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De Melo (2001) tente de corriger les insuffisances économétriques soulevées
...... Le phénomène du syndrome hollandais fut testé en 1986 au Cameroun et au
...... Ce point mériterait examen, rejoignant et dépassant la littérature existante à
savoir ...... de production distincte et une comptabilité séparée de l'entreprise
mère.
part of the document
Patrimoine mondial 16 GA
Distribution limitée WHC-07/16.GA/13
Paris, le 10 décembre 2008
Original : anglais / français
ORGANISATION DES NATIONS UNIESPOUR L'ÉDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE
SEIZIÈME SESSION DE LASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ÉTATS PARTIES
À LA CONVENTION CONCERNANT LA PROTECTION
DU PATRIMOINE MONDIAL, CULTUREL ET NATUREL
Paris, Siège de lUNESCO
24-25 octobre 2007
Rapport
TABLE DES MATIÈRES
TOC \o "1-3" \h \z \u HYPERLINK \l "_Toc232839314" PREMIER JOUR PAGEREF _Toc232839314 \h Error! Bookmark not defined.
HYPERLINK \l "_Toc232839315" Première séance PAGEREF _Toc232839315 \h 1
HYPERLINK \l "_Toc232839316" 1.A Ouverture de la session par le Directeur général de lUNESCO PAGEREF _Toc232839316 \h 1
HYPERLINK \l "_Toc232839317" 1.B Élection du Président et des Vice-présidents et du rapporteur de lAssemblée générale PAGEREF _Toc232839317 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc232839318" 2.A Adoption de lordre du jour de la 16e session de lAssemblée générale PAGEREF _Toc232839318 \h 5
HYPERLINK \l "_Toc232839319" 2.B Adoption du calendrier pour les élections au Comité du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839319 \h 6
HYPERLINK \l "_Toc232839320" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839320 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc232839321" PREMIER JOUR PAGEREF _Toc232839321 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc232839322" Deuxième séance PAGEREF _Toc232839322 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc232839323" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839323 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc232839324" 3.A Élections au Comité du patrimoine mondial Réflexion sur les Procédures délection des membres du Comité du Patrimoine mondial et sur la répartition des sièges pour assurer une représentation équitable des différentes régions et cultures du monde PAGEREF _Toc232839324 \h 14
HYPERLINK \l "_Toc232839325" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial (suite) PAGEREF _Toc232839325 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc232839326" 3.A Élections au Comité du patrimoine mondial Réflexion sur les procédures délection des membres du Comité du patrimoine mondial et sur la répartition des sièges pour assurer une représentation équitable des différentes régions et cultures du monde (suite) PAGEREF _Toc232839326 \h 16
HYPERLINK \l "_Toc232839327" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial (suite) PAGEREF _Toc232839327 \h 22
HYPERLINK \l "_Toc232839328" 3.A Élections au Comité du patrimoine mondial Réflexion sur les procédures délection des membres du Comité du patrimoine mondial et sur la répartition des sièges pour assurer une représentation équitable des différentes régions et cultures du monde (suite) PAGEREF _Toc232839328 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc232839329" DEUXIÈME JOUR PAGEREF _Toc232839329 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc232839330" Troisième séance PAGEREF _Toc232839330 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc232839331" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial (suite) PAGEREF _Toc232839331 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc232839332" 4. Rapport du Comité intergouvernemental pour la protection du Patrimoine mondial culturel et naturel sur ses activités (2006-2007) PAGEREF _Toc232839332 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc232839333" 5. Mise en uvre de laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839333 \h 29
HYPERLINK \l "_Toc232839334" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial (suite) PAGEREF _Toc232839334 \h 34
HYPERLINK \l "_Toc232839335" 5. Mise en uvre de laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial (suite) PAGEREF _Toc232839335 \h 34
HYPERLINK \l "_Toc232839336" DEUXIÈME JOUR PAGEREF _Toc232839336 \h 42
HYPERLINK \l "_Toc232839337" Quatrième séance PAGEREF _Toc232839337 \h 42
HYPERLINK \l "_Toc232839338" 3.A Élections au Comité du patrimoine mondial réflexion sur les procédures délection des membres du Comité du patrimoine mondial et sur la répartition des sièges pour assurer une représentation équitable des différentes régions et cultures du monde (suite) PAGEREF _Toc232839338 \h 42
HYPERLINK \l "_Toc232839339" 3.B Élections au Comité du patrimoine mondial (suite) PAGEREF _Toc232839339 \h 45
HYPERLINK \l "_Toc232839340" 6. Bilan des activités des organisations consultatives PAGEREF _Toc232839340 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc232839341" 7. Examen de létat des comptes du Fonds du patrimoine mondial, incluant un état des contributions des états parties PAGEREF _Toc232839341 \h 49
HYPERLINK \l "_Toc232839342" 8. Calcul du montant des contributions au Fonds du patrimoine mondial conformément aux dispositions de larticle 16 de la convention du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839342 \h 50
HYPERLINK \l "_Toc232839343" 9. Avancement de la mise en uvre de la stratégie globale pour une liste du Patrimoine mondial représentative, équilibrée et crédible PAGEREF _Toc232839343 \h 51
HYPERLINK \l "_Toc232839344" 10. Document dorientation sur les effets du changement climatique sur les biens du Patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839344 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc232839345" 11. Rapport sur le développement dune recommandation révisée sur la conservation des paysages urbains historiques PAGEREF _Toc232839345 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc232839346" 12. Autres questions: plans de gestion et de protection, outils de conservation et de promotion des biens du Patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839346 \h 66
HYPERLINK \l "_Toc232839347" 13 Clôture de la session PAGEREF _Toc232839347 \h 69
HYPERLINK \l "_Toc232839348" ANNEXES PAGEREF _Toc232839348 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc232839349" Annexe 1 Ordre du jour de la 16e Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial, 24-25 octobre 2007 PAGEREF _Toc232839349 \h 73
HYPERLINK \l "_Toc232839350" Annexe 2 Allocution du Directeur général de lUNESCO PAGEREF _Toc232839350 \h 75
HYPERLINK \l "_Toc232839351" Annexe 3 Rapport de la Présidente du Comité du patrimoine mondial sur les activités du Comité du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839351 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc232839352" Annexe 4 Résultats des élections au Comité du patrimoine mondial PAGEREF _Toc232839352 \h 94
PREMIÈRE SÉANCE
24 octobre 2007
10 h 20 13 h 00
1.A OUVERTURE DE LA SESSION PAR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LUNESCO
La Sous-directrice générale de lUNESCO pour la Culture ouvre la 16e session de lAssemblée générale en rappelant quil est également possible découter la transmission des débats dans la salle X, pour ceux qui nont pas de place assise dans la Salle XI (où se tient lAssemblée générale). Elle donne ensuite la parole au Directeur général.
M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de lUNESCO souhaite la bienvenue aux représentants des États parties et tout particulièrement aux quatre nouveaux États parties que sont la Guinée-Bissau, le Monténégro, Sao Tomé-et-Principe et le Swaziland. Il ajoute quavec la République de Djibouti, qui les rejoindra le 2 novembre prochain, la Convention sera bientôt forte de 185 États parties. Autant dire quelle a quasiment atteint luniversalité.
Il rappelle les interventions de ces derniers jours en plénière de la 34e session de la Conférence générale qui ont unanimement reconnu la Convention de 1972 comme un programme phare de lUNESCO. Mentionnant les « trois piliers normatifs » dans le domaine de la culture les Conventions de 1972, de 2003 et de 2005 , il met laccent sur la mise en uvre de ces derniers de manière complémentaire et cohérente, tant ils sont porteurs, ensemble, de promesses davenir pour la préservation et la promotion des composantes majeures de la diversité culturelle. Il ajoute quil est essentiel, en attendant de trouver des mécanismes de coordination adaptés pour que ces trois instruments sachent se renforcer mutuellement et se développer dans une complémentarité harmonieuse. Remerciant la Lituanie et la Nouvelle-Zélande de lexcellente organisation des deux dernières sessions du Comité du patrimoine mondial (Vilnius en juillet 2006, et Christchurch, en juillet 2007) il a mentionné que les 40 nouvelles inscriptions au cours des deux années écoulées, sont toujours une grande joie pour tous. À ce titre, il félicite les États parties de Maurice, du Gabon et de la Namibie pour leur première inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Regrettant le retrait, pour la première fois dans lhistoire de la Convention, dun bien de la Liste du patrimoine mondial, le Directeur général mentionne que cela démontre que, malgré les efforts de la communauté internationale, il nest pas toujours possible de trouver les moyens de préserver la valeur universelle exceptionnelle dun site inscrit. Il nous appelle néanmoins à redoubler de vigilance et à renforcer laction préventive afin déviter des situations analogues à lavenir. Il se réjouit en revanche quau cours de ces deux dernières sessions, les méthodes de travail du Comité aient été rationnalisées, permettant de traiter dans les temps impartis la totalité des points à lordre du jour. Il félicite à ce titre les Présidents de ces deux sessions, qui ont su mener ces débats avec rigueur et courtoisie.
Il indique que le Comité doit absolument concentrer son attention sur des questions essentielles sil veut accomplir sa mission de manière effective et dans les temps impartis et rappelle que létat de conservation, le suivi du rapport périodique ainsi que les inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial doivent rester ses priorités. Il rappelle que lannée 2007 a constitué à plus dun titre une année de bilan pour la Convention du patrimoine mondial, en rappelant quatre points relatifs à une évaluation : lévaluation de la Décision de Suzhou-Cairns ; lévaluation des résultats de la mise en uvre des objectifs stratégiques du Comité du patrimoine mondial ; lévaluation du Partenariat pour la Conservation du patrimoine mondial (PACTE) ; et le Rapport sur laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial. Il souligne limportance de lévaluation des objectifs stratégiques du Comité du patrimoine mondial (les 4C), à savoir la crédibilité de la Liste, la conservation, le renforcement des capacités et la communication, et se félicite de laddition dun cinquième « C » pour « communauté ». Ce dernier étant proposé par la délégation de la Nouvelle-Zélande pour valoriser le rôle des communautés dans la mise en uvre de la Convention du patrimoine mondial, il rejoint le souci des rédacteurs de la Convention de 2003, qui ont tenu à inscrire, dans le texte même de la Convention, limportance d'assurer la plus large participation possible des communautés qui créent, entretiennent et transmettent le patrimoine immatériel, et de les impliquer activement dans sa gestion. Le Directeur général conclut sur ce point en précisant que cest de toute évidence un des nombreux exemples où les Conventions de 1972 et 2003 se renforcent mutuellement. Concernant le Rapport sur laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial, le Directeur général indique quil a également constitué une étape importante dans le travail du Comité en mettant en exergue la nécessité daméliorer la gestion comptable et budgétaire du Centre, de clarifier sa structure, de consolider sa flexibilité administrative et de renforcer son capital humain. Il ajoute que conformément à la décision 31 COM 19, un plan de mise en uvre des recommandations de laudit est présenté à attention des participants de lAssemblée générale.
Il se réjouit que sa proposition dintroduire un système de comptabilité analytique, qui pourrait être considérée comme une expérience pilote pour lOrganisation, ait été bien accueillie par le Comité. Il espère donc quil en sera de même par cette Assemblée. Il annonce, quaprès avoir consulté le Conseil exécutif, il sapprête à réaménager la structure du Centre du patrimoine mondial afin de lui permettre un fonctionnement plus rationnel, et à créer un Comité dorientation, composé des deux Sous-directeurs généraux de la culture et des sciences ainsi que du Directeur du Centre. Ce Comité sera chargé dorienter la préparation de chaque C/5 et des plans de travail correspondants pour le Centre du patrimoine mondial afin dassurer limplication effective du Secteur des sciences.
Rappelant limportance de la représentation géographique, il adresse ses meilleurs vux de succès aux candidats pour les neuf sièges à pourvoir, ainsi quà la nouvelle Présidente du Comité, Mme Cameron, et remercie chaleureusement les membres du Comité sortants pour leur engagement sans faille et leur contribution remarquable aux travaux du Comité. Le discours intégral du Directeur général se trouve à lAnnexe 2.
Remerciant le Directeur général, la Sous-directrice générale pour la Culture propose de présenter les perspectives qui soffrent en matière de coopération intersectorielle, avant de procéder aux élections du président de lAssemblée générale et des membres du Comité. Elle donne ensuite la parole au Sous-directeur général de lUNESCO pour les Sciences.
Le Sous-directeur général pour les Sciences présente les objectifs de coopération stratégique du Secteur des sciences naturelles et du Centre du patrimoine mondial dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et du renforcement de la durabilité environnementale et sociale grâce aux programmes en place. Il souligne la complémentarité entre les Programmes du Secteur des Sciences naturelles et la Convention du patrimoine mondial, en mettant notamment en exergue les avantages mutuels du Programme sur Lhomme et la biosphère, des Géoparcs et des sites du Patrimoine mondial. Rappelant les différents statuts juridiques des sites protégés en tant que réserves de biosphère ou sites du Patrimoine mondial, il rappelle la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération entre les secteurs pour aider au mieux les États parties, donnant des exemples dune telle coopération, notamment en République démocratique du Congo. Compte tenu de ce renforcement des échanges et de la coopération, le Sous-directeur général pour les Sciences invite les États parties à assister au prochain Congrès mondial sur les réserves de biosphère, qui se tiendra à Madrid (Espagne) en février 2008. À propos de limportant problème du changement climatique, il évoque de nouveaux domaines de coopération future, à savoir les écosystèmes côtiers et urbains et le tourisme durable. Il souligne le lien à établir entre le Programme des Villes du patrimoine mondial, ainsi que le Programme de Tourisme durable du Centre du patrimoine mondial, et les initiatives du Programme sur Lhomme et la biosphère du Secteur des Sciences naturelles, visant à protéger lenvironnement urbain et à renforcer la gestion du tourisme. Il souligne enfin la nécessité dune initiative commune de renforcement de capacités menée par les deux secteurs. Le Sous-directeur général pour les Sciences informe lAssemblée générale que le document sur la Nouvelle stratégie pour la collaboration du Centre du patrimoine mondial et du secteur des Sciences naturelles va être rédigé dans les mois à venir et sera présenté au Comité du patrimoine mondial à sa 32e session en juillet 2008 à Québec, Canada.
La Sous-directrice générale pour la Culture se félicite de cette volonté de renforcer la coopération entre les deux secteurs, une coopération qui existait de façon ponctuelle depuis plusieurs années, mais quil fallait élargir et systématiser. Elle souhaite cependant intervenir sur trois points constituant lobjet dune préoccupation commune. Le premier point de son intervention a trait aux liens entre diversité biologique et diversité culturelle. Elle ajoute quun programme commun a été lancé lors de lexercice biennal précédent, sur la conservation de la diversité culturelle et biologique, programme qui s'est développé à compter du Sommet mondial du Développement durable à Johannesburg en 2002. Elle précise que le colloque international sur le rôle des sites sacrés et des paysages culturels dans le cadre de l'exposition universelle d'Aichi (Japon) en mai 2005 en avait constitué lune des étapes importantes et avait rappelé que les valeurs culturelles et les systèmes de croyances traditionnelles sont de puissants agents de protection de l'environnement mondial et de ses organismes vivants. Cette réflexion constituera un chapitre du Rapport mondial sur la diversité culturelle.Le deuxième point a trait aux liens étroits qui doivent être tissés entre les travaux menés sur les sites marins du patrimoine mondial et ceux de la Commission océanographique internationale en matière de protection des écosystèmes marins ainsi quentre les sites du patrimoine mondial et les réserves de biosphère en précisant que pas moins d'une trentaine de biens du patrimoine mondial avaient un lien direct avec une réserve de biosphère. Elle ajoute que lorsqu'un bien du patrimoine mondial constitue le coeur d'une réserve de biosphère, cette dernière en tant que zone tampon ou zone de transition permet d'établir une connexion écologique où un développement socioéconomique viable est envisageable, notamment en matière touristique. Une action concertée en matière de conservation et de développement durable doit donc être établie entre réserves de biosphère et biens inscrits sur la Liste, mais aussi entre sites marins et sites protégés par la COI.
Le dernier point de son intervention porte sur l'utilisation systématique des technologies spatiales. Elle indique que pour documenter et mesurer le recul des forêts, l'avancée des déserts ou le développement des villes, l'utilisation systématique des technologies spatiales, permet une surveillance suivie des changements affectant les lieux les plus exceptionnels de la planète et les réserves de biosphère dont les deux secteurs ont la responsabilité. En citant le sociologue Edgar Morin, elle ajoute que les exigences de la conservation doivent s'accommoder de changements sociaux de populations, de modes de vie, et nécessitent des modèles innovants et des modalités participatives qui puissent assurer un équilibre entre une viabilité environnementale et sociale et une conservation appropriée. Les défis globaux tels que le changement climatique, la déforestation, la désertification, la perte de biodiversité, l'urbanisation rapide auxquels nous sommes tous confrontés nécessitent une approche globale et interdisciplinaire afin de pouvoir relever le défi de la complexité. Cette approche interdisciplinaire, l'UNESCO est à même de pouvoir la promouvoir, concluant que cest une chance à exploiter.
1.B ÉLECTION DU PRÉSIDENT, DES VICE-PRÉSIDENTS ET DU RAPPORTEUR DE LASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Documents WHC-07/16.GA/1B,
WHC-07/16.GA/INF.1B
La Sous-directrice générale pour la Culture passe ensuite à ladoption du premier point de lordre de jour (1B), à savoir lélection du Président, des Vice-présidents et du Rapporteur de lAssemblée générale, et donne la parole au Directeur du Centre du patrimoine mondial pour apporter des clarifications et de nouvelles informations.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial informe que le Secrétariat avait reçu une lettre du Maroc proposant S. Exc. Mme Bennani en tant que Présidente de la 16e Assemblée générale. Il ajoute que le Secrétariat avait également reçu une lettre des délégations de lAutriche et du Japon pour la fonction de Vice-présidents, et du Cameroun pour la fonction du Rapporteur de lAssemblée générale. La Sous-directrice générale pour la Culture donne la parole à la salle.
La délégation de lAlgérie soutient la candidature de Mme Bennani, ajoutant que celle-ci a beaucoup travaillé pour le patrimoine arabe et mondial.
Lintervention est suivie par acclamation de la salle approuvant la candidature du Maroc et la Sous-Directrice générale pour la Culture juge quil nest pas besoin de prise de parole par les autres délégations. Elle invite Mme Bennani à prendre place sur la tribune. Elle demande aux délégués sils sont daccord pour le reste de la composition du Bureau, tel que lu par le Directeur du Centre du patrimoine mondial. Elle obtient leur accord par acclamation.
Après avoir remercié les États parties de la confiance quils lui accordent, la Présidente de lAssemblée générale procède à ladoption du point 2A.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial présente le projet dordre du jour tel quil figure au point 2A, en signalant que la résolution 16 GA 3A.2 sur ladoption du système de vote électronique exige un débat immédiat. Il informe également lAssemblée générale quil existe un formulaire spécifique sur papier si les États parties souhaitent formuler des amendements aux résolutions.
La Sous-Directrice générale pour la Culture explique brièvement le mécanisme de vote.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial présente le calendrier de la 16e session de lAssemblée générale figurant au point 2B, en informant les délégués que le système de vote électronique serait une première à lUNESCO, et en expliquant que la suspension de la séance de laprès-midi est due à des incompatibilités dhoraires avec la séance de la Conférence générale.
La Présidente de lAssemblée générale accueille très favorablement ce nouveau système électronique de vote qui permettra de gagner beaucoup de temps.
Résolution : 16 GA 1B
L'Assemblée générale,
1. Élit S. Exc. Mme Aziza BENNANI (Royaume du Maroc), comme Présidente de la 16e Assemblée générale,
2. Élit M. Raymond ASOMBANG (Cameroun), comme Rapporteur de la 16e Assemblée générale,
3. Élit lAutriche et le Japon comme Vice-présidents de la 16e Assemblée générale.
2.A ADOPTION DE LORDRE DU JOUR DE LA 16e SESSION DE LASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Documents WHC-07/16.GA/2A
WHC-07/16.GA/INF.2A
À la suite de la présentation par le Secrétariat des points 2 et 3 de lordre du jour, ainsi que du projet de résolution 16 GA 3A, la Présidente de lAssemblée générale invite les États parties à faire des observations et à adopter lordre du jour (voir Annexe 1).
La délégation de la Norvège observe que lordre du jour est très chargé et que lon na pas accordé beaucoup de temps à des questions importantes.
La Présidente de lAssemblée générale et le Secrétariat mentionnent que lordre du jour prévoit une « séance de nuit », afin daménager le temps pour couvrir lensemble des points.
La délégation de la Lituanie fait remarquer quil nest pas nécessaire dorganiser lAssemblée générale pendant la Conférence générale et elle propose de choisir une autre période pour les futures sessions de lAssemblée générale.
La délégation de Sainte-Lucie informe quelle présentera un projet de Résolution à ce sujet, afin que lAssemblée générale puisse être organisée avant ou après la Conférence générale.
La délégation des États-Unis dAmérique observe que lAssemblée générale est un organe indépendant, dans le cadre dune convention internationale.
La délégation du Brésil félicite la Présidente de son élection, et souligne que la période de la Conférence généra est un moment unique où les représentants de tous les États parties se retrouvent au Siège de lUNESCO. Elle rappelle combien il est important que toutes les délégations participent à lAssemblée générale et fait remarquer que, selon le Règlement intérieur, lAssemblée générale des États parties à la Convention se réunit pendant les sessions de la Conférence générale de lUNESCO.
Les délégations du Japon et de lAlgérie soutiennent lintervention de la délégation du Brésil.
La délégation du Kenya exprime son accord pour lordre du jour proposé qui permet également découter le discours du Directeur général le 24 octobre 2007.
La représentante du Directeur général précise que lAssemblée générale doit se tenir pendant la Conférence générale, cependant les sessions des autres Conventions de lUNESCO se tiennent en dehors de cette période. Elle rappelle que lAssemblée générale se déroule en conjonction avec la Commission IV de la Conférence générale. Souvent, les mêmes représentants des États parties assistent à lAssemblée et à cette Commission. Elle rappelle également des contraintes logistiques liées à lorganisation de cette Assemblée (interprétation simultanée, disponibilité des locaux) et souligne limportance de veiller au bon déroulement des sessions.
La Présidente de lAssemblée générale invite les délégations à ladoption de lordre du jour et du calendrier des élections. Les résolutions 2A et 2B sont adoptées à lunanimité.
Résolution: 16 GA 2A
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/2A et WHC-07/16.GA/INF.2A,
2. Adopte lordre du jour figurant dans le document susmentionné.
2.B ADOPTION DU CALENDRIER POUR LES ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
Document WHC-07/16.GA/2B
La Présidente de lAssemblée générale appelle les délégations à choisir le mode de scrutin.
La délégation du Brésil suggère dappliquer le nouveau système de vote électronique.
La délégation de la Norvège demande au Conseiller juridique de commenter les articles 12.5 et 14.1 du Règlement intérieur de lAssemblée générale et demande en particulier si un vote au scrutin secret est possible.
La Présidente de lAssemblée générale donne la parole au Conseiller juridique.
Le Conseiller juridique confirme que larticle 12.5 précise que le vote est normalement prévue à main levée et, conformément à larticle 14.1, que lélection des membres du Comité du patrimoine mondial se fait au scrutin secret lorsque cinq délégations au moins ayant le droit de vote le demandent ou si le/la Président(e) le décide. Lamendement en vigueur est proposé pour permettre lutilisation du vote électronique.
Concernant le point 3.A, la Présidente de lAssemblée générale rappelle que si les délégations le souhaitent, le Secrétariat pourra préparer un amendement au Règlement intérieur de lAssemblé générale. Elle demande aux délégations de préciser si elles soutiennent ou non le principe dun vote électronique, conformément à la décision proposée par le Secrétariat.
La délégation de la Lituanie réalise que le vote électronique permet un vote secret et soutient donc lapplication de ce système.
La délégation du Gabon félicite la Présidente pour son élection. La délégation soutient les interventions des délégations de la Norvège et de la Lituanie. Sil est possible davoir un vote au scrutin secret avec le vote électronique, elle soutient ce principe.
La délégation de la Norvège considère que le Conseiller juridique na pas répondu à sa question concernant le scrutin secret et le vote ordinaire.
La délégation du Yémen propose que lon procède à une simulation de vote électronique avant de prendre une quelconque décision.
La délégation de la Bulgarie félicite la Présidente de son élection. Elle se déclare pour le vote électronique si le scrutin secret nest pas possible.
La délégation des États-Unis dAmérique félicite la Présidente de son élection. Elle demande une clarification concernant la décision de voter électroniquement « comme une question de principe ». Certaines décisions prises par lAssemblée générale pourraient exiger un vote au scrutin secret.
La Présidente de lAssemblée générale donne la parole au Conseiller juridique.
Le Conseiller juridique rappelle aux délégations le règlement de lAssemblée générale. Il existe deux types de votes : le premier se rapporte aux décisions générales ; il est public et défini à larticle 12. Le scrutin secret nest généralement pas prévu pour ces décisions. Le second type de vote se rapporte aux élections et est défini à larticle 14. Dun point de vue juridique, il ny a pas de différence entre un vote à main levée ou un vote électronique pour toute décision dordre général. Elle fait remarquer quil ne sagit pas dune modification du règlement, mais dun amendement.
Le Secrétariat indique que la salle XI est la seule salle de lUNESCO techniquement équipée pour un vote électronique. Le système na pas été créé spécifiquement pour les élections à bulletin secret du Comité du patrimoine mondial, mais il est compatible avec les besoins spécifiques de lAssemblée Générale. Le système utilisé est fiable et garantit un vote rapide comme demandé lors de la dernière session de lAssemblée générale. Le système permet un vote secret sans mention des noms des pays votants, seul le résultat final étant indiqué sur les écrans. Les délégations disposent dune minute pour voter. Elles peuvent changer davis, seul le dernier bouton appuyé sera pris en compte. À chaque candidat correspond une couleur de bouton. Il ny a pas de bouton spécifique pour labstention. Si les délégations souhaitent sabstenir, elles nappuient pas sur les boutons de vote. Le Secrétariat invite les délégations à procéder au vote de simulation. Le vote par simulation est réalisé selon le décompte de 1 minute affiché à lécran.
La délégation de Sainte-Lucie demande si le vote lors de la simulation était pour 4 ou 5 candidats.
La délégation du Yémen considère quil était nécessaire de demander une simulation car il apparaît que le vote électronique est relativement compliqué. Il se demande si les résultats indiqués correspondent clairement à son vote.
Le Secrétariat indique que la simulation correspondait à quatre candidats. Lors du vote réel, le nombre sera de cinq candidats, ceux-ci étant placés par ordre alphabétique anglais.
La délégation du Bhoutan demande une clarification. Selon lécran, trois votes nont pas été enregistrés. Comment est-il possible pour un État partie de contrôler si son vote a été pris en compte et na pas été annulé pour des raisons techniques ?
La délégation de lInde considère que le vote électronique nest pas secret ; tous les délégués peuvent regarder quelle est la couleur choisie par son voisin et connaître ainsi son vote. Le système proposé nest donc ni acceptable ni fiable.
La Présidente de lAssemblée générale convient que ce système devrait être adapté.
La délégation du Yémen propose que seuls les votes normaux seffectuent électroniquement. Le système actuel nassure pas de véritable vote secret pour lélection. Elle ne soutient donc pas cette proposition.
