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Résumé : Exercices corrigés abordant les techniques de la programmation :
choix .... et les BTS : objectifs, débouchés, admission, durée, programme,
examen, insertion professionnelle, poursuites d'études. ..... ou BTS de se
préparer à l'épreuve de mathématiques du concours ENSEA. ... Paris : Hachette
Education, 2009.
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I. U. F. M. de Créteil
Année 2006-2007
Mémoire professionnel
Comment capter lattention des élèves
et les intéresser
au cours de sciences physiques ?
LIVOLSI Sébastien / NEVEU Olivier
Professeurs stagiaires de Sciences Physiques
SOMMAIRE
TOC \o "1-2" \h \z \u HYPERLINK \l "_Toc163217271" SOMMAIRE PAGEREF _Toc163217271 \h 2
HYPERLINK \l "_Toc163217272" INTRODUCTION PAGEREF _Toc163217272 \h 3
HYPERLINK \l "_Toc163217273" I) PRESENTATION DU CONTEXTE PAGEREF _Toc163217273 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc163217274" 1) Présentation de nos établissements PAGEREF _Toc163217274 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc163217275" 2) Présentation de nos classes PAGEREF _Toc163217275 \h 5
HYPERLINK \l "_Toc163217276" II) RYTHMER LA SEANCE EN VARIANT LES ACTIVITES PAGEREF _Toc163217276 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc163217277" 1) Passerelle cours théorique / vie courante PAGEREF _Toc163217277 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc163217278" 2) Travail par groupe de 4 élèves PAGEREF _Toc163217278 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc163217279" III) UTILISATION DES MULTIMEDIAS PAGEREF _Toc163217279 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc163217280" 1) Logiciels de simulation PAGEREF _Toc163217280 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc163217281" 2) Utilisation de la WebCam PAGEREF _Toc163217281 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc163217282" IV) INSERTION DACTIVITES DANS LA CONSTRUCTION DU COURS PAGEREF _Toc163217282 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc163217283" 1) Contexte du début du stage en responsabilité PAGEREF _Toc163217283 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc163217284" 2) Découverte et mise en place des activités PAGEREF _Toc163217284 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc163217285" 3) Réorganisation du cours en tenant compte des activités PAGEREF _Toc163217285 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc163217286" 4) Plusieurs sortes d'activités PAGEREF _Toc163217286 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc163217287" 5) Inconvénients des activités PAGEREF _Toc163217287 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc163217288" 6) Bilan PAGEREF _Toc163217288 \h 29
HYPERLINK \l "_Toc163217289" CONCLUSION PAGEREF _Toc163217289 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc163217290" BIBLIOGRAPHIE PAGEREF _Toc163217290 \h 31
HYPERLINK \l "_Toc163217291" ANNEXES PAGEREF _Toc163217291 \h 33
INTRODUCTION
Lors dune séance de cours de physique sur linfiniment petit, le choix est fait dillustrer lexpression « la matière est lacunaire à léchelle microscopique » par lexpérience de Rutherford. Mais au lieu de décrire succinctement à loral ou part un schéma au tableau cette expérience, un vidéoprojecteur relié à un ordinateur pour projeter une simulation est utilisé.
De façon assez surprenante voire stupéfiante, le bruit de fond disparaît
le professeur explique ce qui se passe dans cette expérience et les élèves (tous les élèves !) sont fascinés par ces protons traversant la plaque dor
Les élèves en viennent même à poser plusieurs questions relativement pertinentes
Fort de cette utilisation du support informatique, nous nous sommes demandé quels moyens et quels outils nous pourrions mettre en uvre pour rendre les cours intéressants, développer la motivation des élèves et pourquoi pas même susciter des vocations. En une phrase :
Comment capter lattention des élèves et les intéresser
au cours de sciences physiques ?
Nous avons progressivement envisagé trois approches afin de parvenir à ce résultat :
variation des approches pédagogiques au sein d'une séance afin de ne pas laisser une monotonie s'instaurer (cours magistral, questionnement des élèves, recherche d'un petit exercice d'application, présentation d'une vidéo, d'un diaporama...) ;
utilisation du multimédia comme outil pédagogique ;
mise en place dactivité afin de rendre lélève plus impliqué en cours.
Mais pour commencer, présentons lenvironnement dans lequel sest mise en place cette problématique.
PRESENTATION DU CONTEXTE
Présentation de nos établissements
Avant toute chose, précisons le contexte dans lequel nous avons été amenés à réaliser notre stage en responsabilité, à savoir létablissement où nous avons été affectés.
Le lycée Flora Tristan de Noisy-Le-Grand (93160) est un lycée général et technologique qui prépare aux baccalauréats L, ES, S et STG et à une licence professionnelle (Management des organisations de léconomie sociale). Cette année, il comptait 279 élèves de seconde dont 51 redoublants, reparties en 9 classes. Il compte également 9 classes de première, 9 classes de terminales et 4 classes de BTS ; soit un total de 830 élèves.
Létablissement est situé en bordure de Seine-et-Marne tout prêt de la ligne de RER A. Il est entouré de nombreuses habitations à loyers modérés, dans un milieu assez urbanisé. Ce lycée est de type Zone prévention violence.
Sébastien Livolsi est chargé de la classe de seconde 1 et donne des heures de soutien en sciences dans cet établissement.
Le lycée Paul Robert des Lilas (93260) est un lycée polyvalent accueillant des filières générales, technologiques et professionnelles. Il n'est pas considéré comme étant difficile. Ce lycée se situe à 5 minutes à pied du terminus de la ligne de métro N°11 et une ligne de bus passe à proximité. Les diplômes préparés sont les suivants : les baccalauréats S-SVT, L, ES, STG marketing et STG Finance d'entreprises ainsi qu'un BEP Comptabilité et Secrétariat.
Un peu moins de 750 élèves sont scolarisés durant l'année scolaire 2006-2007. Sur ces 750 élèves, 230 sont en seconde et ont été répartis dans 7 classes.
Pour Olivier Neveu, deux classes lui ont été affectées pour le stage en responsabilité : une classe de première scientifique dont il devait encadrer les élèves en TPE avec une collègue de Mathématiques et la classe de seconde 7 dont il était le professeur de physique.
Présentation de nos classes
Nous nous sommes chacun vu confié une classe de seconde, mais aux profils et comportements relativement différents.
