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Attention, Risquologues !
Analyse critique du champ socio-politique des risques techniques et sociaux
(Augmentée dune bibliographie commentée)
par Denis Duclos
sociologue,
Directeur de recherche au CNRS
Mars 2003
A Emmanuel Desmares, sans qui ce livre ne se serait pas fait
A Mary Douglas, à qui je dois le courage de tenter lethnologie de nos peurs modernes
Préambule
Le présent travail se compose de deux parties principales :
-létude socio-historique de la mise en place du champ dramatugique sociétal du risque depuis deux décennies, jusquà son actuelle exaltation des menaces pesant sur la civilisation;
-un guide de références bibliographiques thématisées établies sur le thème sciences sociales et risques technologiques.
La première partie établit une problématique permettant de mettre en perspective ce domaine foisonnant : dans notre optique, le risque ne doit jamais être considéré comme une chose en soi (parfaitement inaccessible), mais comme lobjet -labile et souvent paradoxal- dune mise en scène sociale et politique du risquologique, enjeu qui est devenu non négligeable dans les luttes ardentes pour le monopole des représentations de notre destinée collective, désormais consciemment planétaire.
En deuxième partie, le guide bibliographique est lui-même constitué dune introduction problématique synthétisant lectures et interprétations, qui permettra de situer ouvrages et auteurs dans le champ intellectuel de ladite risquologie, et dune série de fiches de lecture, organisée selon les axes analytiques proposés.
Je souligne quil ne sagit pas de létude exhaustive des innombrables productions annuelles dans le domaine (surtout en langue anglaise), mais dune sélection de références, un peu à la façon dun guide des vins -si la comparaison a du sens-. Le choix des textes commentés est encore moins objectif, de même que le contenu des commentaires, qui ne vise pas tant une information quun repérage des positionnements problématiques dans le champ. Tout spécialiste du risque peut néanmoins y retrouver une diversité familière, bien que placée sous éclairage. Jespère que la formule -qui met en scène des protagonistes- permettra aux lecteurs plus éloignés des professions campant sur le territoire du risque de ne pas sennuyer trop intensément.
Quant à la bibliographie proprement dite -rassemblée en fin douvrage- elle comporte des références plus nombreuses non commentées, mais thématisées de façon plus descriptive, notamment selon les terrains et les événements, e regroupant les diverses contributions dun mêm auteur, autant que faire ce peut. Elle est enfin reproduite sous forme simplement alphabétique.
Loutil ainsi forgé devrait servir à tous ceux qui désirent travailler sur un panorama à la fois précis et évocateur dun domaine... en plein explosion et qui donne désormais lieux à des « traités » !
Denis Duclos
PARTIE I :
LE THEATRE DU RISQUE
I. Puissance et désarroi du concept de risque
Ainsi que pour tout concept sociologique, il est sans doute impossible de traiter du risque en pure réalité objective. Plus même que tout autre concept, le risque se propose comme acte, engagement performatif plutôt que comme fait brut : un risque -tel la grosse aventure tentée autrefois par les capitaines-marchands- se prend, se court, se refuse, après avoir été envisagé, estimé, évalué, calculé, couvert, nolisé. Le risque, cest un style dêtre au monde, un filtre herméneutique des actes, et certainement pas un attribut des choses qui attendraient, passives, leur agent. Cest ce caractère dengagement idéologique et pratique qui nous intéresse dans le risque.
Mais depuis une trentaine dannées, cet aspect comportemental du risque a évolué. Il a été repris en tant que tel dans le vaste secteur des idéologies de masse pour situer moralement et normativement les attitudes de chacun, en tant que professionnel ou comme simple citoyen.
Il nest, dès lors, plus possible de ramener létude du risque à ce que les acteurs sociaux en disaient dans des phrases telles que : « cest un beau risque », ou « il a joué, il a perdu ». Plus fréquemment, en effet, la notion sera utilisée dans des maximes morales (« nous devons tendre au risque zéro »), ou dans des accusations (« vous prenez des risques illégitimes.», « on ne risque pas lavenir des générations futures » ), etc. Plus encore, le risque se trouve enveloppé pour ne pas dire englué- dans des expressions comme « gestion du risque », « évaluation », « analyse du risque », à travers lesquelles les disciplines maîtresses de lépoque (gouvernance gestionnaire, contrôle sécuritaire), tentent de le circonvenir. On dit désormais « prise de risque , comme on dirait « taux dalcoolémie ».
Cest le contexte et lenjeu sociétal de ces occurences qui doit désormais former lobjet central de tout discours pertinent sur les risques. A ce titre, nous devons les analyser en rapport avec les campagnes didées qui en ont tenté la promotion dans le champ social, tout comme dautres termes demeurent connotés à des usages sociaux datés (tels : « pathologies sociales », ou problèmes sociaux », « déviance », « violence », « sécurité », « sécurisation » ou, bien sûr, notre centenaire « conscience collective »), termes dont il suffit dobserver loccurrence temporelle en voyageant dans les rayons dune bonne bibliothèque universitaire, pour sapercevoir quils ont connu leurs périodes de gloire puis leurs purgatoires, voire leur mort définitive.
Le risque est-il mort ? On osera poser la question malgré un début de siècle marqué par lalerte tonitruante, linquiétude surexcitée, la dénonciation vigilante. Cest que ces attitudes sen prennent aux menaces de la délinquance et du terrorisme, à celles, collectives ou corporatives de lépidémie déclenchée dans tel secteur industrialisé, à celles, incalculables, de la catastrophe climatique, et non au risque : cest-à-dire, en un sens étroit mais assez stabilisé, à laléa imprévu découlant de toute action librement décidée, même la plus bénigne, et dont il serait possible dévaluer rationnellement les implications adverses, déterministes ou statistiques.
En réalité, ce risque stricto sensu est loin davoir disparu de la scène. Il en est plutôt larmature cachée. Quel que soit par ailleurs le mouvement des représentations concernant les dangers, le terme de risque désigne encore en en effet pratiquement le matériau commun, le carburant normalisé de plusieurs corporations de spécialistes, quil sagisse de catégories particulières dinvestisseurs, dingénieurs, des métiers de lassurance, ou enfin dexperts issus de disciplines académiques ad hoc . Par ce biais, le risque demeure un vocable familier, soumis à l'appréciation de tous, par exemple lorsque votre maison d'assurance vous adresse son bulletin trimestriel qui vous interpelle en première page : "vie quotidienne : mesurez vous tous les risques ?", et vous apprend plus loin que "23% des accidents corporels ont lieu au domicile (bricolage, chute dans l'escalier, brûlures, accidents de tondeuse, etc.)".
Ce qui, en revanche, est peut-être dépassé pour le risque technique et comptable, cest lenthousiasme qui en faisait, au cours des années quatre-vingts, le drapeau rassembleur de tentatives variées, critiques ou positives, dorganiser une vision globale, fortement contrôlée, de ladversité. Placé devant lenjeu de plus en plus ambitieux davoir à décrire les comportements collectifs face à lincertain, le risque semble sêtre saturé, bloqué, avouant son impuissance, se laissant dépasser lui-même par des idées plus dramatisantes. Dans le traitement de phénomènes grandioses comme laccident technologique majeur, la pollution massive, le trou d'ozone, le changement climatique, la multiplication dépidémies imprévisibles comme le SIDA ou la maladie de la vache folle (si joliment nommée), lexplosion de la spéculation ou la montée des intégrismes, etc., le risque a dû trouver ses limites, tout comme la science que lui avaient confectionné sur mesure des ingénieurs du Corps des Mines : la cindynique.
Ce nest pas faute davoir osé laventure globale et planétaire, ni même d'avoir connu des succès inespérés dans les sciences sociales. Ainsi dans son livre -désormais classique- Risiko Gesellschaft, le sociologue allemand Ulrich Beck a-t-il tenté une réinterprétation complète de lautre modernité (daucuns diraient post-modernité, ce dernier vocable semblant lui avoir été préféré pour létiquetage de lépoque en général), autour du risque. Pour Beck, le risque est en effet le concept même de lavenir sociétal planétaire : il rend compte de lobligation de calcul civilisateur qui saisit les sujets dun monde en proie à lindividuation croissante, tout comme il avait saisi autrefois lentrepreneur capitaliste saventurant au placement dans un univers dangereux et instable. La notion de risque, associée au calcul, rend compte assez bien, selon Beck, de la disposition desprit que doit prendre tout un chacun, entrant aujourdhui en société-monde comme on affrontait naguère la fortune de mer, et devant être prêt à faire face aux divorces, au paiement de ses études, à la mobilité géographique, au déferlement touristique, au changement prochain et récurrent des emplois, à la décôte rapide des biens meubles et immeubles autant que des investissements de long terme pour la pension de retraite, à leffondrement de ses actions ou de sa monnaie.
Dans une société où les structures de solidarité familiale ou tribale seraient devenues résiduelles, nul devoir ne tiendrait la génération nouvelle à lentretien des vieux parents, nul sacrifice ne serait programmé pour marier frères et soeurs avant laîné. A peine se devrait-on encore dassister à lenterrement dun proche. Les structures élémentaires de la corporation ou de lEtat-providence venant elles-aussi à seffriter (ou à se recomposer dans le management), afin de permettre à chaque unité de service dobtenir indépendamment un rendement maximal, lidéal travailliste autour duquel sest forgée notre sociologie serait lui aussi devenu caduc.
Bref, en un temps où le premier ministre britannique Margaret Thatcher, doctrinaire ultralibérale, pouvait affirmer que la société nexiste pas, il semblait logique à des sociologues comme Ulrich Beck de fixer la ligne de résistance des sciences sociales sur le terrain même de lindividualisme intégral. Il fallait alors recourir au calcul prévisionnel pour pallier ce que Durkheim aurait désigné sans hésitation comme une anomie (un état de non-société) radicale et généralisée, bien quatteinte par le détour dune résorption du champ des valeurs autour de légoïsme.
Pour faire bonne mesure dans la légitimation du recours au risque comme concept sociétal, Beck ajoutait au motif -désormais inévitable- de lindividuation poussée, celui des limites de maîtrise des effet de lactivité organisée. Le risque reconnu interviendrait désormais pour modérer nos élans technologiques, nous contraindre à prendre en compte le résidu non traité, à considérer davance limpact sanitaire dun abus consommatoire, à envisager la fragilité dun site industriel, à admettre la difficulté de prévoir un mode commun catastrophique entre éléments dun système complexe, etc. Sa conceptualisation dans le double registre de la gravité et de la probabilité doccurrence aurait pour effet de nous rendre intelligents face à lhypercomplexité, tout comme face à la variabilité de la valeur sociale de lévénement néfaste. Le risque technologique nous obligerait à nous apercevoir quune société entoure de ses questions chaque acte productif ou de consommation, tout comme le risque individuel nous oblige à voir quaucune structure sociale ne nous exempte définitivement de laventure personnelle.
Comme constat partiel, la proposition dUlrich Beck sur la société du risque fut sans nul doute intéressante. Elle néchappa pourtant pas aux apories de sa contradiction interne : comment le risque peut-il être à la fois ce qui nous aide à symboliser, voire à chiffrer notre déréliction singulière dans le chaos social, et le point de vue qui permet destimer les catastrophes globales ? Comment peut-il évoquer langoisse de ce qui nous arrive, en être le signe, er en même temps servir à la pallier, à, la réduire ? Sagit-il bien du même concept de risque ? Nest-il pas question au contraire dacceptions parfaitement opposées du même mot ? Si lon sefforce de les fusionner, nobtient-on pas un effet idéologique paradoxal consistant à envisager notre salut... dans cela même que nous considérons nous conduire au bord du gouffre ? Notre civilisation dans cela même qui nous rend plus périlleux envers nous même et la vie ?
Nest-ce pas là une conception douloureuse, voire masochiste, du progrès technique et moral ? Lappel à une sorte de névrose permanente, au lieu et place du droit au bonheur attendu de la puissance collective de lEspèce?
Mais revenons à la notion de risque pour observer plus précisément ce quelle tend à recouvrir au cours de son inflation sociétale et idéologique. Quand nous souhaitons définir, puis réduire ou éliminer les contingences non souhaitées qui rendent une activité organisée moins efficace, nous parlons de types dévénements surgissant de l'extérieur d'un ordre fonctionnel, considérés par hypothèse comme assez rares (stochastiques) pour laisser, par leur absence habituelle, la possibilité dune survie durable et régulière de cette activité. Cest la démarche de lacteur rationaliste que se veulent lingénieur ou linvestisseur, qui ont dabord éliminé leur propre engagement de laffaire comme sujets personnels. Au contraire, lorsque nous évoquons le bombardement dévénements qui font de la vie au jour le jour dun individu contemporain un navigation hasardeuse "à vue", la maîtrise heuristique du risque devient si improbable que la notion même sen trouve fortement concurrencée par dautres métaphores utiles, ou seulement psychologiquement protectrices. comme : la fortune du pot, les dés sont jetés, cest le destin, la malchance, ou encore : une affaire de choix personnel, le goût de laventure, le sens des responsabilités; ou enfin : lattrait du danger, le sentiment dinsécurité, la passion du jeu, la peur de lavion, lhéroïsme du sauveteur, le fanatisme du kamikase, etc. Ces symbolismes passeraient pour irrationnels sils nétaient pas, au contraire, les seules constructions imaginaires compatibles avec des situations bien trop conjecturales, mais aussi trop impliquantes, pour être réduites à des modes linéaires de calcul.
Lhistoire récente du concept de risque peut être comprise à partir de cette difficulté dabsorption de champs variés de la vie sociale, politique, psychique. . Au cours de son déploiement volontariste par des milieux dingénieurs et déconomistes, le risque a, en effet, rencontré à plusieurs reprises et dans divers domaines, différentes limites de sa validité exploitable. En un sens, lhistoire de cette extension et de la rencontre de ses limites nest que lune des nombreuses manifestations d'une histoire plus large : celle de la tentative de dépasser par la technique et la gestion le désespoir de la science dans le champ politique traditionnel, à savoir limpuissance de celle-ci à clore définitivement ses propres controverses par une axiomatique absolument autofondée, et donc automatisable.
Depuis les travaux de Gödel, Frege et Russell, aussi bien que depuis les équations tentant dévacuer les paradoxes de la physique fondamentale, nous savons en effet que la science ne nous donnera pas la clef dune fusion définitive entre symbole et réel, entre logos et être. Même laffirmation de Jean-Pierre Changeux en tant que président du comité national déthique, selon qui : nul ne saurait ignorer la science ne saurait nous convaincre désormais que le sujet moral et politique, et celui de la cognition puissent se confondre par la médiation dune autorité de lincontestable.
Malgré cela, la dernière moitié du XXe siècle a été largement consacrée à tenter de déplacer l'idéal de certitude et de maîtrise vers lempire de la technique. Lacte technique aurait, selon les irréductibles optimistes que sont les thuriféraires de lart de lingénieur, la vertu de pouvoir marier, fondre dans son propre mystère empirique la rigueur du logos scientifique et la non déterminabilité des processus matériels ou vivants réels. Le recours à la statistique sous toutes ses formes a permis un moment de retrouver lespoir dune consistance du verbe avec la chose, et cest dans le monde de lactivité industrielle quelle a été sans doute mise le plus à contribution, afin de fonder strictement les procédures disciplinées, et de justifier -réciproquement- sous forme réglementaire ou juridique les aspects non parfaitement prévisibles du réel. La réaffirmation de lidéal dune société à la fois démocratique et scientifique, et lun grâche à lautre et réciproquement est encore une véritable constante de lidéologie des milieux techniciens, et désormais, plus largement des milieux de la gestion. Sans science triomphante, en effet, comment fonder lautoritarisme des gouvernances, la transcendance des décisions collectives difficiles ? Comment intimider et obliger ? Comment diriger des organisations ?
Cependant, toute lhistoire du concept de risque technologique montre quil ne suffit pas de déplacer vers lheuristique technicienne la question "désespérée" de la science (à propos de linfondabilité radicale du logos rationnel) sur la maîtrise pratique des choses : aussi précis quon le veuille, le calcul dévénements néfastes achoppe sur larbitraire de toute définition. A commencer par celle qui cherche à isoler un événement comme une entité : laccident dune essence, par exemple lessence : centrale nucléaire. Car une centrale nest jamais réductible à son concept, pour la raison que tantôt nous y désignons un système quasi-fermé et tantôt et tantôt un site en relation avec un environnement éventuellement infini (comme la mer, ou le contexte climatique), tantôt un type et tantôt une longue suite de dérives, tantôt un dispositif matériel et tantôt une organisation, tantôt un groupe de travail et tantôt un statut social,etc.
Le risque est donc également sujet, de façon déplacée et différée, au désespoir de la science et son histoire peut être lue dans le fil d'une désillusion de lidéal de maîtrise-par-la-pensée. Du même coup, on peut encore y voir comment cet idéal, probablement indestructible chez les êtres humains autrefois dans la magie, aujourdhui par le rationnel), et plus particulièrement chez les hommes soumis -par opposition aux femmes- au devoir anthropologique dincarner lordre culturel, tente aujourdhui de se déplacer à nouveau, de susciter dautres concepts-véhicules pour en transporter lénergie.
Dans cette optique et sans nous confiner à une description historiciste, nous voudrions rappeler ici quelques points forts de la montée en puissance puis de la retombée et du déplacement gestionnaire- de la notion de risque au cours des dernières décennies. Nous pourrions en ce sens distinguer six étapes significatives dans le travail social du concept depuis une quinzaine dannées :
1. Au début des années soixante-dix, le risque fut introduit parmi les outils dune tentative de techniciser linquiétude sociétale diffuse, agrégée autour de lidée de crise. Cette dernière notion (introduite vers 1971 et jamais abandonnée depuis comme outil de production et de réception de langoisse collective) est alors aussi bien affectée à la description de difficultés économiques (hausse du prix du pétrole, premières grandes montées du chômage) quà celle de questions écologiques (boom démographique, émergence de la notion de pollution, etc.) En utilisant la notion de risque pour anticiper et cerner les développements critiques, on sest situés demblée dans un dépassement de son acception originelle, limitée aux jeux de hasard. Il sagissait dune réponse, en partie réitérée, au surgissement de phénomènes à vocation globale, réponse qui prétendait traiter rationnellement du négatif (le fait néfaste, non désiré), pour en mieux fonder le positif (la sécurité).
2. Dans la première moitié des années quatre-vingts, on assiste à une phase dinflation du concept de risque, au cours dune mise à lépreuve de ses capacités heuristiques. Dans cette période conquérante, les sociétés savantes danalyse du risque (risk analysis) cherchent à récupérer par des colloques oecuméniques une multitude dexpertises spécialisées, afin de les arbitrer à partir de la sémantique du risque. Peu à peu, les médias sont approchés ainsi que dautres objectifs dun lobbying intellectuel actif. De proche en proche, des domaines aussi variés que la sûreté policière, la surveillance stratégique, la protection des laboratoires, la prévision des crises politiques, la sécurité environnementale, sont alors en instance de tomber dans lescarcelle des cindynistes, pour y rejoindre les domaines classiques du danger des installations industrielles, et du risque actuariel ou capitaliste.
3. Mais, dans la deuxième moitié de la même décennie, alors même quune compétition se dessine dans la convoitise pour dominer ce nouveau champ dintellectualité et dinfluence auprès du Prince, se distingue une période de limitation puis deffritement du concept de risque, dans sa rencontre avec des questions qui en dépassent la portée et lobligent à faire la place à dautres concepts concurrents dans le même champ : menace, danger, imprévisibilité, situation de crise, etc. Ou encore aux antonymes se voulant positifs (comme sûreté, sécurité, prévention, contrôle, etc.) Des contre-feux conceptuels sont alors érigés par dautres professions et dautres intérêts intellectuels, prévenant la victoire idéologique dun appareil sémantique au détriment dautres métaphores. Dans cette élaboration proprement sociale apparaît aussi un manque de concept, un défaut de signifiant dont le progrès -aussi bien que léchec partiel- des thèmes du risque témoignent de façon symptômatique : à savoir que linquiétude sociétale vise peut-être tout à fait autre chose que ce dont les risquologues suggèrent le traitement. De grandes inquiétudes établissent alors leur camp sur des désastres canoniques : Sida et Vache folle dans le registre de la contamination possible sur des échelles de masse; Tchernobyl, Bhopal, ou Exxon Valdez, dans celui des grands accidents à potentiel catastrophique durable. Ces événements ne cesseront jamais dalimenter dinterminables procès mettant en cause en profondeur les choix technologiques ou industriels, aussi bien que la conception étroite ou unilatérale de la sûreté.
4. L'étape des années quatre-vingt-dix -qui connaît moins daccidents grandioses- semble être caractérisée par la résorbtion et lajustement fonctionnel du risque au sein dun champ plus global quon peut nommer celui de la gestion. Le recul de la terminologie technique du risque inapte à traiter des formes moins contrôlables dinquiétude ont conduit les idéologues à opérer une retraite protectrice. Cest désormais au sein dune théorie de la gestion, dûment réarmée de concepts systémiques, que le risque a pu trouver abri. Cette fois encore, cest linstitution de lingénieur qui semploie à protéger de la tourmente lidéal du calcul opératoire, dune part en rapatriant la cindynique ("science du danger") au sein des enseignements des écoles techniques, et dautre part en tentant de faire reculer dans le monde académique et de la recherche les références disciplinaires qui permettaient la mise en perspective critique des concepts technocratiques (prévention, défense en profondeur, etc.).
5. A partir de la fin des années 90 -et dans un contexte de gouvernance financière croissante- la crise portée ou symptômatisée par le risque déborde la gestion et impose le remaniement complet du champ des inquiétudes sociétales sous linstance de la menace. On passe alors du registre de la maîtrise (encore revendiquée par des sophistications du risque) à celui dune vigilance de type militaire ou policier, établie à lencontre de toute intention suspecte dhostilité (avec toute sa sémantique annexe, comme sécurisation, verrouillage, etc.). Le caractère obsidional voire paranoïde, de cette attitude tous azimuts (de tolérance zéro) proposée ainsi par la puissance, motive une recherche de contrôle panoptique (voire périoptique) reconstruit en version électronique (et dont participe lidéal du web reconsidéré sous langle stratégique. Ce passage du risque à la menace (et à la gestion comme véritable antonyme de cette menace) est accéléré par lévénement du II septembre 2001, qui manifeste à la face du monde, que la logique de lintifada (avec pierres ou cutter) peut lemporter sur les technologies de la grande hauteur.
6. A un objectif, proposé en réponce faciale, dhypercentralisation militarisée du contrôle sociétal , soppose, en germe, une attitude nécessairement plus ouverte, fondée sur la reconnaissance de laléa inévacuable associé à toute action humaine, et portant à tolérer la différence, la souveraineté multiple ainsi que le potentiel évenementiel (et donc accidentel) de cette pluralité. Dans une telle logique de rencontres des pouvoirs, ou, pour reprendre lexpression de Michael Walzer (mieux inspiré dans ses idées philosophiques que dans ses prises de positions politiques guerrières), dune division des sphères de justice, l'équilibre négocié entre plusieurs termes pourrait peut-être limiter les excès qu'une seule métaphore (risque ou menace) est impuissante à enrayer (voire quelle entretient par sa propre unilatéralité).
La gestion elle-même, pour englobante voire impériale quelle se soit voulue (notamment dans la prise de pouvoir sur le monde de la santé publique) de par lidéal de communication et de compromis quelle se targue daccomplir, aurait ici à envisager son retrait au rang de raison partielle, et à admettre de partager politiquement luniversel avec dautres principes (comme la prudence ou lesprit daventure). Le concept de risque la suivrait sans doute dans cette intention plus modeste, comme aspect partiel et partial de la nomination précise des objets de peur, et serait invité à limiter la portée de ses étiquetages. Comme le rappelle le philosophe Patrick Rödel dans linterview accordée à lune des principales revues de risquologie : « Il est complètement idiot dimaginer que nous pourrions vivre une vie qui serait entièrement calculée et calculable ».
Il existe cependant un compromis peut-être involontaire- passé par Patrick Rödel avec la risquologie, habituée à se voir contestée sa prétention au calcul, et qui peut facilement accorder quil existe toujours un résidus non claculable. Il aurait sans doute été plus avisé pour défendre sa position avec plus de chance dégatigner la bonnne conscience risquologique (aspect particulier de larrogance générale des « sciences dures » vis à vis des « sciences molles ») de proposer une formulation plus nette, du genre : «il est complètement idiot dimaginer que soit calculable lessentiel de notre vie et que le calcul attrape autre chose en matière de futur quun peu dillusion parfois utile- de contrôle ».
Ce nest évidemment pas sur le calcul du risque ni sur toute les habiletés machiavéliques de la prévention que nous devons appréhender notre avenir, mais sur une retenue générale de nos possibilités, sur une éthique du non-agir et de la prudence. Celle-ci a son but, non dans le souci et la peur (selon Jonas ou Dupuy, et aussi Beck), mais dans le bonheur dune liberté vis à vis de limpératif de puissance, de production et de consommation. Dans une joie propre à la contemplation du vivant « en vie », et non dans lactivisme propre aux névroses de masse.
Parcourons maintenant ces six moments possibles d'une épopée du risque, afin den éprouver la consistance et lintérêt heuristique pour une visée sociologique plus large.
1. Le risque comme réponse technique à la naissance dune société globalement inquiète
Le recours à la notion de risque au delà de lassurance et du jeu en bourse est contemporain dune inauguration : celle de la nomination du champ sociétal comme global, cela même si le vocable globalité n'entre que plus tard dans la conversation académique normalisée. La mondialité -qui désigne linterdépendance des parties- est ancienne (léconomie-monde remontant au moins au XVIe siècle, si lon en croit I. Wallerstein); linternationale -qui produit des alliances de masses de cultures différentes- est laffaire du XXe siècle, et plus particulièrement dune compétition (bien décrite par Eric Hobsbawm) entre mouvement ouvrier et nationalismes conservateurs entre les deux guerres mondiales. Quant au global, il désignera la relation intime entre le local et le tout.
Il est notamment un produit de la conscience écologiste, telle quelle séveille officiellement aux Etats-Unis au début des années soixante-dix, avec la métaphore du "vaisseau spatial-terre" (Kenneth Boulding), elle-même imaginée à partir de l'expérience militaire et civile de l'astronautique, de laquelle émerge un point de visée extérieur sur la "planète bleue" , fondant tout un imaginaire de l'interdépendance, de la finitude et de la fragilité. Cest à propos de cette expérience primale du danger comme généralisé, que Louis Dumont a pu dire : «Lartificialisme prométhéen de la civilisation moderne est maintenant obligé de tenir compte des limites que lui imposent le milieu naturel dont la préservation, en quelque sorte, est indispensable à la survie de lhumanité. Il est surprenant de constater que ce fait historique majeur dun tournant dans lorientation du progrès technique échappe pratiquement à lattention de nos contemporains, pourtant friands de faits de longue durée.»
Certes, la question de la limite de la puissance (qui sera niée avec une sorte dacharnement farouche par les administrations républicaines de Ronald Reagan, puis des deux George Bush sr et jr) na pas été appréciée dans la conscience culturelle ou politique avec toute lampleur de ses conséquences dans la structure même de nos sociétés, mais elle se manifeste nettement à partir des années soixante-dix, sous la forme de conversions multiples entre terreur nucléaire (avec toutes ses variantes eschatologiques), et peurs diffuses dune catastrophe écologique déterminée par la croissance.. Elle saffirme enfin avec lapparition du spectre de la crise économique insoluble (choc pétrolier), première expression de la courbure inéluctable de léconomie capitaliste planétisée.
Lidéologie rétrospective dun âge dor de trente ans (les trente décennies supposées glorieuses de 1950 à 1980) oublie que dès le début des années soixante-dix, les revers américains au Vietnam et les guerres du Moyen-Orient avaient placé au premier rang des préoccupations la question des limites de lactivité conquérante, quelle fût militaire ou économique. Indépendamment du contexte de guerre froide où lapocalypse était dautant plus imaginée quelle était indéfiniment reportée, la finitude des volontarismes planétaires se matérialisait désormais trivialement par la difficulté des approvisionnements jusque là quasi-gratuits en énergie et en matières premières.
Toutefois, la décennie de cette prise de conscience fut davantage celle dune émergence multiforme des émotions inquiètes, que celle dun choix de métaphores opératoires. A lheure où Jacques Chirac, alors premier ministre du Président Giscard dEstaing prédisait la sortie du tunnel, la noirceur de lépoque pour ses contemporains était assez bien exprimée par la série des catastrophismes qui conduisirent à la première percée politique des écologistes. Aux Etats-Unis vaincus par le Vietnam, la diversion attendue chez toute identité humiliée, emprunta la voie, massive, dune contestation des activités militaro-industrielles. Alors que des compagnies géantes étaient abattues ou mises à mal par les procès de masse visant la nocivité de lamiante ou des dioxines, du DTT ou du PCB, plusieurs agences fédérales étaient installées, pour protéger lenvironnement, la santé au travail, le bon choix technologique, ou plus tard pour gérer le fond de résorbtion des décharges sauvages. La fureur des lobbies contre cette étatisation du refus des risques devait prendre près de quinze ans pour parvenir à abattre son premier objectif : lagence du Congrès chargée dévaluer les choix technologiques ne sera en effet abolie quen 1995. Ce retard considérable de la réaction sur laction indique en lui-même que langoisse diffuse porte sur les outils mêmes de lordre planétaire. Le nucléaire militaire focalise lattention, et entraîne avec lui la peur du nucléaire civil et celle de toutes les technologies comparables en capacité destructive de masse.
Dans les années soixante-dix et quatre-vingts, malgré la persistance dadministrations républicaines au discours de plus en plus dérégulationiste, nous vivions encore dans un contexte de conversion de linquiétude des sociétés occidentales sur elles-mêmes. Pour ne plus se voir entachées demprises coloniales ou dinjustices sociales, elles préfèraient se vivre comme polluées, explosives ou cancérigènes. Mais ces derniers effrois ne semblaient pas encore avoir une consistance imaginaire propre : on se faisait d'autant plus peur avec des fins du monde, qu'on paraissait savoir que la fin dont il s'agissait était celle d'une surabondance, voire d'un gâchis, ou surtout celle de modes de domination politiques révolus.
C'est peut-être pourquoi, à la différence de la phase suivante où le scandale du sang contaminé aussi bien que celui de lencéphalite spongiforme résultèrent largement daggravations liées à la technique industrielle (poolage du sang, nourrissage des bêtes avec des produits de léquarrissage non assez chauffés, etc.), la conversion dune inquiétude sur soi en inquiétude sur de choses dangereuses pouvait encore se rassurer dune perspective de réglement technoscientifique.
L'optimisme prométhéen n'était pas encore atteint dans sa substance. En dehors dune poignée danarcho-écologistes, on admettait assez facilement quà une mauvaise technique incontrôlée, induite en erreur par de mauvaises pratiques, pouvait sopposer une bonne technique, sagement guidée par de bons scientifiques, des ingénieurs fiables et des administrateurs incorruptibles. Le candidat des écologistes français à la présidence de la république, lingénieur-agronome René Dumont, ne cessait ainsi en 1975 de proposer des alternatives raisonnables aux dérives irrationnelles du système. De nombreux critiques radicaux de la société (comme André Gorz) dialoguaient alors en se référant à des modes de planification où la technique occupait une place incontestée, même si on en rêvait une forme utopique "autonome" et plus proche des usagers.
Dans ces exemples de discours critiques, on nest jamais très loin de ce qui forme lessentiel des arguments des militants américains alors engagés directement dans la controverse technologique. Cest en effet au cours de cette même décennie que le monde du nucléaire civil, à peine émergé de son berceau militaire, se trouve pris à partie, de lintérieur aussi bien que de lextérieur, dans une discussion serrée, doù émerge une rénovation du concept de risque.
On oublie souvent que cest avec la question de limpossibilité dassurer lactivité nucléaire civile au niveau de ses dangers réels, que commença la controverse qui devait conduire à la fabrication du concept de risque technologique. Cest pour démontrer sa maîtrise sur le plan scientifique que furent élaborées les grandes enquêtes statistiques sur la fiabilité de long terme des composants des centrales. Dans la même période, de vastes études transversales furent également menées pour estimer les conséquences sanitaires daccidents nucléaires graves, puis celles de la simple irradiation quotidienne par des doses faibles.
La pratique militante de ladvocacy trouve alors son mode dexpression le plus glorieux, en participant à la création scientifique et technologique. Ce sont des sociétés dingénieurs, parfois -mais pas toujours politiquement engagées contre la guerre au Vietnam- qui construisent les cadres des procès. Les argumentaires des auditions publiques ou corporatives ne quittent pas le terrain de lenjeu expérimental, même sils sont presque toujours portés par un enthousiasme gauchiste. Cest la fracture politique sous-jacente qui alimente encore la controverse, celle-ci se déployant pourtant sur son terrain propre. Par extension, les grands procès judiciaires sur lutilisation des substances chimiques au Vietnam, seront également centrés par la polémique sur la nature de la démonstration scientifique. Point crucial de la période, la bataille autour de la nocivité des dioxines contenues dans lagent Orange (défoliant épandu par lArmée américaine sur les forêts du Vietnam) témoigne de lénergie de conversion qui imprègne encore linquiétude de masse. Le point détiage est sans doute atteint avant le reflux, lorsque un juge américain arbitrant lun de ces procès-monstre décide de contester lui-même les procédures scientifiques détablissement de la vérité (des effets sanitaires de long terme de ce produit sur lhomme), en déclarant irrecevable telle méthode sous-estimant la représentativité statistique.
Cette attitude est alors nouvelle. Même si elle peut être seulement interprétée comme coup darrêt réactionnaire à la mise en cause de la campagne militaire américaine, elle amorce le recul de lalliance inquiétude-science qui prévaut alors, et anticipe la réintégration de la risquologie dans la série des expertises mises en batterie fonctionnelle par la gestion. Mais à lépoque, nous nen sommes pas encore là, et de loin.
2. Linflation du concept de risque : du majeur au global.
En 1980, la thèse de Patrick Lagadec sur le risque technologique majeur introduisait dans la science politique française un concept récemment forgé aux Etats-unis, et venant prendre la relève de la vieille sociologie des désastres remontant à la deuxième guerre mondiale. Trois ans plus tard, le livre de Mary Douglas et dAAron Wildavsky, Risk and Culture, faisait entrer la science politique et lanthropologie culturelle dans larène agitée des débats sur le risque.
Tout tourne alors autour de la question -largement débattue dans la presse de lépoque- de savoir si lon peut réduire le risque, et si une société de risque zéro est possible. Cest là une ligne argumentaire qui permet aux thèses libérales de repartir à lassaut des sympathies, après des années de profil bas. Cest dailleurs précisément sur ce terrain quelles forgeront les ames argumentaires qui leur permettront de triompher jusquà la fin du millénaire.
La notion de risque zéro est alors utilisée à lencontre de ceux qui dans les sectes écologistes" sopposent systématiquement à la société globale, leur négativisme atteignant selon les auteurs la capacité dinnovation, tout en désignant des objets fallacieux à linquiétude. La polémique désormais publique est nourrie dapports nouveaux, comme ceux des colloques scientifiques où les biotechnologies se trouvent promues au centre des angoisses, en remplacement de la chimie ou du nucléaire. Bientôt, cest tout le champ académique qui se trouve remué, concerné par une discussion déjà mise en forme autour du problème de la calculabilité.
Il est significatif quen 1984, lors du congrès annuel de l'association américaine de sociologie, son président, J.Short, intitulait son allocution inaugurale: «Social Fabric at Risk» («le tissu social exposé au risque»), et accordait une place importante aux aspects technologiques de ces risques. Il montrait comment la prévention des accidents ou des pollutions était devenu un élément important du fonctionnement social contemporain, de ce qu'en France François Ewald appelait, trois ans plus tard, «la société assurantielle» Ce vocable faisait écho, (dans la nébuleuse intellectuelle française autour de Michel Foucault) à ce que Robert Castel critiquait dès 1982 comme gestion des risques en évoquant ceux dune autre limite inquiétante de la société : la folie, reconstruite comme inadaptation sociale.
Au cours des années quatre-vingts se sont ainsi multipliés, aussi bien dans le monde intellectuel que dans les médias, les discours incitant à parler en termes de risques de tous les dangers -mesurables ou repérables- qui jalonnent notre vie quotidienne au travail ou à la maison . Le risque demeure alors, quil soit implicite ou explicite, caché ou patent, le concept-clef de cette démarche, en ce quil véhicule avec lui lidée dune discussion possible sur des attitudes acceptables, et sur la base de résultats empiriques supposés tangibles.
Comme le plan des moyens techniques utilisés par beaucoup d'acteurs sociaux est celui qui cristallise le plus aisément le chiffrage statistique des situations accidentelles, le risque tend à se constituer comme la rencontre entre un facteur matériel ou technique (automobile, train ou avion dans le système de circulation, ustensiles domestiques, etc.) et un facteur "humain", à la fois cause résiduelle et victime de l'événement néfaste. On essaie d'attribuer à cette rencontre des valeurs de vraisemblance ou de probabilité d'occurrence, quon leste par ailleurs dun poids de gravité subjective collectivement acceptée.
Selon que l'on peut ou non modéliser et chiffrer le risque a priori, on oscille entre une logique prévisionnelle (celle de l'ingénieur fiabiliste, par exemple) et celle de l'actuaire (qui modifie au coup par coup le montant des polices d'assurance). La première est une construction a posteriori, qui ne reconstruit pas toute la série dévénements analysés en fonction dun nouvel accident (ce qui serait une statistique au sens strict), mais induit une fourchette dacceptabilité de lévénement à l'intérieur d'une série artificielle et abstraite : 100 000 heures de vol, un million d'heures de fonctionnement d'un moteur, par exemple, ou tout autre nombre arrêté après coup et de façon arbitraire. Il ne sagit pas pour autant dune erreur ou dune inconsistance, mais de la seule possibilité pratique pour appliquer au futur lexpérience provenant du passé : éliminer un type daccident de valve sur le circuit secondaire dune tranche nucléaire sétant déjà produit trois fois en dix ans, par exemple.
Malgré cela, leffet statistique voit sa validité limitée au mode de construction des séries qui est affecté par tout changement dans lévolution du système considéré. La seule méthode probabiliste ne saurait donc suffire et il faut y adjoindre des techniques de repérage empirique ou "déterministe". Or le concept de risque ne relevant du calculable que sil est strictement probabiliste la carrière du risque technologique sest engagée sur un quiproquo, couvert par la discrétion professionnelle. A savoir quon a misé lextension de tout un secteur dexpertise sur lamalgame entre deux acceptions radicalement distinctes de la prévention : celle qui consiste à dénoncer des conjonctures suspectes à partir d'une intuition fondée sur l'expérience professionnelle, et celle qui tente de saisir abstraitement des ensembles homogènes déléments, supposés évoluer de façon identique dans le temps.
Qu'il s'agisse de prévision de maladies, ou de l'évaluation des effets des faibles doses de radiations sur la génération des cancers, ou encore de l'établissement de la dangerosité potentielle d'un parc de centrales nucléaires, la théorie des probabilités voulut pourtant forcer ses propres limites.
Certes, ce forçage fut dénoncé en son temps par des ingénieurs qui lui étaient opposés. Mais plus il y avait réaffirmation des apories et dénonciation des abus politico-pratiques de la théorie, et plus le pouvoir technique en vigueur s'en nourrissait pour impliquer les scientifiques et les ingénieurs dans des appareillages stratégiques et rhétoriques faisant l'impasse sur les incertitudes. Par exemple, le mot d'ordre donné par la hiérarchie des instances nucléaires pour produire un tableau de bord du niveau de risque du parc nucléaire national, se heurta aux objections de non consistance dûe à l'hétérogénéité des objets et à l'hypercomplexité des éléments et de leurs modes communs. Les paradoxes inhérents à la "fusion bayesienne" des diverses populations d'objets se posaient ici de façon incontournable au plan mathémathique, mais cela n'empêcha pas le projet de se reconstruire et de se développer sans cesse.
Par la suite, afin de se tenir au niveau de lenjeu ainsi posé, les ingénieurs des grands systèmes ont fait preuve de virtuosité dans la mise au point de procédures complexes prétendant articuler rationnellement lanalyse probabiliste des séries homogènes (valable finalement pour un petit nombre de types de composants extrêmement standardisés) et lanalyse déterministe par objets singuliers constitués, qualitativement, de leur propre histoire (la situation la plus banale).
Mais dans le même temps, la généralisation de la préoccupation du risque bien au delà de son berceau, intérieur à la controverse technique, tendit à produire un écho beaucoup plus large, et à institutionnaliser ce que l'on pourrait appeler une culture de l'inquiétude . Bientôt, le risque imputé à une firme de produits pharmaceutiques (dont les tests d'innocuité nétaient pas satisfaisants) put aussi s'appliquer -bien qu'en un sens moins déterminé- à un média, dont la force de persuasion de masse pouvait présenter des dangers divers (dont celui de substituer à la communication entre acteurs la seule séduction publicitaire), aux consommateurs de voyages organisés contribuant à modifier l'écologie de vastes zones touristiques, aux créateurs de fichiers informatisés menaçant la vie privée, voire aux sociologues eux-mêmes lorsqu'ils interprêtaient unilatéralement des faits sociaux rendus convaincants par un appareil statistique pourtant éminennement arbitraire. A mesure que le risque incluait ainsi des menaces subjectives, des dangers imprécis, des intentions attribuées à autrui, etc., il recouvrait des univers de moins en moins comparables par la seule médiation du calcul (qu'il fût statistique ou déterministe) ou de la loi d'un marché de la réparation du dol. Du même coup, les agents professionnels vivant de la promotion du terme et des compétences de sa manipulation furent progressivement dépassés par une inflation incontrôlable de dérapages sémantiques.
Il faut toutefois conserver à lesprit que les tenants d'une risquologie ont dautant moins été capables dassurer une police extensive du concept, que lorigine contestatrice de la polémique sur les risques incalculabes na jamais cessé doccuper le coeur même de leur débat, notamment autour de la question nucléaire, bientôt prisonnière du contexte où de graves revers allaient frapper cette filière énergétique, avec les accidents surmédiatisés de Three Miles Island et de Tchernobyl.
3. Leffritement du risque face à dautres métaphores.
On peut, de fait, marquer lorigine de la décrue de la terminologie du risque technologique avec Tchernobyl. Il est intéressant de comprendre ce qui se joue là, dans un événement dont toute la portée sera donnée rétroactivement quelques années plus tard avec la chute du mur de Berlin, la destruction de lURSS et le déclassement brutal (et surtout politique) de toutes les technologies développées à lEst. Il semble en effet que le risque soit alors -et pour la première fois sur cette échelle- entraîné dans la destinée dune démonologie.
La technologie nucléaire est en effet associée à léchec du projet communiste, et la critique rigoureuse des risques industriels, trop profondément engagée dans la profession faisant face aux rayonnements ionisants et à leur appréhension statistique, est emportée dans la même liaison imaginaire . Léchec du socialisme réel, devenu échec des centrales nucléaires soviétiques se propage sous forme de faillite des analyses probabilistes du danger.
Une étrange condensation se produit , amalgamant lEsprit du mal (la Russie rouge vue par Ronald Reagan, bien avant laxe du Mal de Georges Bush jr), la mauvaise technologie, et le mode de contrôle interne de cette technologie : la science du risque n'est-elle pas mensongère lorsque tel spécialiste de la haute autorité de sûreté affirme avec aplomb à la télévision que le nuage radioactif s'est arrêté aux frontières de France ? Le calcul du risque nest-il pas faussé demblée, dès lors quà limage même du compteur Geiger des ouvriers de Tchernobyl, bloqué sur un maximum de vingt REM, sa base de mesure ne peut rendre compte dune catastrophe qui dépasse la graduation retenue ? On se souvient (en lisant les mémoires de l'ingénieur Jaurès Mevedev) que l'héroïsme fatal des opérateurs se lançant dans le nettoyage des décombres fut associé à la croyance dans le fait que les radiations ne "pouvaient pas" dépasser la dose inscrite. Même le rapide bronzage témoignant de doses pulsieurs fois mortelles ne fut pas "vu" pour ce qu'il était.
Face à ce non-savoir sur une mort certaine, on peut mentionner, inversement, la surestimation du nombre de morts à attendre, assignables à l'irradiation des régions environnantes : dans les deux cas, c'est tout l'effort pour prétendre encadrer l'événement adverse dans un cadre rationnel qui semble vain. Destin ironique pour le concept-clef dune ingéniérie critique attachée à ses privilèges d'accès et de participation au débat scientifique.
Le risque, en se fixant comme enjeu de calcul autour dune physique de la statistique, elle-même principalement nourrie et mûrie sur le terrain des nucléaires civils et militaires, a... pris un risque : celui dêtre lié à lobsolescence de sa technologie et de sa science de référence. En étant saisi dans le glacis des sémantiques du nucléaire, battu sur son propre terrain de prédilection, il na pas pu suivre les déplacements terminologiques libérés par les sciences du vivant, aussi bien que par la nouvelle physique du chaos, lancée aux Etats-Unis au seuil des années quatre-vingts.
La crise du risque ne fut pas seulement liée à la perte de confiance dans le nucléaire, associée à leffondrement de lidéal techno-socialiste. Un événement presque contemporain de Tchernobyl, lexplosion de la navette spatiale Challenger, pointa la limite de valeur des statistiques de fiabilité de composants, dès lors que, les chiffres étant connus, ils nempêchaient en rien lhubris dun ensemble dorganisations rationnelles engagées à fond dans une logique paradoxale dexploit renforcé par la rigueur économique. Comment réaliser un exploit scientifique et humain le plus spectaculaire avec le moins de fond possibles : tel semblait être en effet le raisonnement tenu alors par les membres de la conférence des fabriquants et des opérateurs de Challenger. Question qui, demblée, déclassait la problématique du risque, tout comme contribua à la déprécier lattitude du pilote de lAirbus A 310, lors de laccident survenu non loin de Habsheim, au cours dun vol de démonstration. Dans tous les cas, le facteur humain faisait retour sur la prévisibilité des composants matériels, manifestant lirréductibilité du défi, de lenthousiasme, et de la fascination de la mort.
Sur l'autre versant de la fragilité des systèmes -celui du dispositif matériel- le risque probabiliste tout comme le savoir-faire sur les dangers déterminables, connurent des coups d'arrêt : la thèse de Charles Perrow sur les "accidents systémiques" fut une démonstration remarquable, qui fit date, d'une limite théorique de la complexité, celle-ci étant pour ainsi dire traversée par des "modes communs" d'autant plus destructeurs qu'ils se manifestaient dans un montage sécuritaire plus sophistiqué. Il était pourtant évident, sur le plan d'une logique élémentaire, que plus se trouve multiplié le nombre de niveaux de sécurité pouvant, en cascade, rétroagir sur le processus dangereux, et plus ce dernier s'en trouve vulnérabilisé.
Une frontière plus générale des concepts de la maîtrise technique fut finalement atteinte du fait de deux genres de difficultés : la limite intrinsèque de la calculabilité dans le diagnostic, et l'implication de la démarche scientifique dans l'aggravation du problème.
-La première tient à léchec relatif des projets de calcul concernant des phénomènes catastrophiques apportés à l'étude experte, tels le trou dans la couche stratosphérique d'ozone, ou le changement climatique induit par les activités anthropiques. Après avoir soulevé l'enthousiasme et entraîné dénormes mobilisations de fonds pour la recherche, la modélisation des phénomènes climatiques savéra problématique. Les modèles de circulation générale du climat (CGM) ne tiennent toujours pas vraiment compte de l'albédo de la glace et de la neige, ni des retours de vapeur d'eau à la surface qui peuvent accélérer ou diminuer l'effet de serre, en impliquant d'autres mécanismes d'évaporation. Ces modèles étaient -et sont encore- ainsi qualifiés par leurs auteurs de "hautement incertains", tenus pour mathématiquement pertinents, mais pas pour représenter la vérité.
La vague de modélisation conduisit bien par la suite à une plus grande précision, mais elle finit alors par buter -peut-être définitivement- sur un paradoxe élémentaire : ou bien le modèle était toujours trop simple pour rendre compte deffets dattracteurs étranges très localisés (le fameux effet papillon) ou bien il devenait aussi complexe à analyser que la réalité !
Les vastes programmes détudes internationales du Global Change sont aujourdhui encore embourbés dans de ridicules obstacles mentaux de ce type, et ne tiennent pas leurs promesses, allant au devant de remises de cause de leurs budgets, dans un contexte où la coupure est devenue un réflexe automatique de la pensée conservatrice.
La seconde difficulté concerne les effets de la science elle-même sur des événements naturels néfastes, comme les maladies.
Quant à l'implication de la science en tant que telle dans les dérives catastrophiques, elle réussit pendant longtemps à être minimisée, notamment grâce à la disjonction entre science de la découverte, et science du diagnostic, appelée expertise. Ce sont les experts qui, les premiers, furent accusés de tous les maux, tandis qu'en arrière-plan, le chercheur demeurait indemme, pour l'essentiel, dans les mécanismes d'inculpation que les colloques commençaient à mettre en place. Pourtant, de plus en plus d'éléments -réels ou imaginaires- s'accumulaient pour mettre en cause non seulement les faillites d'une technique insuffisante, mais encore les erreurs ou les comportements aventureux de la démarche de connaissance. La vaccination, cette merveilleuse découverte, n'est-elle pas le vecteur de la diffusion de maladies nouvelles, dont la carte -notamment en Afrique- recouvre presque exactement celle de la lutte contre la variole ? Le virus du SIDA n'aurait-il pas opéré son passage du singe à l'homme par l'intermédiaire d'animaleries de laboratoire (come le suggère une thèse du très sérieux historien de la maladie, Mirko Grmek ?). Les manipulations géniques ayant lieu à l'Institut Pasteur n'auraient-elles pas été l'occasion de recombinaisons inattendues entre l'animal et l'homme, induisant des cancers rares, dont la cause ne fut jamais éclaircie ? Plus généralement, n'est-ce pas une science directement mise au service d'objectifs militaires ou "terroristes" (le second ne se distinguant peut-être du premier que par la puissance des armées) qui ferait aujourd'hui planer sur les populations du monde des menaces ciblées, à côté desquelles l'arme nucléaire n'est qu'un jouet d'enfant ? Du "savant fou" à la "vache folle", la distance fantasmatique n'est pas très grande, et si les médias n'osent pas encore sauter le pas, c'est sans doute qu'ils ne veulent pas attaquer de front l'institution scientifique, ce pilier porteur de toute la modernité, cette "poule aux oeufs d'or" de toute notre prospérité actuelle et à venir.
Des doutes grandissants se font cependant jour quand à la valeur de cette fécondité prodigieuse. La mise à jour quotidienne de nouvelles molécules du vivant, le décryptage automatique des génomes ne fondent-ils pas, en eux-mêmes, des types de sciences qui, sans parler de la mercantilisation en profondeur de la nature qu'ils préparent, déforment l'ensemble des modes de recherche en direction de machines centralisées à bréveter le vivant ? Etudiants en science ou victimes du sida ou d'autres maladies, nombreux sont désormais les individus et les groupes qui peuvent s'en prendre aux protocoles scientifiques comme sources de trafics, mais aussi générateurs (par défaut dorientaions fondamentales) de méconnaissance.
Si une élite anglo-saxonne de chercheurs sur le SIDA a souhaité tenter de réorienter l'ensemble des recherches autour de nouveaux paradigmes d'approche, c'est peut-être parce que la polarisation sur la synthèse de molécules stratégiques, concentrant l'essentiel des sommes énormes dérivées vers cette recherche, contribue à empêcher, voire à interdire le long détour d'une compréhension de la vie cellulaire, à commencer par sa morphologie, trop immédiatement réduite à une électrochimie des composants moléculaires.
Encore ce type de critique continue-t-il d'innocenter, par contraste, une "vraie" recherche qui demeurerait possible en amont des consortiums science-industrie. Mais cet idéal, lui aussi, nest-il pas en crise, du simple fait dune déconnection radicale avec les objectifs de court ou de moyen terme que son soutien nécessitera probablement dans lavenir, les paliers de complexité atteints exigeant de toutes autres échelles que celles maîtrisées jusquici. Après tout, dira-t-on, est-il étonnant que le résultat de 4 milliards dannée dévolution résiste quelque peu à la soif de savoir de trois ou quatre générations dune espèce de primates parlants ?
Certains intellectuels comme Claude Henr n'ont pas hésité, depuis longtemps, à conclure le raisonnement sur la dénonciation de la science comme telle : la démarche galiléenne serait en soi prométhéenne, et, marquée dès l'origine, dans chacune de ses avancées, par un motif de conquête, de rendement et de pouvoir qui est le ressort caché des ravages successifs réalisés par la médiation technique. De telles accusations radicales n'ont pas nécessairement d'effets immédiats dans le public, d'autant qu'elles semblent mettre en cause l'ensemble de nos modes de vie. Mais elles sont à tout moment utilisables par des forces sectaires ou religieuses, voire par des mouvances phobiques choisissant brutalement un objet de terreur collective.
Certes, des tentatives de résistance, de parade, se sont manifestées face à l'explosion de l'incalculable et des erreurs de calcul. Tout un débat économique (dont Jean Paul Moatti a bien rendu compte en son temps) a, par exemple, tenté de rapporter le calcul de la vérité scientifique à celui des préférences sociales, par le biais, classique, de l'insertion des métaphores de l'échange marchand. Il s'agissait de réinsérer l'arbitraire humain dans le seul calcul qui puisse prévaloir sur celui de la vérité scientifique : celui de la valeur sociale quantifiée. Mais, rapidement, cette variante des analyses du risque, a également approché ses limites conceptuelles aussi bien que pratiques. Une théorie trop puriste du marché, se heurtant au dilemme du prisonnier ou au "drame des communes" selon Hardin, ne peut rendre compte, ni a fortiori aider à résoudre, des problèmes de risques planétaires, -mais aussi des dangers d'incendies de forêts -pourtant dûment privatisées- Un marché des nuisances et des pollutions peut avoir un impact régulateur, mais sans certaines limites du jeu liées aux réglementations et taxations de référence (qui conditionnent d'ailleurs l'existence d'un tel marché), il perd son rôle stabilisateur. Or comment faire pour régler des problèmes dont la nuisance est très difficile à imputer, ou bien est imputable à des nations ou des groupes de nations entières et cela (comme pour le CO2) sur plus d'un siècle ? Ce qui s'opère au cours de cette expérience des apories du risque va au delà d'un simple retour à une visée répressive du "facteur humain" . Ou bien alorsd il faudrait considérer la Chine ou les Etats-Unis comme des cas particuliers de ce fameux facteur...
Lambivalence de tout événement entre le calculable et le diffus, l'objectivable et le subjectif, l'imputable et l'inassignable, a révélé l'instabilité du rapport entre les sociétés modernes et leurs propres outils heuristiques traitant de périls matériels. Elle a montré aussi que jamais ne s'éteint la propension à déplacer aussitôt l'échec du calculable sur le plan symbolique, donnant au fait figure d'intention malveillante de certains acteurs vis-à-vis d'autres, et renouant ainsi avec les fonctions anciennes du tabou, du mal, et du sacré .
Notons que ce travail s'opère déjà sous les auspices du risque lorsque, pour obvier aux insuffisances du probabilisme, les instances traitant de la réparation des accidents tentent d'imposer aux acteurs industriels un raisonnement par recherche des causes : des batailles d'interprétation se déroulent alors après maints accidents de sites, où l'enjeu est de transformer une donnée factuelle en acte attribuable à un responsable : fabriquant de l'ordinateur de contrôle ou du composant ignifugé, directeur d'usine ou préparateur, opérateur intérimaire ou régisseur d'une entreprise extérieure, etc.