La Présidente de lAssemblée générale rappelle le projet de décision proposé par le Secrétariat, qui donne libre choix davoir pour les décisions générales la possibilité de voter à main levée ou électroniquement.
La délégation de lInde demande une modification de lamendement en vigueur pour indiquer clairement que le vote électronique ne sera utilisé que pour les décisions générales, et non pour lélection des membres du Comité.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial mentionne que cette décision ne se réfère quaux décisions générales, selon larticle 12. La procédure pour lélection des membres du Comité du patrimoine mondial est mentionnée à larticle 14.
Le Conseiller juridique propose dajouter lamendement suivant : « sous réserve de larticle 14.1 ».
La Présidente de lAssemblée générale demande si les États parties approuvent lamendement proposé par le Conseiller juridique.
La délégation de lInde accepte les amendements proposés par le Conseiller juridique.
La délégation des États-Unis dAmérique recommande détudier soigneusement lamendement avant de modifier larticle.
La délégation de la Norvège observe que, sur le fond, larticle 12 ne se réfère pas à lélection, mais que cest le cas de larticle 14. Elle ne voit donc pas la nécessité de modifier la formulation. Elle marque en outre son accord avec la délégation des États-Unis dAmérique pour adopter lamendement avant de modifier larticle.
La délégation de la République-Unie de Tanzanie partage la préoccupation de lInde et considère le vote électronique totalement inacceptable pour un scrutin secret.
La délégation de Sainte-Lucie accepte larticle 12, avec ou sans lamendement que constitue lajout proposé par le Conseiller juridique.
La Présidente de lAssemblée générale constate que la majorité des États parties nest pas favorable au vote électronique. Elle note également que larticle 12 du Règlement intérieur ne semble pas être mis en cause même sil est toujours possible dadopter un amendement en rapport avec lutilisation du vote électronique.
La délégation de la Norvège demande une lecture à voix haute de lamendement.
La Présidente de lAssemblée générale propose de donner la parole aux délégations de la République dominicaine et de la Roumanie avant de passer à la lecture du projet de résolution.
La délégation de la République dominicaine souhaite apporter son appui à lintervention de la délégation de lInde et demande quon lui réexplique le sens de lamendement proposé.
La Présidente de lAssemblée générale informe les États parties que toute décision sur un amendement de larticle 12 nest pas irréversible. Elle précise que lavis des États parties est demandé sur deux aspects : suspendre la décision sur les élections par vote électronique ; inclure un amendement de larticle 12.5. Elle demande au Rapporteur de lire lamendement ainsi proposé.
Le Rapporteur lit lamendement proposé dans son intégralité.
Après avoir déclaré lamendement de larticle 12.5 adopté (Résolution 16 GA 3A.2), la Présidente de lAssemblée générale demande au Secrétariat de faire le point sur la discussion qui vient davoir lieu afin que les travaux puissent avancer.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial, en réponse à la demande de la Présidente, suggère à lAssemblée générale de permettre le lancement de la procédure délection pour le siège réservé, avant la discussion sur le point 3A, ce qui permettrait de gagner du temps. Il recommande également de commencer immédiatement lélection.
Résolution: 16 GA 2B
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/2B,
2. Adopte le calendrier pour les élections au Comité du patrimoine mondial présenté dans le document susmentionné.
Résolution: 16 GA 3A.2
LAssemblée générale,
1. Décide damender le Règlement intérieur de lAssemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial comme suit (nouveau texte en caractère gras) :
Nouvel article 12.5 :
Sous réserve des dispositions de larticle 14.1, les votes ont lieu normalement soit à main levée soit par un système de vote électronique permettant dafficher sur un écran le vote de chaque membre.
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
La Présidente de lAssemblée générale demande au Secrétariat de réexpliquer lorganisation du vote pour le siège réservé.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial explique que le vote se fera à lentrée de la salle XI où ont été disposés les urnes et isoloirs. Il rappelle à lAssemblée la nécessité damender le calendrier des travaux. Il explique quil faudra une heure pour permettre à tous les États parties de voter et propose que le vote débute à 12 h 30 et se termine à 13 h 30. Il informe lAssemblée générale que les résultats du premier tour seront donc donnés à 18 h 00, conformément au calendrier actuel. Il passe la parole à sa collègue, Chef de la Section des politiques statutaires, afin quelle explique le système de vote.
La délégation de la France demande sil est toujours prévu de discuter le point 3B simultanément au vote.
La délégation de lAustralie rappelle les contraintes de temps de la session de lAssemblée et propose de voter pour le second tour pendant la pause prévue avant 18 h.
La Présidente de lAssemblée générale précise que pour lancer le deuxième tour, il faudra déjà que lAssemblée prenne acte des résultats du premier tour.
La Sous-directrice générale pour la Culture informe lAssemblée générale que la plénière de la Conférence générale a prévu de sarrêter à 16 h.
Sur la base des nouvelles informations fournies par la Sous-directrice générale pour la culture, la Présidente de lAssemblée générale propose à lAssemblée générale de se retrouver en salle XI à 14 h 30, uniquement pour les résultats du premier tour. Par contre, elle propose de poursuivre les travaux de 16 h à 17 h 30, et ensuite de laisser les délégations aller suivre les résultats des élections au Conseil exécutif.
La Sous-directrice générale pour la Culture informe lAssemblée, quavec les nouveaux horaires proposés, il faudra déjà sassurer de la disponibilité des interprètes.
La délégation de la France rappelle quelle na pas eu de réponse à sa question concernant la discussion en simultanée du point 3B.
La Présidente de lAssemblée générale, sur la base des différentes interventions, propose que les travaux reprennent donc à 14 h 30, sans interruption.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial explique les détails de la procédure de vote pour le siège réservé : les cinq candidats, comme indiqué sur le bulletin de vote à savoir lAngola, la Barbade, le Burkina Faso, les Maldives et le Vanuatu , ont tous accepté un mandat de quatre ans. Il ajoute quil est demandé aux votants dentourer un seul nom sur les cinq États parties proposés. Chaque délégation doit désigner une personne pour voter, de manière à ce que chaque pays dispose dun vote par tour.
La Présidente de lAssemblée générale confirme que linterprétation sera disponible à 16 h. Elle suggère à lAssemblée générale de revenir à 14 h 30 pour les résultats du premier tour, le vote du deuxième tour si nécessaire, et pour adopter le nouveau calendrier. Elle propose également que la reprise de séance se fasse à 16 h et que la séance de nuit soit également maintenue.
La délégation de la République démocratique du Congo suggère que les bulletins de vote soient distribués dans la salle afin d permettre aux uns et aux autres daller voter rapidement.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial rappelle que lAssemblée générale doit nommer deux scrutateurs. Il linforme dune proposition que le Secrétariat a reçue afin de désigner les délégations de la Croatie et du Mexique. La décision sur le choix des scrutateurs est adoptée par lAssemblée générale par acclamation.
La Présidente de lAssemblée générale lit la liste des États parties candidats à lélection pour le siège réservé à un État partie sans bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial : Angola, Barbade, Burkina Faso, Maldives et Vanuatu.
La séance est levée à 13 h.
PREMIER JOUR
DEUXIÈME SÉANCE
24 octobre 2007
14 h 30 20 h 00
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
Les résultats du tour « Siège réservé » pour les États parties nayant pas de bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial sont annoncés par la Présidente :
Nombre de votants : 158
Nombre de bulletins valides : 157
Majorité requise : 79
Angola (29), Barbade (57), Burkina Faso (28), Maldives (17), Vanuatu (26).
La Présidente de lAssemblée générale annonce quaucun des candidats nayant obtenu la majorité requise pour être élu au 1er tour, lorganisation dun second tour savère nécessaire.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial informe lAssemblée générale de la situation du vote après le premier scrutin, en précisant que le quorum exigé na pas été atteint, ce qui ouvre la voie à un second tour. Il poursuit en demandant aux États parties candidats au Comité du patrimoine mondial sils souhaitent confirmer leur candidature ou la retirer, afin de permettre au Secrétariat de préparer un bulletin de vote actualisé et de le distribuer avant que lon procède au second tour.
La délégation des Maldives indique que son pays se désiste.
La Présidente de lAssemblée générale demande à la délégation des Maldives de préciser si son désistement concerne uniquement le second tour.
La délégation des Maldives répond par la négative.
La Présidente de lAssemblée générale donne un certain nombre dindications sur lorganisation du second tour et sur lannonce des résultats du vote. Ces indications sont reprises ci-dessous :
Préparation des bulletins de vote pour les 4 candidatures encore en lice ;
Distribution des bulletins de vote organisée dans la salle ;
Délégués invités à voter à partir de 15 h 00 et à regagner la salle à 16 h 00 ;
Annonce des résultats du vote dans la salle dès quils seront connus.
3.A ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL RÉFLEXION SUR LES PROCÉDURES DÉLECTION DES MEMBRES DU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL ET SUR LA RÉPARTITION DES SIÈGES POUR ASSURER UNE REPRÉSENTATION ÉQUITABLE DES DIFFÉRENTES RÉGIONS ET CULTURES DU MONDE
Documents WHC-07/16.GA/3A,
WHC-07/16.GA/INF.3A
La Présidente de lAssemblée générale invite lAssemblée à se reporter au point 3A de lordre du jour et présente brièvement le point. Elle demande à lAssemblée de poursuivre cette réflexion sur le processus délection des membres du Comité du patrimoine mondial.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial prend la parole pour résumer certains points du débat sur le système délection tenu pendant la session du Comité du patrimoine mondial à Christchurch. Il rappelle que le système de scrutin est fondé sur deux mécanismes : le premier selon lequel lélection seffectue à la majorité, et le second selon lequel lélection vise à assurer une représentation équitable des sièges. Lors de la 31e session du Comité (Christchurch, 2007), les résultats dun questionnaire sur les méthodes délection ont été présentés mais 19 États membres seulement avaient répondu. Il suggère de créer un groupe consultatif durant la présente session de lAssemblée pour discuter des méthodes délection à loccasion de la 32e session du Comité du patrimoine mondial à Québec, Canada. Il propose ensuite trois options : la première de poursuivre avec le même système de scrutin ; la seconde, de créer un groupe consultatif ; et la troisième, de modifier les procédures électorales durant la présente Assemblée.
La Présidente de lAssemblée générale remercie le Directeur et invite les participants à un débat serein et constructif.
La délégation de lItalie souligne que ce débat est très important. LItalie a toujours favorisé la réduction du mandat à quatre années, labstention de vote en cas de conflit dintérêt, et indique aussi que le système de répartition des sièges peut poser des problèmes. Il se peut quelle ne représente pas les cultures, avec le risque dun manque de référence précise à lorigine géographique. La délégation souhaiterait un seul tour de scrutin basé sur le plus grand nombre de votes. Elle pourrait se rallier à la création dun organe consultatif pour étudier la question plus profondément, mais préfèrerait que lorgane puisse être composé des États parties à la Convention et pas seulement des membres du Comité. La délégation est en faveur du projet 1, option 2 tel que figurant dans le document de travail.
La délégation du Kenya félicite la Présidente de son élection et observe que les méthodes délection sont une question très préoccupante. Elle défend le point de vue selon lequel tous les membres sont égaux et chaque groupe doit être également représenté. Elle recommande la création dun groupe consultatif qui pourrait traiter le problème de la représentation inégale des sièges.
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
La Présidente de lAssemblée générale interrompt le débat et annonce les résultats du deuxième tour de vote pour le siège réservé :
Nombre de votants : 158
Nombre de bulletins valides : 157
Majorité requise : 79
Angola (26), Barbade (78), Burkina Faso (33), Vanuatu (20)
La délégation du Burkina Faso retire sa candidature, mais maintient sa candidature pour le scrutin général.
La Présidente de lAssemblée générale demande aux délégations de lAngola, du Vanuatu et de la Barbade si elles désirent maintenir leurs candidatures pour le siège réservé, et si non, si elles désirent les maintenir pour le scrutin général.
La délégation de lAngola souhaite participer au scrutin général uniquement.
La délégation du Vanuatu félicite la Présidente de son élection et décide de maintenir sa candidature uniquement pour le scrutin général.
La Présidente de lAssemblée générale demande si, au vu des trois retraits de candidatures, le vote en faveur de la délégation de la Barbade est confirmé. Elle déclare donc la Barbade élue membre du Comité du patrimoine mondial, puis indique que le 1er tour de scrutin général seffectuera à 17 h 00.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial annonce que 22 États parties sont candidats à lélection générale (Angola, Australie, Bahreïn, Brésil, Burkina Faso, Chine, République démocratique du Congo, Égypte, Géorgie, Irak, Jordanie, Malte, Nigeria, Pologne, Roumanie, Suède, Thaïlande, Togo, Ukraine, Vanuatu, Venezuela et Yémen) et que les membres de lAssemblée générale peuvent voter pour huit États parties au maximum. Il informe également lAssemblée générale quHaïti a retiré sa candidature. Il attire lattention sur une erreur dans le document concernant lastérisque accolée à Bahreïn, qui en fait, nest pas un État partie sans bien du patrimoine mondial.
La délégation de la Barbade remercie toutes les délégations votantes. Elle approuve les mesures de renforcement des capacités contre le changement climatique et soutient le programme de tourisme durable du Patrimoine mondial.
3.A ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL RÉFLEXION SUR LES PROCÉDURES DÉLECTION DES MEMBRES DU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL ET SUR LA RÉPARTITION DES SIÈGES POUR ASSURER UNE REPRÉSENTATION ÉQUITABLE DES DIFFÉRENTES RÉGIONS ET CULTURES DU MONDE (suite)
Documents WHC-07/16.GA/3A,
WHC-07/16.GA/INF.3A
La délégation du Brésil se déclare préoccupée que la représentation géographique ne soit pas équitable, en dépit des dispositions de larticle 8 de la Convention du patrimoine mondial. Elle demande au Conseiller juridique sil conviendrait damender le Règlement intérieur ou la Convention. Elle approuve le système à la majorité et convient avec les délégations du Japon et de lInde de la nécessité de créer un organe consultatif qui se réunirait à Paris.
La délégation du Japon félicite la Présidente de son élection et affirme à lAssemblée générale quil convient de modifier le système de vote. Elle rappelle larticle 8.2 de la Convention du patrimoine mondial et souhaite que lon intensifie tous les efforts pour trouver une solution. Elle recommande la création dun organe consultatif par lAssemblée générale, mais cela pose le problème financier de sa création et de son annulation par la suite.
Le Conseiller juridique rappelle larticle 8.2 de la Convention du patrimoine mondial et observe que les élections devrait permettre de parvenir à une représentation équitable. Elle explique que le Règlement intérieur de lAssemblée générale ne prévoit pas dorgane consultatif, mais que lon peut créer un groupe informel. Il est également possible de créer un organe consultatif et cette entité peut être constituée de membres du Comité du patrimoine mondial et dÉtats parties. Des ONG peuvent également en faire partie. Cet organe consultatif naurait pas besoin de se réunir en dehors des sessions de lAssemblée générale mais devrait seulement envoyer un rapport pour étude par lAssemblée générale.
La Présidente de lAssemblée générale résume en disant que le Règlement intérieur permet la création dun groupe informel, dont le lieu de réunion peut être ailleurs quau Siège de lUNESCO.
La délégation du Canada félicite la Présidente de son élection et considère que lAssemblée générale ne peut résoudre immédiatement la question des méthodes délection. Elle préconise une représentation équitable, ainsi que la création dun groupe informel.
La Présidente de lAssemblée générale réaffirme quil est possible de former un groupe informel.
La délégation du Portugal prend la parole et considère que le Comité du patrimoine mondial devrait élire un organe consultatif.
La délégation du Mexique indique quune décision doit être prise en ce qui concerne le point 8.2. Il sera en particulier difficile de prendre une décision au sujet des membres du Comité aujourdhui donc loption 2 est préférée. En ce qui concerne le groupe informel, la délégation se demande comment ce groupe pourrait considérer des questions qui concernent lAssemblée générale, et comment tous les États pourraient avoir la chance dy participer. À qui rendraient-ils compte ? Quand les résultats des discussions seraient-ils présentés ?
La délégation de la Norvège convient quune représentation géographique équitable nest pas assurée selon les termes de la Convention du patrimoine mondial. Elle considère le système de vote très compliqué car ce vote prend des heures. Il conseille de modifier le système de vote pendant la 17e session de lAssemblée générale, en 2009.
La Présidente de lAssemblée générale souligne le fait que loption 2 semble retenir lattention de la majorité des participants et quil faut y inclure les amendements proposés par les délégations du Japon et de lInde. Elle encourage la délégation de la Norvège à mettre par écrit sa proposition damendement au texte.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial énumère la liste des 16 orateurs qui ont demandé à prendre la parole: les délégations de la Belgique, de la France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Lituanie, de Sainte-Lucie, de lEspagne, de la Grèce, des États-Unis, du Bénin, de la Hongrie, de lInde, du Yémen, de la Turquie, de la Bulgarie et du Bhoutan.
La délégation de la Belgique rappelle quelle a conscience du déséquilibre de la Liste du patrimoine mondial et de la sous-représentation des pays du Sud. Elle rappelle, par ailleurs, que la Belgique a toujours plaidé pour une représentativité accrue des biens des pays du Sud. Cependant elle soulève la nécessité de renforcer les mécanismes de capacités institutionnelles dans les États parties et de soutenir la mise en uvre des programmes de renforcements des capacités conduits par le Centre du patrimoine mondial. Elle souhaite le maintien du système délection actuel et estime quil serait dangereux dadopter le modèle du Conseil exécutif ou de la Convention du patrimoine immatériel optant pour la répartition géographique car cela assurerait un siège quasi permanent à certains membres. Elle soutient loption 2 incluant lamendement du Japon et de lInde si le groupe de travail rend compte au Comité du patrimoine, à qui appartiennent les décisions politiques.
La délégation de la France rappelle que la Convention de 1972 est lun des points dexcellence de lUNESCO. Les mesures prises pour améliorer son fonctionnement ont permis de trouver un équilibre notamment grâce à la réduction volontaire de la durée du mandat de 6 à 4 ans et à lallocation dun siège au pays nayant pas de bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Ces mesures ont permis une meilleure représentation géographique des États parties. Cependant, elle rappelle que la Convention compte dorénavant 185 États parties et que le Comité compte seulement 21 membres. De plus, les débats du Comité portent principalement sur létat de conservation des sites de la Liste du patrimoine mondial et de la Liste du patrimoine mondial en péril et requièrent des interventions des membres en leur qualité dexperts. La France en appelle à la prudence car léquilibre qui a été trouvé a fait ses preuves. Elle est en faveur de loption 2 et souhaiterait que le Comité crée un organe consultatif informel comme la demandé lAssemblée générale, où lensemble des États parties pourraient participer pour assurer équité et représentativité.
La délégation du Royaume-Uni souligne que le Comité devrait rester un organe spécialisé et ne pas devenir politique. Elle déclare également quune représentation équitable doit inclure une juste rotation. Elle est opposée à la suppression de lexpression « juste rotation au sein du Comité » comme le proposent lInde et le Japon. Elle se déclare pour le paragraphe 8.2 du Règlement intérieur.
La délégation des Pays-Bas est pour le système délection en vigueur et contre le fait de le modifier. Elle fait remarquer que la limitation auto-imposée est la clé du succès. Elle préconise loption 2 et informe lassemblée quelle serait prête à accepter la proposition faite par les délégations du Japon et de lInde, mais que la formulation du paragraphe 4 lui pose des problèmes.
La délégation de la Lituanie convient de la nécessité dune juste répartition, en rappelant que lAssemblée générale est lorgane qui décide en dernier recours. Elle défend la proposition faite par la délégation du Canada de se réunir après la réunion du Comité, et recommande la prudence lorsque lon change les règles.
La délégation de Sainte-Lucie recommande de maintenir le système délection en vigueur tant quun nouveau na pas été approuvé. Une répartition culturelle équitable est aussi importante quune représentation géographique. Elle est pour loption 2, proposée par les délégations du Japon et de lInde. Elle souligne que tout nouveau système délection devra, toutefois, étudier la question de la rotation.
La délégation de lEspagne note avec satisfaction lintérêt de lAssemblée Générale et limportance du débat autour du mode de scrutin. Elle rappelle la spécificité de la Convention de 1972 et souligne le fait quil faut trouver un consensus autour du mode délection. La Convention du patrimoine mondial permet de transmettre le patrimoine dune génération à lautre et elle souhaiterait que lAssemblée Générale perpétue cela, les principaux objectifs de la Convention étant la conservation et la préservation. Le succès de la Convention est tel que tout les États parties doivent prendre part aux discussions, cest pourquoi loption 2 est à conserver. Le système de roulement permet dassurer la représentativité et de conserver les bonnes pratiques, elle rappelle quil faut trouver des solutions acceptables sur le plan juridique. Il faudrait trouver un consensus entre la proposition faite par le Secrétariat ainsi que celles faites par les délégations du Japon et de lInde.
La délégation de la Grèce rappelle que le sujet est très important et quil faut du temps pour se concerter sur un sujet aussi sérieux. Elle se déclare en faveur de loption 2 avec la création dun groupe consultatif ouvert à tous les États parties qui serait créé par le Comité du patrimoine mondial. Il faut garder les trois principes adoptés en 2000 : 1) La réduction volontaire du mandat de 6 à 4 ans ; 2) Le non-cumul des mandats pour assurer une rotation ; et 3) Un siège réservé aux pays nayant pas de bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial.
La délégation des États-Unis dAmérique reconnaît limportance de la rotation, mais est préoccupée par toute réglementation officielle sur la création de groupements électoraux géographiques. Elle recommande que le Comité reste technique et ne devienne pas un organe politique. Elle est pour loption 2.
La délégation du Bénin souligne quil est important de cerner le problème du déséquilibre de la Liste du patrimoine mondial et que celui-ci ne peut se résoudre du jour au lendemain. Elle rappelle quil y a 8 ans, un groupe de travail a fait des propositions dans ce sens qui ont permis une légère amélioration du déséquilibre. Ces décisions ont été adoptées lors de la 24e session du Comité du patrimoine mondial (Cairns, 2000). Elle rappelle que dautres décisions ont été prises depuis. Elle estime que le groupe de travail doit se constituer entre la 16e et la 17e Assemblée Générale.
La délégation de la Hongrie est consciente de la nécessité dune représentation équitable au sein du Comité. Elle est pour loption 2 proposée par les délégations de lInde et du Japon. Elle soutient aussi la proposition délargir le mandat du groupe de réflexion. Elle préconise de faire passer le nombre de membres du Comité de 21 à 24 et se déclare pour la rotation. Elle recommande également de conserver le paragraphe 4 initial, tel que dans le projet de résolution.
La délégation de lInde estime que les mots « technique » et « expertise » ont des sens différents suivant les régions du monde, selon létat de développement du pays concerné. Elle estime aussi quil est embarrassant que lASPAC et les États parties africains soient mal représentés au sein du Comité. Elle demande que le Conseiller juridique précise si le Comité peut créer un organe consultatif, qui pourraient en être les membres, à qui il pourrait rendre compte et par qui il serait présidé. Elle souligne fermement quelle ne souhaiterait pas que cet organe soit présidé par le Secrétariat.
La délégation du Yémen constate le déséquilibre géographique et culturel au sein du Comité et souhaite que des experts de pays du monde entier puissent en faire partie. Elle se préconise des mandats de quatre ans pour les membres. Elle soutient loption 2 mais ne souhaite pas supprimer le paragraphe 4. Elle est également pour la rotation.
La délégation de la Turquie soutient loption 2 et lamendement présenté par les délégations de lInde et du Japon concernant le paragraphe 6. Elle est aussi pour une rotation des membres du Comité.
La délégation de la Bulgarie soutient loption 2 et les amendements présentés par les délégations du Japon et de lInde. Elle préfère aussi augmenter le nombre de membres du Comité et préconise la répartition culturelle et géographique du Comité.
La délégation du Bhoutan soutient les modifications apportées par les délégations du Japon et de lInde.
La Présidente de lAssemblée générale rappelle quil reste 10 minutes pour aller voter et donne la parole au Conseiller juridique pour répondre aux questions de la délégation de lInde.
Le Conseiller juridique répond aux trois questions de la délégation de lInde :
1. Larticle 20 du Règlement intérieur permet au Comité de créer un organe consultatif. Sa composition est définie par le Comité et il peut inclure des membres et des non-membres du Comité.
2. Un tel organe consultatif rend compte au Comité, qui peut aussi le charger de rendre compte à lAssemblée générale.
3. Chaque organe consultatif élit son président et son rapporteur, qui peuvent être ou ne pas être membres du Comité.
La délégation du Brésil observe que la bonne manière de créer un organe consultatif serait de passer par lAssemblée générale et non par le Comité. Elle suggère un amendement au texte proposé par les délégations de lInde et du Japon et le lit à haute voix : « LAssemblée générale (
) décide de créer un groupe informel ouvert pour mener une analyse approfondie des différentes alternatives, et de rendre compte à sa 17e session ».
La délégation de lInde affirme que la situation actuelle nest absolument pas satisfaisante car le Comité nest pas bien représenté au plan régional. Elle demande donc instamment à lAssemblée de considérer avec attention lamendement proposé par la délégation du Brésil en raison de la nécessité de trouver une réponse équitable.
La délégation du Japon observe quen principe, elle aurait préféré que lAssemblée générale établisse cet organe plutôt que le Comité, mais quelle a été avisée quil conviendrait mieux que ce dernier crée ce groupe de travail.
Par rapport aux deux propositions distinctes de groupe informel établi sous légide de lAssemblée générale, ou de groupe avec un mandat spécifique du Comité, la délégation de la Hongrie exprime sa perplexité par rapport au temps nécessaire à un organe subsidiaire pour fournir ses recommandations. À cet égard, elle déclare quil faudrait peut-être faire confiance au Comité, afin déviter de devoir attendre une prochaine session de lAssemblée générale pour recevoir les conclusions dun organe subsidiaire.
La délégation des États-Unis dAmérique se déclare préoccupée car le mandat du groupe de travail proposé nest pas précisé. La délégation rappelle aussi à lauditoire combien elle a été frappée et favorablement impressionnée par lefficacité du travail du Comité à Christchurch. Elle invite lAssemblée à attendre une journée pour voir la composition du nouveau Comité avant de tirer trop de conclusions.
La délégation de lAllemagne rappelle à lAssemblée générale quelle a été absente du Comité pendant de nombreuses années, et souligne limportance dune rotation pour une meilleure représentation.
La délégation du Zimbabwe attire lattention sur le fait que la question dune meilleure représentativité de la composition du Comité est au cur de la Convention. Elle affirme quil suffit de se référer aux Orientations pour trouver un bon avis en la matière. Elle observe également quelle ne voit pas dincohérences dans ce qui a été proposé.
La délégation de la Mauritanie estime quil est nécessaire de fixer certains critères et quelle aurait souhaité participé à ce processus. Elle est aussi daccord pour confier cette mission à lAssemblée générale plutôt quau Comité car il sagit dune question dimportance capitale, à traiter par tous les États parties.
La Présidente de lAssemblée générale propose découter le Rapporteur qui va lire lamendement proposé par la délégation de la Norvège.
Le Rapporteur lit lamendement proposé : « Décide en outre dinscrire ce point à lordre du jour de sa 17e session, doctobre 2009, en vue de faire les modifications nécessaires pour parvenir à une représentation équitable, équilibrée et régionale, ainsi quà une méthode de vote plus efficace ».
La Présidente de lAssemblée générale demande que lon distribue lamendement dans la salle car il est trop long pour être simplement lu par le Rapporteur. Cela permettra den faciliter lexamen.