La classe de seconde 1 (de Mr LIVOLSI) est une classe de 28 élèves (1 élève ayant quitté la classe en cours dannée pour se réorienter). Les options suivies sont Espagnol et SES. Il y a à peu près autant de garçons que de filles. On note un nombre non négligeable de doublants : il y en a 12 au total (voir histogramme ci-dessous), dont 5 ont doublé lannée de seconde.
Malgré ce nombre délèves plus âgés que la normale , il règne dans la classe une ambiance assez agitée et les élèves sont particulièrement bavards. Leur manque de maturité se traduit par un manque de travail en classe et chez eux, et parfois par un non respect des consignes en séance de travaux pratiques ce qui peut devenir plus dramatique.
En travaux pratiques, les deux groupes ne sont pas réellement équilibrés dans la mesure où il est fréquent de voir le premier groupe finir en avance alors que le second groupe peine souvent à aller au bout de la séance.
En dépit de cela, cest une classe agréable et qui participe à loral, parfois de façon anarchique, mais qui peut amener des questionnements pertinents.
Si la plupart des élèves ne se destine pas à poursuivre leurs études dans le milieu scientifique (seulement 3 élèves désirent aller en première S, 2 en STI et 1 en STL), beaucoup dentre eux restent curieux devant linconnu et intéressés par des expériences originales. Le niveau de la classe est assez homogène, avec une légère tendance à former deux groupes aux niveaux distincts. Les élèves ayant un niveau moyen ou bon ont tendance à se laisser tirer vers le groupe moins bon, où les élèves ne font plus defforts pour réussir dans la discipline ou bien dont les efforts se révèlent infructueux à leurs yeux. Ainsi, on constate dans lhistogramme ci-dessous que les élèves dont la moyenne se place entre 6 et 8 représentent la moitié de la classe, alors que seuls 3 élèves sont au dessus de 12 de moyenne.
Les élèves ne partagent pas tous les mêmes centres dintérêts, et leurs origines culturelles sont très diversifiées. Cela peut parfois amener des antagonismes entre quelques élèves mais un esprit de classe solidaire permet de rapidement désamorcer tout conflit.
La classe de seconde 7 (de Mr NEVEU) regroupe 30 élèves (31 au début de l'année, mais un redoublant a finalement accepté la décision d'orientation de l'année scolaire précédente, de plus au moment où ce mémoire est rédigé, un autre élève vient d'être exclu définitivement du lycée). Il y a 17 filles et 13 garçons.
Tous les élèves suivent les cours de sciences économiques et sociales et des cours d'Espagnol en seconde langue.
Sur ces 30 élèves, 8 ont un an de retard tandis que 4 ont deux ans de retard. Malgré cela, la plupart de ces élèves ont un comportement très immature.
La classe fut qualifiée de difficile dès la première semaine de cours par l'ensemble de ses professeurs. Un nombre important de rapports fut écrit concernant la classe ou certains de ses élèves à propos, entre autres, de jet de boules puantes pendant les cours (dont deux la semaine du premier conseil de classe), de la mise à feu d'une boule de papier, de jet de billes sur deux professeurs (dont une collègue qui fut touchée à la tête) et de... prise de somnifères pendant les cours.
Ces actions dangereuses se rajoutent à une ambiance bruyante : les bavardages sont incessants et des jets de papiers ou de fournitures scolaires diverses ponctuent régulièrement les cours. Deux élèves sont passés en conseil de discipline pour vols de cahiers de notes avec falsification : deux exclusions définitives ont été prononcées dont une avec sursis.
Les véritables intentions de ces élèves ne semblent pas pour autant toujours malintentionnées. Il semble malaisé, encore à cette époque de l'année, de cerner les causes de cette ambiance désagréable. Aucun nom ne ressort à première vue, le fait est que la plupart de ces élèves rit de n'importe quelle facétie pour échapper à une ambiance de travail. Seuls 6 à 8 élèves suivent systématiquement les cours sans participer aux bavardages.
Pour cette raison, les débordements furent rapidement inévitables, aucune sanction ne semblait adaptée, si un élève était sanctionné, il fallait sanctionner les 19 autres qui bavardaient...
Cette situation fut l'une des causes du choix de la problématique pour le mémoire.
RYTHMER LA SEANCE EN VARIANT LES ACTIVITES
Dans un premier temps, nous nous sommes demandé si varier le type dactivité que nous nous proposons aux élèves durant la séance ne serait pas un bon moyen déviter lennui, et donc de favoriser leur intérêt. Voici donc quelques types dactivités réalisées en classe accompagnées de leur analyse critique.
Passerelle cours théorique / vie courante
Afin de rendre le cours concret, de le sortir de son cadre scolaire, le choix a été fait lors dune séance de travaux pratiques sur la dispersion de consacrer une partie de la séance à létude des arcs-en-ciel, phénomène naturel que tous les élèves ont déjà pu observer sans comprendre la physique mise en jeu. En annexe de ce mémoire, on pourra retrouver la fiche TP distribuée aux élèves (TPP3b).
Contexte de la séance
La loi de Snell Descartes ayant été étudiée dans un précédent TP, lessentiel de la séance à dabord consister à létude de systèmes dispersifs. Cest la partie un peu théorique, où nous cherchons à développer leur esprit scientifique, en les poussant à utiliser une démarche scientifique rigoureuse. Dans la deuxième partie, celle qui nous intéresse ici, on tente danalyser un arc-en-ciel et de comprendre ses couleurs.
Contenu de la séance
Pendant quun diaporama composé darcs-en-ciel et dun spectre de lumière blanche défile sur le mur, via un vidéoprojecteur, il est demandé aux élèves de comparer les couleurs obtenues puis didentifier le phénomène physique mis en jeu dans cette décomposition de couleurs.
Une fois le rapprochement fait entre dispersion et arc-en-ciel, les élèves sont invités à identifier dans ce phénomène naturel les éléments physiques qui lui permettent de se produire (source de lumière, élément dispersif
).
Par un petit texte, il est alors succinctement signalé que langle de vision de larc-en-ciel est de 42° pour le rouge, mais de 40° pour le violet.
Cela permet alors de leur faire utiliser une simulation de rayons lumineux dans une goutte deau, et donc de repérer les réfractions successives de la lumière. Ils peuvent ainsi grâce à cette simulation identifier la couleur la plus déviée et la couleur la moins déviée.