Plus largement, le risque comme fait matériel ou virtuel, tend à rencontrer sa négation ultime dans la figure de la menace : celle de l'intention malfaisante d'Autrui. Lorsque M.G.Boulouque, juge d'instruction en charge de nombreux dossiers de terrorisme (avant sa mort tragique) appelait à la formation d'un comité de surveillance du terrrorisme chargé d'étudier: les risques que pose l'évolution technologique des méthodes d'action des organisations clandestines, notamment par l'utilisation des moyens informatiques (Institut Français de Polémologie, 1989), il montrait qu'avec la mutation informatique dont dépend le stockage des informations, et donc la survie de toutes les grandes organisations, le chantage industriel était devenu plus une possibilité tangible que par le passé. Il remarquait que le pirate informatique dispose d'une gamme de moyens allant de la fabrication de "virus" (demandant quelques compétences en programmation) à celle de petits générateurs de rayonnement électro-magnétique capables de détruire des centres entiers de données.
On retrouve cette amplification de la puissance individuelle dans maints autres domaines. Un missile sol-air capable de détruire un avion de ligne est transportable et manipulable par un enfant de dix ans. Arrêter un train exige seulement de disposer d'un flacon de lubrifiant au téflon. Une charnière d'attaché-case peut cacher un détonateur capable de reconnaître l'altitude et d'éviter au terroriste de se trouver dans l'avion au moment de l'explosion. Sans parler des échantillons de plutonium qui ont pu être jetés dans l'East River pour créer un chantage à la radio-activité, ou des exemplaires d'insectes, de parasites ou de bactéries pathogènes aisément transportables dans une poche, avant d'être libérés dans une région visée.
Toutes ces "facilités" décrites par les médias et la littérature policière exagèrent la puissance individuelle négative, telle qu'elle se matérialise de façon beaucoup plus banale dans la capacité à induire des accidents de voiture ou à générer dans les grandes cités américaines (et peut-être bientôt européennes) un nombre considérable de meurtres (liés notamment au port d'armes de guerre modernes, très efficaces et légères).
Au delà de la répression du banditisme, de telles évolutions mettent en cause l'imprévisibilité du "facteur humain" puisque de tels moyens peuvent indifféremment être mis au service d'une rebellion militaire, d'un réseau policier clandestin, d'un groupe terroriste aux attaches politiques incertaines et variables, voire d'un individu solitaire qui, tel Unabomber aux Etats-Unis, peut tenir en échec la police pendant dix sept ans d'attentats à la lettre piégée, et faire publier -par chantage à la bombe- huit pages pleines de ses considérations sociologiques dans deux grands quotidiens nationaux.
La destruction des tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001 par des kamikases ayant détourné des avions de ligne américains avec laide simples cutters rappelle, tragiquement, que la sophistication technologique nest pas la seule ligne de développement de la menace, et que le courage fanatisé peut se servir de nimporte quelle circonstance. C'est finalement la zone d'aléatoire ainsi révélée qui alimente la peur -socialement mise en forme- et, en retour, conduit à renforcer la puissance des institutions, dans une dialectique du défi.
4. Le protectorat de la gestion sur le risque
(ou la morale au pouvoir)
Il n'est plus guère contestable aujourd'hui que les bases rationalistes d'une maîtrise de notre monde se trouvent en plein "dérangement", et que la crise de concepts régulateurs comme le risque en témoigne clairement.
La ligne de défense des institutions soutenant la modernité s'est donc modifiée. Prenant acte des difficultés du consensus, elle semble s'établir désormais sur un style plus autoritaire... sans renoncer pour autant à la facette technique de cette autorité. On automatise et on sanctionne l'incartade, voire l'opinion.
C'est à ce double style -à la fois tranchant et mécanique- que l'on peut reconnaître la "science de la gestion", en chargeant cette notion de tout le poids idéologique que lui donne désormais l'époque. En dépit d'une apparence bénigne, modeste et neutre, la "gestion" est en effet un principe de légitimité minimale à partir duquel les partisans résolus -et interessés- dun régime de fonctionnement technique souhaitent faire passer leur programme en force, au nom d'utilités sociales à la fois pratiques et incontestables.
La réponse générale des organisations aux résurgences innopportunes de l'arbitraire humain et du chaos naturel, est finalement celle d'une gouvernance exercée sur l'être humain, à défaut de pouvoir l'accomplir sur les limites d'une nature rebelle : d'une part, elle va éliminer matériellement le facteur humain en accélérant lautomatisation et linformatisation des systèmes, minimisant limpact possible de linterface dangereux avec les opérateurs. D'autre part, elle accentuera la discipline des opérations en intégrant les actes humains demeurés hors automatismes dans des procédures précises contrôlables de manière immédiate et transparente depuis les Etats-majors, eux-mêmes solidarisés par le réseau. On substitue ainsi à un taylorisme de productivité (misant sur la déconnection entre lesprit et les gestes), une modernisation du concept militaire et de la sanction juridique. Ce processus de techno-moralisation en cours sattaque à tous les postes de responsabilité, et vise la transparence, lobédience, la référence obligatoire.
Cette logique, appuyée sur un discours de responsabilité (remis en selle opportunément par la philosophie moraliste "de gauche" ou "de droite", telle qu'un Paul Ricoeur en a été promu le foyer des convergences) remontera toutes les filières d'activité, y compris les plus "privilégiées" comme les hiérarchies administratives, techniques, et enfin, celles de la recherche scientifique.
Ce n'est pas un hasard si c'est de "gauche" (ce monde souvent pétri de culpabilité par rapport aux impératifs defficacité) que viendra, dans les années quatre-vingt-dix, une première ébauche de mise en ordre disciplinaire du petit monde des chercheurs. La réforme consiste alors à envelopper l'idée même d'une activité scientifique autonormée pour en remettre les clefs à une orientation politique et administrative extérieure : la thématique doit être cernée par objectifs, dont les intitulés quantifiés et mécanisés sont alors laissés au traitement d'un gestionnaire, lui même censé être l'arbitre des intérêts manifestés par la "société".
S'instituant sociologue suprême (à travers la promotion de mécanismes systématisés de consultation et l'invention d'une "complexité" légitimant la mise en machines sociales des activités) ce gestionnaire tente un passage en force. A la démocratie -supposée techniquement impraticable-, à l'évaluation rationnelle devenue impuissante, il substitue un mode supérieur de légitimité formelle. Il s'engage à toujours fonder son autorité sur une évaluation "systémique" des besoins du peuple et des contraintes financières. Plus démagogue qu'un Pisistrate, il prétend étayer sa tyrannie sur un supersavoir démocratique dont il serait seul à pouvoir concocter (sans jamais évoquer les contenus pour lesquels ils savoue incompétent) les formes soutenables, à travers un savant mélange dincitation, de répression et de technologie.
Cet idéal de totalisation, nous l'avons rencontré, déjà très articulé, dans la bureaucratie américaine dès le début des années quatre-vingt-dix. La fonction de la fameuse agence fédérale pour la protection de l'environnement (EPA) était ainsi décrite par l'un de ses directeurs comme une machine à aboucher un cycle scientifique (caractérisation des types de polluants, de leur source, des modes de transport, de l'exposition et des populations exposées, des effets produits, de la numérisation du risque (généralement sous la forme standard dix puissance négative) à un cycle politique (jugement sur l'acceptabilité du risque), puis à organiser la rétroaction sous forme technique : réduction du risque par la technologie et les régulations, soit en limitant les émissions, soit en diminuant les expositions, soit en en limitant les effets en fin de course. La science était ainsi subordonnée à une articulation de technologie, de savoir et de réglementations, tandis que la politique devenait l'aspect social, humain, émotionnel, à interpréter, les deux versants étant lestés de coûts économiques. Si j'étais Dieu, j'informatiserais tout le cycle disait -tout illuminé- ce responsable de l'EPA, soulignant ainsi sa propension à considérer la science comme un élément pratique dans un système en fonctionnement devant tendre à la plus grande efficacité.
Notons que cet effet d'englobement gestionnaire achevait de discréditer l'ancien effort rationaliste moderne portant et cultivant le concept de risque. La combinaison gestionnaire des deux pentes (automatisante et répressive) de la réaction organisationnelle à l'échec du calcul du risque, diminuait davantage encore le recours à ce concept central :
-Du côté de lautomatisation, parce que les disciplines classiques de la fiabilité étaient sapées en amont par une visée de perfection des composants (objectifs zéro défauts, qualité totale, etc.), en provenance de cultures du travail ultracoercitives (coercition de groupe, notamment au Japon ou en Corée). Cette tendance était pourtant paradoxale, car, pour y parvenir, cétait encore sur le facteur humain que lon faisait peser le poids du contrôle. Autrement dit, la perfection des composants non humains dun système automatique était atteinte au prix dune moralisation extrême du taylorisme, en amont de lopération dangereuse.
-Quant à la moralisation en aval des tâches humaines demeurées associées aux processus, elle ne portait pas non plus sur le risque, mais sur la menace suspectée dune déviance, pour motifs personnels ou militants. Le vocabulaire de la sécurité, voire de la sûreté policière, remplaça peu à peu celui du risque. Or elle nen était pas lenvers, mais plutôt une négation désagréable, car un risque ne sabolit jamais en sûreté, mais ressuscite toujours, tel un diablotin, de sa minimisation. Au contraire, la présence dissuasive de lagent de sécurité (ou de lappel systématique à vigilance ou à délation de la part de chacun) a quelque chose de total : elle est ou elle nest pas.
Le pire, peut-être, pour l'ancienne visée de la risquologie, c'est que les résultats dune telle projection morale et répressive ont été souvent tangibles : malgré la diminution relative importante de leurs salaires, pilotes davions et contrôleurs aériens continueront à maintenir un taux daccident assez bas, sans progression notable de linformatisation depuis quelques années.
De même les grands systèmes industriels, une fois encadrés dans une informatique de site qui traite automatiquement une redondance suffisante de réseaux dalerte, cest la discipline professionnelle directement confrontée à lautorité judiciaire (par le biais de lexpertise et du contrôle) qui suffit -momentanément- à empêcher un retour à laccidentologie spectaculaire des années soixante-dix.
5. Le risque, préparatif à linstitution de linquiétude.
Sous les modesties du vocable de gestion, c'est bien en fait le retour du jugement moral ou disciplinaire qui a pris place dans le représentation du technique pour pallier les défaillances du thème du risque technologique. Pour utiliser un néologisme fort laid mais explicite : on assiste à une cyborgisation de la morale, car cest en tant que citoyens et professionnels responsables que nous sommes instamment invités à nous comporter désormais en réseaux de robots communiquants.
Toutefois, à travers cette nouvelle régulation à la fois discrète et majestueuse, on se demandera si le risque, en sortant lui-même du domaine étroit de l'évaluation de l'occurrence et de la gravité d'un événement néfaste bien repérable, n'a pas ouvert la possibilité d'une réaction ouverte des catégories culturelles classiques du péché et de la faute, via l'impact différé d'oeuvres comme celle de Hans Jonas, placées sous le signe d'une "éthique de la peur".
C'est ce que la situation plus conflictuelle et plus ouverte du débat social (au delà des disciplines organisationelles) nous inciterait à pointer. Chaque nouvelle grande affaire de "menace", ou de "danger", de "catastrophe", ou de "péril", semble en effet désormais se construire selon les règles d'un scénario analogue :
-une "alerte" est lancée à plusieurs reprises par des scientifiques (ou d'autres acteurs), jusqu'à ce qu'un quantum critique d'inquiétude permette le démarrage d'une vaste campagne médiatique, parfois extrêmement durable (La vache folle, par exemple, totalise des milliers de pages de quotidiens français en une dizaine dannées; le réchauffement climatique des centaines sur quinze ans; les déchets nucléaires, encore davantage, sur près de trente ans).
-Face à l'incertitude du dépistage des causes, des groupes et des individus sont désignés comme responsables.
-Des mesures symboliques sont exigées, parmi lesquelles des punitions exemplaires sont recherchées, au plus haut niveau possible.
-En contrepartie, des offensives politiques, réglementaires et juridiques sont lancées à l'encontre des dénonciateurs "irresponsables".
En général, échappe à cette moralisation la mise en cause de la technique elle-même (multiplication des moteurs diesel, poolage du sang, recyclage des farines de viande, etc.) , portant située à la source évidente du problème dénoncé, tandis que les enquêtes sur l'origine se perdent en conjectures, dont les rapports réactivent régulièrement la perplexité.
Dans ces mises en scène, le procès de l'homme tend à se cliver dans deux directions : l'attaque "ad hominem" d'un personnage-clef, (tel terroriste notoire, tel affairiste, tel ministre, etc.) et la considération générale sur un ensemble aussi vague et inconsistant que "l'agro-alimentaire", "l'industrie du sang", quand ce n'est pas "l'inconscience du monde moderne".
Si l'attaque demeure si vague, ce n'est pas par absence d'une volonté de préciser. C'est au contraire parce que la polémique s'envenime et tend à passer au judiciaire que les défenseurs du "système" répondent avec une vigueur accrue, pour décourager les enquêtes. Tels les producteurs américains qui ont réussi à faire passer plusieurs lois "antidénigrement" permettant de poursuivre toute personne ne pouvant apporter la preuve de ce qu'ils dénoncent : excès de pesticides, élevage aux hormones, etc. Dans un registre plus discret, ce sont les directives européennes qui renoncent à rendre obligatoire la mention d'une manipulation génique sur les produits alimentaires.
Au lieu de viser des objets de réforme assez cohérents et précis, à l'échelle même de la question posée, il semble donc que les débats sociaux, intimidés par la réaction forte des lobbies, favorisent plutôt ce qui met en cause l'individu isolé ou, à l'opposé, une image vide du collectif. La menace écologique met en cause l'industrie, l'agriculture et finalement chacun d'entre nous comme consommateurs ou usagers, sinon comme citoyens acceptant lâchement les désastres associés à notre mode de vie. Si les hommes ont un sperme de moins en moins actif, c'est, pèle-mèle, à cause des pentalons étroits, du chauffage excessif, des métaux lourds respirés et ingérés qui se fixent dans les gonades. Le "risque" devient tellement diffus qu'il se confond avec celui de vivre en général.
Ainsi la mise en cause à la fois personnelle et universelle des auteurs présumés de la dangerosité contemporaine, si elle se substitue au projet de calculer précisément le rapport aux dangers, ne vise que rarement à promouvoir directement des changements réels de comportements ou de politiques. Elle devient chronique tout en semblant fataliste, sinon en ce qu'elle travaille au plan culturel, à développer lentement des réflexes collectifs analogues à la phobie : "safe sex" ou dégoût de la viande.
Il est désormais clair que nous ne retournerons pas au traitement de langoisse des sociétés par le recours à un concept salvateur comme lanalyse du risque en fut le projet, peut-être le dernier des projets modernes, porté, ou même protégé et prolongé au delà dune espérance de vie normale, par la vivacité dune critique technoscientifique interne.
Aussi autorisée soit-elle, la gestion ne viendra sans doute pas non plus à bout des angoisses suscitées par la controverse, ni des vertiges de la liberté qui, au fond, s'y manifestent. Lexplosion des inquiétudes sociétales autour de la maladie de la vache folle, ou de la prolifération des OGM en est lévident témoignage : rien ne vient, comme il y a dix ou vingt ans, former un réseau sémantique de secours, un filet de rattrapage de la positivité, fût-ce comme du temps du risque, à travers une négativité tenue pour repérable, discernable, mesurable, calculable. Le prion invisible, ubiquitaire, des diverses encéphalites dont peuvent être atteints humains et mammifères domestiques nest pas, ne peut plus être conduit au procès public à travers la notion de risque, même majeur. Cette impossibilité même est incriminée, sous forme de mise en cause des protocoles scientifiques, des hésitations de la publication dans Nature, de l"irresponsabilité" des médias alarmistes, etc.
En écho aux grands procès du sang contaminé, on parle bien davantage de faute, de mensonge, dimprudence, de menace, de punition, de suspicion. Pour preuve dun possible passage entre espèces, on se précipite non plus sur des doses infinitésimales dont il sagirait de trouver la formule statistique au plus près du nombre dAvogadro, mais sur des individus atypiques qui font irruption au milieu dun monde aussi normal quindéfini, comme des saints ou dec criminels émergent des fluctuations imprévisibles de la masse croyante, et des duplicités de la rumeur. Lidée même dune transmission interspécifique, encore davantage quavec le Sida suspecté dorigine animale, réactive limaginaire des crimes bibliques : bestialité, cannibalisme, inceste, confusion, autophagie, sont des termes qui reviennent dans une discussion culturelle où se produisent désormais les pudeurs de la phobie, aux accents classiques de linterdit religieux. On attend presque de lexpérience quémerge un nouveau commandement : tu ne nourriras point les bêtes consommables de leur propre chair.
Pourtant, davantage que de réflexe phobique et de ritualisation des peurs ancestrales, c'est plutôt tout ce que la citoyenneté suppose d'intervention, de délégation, de division du travail politique, qui se trouve mis en question face à la complexité du technologique et de ses modes de décision.
Certes, on se demande en étudiant les rapports entre élus, administration, et experts du risque, comment une démocratie technologique pourrait advenir. Serait-ce en élevant le niveau de savoir des citoyens, pour qu'ils puissent porter des jugements plus directs sur les choix technologiques (charbon versus nucléaire, par exemple) ? Ce n'est pas évident étant donné l'hyperspécialisation au long cours qu'implique chaque évaluation, à laquelle répond celle des formations dans la culture scolaire, inhibant le jugement technique de beaucoup de personnes. La division trop grande du travail apparaît donc, avec le risque technologique, comme un renversement de la logique de solidarité organique à laquelle elle devait répondre dans une société moderne : elle devient au contraire un élément de blocage de la communication et de renforcement des pouvoirs bureaucratiques de la gestion. Puis, par impuissance, elle ouvre au retour des inculpations mutuelles les plus agressives, et entretient la quête -toujours présente- d'une déclaration de guerre à ceux qui condensent enfin sur eux-mêmes la figure la plus universelle de "l'ennemi".
6. Vers le pluralisme des inquiétudes.
Plutôt que de poursuivre ce cycle inexorable, les sociétés sont confrontées à l'obligation de retrouver la maîtrise politique du risque. Et cette maîtrise-là passe sans doute par la reconnaissance de la pluralité des métaphores qui rendent pour nous l'angoisse supportable : celle du calcul des risques en est une, parmi d'autres. Celle de la réponse obsidionale -policière ou militaire- à la menaceest, justement, lune dentre elles. Celle de la manipulation autoritaire des subordonnés encore une autre, tout comme celle du débat démocratique sur les choix.
Plutôt que de chercher à inféoder chaque réponse, chaque métaphore à l'une d'entre elles érigée en "signifiant maître" et mettant dès-lors les autres à sa merci, il n'y a peut-être pas d'autre solution humaine que d'engager une conversation entre elles, d'instituer, si l'on veut, une "démocratie des passions".
C'est en faisant converser ceux que la passion conduit à tout traiter en termes de calcul (risque), avec ceux qui veulent affronter la liberté (danger), ainsi qu'avec ceux qui veulent détruire les ennemis (menace), c'est surtout en rappelant à ces protagonistes qu'il en existe encore d'autres, tels ceux qui croient à la vertu du vote pour les choix technologiques "de société" (maux ou biens), que l'on modérera sans doute le mieux le danger, la menace, le risque ou le mal, qu'en nommant ainsi plutôt qu'autrement, chacun impose à l'autre sans vouloir le savoir.
La pluralité irréductible interne à ces modalités mêmes de linquiétude sociétale semble renvoyer enfin à la pluralité irréductible des positions humaines dans la vie, telle que linquiétude même soppose à la quiétude dune jouissance de celle-ci. Inquiétude et Jouissance sopposent également à la Raison, au sens où cette dernière est, au fond, réflexion des moyens de permettre la jouissance sans augmenter linquiétude. Or cette réflexion cesse en partie dêtre raisonnable si elle nest pas elle-même relativisée par la discussion entre membres de la société.
Cette fractalité essentielle de la culture humaine, incapable de saisir elle-même dans un seul et même discours cohérent est-elle elle-même une source de défaillance, de péril ? Nest-elle pas au contraire la marque dans lhumain de la prééminence de la vie sur le symbole, de lexpérience animale et despèce sur lorgueil prométhéen ? Nest-ce pas la chance même de lespèce, au moment où elle sunifie, que de retrouver en elle la résistance profonde de sa diversité interne, par rapport aux emportements de toute idéologie livrée à sa propre complétude, quelle soit techniciste, judiciaire, politiste ou individualiste ?
Nous soutenons ici lhypothèse -optimiste ?- que cette fractalité de la culture humaine est gage dune certaine limitation réciproque des risques, dangers, menaces ou hasards, quelle représente la capacité même de survie de lespèce dans les conditions, jamais encore rencontrées, dune société planétaire.
En revanche, informés par lhistoire de nombre de cultures passées, nous pouvons craindre que la reconnaissance de cette pluralité équilibratrice soit toujours fortement menacée par les discours dalerte mobilisatrice, militarisant les foules dans une discipline aliénante et agressive. Voila le danger de lépoque.
II. Société du risque... ou dictature des risquologues ?
Pas un jour où les médias naffichent les dangers dexister dans lépoque. Chacun se prémunit contre cette alerte permanente, mais notre joie de vivre est entamée. Nous devenons des citoyens inquiets, crispés sur nos effrois, bardés de phobies, caparaçonnés de rites sécuritaires, enveloppés de défiances réciproques. Tout cela nest-il pas contre-productif ? Quel pouvoir laissons-nous grandir à lombre dun tel climat obsidional ? Le vrai risque du risque nest-il pas dappeler au pire en nous convainquant de son omniprésence ? Il est temps de démêler lécheveau du risque, sous peine dabandonner notre culture à langoisse stérile.
Le risque : scène du pouvoir
Remplaçant les peurs de la damnation ou de la famine, le risque est dabord un exceptionnel outil dinfluence. Comment le public, capturé par domnipotents consortiums dassurances, interpelé par des myriades de policiers (un pour 250 habitants en France) et dagents de sécurité, soutenu par des armées de fiabilistes, de contrôleurs sanitaires ou dassistants-psychologues, travaillé par lalarmisme péremptoire des journalistes, peut-il oublier que le risque est avant tout un immense gisement de profit, demploi et surtout de pouvoir ?
On dira que les discours du risque se contredisent. Des puissances antagonistes minimisent le risque de leurs activités en majorant celui des autres : les nucléaristes dénoncent les accidents de la route (infiniment plus meurtriers que les centrales), mais insistent sur la vertu nucléaire face à leffet de serre, ce que contestent les pétroliers. Les fabriquants de voitures critiquent les arbres au bord des routes (800 morts par an). Les investisseurs condamnent le risque zéro, dont la prudente idéologie décourage leurs actionnaires, mais les sévères gestionnaires du zéro défaut tiennent un propos inverse, tout comme les adeptes de la tolérance zéro envers une délinquance suspectée de préparer le terrorisme.
En réalité, le risque nous subjugue en tant que scène de discorde. Parce que saffrontent les assureurs, les militaires, les techniciens, les moralistes ou les économistes, chacun voit fourmiller des périls impossibles à régler dun commun accord. Plus on débat de danger, et plus chaque professionnel du risque accroît ses parts du marché de linquiétude, ou renforce ses interventions musclées. Leffet premier de la scène du risque est de pousser lanxiété publique à lébullition.
Un second sensuit aussitôt : les puissances se ménagent mutuellement, mais sentendent pour désigner le facteur humain. Le capitaine du rafiot affrêté par TotalFina, louvrier fumant dans les vapeurs explosives, lopérateur manoeuvrant hors procédure les barres du réacteur nucléaire, le pilote de ligne se trompant de cadran : cibles faciles, les individus essuient un tir serré de mesures de prévention, de protection et de rétorsion, tandis que les organisations sen sortent. Ainsi, après le procès retentissant de quelques personnalités, lindustrie du sang pratique-t-elle toujours le poolage des plasmas, qui contribua à diffuser le sida, et dont rien ne dit quil ne transmettra pas dautres affections indétectables. De même -malgré les mesures prises en Europe-, nen a t-on pas fini avec les producteurs étrangement anonymes de farines animales, pourtant vectrices de lESB.
De nombreuses organisations responsables de lamiantage (plusieurs centaines de milliers de morts attendus dans la décennie à venir, en hypothèse basse) ne seront pas poursuivies, mais se plieront seulement à des aménagements techniques et assurantiels. Au contraire, leurs victimes sont accusées davoir refusé le nettoyage de leurs bureaux, de navoir pas déclaré lapparition dun symptome, ou se voient imputer le coût dune erreur industrielle massive, comme le décret Juppé interdisant la vente des voitures fabriquées avant 1993 (20 millions de véhicules aux systèmes de freins diffusant de lamiante). Même quand le risque est imputable à un industriel identifié, la force de la grande organisation parvient à enrayer la justice : ainsi, des Bretons victimes de la marée noire géante générée par lAmoco-Cadiz et qui peinent -23 ans après- à obtenir les indemnisations acquises auprès de juridictions américaines.
Il est aisé de chasser les habitants de tours de HLM destinées à imploser (pour cause de vétusté, ou par crainte des populations.. à risque de délinquance ?), mais plus difficile de déménager des installations dangereuses. Alors que la critique des implantations revient, avec lexplosion de lusine AZF à Toulouse, on oublie quelles nont cessé dêtre réglementées depuis Feyzin ,Seveso ou Flixborough. Mais comment contrôler à long terme les politiques durbanisation (créant des populations électorales stratégiques) et exiger des changements drastiques dans la localisation des groupes internationaux ? Dans le cas de pays comme le Mexique (explosion de Mexico) ou lInde (fuite de gaz de Bhopal), les autorités semblaient impuissantes devant larbitraire industriel, ou la démoralisation sociale des personnels, cet efficace relais menant aux désastres.
En revanche, nimbé de bonne conscience, arc-bouté sur limpératif du bien, le contrôle sécuritaire de lindividu coule de source. Quand tel grand militant en santé publique veut placer un mouchard sur les automobiles (à linstar des camions), il ne contrarie guère la coalition des assureurs, des sociétés dautoroutes, des constructeurs, des policiers, qui saccordent sans effort à fustiger légoïsme de conducteurs asociaux. Epargnant les industriels qui estiment avoir accru la sûreté des véhicules, cette convergence facile permet aussi dignorer létat des routes secondaires (déploré en France par un rapport de lInspection des Finances), la médiocrité des autoroutes dEurope épuisées par les trains de camions, laugmentation régulière de la puissance de haut de gamme, lincitation à consommer du fuel (très polluant), la multimotorisation des ménages dans des banlieues sétendant aux lointains villages-dortoirs, etc.
Les grandes structures semblent unies par lintérêt à ne rien savoir de ces carences collectives, et préfèrent accuser le profil psycho-culturel du conducteur. Pourquoi admettraient-elles les études montrant que la propension dun pays à laccident augmente plutôt... avec limportance du réseau semi-rural (favorisant à la fois la vitesse et les occurences de rencontres) ? La coalition de pouvoirs na que faire de résultats rendant caduque leur action sur les personnes. Au contraire, le risque imputé individuellement est un concept chéri des organisations pour lesquelles lusager, le justiciable, le client, le contribuable, lassuré, etc; sont la matière première de leurs activités, et sont toujours préférés passifs et prévisibles.
Or si le contrôle a priori enraie certains comportements, il ne règle pas la question de fond (la fatigue des camionneurs, par exemple). De plus, il contrarie lhéroïsme professionnel, parfois seule parade à laccident. Un récent procès dopérateurs du nucléaire sanctionnés pour des initiatives -non réglementaires mais nécessaires- pointe lenjeu de la scène du risque : nest-elle pas un aspect du combat entre la dignité des personnes et larrogance des hiérarques ?
Bien sûr, des alerteurs se vouent à contrarier linvincible amnésie institutionnelle : sans parler des figures tutélaires de la résistance au silence, comme la biologiste américaine Rachel Carson ayant montré les nuisances du DDT dans les années soixante, voici le Professeur Richard Lacey, dénonçant héroïquement lépidémie de la vache folle, en dépit des autorités britanniques. En France, André Cicollela qui révéla les dangers des éthers de glycol, le pr Viel observant les effets des faibles doses de radiations ionisantes autour des usines nucléaires, ou Marcel Goldberg et Ellen Imbernon étudiant les mêmes effets sur des cohortes de professionnels, statutaires ou sous-traitants, ou soulevant patiemment le voile sur la massive tragédie de lamiante (après Henri Pézerat, le pionnier en la matière).
Pourtant, il ne sagit pas seulement de rétablir un équilibre entre accusations portées contre les individus imprudents et reproches adressés aux organisations. Lintensité dramaturgique du thème du risque doit aussi être globalement atténuée, car le climat de dangerosité alléguée pousse les personnes à la dépression et les met en dépendance morale et sanitaire. Seul lindividu pâtit du maintien au long cours de la guerre du risque entre pouvoirs.
Il faut donc vigoureusement récuser lidéologie dune société du risque dont le sociologue allemand Ulrich Beck sest fait le subtil porte-parole, et qui implique que lindividu contemporain devienne un perpétuel gestionnaire de lincertain, un vigilant contrôleur de soi et des autres. Il faut au contraire restreindre la scène du risque substantiel aux seules armées professionnelles ou consuméristes. Car les hommes sont dautant plus dangereux les uns pour les autres quils se font agents des froides machineries -si bien décrites par Hannah Arendt pour lappareil nazi- à travers lesquelles ils transforment aujourdhui leur monde et satteignent eux-mêmes.
Le risque réel
Il faut alors distinguer risque réel et risque fantasmé. Les deux sont liés, puisque un fantasme peut devenir dangereux, mais leurs traitements sont inverses : nous attaquons directement les causes objectives du risque réel, tandis que le risque fantasmé nest diminué quen enrayant la spirale des indignations et des répressions, en apaisant leffroi sans rapport avec le danger prétexté. Or les risques fantasmés passent pour des risques réels dans la bouche des crieurs-au-loup : comment les discerner ?
Le risque réel porte sur des faits patents, survenus ou potentiels, affectant de vastes populations : accident majeur, désastre, ravage épidémique immédiat ou progressif. Il exige des campagnes dopinion démontrant à des organisations aveugles sur leurs propres actes la réalité dont le mépris ou lignorance ont conduit à la négligence fatale : le milieu marin ou forestier sauvages, laire dhabitations, le patrimoine historique et culturel, le réseau hydrographique et phréatique, la qualité de lair, etc. Souvent, des acteurs humains humiliés sont attachés à cet élément méprisé : les intérimaires surexposés, la population pauvre autour de lusine, les utilisateurs du milieu sauvage, les habitants dune commune, les ressortissants dun pays dominé, etc. Parfois, seule la société entière peut défendre du risque majeur un site où les acteurs sont trop liés aux tendances destructrices, et parfois cest linverse.
Le risque le plus réel se cristallise autour dévenements susceptibles de reproduction catastrophique, dont il faut comprendre la source collective. Sur ce point, lécole américaine du risque a balisé depuis vingt ans le champ des possibles : ou bien lorganisation recèle des passions criminelles (théorie de la délinquance organisationnelle selon Diane Vaughan, par exemple,), ou bien elle affronte un niveau dincertitude quelle ne peut maîtriser (théorie des accidents normaux selon Charles Perrow). Quelques catastrophes canoniques ont ici fait lobjet de myriades détudes fondant désormais la nouvelle discipline risquologique : lexplosion des pousseurs de la navette Challenger (28 janvier 1986) relevait de la première explication : chaque groupe professionnel partie prenante sétait perdu dans une surenchère activiste effaçant la conscience du risque et rendant son calcul impossible. On pourrait aussi placer sous cette rubrique délinquance la fuite de gaz asphyxiant à Bhopal, due à la désertion des cadres techniques en perspective de la fermeture de lusine, ou plus récemment, la denégation scientifique et administrative du risque dESB par les autorités britanniques sous mandat conservateur.
Relèverait dune limite du savoir possible, la menace dinondation de la centrale nucléaire du Blayais par les vagues de la Gironde (pendant les intempéries de décembre 1999) : lampleur des récents déréglements climatiques ne pouvait guère être prévue lors de la construction. Or les grandes installations dangereuses sont présumées des systèmes étanches, qui peuvent en fait être trahis par lenvironnement, ou par leur propre complexité : dans le cas de la formation de la bulle dhydrogène explosive dans la centrale nucléaire de Three Mile Island (le 28 Mars 1979), les opérateurs furent submergés... de fausses informations par le dispositif de sécurité !.
On peut étendre le paradoxe de Perrow (trop de savoir engendre de linsécurité) à nombre de grands systèmes techniques : ainsi, la surveillance aérienne dépend-elle de données fournies aux ordinateurs simulant la circulation, hors perception directe.. Ces dispositifs améliorent la sécurité, mais la moindre erreur de calcul serait catastrophique, et le contact audio direct avec lavion demeure indispensable par sa souplesse de correction.
Face aux limites de la responsabilité et du savoir, il existe deux parades classiques : à la délinquance collective répond linterpellation judiciaire de fonctions de direction. Face à lincertitude, on peut se garantir en couvrant le risque dune dépense estimée selon des probabilités vérifiées dans le passé, ou encore sabstenir par prudence jusquà ce que les techniques maîtrisent linconnu. Or, comme la montré le chercheur allemand Ortwin Renn, la délinquance comme lincertitude peuvent devenir insituables : quand, en amont, on ne sait pas qui est directement coupable de la transmission de lESB aux moutons.. En aval, quand on ne sait pas arrêter la propagation dun OGM, ou que lon ignore les effets de longue durée des radiations de faible intensité. Dans de tels cas, les réponses au risque deviennent plus difficiles : qui incriminer, lorsque le choix dangereux est celui dune société entière, ou de toute une classe sociale -comme les agriculteurs modernistes polluant massivement les nappes phréatiques- ? Comment stopper le risque lorsque le coup parti se propage de façon imprévisible (comme lémergence dune algue toxique, lirruption dune nouvelle maladie) ou présumée irréversible (comme la mutation génétique, le changement climatique) ? Que faire lorsque léchelle du désastre dépasse toute possibilité dassurance ou même de régulation technique (comme la fonte du réacteur RBMK à Tchernobyl, le 26 Avril 1986) ?
La Fédération Française des sociétés dassurances salarme de ne plus pouvoir accompagner les entreprises dans leur développement en matière de responsabilité. En arrière-plan de cet euphémisme, on subodore les milliards que coûtent sur le long terme le virus Loveyou, le retrait de canettes de Coca Cola ou de pneux Firestone, le naufrage de lErika ou de lEvoli Sun, la destruction massive de troupeaux ou de farines animales. Ayant rendu hommage aux quelques 3300 victimes recensées dans leffondrement du World Trade Center, les assureurs rappelent discrètement que les tours étaient aussi garnies de milliers oeuvres dart de valeur inestimable....
On se souvient que François Ewald présentait lassurance comme une conquète sur les conflits judiciaires qui déchiraient le XIXe siècle, et une garantie de la démocratie moderne. Est-ce encore aussi vrai lorsque les assurés, contraints ou libres, atteignent leur limite de solvabilité ? Lorsquexplosent les événements adverses dont lopinion exige que les organisations en endossent la cause ?
Pour autant, limputation judiciaire nest pas une panacée. Discerner les responsabilités a pu forcer bien des organisations à plus de transparence, mais le côté spectaculaire des mobilisations judiciaires se solde souvent par des condamnations sans proportion avec les immenses désastres possibles. Par ailleurs, la réponse juridique nest pas toujours utile. Comme le dit Philippe Vesseron, directeur de la prévention des pollutions et des risques, délégué aux risques majeurs, ceux qui sont chargés de la maîtrise des risques, élus, industriels, ou fonctionnaires, cherchent le plus souvent à agir en responsables, sans penser à tout moment à leur responsabilité pénale. Pire, la menace judiciaire, désormais permanente, peut inciter à se prémunir de toute attaque future (telle la décharge signée par la personne hospitalisée), ou privilégier la manoeuvre médiatique, au détriment de léthique professionnelle. Nombre dexperts conseillent ainsi aux industriels dexplorer les obscurités de la loi pour échapper à la responsabilité civile.
Lextension des dangers attribuables aux hommes nimplique pas que nous devions passer au régime de vigilance réciproque sans trêve que M. Ulrich Beck nous propose en idéal futuriste. Le risque sociétal peut toujours être rapporté à lorganisation politique instituant une société humaine, et être alors maîtrisé dans ses grandes lignes... ou au contraire, déchaîné. De ce point de vue, quand la droite américaine décide de dissoudre lagence des choix technologiques qui existait auprès du Congrès, elle choisit une déresponsabilisation collective dont elle devra être comptable, puisquelle autorise un déferlement incontrôlé de la dépense énergétique. Inversement, lorsque Pékin réduit la production de myriades de mines de charbon, il engage positivement la culture chinoise sur la question du risque sociétal. Lorsquen France rien nest vraiment planifié dun remplacement progressif du nucléaire ni du développement du ferroutage (malgré les sommes englouties dans le transport par camion, dangereux et polluant), les élites politiques sengagent dans un refus de prévision dont on pourra leur tenir rigueur.. Les plus avisés des politiciens professionnels savent que, désormais, ils ne seront plus seulement redevables de leurs actes devant leurs électeurs du moment, mais aussi devant ceux.. qui ne sont pas encore nés.
Plus dangereux encore : le risque fantasmé
Le risque fantasmé nest pas synonyme de faux risque. De ce dernier relèverait par exemple la peur absurde que lingestion dOGM influe sur le patrimoine génétique du mangeur, ou encore la croyance quon risque davantage dans un vol suivant un accident, ou un détournement suicidaire : superstition qui explique pourtant la baisse durable de fréquentation des avions après les attentats du 11 septembre 2001. Pourtant, même ces faux risques indiquent -après décryptage- des inquiétudes légitimes : sur la manipulation généralisée du vivant; sur laggravation des techniques dagression ou de tuerie.
Le risque fantasmé sattaque souvent injustement à des boucs émissaires. Ainsi, la peur de lagression par les jeunes cache-t-elle souvent une haine xénophobe et induit des mesures (fouilles à corps et incursions domiciliaires, arrestations et détentions arbitraires, contrôle des messages,etc.) dont les victimes seront, par facilité, toujours plus éloignées des vrais criminels.
Le fantasme dun climat terroriste mondial (visant partout les maternelles, les universités comme les aéroports) nie que les attentats-suicide ne sont pas des risques statistiques, mais des menaces liées à des antagonismes précis, même si de grands groupes de personnes en sont otages. En fait, une guerre de kamikases est économe en sacrifices et vise des objectifs symboliques pertinents. Mais le terrorisme stimule tout ce qui, dans une société en crise diffuse, souhaite en découdre.Ce que, sur le mode ironique, Bertrand Poirot-Delpech appelle le çavapétisme.
Les vrais fantasmes shabillent de vrais ou de faux événements : le souhait -inavouable- de voir éradiquer une surpopulation, abuse de la déploration du -trés réel- sida africain. Le refus de déverser lintimité dans lespace public se traduit, en revanche, en terreur daffections bizarres (comme celles imputées aux portables). Rappelons ce que Véronique Campion-Vincent appelait les terreurs urbaines : mygales dans les yuccas, strychnine dans les boîtes de calmants, lames de rasoir dans les pommes distribuées à Halloween. Basées sur très peu de faits, elles camouflent de tout autres peurs : celles de voir la pauvreté surgir derrière le produit exotique, dadmettre que le médicament soit une drogue, ou que lenfant quémandeur de Halloween (représentant le Mort transi réclamant son dû) attire en retour la haine des Vivants.
Sans remonter à la rumeur dOrléans (la peur dêtre violée dans une cabine dhabillage) étudiée par Edgar Morin dans les années soixante, évoquons encore la terreur, très en vogue en Inde, dêtre enlevé dans une ambulance, celle dêtre -en Chine et au Japon- vidé de sa substance par une sorcière déguisée en amante, ou en Amérique latine, de se réveiller privé dun rein, emporté dans dimprobables circuits de greffes dorganes (rêve dont le symétrique paysan est dêtre dévoré par un ogre ayant toute lapparence dun gringo... ou dune prostituée rencontrée au bar !). Qui ne reconnaîtrait dans ces fantasmes des variantes de la frustration sexuelle ?
Du risque du risque : attention, fascime risquologique !
Dans les années vingts, la peur ethnique et sociale militarisa les peuples : dès lâge tendre, chacun devait porter la chemise noire, rouge, kaki ou feldgrau. Or, on se soldatise désormais autour du risque, cet ennemi aux mille visages. Ainsi de la foule new-yorkaise -échantillon de la foule urbaine moderne- où prolifèrent les uniformes de la liberté. Grooms et gardiens, agents de contrôle, accompagnateurs, secouristes. Mais aussi : ouvriers des travaux publics, hôtesses ou standardistes, cadres badgés, serveurs de cafétérias, livreurs de pizzas ou de paquets-express... Et, derrière luniforme, consignes et réglements obligent chaque salarié à la vigilance. Chacun a en tête procédures durgence et dalarme, aussi bien à la vue de comportements suspects que de défauts techniques. La tradition syndicaliste de whistleblowing, (tir de sifflet, pour dénoncer les conditions de travail) et celle des survivalists à lentraînement convergent dans une inquiétante excitation .
Cette dérive sest aggravée depuis lentrée en scène du terrorisme mondial (anticipé ou forgé dans nombre de fictions et de sujets médiatiques). Dautant plus dangereuse quelle est alimentée de faits réels, elle sest nourrie de lapport insidieux dudiscours risquologique savant. Dans sa prétention à repenser les rapports sociaux dans la tonalité sécuritaire, la construction experte fabriquée depuis vingt ans autour du risque doit être désormais questionnée par les partisans de la liberté. Toute objective quelle se veuille, cette expertise a une saveur liberticide aussi problématique pour les sociétés libérales que ce quelle semble vouloir réguler. Il est temps de montrer les limites de validité dune discipline scientifique du risque avant que la tendance autoritaire toujours insistante dans les périodes critiques ny trouve sa caution, au grand dam de nos principes démocratiques. Ne serait-ce que pour sauver du désastre... les réels métiers de prévention et de sécurité, qui, à nen pas douter, sont partie prenante du devenir moderne.
Entre calcul et aventure...
Depuis les études sur la perception des risques (par Paul Slovic B. Fischhoff ou en France, J.P. Pagès), nous savons que ce que les technocrates appellent lirrationalité populaire est un jugement qui ne sen prend pas à la compétence, mais à lentreprise ou linstitution, dont la sagesse ancestrale nous avertit quelles abritent la passion du pouvoir. Or celle-ci peut aussi bien conduire aux sévères disciplines du nucléaire, quà la débandade accidentogène du ferroviaire privatisé. La démocratisation des politiques du risque ne nous libérera certes pas des problèmes, mais le croisement dopinions sur le destin commun contrarie au moins le jeu autistique des pouvoirs face à un auditoire passif, promis par eux à la gamme des supplices de langoisse.
Dans le grand théâtre de lincertitude, les experts se partagent en réalité selon les mêmes lignes dopinion que le public. Les uns se demandentqui est responsable et en appellent à la précaution. Les autres, forts de leur expérience industrielle, proposent des dispositifs de sûreté, mais les troisièmes, reconnaissant le droit des peuples à choisir leurs technologies, préfèrent construire des débats sur les questions ardues. Tandis que les derniers, plus aventureux que les autres devant lévénement catastrophique, sont retournés y voir, tels des vulcanologues adorant escalader un cratère en éruption. Ils rappellent que dans tout désastre, les communautés humaines retrouvent aussi festivité, solidarité et héroïsme.
Ainsi divisé entre les amoureux (avoués ou non) du danger, les véhéments accusateurs de la menace, les mesureurs invétérés des aléas, et les ardents organisateurs de débats de société, le risque ramené aux passions les mieux partagées peut paraître à jamais impensable. Mais ces différentes lignées constitutives de la risquologie contemporaine ne peuvent séliminer réciproquement sans erreur ni injustice. Ce nest pas en délaissant le dialogue sur la valeur du risque, pour la seule poursuite du personnage diabolique menaçant lhumanité américanisée, que les disciplines cindyniques règleront les turbulences de lépoque, mais en acceptant la controverse civile qui les traverse.
Personne, en effet, nest obligé denvisager la vie sous le seul angle du risque, parce quon peut -tout aussi légitimement- la considérer comme une aventure, un champ de rencontres, ou loccasion de créer des savoirs.
PARTIE II
Bibliographie commentée
sur les sciences sociales et le risque
Rappel sur lorigine de la bibliographie sciences sociales et risques
Lélaboration de cette approche bibliographique sur les sciences sociales et le risque technologique fut dabord engagée dans le cadre dune étude demandée par Electricité de France (Direction de la Sûreté Nucléaire et Direction des Etudes et Recherches) au quatrième trimestre 1997, à linitiative dEmmanuel Desmares et de Valérie Lagrange, qui furent alors de bienveillants mécènes. Elle était envisagée dune part pour préparer et accompagner des actions de diffusion des approches danalyse de risques pour la sûreté (ARs) chez les exploitants de centrales nucléaires, et dautre part pour permettre à plusieurs interlocuteurs dans EDF (formateurs, chercheurs, responsables de la sûreté, de la qualité et de la sécurité) de disposer dun moyen de réflexion pour des politiques et des projets de prévention du risque.
Jacceptai le travail en y voyant loccasion dutiliser, dorganiser et dactualiser le vaste rassemblement de références sur le thème que javais engagé depuis plus de dix ans.
Au vu des premiers résultats (1998), il fut décidé de la mettre à jour régulièrement sur trois ans et de lapprofondir, dans une visée encore plus ouverte que lors du projet de départ. Mais lobjectif du travail ne changea pas : il sagissait toujours de constituer un outil de repérage densemble des champs abordés par les sciences sociales depuis une vingtaine dannées à propos des risques technologiques situés au carrefour des périls pour lindividu ou le collectif dans le travail (sécurité), et de ceux qui menacent à la fois linstallation et son environnement (sûreté). Cela impliquait un balayage large et une visée distanciée, non restreints au domaine spécial des méthodes danalyse de risques sur les sites de production nucléaire (ce qui aurait réduit singulièrement la portée du propos !) ni même des grilles danalyse des risques en général étant donné labsence relative détudes de sciences sociales sur ce thème précis.
La recherche plus large participait dailleurs dune résistance à létroitesse qui fait partie intégrante des démarches visant une vigilance (individuelle, collective ou organisationnelle) maintenue ou accrue, ou des capacités de diagnostic dans des domaines daction où la routinisation (à laquelle vise toute formalisation méthodique) peut se révéler en elle-même factrice de danger.
La notion danalyse (risk analysis, avancée à nouveau par rapport à celles de gestion (risk management), dévaluation (risk assessment), de contrôle ou de réduction des risques, était intéressante en ce quelle remettait laccent sur un moment réflexif , notamment susceptible de saisir les signes précurseurs de séquences accidentelles. Mais elle lest beaucoup moins si elle se réduit à la mécanique dune mise en check-list, dont lapport est au minimum de constituer un moyen mnémotechnique face à des situations complexes face auxquelles le temps de méditation est bien court, mais au plus de permettre de transmettre aux équipes et à lautorité de contrôle des fiches informatives homogènes et lisibles, éventuellement opposables au tiers en cas daccident (et de ce fait, dissuasives de négligences ou de manques de précaution).
Il est cependant douteux que de telles grilles (variantes pour lingénieur de la liste des courses de la ménagère) puissent servir à des lecteurs hors situation, pour repérer les fameux signes précurseurs, qui ont précisément pour caractéristique déchapper à la formalisation et à lexhaustivité. Lobjection nest pas nouvelle : elle a été formulée par nombre de spécialistes de lanalyse des risques en sécurité (notamment pour les analyses préalables des risques utilisées dans les années soixante-dix.). Mais elle intervient dans un contexte où la bureaucratisation informatisée de lenvironnement des pratiques atteint des sommets, les encadrements de plus en plus séparés du terrain exigeant avec de plus en plus dangoisse des séries écrites permettant de suivre de loin lactivité matérielle.
Etendue et limites du champ étudié
Diversité des domaines couverts
Il nest pas inutile de se situer au plan dune culture de sûreté qui intégrerait une connaissance plus générale des rapports humains au risque technique. Cest à lamorce dune telle base culturelle que voudrait contribuer la présente bibliographie. Nous nen avons exclu ni le thème de la sécurité au travail (et de laccidentologie qui y est liée, dans le cadre dapproches plus ergonomiques), qui a souvent servi de premier laboratoire aux concepts de la sûreté, ni les risques technologiques envisagés dans leurs aspects environnemental et sanitaire, aussi bien diffus quaccidentel, ni enfin les risques naturels considérés sous leur potentiel catastrophique ou désastreux, se prètant à de grandes efforts de prévention. Lexpérience, notamment utilisée en formation, peut utilement trouver des analogies dans des situations très différentes, aussi bien internes quexternes au fonctionnement de process ou à la maintenance en arrêt. Par ailleurs, lévolution culturelle et réglementaire ou légale se réalise souvent en adaptant des mesures prises dans des domaines connexes, par diffusion terminologique ou par recherche de situations formellement homologues. Les disciplines du droit, par exemple, fonctionnent aujourdhui sur ce type de comparaison (doù a, par exemple, émergé la notion éthico-juridique de précaution.)
Enfin, pour une politique de prévention avisée, fondée sur la responsabilité des acteurs, la pragmatique de la vigilance (pour reprendre un terme de L Boltanski XE "Boltanski" ) doit porter sur lensemble des modes communs possibles (humains, sociaux aussi bien que techniques) et sur leurs conséquences, et non sur des objets artificiellement découpés pour des motivations administratives. La séparation artificielle de linterne et de lenvironnement apparaît ainsi particulièrement spécieuse dans le cas du nucléaire, mais elle lest aussi pour nombre dinstallations industrielles dangereuses et davantage encore pour le transport.
Une division étanche entre le social, la sécurité, la sûreté, ou le risque majeur (environnemental) pourrait se révéler une des causes des accidents graves, et lun des motifs damnésie ou de refoulement rétroactif des causes efficientes relativement extérieures au domaine technique (sociologie des emplois durables et négligences de la sécurité à Bhopal XE "Bhopal" , mécontentement des Routiers et incendie dEurotunnel, désorganisation politico-sociale et multiplication des risques par les exploitants de Tchernobyl, folie haineuse de groupes terroristes équipés de moyens militaires, etc.). On peut en dire autant du clivage entretenu entre laccident technologique isolable (type TMI XE "TMI" ) et le risque sanitaire diffus (type SIDA, vache folle ou poulet grippé), dans la mesure où tout désastre sanitaire peut avoir pour origine un accident technologique limité, voire invisible, et quinversement, tout incident technique mineur peut se prolonger en situation de crise.
On ne se ralliera pas pour autant à la prétention un peu exorbitante dune discipline globale du danger (selon lambition des Cindyniques) qui saurait par exemple mettre dans le même panier conceptuel la violence des jeunes, le tremblement de terre de Kobé, ou laccident de centrale nucléaire.
La demande excessive de vigilance généralisée et son exploitation doivent aussi être expliquées comme faisant partie du problème.
Approches sciences humaines, et approches techniques
Lappellation sciences sociales na pas été prise en un sens restrictif, non seulement entre les diciplines académiques (qui, au fond, sont assez peu intervenues sur le thème du risque en tant que telles, sauf engouement très récent, tardif et maladroit), mais aussi entre celles-ci et les disciplines de terrain.
Certes, une division du champ sépare (de façon abyssale) les démarches techniques ou liées à la proposition dune méthodologie (mot savant pour recette), et les approches théoriques plus clairement articulables aux disciplines mères, comme le droit, léconomie, la sociologie, la psychologie, lergonomie, ou à leurs surgeons et autres tentatives transdisciplinaires, comme la science des organisations, les disciplines de la cognition, etc. Mais les références plus techniques se présentent comme réponses à des objections diverses concernant lévolution de la sûreté. Elles se positionnent donc idéologiquement et politiquement dans le champ et ne sont en rien neutres (comme lavait prévu naguère Jacques Ellul). Elles portent souvent la marque des modes parcourant le vaste champ de la gestion (du management) et véhiculent les orientations prépondérantes du moment jusque dans les pratiques quotidiennes. En ce sens, les modalités techniques sont souvent des propositions sociales : elles sont des sociologies et des politologies qui signorent (ou ne signorent pas), et il nest pas si difficile dès lors den souligner larticulation avec les disciplines académiques correspondantes.
Limites de linvestigation
Ce quécrivaient M. Monteux et M. Favaro en 1990 semble toujours dactualité : le diagnostic a priori des risques recouvre des pratiques très variées et la littérature sur le sujet, elle-même dune extrême diversité, se trouve dispersée au hasard des revues techniques, de brochures parfois spécialisées sur un risque donné, de manuels ou douvrages pratiques... La disparité de ces documents, leur nombre et leur accessibilité parfois difficile, font quil nest guère envisageable détablir un catalogue des méthodes existantes comprenant une description opérationnelle des procédures à mettre en oeuvre.
Ce propos est a fortiori valable pour lensemble disparate des études sur le risque, le danger ou la menace, la sécurité ou la sûreté : nous navons, je le répète, prétendu à aucune exhaustivité dans des domaines où les publications se chiffrent par centaines par an, en considérant seulement les revues spécialisées, et qui, pour une bonne part, appartiennent au genre routinisé (XXV emes journées de la prévention du risque de la boîte de sardines, vingtième anniversaire des rencontres sur le risque de bureaucratisation du risque, etc.). Le choix opéré noffre donc aucune garantie contre loubli dune contribution importante, mais celui-ci est dautant moins probable quon sintéresse aux auteurs ou aux équipes de préférence aux titres : lorsquun groupe institutionnel dauteurs publie douze articles la même année sur la même étude dans autant de revues (dont trois en langue anglaise), le contenu de chacun des textes est peu différent : il ne sagit que de modulations de la forme et parfois de la problématique, adaptée aux interlocuteurs. Dans de tels cas, on se contentera du ou des textes les plus percutants et les plus riches.
La référence aux institutions auxquelles appartiennent un grand nombre dauteurs permet, certes, de recouvrir les constellations de positions, de thèmes, dorientations, et celles de ces institutions, ce qui incline à penser que la controverse vis-à-vis du risque se ramène à la différence de places fonctionnelles (assureurs, médecins, ingénieurs, opérateurs, contrôleurs, administrations, médias, entreprises, sécurité civile, militaire, etc.). Cependant, il ne faut pas en déduire que le panorama des perceptions ou des opinions à propos des risques se réduise à la cartographie des dispositifs institutionnels.
Nous avons tenté de mettre en valeur la capacité des auteurs à échapper en partie à des programmes dogmatiques pour livrer aux lecteurs des informations ou des questions qui vont au delà des cadres attendus. Il faut bien avouer que cette autonomie relative, lorsquelle existe, a pour contrepartie lengagement dans un concept qui sert demblème héraldique du chercheur dans la controverse incessante. Cest un marqueur bien plus fiable, à la fois de la position de chacun, et de la trajectoire quil décrit dans le champ. Il est intéressant par ailleurs de suivre lapparition, le renforcement et laffaiblissement de tels concepts (voir le guide analytique de la bibliographie en document annexe) : par exemple la notion dacceptabilité des risques, promue par des économistes se sentant chargés de traduire en valeur le débat social semble avoir fait long feu depuis quelques années, probablement dépassée par le côté incalculable des risques épidémiques (type vache folle) ou catastrophiques (type accident nucléaire). En revanche la labilité des mots sûreté et sécurité que rien ne parvient à fixer au delà de certains domaines, ou lambiguité constante entre risques industriels, techniques, professionnels, le mouvement de bascule entre les notions de danger et de risque, les glissements sémantiques irrésistibles entre défaillance, faute, erreur, la dynamique contradictoire entre une tendance à exagérer les termes (accident majeur, désastre, catastrophe, etc.) et une tendance symétrique à les euphémiser (incident pour accident, fortuit pour incident, installations classées oubliant classées... comme dangereuses, facteur humain, oubliant la suite : facteur humain... de risque, etc.), ou même à les taire complètement, tout cela montre à lenvi quil est fort difficile en ces matières dimposer un consensus autour des référentiels. Il faut se résoudre ici au beau risque : celui de travailler dans le combat intellectuel permanent entre protagonistes versatiles, tentant chacun dimposer sa version du dictionnaire.