La délégation des Pays-Bas, tout en faisant part de sa sympathie pour la délégation de la Norvège qui intervient généralement à juste titre, exprime son désaccord avec lamendement qui vient dêtre lu par le Rapporteur, car cet amendement préjuge totalement des résultats du groupe de travail.
La délégation de Sainte-Lucie exprime son désaccord avec lamendement proposé par la délégation de la Norvège, en rappelant quil est impensable damender le texte de la Convention avant davoir trouvé un accord sur les nouvelles méthodes de vote.
La délégation du Yémen propose dintégrer la proposition norvégienne en lharmonisant avec le paragraphe 4.
La délégation de la France exprime son accord avec les propos exprimés par la délégation de Sainte-Lucie. Elle demande en outre de projeter les différents amendements proposés à lécran.
La délégation de lEspagne observe que le mandat du groupe ne doit pas être limité comme cela est actuellement mentionné au paragraphe 6 du projet de résolution, et rappelle que la mission de ce groupe na pas été adoptée par le Comité ni par aucun organe dépendant de la Convention. Elle rappelle en outre que le groupe doit, en tout état de cause, être un groupe ouvert et représentatif de tous les membres.
La délégation de la Norvège assure à lauditoire quelle ne souhaite pas insister pour garder lamendement proposé ; toutefois, elle ne voit pas comment cela pourrait préjuger dun résultat quelconque car il est simplement indiqué quà la prochaine Assemblée générale, il y aurait certains résultats « en vue de ».
La délégation de lInde demande au Secrétariat de répondre à la question posée antérieurement sur les implications financières de la création dun tel groupe de travail pour lAssemblée générale, ou pour le Comité. Elle remercie également la délégation de la Norvège de son amendement formulé de bonne foi.
La Présidente de lAssemblée générale rappelle quelle na plus reposé la question car elle avait été informée entre-temps que le Centre du patrimoine mondial prendrait à sa charge les frais dans le cas où le groupe serait constitué sous lautorité de lAssemblé Générale, alors que le Fonds du patrimoine mondial couvrirait les frais dans le cas où il serait décidé que ce groupe serait un organe consultatif du Comité du patrimoine mondial.
La délégation de lInde demande des précisions complémentaires et demande si, lorsque lon mentionne « le Centre » comme source de financement, il sagit du Fonds du patrimoine mondial, de sources extrabudgétaires, ou dautre chose. Elle remarque que cela est important pour lAssemblée de savoir, pour prendre une décision à cet égard.
La Sous-directrice générale pour la culture clarifie que les frais de ce groupe consultatif seraient assurés par le budget ordinaire. Elle ajoute quil est difficile de donner des chiffres précis à ce stade, mais précise que les coûts seraient principalement des coûts dinterprétation et de traduction de documents.
La délégation du Brésil souhaite également aborder la question qui vient dêtre soulevée par la délégation de lInde. Elle observe que la réponse donnée par le Secrétariat renforce lidée selon laquelle, comme le pensait la délégation du Brésil, lUNESCO doit assurer les frais, ce qui représente certainement la manière la plus démocratique de traiter cette question délicate. Elle rappelle également à lAssemblée générale que le Centre du patrimoine mondial est le Secrétariat de la Convention et que cela doit faciliter le travail du groupe de travail. Elle déclare finalement quil ne serait pas judicieux de confier cette mission au Comité.
La délégation du Kenya affirme quelle juge combien ce débat est important mais quelle a limpression que la discussion tourne maintenant en rond. Elle insiste sur limportance davancer, maintenant que les problèmes ont été définis ; pour avancer, il sagit maintenant de choisir la composition du groupe de travail et son mandat.
La délégation de Sainte-Lucie réserve ses commentaires pour le moment où lAssemblée procédera à lexamen paragraphe par paragraphe du projet de résolution.
La délégation des États-Unis dAmérique approuve lintervention de la délégation du Kenya, mais ne comprend pas pourquoi lUNESCO devrait couvrir les frais de ce groupe de travail, et en tout état de cause nest pas daccord sur ce fait. À son avis, le budget ordinaire de lUNESCO ne devrait pas financer ce genre de travail.
La délégation du Royaume-Uni observe que le débat sur les implications budgétaires est très intéressant et quil semble raisonnable davoir une idée des implications financières avant daller de lavant et de prendre une décision. Elle fait remarquer la différence entre les deux propositions : lune risque dêtre lente et chère, tandis que lautre est plus rapide et moins onéreuse.
La Présidente de lAssemblée générale informe que le texte va bientôt être affiché à lécran. Elle rappelle les deux propositions différentes, lune à caractère politique et lautre plus technique.
La délégation des États-Unis dAmérique réaffirme son objection formelle à ce que le budget ordinaire de lUNESCO couvre les frais du groupe de travail proposé.
La délégation du Brésil napprécie pas le tour que prend le débat et rappelle que depuis le début cest toujours lUNESCO qui a couvert les frais liés à la Convention. Elle répète à plusieurs reprises que ce débat est ridicule et que le fait de choisir lune ou lautre option ne devrait pas avoir de différence en termes defficacité.
La délégation du Japon indique que selon elle, tout ce débat est futile car, quoi quil en soit, le budget de lUNESCO allait assurer ces frais.
La délégation de lInde rappelle également aux participants que les frais de lAssemblée sont entièrement couverts par lUNESCO et quil ne sagit pas là dun rapport coût-efficacité, mais dune question beaucoup plus importante. Elle soutient les dernières interventions du Brésil et du Japon.
La délégation des États-Unis dAmérique observe que ce débat ne traite pas uniquement de questions budgétaires. Sil est vrai que lUNESCO contribue largement au budget du Centre du patrimoine mondial, que celui-ci décide dutiliser pour la création et le fonctionnement de ce groupe de travail, il restera logiquement moins de fonds pour réaliser dautres activités.
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
La Présidente de lAssemblée générale donne les résultats du premier tour de vote pour le scrutin général :
Nombre de votants : 155
Nombre de bulletins valides : 152
Majorité requise : 77
Angola (36), Australie (99), Bahreïn (86), Brésil (75), Burkina Faso (37), Chine (103), République démocratique du Congo (27), Égypte (81), Géorgie (25), Irak (51), Jordanie (62), Malte (30), Nigeria (65), Pologne (52), Roumanie (50), Suède (72), Thaïlande (53), Togo (27), Ukraine (30), Vanuatu (28), Venezuela (36), Yémen (31).
LAustralie, Bahreïn, la Chine et lÉgypte sont déclarés élus membres du Comité du patrimoine mondial.
Les délégations de lIrak, du Yémen, du Togo, du Venezuela et de la Géorgie retirent leur candidature. Treize candidats maintiennent leur candidature pour le second tour de scrutin.
La Présidente de lAssemblée générale félicite ceux qui ont été élus et remercie ceux qui ont retiré leur candidature.
3.A ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL RÉFLEXION SUR LES PROCÉDURES DÉLECTION DES MEMBRES DU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL ET SUR LA RÉPARTITION DES SIÈGES POUR ASSURER UNE REPRÉSENTATION ÉQUITABLE DES DIFFÉRENTES RÉGIONS ET CULTURES DU MONDE (suite)
La Sous-directrice générale pour la Culture revient sur les frais de fonctionnement du Comité consultatif, et annonce que ceux-ci pourront être pris en charge par le Programme ordinaire de lUNESCO. Le Comité possède le Fonds du patrimoine mondial mais ce nest pas à lUNESCO ou au Centre du patrimoine mondial de décider de lutilisation de ce Fonds. Lapplication budgétaire ne doit en aucun cas être un obstacle à la prise de décision.
La délégation de lInde estime quil serait préférable de créer un petit groupe de travail en vue daméliorer les amendements, de manière à pouvoir adopter la résolution par consensus.
La délégation de Sainte-Lucie ne soppose pas à la création du groupe de travail consultatif, mais elle souhaite auparavant quon affiche les amendements, et que lAssemblée puisse les passer en revue, paragraphe par paragraphe.
La délégation de la Belgique se prononce en faveur du paragraphe 6, et se demande sil existe dautres alternatives telles que « mener une analyse en profondeur
».
La Sous-directrice générale pour la Culture confirme que les projets de décision seront revus article par article et débattus.
La Présidente de lAssemblée générale confirme que les projets de décisions seront revus un par un et donne la parole au Rapporteur
Le Rapporteur lit le paragraphe 1 et le paragraphe 2.
La Présidente de lAssemblée générale annonce que le paragraphe 1 est adopté, pour le paragraphe 2 il est recommandé dajouter « gardant à lesprit les discussions de lAssemblée générale précédente »
Le Rapporteur lit le paragraphe 3.
La délégation de Sainte-Lucie demande de rester dans le respect du texte de la Convention.
La délégation du Brésil soutient la délégation de Sainte-Lucie et suggère de remplacer « Rappelant » par « Ayant à lesprit ».
La délégation de lInde fait également part de son soutien à la délégation de Sainte-Lucie et propose la formulation « Gardant en mémoire ».
La délégation de lAlgérie appuie les délégations de lInde et du Brésil.
La délégation de la Grèce suggère dajouter « pendant la » 31e session.
Le Rapporteur lit le paragraphe 4.
La Présidente de lAssemblée générale annonce que le paragraphe 5 est adopté tel quel, et passe au paragraphe 6.
La délégation de Sainte-Lucie observe que la suppression de la dernière partie du paragraphe nest pas acceptable, et demande le maintien de la référence à la rotation.
La délégation du Kenya suggère dajouter aussi « géographique », pour se référer aux régions géographiques et pas seulement politiques.
La délégation de la Belgique rappelle quil faut tenir compte de lamendement quelle a présenté.
La délégation du Brésil, auteur de lamendement, est daccord avec les modifications apportées.
La Présidente de lAssemblée générale souhaite une formulation précise.
Les délégations de Sainte-Lucie et de lAlgérie sont daccord avec la délégation de lInde.
La délégation de lInde rappelle que la délégation du Japon a expliqué les raisons de son amendement. Elle estime toutefois quelles pourraient toutes deux convenir de supprimer lamendement pour revenir au paragraphe 4 initial.
À la demande de la Présidente de lAssemblée générale, le Rapporteur lit le paragraphe 5 et lamendement proposé par la délégation du Brésil.
La délégation de la Barbade se dit préoccupée que lAssemblée générale ne considère que les alternatives figurant dans le texte, mais estime quil pourrait y en avoir dautres.
La Présidente de lAssemblée générale remercie la représentante de la Barbade et donne la parole à la délégation des États-Unis dAmérique.
La délégation des États-Unis dAmérique accepte et demande une précision sur le texte original concernant les différents amendements : ceux des délégations du Brésil, du Japon et de lInde.
La délégation de lInde suggère denvoyer ce paragraphe à un groupe de travail pour révision.
La délégation de Sainte-Lucie se prononce contre lamendement.
La Présidente de lAssemblée générale demande à la délégation des Pays-Bas de sexprimer dabord sur lamendement quelle a proposé.
La délégation des Pays-Bas regrette que le texte nait pas été distribué en salle et juge quil est donc difficile den débattre.
La Présidente de lAssemblée générale remercie la délégation des Pays-Bas pour toutes ces clarifications.
La délégation du Royaume-Uni est daccord.
La délégation de lEspagne se demande de quoi va parler le groupe de travail. Elle est daccord avec les délégations de la Belgique et de la Barbade.
La Présidente de lAssemblée générale demande sil convient de retirer lamendement de la délégation de la Norvège. Elle indique également que le groupe de travail va travailler sur les paragraphes 6 et 7.
La délégation de la Norvège précise quelle na pas insisté pour maintenir cet amendement mais conclut quil est nécessaire dassurer un équilibre et détablir un système de vote différent. Cet amendement a uniquement pour objectif de faciliter le travail.
La délégation de Sainte-Lucie reconnaît que lamendement a été proposé de bonne foi, mais ne peut le soutenir car il préjuge du fait dune modification du Règlement intérieur.
La délégation des Pays-Bas fait part de son soutien à la délégation de Sainte-Lucie.
La délégation de lInde fait part de son intérêt pour lamendement proposé par la délégation de la Norvège et suggère de lenvoyer au groupe de travail.
La Présidente de lAssemblée générale insiste pour avancer dans le débat. Elle se réjouit du consensus qui se dessine.
La délégation de la Barbade est daccord avec la délégation de lInde.
La délégation de Grèce se prononce contre lamendement.
La délégation de France se prononce contre lamendement.
La délégation des États-Unis dAmérique déclare quelle ne peut soutenir lamendement et quelle trouve préoccupant de lenvoyer au groupe de travail.
La délégation du Pérou affirme que lamendement de la délégation de la Norvège serait utile pour les aspects concrets. Elle partage toutefois lavis de lInde.
La délégation de lAlgérie affirme que la tâche du groupe de travail se dessine, et invite la Présidente de lAssemblée générale à composer ce groupe de travail.
La délégation de Saint-Vincent-et-les-Grenadines appuie la délégation de Sainte-Lucie et ne soutient pas lamendement.
La délégation de la Hongrie fait remarquer un problème de cohérence entre le paragraphe 4 et le paragraphe en question, car la formulation est en grande partie identique mais, dans ce dernier cas, les références aux cultures et à la rotation ont disparu. Elle propose soit de conserver les termes du paragraphe 4, soit au moins de sy référer.
La délégation de lItalie appuie les délégations de Sainte-Lucie et des États-Unis dAmérique pour les mêmes motifs.
La délégation de Bolivie se prononce contre lamendement de la délégation de la Norvège, et ne semble pas daccord pour confier ce travail à un groupe de travail.
La délégation de la Norvège souligne que les cultures ont été incluses et déclare que, comme la proposition semblait déplaire à beaucoup dÉtats parties, la suggestion de la délégation du Pérou « en vue de possibles changements » est une solution. Elle recommande aussi de mentionner la rotation et le fait que ces considérations peuvent orienter le groupe de travail.
La délégation de lAllemagne remarque quelle ne voit pas la nécessité denvoyer cet amendement au groupe de travail et elle suggère de garder le paragraphe 7 initial, car elle considère que cette formulation nest pas un obstacle au débat.
La délégation de la Norvège fait remarquer que la majorité de lassistance ne semble pas penser que lamendement facilitera la tâche du groupe de travail, et décide donc de le retirer.
La Présidente de lAssemblée générale annonce la composition du groupe de travail : Algérie, Allemagne, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Colombie, Égypte, Espagne, États-Unis dAmérique, Hongrie, Inde, Italie, Japon, Kenya, Monténégro, Norvège, Sainte-Lucie.
La délégation du Japon indique que ce sera une réunion ouverte à tous, et elle demande si le Secrétariat pourra en assurer linterprétation.
La Présidente de lAssemblée générale annonce que le groupe de travail se réunira le 25 octobre 2007 de 9 h 00 à 10 h 00 dans la salle XI.
La séance est levée à 19 h 50.
DEUXIÈME JOUR
TROISIÈME SÉANCE
25 octobre 2007
10 h 00 13 h 00
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL (suite)
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
La Présidente de l'Assemblée générale débute la session avec la publication des résultats du deuxième tour de l'élection des membres du Comité, en observant que tous les États parties n'ont pas voté :
Nombre de votants : 131
Nombre de bulletins valides : 128
Majorité requise : 65
Angola (23), Brésil (68) République démocratique du Congo (13), Jordanie (55), Malte (14), Nigeria (68), Pologne (43), Roumanie (33), Suède (64), Thaïlande (37), Ukraine (16), Vanuatu (16). La majorité requise est de 65 voix.
Les élus du deuxième tour sont par conséquent le Brésil (68) et le Nigeria (68).
La Présidente de l'Assemblée générale lance alors le troisième tour de scrutin, avec les candidats suivants : Jordanie, Pologne, Suède et Thaïlande.
La délégation de l'Albanie remercie et félicite les délégations du Brésil et du Nigeria et veut sensibiliser lAssemblée générale en remarquant que l'on parle depuis longtemps de la représentation équitable mais que le Groupe II (Groupe électoral II selon le Conseil exécutif) est sous-représenté. Elle demande que lon tienne compte de cette remarque.
La Présidente de l'Assemblée générale attire lattention sur le nombre de votants qui a baissé et demande à tous les États parties de participer. Elle insiste pour un vote massif et attire l'attention sur la configuration actuelle du Comité, le Groupe II n'ayant aucun représentant pour linstant au sein du Comité. Elle souligne en outre limportance de la rotation et de léquilibre.
La délégation de l'Espagne félicite tous les nouveaux membres et souligne la riche discussion sur le principe de la représentation équitable, en soulignant qu'il n'y a aucun membre du Groupe II.
La délégation de la Bosnie-Herzégovine demande également le respect de la représentation équitable.
La délégation de lInde attire aussi lattention de lAssemblée générale sur le fait que le Groupe IV est également sous-représenté au Comité du patrimoine mondial.
La Présidente de l'Assemblée générale attire en outre l'attention sur le déséquilibre du groupe IV et demande la préparation du troisième tour de vote en souhaitant savoir si les délégations de la Jordanie, de la Pologne, de la Suède et de la Thaïlande maintiennent leur candidature pour le vote, ce qui est confirmé. Elle informe que la délégation du Japon est en train de préparer une présentation sur le système du vote, au nom du groupe de travail, qui sera exposée sous peu. Avant d'examiner les points de l'ordre du jour, la Présidente souligne que le débat sur l'équilibre est clos, et demande la distribution des bulletins de vote, celui-ci étant prévu de 10 h 30 à 11 h 30. Elle informe lAssemblée générale que le point 3 de lordre du jour est suspendu, dans l'attente de la présentation de la délégation du Japon sur le résultat du groupe de travail.
4. RAPPORT DU COMITÉ INTERGOUVERNEMENTAL POUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE MONDIAL CULTUREL ET NATUREL SUR SES ACTIVITÉS (2006-2007)
Document de la 34e session de la Conférence générale de lUNESCO : 34C/REP/13
La Présidente du Comité du patrimoine mondial présente le rapport concernant les principales activités et décisions prises par le Comité depuis la 15e session de lAssemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial, tenue en octobre 2005 (voir Annexe 3). Afin de mieux présenter tout lensemble des informations présentées dans le rapport, les principales activités et décisions du Comité ont été regroupées selon les objectifs stratégiques adoptés par le Comité du patrimoine mondial, cest-à-dire les « 5 C » : crédibilité, conservation, renforcement des capacités, communication et engagement des communautés dans la mise en uvre de la Convention du patrimoine mondial. Le rapport a également été présenté à la 34e session de la Conférence générale de lUNESCO et un résumé des informations figure dans le document 34 C/REP/13 (http://whc.unesco.org/archive/2007/whc07-16ga-4e.pdf).
La Présidente du Comité du patrimoine mondial informe ensuite lAssemblée générale du mécanisme de suivi renforcé adopté par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, juillet 2007), avec pour objectif essentiel dassurer la bonne mise en uvre des décisions du Comité concernant cinq biens naturels du patrimoine mondial en République démocratique du Congo, la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts, et la Vallée de lElbe à Dresde (Allemagne). Elle regrette en outre que, pour la première fois de lhistoire de la Convention du patrimoine mondial de 1972, le Comité du patrimoine mondial ait décidé le retrait dun bien, le Sanctuaire de loryx arabe (Oman), de la Liste du patrimoine mondial parce que lÉtat partie avait failli à ses obligations définies dans la Convention, en particulier lobligation de protéger et de conserver le bien du Patrimoine mondial.
La Présidente du Comité du patrimoine mondial présente ensuite la thématique des réunions de réflexion qui ont eu lieu sur le processus du rapport périodique et les lignes directrices qui ont été proposées aux États parties suite à ces réunions. Elle mentionne en particulier le cadre de suivi fondé sur la valeur universelle exceptionnelle du bien. Elle ajoute que pour les biens en péril, le Comité a demandé aux États parties détablir pour les biens un cadre de suivi basé sur la valeur universelle exceptionnelle, ce qui est une étape essentielle pour améliorer la prise de décisions. Elle a en outre souligné l'approbation du nouveau format de demande d'assistance internationale ainsi que des amendements aux Orientations, qui sont publiées sur le site Internet du Centre du patrimoine mondial.
La Présidente du Comité du patrimoine mondial invite ensuite M. Tumu te Heuheu, ancien Président du Comité du patrimoine mondial, à présenter à lAssemblée générale le 5e « C » sur le renforcement du rôle des communautés dans la mise en uvre de la Convention du patrimoine mondial, tel quadopté par le Comité à, sa 31e session (Christchurch, 2007). À cette occasion M. Tumu te Heuheu offre aussi un tapa (tissu de cérémonie) au Directeur du Centre du patrimoine mondial pour le remercier de sa contribution et de celle de son personnel dans le soutien à la mise en uvre de la Convention du patrimoine mondial dans la région du Pacifique.
Résolution : 16 GA 4
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document 34C/REP/13,
2. Prend note du rapport de la Présidente du Comité du patrimoine mondial sur les activités du Comité du patrimoine mondial en 2006-2007.
5. MISE EN UVRE DE LAUDIT DE GESTION DU CENTRE DU PATRIMOINE MONDIAL
Document WHC-07/16.GA/5
La Présidente de lAssemblée générale fait une présentation générale du point 5 de lordre du jour sur la mise en uvre de laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial. Elle rappelle que suite à la décision 30 COM 6, un rapport a été présenté à la 31e session du Comité du patrimoine mondial (Christchurch, 2007), qui a adopté la décision 31 COM 19. Six recommandations ont été proposées :
Améliorer la comptabilité, la gestion comptable et le mécanisme de contrôle interne.
Renforcer le processus de gestion.
Clarifier la structure organisationnelle et les besoins en personnel, avec une description détaillée de la charge de travail et des propositions innovantes pour lengagement deffectifs non permanents.
Définir les rôles respectifs du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives.
Élaborer et mettre en uvre une stratégie de gestion des connaissances et de partage de linformation.
Préparer des directives pour les missions du patrimoine mondial.
Par cette décision 31 COM 19, un plan dapplication des principales recommandations est exposé dans le document WHC-07/16.GA/5. Elle invite ensuite le Directeur du Centre du patrimoine mondial à présenter ce document.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial présente le plan basé sur les résultats pour la mise en uvre des principales recommandations de laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial, demandé par le Comité à sa 31e session à Christchurch. Il indique que des consultations internes ont eu lieu avec des représentants du Bureau du Budget, du Bureau des Ressources humaines et avec lOffice des Normes internationales et des Affaires juridiques. Depuis quelques mois, de nombreuses idées, recommandations et solutions pour une action immédiate et à long terme ont ainsi été proposées. Il insiste sur les objectifs essentiels de ce plan de mise en uvre, à savoir :
Améliorer la comptabilité, la gestion comptable et le mécanisme de contrôle interne (éléments essentiels : flexibilité, établissement dun système de gestion du contrôle interne et dun système de comptabilité analytique pour le Centre du patrimoine mondial).
Renforcer le processus de gestion (éléments essentiels : réunions régulières du perso, amélioration des méthodes de travail de lUnité administrative du Centre du patrimoine mondial, coordination avec les Bureaux hors Siège de lUNESCO).
Clarifier la structure organisationnelle et les besoins en personnel, avec une description détaillée de la charge de travail et des propositions innovantes pour lengagement deffectifs non permanents (éléments essentiels : structure organisationnelle simplifiée du Centre du patrimoine mondial, évaluation de la charge de travail, solutions utilisant des budgets de sources diverses).
Définir les rôles respectifs du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives (élément essentiel : établissement dun protocole).
Élaborer et mettre en uvre une stratégie de gestion des connaissances et de partage de linformation.
Préparer des directives pour les missions du Patrimoine mondial.
Il indique également quune version actualisée de ce plan de mise en uvre sera présentée à la prochaine session du Comité du patrimoine mondial à Québec, Canada, en juillet 2008, et sengage à ce que les changements annoncés seffectuent au mieux.
La Présidente de lAssemblée générale remercie le Directeur du Centre du patrimoine mondial pour la présentation de ce rapport, et invite ensuite la Directrice du Bureau du Budget, à expliquer davantage le point de vue budgétaire.
La Directrice du Bureau du Budget, souligne que la question posée par laudit est de savoir comment financer la mise en uvre des fonctions clés du Centre du patrimoine mondial, sachant que ces fonctions sont indispensables à la mise en uvre du cur de métier du Centre, sont permanentes par nature, et requièrent des compétences spécifiques, quels que soient le projet et la source de financement. Actuellement, ces fonctions sont mises en uvre par le personnel du Centre, qu'il soit permanent ou temporaire, et, lorsqu'elles sont remplies par du personnel temporaire, ces fonctions sont financées soit par le Programme ordinaire, soit par les projets extrabudgétaires.
Les recommandations de l'audit ont ainsi conduit le Secrétariat à mener une réflexion préliminaire afin de bâtir les bases d'un mécanisme innovant quant au financement du personnel mettant en uvre ces fonctions clés. La Directrice du Bureau du Budget souligne que le travail est toujours en cours et qu'aucune décision n'est requise à ce jour de la part des États parties.
En effet, avant de pouvoir initier tout changement, certaines conditions préalables doivent être établies par le Centre du Patrimoine mondial et le Secteur de la Culture, en coopération principalement avec les bureaux des ressources humaines et du budget :
Une vision partagée sur la structure du Centre (organigramme) et sur la nature des fonctions clés, fondée sur un accord interne au sein de lOrganisation
Une analyse financière et budgétaire du coût de ces fonctions, de leur mode actuel de financement et des sources de financement potentielles afin de répondre aux besoins de nature permanente.
Sur la base de ces analyses, le mécanisme proposé permettrait alors de financer le personnel mettant en uvre les fonctions clés par les ressources du Centre, en adéquation avec la nature permanente de ces fonctions. Si cela s'avère nécessaire, il pourrait être proposé de :
Convertir des crédits d'activités du budget ordinaire en crédits de personnel.
Demander l'approbation de l'Assemblée générale afin d'utiliser le Fonds du patrimoine mondial pour financer certains frais de personnel du Centre, fonds notamment financé par les contributions votées des États parties (obligatoires et volontaires).
Financer une partie des coûts de personnel permanents avec des ressources extrabudgétaires, en planifiant et en récupérant ces coûts de personnel permanents sur les projets. Pour ce faire, l'accord des donateurs devrait être obtenu en amont.
Cependant, ce mécanisme innovant ne pourrait être mis en uvre qu'à certaines conditions :
Le processus de mise en uvre devrait être progressif et prudent.
Concernant les activités extrabudgétaires, le Centre devra développer ses capacités de négociation avec les donateurs pour s'assurer du financement des postes permanents utilisés dans la mise en uvre des projets extrabudgétaires.
Sachant que les donateurs ne peuvent pas s'engager au-delà de la durée des projets, un filet de sécurité est nécessaire afin que la création de ces postes permanents, financés par des sources extrabudgétaires multiples, ne risque pas de créer de déficit en cas de réduction/décroissance de ces mêmes ressources. C'est pourquoi, le Fonds du patrimoine mondial pourrait être proposé comme guarantie afin d'assurer la disponibilité des fonds sur de courtes périodes (facilités de trésorerie) ou de financer les indemnités de départ dues à des abolitions de postes qui pourraient alors s'avérer nécessaires.
Pour conclure, la Directrice du Bureau du Budget précise que ce mécanisme innovant permet de reconnaître que les fonctions clés du Centre doivent être mise en uvre par du personnel permanent. Ce mécanisme est aussi en adéquation avec les principes de la politique de recouvrement des coûts de l'Organisation, selon laquelle les coûts doivent être imputés aux sources de financement appropriées (en accord avec la Gestion axée sur les résultats, RBM) et les taux de frais de soutien appliqués aux projets extrabudgétaires (10 % sur les comptes spéciaux dès janvier 2008).