Par le biais dimages, le professeur leur montre ce qui se passe à plus grande échelle pour finalement leur faire découvrir que grâce à leur compréhension de la loi de Snell Descartes et de la dispersion, ils peuvent prévoir lordre des couleurs dans un arc-en-ciel.
Pour finir la séance, une énigme est proposée : « comment observer des cercles-en-ciel ? ». La solution à ce mystère est présentée par une image, à condition que les élèves cherchent à lélucider.
Déroulement de la séance
La première partie, un peu fastidieuse aux yeux des élèves, a rapidement été oubliée lors du passage à la seconde partie du TP concernant larc-en-ciel. En effet, un simple diaporama dimages a suffi à capter leur attention, même après une lassitude flagrante en fin de première partie.
Déjà, les élèves demandent : « Mais monsieur, cest quoi le rapport avec ce quon a fait avant ? ». Un élève dit simplement : « on a les mêmes couleurs quavec le prisme ». Après plusieurs cycles de diaporamas, tous les élèves vérifient ainsi que les couleurs correspondent, et de plus, quelles sont dans le même ordre (ou dans lordre inverse, tout dépend comment on regarde !).
Pendant que le diaporama tourne en boucle, le professeur pose au fur et à mesure les questions prévues dans lénoncé du TP et bien que les réponses ne soient pas forcément exactes, les élèves semblent tout de même sinterroger, puisquils participent spontanément.
Le professeur fait alors lire le texte à un élève volontaire, puis, sur ordinateur et par binôme, ils utilisent la simulation : les élèves sont alors plus autonomes, puisquils connaissent déjà la simulation. La plupart répondent rapidement aux quelques questions associées à la simulation sans montrer la moindre réticence.
On repasse alors à une phase en groupe classe avec la série dimages justifiant les couleurs. Si certains élèves en retard terminent létape précédente pendant ce temps, le vidéoprojecteur a su re-capter toute lattention des autres.
Par ailleurs, cette dernière partie du TP nest associée à aucune question, il sagit juste ici de comprendre. Le fait de savoir quaucune question ne sera posée est à double tranchant : soit les élèves ne vont pas du tout être attentifs et vont se mettre à bavarder ; soit les élèves, moins stressés par la rédaction du compte-rendu, seront plus ouverts à la compréhension.
Dans le cas présent, il savère que la moitié des élèves décrochent rapidement en voyant la fin de lheure arriver
En conséquence, ce genre de travail devrait être plus efficace en milieu de séance.
Enfin, la dernière partie du TP, à savoir lénigme a été vraiment motivante pour les élèves
Même ceux qui avaient précédemment décrochés étaient curieux de connaître la solution ! Mais seuls ceux qui avaient suivis pouvaient trouver la réponse.
Impressions personnelles sur la séance
Limpression que jai eue après le passage des deux demi groupes a été partagée.
Dune part, jai vraiment perçu lattrait de certains élèves pour la deuxième partie du TP, leur motivation et leur contentement de voir que la physique au lycée nest pas simplement une matière fastidieuse, sans intérêt, mais aussi une discipline rigoureuse et raisonnée qui peut réellement servir, même à ce niveau, à comprendre des phénomènes qui nous entourent.
Dun autre côté, ceux qui navaient pas suivi la première partie de la séance, où laccent avait été mis sur la rigueur de la démarche scientifique, et qui donc navait pas pris en main le logiciel de simulation, se sont plutôt retrouvés perdus dans la deuxième partie. Ces quelques élèves nont pas été accrochés par lidée de raisonner, ni de comprendre, préférant aborder entre eux dautres sujets de discussions en dehors de tout programme
Recueil de données et analyse
Afin de mieux rendre compte de façon objective dun bilan de cette séance, voici un tableau des notes obtenues aux comptes rendus de TP ramassés en fin de séance :
Note de compte rendu du TPP3b (sur 10)< 778910Nombre délèves04426Moyenne du TPP3b (sur 10)8,6Remarque : Seuls 8 comptes rendus ont été ramassés. La note obtenue concerne les deux élèves du binôme.
Bien entendu, il est tout à fait illusoire de penser que ces notes puissent être objectives dans la mesure où une notation est relative à un correcteur. Toutefois, on peut y accorder au moins autant de crédit quaux impressions dun enseignant.
Les notes obtenues aux comptes rendus de TP semblent conforter mes impressions, tout en soulignant linvestissement dune part majoritaire des élèves, tandis que la part délèves apparemment désintéressés napparaît pas à travers ce relevé de notes.
Par ailleurs, on peut dire que cette séance a été mieux réussie dans la mesure où la moyenne des notes est de 8,6 / 10 alors que la moyenne des notes de TP pour ce même trimestre nest que de 7,1 / 10. Un tel écart méritait dêtre souligné.
Bilan de la séance
Ce qui semble ressortir de cette séance, cest le besoin quont les élèves dêtre intéressés par ce quils font. En utilisant une passerelle entre le cours théorique dispensé en classe entière et un phénomène physique observable dans la vie courante, on interpelle leur curiosité
mais cela peut ne pas suffire pour les garder pleinement attentifs assez longtemps pour aller au bout de la démarche dexplication.
En variant les activités autour du même thème (travail en binôme, en classe entière, sur ordinateur, diaporama
), on peut parvenir à créer une dynamique permettant de maintenir à flot un bon nombre délèves.
Travail par groupe de 4 élèves
Lors de la préparation dune séance de TP sur les spectres de la lumière, jai constaté quil était possible de faire réaliser aux élèves un certain nombre dexpériences de façon autonome. Par ailleurs, le matériel disponible au lycée étant ici restreint pour ce type de manipulation, jai opté pour loption « TP tournant », qui consiste à constituer des postes autonomes où sont réalisées une ou deux expériences et où les élèves, par groupe de 3 ou 4, passent à tour de rôle.
On retrouvera en annexe la fiche TP distribuée aux élèves (TPP4a).
Contexte de la séance
Cette séance de TP sinsère au milieu du cours sur les spectres de la lumière. Les notions de spectres et démission ont été étudiées au cours précédent, et labsorption a seulement été évoquée.
Contenu de la séance
En suivant un protocole détaillé, les élèves manipulent en groupe le matériel et cherchent à répondre aux questions posées en se concertant dans le groupe. Quand cela est possible, ils doivent représenter le spectre observé en couleurs. Il y a 4 postes expérimentaux dans la salle, repérés par des feuilles scotchées au mur :
Le 1er poste porte sur létude du spectre démission de la lumière blanche. La source lumineuse provient dun rétroprojecteur. Les élèves vont pouvoir manipuler le prisme et le réseau dans le but de comparer ces deux dispositifs dispersifs, de confronter leurs avantages et leurs inconvénients.