Enfin, faire de ce travail bibliographique loccasion -dans une perspective pédagogique, et pour le compte dun praticien éveillé- de réintroduire les liens segmentés ou refoulés dans la pratique professionnelle quotidienne (souvent pour des raisons de simple fonctionnement) nest pas toujours des plus aisés : les contributions les plus passionnantes sont souvent rangées sur les étagères de lexpertise spécialisée (des rapports jalousement conservés par le commanditaire ne parviennent jamais aux plus concernés... du service voisin). Nous devons aussi tenir compte de la privatisation des thèses impliquant le secret (contre indemnisation des thésards), qui est une dérive mondiale inquiétante pour lindépendance du travail scientifique et la consistance de la pensée universitaire. Une autre difficulté, il est vrai moins fréquente avec lacculturation progressive des milieux techniques aux codes de la vie intellectuelle des pays démocratiques, est lexistence de textes non signés à lintérieur dorganisations hiérarchiques qui effacent la responsabilité de lauteur. Malgré leur intérêt parfois évident, il est difficile de citer ces textes au statut incertain (ne serait-ce que pour des raisons déontologiques de solidarité avec le droit des auteurs.)
Elements nouveaux par rapport aux deux édition de 1998 et de 2000.
-Toutes les références anciennes ou nouvelles ont été intégrées en un seul document.
Les références supplémentaires ont été consultées et intégrées à la base bibliographique (déjà enrichie lannée précédente de 600 références). Une centaine dentre elles ont fait lobjet de fiches analytiques proposées dans le présent guide.
-Quelques éléments (tirés de la grande presse) ont été ajoutés à propos des événements du 11 septembre 2001 et de lexplosion de lusine AZF à Toulouse, mais en général peu de données sur le terrorisme stricto-sensu ont été examinées dans cette base. En revanche, nous avions, dans la réunion de rendu dune recherche sur lanalyse des risques, organisée par Emmanuel Desmares (en 1998) évoqué explicitement la suicidance comme un phénomène quil faudrait désormais prendre en compte dans le risque technologique (toujours dabord risque humain et politique).
Références et fiches nouvelles sont intégrées dans le corps des textes déjà publiés, ce qui conduit à enrichir et réorganiser certaines rubriques, et à accentuer leur caractère de forums de discussion thématique.
Ces nouvelles études ont permis de renouveler et daffiner notre approche du paysage du champ du risque. Malgré un boom de lédition spécialisée sur le thème en 2000-2001 (surtout riche en manuels ou en descriptions factuelles), et un domaine qui, par définition, se nourrit constamment de lactualité accidentelle, la structure nen a guère changé depuis trois ans, mais quelques thèmes ont pris de lampleur par rapport à dautres. Ce qui nous a conduit parfois à remanier la mise en situation des auteurs que nous avions pris en compte dans notre théorie du champ du risque.
Denis Duclos, Octobre 2001
I. GUIDE ANALYTIQUE DE REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
SUR LE THEME SCIENCES SOCIALES
ET RISQUES
Ce guide analytique appuie les lectures et recherches dans la bibliographie qui suit. Il est proposé en deux parties : lanalyse du champ (A)et un cahier de fiches (B).
Il contient en A une représentation synthétique problématisée des thèmes et des champs abordés par les sciences sociales à propos des risques technologiques (et de leur organisation dans le champ de la risquologie) en France et dans quelques pays actifs en la matière. Le cahier de mini-fiches (B) reprend un certain nombre dauteurs cités dans la base bibliographique, le cas échéant en groupant plusieurs de leurs travaux, et en y attachant un commentaire plus ou moins bref. Dans le cahier de fiches, comme dans la bibliographie, nous avons recouru à la même grande partition en quatre domaines :
I. TYCHE : Pratiques de danger et de risque,
II. METIS : Imputation et jugement des actes risqués,
III. THEMIS : Choix collectifs de risques,
IV. EPÏSTEME : Contrôle du risque.
Cependant le lecteur ne doit pas nécessairement chercher à retrouver une référence fichée à un emplacement précis dans la bibliographie, les sous-catégories pouvant être différentes : la bibliographie est organisée de façon plus descriptive, notamment en rappel des événements auxquels la risquologie fait appel pour se constituer.
A Analyse du champ sciences sociales et risques
1. Rapppel de quelques préalables philosophiques et épistémologiques
à lapproche du risque.
Les commentaires de textes lus ont pour but de mieux situer les approches étudiées en rapport avec la lecture épistémologique que je propose, et que je résume dans lexpression analyse tétralogique du risque (dans les quatre domaines prédéfinis).
Cette tétralogie (quatre dimensions dune même matrice) nest pas un artifice de rangement : elle correspond à une formule canonique de laction humaine (proche de celle utilisée par Lévi-Strauss pour décrire lactivité mythique) quon peut énoncer ainsi :
-pour toute action humaine, il existe une prise en charge culturelle qui lui donne sens, simultanément en désignant un acte, à définir à partir de changements matériels rassemblés sous létiquette de cet acte, (tyché), un sujet à cet acte (métis, apparition de lautre, toujours plus ou moins menaçant, et en tout cas auquel on va imputer lacte), un savoir permettant de référer cet acte et le langage de son expression (Epistémé), et un jugement collectif de cet acte, qui se partage sur une scène dopinion et de choix (Thémis).
Le plan de consistance ontologique de cette tétralogie est donc celui où une nature (un événement adverse considéré comme réel) est introduite dans la culture, qui le réinvente aussitôt comme acte humain, dans un processus nécessairement -et uniquement- tétralogique, ce qui est une manière de représenter lunité impossible à défaire de cet acte : cest ce (1) dont on parle, en limputant (2) à quelquun, à laide (3) dun référentiel, et qui du coup (et seulement à cause de ce coup culturel) émerge (4) du réel indifférencié des événements, comme un acte (de risque, par exemple).
Il faut avoir à lesprit ce caractère canonique de la formule, pour faire preuve dinventivité sans faire dériver les oppositions vers des quadratures qui nont rien à voir avec notre problème. En effet, il nexiste pas de signifiants ultimes des pôles (tyché, épistémé, métis, thémis), car leurs signifiés fonctionnent plutôt comme des constellations de sémantèmes. Cest pourquoi nous avions choisi (au début des années 1990) ces signifiants grecs qui échappent un peu aux dérives sémantiques du langage contemporain. Certes, on pourrait mettre politique à la place de thémis, mais alors il faudrait surmonter la différence anglo-saxonne entre policy et politics, et ensuite y adjoindre toutes sortes de débats sociaux ou professionnels qui échappent habituellement à la notion usuelle de politique.
On pourrait aussi remplacer thémis par la formule : le risque tel quon en parle dans beaucoup de milieux et tel quon se divise à son propos, mais nest-ce pas un peu long ? On pourrait faire la même chose pour les autres pôles.
Le vrai nom de Métis serait alors : lauteur de la chose (de laccident, du risque, de lacte fatal) que lon constitue comme acte en lui imputant un sujet. Pour Tyché, ce serait : la sélection dans le magma du réel dun objet constitué en acte du fait de son imputation -discutée- à un sujet, et grâce à une logique formée pour cette constitution. Quant à Epistémé, ce serait : le système de signifiants et le lexique permettant de découper lacte dans le réel, de limputer à un sujet, et den juger collectivement.
Les quatre domaines sont donc ici bien davantage que des modes de rangement empiriques. Ils peuvent être interprétés comme les quadrants émergeant de deux dimensions croisées, dont nous proposons ci-dessous lexplication : la dimension du point de vue (centré sur le sujet ou sur lobjet du risque) et la dimension situationnelle (caractérisée par le caractère singulier ou collectif des événements néfastes, dramatiques ou tragiques). On y place les apports et les utilisations possibles quant à la problématique de lanalyse de risques, mais celles-ci ne portent pas tant sur les ouvrages à lire absolument que sur des exemples caractéristiques, significatifs du positionnement théorique que nous avons ainsi souhaité faire émerger. Cette analyse structurée du champ des sciences sociales (au sens large), est enfin illustrée par quelques cartes des espaces de débat des auteurs et des ouvrages face au risque, telle quils apparaissent dans notre projection herméneutique..
En entrant maintenant sur le champ de bataille, noublions donc pas que nous incarnons des principes qui ne se combattent que pour représenter une impossible et pourtant réelle unité indissoluble du risque dêtre humain, et du même coup incontrôlable par lun quelconque de ses composants. Sen souvenir nempêchera pas que nous tentions vigoureusement dimposer nos vues (comme techniciens, experts, administrateurs, informateurs, négociateurs, etc.), mais cela permettra également que nous ne nous prenions pas trop au sérieux dans ce jeu de division des rôles. Ce qui est , paradoxalement, peut-être lune des meilleures conditions pour ne pas trop aggraver le risque lui-même (qui est toujours dune certaine manière... risque de guerre) !
2. Construction du modèle dinterprétation.
Sur la base de ces orientations générales, décrivons maintenant notre modèle du champ du risque en nous appuyant sur le schéma suivant.
Ce schéma croise deux dimensions où la discussion sur le risque sétend presque toujours, et où les sciences sociales sont prises :
- celle qui oppose les gens aux choses (techniques ou naturelles), indiquée sur laxe horizontal sujet-objet. Nous lappelons celle du point de vue, car elle dépend de la préoccupation principale des acteurs : si ceux-ci sont préoccupés par leur propre intervention dans la production du risque, on dira quon est dans la moitié sujet de cette dimension; sils sont préoccupés davantage par la réalité matérielle des situations à risque, on dira quils se portent vers la moitié objet. La préoccupation sujet (gauche du tableau) se manifeste quand on éprouve le besoin de rapporter le risque à une source dintention (lagent, lingénieur, lautorité, etc.) ou à une société darbitrage acceptant plus ou moins tel ou tel risque, décidant et jugeant de la valeur des actes risqués. La préoccupation objet (gauche du tableau) est forte quand la question de lhomme est traitée en termes de dispositif, de système. Une préoccupation mixte, intermédiaire peut se centrer sur les notions dorganisation.
-La dimension situationnelle traite des rapports entre systèmes et événements (ici notés sur laxe vertical collectivité-singularité). En gros, il semble que, pour aborder la question du risque, on a tantôt besoin de le distinguer comme singularité (événement pur, distingué dun être, qui lui, serait -ou devrait demeurer- stable : la centrale nucléaire, par exemple), ou tantôt de le remettre dans lensemble des rencontres aléatoires (pas nécessairement calculables) qui constituent un monde évolutif et ouvert, mais momentanément pris -humains et non humains- dans le réseau des causes qui conduit peut-être à lévénement néfaste .
Formation du tétrapôle des positions sur le risque
Le croisement des deux dimensions donne quatre quadrants ou pôles :
le pôle sujet/collectif (nommé ici pôle du danger), le pôle sujet/singulier (nommé ici pôle de la menace), le pôle objet/collectif, nommé ici pôle de la fortune, et le pôle objet/singulier, nommé ici pôle du risque.
Le fait que lensemble du domaine du risque soit surtout épinglé à la tentative de lingénieur de le ramener à une événementialité calculable (pôle 4 du schéma), où à une logique linéaire en mode binaire déterminant exactement lerreur ou laction correcte (oui/non) nempêche absolument pas que tout débat (même hyper-spécialisé) autour de cette tentative présentera des variantes des quatre sensibilités majeures, sortes de choix obligés dans la nébuleuse des positions possibles. Cette nébuleuse elle-même nest pas indépendante des dimensions anthropologiques plus générales qui sont au centre de toutes les sciences humaines (oppositions individu/collectif, monde des choses/monde humain).
Il est possible, nous le verrons plus loin, de trouver ces pôles à différents niveaux de laction. Si lon distingue par exemple trois niveaux (ou trois syntagmes, cest-à-dire trois plans différents darticulation des mêmes pôles) comme la philosophie générale du risque, la politique technicienne du risque, et la pratique des situations à risque, chacun de ces plans ou niveaux possédera son propre pôle danger (et bien sûr, les trois autres). Cest important à considérer car des auteurs, très proches en orientation problématique, peuvent très bien ne jamais se rencontrer, sils naviguent sur des plans différents.
-Le pôle danger (sujet/collectif), ou thémis
Partons, par convention, du pôle en bas et à gauche (sujet/collectif) : nous y trouvons toutes les approches qui tirent vers la désignation (et laccusation) dune intention (erreur, faute (plus ou moins excusable), dune négligence, dun manque de prudence ou de précaution, dune malfaisance intentionnelle, etc.). Nous les avons regroupées sous létiquette danger car ce mot désigne, dans son étymologie, linéquité où se mis trouvent des sujets du fait dautres : il signifiait en ancien français -dangier, dongier- être placé à la merci de (du maître, en particulier : cest la racine dan dam, de dominus). A lintérieur de cette pôlarité, il y a évidemment des nuances : on y peut opposer les approches qui sont attirées par la mise en cause dun acteur (discours de jugement des personnes morales, des responsables, etc.), celles qui restent près du collectif (choix politique, acceptabilité des risques) et celles qui tendent à lobjet (organisation), rappelant les insuffisances du contexte social darbitrage et de communication. Mais, grosso-modo, cest un monde où on discute davantage loi, réglement, économie, social, norme, que technique (cest pourquoi nous choisissons le terme grec thémis, qui désigne la justice, pour en résumer lorientation, du côté subjectif) .
-Le pôle fortune (Objet/collectif), ou tychè
Le mot fortuna désigne en latin le destin qui échoit du fait de la naissance plutôt que du tirage au sort (lopposition fors/sors). Nous le reprenons ici pour désigner une situation donnée, irréductible au probabilisme (même si celui-ci peut en approcher certains aspects), et caractérisée par la rencontre (tychè en grec). Le collectif, ici, nest pas subjectif : il est matériel. Un ensemble dêtres (humains, non-humains) se rencontrent pour former un groupe se soumettant à des lois locales (ou les produisant, ce qui revient au même). Certains auteurs appellent cela système, ce qui est un concept descriptif qui népuise pas laléa (encore que ce dernier terme désignant le dé en latin, implique déjà trop de traduction probabiliste). En gros, nous pouvons placer à ce pôle les approches moins formalisées de lévénement, souvent rendues perplexes devant lénormité de la tâche, qui tentent lacrobatique défi dune approche des contextes réels, pragmatiques, toujours opportunistes, collectifs, et pourtant rarement quantifiables. Ce côté énigmatique de lévénement adverse peut conduire, pour le parler à revenir dans le passé, pour étudier sans fin ce que nous avons nommés les accidents canoniques. A dautres niveaux, ce pôle est la niche écologique de ceux qui allient la curiosité scientifique, technicienne ou active à la considération des situations complexes (que nous opposons, en suivant Bruno Latour, au compliqué, le second étant un dépliement linéaire du premier). Ce qui intéresse ou même fascine lapproche de la situation comme collectif-objet, cest la simultanéité. Lobjet idéal pour cette approche est le chantier plutôt que le process. Mais bien entendu, comme pour le pôle précédent, il y a des nuances. Les méthodologies quantifiées de déroulement de chantier, comme le classique PERTH des écoles dingénieurs, proviennent précisément des tentatives déchapper à la simultanéité vers le linéaire (en tentant de le calculer, comme suite de singularités, ou détats). Le probabilisme nest pas non plus exclu de ce domaine. Vers le collectif au contraire, la rencontre fortuite (doù fortuna) devient lobjet central des préoccupations. Du côté du sujet, cest lorganisation, vue davantage comme ouverte ou souple que comme hiérarchie de décisions.
-Le pôle singulier/objet (risque,épistémé)
Nous trouvons ici les tentatives de détermination du risque. Elles ne sont pas plus scientifiques que les autres (contrairement à ce que croit mon ami le sociologue américain Eugene Rosa), mais elles correspondent au moment formalisateur (épi-stémé : découpage de lobjet). Ce moment a lui-même trois aspects, selon quil se situe en affinité avec la question des pratiques de lévénement réel (qui sintéresse davantage à la mesure des fréquences doccurrence, sachant ce qui est redouté pour un collectif), en correspondance avec la question du sujet (qui sinterroge sur la valeur de lépreuve, la grandeur de sa gravité par exemple), ou enfin sil se considère lui-même comme pure détermination, définition, découpage conceptuel du réel.
-Le pôle menace (sujet/singulier)
Ce dernier pôle concentre les approches qui sont intéressées à la cause des événements, en tant quelle pourrait être attribuée à un sujet en tant que source ponctuelle (ce qui ne veut pas dire un individu, mais une entité prise en soi comme unitaire : un système, une institution, un Etat, etc.). La notion dintention est ici importante, car elle résume le côté homogène de lentité agressive décidante. Toutefois, elle dévoile déjà une ouverture au collectif, puisque le sujet de lintention est déjà inscrit dans lidée de choix, et donc de débat, même si le choix est demblée marqué ici par son caractère négatif, néfaste, fondé sur la malveillance et donc sur une opposition au collectif. Dun autre côté, une intention vise une certaine qualité dévénement (ou plutôt de gravité) : elle sintéresse (de lincident au désastre en passant par toute la gamme des accidents) à un type deffet. Le vrai centre en soi de cette pôlarité est simplement le refermement du sujet sur lui-même. Métis , qui désigne lintelligence rusée chez les Grecs rend assez bien compte de cet effet de prestance agressive causée par cette comparaison de soi-à-soi, ce narcissisme impossible. Le sentiment obsidional, de peur, de panique, de concernement par la menace, provient des perspectives insondables quil suggère : et si lévénement impossible surgissait.. que se passerait-il ? (le seul événement impossible étant précisément lunité du sujet et de lévénement). Cette réflexion peut sembler éloignée du risque : en fait, on se rend compte que les surenchères sécuritaires ou parfois paranoïdes sont très liées à ce thème de lévénement insupportable, qui paraissent les fasciner au point... de le faire advenir, pour mieux en réchapper.
-Dynamisation des approches, dans un dialogue en progression dramatique.
La numérotation proposée des pôles nest pas gratuite. Elle correspond à un mouvement assez répandu des scénographies humaines :
1. dabord, laction, la rencontre avec la chose (aussi bien comme objet que comme cause, affaire humaine). Cette rencontre appelle linterprétation, mais la déborde, la dépasse, puis se dépasse soi-même dans le temps. Un quart dheure après laccident, ce nest déjà plus la même chose.
2.Pour la retenir, cette chose, il nexiste souvent quune solution : passer directement au quadrant 2 : le res- pondere (peser de la chose, évaluation) semble toujours passer dabord par la saisie dun acte imputé à une intention. Cest un être qui est cause de la chose, et cet être (opérateur fautif,mauvais gestionnaire, etc.) peut en répondre. La condition dun premier discours organisé sur un fait, cest que quelquun savance pour en endosser la cause.
3. La désignation dun auteur à lacte accidentogène dérive spontanément vers laccusation, et la mise en procès, cest-à-dire la discussion publique de la culpabilité. Celle-ci évolue aussi en fonction des choix de valeurs qui peuvent bouger pendant le procès lui-même. Déjà sélèvent les voix qui soulignent que le problème dépasse le sujet accusé, quil sagit de questions collectives, voire dorganisation. Il sagit de résoudre un problème
4. Celui-ci est alors confié à des spécialistes, chargés de le formaliser, puis de le traiter , de le réduire, quand il sagit de risque. En cela, le traitement formel ou quantifié est partie prenante dune gestion du risque, dont il nest quun aspect. Cette gestion a souvent tendance à passer de la bureautique à la bureaucratique, à remultiplier la production de papier et à finir par constater une certaine limite.
5 (retour à 1). Cest le nouvel événement, ou la nouvelle situation qui permet de se dégager des étouffements progressifs de la gestion, en montrant que le réel lui échappe en posant de nouvelles questions, etc, sans fin.
-Lintérêt de la formalisation dynamique à quatre pôles et la valeur métathéorique de la position analytique du risque.
Son intérêt principal (en tant que métathéorie, cest-à-dire point de vue sur les points de vue) est de pouvoir refléter une certaine complexité sans sy noyer, et de pouvoir envisager des cycles de durée variable. Au fond, son avantage est dêtre supérieure sur le long terme, du point de vue heuristique, aux approches monopôlaires quelle décrit, et qui ne sont performantes que dans le cadre étroit de leur moment, et sans bien envisager le passage à dautres discours.
Il est frappant que lunivers qui sagence à partir dun des quatre points de vue(ou théorie) étudiés comporte un nombre privilégié de cases, toujours moindre que la structure elle-même. Autrement dit, lorsquon se situe dans le carré des passions, on ne voit pas les trois autres, sinon déformées ou regroupées. Cest seulement à partir dun point de vue analytique (quon peut situer en arrière dEpistémé, sur un métaplan) quon voit distinctement se séparer les quatre dimensions de lhistoricité humaine (du récit).
Donnons des exemples.
-du point de vue de Tychè, (la rencontre fortuite, mais sollicitée par laction, lévénement réel, perçu dans sa pratique) le monde, potentiellement inquiétant, nest pas encore séparé (ni déterminé, ni discriminé) . Il nest ni un, ni tout, mais mélange chaotique innommé, voirs innommable : une complexité irréductible, une incertitude inéliminable, souvent ignorée dans des heuristiques de laction (impliquant leuphémisation, la minimisation du risque). Il se présente comme un chaos où lintervention tentée ne réussit que par une chance imprévisible, par un élan hors de toute référence, et sans quon puisse réellement sexpliquer ce qui, dans lacte, réussit. Dans sa version fatale, cette perception est celle du trou noir, à laquelle succède le choix dune heuristique qui se voudrait tenir compte de laspect simultané des événements dun monde hostile, et ne parvient quà une sorte dépilepsie de la représentation, une mimésis absurde du monde lui-même. Même dans sa version positive (étiquettée sixième sens du héros de la sûreté) reste difficilement cernable, car elle déborde les états perceptuels descriptibles en termes de cognition, qui supposent des équivalences sous-jacente aux processus de dénomination, de cadrage et de comptage. Sur un mode moins effrayant, une situation non calibrée peut tout de même être maîtrisée par des bricolages et des conversations non méta-codifiées. Ce sont ces pratiques qui peuvent échapper par principe à la notion de bonnes pratiques, et suppose une part irréductible de confiance (Hériard-Dubreuil XE "Hériard-Dubreuil" ).
-Du point de vue de Métis (lintention menaçante et rusée), lattribution du destin à une volonté effrayante, avec lequel il sagit de ruser pour en déjouer les manoeuvres destructrices, le monde devient ambivalent, toujours suspectable. On ny discerne pas clairement de coupable, mais tout fait signe : tout montre que lon concourt à la catastrophe.Très proche de la folie obsidionale lorsquelle ne parvient pas à sarticuler comme argumentaire partageable (tous contre un), cette perception présente aussi des analogies avec le rejet phobique de la masse. Si lon adopte lheuristique de la peur (Hans Jonas XE "Jonas" ou sa forme euphémisée (le souci, concern en Anglais), on a tendance à construire limage dune majorité irresponsable et dune minorité de sages, de gens sûrs liée par dobscures connivences éthiques, mais intervenant au dessus du consensus démocratique par la place faite à un droit au refus, ou le droit de décider seuls en cellules de crise, au dessus des civils ou des collectifs habituels de professionnels, dont laccès au saint des saints ne fonctionne plus en période critique. Cest le règne de la méfiance sans jugement.
-Du point de vue de la discussion publique des choix (Thémis), le monde est monovalent : Il soutient la présence du coupable (lauteur du mauvais choix) éventuellement nettement déterminé dans les contours dune personne morale ou même physique. La figure de laccusation est toujours centrée sur un praticien (comme lobservait ironiquement J.C. Wanner XE "Wanner" dans sa lettre à un futur ami): lopérateur (insuffisant), le directeur (incompétent), le fonctionnaire (menteur), ou le capitaine (émêché). Il suffirait déradiquer une cause spéciale, et incarnée singulièrement dévénement négatif, pour, sinon régler définitivement tout problème, du moins réparer une injustice. Lerreur, lorsquelle roule vers la pente faute, tend toujours à se condenser, se simplifier, se canaliser en un acte attribuable à un bouc émissaire qui prend sur lui les péchés du monde. Cette tendance à laccusation dUn nempêche pas, bien au contraire, la prolifération des coupables, mais toujours au un par un, comme représentants successifs du même péché. Cest le côté bouteur de feu de lattitude accusatrice, ce qui lui sera dailleurs reproché par lattitude gestionnaire : laccusation risque de semer davantage le chaos quelle ne le limite. On pourrait penser que le monde de laccusation oblige également laccusateur, mais cela nest pas exact : celui-ci cherche à apparaître comme un représentant banal, presque anonyme de la collectivité, un simple organe de la raison. En ce sens, il nexiste pas daccusateur dans le monde de laccusateur, comme cause dévénements, sauf lorsquil se produit un retournement, par exemple lorsque laccusé se fait accusateur (lopérateur de TMI se met à expliquer les carence organisationnelles, etc.).
-Du point de vue dEpistémé, qui tend à ranger (par opposition au dérangé), le monde est plutôt binaire, comme en noir et blanc, couleurs à la fois opposées et équivalentes. Le noir, cest quelque chose qui serait la production de mal en soi, la perversion (voire le côté diabolique de lerreur humaine répétée ou systématique, comme à Tchernobyl) de lacte disruptif, et le blanc, cest ce qui sy oppose dun point de vue de justicier, et qui, du point de vue dEpistémé, peut avoir des effets émotifs aussi dangereux. Il sagit de trouver ensemble, aussi divers que soient les acteurs et désajustés les rapports entre gens et choses, une solution qui tienne compte de la complexité, mais la dépasse dans un rangement linéaire. Le choix binaire a deux avantages : il simplifie le monde réel (en le présentant à lacteur comme succession de bifurcations ) mais conserve la complexité du monde virtuel, laquelle passe rapidement pour couvrir toutes les situations. Cest lillusion dun arbre de décisions qui cacherait dautant plus la limite de la forêt des certitudes, quil se présenterait comme parfaitement instrumental.
Structure du monde dans les perceptions des quatre approches du risque
Mais, peut-on légitimement demander, où se situe notre position analytique ? Quel discours assume celui qui sen fait le porte-parole ?
Je dirai quelle se situe sur un arrière-plan par rapport à tous les syntagmes (les carrés de pôles) quon peut produire. Non pas en arrière de tous ensemble, mais telle un effet darrière-plan de chacun. Larrière-plan en question est celui des interruptions de la dynamique interdiscursive sur le risque. Il existe en effet quatre possibilités dinterruption de la scénographie du risque :
-la première est la catastrophe elle-même (en arrière plan du pôle tychè, ou rencontre événementielle réelle). On nommera cette forme dinterruption la disruption (néologisme inspiré du mot anglais, très suggestif).
-La seconde est la folie paranoïaque prenant les commandes du discours sur la menace et la faisant déraper dans la monstruosité sociale (arrière-plan du pôle métis ou menace). On appelera cette forme dinterruption le délire (difficilement reconnaissable, il est probablement à loeuvre dans laccident de Challenger ou celui de Tchernobyl).
-La troisième forme dinterruption, située en arrière-plan de laccusation publique est lexpulsion (par laquelle un acteur condamné, critiqué ou perdant se trouve, arrêté, ou placé hors champ de fonctions, que ce soit le responsable mis en prison ou le système mis hors circuit -tel Super-Phénix).
-La quatrième est la suspension : cest à ce niveau que nous situons la position analytique. Il ne sagit pas nécessairement dune suspension des processus en cours, mais dune suspension de jugement, de calcul, etc. qui permette dobtenir une vision plus complète et plus sereine des choses. Le plus grand ennemi de cette position est évidemment lattitude durgence qui replonge les acteurs sans plus tarder dans un fonctionnement, quelque soit par ailleurs le caractère pathogène profond de ce fonctionnement.
Les quatres positions interruptives du débat sur le risque
3. Bref Panorama du débat sur le risque dans le monde anglo-saxon des sciences sociales : Reconstructing Harry.
Le lecteur peut maintenant sarmer du cadre ainsi décrit pour y situer divers auteurs mentionnés dans ce guide et dans la bibliographie jointe. Faute de place nous navons évidemment pas reporté sur les carrés tous les auteurs, mais seulement quelques noms significatifs (en en oubliant sans doute !). Il est toujours possible de discuter sur chaque auteur de la ou des positions quil peut prendre tour à tour. (Par exemple, lauteur de ces lignes intervient ici comme analyste, mais il est intervenu dans dautres travaux en position de tychè, dans la mesure où les mécanismes deuphémisation du risque en situation quil a étudiés, appartiennent aux contraintes dune rencontre concrète, avant que cette euphémisation ne se transforme en jugement, en détermination, ou en sentiment de menace.) Nous commencerons par une esquisse rapide sur le champ américain, à la fois proche et décalé du champ français, mais souvent constitué en avant-première, et observé de manière fascinée.
Leffet dannonce précoce du discours de J. Short Jr XE "Short Jr" , lors de son passage à la présidence de lassociation américaine de sociologie, en 1984 The social fabric at risk ; toward the transformation of risk analysis (American Sociological Review, 49 1984, 711-725) ne fut pas suivi deffets. Les sociologues américains ont peu quitté leurs domaines dintérêt propres pour la risquologie : Seule une poignée de chercheurs travaillent depuis plus de dix ans à la frontière de lenvironnement et du risque comme le britannique Bryan Wynne XE "Wynne" (Risk and social learning : reification to engagement, in S. Krimsky XE "Krimsky" , D. Goldin XE "Goldin" (eds) social theories of risk, Westport, 1992, pp 275-297, Eugene Rosa (qui a travaillé sur les comparaisons interculturelles en perception du risque -Japon -USA, voir infra.), ou T. Dietz (qui étudiait plutôt le risk establishment que le risque en soi. R Kasperson XE "Kasperson " participa quelque peu à la revue Risk Analysis XE "Risk Analysis" , par exemple dans une discussion intéressante sur lamplification sociale du risque. ( The social amplification of risk : a conceptual framework, R. Kasperson XE "Kasperson" , O. Renn XE "Renn " et alii, Risk Analysis, 8 , 1988, 177-197.) Ce petit monde se retrouva parfois dans lassociation internationale de sociologie, comité de recherche environnement et société dont jai été un membre fondateur et secrétaire général pendant plusieurs années, la discussion portant bien davantage sur les paradigmes généraux en sociologie (constructionnisme, réalisme etc.) que sur le risque. Cest essentiellement en économie (les thèses libérales de Chauncey Starr XE "Starr" sur le choix du risque), ou surtout en psychométrie (la fameuse école de P. Slovic XE "Slovic" et Fischhoff XE "Fischhoff" sur lanamorphose de la perception des risques) que ce thème a été discuté, par extension, en sciences sociales. C. Perrow XE "Perrow" occupe une place à part, et il est toujours cité pour son étude classique sur les accidents systémiques ou accidents normaux, qui se situe en sociologie des organisations. La discussion sur lincertitude, à la limite de la philosophie, a également été riche (Kasperson XE "Kasperson" , Lowrance XE "Lowrance" , etc.).
Du point de vue problématique, une étrange guerre fait rage entre les social-constructivists perçus par leurs opposants comme des idéalistes niant la réalité du risque objectif, et les réalistes (ou reconstructeurs du réel -RR-) parmi lesquels Eugene Rosa XE "Rosa" a pris un rôle militant. Jerry Ravetz XE "Ravetz" et Silvio Funtowicz XE "Funtowicz" discutent la limite de ce réalisme dans la mesure où pour les sciences post-normales, le degré dincertitude est telle quil existe peu de prévention possible fondée sur un savoir positif (op.cit. Quant aux social constructivists qui ne sont appelés ainsi que par leurs ennemis, (rappelant un peu le polémiste Allan Sokal contre les post-modernes), ils ne nient pas la réalité, mais mettent en cause la manière dont le risque perçu est élaboré collectivement, ce qui na rien à voir. On assiste à la résurgence dun positivisme naïf et quelque peu brutal venant en défense de méthodes déterministes ou statistiques supposées en difficulté. Le projet de Eugene Rosa de connecter le cadre synoptique du RR (reconstructed realism)- à un cadre méthodologique pour conduire lanalyse de risque, dressant ainsi un pont entre la théorie et la pratique (op.cit abstract) me semble donc un peu aventureux, mais significatif de la conjoncture. Cela nous aide en tout cas à organiser le champ intellectuel américain de façon plus lisible, à condition de retraduire sa tentative trop polémique, quon a envie de renvoyer au titre du dernier film de Wooddy Allen (Deconstructing Harry) .
Cette opposition (propre au monde binaire des passionnés de la calculabilité... et de la normativité) est en effet paradoxale dans la mesure où lirréalisme de lAutre est toujours son propre réalisme, et inversement : en effet, pour les sciences sociales (étudiant davantage le sujet), la réalité la plus prégnante est précisément le jeu social autour des savoirs et en eux-mêmes. Pour les sciences de la nature, lobjet le plus réel est ce qui semble résister aux mots. Cest donc une guerre intérieure à la science et qui ne peut avoir dissue, sans demander à lun des groupes de disciplines de renoncer à son objet par une sorte de coup de force inadmissible.
De surcroît; même si lon considère que le peuple est plus irrationnel que le savant, le débat savère interminable car il est impossible de prouver que le peuple souverain commet une erreur humaine lorsquil décide, par exemple, de surestimer les risques catastrophiques du nucléaire, et de sous-estimer les risques daccident de la route, voire ... du suicide ! La classique et honorable croisade de notre savant ami le professeur Tubiana XE "Tubiana" contre le refus du réel risque dêtre de longue haleine (surtout dans la variante agressive du type Parker XE "Parker" ,contre les anti-nucléaires, ou plus généralement sur le ton allumé de certains Cindyniciens XE "Cindyniciens" ).
Notre position analytique permet de présenter le dialogue non pas dans les catégories réel/idéal, mais dans celles de différences dobjets et de situations choisis, dans une nécessaire pluralité de préoccupations.
On distinguera donc quatre tendances fortes :
-Au pôle risque (comme événement probable mesurable, soit dans notre langage comme singularité objectivable) on peut placer quelques auteurs classiques comme : Kates XE "Kates" et Kasperson XE "Kasperson" , Starr XE "Starr" , Lowrance XE "Lowrance" , Inhaber XE "Inhaber" , Wilson XE "Wilson" et Crouch XE "Crouch" , Whipple XE "Whipple" , Rosa XE "Rosa" , sans parler des auteurs se plaçant sur un plan plus technique comme les émules de Rasmussen. On y placera aussi le philosophe allemand Ulrich Beck XE "Beck" , qui a été largement pris en compte dans la communauté risquologique anglosaxonne (avec sa Risk society, supposée généraliser à tout individu leffet de calcul rationnel dans la modernité réflexive).
-Au pôle Menace (comme imputation dun fait singulier plausible à un sujet), on peut placer plutôt des auteurs ayant travaillé sur la sociologie des désastres et des crises, comme Quarantelli XE "Quarantelli" ou Scanlon XE "Scanlon" (proches de Lagadec XE "Lagadec" en France)
-Au pôle danger (comme question de jugement social, politique ou organisationnel), on peut situer par exemple Mary Douglas XE "Douglas" , Bryann Wynne XE "Wynne" , Steve Rayner XE "Rayner" . On y placera aussi le philosophe social britannique Anthony Giddens XE "Giddens" , directeur; de la London School of Economics, qui met en garde contre linsignifiance comme risque centrale d une culture technicienne invasive.
-Au pôle Fortune (comme rencontre pratique de collectifs et dobjets), on peut situer Perrow XE "Perrow" , en tant quil critique les limites de la rationalité instrumentale sans en nier limportance. Slovic XE "Slovic" , Fischhoff XE "Fischhoff" et alii, dans la mesure où ils sont systématiquement étudié les déformations de la perception par les contextes heuristiques (Lignée wittgensteinienne de critique des certitudes.) en sont aussi proches, bien que certains de ces contextes soient nettement du ressort du social framing de la perception. Il est possible quElisabeth Paté-Cornell XE "Paté-Cornell" puisse être située plutôt dans le quadrant des pratiques de rencontre, bien que logicienne et non sociologue, dans la mesure où elle intrevient sur la logique du management et ses effets sur lanalyse du risque. Elle vient en tout cas apporter le point de vue du calcul et de ses limites) dans le monde de la pratique.
Sur un plan, plus rapproché des pratiques du risque technologique, nous pouvons également situer quelques points de repères (présents en bibliographie) . Des travaux comme ceux de Taylor XE " Taylor" (sur les situations excédant la cognition), de Van der Schaaf XE "Van der Schaaf " (sur les presquaccidents), de Frederick XE "Frederick" (sur le rôle de la conduite), peuvent venir se placer autour du pôle tyché).
Ceux de Diane Vaughan ou de Shrivastava (sur Bhopal) sont typiques de lanalyse des contextes institutionnels et politiques qui pèsent sur la technique (pôle thémis). Léquipe de T. La Porte XE "La Porte" à Berkeley applique sa théorie des organisations molles au cas des risques (il se situe du côté de thémis, en interaction forte avec les praticiens du pôle tyché. Si Reason XE "Reason" se caractérise par une insistance sur lerreur au niveau dun sujet singulier (pôle métis), ou la Royal Society XE "Royal Society" en parfaite théoricienne du pôle épistémé, on note une attraction forte entre ce dernier pôle et celui de thémis à travers un débat soutenu sur cognitivisme et organisation (Rochlin XE "Rochlin" , Rousseau XE "Rousseau" , et surtout Perrow XE "Perrow" ), qui semble centrer toute la discussion à ce niveau. Les scénographies au plan des politiques sont plus floues : on placera Bishop XE "Bishop" à lintersection imputation/accusation sur le bord sujet, Weick XE "Weick" à la croisée des quadrants, et Mintzberg XE "Mintzberg " sur le bord objet sur la ligne fors/sors (cest-à-dire une interprétation du domaine politque en termes calculables), ou Chisholm XE "Chisholm" sur le plancher collectif, entre sujet et objet (théorie des organisations molles), etc.
Nous laissons au lecteur le loisir de préciser et de continuer lexercice avec dautres auteurs, lintérêt heuristique de lexercice étant moins de parvenir à fixer un nom sur un topos, que de réfléchir à loccasion sur ce qui anime cet auteur, quitte à ne pouvoir parvenir à stéréotyper suffisammment sa pensée ! En toute état de cause, on trouvera ci-dessous la liste des membres du comité éditorial de la revue Risk Analysis, qui reflète bien à mon avis la communauté active sur ce sujet dans le monde anglo-américain (la prépondérance stratégique des ingénieurs du nucléaire -de Oak Ridge Laboratory- et la faiblesse des sciences humaines -hormis la psychologie expérimentale (Slovic XE "Slovic" ) et léconomie (Starr XE "Starr" )- me semblent particulièrement significatives).
4. Le panorama des sciences sociales
et de la question du risque technique, en France.
Disciplines universitaires et risque
La situation du thème sciences sociales et risque est, à lautomne 2001 celle dune explosion de titres douvrages généraux, de manuels universitaires, voire de dictionnaires, après près de 20 ans dignorance relative de la part des disciplines de référence.
Ainsi la Sociologie du risque.(de P. Peretti-Watel, travaillant À lobservatoire français des drogues et des toxicomanies) ou plusieurs ouvrages parus aux PUF sur la précaution, la gestion de crise, etc. Des philosophes connus, des sociologues et anthropologues de renom (tel Bruno Latour qui avait affiché dix ans avant une récusation du thème du risque) font irruption sur la scène et montent des opérations déloge réciproque (comme avec Ortwin Renn, le nouveau risquologue européen intronisé par la communauté internationale). Cette efflorescence entre en résonance avec les grandes catastrophes autour du changement de siècle : les intempéries de 98 et 99, la vache folle, et en septembre dernier la plus grande manifestation de terrorisme spectaculaire de lhistoire (?). Cette dernière na guère de signification si on la relie à lévolution propre du champ, de sorte que nous nen faisons ici que peu de cas.
Si lon se contentait dune lecture rapide et par disciplines académiques officielles du thème du risque technologique (industriel, systémique), de ses termes associés (événement, incident, accident, crise, etc.) ou de ses antonymes possibles (sécurité, sûreté), le recensement serait rapide : la sociologie, la psychosociologie, lanthropologie ou la science politique françaises se sont en effet assez tardivement intéressées à ce domaine, considéré en soi. La tentative méritoire de Claude Gilbert XE "Gilbert" , inventeur et responsable du programme Risques Collectifs et situations de crise au CNRS XE "Risques Collectifs et situations de crise au CNRS" , de refléter létat des recherches par un séminaire régulier aux compte-rendus systématiques et dailleurs significatif de cette relative pauvreté : sur les huit premières séances du séminaire entre 1994 et 1997, la dizaine de chercheurs invités témoigne dincursions dans le champ du risque à partir de centres dintérêts très différents (lorganisation, la faute, le collectif hybride, lalerte, la crise politique, etc.), à portée beaucoup plus large et plus théorique. Ce qui interroge aussi bien sur la consistance sociologique du thème du risque, que sur la capacité de chercheurs à se porter sur des thèmes nouveaux et peut-être déstabilisants.
Par exemple, sur vingt ans de titres de la revue de sociologie Actes de la recherche en sciences sociales XE "Actes de la recherche en sciences sociales" (dirigée par Pierre Bourdieu XE "Bourdieu" ), il nexiste que trois titres darticles portant sur ce thème, dont un article sur lindustrie du plasma sanguin. Cette revue ne fait pas exception : la Revue Française de sciences politiques XE "la Revue Française de sciences politiques" nintervient pas directement sur la question depuis plusieurs décennies, non plus que dautres revues classiques comme la Revue Française de Sociologie XE "Revue Française de Sociologie" (sauf quelques rares exceptions, comme les articles de Nicolas Dodier XE "Nicolas Dodier" ou Denis Duclos XE "Denis Duclos" ). LAnnée sociologique XE "LAnnée sociologique" , la plus ancienne revue de sociologie, crée par Durkheim il y a cent ans, naborde le thème quen 1996, avec un n° spécial sur le Risque. Je ne parle pas des revues danthropologie (comme LHomme XE "LHomme" ) qui nabordent jamais le thème, sinon sous langle de la crainte sacrée, mais sans rapprochement avec la question des craintes contemporaines, comme ce fut le cas pour les travaux de la grande anthropologue britannique Mary Douglas XE "Mary Douglas" .
Le risque technologique sest lentement introduit dans les sciences sociales -mais toujours de façon indirecte- par quatre entrées au début nettement séparées : lorganisation et le management (reliés à la foi cognitiviste et à ses incontournables papes, March et Simon); la science politique, et particulièrement celle qui sattache aux questions stratégiques ainsi que de sécurité civile et militaire; le droit pénal et civil (dabord celui des accidents, et plus récemment celui de lenvironnement, encore embryonnaire); et enfin la sociologie et la psychologie du travail (plus ou moins émancipées de leurs sources dinspiration travaillistes et syndicales). La recherche se concentre donc au pôle thémis, soit dans la société soit dans lentreprise, avec des excursus importants dans le domaine de la menace. Peu de recherches portent au contraire sur le risque calculable proprement dit, sauf par le canal de lergonomie en dialogue avec laquelle la question du risque a été un peu abordée, peut-être par G. de Terssac XE "G. de Terssac " par le biais du lien sciences cognitives/organisation du travail.
Le risque a pénétré indirectement le champ dintérêt des sociologues français par le biais du travail, en liaison avec lapproche ergonomique. Laccident du travail est ainsi lobjet dune assez riche tradition denquête, en rapport avec la question de la précarité sociale (au CNAM XE "CNAM" , notamment, dans la lignée ouverte par Jean Daniel Reynaud XE "Jean Daniel Reynaud" , avec des chercheurs comme Sami Dassa), et surtout par M. Thébaud (réseau Alert XE "Alert" XE "Dassa), et surtout par M. Thébaud (réseau .i.Alert" ) ainsi quavec les aspects institutionnels du droit à la sécurité et du fonctionnement des CHSCT ou des groupes Auroux (étudiés Par Danièle Linhart XE "Danièle Linhart" , directrice du Laboratoire de sociologie du travail àUniversité de Paris X-Nanterre)
La deuxième lignée de recherches ayant des points de contact avec la question du risque, est celle de lorganisation. Cest dailleurs au Centre de sociologie des organisations fondé par Michel Crozier XE "Crozier" que lon retrouve des chercheurs comme Werner Ackermann XE "Ackermann" , ou plus récemment Mathilde Bourrier XE "Bourrier" , qui ont approché le risque industriel et notamment le risque dans les centrales nucléaires en France et aux Etats-Unis, et ont introduit la réflexion des chercheurs anglo-américains en organisation (La Porte XE "La Porte" à Berkeley, Charles Perrow XE "Perrow" à Yale).
Cest sous cette forme de risque diffus (mais néanmoins systémique lorsque lon considère le rôle de la préparation par poolage dans les scandales du sang contaminé et des prions) que les sociologues ont surtout travaillé (Marie Angèle Hermitte XE "Hermitte" , Pierre Lascoumes XE "Lascoumes" , Jean Claude Thoenig XE "Thoenig" ou Michel Setbon XE "Setbon" , tous liés dailleurs au même centre de recherche du CNRS, le GAPP XE "GAPP" -Groupe danalyse des politiques publiques).
Il est possible que certaines disciplines soient demeurées plus fidèles que dautres à la thématique du risque, qui a connu son apogée à la fin des années quatre-vingts : le droit (la criminologie), le management, les sciences cognitives, ont sans doute continué à produire de nombreuses contributions sur le thème du risque, alors que la sociologie sen est pratiquement retirée après de brèves incursions, en termes dorganisation. La sociologie du travail, plus à laise avec la question de la sécurité quavec celle de la sûreté, a fini par se rallier en partie à la proposition de Christophe Dejours dune psychodynamique du travail, aujourdhui très active. Dans son antagonisme avec le pôle cognitiviste se spécialisant sur la sûreté de fonctionnement des systèmes, en lien constant avec les inventeurs de logiciels dexpertise et de dispositifs informatisés intelligents, la psychodynamique penche plutôt vers une alliance avec les tenants de la posture juridique (autour du principe de précaution) et avec les philosophes dune morale de la peur. Au contraire lanthropologie de la technique (autour de M. Callon et de B. Latour à lEcole des Mines, ou de N. Dodier à lINSERM) sont sensibles aux charmes dun nouveau rêve sociotechnique. Entre ceux qui maintiennent langoisse du risque et ceux qui la gomment dans un fonctionnement idéalisé (et positif) où lêtre humain se fond, semble se manifester la polarisation la plus significative : curieusement, cette polarisation tend à évacuer le risque, les uns se recentrant sur le danger, la souffrance, la responsabilité, le jugement, et les autres sur lélimination des modes de défaillance. A tel point quon peut se demander si le risque nest pas devenu un concept ringard, et si ce quil en reste (dans la vieille notion danalyse de risque, relancée notamment en France par M. Monteau XE "Monteau " à lINRS à la fin des années soixante-dix, peut-être à partir notamment du concept allemand de Gefährdungsanalyse-exactement : analyse de mise en péril, ou dexposition au danger- utilisé en 1972 ) nest pas un retour au niveau zéro, précritique et préconceptuel, du check-list, version technique de la liste de courses domestiques.
Institutions
Du point de vue institutionnel, le paysage est contrasté : dans les universités, tout dabord, peu délément remarquable, sauf peut-être luniversité de Bordeaux avec le juriste Hubert Seillan XE "Seillan" , qui tient à bout de bras la revue Préventique, dans un contexte où de Jacques Ellul XE "Ellul" à Jean et Simon Charbonneau XE "Charbonneau" , ou D Cérézuelle XE "Cérézuelle" , il existe toute une tradition de critique de la technologie, bientôt prolongée dans la tonalité juridique. A la Sorbonne, Alain Gras XE "Gras" dirige dans lUFR de philosophie une entité anthropologie et technique où lanalyse des grands systèmes techniques comporte (notamment avec le CETCOPRA XE "CETCOPRA" , riches en étude sur laéronautique) un volet danalyse du risque (mais là encore de façon indirecte, à travers quelques thèses sur le facteur humain, -pilotage- ou sur le progrès des dispositifs systémiques (surveillance aérienne).
Le risque (en objet des sciences sociales) est avant tout une affaire de grande école : Polytechnique, Mines, CNAM, Science Politique, HEC). Spécialisés en organisation, les chercheurs de ces écoles ont eu un rôle dans la propagation du thème du risque dans les sciences sociales, mais sans nette affiliation à des disciplines mères classiques : ce sera le cas de Patrick Lagadec XE "Lagadec" (Ecole Polytechnique) qui introduira en France en 1980 le thème du risque majeur, en lien avec Claude Gilbert XE "Gilbert" (CERAT/IEP Grenoble), ces deux chercheurs sétant depuis spécialisés sur le rapport entre les pouvoirs politico-militaires et la situation de crise, plutôt que sur les questions internes à la production inndustrielle. A HEC, on trouve Romain Laufer XE "Laufer" (auteur de rapports sur les industriels et le risque environnemental). A lécole des Mines, Bruno Latour XE "Latour" et Michel Callon XE "Callon" questionnent aussi bien la technique que la science, à partir dapproches expérimentales où sociologie et anthropologie se mèlent. Lapproche de Bruno Latour, qui hésite entre la criminalisation nécessaire, inévitable dun bouc-émissaire, même innocent, et une nouvelle constitution articulant un collectif dobjets et de sujets, est encore assez ambiguë, bien quelle pointe lun de problèmes les plus insistants : comment faire du facteur humain un facteur de sûreté, (même quand le facteur est ... général des pompiers, ou ... chef dEtat : le Président Eltsine et le bouton de la dissuasion nucléaire russe).
Revues
Le risque au sens assurantiel a trouvé ses lettres de noblesse académique par la subvention soutenant la revue Risques animée dabord par lélève(relativement déviant) de M. Foucault, François Ewald XE "Ewald" , juriste et historien, auteur du livre LEtat Providence (qui montre lirrésistible passage de laccident criminalisé à laccident assuré), et propagateur du concept de précaution. Cependant, rares sont les articles de cette revue qui traitent du côté technique des dangers, alors que les interprétations économiques se multiplient, ce qui se conçoit en une période où les assurances tendent à devenir principalement des investisseurs financiers, dont la logique est davantage celle du risque capitaliste que du risque actuariel, ou a fortiori du danger systémique. Il est un peu dommage que la compétence au feeling des enquêteurs des assurances ou des contrôleurs techniques ne soit pas mis en valeur ici, alors que ces personnes sont les exemples mêmes dun sixième sens qui ne sembarrasse pas de laborieux arbres des causes, souvent plus utiles après coup que pour prévoir le prochain événement. (On devrait réfléchir plutôt sur la notion dinstallation sale, terme utilisé par lun de ces inspecteurs pour exprimer son intuition dune usine à problèmes).
Deux revues apportent des contributions croisées, à la fois techniques et de sciences humaines : les Annales des Mines et Préventique-Sécurité .Les Annales des Mines, (et surtout leur supplément trimestriel Responsabilité et Environnement publié depuis 1996), caractérisées par leur hauteur de vue, la grande qualité des contributions, et laccueil très large en matière disciplinaire, notamment en sociologie, sciences du droit, et sciences politiques. On regrettera parfois le côté guindé, un peu rigide des articles presentés ex officio. Lexcellente analyse du livre de M. Llory (dans un n° de 1996) montre que la rédaction est sensible aux expériences proches du terrain.
Préventique-Sécurité (ex : Préventique, ex Revue générale de la sécurité.. et peut-être future Phoebus), dirigée par notre bouillant Gascon Hubert Seillan, juriste, professeur à luniversité de Bordeaux, présente des intérêts multiples : il ne propose pas de doctrine unifiante ou standardisante, mais accueille sans discrimination aucune larticle plus philosophique (Simon Charbonneau XE "Charbonneau" y écrit, ainsi que lavait fait son père, le philosophe ascète protestant, critique de la civilisation technologique), la contribution la plus technique, létat des lieux en droit et jurisprudence du danger, largus accidentologique, etc. et cela dans des domaines variés (ergonomie, conditions et droit du travail, emploi et précarité sociale, sûreté des installations et sécurité, analyse des risques, etc.) et de la part dinstitutions variées (ce qui nous change du côté laborieux mais un peu étroit des brochures de lINERIS ou de lINRS, ou de la manie des grandeurs des Cyndinistes). Il fournit aussi des index commentés annuels systématiques fort utiles, ainsi que les coordonnées de la quasi-totalité des institutions intervenantes dans le champ. Lun des outils les plus précieux pour lactuel et le futur analyste de risques. Hubert Seillan semble avoir fait sienne lapproche de lévolution cyclique des concepts entre risque et danger (voir son éditorial du répertoire 1997 de Préventique-Sécurité Le danger, mot-clef de la prévention, dans lequel il écrit par exemple : la nature du débat a changé. Elle nest plus privée mais publique.Plus indemnitaire mais répressive. Ce nest plus le juge civil mais le juge pénal qui a vocation a dire le droit. On comprend que le risque ait dû laisser place au danger. Ce propos dHubert Seillan devrait faire réfléchir ceux qui, à lintérieur de secteurs encore relativement protégés, pensent avoir réussi à dépasser la notion derreur humaine. Inversement, je ne crois pas que lapproche sociotechnique (reprise constament sous de nouvelles appelations) soit vaincue par lapproche accusatrice. Je pencherai plutôt pour une sorte de guerre -parfois coopérative et amicale- sans conclusion possible. Il est cependant vraisemblable que la modalité répressive ne peut que lemporter dans des périodes où la solution technique marque le pas ou connaît de graves échecs. Par ailleurs, il peut y avoir collaboration : tant que le même mot erreur est utilisé pour parler de lopérateur humain ou dune modification non souhaitée dun script informatisé (collage de 0 et de 1), de même que le mot faute, il peut exister des tentatives de considérer lhumain comme responsable dun refus de discipline cognitive. Il ne se comporte pas assez comme un logiciel, et peut sen voir faire le reproche que, bien entendu lordinateur nencourt pas.
Les revues spécialisées par domaine dintervention : les fiches de lINRS, précises et synthétiques sont des outils remarquables (notamment les présentations des méthodes danalyse des risques), mais elles renvoient à des formalismes méthodologiques (dailleurs en compétition) qui me semblent manquer de souplesse. Les publications de lINERIS, strictement techniques, sont également claires et bien faites, bien quelles sont marquées, au point de vue académique, par un défaut rédhibitoire : la plupart ne sont pas signées par leurs auteurs, ce qui les rend incitables, et renvoient à une image hiérarchique quon croyait révolue, même dans le monde discipliné de lingénieur.
Polarisation par problématiques
Pour résumer, lensemble français se structure aujourdhui en quatre pôles assez analogues à ceux du champ anglo-américain, mais il est plus intéressant de moduler le syntagme général en quatre plans bien distincts :
a) celui de la philosophie générale des risques. b.) celui des politiques sociétales du risque. c. celui des politiques techniciennes du risque, et enfin d), celui des pratiques du risque.
a) philosophies du risque
Ce plan nest pas homogène et il recèle une profondeur infinie. Il est préférable de limiter les références aux auteurs récents ayant parlé explicitement des risques technologiques. Quatre groupes de références apparaissent alors, que nous mentionnerons, pour mémoire, et sans nous attarder.
-Celle quon peut labéliser herméneutique du souci ou de la peur. Nous sommes dans une logique proche de celle des lanceurs dalerte définie par L. Boltanski XE " Boltanski" , et ses émules (F. Chateauraynaud, D. Torny) mais que nous situerons en tant que telle dans le syntagme politiques sociétales. Nous y trouvons à nen pas douter des auteurs cités en France comme Hans Jonas XE "Jonas" (heuristique de la peur), Jacques Ellul XE " Ellul" , ou J. Charbonneau XE "Charbonneau" . La question de lalerte nest pas éloignée du tout des questions pratiques : pourquoi le lanceur dalerte est-il respecté au plan écologique, alors que dans lentreprise... il servira plutôt de bouc émissaire placardisé dans le meilleur des cas ? Plutôt que de chercher à vérifier chaque geste, il serait peut-être mieux de faire confiance à des fonctions indépendantes dalerte, à lintérieur de toute installation. Une sorte dombudsmen spécialisé sur les risque de sûreté et capable de recevoir les confidences sans risques professionnels pour ceux qui transmettent ainsi leurs craintes.