La Présidente de lAssemblée générale remercie le Directeur du Centre du patrimoine mondial et la Directrice du Bureau du Budget pour leurs rapports, et invite les États parties à faire des commentaires
La délégation de Sainte-Lucie remercie le Secrétariat pour les deux exposés. Il y a uniquement 6 millions de dollars EU annuels sur le Fonds du patrimoine mondial et beaucoup dautres tâches à financer. Lutilisation du Fonds du patrimoine mondial pour financer des frais de personnel savère donc difficile. Elle demande ensuite que les budgets extrabudgétaires financent des postes, mais pas des personnes.
La délégation de Sainte-Lucie déclare alors quelle est contre lutilisation du Fonds du patrimoine mondial pour financer des postes permanents du Secrétariat. Le Fonds du patrimoine mondial est la seule garantie dune véritable action multilatérale et doit être exclusivement utilisé pour la conservation des sites. Si déventuels bailleurs de fonds acceptent le programme innovant de financement selon lequel le Fonds du patrimoine mondial peut être utilisé comme une réserve et une garantie pour la fiabilité du système, comment sélectionnera-t-on les candidats pour les postes ? Les bailleurs de fonds ont-ils un quelconque pouvoir de décision dans leur recrutement ? Elle demande en outre un rapport sur les conditions de ce programme de financement innovant. Concernant le paragraphe c), recommandation 1 du projet de plan de mise en uvre, qui mentionne létablissement dun système de comptabilité analytique pour le Centre du patrimoine mondial, la délégation de Sainte-Lucie senquiert des raisons pour lesquelles le Centre du patrimoine mondial ne continue pas à utiliser le système de comptabilité de lUNESCO. Par rapport au paragraphe e), recommandation 2 du projet de plan de mise en uvre, elle rappelle quil convient de respecter les relations avec les Organisations consultatives, et que, par conséquent, ces dernières doivent être payées à temps.
La délégation des États-Unis dAmérique indique quelle est satisfaite des résultats du plan de mise en uvre et de lavancement réalisé à cet égard. Elle fait cependant remarquer que bien que le patrimoine mondial soit lun des programmes les plus concluants de lUNESCO, à en juger par son importance, il doit être considéré comme prioritaire ; mais le fait est que son financement reste insuffisant. Sagissant du personnel, elle déclare quil faudrait renforcer les relations et entretenir comme il se doit les relations avec les Organisations consultatives. Concernant la recommandation 3 du projet de plan de mise en uvre, elle rappelle la nécessité dun organigramme clair du Centre du patrimoine mondial, qui devrait être disponible en ligne et régulièrement actualisé.
La délégation du Pérou remercie le Secrétariat des rapports présentés. Elle souligne le besoin dun Sous-Directeur général pour lAmérique latine et les Caraïbes. Il y a actuellement 5 pays qui participent à la proposition dinscription de la Grande Route des Andes, il est donc nécessaire davoir un Sous-Directeur pour coordonner ce dossier.
La Présidente de lAssemblée générale demande une réponse de la part de lUNESCO.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial répond que le Centre va établir un nouvel organigramme qui sera consultable sur Internet et régulièrement mis à jour. Cela précisera le rôle du personnel et facilitera ainsi le travail des nouveaux membres du personnel. Il indique que le Centre du patrimoine mondial améliore actuellement ses relations financières avec les Organisations consultatives et sexcuse des problèmes survenus au cours de lannée avec lICOMOS. Il fait remarquer quà lavenir, la procédure détablissement des contrats des Organisations consultatives va être modifiée et, selon le nouveau système, coïncidera avec le cycle du Comité (qui débute en août et se termine en juillet de lannée suivante).
La Directrice du Bureau du Budget souligne qu'en 2006 le budget ordinaire du Centre patrimoine mondial sélevait à $5M, dont $3,4M représentaient les dépenses de personnel. En dautres termes, 68 % du budget ordinaire du Centre du patrimoine ont été consacrés aux frais de personnel en 2006. Si lon rajoute à ces $5M du budget ordinaire, les contributions votées du Fonds du patrimoine mondial ($3M en 2006), le total des ressources passe à $8M et le ratio personnel/activité passe à 42 %. C'est pourquoi, tout en rappelant que le ratio global personnel/activité de l'UNESCO est de 59 % (Programme ordinaire), il apparaît donc clairement que le Programme ordinaire finance une partie des coûts du personnel mettant en uvre les activités financées grâce aux crédits du Fonds du patrimoine mondial. Dans le cadre d'une gestion axée sur les résultats, le mécanisme innovant apporterait une meilleure lisibilité des coûts de personnel et permettrait de rapprocher le ratio personnel/activité du Centre à la réalité de celui de l'Organisation.
En réponse à la question posée par la délégation de Sainte-Lucie, la Directrice du Bureau du Budget a clairement précisé qu'il n'y avait quun seul et même système de comptabilité générale pour lUNESCO et le Centre du patrimoine mondial. Ce système doit par ailleurs évoluer vers une comptabilité d'exercice (accruals) avec l'adoption des normes IPSAS (International Public Sector Accounting Standards) dès 2010 par l'UNESCO comme par l'ensemble du système des Nations Unies. En ce qui concerne le développement d'une comptabilité analytique propre au Centre, qui servirait de pilote, la Directrice du Bureau du Budget a expliqué qu'il s'agissait d'un besoin lié à la multiplicité des modes de financement des activités du Centre.
Enfin, concernant le mécanisme innovant de financement des fonctions clés du Centre, il faut tout d'abord avoir une vision claire des besoins, puis explorer les possibilités d'y répondre avec le système existant, et finalement trouver une solution alternative si nécessaire. Ce mécanisme pourrait être expérimental pour le Centre du patrimoine mondial, et étendu par la suite à l'ensemble de lUNESCO si l'évolution actuelle des sources de financement en faveur des ressources extrabudgétaires continuait de se renforcer.
La Sous-Directrice de lUNESCO pour la Culture répond que le recrutement est pour le poste, non pas pour la personne, et que le recrutement se fera conformément aux règles de recrutement de lOrganisation. Elle ajoute que le système de comptabilité analytique est un projet pilote. Sil savère positif, il pourrait être appliqué aux autres secteurs de lOrganisation.
La Présidente de lAssemblée générale souhaite que lUNESCO réponde au sujet du Sous-Directeur pour lAmérique latine et les Caraïbes, sujet déjà abordé à plusieurs reprises.
La Sous-Directrice de lUNESCO pour la Culture précise qu'il s'agit d'un poste de Chef de lunité Amérique latine et Caraïbes, non pas de Sous-Directeur. Ce poste du Chef de lunité Amérique latine et Caraïbes sera prochainement ouvert au recrutement.
La délégation du Canada remercie de la présentation détaillée du plan basé sur les résultats. Soutenant lintervention de la délégation des États-Unis dAmérique, elle insiste sur la nécessité de trouver un budget de base pour les programmes permanents du Centre du patrimoine mondial. Elle ajoute que, selon larticle 14 de la Convention du patrimoine mondial, les fonctions essentielles du Secrétariat doivent être assurées par le Programme ordinaire de lUNESCO. Concernant lutilisation du Fonds du patrimoine mondial pour financer des postes permanents, elle estime quil est actuellement impossible de prendre une décision précise. Il est absolument nécessaire de procéder à une analyse approfondie des risques, avec des scénarios pour les meilleurs et les pires des cas. Elle suggère en outre quavant que lAssemblée prenne une décision, une analyse des risques en bonne et due forme soit menée et soumise, en se référant au paragraphe 3 de la décision 31 COM 19. Elle ajoute quelle a préparé un nouveau projet de paragraphe car dans le paragraphe 3 du projet de résolution, on ne peut ajouter « y compris le Fonds du patrimoine mondial ». Elle estime que cela est encore prématuré.
La délégation de lItalie remercie le Directeur du Centre du patrimoine mondial de sa présentation du plan basé sur les résultats. Elle exprime les mêmes préoccupations que la délégation de Sainte-Lucie quant à la mise en place dun système de comptabilité analytique et à son intégration dans le système de comptabilité de lUNESCO. Elle suggère ensuite de créer de nouveaux postes au Centre du patrimoine mondial pour lui permettre de remplir ses fonctions essentielles. Elle signale que la charge de travail augmente en permanence depuis quelques années et que les ressources humaines et financières ne suffisent plus à assumer les postes essentiels. Sur le plan des principes, elle se déclare prête à analyser le système proposé, mais observe que son futur fonctionnement nest pas encore précisé. Diverses questions sont posées à cet égard, pour savoir si le Fonds du patrimoine mondial constituera une garantie pour les postes essentiels, ou sil les financera directement, ou si on utilisera pour cela des ressources extrabudgétaires. La délégation de lItalie indique que la solution proposée est pragmatique et quelle exige davantage dexplications.
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL (suite)
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
La Présidente de lAssemblée générale annonce les résultats du troisième tour de vote.
Nombre de votants : 133
Nombre de bulletins valides : 132
Majorité requise : 67
Jordanie (64), Pologne (58), Suède (63) et la Thaïlande (44). Aucun candidat nayant la majorité requise, elle indique quun quatrième tour de scrutin est donc nécessaire.
5. MISE EN UVRE DE LAUDIT DE GESTION DU CENTRE DU PATRIMOINE MONDIAL (suite)
La délégation de lEspagne remercie le Directeur du Centre du patrimoine mondial pour la présentation et tout le travail accompli pour répondre au rapport de laudit et réagir au débat qui a eu lieu en Nouvelle-Zélande (Christchurch, 2007). Concernant la comptabilité analytique, elle estime quil est intéressant que le Centre du patrimoine mondial mette en place un projet pilote de comptabilité analytique pour lUNESCO. La réflexion qui sera faite sur ce point est utile. Elle souligne limportance de savoir si, quand une décision est prise, le personnel nécessaire à sa mise en uvre est présent. Toute information sur les ressources humaines est nécessaire. Elle est favorable à des postes plus stables. Elle exprime son accord avec la délégation de Sainte-Lucie sur le fait de ne pas utiliser le Fonds du patrimoine mondial. Elle propose que les postes très importants dexperts soient financés avec le budget ordinaire plus les fonds extrabudgétaires. Il faudrait disposer de plus dinformations sur le bilan des contributions extrabudgétaires stables. Elle demande une évaluation de ce que le Centre du patrimoine mondial reçoit et quels sont les scénarios possibles.
La Directrice du Bureau du budget rappelle que le budget de lUNESCO n'augmente que de 3,4 % en 2008-2009 (scenario $631M), ce qui ne permet pas de couvrir lintégralité des ajustements statutaires du personnel et de l'inflation. Or, le Centre du patrimoine mondial a bénéficié d'un accroissement de ses crédits de personnel de 19 % (= 4 postes) et de ses crédits dactivités de 32 % par rapport à lexercice biennal précédent (33C/5). Elle rappelle quil faut voir le contexte dans lequel se trouve lensemble de lOrganisation. Le Centre du patrimoine mondial a des augmentations en ressources qui sont bien au-delà des autres parties du budget. Cette augmentation en volume a donc été compensée par des coupes ailleurs.
La Sous-Directrice générale de lUNESCO pour la culture rappelle quil y a eu, dans les années précédentes, une nette augmentation du volume des activités du Centre du patrimoine mondial mais non du budget accordé ni à lUNESCO, ni au secteur de la Culture. Elle rappelle que le secteur de la Culture a beaucoup de conventions à mettre en place et quil y a besoin dun Secrétariat pour chaque convention. Il faut sécuriser les postes et les fonctionnaires. Il faut essayer, en fonction de la masse dargent disponible, de répondre aux attentes des États Membres, tout en faisant face à la réalité.
La délégation de la Norvège exprime sa satisfaction de voir que les recommandations de laudit de gestion ont été suivies par le Centre du patrimoine mondial. Laudit a mis en lumière un certain nombre daspects positifs, mais a également fait des recommandations pour améliorer la structure et lorganisation du Centre du patrimoine mondial concernant les rôles et responsabilités du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, la bonne utilisation du personnel expérimenté et la gestion de linformation et de la documentation. Tout en reconnaissant le dilemme que posent les effectifs avec un grand nombre de collaborateurs sur des postes temporaires, le risque de perdre des personnes hautement qualifiées, et la difficulté de financement , il convient de rechercher de nouvelles possibilités avec imagination et flexibilité. À cet égard, il sera peut-être nécessaire détudier les possibilités de sources de financement multiples pour résoudre ce problème. La délégation souhaite que la situation puisse trouver une solution.
La délégation de la France considère comme très positive limportance que le Directeur général de lUNESCO accorde au suivi de laudit de gestion. Elle comprend que le plan basé sur les résultats qui a été présenté est une première ébauche dun plan plus complet qui sera présenté au Comité lors de sa 32e session, en 2008. Elle souligne que dans cette perspective, un effort dharmonisation sera à faire pour mettre en cohérence ce plan avec certains constats de laudit, les recommandations du Comité lors de sa 31e session et les propositions du Directeur général de lUNESCO. Concernant le personnel, il lui semble logique dimaginer que ce personnel doit être accru et quil faut des solutions innovantes mais il y a un manque dinformation globale. Laudit indique quil ny a aucune donnée quantitative globale sur lactivité du Centre du patrimoine mondial qui puisse justifier laccroissement de ses ressources humaines. Elle considère quavant de remédier à la situation, il est important davoir cette évaluation générale de lactivité du Centre du patrimoine mondial. Il faut également tenir compte des perspectives ouvertes par les recommandations du service dévaluation et daudit qui vont au-delà des mesures du rapport. Elle rappelle que la mise en place dune comptabilité analytique sera un moyen absolument nécessaire pour la mise en uvre de plusieurs recommandations dont le degré de pertinence juridique, financière et politique nest pas connu.
La délégation des Pays-Bas est également très satisfaite des conclusions de laudit. Un point dordre analytique concernant lensemble de lOrganisation a cependant été omis. Il faut considérer comme une chance pour toute lOrganisation, ainsi que pour le Centre du patrimoine mondial, de disposer dun système plus moderne et plus efficace. La délégation partage les préoccupations exprimées par les autres délégations concernant le Fonds du patrimoine mondial et son utilisation pour des frais de personnel. Elle est daccord avec la proposition de la délégation du Canada et répète quil faut effectuer une analyse dévaluation des risques avant de prendre une décision. La délégation souligne quil faut être prudent et fixer des limites claires pour éviter une trop forte pression sur le Fonds du patrimoine mondial.
La Directrice du Bureau du budget fait un état de la situation financière du Centre en 2006, compte tenu de l'ensemble des sources de financement : le programme ordinaire du Centre s'est élevé à 5 millions de dollars EU (29 %), le Fonds du patrimoine mondial de 4,1 millions dont 3 millions de ressources provenant des contributions des États parties ; les fonds FITOCA de 400 000 dollars EU et les fonds extrabudgétaires de 7,3 millions de dollars EU. Le budget accordé au personnel est de 3,4 millions, cest-à-dire 68 % du programme ordinaire, ce qui n'est compréhensible qu'en appréhendant l'ensemble du financement du Centre.
La délégation du Japon accueille favorablement la proposition en réponse à laudit de gestion. Elle émet toutefois des réserves quant à la création de postes à partir de multiples sources de financement, bien quelle éprouve une profonde sympathie pour le Centre du patrimoine mondial, sa charge de travail grandissante et les contraintes qui laccompagnent. La délégation estime quil faudrait disposer de davantage de temps pour étudier les conséquences possibles de la proposition, et spécialement lutilisation de multiples sources de financement à long terme. Elle exprime le souhait que lon soumette la proposition de création de postes au Directeur général pour examen, et que la situation soit soigneusement étudiée avant que lon donne le feu vert final.
La délégation de la Suisse est convaincue de la nécessité dassurer la capacité de pôle de compétence du Patrimoine mondial. Elle requiert des ressources adaptées et une gestion efficace de celles-ci. Le plan daction proposé pour répondre aux recommandations de laudit de gestion semble être un bon début mais il a besoin dêtre plus développé. Elle invite à la mise en uvre rapide des mesures envisagées pour assurer le meilleur suivi. Se référant au point 3c) du plan basé sur les résultats de laudit de gestion, elle demande si cette pratique répond aux règles établies à lutilisation du Fonds ou sil sagirait de modifier le Règlement financier. En outre, elle approuve les suggestions de la délégation du Canada concernant une analyse des possibles risques dutilisation du Fonds du patrimoine mondial.
La délégation de la Barbade observe que le travail du Centre du patrimoine mondial et laudit de gestion ont été très appréciés. Cela a largement contribué à traiter les questions soulevées depuis plusieurs années et à envisager des améliorations nécessaires. La délégation est daccord sur les points soulevés par les délégations de lEspagne et de la France sur la nécessité dune analyse plus approfondie, ainsi quavec les remarques des délégations des États-Unis dAmérique, du Canada et du Japon, qui ont rappelé la nécessité dune analyse dévaluation des risques concernant lutilisation du Fonds du patrimoine mondial. La délégation espère que lon pourra établir des scénarios sur lutilisation de multiples sources de financement pour traiter la situation en matière de personnel. Toutefois, la préoccupation essentielle reste lintention initiale du Fonds du patrimoine mondial daider les États parties pour la gestion et la conservation de leurs sites, et pour la préparation de propositions dinscription, spécialement dans cette région. De plus, elle signale, comme la délégation de Sainte-Lucie, que la région a été extrêmement frustrée en matière de financement. Elle se dit particulièrement préoccupée du fait que les fonctions prioritaires du Fonds du patrimoine mondial ne sont pas assumées et que cela remet en question lutilisation de ce Fonds à dautres fins. La délégation fait également remarquer que la région est actuellement sous-représentée et quun poste au sein de lunité Amérique latine et Caraïbes doit être une priorité, et privilégier notamment quelquun ayant une bonne connaissance des petites îles. Elle indique enfin quelle na pu sassocier à la proposition sur lutilisation du Fonds du patrimoine mondial avant davoir pu étudier comme il convient les scénarios de cette proposition.
La Directrice du Bureau du budget confirme qu'une modification du Règlement financier du Fonds du patrimoine mondial relèverait de lAssemblée générale des États parties à la Convention. Elle réaffirme que la demande de scénarios et lestimation des risques est un point de vue que le Bureau du budget partage et que ce travail est un préalable à toute décision.
La Sous-Directrice générale de lUNESCO pour la culture souligne le caractère très expérimental de ce qui est envisagé et quun horizon doit être établi, à partir duquel il sera nécessaire davoir une évaluation des innovations expérimentales introduites dans le système actuel pour le financement des postes. Lanalyse de risques aidera à cet égard. Par ailleurs, elle rappelle quelle nenvisage pas de créer un poste de Sous-Directeur général pour la région Amérique latine et Caraïbes mais bien un poste de chef dunité.
La délégation de lAustralie observe que la présente proposition dutilisation du Fonds du patrimoine mondial préoccupe considérablement un certain nombre de pays. Cette proposition, qui va être en attente pendant deux ans, entraîne aussi une situation incertaine en matière deffectifs, ce qui sera négatif pour le fonctionnement du Centre du patrimoine mondial. La délégation propose que lUNESCO trouve une solution à moyen terme pour améliorer la situation du personnel. Elle demande en outre à lUNESCO de consacrer davantage de ressources de son Programme ordinaire à ce programme vedette pour faire en sorte que le Centre du patrimoine mondial reçoive un soutien quil ne reçoit pas actuellement de lOrganisation. La délégation signale quil faudrait réaliser une analyse plus approfondie du Fonds, et émet des réserves sur la proposition à létude concernant lutilisation du Fonds du patrimoine mondial. La délégation de lAustralie fait remarquer que le Résumé des interventions de la 15e session de lAssemblée générale a été publié exactement deux ans après la tenue de la réunion. Qui plus est, les documents de la 16e session de lAssemblée générale nont pas non plus été prêts à lavance. Elle demande donc, quà lavenir, ces documents soient prêts plus tôt.
La délégation du Brésil approuve les remarques de la délégation de lAustralie sur la documentation. Elle souligne le fait que le Résumé des interventions doit être disponible largement à lavance et que les documents doivent aussi être présentés bien à lavance pour que les délégations aient le temps de les étudier en détail. Par principe, la délégation du Brésil déclare ne pas souhaiter commenter les dispositions administratives prises par le Directeur général concernant le fonctionnement du Secrétariat de la Convention de 1972. Elle déclare quelle nest pas daccord avec le paragraphe 11 de la décision prise par la 31e session du Comité du patrimoine mondial sur lutilisation du Fonds du patrimoine mondial pour financer des postes. Comme il serait difficile damender le Règlement financier, et de prendre une décision à cet égard lors de la présente session de lAssemblée générale, la délégation demande la suppression du dernier paragraphe du projet de résolution. Par ailleurs, elle partage les préoccupations dautres pays dAmérique latine concernant la nécessité dun poste pour lunité Amérique latine et Caraïbes. Elle se déclare particulièrement préoccupée que, comme la dit la Sous-Directrice générale pour la culture, ce poste nexiste plus dans la structure de lOrganisation, et elle en demande le rétablissement immédiat et prioritaire.
La délégation de la Colombie sexprime sur la base de ce quont dit les délégations du Brésil et de la Barbade et sur laccent qui a été mis sur la région Amérique latine et Caraïbes. Elle souhaite que la personne désignée pour la région Amérique latine soit un Sous-Directeur. Les ressources humaines que possède le Centre du patrimoine mondial doivent agir en synergie et elle rappelle le critère déquité entre homme et femme. En Amérique latine, le travail pionnier est la proposition dinscription de la Grande Route des Andes, laquelle pourra être un plan pilote. Elle rappelle quil conviendrait que lexpert recruté soit un spécialiste de la région, et, de préférence, une femme.
La Sous-Directrice générale de lUNESCO pour la culture rappelle que ce nest pas au Sous-Directeur général mais au Directeur général de décider. Elle rappelle être sensible aux préoccupations de genre.
La délégation du Kenya félicite le Centre du patrimoine mondial du travail entrepris depuis la réunion du Comité du patrimoine mondial. Elle fait part de son accord avec les remarques de la délégation de lAustralie sur la question des effectifs. Elle signale également quil faudrait réaliser une évaluation de la charge de travail du Centre du patrimoine mondial, et étudier en même temps les possibilités de recrutement de personnel à long terme. La délégation doute que le Centre du patrimoine mondial en fasse trop et demande aussi une évaluation de ses capacités. La seconde question quelle soulève concerne le départ permanent de personnel du Centre du patrimoine mondial et elle souligne que la question des effectifs est importante pour le moral des membres du personnel et pour leurs postes. Elle doute également du fait que lUNESCO puisse être autorisée à avoir autant de personnel temporaire. La délégation est en outre daccord sur la nécessité dun poste pour lAmérique latine et les Caraïbes. Elle fait remarquer que les postes les moins élevés ne sont pas considérés comme il convient, et conclut en insistant sur la nécessité de bien définir les priorités.
La délégation de la Bolivie demande à avoir un calendrier clair pour savoir quand lexpert dAmérique latine et des Caraïbes prendra son poste. Il y a dimportants changements dans ces pays et le patrimoine doit vraiment y être valorisé. Il faut trouver des mécanismes qui les aident à faire de bonnes propositions dinscription. Elle partage la préoccupation des délégations du Brésil et des autres pays de la région quant au besoin de ce poste de Sous-Directeur pour la région Amérique latine et Caraïbes.
La délégation du Mexique sassocie aux précédentes interventions qui se sont exprimées pour lAmérique latine. La région a de grands besoins et a ressenti dernièrement une détérioration en matière de représentation des pays dAmérique latine sur la Liste du patrimoine mondial. Elle se réserve la possibilité de faire des remarques sur le point 9 de lordre du jour intitulé « Stratégie globale pour la Liste du patrimoine mondial ».
La délégation de la Nouvelle-Zélande exprime sa préoccupation concernant lutilisation du Fonds du patrimoine mondial, qui risque de mettre en péril les objectifs et lesprit de ce Fonds. Elle aussi juge nécessaire une analyse de lévaluation des risques et se déclare en faveur du système de comptabilité analytique qui permettrait de mieux rendre compte et de justifier les activités du Centre du patrimoine mondial. Les préoccupations exprimées par la région Amérique latine et Caraïbes sont parfaitement compréhensibles et reflètent les inquiétudes grandissantes de la région du Pacifique. Enfin, la délégation estime que la revue de laudit prend une bonne direction, et elle remercie le Secrétariat et les autres services qui ont participé à la résolution des problèmes soulevés par la revue de cet audit de gestion.
La délégation de Sainte-Lucie est daccord avec les points de vue exprimés par les délégations dAmérique latine et des Caraïbes sur la situation concernant les effectifs. Elle német cependant pas de réserves quant au genre de la personne à nommer mais se préoccupe plutôt de sa qualité professionnelle, espérant que cette personne possédera les connaissances et compétences spécialisées requises en patrimoine caraïbe. La délégation se dit très satisfaite des progrès réalisés concernant la Grande Route des Andes, mais na pas constaté de progrès concernant la Route de lEsclave.
La délégation du Venezuela unit sa voix à celle des pays dAmérique latine. Elle soulève deux questions. La première est quil lui semblait quil y avait auparavant un Sous-Directeur général pour la région Amérique latine et Caraïbes. La deuxième est de savoir quels seront les mécanismes utilisés pour le recrutement de cette personne.
La délégation du Chili réaffirme son soutien pour un poste de Sous-Directeur général pour la région Amérique latine et Caraïbes.
En réponse à la délégation du Venezuela, la Sous-Directrice générale de lUNESCO pour la culture précise que le poste sera soumis aux procédures normales de recrutement.
La Présidente de lAssemblée générale observe quil y a eu 22 interventions avec des réponses de la part du Centre du patrimoine mondial, du Bureau du budget et de la Sous-Directrice générale pour la Culture. Au cours de ces échanges, lobservation de la délégation du Canada, reprise par celle du Brésil, de supprimer la dernière phrase du paragraphe 3 « y compris le Fonds du patrimoine mondial » a été notée. Elle déclare ensuite le paragraphe 1 du projet de résolution adopté.
Concernant le paragraphe 2 du projet de résolution, la délégation de lItalie indique que le plan basé sur les résultats est en fait davantage basé sur la décision du Comité que sur les conclusions de laudit de gestion.
La délégation du Brésil répond que le plan ne fait pas allusion à la décision 31 COM 19 et quelle souhaiterait une nouvelle formulation, à savoir : « Prend également note de la décision 31 COM 19, adoptée lors de la 31e session du Comité du patrimoine mondial ». Elle estime quil faudrait ajouter un nouveau paragraphe.
La délégation de lItalie est daccord sur lamendement apporté par la délégation du Brésil. Un paragraphe supplémentaire est inclus entre le paragraphe 1 et lancien paragraphe 2.
La Présidente de lAssemblée générale déclare lancien paragraphe 2 (nouveau paragraphe 3) adopté.
La délégation de Sainte-Lucie commente les termes « operational flexibility » (« flexibilité de fonctionnement ») utilisés au paragraphe 3 de la version anglaise et se réfère au paragraphe 1 qui mentionne la délégation dautorité pour améliorer la « flexibilité administrative ». Elle pose la question de la terminologie appropriée et sinterroge sur la différence entre les deux expressions.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial précise que la terminologie applicable est « flexibilité administrative », comme dans la version française.
