deux personnes. Je ne prends pas un morceau de pain ou de chair, je prends ou j’ouvre mon cœur pour que le Ressuscité entre dans le contexte de mon être, pour qu’il soit au-dedans de moi, et pas seulement en-dehors de moi, parle ainsi en-dedans de moi et transforme mon être, me donne le sens de la justice, le dynamisme de la justice, le zèle pour l’Evangile.
« Cette célébration dans laquelle Dieu se fait non seulement proche de nous, mais entre dans le tissu de notre existence, est fondamentale pour pouvoir réellement vivre avec Dieu et pour Dieu, et apporter la lumière de Dieu dans ce monde. N’entrons pas pour le moment dans trop de détails. Mais il est toujours important que la catéchèse sacramentelle soit une catéchèse existentielle. Naturellement, tout en acceptant et en apprenant toujours plus l’aspect mystérique – là où finissent les paroles et les raisonnements – elle totalement réaliste, parce qu’elle me conduit à Dieu et Dieu à moi. Elle me conduit à l’autre parce que l’autre reçoit le même Christ, comme moi. Et donc, en lui et en moi il y a le même Christ, nous deux également, nous ne sommes plus des individus séparés. C’est là que naît la doctrine du Corps du Christ, parce que nous sommes tous incorporés, si nous recevons bien l’Eucharistie dans le même Christ. Et ainsi, le prochain est réellement proche : nous ne sommes pas deux ‘moi’ séparés, mais nous sommes unis dans le même ‘moi’ du Christ. En d’autres termes, la catéchèse eucharistique et sacramentelle doit réellement arriver au vif de notre existence, être vraiment une éducation, et m’ouvrir à la Voix de Dieu, à me laisser ouvrir pour qu’il brise ce péché originel de l’égoïsme, et soit une ouverture en profondeur de mon existence, telle qu’elle puisse devenir un vrai juste. Dans ce sens, il me semble que nous devons tous apprendre toujours mieux la liturgie, nos pas comme une chose exotique, mais comme le cœur de ce que nous sommes chrétiens, qui ne s’ouvre pas facilement à un homme distant, mais est précisément, de l’autre part, l’ouverture vers l’autre, vers le monde. Nous devons tous collaborer pour célébrer toujours plus profondément l’Eucharistie, non seulement comme rite, mais comme processus existentiel qui me touche dans mon intimité, plus que toute autre chose, et me change, me transforme. Et, en me transformant, apporte le début aussi à la transformation du monde, que le Seigneur désire, et pour laquelle il veut nous faire ses instruments ».

L’Evêque de Rome et le Ministère Pétrinien
« Votre question, si j’ai bien compris, se compose de deux parties. Avant tout, ce qu’est la responsabilité concrète de l’Evêque de Rome aujourd’hui. Mais ensuite, vous étendez le privilège à toute l’Eglise de Rome – elle était considérée de la sorte également dans l’Eglise antique – et vous demandez quelles sont les obligations de l’Eglise de Rome pour répondre à ce qui est sa vocation.
« Il n’est pas nécessaire de développer ici la doctrine de la primauté, vous la connaissez tous très bien. Il est important de s’arrêter sur le fait que, réellement, le Successeur de Pierre, le Ministre de Pierre, garantit l’universalité de l’Eglise, cette transcendance de nationalismes et d’autres frontières qui existent dans l’humanité aujourd’hui, pour être réellement une Eglise dans la diversité et dans la richesse de nombreuses cultures.
« Nous voyons comment également, les autres communautés ecclésiales, les autres Eglises, ressentent le besoin d’un point unifiant pour ne pas tomber dans le nationalisme, dans l’identification avec une culture déterminée, pour être réellement ouverts. Il me semble que c’est là le ministère fondamental du Successeur de Pierre: garantir cette catholicité qui implique la multiplicité, la diversité, la richesse des cultures, le respect des diversités, et qui, en même temps, exclut l’absolutisation et les inclut tous, les oblige à s’ouvrir, à sortir de l’absolutisation qui leur est propre, pour se trouver dans l’unité de la Famille de Dieu que le Seigneur a voulue, et pour laquelle il cautionne le Successeur de Pierre, comme unité dans la diversité.
« Naturellement, l’Eglise du Successeur de Pierre doit porter, comme étant son Evêque, ce poids, cette joie du don de sa responsabilité. Dans l’Apocalypse, l’Evêque apparaît en effet comme l’Ange de son Eglise, c’est-à-dire un peu comme l’incorporation de son Eglise, à laquelle doit répondre l’être de l’Eglise elle-même. Ainsi, l’Eglise de Rome, avec le Successeur de Pierre, et comme son Eglise particulière, doit assurer précisément cette universalité, cette ouverture, cette responsabilité par la transcendance de l’amour, cette présidence dans l’amour qui exclut les particularismes. Elle doit aussi garantir et assurer la fidélité à la Parole du Seigneur, au don de la foi, que nous n’avons pas inventé nous-mêmes, mais qui est réellement le don qui ne pouvait venir que de Dieu lui-même. Cela est et sera toujours le devoir, mais aussi le privilège, de l’Eglise de Rome, contre les modes, contre les particularismes, contre l’absolutisation de certains aspects, contre les hérésies qui sont toujours des absolutisations d’un aspect. Le devoir aussi de garantir et d’assurer l’universalité et la fidélité à l’intégralité, à la richesse de sa foi, de son chemin dans l’histoire qui s’ouvre toujours sur l’avenir. Et, de pair avec ce témoignage de la foi et de l’universalité, il doit y avoir naturellement l’exemple de la charité…
« Au fait de présider dans l’Eucharistie, suit le fait de présider dans la charité, qui ne peut être témoignée que par la communauté elle-même. Cela me semble la grande tâche, la grande demande pour l’Eglise de Rome : être réellement un exemple et un point de départ de la charité. Dans ce sens, elle est défense de la charité.
“Dans le presbyterium de Rome, nous sommes de tous les continents, de toutes les races, de toutes les philosophies et de toutes les cultures. Je suis heureux que, précisément, le presbyterium de Rome exprime l’universalité, dans l’unité de la petite Eglise locale, la présence de l’Eglise universelle. Il est plus difficile et plus exigeant d’être aussi et réellement porteurs du témoignage, de la charité, de notre présence au milieu des autres avec notre Seigneur. Nous pouvons seulement prier le Seigneur qu’il nous aide dans chacune de nos paroisses, dans chacune de nos communautés, et que tous ensemble, nous puissions être réellement fidèles à ce don, à ce mandat, présider à la charité ». (3 – à suivre). (S.L.)
(Agence Fides, 5 mars 2009)

VATICAN - La Rencontre du Pape Benoît XVI avec le clergé du Diocèse de Rome (4) - Le rapport entre la Parole de Dieu et la piété mariale - Indulgences et dévotions

Rome (Agence Fides) – Selon la coutume, au début du Carême le Pape Benoît XVI a rencontré les curés et le clergé du Diocèse de Rome, le jeudi 26 février, dans la Salle des Bénédictions au Vatican. La rencontre s’est déroulée sous forme de dialogue entre le Saint-Père et les assistants, introduit pas un discours d’hommage du Cardinal Agostino Valini, Vicaire du Diocèse de Rome. Voici quelques passages des réponses du Saint-Père aux questions posées.

Le rapport entre la Parole de Dieu et la piété mariale
« Réellement, Marie est la femme de l’écoute : nous le voyons lors de la rencontre avec l’Ange, et nous le revoyons dans toutes les scènes de sa vie, depuis les Noces de Cana jusqu’à la Croix et jusqu’au jour de la Pentecôte, quand elle est au milieu des Apôtres précisément pour accueillir l’Esprit. Elle est le symbole de l’ouverture, de l’Eglise qui attend la venue du Saint-Esprit.
« Au moment de l’annonce, nous pouvons saisir déjà l’attitude de l’écoute – une écoute vraie, une écoute à intérioriser, qui ne dit pas simplement oui, mais assimile la Parole – et puis faire suivre la véritable obéissance, comme si c’était une Parole intériorisée, c’est-à-dire devenue Parole en moi et pour moi, comme forme de ma vie. Cela me semble très beau : voir cette écoute active, une écoute donc qui attire la Parole de manière à ce qu’elle entre et devienne en moi Parole, en y réfléchissant et en l’acceptant au plus intime du cœur. Ainsi, la Parole devient Incarnation.
« Nous voyons la même chose dans le Magnificat. Nous savons que c’est un tissu fait avec des paroles de l’Ancien Testament. Nous voyons que Marie réellement est une femme d’écoute, car elle connaissait dans son cœur l’Ecriture. Elle ne connaissait pas seulement quelques textes, mais elle était tellement identifiée avec la Parole que les paroles de l’Ancien Testament, deviennent, synthétisées, un chant dans son cœur et sur ses lèvres. Nous voyons que sa vie était réellement pénétrée de la Parole ; elle était entrée dans la Parole, elle l’avait assimilée, et elle était devenu vie en elle, en se transformant ensuite de nouveau en Parole de louange et d’annonce de la grandeur de Dieu.
« Il me semble que saint Luc, parlant de Marie, dise au moins trois fois, peut-être quatre fois, qu’elle a assimilé et conservé les Paroles dans son cœur. Elle était, pour les Pères, le modèle de l’Eglise, le modèle du croyant qui conserve la Parole, qui porte en lui la Parole ; il ne la lit pas seulement, il l’interprète avec son intelligence pour savoir ce qu’elle était en ce temps-là, quels sont les problèmes philologiques. Tout cela est intéressant, important, mais il est plus important d’entendre la Parole qui doit être conservée et qui devient Parole en moi, vie en moi et présence du Seigneur. Pour cela, il me semble important ce nœud entre mariologie et théologie de la Parole, dont ont parlé également les Pères Synodaux, et dont nous parlerons dans le Document post-synodal ».

Indulgences et dévotions
Ce sont des réalités dont le Concile n’a pas parlé, mais qu’il suppose comme réalités dans l’Eglise. Elles vivent dans l’Eglise et se développent. Ce n’est pas le moment maintenant d’entrer dans la grande question des indulgences. Paul VI a réordonné cette question et il nous indique le fil pour la comprendre. Je dirais qu’il s’agit simplement d’un échange de dons, c’est-à-dire que tout ce qui existe de bien dans l’Eglise, existe pour tous. Avec cette clef de l’indulgence, nous pouvons entrer dans cette communion des biens de l’Eglise. Les protestants s’opposent, en déclarant que l’unique trésor est le Christ. Mais pour moi, la chose merveilleuse c’est que le Christ – qui est réellement plus que suffisant dans son amour infini, dans sa divinité et dans son humanité – voulait ajouter, à tout ce qu’Il a fait, également notre pauvreté. Il ne nous considère pas seulement comme des objets de sa miséricorde, mais il nous fait sujets de la miséricorde et de l’amour de pair avec Lui, comme s’il voulait – même si ce n’est pas de manière quantitative, mais au moins dans un sens mystérique – nous ajouter au grand trésor du Corps du Christ. Il voulait être la Tête, le Chef, avec le Corps. Et il voulait que, avec le Corps, soit complété le Mystère de sa Rédemption. Jésus voulait avoir l’Eglise comme étant son Corps, dans lequel se réalise toute la richesse de tout ce qu’il a fait. De ce mystère, il résulte précisément qu’il existe un ‘Tesaurus Ecclesiae’, que le Corps, comme la Tête, donne beaucoup, et nous pouvons recevoir l’un de l’autre, et nous pouvons donner l’un à l’autre. Et ceci vaut aussi pour les autres choses. Par exemple, les Vendredis du Sacré-Cœur : c’est une chose très belle dans l’Eglise. Ce ne sont pas des choses nécessaires, mais qui ont grandi dans la richesse de la méditation du mystère. Ainsi le Seigneur nous offre, dans l’Eglise, ces possibilités. Ce n’est pas le moment, me semble-t-il d’entrer dans tous les détails. Chacun peut plus ou moins comprendre quelle chose est moins importante qu’une autre ; mais personne ne devrait mépriser cette richesse, développée et grandie au cours des siècles, comme offrande et comme multiplication des lumières dans l’Eglise. Unique est la Lumière du Christ. Elle apparaît dans toutes ses couleurs et offre la connaissance de la richesse de son don, l’interaction entre la Tête et le Corps, l’interaction entre les membres, en sorte que nous pouvons être vraiment tous ensemble un organisme vivant, dans lequel chacun donne à tous, et tous donnent le Seigneur, qui nous a donné tout ce qu’il était lui-même » (4 – fin). (S.L.)
(Agence Fides, 6 mars 2009)


27 février 2009 – Audience aux membres des Associations HYPERLINK "http://212.77.1.245/news_services/bulletin/news/23480.php?index=23480&po_date=27.02.2009&lang=it" "Pro Petri Sede" et "Etrennes Pontificales"

VATICAN - « Nourris du même Pain Eucharistique, les baptisés ne peuvent pas demeurer indifférents lorsque manque le pain sur la table des hommes » : Discours du Pape Benoît XVI aux Associations « Pro Petri Sede » et « Etrennes Pontificales »

Rome (Agence Fides) – « L’année de saint Paul nous offre l’occasion, à travers la méditation de la parole de l’Apôtre des Nations, de reprendre une conscience plus vive du fait que l’Église est un Corps, à travers lequel circule une même vie qui est celle de Jésus. De ce fait, chaque membre du corps ecclésial est relié de façon très profonde à tous les autres et ne saurait ignorer leurs besoins. Nourris du même Pain Eucharistique, les baptisés ne peuvent pas demeurer indifférents lorsque manque le pain sur la table des hommes ». C’est en ces termes que le Pape Benoît XVI s’est adressé aux Membres des Associations « Pro Petri Sede » et « Etrennes Pontificales » (Belgique), reçus en audience le 27 février, à l’occasion du pèlerinage qui les conduit chaque deux ans aux Tombeaux des Apôtres.
« Cette année encore, vous avez accepté d’entendre l’appel à élargir l’espace de votre cœur aux nécessités des déshérités, afin que les membres du Corps du Christ que la misère affecte, soient soulagés et qu’ils deviennent ainsi plus vivants et plus libres pour témoigner de la Bonne Nouvelle ». Le Saint-Père remercia les personnes présentes en ces termes : « En confiant le fruit de votre épargne au successeur de Pierre, vous lui permettez d’exercer une charité concrète et active qui est le signe de sa sollicitude pour toutes les Églises, pour chaque baptisé et pour chaque homme ». Le Pape Benoît XVI a conclu son discours en ces termes : « En combattant la pauvreté, nous donnons plus de chance à la paix d’advenir et de s’enraciner dans les cœurs ». (S.L.)
(Agence Fides, 2 mars 2009)


VERBA PONTIFICIS

Année de Saint Paul
« En effet, qu'est-ce que la vie consacrée, sinon une imitation radicale de Jésus, une "sequela" totale de sa personne? (cf. Mt 19, 27-28) Eh bien, en tout cela, Paul représente une médiation pédagogique sûre:  très chers amis, l'imiter en suivant Jésus représente une voie privilégiée pour répondre jusqu'au bout à votre vocation de consécration spéciale dans l'Eglise ». ( HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090202_vita-consacrata_fr.html" 2 février 2009: Fête de la Présentation du Seigneur - Journée de la Vie Consacrée)

Croix
« Il sait en effet que pour libérer l'humanité de la domination du péché, Il devra être sacrifié sur la croix comme un véritable Agneau pascal. Le diable, pour sa part, cherche à le détourner pour le dérouter au contraire vers la logique humaine d'un Messie puissant et plein de succès. La croix du Christ sera la ruine du démon, et c'est pour cela que Jésus ne cesse d'enseigner à ses disciples que pour entrer dans sa gloire, il doit beaucoup souffrir, être rejeté, condamné et crucifié (cf. Lc 24, 26), la souffrance faisant partie intégrante de sa mission (Angélus del 1° février 2009)

Jeûne
« Le vrai jeûne a donc pour but de manger « la vraie nourriture », qui consiste à faire la volonté du Père (cf. Jn 4,34). Si donc Adam désobéit à l’ordre du Seigneur « de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal », le croyant entend par le jeûne se soumettre à Dieu avec humilité, en se confiant à sa bonté et à sa miséricorde ». (Message pour le Carême, 3 février 2009)

Education
« […] le prêtre éducateur doit lui-même être bien formé et être présent dans la culture d'aujourd'hui. Il doit posséder une grande culture, pour pouvoir aider les jeunes à entrer dans une culture inspirée de la foi. J'ajouterais naturellement que le point d'orientation de toute culture est finalement Dieu, Dieu présent dans le Christ ». (Rencontre avec les curés et les prêtres du Diocèse de Rome, 26 février 2009)

Eucharistie
« Nous devons apprendre à célébrer l'Eucharistie, apprendre à connaître Jésus Christ, le Dieu à visage humain, de près, entrer réellement en contact avec Lui, apprendre à l'écouter, apprendre à le laisser entrer en nous. Parce que la communion sacramentelle est précisément cette interpénétration entre deux personnes. Je ne prends pas un morceau de pain ou de chair, je prends ou j'ouvre mon cœur pour que le Ressuscité entre en moi, pour qu'il soit en moi et pas seulement en dehors de moi, et qu'il parle ainsi en moi et transforme mon être, me donne le sens de la justice, le dynamisme de la justice, le zèle pour l'Evangile ». (Rencontre avec les curés et les prêtres du Diocèse de Rome, 26 février 2009)

Eugénisme
« Chaque être humain est donc beaucoup plus qu'une simple combinaison d'informations génétiques qui lui sont transmises par les parents. La génération d'homme ne pourra jamais être réduite à une simple reproduction d'un nouvel individu de l'espèce humaine, comme c'est le cas avec n'importe quel animal. Chaque apparition dans le monde d'une personne est toujours une nouvelle création ». ( HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2009/february/documents/hf_ben-xvi_spe_20090221_accademia-vita_fr.html" Aux participants à l'Assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la Vie, 21 février 2009).