Au pôle collectif/subjectif, cest certainement P. Ricoeur XE "Ricoeur" qui, depuis quelques années, reçoit les hommages dun grand nombre dauteurs plus spécialisés (comme F. Dosse, C. Dejours XE "Dejours" , F. Ewald XE "F. Ewald" , ou L. Boltanski XE " Boltanski" ,
dont il a soutenu le travail sur la justification).
F. Chateauraynaud le cite, comme dautres, sur la question de la responsabilité comme engagement actif dans le monde. Le problème est que cette sorte de captation immédiate par le rôle supposé juste nest guère critiquée : Ne sagit-il pas de ladhésion à un idéal mettant au dessus de tout la participation au collectif ? On sait que dans certains cas, cette propension prévient le risque et laccident. Dans dautres au contraire, elle se contente dun jugement vertueux sur le comportement dautrui, lequel peut contribuer à faire flamber des haines. Il existe dans le consensus dun certain nombre de chercheurs autour de lexigence morale comme fait social , quelque chose qui pourrait vite déraper du côté de lauxiliariat de justice (chose quon avait déjà pu percevoir chez des émules de Durkheim, comme P. Fauconnet).
Au pôle cognitif, on peut probablement placer J.Habermas XE "Habermas" et son agir communicationnel, dans la mesure où procédures et cognition sont avancées par lui comme la seule méthode pour faire lien entre les systèmes et le monde vécu. Il y a en tout cas chez Habermas lidée dune science de la morale quon trouve un peu chez Kohlberg XE "Kohlberg" . Enfin, au pôle des pratiques, ce sont les références de la post-modernité qui apparaissent, et notamment celle de Deleuze XE "Deleuze" et Guattari XE "Guattari " ou de Lyotard XE "Lyotard" , de Derrida XE "Derrida" enfin, dans la mesure où les diverses entreprises de déconstruction des discours rationnels ont pour objet de faire surgir lévénement et sa rencontre. Comme chez la plupart des auteurs occupant cette position, la notion de risque semble se dissoudre dans la situation aventureuse qui caractérise nimporte quel organisme vivant, ou même nimporte quelle existence qui prétend durer.
Là encore, le degré de généralité du propos nest pas un obstacle à penser pratiquement : la question post-moderne, si souvent rejetée, est simplement celle de lirréductibilité du complexe par le linéaire de la binarité numérique. Refouler avec violence (comme Sokal) cette évidence de lapproche des zones de paradoxe ne sert à rien. Au contraire, il vaut mieux se demander : puisque vouloir traiter du complexe avec du check-file revient à gonfler encore le complexe (ou à le rendre compliqué, comme dit B. Latour), pourquoi ne pas réfléchir aussi à côté en termes daction distribuée, ou mieux dengagements de confiance (ce qui nous ramène, par exemple, à lidée dun ombudsmen confesseur, capable dentendre les paroles non codifiées).
b) politiques sociétales du risque
A ce niveau, les auteurs parlent déjà plus explicitement de tel ou tel risque technologique (environnement, transport, poolage sanguin, vache folle, déchets nucléaires, etc.) . Cest le plan où Claude Gilbert XE "Gilbert" a rassemblés la plupart des auteurs à qui il donne la parole dans son séminaire sur le risque et la crise. Le pôle le plus riche en discours est ici certainement thémis, autour de la discussion sur les principes de précaution et de prudence (qui, en descendant de leur ciel philosophique où ils prenaient valeur dans un discours dalerte, sont devenus politico-juridiques). On y retrouve M.A. Hermitte XE "Hermitte" (sang contaminé), O. Godard XE "Godard" (application du principe de précaution à lécvonomie de lenvironnement), P. Lascoumes XE "Lascoumes" (réglementation de lenvironnement industriel, sida), le travail plus juridique encore de S. Charbonneau XE "Charbonneau" sur la faute technologique, ou la réflexion de F Chateauraynaud XE " Chateauraynaud" sur la faute professionnelle en général (en dialogue critique avec F. Ewald XE "Ewald" ) (voir aussi Chevrillon XE "Chevrillon" ou Bonnefous XE "Bonnefous" , en bibliographie). Au même pôle, mais plutôt tournés vers la critique de lorganisation et ses faiblesses cognitives, ce sont les travaux de J.C Thoenig XE "Thoenig" , de Laroche XE "Laroche" . Sur un mode différent (plus sémiologique, moins organisationnel) des sociologues comme P. Pharo XE "Pharo" ou B.Conein XE "Conein" , fascinés par le cognitivisme, ont également tenté un rapprochement entre société et socio-technique.
Du côté de lalerte (pôle menace) les travaux de P. Mann XE "Mann" sur la mobilisation de crise. Du côté des solutions sociotechniques, la parole à ce niveau est prise par F. Ewald XE "Ewald" (un peu en homologie au discours de U. Beck XE "Beck" en Allemagne) sur la rationalité sociétale de la logique assurantielle, mais en débat avec le principe éventuellement judiciarisable de la précaution. Du côté des pratiques, la collecte est bien maigre, sauf si lon considère que la critique de L. Boltanski XE "Boltanski " vis-à-vis de la dénonciation et de lalerte sélabore à partir dune modestie ethnométhodologique sur la possibilité dun énoncé sur les pratiques. L. Boltanski XE "Boltanski" nest pas très clair sur ce point. On peut aussi décaler son propos dans larrière-plan analytique doù plusieurs cités de référence apparaissent avec leurs logiques différentes.En tout état de cause, dans les CNPE, marqués par une très grande phantasmatique du risque, un peu de critique de la dénonciation ne serait pas nécessairement déplacée.
c) Politiques techniciennes du risque
La logique du débat pourrait être ici (un peu caricaturalement) réduite à un jeu de positions entre grandes écoles dingénieurs, ou plus exactement entre des professeurs de ces écoles ayant intérêt à montrer les différences entre elles. Mais après tout, il faut bien un motif pour faire sens.
Le pôle Latour XE "Latour" -Callon XE "Callon " au centre de sociologie de lInnovation de lEcole des Mines de Paris XE "Ecole des Mines de Paris" occupe nettement, dans ce plan, le pôle post-moderne qui met laccent sur le collectif hybride hommes-machines dans les situations. Nous avons vu que cette position était en elle-même vectrice dune négation de la spécificité du risque, ce qui se comprend quand ce qui préoccupe lélite dingénieurs à laquelle ce discours sadresse est davantage la recherche et linnovation (et donc la prise de risque) que la défense contre le risque hérité de situations passées. En ce sens le discours post-moderne loin dêtre antagonique avec la science, est plutôt situé à ses avant-postes pour lencourager, alors que les garants métaphysiques de la science dure sont en train de séroder (notamment en physique quantique, dans les disciplines du chaos, etc.).
Nous pouvons placer à proximité de cette position, bien que sur le mode dune reconnaissance du risque, les travaux de G. Hériard-Dubreuil XE "Hériard-Dubreuil" sur la confiance et laction distribuée, qui exploite le discours de la complexité (Varela) et relativise celui de lerreur humaine. A Polytechnique, grand école militaire, cest plutôt le discours de la menace qui prévaut, avec lécole fondée par Patrick Lagadec XE "Lagadec" , bientôt spécialisé dans les désastres, crises, et autres situations durgence qui sollicitent les cellules de crise ou leurs variantes. Le groupe des Cindyniques XE "Cindyniques" (voir ci-dessous, lié au corps des Mines (mais aussi aux géographes et aux assurances -lUAP-), relève également dun discours dalerte, durgence, de vigilance richement truffé de termes stratégiques globalitaires. Lurgence de linformation du public a aussi été traitée par Anne Lalo. Il y a là place pour une surenchère face aux alerteurs écologistes, et venant en renfort de limage nucléaire fort écornée depuis Tchernobyl. Mais la montée en force des discours du danger, et de linjustice face au risque, thèmes que sait fort bien rapprocher et combiner le professeur Christophe Dejours XE "Dejours" , titulaire de la chaire de psychologie du travail au CNAM XE "CNAM" , en écho aux juristes universitaires (comme H. Seillan XE "Seillan" ) a amené ces ingénieurs-croisés à tempérer leurs propos, voire à devenir timides dans la critique du principe de précaution. Ils y échappent difficilement pourtant car le langage de la culpabilité et de la responsabilité leur est tout de même familier (dans la tradition sécuritaire ancienne... appliquée aux subordonnés). Cest donc entre le pôle menace et le pôle danger que circulent des auteurs comme Mrs Turpin XE "Turpin" , Tanguy XE "Tanguy" , Kervern XE "Kervern" ou Lavérie XE "Lavérie" . De même entre le pôle danger (thémis) et le pôle rencontre (tychè), N. Dodier XE "Dodier" , jeune sociologue de lINSERM est amené à faire un lien. En réalité, il est plutôt un émule des idées de collectif hybride (hommes-objets-machines), sopposant à la criminalisation par la recherche de lerreur : cest pourquoi nous pouvons comprendre que Y. Clot XE "Clot " et C. Dejours XE "Dejours" (théoriciens de la la psychodynamique du travail aient écrit un article élogieux sur loeuvre de N. Dodier, enjeu à la forntière entre cognitivisme et position humaniste.
On notera la position médiane de R.Amalberti XE "Amalberti" , spécialiste des risque dans laéronautique, qui plaide pour une limitation raisonnée de la culture sécuritaire.
Il reste le pôle Epistémé, plus défensif (moins offensif), où assez peu de noms émergent à ce niveau des politiques publiques (à moins de se spécialiser assez vite, tel le Pr Tubiana XE "Tubiana" sur leffet des rayonnements ionisants). On peut aussi retrouver les Cindyniques en position pédagogique dune science du danger (tel les texte de P. Périlhon XE "Périlhon" (CEA-INSTN-ISDF ou de Jean Studer XE "Studer" (INRS)) dans Risque et société les minutes du 2e colloque international sur les sciences du danger, 16-18 novembre 1994, Grand amphithéâtre de la Sorbonne, Paris) .
d) pratiques du risque.
Nous sommes maintenant à un niveau où les techniciens prennent nécessairement les devants sur les autres disciplines plus distantes de leurs pratiques, mais sont confrontés au mystère résiduel des événements, qui défie en permanence le traitement technique. Cependant, la raréfaction des sciences humaines ne seffectue pas symétriquement sur les quatre versants. Ils sont surtout plus rares au pôle épistémé, largement occupé par les fabricants de méthodes danalyses des risques (modulations darbres de décisions), beaucoup à travers le filtre synthétique de lINRS (Monteau XE "Monteau" et Favaro XE "Favaro" , Vigneron XE "Vigneron" ) , ou lINERIS (Pinon XE "Pinon" ), sans parler des apports de chercheurs de la DER dEDF ou du CEA, mais assez peu sur les rapports cognition-organisation (Abramovici XE "Abramovici" )..
Les sociologues ont surtout travaillé dans le domaine de lorganisation (Ackermann XE "Ackermann" , Bourrier XE "Bourrier" , Osty XE "Osty " et Uhalde XE "Uhalde" , Doniol-Shaw XE "Doniol-Shaw" , le CAPP XE "CAPP" ), en étude de la justification (Chateauraynaud XE "Chateauraynaud" ). Ils sont peu présents sur la question de la psychologie en situation de risque (Obertelli XE "Obertelli" , Duclos XE "Duclos" , Mendel XE "Mendel" ) des pratiques des métiers des situations à risque (Loriot XE "Loriot" , Llory XE "Llory" , Mendel XE "Mendel" , Dubreuil-Chambardel XE "Dubreuil-Chambardel" ). Le pôle menace est assez silencieux à ce niveau concret (sauf certaines techniques de chasse aux sorcières que nous ne citons pas, par pudeur).
En guise de synthèse
Il nous faut résister à une simplification du champ du risque, même si les grandes manoeuvres intellectuelles notamment centrées par les acteurs des grandes écoles dingénieurs consistent à donner à voir des rassemblements hégémoniques (de grands colloques où tout le monde est invité, sorte de fêtes de la risquologie établie). Je crois au contraire que les quatre sous-ensembles repérés sont en train de se durcir, de se fermer, malgré quelques tentatives de séduction frontalières. Cest en ayant bien à lesprit cette tendance que nous pouvons néanmoins évoquer lapparence dune simplification du champ, réduit à deux grands superpôles que seraient dune part le pôle humain (ou subjectif) et dautre part le pôle technique. En apparence en effet, le post-modernisme de Callon-Latour et le cognitivisme binariste de lINRS sadossent au même mur de la science, cherchant seulement des variantes aux solutions : les uns favorisent une communication, les autres une méthodologie. En réalité, il suffit dévoquer le rapprochement pour se rendre compte que ce qui les sépare est bien plus grand que ce qui les rapproche : entre la pédagogie du binaire (dont on peut craindre la régression du facteur humain au rang dannexe de lordinateur et de limprimante) et le jeu de happening que produit la rencontre fortuite de vivants, de machines et dhommes en situation innovante, il y a un véritable gouffre.
De même, on pourrait supposer quentre ceux qui traitent de lhomme souffrant et ceux qui observent lhomme dangereux, il y une certaine proximité : les deux soccupent après tout... de lhomme. En réalité, nous voyons bien que la coupure vaut bien ici celle qui opposait Versaillais et Communards !
Et pourtant... et pourtant. Privilégier lautre ligne de partage, celle qui isolerait radicalement le singulier du collectif est peut-être aussi factice et aussi trompeur. Il existe effectivement une affinité entre ceux du jugement, quils sattachent à critiquer lorganisation ou à criminaliser le responsable. Et il existe également une certaine familiarité inavouable entre ceux de la science, quils se veuillent simplement modernes (binaires, arborescents) ou post-modernes (complexes, simultanés, situationnels). Dans les deux cas, il y a passion de savoir. Cest ce quavait vu Jacques Bouveresse (Rationalité et Cynisme, Minuit 1984), bien avant quAllan Sokal ne traite Bruno Latour dimposteur au nom de la science physique incarnée.
Enfin, le thème du risque appartient plus globalement à la nébuleuse de linquiétude, dans laquelle les chercheurs se déplacent souvent du côté humain (et juridique ou policier) vers les aspects plus techniques , et réciproquement : ils circulent eux-mêmes entre les pôles. Ainsi au Canada, de J Scanlon XE "Scanlon" qui a commencé avec les désastres techniques pour sintéresser maintenant aux prises dotage, ou de P. Lagadec XE "Lagadec" débutant avec le risque industriel majeur pour se porter vers la situation de crise militaire; Werner Ackermann XE "Ackermann" , qui commença, avec Renaud Dulong XE "Dulong" par travailler sur le sentiment dinsécurité dans les voisinages, pour se porter ensuite sur le risque accidentel dans lorganisation productive.P. Lascoumes XE "Lascoumes" , particulièrement actif sur la question du SIDA, sest également fait remarquer sur les risques environnementaux aussi bien que sur les institutions de gestion du risque majeur. M.A. Hermitte XE "Hermitte" sest intéressée aussi bien aux biotechnologies quà la question du sang contaminé. Pour ne pas parler de D. Duclos XE "Duclos" ... qui sintéresse simultanément aux risques techniques et aux violences criminelles ou haineuses, individuelles et collectives, ainsi quaux sectes suicidantes. Cette oscillation, cette simultanéité, existe aussi chez les Cindynistes XE "Cindynistes" , ou chez Hubert Seillan XE "Seillan" , proche aussi bien de S. Charbonneau XE "Charbonneau" (droit de lenvironnement) que de techniciens de la prévention ou dingénieurs de la sécurité sociale. La question est de savoir si cette dynamique interne aux auteurs doit faire lobjet dune méthodologie (comme le proposent au fond les nouveaux tenants dune approche sociotechnique peu à peu tissée autour du pôle du CSI à lécole des Mines) où si elle doit au contraire être laissée au vagabondage personnel et aux moments passionnels, qui sont dailleurs en eux-mêmes révélateurs dun mouvement du débat.
Cette unité du champ du risque, à travers la circulation de ses membres fait subodorer une connivence possible là où lon ne voyait quoppositions : nous avons plutôt considéré que la science et le procès en responsabilité se trouvent à une distance maximale dans notre topique. Mais ce nest pas toujours exact : lanalyse de risque, ainsi, lorsquelle se réduit à la grille ou au système expert, tend au formel et donc au formellement jugeable, alors quelle séloigne du factuel et de lidentifiable. Alors, le fait concret disparaît sous la forme (ou la norme ISO) ainsi que la nature même dun risque encore peu ou pas décelé, tandis que saffichent ensemble lévénement formalisé ainsi que sa valeur a-posteriori de preuve éventuellement sanctionnable. Lanalyse de risque suit ici une tendance plus générale -aussi bien idéologique et théorique, retrouvée dans des sciences humaines loin du domaine technique- qui privilégie formalisme et jugement, dans une sorte de retour au XIXe siècle, avant que les lois de lassurance sociale ninversent la charge de la preuve de la faute, dans laccident du travail (voir F. Ewald), et ne conduisent à sa dépénalisation. Au contraire, la formalisation semble une voie royale pour la sanction automatisée des actes réduits à leur valeur binaire vraie ou fausse, ce qui implique, en amont, une socialisation boolénne des Humains, bien entamée avec lapprentissage de lordinateur depuis le berceau. De là à ce que les humanoïdes isonormés... se mettent en boule ....
Interprétations analytiques du champ du risque.
Il existe quelques auteurs qui tentent, après Mary Douglas et ses émules (Michael Thompson), de se représenter le champ intellectuel du risque. Ainsi le sociologue américain Eugene Rosa a, dans son schéma OREH (Ontological realism/epistemological hierarchicalism) opposé une dimension ontologique (entre réalisme et idéalisme) et une dimension sociétale (individualiste, socialisante) quelques intervenants importants : Ulrich Beck et Perrow sy retrouvent dans un quadrant réalisme/socialisant, Wildavsky/dDouglas et Giddens dans un quadrant idéalisme socialisant, tandis quen dessous, il ne peut curieusement citer aucune personne, mais seulement des étiquettes globales comme RAP : rational actor paradigm), ou construction sociale de la science, de la société, du risque).Ici, le schéma de Rosa est très proche dun schéma de Douglas, conscient ou non.
Il est gênant de ne pas se situer soi-même en rapport au cadre où lon se hasarde à situer les autres, non seulement pour de motifs de politesse, mais aussi parce que le lieu doù lon parle est souvent le point le plus obscur du système que lon propose comme base dintelligibilité. Je me résoudrai donc à placer ma contribution à lextérieur du champ décrit dans le schéma précédent, mais sur un plan sous-jacent (appelé plan dinterruptions, pour une raison expliquée plus haut) où elle se situerait en regard depistémé, et que je nommerai le point de vue analytique.
Ce point de vue étant suspensif de linteraction conflictuelle permanente entre les quatre pôles décrits ici, il est assez normal quil soit peu cité, même par la longue série dauteurs que je connais personnellement et que jai invités à des séminaires de SORISTEC entre 1990 et 1995. La position analytique apparaît en effet à ceux qui sont sur scène soit silencieuse, soit incohérente ou ponctuelle. Elle na été remarquée que par des auteurs fortement liés au terrain et à ses dangers concrets (tel R. Amalberti XE "Amalberti" ou M.Llory XE "Llory" ), ou sensibles à lidée de dérive folle dun groupe (Obertelli), dune institution ou dune organisation au delà, des surenchères sécuritaires, voire dun champ culturel ou scientifique ou dune société entière, pour des motifs dinstitution sociale des sujets (thème légérement abordé par Erhard Friedberg XE "Friedberg" ) ou au contraire par des sociologues généralistes très éloignés de la thématique spécialisée (tel Jacques Lautman XE "Lautman" , qui a introduit mon article sur le risque auprès du comité de rédaction plutôt réservé de lAnnée sociologique XE "Année sociologique" ). Je crois également que le peu de références faites en sciences sociales classiques aux livres et aux articles commis par ma modeste personne sur le thème du risque est dû au fait que pour des militants de la sûreté, lespèce de retrait en creux de la position analytique est vécu comme une atteinte à lengagement vers lidéal. Or, beaucoup des auteurs cités sont, de mon point de vue, des militants de lidéal, bien que leur militance sexerce effectivement dans le cadre de la discussion scientifique admise, et soit parfaitement compétente et légitime. Par exemple, tous semblent convaincus quil faut conjuguer les efforts civiques pour empêcher laccident, et interdire le désastre technologique. Je ne les contredirai certe pas sur ce point, mais seulement en tant que citoyen... pas en tant que sociologue. En tant que sociologue, je ne peux absolument pas me prononcer sur le caractère néfaste de laccident, même du pire que lon puisse imaginer, exactement comme Durkheim pouvait affirmer, aux débuts de la sociologie, que celle-ci navait pas à tenter déradiquer le crime ou le suicide. Je conçois que ce principe de retrait scientifique puisse paraître intolérable, et je ne le respecte dailleurs pas moi-même absolument. Mais je tente de ne pas perdre de vue que la société nest pas pour le sociologue un fait accompli, une sorte de divinité laïcisée ou mécanisée, mais un phénomène évolutif et fragmentaire, et surtout une scène théatrale à laquelle chacun nest tenu de participer que de son propre point de vue moral ou politique. Rien noblige le sociologue-politologue-juriste à prendre fait et cause pour lautorité politico-militaire légitime du moment (comme Scanlon XE "Scanlon" ou Lagadec XE "Lagadec" le font en se dédiant corps et âme à la cause sécuriste... sans pour autant aller jusquà conseiller le pouvoir algérien contre les terroristes intégristes), pas plus dailleurs que dopter pour une force de remplacement, shadow cabinet virtuel ou conspiration révolutionnaire. Rien ne loblige (sinon une certaine névrose) à désirer ardemment punir lauteur (individuel ou collectif) dune erreur dun manque de précaution, voire dun mensonge, à vouloir plus ardemment encore réunir tout le monde dans un forum ou un collectif quasi-fusionnel doù disparaisse toute dénonciation ou toute alerte, à aspirer à la rationalisation la plus parfaite possible des procédures, ou à ajuster le plus exactement possible facteur humain et machine. Le zèle magnifique de promotion de la démocratie technologique par le biais de la bonne information ou de la communication équitable me semble aussi engagé, au fond, que la volonté inverse de conserver des poches dobscurité et dincertitude pour disposer de contre-pouvoirs. Dailleurs, de tels zèles ne peuvent-ils pas être, au contraire de ce quils affichent en objectif, vecteurs de risques aggravés ?
Je ne dis pas que ces engagements ne sont pas des stimulants puissants pour une recherche intéressante et vivante des enjeux humains réels. Je revendique cependant la place pour un discours un peu différent, en ce quil résiste aux injonctions durgence et dutilité (auxquelles bien peu résistent, et parfois par obligation professionnelle sans échappatoire), pour laisser se dessiner toute la structure de léchange et de laction, et du même coup se dévoiler ce qui demeure invisible aux militants : à savoir, par exemple, que le secret des pratiques de sûreté se trouve... dans les pratiques, et non dans leur formalisation nécessairement limitée, évolutive, cyclique, toujours conflictuelle. Que laccident, loin dêtre toujours évité peut être recherché, non pas seulement par des individus déviants ou des petits groupes oppositionnels, mais par des organisations ou des sociétés entières, et cela pour une diversité de motifs qui vont du désir de suicide collectif à celui de débloquage dune situation trop figée, de recherche desespérée dun effet cathartique (la relation entre Tchernobyl et le changement de régime en union soviétique na peut-être pas été assez exploré); Ou encore que labsence (ou la bénignité) de laccident est peut être dûe non seulement au côté faiblement couplé des systèmes techniques étudiés, mais aussi à léchec successif et tournant de toute orthodoxie, (de tout cadre cognitif dirait lergonomie en vogue) dont la pratique sinspire, mais seulement jusquun certain point, avant de passer à autre chose. Ce qui est frappant dans les lignées dauteurs que nous avons tenté de ranger en perspective, cest quaucune ne prend réellement en compte limpuissance de toute représentation à se prolonger au delà de son temps ou de son utilité propre, ni ne considère le destin qui la pousse, comme la succession des générations, à seffacer devant celle qui la suit, ou se trouve mieux adaptée à une autre situation. Une question découle de ce constat : si la majorité des écoles de sciences sociales se regroupent aujourdhui dans lidéal dune grande vague de gestion sociotechnique (du risque) engloutissant les objections phobiques (de la menace) et accusatrices (du danger), quelle sera la vague suivante ? Ou du moins, ou en sommes-nous du procès victorieux de cette passion gestionnaire, et quels symptômes dun passage à une autre scène sont-ils déjà sensibles ?
Nous sommes avertis, par lexpérience de notre méthode (et par le simple bon sens), que tout plan daction humaine tend à sépuiser dans sa formalisation épistémique abstraite (quadrant 4 de nos tableaux). Je ne crois pas quil faut compter sur laccident pour réveiller cette tendance à lassoupissement numérique et paperassier, comme on compte encore parfois sur lélectrochoc pour contrarier la mélancolie en milieu psychiatrique. En ce sens je trouve plutôt inquiétante la désinstitutionnalisation du risque qui se poursuit en pratique, en même temps quil est proclamé urgent comme concept : ainsi de la disparition en 1996 de de loffice américain dévaluation des choix technologiques, ou de celle, en France, du collège de la prévention des risques technologiques. En revanche, si laction peut reprendre ses droits, cest probablement dans dautres lieux, et face à dautres frontières (selon le thème américain récurrent depuis la conquète du far west). Il est possible que ces nouveaux départs intègrent la lancinante leçon du cycle précédent quant à la difficulté de maintenir de grands systèmes techniques hors risque majeur, et proposent donc des échelles daction totalement différentes et des philosophies de la puissance et de son usage radicalement déplacées.
Nous nen sommes pas encore là, et la tâche de lheure paraît plutôt de limiter leffet de champ culturel (qui renforce le conflit) et de freiner son évolution (qui hâte lenfermement gestionnaire et son risque spécifique : la révolte contre létat dhumanoïdes associés vers laquel il tend), en rendant un peu de vie à lacte productif lui-même, un peu de force propre à la conduite de nos grands vaisseaux techniques dangereux, que cette conduite parle, ou quelle préfère garder une part de silence. La rançon de cette autonomie, cest que, pour obsolètes quils semblent, les critiques de cette conduite, accusateurs ou récusateurs, doivent être encore tolérés pour un temps. Mais ils sont peut-être moins difficiles à supporter que ceux qui font disparaître lhomme dans une spongieuse organicité, sans sujets pour répondre de leurs actes.
Proposition danalyse du champ du risque organisationnel (ou de la fiabilité organisationnelle selon la mise en perspective quadratiste.
Eléments de conclusion provisoire sur notre approche épistémologique du champ du risque.
Bien entendu lanalyse réflexive du champ risquologique néchappe pas à la polarisation que nous avons construite pour percevoir le champ lui-même, et qui tient sa validité dune anthropologie générale .
On distinguera donc également -pour le niveau réflexif où nous nous situons nous-mêmes- quatre approches : une approche thémistique quincarne parfaitement en France Claude Gilbert qui gère le débat sans lui apporter lui-même aucune orientation particulière. Une approche épistémique que je crois assez bien incarner pour la France, avec M. Douglas en Grande Bretagne et O. Renn en Allemagne. Il sagit de distribuer le risque dans un contexte extérieur à lacte, contexte organisé pour servir de référence de savoir.
Une approche de type Métis, qui constitue le champ comme celui des sujets du risque (de sa perception comme de sa réalité). Ce pôle est sans doute occupé par lEcole des hautes études (Chateauraynaud, Barthe, Lemieux, Torny) ainsi que par Lagadec à Polytechnique, les uns sappuyant sur les médias pour observer la mise en cause des acteurs, le second mettant en cause les médias.
Justifions cette dramaturgie au plan épistémologique : pa exemple, en tant que chercheurs de terrain les sus-cités sintéressent surtout aux médias et donc au débat public de type thémis, mais, peut-être paradoxalement, en tant quépistémologues de leur propres champs, ces chercheurs semblent croire à la subjectivité politique créatrice dimputations (comme la vigilance ou la déonotologie médiatique). Cest ainsi quils sintéressent à des personnages (le lanceur dalerte, le journaliste, le secouriste, etc..) et à leurs effets de mobilisation, et beaucoup moins à la dissociation des discours sur la scène, à la refragmentation des mobilisations. On reste au fond dans une optique proche de lanalyse tourainienne subjectivisant les mouvements sociaux .
Aux USA, Diane Vaughan transforme lorganisation en personnage susceptible dimputation collective (routinisation de la déviance). Elle me semble donc également produire une épistémologie implicite de sa propre pratique en tant que traçeuse de responsabilités.
Pour tout dire, nous sommes proches dune situation où la tonalité accusatoire des argumentaires de recherche fait retour sur la scène intellectuelle vis-à-vis des organisations, là où elle avait quitté cette scène avec les relents dhygiénisme et de positivisme scientiste, à lencontre des individus (dont la position de M. Tubiana reste en France le paradigme, de plus en plus isolé). Ce retour- et ce retournement - accompagnent, à lévidence, dautres mouvements comme celui de la mise en cause de lOMC ou de la mondialisation, succédant à la critique des comportements archaïques par les organismes internationaux. Le centrage actuel de toute la discussion du risque par les juristes (comme à la fin du XIXe siècle de libéralisme sauvage), prouve assez que la proposition conceptuelle ou fonctionnelle se trouve en situation défensive.
Si on le considère en soi comme tentative déviter laffrontement incriminatoire ou lemportement populaire, le moment épistémique aura peut-être dailleurs été un épisode et leffort systémique apparaîtra, a posteriori, comme une tentative palliative ultime de construire un langage commun non conflictuel, mais peu sérieuse (malgré lacharnement méritoire dun Kervern et de sa très personnelle cindynique qui , trop technophile et trop désireuse dembrasser toutes les pratiques humaines, na, visiblement, pas réussi à simposer comme métarisquologie...)
Javoue que jaimerais moi-même occuper en cette affaire la position passionnante de tychè, en tant quépistémologue de la risquologie. Mais on ne peut pas être au four et au moulin, construire des catégories dobservation et en même temps décréter quelles nont quune valeur précaire et quelles ne rendent pas compte de lénigme constamment surgissante des pratiques. Je concluerai cependant en disant que si transformation il y a aujourdhui, elle affecte certainement autant lobservation des observateurs, que ces derniers. Or que constatons-nous, en fin de compte (du moins en cette année 2000) ?
Que les corps constitués de la recherche ne bougent pas plus que ceux de la gestion du risque ! La modalité accusatrice qui semble devoir prévaloir (dans des formes plus modérées que la précédente) na rien de vraiment nouveau et vient à son temps dans la structure conversationnelle à propos du risque. Elle est conduite par les mêmes acteurs, à partir des mêmes institutions (en France, Ecole des Mines, CNAM, EHESS; CNRS. Aux Etats-Unis, dans les grandes universités, de Yale à Berkeley ou Stanford. En Allemagne, dans les Universités de technologie). Ses règles sont bien établies (habile usage médiatique de la victimation, par exemple) dans la paix comme dans la guerre, depuis fort longtemps. Elle a lintérêt de raviver limplication des participants et le désagrément de faire reculer la réflexion raisonnable. Cest une phase appelée à se déployer... et à passer, elle aussi.
Cest à lintérieur dun mouvement de plus longue durée que sexplique un caractère prédominant des travaux explorés ici cette année : leur qualité rétrospective, leur style de bilan de décennies de recherche (Cest le côté le plus intéressant des interventions de tous les papys risquologues invités par C. Gilbert ou par M. Tubiana...ou non invités, comme moi-même). En un sens, on peut se demander si ce nest pas dans ce style rétrospectif qui simpose à tous (et à moi-même ici), que se révèle le plus sûrement laccès de la risquologie au statut de.. science (ou en tout cas de discipline académique légitime) dune activité humaine suffisamment spécifique pour être désormais reconnue (sur le même rang, sans doute que lergonomie, ou que la médiologie, mais évidemment au dessous des grandes disciplines-mères, décrivant des totalités et non des moments (comme lanthropologie, la sociologie ou lhistoire) ou même de celles qui sont centrées sur des segments (comme le droit, la politique ou léconomie).
Je crois que les diverses rétrospectives et mises en perspectives auxquelles les acteurs les plus mûrs du champ se livrent en ce moment sont des précurseurs dune telle prétention. Il reste que pour se réaliser, la gestion du débat ne suffira pas. Il faudra que certains se lancent dans une auto-affirmation plus ambitieuse, mais en même temps assez consensuelle pour simposer . On peut leur souhaiter bien du courage et une peau assez dure pour résister aux griffes acérées des collègues.
Mais... nest-ce pas le beau risque de la science ?
D. Duclos, le 8 Octobre 2001
B. Références commentées
Bibliographie thématique établie et commentée par Denis Duclos sur certains ouvrages et articles choisis dans le champ des sciences sociales et humaines sur le thème du risque. (1998-2001)
I. (Tychè) Pratiques du danger et du risque, événements accidentels
Faits
.i.Barthélémy F.;, (.i.mission du transport des matières dangereuses;, Ministère de lEquipement) Rapport denquête du comité de sécurité sur laccident survenu le 18 Novembre 1996, dans le tunnel sous la manche, Annales des Mines, Avril 1997, pp 23-26. Dans ce récit daccident, apparaissent de façon frappante les caractères déclenchants et aggravants : 1. les défaillances systèmes de fermetures de portes. 2. Laggravation de lincendie par la ventilation. 3. Le caractère pousse à lerreur dune centralisation à distance des décisions (retard à lannonce de lincendie, effets aggravants de certaines décisions; interprétation des faits rendue difficile). Mais aussi le caractère positif de la situation en contact réel : sang-froid du public; bon comportement des agents des trains, etc. En revanche rien sur le rapport grève des Routiers, camion incendié.
Belotti J. XE "Belotti J." , Les accidents aériens XE "accidents aériens" , Éditions Frédéric Couffy, Aix en Provence, 1998.
Department of Transport XE "Department of Transport" , The roll on/roll off passenger and freight ferry Herald of Free Enterprise XE "Herald of Free Enterprise" , Report of Court n° 8074 formal investigation, Her Majestys Stationary Office, Londres, 1987. Laccident le plus stupide du siècle : la porte avant du bateau nétait pas fermée (188 morts). La rupture de la même porte entraîna aussi laccident de lEstonia en 1994 (852 morts)
Estonia XE "Estonia" , (Government of the Republic of Estonia), The Joint accident investigation commission, M/S Estonia, 28 septembre 1994, The final report. XE "Estonia), The Joint accident investigation commission, M/S Estonia, 28 septembre 1994, The final report. " , 1997.
Andurand R. XE "Andurand R." Laccident de Tokai-Mura XE "Tokai-Mura" . Un risque peu connu : la critcité. (2 parties) : Préventique-sécurité, n° 50, Mars 2000, n° 51, Mai-juin 2000, pp 71-77.
Notre meilleur (et plus modeste) accidentologue nisole jamais un événement mais le remet en perspective historique. (tel laccident de criticité est produit expérimentalement à la station de criticité de Valduc depuis 1967, notamment par le réacteur Silène (2000 expériences depuis 1974). Notamment sont étudiées la formation de bulles dhydrogène et doxyène formées par radiolyse de leau, bulles faisant baisser la puissance momentanément Depuis 1958 (Oak Rige) jusquà Novosibirsk (1997) 20 accidents ont eu lieu sur des installations du cycle du combustible, dont 7 dans la seule centrale mayak (russe). et 38, depuis 1945, dans des réacteurs de recherche ou des laboratoires travaillant sur des assemblages critiques- dont dix à Los Alamos. (le tout totalise 17 morts.)
Andurand R. XE "Andurand R." , De lorigine de la chimie XE "chimie" à lépoque moderne, prise de conscience des risques majeurs, Les grands accidents chimiques XE "accidents chimiques" modernes, regard critique sur la sûreté chimique, dossier, Préventique-Sécurité, n° 46, Juillet- Août 1999, pp. 1-31.
Montre bien le rôle de déclencheur dun accident canonique par pays ou unité culturelle : pour la France, ce fut Feysin, en 1966, Pour langleterre, ce fut lexplosion de lusine chimique de Nypro, Flixborough, au nord de Londres, le 1er juin 1974 (nuage de cyclohexane libéré dans latmosphère et venant sallumer à un point chaud de tour de reforming dhydrogène : 28 morts, 53 blessés. En semaine, il y aurait eu 550 morts.
On assiste alors à des coups de balais dans les reglementations et les lois, et lorganisation dune police de lindustrie. En réalité lauteur nexplique pas pourquoi des accidents bien plus graves avant (Ludwigshaffen, 1948, 245 morts, ou après -Dakar, 129 morts, ou même Mexico, 1984, 574 morts) , neurent pratiquement pas dimpact direct. En revanche, Bhopal nest pas cité, dont la répercussion a été immense (il est vrai quil y a eu plusieurs milliers de victimes). Le problème de lhistoire événementielle est quelle tend à sous-estimer les contextes politico-culturels qui lui apparaissent dès lors comme des étapes, et non comme des dispositifs conversationnels et culturels où une position domine par rapport aux autres.
Il ne sagit pas dune simple succssion : ainsi , la sensibilité écologique qui, dans le contexte de la révolte de la jeunesse américaine contre la guerre au Vietnam, a donné une impulsion magistrale à toutes les réglementations anti-risques majeurs dans les années 70, sest considérablement affaiblie aujourdhui dans ce même pays. Or la directive Seveso a eu pour vériable origine le procès-monstre intenté par les vétérans américains de la guerre du Vietnam.. Aujourdhui, la mobilisation ne seffectue plus autour des accidents chimiques, mais plutôt des pollutions diffuses (vache folle, OGM, et... nucléaire, puisque celui-ci a le grand tort doccuper les créneaux du grand accident et des pollutions potentiellement désastreuses, immédiates ou prolongées dans lavenir.) Lévolution des sensibilités anti-risques majeurs nest plus étayée sur dautres sujets de récusation forte (voir les travaux de J.P. Pagès ou de J. Brenot au CEA, qui mettent bien ce point en évidence).
Andurand R. XE "Andurand R." , Ammoniac, dangereux, mais si utile. Accidents, incendies et explosions, Préventique-Sécurité, Préventique-Sécurité, I, II. n° 46, Juillet-Août 1999, pp. 56, 62) n° 47, Septembre-Octobre 1999, pp. 55-61.
Lauteur poursuit son projet dune constitution de lignées daccidents didactiques. les accidents liés à lammoniac sont de plus en plus nombreux du fait de labandon des CFC ( 44 cas recensés entre 58 à 92, 129 cas depuis 1995. Ce sont surtout des accidents dans les installations frigorigènes dabattoirs, dentrepôts frigorifiques de laiteries et fromageries, etc.
Ministère de lÉquipement, du transport et du logement XE "Ministère de lÉquipement, du transport et du logement" , Les accidents de transport de marchandises dangereuses XE "transport de marchandises dangereuses" par voies routière et ferroviaire en France, bilan 1997, Préventique-Sécurité, n° 47, Septembre-Octobre 1999, pp. 46-54.
La moyenne annuelle des accidents de ce type entre 89/93 était de 181, avec un taux de 21% de tués. En 1996-97, on passe à une moyenne de 230, avec un taux de mortalité de 30 %. Est ce le problème du contenu des transports ? Non , cet essentiellement laugmentation démentielle du trafic par poids lourds qui en est cause. (plus du double du taux daccidents mortels que dans la circulation générale, ceci étant alors aggravé par la présence de marchandise dangereuses (on double encore le taux).. Ceci se montre au fait que la moitié des accidents de VTMD sont imputables aux conducteurs.
Lagadec P. XE "Lagadec P." , Ruptures créatrices, Éditions dorganisation et les Échos éditions, Paris, 2000.
Un thème intéressant et assez nouveau. Un système stable revient à léquilibre après un accident. Pas après une rupture (une catastrophe comme attracteur étrange dirait René Thom).. Mais on ne la traite de crise que si le système éprouve encore des difficultés à sadapter. Si le changement devient la règle, la crise se perd dans la mutation. Ne faut-il pas chevaucher la discontinuité, plutôt que de demeurer sur une défensive butée. Certes. Mais dites cela à un défenseur de chateau fort... ou à un manager de centrale nucléaire datant de vingt ou trente ans... Et pourtant, quand on reprend les accidents industriels, la plupart sont dus à des assomptions de continuité, et à des assomptions de rappel de lévénement disruptif dans le filet de la continuité (via la défense en profondeur ou autres méthodes). Lidée lagadecienne est donc à retenir (elle est plus intéressante que ses critiques des médias).
Lagadec P. XE "Lagadec P." , Tempête de verglas XE "Tempête de verglas" , Québec, Janvier 1998, Préventique-Sécurité, n° 49, Janvier-Février 2000, pp. 38-39.
Excellente description de cette longue crise damplitude catastrophique . Met bien laccent sur la question de lépuisement des organisations en cas deffest prologés et multipliés. Position problématique sur le point de savoir si on devait informer sur les risques de défaut dapprovisonnement de Montréeal (qui aurait pu conduire au stockage et au marché noir) La solidarité très active et le sens des responsabilités des Québécois face au froid a été, il me semble, sous-estimé par lauteur. Il est possible quen France (le froid nétant pas une valeur nationale), la participation des gens aurait été plus ambigue. La tentation des institutions et organisations de jouer sur le victimaire aurait donc été peut-être plus forte.
Pratiques individuelles passives (données sanitaires, épidémiologiques, situationnelles, descriptions de postes, etc.)
Caillard J-F, XE "Caillard J-F," « Lévaluation des risques : un nouveau concept en médecine du travail ?, Préventique-Sécurité, n°61, Janvier-Février 2002, pp 12-15
Un contraste apparaît entre les intérêts des médecins du travail (comme étudiant les effets du risque à partir de symptomes) et les ingénieurs « préventistes ».
Kjellen U. XE "Kjellen U." , the deviation concept in Occupational Accident Control, Accident control, accident analysis and prevention,, 16, pp 289-306, 1984.
La théorie de la délinquance accidentelle encore vive au milieu des années 80.
Confédération Internationale des syndicats libres XE "Confédération Internationale des syndicats libres" (CISL XE "CISL" ), fédération Internationale des syndicats des travailleurs de la chimie, de lénergie et des industries diverses, le rapport syndical sur Bhopal, rapport de la commission CISL/ICEF XE "ICEF " sur les causes et les effets de la fuite de gaz disocyanate de méthyle à lusine de pesticides dUnion Carbide XE "Union Carbide" à Bhopal, Inde, 2 et 3 décembre 1984, Genève, 1985. Le rapport met bien en scène le contraste entre létat de déréliction technique de Bhopal et lhéroisme des opérateurs tentant en vain de noyer la fuite de gaz mortel. souligne le mépris des travailleurs (les instructions sont rédigées en anglais, ceux-ci ne parlent quhindi.
Médecine du travail XE "Médecine du travail" , 25e journées nationales de médecine du travail, Strasbourg, 23-28 juin 1998, Evaluation du risque chimique XE "Evaluation du risque chimique" XE "médecine du travail, Strasbourg, 23-28 juin 1998, .i.Evaluation du risque chimique" en milieu de travail (Thème n° 1), Archives des maladies professionnelles, vol. 60, n° 5, Septembre 1999, pp 391-516.
Gros rapport très détaillé qui fait le point par type dexpositions (fumée de diésel, benzène, glutaraldéhyde, solvants, silice, oxyde déthylène, peintures, fumées de soudage, hydroxypyrène, monxyde de carbone, etc...) dans des professions très variées. Il détaille aussi les nouvelles méthodes de dépistage et de surveillance biologique. Montre comment la médecine du travail devient de plus en plus une annexe de la mesure de laboratoire et des kits de tests et de traçage.
i.Narbonne J-F.;, Risque alimentaire XE "Risque alimentaire" , creusons nous notre tombe... en mangeant ?, Préventique-Sécurité, n° 46, Juillet- Août 1999, Préventique-Sécurité, n° 46, Juillet- Août 1999, pp. 33-37.
Ce professeur de toxicologie de renommée internationale, a participé à lexpertise sur la dioxine dans le coca cola, et bien dautres . Il siège au conseil supérieur dhygiène publique de la France( rattaché à lagence française sanitaire des aliments), ainsi quau Comité Santé publique du conseil de lEurope pour l(valuation des contaminants dens les aliments. Il estime que plus de la moitié des cas dintoxication des cannettes sont liés à des distributeurs automatiques importés directement des USA : les produits de nettoyage de ces distributeurs ont pu contaminer les canettes (refus de lhypothèse des films des palettes déchirés, et laissant pénétrer des produits de nettoyage des lieux de stockage.
Monter ainsi le caractère hautement arbitraire des jugements experts selon les intérêts économiques et politiques (On ne peut sinterdire de penser que cette affaire était une bonne occasion de revanche des Français par rapport à la mise en cause de Perrier, quelques années auparavant). On tente de coincer la marque de renommée internationale et toute lhabileté consiste à prévoir les points où lon pourra monter une accusation difficile à mettre en cause par ladversaire.
Autre question problématique : la logique de lHACCP (système de responsbilité de lindustriel, établi lors du GATT) va certifier les sols garantis en teneurs minimales de dioxine et dautres contaminants. Cest certainement un progrès pour la sûreté, mais nest-ce pas aussi un progrès de la bureaucratisation générale du rapport aux espaces ? Certification et traçabilité semblent les maitre mots dune emprise galopante de la gestion sur le monde.
Jusquà quand ces aspects pourront-ile être ignorés comme participant au problème quils dénoncent XE "participant au problème quils dénoncent" ? (la sursécurisation, dénoncée par Amalberti, par exemple,pour les grands systèmes techniques.).
Jacquemin J.M., XE "Jacquemin J.M.," Ce fameux nuage de Tchernobyl XE "Tchernobyl" , la France contaminée, Sang de la terre, Paris, 1999.
Au mensonge sur labsence de nuage correspondrait aujourdhui un mensonge par silence médiatique sur les effets santiares en France : entre 9% et 11% de plus de cancers de la thyroïde, attestés par le ministère de la santé et de lAssurance-maladie. le lien est cependant impossible à établir en létat actuel de lépidémiologie.
Baillargeon J. XE "Baillargeon J." , Wilkinson G.S. XE "Wilkinson G.S." , Characteristics of the healthy survivor effect among male and female Hanford XE "Hanford " Workers, American Journal of Industrial Medicine, Vol 35., n° 34, Avril 1999, pp. 343-347.
Une cohorte de 44154 personnes ayant travaillé à la centrale nucléaire de Hanford entre 1944 et 1986 est suivie médicalement et sa mortalité étudiée, notamment à partir de la définition-repère du travailleur bien portant.
i.AMTSN,; Fichier dactivité en centrale nucléaire (FACN XE "FACN" ) 1998.
Outil indispensable pour les médecins du travail, peut aussi servir à une réflexion sociologique et ergonomique : chaque fiche présente de façon homogène les activités concernant la cuve du réacteur, les générateurs de vapeur, le pressuriseur, les circuits et les pompes primaires, dune part (comme louverture et la fermeture de cuve, la robinetterie primaire, la pose et dépose des tapes du gv, le lançage et nettoyage du gv, les travaux sur partie secondaire du gv, les contrôles non destructifs sur le primaire (contrôle des tubes de gv par courant de Foucault), extraction des doigts de gants de linstrumentation interne de coeur (RIC), requalification, entretien, mise en service des ponts du bâtiment réacteur ( BR), maintenance des pompes primaires, essais à chaud (EAC) essais précritiques à chaud (EPAC) etc..... Dautre part les chantiers de préparation et dencadrement : tel le calorifugeur, léchafaudeur, lassistant de chantier en radioprotection, le décontamineur, le monteur de sas, lagent de nettoyage, le conducteur dengins de levage, lopérateur en laverie, le manutentionnaire de linge et le gardien en zone contrôlée, le collecteur et le conditionneur de déchets nucléaires, etc.
On y définit notamment lactivité et les gestes professionnels, les lieux dintervention, les risques daccidents du travail, les contraintes, les nuisances, les expositions radiologiques, la pathologie professionnelle associée à ces postes. On décrit aussi le vocabulaire utilisé dans les centrales .
Gout D XE "Gout D" ., Plongée dans le risque hyperbare, Travail et sécurité, n° 586, Juillet-Août 1999, pp. 18-31.
Les accidents de plongée professionnelle sont de nature analogue à ceux encourus en hyperbarie sèche. Ils concernent des métiers plus variés quauparavant, et notamment le personnel de maintenance des centrales nucléaires lors de la détection des fuites, celui des avions (et les passagers) lors de la mise sous pression, le personnel médical lors de traitement en caissons, les ouvriers tubistes, la maintenance des t êtes de tunneliers à pression de boue, etc..
Cuny X. XE "Cuny X." , Lejeune M. XE "Lejeune M." , Propositions pour lévaluation de la composante gravité en vue de la gestion des risques professionnels, Archives des maladies professionnelles, vol 60, n°2, Mai 1999.
Propose une quantification des divers aspects de la gravité associée au risque professionnel. Un tel projet rassemble des séries statistiques et des données variées. Nest-ce pas un peu lourd ? Par ailleurs peut-on traiter du risque professionnel comme une variante de la fiabilité des composants dun système ?
Avear-Galindo M.G. XE "Avear-Galindo M.G." , Mendez-Raminez I. XE "Mendez-Raminez I." , Villegas-Rodriguez J.A. XE "Villegas-Rodriguez J.A." , Chapela-Mendoza R. XE "Chapela-Mendoza R." , et alii,Risk indicator of dust exposure XE "Risk indicator of dust exposure" and health effects in cement plant workers XE "cement plant workers" , Journal of Occupational and Environmental Medicine, Vol 41, n° 8, Août 1999, pp 654-661.
SEW USOCOME, XE " SEW USOCOME," Analyse préventive des accidents. La chasse aux Pannous (potentialités-daccidents-neutralisés-par-nous), Travail et Sécurité, n° 566, Novembre 1997, p 37.La démarche systématique de cete entreprise leader de motoréducteurs et de variateurs électroniques, dans la détection et le suivi des situations accidentogènes : analyse vidéo et photo dun poste de travail par un groupe de travail chargé de détecter ces potentialités.
La controverse sur les effets de la radioactivité
Oudiz A. XE "Oudiz A." , La dosimétrie opérationnelle : quels enjeux ? Journées de la Société française de radioprotection (SFRP) XE "Société française de radioprotection (SFRP)" , Paris, 29-30 avril 1997.
La dosimétrie électronique : avantages et limites actuelles.
Abele J. XE "Abele J." , The sense of radioactivity. Geiger Counters in the history of perception 1908-1942, in Radioactivité XE "Radioactivité" : histoire et culture (de 1896 aux années trente), Colloque Iternational dhistoire des sciences, Institut Curie XE " Institut Curie" , 7-9 Juillet 1997.
Boudia S XE "Boudia S" ., Roqué X. XE "Roqué X." , eds, Science, Medecine and industry : the Curie XE "Curie" and Joliot-Curie XE "Joliot-Curie" Laboratories, History and Technology, 13 (4), 1997
La mise en garde contre les dangers du radium et les premières normes internationales de radioprotection remontent aux années 30 (comme la XE "CIPR" )
CIPR XE "CIPR" Recommendations of the international commission on radiological protection, Oxford, Pergamon Press, 1991.
depuis 90, la limite maximale annuelle dexposition dun individu adulte du public est abaissée à 1 millisievert, reprise par la directive Euratom de 1996, et aurait dû être transposé à la réglementation française au plus tard le 13 mai 2000 (Euratom 96/29, du 13 mai 1996).
Hatchouel J.M., XE "Hatchouel J.M.," Laplanche A XE "Laplanche A" , Hill C. XE " Hill C." , Mortalité par cancer autour dinstallations nucléaires françaises, Paris, les Editions INSERM, 1995.
La gazette nucléaire XE "La gazette nucléaire" , rejets thermiques XE "rejets thermiques" et chimiques dEDF, n° 143, Juillet 1995.
(laccroissement des doses dirradiation des personnels ,de la Hague)
.i.Schapira J-P;, Le combustibles irradiés, Science et Vie, Janvier 1977.
(met laccent sur lirradiation des peronnels intérimaires : la viande à rems)
Viel J.F. XE "Viel J.F." , Pobel D., XE "Pobel D.," Incidence of leukaemia in young people around La Hague nuclear waste reprocessing plant : a sensitivity analysis, Statistics in Medicine, vol 14, 1995, pp 2459-2472.
Les travaux de Viel démontrent surtout que les autorités de sûreté et sanitaires nont pas construit des cadres de références permettant de tester lévolution des leucémies (et a fortiori des autres cancers entraînés par exposition à la radioactivité). Mais lépidémiologie fonctionne-t-elle sur des chiffres qui diffèrent seulement de fractions de pourcentages par rapport aux incidences naturelles ?
Schubert J XE "Schubert J" ., Lapp R.E. XE "Lapp R.E." , Le grand péril des radiations, Paris, Payot, 1958
Doniol-Shaw G XE "Doniol-Shaw G" ; Travail et vie des sous-traitants dans la maintenance du nucléaire, et sécurité des installations, in Appay B; XE "Appay B\;" , Thébaud-Mony, A. XE "Thébaud-Mony, A." (ed.), Précarisation sociale, travail et santé, IRESCO, Paris, 1997
Doniol-Shaw, G. XE "Doniol-Shaw, G." , Huez D XE " Huez D" , Sandret N. XE "Sandret N." , Les intermittents du nucléaire, Toulouse, Octarès, 1995
Doniol-Shaw, G. XE "Doniol-Shaw, G." , Huez D XE " Huez D" , Sandret N. XE "Sandret N." , Les intermittents du nucléaire, Toulouse, Octarès, 1995
(étude STED-DATR de 1993 sur les travailleurs directement affectés aux travaux sous rayonnements : (2500 questionnaires, participation de 140 médecins u travail. Enquête reprise en 1998) : montre une précarisation plus forte que dans le secteur privé (concerne 25 à 30 000 personnes); nomadisme et contraintes de sécurité se cumulent pour former des conditions de travail plus dures, avec des répercussions sanitaires plus grandes). Martine Aubry interdira le recours à lintérim sur certains sites nucléaires.)
.i.Doniol-Shaw G.; (.i.CNRS;LATTS XE "LATTS" ) Sûreté et Organisation du Travail en centrale nucléaire, Enquête auprès des agents des services conduite, maintenance et mission sûreté qualité du centre nucléaire de production électrique de Chinon.,.i.Syndicat CGT du CNPE de Chinon;, Avoine, 1995 . Cette enquête par questionnaire fait apparaître que les personnels sont en grande majorité (plus de 70% ) convaincus que le critère le plus important de réalisation des conditions de sûreté est le savoir faire ainsi que les conditions de travail ((63%) ou lorganisation du travail (58%), suivies de la part majoritaire du travail par EDF (52%) et enfin du respect de la réglementation dexploitation (49%) et de la motivation de chacun (47%). Le reste est plutôt secondaire (telle la culture nucléaire, le rôle dEDF en matière de sûreté -en comparaison de la sous traitance-, les salaires, les contrôles, lorganisation de la qualité, les améliorations technologiques, la transparence des informations, etc.)
Thébaud-Mony A XE "Thébaud-Mony A" ., Lindustrie nucléaire XE "nucléaire" , sous-traitance XE "sous-traitance" et servitude, EDK/INSERM, Paris, 2000
Thébaud-Mony A. XE "Thébaud-Mony A." , Rationalité instrumentale et santé au travail. Le cas de lIndustrie nucléaire., Revue Internationale de Psychosociologie XE "Psychosociologie" , vol 4., n° 8, Automne 1997, pp 105-117.
Contrainte de temps et risque de surexposition à la radioactivité sont liés dans les chantiers de maintenance du nucléaire : le recours à la main doeuvre temporaire est une solution organisationnelle logique, mais qui contribue à créer une catégorie de travailleurs cumulant les problèmes.
Thébaud-Mony A. XE "Thébaud-Mony A." , conclusions partielles de lenquête sur les conditions de travail et de vie des intérimaires du nucléaire, XXIII e journées de médecine du travail, Besançon, 8 Juin 1994.
Thébaud-Mony A. XE "Thébaud-Mony A." , Rationalité instrumentale et santé au travail. Le cas de lindustrie nucléaire, Revue internationale de psychosociologie, III, 8, 1997, pp. 105-117.