La Présidente de lAssemblée générale rappelle que la délégation du Canada a demandé que la fin de la phrase de lancien paragraphe 3 soit supprimée, demande réitérée par la délégation du Brésil. Elle déclare ensuite lancien paragraphe 3 (nouveau 4) adopté.
Le Rapporteur prend la parole pour expliquer que lamendement proposé par la délégation du Canada doit maintenant être inséré après lactuel paragraphe 4 avec la formulation suivante : « Demande au Directeur général de préparer, pour examen à la 32e session du Comité du patrimoine mondial, une analyse de risques expliquant limpact potentiel de la proposition dutiliser le Fonds du patrimoine mondial pour des postes permanents, à financer en permanence par des fonds extrabudgétaires. »
La délégation de la France fait remarquer que la proposition de nouveau paragraphe 5, faite par la délégation du Canada, doit être modifiée du fait de la suppression de la dernière phrase de lancien paragraphe 3.
La délégation de Sainte-Lucie soutient la proposition de la délégation de la France car il y a eu une vive expression de plusieurs délégations quant à lutilisation du Fonds du patrimoine mondial pour des postes. Elle souhaite quune analyse de risques soit effectuée.
Le Conseiller juridique propose que, pour éviter toute ambigüité sur le sujet entre poste permanent et financement extrabudgétaire, la formule suivante soit utilisée : « dutiliser le Fonds du patrimoine mondial comme garantie pour la création ou labolition de postes permanents » et que le reste soit supprimé car cette analyse va aller au-delà de ce qui est exigé du Fonds du patrimoine mondial pour montrer aussi quels risques financiers et juridiques lOrganisation pourrait rencontrer en cas de création de postes permanents.
La délégation du Canada suggère, dans la décision, darrêter la phrase après les mots « dutiliser le Fonds du patrimoine mondial ». Cela serait suffisant pour donner au Directeur général suffisamment dinformations.
La délégation du Brésil, soutenue par la délégation du Canada, estime quil convient denvisager quelque chose de plus longue portée quune évaluation de la proposition dutiliser le Fonds du patrimoine mondial et que lamendement devrait être le suivant après la mention du Conseiller juridique : « une évaluation, incluant une analyse de risques, de limpact potentiel de la proposition dutiliser le Fonds du patrimoine mondial ».
La Présidente de lAssemblée générale déclare le nouveau paragraphe adopté tel quamendé.
La délégation de la France juge lanalyse faite par le service dévaluation très utile car elle pointe un certain nombre de lacunes. Elle souhaite que le Directeur général de lUNESCO poursuive la mise en uvre du plan daction et des autres recommandations de laudit et propose lamendement suivant à insérer à la fin de lancien paragraphe 4 : « en tenant compte de lanalyse de celui-ci par le Service dévaluation et daudit. »
La Présidente de lAssemblée générale déclare le nouveau paragraphe adopté tel quamendé.
Le Rapporteur donne des précisions sur une proposition soumise par écrit par la délégation de la Norvège concernant lajout suivant : « Demande que le Comité du patrimoine mondial soit maintenu informé de la mise en uvre du plan daction et quun rapport davancement soit soumis à la 17e session de lAssemblée générale, en 2009. »
La délégation de la Norvège ajoute quelle souhaite ajouter le texte suivant à lamendement, à savoir : « Demande que le Comité du patrimoine mondial soit également tenu au courant de la mise en uvre ».
La Présidente de lAssemblée générale déclare le nouveau paragraphe adopté tel quamendé, et déclare la Résolution 16 GA 5 adoptée telle quamendée.
Résolution : 16 GA 5
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/5,
2. Prenant note de la décision 31 COM 19, adoptée lors de la 31e session du Comité du patrimoine mondial (Christchurch, 2007),
3. Prend note du plan daction basé sur les résultats pour la mise en uvre des principales recommandations de laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial ;
4. Accueille avec satisfaction les propositions du Directeur général de lUNESCO visant à améliorer la flexibilité administrative du Centre du patrimoine mondial, clarifier sa structure organisationnelle et créer des postes, à titre expérimental, en combinant de multiples sources de financement ;
5. Demande au Directeur général de préparer pour examen à la 32e session du Comité du patrimoine mondial une évaluation, incluant une analyse de risques, de limpact potentiel de la proposition dutiliser le Fonds du patrimoine mondial comme garantie pour la création ou labolition de postes permanents ;
6. Engage vivement le Directeur général de lUNESCO à poursuivre la mise en uvre de ce plan daction et des autres recommandations de laudit de gestion ; et en tenant compte de lanalyse de celui-ci par le Service dévaluation et daudit ;
7. Demande que le Comité du patrimoine mondial soit maintenu informé de la mise en uvre du plan daction et quun rapport davancement soit soumis à la 17e session de lAssemblée générale, en 2009.
DEUXIÈME JOUR
QUATRIÈME SÉANCE
25 octobre 2007
15 h 19 h
3.A ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL RÉFLEXION SUR LES PROCÉDURES DÉLECTION DES MEMBRES DU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL ET SUR LA RÉPARTITION DES SIÈGES POUR ASSURER UNE REPRÉSENTATION ÉQUITABLE DES DIFFÉRENTES RÉGIONS ET CULTURES DU MONDE (suite)
Documents WHC-07/16.GA/3A,
WHC-07/16.GA/INF.3A
La Présidente de lAssemblée générale demande au Délégué permanent du Japon, S. Exc. M. Kondo, de présenter les points de la résolution 16 GA 3A non adoptés.
S. Exc. M. Kondo, Ambassadeur et Délégué permanent du Japon auprès de lUNESCO, Président du groupe de travail, présente le texte constituant le meilleur compromis. Ce texte propose de créer un groupe de travail informel à composition non limitée, présidé par Mme Cameron, à titre de Présidente du Comité du patrimoine mondial. Il propose ensuite que lon convienne du déroulement du travail du groupe de travail.
La Présidente de lAssemblée générale indique que Mme Cameron a demandé de ne pas présider le Groupe de travail. En conséquence, elle propose de supprimer la première partie du nouveau paragraphe 7 relative à la présidence du Groupe de travail et de garder la seconde partie de ce nouveau paragraphe 7. Elle propose que le Groupe de travail élise à sa première réunion un président parmi ses membres. La première partie du nouveau paragraphe 7 se lira comme suit : « le Groupe de travail élira à sa première réunion son président », le reste restant sans changement.
Soutenue par la délégation de lIndonésie, la délégation du Kenya propose que lAmbassadeur du Japon préside le groupe de travail et en convoque la première réunion.
La délégation de la Mauritanie évoque les questions matérielles qui peuvent empêcher certains États parties de participer aux réunions du groupe de travail, faute de moyens. Elle propose que le groupe de travail soit composé dun nombre restreint de pays, pris en charge par le Centre du patrimoine mondial. Le caractère « ouvert » du groupe est une bonne idée, mais à la faisabilité aléatoire.
La Présidente de lAssemblée générale met aux voix lélection du Délégué permanent du Japon comme Président du groupe de travail, lequel est élu par acclamation.
La délégation de lAlgérie propose, pour plus defficacité, que le groupe de travail soit restreint 18 membres et composé en respectant la répartition géographique par région (comme le groupe de rédaction du C4 et du C5).
La délégation de lÉgypte félicite le Délégué permanent de son élection comme Président du groupe de travail, et soutient la proposition de la délégation de lAlgérie dune représentation régionale. Elle se déclare en faveur dun groupe de travail aussi large que possible, et demande si la première réunion du groupe sera convoquée par le Centre du patrimoine mondial ou par le Président du groupe de travail.
La délégation du Japon répond que le groupe de travail doit être ouvert. Elle suggère dadopter dabord le texte, les modalités de fonctionnement viendront ensuite.
La délégation de lArgentine propose dadopter le texte mais indique que le Règlement intérieur de lAssemblée générale ne prévoit ni la création dun groupe de travail ni ses modalités de fonctionnement, la périodicité des réunions, et sil est possible de travailler par courrier électronique. Elle est en faveur dun groupe de travail à composition ouverte.
La délégation de la Hongrie est pour un groupe de travail ouvert.
La délégation de la Lituanie demande à la Présidente de demander si une délégation est contre le paragraphe 6.
La Présidente de lAssemblée générale met aux voix le paragraphe 6 qui est approuvé. Elle déclare ensuite le nouveau paragraphe 7 adopté tel quamendé (premier alinéa).
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial propose le français et langlais comme langues de travail du groupe de travail.
Soutenue par la délégation de lÉgypte, la délégation de lArgentine sinterroge sur les modalités de fonctionnement du Groupe de travail.
La Présidente de lAssemblée générale demande si le Délégué permanent du Japon, Président du Groupe de travail, peut réunir le groupe de travail et faire des propositions sur son fonctionnement.
Le Délégué permanent du Japon auprès de lUNESCO suggère de définir les procédures de fonctionnement lors de la première réunion du groupe de travail, prévue début 2008. La seconde réunion serait ensuite organisée lors de la réunion du Comité du patrimoine mondial à Québec, et une troisième réunion serait organisée après la session du Comité à Québec. Il ajoute quil aura besoin du soutien du Centre du patrimoine mondial pour lorganisation des réunions.
La délégation de la France sinterroge sur la composition de ce groupe de travail, qui ne sera pas forcément la même que celle de sa première réunion.
La délégation du Kenya, se référant au paragraphe 7, observe que le Centre du patrimoine mondial doit accorder le soutien nécessaire au groupe de travail.
La Présidente de lAssemblée générale propose que S. Exc. M. Kondo, Ambassadeur et Délégué permanent du Japon auprès de lUNESCO, fasse une proposition concrète, à la suite de laquelle le débat pourrait être clos.
La délégation du Kenya observe que le débat tourne en rond. LAssemblée générale a accompli ce quelle avait décidé de faire et il convient de laisser le Président du groupe de travail et le Centre du patrimoine mondial définir les détails pratiques et de fonctionnement.
LAssemblée générale exprime alors son accord par acclamation.
Résolution : 16 GA 3A
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné les documents WHC-07/16.GA/3A et WHC-07/16.GA/INF.3A,
2. Rappelant la résolution 15 GA 9, adoptée lors de sa 15e session (UNESCO, 2005), demandant dinitier dici sa 16e session en 2007 un « processus de discussions sur de possibles alternatives au système actuel délection au Comité du patrimoine mondial »,
3. Gardant en mémoire les débats ayant eu lieu lors de la 31e session du Comité du patrimoine mondial (Christchurch, 2007), et durant la 16e session de lAssemblée générale des États parties à la Convention (UNESCO, 2007),
4. Réaffirmant la nécessité dassurer une représentation plus équitable des différentes régions et cultures du monde, ainsi quune juste rotation dans la composition du Comité,
5. Soulignant la nécessité denvisager un mode de scrutin moins compliqué et moins long pour mieux se concentrer sur les autres points importants de ses débats,
6. Décide dintensifier lexamen de toutes les alternatives possibles au système délection actuel et, à cette fin, établit un groupe de travail ouvert afin démettre des recommandations à ce sujet, dinformer le Comité du patrimoine mondial de ses travaux et de fournir un rapport final à la 17e session de lAssemblée générale en 2009 ;
7. Demande à S. Exc. M. Kondo (Japon) de présider ce groupe de travail, en sa capacité personnelle, et au Centre du patrimoine mondial de fournir le soutien nécessaire au groupe de travail ;
8. Fait appel au Comité du patrimoine mondial pour quil examine les progrès accomplis par ce groupe de travail à ses prochaines sessions et émette de possibles recommandations à ce sujet ;
9. Décide également dinscrire ce point à lordre du jour de sa 17e session (octobre-novembre 2009) afin dexaminer les modifications éventuelles de son Règlement intérieur.
La Présidente de lAssemblée générale déclare que la question est désormais entre les mains compétentes de M. lAmbassadeur Kondo, en attendant quune proposition soit formulée. Elle indique que la délégation du Gabon avait demandé la parole et demande si celle-ci souhaite toujours intervenir, vu que lAssemblée générale avait déjà exprimé son accord par acclamation.
La délégation du Gabon indique que sa voix navait pas été assez entendue dans cette Assemblée et ne souhaite se prononcer quune fois la proposition de M. Kondo formulée.
La Présidente de lAssemblée générale souligne que la délégation du Gabon navait jamais été interdite de parole et que les interventions de ce pays étaient toujours pertinentes et attendues avec intérêt.
3.B ÉLECTIONS AU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL (suite)
Documents WHC-07/16.GA/3B,
WHC-07/16.GA/INF.3B1
WHC-07/16.GA/INF.3B2
La Présidente de lAssemblée générale annonce ensuite les résultats du quatrième tour de vote de lélection :
Nombre de votants : 136
Nombre de bulletins valides : 136
Majorité requise : plus grand nombre de voix
Jordanie (71), Pologne (47), Suède (65) et Thaïlande (40).
Elle déclare donc la Jordanie (71) et la Suède (65) élues au Comité du patrimoine mondial. Elle demande au Secrétariat sil est possible de montrer le résultat complet. Elle constate que le Groupe II na pas de représentant élu, pour la première fois dans lhistoire du Comité et elle déplore ce fait, qui justifie pleinement la création du Groupe de travail sur la question de la représentativité au sein du Comité du patrimoine mondial. Elle rappelle que le Comité du patrimoine mondial, à sa 31e session (Christchurch, 2007), navait eu de cesse dattirer lattention sur ce qui risquait darriver.
Résolution : 16 GA 3B
LAssemblée générale,
1. Élit la Barbade, comme membre du Comité du patrimoine mondial au siège réservé à un État partie sans bien sur la Liste du patrimoine mondial ;
2. Élit comme membres du Comité du patrimoine mondial les huit États parties suivants :
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/au" Australie
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/bh" Bahreïn
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/br" Brésil
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/cn" Chine
É HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/eg" gypte
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/jo" Jordanie
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/ng" Nigeria
HYPERLINK "http://whc.unesco.org/en/statesparties/se" Suède
6. BILAN DES ACTIVITÉS DES ORGANISATIONS CONSULTATIVES
Document WHC-07/16.GA/6
La Présidente de lAssemblée générale passe au point 6 de lordre du jour, et demande au Directeur adjoint du Centre du patrimoine mondial de présenter le document WHC-07/16.GA/6.
Le Directeur-adjoint du Centre du patrimoine mondial présente le document de travail, en rappelant quil répond à la demande formulée pendant la 31e session du Comité du patrimoine mondial (Christchurch, 2007). Il insiste sur le fait que le document conclut que les Organisations consultatives ont mené leurs activités dans le respect rigoureux de la Convention.
La délégation de lIndonésie indique quelle approuve le projet de résolution, et demande des précisions sur les références aux paragraphes 32 et 33 sur le travail en vue daméliorer les relations de travail entre le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Elle demande notamment si cela a posé des problèmes pour lévaluation.
La délégation de lAlgérie indique que ce point intéresse au plus haut degré les pays du Sud. La Convention a plus de 30 ans et, à ce point, il faut essayer de tirer les leçons de cette pratique. Le document retrace le travail des Organisations consultatives mais le résultat de ce travail sest avéré au fil des sessions du Comité du patrimoine mondial presque « dommageable » au patrimoine de certains pays du Sud qui ont moins de moyens pour préparer des dossiers de propositions dinscription et qui se trouvent de ce fait défavorisés. Elle rappelle que la tâche des États parties est de préserver le patrimoine de toutes les régions. Le travail fait avec les Organisations consultatives doit essayer de rectifier les injustices faites. Elle demande que lon continue à réfléchir, avec quelques délégations, sur ce sujet.
La délégation de la Norvège remercie le Centre du patrimoine mondial pour le document de travail, en observant quelle est satisfaite de constater que laccent est mis sur une clarification des rôles et des responsabilités de chacun. Elle félicite les Organisations consultatives de leur travail concernant les propositions dinscription et les problèmes de conservation, traités avec rigueur et professionnalisme. Elle se déclare préoccupée que parfois, lors des sessions du Comité du patrimoine mondial, les pressions de persuasion puissent annuler les très sérieuses et consciencieuses recommandations des Organisations consultatives. Il est très important que les membres du Comité nouvellement élus à qui elle adresse ses félicitations fondent leurs décisions sur les critères des Orientations, plutôt que de se laisser entraîner dans des problèmes politiques. Agir de la sorte porte atteinte à la crédibilité de la Convention et du Comité.
La délégation du Canada approuve ces remarques, en rappelant que le Comité a depuis longtemps demandé aux Organisations consultatives dêtre strictes dans lapplication des critères dinscription. Le Comité doit continuer à respecter cela. Parlant en tant que Présidente du Comité du patrimoine mondial, Mme Cameron déclare que ses responsabilités actuelles lui ont permis de pleinement apprécier lexcellent travail des Organisations consultatives réalisé dans les délais en ce qui concerne les demandes dassistance internationale. Se référant à une évaluation de lUICN quelle avait entreprise, elle complimente cette dernière Organisation de ses réactions aux recommandations énergiques quelle avait faites et signale que lICOMOS fait également lobjet dun processus de revue, ce qui montre le sérieux de sa démarche.
La délégation dIsraël approuve les remarques de la délégation de la Norvège et propose un amendement au projet de résolution concernant laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial, afin que les protocoles en cours délaboration soient présentés au Comité avant 2009.
La délégation de la Chine met en avant le rôle très important des Organisations consultatives dans la préservation du Patrimoine mondial, et dans le renforcement des capacités en particulier. Ces trois organisations, et notamment lICCROM, doivent rester des partenaires privilégiés de la Convention en ce qui concerne la formation en faveur de la préservation et la restauration des biens culturels.
La délégation du Brésil fait aussi léloge du travail des Organisations consultatives et attend avec intérêt de tisser avec elles des relations étroites et constructives au cours de son mandat au Comité. Elle estime que le Comité doit tenir compte des points de vue des Organisations consultatives dans son processus décisionnel, mais, en fin de compte, cest au Comité de prendre ses propres décisions.
Le Directeur général de lICCROM rappelle que son Centre a été créé il y a cinquante ans pour renforcer les capacités et la formation en matière de patrimoine culturel. En novembre 2007, une cérémonie organisée en coopération avec le Gouvernement italien marquera ce premier cinquantenaire et ouvrira la voie au prochain, avec un nombre de membres en constante augmentation. Une importance encore plus grande sera accordée aux besoins de formation des gestionnaires, conservateurs et spécialistes de la conservation en cours de carrière dans toutes les formes de patrimoine culturel matériel et immatériel.
Continuant en français, le Directeur général de lICCROM informe lAssemblée quil a lancé plusieurs initiatives, telles que les comités scientifiques de lICCROM, pour coordonner les activités de lOrganisation, car les problèmes sont énormes en matière de protection des biens culturels. Des liens étroits ont été créés avec lICOMOS et des contacts plus concrets avec lUICN, car les problèmes actuels exigent une approche globale. Sagissant de linitiative « Afrique 2009 », lICCROM espère recevoir plus de soutien des donateurs, à linstar de lappui donné par les pays nordiques. Un programme sur lAmérique latine, région qui jusquà maintenant navait pas bénéficié dassistance en matière de formation, a également été créé. La région arabe bénéficie de la collaboration de lICCROM avec ALECSO et la Fondation Getty pour la formation des spécialistes de la conservation, notamment pour les mosaïques. LICCROM continue ses cours de conservation de la pierre (Venise), du bois (Norvège), du papier (Japon). Depuis 2006, lICCROM a repris ses cours dorientation générale : formation archéologique, conservation architecturale, décisions en matière de conservation, et autres. LICCROM a également signé un accord avec lUniversité de Tongji à Shanghai pour la formation des spécialistes de la conservation pour la région Asie-Pacifique. Enfin, linitiative « CollAsia 2010 » avec onze pays dAsie Pacifique, doit se poursuivre jusquen 2010. Objectif : améliorer les conditions de conservation du patrimoine mobilier. Il conclut en rappelant que le rôle de lICCROM est de continuer à se poser les questions fondamentales de protection et de conservation du patrimoine culturel. Enfin, il a constaté avec satisfaction quun grand journal français a récemment repris les paroles du Directeur du Centre du patrimoine mondial sur les sites en péril et limportance de les préserver.
Le représentant de lICOMOS remercie lAssemblée générale de sa confiance dans le travail des Organisations consultatives. Il laccepte non comme des lauriers mais comme un défi permanent à relever pour améliorer constamment le service offert à la Convention, au Comité et aux cultures de tous les pays. LICOMOS a récemment réformé ses Comités scientifiques et cherche à élargir la représentation des différents types dexpertise dans ses équipes dévaluation.
Le représentant de lUICN déclare que lUnion mondiale pour la nature est très honorée et heureuse de travailler à la protection du patrimoine mondial à travers des tâches toujours plus motivantes. LOrganisation met actuellement en uvre « lÉtude Cameron », augmente ses effectifs et fait participer activement ses Comités et experts locaux. Elle est très consciente de tout ce qui doit être fait en termes de renforcement des capacités malgré un budget très limité. Le représentant rappelle les deux manuels de référence présentés à la 31e session du Comité et qui seront publiés en coopération avec les deux autres Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial. Comme lICCROM et lICOMOS, lUICN attend avec intérêt de poursuivre sa collaboration en matière de patrimoine mondial.
La Présidente de lAssemblée générale propose le projet de résolution 16 GA 6 pour adoption par lAssemblée générale.
Le Rapporteur signale quun amendement a été présenté par la délégation dIsraël et soutenu par la délégation de Sainte-Lucie. La délégation du Brésil, qui soutient également cet amendement, suggère aussi de la présenter sous forme de paragraphe indépendant.
À la suite du soutien apporté par les délégations de la Hongrie et de lIndonésie et un changement de place du nouvel amendement, la Présidente de lAssemblée générale déclare la résolution 16 GA 6 adoptée.
Résolution : 16 GA 6
LAssemblée générale,
Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/6,
Demande au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec les Organisations consultatives, à sa 17e session en 2009, de rendre compte des progrès accomplis dans la mise en uvre des recommandations de laudit de gestion de 2007, sagissant du travail et des relations avec les Organisations consultatives ;
Prie le Comité du patrimoine mondial de revoir les protocoles concernant les rôles et responsabilités indiqués dans laudit de gestion, et de soumettre ses commentaires à lAssemblée générale à sa 17e session, en 2009.
7. EXAMEN DE LÉTAT DES COMPTES DU FONDS DU PATRIMOINE MONDIAL, INCLUANT UN ÉTAT DES CONTRIBUTIONS DES ÉTATS PARTIES
Documents WHC-07/16.GA/7,
WHC-07/16.GA/INF.7
Introduisant le point 7 de lordre du jour, la Présidente de lAssemblée générale invite le Directeur du Centre du patrimoine mondial et le représentant de la Division du Contrôleur financier de lUNESCO à présenter le document WHC-07/16.GA/7.
Suite à une brève présentation par le Secrétariat, la Présidente de lAssemblée générale déclare la résolution 16 GA 7 adoptée sans discussion.
Résolution : 16 GA 7
LAssemblée générale,
Ayant examiné les comptes du Fonds du patrimoine mondial pour lexercice financier prenant fin au 31 décembre 2005 approuvé par le Contrôleur financier (voir Section I du document WHC-07/16.GA/INF.7) conformément au Règlement financier du Fonds du patrimoine mondial qui stipule que les comptes du Fonds doivent être soumis à lAssemblée générale des États parties à la Convention (article 6, paragraphe 6.4),
Approuve les comptes du Fonds du patrimoine mondial pour lexercice financier prenant fin au 31 décembre 2005 (voir Section II du document WHC-07/16.GA/INF.7) ;
Prend note des comptes du Fonds du patrimoine mondial pour 2007, établis par le Contrôleur financier (voir Section III du document WHC-07/16.GA/INF.7).
8. CALCUL DU MONTANT DES CONTRIBUTIONS AU FONDS DU PATRIMOINE MONDIAL CONFORMÉMENT AUX DISPOSITIONS DE LARTICLE 16 DE LA CONVENTION DU PATRIMOINE MONDIAL
Documents WHC-07/16.GA/8,
WHC-07/16.GA/INF.8
La Présidente de lAssemblée générale invite ensuite le Directeur du Centre du patrimoine mondial et le représentant de la Division du Contrôleur financier de lUNESCO à présenter le point 8 de lOrdre du jour
Suite à une brève présentation par le Secrétariat, la délégation des Pays-Bas demande que son intervention soit consignée dans le Résumé des interventions de la session et note que les informations présentées dans le document WHC-07/16.GA/INF.8, au sujet des Pays-Bas, sont incorrectes et doivent être amendées.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial confirme que cela sera vérifié par la Division du Contrôleur financier du Secteur de lAdministration (ADM/DOC).
La délégation du Kenya annonce quà linstar des autres pays africains, elle souhaite donner lexemple et a donc versé une contribution de 32.000 dollars EU au Fonds africain du patrimoine mondial. Elle clarifie aussi que les arriérés dont fait état le document WHC-07/16.GA/INF.8 sont maintenant remboursés.
La Présidente de lAssemblée générale déclare la résolution 16 GA 8.1 adoptée.
Résolution : 16 GA 8.1
LAssemblée générale,
Décide de fixer à 1 % le pourcentage relatif au calcul du montant des contributions à verser au Fonds du patrimoine mondial par les États parties pour lexercice financier 2008-2009.
En ce qui concerne le projet de résolution 16 GA 8.2, la délégation du Brésil observe quil serait plus souhaitable quune résolution provenant de lAssemblée générale des États parties soit adressée aux États parties plutôt quau Directeur général de lUNESCO, et propose de rédiger des amendements dans ce sens.
La délégation dIsraël y est favorable mais demande den faire un paragraphe séparé, de manière à établir une distinction entre la question des arriérés et les contributions volontaires en sus.
La Présidente de lAssemblée générale déclare la résolution 16 GA 8.2 adoptée.
Résolution : 16 GA 8.2
LAssemblée générale,
Rappelant la décision 31 COM 20A du Comité du patrimoine mondial qui prie instamment les États parties de régler au Fonds du patrimoine mondial leurs arriérés de contributions,
Encourage les États parties à faire des dons volontaires au Fonds du patrimoine mondial en sus de leurs contributions ;
Prend note du document WHC-07/16.GA/INF.8 sur létat des contributions obligatoires et volontaires au Fonds du patrimoine mondial.
9. AVANCEMENT DE LA MISE EN UVRE DE LA STRATÉGIE GLOBALE POUR UNE LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL REPRÉSENTATIVE, ÉQUILIBRÉE ET CRÉDIBLE
Documents WHC-07/16.GA/9,
WHC-07/16.GA/INF.9
Continuant en français, la Présidente de lAssemblée générale passe au point 9 de lOrdre du jour et demande au Secrétariat de présenter les documents.