Le 2e poste permet détudier les spectres démissions de gaz sous faible pression. A laide dun « spectroscope de poche », ils observent la lumière émise par une lampe à vapeur de mercure sous basse pression puis celle émise par un tube fluorescent permettant léclairage de la salle. Ils doivent différencier ici spectre de raies et spectre continu.
Le 3e poste relie la température dun corps chauffé à sa couleur. En alimentant une ampoule et en faisant varier le courant qui la traverse, les élèves parviennent à observer le déplacement du spectre continu à travers un spectroscope de poche.
Le 4e poste concerne létude de spectres dabsorption de solution de permanganate de potassium et de solution sulfate de cuivre. Il permet aussi dillustrer la complémentarité des couleurs absorbée et diffusée.
Un binôme sur deux environ se verra ramassés sont compte rendu afin dévaluer son travail.
Déroulement de la séance
Afin de ne pas lâcher complètement les élèves sur les postes dès leur entrée en salle de classe, les 10-15 premières minutes de la séance sont consacrées à lexplication du fonctionnement particulier de la séance et à la présentation de chacune des manipulations quils allaient être amenés à réaliser.
Tout dabord, le professeur demande à ce quils forment 4 groupes, qui travailleront indépendamment lors de la séance.
Il est expliqué quun des buts du TP sera la rédaction dun compte rendu de façon autonome, sans lassistance du professeur. Il ne sera là que pour superviser les manipulations et intervenir uniquement en cas de problèmes matériel, ou en cas de problème de consigne. Sil y a un problème de compréhension, les élèves doivent essayer de sentraider dans le groupe pour avancer.
Le professeur laisse volontairement les élèves choisir leur groupe, de sorte quils soient constitués par affinités, car on cherche à faire émerger une solidarité à travers lexpérimentation et cela semble plus facile à réaliser entre des personnes qui sapprécient.
Ensuite, plutôt que de réaliser toutes les expériences devant eux, il leur est présenté simplement tout le matériel dont ils disposent, et leur fonctionnement leur est exposé. Le professeur précise que les groupes disposeront de 15 minutes par poste pour réaliser les manipulations proposées et répondre aux questions dans leur compte rendu individuel.
La partie concrète du TP peut enfin commencer, mais les élèves semblent un peu perdus, désuvrés
Face à une consigne inhabituelle, ils ne savent pas comment réagir. Dans le premier groupe, il a fallu près de 10 minutes pour constituer les groupes ! Le professeur cherche donc à les « booster » un peu en leur indiquant le peu de temps dont ils disposent par poste.
Une fois chaque groupe installé à son poste, il faut encore insisté sur la consigne : ce sont eux les expérimentateurs aujourdhui, cest à eux davancer dans le protocole proposé, car le professeur ne peut pas soccuper de tous les postes en même temps.
Pour le premier poste occupé par chaque groupe, il est laissé un peu plus de temps que pour la suite, de sorte quils puissent sadapter à la consigne. On peut constater quaprès le premier roulement, ladaptation sest faîte et toutes les expériences sont réalisées à chaque fois !
Le professeur leur indique alors le moment où il y a rotation des postes, tout en les prévenant 5 minutes avant ce changement.
La séance sest déroulée sans aucun incident pour les deux groupes, et les comptes rendus individuels ont été rédigés par tous les élèves de façon appliquée.
Impressions personnelles sur la séance
Mes impressions concernant ce type de séance sont très positives. Jétais quelque peu inquiet avant de démarrer ; je me disais que les faire travailler en groupe de 4 et de façon indépendante risquait de créer une totale anarchie, et que même si certains allaient peut-être apprécier le travail en groupe, le travail qui serait fourni ne serait que faible en qualité et en quantité.
Durant la séance cependant et malgré un départ laborieux, jai progressivement accordé du crédit au travail en groupe. Non seulement les élèves mont semblé actifs, intéressés et motivés, mais ils sont également restés productifs, et cela durant toute la séance !
Ils paraissaient ravis de se voir confiés du matériel, dans la mesure où ils pouvaient le manipuler à leur guise. Certes, un protocole déjà écrit imposait les expériences à mener, mais ils étaient libres de le mener à leur rythme, et éventuellement daller au-delà.
Par ailleurs, à lintérieur de certains groupes, il y a parfois eu des désaccords au sujet des observations, des interprétations ou des conclusions et cela a été loccasion pour ces élèves de confronter leurs réponses à celles de leurs camarades, et de les obliger à argumenter pour appuyer leurs raisonnements. Ce type de confrontations a permis de créer localement un élan dintérêt et dattention.
En contrepartie, il savère que la moyenne pour les comptes rendus ramassés lors de ce TP sélève à 7,2 / 10 pour un moyenne ce trimestre de 7,1 / 10. Le travail sil semble avoir été fourni, nest peut être quune illusion, car en travaillant à 4, les élèves se sont manifestement échanger les compte rendus durant leur rédaction.
A priori donc, les élèves nont pas forcément travaillé plus, bien quils aient travaillé toute la durée de la séance. Où est donc lintérêt de ce type de TP alors ? Peut être bien dans léveil de la curiosité et de lintéressement des élèves
Lorsquà la fin de la séance, je donne le nom des élèves à qui je réclame un compte rendu, jentends des élèves soupirer
chose fréquente dans cette classe, sauf quà mon grand étonnement, les soupirs ne viennent pas de ceux qui doivent rendre leur travail, mais parmi ceux qui nont pas à le faire !
Un des groupes de 4 élèves vient même me voir une fois le cours fini, en me tendant leur compte rendu et en me demandant de les noter. Je leur explique que dans un souci déquité avec les autres élèves, je ne peux pas noter des comptes rendus quand cela les arrange. Un élève me dit alors : « Ce nest pas grave monsieur, vous ne pouvez pas quand même les corriger pour voir si cest bien ? ». Sur le coup, cette réponse me surprend tellement que, finalement, je décide daccepter leurs comptes rendus, mais sans les noter.
En les corrigeant, je me rends vite compte que le travail que ses élèves ont fourni sur ce TP est de loin plus conséquent que dhabitude. Si je le réalise aussi vite, cest que ses élèves sont plutôt dans le bas du classement de la classe, et quils ont une forte tendance à ne pas travailler. Et cest pourquoi javais dabord été étonné par leur démarche.