Liberté
« Nous sommes des créatures et donc dépendantes du Créateur. Au cours de la période du siècle des Lumières, en particulier l'athéisme, cela apparaissait comme une dépendance dont il fallait se libérer. Toutefois, en réalité, la dépendance fatale ne serait telle que si ce Dieu Créateur était un tyran, et non un Etre bon, uniquement s'il était comme le sont les tyrans humains. Si, au contraire, ce Créateur nous aime et que notre dépendance signifie être dans l'espace de son amour, dans ce cas, la dépendance signifie précisément liberté ». ( HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2009/february/documents/hf_ben-xvi_spe_20090220_seminario-maggiore_fr.html" Visite au grand séminaire pontifical romain à l'occasion de la Fête de la Vierge de la Confiance, 20 février 2009).

Mission
« Un autre aspect fondamental de la vie consacrée de Paul est la mission. Il appartient entièrement à Jésus pour appartenir, comme Jésus, à tous; ou mieux, pour être Jésus pour tous:  "Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns" (1 Co 9, 22). A lui, qui est si étroitement uni à la personne du Christ, nous reconnaissons une profonde capacité de conjuguer la vie spirituelle et l'action missionnaire; en lui, les deux dimensions se réfèrent l'une à l'autre ». ( HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090202_vita-consacrata_fr.html" 2 février 2009: Homélie aux religieux et religieuses, Fête de la Présentation du Seigneur - Journée de la Vie Consacrée).

Réconciliation
« Seule la réconciliation avec Dieu peut nous donner la vraie guérison, la vraie vie, parce qu'une vie sans amour et sans vérité ne serait pas une vie. Le Royaume de Dieu est précisément cette présence de vérité et d'amour et ainsi, elle est guérison dans la profondeur de notre être. On comprend donc pourquoi sa prédication et les guérisons qu'il accomplit sont toujours liées:  elles forment un unique message d'espérance et de salut ». (Angélus del 8 février 2009).

Scienze
« Si l'on veut entrer dans le mystère de la vie humaine, il est donc nécessaire qu'aucune science ne s'isole, en prétendant avoir le dernier mot. Il faut en revanche partager la vocation commune pour atteindre la vérité, même dans la différence des méthodologies et des contenus propres à chaque science ». ( HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2009/february/documents/hf_ben-xvi_spe_20090221_accademia-vita_fr.html" Aux participants à l'Assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la Vie, 21 février 2009) - CAPOVERSO 4, RIGA 7)

Souffrance (2)
« Pour nous chrétiens, c'est dans le Christ que se trouve la réponse à l'énigme de la douleur et de la mort. La participation à la Messe, comme vous venez de la vivre, nous plonge dans le mystère de sa mort et de sa résurrection. Chaque célébration eucharistique est le mémorial éternel du Christ crucifié et ressuscité, qui a vaincu le pouvoir du mal avec la toute-puissance de son amour. C'est donc à l'"école" du Christ eucharistique qu'il nous est donné d'apprendre à toujours aimer la vie et à accepter notre impuissance apparente face à la maladie et à la mort ». ( HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2009/february/documents/hf_ben-xvi_spe_20090211_malati_fr.html" Rencontre avec les malades à l'occasion de la XVII Journée Mondiale du Malade, fête de Notre-Dame de Lourdes, 11 février 2009) – CAPOVERSO 4, RIGA 8)

« …l'euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance, une solution qui n'est pas digne de l'homme. En effet, la réponse véritable ne peut être de donner la mort, aussi "douce" soit-elle, mais de témoigner de l'amour qui aide à affronter la douleur et l'agonie de manière humaine. Nous en sommes certains:  aucune larme, ni celles de celui ou celle qui souffre, ni celles de celui ou celle qui lui est proche, n'est perdue aux yeux de Dieu » (Angélus du 1° février 2009.

Vie
Il faut en effet affirmer avec vigueur la dignité absolue et suprême de toute vie humaine. Au fil du temps, l'enseignement de l'Eglise qui proclame sans cesse que la vie est belle et doit être vécue en plénitude même lorsqu'elle est faible et enveloppée du mystère de la souffrance, reste inchangé. C'est vers Jésus crucifié que nous devons tourner notre regard:  en mourant sur la croix, il a voulu partager la douleur de toute l'humanité. (Message à l’occasion de la  HYPERLINK "http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/sick/documents/hf_ben-xvi_mes_20090202_world-day-of-the-sick-2009_fr.html" XVIIème Journée Mondiale du Malade, 2009- CAPOV.5, RIG.3)


QUAESTIONES

Année de Saint Paul – AMERIQUE/CUBA - Un Congrès sur la figure de saint Paul : présentation de la 1e lettre de saint Pierre en édition fac-similé et la lettre de saint Paul aux Romains en édition spéciale

Santa Clara (Agence Fides) – Samedi 31 janvier, à la Bibliothèque de l’épiscopat de Santa Clara, un congrès a eu lieu sur la figure de saint Paul, organisé par la Commission culturelle du diocèse. Le vicaire général du diocèse, Mgr Arnaldo Fernández Berroa, est intervenu en premier, suivi par les interventions du père Juan Miguel Díaz Rodelas, de la Faculté théologique de Valence (Espagne), sur “Les grands thèmes biblico-théologiques de saint Paul”; de soeur Carmina Rosselló, religieuse du Sacré Cœur de Jésus à La Havane sur “Spiritualité chrétienne et pensée paulinienne”; du P. Juan Díaz, du séminaire Saint-Charles et Saint-Ambroise de La Havane, sur “Pierre et Paul, piliers de l’Eglise”.
A la fin des interventions, les conférenciers ont eu un échange avec les participants sur certaines thématiques comme l’exclusion à l’intérieur des communautés ; comme transmettre aux communautés les expériences de ce congrès ; comme se confronter avec ses frères protestants ; unité et pluralité.
Le Congrès s’est terminé par la présentation, de la part du père Wilfredo Leiter, de la 1e Lettre de Saint Pierre en fac-simile et de la lettre de Saint Paul aux Romains en édition spéciale. Cette lettre fut publiée par mandat du pape Paul VI en 1968, à l’occasion de la célébration du 19e centenaire de la mort de saint Paul. On conserve un exemplaire de cette édition dans la Bibliothèque de l’épiscopat de Santa Clara, éditée en latin et en italien. Au contraire, l’édition fac-simile de la 1e Lettre de saint Pierre, dont le papyrus manuscrit en grec représente le document le plus ancien du Nouveau Testament que le Vatican conserve (3e siècle) fut publié pour la première fois en 1950. Cette édition est au contraire de 2003, et a un tirage de 980. L’exemplaire présenté possède des procès-verbaux d’authenticité. (RG) (Agence Fides 4/2/2009)


Année de Saint Paul– ASIE/HONG KONG - La conversion et les voyages missionnaires de saint Paul illustrés par les oeuvres picturales de 30 élèves, même non catholiques : une initiative pour l’Année saint Paul.

Hongkong (Agence Fides) – Jusqu’au 28 juin on pourra visiter l’exposition intitulée « Les voyages missionnaires de saint Paul à travers les pinceaux des jeunes » organisée dans la salle de la paroisse de la Vierge Miraculeuse du diocèse d’Hongkong. L’initiative fait partie des célébrations organisées pour l’Année saint Paul par la paroisse. Selon ce que rapporte le Kong Ko Bao (le bulletin diocésain en version chinoise), motivée par la diffusion de l’esprit paulinien, la paroisse a invité trois instituts scolaires de la région à participer à l’initiative. Ainsi plus de 30 élèves, catholiques et non catholiques, des instituts “Hong Kong Tang King Po College” fondé par les Salésiens en 1965, du “St. Francis' Canossian College” (la seconde école fondée par les Canossiennes italiennes en 1869) et de sa filiale, l’école maternelle “St. Francis' Canossian School” ont participé à la réalisation d’au moins 10 tableaux représentant la conversion de saint Paul et ses trois importants voyages missionnaires. Pendant leur travail, commencé en novembre dernier, les prêtres ont continué à faire des suggestions et à donner des explications sur l’histoire de saint Paul. Ils ont ainsi permis aux jeunes de comprendre et d’approfondir le sens catholique et missionnaire de la vie de saint Paul, valorisant aussi la créativité adolescente. Selon la responsable de l’exposition, « plus de la moitié des étudiants ne sont pas chrétiens, mais ont pu connaître la foi chrétienne à travers leurs pinceaux ». (NZ) (Agence Fides 16/2/2009)


Année de Saint Paul – ASIE/TAIWAN - Lettre pastorale de la Conférence épiscopale régionale de Taiwan pour les 150 ans de l’évangélisation: imitons saint Paul pour une mission de l’évangélisation dans tous les domaines

Tai Nan (Agence Fides) – Une authentique amélioration de la formation chrétienne, une évangélisation créatrice, travailler profondément dans le quartier, une sollicitude envers le continent, prier avec dévotion: ce sont les 5 points des orientations pour l’Année jubilaire de l’évangélisation indiqués par les évêques taiwanais à la communauté catholique de l’Ile dans la Lettre pastorale de la Conférence épiscopale régionale de Taiwan. La Lettre, signée le jour de la fête du Baptême du Seigneur, le 11 janvier 2009, est intitulée « Célébrer les 150 ans de l’Evangélisation en imitant saint Paul, pour une mission de l’évangélisation compète dans tous les domaines ». Les évêques analysent la situation sociale et ecclésiale actuelle dans quatre chapitres : 1. Douleurs et inquiétudes, joies et espérances de la population de la région de Taiwan ; 2. Année Saint Paul et Jubilé de l’évangélisation de l’Eglise de Taiwan ; 3. Orientations de l’Année Jubilaire de l’évangélisation ; 4. Conclusion.
Dans le premier chapitre, qui analyse les aspects de la situation actuelle, les évêques ont souligné l’importance du « retour à l’Evangile du Christ, qui est l’unique voie de sortie pour que le monde puisse atteindre la plénitude selon le dessein de Dieu ». L’enseignement de saint Paul est la réponse par excellence dans un monde de plus en plus multiethnique, multiculturel et mondialisé. En outre, « se réconcilier avec Dieu, avec la Création, avec les hommes est la route que nous devons poursuivre obligatoirement ». Le second chapitre, qui parlait de l’Année Saint Paul et du Jubilé de l’évangélisation de l’Eglise de Taiwan, a rappelé la grande contribution des missionnaires, surtout dominicains. Aujourd’hui les volontaires, les fidèles laïcs, devraient être les protagonistes de la vie de l’Eglise, en sollicitant une ouverture supplémentaire de la communauté de l’île, qui « est relativement fermée ». Les évêques ont aussi proposé explicitement 5 points dans les Orientations de l’Année jubilaire de l’évangélisation, que nous avons cités au début. Enfin les Pasteurs de Taiwan ont exhorté tous les fidèles à lier la mission de l’Eglise à la traditionnelle célébration du Nouvel an chinois. Ils ont encouragé les fidèles à suivre l’exemple de saint Paul – « prenez le large avec courage pour pêcher » - et ont invoqué Notre-Dame Secours des Chrétiens, « modèle de tous les disciples et l’Etoile lumineuse de l’évangélisation » (Ecclesia in Asia, 51), pour que par son intercession et notre engagement « fleurissent les fruits de l’évangélisation à Taiwan ». Ils concluent la lettre, à l’occasion du nouvel an chinois, souhaitant à tous une bonne année remplie de la Grâce du Seigneur ». (NZ) (Agence Fides 02/02/2009)


Année de Saint Paul – EUROPE/ITALIE - Pendant l’Année Saint Paul, le Congrès missionnaire des jeunes sur le “secret de Paul” et le Pèlerinage à Rome des Jeunes missionnaires d’Europe, “Missionnaires comme Paul”

Rome (Agence Fides) – Pour le bimillénaire de la naissance de l’Apôtre des Gentils, le Mouvement missionnaire des jeunes a organisé un Congrès missionnaire des jeunes qui aura lieu du 30 avril au 3 mai à Assise, organisé par la Fondation de religion Missio, les Œuvres Pontificales Missionnaires, les Centres missionnaires diocésains, les Instituts missionnaires, les Communautés et associations missionnaires. Comme l’écrit Rocco Negri, secrétaire du Mouvement missionnaire des jeunes, « à travers les moment de prières, les rapports, les groupes d’étude, la rencontre de témoins du monde entier, nous jeunes, dans les paroles de l’Apôtre Paul, nous serons invités à découvrir que le Christ est le critère d’évaluation des évènements et des choses, la fin de tout effort accompli pour annoncer l’Evangile, la grande passion qui soutient nos pas sur les routes du monde ». Les inscriptions s’arrêtent le 28 février et peuvent s’effectuer en remplissant la fiche disponible sur le site web.
« Jeunes, missionnaires comme Paul » est un autre rendez-vous de l’Année saint Paul organisé par le Secrétariat international et par l’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire, qui a pour but de stimuler tous les jeunes à l’engagement concret dans l’annonce de l’Evangile dans la vie quotidienne. L’invitation à ce pèlerinage paulinien des Jeunes missionnaires de toute l’Europe, qui se retrouveront à Rome samedi 30 mai pour rencontrer le Saint Père Benoît XVI et assister à la messe dans la Basilique Saint Paul, est adressée à tous les jeunes de 8 à 14 ans, insérés dans des chemins de formation explicitement missionnaires (jeunes missionnaires d’instituts religieux, groupes de catéchismes, etc.) ou impliqués dans d’autres expériences pastorales (scouts, Action catholique…). Les inscriptions doivent être envoyées avant le 28 février, en remplissant la fiche en ligne. A partir du mois de février 2009, quatre fiches de préparation seront envoyées à tous les jeunes inscrits pour découvrir et pour vivre d’un peu plus près, avec les animateurs, certains moments importants de la Mission de saint Paul. (S.L.) (Agence Fides 10/2/200);


Crise économique – AMERIQUE/COLOMBIE - Le CELAM préoccupé par la grave crise économique et financière mondiale

Bogotà (Agence Fides) – Au terme de la Rencontre de la présidence avec les évêques responsables des départements et des commissions, qui s’est déroulée les 5 et 6 février à Bogotà, le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) a diffusé un communiqué dans lequel il manifeste “préoccupation et solidarité face à la grave crise actuelle”, économique et financière mondiale. En même temps, les évêques rappellent chacun à ses responsabilités : gouvernants, hommes politiques, entrepreneurs, ouvriers, associations civiles et communautés religieuses de différentes confessions religieuses afin qu’ils encouragent “l’humanisation des structures politiques, économique et de développement, pour qu’ils soient au service du bien commun, de la priorité du travail sur le capital et de la production sur les finances”.
Faisant référence aux paroles du pape Benoît XVI du 1er janvier 2009, les évêques rappellent qu’en réalité, “la crise actuelle n’est pas le résultat de difficultés financières immédiates, mais la conséquence de l’état de santé écologique de la planète, et en particulier de la crise culturelle et morale que nous vivons, dont les symptômes sont évidents depuis longtemps dans le monde entier”.
Selon le CELAM, cela interpelle tout le monde et doit pousser, d’un côté, “à exprimer notre solidarité par des actions et des œuvres concrètes qui facilitent la recherche de solutions à des problèmes comme le chômage, la faim, les migrations forcées, la détérioration de la santé et la perte de qualité de vie des pauvres qui, comme toujours, sont les victimes les plus touchées par la crise”. D’autre part, il faut “engager les meilleurs efforts des universités et des instituts catholiques, des chercheurs et des responsables de pastorale sociale pour contribuer à la formulation d’un nouveau modèle de développement pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, et d’un système économique mondial mieux réglé, qui élimine la pauvreté et encourage la justice et la solidarité dans notre continent”.
Les signataires rappellent donc la nécessité urgente que “la mondialisation soit dirigée par l’éthique, mettant tout au service de la personne humaine”, parce que cette crise “a mis en évidence l’angoisse excessive du gain au-delà de l’évaluation du travail et de l’employé, le transformant en une fin en soi”. Ce type d’investissement de valeurs “pervertit les relations humaines en les substituant à des transactions financières qui, au contraire, devraient être au service de la production et de la satisfaction des nécessités humaines”. Les évêques dénoncent par ailleurs que “l’économie internationale ait concentré son pouvoir et sa richesse dans quelques bourses, excluant les désavantagés et augmentant les inégalités”.
Face à cette situation, il faut rétablir “les bases pour un nouvel ordre international, fondé sur de nouvelles règles du jeu qui considèrent aussi les valeurs de l’Evangile et l’enseignement social de l’Eglise”. Pour obtenir ceci, “la participation et la collaboration de tous les hommes et femmes de bonne volonté est indispensable, sans discrimination religieuse, culturelle, politique et idéologique”. (RG) (Agence Fides 12/2/2009)


Crise économique – AMERIQUE/MEXIQUE - Les propositions des évêques face à la crise économique : tout le monde est responsable, et tout le monde doit montrer une plus grande sensibilité