Approche typiquement thémistique (au sens dune demande de justice), créant une catégorie (les intérimaires parce que maltraités, les maltraités parce quintérimaires) à la façon dont les anciens combattants se constituent comme tels après le conflit via la victimisation par des maladies mystérieuses. Rappelle que la sous-déclaration des situations de prise de rem est la règle... Suscite la réaction viscéralement hostile de ceux qui sinvestissent dans la réponse épistémique (dans la lignée du Pr Tubiana), comme sil sagissait dune invention purement arbitraire. Or il nexiste aucun moyen pour des acteurs sociaux de venir à lexistence (y compris les scientifiques) sans prendre place arbitrairement dans le concert social, par une autoaffirmation très heideggerienne (ou sartrienne). Après quoi, lon peut certes porter un jugement factuel sur les arguments avancés pour parvenir à cette existence. Mais lon sapercevra vite quil est vain de nier la factualité même problématique suscitée par une volonté dinformation. Ainsi, on aura beau prétendre que les travaux de M. Viel nont aucune consistance scientifique, il demeurera toujours scientifiquement impossible de démontrer que la recherche sur leffet des faibles doses na pas de validité. Excellent exemple de lirréductibilité du débat social entre polarités peut-être indestructibles, parce quelles sont des modalités logiquement différentes de la condition humaine.
Birraux C XE "Birraux C" . Rapport annuel de lOffice parlementaire de choix scientifiques et technologiques, 1997, chapitre sur la protection des personnels intérimaires.
(La carte de suivi médical instituée le 31 juillet 1991 devrait permettre la traçabilité de ce suivi, à partir de lenregistrement à lOPRI).
(met laccent sur les lacunes du suivi médical des personnels nomades travaillant dans les secteurs irradiés des centrales nucléaires)
Doniol-shaw, G. XE "Doniol-shaw, G." , Contraintes temporelles et effets sur la santé physique et psychique. Le cas des sous-traitants de la maintenance des centrales nucléaires. Intervention au 33e congrès de la société française dergonomie de langue française (SELF XE "SELF" ), Paris, 16-18 septemvre 1998, Laboratoire dErgonomie XE "Laboratoire dErgonomie" , CNAM, XE "CNAM," 1998.
daprès létude STED-DATR (directement affecté aux travaux sous rayonnements) XE "DATR (directement affecté aux travaux sous rayonnements)" , il existe un lien statistique significatif entre les contraintes de temps des intérimaires et létat de santé déclaré par ces salariés : affections digestives et rachidiennes, troubles du sommeil, fatigue mentale et nerveuse, dépressivité.
Imbernon E. XE "Imbernon E." , Rosselli F. XE "Rosselli F." , Abecassis J.C XE "Abecassis J.C " et alii, journée du 15 mai 1998 de lAMTSN (Association des médecins du travail des salariés du nucléaire). Revue de médecine du travail, vol 25, n°5, novembre-décembre 1998, pp 267-289. XE "AMTSN (Association des médecins du travail des salariés du nucléaire). Revue de médecine du travail, vol 25, n°5, novembre-décembre 1998, pp 267-289."
Présentation des apports d lenquête STED XE "STED" . Nouvelle organisation de la surveillance des salariés intervenant dans les INB XE "INB " de la COGEMA XE "COGEMA " à la Hague XE "la Hague" . contrôle génétique de la réponse biologique aux radiations ionisantes, et de la radiosensibilité. Présentation des réponses au questionnaire de lAMTSN sur lapplication du décret du 13 février 1997.
La question de la déontologie du dépistage (tentation de dépister un grand nombre de choses par la même démarche de traçage, et de mélanger épidémiologie et chasse aux toxicomanies) me semble posée par ce type de recherche par ailleurs passionnante. Là encore, on observe les effets ambivalents dun statut ou lon est observateur (scientifique) et partie prenante (médecin du travail). Question à suivre, dautant quon sait les conditions dans lesquelles cette recherche a donné lieu à une véritable guerre contre Mme Imbernon.
IPSN, XE "IPSN," Tchernoby XE "Tchernoby" l, Les livrets de lIPSN, 1998, 21 p.
Le point sur les dépots et la contamination dans lex URSS, en Europe et en France, ainsi que limpact sanitaire et létat actuel du site.
Cavada J.M XE "Cavada J.M" , (animateur), émission télévisée La marche du siècle : Le nucléaire, des questions de sécurité, 18 juin 1997 (avec la participation de Lallier M. XE "Lallier M." , (CGT), Thébaud-Mony A XE "Thébaud-Mony A" , INSERM, Lacoste A.C, (DSIN) XE "Lacoste A.C, (DSIN) " Birraux C. XE " Birraux C. " (OPFST) (émission houleuse, Cavada disant quEDF lui a mis plus de pression que la Scientologie ...).
ALERT XE "ALERT" , Syndicat CGT de Chinon XE "Syndicat CGT de Chinon" , Association Santé et Médecine du Travail XE "Association Santé et Médecine du Travail" , Syndicat National des Médecins EDF-GDF(GNC-CGT XE "Syndicat National des Médecins EDF-GDF(GNC-CGT" , GSIEN XE "GSIEN" , ACRO XE "ACRO" , Comité Stop Nogent XE " Comité Stop Nogent" , La précarisation du travail XE "précarisation du travail" dans le nucléaire : inhumaine pour les travailleurs, dangereuse pour la sûreté (polycopié, avril 1996).
Dab W. XE "Dab W." , Précaution et santé publique. le cas des champas électriques et magnétiques de basse fréquence. in Godard O, Le principe de précaution dans la conduite des affaires humaines, Paris, MSH-INRA, 1997, pp 192-212.
(insiste sur la majoration des craintes par rapport à la réalité des dangers. Mais le cas particulier sur lequel travaille lauteur peut voir ce rapport sinverser dans dautres cas)
Pozzo di Borgo C XE "Pozzo di Borgo C" . Arrêt de tranche, les trimardeurs du nucléaire, 1996.
Académie des sciences XE "Académie des sciences" , Problems associated with the effects of low doses of ionizing radiation XE "low doses of ionizing radiation" (rapport n° 34 , 1995, traduit en anglais en 1997).
Comittee on medical aspects of radiation in the environment (COMARE) XE "Comittee on medical aspects of radiation in the environment (COMARE)" , The incidence of cancer and leukaemia in young peopole in the vicinity of Sallafield site , West Cumbria : further studies and an update of the situation sinc ethe publication of the report of the Black Advisory group in 1984 : Fourth Report, department of Health, Londres 1996.
Dousset M. XE "Dousset M." , Cancer mortality around La Hague nuclear facilities, Health Phys. 1989, n° 56, pp 875-884.
Hatchouel J.M. XE "Hatchouel J.M." , Laplanche A. XE "Laplanche A." , Hill C., Leukaemia mortality around french nuclear sites XE "french nuclear sites" , British journal on Cancer, 1995, n° 71, 3.
Hill C. XE "Hill C." , Laplanche A. XE "Laplanche A." , Overall mortality and cancer mortality XE "cancer mortality" around french nuclear sites, Nature, 1990, n° 347, pp 755-757.
Jablon S. XE "Jablon S." , Hrubec Z. XE "Hrubec Z." , Boice J.D. XE "Boice J.D." , Cancer in pôpulation living near nuclear facilities. A survey of mortality nationwide and incidence in two states, Journal of American medicine association, 1991, n° 265, pp 1403-1408.
Haut Comité à la Santé Publique XE "Haut Comité à la Santé Publique" , La santé en France, Paris, 1998.
Pobel D. XE "Pobel D." , Viel J.F. XE "Viel J.F." , Case-control study of leukaemia among young people near La Hague XE "La Hague" nuclear reprocessing plant : the environmental hypothesis revisited. British Medical Journal, 1997, n° 71, pp 1 à 5.
Souleau Ch XE "Souleau Ch" (président), Rapport du Comité Scientifique pour une nouvelle étude épidémiologique des leucémies XE "étude épidémiologique des leucémies" dans le Nord Cotentin (la hague XE "la hague" ), Juillet 1997.
Spira A. XE "Spira A." , Rayonnements ionisants XE "Rayonnements ionisants" et santé, INSERM, Paris, Juillet 1998.
Pratiques individuelles actives
Favaro M, XE "Favaro M," Davillerd C. XE "Davillerd C." , Safety practices and risk attitudes in french small companies, in Advances in safety and reliability, Oxford, Elsevier, 1997 Vol 1, pp 105-113.
Labandon de lapproche classique de lerreur individuelle (position associée à des fonctions hiérarchiques jugeant des subodonnés) se confirme au fil des années, mais se produit progressivement selon plusieurs axes, dont un consiste à penser lopérateur comme auto-réparateur, et lautre (souvent lié) comme coopérateur. Lagent coopérateur-autocorrecteur remplace donc dans lidéologie de lobservation scientifique le personnage plus solitaire et plus robotisé des approches précédentes.
Les sociologues diraient que du mouvement social a dû passer par là, pour expliquer un tel changement doptique. Faudrait-il toujours placer un sociologue derrière chaque ergonome, où ce dernier peut-il sautocorriger, notamment en partageant avec dautres loutil organisation ? A moins quil ne préfère, avec la psychologie selon Y. Clot, substituer au travail (dorigine mécanique) la notion dactivité (qui nest pas déshumanisable) ?
SELF XE "SELF" , Actes du 32e congrès de la société dergonomie de langue française (SELF), Lyon, 17-19 septembre 1997, INRETS-LESCO, Lyon, 1997.
Amalberti R. XE "Amalberti R." , Mosneron-Dupin F. XE "Mosneron-Dupin F." , Ackermann W. XE "Ackermann W." , Christol J. XE "Christol J." et alii, Facteurs humains XE "Facteurs humains" et fiabilité XE "fiabilité" , Quelles démarches pratiques ? Octarès, Toulouse, 1997.
Le livre rend compte de lévolution de la notion de fiabilité du facteur humain vers la prise en compte des situations et des chaînes dévénements préalables qui ont pu conduire à lerreur humaine. Ouvert aux demandes des entreprises, louvrage, ou s retrouvent sociologues et ergonomes, chercheurs universitaires et membres de grandes entreprises sinterroge sur les conditions dinterventions dexperts du facteur humain.
Je me demande si cette approche compétente et très sympathique nest pas aujourdhui un peu dépassée par une franche mise en cause de la notion derreur et de celle de facteur humain, et la mise en avant du facteur organisationnel et de ses dérives vers la dysfonction. Un changement de paradigme, dirait M. Llory. Au détriment de lergonomie (comme semble parfois le penser Amalberti) ? Rien nest moins sûr. A noter que la sociologie ne tirera pas les marrons du feu, ni la psychologie : lorganisation peut, étrangement faire le bonheur de deux disciplines de lapprofondissement spatio-temporel : lethnologie et lhistoire.
Andurand R. XE "Andurand R." , "Dix ans d'expérience en sûreté chimique," Informations Chimie, n°264/265, Aout-Septembre 1985. Andurand R., Accidentologie, Préventique-Sécurité,.n° n°19, 1996 p 55. Notre pionnier chenu de laccidentologie française se rend compte que lexpérience non dite des acteurs dun accident sefface avec leur disparition : nest il pas temps de constituer un conservatoire de la mémoire des accidents et incidents, pour aider au métier (relativement nouveau) danalyste du risque ?
Fadier E. XE "Fadier E." , The integration of human factors in dependability : a vital aspect for risk management, International Conference on safety and reliability. Lisbonne, 17-20 Juin 1997, Centre de recherche et de formation de lINRS, 1997.
Fadier E. XE "Fadier E." , Amalberti R XE "Amalberti R" , Lagrange V. XE "Lagrange V." , et alii, La facteur humain, Phoebus, n° spécial, 1998, pp. 1-78.
La notion de facteur humain joue comme une figure de style élidant une partie non prononcée dun énoncé implicite : la formule complète na guère le choix quentre des expressions de limpondérable amplifiée par la particularité humaine de pouvoir associer arbitraire et erreur. facteur humain...de danger, facteur humain... de risque. Cest cette signification implicitement négative ou réductrice qui contraint à dépenser une certaine énergie intellectuelle à défendre le facteur humain, et cela tout spécialement dans les entreprises publiques où lacteur au travail nest jamais seulement un rouage ou un élément, mais aussi un citoyen en service (EDF, RATP, etc.).
Les principaux auteurs de cette petite somme donnent beaucoup dans cette orientation intéressante mais un peu défensive, en démontrant de façon convaincante à la fois le rôle positif du facteur humain dans la promotion de la sûreté et la possibilité dorganiser les systèmes de travail en fonction de ce fameux facteur.
A la réflexion, ne serait-il pas plus simple de contester frontalement ce donné conceptuel proposé par lingénieur pour parler (avec quelque amertume cachée) de ce quil ne peut pas contrôler ? Lergonomie, la psychologie du travail, et la sociologie nont que faire de cette notion -partiale dans le mot même-. Il faudrait jouer carte sur table avec lingénieur, non seulement autour de concepts rassembleurs (comme lorganisation, qui a limmense avantage de faire réfléchir presque toutes les spécialités autour de quiproquos heuristiques), mais en faisant preuve de créativité. bien entendu, on ne tombera pas dans le piège trop évident que les économistes tendent avec lidée de capital humain, ou les gestionnaires (leurs proches parents sans le calcul monétaire) avec celle de ressources humaines. Pourquoi pas celle de composante humaine ?, ou de moment humain ? etc.... Au moins ces mots appellent-ils des compléments moins dépréciés a priori dans le non dit...
Larane A. XE "Larane A." , Systèmes complexes ; pas de sécurité sans hommes, Travail et sécurité, n° 583, Avril 1999, pp. 2-9.
Le paradoxe de lévolution technologique actuelle peut -être ainsi résumé : plus la machine devient performante et complexe, plus lhomme devient central dans le dispositif. Plus ses qualités propres (dadaptation, dinnovation, de réinterprétation hors procédures) deviennent indispensables. Plus lécart entre la codification rigide inscrite dans la programmation et la souplesse de la conduite humaine se révèle. Plutôt que de nier ce paradoxe, mieux vaudrait en assumer les conséquences .
Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail XE "Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail " (CFST XE "CFST" ), Autoévaluation XE "Autoévaluation" . Sécurité et protection de la santé au poste de travail XE "poste de travail" , Lucerne, 1998.
Brunet R. XE "Brunet R." Entre didactique professionnelle et autoformation : formation des praticiens en prévention des risques professionnels, cas dun chantier de compost en Maine et Loire, DEA, Université François Rabelais, Tours, 1999
La question de lapplication des normes de sécurité est une approche contrôlante qui ne tient pas compte du fait que les acteurs réfléchissent sur leur action en cours daction et produisent dans ce contexte pratique les règles de métier et de savoir faire de prudence. DEA très intéressant sinspirant des approches pragmatistes récentes, et nétant pas noyé par la langue de bois de la gestion des risques. (approche Tychè : le donné direct enseigne et produit les savoirs. )
Cormier B XE "Cormier B" , Grandjacques B XE "Grandjacques B" , Nanteuil de M. XE "Nanteuil de M." , et alii, Conduite dinstallations à hauts risques XE "Conduite dinstallations à hauts risques" , la face cachée de la surveillance XE "surveillance" . Travail et Changement, n° 229, septembre 1997, pp. 9-16.
Lorganisation du travail explique la persistance de défauts et la récurrence de défaillances, en dépit de toutes les stratégies anticipatives du dysfonctionnement. La surveillance systématique que permet la console informatique prive lopérateur dune vision globale du processus, vision quil récupère en reprenant le contrôle manuel de laffaire, ce qui évite souvent larrêt durgence et le redémarrage coûteux.
Baccus M.D. XE "Baccus M.D." Multipiece truck wheel accidents and their regulation, in Garfinkel H. XE "Garfinkel H." (ed.) Ethnomethodological studies of work, Routledge and kegan Paul, Londres 1986.
Étude sociologique (approche ethnométhodologique) de certains accidents de camions. Développe la complexité des pratiques interactives qui font apparaître lobjet (laccident dû à tel organe), tout en désignant les acteurs appelés à le réguler.
Charpentier P. XE "Charpentier P." , Menager P. XE "Menager P." , Lévitement des fautes logicielles XE "fautes logicielles" par la qualité. XE "qualité." Note documentaire INRS, Cahier de notes documentaires, n° 167, 2e trim 1997, pp 249-259.
Epstein S XE "Epstein S" , The construction of lay expertise : AIDS activism and the forging of of credibility in the reform of clinical trials, Science, Technology and Human Values, 20 (4), 1995.
i.Dreyfus H.L.;, Dreyfus S.E. XE "Dreyfus S.E." , Mind over Machine : The power of Human intuition XE "intuition" and expertise in the era of the Computer, Oxford, Blackwell, 1986
Etudie le rapport entre les connaissances formelles, les normes, les connaissances informelles, et la place des inititiatives spontanées. Décrit la vigilance comme une conduite intermédiaire, évitant les basculements entre panique et insouciance, entre appui non critique sur les règles et déclenchement de computations individuelles sans références collectives
Fortune J XE "Fortune J" ;, Peters G XE "Peters G" , Learning from failure. The systems approach, John Wiley and sons, Chichester, 1995 XE ""
Frederick E.R. XE "Frederick E.R." , The first few minutes and the last ten years. An operators perspective of the events during and following the TMI-2 accident. In : Société Française dÉnergie Nucléaire XE "Société Française dÉnergie Nucléaire" (SFEN XE "SFEN" ), sûreté, protection de lenvironnement, Paris, 30 mai 1989.
Un classique indispensable sur lexpérience de lopérateur de TMI, et notamment sur sa propre constitution en expert analysant et situant son propre témoignage.
Frederick E.R. XE "Frederick E.R." , Design, training, operation : the critical links, an operators perspective Congrès IAEA-SM-296/91 : Severe accidents in nuclear power plants, Sorrente, 21-25 Mars 1988, pp 643-652 (traduction par le CEA : conception, formation, fonctionnement : les principaux maillons de la chaîne. Analyse dun opérateur). Le témoignage quasi-unique dun des principaux opérateurs de conduite de TMI au moment de laccident. Explique lirréductibilité du point de vue de lopérateur à celui de lingénieur de conception. Montre bien le piège cognitif organisé par la combinaison des défaillances techniques (vanne de décharge non refermée , signalisation fausse), des entraînements mal orientés (polarisation des équipages de conduite sur le risque de solid state du pressurisateur, surestimation de la plausibilité dun enclanchement intempestif des pompes dinjection de sécurité , négligence de la vanne connue comme faiblement fuyarde et donc sous-estimation du risque de fuite significative du circuit primaire, ignorance de leffet de surpression dans le pressurisateur consécutive à un vidage du circuit primaire, rabattement en dernier recours sur une logique de procédure, etc.), des contraintes organisationnelles (distance aux points de défaillance, médiation insuffisante des instruments dinformation ) et des caractéristiques propres de la situation accidentelle (emballement temporel, effet de trou noir logique lié à la quasi-simultanéité des alarmes contradictoires , etc). On voit bien que le facteur humain ne devient facteur supplémentaire de risque que lorsquil est poussé, par privation perceptive au choix absurde, et sen remet finalement, moins à une représentation-écran (Daniellou XE "Daniellou" , Carnino XE "Carnino" ) quà une heuristique de lacte impensé (fermeture des pompes dinjection de sécurité, etc.), heuristique qui sera nommée erreur a posteriori (Reason).
Grusenmeyer C. XE "Grusenmeyer C." , Analyse des dialogues coopératifs lors de la relève de poste, revue de lElectricité et de lélectronique, n° 2, Février 1997, pp 82-87.
Les échanges verbaux sont essentiels pour la fiabilityé et la sécurité des systèmes comme le montre cette étude des dialogues dopérateurs intervenant successivement sur la même opération. Onsen doutait. Cela va mieux en le démontrant (ce qui est assez bien fait).
Picard J.M XE "Picard J.M" , CEA XE "CEA" EPN XE "EPN" , DSRE XE "DSRE" , note du 28 01 1997 Lanalyse préalable à une intervention.Cette courte note concernant lanalyse des risques en centrales nucléaires est significative : elle montre que lanalyse des risques tend à se réduire à lalimentation écrite des documents nécessaires aux PQS XE "PQS" (plans qualité sûreté) et aux PDP XE "PDP" (plans de prévention) mais ne sert pas vraiment à cette attitude interrogative non prescriptive sur laquelle insistait déjà lINSAG4 XE "INSAG4" . Et quelle contribue finalement à une minimisation des risques par excès de confiance. Nest-ce pas un paradoxe indépassable ?
Piette A. XE "Piette A." , Ethnographie de laction, Lobservation des détails, Paris, A.M Métailé, 1996
Etude intéressante des formes de non vigilance, liées au bombardement des situations de travail par des flux de variations mineures de lenvironnement. Les micro-variances régulières tendent à être interprétées comme des événements insignifiants. Il faudrait relier ce phénomène à la tendance psychologique à leuphémisation des risques de ses propres pratiques.
Swezey R.W XE "Swezey R.W" ., Salas E. XE "Salas E." , Teams, their training XE "training" and performance, Ablex Publishers, Norwood, 1992.
Taylor D.H XE "Taylor D.H " , The Hermeneutics of accidents and safety, Ergonomics, vol. 24, n° 6, 1981, pp. 487-495, leffet trou noir, mise en équivalence absurde des informations lors dune séquence accidentelle.
Pratiques dorganisation
Bourrier M. XE "Bourrier M." , (sous la direction dAckermann W. XE "Ackermann W." CSO XE "CSO" ) Etude dune structure darrêt au centre de production nucléaire du Bugey, Institut dEtudes Politiques de Paris XE " Institut dEtudes Politiques de Paris" , DEA de sociologie des organisations, 15 Octobre 1991 Bourrier M. XE "Bourrier M." (CEA XE "CEA" , DES XE "DES" , SACFH XE "SACFH" ) Maintenance et conduite dun arrêt de tranche dans une centrale nucléaire américaine, le cas de la centrale dAdobe, Mars 1993
Bonnes études descriptives de lorganisation du point de vue classique dune sociologie des organisations. Mathilde Bourrier, émule de W. Ackermann, a loriginalité de connaître aussi bien les centrales nucléaires américaines que françaises. Sa focalisation sur larrêt de tranche a le mérite dêtre au centre de la question de lanalyse des risques (non abordée en tant que telle), dont on sait quelle pourrait être surtout employée utilement pour ces situations où le complexe ne se réduit pas facilement au compliqué., à cause de la dimension simultanéité et de régressions à linfini quimpliquent les emboîtements de contextes à des niveaux très différents de références.
Heimer C. XE "Heimer C." , Social structure, Pyschology, and the estimation of Risk, Annual review of Sociology, 14, 1988.
Weick K.E XE "Weick K.E" ., Sensemaking in organizations, Thousand Oaks, Sage, 1995.
Freudenberg W.R. XE "Freudenberg W.R." , Nothing recedes like success ? Risk analysis and the organizational amplification of risk. Risk, vol 3, n° 1, 1992.
Freudenberg W.R XE "Freudenberg W.R" ., Risk and recreancy : Weber, the division of labor and the rationality of risk perception. Social Forces, 71 (4), 1993.
Etudes sur le penchant irrationnel de lorganisation et sur les déterminants des anamorphoses de la perception, notamment en contexte de succès euphorisant.
.i.Clarke L;, .i.Short J.F.;, Social organization at risk : some current controversies, Annual review of Sociology, Vol 19, 1993.
Ces sociologues montrent la notion derreur humaine obscurcit la réalité, ne permettant plus de voir la colplexité des interactions entre organisation, machines et hommes. Le facteur organisationnel est bien plus important et significatif.
.i.Clarke L.;, Drs Pangloss and Strangelove meet organizational theory XE "organizational theory" . High Reliability Organizations and nuclear weapons accidents. Sociological Forum, vol.8, n°4, 1993.
Amusante mise en scène du triangle problématique animant la discussion américaine sur le risque majeur : Dr Pangloss (je sais tout), et Strangelove (Folamour), rencontrent la théorie des organisations à haute fiabilité. Si lon remplace Pangloss par Perrow et Folamour par Vaughan (avec certes un peu dimpertinence), on fait la place pour La Porte, qui réaffirme la pragmatique de ladaptation organisationnelle à des buts spécifiques. Cette visée optimiste , qui mise à nouveau (dans la perspective du gambler), récuse les fatalités psycho-sociologique ou logiques. Certes, mais en incitant lorganisation à répondre à lenjeu, cette position conduit également à prendre des risques plus grands. Pourquoi pas ? Il suffit de le savoir.
.i.Clegg S.R.;, .i.Hardy C.;, .i.Nord W/R;., Handbook of organization studies. Sage Publications, London, 1997.
.i.Crozier M.;, .i.Friedberg E.;, Lacteur et le système : les contraintes de laction collective, Seuil, Paris, 1977.
(Rappel) un grand classique montrant lhétérogénéité des intérêts des acteurs dun même système, et la production de non-savoir comme enjeu de pouvoir.
Kouabenan D.R. XE "Kouabenan D.R." , Explication naïve de laccident et prévention, Le travail humain, Paris, PUF 1999.
Lexplication naïve des accidents est intéressante précisément par le type derreur quelle représente, et qui appartient finalement au contexte culturel qui a peut-être permis lévénement non souhaitable. (Un peu comme les romans familiaux appartiennent à la pathologie psychique quil sagit danalyser).
Kouabenan rappelle des recherches quil a conduites dans les années 80 montrant que les cadres supérieurs et intermédiaires avaient une grande tendance à imputer les accidents aux opérateurs, alors que ceux-ci incriminent au contraire des causes extérieures. Dautres études plus récentes ont confirmé ce diagnostic. Si on le couple avec celles qui montrent que les experts et les non-experts ont des jugements différents, que tous ont tendance à agir selon les inférences causales quils développent, et quenfin laction de terrain est le contexte dune autoformation de réferentiels logiques, on obtient un ensemble de biais (de déformations possibles de la perception) plus ou moins fort. Dans Challenger, on voit en effet avec Vaughan le cumul de ces effets de non perception. La conclusion en découle naturellement : associez experts et non experts, cadres et opérateurs, et cela dans laction !
Demor S. XE "Demor S." , Prévention des risques daccident liés aux acrtivités de récupération dans un système automatisé de production séquentielle (SAPS), 32e congrès de la société dergonomie de langue française (SELF), Lyon, 17-19 septembre 1997, INRETS-LESCO, Lyon, 1997. XE "système automatisé de production séquentielle (SAPS), 32e congrès de la société dergonomie de langue française (SELF), Lyon, 17-19 septembre 1997, INRETS-LESCO, Lyon, 1997."
Daprès une étude de diagnostic menée dans une tôlerie industrielle, les accidents sont toujours plus fréquents dans les activités de dépannage et de maintenance. Pourquoi ? La réponse donnée est loin dêtre claire, mais il ressort que lorganisation de ces secteurs qui ne sont pas directement liés à la productivité est moins soignée que les autres et que les agents compensent ce défaut par des conduites collectives pouvant présenter des risques.
Hirschhorn L. XE "Hirschhorn L." , Hierarchy versus Bureaucracy : the case of a nuclear reactor, in Roberts K (ed.), New Challenges to understanding organizations, Macmillan Pub., New York, 1993.
montre que le turnover, le stress du travail, la pression pour achever une tâche de maintenance et remettre le système en service (etc), bref lorganisation socilae concrète des taches est un facteur majeur poussant les individus à la conduite accidentelle.
Montre aussi que les systèmes rigides de rapports entre services paralysent les agents. On devrait parler de facteur organisationnel plutôt que de facteur humain.
Mintzberg H. XE "Mintzberg H." Lorganisation comme un système de flux, in Structure et dynamique des organisations, les éditions dorganisation, Paris, 1991.Cette référence américaine classique en organisation, présente plusieurs modèles en concurrence : bureaucratie mécaniste, bureaucratie professionnelle, structure divisionnalisée, adhocratie. Ces catégories tendent à fondre comme neige au soleil, lorsquelles sont confrontées sur le terrain aux concepts pratiques des opérationnels : confiance, entente, solutions astucieuses, on résoud le problème dabord, on le met dans lordinateur ensuite, etc..
Lapproche ethno-historique américaine (Diane Vaughan)
Vaughan D XE "Vaughan D" ., The dark side of organizations : mistake, misconduct and disaster, Annual Review of Sociology, n° 25, 1999, pp 271-305.
Vaughan D XE "Vaughan D" , The role of organization in the production of technoscientific knowledge, Social Studies of Science, vol 29, n° 6, 1999.
Vaughan D XE "Vaughan D" , Rational Choice, situated action and the social control of organizations, Law and Society review, n° 32, 1998.
Vaughan D XE "Vaughan D" , Controlling unlawful organizational behavior : social structure and corporate misconduct, University of Chicago press, Chicago, 1983.
Vaughan D. XE "Vaughan D." , The Challenger XE "Challenger" launch decision.Risky technology, culture and deviance at NASA, The University of Chicago Press, Chicago, 1996.
Vaughan D. XE "Vaughan D." , The trickle-down effect : Policy decisions, risky work and the Challenger tragedy, California Management Review, vol 39, n°2, 1997.
Vaughan D. XE "Vaughan D." , technologies à hauts risques, organisation et culture : le cas de Challenger, Actes de la quinzième séance du séminaire du programme Risques Collectifs et situations de Crise, CNRS, Paris, 11 Octobre 1999.
Depuis près de vingt ans Diane Vaughan sest imposée comme la commentatrice attitrée de laccident de Challenger, centrée sur la défaillance organisationnelle interprétée en termes daberration collective. Vaughan, de ce point de vue, forme avec Perrow dune part et La Porte dautre part un champ de débat triangulaire déclinant trois positions possibles :
-lorganisation est dautant plus rationnelle quelle est consacrée au risque majeur, (laccident sexplique par un défaut dorganisation adaptée au but, lui-même spécifique) :
La Porte.
-Lorganisation est, dans sa complexité même, nécessairement confrontée à laccident normal (à la façon dont un modèle de prévision climatique sapproche de lincertitude de la réalité lorsquil devient trop complexe) :
Perrow.
-Lorganisation répercute les formes dirrationalité présentes dans toute culture humaine. Il y a toujours la place pour une organisation désirant laccident, alors que les individus qui la composent demeurent rationnels.
Cest dans ce troisieme locus que je situerai Vaughan, même si elle ne parle pas explicitement de désir collectif daccident. Elle se positionne elle-même comme ethnohistorienne (sur cette affaire, alors quelle est à lorigine, spécialiste de lorganisation), parce quil nexiste aucun autre moyen dapprocher un tel accident, noyé sous la paperasse et les documents de la commission denquête. En fait, Vaughan nest pas une théoricienne, mais elle apporte trois outils assez solides et forts : production de la culture (constitution de la redondance comme critère suffisant de sûreté) , culture de production (productivisme, à la fois dans limpatience politico-médiatique, et dans la volonté de faire des économies sur tout), culture du secret (qui détruit, au plan social, les effets de la redondance technique, en interdisant aux membres des diverses organisations coopérantes de repérer chez autrui ses propres inquiétudes, et réciproquement). Le tout se combinant pour donner ce quelle appelle une normalisation de la déviance, concept fort intéressant, car il nest pas en soi lié au fait organisationnel, mais plutôt à un comportement collectif soutenu et renforcé par lorganisation. Il ne sagit donc pas du comportement de catégories (ingénieurs contre managers, par exemple, puisque les deux se sont partagés sur lavis favorable pour le vol), mais bien den engagement progessif dune institution qui dérive progressivement, tous ses processus garantissant habituellement son efficacité devenant pathogènes (procédures, suivis, respect scrupuleux des check lists et des filières hiérarchiques, etc.). Lorganisation devient alors temporairement lobstacle principal aux individus rationnels, car elle oblitère leurs catégories de rationalité.
Chacun de ces éléments peut être retrouvé seul ou lié à dautres, dans la causation de grands accidents ou de prodromes significatifs :
Lincident du Blayais (en décembre 1999) a montré que la défense en profondeur et son principe de redondance pouvait être pris en défaut (surtout lorsquon sen remet à elle entièrement (cest le syndrome ligne Maginot), tout comme lidéologie du profit a été intériorisée par le capitaine de lAmoco Cadiz. Quant à la culture du secret, elle revient en force paradoxalement à toute période où lorganisation laisse empiéter sur ses raisons dagir des motifs dimage publique .
Cependant, pourquoi ces dérives ? La réponse de Vaughan est implicite. Comme elle ne réside pas dans la normalité de laccident, ni dans le défaut organisateur, il reste donc quelle se situe (cest moi qui interprête), dans la possibilité toujours ouverte que lorganisation exprime ce que lindividu quelle met sous pression ne peut faire. Ce dernier transmet, délègue à lorganisation le rôle de parvenir à laccident comme rupture créatrice (dirait Lagadec) ou comme passage à lacte diraient les psychanalystes. Il la met en charge dune déviance qui répond sans doute à bien des motifs. Ainsi peut-on soutenir que Tchernobyl découle dune volonté de mettre lorganisation dans un état extrême.
La conclusion -de sociologue- que je tire de cette étude magistrale, est que le grand accident peut être leffet dune délégation de stress sur lorganisation qui prend en charge la déviance de manière collectivement suicidaire.
Lire aussi, dans des optiques proches de D. Vaughan :
Herndl C.G XE "Herndl C.G" , Fennell B.A. XE "Fennell B.A." , Miller C.R XE "Miller C.R" .,Understanding failures in organizational discourse, in Bazerman C., Paradis J., es, Textual dynamics of the professions. Historical and contemporary studies in professionnal communities, The University of Wisconsin Press, 1991.
Pauchant T.C. XE "Pauchant T.C." , Mitroff I.I XE "Mitroff I.I" ., Transforming the crisis-prone organization XE "crisis-prone organization" . Preventing individual, organizational, and environmental tragedies, Jossey-Bass Publishers, San Francisco, 1992.
Schwartz H.S. XE "Schwartz H.S." , Anti-social actions of committed organizational participants : an existential psychanalytic perspective. Organization Studies, Vol 8, n°4, 1987.
Sutherland V.J XE "Sutherland V.J" , .i.Cooper C.L.;, Man and Accidents offshore. An examination of .i.stress; among workers on oil and gas rigs, Lloyds of London Press, Colchester, 1986.
Le stress, facteur majeur derreur, provient du management autoritaire et bureaucratique, de la rigidification des procédures de plus en plus formelles, dfr labsence de concertation et de délibération sur la préparation, lorganisation et la réalisation du travail.
Tombs S., Piper Alpha, A case Study in distorted communication, in Piper Alpha lessons for life cycle safety management, London, 26-27 septembre 1990, Institution of Chemical Engineers Symposium Séries, n° 122, 1990, pp. 99-111.
Tombs S. XE "Tombs S." , .i.Piper Alpha; and the Culent Inquiry. Beyond distorted communication ? .i.Safety and Reliability Society Symposium; Conference (SARSS) Sutton, 1991.
Ostberg G XE "Ostberg G" ., Evaluation of a design for inconceivable event XE "inconceivable event" occurrence, Materials and designs, Vol 5., 1984.
Ce professeur suédois a analysé lénoncé cest inconcevable prononcé -souvent par les représentants dun collectif, pour parler de la défaillance déléments tenus pour absolument fiables. Il montre quil existe ainsi une limite cognitive au delà de laquelle lagent dun système confie nécesairement son sort au jugement e à laction dautrui. Complète assez bien le paradigme de laccident normal (sur la limite des systèmes).
Lire aussi :
Holm G. XE "Holm G." , Inconceivable events XE "Inconceivable events" in handling material in a heavy mechanical engineering industry. Proceedings of the second national reliability conference, Birmingham, Vol 2, p 4A/1/1-9, 1979.
Girard J-F XE "Girard J-F" , Risque et santé publique, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.171-180.
Il est étonnant que J.F. Girard reproche au médecin de ne pas avoir intégré le raisonnement probabiliste dans le cas de lévaluation du risque transfusionnel : cest précisément parce quun certain pourcentage de contamination a été accepté plus ou moins explicitement par les acteurs du drame de la transfusion en France que celui-ci a eu lieu. Nous sommes exactement dans le cas de la routinisation de la déviance étudiée par D. Vaughan, dont on sait quelle a pris précisément la voie dune acceptation de chiffres de risques de plus en plus déconnectés de la réalité technique défaillante. Le déficit fondamental (pour reprendre la terminologie cyndiniste) na pas été technique mais proprement déontologique. On a relativisé ce qui ne létait pas moralement. La communication et la négociation (nôtre pôle thémis) ne remplacent en aucun cas la capacité de certains acteurs à sauto définir comme sujets de leurs actes. La question éthique ne disparaît pas de la société technologique et de gestion.
Medvedev XE "Medvedev " Gregori, La vérité sur Tchernobyl, 4 ans après, les révélations d'un grand scientifique russe, Albin Michel, Paris, 1990. On y voit leffet challenger, au sens dune obéissance finale des subordonnés à un objectif relevant dun hubris de prouesse (réalisation expérimentale dangereuse dans un créneau temporel étroit et inadapté) : lurgence dun but decidé en haut lieu pour des motifs de prestance politico-bureaucratique entraîne la déconnection des structures de responsabilité des opérateurs. Ils se laissent conduire, en substituant à leurs habituels ensembles heuristiques procédures/initiative/ivigilance, une heuristique disciplinaire hiérarchique : le supérieur a raison, lingénieur moscovite sait ce quil fait. (voir aussi le rapport de la délégation parlementaire française -dit rapport Rausch XE "Rausch" - qui fait allusion au caractère militaire de lexpérimentation.) Doù la totale incrédulité des opérateurs après laccident : alors même quils subissent le bronzage nucléaire, ils demeurent incapables de voir le combustible répandu autour deux tant est pour eux impensable lidée même dexplosion du coeur. Signe également du caractère dysfonctionnel des repères conventionnels : la butée de léchelle de lecture des enregistreurs de radiations en position extrême est interprétée comme maximum possible, alors que les doses alors reçues sont cent fois supérieures ! Euphémisation qui rend possible le caractère héroïque des actions suicidaires-altruistes des opérateurs après lexplosion.
Obertelli P. XE "Obertelli P." (Ecole Centrale XE "Ecole Centrale" ), Effets des mouvements psycho-émotionnels sur lorganisation de la pensée face à une situation de risque, Revue Internationale de Psychologie, vol III, n° 4, 1996, pp 163-178. Confirme les travaux de P.Sivadon P. XE "Sivadon P." , et de A.Fernandez A XE "Fernandez A" ainsi que celles de D. Duclos XE "Duclos" sur le mécanisme deuphémisation, (de sous-estimation structurale) des risques encourus par une population de professionnels, et met cela en relation avec la tendance bien plus inquiétante du joueur dostoïevskien et avec celle des groupes à aggraver la propension au risque. Cette analyse sapplique singulièrement au processus Challenger, bien quelle ny ait pas été appliquée sérieusement.
Schön D XE "Schön D" ., The reflexive praticioner, How Professionals think in action, Basic Books, 1983
Lapproche pratico-organisationnelle française (M. LLory)
LLory M. XE "LLory M." , La sûreté au quotidien et le spectre de accidents, Conférence thématique au XXIX Congrès de la SELF (Société dErgonomie de Langue Française), Ergonomie et Ingéniérie, Paris, 21-23 eptembre 1994, Eyrolles, Paris, vol 1, n° 88, 1994, pp. 49-62
LLory M., Human reliability and human factors in complex organization, epistemological and critical analysis : practical avenues to action : reliability engineering and system safety, vol 38. 1992, pp. 109-117. XE "LLory M., Human reliability and human factors in complex organization, epistemological and critical analysis : practical avenues to action : reliability engineering and system safety, vol 38. 1992, pp. 109-117. "
LLory M. XE "LLory M." , Llory A XE "Llory A" , (ITH XE "ITH" , Montpellier), Psychodynamique du travail et prévention de accidents du travail : vers un renouvellement des analyses et des pratiques de sécurité, in Colloque international de psychodynamique et psychopathologie du travail, CNAM, Paris, 30-31 Janvier 1997.. Llory M. XE "Llory M." , De lerreur humaine à : lerreur est humaine , note 27 de lInstitut du Travail Humain, Aout 1994. Llory A XE "Llory A" .,
Llory M. XE "Llory M." , Barraban P. XE "Barraban P." , La mise en évidence des savoir-faire de prudence lors dune enquête sur la sécurité, XXIXeme congrès de la SELF, Ergonomie et Ingéniérie, 21-23 septembre 1994, Eyrolles , Paris, 1994, Vol 1, n° 88, pp 403-410,Llory M. XE "Llory M." , Accidents industriels : le coût du silence (opérateur privé de parole et cadres introuvables), LHarmattan, Paris, 1996.
Llory M. XE "Llory M." , In-depth analysis of organizational factors XE "organizational factors" . The need for field inquiries. In C. Guedes Soares (ed), Advances in Safety and Reliability, ESREL97, Pergamon Press, Lisbonne, 1997.
Llory M XE "Llory M" , Description gestionnaire et description subjective du travail : des discordances; Le cas dune usine de montage dautomobiles, Revue Internationale de psychosociologie, vol 3 1996.
LLory M. XE "LLory M." , Sécurité, prévention des accidents : les cadres entre lassistance à personne en danger, et lhéroisme de la perfection, Performances humaines et technique, n° hors série, 1998.
LLory M XE "LLory M" , Sécurité des systèmes sociotechniques à risque : des ingénieurs confrontés à des questions éthiques. The European Ethics Network, 1999.
.i.LLory M.;, Les procédures et le débat sur la sécurité. Performances humaies et techniques, n° 95, 1998.
LLory M., XE "LLory M.," Ce que nous apprennent les accidents industriels, Revue Générale Nucléaire, n ° 1, 1998.
Llory M. XE "Llory M." , Laccident de la centrale nucléaire de Three Mile Island XE "Three Mile Island" , LHarmattan, Paris, 1999.
Le meilleur ouvrage à ce jour pour toute pédagogie ouverte sur les accidents nucléaires. Analyse de près les pratiques et les situations, sans a priori conceptuel. Évite lécueil traditionnel des manuels présentant comme des catégories évidente ce qui fait justement discussion et problème. Évite aussi la dérive empiriste qui rend souvent inconsistant le retour dexpérience, et pourtant ne cesse de raconter des histoires daccidents, en montrant toujours la diversité des interprétations possibles à partir de lénigme des pratiques, dont les faits émergent toujours avec difficulté et controverse. Est à mon avis lun des meilleurs narrateurs daccidents, sans a priori théorique, mais sans méconnaître le choc des théories. Névite pas toujours le danger inhérent au genre : se perdre dans les détails dune plongée dans lévénement, ce qui tend à le rendre spécifique, plutôt qsue générique. Toute la question de la bonne distance est posée, pour lobjectif essentiellement pédagogique qui demeure la fonction de ce texte de transmission. TMI montre en tout cas sa portée permanente daccident intéressant, alors que sa portée réelle nen a pas encore été reconnue (un accident de lorganisation et du management, et non une erreur humaine).
Llory est un tenant de lécole française sopposant à lerreur humaine (dans la lignée d F. Daniellou et son article de 1989 enfinir avec lerreur humaine ?) , qui continue de centrer la tradition sécuriste en France, comme les milieux anglo-saxons spécialisés, malgré les fortes critiques de Hirschhorn, Heimer ou de Clarke et Shor, et le recentrage puissant réalisé par lensemble du champ américain par lanalyse organisationnelle.
Lapport le plus important de LLory me semble être la notion de situation pré-accidentelle caractérisée comme suit : la répétitivité des signaux de dysfonctionnement organisationnel constitue lun des indices majeurs de détection précoce dévénements potentiels graves.
Pour être encore plus clair, Llory aurait peut-être dû préciser que les signaux de dysfonctionnement peuvent porter sur bien autre chose que les fonctions de sûreté et de sécurité...
Llory M. XE "Llory M." , Accidents industriels : le coût du silence (opérateur privé de parole et cadres introuvables), LHarmattan, Paris, 1996.
Il sagissait toujours de renforcer les procédures, dentraîner les hommes à acquérir es réflexes, de contrôler ceux-ci étroitement, et autant quil était possible : automatiser, ou à la rigueur informatiser les tâches, cest-à-dire le plus souvent supprimer lhomme ou réduire son rôle à la plus simple expression, 5..° réduire le plus possible la part dautonomie des opérateurs.M. LLory, p 32. La meilleure étude synthétique en langue française, du point de vue des sciences sociales de certains accidents canoniques (TMI, Tchernobyl,Farmsum, plateforme Piper Alpha, etc.) revisités, qui met laccent sur la nécessité de rendre la parole aux opérateurs comme égaux aux ingénieurs concepteurs. Exploite au mieux le témoignage de E. Frederick, lagent de conduite de TMI. On y trouve aussi une analyse aigue de la notion de signe précurseur. (les 170 incidents de portes de soutes du DC 10 avant laccident dErmenonville, les centaines de fuites de gaz recensées dans lusine américaine (Virginie) prototype de celle de Bhopal; les incidents de Davis Besse et dOconee préfigurant TMI XE "TMI" , La multiplication des mises en garde contre le comportement des joints des boosters de Challenger à lintérieur de lentreprise Morton Thiokol XE "Morton Thiokol" , ou à la Nasa -jusquà la dernière minute, comme Mac Donald-, notes des CHSCT XE "CHSCT" de la SNCF XE "SNCF" sur la voie unique Gramat-Assier avant la collision de Flaugeac, avertissements des représentants du personnel dela plateforme pétrolière Piper Alpha, etc.). Ces signes précurseurs sont mis en relation avec les situations elles-mêmes, généralement enveloppées dans des contextes sociotechniques défavorables (rétrogradation du projet industriel de Bhopal dans un contexte indien de recherche de lemploi à vie, stress des expérimentations durgence à Tchernobyl, accumulation des effets de non communication dans le cas du Farmsum, etc.). M. Llory met en garde contre le effets accidentogènes dun clivage de plus en plus grand entre les opérateurs ou praticiens, placés dans des contraintes productives toujours plus pressantes, et lencadrement, cherchant avec toujours plus dangoisse à saisir ce qui se passe sur un terrain plus éloigné que jamais, et filtré par une abstraction instrumentale toujours plus sophistiquée. Le problème essentiel sur lequel met laccent M. Llory, et que nous avons pu vérifier plusieurs fois par ailleurs, cest que les opérateurs sont de plus en plus amenés à distinguer la réalité de leurs pratiques et la fiction des codifications.Une situation courante sera caractérisée par le paradoxe suivant : ou bien jeffectue laction nécessaire (non réglementaire) pour éviter larrêt durgence, -et je me mets en situation illégale, encourant de graves sanctions, ou bien jobéis aux règles et je fais apparaître lincident, ce quon peut me reprocher ensuite. Notons que ce paradoxe de la sûreté est déjà présent dans la sécurité, face au dilemme de la déclaration des accidents.
Mazeau M. XE "Mazeau M." , Minzoni-Deroche A. XE "Minzoni-Deroche A." , Llory M. XE "Llory M." , Llory A. XE "Llory A." , et alii, Les procédures, Performances humaines et techniques, n° 95, Juillet Août 1998, pp 7-44.
Cahuzac P. XE "Cahuzac P." , Llory M. XE "Llory M." , Morlat G. XE "Morlat G." , Quantification des erreurs humaines : nécessité dune nouvelle approche, Colloque Fiabilité et Maintenabilité, Toulouse, 1982.
Le côté diabolique des erreurs humaines nest-il pas dabord le côté diabolique, piégeant, des situations techniques stupéfiantes ?.
Pratiques, savoirs, apprentissages autonomes de la prudence (D. Loriot)
Loriot D. XE "Loriot D." Accident et organisation, savoirs faire de prudence en travaux souterrains : projet dinitiation à la sociologie des organisations à travers une application à la prévention des accidents du travail, Mars 1996.Ce texte dun préventeur des chantiers du BTP (Météor) (qui a soutenu une maîtrise de sociologie à Paris V La Sorbonne en 1994, les mineurs sous la ville : essai de sociologie du grand déplacement) est très intéressant parce quil tente doffrir un passage entre réflexions des sciences sociales sur lorganisation (limites de la rationalité, évolution de la faute professionnelle, partage des règles, etc.), et la spécificité des logiques de chantiers sopposant à une normalisation générale trop formelle. Quelques rappels détudes classiques de M. Crozier : le jugement sur les personnes et les groupes nest pas opératoire; les relations humaines ne sont pas la structure du système, ce nest pas une formation qui changera le profil du groupe. on ne peut agir que sur lensemble du système pour redéfinir des règles du jeu, un partage des rôles et des tâches, une redistribution des contraintes. Ces adaptations semblent plus aisées dans un contexte où la gouvernance de chantier est ouverte sur lautonomie au travail. Bon exemple denquête et témoignage sur la difficulté et les résistances aux entretiens sociologiques portant sur la sécurité. D. Loriot prône une métode de reconnaissance des relations formelles et informelles entre les acteurs, de distinguer les relations coopératives, conflictuelles, dindifférence, dindentifier les problèmes qui, créant linterdépendance, obligent à trouver des solutions ensemble. Certaines de ses formules font mouche : le foisonnement réglementaire édité par lencadrement, qui tente maladroitement de contenir lactivité inventive du chantier..? ( p 64), ou : ne pas faire un catalogue des risques. Le risque est une catégorie de lassurance, pas du travail, mais : Nous proposerons nos observations sous forme de constats. Ce sont des faits. Ils sont peut-être propres à un contexte, mais ce nest que par lanalyse que nous pourrons reconstituer les changements quapporte un contexte plus favorable ou plus défavorable. Ne portons pas de jugement sur les faits, cela nest pas opératoire.
Fadier E XE "Fadier E" ., Guillermain H. XE "Guillermain H." , "Fiabilité humaine, aspects qualitatifs et /ou quantitatifs , Préventique, n° 14 ,Mai 1987., Fadier E. XE "Fadier E." , Artigny B, XE "Artigny B," Chollet M.G. XE "Chollet M.G." , Poyet C XE "Poyet C" ., Létat de lart dans le domaine de la fiabilité humaine, Editions Octarès, Toulouse, 1994. Un bilan théorique et historique des termes utilisés en fiabilité humaine, ainsi que des pratiques existantes dans divers sites industriels en France (résultats dune enquête sur les pratiques de prévention et de correction des situations de risques dues à lintervention humaine.)
Osty F. XE "Osty F." , Uhalde M XE "Uhalde M" , (LSCI XE "LSCI" , CNRS XE "CNRS" ), La régulation sociale en centrale nucléaire, les conditions sociales de lextension des centrales deux tranches : le cas de Flamanville, travaux sociologiques du LSCI, n° 26, IRESCO XE "IRESCO" , 1993. La plus claire des présentations de lorganigramme dune centrale française 2 tranches (Flamanville XE "Flamanville" ) En comparaison de Paluel XE "Paluel" , Met bien en évidence, sans jargon spécialisé, le mode dajustements informels, la culture orale, le management participatif et la convivialité qui seraient les secrets de la réussite de cette centrale.
Rousseau C. XE "Rousseau C." Gestion de la sécurité par lopérateur. Mise en évidence de conduites sécuritaires au cours d une activité de chantier. ND 1929-151-93,Il faudrait développer la capacité danticipation des opérateurs pour une meilleure gestion des aléas.
Journé B. XE "Journé B." , Les organisations complexes à risques : gérer la sûreté par les ressources, étude de situations de conduite de centrales nucléaires. Thèse de lEcole polytechnique, Janvier 1999. Cest un des premiers travaux universitaires acceptés par lestablishment nucléaire qui prend officiellement en compte la thèse de lhomme, facteur de sûreté XE "lhomme, facteur de sûreté" , en rappelant par exemple que la désobéissance aux consignes (injecter du bore en manuel pour faire remonter des barres de régulation de puissance au cours dun essai périodiqe en réacteur nucléaire) a pu être la condition dun redressement de situation dangereuse). Un long compte rendu en est fait dans le n° 7 du supplément des Annales des Mines (La gazette de la société et des techniques XE "La gazette de la société et des techniques" , n, Mars 2001
(A ce propos, relire les travaux de D. Roy XE "Roy " (1954), qui montrait que pour tenir les objectifs économiques dun groupe de production industriel, les agents étaient contraints de ne pas respecter les consignes : D. Roy, Efficiency and the fix, informal intergroup relations in a piecework machine shop, in American Journal of Sociology, n° 60, 1954
La théorie des organisations de haute fiabilité (Ted La Porte)
La Porte T.R. XE "La Porte T.R." , Consolini P.M XE "Consolini P.M" . (Université de Californie à Berkeley) , Working in practice but not in theory : theorteical challenges of high reliability organizations, Journal of Public Administration Research and Theory, Vol 1., n° 1, 1991, pp. 19-47. Léquipe de T.R. Laporte travaille sur les changements de mode de fonctionnement des organisations en état normal et en état de crise (et retour) : le passage dun état réglé par des procédures bureaucratiques à un état réglé par des normes convenues dune commun accord en pleine action et sans préalable.
La Porte T.R. XE "La Porte T.R." , On the design and management of nearly error-free organizational control systems, in Sills D. XE "Sills D." , Wolf C. XE " Wolf C." , Shelanski V. XE "Shelanski V. " (eds) Accident at Three Mile Island : The Human Dimensions, Westview Press, Boulder, 1982.
La Porte T.R. XE "La Porte T.R." ed, social responses to large Technical systems. Control or Anticipation XE "Anticipation" . NATO-ASI series, Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, 1991.
Comme la plupart des experts du risque majeur, Todd La Porte commencé sa carrière par une étude de TMI (comme Perrow et bien dautres, convoqués par lindustrie nucléaire).
Lire aussi dans des optiques proches de celle de La Porte :
Chisholm D. XE "Chisholm D." Coordination without hierarchy. Informal structures in multiorganizational systems, University of California Press, Berkeley, 1989. Lintéret des travaux de lécole de Berkeley XE "école de Berkeley" sur les systèmes faiblement couplés est de rappeler, par exemple quen tant que système, lagglomération de San Francisco produit infiniment peu daccidents, alors quun système bien plus contrôlé et bien plus hiérarchique en produirait sans doute comparativement plus.
Hofman D.A. XE "Hofman D.A." , Jacobs R. XE "Jacobs R." , Landy F. XE "Landy F." , High reliability process industries : individual micro and macro organizational influences on safety performances, Journal of Safety research XE " Journal of Safety research" , vol 26, n°3 1995.
Pinch T.J. XE "Pinch T.J." , How do we treat technical uncertainty in system failures ? The case of the space shuttle Challenger XE "Challenger" , in La Porte T.R. XE "La Porte T.R." ed, social responses to large Technical systems. Control or Anticipation XE "Anticipation" . NATO-ASI series, Kluwer Academic Publishers, Dordrecht, 1991.
Rijpma J.A XE "Rijpma J.A" ., Complexity, tight-coupling and reliability : connecting normal accidents theory and high reliability theory. Journal of Conbtingencies and crisis management, vol 5, n° 1, 1997.
Roberts K.H. XE "Roberts K.H." (ed.), New Challenges to understanding organizations, Macmillan, New York, 1993.
Roberts K.H. XE "Roberts K.H." , Managing High reliability Organizations, California Management Review, Vol. 32, n°4, 1990.
Roberts K.H. XE "Roberts K.H." , Moore W.H. XE " Moore W.H." , Bligh reef dead ahead : the grounding of the Exxon Valdez, in Roberts K.H., (ed), New Challenges to understanding organizations, Macmillan Pub., New York, 1993.
Rousseau D.M XE "Rousseau D.M" ., The Price of Success ?, Security Oriented Cultures and High reliability Organizations, Industrial Crisis Quarterly, vol 3, 1989.