Recueil de données et analyse
Interloqués par ce comportement et curieux de connaître lopinion des autres élèves sur la séance, nous préparons et faisons remplir dès le lendemain un questionnaire dopinion (voir en annexe). En voici le résultat :
Ce qui ressort manifestement de ce sondage, cest la grande part délèves (62%) ayant apprécié ce TP plus que dhabitude. La raison majeure de ce succès est le nombre dexpériences, suivi par le travail en groupe.
Assez paradoxalement, le fait de travailler en groupe est aussi le point faible de ce type de TP selon 69% des élèves, puisquils doivent manipuler par 4 le même matériel.
Par ailleurs, lautonomie accordée aux élèves semble gêner un certain nombre dentre eux (21%) à cause du manque de disponibilité du professeur, et seul 3% de la classe a vu à travers cette autonomie le point fort de ce TP.
En ce qui concerne le protocole, seul 14% ne lont pas trouvé clair et les questions ont semblé difficiles à 31% des élèves. Etant donné que 55% des élèves nont pas toujours compris le protocole, il faudra le retravailler pour les prochaines années.
Pour une classe faiblement intéressée par les filières scientifiques, il est important de souligner que 69% des élèves nont pas trouvé les questions difficiles, et que 59% de la classe estime que ce TP leur a permis de mieux comprendre le cours qui avait été fait juste avant
la fin de ce chapitre nen sera alors que plus facilement compréhensible par les élèves.
Bilan de la séance
Pour conclure sur cette séance de TP, le travail en groupe, même sil restreint le matériel disponible, savère plutôt positif dans la mesure où les élèves sinvestissent davantage et sont prêts à travailler sur une plus longue durée, en se motivant les uns les autres, dautant que les expériences sont nombreuses et variées.
Cependant, dans la classe observée, les élèves ont eu du mal à comprendre la consigne de départ, étant peu habitués à tant de liberté. En renouvelant ce type dactivités, en TP et en classe entière, les élèves semblent acquérir une certaine indépendance, et lautonomie qui les gênait au départ semble finalement au fil des séances devenir un moteur pour leur enseignement.
UTILISATION DES MULTIMEDIAS
Les multimédias ont su prendre une place de plus en plus grande dans la vie de tous les jours, et comme le préconise les nouveaux programmes du Bulletin Officiel : « la physique et la chimie fournissent naturellement loccasion dacquérir certaines compétences dans lutilisation des T. I. C. ».
Bien que les élèves soient désormais très familiers avec lutilisation de lordinateur, nous nous sommes demandé sil était encore possible dutiliser ce support dans le but de développer leur motivation.
Logiciels de simulation
Voici un exemple de TP dans lequel plusieurs aspects de lutilisation de la simulation en informatique sont évoqués. Ce TP est intitulé « Dun boulet à la Lune
» et permet, à travers une série de simulation plus ou moins interactives, de suivre le mouvement dun projectile, qui va de plus en plus loin, pour arriver à expliquer le mouvement de la Lune.
On trouvera en annexe la fiche TP correspondante : TPP7.
Contexte de la séance
Cette séance de TP se situe juste après un cours où la force gravitationnelle a été définie, et généralisée à deux corps à répartition sphérique de masse.
Contenu de la séance
Le TP se découpe en 5 temps et les élèves sont presque toujours faces à leur ordinateur par binômes, mais le professeur montre tout le long de la séance comment utiliser les logiciels via un vidéoprojecteur.
Dans un premier temps, les élèves utilisent une animation en flash permettant dobserver le mouvement dun boulet de canon. Il leur est possible de basculer en « mode physique », et de faire ainsi apparaître le vecteur vitesse. Dans ce mode, le boulet est symbolisé par un point, ce qui permet de réinvestir la notion de répartition sphérique de masse. On étudie linfluence de deux paramètres (valeur et angle de la vitesse initiale) sur la hauteur maximale et la portée.
Dans un second temps, on met en application cette étude dans une simulation sur Dynamics : il faut ajuster les paramètres afin de réussir un panier de basket.
Afin de poursuivre le déroulement logique du TP, le professeur prend la parole pour obliger les élèves à lâcher un peu les ordinateurs, et pour réaliser la transition avec les satellites. Via une animation projetée sur un mur grâce à un vidéoprojecteur, il est expliqué comment on peut passer du projectile au satellite.
Dans un quatrième temps, les élèves utilisent le logiciel Satellites, qui est une simulation interactive plutôt complète. Ils étudient linfluence de la vitesse sur la satellisation dun objet.
Enfin, dans un dernier temps, ils essaient de comprendre le mouvement de la Lune par analogie avec le mouvement dun satellite.
Déroulement de la séance
La première simulation a particulièrement plu aux élèves : elle était agréable et simple à utiliser et daspect assez moderne. Les élèves se sont rapidement pris au jeu et on rapidement testé les différents paramètres accessibles. Ils ont ainsi répondu aux questions sans difficulté et sans réticence.
Lorsque arrive la partie un peu ludique, concernant le panier de Basket, les élèves ne cherchent pas très longtemps les paramètres de lancé permettant de réussir le panier. Le logiciel utilisé, Dynamics, leur semble trop complexe et moins esthétique ce qui les démotive rapidement. On peut estimer à environ 50% le nombre de binôme étant parvenus à trouver un couple (angle, valeur de vitesse) satisfaisant.
Insérer au milieu de la séance une phase de transition entre le projectile et le satellite permet de mettre au même niveau tous les élèves : ceux qui ont pris du retard (simulation de Basket non faite) et ceux qui viennent de finir cette simulation reçoivent ainsi une explication commune pour la suite du TP, et tous commencent alors létude de satellite. Il faut préciser quà ce stade, certains élèves ont vraiment du mal à lever le nez de lécran dordinateur et se retourner vers le vidéoprojecteur. Il faut insister longuement pour capter leur attention vers la suite du TP.
Le logiciel utilisé ensuite est accueilli avec un relatif enthousiasme par les élèves. Voir le satellite sécraser sur Terre semble être pour eux une forme de distraction dont ils ne se lassent pas
cest donc loccasion détudier le rôle de la vitesse de satellisation sur le devenir du « satellite ».
Seuls quelques binômes parviennent à appliquer létude menée sur le satellite à la Lune dans la dernière partie du TP.