Mexico (Agence Fides) – Les évêques du Mexique ont diffusé un communiqué de presse dans lequel ils demandent à tous les secteurs de la société mexicaine un accord conjoint pour affronter la crise économique qui touche ce pays comme la plus grande partie des pays d’Amérique Latine. Ils lancent un appel à l’espérance et à la solidarité dans ce moment de crise, au début de la campagne électorale.
Pour les évêques, cette crise doit pousser toutes les instances du gouvernement à trouver les solutions opportunes “pour ne pas permettre que ne s’aggrave la situation déjà difficile de pauvreté, de chômage, d’abandon scolaire, et de découragement social vécu par la plus grande partie des familles du Mexique”.
Tout le monde est responsable et tout le monde doit montrer “une plus grande sensibilité face à ce fait, et montrer par ailleurs la maturité nécessaire pour affronter ensemble le problème financier du pays”. Il faut ensuite redoubler d’efforts “pour arrêter la violence, l’avancé du trafic de drogue, la corruption, les inégalités, le gaspillage économique et la transgression des valeurs éthiques, sociales et familiales”.
Les évêques dénoncent par ailleurs, alors qu’un nouveau processus électoral commence, le bilan économique excessif de ces campagnes et le gaspillage, évoquant l’importance de “générer une confiance supplémentaire parmi les citoyens”. C’est pourquoi les candidats doivent “éviter des promesses à l’électorat qui ne pourront pas se réaliser par la suite”, ils doivent “éviter les injures et les agressions entre eux et entre partis” et “privilégier le bien du peuple au-dessus de la lutte pour le pouvoir”.
Le communiqué se conclut par un appel à tous les baptisés à être fidèles et à manifester un témoignage cohérent de vie chrétienne face au monde, en plus de se préparer en vue du renouvellement de la consécration du pays à l’Esprit Saint que les évêques célèbreront lundi 20 avril.
Durant la conférence de presse de présentation du communiqué, les évêques ont annoncé que l’Eglise participerait au processus électoral avec un message pour inviter les citoyens à participer aux prochaines élections. Le texte sera élaboré par la Commission épiscopale pour la pastorale sociale, suite à l’Assemblée plénière du mois d’avril. (RG) (Agence Fides 12/2/2009)

Crise économique – VATICAN - La crise économique et le Vatican: alarme pour les retombées de la récession sur les Pays pauvres et sur l’enfance ; il est nécessaire de donner une base éthique à l’activité économique et financière

Genève (Agence Fides) – La grave crise économique qui a eu des répercussions au plan mondial, touche en particulier les Pays en voie de développement, et, qui plus est, met en danger de nouveau la possibilité de réaliser les Objectifs du Millénaire établis par les Nations-Unies pour combattre la pauvreté. Mais ce n’est pas tout : les enfants seront parmi les sujets les plus touchés par les répercussions du tremblement de terre financier, et il est donc nécessaire, selon l’enseignement du Pape Benoît XVI, d’établir une forte base éthique à l’activité économique et financière.
C’est Mgr Silvano Tomasi, Observateur Permanent du Saint-Siège à l’ONU de Genève, qui a souligné les différentes conséquences qui découlent de la poursuite et de la continuation du moment difficile vécu par l’économie ; l’Archevêque a parlé ces jours derniers lors de la Session spéciale du Conseil des Droits de l’Homme sur la crise économique mondiale. Entres autres choses, Mgr Tomasi en mis en garde contre les risques qui découlent, pour les démocraties et pour les droits de l’homme, de la continuation de la crise dans de très nombreuses régions du monde : « Trop souvent, des périodes de graves difficultés économiques ont été la conséquence de l’augmentation de pouvoir de Gouvernements marqués par une propension douteuse envers la démocratie… le Saint-Siège prie afin que ce type de conséquences puisse être évité dans la crise actuelle, parce qu’il déboucherait sur une grave menace pour la diffusion des droits fondamentaux de l’homme, pour lesquels cette Institution a lutté avec une grande ténacité ». Les risques pour la démocratie et pour les droits de l’homme sont, selon l’Archevêque, « une autre conséquence de la crise économique globale, qui pourrait être particulièrement importante pour le mandat des Nations-Unies ». Mgr Tomasi a souhaité ensuite que l’on puisse éviter les conséquences les plus dévastatrices de la crise en cours, car elles mettent en danger de nouveau la possibilité de réaliser les Objectifs du Millénaire établis par les Nations-Unies pour combattre la pauvreté, avec des conséquences dramatiques, en particulier, pour les enfants.
Les droits humains d’innombrables personnes, a-t-il déclaré, sont déjà compromis, y compris le droit à la nourriture, à l’eau, à la santé et à un travail digne. « Ces cinquante dernières années, on a obtenu des résultats importants dans la réduction de la pauvreté… Ces résultats sont en danger, et il est nécessaire d’arriver à une approche cohérente pour les protéger, avec un sens nouveau de la solidarité, en particulier pour ces couches de population, et pour des Pays les plus touchés par la crise… Toutefois, on verra se répéter des erreurs anciennes et plus récentes, si l’on n’entreprend pas une action internationale concertée, en vue de promouvoir et de protéger tous les droits de l’homme, et si ses activités financières et économiques ne sont pas mises rapidement sur une voie éthique qui puisse mettre au premier plan les personnes, leur productivité et les droits, en évitant ainsi l’avidité qui peut provenir de l’attention portée au seul profit ».
A propos des origines de la crise économique et financière actuelle, Mgr Tomasi avait déclaré : « La crise a été causée en partie, par l’attitude de plusieurs opérateurs du système financier et économique, y compris des administrateurs bancaires, et tous ceux qui auraient dû être plus diligents pour tout ce qui concerne les systèmes de contrôle et de fiabilité. Ce sont donc eux qui portent la responsabilité des problèmes actuels. Toutefois, les causes de la crise sont plus profondes ». « La crise actuelle, avait expliqué auparavant l’Archevêque, a des dimensions économiques, juridiques et culturelles. L’activité financière ne peut se limiter à obtenir des profits faciles, mais doit inclure aussi la promotion du bien commun chez tous ceux qui prêtent, demandent un prêt et travaillent… l’absence d’un fondement éthique a apporté la crise dans tous les Pays, au revenu bas, moyen et élevé ». Puis, citant le Pape Benoît XVI, Mgr Tomasi a déclaré : « La Délégation du Saint-Siège invite à apporter une ‘attention nouvelle aux besoins d’une approche éthique, à la création de collaborations positives entre les marchés, la société civile et les Etats’ ».
Parmi les données publiées ces jours derniers, qui jettent un trouble et une préoccupation particulière, il y a ceux qui ont été cités, toujours à Genève, par l’Organisation Internationale du Travail, selon laquelle, dans le monde entier, depuis le mois d’août 2007, le secteur financier a été la cause de la perte de 325.000 places de travail. Environ 40% de « coupes », ce qui équivaut à 130.000 travailleurs, ont été annoncés entre le mois d’octobre 2008 et le 12 février 2009. En somme, la crise est ressentie non seulement dans le secteur industriel et de la manufacture classique, ou dans les secteurs traditionnellement les plus faibles de la société, comme les travailleurs précaires ou les immigrés. Mais également dans le milieu financier, on assiste à une chute vertigineuse du travail. Les places financières mondiales sont les plus particulièrement touchées, comme Londres et New-York. Dans le monde entier, plus de 20 millions de personnes travaillent dans ce secteur, et voient actuellement leur propre avenir en danger. (Mtp)
(Agence Fides, 25 février 2009)


Education - EUROPE/ITALIE - Congrès de la Fondation universitaire européenne sur l’urgence éducative : famille, institutions civiles et communautés chrétiennes sont les trois domaines fondamentaux pour l’éducation

Rome (Agence Fides) – A une époque historique et culturelle dans laquelle les jeunes et les mineurs sont de plus en plus fréquemment et tristement protagonistes de faits divers – viols, violences, actes de racisme – le thème de l’éducation représente un terrain essentiel et nécessaire de discussion et de confrontation. Tel a été l’engagement de la conférence intitulée « Urgence éducative », organisée par le Cercle culturel « Jean-Paul II » de la Fondation universitaire européenne, et modérée par le Père Paolo Scarafoni, L.C., Recteur Magnifique de l’Université européenne de Rome.
« Nous nous trouvons devant un grand défi culturel et de formation, car nous sommes appelés à comprendre sur quels concepts de base viendront s’affronter les prochaines générations », a commencé, en partant de la conscience des profonds changements de la société, l’Archevêque Rino Fisichella, Recteur Magnifique de l’Université pontificale du Latran et Président de l’Académie Pontificale pour la vie. Et il a poursuivi en expliquant que « les concepts fondamentaux sur lesquels est construite la culture et la pensée de l’Occident, sont désormais fragmentés ». La fragmentation a créé une difficulté dans la construction de nouveaux concepts, et donc un problème encore plus important, comme l’a affirmé le Recteur de l’Université du Latran : « on ne réussit pas à construire un avenir en étant privé de la tradition ». Et il a cité le cas du Moyen-âge, qui loin d’être une période obscure et statique, comme beaucoup l’ont considéré, a été, au contraire, le berceau des universités, de la construction des grandes cathédrales, de la culture.
« Il est nécessaire d’améliorer la formation pour dépasser l’aspect fragmentaire; mais on ne peut aller outre s’il manque les racines ou l’identité, s’il manque l’appartenance à une culture et une formation de base », a continué Mgr Fisichella. L’engagement doit alors tendre pleinement à développer un esprit critique, une connaissance critique, c'est-à-dire la possibilité de pouvoir arriver à des certitudes de base, dont chaque homme a besoin ; l’homme a besoin non d’une fragmentation, mais d’un fondement. Mgr Fisichella a ensuite rappelé la passion que l’Eglise a toujours eue pour les dynamiques éducatives, et qu’elle avait été la première à reconnaître l’existence d’un problème éducatif.
Son intervention a aussi été l’occasion de lancer l’idée d’une “circularité formative”, qui parte de la famille, s’étende aux institutions civiles et atteigne la communauté chrétienne, trois domaines fondamentaux pour l’éducation, qui doivent être comme des vases communicants: mêmes contenus, transmis de façon différente. « Le but aujourd’hui est de donner le plus de sens possible à la curiosité intellectuelle de nos jeunes, le défi est de provoquer la question du sens de la vie » a conclu Mgr Fisichella, qui, empruntant les paroles de don Giussani, a affirmé : « nous devons reprendre le risque éducatif, c'est-à-dire la capacité de savoir risquer sur l’essentiel ; ce qui signifie, en premier lieu, donner de l’épaisseur et de la force à la raison ».
Le témoignage de Gianluca Guida, Directeur de l’Institut pénal des mineurs de Nisida, dans la province de Naples, sur le phénomène de la déviance et de la criminalité des jeunes, a suscité un vif intérêt ; « En prison – a affirmé Guida – nous rééduquons les jeunes à la liberté et à la discipline ». Parmi les intervenants, il y a eu aussi la Pr. Rosa Alberoni, sociologue et écrivain, et le Pr. Antonio Palma, Directeur de la Fondation universitaire européenne. (P.C.) (Agence Fides 10/2/2009)


Urgence – AFRIQUE/MADAGASCAR - Madagascar entre crise politique, désordre administratif et spectre de la faim

Antananarivo (Agence Fides) - “La ville est un désordre administratif, mais au moins, il n’y a pas d’affrontements”, affirment à l’Agence Fides des sources de Radio Don Bosco, la plus grande radio catholique du pays, qui vit sa plus grande crise politique depuis 2002.
Après plusieurs jours de protestations, le 3 février, le plus grand opposant au président Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, qui était maire d’Antananarivo, a été démis par le préfet de la capitale. Rajoelina avait repoussé la mesure, et avait annoncé être suspendu, demandant à une de ses collaboratrices, Michèle Ratsivalaka, de gérer provisoirement la ville (cf. Fides 4/2/2009), s’opposant au commissaire provisoire, Guy Rivo Randrianarisoa, nommé par le préfet. L’administration de la capitale ne sait donc pas à quels ordres obéir, et le désordre s’installe. “Un désordre qui était en grande partie présent avant la crise – affirment les sources de Fides – sur les journaux locaux qui se lamentent que les déchets ne soient pas ramassés. Mais cela était déjà arrivé. Le commissaire provisoire a promis de libérer la ville des immondices ; mais il n’y a pas de moyens ni de décharges”.
Entre temps, les protestations des partisans de Rajoelina continuent, qui occupent depuis des jours la place du 13 mai. “Les manifestants ont cherché à entrer dans la zone des ministères pour asseoir les ministres nommés par le responsable de l’opposition, mais ils ont été repoussés”, affirment les sources de Fides.
Le 10 février, Rajoelina avait annoncé la nomination des 4 premiers ministres de son ‘gouvernement’ qui devait substituer celui du chef de l’Etat, auxquels d’autres se sont ajoutés ces derniers jours.
Une organisation humanitaire britannique a tiré la sonnette d’alarme sur la situation alimentaire dans le sud de l’île. “En réalité, tous les ans à cette période, on enregistre une baisse de la nourriture dans cette région de Madagascar, parce que les récoltes de l’année précédente se terminent alors que la nouvelle récolte n’a pas encore été effectuée. Mais la crise politique actuelle a aggravé le problème, parce qu’elle a bloqué les aides”, expliquent les sources de Fides.
Sur le plan politique, certaines des plus hautes charges des forces armées ont affirmé “désirer une solution rapide à la crise, et que l’armée est prête à faire son devoir”.
“Il s’agit d’un avertissement aux hommes politiques : trouver un accord au plus vite et nous interviendrons”, commentent les sources de Fides. Le président sénégalais Abdoulaye Wade s’est déclaré prêt à jouer le rôle de médiateur entre Ravalomanana et Rajoelina.
Depuis que la crise a commencé, mi-janvier, au moins 125 personnes ont perdu la vie dans les affrontements entre les manifestants et la police. (L.M.) (Agence Fides 18/2/2009)


Urgence – AFRIQUE/ZIMBABWE - Le 15 février aura lieu le ‘dimanche du Zimbabwe’, une journée de solidarité avec la population souffrante, lancée par les évêques d’Afrique australe

Harare (Agence Fides) - La Conférence des évêques catholiques d’Afrique australe (SACBC) a lancé pour le 15 février le ‘dimanche du Zimbabwe’, une journée spéciale de prière et de soutien à la population de ce pays, touchée par la faim, le choléra, et la crise économique. Ce sont les évêques d’Afrique du Sud, du Botswana et du Swaziland (les trois pays qui font partie de la Conférence d’Afrique australe) qui, durant les messes dominicales, inviteront les fidèles à témoigner de leur proximité à leurs frères du Zimbabwe, par la prière et des gestes concrets de solidarité : les vivres et les médicaments qui seront collectés durant les célébrations seront distribués aux populations dans le besoin à travers le réseau de la Caritas du Zimbabwe.
A l’occasion de cette initiative, le secrétaire général de la Caritas Internationalis, Lesley-Anne Knight, a envoyé un message de solidarité à l’Eglise et au peuple du Zimbabwe au nom des 162 membres de la Caritas internationalis. “La moitié des habitants du Zimbabwe doivent s’en remettre aux aides alimentaires pour survivre, une épidémie de choléra a tué jusqu’à 3.500 personnes sur 71.000 contagions, alors que le système économique est au bord de la crise, tout comme le système sanitaire et scolaire du pays”, rappelle un communiqué envoyé à l’agence Fides par la Caritas internationalis.
Lesley-Anne Knight a affirmé que le “peuple du Zimbabwe a besoin de notre solidarité en ce moment de crise et de tragédie. Selon les rapports envoyés à la Caritas par les personnes qui travaillent dans le pays, il faut établir un cadre des nécessités urgentes pour la majorité de la population. Dans les prochaines semaines, une forte augmentation des besoins en nourriture est à attendre, l’épidémie de choléra a déjà tué trop de personnes et la souffrance est en augmentation”.
“Les catholiques et les personnes de bonne volonté dans le monde entier verront les événements tragiques du Zimbabwe et se demanderont ce qu’ils peuvent faire pour les aider. Nous devons suivre l’exemple des évêques d’Afrique australe en suivant le dimanche du Zimbabwe en pensée et en prière”.
Le cardinal Wilfrid Napier, archevêque de Durban, a expliqué les raisons qui ont poussé à lancer le dimanche du Zimbabwe : une délégation de deux évêques du Zimbabwe est venue témoigner à la conférence des évêques d’Afrique australe et l’un d’eux a posé la question de manière très claire. Il a dit que la manière dont le monde regardait sans rien faire ce qui se passait au Zimbabwe était un acte de “génocide passif”.
Le cardinal Napier a exprimé l’espérance d’obtenir deux résultats avec le ‘dimanche du Zimbabwe’. “Le premier est simplement celui de démontrer notre solidarité chrétienne envers nos frères et soeurs qui sont dans la souffrance. Il s’agit par ailleurs de faire quelque chose pour soulager leurs souffrances à travers la récolte de fonds, de vêtements, et de médicaments”.
Un espoir de changement a été donné par la nomination du gouvernement d’unité nationale présidée par le responsable de l’opposition, Morgan Tsvangirai, qui a récemment pris ses fonctions (cf. Fides 12/2009) et qui, on l’espère, sera en mesure d’impliquer au Zimbabwe ces pays qui avaient gelé leurs relations avec le régime du président Robert Mugabe. (L.M.) (Agence Fides 13/2/2009)


Urgence – AMERIQUE/ARGENTINE - L’Eglise exprime sa solidarité envers les victimes de l’avalanche qui a frappé la ville de Tartagal ; le Mercredi des Cendres une collecte en faveur des familles réfugiées