Le Secrétariat présente le document WHC-07/16.GA/9 en se référant à la Stratégie globale adoptée en 1994 qui représente lun des documents les plus importants des vingt dernières années de la Convention. Il rappelle quelle procède des Orientations stratégiques de 1992 et fait partie intégrante de la Déclaration de Budapest de 2002 et des Objectifs stratégiques (5 C) du Comité. Luvre de la Stratégie globale a largement contribué à la reconnaissance de linteraction entre les peuples et leur environnement et le rôle que peuvent jouer les communautés. Les travaux entrepris par le Comité et les Organisations consultatives pour analyser la Liste et discerner les lacunes ont été lancés au cours des dix dernières années pour aborder des questions telles que la représentativité du patrimoine sur la Liste du patrimoine mondial, sa crédibilité, léquilibre entre le patrimoine naturel et culturel et lapplication de la valeur universelle exceptionnelle. Il est fait référence à lexercice de rapport périodique, ainsi quaux réunions et activités (WHC-07/16.GA/INF.9) développées pour soutenir les régions du globe sous-représentées. Il est également fait référence à la préparation dun document sur les initiatives de propositions dinscription transnationales en série pour la 32e session du Comité du patrimoine mondial en 2008. Un bilan de lanalyse statistique de la Liste et des Listes indicatives sur la période 1994-2007 est également présenté, montrant que la décomposition régionale de la Liste ne sera sans doute pas modifiée dans les années à venir, sachant que les deux tiers des biens sont situés dans la région Europe-Amérique du Nord. En termes de classement catégoriel, les Listes indicatives paraissent plus équilibrées que lactuelle Liste du patrimoine mondial. Cela est dû à un processus de révision des États parties qui ont augmenté le nombre de sites naturels sur leurs Listes indicatives. Les révisions et leurs effets sur léquilibre de la Liste peuvent être attribués aux impacts de la Décision de Suzhou-Cairns. Cependant, la comparaison entre la répartition régionale et catégorielle de la Liste du patrimoine mondial de 1994 à 2007 ne révèle aucune évolution majeure des tendances, si ce nest le fait quun accroissement du nombre de sites culturels est constaté dans la région Europe-Amérique du Nord, ce qui soulève des questions quant à lefficacité de la Stratégie globale.
La délégation du Nigeria remercie la Présidente de lAssemblée générale et toutes les personnes qui ont contribué au travail réalisé à travers ce document. Elle plaide en faveur des mesures de développement des capacités requises pour faire progresser les travaux de la Stratégie globale et demande aux bureaux et aux représentants de lUNESCO de chaque région de renforcer leur soutien à cet égard. Elle met aussi laccent sur les difficultés parfois rencontrées pour établir la distinction entre les valeurs culturelles et naturelles des sites, affirmant que nombre de sites témoignent des corrélations et de linterdépendance entre les individus et les lieux. Elle donne lexemple dun site au Nigeria où lélément de lintervention humaine est tangible. Elle engage les États parties et le Comité à garder lesprit ouvert à cet égard dans la présentation et lexamen de nouvelles propositions dinscription.
La délégation du Mexique estime qu'il est impératif de nommer un chef pour la section Amérique latine et Caraïbes d'autant plus que l'analyse de cette région est préoccupante. A son avis, il faut refléter dans la Stratégie globale ce qui prévaut à l'intérieur des régions et avoir aussi une stratégie régionale. La représentativité n'est pas seulement une question géographique, elle est aussi typologique. Seuls 19 sites de cette région ont été inscrits en sept ans, pour un continent de 33 pays. La délégation demande où se trouve la faille de ce système et pourquoi elle existe. Elle souhaite que tout ceci soit reflété dans la résolution. Elle ajoute qu'en 2001, 20 sites ont été inscrits en Europe-Amérique du Nord pour 4 en Amérique latine et Caraïbes. Pour sa part, la région Afrique a inscrit 6 sites en 2006, alors que l'Europe-Amérique du Nord en a inscrit 5 la même année. Elle conclut en affirmant que la vision de la décision dite de « Cairns » n'a pas été appliquée.
La délégation de la Norvège souligne les sujets de préoccupation évoqués par le Comité à sa 31e session à Christchurch lorsque ces données chiffrées lui ont été communiquées. Malheureusement, en dépit des efforts déployés, elle conclut que les impacts de la Stratégie globale sont insuffisants. Il y a encore des pays sans bien et même si les résultats des Listes indicatives laissent présager une certaine amélioration à lavenir, le problème du déséquilibre entre le Nord et le Sud, entre nature et culture, et la répartition thématique subsistent. Le nombre de biens sur la Liste du patrimoine mondial en péril manque aussi déquilibre régional et il faut promouvoir les actions entreprises dans le cadre de la Stratégie globale et faire des sacrifices afin de pouvoir consacrer davantage de moyens aux priorités si lon veut atteindre les nobles objectifs fixés par la Stratégie globale.
La délégation de la Lituanie partage les préoccupations des autres délégations et remercie le Secrétariat de contribuer à cette tâche. Elle attire lattention sur le travail en perspective et souligne la nécessité dune analyse des impacts de lAssistance internationale sur les propositions dinscription. Elle pense quun trop grand nombre de propositions dinscription ayant bénéficié du soutien du Fonds du patrimoine mondial ne remplissent pas les conditions requises par le Comité et quune étude approfondie des impacts de lassistance préparatoire simpose pour traiter correctement le problème.
La délégation de lIndonésie attire lattention sur le fait que lun des premiers objectifs de la Stratégie globale est de corriger le déséquilibre entre les biens culturels et naturels sur la Liste du patrimoine mondial. Elle souligne limportance des changements climatiques dans ce contexte et la pertinence de la Convention du patrimoine mondial, notamment dans le cas du patrimoine naturel. La délégation exhorte la communauté internationale à sauvegarder la planète. Cela pourrait se concrétiser à travers un renforcement de la coopération entre les Secteurs des Sciences et de la Culture de lUNESCO.
La délégation dIsraël félicite le Secrétariat et apporte son soutien au travail accompli sur lanalyse des Listes indicatives visant à obtenir une Liste du patrimoine mondial plus équilibrée. Elle met en avant les travaux des Organisations consultatives sur les catégories thématiques auxquelles, lui semble-t-il, le Comité devrait réfléchir pour tenter de gommer les disparités de la Liste. Elle souligne aussi limportance de la coopération internationale à travers la préparation de propositions dinscription en série et la nécessité de renforcer les initiatives de développement des capacités sous-régionales qui permettent daider à préparer les propositions dinscription. Elle fait référence à lexistence de critères dorientation de haut niveau élaborés par les Organisations consultatives, critères quil faut largement diffuser aux États parties. La délégation note aussi quune évaluation de lAssistance internationale, sollicitée par la délégation de la Lituanie, a déjà été demandée.
Tout en reconnaissant que la délégation du Brésil na pas participé aux travaux du Comité depuis 1991, elle évoque les succès remportés par le Brésil dans la préparation de propositions dinscription de sites qui ont été classés. Elle informe lAssemblée de la coopération et de lassistance octroyées à dautres pays dans le passé et se déclare disposée à continuer de donner des conseils et un appui dans ce sens. La reconnaissance du caractère limité des ressources disponibles et du manque de compétences devrait permettre un redéploiement des efforts dans ce domaine. Elle réaffirme lintention du Brésil dy contribuer et invite les autres États parties à agir également dans ce sens.
La délégation de Sainte-Lucie sassocie à lintervention de la délégation du Mexique et remercie les délégations de la Norvège et de la Lituanie pour leurs déclarations. Elle réitère la nécessité dune évaluation des fonds alloués à lassistance préparatoire et dun examen attentif des résultats obtenus au moyen de ce type dassistance. Elle recommande la vigilance en comptant sur les Organisations consultatives pour indiquer la façon de procéder dans la préparation des propositions dinscription, ce qui risque de créer un conflit dintérêt. Elle demande de clarifier lentrée en matière de la Décision de Suzhou-Cairns qui a été prise lors de la 31e session du Comité du patrimoine mondial, en Nouvelle-Zélande, surtout en ce qui concerne léquilibre entre les propositions dinscription de sites culturels et naturels.
La délégation du Kenya partage lavis des autres délégations et félicite le Secrétariat pour la tâche accomplie. Elle affirme que lAfrique a été lun des grands bénéficiaires de la Stratégie globale et tandis que quatre nouveaux sites africains ont été inscrits en 2007, seul un site a été proposé pour inscription dans la région en 2008. Cela montre quil faut continuer à intensifier les efforts entrepris. Elle remercie également lUNESCO de soutenir le lancement dinitiatives visant à renforcer les capacités et reconnaît aussi la valeur des contributions de la Norvège à cet égard. Elle note en outre avec intérêt la proposition faite par la délégation du Brésil. Elle conclut son intervention en plaidant pour une analyse culturellement équilibrée de la Stratégie globale qui prenne en considération les voix, les langues locales et les sites dont témoigne lesprit en constante évolution de la Convention du patrimoine mondial. En attirant lattention sur le fait que la Convention a été conçue à lorigine selon une approche occidentale du patrimoine, elle affirme quelle est aujourdhui plus représentative et comporte moins de notions monumentales du patrimoine comme les itinéraires culturels.
La délégation de la Barbade souscrit aux commentaires des autres délégations et saisit cette occasion pour faire ressortir les préoccupations de la région caribéenne, sagissant notamment de la représentativité des sites.
La délégation de la Hongrie adresse plusieurs remarques sur la nécessité daffiner la Stratégie globale, notamment à travers une interprétation réaliste de léquilibre entre sites culturels et naturels qui, selon elle, nest pas une question de statistiques. Elle plaide aussi en faveur dune meilleure évaluation des biens à lintérieur de chaque région, car si certaines dentre elles passent pour être sur-représentées, il arrive que les sous-régions qui les composent soient en fait sous-représentées. Elle rappelle que la Stratégie globale nest pas gravée dans la pierre et peut aussi prendre en considération des éléments du patrimoine immatériel. Qui plus est, le fait daugmenter le nombre de nouvelles propositions dinscription ne résoudrait pas le problème. Il faut davantage mettre laccent sur la qualité des pratiques de conservation sur le terrain.
La délégation du Sri Lanka félicite le Comité pour sa précieuse contribution à cet ouvrage et pour la qualité du document. Elle exprime de surcroît son soutien en faveur du projet de résolution et préconise plus dautodiscipline pour surveiller létat de conservation des biens.
La délégation de la Belgique estime qu'il faut dépasser le cadre global et avoir une approche plus régionale, voire sous-régionale.
La délégation de lInde se prononce en faveur des déclarations faites par la délégation du Kenya et souhaite apporter des éclaircissements à la délégation de Sainte-Lucie en ce qui concerne la modification de la Décision de Suzhou-Cairns lors de la 31e session du Comité à Christchurch, Nouvelle-Zélande. Elle craint quil y ait une éventuelle contradiction entre linformation présentée au paragraphe 23 du document WHC/07/17.GA/9, sur leffet positif de la Décision de Suzhou-Cairns, et linformation présentée à Christchurch par le Secrétariat, qui, à son avis, a incité le Comité à amender la Décision de Suzhou-Cairns pour permettre aux États parties davancer deux propositions dinscription culturelles au cours du même cycle annuel. Elle note par ailleurs que même si lévaluation indiquée révèle des chiffres en nette progression pour la région Asie-Pacifique, elle est à son avis trompeuse car le nombre de biens du Pacifique na augmenté que dune unité au cours de la période de lévaluation. Elle réitère le fait quaucun progrès nest escompté pour lannée à venir puisquune seule nouvelle proposition dinscription sera examinée pour lAfrique et aucune pour la région Pacifique, et présente un amendement au projet de résolution pour exprimer la vive préoccupation de lAssemblée générale.
La délégation du Venezuela exprime le fait que le patrimoine culturel est l'expression d'une volonté sociale et que la reconnaissance d'un bien passe par la reconnaissance des personnes qui y vivent.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial affirme que la Stratégie globale est un pilier du programme du Patrimoine mondial, qui engage les États parties et les autres bailleurs de fonds dans sa mise en uvre. Cependant, les divisions thématiques et les questions de représentation géographique ne suffisent pas à régler le problème et il sollicite un renforcement des capacités pour rendre la Stratégie globale plus efficace. Il ajoute que le Centre du patrimoine mondial procure à cet effet une assistance constante aux pays, à travers lAssistance internationale, aussi bien pour la préparation des propositions dinscription que pour les activités de formation. Au sujet du point soulevé concernant léquilibre entre culture et nature, il fait aussi allusion au travail accompli pour resserrer les liens entre culture et nature, notamment par la fusion des dix critères. Il note également quil faut se focaliser sur les effets à long terme de la Stratégie globale et lapplication des outils conçus et promus au moyen de manuels de référence dans la préparation avec les Organisations consultatives. Dautre part, il préconise des relations croisées et un usage plus systématique de toutes les conventions relatives au patrimoine comme un moyen dassurer une meilleure coordination et de fédérer un soutien accru en faveur de questions clés. En réponse à la délégation de lInde à propos de la Décision de Suzhou-Cairns-, il précise que lanalyse présentée dans le document de travail et la référence faite, notamment au paragraphe 23, se limite à linformation concernant la Liste indicative et ne sapplique pas aux autres aspects statistiques de la Liste du patrimoine mondial.
La Présidente de lAssemblée générale donne la parole à la délégation de lInde qui observe que la réponse précédente donnée par le Secrétariat concernant la Décision de Suzhou-Cairns est en contradiction avec le texte proposé dans le document.
Le Secrétariat explique alors que le nombre de biens naturels du Patrimoine mondial a en réalité augmenté, mais que les chiffres indiqués reflètent uniquement les biens inscrits et non les propositions dinscription soumises, parmi lesquelles certaines ont été différées ou sont incomplètes.
Après cette explication, la Présidente de lAssemblée générale passe au projet de décision. La délégation de la Norvège propose de projeter sur lécran le texte des quatre amendements proposés, afin déviter de multiples interventions avec des propositions analogues.
Aucun commentaire nayant été fait sur le paragraphe 1, la Présidente de lAssemblée générale demande sil y a des commentaires au sujet du paragraphe 2.
La délégation de lInde propose dinsérer « Note avec préoccupation les progrès limités ».
Avec lappui de la Présidente de lAssemblée générale, la délégation de la Norvège redemande que le texte soit projeté sur lécran car il lui semble que ce point est en fait également proposé au paragraphe 3 qui suit.
La délégation du Mexique souhaite proposer un amendement au paragraphe 2 ; cependant, ayant écouté la délégation de la Norvège, elle serait daccord danalyser toutes ses propositions damendement en premier et de reprendre éventuellement la parole si nécessaire.
La Présidente de lAssemblée générale demande une clarification de la délégation de la Norvège pour savoir si ce nouveau paragraphe 3 remplace lancien.
La délégation de la Norvège répond que le nouveau paragraphe est proposé entre les anciens paragraphes 2 et 3 du projet de décision, et donc quil ne les remplace pas.
Le Secrétariat indique que les propositions du Mexique, de la Norvège et de lInde sont similaires et quil sagit de choisir un paragraphe parmi les trois.
La Présidente de lAssemblée générale demande à lAssemblée si elle accepte lamendement proposé par la délégation de la Norvège, ce à quoi la délégation du Brésil répond que lamendement proposé par la délégation du Mexique est plus acceptable.
La délégation du Mexique explique que cet amendement prend note du rapport sur la Stratégie globale du Centre du patrimoine mondial et exprime sa préoccupation étant donné que les résultats atteints sont fort limités.
La délégation de lInde commente quelle souscrit aux amendements proposés par les deux délégations (Mexique et Norvège).
À la demande de la Présidente de lAssemblée générale, la délégation de la Norvège répond que le point a été saisi, mais elle veut ajouter « Exprime sa profonde inquiétude ».
La Présidente de lAssemblée générale demande si, avec cet ajout, lancien paragraphe 3 est encore pertinent.
La délégation du Brésil remarque que les décisions prises par ces organisations intergouvernementales doivent être lisibles pour le public, mais que le language employé nest pas clair, par exemple en ce qui concerne le concept dharmonisation des Listes indicatives.
À la demande de la Présidente de lAssemblée générale, le Secrétariat répond que le concept dharmonisation des Listes indicatives est dans les Orientations et que, bien quil puisse paraître obscur pour lopinion publique, cest le jargon employé depuis des années et il faut donc le conserver.
La délégation de la Hongrie affirme quelle est favorable à lusage de ce langage puisquil est déjà en pratique dans les ateliers régionaux en tant que tel, et quelle espère que la délégation du Brésil laccepte.
La Présidente de lAssemblée générale passe à ladoption des paragraphes 3 et 4, avec un amendement pour un nouveau paragraphe 4 proposé par la délégation du Mexique, dont le Rapporteur donne lecture.
La Présidente de lAssemblée générale demande ensuite sil est possible ou non de fusionner les propositions faites par les délégations de la Norvège et du Mexique.
La délégation de lInde veut ajouter à la proposition de la délégation du Mexique : « spécifiquement pour les régions non et peu représentées ».
La délégation du Brésil accueille favorablement la proposition de la délégation du Mexique et demande quelle soit portée à lécran pour clarifier sil convient dajouter ou de supprimer ce point du paragraphe 4. Sil est supprimé, elle demande dajouter « spécialement pris en compte pour », de sorte que lamendement proposé par la délégation de lInde puisse sappuyer sur la proposition mexicaine.
Le Secrétariat suggère dinsérer un nouveau paragraphe après lancien paragraphe 3.
La délégation de la Norvège est satisfaite du texte projeté sur lécran, mais insiste sur la nécessité de prendre des mesures pour remédier aux déséquilibres et propose dinsérer « une série dactions possibles » à côté de « analyse ».
La délégation du Mali demande dajouter « une analyse approfondie » entre « demande au Comité du patrimoine mondial » et « de la représentation des régions » pour éviter que ce point soit flou.
Le Secrétariat suggère de simplifier la seconde partie du paragraphe 9 que propose la délégation de la Norvège, par une fusion. La délégation de la Norvège réagit de manière positive, à condition de mettre ce texte à la fin de la proposition formulée par la délégation du Mexique.
La délégation de la Hongrie propose de mettre « Centre du patrimoine mondial » au lieu de « Comité », ainsi que « cultures sous-représentées », sur quoi la délégation des États-Unis dAmérique suggère en outre dinclure les Organisations consultatives.
La délégation de la France considère le texte très long, et la charge de travail quil suppose, très lourde pour le Comité du patrimoine mondial ainsi que pour le Centre du patrimoine mondial. Elle ajoute quil est trop tôt pour énoncer des conclusions ou prendre des décisions et demande que lon sen tienne à une analyse approfondie en réservant les conclusions aux étapes successives.
La délégation du Brésil partage lavis de la délégation de la France et recommande de surcroît que les mesures éventuelles à prendre soient reportées « à sa 33e session ».
La délégation de lItalie soutient la délégation de la France et suggère de diviser le paragraphe en deux parties, sinon il va devenir trop long. La délégation de la Norvège qui souscrit à cette idée, propose également dinclure « prie instamment le Comité du patrimoine mondial, sur la base de lanalyse du paragraphe 3, de
»
La délégation du Nigeria recommande « actions concrètes » au lieu de « actions possibles », ce quapprouve la délégation de la Norvège, et que le Secrétariat divise le paragraphe en deux.
Le représentant de lICOMOS souligne que le déséquilibre constaté au sein du Comité du patrimoine mondial reflète le déséquilibre au sein de lICOMOS, étant donné que certains pays nont pas encore de comité national (de lICOMOS). Il appelle les États parties à appuyer lICOMOS dans leurs pays respectifs pour parvenir à un équilibre afin que lICOMOS puisse fournir de meilleurs services.
La Présidente de lAssemblée générale pose la question de savoir si les nouveaux paragraphes 4 et 5 peuvent être adoptés, puis elle demande dexaminer les autres paragraphes dont le texte pourrait être remanié afin déviter les répétitions.
La délégation de lItalie rappelle que la Stratégie globale et les 4 C ont toujours été soutenus par lItalie qui y est extrêmement favorable, surtout pour ce qui est du renforcement des Capacités, cest pourquoi elle propose dinsérer dans le nouveau paragraphe 5 : «
et prenant en compte lesprit de la Convention du patrimoine mondial ».
La Présidente de lAssemblée générale demande si le paragraphe 4 est acceptable, et le déclare adopté. Puis elle passe au paragraphe 5 dans lequel la délégation du Brésil veut modifier « partager leurs expériences nationales », ce qui est adopté par la suite.
Pour le paragraphe 6, la délégation du Brésil propose un amendement dont elle donne lecture. Nayant reçu aucune objection, la Présidente de lAssemblée générale le déclare adopté.
Le Secrétariat explique que le paragraphe 7 est maintenant redondant, car son contenu est déjà inclus dans les paragraphes 4 et 5 qui précèdent.
La délégation de la Norvège clarifie que ces paragraphes demandent de faire rapport à la 33e session du Comité du patrimoine mondial, alors que ce paragraphe propose de rendre compte dune stratégie et dun plan daction concret à la prochaine Assemblée générale.
La délégation du Mexique clarifie que sa demande damendement du paragraphe 5 ne concerne pas un plan daction mais une série dactions concrètes et demande que « sur la mise en uvre de la
» soit ajouté dans le paragraphe 7 du document original.
Le Secrétariat suggère alors de conserver ce paragraphe 7, bien quil rende lensemble du projet de décision un peu redondant et fasse perdre lélégance du texte proposé par la délégation du Mexique.
La délégation de lInde souscrit au paragraphe 7 tel quamendé par la délégation du Mexique et observe quil lui donnerait une conclusion.
La délégation de lIndonésie suggère de remplacer le mot « compte rendu » par « rapport ».
La délégation du Brésil rappelle à lAssemblée que laccent est mis dans lanalyse sur la période 2004-2007 et que dans le paragraphe 7, il nest pas possible de demander aux Organisations consultatives de faire rapport à lAssemblée générale. Le Centre du patrimoine mondial tient compte de leurs contributions, ainsi que des recommandations du Comité du patrimoine mondial, et les soumet ensuite à lAssemblée générale. Elle suggère en outre de préparer un document de discussion.
La délégation dIsraël soutient la délégation du Brésil et suggère quun élément relatif à la Stratégie globale soit inclus de manière à ne pas le supprimer.
Le Secrétariat suggère que le paragraphe 7, tel quil est libellé, reflète la discussion de lAssemblée générale et propose davancer, ce quobjecte la délégation de la Norvège. Celle-ci suggère, au paragraphe 10, dinsister sur la question de la coopération au développement et demande si la délégation de lInde accepte que la section quelle propose soit supprimée.
Le Secrétariat observe, toutefois, que le texte ne peut pas rester tel quel, en tant que dernier paragraphe.
La délégation de la Norvège en convient, mais demande où placer la partie supprimée de la proposition faite par la délégation de lInde.
La délégation dIsraël propose dinclure dans le paragraphe 11 « avec la stratégie évaluée ».
Compte tenu du temps écoulé, la Présidente de lAssemblée générale demande sil est possible de parvenir à une conclusion.
La délégation du Mexique répond que le paragraphe 4 tel quamendé nest plus clair. Lamendement proposé par la délégation de lInde sur ce paragraphe prenait en compte les préoccupations de la délégation de la Norvège concernant lAfrique sub-saharienne et les petits États insulaires en développement (PEID), et appelle la délégation de la Norvège à le maintenir tel quel.
La délégation de la Norvège répond quil faut privilégier les actions concrètes dans la région sub-saharienne et les petits États insulaires en développement (PEID), et demande sil est possible dajouter cela dans le paragraphe 4.
La délégation de la Belgique note que le paragraphe 11 est redondant avec le paragraphe 7 initial et propose de le simplifier à ce niveau.
La Présidente de lAssemblée générale demande à la délégation de la Norvège si elle peut retirer son paragraphe 11 proposé, ce que refuse de faire la délégation de la Norvège, puisque le point nest effectivement pas couvert au paragraphe 7.
Le Secrétariat donne lecture des paragraphes 7 et 11 et suggère de fusionner le texte, sur ce la Présidente de lAssemblée générale ajoute quelle ne veut pas rouvrir le débat sur les paragraphes dores et déjà adoptés.
La délégation de la Norvège demande une clarification pour savoir si le paragraphe 5 est déjà adopté, puis accepte la suggestion du Secrétariat concernant une fusion.
La Présidente de lAssemblée générale conclut le débat en disant que le Secrétariat a proposé de simplifier le texte, puis déclare la résolution 16 GA 9 adoptée.
Résolution : 16 GA 9
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/9,
2. Prend note du rapport davancement sur la mise en uvre de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative, équilibrée et crédible, dans la période 2003-2007 présenté dans ce document et exprime sa grande inquiétude par rapport aux résultats limités obtenus jusquà maintenant ;
3. Appelle le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et autres partenaires à accroître de manière significative leur soutien aux États parties, en particulier dans les pays moins développés, dans lidentification de biens culturels, naturels et mixtes, ainsi que dans lharmonisation de leur Liste indicative en tenant compte des études existantes ;
4. Demande au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec les Organisations consultatives, de préparer une analyse approfondie de la représentation des régions afin didentifier les obstacles et défis pour atteindre les objectifs de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative, équilibrée et crédible ;
5. Encourage à se concentrer particulièrement sur la nécessité dagir en Afrique sub-saharienne et les Petits États Insulaires en développement (PEID) et explorant également les possibilités de renforcer la coopération dans le domaine du développement ;
6. Prie le Comité du patrimoine mondial, à sa 33e session en 2009, sur la base de lanalyse décrite au paragraphe 4, et prenant en compte lesprit de la Convention, de recommander des actions concrètes qui pourraient être mises en uvre en vue de remédier au présent déséquilibre, pour examen par lAssemblée générale à sa 17e session en 2009 ;
7. Demande au Centre du patrimoine mondial de rassembler tous les rapports des réunions sous-régionales et des études thématiques et de les mettre à disposition sur une page spéciale du site Internet du patrimoine mondial ;
8. Invite les États parties à communiquer leurs expériences nationales en matière de préparation de Listes indicatives à d'autres pays, sagissant en particulier des processus d'harmonisation des Listes indicatives ;
9. Appelle les États parties à coopérer avec les autres États parties qui en font la demande pour la préparation de propositions dinscription sur la Liste du patrimoine mondial, et encourage particulièrement les initiatives de coopération sud-sud et nord-sud-sud ;
10. Demande aux Organisations consultatives et au Centre du patrimoine mondial délaborer de nouveaux guides techniques et manuels de référence pour les propositions d'inscription transfrontalières et en série et, en particulier, pour leur identification et leur gestion ;
11. Demande au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec les Organisations consultatives, de soumettre à la prochaine session de lAssemblée générale en 2009 un rapport sur la mise en uvre de la présente résolution.
10. DOCUMENT DORIENTATION SUR LES EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES BIENS DU PATRIMOINE MONDIAL
Document WHC-07/16.GA/10
La Présidente de lAssemblée générale ouvre le point 10 de lOrdre du jour en rappelant que, lors de sa 29e session (Durban, 2005), le Comité a demandé au Centre du patrimoine mondial de créer un groupe de travail composé dexperts chargés détudier la nature et létendue des risques dûs aux changements climatiques et ce, en collaboration avec les Organisations consultatives. Elle souligne que, depuis cette date, le Comité a été très actif et a convenu dun certain nombre de réunions et produit des documents qui feront référence en la matière. Elle rappelle également que les défis liés au changement climatique ont également fait lobjet dun débat thématique lors de la 177e session du Conseil exécutif de lUNESCO (document 177 EX/INF.6) et dune consultation lors de la dernière Assemblée générale des Nations Unies. Enfin, elle demande au Directeur adjoint du Centre du patrimoine mondial de présenter à lAssemblée générale le document WHC-07/16.GA/10, préparé par le Secrétariat.