Impressions personnelles sur la séance
Lutilisation de lordinateur qui est devenu un objet très courant pour les élèves nest pas accueillie pleinement par les élèves qui préfèrent la manipulation réelle.
En revanche, face à des logiciels récents, interactifs et simples dutilisation, il a semblé plutôt aisé de les mettre au travail, même en ce qui concerne les éternels récalcitrants à la physique. Dès que le logiciel devient un peu trop compliqué, seuls les plus motivés vont jusquau bout de ce qui est proposé.
Montrer le fonctionnement des logiciels via un vidéoprojecteur a été très utile et beaucoup délèves ont apprécié avoir une démonstration en temps réelle plutôt que de découvrir seuls le logiciel. En outre, on doit absolument marquer clairement les temps où les élèves doivent regarder le vidéoprojecteur.
Recueil de données et analyse
Les effets de ce TP ont été évalués par quelques questions dans un contrôle. Il ressort que 81% des élèves trouvent lallure de la trajectoire dune boule de pétanque lancée avec un angle 30°.
Par ailleurs, quand on demande quels paramètres peuvent influer sur la trajectoire, 92% des élèves répondent la valeur de la vitesse et langle, mais seuls 31% parviennent à expliquer comment faire varier ces paramètres pour diminuer la portée du lancé. Les réponses des élèves montrent aussi quil reste 19% dentre eux qui pensent que la force du lanceur intervient, indépendamment de la vitesse initiale.
Ainsi, le succès de ce TP est relatif. Lattention des élèves a été constante, et cela explique que presque tous se rappellent les paramètres qui jouent un rôle dans notre cas. En revanche, il apparaît que peu délèves savent expliquer correctement comment ces paramètres interviennent, soit parce quils nont pas lu la question, soit parce quils ne lont pas comprise, soit parce quils ne connaissent manifestement pas la réponse.
Bilan de la séance
Ainsi, lutilisation des multimédias semble bien, encore aujourdhui, capter lattention des élèves, à condition dêtre agréable à lil.
Si les logiciels utilisés sont interactifs, ils doivent être simples à prendre en main. Une démonstration du logiciel sur vidéoprojecteur est préférable avant de laisser les élèves sen servir.
Les logiciels peuvent servir à découvrir des notions nouvelles, et ensuite être présenté de manière à mettre en application ces mêmes notions, en passant éventuellement par une phase ludique.
Leur utilisation laisse une trace dans lesprit des élèves, démontrant ainsi quils parviennent à capter leur attention.
Utilisation de la WebCam
Les technologies du multimédia offrent de nouvelles possibilités en matière denseignement. La mini caméra permet ainsi dacquérir une vidéo très simplement, et il est même possible de projeter sur un mur via un vidéoprojecteur cette vidéo en direct.
Cest cette possibilité qui est exploitée dans la première partie du TP proposée ici et fortement inspirée de fiches de TP disponibles sur le site de lacadémie de Nantes. A laide dune caméra, on va pouvoir étudier le mouvement dun objet depuis différents référentiels, et donc dégager la notion de relativité du mouvement.
On trouvera la fiche de ce TP en annexe : TPP5.
Contexte de la séance
Cette séance de TP va permettre dintroduire la notion de référentiel et se place en conséquence juste avant le cours.
Contenu de la séance
Dans la partie du TP qui nous intéresse ici, le professeur va réaliser une expérience devant les élèves. On fixe une figurine sur un plateau tournant et on le fait tourner. Les élèves doivent décrire son mouvement.
Ensuite, on fixe une caméra sans fil sur le plateau tournant et on projette limage fournie sur un mur via un vidéoprojecteur. On fait tourner le plateau, puis les élèves doivent à nouveau décrire le mouvement.
Enfin, on recommence lexpérience mais en plaçant un fond derrière la figurine, ce qui empêche de voir ce qui se passe derrière. Les binômes réfléchissent cette fois chacun de leur côté sur les mouvements du personnage, et sur ce qui permet didentifier ces mouvements.
On met en commun les réflexions des groupes puis on conclut : le mouvement est relatif à un référentiel.
Déroulement de la séance
Les élèves ont vraiment été stupéfaits. Ils peuvent voir simultanément la même scène selon deux points de vue différents. Certains semblent un peu perdus en voyant limage depuis le manège :
« Professeur : Alors, quel est le mouvement de la figurine ici ?
Elève A : Bah, comme tout à lheure, cest un cercle.
Professeur : Oui, mais quand on regarde limage de la caméra, est-ce que la figurine semble bouger ?
Elève B : Oui, on voit le fond bouger.
Professeur : Et la figurine ?
Elève A : Elle bouge aussi, elle tourne.
Professeur : Mais à limage, est-ce quelle bouge ?
Elève C : Non, elle reste fixe.
Professeur : Elle est fixe ou elle tourne ?
Elève A : Nous, on la voit tourner.
Professeur : Et du point de vue de la caméra ?
Elève C : On a limpression quelle ne bouge pas par rapport à la caméra
mais le fond bouge quand même. »
Cette discussion amène à placer un fond noir derrière la figurine. Il est alors impossible du point de vue de la caméra de dire si la figurine bouge ou non. Les élèves arrivent alors mieux à accepter lidée que la figurine est fixe par rapport au manège.
Impressions personnelles sur la séance et analyse
Le fait de voir tourner une figurine sur un manège à plutôt amuser la classe au départ, et cest peut-être ce qui a permis de tout de suite lintéresser au TP.
La participation des élèves au questionnement est très intense. Des opinions divergentes sopposent, ils sont obligés dargumenter. La classe est vraiment active, et tous pensent avoir raison ce qui motive les élèves à vouloir prouver leurs dires.
Par ailleurs, la séance est conçue de façon à ce que les expériences suivent le questionnement logique des élèves, ils se sentent pleinement acteurs de leur formation.
Bilan de la séance
Lutilisation de la caméra est particulièrement adaptée pour aborder la notion de référentiel. Elle permet de remédier aux problèmes dobservations que peuvent avoir certains élèves. Le pointage nest alors plus fondamental, et largumentation devient une priorité.
Linsertion de nouvelles technologies dans la mise en place de nouvelles séances de TP prête donc à réflexion, car elle peut devenir pertinente.
INSERTION DACTIVITES DANS LA CONSTRUCTION DU COURS
Contexte du début du stage en responsabilité
Au cours de nos études, la grande majorité des cours de sciences (physique-chimie, mathématiques...) étaient transmissifs.