Salta (Agence Fides) – Caritas Argentine est proche des familles réfugiées de la ville de Tartagal, touchée il y a une semaine par une avalanche qui, selon les données officielles, a causé la mort d’au moins deux personnes et provoqué de graves dommages aux infrastructures. « L’une des premières tâches a été d’organiser des centres pour les réfugiés, qui fonctionnent dans plusieurs Caritas paroissiales et dans les écoles, où se trouvent beaucoup de femmes et d’enfants qui avec l’orage ont tout perdu », ont déclaré plusieurs membres de Caritas Orán, du diocèse auquel appartient la localité de Tartagal.
Dans un communiqué intitulé “Le drame de Tartagal est notre drame”, l’Archevêque de Salta, Mgr Mario Antonio Cargnello, a exhorté tous les fidèles à tendre la main aux personnes touchées par l’avalanche : « la douleur s’est emparée de très nombreuses familles au Tartagal qui, touchées par l’inondation ont vu partir en fumée leur maison, leur sécurité, tout. Le Seigneur nous rend visite et frappe à notre cœur en nous demandant que nous le rendions présent aux côtés de nos frères, comme des témoins de l’espérance et en nous montrant fraternellement solidaires ». Après avoir rendu visite aux réfugiés en compagnie de l’Administrateur diocésain d’Orán, Mgr Andrés Buttu, l’évêque a décidé que « la collecte du Mercredi des Cendres, 25 février, sera entièrement destinée à l’aide de nos frères de Tartagal. Les paroisses, les vicaires et les églises dans lesquelles on célèbrera l’Eucharistie ce jour-là feront arriver leur collaboration à la Caritas archidiocésaine ou à l’Archevêché ». « En particulier –conclut le communiqué- nous sommes unis dans la prière qui réconforte et qui alimente notre espérance. Le Seigneur nous aidera à sortir de cette grande difficulté. Nous grandissons dans la fraternité ».
De son côté, l’Université nationale de Cordoue a mis en mouvement une campagne de solidarité et a convoqué les étudiants et toute la communauté universitaire à « collaborer avec la ville de Tartagal pour l’accompagner dans la situation critique qu’elle traverse ».
Les évêques du Nord-ouest de l’Argentine (région ecclésiastique du NOA, formé par les archidiocèses de Salta et de Tucumán et par les diocèses d’Añatuya, de Concepción, Santiago dell’Estero, Cafayate, Catamarca, Humahuaca, Jujuy et Orán) sont réunis depuis lundi 15 février et jusqu’à mercredi 18, à Saint Salvatore de Jupuy, pour évaluer la situation et se rendre dans la région de la catastrophe pour exprimer leur solidarité aux personnes touchées.
Selon ce qu’a expliqué l’évêque de Jujuy, Mgr Marcelino Palentini, pendant la rencontre on prévoit d’affronter quelques thèmes importants « qui sont liés à la mission que nous demande le document d’Aparecida, d’analyser comment nous la développons dans le diocèse du NOA ». On parlera aussi du Synode sur la Parole de Dieu qui s’est tenu au Vatican le mois d’octobre dernier et de la prochaine visite ‘Ad limina’ à Rome que les évêques de l’Argentine effectueront entre mars et fin avril.
A la rencontre, participe aussi Mgr Andrés Buttu, Administrateur diocésain de San Ramón de la Nouvelle Orán, dont la juridiction se trouve dans la ville de Tartagal, lequel informera les participants « sur les dernières nouveautés, et nous verrons quelle aide nous pouvons leur apporter ». Enfin, le même Mgr Marcelino Palentini a invité tous les habitants de la région “à contribuer comme ils peuvent à aider nos frères de Tartagal”. (RG) (Agence Fides 17/2/2009)


Urgence – ASIE/CHINE - Etat d’urgence pour la grande sécheresse qui touche une grande partie du pays ; la communauté catholique suit constamment la situation, offrant sa contribution

Pékin (Agence Fides) – A cause de faibles précipitations enregistrées ces derniers mois dans une grande partie de la région du nord du continent, où sont concentrées la majorité des production de grain, l’état d’urgence a été déclaré dans 7 provinces. Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, d’octobre 2008 au 5 février 2009, les terrains agricoles touchés par la sécheresse couvrent une superficie de 155 millions de Mu (1 Mu = 666,66667mq), touchant 4,29 millions de personnes, plus de 130.000 personnes ont des difficultés d’approvisionnement en eau potable et 2,07 millions de têtes de bétail ont été touchées par la sécheresse. Les dommages économiques sont évalués à 1,6 milliards de Yuan (environ 160 millions d’euros). Actuellement, on cherche à lutter contre la sécheresse en utilisant l’eau provenant des irrigations.
“Contre la sécheresse : je commence par donner l’exemple”, est l’appel lancé par Jinde Charities, l’entité caritative de la communauté catholique chinoise, au terme de la réunion du 10 février, invoquant la sauvegarde et le respect du créé. Par la même occasion, un bureau d’urgence a été formé pour coordonner les aides et le soutien aux zones gravement touchées par cette sécheresse désastreuse. Par ailleurs, le site web catholique Jinde a ouvert une page spéciale pour suivre constamment la situation en suggérant des conseils quotidiens concrets pour économiser l’eau, en sauvant et en respectant la création. Par ailleurs, il présente une série de données qui pourraient aider les personnes à se rendre compte de l’importance d’économiser chaque goutte d’eau. Par exemple, laisser le robinet ouvert pendant 30 secondes quand on se lave les dents ou les mains, cela veut dire perdre 6 litres d’eau précieuse. Quand on utilise un verre ou qu’on ferme le robinet quand on se savonne les mains, on ne consomme que 0,6 litres d’eau. Cela signifie que de cette manière, en le faisant deux fois par jour, une famille de 3 personnes économise 486 litres d’eau. (NZ) (Agence Fides 12/02/2009)


Faim– AFRIQUE/KENYA - Plus de 10 millions de Kenyans souffrent de malnutrition ; le cardinal Njue : “Nous devons éliminer la culture de l’égoïsme et de la corruption qui a provoqué la crise en rehaussant artificiellement les prix”

Nairobi (Agence Fides) - “Tout en reconnaissant le fait qu’il n’y a pas eu assez de pluie dans beaucoup de parties du pays, nous sommes aussi conscients du fait que si nous avions pris toutes les mesures adéquates, programmées à l’avance, nous aurions mis un frein au vice de l’avidité, de l’égoïsme, et nous aurions eu la volonté politique d’éliminer la culture de la corruption, et aucune vie ne serait en danger à cause de la faim”, a affirmé le cardinal John Njue, archevêque de Nairobi et président de la Conférence épiscopale du Kenya.
“La perte de vies humaines et le niveau de pauvreté élevé dans ce pays sont une grande préoccupation pour l’Eglise catholique au Kenya”. Selon le gouvernement, plus de 10 millions de Kenyans souffrent de la faim. L’Eglise au Kenya dénonce depuis longtemps la spéculation qui a provoqué une augmentation artificielle des prix des aliments (cf. Fides 26/11/2008). La Caritas a lancé un programme urgent pour aider plus de 4 millions de personnes, celles qui se trouvent dans une situation urgente grave.
Cette nouvelle dénonciation du cardinal Njue est advenue durant la présentation du plan stratégique national quinquennal de la Conférence épiscopale du Kenya. Plusieurs évêques ont participé à la cérémonie. “Je voudrais souligner que ce plan stratégique n’est pas seulement fait d’objectifs, d’activités et d’indicateurs de prestations à fournir. Il s’agit d’une rencontre entre le bénéficiaire et l’Eglise qui invite le destinataire à se sentir aimé, soigné, respecté comme une personne créée à l’image et à la ressemblance de Dieu et qui jouit de la liberté, de la joie, de la paix des enfants de Dieu”.
Le cardinal Njue a rappelé l’engagement de l’Eglise pour la transformation sociale du Kenya, sur la base des valeurs de l’Evangile. Dans une société qui tend à “la violence, la corruption, aux inégalités, aux injustices de tous types et au tribalisme, l’Eglise catholique continuera, “à travers la Commission Justice et Paix, à former les consciences, à être du côté de la Vérité, de la justice et de la réconciliation”.
Suite aux violences post-électorales de l’an dernier, l’unité nationale du Kenya est en danger, a affirmé le cardinal qui a assuré que “l’Eglise catholique continuerait à travailler pour l’unité dans notre pays et notre population, à tout prix”. (L.M.) (Agence Fides 4/2/2009)


Faim – AMERIQUE/ETATS UNIS - Rapport de la Fao : très grave crise alimentaire dans 32 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine ; préoccupation pour la sècheresse en Chine et en Argentine

New York (Agence Fides) – Les problèmes dévoilés par la dernière grave crise alimentaire qui a touché des régions entières de la planète continue d’intéresser des millions de personnes en particulier dans le sud du monde. On compte en effet 312 pays qui en Afrique, en Asie et en Amérique Latine souffrent d’une très grave insécurité alimentaire. De plus, malgré l’année record de 2008, la production céréalière mondiale de l’année en cours subira un fléchissement consistant. C’est la situation annoncée par le dernier rapport de la Fao sur les perspectives de récoltes et la situation alimentaire (“Crop prospects and Food Siutation”).
Les causes de la diminution de la production céréalière, qui concerne la majorité des pays producteurs, sont à attribuer – selon les estimations de la Fao – soit aux conditions climatiques défavorables, soit à la baisse des semences. En Occident (Europe et Etats-Unis), les coûts élevés des ressources nécessaires à la production agricole et la prévision de gains plus bas par rapport à 2008 sont à l’origine du choix de réduire la production, malgré les conditions climatiques dans l’ensemble favorables.
Dans les pays en voie de développement, dans toutes les régions de la planète où les besoins alimentaires de la production sont au-dessous des nécessités, la production basse de céréales prévues pour l’année 2009 ne dépend pas d’un choix calculé même plutôt de conditions climatiques défavorables. De longues périodes de sècheresse ont touché le continent asiatique. En Chine, cette situation qui perdure détermine une réduction importante de la production de grain hivernal. Alors qu’en Amérique du Sud, le manque de pluie – qui touche l’Argentine depuis l’année dernière – se répercute de manière importante sur la production des céréales secondaires (mais, avoine, épeautre, orge).
Malgré cela, grâce à l’exceptionnelle production céréalière de 2008, en rapport à son utilisation durant les années 2008-2009, les réserves pour 2009-2010 sont estimées à 496 millions de tonnes, un niveau que l’on n’avait pas atteint depuis 2002. Ces prévisions réconfortantes – selon l’organisme des Nations Unies – favoriseront la réduction du déséquilibre entre l’offre et la demande dans ces pays où l’urgence de nourriture est de plus en plus importante. Mais malheureusement ces pays voient croître les prix des aliments sur le marché intérieur, et ce sont les plus pauvres qui en paient le prix. En Amérique centrale et en Amérique du sud, le phénomène est très marqué, alors qu’il est moins accentué dans la partie occidentale du continent africain. Les pays asiatiques comme l’Afghanistan, le Pakistan ou le Sri Lanka sont aussi concernés par l’augmentation des prix des aliments.
Il y a des pays – en Afrique, en Asie et en Amérique Latine – où la crise alimentaire crée une préoccupation particulière. Le rapport en a retenu 32, dont 20 sur le continent africain. Rien qu’en Afrique de l’ouest, plus de 18 millions de personnes sont touchées par le problème ; alors qu’on estime qu’en Afrique du Sud, le nombre de personnes qui souffre d’insécurité alimentaire est de 8,7 millions. Les causes principales sont à chercher dans les conflits, les désordres internes et les mauvaises conditions climatiques. Il faut ajouter à cela la crise économique générale. (Mtp) (Agence Fides 19/2/2009)


Famille– ASIE/HONG KONG - La Commission pastorale du mariage et de la famille encourage l’engagement social pour défendre la famille et le mariage après le congrès de la Famille à Mexico

Hong Kong (Agence Fides) – Intensifier la formation des fidèles, réveiller la connaissance et la conscience de la responsabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants, attendre les projets de loi concernant la famille, augmenter le dialogue avec la société sont les engagements que la Commission pastorale du mariage et de la famille du diocèse de Hong Kong a mis en avant après la participation au 6e Congrès de la Famille à Mexico. Selon le bulletin diocésain en version chinoise Kong Ko Bao, 5 catholiques de Hong Kong ont participé au Congrès. Durant le compte rendu organisé par la Commission pastorale du mariage et de la famille, le message a été présenté et mis en lien avec la réalité de Hong Kong.
Le second membre de la Commission Zhang Kai Xian a dit : “Ce qui m’a le plus touché, c’est d’unir la force de tous pour protéger la famille et le mariage. A Hong Kong, nous devons faire grandir la société pour mieux connaître les valeurs chrétiennes sur la famille et le mariage. En vue de la discussion sur le projet de loi sur les violences domestiques, nous devons mobiliser les fidèles et les citoyens pour défendre ensemble les valeurs de la famille”.
Selon un autre membre de la Commission, “la société et les gens sont en train de se rendre compte de l’importance de protéger la famille. Et le témoignage des chrétiens aide en ce sens. C’est aussi cela notre mission d’évangélisation”. Dans une société complexe, le professeur Zheng a encouragé la communauté catholique à intensifier le dialogue avec tous : “Nous devons bien utiliser la force religieuse, non pour contredire la valeur séculière mais pour la guider, l’améliorer et la transformer en force positive. La protection de la famille, soutenue par la communauté chrétienne, ne fait rien d’autre que donner des bénéfices à la société”. (NZ) (Agence Fides 04/02/2009)


Jeunes– AMERIQUE/EQUATEUR - “Jeunes sans frontières”, 30 ans de service missionnaire des jeunes

Quito (Agence Fides) - Le 4 février “Jeunes sans frontières” de l’Equateur a fêté ses 30 ans d’existence et d’engagement missionnaire dans le pays. C’est Osvaldo Fierro Terán, Secrétaire général des Œuvres Pontificales Missionnaires, qui transmet l’information à l’Agence Fides.
« Depuis ce 4 février 1979, des milliers de jeunes sont passés par ‘Jeunes sans frontière’ – a déclaré le Secrétaire général des OPM. Tous ont eu une expérience de vie qui les a marqués ; ils ont cultivé leur relation personnelle avec le Christ vivant ; ils ont ouvert leur esprit et leur cœur à l’urgence missionnaire ; ils se sont enthousiasmés vivement pour la mission ; ils ont appris à cultiver la solidarité et la fraternité envers tous les pays et les cultures de la terre. Ces jeunes ont aujourd’hui une âme missionnaire et un cœur planétaire ».
Beaucoup d’entre eux sont maintenant des professionnels, pères et mères de familles, fonctionnaires, travailleurs, chefs de communautés, d’autres ont opté pour la vie religieuse missionnaire. Quelques-uns sont des prêtres qui ont expérimenté la mission en Afrique, dans plusieurs pays d’Europe et dans différentes parties de l’Amérique Latine. Actuellement il y a six jeunes qui ont manifesté leur volonté d’« aller en mission », quelque soit l’endroit où on les envoie, un fois terminées leurs études universitaires. Cette réalité représente une grande expérience pour l’Eglise missionnaire.
Tout au long de ces années, le processus de formation qui a donné de la consistance et un parcours à suivre aux « Jeunes sans frontières » a été très important. Les expériences missionnaires dans les temps forts, pendant la Semaine Sainte, à Noël, pendant la période des vacances, ont été un pilier fondamental pour le processus de formation dans la foi et pour consolider « l’esprit missionnaire » de chaque jeune. A cela s’ajoutent les rencontres nationales qui se déroulent chaque année au mois de novembre, consacrées à évaluer et à planifier le parcours missionnaires des Jeunes missionnaires de l’Equateur.
« Jeunes sans frontières » compte sur une coordination nationale, nommée et développée par les jeunes eux-mêmes avec la consultation du Secrétaire national des jeunes des Œuvres Pontificales Missionnaires. Dans chacune des dix juridictions ecclésiastiques dans lesquelles elle est active, l’œuvre compte aussi sur une coordination locale et sur la consultation du Directeur diocésain des OPM ou d’un de ses représentants.
« L’objectif de ‘Jeunes sans frontières’ –explique le Secrétaire général des OPM – est de former et de nous former intégralement, de façon chrétienne, ecclésiale et humaine, comme chrétiens et missionnaires, pour répondre à l’appel de Jésus à ‘aller dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle’ et à encourager de façon missionnaire l’Eglise de l’Equateur, afin que nous ressentions dans notre cœur que l’humanité est la Famille de Dieu ». Pour accomplir cet objectif il faut partir d’une rencontre personnelle avec le Christ et d’un engagement sérieux comme chrétien et missionnaire, et ensuite soutenir l’activité missionnaire de l’Eglise, « en partant de notre réalité personnelle, familiale et paroissiale ». Seulement ensuite, « comme une manifestation du chemin missionnaire, nous nous projetons au-delà de nos frontières ».
Il est important de reconnaître que, dès début et jusqu’à aujourd’hui, l’animation missionnaire effectuée auprès des jeunes a créé une conscience missionnaire croissante dans les différents environnements ecclésiaux du pays, en particulier ceux liés aux jeunes. « C’est pour 30 ans de service missionnaire des jeunes que nous remercions aujourd’hui le Dieu de la vie pour toutes ses bénédictions » a conclu Osvaldo Fierro. (RG) (Agence Fides 9/2/2009)


Jeunes – ASIE/TERRE SAINTE - Plus d’1,5 millions de jeunes dans le monde ont - prié pour la paix en Terre Sainte : les ‘remerciements’ du Saint-Père et du patriarcat latin de Jérusalem