En présentant le document, le Secrétariat rappelle que lan dernier a marqué un tournant dans lévolution du thème relatif aux changements climatiques et que lopinion publique a finalement rattrapé la science. Il est maintenant reconnu, plus que jamais, que les changements climatiques affectent tous les aspects de la vie économique et sociale. Le Secrétariat rappelle les trois rapports historiques produits par le Groupe intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC), affirmant que le rapport Stern produit en 2006 au Royaume-Uni sur limpact économique des changements climatiques met en lumière les conséquences de labsence de prise en compte des changements climatiques. Le Secrétariat affirme de surcroît que la problématique de lévolution du climat est au cur de tous les discours politiques majeurs à travers le monde. Le Conseil exécutif a également tenu le 1er octobre 2007 un débat thématique où est intervenu le Président du GIEC qui venait de recevoir le Prix Nobel de la Paix 2007 pour ses travaux sur les changements climatiques. Le Secrétariat mentionne quun examen du travail accompli au sein de lUNESCO dans le domaine du changement climatique est en cours à titre de contribution à la stratégie des Nations Unies. En outre, lAssemblée générale est informée quen 2005, le Comité du patrimoine mondial, ayant réalisé limportance de la question de lévolution du climat, a demandé au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives détablir un groupe dexperts chargé de préparer un rapport à ce sujet et délaborer une stratégie pour aider les États parties à gérer les biens face aux changements climatiques. Le rapport et la stratégie, présentés et approuvés par le Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006), ont été publiés dans les Cahiers du patrimoine mondial No. 22 et ont été largement diffusés. Une compilation détudes cas a aussi été publiée pour sensibiliser lopinion publique à cet égard. À sa 30e session, le Comité a demandé quun document dorientation sur le sujet soit présenté en 2007. Ce Document dorientation a été élaboré en abordant certains éléments stratégiques en termes de mise en uvre de la Convention et les aspects à prendre en considération dans létude des changements climatiques et du Patrimoine mondial. Le Secrétariat rappelle que le Comité a précisément mentionné que son intervention porte davantage sur ladaptation au niveau des sites que sur latténuation dont soccupent les autres conventions. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ont axé leur action sur lassistance aux États parties dans la réalisation dévaluations sur la vulnérabilité et la proposition de mesures dadaptation. Même si des mesures datténuation peuvent être prises au niveau des sites, la réduction des gaz à effet de serre doit sinscrire dans une perspective globale à travers la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le Secrétariat informe lAssemblée générale que le document en cours de discussion met en relief le type de synergies quil est possible de développer avec les Organisations internationales et les institutions travaillant dans ce domaine pour que la communauté du Patrimoine mondial puisse les inciter à entreprendre un travail en rapport avec les sites du Patrimoine mondial. Le Secrétariat ajoute de surcroît que le Document dorientation proposera aussi dintégrer les préoccupations liées à lévolution du climat dans tous les aspects de lidentification des sites : proposition dinscription, examen de létat de conservation, etc., et que cela aura un impact sur les Orientations.
La Présidente de lAssemblée générale remercie le Directeur adjoint du Centre du patrimoine mondial pour son exposé très clair et ouvre le débat, tout en rappelant aux délégations que le temps passe et quil est préférable dêtre bref dans ses interventions.
Dans son intervention, la délégation de lInde soutient vivement ladoption du Document dorientation et se réjouit de la formulation des Orientations tout en espérant, une fois quelles auront été formulées, que les efforts se concentrent sur le renforcement des capacités. Elle est fière que le GIEC soit dirigé par un Président dorigine indienne qui a été honoré dun Prix Nobel de la Paix.
La délégation de la Belgique remercie le Directeur adjoint du Centre du patrimoine mondial pour la présentation de lexcellent document en insistant sur la grande utilité de ses trois parties principales, les synergies à développer avec les autres exercices en cours en matière dimpact du changement climatique, les aspects juridiques et enfin, les besoins de la recherche. Il indique que les experts belges dans le domaine de lenvironnement et des changements climatiques ont noté que tout ce travail actuellement en cours au GIEC, à la Banque mondiale, à lOCDE et au PNUE débouche dores et déjà sur des recommandations claires et concrètes pouvant sappliquer immédiatement au Patrimoine mondial. Or, les représentants à lAssemblée générale essayent justement didentifier des politiques plus efficaces que leurs gouvernements puissent mettre en uvre pour mieux protéger le patrimoine culturel et naturel des effets du changement climatique. Il se demande si cet aspect des choses peut être souligné mais se rend compte que le Centre du patrimoine mondial manque de personnel et de moyens pour faire cette analyse et préparer un document de synthèse de tous les travaux préparés par la vingtaine dOrganisations internationales travaillant déjà sur le sujet. Il se demande également si les Organisations consultatives, lICOMOS notamment en ce qui concerne le patrimoine culturel, qui disposent peut-être de moyens et dexpertise, pourraient aider le Centre du patrimoine mondial à prolonger le travail pour présenter aux États parties les recommandations existantes quils pourraient dores et déjà appliquer dans leurs politiques nationales.
La Présidente de lAssemblée générale présente le projet de résolution et procède à ladoption des paragraphes au fur et à mesure en sarrêtant sur les paragraphes amendés. Le paragraphe 1 est adopté tel quel. Le paragraphe 2 comporte deux amendements présentés par les délégations de lInde et de la Norvège. Elle fait remarquer que les deux amendements nétant pas contradictoires, ils pourraient être réunis en un seul. Elle passe la parole à la délégation de la Norvège.
La délégation de la Norvège regrette la procédure de vote contraignante à laquelle lAssemblée générale doit se soumettre et le fait que lAssemblée générale ait à examiner ce dossier très important à un stade si avancé de la session. Elle poursuit en mentionnant que lUNESCO a eu à jouer un rôle central dans tous les aspects de lévolution du climat au cours des années passées dans tous les domaines de sa compétence. Elle ajoute que le changement climatique figurait parmi les premiers points à lordre du jour du Conseil exécutif il y a quinze jours, et rend hommage au Directeur général pour son action préventive à cet égard. Le Conseil exécutif travaille aussi sur le plan et la stratégie de lOrganisation dans ce domaine en partant du principe que le Patrimoine mondial est inclus dans le plan. Le Centre du patrimoine mondial y participe activement. La délégation félicite le Centre du patrimoine mondial pour son travail sur les effets du changement climatique sur les biens du Patrimoine mondial. Elle souligne que, compte tenu du grand nombre de sites affectés dont laugmentation sera exponentielle dans les années à venir, lattention doit se porter sur ladaptation, latténuation et la prévention car il y va réellement de la santé du patrimoine culturel et naturel. En souhaitant bonne chance au nouveau Comité entrant dans cet effort, elle plaide en faveur dune coopération plus étroite avec les autres institutions des Nations Unies le GIEC, en particulier, et les autres Secteurs de lUNESCO. Elle recommande que lUNESCO prenne une part active à la préparation des réunions à Bali, Indonésie, en décembre 2007 et au Danemark au printemps 2008 pour discuter de ce qui va succéder au Protocole de Kyoto. Elle approuve fermement la politique présentée face aux changements climatiques et espère que le Comité du patrimoine mondial et le Centre du patrimoine mondial la mettront en uvre en amont. Elle ajoute quelle a de nouveaux paragraphes à ajouter au projet de décision et quelle les a transmis au Secrétariat.
La Présidente de lAssemblée générale donne lecture de lamendement fusionné.
La délégation des États-Unis dAmérique, tout en remerciant le Centre du patrimoine mondial pour le rapport, mentionne que les États-Unis dAmérique ont participé aux discussions et à lélaboration du document et estiment quil sagit là dune déclaration importante sur le rôle du Comité du patrimoine mondial dans le traitement de ce dossier. La délégation observe que la décision du Comité sur le document adopté lors de la 31e session à Christchurch contient une clause problématique au paragraphe 15, car elle décide dinclure pour les futures sessions du Comité dans son document de travail sur létat de conservation des sites une section concernant les biens les plus atteints par les changements climatiques, et que le Comité na donné aucune indication au Secrétariat sur la manière dont il convient de déterminer quels sont les biens les plus affectés par les changements climatiques. Ce point est à clarifier lors des futures sessions du Comité. Elle ajoute quà son avis, beaucoup de biens du patrimoine mondial risquent dêtre affectés à un certain degré par lévolution du climat et quil faut encourager chaque État partie à inclure toute information pertinente à ce sujet dans ses rapports détat de conservation, et que le rôle du Secrétariat doit être de compiler et de résumer ces rapports pour les documents de travail sans porter de jugement propre en ce qui concerne lidentification des sites qui pourraient ou non être affectés par les changements climatiques.
Passant aux recommandations, la Présidente de lAssemblée générale appelle la délégation de la Norvège à soumettre ses projets damendement de la résolution, ce à quoi la délégation de la Norvège répond que les modifications proposées ont dores et déjà été communiquées au Secrétariat.
Dans une brève intervention, la délégation du Brésil exprime son soutien aux paragraphes amendés soumis par la délégation de lInde.
Un accord est conclu pour fusionner les décisions prises par le Comité à sa 31e session à Christchurch et la décision prise par lAssemblée générale, comme le reflètent les décisions 30 COM 7.1 et 31 COM 7.1. Lordre des paragraphes, tel que proposé par la délégation de la Norvège, est donc adopté.
La Présidente de lAssemblée générale résume la proposition de la délégation du Brésil ; elle passe ensuite à ladoption du paragraphe 2, puis des paragraphes 3 et 4 inchangés. Elle donne lecture du nouveau paragraphe 5 présenté par la délégation de la Norvège.
Après avoir donné la parole à la délégation de la Norvège qui souhaitait donner des précisions sur ce paragraphe, la Présidente de lAssemblée générale propose ladoption des trois derniers paragraphes dans lordre proposé par la délégation de la Norvège et déclare la résolution adoptée dans sa totalité.
Résolution : 16 GA 10
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/10,
2. Rappelant les décisions 30 COM 7.1 et 31 COM 7.1, adoptées respectivement aux 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions du Comité du patrimoine mondial,
3. Prenant compte des questions pertinentes identifiées durant le récent Débat thématique du Conseil exécutif sur le rôle de lUNESCO pour faire face au changement climatique dans ses domaines mandatés de compétence et notant également la prochaine réunion sur le changement climatique à Bali en décembre 2007 (Treizième session de la Conférence des Parties à la CCNUCC (COP 13) et troisième session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 3), Bali, Indonésie, 3 au 14 décembre 2007) et au Danemark en 2009 (Quinzième session de la Conférence des Parties à la CCNUCC (COP 15) et cinquième session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP 5), Copenhague, Danemark, 30 novembre-11 décembre 2009) ;
4. Adopte le « Document dorientation sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial » et recommande fortement son utilisation à toutes les instances concernées, au même titre que le rapport intitulé « Prédiction et gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial » et la « Stratégie pour aider les États parties à mettre en uvre des réactions de gestion adaptées » contenus dans les Cahiers du patrimoine mondial No. 22 ;
5. Encourage lUNESCO et les Organisations consultatives à largement diffuser le document dorientation, le rapport et la stratégie susmentionnés au paragraphe 2, et autres publications pertinentes à toutes les instances concernées, ainsi quau grand public, et à promouvoir leur application ;
6. Demande au Comité du patrimoine mondial dinstaurer un mécanisme permettant au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives dexaminer et de mettre à jour périodiquement le Document dorientation et autres documents annexes, de façon à divulguer les connaissances et les techniques les plus courantes en la matière afin de guider les décisions et les actions de la communauté du patrimoine mondial.
7. Prie les États parties de participer aux conférences des Nations Unies sur le changement climatique en vue de parvenir à un accord post-Kyoto global, et de financer et soutenir les besoins de la recherche tels quidentifiés dans le document de politique adopté ;
8. Demande en outre au Directeur général et au Comité du patrimoine mondial de renforcer ses relations avec toutes les organisations travaillant dans le domaine du changement climatique, notamment avec les Secrétariats de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Groupe intergouvernemental sur lévolution du climat (GIEC), en particulier en ce qui concerne les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial, avec pour objectif de produire dans le cadre de linitiative « Tous unis dans laction ».
11. RAPPORT SUR LE DÉVELOPPEMENT DUNE RECOMMANDATION RÉVISÉE SUR LA CONSERVATION DES PAYSAGES URBAINS HISTORIQUES
Document WHC-07/16.GA/11
La Présidente de lAssemblée générale ouvre le point 11 de lordre du jour (document WHC-07/16.GA/11). Elle rappelle le contexte dans lequel sinscrit ce point et passe la parole au Directeur du Centre du patrimoine mondial afin quil présente le Rapport sur le développement dune recommandation révisée sur la conservation des paysages urbains historiques, préparé par le Secrétariat.
Dans son introduction, le Secrétariat insiste sur linquiétude croissante exprimée par le Comité du patrimoine mondial quant aux périls causés à la conservation du patrimoine historique par les nouveaux aménagements et larchitecture moderne, et plus généralement par les transformations de la périphérie et du centre des villes historiques. Le Mémorandum de Vienne est un document qui définit limportance du paysage urbain comme un élément quil est indispensable de préserver. Le rôle de larchitecture contemporaine et la nécessité de considérer les villes comme des valeurs économiques, et leur développement, sont des éléments à prendre en considération dans létude des transformations urbaines.
Le Secrétariat poursuit en informant lAssemblée générale que ladoption de la Déclaration sur la conservation des paysages urbains historiques par la 15e Assemblée générale en 2005 a suscité un débat important au sein de la communauté de la conservation, en particulier à lICOMOS et chez les autres partenaires. Ils essaient de recentrer le texte existant sur la conservation des zones urbaines en tenant compte des enjeux contemporains, ce quont demandé lAssemblée générale et le Comité du patrimoine mondial. Nombre de cas ont retenu lattention du Comité du patrimoine mondial, à linstar de Dresde, Cologne, Vienne ou Londres, parmi lesquels certains ont été discutés lors de la 31e session du Comité à Christchurch, Nouvelle-Zélande. Deux initiatives sont prévues en 2008 : la conférence technique sur les zones tampons et ladoption des directives de gestion des paysages culturels. Le Secrétariat ajoute quil travaille en coopération avec ses partenaires et quil a établi un plan daction pour les deux prochaines années afin de rassembler ces éléments et de formuler une proposition que le Directeur général pourra présenter à la Conférence générale en 2009 pour examen par la Conférence générale en 2011. Le Secrétariat informe aussi lAssemblée générale quil y aura une réunion importante au Brésil en novembre 2007 et que dautres réunions sont prévues en 2008 et 2009. Il faut espérer quelles reçoivent lappui du Comité du patrimoine mondial et aboutissent à lélaboration de textes actualisés et, plus important encore, à un système effectif de résolutions et de programmes pour la conservation du patrimoine urbain.
La délégation du Brésil exprime ses remerciements pour la présentation du Secrétariat et confirme le rapport présenté par le Centre du patrimoine mondial en informant lAssemblée générale quune conférence régionale est prévue à Olinda, Brésil, du 12 au 14 novembre 2007 sur les paysages urbains historiques des Amériques, sous les auspices de lInstitut national du patrimoine historique. La conférence, qui réunira des experts du monde entier, réfléchira à la mise en uvre du Mémorandum de Vienne et au suivi de ce processus.
La délégation du Mexique se félicite de la tenue de la réunion qui doit avoir lieu à Olinda. Elle tient à rappeler quun Forum ibéro-américain sur les paysages urbains a déjà eu lieu et quil en est ressorti trois conclusions importantes. Elle précise que le concept de paysage culturel urbain ne remplace pas le concept de villes historiques, toutes les villes ayant leur propre paysage culturel. Le paysage urbain est une composante insuffisante pour la compréhension de lorganisation urbaine qui comporte plusieurs éléments, tels que lanthropologie, léconomie, etc. Le terme de paysage culturel urbain est, dune part, un concept opérationnel qui peut aider à lanalyse de la réalité des villes et, dautre part, une méthodologie qui peut contribuer à la sauvegarde et à la conservation des villes.
Ne recueillant aucune objection, la Présidente de lAssemblée générale déclare la résolution 16 GA 11 adoptée.
Résolution : 16 GA 11
LAssemblée générale,
1. Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/11,
2. Note avec satisfaction les informations fournies relatives à lélaboration dune recommandation révisée sur la conservation des paysages urbains historiques ;
3. Invite le Directeur général de lUNESCO à informer lAssemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial, à sa 17e session en 2009, des nouvelles activités entreprises et de lavancement concernant cette initiative.
12. AUTRES QUESTIONS: PLANS DE GESTION ET DE PROTECTION, OUTILS DE CONSERVATION ET DE PROMOTION DES BIENS DU PATRIMOINE MONDIAL
Document WHC-07/16.GA/12
La Présidente de lAssemblée générale passe ensuite au point 12 de lordre du jour, qui traite des plans de gestion et de protection comme outils de conservation et de promotion des biens du patrimoine mondial (document WHC-07/16.GA/12). Elle présente le point en citant un extrait des Orientations tout en précisant quun trop grand nombre de biens ne possèdent pas encore de protection adéquate ou de plan de gestion indispensable à leur conservation à long terme. Elle passe ensuite la parole au Secrétariat, afin quil présente le document avant douvrir le débat.
Le Secrétariat présente le document WHC-07/16.GA/12 et rappelle lobjectif des systèmes de gestion, en se référant au paragraphe 96 des Orientations : un système de gestion doit veiller à « assurer que la valeur universelle exceptionnelle, les conditions d'intégrité et/ou d'authenticité définies lors de l'inscription soient maintenues ou améliorées à lavenir ». Un système de gestion doit également veiller à ce que dautres valeurs du site soient préservées et que les objectifs de conservation soient déterminés en fonction et en harmonie avec les autres problèmes de développement existants et les besoins légitimes des communautés locales, pour assurer sa durabilité densemble. Le Secrétariat précise enfin que, du fait de limmense variété des biens du patrimoine mondial et de leur contexte culturel, un bien peut être géré selon un système de gestion traditionnel basé sur les pratiques et les systèmes de savoirs traditionnels ou selon un plan de gestion classique. Le Secrétariat conclut en rappelant que, quel que soit lappellation donnée au système de gestion, il y a des éléments communs de gestion efficace, tels que mentionnés aux paragraphes 111 et 112 des Orientations, dont la participation communautaire. Parmi ces éléments, le Secrétariat insiste sur le premier qui est fondamental, « La connaissance approfondie et partagée par tous les acteurs », ce qui signifie que lélaboration de la valeur du bien a été discutée et partagée par tous les acteurs concernés dans le cadre dun dossier dinscription et que cette déclaration de valeur sera la base du système de gestion, quel quil soit. Le Secrétariat rappelle également que, dans le cadre de la réflexion sur les rapports périodiques, il a été demandé à certains États parties dont les dossiers dinscription dataient davant 1998, détablir cette déclaration de valeur universelle exceptionnelle lorsquelle nexistait pas. Il a également été demandé, lors de la 31e session du Comité à Christchurch, détablir cette déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour tous les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Secrétariat conclut sa présentation en rappelant que, lors de sa 31e session, le Comité a accueilli favorablement la nouvelle série de publications, dont quatre titres qui seront des Manuels permettant de savoir préparer, non seulement des dossiers dinscription, mais également des plans de gestion, que ce soit pour les biens culturels, naturels, mais aussi les paysages culturels.
La Présidente de lAssemblée générale remercie le Secrétariat pour sa présentation et invite à se prononcer sur le projet de résolution.
Dans son intervention, la délégation du Brésil propose un paragraphe à ajouter à la résolution, dans lequel elle lance un appel en faveur de la poursuite de la coopération entre les États parties dans la formulation de plans de gestion.
La Présidente de lAssemblée générale présente la résolution telle quamendée par la délégation du Brésil et fait adopter la résolution en précisant que Mme Cameron, Présidente du Comité du patrimoine mondial, souhaiterait prendre quelques instants pour tenir une session extraordinaire du Comité du patrimoine mondial à la fin de lAssemblée générale. Elle passe ensuite la parole au Secrétariat.
Le Secrétariat indique à lAssemblée générale quil a reçu un amendement au point 12, soumis par les délégations de lArménie, de lAzerbaïdjan, du Belarus, de la Fédération de Russie, de la Moldavie et de lUkraine, qui a été distribué dans la salle et qui concerne la traduction et la publication des Orientations dans les langues officielles de lOrganisation, en loccurrence le russe. Le Secrétariat précise que la version russe des Orientations existe déjà et quil suffit de la réviser. Néanmoins, le Secrétariat suggère de se contenter pour linstant de la version électronique du document, dans la mesure où le Comité a décidé de réviser les Orientations et de faire une nouvelle version imprimée en janvier 2009.
La Présidente de lAssemblée générale remercie le Secrétariat et donne la parole à la délégation de la Fédération de Russie.
La délégation de la Fédération de Russie souligne limportance de faire traduire le document dans les langues officielles de lUNESCO.
Le Secrétariat fait remarquer que suite à sa traduction, il reste encore à faire certifier le document par les services compétents de lUNESCO et il indique quil va le finaliser. Enfin, il signale que le Comité a déjà approuvé la version anglaise/française du document.
La Présidente de lAssemblée générale remercie la délégation de la Fédération de Russie et donne la parole au Secrétariat.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial indique que le travail de traduction est en cours, comme cela a déjà été fait pour lespagnol. Mais sil sagit dune traduction officielle approuvée par le Comité, il faut se pencher sur laspect juridique, dans la mesure où seuls langlais et le français sont les langues de travail du Comité.
La Présidente de lAssemblée générale demande si la situation est la même pour la langue espagnole et donne la parole à la délégation du Mexique. Elle propose également la lecture dun projet damendement présenté par la délégation de Sainte-Lucie.
La délégation du Mexique fait part de son inquiétude quant aux différentes versions linguistiques des Textes fondamentaux et, notamment, des Orientations. Elle indique que seules les versions française et anglaise des Orientations seront révisées et mises en ligne au 1er janvier 2008, ce qui pourra poser problème aux différents États parties hispanophones pour, entre autre chose, la préparation des propositions dinscription. Elle souhaite que le Secrétariat mette en place un système permettant dactualiser toutes les versions linguistiques, afin de permettre au plus grand nombre dÉtats parties dy avoir accès.
Comme il ny a pas dautres interventions, la Présidente de lAssemblée générale espère que le Centre du patrimoine mondial va prendre des mesures suite aux recommandations formulées par les membres. Elle sinquiète en outre du fait quun nouveau projet damendement soit présenté à une heure si tardive, après avoir finalisé le calendrier des travaux de lAssemblée. Le projet damendement concerne la prochaine date de lAssemblée générale des États parties, qui se tient généralement en même temps que la Commission Culture. Cest pourquoi lamendement suggère que la Commission Culture ait lieu à la fin de la Conférence générale et de lAssemblée générale juste après la Commission Culture. Puis la Présidente de lAssemblée générale demande au Secrétariat si cette proposition est faisable ou non.
Le Secrétariat indique quil est faisable dorganiser lAssemblée générale de manière à ne pas heurter les autres événements, et après la Commission Culture. Cest une question de logistique au niveau de lorganisation globale de la Conférence générale qui dépend aussi du calendrier de la Conférence générale et doit rester à létat de recommandation.
La délégation de Sainte-Lucie est daccord pour maintenir le point à létat de recommandation et demande dajouter les mots
« si possible ».
En clarifiant la question, le Secrétariat affirme que lAssemblée générale doit se tenir dans le cadre de la Conférence générale et non pas en dehors. Il a fallu modifier la Convention elle-même pour pouvoir tenir lAssemblée générale en dehors de la Conférence générale, mais elle a dû être organisée au cours dune période qui ne gêne pas la Commission Culture.
La délégation du Brésil, suite à linformation communiquée par le Secrétariat, propose que soient également prises en compte les recommandations faites par plusieurs États parties pour que lAssemblée nait pas lieu en dehors du cadre de la Conférence générale. Plusieurs États parties ont indiqué quelle ne devrait pas se tenir durant les élections du Conseil exécutif et que lAssemblée générale devrait renoncer à lamendement, elle demande donc à Sainte-Lucie de le retirer.
La délégation de Sainte-Lucie suggère que la proposition reste à létat de recommandation.
Le Directeur du Centre du patrimoine mondial précise que lAssemblée générale ne peut pas se tenir en dehors de la Conférence générale, car il faudrait alors changer le texte de la Convention mais que lon peut par contre trouver un calendrier plus approprié, par exemple après la tenue de la Commission Culture.
La délégation de la Grenade souligne le fait que les autres conventions se réunissent en dehors de la Conférence générale et que cela devrait être également possible pour lAssemblée générale, ce qui semble accrédité par lexpression « autant que possible » que lon trouve dans la Convention.
Le Secrétariat attire lattention de lAssemblée générale sur le texte pertinent (article 8, paragraphe 1) de la Convention.
La Présidente de lAssemblée générale conclut, comme cela a été proposé par Sainte-Lucie, de laisser le paragraphe à titre de recommandation et déclare la résolution adoptée.
Résolution : 16 GA 12
LAssemblée générale,
Ayant examiné le document WHC-07/16.GA/12,
Prend note des informations communiquées dans ledit document ;
Accueille avec satisfaction le lancement d'une nouvelle Série de Manuels de référence sur le patrimoine mondial ;
Invite le Directeur général de lUNESCO à informer lAssemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial, à sa 17e session en 2009, des nouvelles activités entreprises et de létat davancement de la Série de Manuels de référence sur le patrimoine mondial ;
Appelle les États parties à coopérer avec les autres États parties qui en font la demande pour la formulation de plans de gestion des biens du Patrimoine mondial.
13 CLÔTURE DE LA SESSION
Enfin, la Présidente de lAssemblée générale rappelle la nouvelle composition du Comité du patrimoine mondial et les dates de sa prochaine session (2 au 10 juillet 2008), qui se tiendra dans la ville de Québec, au Canada.
Après avoir remercié tous les participants, elle procède à la clôture de la seizième session de lAssemblée générale.
ANNEXES
Annexe 1
Ordre du jour de la 16e Assemblée générale des États partiesà la Convention du patrimoine mondial, 24-25 octobre 2007
ORDRE DU JOUR
Ouverture de la session
1A. Ouverture de la session par le Directeur général ou son représentant
1B. Élection du Président, des Vice-présidents et du Rapporteur de lAssemblée générale
2. Adoption de lordre du jour de la 16e session de lAssemblée générale et du calendrier des élections au Comité du patrimoine mondial
2A. Adoption de lordre du jour de la 16e session de lAssemblée générale
2B. Adoption du calendrier des élections au Comité du patrimoine mondial
3. Élections au Comité du patrimoine mondial
3A. Réflexion sur les procédures délection des membres du Comité du patrimoine mondial et sur la répartition des sièges pour assurer une représentation équitable des différentes régions et cultures du monde
3B. Élections au Comité du patrimoine mondial
4. Rapport du Président du Comité du patrimoine mondial sur les activités du Comité du patrimoine mondial
5. Mise en uvre de lAudit de gestion du Centre du patrimoine mondial
6. Bilan des activités des Organisations consultatives
7. Examen de létat des comptes du Fonds du patrimoine mondial, y compris létat des contributions des États parties
8. Calcul du montant des contributions au Fonds du patrimoine mondial conformément aux dispositions de larticle 16 de la Convention du patrimoine mondial
9. État davancement de la mise en uvre de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative, équilibrée et crédible
10. Document dorientation sur les effets du changement climatique sur les biens du Patrimoine mondial
11. Rapport sur le développement dune recommandation révisée sur la conservation des paysages urbains historiques
12. Questions diverses : plans de gestion et protection, outils de conservation et de promotion des biens du patrimoine mondial
13. Clôture de la session
Annexe 2
ORGANISATION DES NATIONS UNIESPOUR LÉDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE
AllocutiondeM. Koïchiro Matsuura
Directeur généralde lOrganisation des Nations Unies, pour lÉducation, la Science et la Culture (UNESCO)
à loccasion de la seizième Assemblée générale des États parties à la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972)
UNESCO, 24 octobre 2007
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président du Conseil exécutif de lUNESCO,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de vous accueillir à loccasion de cette 16e Assemblée générale qui réunit les 184 États parties à la Convention du patrimoine mondial.