Un cours transmissif se traduit par une séance pendant laquelle le professeur transmet son savoir aux élèves de la même manière qu'un acteur joue une pièce devant des spectateurs. Le professeur peut ponctuellement s'assurer qu'il est suivi dans ses raisonnements en posant des questions. Le rôle de l'élève consiste alors à suivre le cours, le comprendre et le reporter à l'écrit.
Etant étudiants, nous n'avons jamais reçu un autre type d'enseignement, l'entrée dans le métier de professeur a donc débuté avec cette unique méthode. Une autre s'est pourtant rapidement imposée : elle consiste à insérer des activités durant les cours. Cette approche paraissait très malaisée à mettre en place au début de cette année scolaire car la méthode transmissive possède un intérêt important : c'est une méthode d'enseignement que l'on peut organiser très naturellement (I, I-1, I-1-a, II... ; expérience -> observations -> interprétation -> définitions -> exemples -> applications -> exercices...).
L'idée d'abandonner cette technique se fit sentir. Si le côté organisé paraissait séduisant, l'enseignement transmissif posa rapidement problème à cause de l'ambiance très bruyante régnant pendant les séances. Il faut souvent se trouver derrière le bureau pour conduire une démonstration, écrire les termes inconnus, présenter une expérience. La distance avec les élèves est donc imposée et cela les place dans des conditions telles quils se sentent moins menacés sils ne font pas le travail demandé (travail qui consiste à reporter un cours dicté ou écrit au tableau). De plus, il est difficile d'obtenir le silence et dicter s'avère épuisant...
Découverte et mise en place des activités
Il a donc fallu trouver un moyen de transmettre les connaissances exigibles (toute tentative vers des notions débordant le cadre du programme étant à proscrire vu la lenteur de déroulement du cours) tout en les faisant se sentir plus concernés.
Nous nous sommes donc très sérieusement tournés vers une approche faisant appel de manière systématique aux activités.
Une activité se présente ici sous la forme dun polycopié que les élèves doivent compléter : cela peut être des questions de physique ou de chimie, des observations d'expériences, des interprétations, le report d'une définition...
Pendant une séance, il est ainsi plus aisé de se déplacer dans la classe, vérifier si le travail est fait par les élèves, leur demander le silence et de l'attention en étant au plus proche d'eux. Ponctuellement, le professeur revient au tableau donner une correction ou un conseil général. Le rôle de l'enseignant joue donc plus le rôle de guide que le rôle d'acteur, ce dernier étant rempli par les élèves.
Les activités permettant donc, idéalement, à un élève d'être plus acteur dans la construction de son enseignement, nous espérions de cette manière observer une évolution positive du niveau de leurs connaissances et de leurs compétences à travers leurs notes.
Réorganisation du cours en tenant compte des activités
La mise en place des activités de manière organisée s'est construite en deux étapes.
Au début, un cours uniquement basé sur les activités a été développé. Par exemple, si un paragraphe d'un cours transmissif développe les notions suivantes « détermination de la masse d'un atome » et « conséquence de la neutralité de l'atome », l'activité correspondante doit permettre aux élèves de déterminer par eux-mêmes la masse d'un atome et les conséquences de la neutralité de l'atome.
Pratiquement, nous partons d'un cours transmissif à l'aide du programme officiel et de quelques livres, puis nous convertissons, paragraphe par paragraphe, les contenus en activités... Ainsi, la structure et la logique d'un cours transmissif sont conservées. Les notions importantes à retenir d'après le programme officiel sont valorisées dans des encadrés.
Il s'est avéré que cela n'était pas suffisant et qu'il fallait récapituler les notions importantes. C'est la seconde étape. Parallèlement aux activités, un cours récapitulatif très allégé est donc donné. Ce cours est enrichi dun nouveau paragraphe dès qu'une activité est terminée.
Plusieurs sortes d'activités
Aujourd'hui, pour environ une heure passée devant les élèves, 40 à 45 minutes sont réservées à une activité et 15 à 20 minutes au cours récapitulatif associé.
Nous pouvons distinguer trois types d'activités.
Activité expérimentale
Peu de choses sont à dire sur les activités expérimentales car c'est le nom qui est donné aujourd'hui aux travaux pratiques classiques. Cette expression est employée afin d'homogénéiser le contenu du cours.
Activité découverte
L'objectif de ces activités consiste à amener les élèves à énoncer par eux-mêmes les définitions ou les propriétés du cours. Pour cela, on pose quelques questions avec des indices concernant une définition ou une propriété. La conclusion de ce questionnement amène alors naturellement la définition ou la propriété. Des trois types d'activités, ce fut la plus intéressante à construire.
Pour illustrer ceci, il est joint en annexe une activité que nous avons déjà évoquée sur « la masse d'un atome et la conséquence de la neutralité d'un atome » ainsi qu'une activité concernant « les isomères ».
Au cours de ces séances, les élèves attentifs participent avec une bonne volonté aux activités... ils proposent des hypothèses et celles qui ne sont pas retenues ne manquent pas de pertinence. Les exercices sont recherchés entre deux séances sils ne sont pas traités en classe. Certains élèves s'amusent même à aller plus vite que le rythme imposé par le professeur et anticipent quelques commentaires de sa part.
Activité cours
Cependant, il semblait difficile de traiter certaines définitions du programme comme dans une activité découverte.
Ces activités se présentent donc sous la forme d'un cours à compléter. Un texte dont les mots à retenir sont remplacés par des pointillés amène les définitions. Les plus importantes peuvent aussi être dictées intégralement par le professeur.
Les exemples ou les applications associées à ces définitions donnent alors lieu à un questionnement. C'est dans cette partie de l'activité que l'élève réalise un travail personnel.
Afin d'illustrer ces propos, les activités « Les lois de Snell-Descartes sur la réfraction » et « La place des électrons dans un atome » sont jointes en annexe.
Les activités de ce type sont aussi bien perçues par les élèves, les exercices d'applications leur permettent de se familiariser tout de suite avec les notions abordées. De plus, c'est l'occasion de se servir du vidéoprojecteur afin d'illustrer les définitions ou les propriétés comme dans l'activité « les spectres lumineux » dans lequel les élèves complètent des spectres à l'aide de crayons de couleurs.
Points communs à toutes les activités
Quasiment toutes les activités possèdent un ou deux exercices d'applications, voire un devoir à faire à la maison.