Jérusalem (Agence Fides) – Plus de 500 villes engagées dans le monde entier et plus de 1,5 millions de jeunes en prière : ce sont les résultats de la ‘Journée internationale pour la paix en Terre Sainte’, organisée le 31 janvier dernier, qui a reçu des messages d’encouragement émouvants du Saint Père Benoît XVI et du patriarche latin de Jérusalem.
Parmi les organisateurs, on compte des mouvements de jeunes à caractère international, très actifs à travers les nouvelles technologies et Internet : Association des “Papaboys” (www.papaboys.it), les jeunes du Mouvement eucharistique (www.adorazione.org), l’apostolat ‘Jeunes pour la vie’ (www.youthfl.org), le mouvement d’adoration perpétuelle (www.adorazioneperpetua.it).
On a prié dans les grandes capitales mondiales, de Rome à Jérusalem, de New York à Moscou, et dans des pays d’Aise, d’Amérique et d’Afrique. La prière a symboliquement commencé à Jérusalem par une messe à l’autel du calvaire, et a parcouru toute la terre pendant 24h consécutives. L’initiative a reçu l’appréciation du Saint-Siège et de l’Eglise en Terre Sainte.
Benoît XVI a envoyé – par la Secrétairerie d’Etat – un message exprimant “sa satisfaction pour l’adhésion à ses multiples invitations à la prière, ainsi que son appréciation pour les intentions qui ont inspiré l’initiative destinée à implorer la lumière pour les consciences et la conversion des cœurs et pour la réconciliation et la vie en commun fraternelle entre les populations de Terre Sainte”. Le Saint-Père a souhaité que “la rencontre puisse consolider en tous le désir profond d’être témoins de la paix et de soutenir le chemin et les efforts de ceux qui travaillent pour son avènement”.
Le patriarche de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, a aussi adressé un message aux Associations qui ont coordonné le rendez-vous au niveau international. “Je remercie les nombreux jeunes qui ont accueilli cette invitation sans hésitation – a écrit le patriarche – et qui se sont réunis en prière adorante silencieuse, devant Jésus eucharistie, devant le Prince de la Paix, pour faire entendre cette prière, conscients que la paix ainsi quand elle dure. Au nom de la communauté des chrétiens de Terre Sainte, je remercie ceux qui ont encouragé cet événement, les différentes congrégations et ceux qui, en groupe ou seul, ont voulu offrir de leur temps et des prières à cette intention”. (PA) (Agence Fides 4/2/2009)


Migrations – EUROPE/ITALIE - Le rôle de la famille dans le phénomène complexe des migrations

Milan (Agence Fides) – Le phénomène migratoire en Italie est particulièrement important: sur les 28 millions d’immigrés qui, selon le rapport Caritas Migrantes en 2007 résidaient en Europe, 3.700.000 se sont établis en Italie. Parmi ceux-ci, beaucoup sont arrivés dans notre pays, ou ils ont été rejoints, dans un second temps, par les familles d’origine. La réflexion sur les caractéristiques relationnelles, sur la possibilité d’intégration et de rencontre avec les familles migrantes, sur leurs richesses et leurs potentialités, a donné naissance à un volume intitulé “La migrazione come evento familiare”, (Editions Vita e Pensiero), publié par l’Institut d’études et de recherches sur la famille à l’Université catholique du Sacré-Coeur; le même Institut, soutenu dans ce parcours par le projet culturel de la CEI, a organisé un congrès international sur le thème des familles en migration, qui s’est déroulé le 13 février.
Une des nouveautés du congrès a été de s’occuper non de l’intégration en général, mais de viser et de mettre au centre de l’attention, pour la première fois, l’intégration des groupes familiaux. « La migration est née d’une lentille grossissante qui exagère les processus typiques de la famille », lit-on dans le volume. Le rôle de la famille est étroitement lié au phénomène migratoire : par exemple, les regroupements familiaux sont de plus en plus nombreux, et pas seulement en Italie. Dans de très nombreux cas la migration est un choix familial, et l’individu qui émigre en premier est choisi par toute la famille –ainsi que le souligne le volume- avec laquelle il maintient un lien d’une grande valeur éthique : il doit faire preuve de loyauté et de respect, en maintenant un lien solide, et dans son approche de la société et de la culture du pays qui l’accueille, il doit répondre, en quelque sorte, non pas en son nom propre, mais pour toute sa famille qui l’a envoyé.
En outre, mettre la famille au centre de la réflexion sur les migrations veut dire évaluer la possibilité d’une rencontre et d’une interaction dans une période plus longue, à travers plusieurs générations, et donc la possibilité d’une intégration sur des bases plus solides, approfondies avec le temps. Le congrès a été ouvert par la projection de plusieurs vidéos, qui, à travers les interviews des familles immigrées, ont retracé les histoires et les parcours qui les ont conduit à l’émigration ; les personnes filmées ont souligné l’importance du voyage, chargé d’espoirs et de craintes, celle de la rencontre avec des terres et des cultures différentes ; enfin celle de la ‘nouvelle histoire’ que l’immigré s’apprête à écrire, dans le nouveau pays.
Le congrès a abordé, en particulier, trois thématiques nouvelles: la naissance en exil – une problématique qui concerne toutes les femmes étrangères, ayant des coutumes différentes de celles italiennes, qui se retrouvent à accoucher en Italie ; l’usage des étrangers comme ressources pour les autres étrangers – les liens communautaires sont très utiles, dans tous les cas où un étranger en oriente un autre, par exemple, vers la connaissance des services publics ou des médecins ; la confiance homo-culturelle : un projet de la Commune de Parme a été présenté pour expliquer ce thème, signifiant que des jeunes étrangers arrivés en Italie non accompagnés et tendant à la délinquance, ont été récupérés grâce à l’accueil dans des familles de leur ethnie, déjà intégrées dans la société italienne. (P.C.) (Agence Fides 16/2/2009)


Migrations – VATICAN - « Les résultats des politiques et des projets touristiques ne seront positifs que s’ils sont accompagnés par une vision sociale et environnementale, de pair avec la vision économique » : Lettre du Conseil Pontifical pour les Migrants, au Congrès dans le cadre de la « Bourse Internationale du Tourisme » (BIT)

Rome (Agence Fides) – « Le changement climatique est devenu une préoccupation prioritaire au plan global. C’est un problème qui nous concerne tous, nous qui vivons dans cette maison commune qu’est la terre. En effet, nous sommes tous responsables, à des titres divers, de la situation actuelle, et nous en subissons en même temps les conséquences ». C’est ce que déclare notamment la Lettre envoyée aux participants du Congrès de l’Eglise dans la cadre de la « Bourse Internationale du Tourisme (BIT), qui se tient à Milan ce 20 février sur le thème suivant : « Le tourisme fait face au problème du changement climatique ». La Lettre est signée par le Président du Conseil Pontifical de la Pastorale pour les Migrants et les Personnes en Déplacement, le Cardinal Renato Raffaele Martino, et par l’Archevêque Secrétaire de ce Conseil, Mgr Agostino Marchetto.
La Lettre rappelle le Message du Dicastère, préparé à l’occasion de la Journée Mondiale du Tourisme de 2008, et souligne que le tourisme est une activité de l’homme « qui contribue au changement climatique, et qui souffre de ses effets. Avec l’émission de gaz nocifs par les moyens de transport (qui influent pour 5% sur le total mondial), avec la pratique de cimenter de manière incontrôlée des espaces naturels, et avec le gaspillage des ressources naturelles, le tourisme a un poids négatif important. De manière contemporaine, il en subit les conséquences. En effet, comme cela se produit pour l’agriculture, il dépend lui aussi amplement de la météorologie et de la climatologie, en dépendant et de la situation quotidienne du temps, et de l’évolution climatique sur une longue période ».
Il ne faut toutefois pas oublier que « l’industrie touristique apporte d’innombrables bienfaits à l’économie des Pays, favorise la création de postes de travail, le développement des infrastructures, la promotion de la culture, et la protection des régions naturelles. C’est donc une grande force pour combattre la pauvreté, et pour améliorer la qualité de la vie des individus et de populations entières ». Pour que le tourisme soit une force motrice authentique de croissance économique, la Lettre indique la nécessité qu’il réponde aux paramètres du respect écologique, exposés dans le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise : « Les résultats des politiques et des projets touristiques ne seront positifs que s’ils sont accompagnés par une vision sociale et environnementale, de pair avec la vision économique. Ce sera donc une source continue de richesse s’il se développe sur la ligne d’un tourisme soutenable… Pour de nombreux Pays aux ressources limitées, le tourisme est une source première de revenu, et une proposition sérieuse de croissance économique, s’il respecte des stratégies soutenables, responsables et solidaires… Ce bénéfice possible peut vaciller face à la crise environnementale actuelle, et ce sont précisément les Pays les plus pauvres qui en subiront les conséquences les plus grande, sans être les principaux responsables des émissions nocives ».
La Lettre montre ensuite les conséquences du changement climatique sur l’expérience religieuse : « Le tourisme, en facilitant le contact de l’homme avec la nature, peut être ainsi une occasion pour connaître les richesses de la création, qui nous montrent la bonté infinie et la miséricorde infinie de son auteur… Mais aujourd’hui, la nature, modifiée par l’action de l’homme, ne reflète pas toujours le visage du Créateur. Trop souvent, la main humaine destructrice s’oppose au doigt du Créateur, représenté avec une grande vigueur dans la chapelle Sixtine. L’action humaine est à l’origine du changement climatique, dont les effets se manifestent surtout par l’élévation du niveau de la mer, et le retrait des lignes côtières, par la fréquence de pluies torrentielles, par des sécheresses plus longues et plus intenses, et par la désertification graduelle, par la diminution de la biodiversité, et par la réduction de la calotte polaire… Le jardin est devenu un désert ».
“Il est nécessaire, conclut la Lettre, de prendre les mesures d’urgence, et d’invertir la route », en adoptant « une conception correcte de l’environnement », qui considère la création comme « un cadeau de Dieu, pour tous, comme un patrimoine commun de l’humanité… un cadeau reçu, mais aussi à transmettre aux générations futures ». Pour cela « le progrès dans le domaine du tourisme, comme dans d’autres secteurs, doit reconnaître ses propres limites. Il est au service de la création et non pas vice versa ». Après avoir présenté plusieurs propositions ‘(« cultiver l’éthique de la responsabilité ; retourner au sens de la limite, en reconnaissant le caractère différent existant entre des semblables, et la transcendance du Créateur par rapport à ses créatures ; assumer sa responsabilité propre et personnelle de protection de la planète ; encourager une culture ‘verte’ ; développer la culture du tourisme responsable même vis-à-vis des changements climatiques »), la Lettre se termine par l’invitation à « récupérer la dimension spirituelle du rapport avec le monde créé, en ne le réduisant pas à un simple objet d’exploitation, mais en s’engageant à réaliser ce que l’on commence à définir un ‘tourisme intelligent’, c’est-à-dire éthique, ‘vert’, et de qualité, dans tous ses domaines ». (S.L.)
(Agence Fides, 20 février 2009)


Mission – ASIE/INDE - Message final du Congrès missionnaire de Goa: “proclamer l’amour de Dieu dans nos familles, dans nos villes et dans le monde”

Goa (Agence Fides) – “L’amour du Christ nous incite à proclamer la nouvelle de l’Amour de Dieu”: c’est par cette phrase inspirée de l’Apôtre Paul (cf. 2Cor 5,14) que s’ouvre le Message final du Congrès missionnaire de Goa célébré du 6 au 8 février, dont le P. Francisco Caldeira, Directeur du Centre diocésain pour les communications sociales, a envoyé une copie à l’Agence Fides. Le texte du message, qui a été lu pendant la Concélébration eucharistique de clôture du Congrès, présidée par l’Archevêque de Goa et Damao, Son Exc. Mgr Filipe Neri Ferrao, et concélébrée par l’Archevêque émérite, Son Exc. Mgr Raul Nicolau Gonsalves, et par une cinquantaine de prêtres, rappelle que Dieu a créé l’homme par amour, a envoyé Son Fils dans le monde « comme missionnaire d’amour », et nous a sauvé dans l’amour à travers sa mort et sa résurrection, qu’il a ensuite envoyé les Apôtres jusqu’aux extrémités de la terre en leur confiant cette mission de salut à travers l’amour, et qu’au cours des temps un nombre de personnes toujours croissant a partagé cette mission de diffuser le message de l’amour de Jésus.
« Il y a cinq siècles que saint François Xavier est arrivé à Goa avec ce message d’amour » poursuit le message, évoquant, parmi ceux qui ont désiré partager les richesses de la foi reçue, le bienheureux Joseph Vaz et le vénérable Agnelo D’Souza. Grâce à l’amour de Dieu expérimenté au Congrès, « notre foi s’est approfondie et nous sommes désormais invités par Jésus à proclamer l’amour de Dieu dans nos familles, dans nos villes et dans le monde ».
Le message souligne ensuite trois points: la famille est le lieu où chacun a expérimenté l’amour de Dieu et a grandi en lui, par conséquent la famille doit diffuser cet amour vers les voisins, en favorisant la croissance des petites Communautés ecclésiales de base, ayant comme priorité la formation des jeunes. En outre chaque fidèle est appelé à donner témoignage du Christ quotidiennement sur son lieu de travail, dans les domaines politique, financier, culturel et social. Il est nécessaire d’impliquer d’autres personnes dans cette tâche et de renforcer l’engagement pour le dialogue et la paix. Enfin, le message rappelle la célébration prochaine des 300 ans de la mort du bienheureux Joseph Vaz (1651-1711), qui de l’Inde a rejoint le lointain Sri Lanka, pour proclamer l’amour de Dieu. Cette célébration est une occasion de prière et de collaboration généreuse, suivant les traces du bienheureux Joseph Vaz, « pour apporter le message chrétien dans les pays les plus lointains ».
Le rapport final, joint au message, rappelle que le Congrès missionnaire de Goa a commencé le 6 février, jour de la dédicace de la Cathédrale de Goa, et s’est terminé le 8 février à Pilar (Goa). L’inauguration a été présidée par l’Archevêque de Goa et Damao, Son Exc. Mgr Filipe Neri Ferrao, en présence de 400 représentants des 164 paroisses de Goa et Damao et d’une centaine de fidèles de la mission de Damao. L’Archevêque a rappelé que « le don de la foi, proclamé à Goa par les missionnaires venus de l’occident, fête ses 500 ans l’année prochaine. Cette même terre a donné des missionnaires pour les autres pays orientaux, et leur travail a contribué à la proclamation de la Bonne Nouvelle dans ces nations ».
Le thème du Congrès, « Diffusons l’amour de Dieu qui nous est communiqué par l’amour de Jésus », a été expliqué par le Rd Seby Mascarenhas, Recteur de l’All India Mission Seminary du Pilar. Le P. Saturnino Dias, Président de la Commission d’organisation du congrès, a parlé du riche héritage de foi reçu de l’activité missionnaire pendant ces 500 ans. « Cette célébration a été une joyeuse expression de la foi qui a inspiré des générations de fidèles, qui actuellement forment l’Archidiocèse de Goa et Damao –lit-on dans le rapport. Cette expression a été divisée en trois parties : la foi reçue, la foi vécue, et la foi partagée ». Pendant le Congrès, plusieurs personnes ont témoigné de leur expérience de foi dans les différentes situations de la vie, et les représentants d’autres religions (musulmans, hindous, parsi), ont partagé leur expérience avec les chrétiens, mettant en lumière les aspects positifs et négatifs de la réalité. (S.L.) (Agence Fides 17/2/2009)


Mission – ASIE/MYANMAR - Missionnaires de saint Paul: une force d’évangélisation

Yangon (Agence Fides) – L’évangélisation au Myanmar avance sur les pas de saint Paul : en particulier la Congrégation des « Frères et sœurs missionnaires de saint Paul », institut de droit diocésain avec une branche masculine et une féminine, a mis en chantier de nombreuses initiatives de mission dans le territoire birman, pour célébrer l’Année saint Paul.
Comme l’a dit à Fides l’Archevêque de Yangon, Son Exc. Mgr Charles Maung Bo, “l’Année saint Paul au Myanmar est une occasion de forte communion avec l’Eglise universelle et est une opportunité de mission. Nous accompagnons les fidèles dans la lecture et dans la méditation des textes de l’Apôtre, et dans l’Archidiocèse de Yangon nous vivons l’année 2009 comme une ‘Année de la Parole de Dieu’. L’archevêque a fondé la Congrégation des « Frères et sœurs de Saint Paul » en 1990. Aujourd’hui les religieux et les religieuses continuent à apporter le charisme paulinien dans tous les coins du diocèse, en évangélisant inlassablement.
En particulier la branche féminine, celle des Sœurs missionnaires de saint Paul, compte aujourd’hui 80 professes et 12 novices. Les religieuses exercent leur apostolat parmi les pauvres et les réfugiés dans des zones reculées, s’engageant dans le soin des enfants, dans l’enseignement, dans le travail pastoral en paroisse. Les sœurs se sentent « appelées à être missionnaires avec saint Paul » dans un pays qui continue à être bouleversé par la violence et par la pauvreté qui touchent de très nombreuses femmes et enfants.
Les sœurs s’occupent des familles réduites à la misère ou détruites par des abus et des violences à cause de la guerre, dirigeant aussi des maisons pour les orphelins et les accompagnant dans leur croissance.
« Mais –affirment les religieuses- malgré les difficultés et la désolation que nous voyons chaque jour, la foi en Dieu nous donne la force et l’espérance de continuer dans notre mission, donnant tout de nous-mêmes, comme l’a fait l’Apôtre Paul ». (PA) (Agence Fides 9/2/2009)