Depuis la dernière session, 4 nouveaux États parties ont ratifié le texte de la Convention du patrimoine mondial : la Guinée-Bissau, Monténégro, Sao Tome & Principe et le Swaziland. Je les en félicite et jétends mes compliments à la République de Djibouti qui deviendra, le 2 novembre prochain, le 185e État partie à la Convention.
Au cours de ces deux dernières années, le Comité du patrimoine mondial sest réuni à Vilnius, en Lituanie en juillet 2006, puis à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, cet été, ce qui a permis de découvrir la spécificité des patrimoines du Pacifique. Que la Lituanie et la Nouvelle-Zélande soient remerciées du chaleureux accueil et de lexcellente organisation réservés aux participants.
Ne pouvant citer en détails toutes les nouvelles inscriptions, je féliciterai les États parties qui figurent pour la première fois sur la Liste du patrimoine mondial : le Gabon, lÎle Maurice et la Namibie.
Je suis, bien entendu, attristé, comme vous tous, du retrait dun bien de la Liste du patrimoine mondial pour la première fois dans lhistoire de la Convention. Ce moment, ô combien regrettable, prouve quil nest pas toujours possible, même avec le soutien de la communauté internationale, de trouver les moyens de préserver la valeur universelle exceptionnelle dun site inscrit. Nous savons que le Comité, par cette décision difficile, a souhaité préserver la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial. Cet échec, que je qualifierai de collectif, doit nous enseigner la vigilance et la prévention afin que cette situation extrême ne se reproduise plus à lavenir.
Jai constaté, en outre, au cours de ces deux sessions, une rationalisation impressionnante des méthodes de travail et l'efficacité avec laquelle des membres du Comité ont, avec laide du Secrétariat, traité dans les temps qui leur étaient impartis la totalité des points à lordre du jour. Je tiens à féliciter les Présidents de ces deux sessions qui ont mené ces débats avec une rigueur et une courtoisie qui forcent ladmiration. Permettez-moi, néanmoins, de nuancer ce constat très positif et de souligner que le dispositif a atteint ses limites. J'appelle l'attention des membres du Comité à recentrer leurs discussions sur des questions essentielles comme létat de conservation, le suivi du rapport périodique ainsi que les inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial, conformément à la décision 30 COM 13 adoptée à Vilnius. Il est, en effet, primordial que le Comité ait tout le temps nécessaire pour débattre de sujets complexes ayant trait à la conservation des sites.
Comme vous le savez, cette année 2007 a été une année de bilan pour la Convention du patrimoine mondial. Preuve en est lordre du jour de la dernière session du Comité qui ne comptait pas moins de 4 points relatifs à une évaluation :
- Évaluation de la Décision de Suzhou-Cairns.
- Évaluation des résultats de la mise en uvre des objectifs stratégiques du Comité du patrimoine mondial
- Évaluation du Partenariat pour la conservation du patrimoine mondial (PACTE)
- Rapport sur laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial
Je ne rentrerai pas dans les détails de toutes ces évaluations, mais je m'arrêterai quelques instants sur la question de lévaluation des objectifs stratégiques du Comité du patrimoine mondial, les célèbres 4 C, à savoir :
Crédibilité de la Liste
Conservation
Renforcement des Capacités, et
Communication
pour me féliciter de laddition dun 5e « C » pour « Communauté ». Le cinquième objectif a été proposé par la Nouvelle-Zélande pour « valoriser le rôle des communautés dans la mise en uvre de la Convention du patrimoine mondial ». En effet, lexpérience a démontré que lun des facteurs les plus importants de la conservation durable dune zone protégée est de pouvoir compter sur la participation active des communautés. Les approches locales à légard du patrimoine sont souvent modelées par des visions du monde qui lient les humains avec leur environnement naturel. Aussi est-il souhaitable que les populations locales participent de manière directe et significative à toutes les décisions importantes concernant leur site.
Le Comité a, en outre, accueilli avec intérêt le PACTE ou lÉvaluation du Partenariat pour la conservation du patrimoine mondial, une initiative créée à titre expérimental en 2002 à loccasion du 30e anniversaire de la Convention pour mobiliser de nouvelles ressources financières, humaines et techniques pour la conservation du patrimoine mondial. De nouveaux modèles de coopération entre le Centre du patrimoine mondial et la société civile ont été testés avec succès, créant un réseau spécialisé dexperts du patrimoine mondial, d'universités, d'organisations non gouvernementales du secteur privé et des médias. Grâce à ce réseau, chacun uvre de concert, ensemble, pour soutenir la mission du patrimoine mondial et donner aux partenaires le crédit et la visibilité appropriés.
Le rapport sur laudit de gestion du Centre du patrimoine mondial a constitué assurément une étape importante et les nouvelles dispositions qui en découleront auront des conséquences sur lensemble de l'Organisation. Tel était le sens des observations préliminaires dont j'ai fait part au Comité cet été à Christchurch.
Dautre part, laudit de gestion a souligné la nécessité de définir clairement les principes de gestion, de délégation dautorité et de flexibilité administrative qui permettent dassurer lefficacité et la gestion optimale des activités du Centre. À cet égard, des solutions innovantes pour financer des postes jugés indispensables au fonctionnement du Centre sont à létude. Enfin, jajouterai que lintroduction dun système de comptabilité analytique qui nexiste actuellement pas à lUNESCO, pourrait être considérée comme une expérience pilote pour lOrganisation toute entière.
Sur la base des recommandations de laudit du Centre du patrimoine mondial, une Note Bleue ayant trait à la structure et au fonctionnement du Centre du patrimoine mondial sera publiée après la Conférence générale.
Par ailleurs, afin de renforcer lintersectorialité au sein de lUNESCO, j'ai informé, en séance privée, les membres du Conseil exécutif de mon intention de créer un Comité dorientation, composé notamment des deux Sous-Directeurs généraux de la Culture et des Sciences ainsi que du Directeur du Centre. Ledit comité se réunira en amont de la préparation de chaque C/5 et de celle des plans de travail pour assurer la complémentarité des orientations poursuivies par les trois entités.
Mme Rivière et M. Erdelen vous exposeront dans quelques minutes le projet de coopération programmatique et opérationnel prévu entre leurs secteurs respectifs.
Monsieur le Président,
Ces évaluations noccultent en aucune manière les réflexions entreprises au sein du Comité sur le concept de Valeur universelle exceptionnelle, sur le Rapport périodique et enfin sur les procédures délections des membres du Comité. La richesse des débats prouve la vitalité de notre Convention et le souci partagé den améliorer sa mise en uvre.
En ce qui concerne les procédures délections des membres du Comité, je tiens à rappeler que cest à lAssemblée générale, en tant quorgane souverain, que revient la responsabilité de décider ou non du changement de ces procédures. Je fais confiance à votre sagesse pour que la meilleure solution assurant une représentation équitable des différentes régions et cultures du monde soit trouvée.
Cette Assemblée générale sera loccasion délire neuf nouveaux membres du Comité. Je saisis cette occasion pour remercier les membres du Comité sortants : le Bénin, le Chili, lInde, le Japon, le Koweït, la Lituanie, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas, pour leur engagement sans faille en faveur du patrimoine mondial et leur contribution remarquable aux travaux du Comité.
Je formule les encouragements les plus sincères aux candidats à cette élection qui, sils sont élus, seront sous la présidence sage et docte de Madame Cameron que je félicite pour son élection à la tête du Comité du patrimoine mondial.
Je vous remercie de votre attention.
Annexe 3
Rapport de la Présidente du Comité du patrimoine mondial sur les activités du Comité du patrimoine mondial
Merci beaucoup, Monsieur le Président, de me donner la parole.
Monsieur le Président de la 16e Assemblée générale,
Monsieur le Directeur général de lUNESCO, M. Matsuura,
Madame la Sous-Directrice générale de lUNESCO pour la Culture, Mme Rivière,
Mesdames et Messieurs les représentants des États parties à la Convention du patrimoine mondial,
Chers collègues, membres du Comité du patrimoine mondial,
Membres des Organisations consultatives auprès du Comité du patrimoine mondial,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Introduction
En tant que Présidente du Comité du patrimoine mondial nouvellement élue, jai lhonneur de vous présenter le rapport dactivité du Comité du patrimoine mondial pour la période 2006-2007.
Vous avez reçu le rapport (16.GA/4) sur les activités du Comité depuis la 15e Assemblée générale. Ce rapport sera également présenté à la Conférence générale de lUNESCO sous la cote 34C/REP/13.
Le rapport fait la synthèse des activités du Comité qui sont pleinement documentées dans plus de 400 pages de décisions prises lors des 30e et 31e sessions à Vilnius et Christchurch et consultables sur le site Web du patrimoine mondial.
Le document est organisé en fonction des Objectifs stratégiques du Comité, connus collectivement sous le nom de Quatre C, à savoir :
Crédibilité de la Liste du patrimoine mondial
Conservation des biens du patrimoine mondial
Renforcement des Capacités au sein des États parties
Communication
À linitiative de la Nouvelle-Zélande, le cinquième « C » de « Communautés » a été ajouté aux autres objectifs stratégiques. Il est conçu comme suit : « promouvoir le rôle des communautés dans la mise en uvre de la Convention du patrimoine mondial ». Cette importante réalisation vous sera présentée dans quelques minutes par mon prédécesseur, Président de la 31e session, M. Tumu Te Heuheu.
Crédibilité de la Liste du patrimoine mondial
1.1 Statut de ratification de la Convention du patrimoine mondial
Notre Convention compte maintenant 184 États parties à la Convention du patrimoine mondial avec la ratification de la Guinée-Bissau, du Monténégro, de Sao Tome & Principe et du Swaziland au cours de ces deux dernières années. Jai le plaisir de vous informer que la République de Djibouti a ratifié notre Convention en août dernier. Le 2 novembre elle deviendra le 185e État partie à la Convention. Je voudrais saisir cette occasion pour leur souhaiter à tous la bienvenue.
1.2 Propositions dinscription
Depuis la 15e Assemblée générale, le Comité du patrimoine mondial a inscrit 40 biens sur la Liste du patrimoine mondial. Il y a maintenant 851 biens sur la Liste. Au cours du précédent exercice biennal, trois États parties ont inscrit leurs premiers biens sur la Liste :
LÎle Maurice (Aapravasi Ghat)
Le Gabon (Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda) et
La Namibie (Twyfelfontein).
Je saisis cette occasion pour Ies féliciter du succès de leurs propositions dinscription.
1.3 Mise en uvre de la Stratégie globale
En ce qui concerne la mise en uvre de la Stratégie globale, la « Décision de Suzhou-Cairns » a été modifiée par le Comité lors de sa 31e session à Christchurch en 2007 : la limite annuelle du nombre de propositions dinscription reste fixée à 45, avec au maximum deux propositions dinscription complètes par État partie et par an. Tout en maintenant le principe quau moins une de ces deux propositions dinscription soit un bien naturel, le Comité a décidé, à titre expérimental pendant quatre ans, dautoriser lÉtat partie à décider de la nature de la proposition dinscription en fonction de ses priorités nationales, de son histoire et de sa géographie.
1.4 Valeur universelle exceptionnelle
Suite à la discussion lors de la Réunion dexperts sur le concept de Valeur universelle exceptionnelle, qui sest tenue à Kazan (2005), le Comité a continué dexaminer lévolution de ce concept clé dans le cadre de la Convention de 1972.
À sa 30e session en 2006, le Comité a demandé au Centre et aux Organisations consultatives dentreprendre un examen approfondi des décisions antérieures du Comité et de créer deux Recueils de textes pertinents (y compris détudes cas) et de décisions, sous forme de manuels de référence sur la façon dinterpréter et dappliquer les discussions autour de la valeur universelle exceptionnelle. À sa 31e session en 2007, le Comité a examiné ces projets de lUICN et de lICOMOS et a demandé aux Organisations consultatives dinclure une réflexion sur lintégrité, lauthenticité et les pratiques de gestion. La version finale sera présentée au Comité à sa 32e session en 2008.
2. Conservation des biens du patrimoine mondial
2.1 État de Conservation
Au cours du précédent exercice biennal, le Comité du patrimoine mondial a examiné 294 rapports détat de conservation :
133 rapports en 2006 (99 « normaux » et 34 « en péril »)
161 rapports en 2007 (130 « normaux » et 31 « en péril »).
Cest le plus grand nombre de rapports détat de conservation jamais examinés par le Comité.
Au cours du présent exercice biennal, 9 biens ont été retirés de la Liste du patrimoine mondial en péril vu lamélioration de leur état de conservation. Il sagit de :
Tipasa (Algérie)
Cathédrale de Cologne (Allemagne)
Ensemble monumental de Hampi (Inde)
Parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal)
Parc national de lIchkeul (Tunisie) à la 30e session en 2006, et
Réserve de la biosphère Río Plátano (Honduras)
Parc national des Everglades (États-Unis dAmérique)
Vallée de Kathmandu (Népal)
Palais royaux dAbomey (Bénin) à la 31e session en 2007.
Malgré la satisfaction que nous éprouvons tous à juste titre devant ce résultat, nous ne devons pas oublier quil reste 30 sites sur la Liste en péril, y compris 5 sites supplémentaires qui ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril au cours de cet exercice biennal :
Vallée de lElbe à Dresde (Allemagne)
Monuments médiévaux au Kosovo (Serbie)
Niokolo-Koba (Sénégal)
Îles Galápagos (Équateur)
Ville archéologique de Samarra (Irak).
Une inquiétude particulière pour létat de dégradation des biens de la République démocratique du Congo a conduit le Comité lors de sa 31e session à décider dadopter une approche globale pour les cinq sites en péril. La décision prévoit une réunion de haut niveau ajoutée à lAssistance internationale pour appuyer les mesures correctives visant à améliorer létat de conservation de ces cinq sites en péril. Des mesures sont en cours dapplication pour mettre en uvre cette décision.
Dans un effort global visant à améliorer sa capacité de suivi et à assurer la bonne mise en uvre de ses décisions, le Comité a adopté à Christchurch un mécanisme de suivi renforcé pour les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Ce mécanisme peut être actionné par le Comité du patrimoine mondial ou par le Directeur général de lUNESCO dans des cas particuliers et exceptionnels. Le Comité a décidé dappliquer le mécanisme de suivi renforcé, qualifié de processus coopératif constant avec lÉtat partie concerné, aux cinq biens de la République démocratique du Congo, à la Vieille Ville de Jérusalem, ainsi quà la Vallée de lElbe à Dresde, en Allemagne.
Malheureusement, pour la première fois dans lhistoire de la Convention, le Comité du patrimoine mondial a décidé à grand regret de retirer un bien, le Sanctuaire de loryx arabe à Oman, de la Liste du patrimoine mondial. Ce moment dramatique de la Convention nous rappelle à tous que la protection du Patrimoine mondial est une responsabilité partagée. Les États parties ont lobligation de protéger le patrimoine mondial, culturel et naturel, situé sur leur territoire ; de même, il est du devoir de la communauté internationale tout entière dassister et de coopérer avec les États parties dans leur effort de conservation de ce patrimoine. Le Comité estime que le bien sest détérioré au point de perdre sa valeur universelle exceptionnelle, ce qui impose par conséquent son retrait de la Liste du patrimoine mondial afin de maintenir la crédibilité de la Liste, du Comité et de la Convention.
2.2 Présentation du Rapport périodique
Vous vous rappellerez que, dans le prolongement du premier cycle de présentation du Rapport périodique, le Comité a lancé une année de réflexion à sa 7e session extraordinaire en 2004. En 2006, le Comité a décidé d'accorder une autre année à ce processus de réflexion. Au cours de ces deux dernières années, quatre réunions de réflexion sur la soumission du Rapport périodique ont été organisées pour faire un bilan du premier cycle.
De surcroît, le Comité a confié à un petit groupe de travail la révision et la simplification du questionnaire et létablissement dindicateurs. Ce groupe de travail a été très actif et, après sêtre réuni à plusieurs reprises, a présenté au Comité en 2007, un projet de questionnaire révisé, assorti d'un calendrier de mise à exécution du processus d'ici à juillet 2008. Ce questionnaire sera doublé d'une version électronique. Des lignes directrices ont récemment été proposées aux États parties pour lancer des expérimentations sur le terrain.
Dans le cadre dune initiative complémentaire, le Comité a accepté l'offre du Gouvernement néerlandais de tenir en 2007 une réunion internationale d'experts sur les repères de référence. Les résultats de ces délibérations ont abouti à une décision du Comité, à Christchurch, visant à adopter un cadre de suivi pour les biens du patrimoine mondial qui soit fondé sur leur valeur universelle exceptionnelle, leur authenticité et leur intégrité. Pour commencer à mettre en uvre le cadre de suivi, le Comité a demandé aux États parties et aux Organisations consultatives de rédiger des déclarations de valeur universelle exceptionnelle pour les biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril et pour ceux qui font l'objet de missions de suivi réactif. Cela représente une charge de travail importante dans les années à venir, mais cest là une étape essentielle pour améliorer la prise de décisions.
2.3 Assistance internationale
Au cours du lexercice biennal qui vient de sécouler, suite à une évaluation formelle de l'Assistance internationale, le Comité du patrimoine mondial a entrepris une réforme de ce processus.
Je souhaite rappeler aux États parties que le Comité a décidé à sa 30e session, en 2006, que l'Assistance internationale ne comprend maintenant plus que 3 catégories au lieu de 5. Le Comité a également décidé que les demandes seraient désormais évaluées au moins deux fois par an par un panel composé du Président du Comité, des représentants des bureaux régionaux du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives.
Á sa 31e session, le Comité a approuvé le nouveau format des demandes d'Assistance internationale préparé par le Secrétariat, ainsi que les amendements correspondants dans les Orientations. Le nouveau format et les modifications figurent sur la page Web du Centre du patrimoine mondial.
Il a également été décidé, lorsque les fonds sont limités, daccorder dans l'ordre la priorité aux pays les moins avancés (PMA), aux économies à faible revenu (EFR), aux petits États insulaires en développement (PEID) et aux pays sortant de situation de conflit.
Renforcement des capacités dans les États parties
3.1 Réunions, conférences, ateliers
Le Comité du patrimoine mondial a organisé plusieurs réunions internationales pour faciliter la mise en uvre des Objectifs stratégiques. Je ne peux pas énumérer la liste complète de ces événements. Ils sont détaillés dans le rapport du Secrétariat publié chaque année et consultables sur le site Web du patrimoine mondial.
Dimportantes réunions internationales ont été organisées pour discuter de lévolution du climat et du patrimoine mondial, y compris des réunions dexperts au Siège de lUNESCO en mars 2006 et février 2007. Ces travaux ont abouti au document sur les effets du changement climatique et le Patrimoine mondial pour discussion à cette Assemblée générale.
Plusieurs réunions ont aussi été organisées autour de la notion de paysage urbain historique qui a émergé du Mémorandum de Vienne, puis a été adoptée par lAssemblée générale à sa dernière session et désignée comme « la Déclaration sur la Conservation des paysages urbains historiques ». Ce thème figure aussi à lordre du jour de cette Assemblée générale.
Des efforts spécifiques ont été faits dans les régions Pacifique et Afrique.
Dans le Pacifique :
Cinq ateliers à léchelon national dans les îles Marshall, les États fédérés de Micronésie, à Palau, en Papouasie Nouvelle-Guinée et dans les îles Salomon, en octobre/novembre 2005 et mars/avril 2006, ont abouti au développement de quatre plans daction nationaux et à la présentation dune Liste indicative.
Une réunion régionale du Pacifique, dans le cadre du plan daction Pacifique 2009, dans le Parc national de Tongariro, Nouvelle-Zélande (18 -23 février 2007).
En Afrique :
Une réunion régionale inter-institutions pour le renforcement des capacités au service du patrimoine mondial naturel en Afrique, à Nairobi, Kenya, du 9 au 10 mars 2006.
Le 5e atelier technique sur la préparation de propositions dinscription a été organisé au Rwanda, dans le cadre du programme Africa 2009, du 2 au 28 juillet 2007.
4. Communication
4.1 Publications
Cette année, le Centre du patrimoine mondial a publié un ouvrage récapitulatif intitulé « Patrimoine mondial : Défis pour le millénaire ». Il présente une analyse de plus de trois décennies de mise en uvre de la Convention. Les États parties peuvent obtenir des exemplaires de cette publication qui sont disponibles dans cette salle. De plus, neuf nouveaux volumes ont été produits dans les nouveaux Cahiers du patrimoine mondial.
5. Administration
5.1 Audit de gestion
En 2006 à Vilnius, le Comité a demandé un audit de gestion du Centre du patrimoine mondial. En examinant les résultats de laudit à la réunion de Christchurch, le Comité a sollicité un train de mesures pour améliorer lefficacité et lefficience du Centre du patrimoine mondial dans les domaines de la gestion des ressources humaines et de la comptabilité. Le Directeur présentera un plan de mise en uvre fondé sur les résultats au cours de cette Assemblée générale.
5.2 Révision des Orientations
Les États parties rappellent les efforts qui ont été faits pour réviser les Orientations du Comité, dont la version la plus récente date de 2005. À la lumière des décisions ultérieures qui traitent de la gestion des risques, des changements climatiques, de lassistance internationale et autres, les Orientations nécessitent une nouvelle révision. Pour simplifier le processus et maintenir la cohérence, les révisions proposées seront soumises chaque année, à lautomne, à lapprobation du Président du Comité du patrimoine mondial, de manière à présenter en ligne une version actualisée du texte anglais et français des Orientations tous les ans au 1er janvier. Une nouvelle version sera publiée le 1er janvier 2008.
6. Réflexions personnelles
Je souhaiterais formuler quelques observations sur le fonctionnement global de la Convention du patrimoine mondial.
Le patrimoine mondial est indéniablement un programme phare pour lUNESCO, étant donné le taux de participation internationale à ses travaux. Cela se voit non seulement aux sessions du Comité où il y a chaque année un nombre croissant de participants (900 personnes à Christchurch). Des activités du patrimoine mondial sont également mises en place dans chaque pays par lintermédiaire dorganisations gouvernementales et non gouvernementales, duniversités, décoles et dorganisations de la jeunesse.
Tandis que la Convention parvient à maturité, le Comité prend en main ladoption et la promotion de systèmes permettant dassurer la viabilité des sites du patrimoine culturel et naturel. Les décisions concernant le rapport périodique et le cadre de suivi démontrent le succès de la Convention à créer un climat de développement professionnel et déchange didées sur le meilleur moyen de conserver et de gérer les sites du patrimoine.
Il reste pourtant des défis à relever pour le Comité. Son ordre du jour est encore irréaliste et impossible à tenir, en dépit de lallongement de la session annuelle qui sétale maintenant sur neuf jours. Même avec lhorloge pointeuse introduite à Vilnius et la discipline très rigoureuse des présidents, le volume et la complexité des décisions à prendre sont éprouvants. Cela impose dénormes contraintes pour lensemble du système, y compris le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et les États parties eux-mêmes. Il est peut-être temps denvisager une fois encore des mesures pratiques pour gérer la charge de travail.
En termes damélioration de la représentativité de la Liste du patrimoine mondial, les mesures adoptées à Cairns en 2000 et modifiées à Suzhou en 2004, connues sous le nom de « Décision de Suzhou-Cairns », nont encore pas donné de résultats positifs marquants. Reste à savoir si les récentes modifications de cette décision vont contribuer à promouvoir une Liste du patrimoine mondial plus représentative, équilibrée et crédible.
Il y a aussi des difficultés avec la politisation croissante des dossiers qui arrivent devant le Comité. La Convention du patrimoine mondial demande aux pays de choisir pour les représenter des personnes qualifiées dans le domaine du patrimoine culturel ou naturel, et cette expertise simpose dautant plus clairement que la majeure partie des décisions du Comité reposent sur la fiabilité technique du dossier. Cependant, il y a des cas où un État partie investit un prestige et un capital politique pour obtenir un résultat spécifique. Dans cette hypothèse, cela risque débranler la crédibilité de la Convention.
Enfin, et sans rapport avec ce que je viens de dire, il y a un malentendu regrettable quant à lintention du processus dinscription sur la Liste en péril. Aujourdhui perçu par beaucoup de pays comme quelque chose de négatif, le processus dinscription sur la Liste en péril avait initialement pour but daccorder la priorité à lassistance internationale pour les sites les plus menacés. La plupart des sites du patrimoine mondial ont des problèmes de conservation ; la Liste en péril a pour objet de fixer lattention et dattirer laide étrangère vers les sites les plus problématiques. La décision du Comité à Christchurch daccorder la plus haute priorité aux sites en péril pour la création de déclarations de valeur et la détermination de mesures correctives proposées constitue une première étape pour établir clairement les documents préparatoires nécessaires à la recherche dun financement. Cest une démarche positive qui peut aider à obtenir une aide importante pour la conservation de ces sites menacés.
7. Le Comité
En arrivant à la conclusion de ce rapport, je souhaite vous communiquer la toute dernière information au sujet de la composition du Comité du patrimoine mondial. Un nouveau Bureau a été élu durant la dernière session à Christchurch, composé de 5 Vice-Présidents originaires de :
Israël,
Kenya,
Pérou,
République de Corée,
Tunisie,
et moi-même en tant que Présidente.
Le Comité a décidé délire le Rapporteur de la 32e session du Comité une fois que les nouveaux membres du Comité auront été élus durant la présente Assemblée générale des États parties. À cet effet, nous tiendrons une 8e Session extraordinaire juste après la clôture de cette 16e Assemblée générale.
Vous savez tous que le mandat de neuf membres du Comité a pris fin. Je voudrais sincèrement remercier ces membres sortants pour leur précieuse contribution à laction du Comité au cours de ces dernières années. Votre expérience et votre sagesse nous manqueront.
Je tiens à remercier le Secrétariat pour la qualité et la somme de travail quil a accompli, non seulement pour les réunions statutaires, mais aussi tout au long de lannée. Je voudrais aussi rendre hommage au travail professionnel des Organisations consultatives. Leur engagement et leur responsabilité vis-à-vis des aspects techniques du travail du Patrimoine mondial sont toujours dune grande qualité. Jexprime aussi ma reconnaissance aux États parties qui soutiennent laction du Patrimoine mondial à travers des accords bilatéraux ou dautres moyens.
Enfin et surtout, je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude, en mon nom propre mais aussi en votre nom, aux deux derniers Présidents du Comité du patrimoine mondial, Mme Ina Marciulonyte (Lituanie) et M. Tumu Te Heuheu (Nouvelle-Zélande), ainsi quau Vice-Président, M. Ole Briseid (Norvège), pour leur remarquable présidence des séances du Comité, ainsi que leur détermination et leur leadership dans la mise en uvre de la Convention. Je tiens aussi à les remercier davoir accueilli le Comité à Vilnius et à Christchurch. Lexcellente qualité de votre organisation place la barre très haut pour la session du Comité à Québec, Canada, en juillet 2008.
Avant de conclure, jai le plaisir dinviter notre ancien Président de la 31e session du Comité du patrimoine mondial, M. Tumu Te Heuheu, de la Nouvelle-Zélande, à nous expliquer les raisons de la création du 5e C de Communautés.
(
.)
Merci beaucoup pour votre explication.
Je souhaite que cette Assemblée générale soit couronnée de succès.
Je vous remercie de votre attention.
Annexe 4
Résultats des élections au Comité du patrimoine mondial
Résumé des interventions de la 16e Assemblée générale (UNESCO, 2007) WHC-07/16.GA/13, p. PAGE 26
Résumé des interventions de la 16e Assemblée générale (UNESCO, 2007) WHC-07/16.GA/13, p. PAGE 100