Depuis le second trimestre, afin d'aider au maximum les élèves à organiser leur classeur, toutes les activités sont datées et numérotées et il est indiqué explicitement le nom du chapitre et de la partie du cours correspondante.
Inconvénients des activités
Nous pouvons signaler quelques inconvénients concernant les activités :
Cela demande une quantité importante de papier à une époque ou les questions écologiques deviennent fortement préoccupantes.
Les élèves ne se familiarisent pas assez avec la prise de notes.
Une activité s'avère plus longue à construire que le cours transmissif correspondant.
Bilan
Réaliser un cours à l'aide d'activités était un peu rebutant au début de l'année mais la réflexion portée sur ce sujet fut très stimulante. En particulier, cela a beaucoup aidé pour améliorer la présence en classe et, par conséquent, a plus facilement attiré l'attention des élèves.
Pourtant, la manière de travailler étant complètement différente entre un cours transmissif et un cours construit sur des activités, il est difficile de trancher en faveur de l'une ou l'autre méthode. De plus, les activités ont été données à la seconde 7 du lycée Paul Robert, or le dédain de la majorité des élèves de cette classe n'a pas vraiment permis de remarquer une hausse significative de leur niveau. Même si les élèves attentifs ont sensiblement progressé, il serait malhonnête daccorder ceci uniquement aux activités.
Afin de se faire une opinion plus précise, cette expérience devra être retentée sur une année scolaire.
CONCLUSION
Lors de notre année stage et à travers ce mémoire, nous avons essayé de mettre en application de nombreuses méthodes et moyens de capter lattention des élèves et de développer leur motivation.
Sortir ponctuellement du cadre dun cours théorique par un exemple ou un exercice en créant une passerelle avec la vie courante permet manifestement déveiller la curiosité des élèves. Le cours de sciences physiques trouve là une nouvelle utilité ; il permet de lever lincompréhension face à des phénomènes naturels en prodiguant une culture générale utile.
La manipulation plaît généralement plus quun cours magistral. Ainsi, un contexte dexpériences variées et librement accessibles facilite pour les élèves la production dun travail de réflexion et de synthèse.
Leffet de groupe est aussi positif dans la mesure où un esprit de solidarité et dentraide peut facilement se créer si ce genre de travail est renouvelé assez fréquemment. Les questionnements, argumentations et réflexions menées au sein dun petit comité permettent aussi de rendre actifs tous les élèves, y compris les plus discrets habituellement.
Les multimédias sont toujours un moyen de capter lattention, à travers une simulation récente, ou un diaporama dimages. Par ailleurs, le développement de nouvelles technologies liées à linformatique permet de nombreuses innovations.
Enfin, construire un cours par des activités, en replaçant lélève au centre de son apprentissage savère être également un moyen efficace de retrouver une attention parmi une classe agitée.
Si tous ces supports, ces méthodes permettent de capter lattention dune classe, il ne faut pas perdre de vue que cet effet reste ponctuel et quà plus ou moins long terme, il est nécessaire den changer.
Cest peut être là que réside une des clés de la réussite dun bon cours : trouver un bon rythme, une bonne alternance entre travail seul, travail de groupe ou travail en classe entière, ponctuer une séance aux moments adéquates avec des expériences ou par lutilisation de lordinateur, trouver des applications concrètes
Les années denseignement à venir nous le dirons !
BIBLIOGRAPHIE
Sources officielles :
Bulletin Officiel de lEducation Nationale BO HS N°2 du 30 août 2001
(Physique Chimie)
Documents daccompagnement de seconde (physique et chimie)
Manuels scolaires de seconde en sciences physiques :
NATHAN : Collection Sirius
BELIN : Collection Parisi
HACHETTE : Collection Durandeau / Durupthy / Mauhourat
Mémoires professionnels :
Créer des activités variées en classe de seconde, est-ce la solution pour susciter lintérêt des élèves et accroître leur savoir scientifique ?
Delphine Taupenas et Philippe Brulard, 2002-2003.
Différents supports pédagogiques en vue de motiver et intéresser les élèves aux sciences physiques.
Abdel-malik Beldjouti.
Comment varier les activités pour motiver et favoriser la participation en cours des élèves ?
Frédéric Gameiro, 2003-2004.
Lutilisation de loutil informatique, en particulier la simulation, en classe de seconde.
Tiana Ratel et Eric Masina, 2000-2001.
Utilisation de documents audiovisuels en sciences physiques.
Hassen Berkouk, 2000-2001.
Sites Internet académiques
Nancy-Metz, Poitiers, Besancon, Toulouse, Grenoble, Aix-Marseille, Bordeaux, Paris,
Sites Internet de professeur :
Guy Chaumenton ( HYPERLINK "http://perso.orange.fr/guy.chaumeton/" http://perso.orange.fr/guy.chaumeton/)
Lydie Germain ( HYPERLINK "http://fizik.chimie.lycee.free.fr/index.htm" http://fizik.chimie.lycee.free.fr/index.htm)
Tony BOIVIN ( HYPERLINK "http://tboivin.free.fr/" http://tboivin.free.fr/)
Thierry Espinosa ( HYPERLINK "http://t.espinosa.free.fr/" http://t.espinosa.free.fr/)
Gwenael Moreau ( HYPERLINK "http://gwenaelm.free.fr/" http://gwenaelm.free.fr/).
Odile Bochet ( HYPERLINK "http://odile.bochet.club.fr/LYC/index.php?page=accueil" http://odile.bochet.club.fr/LYC/index.php?page=accueil)
Autres sites Internet :
La description du monde à travers les sciences physiques :
HYPERLINK "http://www.science.physique.free.fr/index.html" http://www.science.physique.free.fr/index.html
Les modèles physiques par les simulations :
HYPERLINK "http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/physic/simulations/introduction.html" http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/physic/simulations/introduction.html
Expériences sur la vidéo :
HYPERLINK "http://www.seilnacht.com/film/francais.html" http://www.seilnacht.com/film/francais.html
ANNEXES
Questionnaire dopinion
TPP3b : Simulation de systèmes dispersifs
TPP4a : Spectres de la lumière
TPP7 : Dun boulet à la Lune
TPP5 : Relativité du mouvement
Activité 1 : Neutralité électrique et masse dun atome
Activité 2 : Les isomères
Activité 3 : Les lois de Snell-Descartes sur la réfraction
Activité 4 : La place des électrons dans un atome
Activité 5 : Les spectres lumineux
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