Mission – EUROPE/ESPAGNE - Instruction pastorale “Actualité de la mission Ad Gentes en Espagne”, qui encourage à répondre avec générosité au devoir de la mission qui appartient à tous

Madrid (Agence Fides) – Le 26 février, au siège de la conférence épiscopale espagnole, Mgr Jaen, président de la Commission épiscopale pour les missions, Mgr Ramón del Hoyo, et le secrétaire général de la CEE et évêque auxiliaire de Madrid, Mgr Juan Antonio Martínez Camino, ont présenté l’instruction pastorale ‘Actualité de la mission Ad Gentes en Espagne’. Depuis 30 ans, les évêques espagnols n’ont plus approuvé de document sur les missions alors qu’entre temps beaucoup de changements ont eu lieu, c’est pourquoi une nouvelle réflexion a été nécessaire pour donner une réponse aux différentes questions à la dimension missionnaire des fidèles au sein des communautés.
La finalité, comme l’explique le texte, est celle de “fortifier la responsabilité missionnaire des fidèles et d’encourager l’engagement des diocèses, des paroisses et des communautés ecclésiales”. Ce n’est pas par hasard si le texte est publié dans le contexte de l’année jubilaire paulinienne, pour l’anniversaire de l’encyclique missionnaire de Pie XII “Fidei Donum”, pour l’anniversaire de la Journée de l’Amérique Latine et pour le 5e anniversaire du Congrès national sur les missions.
Les quatre objectifs principaux de l’Institution sont : réaffirmer la dimension théologique de la mission Ad Gentes pour éviter le danger de réduire l’activité missionnaire à la coopération de quelques ‘spécialistes’ qui partent en mission ; faire un diagnostic sur l’attention que la pastorale ordinaire des diocèses pose à la dimension missionnaire des processus d’initiation et de formation chrétienne ; analyser les principaux problèmes et les questions que la mission Ad Gentes pose aux responsables de la pastorale ; ouvrir de nouveaux horizons pour donner une réponse aux interrogations exposées.
L’instruction est donc structurée en 4 points principaux. La première partie a pour titre ‘La mission dans la vie de l’Eglise’, dans laquelle il est rappelé que l’Espagne a été bénie de nombreuses vocations missionnaires durant son histoire et que c’est aujourd’hui un motif d’action de grâce pour les 17.000 missionnaires répartis dans les 5 continents, des vocations qui sont le signe de la vitalité des communautés chrétiennes.
La seconde partie s’intitule ‘Dimension théologique de la mission’, et il y est affirmé que “l’activité missionnaire de l’Eglise germe du mystère trinitaire et est une réponse au droit de toute personne de connaître Dieu et de croire en Lui. Ce n’est pas seulement le fruit du mandat missionnaire de Jésus même si la raison d’être de l’Eglise réside dans le projet originaire et salvifique de Dieu”.
“Questions actuelles de la mission”, c’est le titre de la 3e partie qui entend donner une réponse à différentes interrogations comme par exemple : à quoi sert la mission Ad Gentes actuellement ? N’a-t-elle pas déjà été remplacée par la promotion humaine, le dialogue interreligieux et le respect de la conscience de chacun à vivre selon ses propres croyances ? L’instruction énumère 10 questions qui demandent actuellement une action missionnaire à laquelle l’Eglise ne peut pas renoncer, tant dans les territoires traditionnels de mission que dans les nouvelles frontières et domaines sociaux et culturels.
Enfin, il y a la partie intitulée ‘Domaines de responsabilité missionnaire’, dans laquelle il est rappelé que “aucun baptisé n’est absent de son engagement missionnaire” parce que si “certains sont appelés par vocation à une mission Ad Gentes spécifique, tous ont été faits évangélisateurs par leur baptême”. Afin que cette responsabilité puisse être encouragée et s’articuler dans la pastorale ordinaire, l’Instruction signale quelques “suggestions” pour éviter que les responsables missionnaires soient réduits à une simple coopération économique à l’occasion d’une Journée ou d’une urgence.
Avec cette Instruction, l’Assemblée plénière de la CEE offre un service de clarification aux Eglises particulières et spécialement à ceux qui consacrent généreusement leur vie dans les territoires de mission comme les missionnaires. Elle encourage en même temps à répondre avec générosité au devoir de la mission qui appartient à tous. (RG) (Agence Fides 27/2/2009)


Mission continentale – AMERIQUE/BOLIVIE - Conclusion de la Rencontre des évêques pour analyser le projet de la Mission continentale

Cochabamba (Agence Fides) – Les 4 et 5 février, dans la Ville de Cochabamba, a eu lieu la réunion du Conseil épiscopal permanent, axé principalement sur le lancement de la Mission permanente en Bolivie, prévue pour dimanche 26 avril 2009 dans la même ville. Ce furent des jours d’intense labeur, de prière et de convivialité fraternelle, pendant lesquels on a aussi suivi avec intérêt l’état de santé du Cardinal Julio Cardinale Julio Terrazas, Président de la Conférence épiscopale bolivienne, l’accompagnant à tout moment et lui transmettant la force de la prière communautaire. Comme geste d’adhésion et de pleine communion, la rencontre du CEP s’est conclue l’après-midi du 5 dans la ville de Santa Cruz pour être proche du Cardinal.
Dans l’après-midi d’hier, les évêques ont reçu la visite de l’équipe qui coordonne la Pastorale des jeunes de l’Amérique Latine, présidée par Mgr Mariano José Parra Sandoval, Evêque de Città Guayana (Venezuela) et Président de la section jeune du CELAM. L’objectif de la rencontre était de partager les préparatif de deux rendez-vous pour le monde des jeunes : la réunion des responsables de Pastorale des jeunes, qui aura lieu au mois d’octobre à Cochabamba, et le Troisième Congrès latino-américain des jeunes, prévu pour l’année 2010 au Venezuela.
Depuis deux mois, une commission formée par les évêques travaille sur le projet de la mission permanente en Bolivie. Selon ce qu’a expliqué Mgr Óscar Aparicio, Evêque auxiliaire de La Paz et un des membres de cette commission, le projet en est à une phase de révision, ce qui précisément a été fait au cours de la réunion du Conseil épiscopal permanent. En effet, une ébauche à approuver a été présentée au Conseil, pour ensuite démarrer le projet de lancement de la Mission Permanente au mois d’avril prochain.
Pour Óscar Aparicio, le principal défi pour développer ce projet missionnaire et d’atteindre tous les boliviens et boliviennes par une bonne annonce, afin que la vie de chacun soit en accord avec sa foi en Jésus-Christ. Il y a en outre des défis de type logistique, comme les distances géographiques, les difficultés de ne pas avoir les moyens nécessaires pour atteindre tous les boliviens, l’habilitation des opérateurs de pastorale de sorte qu’ils réussissent à êtres des agents reproducteurs de cette bonne nouvelle. « Je crois qu’il y a de nombreux défis mais fondamentalement il s’agit d’accepter ce grand défi avec enthousiasme et d’être des missionnaires disciples de Jésus-Christ dans notre Bolivie, dans nos paroisses, dans notre famille, pour que Jésus-Christ arrive à tous », a-t-il ajouté. (RG) (Agence Fides 6/2/2009)


Mission continentale – AMERIQUE/PANAMA - Dimanche 1er mars, lancement de la Grande Mission qui se conclura en 2013 par la célébration des 500 ans d’évangélisation

Panama (Agence Fides) – Dimanche prochain, 1er mars, l’Eglise catholique panaméenne, à 10h du matin, lancera officiellement la Mission Nationale à la basilique mineure Saint-Michel Archange, en concomitance avec la célébration eucharistique des festivités du Christ d’Atalaya. Le rite sera présidé par Mgr José Luis Lacunza, président de la Conférence épiscopale panaméenne et concélébré par les évêques et les prêtres des différents diocèses du pays.
La Conférence épiscopale panaméenne s’unit ainsi à la Grand Mission continentale, avec laquelle elle entend mettre l’Eglise en état permanent de mission dans le but d’impliquer tous les catholiques à apporter l’Evangile de Jésus-Christ à leurs frères qui ne le connaissent pas encore ou qui se sont éloignés de la foi catholique. “C’est un appel à nous lancer dans une grande mission dans tout le continent, apportant le message d’une vie pleine pour tous, d’une vie plus digne dans le Christ, pour chaque homme et pour chaque femme d’Amérique Latine et des Caraïbes, et dans notre maison du Panama”, affirment les évêques.
Durant la célébration aura lieu le rite d’envoi, durant lequel est prévue la remise du Triptyque de la mission à chaque évêque ainsi qu’à une délégation formée de missionnaires des diocèses respectifs. Ce triptyque a été remis par Benoît XVI à tous les évêques d’Amérique Latine durant le lancement de la Mission continentale, le 17 août dernier en Equateur, dans le cadre du 3e congrès missionnaire américain (CAM 3).
Cette mission, qui demande l’engagement de tous les croyants, durera jusqu’en 2013, l’année où Panama célèbrera ses 500 ans d’évangélisation. Les objectifs de la mission sont : encourager une profonde conversion personnelle pour recommencer dans le Christ une vie nouvelle dans l’Esprit ; développer la formation de personnes qui annoncent la Bonne Nouvelle de manière intégrale et permanente et stimuler la formation de communauté qui prêchent l’Evangile par leur témoignage et leur parole ; faire en sorte que les communautés, les organisations et les mouvements ecclésiaux se mettent en “état de mission permanente” afin d’arriver dans les lieux les plus éloignés du pays pour évangéliser les personnes indifférentes ou non-croyantes ; accompagner toutes les juridictions ecclésiastiques dans tout le processus de la mission selon les étapes de la sensibilisation, de l’approfondissement, de la mission sectorielle et de la mission territoriale”. (RG) (Agence Fides 26/2/2009)


Oeuvres Pontificales Missionnaires – EUROPE/POLOGNE - Conclusion de l’année jubilaire pour les 150 ans de l’Enfance missionnaire par une célébration eucharistique et la réunion du Conseil national des OPM

Varsovie (Agence Fides) – L’Eglise en Pologne a vécu plusieurs événements missionnaires importants durant ces deux premiers mois de l’année. C’est ce qu’affirme à l’Agence Fides Mgr Jan Piotrowski, directeur national des OPM de Pologne.
Le 17 janvier, une célébration a eu lieu dans la cathédrale de Varsovie pour la clôture de l’année jubilaire pour les 150 ans de l’Enfance missionnaire en Pologne (1858-2008). Après une brève rencontre des pères pauliniens, les enfants, environ 350, se sont rendu à la cathédrale pour participer à la célébration présidée par Mgr Józef Zawitkowski, évêque auxiliaire de Aowicz. Les délégués de l enfance missionnaire du diocèse de Varsovie, Plock, Warszawa-Paraga ont remercié Dieu pour cette année si riche d événements en Pologne et ont rappelé en particulier le Congrès national célébré à Kraków- Aagiewaniki en juin dernier.
Le 14 février, au contraire, au Centre de formation missionnaire de Varsovie, une messe a été célébrée en honneur des saints patrons missionnaires de cette maison, saint Cyrille et saint Méthode, apôtres des Slaves. L’eucharistie a été présidée par Mgr Henryk Hoser SAC, évêque du diocèse de Warszawa-Praga où se trouve le centre. Dans son homélie, il a rappelé les principaux défis qui se posent aujourd’hui à ceux qui sont envoyés dans les missions. Durant les 25 ans d’existence du centre (1984-2009), plus de 770 personnes – entre les prêtres fidei donum, les religieux, religieuses et laïcs, sont parties pour mener un service missionnaire dans les jeunes Eglises d’Afrique, d’Amérique Latine, d’Océanie et d’Asie. Actuellement, il y a 31 personnes qui se préparent à partir en mission.
Le dernier rendez-vous de ce jubilé a été la célébration du Conseil national des OPM, les 16 et 17 janvier à Sulejówek, près de Varsovie, dans la maison des soeurs missionnaires Servantes de l’Esprit Saint. Après la présentation des rapports pastoraux de la part des secrétaires nationaux des 4 OPM, le directeur national, Mgr Jan Piotrowski, a soumis à l’attention des participants la relation financière, informant les membres du Conseil de la participation de l’Eglise en Pologne au Fond de solidarité universelle des OPM. Dans la seconde partie de la rencontre, Mgr Henryk Hoser a parlé des engagements des Directeurs diocésains des OPM à la lumière des directives contenues dans le ‘Manuel des OPM’, en plus de la spiritualité et de la pratique missionnaire de saint Paul. Par la suite, après une messe présidée par Mgr Hoser, le thème de la formation des futurs missionnaires a été abordé, ainsi que le rôle du Centre de formation missionnaire et l’importance de réaliser une préparation des candidats à la mission dans leur diocèse d’origine.
Le seconde journée de travail, après des communications sur la pastorale actuelle des OPM présentée par les secrétaires nationaux, le missiologue de l’Université cardinal Stefan Wyszynski (UKSW), Wojciech Kluj, OMI, a présenté une intervention sur Mgr W. Zaleski (1852-1925), promoteur des vocations à Ceylan et en Inde, le présentant comme un exemple vivant d’une promotion plus dynamique de l’Oeuvre pontificale de saint Pierre apôtre, qui bien qu’active depuis 80 ans en Pologne, donne encore peu de fruits. “C’est notre désir et notre devoir de réaliser une plus grande animation au bénéfice de cette oeuvre noble et toujours actuelle dans la vie de l’Eglise”, a affirmé le directeur national. La seconde intervention a été tenue par le professeur Jan Górski qui, en évoquant le Centre de formation missionnaire, en a expliqué la signification profonde et les défis actuels qui se présentent suite au changement de mentalité du monde d’aujourd’hui, du style de vie des envoyés en mission et des personnes qui reçoivent l’évangélisation. Mgr Wiktor Skworc, Président de la Commission missionnaire de la Conférence épiscopale de Pologne, a aussi pris part à la rencontre et a offert quelques orientations en la matière. La rencontre s’est terminée par la messe présidée par Mgr Skowrc. Le jubilé du centre de formation aura lieu le 6 mai à Varsovie avec une session de missiologie. (RG) (Agence Fides 18/2/2009)


Oeuvres Pontificales Missionnaires – OCEANIE/AUSTRALIE - Veillée de prière des OPM du monde entier pour les victimes des incendies

Sydney (Agence Fides) – Les Oeuvres Pontificales Missionnaires (OPM) en Australie ont lancé une initiative de soutien spirituel pour les victimes des incendies qui ont retourné le pays (cf. Fides 10/2/2009): il s’agit d’une veillée de prière solennelle qui unira tout le personnel des Œuvres pontificales missionnaires dispersé dans le monde, tous les volontaires, les collaborateurs et les hommes de bonne volonté qui participeront à l’événement.
Les bureaux des OPM australiennes ont été littéralement inondés de messages, de lettres, d’e-mail, d’appels téléphoniques de la part des autres bureaux des OPM dispersés dans plus de 160 pays dans le monde, dans les 5 continents. Tous ont exprimé leur solidarité et ont déclaré leur disponibilité pour apporter de l’aide, assurant de leur prière.
Etant donnée cette situation, les OPM australiennes ont décidé d’unir leurs forces et d’organiser une veillée de prière pour les victimes des incendies et pour les familles des réfugiés, qui a été étendue à toutes les OPM du monde, à tous les diocèses australiens et tous les croyants qui voudront bien s’unir à l’initiative.
On calcule qu’il y aura des milliers de personnes en prière, à des moments différents en fonction des pays : chaque bureau des OPM, dans chaque pays, a un réseau de liens, de volontaires, de collaborateurs, de personnes sensibles qui travaillent dans les écoles, les paroisses, les associations où la veillée sera célébrée.
Martin Teulan, laïc catholique et directeur national des OPM australiennes a dit : “Les Journées mondiales de la Jeunesse en Australie nous ont montré et enseigné l’universalité de l’Eglise catholique et la richesse de la foi dans le monde. Nous sommes une communauté internationale de fidèles catholiques qui s’aident dans le besoin et qui aideront les familles australiennes à reconstruire leurs maisons et à faire revivre l’espérance dans leurs cœurs, dans la solidarité et la prière. Nous sommes certains que la prière redonnera le moral et aidera l’esprit des personnes touchées”. (PA) (Agence Fides 12/2/2009)




Violences– AMERIQUE/BOLIVIE - L’Eglise dénonce des actes de violence contre la liberté et les droits fondamentaux des personnes