Orton J.D. XE "Orton J.D." , Weick K.E. XE "Weick K.E." , Loosely Coupled Systems, a Reconceptualization, Academy of Management Review, vol 15, n° 2, 1990, pp 203-223. Bendor J. XE "Bendor J." , Parallel Systems, Redundancy in Government, University of California Press, Berkeley, 1985Weick K.E. XE "Weick K.E." , Mental Models of High Reliability Systems, Industrial Crisis Quarterly 3, pp 127-132., 1987Weick K.E. XE "Weick K.E." , The collapse of Sensemaking in Organizations : The Mann Gulch Disaster, Administrative Science Quarterly, vol 38, 1993, pp. 628-652.Weick K.E., XE "Weick K.E.," Organizational Culture as as source of high reliability, California Management Review, Vol. 29, n° 2, 1987 Karl Weick a tenté de rendre compte dun genre particulier derreurs liées à linterprétation, à la traduction. Ainsi, lorsque des situations présentent des paramètres nombreux et des causalités floues, lopérateur peut être conduit à leur substituer des cadres danalyse qui savèrent porteurs dincorrections. Weick, comme dautres chercheurs de Berkeley insiste sur la différence conceptuelle entre lorganisation managériale formalisée, formalisante, et le système, notamment le système faiblement couplé, qui peut produire extrêmement peu daccidents sans être pour autant maîtrisé par une vue densemble hiérarchique centralisée.
Van Gigch J.P. XE "Van Gigch J.P." et alii, A meta-systemic view of a disaster : example of the Space Shuttle Challenge Failure, Human Systems Management, vol 7, 1988, pp. 259-264. Lauteur décrit bien la façon dont laccident peut résulter non dun système défaillant, mais des relations non systémisées entre des systèmes : or ces relations sont-elles elles-mêmes systémiques ? Peut-on tout contrôler à travers la même métaphore systémique ? Ny-a-t-il pas là une illusion qui peut générer un simple déplacement du risque à des niveauxx plus élevés ?
Roberts K. XE "Roberts K." (dir), New Challenges to Understanding Organizations XE "Organizations" , New York, Macmillan, 1993
Contrôle culturel
.
i.Hale A.R.; (ed.), Safety culture and climate, Safety science, Vol 34 , n° 1-3, Février-Avril 2000, pp. 1-257.
Numéro spécial culture de sûreté dune revue hollandaise.
traite surtout des causes daccidents dans le secteur pétrolier et les plates-formes de forage (Norsk Hydro), du climat de sûreté dans les centrales nucléaires, ainsi que des systèmes de management de la sûreté dans la maintenance en aéronautique. Comporte une bibliographie sur la théorie de la culture de sûreté
Fournier P. XE "Fournier P." Mobilisation industrielle et position sociale. Deux générations de travailleurs du nucléaire, Thhèse de sociologie de lEHESS, Marseille, 1996
Fournier P XE "Fournier P" ., Des observations sous surveillance, Genèses, Sciences sociales et histoire, n° 24 pp 103-119
Fournier P. , Attention , dangers ! Enquête sur le rtravail dans le nucléaire, Ethnologie française, n° 1, pp 69-80
Fournier Pierre XE "Fournier Pierre" , Les kamikases du nucléaire : un même mot pour une réalité qui change, Sociétés contemporaines, (2000) n° 39 (pp 135-152)
Fournier est probablement lun des rares bons sociologues français du risque,modeste, pétri danthropologie sans avoir peur de lhistoire des métiers, à la fois bon théoricien et sur les terrains, décryptant les conceptions du monde indigènes... Familier du monde nucléaire, ses histoires de kamikases sont précises, claires, sans jargon, et de haut enseignement. Avec en prime, ce qui nest pas fréquent : une capacité critique sur la risquologie ! A suivre !
La limite externe de laction (limites cognitives, limites organisationnelles.
Abramovici M. XE "Abramovici M." (GRID XE "GRID" Ecole Normale Supérieure de Cachan, XE "Ecole Normale Supérieure de Cachan," IPSN XE "IPSN" ) La prise en compte des facteurs organisationnels dans les méthodes danalyse des risques. Note de recherche GRID XE "GRID" (Groupe de recherche sur le risque, linformation et la décision XE "Groupe de recherche sur le risque, linformation et la décision" ), n° 96-07, Mars 1997
Bieder C. XE "Bieder C." Barber J.F XE "Barber J.F" (SECTOR XE "SECTOR" ), Voies de réflexion sur la collaboration de la systémique, lanalyse des risques et lergonomie, Phoebus, la revue de la sûreté de fonctionnement, n° 2, 1997 Les auteurs appellent à la complémentarité dapproches jusquici séparées. Ensemble, elles pourraient compléter le domaine du déterminé en permettant au concepteur et à lexploitant de mieux formaliser leurs exigences et denvisager les modes opératoires, de réduire le domaine du non envisagé, en révélant des situations non prises en compte à priori, daider à la décision dans lacceptabilité du risque pris à considérer une situation envisagée comme ne justifiant pas dêtre pris e en compte par lma conception (parce que jugée suffisamment improbable, ou présentant des conséquences suiffisamment peu graves, ou parfaitement maîtrisables par lopérateur.
.Amalberti R XE "Amalberti R" , (Hôpital du Val de Grâce XE "(Hôpital du Val de Grâce" , IMASSA XE "IMASSA" , DGAC XE "DGAC" -SFACT XE "SFACT" ), Paradoxes aux confins de la sécurité absolue, Annales des Mines, pp 1-10, 1997.Cet article rafraîchissant dun de nos plus grands spécialistes du risque professionnel pointe (enfin) lun des risques principaux : celui daugmenter sans fin la pression pour une sécurité parfaite, dans de grands systèmes où la sécurité a déjà atteint des niveaux exceptionnels . Cure contre les côtés obsessionnel et obsidional de lanalyse, qui peuvent finir par être plus dangereux que ce quils prétendent guérir. Il faut sans doute se contenter dun certain niveau de vigilance, dun risque inéliminable dont la quête incessante peut casser le caractère spontané.
Colas A. XE "Colas A." gestion des risques industriels, Euroforum du 267/11 1996.Observe que risques et difficultés sont sous-estimés, quil y a rarement organisation pour la détection, ni de parade pour limprévu, les diagnostics sont improvisés, la préparation à lactivité est réduite, et réalisée à léconomie, les vérifications préalables sont omises ou simplifiées, les contrôles a posteriori rarement réalisés, la gestion des interactions avec dautres acteurs rarement prises en charge; les échanges dinformation, avertissements, concertations réduits au minimum, compte rendus et alertes peu fréquents et mal reçus.
Goffmann E. XE "Goffmann E." Les cadres de lexpérience Paris, Minuit, 1991 (Frame analysis : an essay on the organization of experience, 1971). Tout individu tente de donner sens à son expérience et tente de la référe à un cadre où se trouvent associés divers éléments, autour dune orientation sémantique qu colore toute la perception dans le contexte de laction.
Laroche H. XE "Laroche H." (ESCP XE "ESCP" ) Risques, crises et problématique de la décision dans les organisations., Actes de la quatrième séance du Séminaire du programme Risques collectifs et Situations de crise du CNRS. Marque les avancées dun cognitivisme nuancé partant des théories et non des données, ainsi que des cartes, des logiques et des champs dinterprétation, eux-mêmes différenciés selon les contextes individuels et collectifs. Aborde enfin (quatre vingt ans après la psychanalyse) la question de la production de sens par et pour des acteurs. Permet de se libérer de la dictature intellectuelle de March XE "March" XE "CNRS. Marque les avancées dun cognitivisme nuancé partant des théories et non des données, ainsi que des cartes, des logiques et des champs dinterprétation, eux-mêmes différenciés selon les contextes individuels et collectifs. Aborde enfin (quatre vingt ans après la psychanalyse) la question de la production de sens par et pour des acteurs. Permet de se libérer de la dictature intellectuelle de .i.March" et Simon XE "Simon" . Hésite néanmoins à intégrer lidée que ce qui commande ces schémas ou cadres dattention, dintérêt, de logique, est peut-être de lordre du désir inconscient et donc dun fondement a-logique. On retrouve donc le projet cognitiviste classique qui prétend que le processus humain de connaissance, même collectif, est virtuellement transparent, et que ses paradoxes ne rejoignent pas le projet lui-même...dans son intention inconsciente.
Orton J.D. XE "Orton J.D." , Weick K.E. XE "Weick K.E." , Loosely Coupled Systems, a Reconceptualization, Academy of Management Review, vol 15, n° 2, 1990, pp 203-223. Bendor J. XE "Bendor J." , Parallel Systems, Redundancy in Government, University of California Press, Berkeley, 1985Weick K.E. XE "Weick K.E." , Mental Models of High Reliability Systems, Industrial Crisis Quarterly 3, pp 127-132., 1987Weick K.E. XE "Weick K.E." , The collapse of Sensemaking in Organizations : The Mann Gulch Disaster, Administrative Science Quarterly, vol 38, 1993, pp. 628-652.Weick K.E., XE "Weick K.E.," Organizational Culture as as source of high reliability, California Management Review, Vol. 29, n° 2, 1987 Karl Weick a tenté de rendre compte dun genre particulier derreurs liées à linterprétation, à la traduction. Ainsi, lorsque des situations présentent des paramètres nombreux et des causalités floues, lopérateur peut être conduit à leur substituer des cadres danalyse qui savèrent porteurs dincorrections. Weick, comme dautres chercheurs de Berkeley insiste sur la différence conceptuelle entre lorganisation managériale formalisée, formalisante, et le système, notamment le système faiblement couplé, qui peut produire extrêmement peu daccidents sans être pour autant maîtrisé par une vue densemble hiérarchique centralisée.
Lapproche à leffet de droit de lorganisation (N.Dodier)
Dodier N. XE "Dodier N." , Les accidents du travail : innovation technique et jugement moral., Revue Française de sociologie, vol XXXV-2, Avril-Juin 1994, pp. 251-281.
Dodier N. XE "Dodier N." Ce que provoquent les infractions XE "infractions" , étude sur le statut pragmatique des règles de sécurité XE "règles de sécurité" , in Michèle Grosjean XE "Grosjean" et Jacques Girin XE "Girin" , (dirs.), Règles et transgressions, Paris, lHarmattan, 1996.
Dodier N, XE "Dodier N," (CERMES XE "CERMES" ) Remarques sur la conscience du collectif dans les réseaux sociotechniques, Sociologie du travail, n° 2, 1997, pp. 131-148
Dodier N, XE "Dodier N," (CERMES XE "CERMES" ) Remarques sur la conscience du collectif dans les réseaux sociotechniques, Sociologie du travail, n° 2, 1997, pp. 131-148
Lauteur prend acte de lalignement des humains et des non-humains par rapport à des scripts produits par les instances centrales. Il constate une érosion de la vie commune dans les organisations dites flexibles (surtout les organisations ohnistes, où lopérateur doit répondre sans constitution de stock) par rapport à celles qui sont dites planifiées. On retrouve chez Dodier un thème (voire un idéal) récurrent chez Bruno Latour : comment se représenter, en sociologues, leffet de droit que produit lagencement technique complexe ? Comment, lorsque la complexité est nécessaire, mais quelle est toujours interdite par lordre social (qui la ramène a une attribution à quelques responsables), parvenir à faire coller lun avec lautre ?
Limputation morale tend à nier la dissémination du réseau des causes, se clôt sur une interprétation réductrice, isole des causes, tandis que la démarche résolutoire, au contraire, relie les causes, élargit leur réseau, y situe le responsable dans un ensemble. Bref, de notre point de vue, à Métis, qui consiste toujours à isoler la source intentionnelle dune menace, Epistémé consiste à envelopper lobjet de son contexte, à regarder autour. Deux autres dimensions sont moins présentes chez Dodier : la dimension politique (le débat sur lorganisation, qui ne forme pas réseau, mais forum), et la dimension pratique (lémergence de réalités nouvelles non scriptées : ce que Luhmann appelle le hors social).
-Lapproche à la limite logique des organisations humaines (C. Perrow, S.D. Sagan)
Perrow C XE "Perrow C" , The Presidents commission and the normal accident XE "normal accident" , in Sills D.L. XE "Sills D.L." , and alii (eds.), Accident at Three Mile Island XE "Three Mile Island" , The Human Dimensions; A Westview Special Study, Westview Press, Boulder, 1982.
Larticle décisif doù est issu la théorie des accidents normaux.
.i.Perrow C.;, The organizational context of human factors engineering, Administrative Science Quarterly, vol 28, 1983, pp 521-541.
.i.Perrow C.;, Guillen M, The AIDS disaster : the failure of organizations in New York and the Nation, Yale University Press, New Haven, 1990.
.i.Perrow C;., Complex organizations : a critical essay, McGraw-Hill New York, 1993.
Perrow C XE "Perrow C" ., Accidents in High-risk systems , Technology Studies, Vol 1; n° 1, 1994, pp 1-20.
Perrow C. XE "Perrow C." , The limits of safety XE "limits of safety " : the enhancement of a theory of accidents, Journal of Contingencies and Crisi Management, Vol 2., n°4, 1994, pp 212-220.
.i.Perrow C.; Organisations à hauts-risques et accidents normaux, (point de vue de) Actes de la quatorzième séance du séminaire du programme Risques collectifs et situations de crise, CNRS, Paris, 2 Juin 1999.
Professeur de sociologie des organisations , ce pionnier de lanalyse des risques tient, sur la côte Est, le drapeau de laccident systémique normal face aux universitaires de la côte Ouest, qui à Berkeley, se situent sur le versant de lhorganisation de haute fiabilité. Venu présenter (en Anglais) ses travaux au séminaire de Claude Gilbert , Perrow na pas beaucoup évolué dans sa position, sauf pour se rendre à son locus épistémologique attendu : la question de la limite des organisations. Cest dailleurs exactement sur ce point quil soppose aux équipes de Berkeley (La Porte). Il maintient lidée que les systèmes complexes (comme une Centrale nucléaire) produisent davantage de couplages serrésentre incidents mineurs (production de nouvelles chaînes causales, toujours plus graves) que les systèmes plus simples, et que dans cette explosion en chaîne possible des arborescences causales, on voit apparaître la limite de la rationalisation de ces systèmes.
Le succès de son interprétation (dans un fameux livre réalisé en 83 après TMI) fut beaucoup dû au fait quen 1984, il y eut Bhopal, Tchernobyl, Challenger et lExxon-Valdez ! Laccident normal semblait se multiplier à lenvi. Mais Perrow avait mal été compris : ce nétaient pas des accidents normaux en son sens (celui dune limite de la rationalité du complexe) mais de banales erreurs de gestion. En fait maintient-il, aussi prévenu soit-il, laccident normal ne peut pas être complètement anticipé. Cest donc un concept-limite et cest comme cela quil est intéressant, bien quen tant que tel, il nait pas été retenu par le débat intellectuel. Ce qui explique peut-être que Perrow nait pratiquement plus rien produit sur le sujet depuis vingt ans, sauf pour exprimer son désaccord (amical) avec D. Vaughan à propos de sa routinisation de la déviance, car pour lui les ingénieurs de Challenger ont simplement été dépassés par lincertitude en contexte de stress politique.
Le champ semble ainsi bouclé entre les positions américaines dont nous sommes les spectateurs, comme à lOpéra. Lun dit : vous aurez toujours des accidents dans lhypercomplexe, cest une question de logique des couplages. (Perrow) Lautre répond : si cest un défi, on le relève ! (La Porte), et la troisième intervient alors : Tout cela, cest dû à la déviance collective !. On ne peut alors que faire comme Alain Gras (Professeur à la Sorbonne, spécialiste des risques dans laéronautique) et dire dun ton parfaitement sérieux : nous vivons tous les jours le crash de la Bibliothèque de France, où il nest plus possible de retrouver un livre. Cette boutade est significative , car elle pose la question de sortir dun champ didées verrouillé par lattitude révérencieuse des spectateurs.
Il existe une porte de sortie : se rendre à la position Tychè qui consiste à revenir au donné émergent des situations, sans a priori épistémique ou thémistique. Tout dépendra alors du talent de narrateur et de metteur en scène de linterprête de laccident, de sa capacité à jouer entre les quatre grandes interprétations légitimes, den créer des interstitielles. Le problème de Perrow est quil nest pas aussi intéressé par cette narrativité que D. Vaughan (temps long) ou Lagadec (temps court). Il lui reste la défense du principe de limite, qui a le tort de ne jamais pouvoir être démontré, et toujours défié (doù la rareté des exemples quil impute précisément à ce principe).
Pour me faire comprendre sur la question de la limite du système, je voudrais évoquer sur ce point la défaite du joueur déchecs humain devant Big Blue. Il semble que lhumain soit battu par sa piètre connaissance de lordinateur, quil remplace par un mythe impressionnant (équivalent aux mythes de malfaisance médiumique auxquels croient encore nombre de joueurs professionnels). Sil avait étudié assez longtemps le fonctionnement de lordinateur par épuisement de séries exhaustives par coup, il se serait rendu compte quil suffisait dattendre -par des coups banals mais sûrs- le moment où la bibliothèque de cas intégrée est épuisée, et où lon entre dans le domaine de la table de hasard. Alors Big Blue aurait commencé à produire des coups erratiques parfaitement aberrants. Certes, il aurait fallu attendre longtemps (et de plus en plus en plus longtemps avec les générations nouvelles à la mémoire toujours plus puissante), mais le principe de limite du système se situe là.
Encore le jeu déchec constitue-t-il un système asses simple où il suffit de remplir la mémoire de couches suffisamment nombreuses pour reculer la limite (la défier). Le jeu de Go, offrant des combinaisons de début de jeu infiniment supérieures ne peut toujours pas être joué à un haut niveau par léquivalent de Big Blue. Cest déjà un système plus complexe, mais encore défiable raisonnablement (avec les ordinateurs quantiques). Mais pour des systèmes naturels où des nombres absolument incalculables de paramètres entrent en jeu de façon chacun imprévisible, la combinaison des facteurs ne peut être prévenue que par une perception intuitive et empirique. Dans ces cas, la limite étant toujours dépassée, sa question même disparaît, tandis que son défi devient tendanciellement susceptible dêtre directement mis en cause par le débat démocratique. Pour dire cela dans nos termes, quand Epistémé faiblit (car le savoir est inaccessible), Métis devient arrogant, et lon va chercher à le brider par Thémis. Lacte lui-même (Tychè) se trouve alors réenfermé dans limputation morale et juridique.
Ce processus explique pourquoi Perrow reste en situation de position de marquage du jeu : évoquer la limite est important pour situer les enjeux. Mais on se hâte ensuite de loublier, car accepter que nous soyons en état de dépassement perpétuel des savoirs (ce qui est évidemment le cas) , obligerait à renforcer le caractère criminologique et répresseur du débat, ce que nombre dentre nous -en situation de production- naiment pas.
On léludera cependant pas leffet de vérité que contient la position de Perrow, quon peut appliquer à toute la société moderne : la science a soutenu le déploiement dune société relativement pluraliste dans la division des postures, tant quelle a elle-même été essentiellement prévisible dans la positivité de ses apports (science qui fait vivre). Dès lors quelle approche la limite (science ambivalente voire mortifère), alors on sinquiète pour la pluralité, puisque les tenants de limputation morale et judiciaire reprennent du pouvoir. On envisage donc alors nécessairement dautres articulations pluralistes qui sappuient moins sur Epistémé, ou remplacent son contenu de science, par un contenu plus large (expertise, gestion, etc.)
Mais ce ne sont là encore que de légères inflexions (car gestion et expertise se veulent toujours indexées sur la science). Plus loin se profile un changement plus profond : désenchantée de la science elle-même, la société recherchera un nouveau principe déquilibre pluraliste : pourquoi pas la cause psychologique collective du pluralisme lui-même ? (Mais cest une autre histoire).
S. Sagan, comme héritier de C. Perrow :
Sagan S.D. XE "Sagan S.D." Waltz K.N. XE "Waltz K.N." , The spread of nuclear weapons. A debate. WW Norton an cie, New York, 1995
Sagan S. D. XE "Sagan S. D." ., The limits of safety. Organizations, accidents and nuclear weapons, Princeton University Press, 1993.
Ce véritable héritier de Perrow dit les choses clairement : dans un monde occupé par la technique, les systèmes techniques sont mal décrits par les ingénieurs : ce ne sont pas des dispositifs mécaniques, mais des organisations complexes.
Sagan S.D. XE "Sagan S.D." , When redundancy backfires : why organizations try harder and fail more often, American Political Science Association Annual Meeting, San Francisco, 1996.
La côte Ouest se met elle-aussi au pessimisme de la côte Est et se met à parler de limite. Où allons-nous !
Redondance et amortisseurs mis en cause : la défense en profondeur a pris un coup au but !
Enfin quelquun qui a vraiment compris C. Perrow, et en a tiré une théorie des accidents normaux. Il met aussi de lordre dans le champ épistémologique en lopposant à la théorie de Todd La Porte sur les organisations à haute fiabilité, cas particulier des grands systèmes techniques.
i.Thoenig J.C.;, Setbon M., XE " Setbon M.," Laction collective organisée face au risque : dun cadre conceptuel au cas du risque-sida, Actes de la seconde séance du Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise XE "Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise" du CNRS XE "CNRS" , Ecole des Mines de Paris XE "Ecole des Mines de Paris" , 5 Février 1995. J.C. Thoenig, politologue spécialiste dadministration publique, proche de lécole de M. Crozier rappelle que pour la sociologie des organisations, lerreur cognitive est un effet nécessaire dans la dérive organisationnelle normale qui réoriente les buts des acteurs les uns par rapport aux autres en oubliant le but universaliste de lorganisation . Plus lorganisation est polarisée par le débat interne entre appropriation des normes et restauration normative par les dirigeants, et plus elle se coupe de son environnement dont elle nintègre plus les exigences en termes de résolution des problèmes ni les évolutions. Elle devient rigide et elle napprend plus. Elle incite à lerreur (Argyris), surtout quand elle supprime toutes le redondances (Landau). Lintérêt de cetta approche est dadmettre que les frictions, les contradictions ne peuvent être complètement éliminées de lorganisation sans produire des paradoxes fatals.
-La gestion de lincertitude (Paté-Cornell)
Paté-Cornell E. (Society for Risk Analysis XE "Society for Risk Analysis" XE "Paté-Cornell E. (.i.Society for Risk Analysis" ); Fischbeck P. XE "Fischbeck P." , PRA as a management tool : organizational factors and risk-based priorities for the maintenance of the tiles of the space shutle orbiter, Reliability Engineering and System Safety, vol 40.
Paté-Cornell M.E. XE "Paté-Cornell M.E." , Risk analysis and risk management for offshore platforms : lessons from the Piper Alpha accident, Journal of Offshore Mechanics and Artic Engineering, vol 115, 179, 1993
Paté-Cornell M.E. XE "Paté-Cornell M.E." Learning from the Piper Alpha Accident ; a post-mortem analysis of technical and organizational factors, Risk Analysis, Vol 13, n° 2 , pp 215-232, April 1993
Paté-Cornell M.E. XE "Paté-Cornell M.E." The SAM framework : a system analysis approach to modeling the effects of management on human behavior in risk analysis, Risk Analysis, Vol. 16, n° 4, pp 501-515, 1996
Paté-Cornell M E XE "Paté-Cornell M E" , Probabilistic Interpretation of command and control signals : bayesian updating of the probability of niclear attack, Reliability Engineering and System Safety, Vol 47, n° 1, pp. 27-36, 1995.
Paté-Cornell .M.E. XE "Paté-Cornell .M.E." , Regan P XE "Regan P" ., Dynamic Risk management systems : concepts and illustration, in Applications of statistics and probability, Le maire, Fabre, Mébarki eds, 1995.
Paté-Cornell M.E. XE "Paté-Cornell M.E." Murphy D.M., Human and Management factors in probabilistic risk analysis : approach and observations from recent applications , Reliability Engineering and System Safety, vol 53, pp. 115-126, 1996
Paté Cornell E. XE "Paté Cornell E." Présidente de la society for risk analysis , professeur à luniversité de Stanford pour une chaire danalyse du risque (si lon traduit ainsi risk analysis), elle a travaillé depuis une dizaine dannées sur le développement de méthodes danalyse de risque qui rendent compte des actions et des décisions des opérateurs (y compris des erreurs), ainsi que des actions du management qui entraînent ces erreurs. Elle formule, construit et évalue des modèles (quantitatifs ou qualitatifs), basés sur linformation rassemblée , à travers lopinion des experts ou les statistiques existantes. Elle a notamment produit des articles asez réputés sur les plateformes offshores ou sur le revêtement de la navette . Sa méthode danalyse (le SAM), implique le management dans la déformation des heuristiques des opérateurs en situation dincertitude.
Morgan M.G. XE "Morgan M.G." , Henrion M. XE "Henrion M." , Uncertainty XE "ncertainty" , a guide to dealing with uncertainty in quantitative risk and policy analysis. Cambridge University Press, New York, 1990.
Dourlens C. XE "Dourlens C." , Figures du pragmatisme, complexité, incertitude et prévention des risques, Institut Européen des Cindyniques, du danger au risque, économie des transactions dans la régulation sociale, Energies-Santé, 1996, vol 7, 2, pp 191-196.
Giarini O. XE "Giarini O." , Stahel W. XE "Stahel W." , les limites du certain, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 1990.
Funtowicz S. XE "Funtowicz S." , Ravetz J. XE "Ravetz J." Uncertainty and quality in science. Kluwer, Dordrecht, 1990.
II.(Métis) Limputation du danger à un sujet
Conformément à la nature holographique de tout genre dactes humains (puisque dans chaque genre, la tendance est toujours à se diffracter selon les mêmes axes), le monde de métis, cest-à-dire celui où lon trouve des sujets qui lon impute laccident ou le risque, se divise en quatre aspects : soit on considère le sujet comme pur sujet dun savoir entièrement descrpitible, et nous obtenons le sujet des cognitivistes. Soit nous laccusons et nous en attendons de la culpabilité et de la responsabilité (nous retrouvons Métis propremen). Soit nous considérons le sujet du risque comme membre de la cité politique, quil fasse valoir des arguments pour prendre des risques, ou quau contraire il tire lalarme : ce sujet politique est celui du secteur thémis. Enfin, nous pouvons cosidérer avec le sujet de laffect ou celui de lactivité, un personnage confronté à la perte de sa propre maîtrise dans laction même (tychè).
Malgré cette division interne du champ, on ne perdra pas de vue quil est surdéterminé par une assomption préalable sur la consistance dun sujet. Ainsi, les approches psychologiques de lhomme aux risques ne peuvent pas prendre en considération lidée (quelles ont rejeté préalablement pour se constituer elles-mêmes) selon laquelle le sujet est une construction sociale qui situe demblée un individu ou un groupe dans un rapport daccueil des événements, alors quune vision plus tychéenne admet que les sujets eux-mêmes font partie de lémergence problématique des événements.
Attali J. XE "Attali J. " , Léconomie de lapocalypse, trafic et prolifération nucléaires, Paris, Fayard, 1995.
Le ton apocalyptique de lauteur est sans doute à mettre en rapport avec sa propre destinée politique dans le scandale de la BERD. Ce qui ninvalide pas le propos pour autant : nest-ce pas lors dépisodes de défensive personnelle aigue (paranoïdes dirait la psychiatrie) que se dévoile une menace réelle ?
Ce quon appelle état paranoïde nest-il pas que la stigmatisation médicale dun épisode de vigilance accrue, que la raison en soit bonne ou mauvaise pour autrui ? Ce qui pose un autre problème : peut-on être tous vigilants en même temps ? La vigilance nest-elle pas nécessairement un état réservé à ceux qui en ressentent subjectivement la nécessité ? Limputation dun acte à un sujet na-t-il pas pour préalable.... limputation à soi-même, immédiatement repoussée vers lautre ?
1 Imputation au sujet de savoir (approche cognitive)
Appel B. XE "Appel B. " , Beltranda G. XE "Beltranda G." , Acomputer based I and C to improve nuclear power plant operation and safety XE "nuclear power plant operation and safety" , Proceedings of the 1995 Instrumentation and Control in Nuclear Engineering, Icône 3.
Bretty Y. B. XE "Bretty Y. B." , Psychologie de lhomme face au risque, Face au risque, n° 278, décembre 1991, pp 34-45. présentation de la méthode SHERPA XE "SHERPA" (systematic human error reduction and prediction approach, en réponse aux critiques faites aux AMDE XE "AMDE" , à lADC XE "ADC" , au Therp XE "Therp" .. Met laccent sur la perception du temps et de linformation par les opérateurs, et sur la personnalité de lopérateur dans la prise de risque, celle-ci comme dénotant des conditions de travail problématiques. Exemple de lapproche qui cherche à cerner le couple poste-opérateur comme idéal dajustement logique (voir aussi : Embrey D.E. XE "Embrey D.E." , SHERPA : a systematic human error reduction and prediction approach, proceedings of advances in human factors in nuclear power systems meeting, Knowville, 1986., et : Embrey D.E. XE "Embrey D.E." , Humphreys PC XE "Humphreys PC" , Rosa E.A. XE "Rosa E.A." , Kirwan B. XE "Kirwan B." , Rea K. XE "Rea K." SLIM-MAUD XE "SLIM-MAUD" , an approach to assessing human error probabilities using structured expert judgment, NUREG/CR 3518 (vol I et II).Embrey D.E. XE "Embrey D.E." , Reason J.T. XE "Reason J.T." , The application of Cognitive Models to the Evaluation and Prediction of Human Reliability, Proceedings of advances in human factors in nuclear power systems meeting, Knowville, 1986.)
Conein B. XE "Conein B." , Jacopin E. XE "Jacopin E." , Action située et cognition ; le savoir en place, Sociologie du Travail, n° 4, 1994, pp. 475-500. Conein B XE "Conein B" , Dodier N. XE "Dodier N." , Thévenot L. XE "Thévenot L." (ed) Les objets dans laction. De la maison au laboratoire, Coll Raisons pratiques, N° 4, EHESS, Paris, 1993.
Lorsque la sociologie sintéresse à la cognition, elle a visiblement un problème de choix : ou bien cest la relativité sociologique qui colore les connaissances, les mue en savoirs, ou bien cest labsoluité des situations logiques qui lemporte, autour des dispositifs de saisie de lerreur. Lier les deux, est manifestement une gageure.
.i.Duval R;., Temps et .i.vigilance;, Vrin, Paris, 1990
Ce livre de logique et de phénoménologie montre que la présence au monde quest la vigilance est un se tenir prêt à réagir face à limprévisible et un se maintenir prêt contre toute défaillance. Dans cette position existentielle paranoïaque, tout doute alimente léveil. linconnu et le suspens sont matière à conscience. La vigilance, contrairement à la prévision et à la prophétie suppose une continuité entre répétitions passées, présentes et futures. Ce qui surgit se prépare dans le passé. Ou plutôt il commence dans le passé et non dans le présent de la surprise.
Guesnier G XE "Guesnier G" . Hessler C. XE "Hessler C." , Milestones in screen-based process control, Kerntechnik, vol 60, n° 5-6, 1995, pp 225-231.
Hoffman R.R XE "Hoffman R.R" , Woods, D.D XE "Woods, D.D" . (eds), Cognitive tasks analysis, n° spécial de la revue Human Factors, vol 42, n° 1, Printemps 2000, pp 1-101.
Simulation de tâches cognitives complexes effectuées par offciers de sous-marin en situation de combat (projet Nemo XE "Nemo" ). Contrôles de processus par les opérateurs de centrales nucléaires en état non déterioré, etc. Certains articles portent sur la méthode Event-Based Knowledge Elicitation, favorisant létude des événements réels. (Ce qui se rapproche des options situationnelles, et séloigne dun trop grand dogmatisme cognitiviste).
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Jeffroy F. XE "Jeffroy F." , Charron S. XE "Charron S." , Theureau J,(C NRS XE "C NRS" XE "Theureau J,(.i.C NRS" ); Vermersch P. (CNRS) XE "Vermersch P. (CNRS) " , De lévaluation de sûreté à la recherche dans le domaine des facteurs humains XE "facteurs humains " : le cas de lactivité de conduite XE "conduite" avec procédures informatisées., 6e conférence IEEE : Global Perspective of Human Factors, in Power Generation, Orlando, 8-12 Juin 1997.
Larticle explicite les relations triangulaires EDF-IPSN-DSIN, dans la mise au point et lautorisation dune salle de commande de palier N4 XE "N4" ., hautement informatisée, avec conduite des situations durgence par APE (apprpche par états) XE "APE (apprpche par états)" . linformatisation rend plus difficile la prise en compte de lensemble du chemin parcouru entre les procédures à haut niveau de guidage pas à pas. Certaines décisions de forçage sont donc nécessaires, contre lavis de lordinateur. EDF modifie ces procédures (dans le simulateur S3C XE " simulateur S3C" ). Les auteurs se réfèrent au concept de cognition située et de cours daction, qui nisole pas chacune des séquences dactivité. Une analyse ergonomique est conduite avec enregistrement vidéo, en recourant à un principe détonnement systématique. Cest dailleurs la méthode utilisée également par lopérateur étudié ! qui résiste aux procédures présentant des anomalies logiques avec la situation.
Notons que ce travail précis et intéressant prend néanmoins pour acquis comme situation, ce qui est prescrit dans la procédure. Question : que deviendrait le paradigme cognitiviste, sans ce point dappui institué ?
Autrement dit : en cas de crise grave quand lensemble de la procédure est remis en cause, peut-on encore décrire les activités des opérateurs en termes cognitifs ?
Cuny X XE "Cuny X" , Daujard E. XE "Daujard E." , July JP. XE "July JP." , Lagabrielle C. XE "Lagabrielle C." , Marimbert J. XE "Marimbert J." , Martin D. XE " Martin D." , Richard Molard M. XE "Richard Molard M." , Morvan J XE "Morvan J" .Seillan H XE "Seillan H" , Vannereau J XE "Vannereau J" ., Lévaluation des risques XE "évaluation des risques" , Cahiers n° 1 de Préventique, Editions Préventique, Bordeaux, 2001.
i.Hutchins E,; Cognition in the Wild, Cambridge, MIT Press, 1994. tente de répondre à la question de la validité de lapproche cognitiviste en situation sauvage. Mais lorientation de lauteur est passablement tautologique : isolant des problèmes clairs (chasse, objectif militaire), il préconstruit ses réponses. La question de lambiguité fondamentale (du non sens, du silence dautrui) précédant linstauration des cadres de référence nest pas soulevée. Du même coup apparaît, par contraste, que le problème essentiel en situation sauvage nest pas lerreur, mais la solitude symbolique de lacteur qui doit vraiment construire lui-même le cadre à partir duquel on peut parler de processus cognitif.
Le Blaye P. XE "Le Blaye P. " , Les méthodes danalyse des rapports dincidents aéronautiques (ONERA XE "ONERA" -NASA XE "NASA" -ASRS XE "ASRS" ) Colloque du GIS,-sciences de la cognition, Paris, 16-17 septembre 1997, in Sécurité et Cognition, Paris, Hermès, 1999.
La NASA contrôle le système aviation safety reporting system (ASRS XE "ASRS" ) qui rend compte des incidents et accidents aéronautiques, en collaboration avec lONERA. On présente une méthode danalyse de scénarios dincidents (Cinq-demi) en arbre des causes, en 5 branches ou grilles danalyse XE "grilles danalyse" aux noms barbares : la raft isole un défaut opérationnel du système susceptible de faire apparaître lerreur; le gare, concerne un facteur daugmentation du risque derreur, le goof décrit les erreurs humaines , la gasp décrit les événements de sensibilité modifiant létat du système, et la game, liste les événements de manoeuvrabilité.
Méthode permettant de mieux accorder les analyses opérationnelles dun système et létude du facteur humain.
Lhote F. XE "Lhote F." , Dulmet M. XE "Dulmet M." , Ortiz-Hernandez J. XE " Ortiz-Hernandez J." ,(Laboratoire dautomatique de Besançon XE "Laboratoire dautomatique de Besançon" ) Sciences de lIngénieur et sciences du travail, Sociologie du travail, n° 26, hors série, 1994, Des ingénieurs automaticiens découvrent les sciences sociales, dont lobjet apparaît au lieu de lénigme que représente leur propre objet disciplinaire (la productique)
Theureau J XE "Theureau J" , Jeffroy F. XE "Jeffroy F." (eds) Ergonomie XE "Ergonomie" des situations informatisées. La conception centrée sur le cours daction des utilisateurs, Toulouse, Octares, 1994.
Ces auteurs se distinguent du cognitivisme anglo-saxon par louverture desprit aux contextes imprévus, extérieurs aux cadres tant conceptuels que procéduraux dune situation et sur la capacité de forçage inhérent à la bonne conduite dopérations.
La désimputation de lerreur selon J.T. Reason
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i.Reason J.T. ;The age of the organizational accident, Nuclear Engineering International, July 1990, pp. 18-19. Embrey D.E. XE "Embrey D.E." ,
Reason J.T. XE "Reason J.T." , The application of Cognitive Models to the Evaluation and Prediction of Human Reliability, Proceedings of advances in human factors in nuclear power systems meeting, Knowville, 1986.Mycielska H. XE "Mycielska H." ,
Reason J.T. XE "Reason J.T." , Absent-Minded, the psychology of mental lapses and every day errors, Englewood cliffs, N.J. Prentice Hall.Reason J.T. XE "Reason J.T." Lerreur humaine, PUF, col le travail humain, Paris, mai 1993. (Human error, Cambridge University Press, 1988.)
Reason J XE "Reason J" , (Université de Manchester XE "Université de Manchester" ) Reducing the risk of organisational accident in complex systems, Colloque Facteurs humains de la fiabilité et de la sécurité des systèmes complexes, INRS, Vandoeuvre, 17-18 Avril 1991.
J.T. Reason peut être considéré comme un psychologue cognitiviste qui travaille essentiellement autour du concept derreur. Nous plaçons ses approches ici dans la rubrique jugement, dans la mesure où le choix du label erreur implique une conception du sujet humain comme auteur dun choix (intentionnel ou non) entre une action correcte et une action incorrecte ou erreur. Or si cette définition de lhumain fait de celui-ci le strict équivalent dun composant binaire (où lerreur peut se glisser en provoquant la mauvaise orientation dans la bifurcation logique), elle le fait en même temps comptable de cette erreur et responsable de son évitement et de sa réparation.Elle a aussi pour conséquence disoler lopérateur ou le décideur comme unique occurrence du facteur humain, les autres, intégrées dans le système étant considérés techniques. J.T. Reason met laccent sur laccident organisationnel (en réponse à Perrow ayant évoqué laccident normal, ou accident de fonctionnement).
Reason J.T. XE "Reason J.T." , The Chernobyl Errors, Bulletin of the British Psychological Society, vol. 40, 1987, pp. 201-206. Cela ne pouvait pas arriver ici disent la plupart de responsables (car en un sens le rmbk est lanti tmi : redondance et automatisme des sécurités, formation élevée des opérateurs, bon management...). Sauf si... lon navait pas mis la centrale dans létat le plus instable possible, et en déconnectant systématiquement tous les éléments de la défense en profondeur. Cest ce côté dapproche collective du mode le plus dangereux qui demeure énigmatique à Tchernobyl, et que Reason ne nous permet pas de saisir avec le concept derreur.
Sills D.L. XE "Sills D.L." , Wolf C.P. XE "Wolf C.P." , Shelanski V.B XE "Shelanski V.B" , (eds), Accident at Three Mile Island; The Human Dimensions, A Westview Special Study, Boulder, 1992.Ouvrage classique contenant dimportants articles de Reason.
Rochlin G.I. XE "Rochlin G.I." , Iran Air flight 655 and the USS Vincennes. Complex, large scale military systems and the failure of control. In : La Porte T.R., ed : social responses to large technical systems. Control or Anticipation, NATO-ASI Series, Kluwer Academic Publishers, Dordrecht 1991.
Rochlin G.I XE "Rochlin G.I" , High-Reliability organizations and technical change : some ethical problems and dilemnas, IEEE, Technology and Society Magazine, 1986.
Rochlin G.I. XE "Rochlin G.I." , Broken Plowshare, System Failure and the system failure and the nuclear power industry : présentation au 4eme symposium Dynamiques de grands systèmes techniques, Vadstena, Suède, 8-12 Août 1992.
Gene Rochlin XE "Rochlin" sest fait une spécialité de lerreur systémique, cest-à-dire de lerreur entraînée chez lopérateur par la gestion de linformation réalisée par des systèmes complexes. Ce fut ainsi le cas du porte-avions américain qui abattit par erreur un airbus civil iranien dans le golfe persique en 1988. Rochlin étend son analyse à lindustrie nucléaire considérée comme système.
2. Imputation des actes risqués au sujet de morale et de droit
Bishop John D. XE "Bishop John D. " , The moral responsability of corporate executive for disasters, Journal of Business Ethics, Vol. 10, 1991, pp 377-383. Le manager a le devoir de veiller à ce que linformation remonte jusquà lui.
Charbonneau S. XE "Charbonneau S." , La gestion de limpossible : essai sur la gestion des risques dorigine techno-scientifique. Economica, Paris, 1992. Se situant dans la lignée du principe responsabilité de Hans Jonas (dont il reprend léthique de la peur), et de son père, philosophe de lenvironnement ami de J. Ellul (Bernard Charbonneau) Simon Charbonneau plaide pour lintroduction dune faute pour défaut de maîtrise de la technique dans le droit, et soppose, en tant que philosophe et juriste à loptique sociologisante de la responsabilité, identifiée par lui à la gestion technique et au delà, à lévidence dune souveraineté sans critique du consensus technophile dans la société moderne. Ainsi, lacceptabilité sociale dun risque lui semble insuffisante, dans la mesure où une opinion majoritaire ou consensuelle peut demeurer parfaitement injuste au regard de léthique.Charbonneau y oppose un principe plus dur que la précaution : un droit au moratoire sur les risques de développement.
Charbonneau S. XE "Charbonneau S." Forces et faiblesses de lhygiénisme XE "hygiénisme" , Préventique-Sécurité, n° 57, Mai-Juin 2001.
Critique lexcès dhygiénisme qui, propulsé au niveau europée,, revient souvent à détruire les petites structures artisanales dont dépend la qualité de nos productions.
Chateauraynaud F XE "Chateauraynaud F" , La faute professionnelle, une sociologie des conflits de responsabilité, Paris, Métailié, 1992. Chateauraynaud est en désaccord avec F. Ewald (lorsquil suppose que labolition de la faute, fondant le lien assurantiel dépénalisant, implique le jugement sur la limite haute (faute inexcusable) et la limite basse (droit à lerreur) ou encore avec Boltanski et Thévenot (qui supposent la présence dun témoin impartial extérieur : pour lauteur, ceci nest possible que si les acteurs concernés acceptent lexpertise, ce qui suppose une élaboration collective des règles, un partage et une intériorisation avant appel à arbitrage. Ainsi seul le contexte daction va définir ce qui est du ressort de la faute, et sera proposé ainsi à linspecteur du travail.
Chevrillon Hedwige XE "Chevrillon Hedwige" (animé par), Léthique comme léconomie peuvent-elles orienter notre société vers des choix collectifs plus homogènes pour la maîtrise des risques ? (Forums de lExpansion XE "lExpansion" ) in : colloque organisé par lOffice parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques XE "Office parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques" avec le concours de linstitut européen des cindyniques XE "institut européen des cindyniques" , le 28 Mars 1996, Annales des Mines, Supplément Responsabilité et Environnement, Octobre 1996, pp. 57-67.15 000 emplois à créer en substituant lanalyse de risques à la compensation postcatastrophe ( ?) vers une culture de lanalyse de risque, ou passage dune mode antiréglementaire ? transaction sociale contre analyse de risque ou bien analyse de risque puis transaction sociale entre citoyens éclairés er responsables ?
Nicolet J. XE "Nicolet J." Carnino L.A. XE "Carnino L.A." , Wanner J.C. XE "Wanner J.C." , Catastrophes? non merci!, la prévention des risques technologiques et humains. Masson, Le Nouvel Ordre Economique, Paris, 1989.
Discours caractéristique du : il faut, on doit, très proche du : certains ne font pas ce quil faut. précurseur du discours de faute et de responsabilité; jouxte le discours daccusation sur fond dangoisse mobilisatrice.
Saader de N. XE "Saader de N." , Les principes du pollueur-payeur, de prévention et de précaution, Bruylant, Bruxelles, 1999.
Très intéressant livre de droit de lenvironnement qui per met daller plus loin que le tapage autour de ces principes, idéaux régulateurs à mi chemin entre le slogan politique et la norme technique.
Dabord en montrant quils sont trop eu dégrossis pour faire droit, ensuite quils sont contradictoires avec dautres, ce qui rend très facile pour les tribunaux et les décideurs de les écarter.
Quest-ce qui fait lessence de ces principes ?
Ils ont en commun de permettre la mise en cause de comportements collectifs ayant des conséquences collectivement négatives, et de les infléchir du même coup vers des comportements collectifs amendés. Cest ce en quoi ils glissent en eux-mêmes directement de lidéal à la normalité technique, parfois paradoxale :
Ainsi le pollueur-payeur ... paie pour continuer à polluer (cas renforcé dans le marché des pollutions.)
Le préventeur prévoit et prévient... sauf ce quil na pas prévu.
Le précautionneux .. sentoure de précautions, mais il ny en a jamais assez (au regard de laccident survenu).
Ils ne font donc pas fondements dun droit nouveau, lequel a besoin dun principe absolument performatif, qui ne saurait être démenti a posteriori. La prudence, daprès Marie Angèle Hermitte, remplit cette condition. Elle nest pas conditionnelle.
Dans le cas de laccident de Challenger, on ne peut pas dire quil ny ait pas eu de prévention, ni quil ny ait pas eu de précaution (la défense en profondeur était appliquée, etc..). En revanche, sil y a bien une évidence cachée par toutes ces abondances, cest que les gens de la Nasa et de Morton Thiokol ont été, tout bonnement, extrêmement imprudents...! (à la fois individuellement et collectivement).
Hervé C. XE "Hervé C." , médecine et société : risques et dangers, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lacadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp. 55-61.
Lauteur rappelle que la médecine validée scientifiquement ne représente de 50 % des pratiques médicales, ce qui nous fait réfléchir sur la prétention actuelle à exiger (par lassurance ou la justice) des protocoles vérifiables de lextérieur. Ainsi justice et assurance poussent la médecine vers une image technoscientifique qui ne correspond pas à la réalité, là où la loi commune institue le médecin comme libre de ses moyens, à lintérieur de principes publics connus de tous . Là où le droit romain affirme indiscutable le principe de non-patrimonialité du corps humain, ce principe devient négociable dans les pays de droit anglo-saxon, dans la mesure des arbitrages judiciaires. Ceux-ci sont donc davantage amenés, au fil des temps, à admettre des formes deugénisme ou dutilisation du corps obéissant aux idéaux de santé garantie scientifiquement. Cest dans cette perspective que le risque sétablit comme concept-clef, comme il la été depuis longtemps dans le monde de lingénieur.
En un sens, lauteur nous invite à se défier de cette incursion dun concept technique dans un domaine normalement organisé par le respect de principes légaux, fondés sur la bioéthique.
Les orientations du médecin sont intéressantes, mais, fondées un peu trop ouvertement sur des choix religieux, elles prêtent à leur tour à discussion. Quelques questions seulement : qui définit lhumain non patrimonialisable ? Nest-ce pas là un pouvoir exhorbitant confié aux moralistes patentés ? Et pourquoi la loi serait-elle plus apte à le faire que dautres instances ?
-la lutte contre linvasion de la risquologie utilitariste dans le domaine médical (qui fait effectivement des ravages lorsque par exemple lOMS décide de ne pas faire soigner des populations dont lers autorités nont pas accepté les protocoles coût-avantages des campagnes de vaccination) est-elle transposable telle quelle... dans un colloque dédié à la minimisation du risque radiologique dans le monde nucléaire ?
- Principes dimputation au sujet de droit : responsabilité, précaution, prudence.
Code Pénal XE "Code Pénal" , art 121-3 (rédaction 1993)
Il ny a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. Toutefois, lorsque la loi le prévoit, il y a délit en cas de mise en danger délibéré de la personne dautrui. Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas dimprudence XE "imprudence" , de négligence XE "négligence" , ou de manquement à une obligation de sécurité XE "sécurité" ou de prudence XE "prudence" prévue par la loi ou les réglements; sauf si lauteur des faits a accompli les diligences normales compte tenu, les cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait.
.; XE "Laverie M." Principe de précaution dans le domaine de la sécurité industrielle, in Le principe de précaution dans la conduite de affaires humaines. Sous la direction de .i.Godard O.; , Paris, Editions de la .i.maison des sciences de lhomme;, .i.INRA;, 1997, pp 141-148. M. XE "Laverie" est précautionneux avec le principe de précaution, qui selon lui, net pas mûr ans son application industrielle, où il risquerait dentraîner des polémiques. Dans sa résistance élastique au progrès de lattitude imputatoire dans lactivité opérationnelle, il propose la création dun comité déthique du doute, qui décidera dune règle du jeu quant au niveau de doute quil est moralement ou socialement normal de prendre en compte.
Schneider-Maunoury G. XE "Schneider-Maunoury G." , La responsabilité environnementale XE "responsabilité environnementale" , lHarmattan, Paris, 1999.
Centrée sur trois pays européens, prône pour une gestion intégrée, dans lentreprise, plutôt quune spécialisation (car ce domaine de délégation de la responsabilité en recoupe bien dautres).
i.Turner B.A.;, Pidgeon N.F. XE "Pidgeon N.F." , Man-made disasters, Butterworth Heinemann, Oxford, 1997.
Le livre travaille lidée quil existe des désastres imputables, bien quils puissent apparaître naturels. On entre dans la spirale de responsabilisation conduite par limputation judiciaire.
Seillan H XE "Seillan H" , Du droit du sang au droit du danger XE "droit du danger" , Préventique-Sécurité, n° 46, Juillet- Août 1999, pp. 51-55.
Dans ce cours, le pr Seillan note que la pensée préventive se trouve encore en tutelle du curatif, mais le délit de mise en danger de la personne dautrui prévu par le nouveau code pénal ouvre un champ de droit du danger.
Seillan H., XE "Seillan H.," Le crime et laccident, Préventique-Sécurité, n° 57, Mai-juin 2000
Seillan H. XE "Seillan H." , Dangers, accidents, maladies, catastrophe et la responsabilité pénale XE "responsabilité pénale" , Éditions P, Bordeaux, 1999.
on sse situe dans le domaine de linfraction non intentionnelle, qui inclut par exemple le manquement fautif aux diligences normales, et la délégation de responsabilité. On se situe aussi dans linfluence plus grande que la justice subit de ce que lon nomme perception sociale des risques et des accidents, et notamment de la constitution plus systématiques des victimes en partie civile. Face à cela, les règles admises sont de peu de poids. Certes. Mais ny-a-t-il pas aussi danger lorsque ce poids de lopinion publique et des industries juridiques qui sen font les clientes sattaque à certaines prérogatives du secret professionnel ? le danger ne semble pas, dans ce cas directement lié aux métiers hautement organisés collectivement (comme les industries de process ou le nucléaire), mais il se décale vers les métiers plus individualistes où lappel à dénonciation automatique peut poser problème. Autrement dit comment limiter aux secteurs indispensables leffet peur du public, là ou dans dautres le principe dindépendance de la justice est peut être crucial ? on ne répondra pas à cela en disant que çà na rien à voir. Nous savons, hélas, que dans une société segmentaire moderne, ce sont justement les modes communs qui produisent des accident normaux, dont le moindre nest pas, par exemple, une montée du côté sécuritaire dans tous les domaines de la vie. De ce point de vue, la diminution des tendances à la judiciarisation des question techologiques (peut-être en augmentant le côté thémis du débat et de linformation) peut éviter des excès flagrants dans dautres domaines.
Fort M. Miri N. XE "Fort M. Miri N." , Attention, dangers, la sécurité, parlons en, Belin, Paris, 1999, (2 tomes).
Aie : quand on commence à faire des manuels à usage des enfants, cest quon nest pas loin du catéchisme. Là encore bon symptôme des succès de lidéologie sécuritaire, absolument sans rapport avec la gestion professionnelle du risque. Curieux dogme que celui du pédagogisme qui institue le discours sur le savoir à la place du savoir.
Pose aussi le problème dune certaine niaiserie (qui se rencontre aussi dans toutes les injonctions sécuristes, et même dans le code de la route ou les permis de chasse ou de navigation), et qui élude (tout en sen rapprochant dangereusement) la question, pour tout être humain, des possibles attractions entre accident et crime ou autoagression : qui dira la part de suicides -conscients ou non- dans les accidents de voitures ? Qui dira la part de lagression dans laccident domestique survenu à lenfant (ou du fait dun autre enfant) ? Autrement dit : à qui sadresse-t-on ? à la maladresse ou lignorance chez des enfants aimant la sécurité ? Ou à ceux qui recherchent linsécurité ? Dans les deux cas, lobjet de la démarche est douteux : dans le premier, il est improbable que lamour de la sécurité ne rende pas le petit humain habile, prudent et plein de discernement (il nest que de voir comment il évite les prises électriques avant de pouvoir lire aucun manuel). Dans le second, le manuel servira à mettre le feu à lécole, voire à le petite soeur dont on est jaloux.
Il faudrait transposer cela aux adultes, face à toute tentative de les infantiliser dans le pédagogisme.
Ecury P.J. XE "Ecury P.J." , Lingéniérie de sécurité, Les Editions dErgonomie, Marseille, 1999.
Le contraire du manager intégré : lauteur défend une conception plus traditionnelle et plus isolée de lingénieur de sécurité, qui me fait penser au Commissaire des Rivières Pourpres (Jean Reno) affirmant : je travaille seul !. Et pourquoi pas ? La logique du métier conserve un atout : à ne pas se fondre dans le global, il sait encore qui il est, et quelle est sa part de responsabilité morale.
-La responsabilité : pour bien situer le problème
Ost F. XE "Ost F." , La responsabilité, fil dAriane du droit de lenvironnement, Droit et Société, 1995, n° 30, pp 281-322. Il faut au moins quatre types de responsabilité : de la faute pénale ou civile, du risque-assurance, de la prévention, et de la participation (concertation et information sans lesquelles le reste trouve vite sa limite)
Santi P. XE "Santi P." Les assureurs XE "assureurs" dénoncent les dérives de la responsabilité civile XE "responsabilité civile" , Le Monde, 6 Octobre 2000, p 1 et 20
(virus ILOVEYOU), Canettes Coca Cola ou pneus Firestone retirés, Listeria, Erika, Creutzfeld-Jacob) : Les assureurs salarment. Ils dénoncent dans un livre blanc présenté mercredi 4 Octobre la dérive de lassurance de responsabilité civile et réclament un cadre légal : Nous ne pouvons plus accompagner les entreprises dans leur développement en matière de rresponsabilité, affirme la Fédération Française des sociétés dassurances.
Bishop J-D;, The moral responsability of corporative executives for disasters, Journal of Business Ethics, Vol 10, 1991.
Chiappori P.A. XE "Chiappori P.A." , Risque et assurance XE "assurance" , Flammarion, Paris, 1996.
Engel L. XE "Engel L." , La responsabilité en crise, Hachette, Paris, 1995.
Conseil dEtat XE "Conseil dEtat" , La responsabilité des agents publics XE "responsabilité des agents publics" en cas dinfraction non intentionnelle, Paris, la Documentation Française, 1996.
Hermon C. XE "Hermon C." , Le risque, la faute, et la responsabilité administrative, Actes de la XIe séance du séminaire du programme Risques collectifs et situations de crise, CNRS, Grenoble, 1998.
La faute nest pas supprimée par lassurantiel, mais au contraire rebondit à partir delle.
.i.Hermon C.;, .i.Gaurier D.;, .i.Responsabilité;, exercice des compétences et démocratie, onzième séminaire du programme Risques Collectifs et situations de crise, CNRS, Grenoble, 1998.
Leiss W. XE "Leiss W." , Chociolko C. XE "Chociolko C." , Risk and responsability, McGill University Press, Montréal 1994.
Reyners, P. XE "Reyners, P." Modernisation du régime de responsabilité civile pour les dommages nucléaires XE "responsabilité civile pour les dommages nucléaires" : révision de la Convention de Vienne et nouvelle Convention sur la réparation complémentaire des dommages nucléaires. Revue générale de droit international public, (1998)t.102:n°3, p.747-763.
Reyners, p. XE "Reyners, p." La Convention de 1994 sur la sûreté nucléaire. Revue générale de droit international public, (1995)t.99:n°3, p.605-621.
Steine-Feuerbach M.F XE "Steine-Feuerbach M.F" , La responsabilité pénale des maires en cas de catastrophe, La Semaine Juridique, No 43, 1997.
Lascoumes P. XE "Lascoumes P." , La précaution comme anticipation des risques résiduels et hybridation de la responsabilité. Lannée sociologique, 46, 2, 1996.
Chateauraynaud F XE "Chateauraynaud F" , La faute professionnelle, une sociologie des conflits de responsabilité, Paris, Métailié, 1992.
Lauteur rappelle de façon judicieuse que la conquète dépénalisante de la faute par lassurance nest pas aussi définitive et irréversible que lon pense (comme F. Ewald). La faute fait retour si lon établit une responsabilité administrative pour prise excessive de risque. Alors quen lan 2000, les assurances déclarent ne plus pouvoir suivre les entreprises dans le développement de leur responsabilité (cause de la multiplication des risques endogènes selon Denis Kessler XE " Kessler" ) , la question se révèle dactualité. (Cf également C. Hermon XE "Hermon" )
Musso-Gabai S. XE "Musso-Gabai S." , Amiante XE "Amiante" , obligations et responsabilités XE "responsabilités" , Sapr, Grenoble, 2000.
Des milliers de morts sont dûs à cette substance : le problème est celui de la réparation, et de lindemnisation, plus que celle du contentieux pénal.
Sur le principe de précaution
Kourilsky P. XE "Kourilsky P." , Viney G. XE "Viney G." , Le principe de précaution, Paris, Odile Jacob, 1999
rapport au premier ministre. admet que la précaution peut constituer un véritable principe de droit.
Une chose pose problème cependant à la lecture du rapport : la dimension normative attribuée à la nouvelle perception de lacceptabilité des risques. Il me semble en effet contradictoire de mettre laccent sur la responsabilité précisée à la source même de toute prévention, et de faire varier cette responsabilité selon les degrés de sensibilité au risque. Lacceptabilité ne peut dire augmenter ou faiblir parce quen général les objets du risque changent dans le temps. Même les baromètres ou panels de perception articulent seulement des hiérarchies choisies selon le moment par le commanditaire et le publicateur du sondage.
Doù toutes les difficultés et conjectures qui se multiplient autour de loscillation des opinions sur le nucléaire, par exemple. Nest-il pas définitivement plus simple de considérer le vieux principe en âme et conscience (celui qui instruit la notion de prudence, préférée par la grande juriste Marie Angèle Hermitte à la précaution qui infère immédiatement un dispositif pratique, toujours sujet... à caution) ? Faire encourir un danger catastrophique ou désastreux doit être considéré comme délit, sil nest pas pris en compte par un sujet responsable. Cette prise en compte se fonde sur une évaluation en dernier recours personnelle. On ne peut en effet finalement fonder la sûreté sur un dispositif admis par consensus (voir accident de Challenger), mais sur lintime conviction, reconnue, des professionnels. Le procès établi pour juger de la prudence suffisante fera bien sûr appel à la connaissance des experts sur les dispositifs suffisants de précaution, mais il nen restera pas là car cest finalement le sujet qui sera jugé sur son engagement dans une attitude générale. Dans Challenger, un procès selon ce principe aurait pu condamner les ingénieurs ou managers pour ne pas avoir transgressé les procédures limitant linformation mutuelle, afin de faire valoir leur inquiétude personnelle sur la faiblesse des joints des boosters en température trop basse.
(La question de savoir si des procès pénaux doivent avoir lieu pour de tels manquements est une autre question. De simples procès dhonneur pourraient suffire, a posteriori, mais il faudrait quils soient libérés de la priori sur la précaution suffisante.)
Boehler M.C. XE "Boehler M.C." , A propos du principe doptimisation de la protection radiologique et du principe de précaution, revue Générale Nucléaire, Vol 6, 1996, pp 15-21.
Boehler MC. XE "Boehler MC." , Le principe de précaution pour une responsabilisation dans la prise de risque, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.153-167, 278-288.
Le plus inacceptable nest pas que le décideur se trompe alors quil fait face à lincertain, mais que sa démarche décisionnelle ne soit ni transparente ni cohérente, ni explicite. Il est désormais crucial dexplicite les critères quantitatifs et qualitatifs utilisés pour asseoir les décisions , organiser les débats et accroître leur lisiblité (W. Dab, art. cit infra.)
Bref , pas de risque zéro mais de la zéropacité...
Galland J-P. XE "Galland J-P." , La responsabilité et la précaution, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.289-292.
Decrop G XE "Decrop G" , Galland J.P XE " Galland J.P" (dir), Prévenir les Risques : de quoi les experts sont-ils responsables ? La Tour dAigues, Editions de lAube, 1998.
Godard O. XE "Godard O." , Le principe de précaution, une règle dabstention ? in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.293-299.
Le principe de précaution fut semble-t-il introduit en France sous forme dun amendement au code rural, dans la loi Barnier de protection de la nature de 1995. IL nest en aucun cas une règle impérative dabstention, mais un principe selon lequel labsence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarde ladoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de domages graves et irréversibles à lenvironnement à un coût économique acceptable.
or les journalistes (ces pelés, ces galeux) tou comme le bon peuple, toujours trompé, ont compris quil sagissait dune obligation de risque zéro, de dommage zéro.
On ne pouvait attendre moins de surdité de la part de sourds professionnels et populaires. Mais lauteur ne sinterroge guère sur cette surdité persistante qui fait que lorsque lexpert dit : faisons attention, même et surtout avant de savoir, le peuple entend : ne faites rien. Ne faites plus rien !. Est-ce un appel à la sécurité absolue ? Non : je lentend personnellement comme lintuition que de petits actes plus ou moins anodins de la part de tel ou tel spécaliste risquent de se transformer en catastrophe générale du fait de lirresponsabilité civique des organisations.
Le ne faites plus rien quon entend très clairement derrière les interprétations populaires du principe de précaution vise ce sentiment dimpuissance devant la machine technoscientifique prise collectivement, et non pas invention par invention.
Ne répondrons-nous pas à cette demande mal formulée dun moratoire sociétal portant sur les modalités générales du mouvement technoscientifique dans la société ?
Rémond-Gouilloud M. XE "Rémond-Gouilloud M." , La précaution, art de la décision en univers incertain, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.301-306.
Cette juriste nous rappelle que lhistoire du principe de précaution est moins franco-française que nous le croyons : elle sorigine dans le principe allemand de vorsorgeprinzip et gefahrenvorsorge, puis apparaît légalement dans le programme fédéral américain de lenvironnement (Rehbinder). En 1972, il prend consistance dans laccord instituant la Commission dOslo sur la pollution marine par les immersions, et en 1987, dans la déclaration finale de Londres à lissue de la deuxième conférence des Etats sur la mer du Nord. Puis il est affirmé solennellement en 191 par lesministres de lenvironnement de lOCDE, consacré par la déclaration de Rio en Juin 1992 (Principe 15), dans le traité de Maastricht comme fondement de la politique communaautaire sur lenvironnement. (Article 130 R) etc... En France il est cité dans le procès du sang contaminé, est référé dans la loi Barnier, et enfin il y est fait explicitement référence dans la décision relativer aux OGM, le 25 sept 1998.
Holtzman N.A. XE "Holtzman N.A." , Proceed with caution XE "caution" : predicting XE "predicting" genetic risks in the recombinant DNA era. John Hopkins University Press, Baltimore, 1989.
Tanguy Pierre, Les accidents techniques, facteur humain et responsabilité pénale, Annales des Mines, Octobre 1997, pp 57-59. Le principe de précaution devriendrait principe pénal au delà de toute obéissance procédurale. XE "Tanguy Pierre, Les accidents techniques, facteur humain et responsabilité pénale, Annales des Mines, Octobre 1997, pp 57-59. Le principe de précaution devriendrait principe pénal au delà de toute obéissance procédurale."
Tanguy P XE "Tanguy P" , Engagement des responsables et culture de sûreté, (INSAG-3 XE "INSAG-3" , INSAG-4 XE "INSAG-4" ), Préventique-Sécurité, N° 19, février 1995, pp. 34-36. Ce court article fait bien le point sur les approches des rapports de lAIEA nommés INSAG 3 et 4 en matière de culture de sûreté. Lauteur rappelle que le facteur humain existe toujours sous ses deux faces : dun côté lerreur humaine qui peut initier ou aggraver un incident, et de lautre laptitude humaine à déceler et éliminer les problèmes potentiels. Il donne une définition de la culture de sûreté : lensemble des caractéristiques et des attitudes qui, dans le organismes et chez les individus, font que les questions relatives à la sûreté des centrales nucléaires, bénéficient, en priorité, de lattention quelles méritent en fonction de leur importance. Il distingue engagement des responsables et engagement des individus (attitude interrogative, démarche rigoureuse et prudente, etc..)
Vilain J.P XE "Vilain J.P" ., Lemieux Cyril XE "Lemieux Cyril" , La mobilisation des victimes daccidents collectifs XE "victimes daccidents collectifs" , vers la notion de groupe circonstanciel, in Politiques du Risque, dossier coordonné par Cyril Lemieux, Politix, lHarmattan, n° 44, 4e trimestre 1998, pp135-160.
Bonne revue des arrêts de justice pour plusieurs accidents canoniques : Lincendie du Sélect, 89 morts en 1947. (Un seul inculpé, le propriétaire-gérant du cinéma. Incendie du collège Pailleron (1973) XE "collège Pailleron (1973)" , lincendie des thermes de Barbotan (1991) XE "Barbotan (1991)" Dans ce cas, et pour la première fois, plusieurs administratifs seront inculpés jusquau préfet (mais relaxés). Met en évidence la division entre blocs dEtat, Etudie la formation et de développement des associations de victimes de plus en plus actives et efficaces. Elabore à ce propos de la notion de groupe circonstanciel XE "groupe circonstanciel" , à partir duquel les victimes se muent en experts (le phénomène de ladvocacy aux Etats-unis).
Lire aussi
Jonas H. XE "Jonas H." , Le Principe Responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique, Cerf, Paris, 1995.
Lanoy L. XE "Lanoy L." , Réflexions sur la place et la portée des principes généraux du droit de lenvironnement. Bulletin du droit de lenvironnement industriel, 2/96, pp 2-8/
Lascoumes M. XE "Lascoumes M." , transactions sociales et modalités dobjectivation du nouveau principe de précaution, Institut Européen des Cindyniques, du danger au risque, économie des transactions dans la régulation sociale, Energies-Santé, 1996, vol 7, 2, pp 66-77.
Martin G. XE "Martin G." , Précaution XE "Précaution " et évolution du droit, Responsabilité et Environnement, Dalloz-Sirey, 1995, 39e cahier, pp 299-306.
Galland J.P. XE "Galland J.P." , Decrop G. XE "Decrop G." , Prévenir les risques : de quoi les experts XE "experts" sont-ils responsables ?, Editions de lAube, Paris, 1998.
Cameron J. XE "Cameron J." , Wade-Gery W , XE "Wade-Gery W ," addressing uncertainty. Law, policy, and the development of the precautionary principle XE "precautionary principle" , in Dente B., (ed), Environmental policy in search of new instruents. Fordrecht, Kluwer Academics, pp 95-142.
Godard O. XE "Godard O." , le principe de précaution XE "principe de précaution" : renégocier les conditions de lagir en univers controversé, Natures, Sciences, Sociétés, 6 (1), pp 41-45.
Godard O. XE "Godard O." , Sur la nature du principe de précaution XE "principe de précaution" et ses effets sur la responsabilité, Esprit, Juin, pp. 185-189.
Hermitte M.A. XE "Hermitte M.A." , Noiville C. XE "Noiville C." , La dissémination volontaire dorganismes génétiquement modifiés dans lenvironnement. Une première application du principe de prudence XE "principe de prudence" ., Revue juridique de lenvironnement, (3), pp 391-417.
Lascoumes P. XE "Lascoumes P." , La précaution XE "précaution" , un nouveau standard du jugement, Esprit, Novembre 1997.
ORiordan T XE "ORiordan T" , Cameron J. XE "Cameron J." eds, Interpreting the precautionary Principle XE " precautionary Principle" , London, Earthscan, 1994.
Setbon M. XE "Setbon M." , Le principe de précaution XE "principe de précaution" en questions, Revue française des affaires sociales, (3-4), décembre 1997, pp 201-207.
Foyer J XE "Foyer J" , Autour de la responsabilité et de la précaution, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.276-277.
3. Imputations au sujet psychique (sujet de laffect)
CAPP XE "CAPP" (Centre dAnalyse des Pratiques Professionnelles XE "Centre dAnalyse des Pratiques Professionnelles" ), (Fillion Fabienne XE "Fillion Fabienne" , Gilon Christiane XE "Gilon Christiane" , Jaillon Dominique XE "Jaillon Dominique" , Ville Patrice XE "Ville Patrice" , Blique J XE "Blique J" , Giust Desprairies F XE "Giust Desprairies F" , Weber L. XE "Weber L." ) Critique de la vie quotidienne dans les centrales nucléaires, rapport denquête de Juillet 1989, paris, Ronéo, 83 pp.Ce rapport denquête est précis et vivant, concernant les attitudes des personnels de conduite (du Bugey XE "Bugey" , de Gravelines XE "Gravelines" , de Belleville XE "Belleville" et de St Alban XE "St Alban" ), et notamment leur sentiment général de ne pas être reconnus (que lon retrouve dans le livre de M. Llory XE "Llory" sur le silence des opérateurs). Il montre aussi fort bien langoisse devant la combinaison écriture-informatique, fatale pour la connivence essentielle dans le maintien actif de la sûreté, la noyade sous les formulaires, qui déplace le contrôle vers lextérieur. En revanche, en jouant sur les concepts identitaires, il tend à trop conflictualiser la relation entre les groupes ou les équipes, et à sous-estimer les réseaux interindividuels qui cimentent la diversité fonctionnelle.
Maher BA XE "Maher BA" , Pensée délirante et désordre perceptif,Raisons pratiques, n° 7, 1999, La folie dans la place, Joseph I, Proust J., dir., pp 85 -101.
Que la pensée délirante entraîne un défaut de perception, voila qui est une position psychiatrique classique. Le problème devient plus complexe quand lon admet (ce que ne fait pas lauteur) que les pensées nont jamais de rapport direct au réel, sinon par le biais du fait quelles sont adressées à un autre. Cest par cette relation indirecte que nous finissons par savoir si nos actions auront des effets attendus, parce que fondées sur des perceptions correctes. La psychologie naïve (inspirant le cognitivisme) selon laquelle la pensée se trouve dans le cerveau (alors quelle est échange de symboles construits dans le social) montre ici son insuffisance radicale. Lhallucination est constitutive de nos perceptions, et seule la capture sociale de cette hallucination produit un effet de réalisme. Cest pourquoi chaque individu peut si facilement basculer dans lhallucination dès lors que le milieu social où il se déplace lui renvoie un imaginaire homogène (ainsi dans la convergence organisationnelle de la NASA produisant limaginaire de la défense en profondeur sur les joints des boosters de Challenger. Le sujet psychique, sil existe, est donc dabord celui qui est affecté... par la pensée des autres.
International Ergonomics Association XE "International Ergonomics Association" , stress and mental load, From experience to Innovation, Proceedings of the 13th triennial Congress of the IEA, Tempere (Finlande) 29 juin-4 Juillet 1997
La charge mentale (indicateurs de fatigue mentale face aux prises de décision ou aux anticipations)
.i.Duval R;., Temps et .i.vigilance;, Vrin, Paris, 1990
Ce livre de logique et de phénoménologie montre que la présence au monde quest la vigilance est un se tenir prêt à réagir face à limprévisible et un se maintenir prêt contre toute défaillance. Dans cette position existentielle paranoïaque, tout doute alimente léveil. linconnu et le suspens sont matière à conscience. La vigilance, contrairement à la prévision et à la prophétie suppose une continuité entre répétitions passées, présentes et futures. Ce qui surgit se prépare dans le passé. Ou plutôt il commence dans le passé et non dans le présent de la surprise. Cette référence utilisée par léquipe des médiologues du risque de lEHESS (ils me haïront à vie pour cette étiquette) signe pour moi laffinité de leur approche avec le pôle métis de limputation subjective. Ces chercheurs concoivent fondamentalement les mobilisations et les alertes comme des phénomènes de constitution de la subjectivité politique. Nous restons donc dans le domaine phénoménologiste de lintention. Et nous sommes du même coup évidemment amenés à y répondre par la nôtre, plus ou moins cachée par lobjectivité neutre de lanalyste.
Haas J XE "Haas J" , Learning real feelings : a study of high steel iron workers reaction to fear and danger XE "workers reaction to fear and danger" . Sociology of Work and Occupations, n°4, 1977.
Carpentier-Roy M.C. XE "Carpentier-Roy M.C." , Trémolières-Revuz C. XE "Trémolières-Revuz C." , Maranda M.F. XE "Maranda M.F." , et alii, Évolution de la demande dans le champ de la santé mentale, travail, nouvelles formes de pathologies, pathologies de lexclusion XE "pathologies de lexclusion" et pathologies de lexcellence XE "pathologies de lexcellence" , Colloque International de psychodynamique et de psychopathologie du travail, Laboratoire de psychologie du travail, CNAM, vol 1, Paris1997.
Inspirés pour nombre dentre eux par les travaux de C. Dejours, ces approches traduisent en termes de psychologie les questions du travail : décompensation , idéologies défensives (dans le nucléaire), reconnaissance et valorisation, subjectivité, affectivité, souffrance, pouvoir, passage à lacte criminel. Laffinité de ces approches avec limputation des actes juridiques à la personne est flagrante (cest le cas de le dire...). Dans les deux cas, un sujet responsable (ou non, ce qui relève de la même logique) est tenu pour cause dactes. On est donc dans le pôle métis. La bifurcation essentielle avec les approches à la responsabilité juridique tient ici à ce quon sintéresse à ce qui arrive au sujet (en collectif), pris comme patient daffects (souffrance, stress, etc.). La question se déplace alors pour savoir qui décide de lobjectivité de ce qui occupe ainsi un sujet en creux. Serait-ce lautorité de la science psychiatrique ? Linterprétation psychologique, rappelons-le, nest pas différente de limputation juridique en cela quelle est arbitraire et arbitrale. Mais pour cette dernière, le caractère fictionnel du procès est connu et assumé comme tel, alors que dans le cas de linterprétation psychiatrique, ce caractère se cache derrière le statut dexpert. Quil sagisse de soutenir des victimes ou dinterpréter des passages à lacte, la position dexpertise demeure problématique dans son excès dautorité possible par rapport à dautres approches.
Par exemple, faut-il rappeler que le fameux passage à lacte, est , bien avant de sexpliquer psychiquement, leffet de toute laction sociale. En préjuger ainsi dans une locution dépréciative implicite est une manière de ne pas recevoir tychè dans sa nature dexpérience du réel, originelle et sans doute irremplaçable pour construire ensuite autour les trois dimensions du jugement (qui nest que parole sur le réel) : épistémé (savoir contextuel), métis (imputation subjective), thémis (évaluation collective de lacte). Pour le dire de façon abrupte : le crime est premier. Sans erreur dans lacte, sans accident, sans événement issu de la pratique, sans expérience dune traversée du danger, aucune des disciplines qui en font leur miel nexisteraient... Linterprétation est toujours seconde et toujours incomplète (sans cela on ne republierait pas le 76e article sur TMI...)
Goguelin P. XE "Goguelin P." , Lhomme et la prévention des risques, Humanisme et Entreprise, n° 223, Juin 1997, pp. 37-49.
Approche intéressante de laccident comme conduite rationnelle, ce qui nous change des scies sur lerreur humaine, cette notion cognitivo-criminologique. En effet, une bonne partie de lévénement nommé (accident) est constitué des tentatives de normaliser un cours événementiel non maîtrisé, ou en minimiser les effets. On pourrait ainsi opposer à larbre des causes (qui ignore la tentative de réparation en tant quelle na pas conduit à laggravation de létat), une description par séquences de choix possibles, avec émergence dun jeu de hasard. Lerreur apparaît ainsi seulement a posteriori. Maximiser les chances de chaque jeu (dans chaque état) implique moins de rationaliser la joueur (qui est présupposé lêtre), mais de diminuer ses marges dincertitude.
Kontogiannis T. XE "Kontogiannis T." Users strategies in recovering from errors in man-machine systems XE "errors in man-machine systems" , Safety Science, Vol 32, n° 1, Juin 1999, pp. 49-68.
La correction des erreurs par leurs propres auteurs.
-Lapproche au sujet souffrant de la culture comme contrainte
(C. Dejours.)
Dejours C. XE "Dejours C." , Travail, Usure mentale : essai de psychopathologie du travail, nouvelle édition augmentée de la psychopathologie à la psychodynamique du travail, Bayard Editions, Paris, 1993. (1980.)
Dejours C. XE "Dejours C. " (Sous la direction de) Plaisir et souffrance dans le travail (T., I et 2), Editions de l'AOCIP, Paris 1988, 208 pp.
Dejours C. XE "Dejours C." , "Travail et santé mentale : de l'enquête à l'action", in Prévenir, Vol II, Cahier 19, 2ème sem. 1989
Dejours C. XE "Dejours C. " , "Psychopathologie et rapports sociaux au travail", Revue de médecine psychosomatique, n°20 Décembre 1989.
Dejours C. XE "Dejours C." , Jayet C XE "Jayet C" , Rapport denquête sur le rapport santé mentale dans une industrie de process, Ministère de la recherche, n ° 88 D 1125, AOCIP XE "AOCIP" , Laboratoire de psychologie du travail XE "Laboratoire de psychologie du travail" du CNAM, 1991
Dejours C. XE "Dejours C." Pour une psychologie dynamique du travail, in n° Spécial Organisation et risques du travail,CFDT XE "CFDT" Aujourdhui, n° 104, Février 1992, pp. 15-29
Dejours C. XE "Dejours C." Pathologie de la communication. Situation de travail et espace public : le cas du nucléaire. Raisons pratiques, editions de lEHESS, Paris, n° 3, Pouvoir et légitimité-figures de lespace public. 1992, pp 177-201.
Dejours C. XE "Dejours C." , Dessors D. XE "Dessors D." , Billiard I. XE "Billiard I." , Molinier P. XE "Molinier P." , Davezies P. XE "Davezies P." , Bensaid A. XE "Bensaid A." , Canino R. (Laboratoire de psychologie du travail, CNAM XE "Laboratoire de psychologie du travail, CNAM" XE "Canino R. (.i.Laboratoire de psychologie du travail, CNAM" );, Rapports nationaux des enquêtes de psyvhodynamique du travail, Procès verbaux du Comité National dHygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail XE "Comité National dHygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail" , EDF XE "EDF" -GDF XE "GDF" , n° 182 et 184, 1993.
Dejours C. (professeur auCNAM XE "CNAM" laboratoire de psychologie du travail), organisation et présidence, introduction au Colloque international de psychodynamique et psychopathologie du travail, CNAM, Paris, 30-31 Janvier 1997.
Dejours C. Souffrance en France, Seuil, paris, 1998.
Christophe Dejours représente incontestablement lun des grands pôles de la discussion en sciences humaines sur les risques de sécurité et de sûreté en France, à légal de Lagadec, du pôle Callon-Latour, de lAssurantiel Ewald, de M. A. Hermitte, des Cindyniques, etc.
Il représente dabord un discours de résistance humaine, ou plutôt corporelle (en y incluant le psychisme) à la situation de production considérée comme essentiellement contraignante et inductrice de souffrance. Il ny a pas de dénonciation du risque ou dalerte du danger, ni de solution organisationnelle, mais essentiellement la parole donnée au vécu des stress, des difficultés, des douleurs morales ou physiques de la situation individuelle et collective. Il y a aussi chez Dejours un aspect analytique, au sens où des comportements collectifs et organisationnels en apparence rationnels (ou en réalité), sont considérés comme remaniements inconscients de perceptions insupportables par les sujets.En un sens, cela se rapproche des études de D. Duclos sur leuphémisation fonctionnelle (la non-perception) de certains risques. Mais à la différence de ce que nous nommons ici lapproche analytique, la démarche de C. Dejours est presque toujours insérée dans un discours de jugement implicite, de dénonciation dintentions pathogènes . Ces intentions seraient inscrites dans laction productive au titre de plaisir recherché, y compris de masochisme dun plaisir inscrit comme souffrance. Ce choix nest en rien criticable, et est probablement indispensable au débat et au fonctionnement du champ. Mais il demeure une sorte déloge du cri (quon retrouve par exemple chez : Cru D. XE "Cru D." La paradoxale éloquence sur la peur des agents de conduite de train : clamer la peur pour calmer langoisse, in Colloque international de psychodynamique et psychopathologie du travail, CNAM, Paris, 30-31 Janvier 1997.), qui relève dune rhétorique de la résistance à la logique productive. Il y a là de quoi décontenancer les managers, alors que le propos en reste légitime pour le citoyen : après tout, pourquoi produire, si cela doit entraîner tant de stress ou de souffrance pour les agents de production ? Paradoxalement ce cri peut être plaidoyer à son corps défendant pour une plus grande automatisation de la production, et le passage à des systèmes passifs qui ne dépendraient pas du facteur humain.
Cru D. XE "Cru D." , Dejours C. XE "Dejours C." , les savoir-faire de prudence dans les métiers du bâtiment. Nouvelle contribution de la psychopathologie du travail à lanalyse des accidents et de la prévention dans le bâtiment, Les Cahiers médico-sociaux, Genève, 27e année, n° 3, 1983, pp 239-247.Dejours C. XE "Dejours C." Intelligence pratique et sagesse pratique : deux dimensions méconnues du travail réel, Revue Education permanente, Comprendre le travail, première partie, N° 116, 3e trimestre 1993, pp 47-70C. Dejours (abordé par ailleurs comme leader dans le domaine de la dénonciation des inducteurs de souffrance en situation de travail à risque) est aussi (lorsquil travaille avec Daniel Loriot, Damien Cru ou Michel LLory) attentif aux pratiques effectives des opérateurs. Cest probablement à Damien Cru, inspecteur du bâtiment, quil faut probablement attribuer linteressant concept de pratiques de savoir de prudence.
Dejours C. XE "Dejours C." , Pathologie de la communication, Situations de travail et espace public : le cas du nucléaire; in : Cottereau A., Ladrière P. (dir), Pouvoir et légitimité. Figures de lEspace Public, Raisons Pratiques, 3, 1992.
Dessors D XE "Dessors D" , Limoge F XE "Limoge F" , Davezies P. XE "Davezies P." , et alii. Dossier : vous avez dit stress ?, Santé et Travail, n° 19, avril 1997, pp. 27-53.
Dossier centré sur les récits dexpériences personnelles en termes de souffrance psychique XE "souffrance psychique" (conduite de trains, vendeuse, opérateur télématique, opérateur centrale nucléaire, etc..).
Léclatement des collectifs de travail dans le nucléaire et la socialisation de la souffrance psychique.
On est dans le registre dont le chef dorchestre est C. Dejours, professeur de psychologie du travail au CNAM.
Davezies P. XE "Davezies P." , Torrente J. XE "Torrente J." , Dessors D. XE "Dessors D." , Motte B. XE " Motte B." , et alii, Psychodynamique du travail et évolution des pratiques; perspectives et difficultés, Colloque international de psychodynamique et de psychopathologie du travail, Paris, 30 Janvier 1997, Vol 2, 402 p. Laboratoire de psychologie du travail, CNAM, Paris, 1997.
Sest déployée à cette occasion la démarche dejoursienne, utilisée par de nombreux chercheurs, autour des thèmes de la subjectivité, de la souffrance, des stratégies défensives pour éviter collectivement lexpression de la souffrance normale et individuelle, du maniement et du management de la subjectivité, etc. Ceci dans des secteurs fort variés.
Dwyer T. XE "Dwyer T." ;, Life and Death at work, Industrial Accidents XE "Industrial Accidents" as a case of socially produced error, Plenum Studies in Work and industry, 1991.
Cest le style de management froid, impersonnel, sadique, abrasif au productivisme et au rentabilisme systématique qui induit le plus fortement lerreur humaine des opérateurs.
Juffé M., XE "Juffé M.," A Corps perdu,:L'accident du travail existe-t-il ?, Le Seuil, Paris, 1980. Classique ancien mais de plus en plus actuel : lauteur y évoque déjà ce qui deviendra endémique aujourdhui avec les systèmes de primes au zéro accident : la non déclaration daccident ou dincident par les intéressés. Les statistiques baissent donc, mais en discordance avec la réalité. Part du phénomène plus général du silence des opérateurs étudié par M. Llory.
Molinier P. XE "Molinier P." (ed), Werber-Hervé, V. XE " Werber-Hervé, V." , (ed), Colloque international de psychodynamique et de psychopathologie du travail, Paris, 30 Janvier 1997, Vol 2, 402 p. Laboratoire de psychologie du travail, CNAM, Paris, 1997.
Les nouvelles pathologies dexclusion et dexcellence, la question de la parité des sexes. Au fond, la pathologie du travail en soi, dans sa forme toujours plus sédentaire et répétitive.
-Le sujet de lactivité
Clot Y XE "Clot Y" (dir), Les histoires de la psychologie du travail XE "psychologie du travail" , Octarès, Toulouse, 2000.
Tout vient de lhistoire et du laboratoire de psychotechnique de la société de transports en commun de la région parisienne en 1925
Clot Y , La fonction psychologique du travail, PUF, coll le travail humain, Decembre 1999, Paris, PUF
Depuis quil est devenu professeur au CNAM, Y. Clot tente de se démarquer un peu de son ami et collègue, C.Dejours, en insistant sur lépistémologie intérieure de la psychologie du travail (dont on sent quil aimerait bien la rebaptiser psychologie de lactivité). Il a critiqué la thèse de lidéologie défensive du métier, et tourne beaucoup moins autour de la question de la souffrance que C. Dejours. Il insiste davantage sur la question de lautoproduction des savoirs et des pratiques à lintérieur dun espace situé entre genres professionnels, et styles daction. ( ses auteurs fétiches sont sur ce point Bakhtine XE "Bakhtine" , et Vygotski XE "Vygotski" ) .
Il est certainement utile de normaliser la question des fonctions psychologiques du travail, dans la lignée de Freud affirmant son côté salvateur. Ira-t-on jusquà nier sa nature très largement névrotique, sur laquelle, précisément, insistait Christophe Dejours ? (Tout un débat !). Il ne faudrait pas que nous assistions ainsi à la clôture dun refoulement si fondamental pour nos sociétés.
Ross J. XE "Ross J." et Staw B.M XE "Staw B.M" , Organizational Escalation and Exit : Lessons from the Shoreham Nuclear power Plant, Academy of Management Journal, vol 36, n° 4, 1993 La centrale américaine de Shoreham, qui a été démantelée sans avoir jamais fonctionné : les auteurs analysent le phénomène de lirréversibilité psychosociologique, lengagement sans retour imaginaire qui induit quon va jusquau bout dun projet qui ne marchera pas (mais cette heuristique peut fonctionner dans certaines actions sportives ou expérimentales).
.i.Starbuck W.H.; .i.Milliken F.J.;, Challenger : fine tuning the odds until something breaks, Journal of Management Studies, vol. 25, 1988, pp. 319-340 Il y a trois cartes cognitives, trois logiques dominantes : le succès entraîne le succès, le succès entraîne léchec, et on doit toujours douter méthodiquement, à chaque coup tiré. Cest la première heuristique qui a été suivie, au fond tout à fait dans le schéma américain culturel du gambler (sur le joueur pathologique : voir Valleur XE "Valleur" et Bucher XE "Bucher" , le jeu pathologique, Que sais-je ?, Paris, 1997). On peut aussi interpréter Challenger comme apprentissage excessif : ce sont les tests sous pression supérieure qui ont rendu les joints des boosters plus fragiles.
4. Imputation au sujet politique (et économique)
Choix collectifs de risque
Rivasi M. XE "Rivasi M." , Crié H. XE "Crié H." , Ce nucléaire XE "nucléaire" quon nous cache, Paris, Albin Michel, 1998.
Rivasi M. XE "Rivasi M." , Les conséquences des installations de stockage des déchets nucléaires XE "stockage des déchets nucléaires" sur la santé publique et lenvironnement (Office parlementaire dévaluation des choix scientifiques et techniques XE "Office parlementaire dévaluation des choix scientifiques et techniques" , Rapport n° 2257 de lAssemblée nationale et du sénat.), Paris, 2000.
Cette députée note que le CEA ne doit pas trop être chargé de la fonction déchets, car la fonction recherche pourrait en souffrir.
Elle note que linnocuité des faibles doses à long terme nest pas suffisamment démontrée, et que le principe de précaution implique de ne plus diluer les déchets dans lenvironnement mais de les reconvertir en déchets solides. Il faut légitimer lANDRA et lui faire intégrer la radioprotection. La réglementation française doit rejoindre le niveau européen.
Gilbert C. XE "Gilbert C." Le pouvoir en situation extrême, LHarmattan, Paris, 1992.
La situation extrème crée une temporalité spécifique, plus homogène (lurgence, lopération) , qui nest pas celle des alternances de temps morts et de temps forts dune situation chronique. Laquelle a besoin dattracteurs temporels pour se soutenir (dates de remise de rapports, inspections, etc.)
Pézerat H. XE "Pézerat H." , Recherche, expertise XE "expertise" et veille sanitaire XE "veille sanitaire" Préventique-Sécurité, n° 49, Janvier-Février 2000, pp. 49-53.
. Pour une nouvelle prévention en santé au travail, lexemple de laffaire de l XE "amiante" ,Préventique-Sécurité, n° 57, juin 2001. XE "Pézerat H. Pour une nouvelle prévention en santé au travail, lexemple de laffaire de l.i.amiante\;,Préventique-Sécurité, n° 57, juin 2001."
Daprès lauteur, -vieux baroudeur de la lutte contre les pathologies de lamiante les employeurs et les pollueurs ne doivent plus continuer à gérer les institutions de santé travail et santé environnement, ce qui a mène systématiquement à retarder ou rendre impossible les décisions (comme le refus pur et simple de lamiante). LEtat doit prendre le relais dun paritarisme démagogique.
.i.Barthe Y;, Les déchets radioactifs sont-ils gouvernables ?, Annales des Mines, n°10, 1998.
Illustre bien les nouvelles formes de légitimation des pouvoirs et de lexpertise : observatoires divers, auditions publiques, conférences de citoyens, commissions locales dinformation. Il nest pas évident que ces efforts dans les formes changent vraiment le fond des pratiques classiques : secret, décision préalable à la consultation, manipulation communicationnelle substituée au débat de fond, etc. Cela mettrait plutôt pour moi la duplicité au rang de méthode systématique, en imitant en cela des sociétés plus avancées que la nôtre dans cet art.
(voir aussi, de Christian XE "Valléry" , Lépineuse question des XE "déchets" , XE "CCAS" Info, n° 213, mai 2001, qui fait le point sur les solutions de rechange envisagées par le CEA, et P. le Hir, Les recherches sur les déchets radioactifs progressent lentement, Le Monde, 20 Mai 2000, ainsi que Tchernobyl, la radiactivité contaminera lontemps la chaîne alimentaire -étude de la revue Nature sur le césium 137 disséminé en Europe, Le Monde 19 mai 2000)
Leparmentier XE "Leparmentier" Arnaud, Gallois XE "Gallois" Dominique, le consensus antinucléaire allemand à lépreuve du transport des déchets, Le Monde; 28 Mars 2001
Despic-Popovic H. XE "Despic-Popovic H." Le parlement russe veut atomiser lOural : une région irradiée veut importer des déchets nucléaires XE "déchets nucléaires" . Libération, 29 Mai 2001.
Rebelle B XE "Rebelle B " (Greenpeace france), Thierry J.L, XE "Thierry J.L," (Greenpeace France),
Stop, la poubelle nucléaire est pleine !, Le Monde, 14 Mars, 2001
Birraux C. XE "Birraux C." (Député, membre de lOPECST XE "OPECST" ), pour plus de sûreté et de sécurité des centrales nucléaires (incident du Blayais XE "Blayais" - 27-28 décembre 1999), la communication dEDF, la communication entre pouvoirs publics, gestion de la crise, les actions de lIPSN, Préventique-Sécurité, n° 51, Mai-Juin 2000, pp. 59-70.
Un député spécialisé nous informe à chaud de cet incident -classé 1 sur léchelle de lINES, qui aurait pu être gravissime (inondation pendant trois jours des sous-sols, mise hors dusage de pompes de réfigération, coupure de la route dacès au site, coupure des téléphones permettantde joindre les personnes dastreinte, etc.). Lamplitude des vagues de la Gironde consécutives à la tempête de décembre 1999 na pas été prévue. Les exercices de crise navaient été exécutés que sur des parties ensibles, et non sur une myse en cause générale du système par linondation.
Le député met laccent sur linsuffisance de la communication dEDF (pourtant simple et claire il y a de leau dans tel bâtiment.), et sur les problèmes de transmission de linformation aux autorités centrales (ce qui montre le biais du politique et de son souçi médiatique), car une crise de ce type mobilise surtout les acteurs locaux et régionaux (moyens de pompage des pompiers). La critique dune information précoce du ministre de lenvironnement peut sembler déplacée : elle est significative du caractère politique de ce type dincident. Le motif dinquiétude premier me semble plutôt le désarroi des personnels devant la multiplication ds signaux dindisponibilité ou de défaillance de dispositifs redondants invalidant la défense en profondeur. Ensuite la situation sera récupérée assez vite. (selon lIPSN, la tranche 1 aurait encore disposé dune dizaine dheure pour agir avant la fusion du réacteur en cas de défaillance du système dalimentation en eau de secours des générateurs de vapeur assurant la puissance résiduelle )-Le dispositif de création dune équipe de crise au CTC de lIPSN semble intéressant mais, en cas de noyade du système (et des senseurs informatisés) dans un désastre naturel, ne peut-on pas envisager des effets contre-productifs de faux diagnostic ?
Au reste a-t-on assez dit que le système sest plutôt bien comporté, que les eaux pompées ne comportaient que très peu de radioctivité
? Le véritable accident médiatique a sans doute été évité là (répercussions damplitude mondiale assurées).
Excellent dossier précis, au demeurant. Rappelle par exemple que Belleville, Chinon, Dampierre, Gravelines, et Saint Laurent, -et aussi de Fessenheim et du Tricastin (canaux)- ont des late-forme dîlot nucléaire calées au dessous de la côte de sécurité (CMS).
A noter : lintervention directe dun politique dans une revue technique à titre dexpert. Signale probablement le changement de statut des tireurs dalarme dans la société (voir infra.).
Kert C. XE "Kert C." (député, OPECST), La sécurité des tunnels XE "sécurité des tunnels" en France (dossier),Préventique-Sécurité, n° 51, Mai-Juin 2000, pp. 5-45.
Sur 23 incendies de tunnels recensés depuis 1949 (en y incluant lincendie du tunnel du mont blanc, qui, le 24 mars 1999 a tué 39 personne, puis celui du 23 mai1999 en Autriche, à Tauern), tous impliquent au moins une collision ou incidant matériel avec un poids lourd, pour la plupart sans transport de matières dangereuses, mais seulement facilement liquiéfiables (graisses, huiles, margarine..). Lauteur envisage le ferroutage comme une des réponses, et des péages plus élevés (mais la capacité de grêve bloquante des routiers tient en respect cette deuxième solution).
Il cite lexemple du tunnel maurice Lemaire (vétuste et étroit) de Sainte Marie aux Mines, qui reçoit,sur ses 7 km, un trafic journalier de 1000 poids lourds. (on récemment interdit les plus de 3,5 tonnes.). Dautres tunnels (du chat, du lioran, etc) sont aussi fustigés. Mais la question est-elle de recreuser des tunnels un peu partout. (Foix, Orelle, Toulon, Somport, A 86 ouest, Roissy TTC), de les réaliser tous avec deux tubes unidirectionnels, de contraindre les conducteurs à des comportements prudents (et dinstaller des relais de CB dans les tunnels) .. ou denvisager une limitation du trafic par poids lourds, cette plaie du transport contemporain ?
Même remarque que précédemment : les politiques cherhent à simposer directement comme experts, par le biais de lexpertise accumulée à lOffice Parlementaire des Choix Technologiques et Scientifiques. Cest probablement significatif dun attrait plus grand de la position de tireur dalarme dans le débat social contemporain.
Guéguen M. XE "Guéguen M." , La marée noire de lAmoco Cadiz XE "Amoco Cadiz" , CMD éditions, Montreuil-Bellay, 1999.
La marée noire ayant eu lieu le 16 mars 1978 répandant 220 000 tonnes de pétrole sur les côtes bretonnes
-Cause 1., la technique : le gouvernail du bateau montre des signes de faiblesse depuis 4 ans, depuis les premiers essais du bateau, rappelle Guégen, et ne tarde plus à ne plus fonctionner.
-Cause : 2. la volonté de profit : le capitaine négocie pendant des heures un contrat de remorquage avec une compagnie allemande, alors que le navire dérive sur des hauts fonds. Le remorquage aura lieu trop tard. Linformation sera clarifiée par un procès-monstre, dont Amoco se tira à relativement peu de frais.
Le Déaut J.Y. XE "Le Déaut J.Y." , Le responsable politique face à la gestion des risques, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.263-273.
La banalisation du principe de précaution risquerait de devenir un obstacle au progrès scientifique et à la recherche.
De nombreux experts pensent que les catastrophes naturelles des régions tropicales comme le cyclone Mitch, ou El Nino, sont des conséquences directes du réchauffement climatique.
Entre ces deux assertions assumées par lauteur, toute lamplitude du désarroi dun élu fort compétent de notre Assemblée Nationale.
La vigilance et Lalerte : les siffleurs ou tireurs dalarme (F.Chateauraynaud )
Belbéoch Roger XE "Belbéoch Roger" « Technoblues, De la servitude volontaire à la nécessité de la servitude, Lesprit frappeur, 2001.
Avec la montée des périls, monte aussi, cest inévitable, la montée des angoisses, des cris de révolte, des condamnations tous azimuts. Typique est ce petit livre effusif et assez mal fait, construit de collages (parfois répétés) qui sen prend à tout le monde sur le ton de la hargne ironique : menteurs sont les experts, complices sont les médias. On noux cache tout.. On est dans la dénonciation paranoïde et provocatrice qui joue sur les ressorts de la haine. Dangereux type de premier pas vers un ressentiment généralisé qui ne réglerait strictement rien et ajoute au risque sa dimension la plus effrayante.
Boltanski L. XE "Boltanski L." Alertes, affaires et catastrophes, logique de laccusation et pragmatique de la vigilance, Actes de la cinquième séance du séminaire du programme Risques collectifs et Situations de Crise XE "séminaire du programme Risques collectifs et Situations de Crise" , Département des sciences de lhomme et de la société, XE " Département des sciences de lhomme et de la société," CNRS XE "CNRS" , 15 Février 1996, Ecole des Mines de Paris XE "Ecole des Mines de Paris" .
Grand sociologue, élève de P. Bourdieu, Boltanski sest peu à peu éloigné de la dénociation en sociologie, pour y substituer un mode plus distancié, plus analytique. Mais, cette position est un peu affaiblie par le fait même quil reste pour ainsi dire fasciné par lattitude dénociative et dalerte. Il voit nettement la distinction à faire avec la pragmatique de la vigilance : ce que nous avons classé dans les pratiques (domaine I), mais ne perçoit pas sa propre position comme très proche dun troisième pôle : celui de lorganisation extra-subjective proposée par Callon et Latour pour réinstaller la notion de continuum homme-machine. En ce sens, la position de L. Boltantski est un peu à la lisière de lanalyse.
Cicolella A XE "Cicolella A" . Evaluation des risques sanitaires et environnementaux résultant du naufrage de lErika XE "Erika" et des opérations de nettoyage des côtes, rapport de synthèse et sept rapports sectoriels, INERIS, 2001
Cicolella A, XE "Cicolella A," Bonnard R XE "Bonnard R" , Dujardin R XE " Dujardin R" , Dor F XE "Dor F" , Gourier-Fréry C XE "Gourier-Fréry C" , Zmirou D XE "mirou D" , Evaluation du risque sanitaire par le fioul XE "fioul" rejeté par lErika XE "Erika" après dépollution XE "dépollution" , INERIS XE "NERIS" , 2001,
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Cicolella XE "Cicolella" est un enfant terrible de lépidémiologie en santé au travail. On sait quil a dû démissionner de lINRS pour ses travaux sur le danger des éthers de glycol, et quil travaille maintenant comme chercheur à lINERIS XE "INERIS" . Exemple de résistance à lenvironnement hiérarchique faisant pression pour limiter les protocoles de reconnaissance des risques gênants. Posture de héros de lalerte. Peut-on sen passer , même si cest une position parfois irritante pour le groupe ou lorganisation ? (On peut se poser la même question pour la liberté de recherche en entreprise avec Marcel Goldberg XE "Goldberg" ou Irène Imbernon XE "Imbernon" , à propos des effets des rayonnements électro-magnétiques, ou de lexposition des personnels à lamiante).
i.Derouet J.L;, (la sécurité des établissements scolaires et universitaires : la constitution dun domaine de risque) Torny D. XE "Torny D." (Vaches folles et maladie de Creutzfeldt-Jakob : dissémination des réseaux et protection du territoire), Lemieux C. XE " Lemieux C." , ( Alerte et médias) in Quelques figures de lalerte, Actes de la 5e séance du Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise (SHS XE "SHS" , CNRS XE "CNRS" ), 5 février 1996.
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Les auteurs montrent comment les siffleurs sont souvent des personnalités de grande probité professionnelle, qui sont déçus par les pratiques réellement en vigueur au sein de leurs institutions et finissent par les dénoncer publiquement. La mobilisation quils tentent dopérer recourt souvent à largument éthique et à la victimation. Ces démarches sont désormais protégées par la loi américaine.
Bonniot R. XE "Bonniot R." Danger de radiations ionisantes pour lhomme, in Folie nucléaire, Editions de lEpi, 1966.
Typique lanceur dalerte à lorigine de loption antinucléaire de certaines composantes écologistes, asez spécifiquement françaises (le nucléaire civil américain a été contesté pour ses implantations, pas pour la radioactivité en général)
Chateauraynaud F XE "Chateauraynaud F" , Essai sur le tangible, ronéo, EHESS, 1996.
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Chateauraynaud F XE "Chateauraynaud F" , la sociologie pragmatique à lépreuve des risques : exercice de crise sur le dossier nucléaire, in Politix n° 44, 1998, pp 76-108.
Lauteur va analyser finement les formes de largumentation qui est utilisée pour faire venir au jour des alertes publiques (spécialement autour des données présentées par J.F. Viel sur les leucémies autour de La Hague). Le dispositif stratégique est bien décrit, mais la fameuse théorie pragmatique des transformations dans le style daction nest guère convaincante pour une raison simple : Chateauréaynaud élimine demblée de son analyse les conditions globales du débat politique et lévolution des rapports entre monde anglo-saxon et monde européen depuis la chute du mur de Berlin. Je ne suis pas sûr, par exemple, que larticle de Vieil aurait été publié par une revue scientifique britannique de renom avant 1989. Comment comprendre pourtant la transformation sans prendre en compte lapparition dune conflictualité culturelle et politique générale ?
Dune façon générale, le parti-pris événementialiste est utile comme narrativité indispensable, mais asez inutile comme source de théorisation, car il induit une forme de paraphrase de la mise en scène sociale. On napprend guère plus en lisant Chateauraynaud sur laffaire Viel quen étant soi même plongé dans cette actualité, sinon quil sen fait un narrateur de second degré, un peu comme une grande enquête de la BBC est plus réflexive quun plateau de 20h. Mais on reste entre journalistes..., même si il existe désormais une sous-espèce de sociologues-journalistes. Or je crois que les deux métiers, fort honorables chacun, ne peuvent sexercer en même temps sur le même objet.
Chateauraynaud F XE "Chateauraynaud F" . , Torny D. XE "Torny D." , Les sombres précurseurs, un sociologie pragmatique de lalerte et du risque, Paris, EHESS, 1999.
Classique du genre, ce travail reprend les thèses de L. Boltanski, et plus largement de lécole du pragmatisme social , selon lesquelles laction humaine ne peut sinterpréter hors de la double contrainte de la mise en scène (qui font exister les faits pour ceux qui ne sont pas concernés immédiatement), et de la stratégie des acteurs pour trouver emploi dans cette mise en scène. La réalité des faits -qui inclut évidemment un substrat irréductible) nexiste ainsi jamais sans une construction collective, elle-même complexe, contradictoire et politique. Ainsi lalerte sur des faits dangereux ou accidentels est-elle dabord leffet dun jeu pour se faire comprendre et entendre, parmi des acteurs qui, le cas échéant, ne le peuvent ni ne le veulent. La pragmatique symbolique (proche des thèses anglo-saxonnes, ou de la philosophie dun R. Rorty) admet que les buts de laction sont centrés par la position acquise ou désirée dans le jeu social et que que ses conditions de formalisation dépendent complètement du succès des symboles lancés, lesquels varieront à la fois selon le type de fait ( diffus ou précis, répétitif ou extensif, etc.) et selon les interlocuteurs choisis pour constituer ensemble la preuve (et notamment les médias). Dans ce procès de constitution du fait, bien des éléments resteront dans lombre, tandis que dautres, apparemment mineurs, seron mis en exergue.
La multiplicité des exemples choisis et leur structuration dans le temps est intéressante, mais il y a risque dune certaine trivialité tautologique, car, à étudier la dramatisation inévitable de tout fait entrant dans le monde social (par la double voie de largumentation et de lévocation, lune étant la limite de lautre), on laisse dans lombre un problème majeur : quand les enjeux de la dramatisation sociale occultent la matérialité des dangers pour la société, comment le sait-on ? Si tout est intérieur au jeu des positions réciproques influençant la mobilisation en faveur de lun ou de lautre, quid dune menace concernant tout le monde ? En se contentant de replacer les dénonciateurs, et les lanceurs dalerte (traduction de la vieille notion américaine de whistleblowers, ceux qui donnent un coup de sifflet), dans la dramaturgie sociale, (à linstar des sectes catastrophistes, par exemple), les auteurs veulent ignorer quun groupe humain entier -alerteurs inclus- peut décider de ne pas savoir quelle destinée il se promet en sengageant massivement dans une technologie ou un mode de consommation énergétique. Comment le réel est nécessairement mis en forme sociale, cest lapport incontestable du constructionnisme. Comment cette mise en forme exclut dautres représentations et donc dautres savoirs, cette exclusion étant parfois un objectif intentionnel -même inconscient-, voila qui échappe à la sociologie pragmatiste, qui senferme elle-même dans le monde symbolique et imaginaire des enjeux, sans voir que le réel en fait aussi partie, précisément parce quon peut lui imputer de se comporter différemment de ce qui est discuté.
Exemple du non dit qui se produit sur lenvers même du dévoilement des enjeux : un bon tiers du livre est consacré à une histoire du scandale de lamiante en France. Assez scrupuleuse cette chronologie encadrée par les concepts de la pragmatique oublie comme par hasard lessentiel de la conjoncture américaine des année 60-70, sans laquelle jamais les militants français nauraient pu ou voulu sautoriser. Le cas de lamiante est ainsi surtout paradigmatique de la dépendance de la société française aux bonnes mises en scène élaborées ailleurs, et surtout aux USA (comme le confirmèrent également laffaire de la dioxine, celles des maladies des vétérans (guerre du Golfe incluse), . On pourrait dire la même chose de la thématique du whistleblowing comme objet sociologique, qui naurait jamais existé sans le développement académique du sujet aux USA. Cela, bien sûr, les auteurs ne le disent pas, car ce serait apparaître es comme des épigones sans originalité dune science sociale entièrement impulsée dailleurs. (Au moins tant que les USA restèrent le lieu dune très importante contestation, qui se marginalisa vers la fin des années 80).
Notons encore que dès que lon passe de lanalyse critique dun problème à létude des dénonciateurs de ce problème, on contribue à lunification de la sociologie autour de la vague notion dacteurs. La description des lanceurs dalerte nest pas conceptuellement différente de celle des prophètes antinucléaires selon léquipe tourainienne. Cest un symptôme de lapparition dun vaste marais théorique situé au centre idéologique, mais couvrant droite et gauche du champ. Un équivalent académique de la gauche plurielle.
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Torny D. XE "Torny D." , Vaches folles et maladie de Creutzfeld-jakob : dissémination des réseaux et protection du territoire
Programme Risques Collectifs et Situations de Crise (CNRS) XE "Programme Risques Collectifs et Situations de Crise (CNRS)" , Actes de la 5e séance du Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise (.i.SHS;, .i.CNRS;), 15 février 1996, .i.Ecole des Mines de Paris;, pp. 111-161.
montre comments les enjeux apparaissent à tel moment un mot attracteur comme traçabilité.
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Ce qui a assuré lefficacité des ingénieurs nucléaristes critiquant certains risques du nucléaire, a été quils ne saffichent en rien antinucléaires, mais au contraire comme des professionnels convaincus de lintérêt de leur métier.
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sauvetage et défense passive sont associés jusquen 75 ou la sécurité civile prend le pas, en séparant limage du soldat de celle du citoyen-sauveteur, lui-même de plus en plus professionnalisé.
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Bonne revue des arrêts de justice pour plusieurs accidents canoniques : Lincendie du Sélect, 89 morts en 1947. (Un seul inculpé, le propriétaire-gérant du cinéma. Incendie du collège Pailleron (1973) XE "collège Pailleron (1973)" , lincendie des thermes de Barbotan (1991) XE "Barbotan (1991)" Dans ce cas, et pour la première fois, plusieurs administratifs seront inculpés jusquau préfet (mais relaxés). Met en évidence la division entre blocs dEtat, Etudie la formation et de développement des associations de victimes de plus en plus actives et efficaces. Elabore à ce propos de la notion de groupe circonstanciel XE "groupe circonstanciel" , à partir duquel les victimes se muent en experts (Cest le phénomène de ladvocacy aux Etats-unis). En règle générale les auteurs membres du groupe de sociologie politique et morale de lEcole des hautes études tendent à découvrir comme transformations radicales de la mobilisation politique sur le risque des formes déjà fort anciennes aux Etats-Unis et qui se propagent éventuellement aujourdhui en Europe, du fait de limitation du modèle dit libéral. Appartient à cette propagation, lanalyse de celle-ci, qui se manifeste ainsi comme wishful thinking, dailleurs efficace. Ce que disent dailleurs clairement F. Chateauraynaud et D. Torny dans leur livre sur les sombres précurseurs, quand ils se déclarentpartisans de la vigilance.
je crois quune position plus distanciée aurait plus deffets heuristiques en matière de théorie (ce qui ne veut pas dire quelle saurait mieux raconter les histoires que Lemieux, Barthe, Torny ou Chateauraynaud.
-Contre-imputations (parole à la défense)
Sonigo P. XE "Sonigo P." (directeur de lenvironnement et de la gestion des XE "(directeur de lenvironnement et de la gestion des " risques industriels, Pechiney) Autour des notions de danger et de risques : le point de vue de lindustriel, in Tubiana M. XE "Tubiana M." , Vrousos C. XE "Vrousos C." , Carde C. XE "Carde C." , Pagès J.P. XE " Pagès J.P." , (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lacadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp 63-76.
P. Sonigo trouve que le poids de la régulation des risques de lentreprise atteint les limites du supportable : 65 millions de dollars pour réhabiliter un site minier dans létat de Washington pour rendre possible lhabitat des saumons.
Question : que va faire Péchiney dans lEtat de Washington ? Pourquoi a-t-il racheté lun des sites les plus pollués dune entreprise américaine célèbre pour ses négligences environnementales, sans tenir compte de ces aspects ? Peut-être justement parce que le rachat sest fait à bas prix parce quaucun capital américain nen voulait. Quant aux saumons sauvages, est-il si négligable que cela de permettre leur survie ?
Pour moi qui ai interrogé il y a douze ansl es industriels sur lenvironnement, je suis frappé de constater que leur discours, contrairement à tout ce qui a été dit depuis, na pas changé sur le fond : il est toujours marqué par la réticence et la tendance à minimiser les risques environnementaux..