Pando (Agence Fides) – Mgr Luís Casey, vicaire apostolique de Pando, a publié un communiqué dans lequel il condamne les violences liées aux détentions accomplies dans la région de El Porvenir y Cobija. Selon la dénonciation de l’évêque, les témoignages des parents et des moyens de communication, “rendent compte de procédés et d’actes de violence contraires à la liberté et aux droits fondamentaux des personnes”. On enregistre par exemple des violences physiques contre les détenues et contre leur famille et des agressions contre des mineurs innocents, choses qui rendent les faits “encore plus déplorables”.
“Rappelons aux autorités du gouvernement et aux autorités militaires – peut-on lire dans le communiqué – qu’il n’existe rien qui puisse justifier ces procédés”. En effet, “dans un état de droit, ces méthodes utilisées sont inacceptables” parce qu’elles ne respectent pas les droits de la personne et de sa dignité.
A ce sujet, le vicaire apostolique demande aux autorités de “respecter l’intégrité physique et psychologique des détenues, faire connaître la liste de toutes ces personnes et communiquer aux familles et à l’opinion publique le lieu et la situation dans lesquels ils se trouvent”. En même temps, il lance un fort appel aux entités publiques responsables, parce que “ces faits constituent un précédent grave de violation de l’appareil légal en vigueur et des libertés et des droits fondamentaux de tout individu”.
“L’Eglise catholique dénonce ces faits qu’elle considère comme une offense à l’être humain et contre Dieu. La dignité humaine est sacrée parce que chaque personne est enfant de Dieu, créée à son image et à sa ressemblance”, conclut le communiqué.
Pour sa part, la Conférence épiscopale bolivienne, appuyant la dénonciation du vicaire apostolique de Pando, repousse “toute attaque aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales des personnes”, et rappelle qu’un état de droit est en vigueur en Bolivie, avec des normes légales correspondantes, “pour assurer des mesures plus adaptés dans l’administration de la justice”; ainsi “rien ne peut justifier les méthodes utilisées”.
La conférence épiscopale demande aux autorités de “garantir la légalité dans les actions d’investigation et dans la recherche des responsabilités”. Enfin, les évêques manifestent leur solidarité aux parents des personnes accusées, exprimant un désir de paix et de tranquillité, et rappellent que “la réconciliation et l’unité des habitants de Pando doivent être le fruit d’un dialogue véritable et d’une administration correcte de la justice et non des mesures imposées et violentes qui engendrent des affrontements ultérieurs”. (RG) (Agence Fides 19/2/2009)


Violences – AMERIQUE/ETATS-UNIS - Trafic d’êtres humains: les femmes sont les plus exploitées pour la prostitution (79%), en Afrique les premières victimes sont les enfants, les chiffres sont incertains pour le travail forcé

Rome (Agence Fides) – L’exploitation sexuelle et le travail forcé constituent les formes les plus répandues de la traite des êtres humains, selon ce que met en évidence le premier Rapport général sur la traite des blanches, récemment présenté par Unodc, le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime. Les victimes principales de cet esclavage moderne sont encore une fois les femmes et les enfants. La traite à des fins d’exploitation de la prostitution représente 79% du phénomène entier du trafic d’êtres humains et implique des femmes de plus en plus jeunes. Dans 30% des pays ce crime est commis par des femmes, qui souvent ont été elles aussi des victimes. Le pourcentage de condamnations judiciaires de femmes pour le trafic d’êtres humains – une donnée particulièrement significative – monte à 60% dans les pays de l’Est de l’Europe et en Asie Centrale.
Les données relatives au travail forcé – seconde forme la plus répandue de traite des êtres humains – indiquent un pourcentage de 18% sur le total de la traite, bien que – selon le rapport- l’incidence du phénomène soit sous-évaluée à cause du manque de dénonciation et du fait qu’il ne s’exerce pas à la lumière du soleil, mais au contraire dans des lieux cachés, des laboratoires clandestins, loin des regards indiscrets. De façon générale le nombre des sentences contre les trafiquants d’êtres humains augmente, mais seulement dans quelques états. Dans la plupart des autres états le pourcentage des jugements excède rarement 1,5 pour 100.000 personnes. Ce niveau est inférieur à celui enregistré pour les crimes particulièrement rares, comme les séquestres de personnes en Europe occidentale. Impliqués dans des formes d’exploitation comme la prostitution, l’esclavage, l’industrie de la pornographie, les enfants constituent 20% des victimes de la traite des êtres humains. Mais dans de nombreux pays africains le pourcentage monte de façon vertigineuse, jusqu’à faire partie des plus impliqués.
Fondée sur les données de 155 nations, l’enquête des Nations Unies jette la lumière sur la complexité des marchés modernes de l’esclavage. Parmi les graves carences qu’on enregistre en affrontant le problème, ressort le manque de collaboration – souvent obstructionnisme – de nombreux gouvernements qui de cette façon empêchent de surveiller ces crimes de façon plus approfondie et mieux documentée. En effet, bien que le Protocole des Nations Unies contre le trafic d’êtres humains – principal accord international en la matière, entré en vigueur en 2003 – montre que le nombre des Etats qui ont appliqué le Protocole a doublé, il existe encore des nations, notamment en Afrique, qui manquent de instruments juridiques nécessaires ou de la volonté de les mettre en acte. De nombreux gouvernements nient toujours l’existence du phénomène ou négligent de les poursuivre pénalement. Le nombre des jugements contre les trafiquants d’êtres humains augmente seulement dans certains états. Le rapport montre clairement qu’en 2007 et 2008, deux nations sur cinq (20% du monde) n’ont prononcé aucun jugement en la matière.
De son côté le Saint-Siège a multiplié les interventions de dénonciation à l’échelle internationale de toute forme de trafic et d’exploitation des êtres humains. Dans beaucoup de nations du monde, les agences catholiques, les congrégations missionnaires et les Eglises locales sont engagées en première ligne dans la défense des enfants, des femmes et des travailleurs exploités. « La plaie du trafic d’êtres humains est un phénomène social pluridimensionnel de misère, de pauvreté, d’avidité, de corruption, d’injustice et d’oppression » a affirmé l’Archevêque Dominique Mamberti, Secrétaire du Vatican pour les Rapports avec les états, le 4 décembre dernier, intervenant au XVIe Conseil ministériel de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) à Helsinki (Finlande). « Les causes de ce phénomène – a ajouté le représentant du Saint-Siège – incluent des facteurs économiques comme l’équilibre entre les niveaux de bien-être rural et urbain et le désir désespéré d’échapper à la pauvreté. Des facteurs juridiques et politiques contribuent aussi au problème, comme l’absence de législation et l’ignorance qu’ont les parents et les victimes de leurs droits garantis par la loi ». « Il y a un autre aspect qui doit être reconnu et affronté collectivement – a dit encore l’Archevêque- si l’on veut lutter de façon efficace contre cette exploitation humaine aberrante. Je veux parler de la banalisation de la sexualité dans les milieux de la communication sociale et dans l’industrie du divertissement qui alimente le déclin des valeurs morales et conduit à la dégradation d’hommes et de femmes ainsi qu’à l’abus des mineurs ». (Mtp) (Agence Fides 17/2/2009)


Vie – EUROPE/ITALIE - Communiqué de la Conférence épiscopale italienne sur la mort d’Eluana Englaro

Rome (Agence Fides) – Le bureau de presse de la CEI (Conférence épiscopale italienne) a diffusé le communiqué suivant relatif à la mort d’Eluana Englaro.
« En ce moment de très grande douleur, nous confions à Dieu la vie d’Eluana Englaro. Les prières et les appels de nombreux hommes de bonne volonté n’ont pas suffi à préserver sa fragile existence, qui n’avait besoin que de soin affectueux. Nous sommes accablés par cette circonstance grave, mais l’espérance ne nous manque pas, qui naît de la foi et de la remise d’Elena, de son âme et de son corps à la miséricorde du Père. C’est cette grande espérance qui nous unit, rapprochant tous ceux qui croient en la dignité de la personne et à la valeur de la vie dont on ne peut disposer, surtout quand elle est sans défense. Nous faisons appel à tous pour que cette passion pour la vie ne diminue pas, de la conception à sa fin naturelle ». (S.L.) (Agence Fides 10/2/2009




SUPER QUAESTIONES


AFRIQUE/MALAWI - Le défi des femmes dans les élections au Malawi qui vit actuellement une situation difficile : le témoignage d’un missionnaire

Lilongwe (Agence Fides) - Au Malawi, le 19 mai, se tiendront pour la 4e fois depuis le retour de la démocratie dans les années 90, les élections parlementaires et présidentielles.
Comment le pays vit-il cette attente ? Le père Piergiorgio Gamba, missionnaire monfortin qui travaille depuis des années au Malawi, a envoyé à l’Agence Fides une note brève sur les attentes et les espérances de la population éprouvée par une dure crise économique et sanitaire.
“On vit dans l’espoir que ces élections apportent confiance et développement, la seule porte de sortie à la situation présente caractérisée par la faim, le choléra qui se répand dans certaines régions du pays, y compris Balaka, où je me trouve (à l’hôpital de Kankao, 14 patients ont été hospitalisés en une seule nuit), la pluie irrégulière dans certaines régions, et l’on craint que cela provoque la sécheresse dans certaines régions. L’électricité courante manque plusieurs fois par jour pendant de longues heures à cause des détritus des fleuves qui bloquent les turbines électriques. Ce sont les préoccupations quotidiennes de la population du Malawi, qui continue malgré tout à remplir les églises avec une fidélité assidue à la foi et à la communauté”.
En ce qui concerne les aspects politiques, le père Gamba note que “des 15 partis politiques indépendants qui avaient demandé à participer, certains ont renoncé. Certains ont affirmé que la taxe de 500 000 kwacha à payer était trop haute et les humoristes des journaux locaux se sont moqués d’eux : si tu es pauvre, comment peux-tu penser à aider le pays ?”.
“Je souhaite souligner une chose, continue le missionnaire. Parmi les candidats, il y a une équipe de femmes courageuses, Loveness Gondwe, ancienne parlementaire qui s’est présentée comme candidate à la présidence, et sa seconde, Ms Mwale, qui représentent la preuve de l’effort des femmes qui ont demandé aux partis la possibilité d’attribuer 50% des candidatures aux femmes. La demande n’a pas été acceptée, mais les femmes sont en train de devenir importantes. La candidature des deux femmes comme présidente et vice-présidente est un défi, et sachant que 50% de la population du Malawi est constituée de femmes… il n’est pas dit qu’elles ne nous réservent pas des surprises”, conclut le père Gamba. (L.M.) (Agence Fides 12/2/2009)



ASIE/MONGOLIE - “Un système éducatif catholique : une priorité”, affirme Mgr Padilla à Fides, annonçant la prochaine entrée au séminaire du premier jeune mongol

Ulaanbaatar (Agence Fides) – Parmi les priorités de l’action de l’Eglise en Mongolie, il y a sans aucun doute la “création d’un système éducatif catholique global” : c’est ce qu’affirme dans un entretien avec l’Agence Fides Mgr Wenceslao Padilla, préfet apostolique d’Ulaanbataar. L’Eglise veut donner une impulsion à l’instruction catholique dans le pays et dans sa programmation à long terme, elle entend créer dans les prochaines années un institut “qui accompagne la croissance des enfants de l’école primaire jusqu’à l’université”, explique le préfet apostolique. “C’est un pas très important pour la présence de l’Eglise en Mongolie – souligne Mgr Padilla à Fides – pour plusieurs raisons : avant tout parce que l’instruction catholique contribue à ce changement de mentalité nécessaire à l’enracinement et à la croissance de l’Eglise en Mongolie ; en second lieu, beaucoup d’étudiants, aujourd’hui contraints de se rendre à l’étranger pour des études supérieures, pourraient rester dans leur pays et continuer à donner une contribution à la communauté locale ; enfin ce processus pourra contribuer à faire fleurir les vocations et donc, la vie de l’Eglise en Mongolie qui, avec environ 500 fidèles, est encore très dépendante des missionnaires”.
Actuellement l’Eglise catholique gère quelques écoles maternelles et élémentaires, mais l’objectif est de s’engager aussi dans le domaine de l’instruction supérieure et académique. Parmi les congrégations actives dans l’oeuvre d’instruction, il y a les salésiens qui gèrent en Mongolie une école professionnelle à Ulaanbataar et ont le projet d’ouvrir une nouvelle école élémentaire.
Mgr Padilla évoque aussi à Fides un autre événement important : la prochaine entrée au séminaire de Daejeon (Corée du Sud), du premier aspirant prêtre originaire de Mongolie. Le jeune Enkh Baatar, 21 ans, diplômé en biotechnologie à l’université internationale d’Ulaan Bataar, a accompli son discernement vocationnel grâce à l’accompagnement de Mgr Padilla et d’autres prêtres de la Congrégation des missionnaires de Scheut (Cicm), présents dans le pays. Le 2 mars, il entrera officiellement au Séminaire majeur de Daejeon, choisi pour sa proximité avec la Mongolie et pour la qualité de l’instruction prodiguée. “Toute l’Eglise en Mongolie espère que le jeune poursuivra ses études, se fortifiera dans son chemin de foi et qu’il pourra arriver au sacerdoce. Ce serait un pas historique pour la mission de l’Eglise locale qui attend avec impatience le premier prêtre mongol de l’histoire”, conclut Mgr Padilla. (PA) (Agence Fides 13/2/2009


AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Le chemin de la paix se poursuit aussi dans les zones les plus isolées de la Centrafrique: le témoignage d’un missionnaire

Bangui (Agence Fides)- “Une petite semence de paix, et beaucoup d’espérance” ainsi le P. Aurelio Gazzera, missionnaire carmélitain, curé de Bozoum, en République Centrafricaine, définit-il dans un message envoyé à l’Agence Fides la rencontre avec une délégation des participants du « Dialogue politique inclusif » (cf Fides 15/12/2008), le forum qui réunit les représentants du gouvernement, de l’opposition politique, de la société civile et des mouvements rebelles, qui a débouché dans le gouvernement d’unité nationale récemment constitué (cf. Fides 20/1/2009).
« En décembre 2008, nous, trois prêtres du diocèse de Bouar, le P.Valentino de Ngaundaye, le P. Cipriano de Bocaranga et le P. Aurelio de Bozoum, nous avions écrit une lettre aux parties du Dialogue positif inclusif” rappelle le P. Aurelio. La lettre avait été publiée par Fides (cf. Fides 15/12/2008).
“Dans cette lettre, au nom de la population, victime des violences et des désordres causés par les rebelles, les malfaiteurs et les militaires, nous avions demandé au gouvernement et aux rebelles de ne pas oublier le reste du pays, et de penser à la population et aux rebelles qui sont loin de Bangui, de sorte que la situation redevienne vraiment normale et qu’il y ait un retour à la paix”.
« Jeudi 12 février, finalement une mission est partie de Bangui, composée du Ministre Mbango, de représentants de plusieurs agences ONU, mais surtout de Jean-Jacques Demafouth, chef d’un mouvement rebelle, l’APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) et d’un représentant d’un autre mouvement, l’UFDR (Union des Forces démocratiques pour le rassemblement), de Damane Zacharia. Cette délégation représente le début du travail de DDR (Démobilisation et désarmement).
Arrivés en avion à Bocaranga vers 8h30 ils ont été accueillis par les autorités civiles et militaires. Après un arrêt à la sous-préfecture, la délégation est venue à la Mission catholique de Bocaranga, où il y a eu une rencontre avec les missionnaires et avec quelques victimes de cette sorte de guerre.
Nous avons pu attirer l’attention de tous, gouvernement et rebelles, sur les énormes difficultés de la région, les violences subies, la crise économique, les problèmes sanitaires et scolaires. Mais aussi sur l’espérance que ce dialogue puisse faire refleurir la paix.
Après la réunion nous sommes tous partis avec plusieurs voitures pour aller à Kosse, un village à 36 km de Bocaranga, sur la route de Mann (bloquée depuis des mois à cause de la présence des rebelles).
Déjà le long de la route il y avait des gens qui attendaient cette visite ! Dans le village de Kelle-Claire, nous avons été obligés de nous arrêter pour saluer la population qui s’était rassemblée sur la route ! Arrivés à Kosse, tout avait été préparé pour bien accueillir la délégation : les rebelles en grand uniforme… (savates, pantalon, pull, fusil ou, à défaut, un bâton !), femmes, jeunes, élèves des écoles… tous étaient présents !
Après un discours de bienvenue du chef local, le ministre, représentant du gouvernement, a parlé longuement sur la volonté de poursuivre le chemin vers la paix. Enfin, Demafouth a parlé, invitant la population à acclamer l’APRD, et à travailler pour la paix et pour un avenir.
Ensuite la délégation a distribué des fiches pour commencer le recensement des citoyens, en vue d’une aide pour retourner dans la vie civile ». (L.M.) (Agence Fides 16/2/2009


VATICAN - « AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi - Les Saints: chefs-d’œuvre du Saint-Esprit

Rome (Agence Fides) – Les Saints et les Saintes qui nous accompagnent tout au long de l’Année liturgique et dont nous célébrons la mémoire, nous disent clairement que l’Evangile qu’ils ont proclamé, non seulement par les lèvres mais aussi par le témoignage de leur propre vie, arrivé chez les martyrs jusqu’à l’effusion de leur sang, a eu le pouvoir de la transformer en une existence remplie de Dieu.
Toute promesse évangélique se réalise parce que Celui qui l’a faite est Dieu, et ceux qui correspondent à ses désirs, manifestés pleinement par le Seigneur Jésus, deviennent réellement ses enfants, citoyens de son royaume, et participent à la vie de grâce qui vivifie son Eglise qui, de ce Royaume, est le signe visible sur la terre. Comme les promesses contenues dans les Béatitudes, qui, chez les Saints, se voient réalisées d’une manière splendide, chaque Parole du Seigneur, qui trouve une réponse dans la vie du disciple, porte un fruit abondant, trente, ou soixante ou cent (cf. Mathieu 13, 8). Tout dépend de l’ampleur du comportement avec lequel le croyant adhère, intérieurement et extérieurement, à la parole de l’Evangile. La ressemblance avec Jésus est, en effet, la sainteté : plus il y a imitation du Christ, et plus il y a sainteté. Voilà pourquoi l’Eglise, avant de proclamer l’héroïcité des vertus d’un Serviteur ou d’une Servante de Dieu, en étudie à fond le comportement, en scrutant leur témoignage intégral. La sainteté évangélique en effet, est totalement incarnée dans la vie, elle n’est pas théorique mais pratique, elle produit des œuvres de sainteté, plus ou moins cachées, mais réelles, comme réelles sont les vertus ! Ces œuvres justes des Saints forment le vêtement de lin pur rayonnant qui orne l’Eglise, Epouse de l’Agneau (cf. Apocalypse, 19, 8-9).
Seuls ceux qui mettent en pratique l’Evangile sont reconnus comme de vrais disciples de l’Agneau, et siègent à son banquet de noces, c’est-à-dire qu’ils partagent avec Lui, au Ciel, la gloire, l’honneur et le pouvoir que le Père lui a donnés. Ce sont ces « Serviteurs de Dieu » qui éclairent le monde, comme les étoiles éclairent la nuit ; ce sont eux les plus grands bienfaiteurs de l’humanité, « parce qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses propres amis » (Jean 15, 13). Les Saints, eux, avaient tous les hommes pour amis, sans faire de différence d’aucune sorte ! Qu’il est beau de savoir que, en Jésus, un saint François, un saint Dominique, une sainte Thérèse de l’Enfant Jésus… ont donné leur vie pour nous aussi, pour que nous puissions avoir le courage de faire comme eux, de devenir des amis authentiques de Jésus : sans aucune réserve à son égard, avec un amour inconditionné qui se donne sans rien retenir pour soi et pour le monde. Qui d’autre, sinon Dieu lui-même, en Jésus-Christ, est digne de cet amour ? Le chemin qui mène à la sainteté n’est toutefois possible que lorsque s’instaure avec le Saint-Esprit un rapport tellement essentiel qu’Il devient vraiment et de manière permanente, le Doux Hôte de l’âme !
Saint Paul nous avertit que c’est seulement par l’intermédiaire de l’Esprit de Jésus qu’il est possible d’invoquer Dieu comme notre Père (cf. Romains 8, 15 ; Galates 4, 6). L’invocation du Saint-Esprit devrait imprégner la vie de chaque disciple authentique du Seigneur, qui désire ardemment à la sainteté. Le Saint-Esprit, en effet, éclaire notre esprit et donne la force à notre à notre volonté pour discerner le bien du mal, et choisir toujours ce qui est agréable à Dieu. Pour chacun de nous, il est impossible de vaincre cette bataille spirituelle qui traverse d’un bout à l’autre notre existence humaine, sans le soutien recherché et accueilli de la Force qui vient d’En-Haut.
Lorsque, dans la Séquence de la Pentecôte nous demandons : « 
Lave ce qui est souillé,
Baigne ce qui est aride,
Guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
Réchauffe ce qui est froid,
Rends droit ce qui est faussé.

nous demandons au Saint-Esprit de nous guérir, de nous libérer, de nous convertir, de nous transformer. Où, en effet, y a-t-il quelque chose à laver à soigner, à assouplir, à réchauffer, à rendre droit, si ce n’est au plus intime de notre cœur, là où se fonde la vraie vie de l’homme, précisément dans son âme ? Le Saint-Père, de manière magistrale, a indiqué aux jeunes réunis à Sydney, cette action merveilleuse du Saint-Esprit, auquel il a consacré toute la Rencontre Mondiale de la Jeunesse en 2008 :
« La puissance de l’Esprit ne cesse jamais de remplir l’Église de vie ! À travers la grâce des Sacrements de l’Église, cette force pénètre profondément en nous, comme une rivière souterraine qui nourrit l’esprit et nous attire toujours plus près de la source de notre vraie vie, qui est le Christ. Saint Ignace d’Antioche, qui est mort martyr à Rome, au début du deuxième siècle, nous a laissé une description splendide de la puissance de l’Esprit qui demeure en nous. Il parle de l’Esprit comme d’une fontaine d’eau vive qui jaillit dans son cœur et murmure : « Viens, Viens au Père ! » (cf. Rm 6, 1-9).
« Cependant, cette force, la grâce le l’Esprit, n’est pas quelque chose que nous pouvons mériter ou acquérir, mais nous pouvons seulement la recevoir comme un don. L’amour de Dieu peut répandre sa puissance uniquement quand nous lui permettons de nous transformer intérieurement. Nous devons lui permettre de traverser dans la dure carapace de notre indifférence, de notre lassitude spirituelle, de notre conformisme aveugle à l’esprit de notre temps. Alors seulement nous pouvons lui permettre d’enflammer notre imagination et de façonner nos désirs les plus profonds. Voilà pourquoi la prière est si importante : la prière quotidienne, la prière personnelle, dans le silence de notre cœur et devant le Saint Sacrement ainsi que la prière liturgique en Église. Elle est réceptivité pure de la grâce de Dieu, amour en acte, communion avec l’Esprit qui demeure en nous et nous conduit, à travers Jésus, dans l’Église, à notre Père céleste. Par la puissance de son Esprit, Jésus est toujours présent en nous, attendant tranquillement que nous nous mettions en silence à côté de Lui pour écouter sa voix, demeurer dans son amour et recevoir la « force qui vient d’en-haut », force qui nous rend capables d’être sel et lumière pour notre monde » (Homélie du Pape Benoît XVI à Sydney, 20 juillet 2008)
(Agence Fides, 18 février 2009)

VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et l’abbé Salvatore Vitiello - Dans le rapport avec la souffrance, la mesure de l’humanité

Rome (Agence Fides) – Le triste cas de la pauvre Eluana Englaro, connu de tous, n’est pas encore “terminé”, même si l’existence terrestre de cette jeune est terminée. La question n’est pas close, parce que les blessures qu’elle a provoquées dans les consciences ne s sont pas encore refermées, mais surtout, parce qu’il faut encore vérifier toutes conséquences juridiques qu’un tel précédent pourra apporter dans la législation italienne et aussi ailleurs. L’impression de fond c’est que rien n’a été laissé au hasard, et que tout a obéi à une inquiétante « mise en scène de mort » qui avait pour objectif d’introduire, dans la pratique, si ce n’est pas encore dans la législation, la dépénalisation pour celui qui tue un autre homme, incapable de défendre, en le faisant mourir de » faim et de soif.
Au-delà du débat politique, il est nécessaire de rappeler ceci avec le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, qui écrit dans l’encyclique Spe Salvi (numéro 38) :

« La mesure de l'humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n'est pas capable de contribuer, par la compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine. Cependant, la société ne peut accepter les souffrants et les soutenir dans leur souffrance, si chacun n'est pas lui-même capable de cela et, d'autre part, chacun ne peut accepter la souffrance de l'autre si lui-même personnellement ne réussit pas à trouver un sens à la souffrance, un chemin de purification et de maturation, un chemin d'espérance. Accepter l'autre qui souffre signifie, en effet, assumer en quelque manière sa souffrance, de façon qu'elle devienne aussi la mienne. Mais parce que maintenant elle est devenue souffrance partagée, dans laquelle il y a la présence d'un autre, cette souffrance est pénétrée par la lumière de l'amour. La parole latine con-solatio, consolation, l'exprime de manière très belle, suggérant un être-avec dans la solitude, qui alors n'est plus solitude. Ou encore la capacité d'accepter la souffrance par amour du bien, de la vérité et de la justice est constitutive de la mesure de l'humanité, parce que si, en définitive, mon bien-être, mon intégrité sont plus importants que la vérité et la justice, alors la domination du plus fort l'emporte; alors règnent la violence et le mensonge. La vérité et la justice doivent être au-dessus de mon confort et de mon intégrité physique, autrement ma vie elle-même devient mensonge. Et enfin, le « oui » à l'amour est aussi source de souffrance, parce que l'amour exige toujours de sortir de mon moi, où je me laisse émonder et blesser. L'amour ne peut nullement exister sans ce renoncement qui m'est aussi douloureux à moi-même, autrement il devient pur égoïsme et, de ce fait, il s'annule lui-même comme tel ».

Rien de plus « laïc » que la com-passion, qui n’est exclusive de personne, et que tous peuvent vivre, en y mesurant son propre degré de rationalité, d’amour et de civilisation, et rien de plus chrétien, dans son origine historique et théologique !
Le cas « Englaro » aurait, pour certains, mis à nu l’orientation éthique aussi de la très catholique Italie. S’il y a eu une dérive, dans la réalité des faits et des nombres, elle n’a concerné ni le peuple ni la nation qui, au contraire, a montré clairement son propre jugement en faveur de la vie et de la com-passion. La dérive ne vient pas du peuple, mais de quelques élites minoritaires porteuses de mort qui veulent imposer à l’opinion publique et au pays, leur propre vision désespérée de la vie, ou plutôt de la mort ! Le peuple d=est capable d’embrasser la souffrance, de la porter avec dignité, en montrant ainsi la mesure de sa propre civilisation.
(Agence Fides, 19 février 2009)


AFRIQUE/SIERRA LEONE - Trois responsables de la guérilla en Sierra Leone condamnés, notamment pour violences sexuelles de masse ; c’est “un premier acte de justice”, affirme à Fides un missionnaire

Freetown (Agence Fides) - “C’est un premier acte de justice et de réparation vis à vis des victimes, mais auquel d’autres actes doivent suivre, plus concrets”, affirme à l’Agence Fides le père Gerardo Caglioni, missionnaire savérien avec une longue expérience en Sierra Leone et auteurs d’importants essais sur l’histoire et sur l’évangélisation du pays, commentant les condamnations infligées par la Cour spéciale aux trois commandants parmi les plus hauts gradés du Front Révolutionnaire Uni, le principal groupe de guérilla du pays durant la guerre civile). Issa Hassan Sesay, Morris Kallon et Augustine Gbao sont les premières personnes au monde à être condamnées spécifiquement pour des attaques contre les forces de paix internationales et pour ce qui a été appelé des “mariages forcés”, définis par le procureur général comme “des actes inhumains”.
“Ces condamnations, comme l’institution de la Cour spéciale pour la Sierra Leone, ne sont que les étapes initiales d’un long processus de réparation des torts subis”, affirme le père Caglioni. La Sierra Leone a été le théâtre d’une longue guerre civile (1991-2002), caractérisée par des atrocités indescriptibles (amputations des membres, violences sexuelles de masse, etc..). La Cour spéciale a été instituée en 2002 pour juger ceux qui étaient accusés des crimes les plus atroces durant la guerre civile qui a fait 50.000 victimes. Certains militaires du RUF, tragiquement connus notamment pour la pratique de recruter des enfants soldats, ont été condamnés en 2007. L’ancien président du Liberia, Charles Taylor, sera aussi jugé, accusé d’avoir contribué à fomenter le conflit en Sierra Leone, parallèlement à celui qui se jouait dans son pays entre 1989 et 2003, parce qu’impliqué dans le trafic de diamants provenant de certaines régions de Sierra Leone.
“La route pour la reconstruction du pays est encore longue. Par chance, nous bénéficions de l’aide de la communauté internationale, sans laquelle il ne serait pas possible de remettre en ordre les institutions nationales. Ce n’est bien sur pas une aide désintéressée, vue que la Sierra Leone est riche en diamants, rubis, saphirs et en minéraux stratégiques comme la bauxite et le rutile”, conclut le missionnaire. (L.M.) (26/2/2009)


EUROPE/BELGIQUE - MISSION ET EMIGRATION - Des vies désespérées. Témoignage d’une famille arménienne aidée par la Caritas de Bruxelles (Correspondance de Belgique de Luca De Mata - 14)

Bruxelles (Agence Fides) – La Caritas n’est pas loin de l’endroit où je loge. Tu entres, et tu te sens dans un endroit de grande efficacité, propre, où des personnes motivées exécutent scrupuleusement leur travail d’assistance, particulièrement envers ceux qui ne sont pas nés dans cette nation cosmopolite. Pour celui qui est émigrant, les lois de nos Etats sont souvent incompréhensibles. Ils arrivent ici avec le désespoir et l’espoir dans leur coeur, de trouver finalement la paix. La paix n’est pas une utopie mais elle est simplement une interprétation de valeurs et de comportements réels. Sur notre planète, il existe des lieux dominés par des idéologies religieuses, politiques, militaires qui pensent et se proposent comme des lieux de paix et sont au contraire des tyrannies de dominateurs qui ont fait de la mort et des vexations leur raison d’être. Les lieux où la parole ‘non’ n’est que le privilège de celui qui détient le pouvoir de manière sanguinaire. Des lieux d’arrogance incapables culturellement et moralement de comprendre les changements, les diversités et les droits de chaque personne. Des lieux où on coupe la main au voleur pensant qu’un exemple de punition inhumaine soit pédagogique pour les masses. Une pédagogie qui laisse des mutilations et l’idée que seul le sang lave le mal. D’où une spirale de cruauté idéologique dont les victimes sont des populations entières. Retournons à la Caritas, à Bruxelles, où la journée est aujourd’hui baignée de soleil. Je m’assieds à l’extérieur dans un petit et magnifique jardin. Un couple d’Arméniens m’attend. L’anonymat de ces vies désespérées et de leurs récits est obligatoire.

Vos noms n’ont pour nous aucune importance. Ce que nous pouvons dire, c’est que vous êtes une famille arménienne et que vous n’avez qu’un seul désir : revenir en arrière. Revenir en Arménie. L’Europe ? Un voyage où vous avez brûlé toutes vos économies : ici vous n’avez pas trouvé de travail et vous ne savez comment payer votre voyage de retour dans votre pays. Sans l’aide de la Caritas, vous n’auriez pas de quoi vivre. Est-ce cela ?
Oui. C’est bien cela.
Cette situation aujourd’hui en Europe ne concerne pas que votre peuple, mais c’est une réalité partagée par de nombreux immigrés, venus jusqu’ici chargés d’espérance et qui vivent une réalité différente de celle promise par ceux qui les avaient convaincus de faire se voyage…
(l’homme répond) Nous sommes chrétiens comme vous et notre foi a créé beaucoup de discriminations à notre peuple. Du génocide à la diaspora. Pour ceux qui sont restés après la désintégration de l’Union soviétique, chaque pays voulait être indépendant. Il n’y avait pas de gaz, d’électricité, de pain. La faim était partout. Il n’y avait pas de travail. Tout le monde partait et nous sommes aussi partis. Pour avoir un peu d’argent, nous avons vendu notre voiture et tout ce que nous possédions. C’est alors que nos malheurs ont commencé.
Nous avons traversé de nombreux pays, mais nulle part en Europe nous n’avons trouvé le minimum pour vivre. L’Arménie est mon pays, j’y connais beaucoup de monde, alors qu’ici nous sommes seuls. J’ai aussi travaillé sans recevoir de paye, comme un esclave, et aujourd’hui je veux rentrer avec ma famille. Nous n’avons plus rien. Avant, j’ai vécu à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie et j’ai vu des personnes mortes, affamées. Il y a des jours où nous n’avions rien à donner aux enfants. 100-200 grammes de pain par jour et pour tous. Ici en Europe, ce n’est pas mieux. Nous n’avons pas de travail. Souvent, nous ne pouvons rien acheter à manger, ni penser à mettre un peu d’argent de côté pour acheter quelque chose, pour nous habiller. J’ai seulement envie de retourner dans mon pays, l’Arménie. Là, nous serons encore plus dans les mains de Dieu : avec ce que l’on nous donnera, nous vivrons. Pas comme ici, où nous avons été dépouillés. Aujourd’hui, si j’ai un travail, nous mangeons, sinon non. Qu’est-ce que c’est que cette vie ? Je pense que chaque homme doit vivre dans son pays. C’est là où nous sommes nés et nous voulons y vivre.
Mais comment en êtes vous venus à l’idée de rentrer après tant de sacrifices ?
(la femme répond) Notre premier enfant est né en Arménie. Il avait un an et trois mois quand nous sommes partis. J’étais encore enceinte. Nous avons rejoint en autobus la Turquie et de là, la Yougoslavie. Le second enfant est né à Belgrade, là nous ne sommes restés que quelques mois. La guerre a éclaté et nous avons du partir. Que faire ? De Yougoslavie en Croatie. Seulement quelques mois et encore la fuite. La guerre de Yougoslavie s’est étendue comme une tâche d’huile. Croatie. Slovénie. Où trouver un peu de paix ? En arrière ? Nous n’avions pas d’argent, nous n’avions pas de vêtements, nous avions deux petits enfants, rien à manger, nous n’avions pas de maison. Finalement, nous avons trouvé une route pour fuir. Nous sommes arrivés en Pologne où on nous avait promis un travail. Mon mari allait au travail chaque matin. Au début, on lui avait dit qu’ils pouvaient le payer une fois par semaine. Puis ils lui ont dit toutes les deux semaines et ainsi de suite. A la fin, il a travaillé pratiquement un an sans paye. Ils mentaient !
Les hommes qui nous avaient promis le travail nous donnaient seulement quelques morceaux de pain et du lait pour les enfants. Il était impossible de survivre. Les enfants grandissaient. Avec le peu que nous avions, nous sommes arrivés en Belgique. Nous sommes ici depuis 9 mois. Nous n’avons rien. Quelqu’un nous a promis du travail : mon mari a compris après deux semaines qu’ils mentaient de nouveau. Ce ne sont que des promesses. Maintenant, je suis enceinte de 5 mois et je veux rentrer chez moi parce que nous ne voulons pas que notre 3e enfant naisse sur une terre étrangère. Aidez-nous à rentrer chez nous. Aidez-nous. Là, nous n’attendons rien. Nous n’avons plus rien. Je ne sais pas comment sera la vie. Nous avons réussi à survivre et nous n’avons rien pour nos enfants, pour les faire étudier, vivre normalement, et plus simplement pour manger chaque jour. Même si les Arméniens soutiennent qu’il faut tous s’entraider, quand tu n’as rien, que peux-tu partager ? (de Bruxelles, Luca De Mata) (14 - suite) (Agence Fides 27/2/2009




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