P. Sonigo se rassure de ce que nos experts internationaux nont jamais trouvé aucune validation du lien présumé entre aluminium et Alzheimer. De quels experts sagit-il ? Certains liens ont été montrés, la relation de causalité restant problématique (aluminium comme cause ou comme effet de lAlzheimer). Pourquoi donc tout nier en bloc ? Pourquoi cette attitude systématiquement négative vis-à-vis des inquiétudes publiques ? Rien na été appris !
On sait que le risque pour lentreprise dune telle attitude négative inconditionnelle est probablement plus grand à terme, alors même que son produit est bon, de qualité, beaucoup moins polluant que dautres, et probablement irremplaçable. Il y a là manifestation dune irrationalité de lindustriel en tant quidentité aspirant à lincontestabilité, à une forme de pouvoir symbolique aujourdhui mis en échec par les méthodes les plus modernes de gouvernance.
En perspective, tous les efforts pour évoquer le management des risques et leur hiérarchisation, apparaissent faibles, dès lors que lon commence par traiter linquiétude publique par le mépris.
Tubiana M. XE "Tubiana M." , Pélicier Y XE "Pélicier Y" (eds.), Colloque sur les implications psychosociologiques du dévelloppement de lindustrie nucléaire, SFEN, Paris, 1977.
Tubiana M. XE "Tubiana M." , Léducation et la vie, Odile Jacob, Paris, 1999.
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Tubiana M. XE "Tubiana M. " (pdt du centre Antoine-Béclère, membre de lAcadémie des sciences et de lAcadémie de médecine), Le risque et la santé in Tubiana M. XE "Tubiana M." , Vrousos C. XE "Vrousos C." , Carde C. XE "Carde C." , Pagès J.P. XE "Pagès J.P." , (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lacadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère.).
Maurice Tubiana est un irréductible de la vieille école de la comparaison des risques : le risque essentiel est selon lui celui du mode de vie choisi ou influencé, du comportement (des hommes par rapport aux femmes, par exemple) et non celui de lenvironnement. 55% des décès entre 25 et 65 ans sont, selon lui, dus aux comportements. Impossible de faire comprendre à M. Tubiana que la comparaison entre risques collectifs et risques individuels na strictement aucun sens, car le choix politique qui préside à leur distinction suppose quune action est souhaitable dans le second cas, et non dans le premier. On pourrait (comme Claude Got) en décider autrement et mettre unpolicier ou un médecin derrière chaque homme risquant la maladie cardio-vasculaire ou le suicide par accident, mais la société libérale, nen déplaise à ce personnage à la propension à lautoritarisme exagéré, en décide autrement.
Dès lors il sagit de définir quels sont les risques collectifs sur lesquels la collectivité peut agir, et cest bien ce que lopinion publique malgré la structure des sondages qui force constamment la conparaison entre risques incomparables et suscite une chimère-opinion, qui ne se produit jamais dans la réalité des expressions spontanées ou citoyennes.
Les conditions collectives à lacte individuel font, bien sûr, partie des interventions publiques possibles, telles celles qui aggravent ou amendent laccident individuel (ainsi la mauvaise tenue des voiries secondaires est un élément essentiel de laccidentologie routière français; loccupation du réseau par le camion en est un autre, largement du au choix politique pour le transport routier). Il est également possible que la limitation de la publicité pour le tabac fasse partie du registre de laction publique, mais ce registre autoritaire doit-il faire oublier que la pollution ambiante des régions urbaines est pour beaucoup dans les dizaines de milliers de morts dues aux maladies respiratoires, habituellement non prises en compte, ou les affections nosocomiales qui tuent dans le même ordre de grandeur (le chiffre de morts par cause environnementale retenu par M.Tubiana pour la France est de 3000, ce qui est une affirmation parfaitement ridicule de la part dun membre de lAcadémie des sciences, qui devrait se tenir au courant des recherches les plus récentes).
Tout cela na, de toute façon rien à voir avec le risque radiologique, et spécialement avec leffet de long terme des faibles doses, dont personne à ce jour, dans les milieux les plus spécialisés, na réussi à prouver linnocuité ou même la nature précise des effets pathogènes, et spécialement dans des conditions de synergies avec dautres polluants environnements ou avec des conditions stressantes.
Si une comparaison était pertinente pour le risque radiologique, ce serait avec les autres causes dépidémies à effet très retardé (comme lamiante ou le prion), comparaison que notre académicien partial se garde bien de faire. Suggérer que lémotion causée par larticle de Viel et Pobel sur laccroissement des leucémies autour de la Hague a produit plus de dommages que le fait incriminé, est daussi mauvaise foi que, dans lautre sens, affirmer des résultats de valeur statistique tout-à-fait problématique (mais néanmoins discutée mondialement dans des dizaines darticles publiés dans les meilleures revues scientifiques, peu suspectes de manipulation démagogique). Ce nest pas avec ce militantisme où tous les arguments sont permis quon servira la cause du nucléaire, par ailleurs aussi respectable qune autre.
Cet engagement forcé nuit à un argumentaire par ailleurs judicieux sur les effets pervers de la quète du risque zéro ou des mesures de surprotection.
Cette position dinterventionisme moraliste sur les comportements -pour faire taire toute analyse critique des risques propres du domaine nucléaire- devient de moins acceptable socialement, et peut-être avec elle le statut de pouvoir transcendant de la parole scientifique, lorsque, comme le disait J. Theys dans lorganisation dun fameux colloque, cette parole saffiche dautant plus tranchante et formelle quen se posant en vérité de lexpert, elle intervient en réalité hors de son champ. Au moins M. Tubiana accepte-t-il désormais dinviter dans ses colloques des chercheurs qui défendent des positions radicalement opposées, tels Mrs SLovic ou Fischhoff qui ont construit leurs remarquables carrières -avec laide des nucléaristes américains- sur le respect a priori du public et sur la reconnaissance de la rationalité propre au champ des opinions.
III. (Thémis) Prise en charge collective du risque
Notion de débat public (et de scène publique)
Baisnée Olivier XE "Baisnée Olivier" , Publiciser le risque nucléaire : la polémique autour de la conduite des rejets en mer XE "rejets en mer" de lusine de La Hague XE "La Hague" , Politix, n° 54; vol 14, 2001.
Cette synthèse dun DEA (polémiques autour de la Hague, construire un problème public en matière de nucléaire, IEP de Rennes, 1998) montre comment la construction sociale dun problème na que peu à voir avec la gravité ou le caactère scandaleux dune situation et beaucoup plus à la stratégie de communication des acteurs, en fonction de calendriers politiques de plus en plus professionalisés. On sy attendait un peu...
Rémy E XE "Rémy E" , Apprivoiser la technique : un débat public autour dune ligne à haute tension, Politix, n° 31, 1995.
Decrop G. XE "Decrop G." ., Le risque nucléaire : objet de négociation ?, Préface de C. Gilbert, Crise/ Futur Antérieur, Grenoble, 1994, 97 p.
Decrop G. XE "Decrop G." ., Charlier C., De lexpertise scientifique au risque négocié - Le cas du risque en montagne, Préface de C. Charlier, Cemagref Editions, 1997.
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Lascoumes P. XE "Lascoumes P." , Callon M. XE "Callon M." , Barthe Y XE "Barthe Y" ., Information, consultation, expérimentation XE "expérimentation" : les activités et les formes dorganisation au sein des forums hybrides, Actes de la huitième séance du Séminaire du programme Risques collectifs et situations de crise, CNRS, Grenoble, 1997.
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Blancher P XE "Blancher P" ., Vallet B. XE "Vallet B." , Gestion concertée des risques (à propos des commissions locales dinformation autour des sites nucléaires), in Actes de la dixième séance du séminaire du programme Risques collectifs et situations de crise, CNRS, Grenoble, 1998.
Descloux M. XE "Descloux M." , Valeurs limites démission : choix politiques ou déterminations scientifiques ? in Theys J.,dir, Environnement, science et politique, Tome I, GERMES, 13, 1991.
Lascoumes P. XE "Lascoumes P." , la scène publique, nouveau passage obligé dez décisions en matière de risques ?, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.324-326.
Roqueplo P XE "Roqueplo P" . Les scientifiques face aux politiques dans les affaires de risque, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P. XE "Pagès J.P." , (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.327-331.
Si chaque expert convoqué séparément est formel (mais formellement contradictoire avec son collègue), il peut ausi participer à la communauté de constitution de la scène du risque avec les politiques. Alors quelque chose peut émerger de suffisamment crédible pour le jugement public.
Vrousos C. XE "Vrousos C." , Pagès J.P. XE "Pagès J.P." , Science, gestion des risques et débat public, les controverses autour de la radioactivité et de la santé, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.153-167.
Il sagit dun débat, ce qui présente immédiatement la pensée de linterlocuteur comme ouverte à celle de lautre.
C. Vrousos rappelle que les conséquences sanitaires de la radioactivité ont été mises en évidence dès 1902 (cancers cutanés radio-induits)) et les altérations génétiques dès 1927. Antoine Béclère a décrit les premières mesures de radioprotecion dès 1904. Les premières recommandations pour des doses limites sont formulées en 34 (60 rems âr an pour les travailleurs, soit 0,2 roentgen par jour). la CIPR formée en 52 est une référence internationale reconnue par lONU. Dès 59 elle fixe les doses limites à 50 mini sievert pour les travailleurs, et 5 pour la population, des limites qui vont perdurer jusquen 1990. En 1977, le principe ALARA (as low as reasonably achievable) est adopté, qui sera précisé après Tchernobyl dans la publication CIPR 60 autoour de trois principes : absence de seuil pour les effets stochastiques, proportionnalité entre doses reçues cumulées et risque collectif. linéarité de lma relation dos/probabilité de leffet aux faibles doses. Ceci a eu pour effet de réduire les doses respectivement à 20 mSv et 1 mSv, relayée par EURATOM 29 du 13 mai 89, et en France à partir du 13 mai 2000. Ce qui a entraîné une violente controverse, de la part de plusieurs sociétés savantes, au motif quil ny avait pas de fondement scientifique à daussi faibles doses, et que la CIPR ne tenait pas compte de lautoréparation cellulaire (lhormésis).
JP. Pagès rappelle que les écologistes ne visent pas tant les faits que le symbole du pouvoir de la science, et que la controverse dont ils ont été les acteurs a permis le progrès des débats et des connaissance, ainsi que de la question de laccès du citoyen aux savoirs techniques. Ce à quoi C Vrousos répond que le monde à lenvers serait celui où ceux qui ne disposent pas du savoir indiqueraient la voie.
Décidément, le débat en lui-même ne corrige pas lincorrigible suffisance de ceux qui croient détenir le savoir.
lire aussi :
Sjöberg L. XE "Sjöberg L." , Jansson B. XE "Jansson B." Brenot B. XE "Brenot B." , Frewer L. XE "Frewer L." , Prades A. XE "Prades A." , et alii, Radiation risk perception in commemoration of Chernobyl : a cross national study in three waves. Center for Risk research, Stockholm, 1999.
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En débat avec léquipe de P. Slovic, Roger Kasperson (qui cite davantage la théorie culturelle) sest plutôt centré sur le phénomène de la prise de sens socio-culturelle de lévénement a priori sans aucune signification particulière que nous appelons accident. Est-ce dailleurs un événement ? pour le constituer ainsi rétrospectivement, il faut lencadrer dans un commentaire en apparence neutre qui en rend évident les caractéristiques, puis le cerner dans un portrait utilisant les outils symboliques, les signaux et les stigmates. Ensuite seulement apparaît linterprétation en tant que telle (qui démarre en réalité sur de limplicite déjà cadré), variant selon le groupe et lindividu. Puis démarre limpact social au travers des représentants des forces en présence (compagnie, industrie, victimes, média), lequel va prendre des formes socialement perscrites : la contestation par une communauté, le procès, le comportement de retrait de linvestisseur, les contraintes réglementaires etc..
Chaque niveau sert de véhicule au suivant : par exemple, lattestation dune maladie post-accidentelle poursuit une carrière autonome, soit isolément, soit dans un appareil de recensement de données. une affection réelle, mais non catégorisée, conserve des significations variées, mais, même pour la victime, elle ne prend un sens strict que dans le débat organisé et ses véhicules sémantiques tout prêts.
Cette visée épistémique sur la construction progressive par emboîtements de sens considérés après coup comme signes du réel, est assez compatible avec la théorie luhmanienne de lapparition sociale de faits de sens, opposée au réel inaccessible à jamais (et pour cela toujours susceptible dendosser de nouvelles interprétations , même scientifiques.). Elle est décalée par rapport à lapproche slovicienne qui se situe demblée à lintérieur XE "à lintérieur" des contenus sémantiques (on pourrait dire des choix politiques : ou thémistiques), et ne considère pas la dramaturgie générale qui inclut les divers choix politiques possibles. Par exemple Slovic dira : les gens minimisent tel risque et dramatisent tel autre. Ce à qui Kasperson répondrait : quel est le champ dopposition qui est ainsi créé ? Comment sest-il constitué entre le fait réel et le sens commun ? Il tentera de répondre à ces questions (que je lui impute, mais qui sont moins claires dans sa propre démarche), notamment à partir de lexemple de laccident radiologique canonique de Goiânia (1987, Brésil). Il montre que les médias supportent lessentiel du travail de dramatisation et de stigmatisation.
Le problème dune telle approche est quelle est facilement mobilisable par les partisans dune minimisation du risqueréel.
Or même ceux-ci doivent admettre que sans représentation fictive dune séquence du réel, celui-ci ne prendrait jamais sens humain. Cest la raison pour laquelle le procès judiciaire comme la controverse scientifique sont toujours constitués et clos à partir de jugements institués comme définitifs, au moins pour chaque séquence de débat. Goïana nest donc pas seulement lexemple type dune mobilisation médiatique, mais aussi dune mauvaise gestion du nucléaire. La question se dépnace alors ? Sommes-nous de bons gestionnaires (par rapport au jugement implicite porté sur un pays technologiquement moins avancé ?). Ce qui revient à demander si cest bien Goiânia quil faut prendre en accident canonique pour construire la controverse sur le risque...
Tanguy P XE "Tanguy P" , la négociation autour des risques, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.181-186.
Cet ancien inspecteur général pour la sûreté nucléaire à EDF est.. lexpert par excellence. Il semble avoir parfaitement compris lévolution du sens du débat public sur le nucléaire depuis les années 70, dans le sens dun dépassement de la seule manière de communiquer à sens unique, vers le partage des préoccupations, englobant finalement le grand public, même si cela passe par un meilleur partage entre les institutions responsables (dont le Parlement). Rien ne vaut, pour prendre une position modeste et ouverte, (qui est aussi une position dapprentissage de nouveaux principes politiques) que de se situer en position de négocier. Cest rarement le cas de lacadémisme, qui peut parfois se permettre le luxe de la position tranchée, et dune assurance sans faille.
Perceptions collectives
Bonnefous S. XE "Bonnefous S." , Brenot J. XE "Brenot J." , Pommier S. XE "Pommier S." , Perception des risques et de la sécurité - Résultats du sondage de janvier 1995, IPSN, Laboratoire de Statistiques et dEtudes Economiques et Sociales, Note SEGR 95/03, janvier 1995.
Coste Lucien XE "Coste Lucien" , Aliaga Jacques XE "Aliaga Jacques" . « Inondations XE "Inondations" méridionales ; de linquiétante vidourlade à la tragédie », Préventique-Sécurité, no 65, Septembre 2002.
Les auteurs montrent bien que le thème même du changement climatique a linconvénient de cacher la répétition à lidentique des anciennes crues (pour la Vidourle, celles de 1933 et de 1958 nont pas été dépassé par celle de 2001).
Duclos D., "Unemployment or Pollution? : Attitudes of the French Working Class to Environmental Issues,", International Journal of Urban and Regional Research, vol 5, n°1, 1981.
Duclos D., "la construction sociale du risque : le cas des ouvriers de la chimie face aux dangers industriels, Revue Française de sociologie, XXVIII, 1987, 17-42.
Duclos D. Thèse pour le Doctorat d'Etat déposée auprès de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, sous la direction du professeur R.Sainsaulieu, et soutenue le 3 décembre 1987, sous le titre: "le risque industriel: De l'identité institutionnelle au sujet civil: les acteurs sociaux face aux impacts des activités industrielles sur l'environnement naturel et humain.", devant un jury composé de Madame le Professeur Mary Douglas, et Mrs les Professeurs Jean Leca, Jacques Lautman, Renaud Sainsaulieu et Pierre Tripier.
Dupont R.L. XE "Dupont R.L." , Nuclear phobia XE "Nuclear phobia " : phobic thinking about nuclear power, The Media Institute, Washington D.C., 1980.
La montée des psychoses
Dubois-Maury Jocelyne XE "Dubois-Maury Jocelyne" , Les risques naturels, quelle réponse ? La Documentation française, Problèmes politiques et sociaux, 2001, n° 863.
Le fait même de considérer les risque snaturels comme relevant de lhomme entraîne toute une problématique du risque dartificialisation. On en vient à se demander si le désastre naturel nest pas plutût un désastre humain fait à la nature. La perception de lévénement adverse change complètement et rien nest plus acceptable.
Duclos D. XE "Duclos D." Raisons et déraisons dune psychose, (la grande peur de la vache folle XE " vache folle" , Le Monde Diplomatique, Décembre 2000, p 28
La raison des psychoses nest pas à rechercher dans les faits, mais dans le sentiment de méfiance ou de défiance des publics vis à vis des corps séparés de la société que sont la plupart des grands groupes professionnels, puiblic sou privés; capables de créer det de manipuler lactualité. Leur forme irrationnelle nest quapparente : elle vise à dire ce qui est interdit par le débat technico-politique. ¨Par exemple que le franchissement de la barrière des espèces est probablement transgression dun tabou culturel transhistorique. Ce tabou lui-même est-il irationnel ? Lexpert rationnel qui prendrait le risque de laffirmer se heurterait sans doute aux anthropologues.
Garel JP. XE "Garel JP." (dir de rech au CNRS XE "CNRS" ) Lhorreur génétique XE "génétique" , Jouvence, 2001
critique de larrogance du contemporain sattribuant le droit de changer les conditions de la vie pour nos descendants, sur la base de postulats infantiles du type nous sommes nos gènes.
Hirsch M XE "Hirsch M" , Duneton P XE "Duneton P" , Baralon P XE "Baralon P" , Noivelle F XE "Noivelle F" , Laffolante affaire de la vache folle XE "vache folle" , Paris, Balland 1996.
Lagadec P. Retour dexpérience, : théorie et pratique, le rapport de la commission denquête britannique sur lencéphalopathie spongiforme bovine (ESB) au royaume uni entre 1986 et 1996., Cahiers du GIS risques collectifs et situations de crise, MSH Alpes, N° 1, Juillet 2001.
Il sagit de la présentation du rapport britannique dit ¨Phillips (3 ans denquête 3000 dossiers, 745000 pages de documents, 630 témoins, 11 700 lettres, 1, 5 millions de consultations sur le sit internet, etc.. : bref, une légitimité au poids), et dun hypertexte de commentaires de notre Lagadec national, auxquels je me permettrai de rajouter, en souris rongeuse des édifices les plus altiers (et fort intéressants par ailleurs), ceci :
1. Le peu déclaircissements apportés par le rapport sur le processus de freinage de la vérité possède une valeur en soi, mais essentiellement historique et darchive, auquel le commentaire doffre quun effet de redondance ou dindexation .
2. Absolument rien de ce rapport et du commentaire de ce rapport ne sera utile pour la prochaine occurrence stratégique (par exemple concernant une épidémie dorigine terroriste), car Etats, institutions , entreprises et individus étant en guerre totale et réciproque (sauf trèves relatives et temporaires), elles joueront évidemment à nouveau de lobscurité, du cynisme et de toutes les manoeuvres possibles. Le recensement des manoeuvres imaginables par lhomme pour cacher la vérité ou lutiliser à ses fins na pas grand sens. Pas plus en tout cas que létude de la guerre des gaules ou du conflit du vietnam pour la guerre dAfghanistan.
3. Leffet dautorité attendu de la masse gigantesque dinformation remuée est analogue à celui attendu des votes de paille, dont on sait la nullité statistique. En réalité, plus la consultation est gigantesque, plus laffabulation lest aussi. La reconstruction du passé fait intégralement partie des enjeux du présent et dépend des rapports de force politiques (par exemple entre administration de Blair et conservateurs auxquels apartenait J. Major), qui ne sont pas évoqués par Lagadec comme contexte explicatif de la publication du rapport.
4. Les seuls acteurs intéressés à largumentation distanciée et objective de leurs propres agissements stratégiques ne sont pas les experts, ou les fonctionnaires, les agriculteurs, les ministères, les médecins, les journalistes, etc... mais les risquologues eux-mêmes, la question ne se posant pas de savoir au service de qui ils mettent leur argumentation : ce ne peut être quà celui dun pouvoir fort, surplombant et résolutoire, lequel ne se constitue quau passé sur des acteurs devenus à leur tour accusés.
5. La conduite de crise est un concept faible, car il ny a de crise lorsquil ny a pas conduite, et conduite que si la crise est devenue objet fonctionnel dune stratégie, que sil y a exploitation méthodique de la peur. Il faut alors reconnaître au moins deux types dexploitation (entre les deux protagonistes principaux, par exemple). Or si lon admet, par hypothèse -fort plausible-, que le travail de Patrick Lagadec ne servira de conseil quaux Etats légitimes et démocratiques (et pas aux forces du Mal, comme Al Qaida ou je ne sais quel concocteur de nouvelle bactérie), on se trouve alors devant un paradoxe : comment peut être objective une position de conseil qui est systématiquement en faveur de lordre établi ? , du sociétal convenu et réglé techniquement ? Autrement dit, comment peut-on simplement dire la liberté du jeu des acteurs au moment de laction, si on sest demblée lié au discours du bien (assimilé ici à la disparition de la crise) ? On pourrait le dire autrement : P. Lagadec a-t-il jamais pronostiqué quun simple cutter et quelques cours sur simulateur pourrait permettre à des personnes résolues de dévier des avions sur le pentagone ? Ou que quelques sourates peuvent suffire à fixer la résolution suicidaire dopposants ? Nous sommes loin, en apparence de la vache folle, et pourtant : le modèle Phillips et celui sous-jacent à la démarche de Lagadec suffisent-ils à rendre compte de lintentionalité usant consciemment ou non dun trait morbide, pathogène ou mortel se répandant dans le social ?
Je crois que tant que nous nosons pas admettre quil existe, individuellement ou collectivement, de véritables voeux de mort envers lautre ou létranger, nous ne discutons pas des véritables problèmes. Nous glissons à la surface dans lapparence convenue dun commun accord entre antagonistes .
Loisel J.P. XE "Loisel J.P." Manger est perçu comme présentant davantage de risques, CREDOC consommation et modes de vie, n° 148, avril 2001.
Green J. XE "Green J." , Risk and Misfortune. The social construction of accidents, UCL Press, Londres, 1997.
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Autour de Paul Slovic
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Invité en France Par Claude Gilbert puis Jean Pierre Pagès (à loccasion du colloque risque et société présidé par le pr Tubiana), Paul Slovic apparaît comme une vétéran des recherches sur la perception des risques, considérée fondamentalement organisée par les conceptions politiques et sociales du monde, et non par de purs déterminants psychologiques. Il sest plus récemment spécialisé sur la perception du nucléaire (notamment des risques liés aux déchets, et à ceux inhérents aux lignes électriques). Dans les années 80, ses affirmations du biais culturel et politique de la perception semblaient courageuses face à la domination des interprétations à lirrationnalité des gens sous-informés (interprétations encore fortes en France, notamment en la personne même du Pr Tubiana et de quelques autres personnalités irréductiblement attachées à lidée dune science totisapiente, et naturellement raisonnable, à lencontre des peurs irraisonnées de lobscurantisme populaire). Au contraire, léquipe de Slovic a bien montré, à de multiples occasions, que le mépris du lay people était à son tour plutôt infondé, et biaisé par les intérêts propres de lexpertise ou du métier (du lobby). Les citoyens non spécialisés organisent en effet assez raisonnablement leurs évaluations des risques technologiques non pas directement (ce que lincompétence leur interdit de faire) mais indirectement, par lappréciation de la confiance (trust) quon peut établir dans les comportements des agents techniques et de leurs organisations. Des comportements jugés arrogants ou solipsistes (routinisation des habitus dactivités hors contrôle social) sont souvent traités par eux comme des indicateurs de pathologies sociales pouvant un jour ou lautre se traduire en actions techniquement irrationnelles. Il semble que de ce point de vue, le public général juge des affirmations péremptoires de réalité, un peu comme il juge du style de certaines religions ou sectes lorsquelles prétendent influer sur les moeurs au nom de la vérité.
La description des systèmes de sûreté est souvent trop complexe pour convaincre (même des élus spécialisés), mais lamplitude catastrophique du risque (située au delà de toute mesure raisonnable de sa criticité ou de sa gravité) est, elle, assez correctement cernée : la variation de ses interprétations nexcède en fait pas celle des experts (ce qui se vérifie aussi, par exemple, quant aux effets attendus du réchauffement climatique).
Plus récemment, les études statistiques produites ou interprétées par léquipe de Paul Slovic ont apporté dimportantes nuances dans ce cadre général : ainsi les femmes appartenant à de minorités ethniques et de niveau culturel moins élevé, semblent plus inquiètes face aux risques dorigine humaine que les hommes blancs de niveau socio-culturel élevé.
Mais peut-on en déduire que les Plus pauvres des pauvres non éduqués sont plus sensibles au risque ? Cela semble contrarié par le fait que les toxicologues femmes semblent plus sensibles à un risque incertain que les toxicologues hommes. Les femmes seraient-elles, dans une spécialité donnée, plus ignardes que les hommes, et donc plus inquiètes ? Cela semble improbable.
Il faut donc accepter lidée que, dans lexpertise même, la femme est en charge dune attitude sociale de prudence plus grande.
Certes, dans un tel cas, les experts (femmes et hommes confondus) sont moins inquiets que les non experts, sauf dans les cas où ... les experts eux-mêmes ne font pas confiance dans les managers du risque, auquel cas ils deviennent encore plus inquiet que le large public ! La question de la confiance (trust) semble si importante dans toutes les catégories interrogées quon peut en conclure que les experts, in fine, réagissent aux mêmes critères dévaluation que le public général, même si, en apparence, ces critères semblent plus techniques. La grille technique qui sépare lexpert du non-expert sert simplement au premier à déplacer la confiance. Ainsi du nombre dévénements incidentels prodromiques : ils nont aucune valeur en termes de pure probabilité. Ils servent cependant dindices de confiance dans le management du risque de la part de gens avertis du débat sur les risques (que sont précisément... les experts..).
Il demeure que les experts dun champ précis tendent à considérer davantage celui-ci en termes néo-classiques de coût-avantages, ce qui les conduit à réciter des statistiques probabilistes minimisant loccurrence et la gravité dans leur champ professionnel (morts par millions de gens dans une population, part unité sde concentration, par tonne relâchée dans latmosphère, par kilomètre parcouru, etc...).
Mais cette idéologie défensive de métier pour reprendre un bon concept de C. Dejours XE "Dejours" nest pas reprise par lexpert adverse, dès quune perspective de mise en scène comme procès se dessine : on trouve toujours un expert de la partie adverse pour dramatiser et criminaliser le risque encouru, indépendamment du cadre des probabilités utilisées. La virulence de lexpert pour minimiser statistiquement les risques de son propre métier a donc une portée limitée ; elle est destinée à regonfler le moral des troupes, bien plus quà convaincre dans le débat public, où elle obtient souvent des résultats contraires aux attentes de largumentation.
Curiosité : les catégories de Mary Douglas XE "Douglas" sur les visions du monde (fatalisme, hiérarchie, individualisme, égalitarisme), instruisant lattitude face au risque comme variables indépendantes, elles-mêmes inspirées directement de Durkheim XE "Durkheim" , font leur entrée dans le monde de Slovic XE "Slovic" (via des auteurs comme Peters XE "Peters" , Dake XE "Dake" ou Jenkins-Smith XE "Jenkins-Smith" ), sans être citées une seule fois dans leur source théorique ! (ah la guerre académique !).
Il est donc assez intéressant que les travaux multiples de cette équipe parviennent enfin en France -après 20 ans !-, et soient accueillis par des instances jusque là plutôt militantes dun positivisme technique sans concession.
On regrettera cependant que les puissances invitantes françaises naient -ni dans un cas ni dans lautre- pris soin de faire traduire en français des interventions intéressant un plus large public. Comme sil était acquis que la langue de travail des sciences humaines du risque était désormais langlo-américain, ce qui est très contestable. Pour des personnes qui, par ailleurs, défendent le nucléaire comme élément de lindépendance nationale ou régionale, cest assez paradoxal !
Lire aussi :
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Baruch Fischhoff et la perception des risques
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Taking the public seriously poses a short-term threat to the normal operation of science. It threatens the products of science by acknowledging that people dont value our work and want us to do our both better and differently (by acknowledging their concerns). It threatens the process of science by asserting the publics right to participate in it.
Prendre le public au sérieux menace à court terme lactivité normale de la science. Cela menace les productions scientifiques en reconnaissant que les gens napprécient pas notre travail et veulent que nous le fassions mieux et différemment, en reconnaissant leurs préoccupations. Cela menace le processus de science en affirmant le droit du public à y participer.
Tout le travail de Fischhoff , vieux comparse de Paul Slovic, mais qui sen est séparé ensuite, tient dans cette position qui a, à mon avis, assuré la longévité et le succès de ce type de recherche dont le départ a été, ne loublions pas, la demande dun acteur du nucléaire civil américain dans les années 60.
Moins subtil et moins évolutif que le travail de Slovic, celui de Baruch Fischhoff est davantage centré sur ce qui rend difficile la confiance du public dans les analyses du risque et dans les experts (qui sont, à juste titre, aussi pour le public des gens). Il montre les réticences successives des acteurs techniques, scientifiques et industriels soucieux de progresser vers le public, mais toujours par étapes conceptuelles limitatives (avoir les bons chiffres, les dire, les expliquer, montrer au public quil en accepté de semblables dans le passé, le convaincre que cest un bon rapport qualité-prix, le traiter dignement, et en faire, finalement un partenaire...) Alors que la question est bien plutôt de constituer un langage qui ouvre les portes du côté scientifique (accès aux données sensibles, abilité à recoupement de vérifications, familiarité avec modèles spécifiques), et du côté public (familiarité avec le process, comme avec ses analystes et leur communauté, traitement respecteux et valorisation de laparticipation du public aux analyses, influence admise sur le processus de régulation de long terme.)
Tout ceci semble de bon sens. Alors... quest-ce quon attend ?
Avec 25 ans de recul, on a tout de même affaire ici à un expert classique, pilier du risk establishment, lequel, un peu comme Lagadec en France, vient prendre une place intermédiaire de go between entre managers et public (médias), et doit son succès à sa remarquable capacité à traduire les attentes réciproques en ... questions denquêtes. Comme si lexpert en question devait sa fonction à son habileté à projeter les motivations de ses interlocuteurs sous forme de thèmes dopinion, comme si ceux-ci sortaient directement du réel. Cette capacité est peut-être la forme actuelle de la médiation politique, dans une démocratie technologique.
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Vincent Covello est spécialisé dans la communication risquologique, et bien connu des experts du domaine pour avoir organisé des conférences et des publications collectives constiturices du champ, qui ont fait date aux Etats-Unis en en rassemblant les principaux acteurs dans les années 80.
Il développe ici une théorie de la communication centrée sur quatre lois :
- celle du bruit mental, selon laquelle les gens sont tellement surinformés quils ont du mal à comprendre ce quon leur dit.
-celle de la perception des risques (variant selon les divers paramètres étudiés par Slovic, Fischhoff, bien dautres).
-celle de la détermination de la confiance, selon laquelle les gens naccordent pas leurs jugements de confiance selon nimporte quel critère de rationnalité.
-celle,enfin, de la dominance négative, laquelle, associée au bruit mental indique que les gens prononcent des jugements dautant plus négatifs quils sont submergés par linformation. Bien sûr, ces quatre lois me rappellent immédiatement mes carrés favoris. Miracle, elles coïncident : la détermination de la confiance (trust) est de lordre très précis de Thémis. La dominance négative relève de métis, la réaction paranoïaque imputatrice. La perception des risques est le domaine dépistémé appliqué à lopinion.
Quant au bruit... cest justement Tychè, la rencontre parfois angoissante avec une réalité non encore nommée, pas clairement élucidée, mouvante et ambigue.
Problèmes dinformation et de communication (sens unique)
-La médiologie des risques
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Cela fait 22 ans que A. Mazur sintéresse au scandale de Love canal, ce lieu denfouissement de déchets chimiques sur lequel la population de lotissements construits plus tard na cessé de se plaindre de maladies étranges. Le problème est quA. Mazur se centre trop sur la création ex nihilo dun événement par les médias, ce qui occulte complètement la necessité sociale de la construction dramaturgique, quelle quen soit lorigine. On peut, par exemple, supposer, que si le média ne prend pas en charge un événement quelconque, le problème posé par celui-ci se diffuse souterrainement pendant une période plus longue par des relais privés (associations de victimes, et à lextrême, mafias vengeresses, avant de venir au jour dans des formes peut-être plus explosives. Lidée -implicite dans la critique du média- quon puisse éradiquer lexpression dun problème social en le taisant (au motif que la réalité en est insignifiante) relève dune vision autoritaire du monde (celle que M. Douglas XE "Douglas " nommerait hiérarchique.) La supposition quil serait possible de ne faire émerger que les faits réels est absurde : il sagirait en fait dune mise en scène alternative et concurrente. Bien entendu, la réalité...de la réalité nest pas en cause. Seule lest lidée autoritaire selon laquelle il n existe quun seul canal dexpression légitime et fondée de la vérité. Exemple : les vétérans américains des dernières guerres parviennent souvent, aidés par lindustrie juridique, à entraîner des centaines de milliers dentre eux dans des revendications sur des affections non prouvables. Mais le fait important nest-il pas que le malaise de lancien combattant (dans des conflits où il ne se sent peut-être pas tout à fait dans son droit) cherche à sexprimer ? Contre ce fait là , quelle autorité scientifique peut prévaloir ? La question mérite dêtre traduite dans le domaine nuclaire : que celui-ci serve dexutoire aux angoisses les moins contrôlables est un fait. Est-ce tout à fait un hasard ? Toute position de lobby face à cette réalité là ne peut prendre quun sens daffrontement avec le public, ce qui est parfaitement irrationnel également.
Disasters;The fate of information in the disaster zone. Disasters XE "Disasters" , (1996-09) vol.20:n°3, p.169-215.
Suite d'articles montrant la déformation systématique des informations concernant des faits de désastres selon les réseaux dacteurs.
Comité national déthique XE "Comité national déthique " : avis sur linformation à donner aux patients à propos de la possibilité de transmission de lagent de la maladie de Kreutzfeld-Jacob par des composants du sang, 55, 1er oct 1997.
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Il est de plus en plus évident que linformation se substitue à la communication, en termes de vérité à transmettre, et non de message à faire passer. Les risquologues sont convoqués pour étudier ce délicat passage, supposant le respect dun public tenu pour mieux éduqué (même si cest faux.)
Lalo A. XE "Lalo A." , la directive Seveso à lépreuve des faits, la politique de transparence sur les dangers de lindustrie comme facteur de légitimité de laction publique., in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.233-255.
La directive Seveso oblige à informer le public au voisinage des installations dangereuses (sauf les installations nucléaires). Après Tchernobyl, la directive fut enrichie dune annexe VII élargissant lobligation dinformation sur les consignes de sécurité à celle sur les risques eux-mêmes et sur les dommages quils pourraient provoquer, ainsi que du dispositif administratif de contrôle. Cette deuxième mouture est applicable en France depuis le 9 décembre 1996. A travers cette évolution peut se lire laccès la production industrielle dangereuse au statut de cause publique, créant un espace public qui lui est propre.
Anne Lalo sappuie sur Habermas dont on sait quil utilise un univers conceptuel hybride, formé à la fois de système et de monde vécu, ler système connaissant des crises de type rupture entropique ou saturation, et le monde vécu connaissant des crises danomie et de perte didentité.
Lorsque le mopnde vécu connaît une crise (ici la perte identitaire liée au cloisonnement des industries par rapport à la société) se déclenche une relation bijective dans le système : cest laccident majeur.
Pour guérir tout cela, le docteur Lalo (notre médecin politique spécialisé en thémistique) nous propose dabord de traiter le monde vécu : il faut reconstituer le réferentiel de la politique publique (Mény, Thoenig, Jones), fabriquer un espace public de débat, ce que le recours aux sondages dopinion sur le sujet permettra de commencer à établir (en créant une formation discursive à la Foucault). Ensuite on constitue le champ des enjeux, puis on met en oeuvre les décisions prises à partir des choix émergents, et enfin on évalue la policy ainsi constituée.
Anne Lalo utilise ces représentations pour construire le cadre de grandes enquêtes dopinion auprès des populations vivant près dinstallations dangereuse en France (Etange de Berre, Isère, Lyon, Corse, Le Havre), afin de déterminer quels sont les acteurs en qui les gens ont confiance ou non pour produire linformation de type Seveso II. Il savère que ce sont les pompiers, les inspecteurs et les scientifiques, et non les élus qui seront pourant vécus comme layant réalisée. La rupture continue donc entre monde vécu (politiques) et système (expertise technique) alors quelle aurait été diminuée par un certain croisement de fonctions, tel lapparition des experts techniques en position dinformateurs sur la scène publique.
Résultats intéressants mais un peu angoissants concernant lavenir du politique dans linterface entre technique et public.
Nous ne pouvons résister à emprunter à Anne Lalo son carré magique, puisque, comme de bien entendu, il sinscrit dans nos préoccupations. Elle oppose quatre enjeux constitué par le champ de laction dinformation publique : lenjeu local (lindustrie dangereuse comme ma voisine). Lenjeu sectoriel ( la question générale du risque technologique dans la société), Lenjeu de procédure (la légitimité des autorités publiques), et lenjeu institutionnel lié àla rationalité du dispositif de sécurité publique. Il est aisé de situer ces quatre enjeux dans notre carré :
Métis concerne lenjeu local où lindustriel apparaît lacteur personnalisé, le sujet dune imputation directe. Thémis concerne lenjeu de procédure légitime. Lenjeu quAnne Lalo appelle institutionnel et que je nommerai plutôt organisationnel est ici épistémé. Quant à la vaste question du risque technologique, il est évidemment une question ouverte à tous les membres de la société, lenjeu le plus ouvert, le plus problématique car le plus fondamental : cest bien tychè, la véritable rencontre entre le citoyen et lessence de la modernité technologique, quil lait ou non voulu.
Wynne B. XE "Wynne B." , Risk and social learning ; reification to engagementin Krimsky S. et Golding D. (eds), Social Theories of Risk, Westport, Praeger, 1992.
Fessenden-Raden J. XE "Fessenden-Raden J." , Firchen J.M. XE "Firchen J.M." , Heath J.S. XE "Heath J.S." , Providing risk information in communities : factors influencing what is heard and accepted. Science, technology and human values, 12, 94-101.
Koren G. XE "Koren G." , Klein N. XE "Klein N." , Bias against negative studies in newspaper reports of medical research, Journal of the american medical association, , 266, pp 1824-1826, 1991.
Lichtenberg J. XE "Lichtenberg J." , MacLean D. XE "MacLean D." , Is Good News no news ? The Geneva Papers on Risk and Insurance, 17, pp 362-365 1992.
Stern P.C. XE "Stern P.C." , Fineberg H.B. XE "Fineberg H.B." . (eds), Understanding risk : informing decisions in a democratic society, National Research Council, Committee on risk characterization, National Academy Press, Washington D.C., 1996.
Johnson B. XE "Johnson B." , Advancing understanding of knowledges role in lay risk perception, Risk, 1993, 3, pp 189-212.
Lécole bourdieusienne de sociologie des médias
Champagne P XE "Champagne P" , Marchetti D XE "Marchetti D" , Linformation médicale sous contrainte. A propos du scandale du sang contaminé, Actes de la Recherche en Sciences Sociales, pp 101-102, 1994 .
Champagne P. XE "Champagne P." , Lenvironnement, les risques, et le champ journalistique. Regards Sociologiques, 14, 1997.
Champagne P. XE "Champagne P." , Linformation médicale sous contrainte. A propos du scandale du sang contaminé., Actes de la recherche en sciences sociales, n°101-102; 1994, pp 40-62.
Champagne P. XE "Champagne P." , Les transformations du journalisme XE "journalisme" scientifique et médical, in Mathien M., Médias-Santé-Politique, LHarmattan, Paris, 1999.
Champagne P. XE "Champagne P." Risques et médiatisation du débat public, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.187-195.
Champagne P. XE "Champagne P." , Les médias et les risques, Point de vue de Patrick Champagne, Séminaire du Programme Risques collectifs et situations de crise (Gilbert C., dir.), Actes de la treizième séance, Ecole des Mines,Paris, 1er Avril 1999.
P. Champagne est un sociologue des médias, qui se situe dans loptique bourdieusienne. Cest à ce titre quil sintéresse à la crise médiatique (que constituent les affaires du sang contaminé ou de la vache folle, et par extension des grands accidents), quil considère comme événement analyseur du journalisme. Il observe ainsi la mise en place dun nouveau régime de linformation scientifique qui nest plus réservée aux journalistes spécialisés. Le spectaculaire,n le suggestif, et le conflictuel sont privilégiés désormais dans la constitution même des affaires liées à la technique et à la science (mise en accusation, ou en position de diagnostic).
Notons que les sociologues des médias (P. Champagne, Torny, ou dautres) restents dans leur champ en prenant laccident en prétexte, alors que des spécialistes du risque (comme P. Lagadec, mais ausi nombre de chercheurs travaillant sur la perception des risques, tels J. Brenot, J.P. Pagès, P. Slovic, Kasperson, Mazur, etc.) vont aux médias en délaissant quelque peu la spécificité de leur propre champ. Conclusion : le thème du média est un attracteur puissant, parce quil mèle étroitement plusieurs questions : linformation, la prise de position du public et son dévoilement par sondage, le commentaire et la formation des opinions, etc. Le thème des médias semble également central pour tout ce qui concerne la construction sociale des réalités. Cest une sorte dentonnoir à sociologues, dans la mesure où ceux-ci travaillent précisément sur les dramaturgies collectives. Le risque... est de prêter à la manipulation par ceux qui ont intérêt à dénoncer les médias, par exemple dans lhypertrophie dun risque. Ce nest donc pas un hasard si, sans prendre en compte leurs positions de gauche dans le champ théorique, de puissants lobbies invitent facilement de tels sociologues, précisément dans la mesure où ceux-ci dénoncent les dénonciateurs, ou, à tout le moins, relativisent le point de vue médiatique. Cest évidemment de bonne guerre, mais autant en être conscients.
Quant à la guerre entre paroles légitimes (discours autolégitimants, contre science légitimée par la méthode objective), elle est loin dêtre terminée. Et de dire que le sociologue dispose du point de vue sur les points de vue ne règle rien : car qui disposera du point de vue sur le point de vue sur le point de vue, etc ? Question fort sérieuse, qui signe simplement que la science, fût-elle sociologique, ne peut clore aucune controverse à elle seule. Le problème est que le média est devenu un fait objectif absolument consubstantiel de la société contemporaine (avec la science, dailleurs), et que constater quil construit la réalité est une tautologie qui pourrait sadresser à tout pouvoir construit sur cette fonction. La position des émules de Boltanski (Torny) est plus nuancée, moins critique, plus relativiste mais tout aussi attirée par la tautologie : les mes médias mettent en scène le réel... Evidemment, puisque cest ... leur fonction !
La façon des pouvoirs techniques traditionnels de construire la réalité (nous savons ce qui fait votre bien) nétait pas non plus dépourvue deffets de distorsion.
Ma position est celle-ci : critiquons les médias lorsque leur construction monopolise toute perception du réel, et surtout lorsque leur jugement interdit de parole des personnes. Quant aux grandes organisations, je ne vois pas comment elles pourraient éviter de considérer que la démocratie actuelle passe nécessairement par le média. Chercher à ruser et à distiller linformation en fonction dintérêts purement stratégiques revient au fond, philosophiquement, à nier la fonction démocratique du média. Ce qui peut se concevoir, à condition de voir aussi les implications dune telle position. Que les grandes entreprises aient acheté les médias ne change strictement rien à laffaire, car -dedans ou dehors- il sagit de savoir qui va remplir cette fonction du construction du champ thémistique, lui-même miniature holographique du champ sociétal.
Lécole boltanskienne de la dénonciation
Lemieux C. XE "Lemieux C." , Comment naît lintérêt des médias pour les alertes sanitaires ? in Chateauraynaud F. et alii, De lalerte à la crise sanitaire, un modèle de transformation, Actes de la 11e séance du séminaire du programme risques collectifs et situations de crise, CNRS, 1998
Lemieux C. XE "Lemieux C." , Barthe Y XE " Barthe Y" , les risques collectifs sous le regard des sciences du politique, Politix n° 44, 4e trimestre 1998.
Cet article introduit un n° spécial qui met en scène la nouvelle école française de risquologie (Chateauraynaud, Torny, Lemieux, Barthe, Vilain, Caille) avec son invité américain, J. Jasper, un moment assistant à luniversité de New York et qui vint jadis minterviewer dans un travail de comparaison des politiques du nucléaire. Il montre bien que lobjet essentiel de cet école nest pas le risque, mais le média comme centre des nouvelles technologies de surveillance.
Patrick Lagadec contre les médias.
Bien connu, le politologue de lécole polytechnique a un discours aussi passionnant et allumé que son homologue de lécole des Mines (B. Latour XE "Latour" ), mais dans le genre opposé : cest un avocat de lalerte dans tous ses états. Il représente le paradigme du discours identifiant lévénement stochastique à une intolérable irruption dincertitude et de chaos. Il milite depuis déjà trente dans pour obtenir une mobilisation des élites, de lorganisation, de chacun, dans une véritable préparation militaire à la crise, un entraînement intensif contre lévénement fortuit. On peut se demander si, à un certain point, ce quil réclame nest pas de se préparer militairement au risque... de vivre. Sa grande invention : la cellule de crise plaît cependant beaucoup aux responsables en mal de coordination et dajustement communicationnel, en période de mouvement. Il est possible que certains responsables aient besoin de se vivre en contrôleurs de tempêtes humaines. Mais il ne faut pas oublier que pour les poissons, la tempête nen est pas une, et que pour les guerriers ou les sauveteurs.. elle est parfois une fête (en tout cas un temps de recul des enfers bureaucratiques ordinaires). Dautre part, une cellule de crise naurait sans doute pas empêché les 3000 morts de Bophal, dûs aux effets imparables dune imbrication de causes de défaillances structurales, techniques et humaines, préparées de longue date.
Lagadec P. XE "Lagadec P." , Le risque technologique majeur, Paris , Institut d'Etudes Politiques, Paris 1979, publiée chez Pergamon, Collection Futuribles, Paris 1981.
Lagadec P. XE "Lagadec P." , La civilisation du risque : catastrophes technologiques et responsabilité sociale. Paris, le Seuil, 1981.Lagadec P. XE "Lagadec P." , "Le risque technologique majeur et les situations de crise", Annales des Mines, Aout 1984.
Lagadec P. XE " Lagadec P. " Etats d'Urgence, Seuil, Paris, 1988. Lagadec P. XE "Lagadec P." , Défaillances technologiques et situations de crise: la catastrophe de San Juan Ixhuatepec, Mexico, 19 décembre 1984, Laboratoire d'Econométrie de l'Ecole Polytechnique, Paris, 1985.
Lagadec P. XE "Lagadec P." , Communication de crise, communication en crise, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lAcadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp.196-206.
Il est significatif que lorsquun chercheur en science sociale veut parler des pathologies des médias, il en vienne à utiliser des métaphores physiques : effet masse, effet en chaîne, effet Larsen, effet canal, etc.
De quoi sagit-il ?
-masse : un incident minime peut être promu en un instant événement mondial.
-en chaîne : la présence des médias déclenche de nouvelles alertes.
-effet Larsen : la réaction dun responsable est réinjectée dans linformation sur lexistence même du fait.
-canal : avoir 10 secondes pour parler.
Tout ceci shabille de métaphores radio, mais peut se dire en termes différents : les médias sont une mise en scène immédiate et dramatisante de lévénement, utilisant limage et la parole de chacun dans un même effet de montage. Bien, cest de la médiologie. Mais cest aussi le simple constat que la seule façon dévoquer un fait évanescent de manière construite oblige à ces méthodes. Vouloir les moraliser est bien, mais sans doute un peu vain. Léquilibre tend à se constituer de lui-même par auto-discipline des milieux médiatiques lorsque certaines limites franchies obligent à dhumiliantes mises en causes a posteriori (fausses photos, commentaires fallacieux, etc.) . Les médias non pas à être sauvés.
Lagadec P. XE "Lagadec P." maternelle de Neuilly, Laurence Dreyfus et les médias, Administration, n° 175, avril-juin 1997, pp 145-148.
i.Lagadec P.; Sauvons les médias, Préventique-sécurité, n° 31, Janvier 1997, pp 3-5.
Lagadec P XE "Lagadec P" , Scanlon J XE "Scanlon J" , (école de journalisme de lUniversité de Carleton, Ottawa)Responsables et médias lors des grandes situations de crise : des mutations à étudier -réflexions sur laffaire de lAirbus Alger-Marseille (24-26 décembre 1994, Administration, n° 168, juillet-septembre 1995, pp 197-210.
Lagadec est aussi devenu un critique littéraire au sens de critique de la construction textuelle et dramaturgique des médias. Mais il risque aussi de tomber dans le piège de croire que cest la nécessité médiatique qui organise le fait (comme par exemple la mise en scène du preneur dotages de la maternelle de Neuilly.). On peut certes concevoir que le ministère de lIntérieur avait décidé a priori de tuer le preneur, même sil ne présentait plus de danger (comme cela a été avéré). Mais est-ce en fonction dune logique médiatique ? Lopacité aurait été un tout aussi bon stimulant pour la volonté de faire un exemple tout en démontrant la sophistication des moyens de surveillance et dintervention.
Je ne nie pas lintérêt de la critique acerbe de la déontologie des journalistes, de lexistence de tchernobyls médiatiques, mais je trouve que cela fait parfois diversion par rapport au champ du danger. Cest aussi un sujet un peu facile, et dailleurs très répandue parmi les médias eux-mêmes... (qui adorent lautoanalyse).
Question : finalement, P. Lagadec naurait-il pas fait un excellent grand reporter, spécialisé dans les catastrophes ? (Ceci nest pas seulement une boutade : la description intéressante et utile dune crise ou dun accident est un art qui dépasse la simple méthodologie. Cest absolument flagrant pour les bons descripteurs, quelle que soit leur optique (événementielle, pour Lagadec, rétrospective pour Vaughan, comparative pour Andurand, etc.). Un narrativité de talent est indispensable... dès lors quon veut évoquer pour dautres la singularité indicible quest au fond, en vérité, tout événement.
Shrivastava Paul XE "Shrivastava Paul" , Bhopal : Anatomy of a crisis, Paul Chapman Publishing, London, 1992 (2e ed.) La plus complète des études des causes de laccident : cause humaines : appartenance de lusine à un système de promotion de prestance de cadres indiens de haut niveau, se retournant en négligence dans le contexte dune prévision de fermeture . Turn over élevé, suppression de postes de maintenance et de surveillance, non suivi de formation par les opérateurs, non information sur les dangers réels du MIC, changements fréquents de procédures, etc. Causes techniques (en fait effets de causes humaines variées, directes ou indirectes) : absence de détecteurs automatiques, absence ou sous-dimensionnement de sytèmes de pulvérisation deau (dissolvant gaz toxiques), dégradation des dispositifs techniques (épurateur de gaz en panne, panne du refroidissement des cuves de stockage du MIC, vannes défaillantes non réparées, impuretés dans les circuits, et blocage de barrières de sécurité, etc. examine aussi comment lhypothèse du sabotage, favorisée par la direction, na été que progressivement évincée, malgré son irréalisme.
Dreyfus L. XE "Dreyfus L." , Casanova B XE "Casanova B" , Chroniques dune prise dotages, Flammarion, Paris, 1997.
Fink S. XE "Fink S." , Crisis Management, Planning for the inevitable, AMACOM, American Management Communication, 1986.
Scanlon J. XE "Scanlon J." , Alldred S. XE "Alldred S." , Media coverage of disasters : the same old story, Emergence Planning Digest, 1982, pp 13-19.
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Woodrow A. XE "Woodrow A." , Information-manipulation, Editions du Félin, Paris, 1990.
Application et contrôle
Contrôle politique
i.Galle Raymond;, Lopérateur-catastrophe XE "opérateur-catastrophe" (roman)
Dans ce roman vivant, lauteur montre que lopérateur dans une raffinerie est progressivement mis en périphérie au nom de le la catastrophe par lensemble des politiques : cla politique urbaine qui périphérise linstallation à risque, la politique du profit, qui automatise, la politique de lorganisation qui crée le désert humain à la place dun milieu professionnel toujours turbulent et contestataire, etc.. Or cest sur cette désertification XE "désertification" que laccident prend place : on pourrait penser à lexplosion dAZF probablement due au contact oublié (par amnésie organisationnelle XE "amnésie organisationnelle" ) du produit dangereux avec le bitume danciens hangars... Or lamnésie est une des formes de la périphérisation de lhumain.
Walker J.S. XE "Walker J.S." , Containing the Atom : Nuclear Regulation in a changing environment, (1963-1971), UCLA Press, Berkeley, 1992.
Vesseron Ph XE "Vesseron Ph" , directeur de la prévention des pollutions et des risques, délégué aux risques majeurs, La prévention nécessite des efforts très en amont, et Installations classées XE "Installations classées" , Circulaire du 15 décembre 2000 (Préventique-Sécurité, n° 55, Janvier-Février 2001,
Ce baroudeur de... tous les postes de responsabilité centrale sur les risques (IPSN, conseiller technique de ministres successifs, etc.) , insiste sur les signaux précurseurs, lensemble des indices qui auraient du alerter, ainsi que le caractère global et souvent politique des solutions de long terme. Met laccent sur les enquêtes publiques précoces, et sur les lignes de défense en profondeur, dans lentreprise même. se défie de la criminalisation des responsabilités Exemple typique des positions de bon sens du haut fonctionnaire à compétence technique. Ph Vesseron est larchétype même du responsable public français dans le domaine (polytechnicien, ingénieur des mines, et jen passe). Absolument impossible à coincer dans un interview !
Decrop G XE "Decrop G" , Touron M.P XE "Touron M.P" , Les risques majeurs, un nouveau champ de ladministration publique, GDR-CRISE XE "GDR-CRISE" , Grenoble-Paris, 1991.
Gilbert C. XE "Gilbert C." , Objets flous et action publique. A propos des risques majeurs. , CERAT-IEP, Grenoble, 1995.
Boix P. XE "Boix P." , Vogel L. XE "Vogel L." , Lévaluation des risques sur les lieux de travail. Guide pour une intervention syndicale, Bureau technique syndical européen pour la santé et la sécurité XE "Bureau technique syndical européen pour la santé et la sécurité" (BTSE XE "BTSE" ), Bruxelles, 1999.
La directive-cadre CEE de 1989 rend obligatoire pour tout employeur lévaluation des risques , en y associant les représentants des travailleurs.
Fuentes C. XE "Fuentes C." , Meyer F. XE "Meyer F." , Evaluer les risques au travail, Guide pratique, Presses Universitaires de Strasbourg, 1999.
Dirigé vers le CHSCT pour lui permettre dévaluer correctement les risques dans lentreprise, en tant quacteur privilégié.
INRS XE "INRS" , Guide dévaluation des risques XE "évaluation des risques" , Paris, 1999.
Guide classique pour aider les entreprises à organiser leur démarche de prévention des risques professionnels... Est-ce bien la fonction dun organisme de recherche ? Une preuve supplémentaire de lapplatissement des potentiels danalyse des risques par la structure paritariste.
Berthet M. XE "Berthet M." (ed), Gautier A.A. XE "Gautier A.A." , (ed) , Lexposition aux risques professionnels, Intégrer organisation et prévention.
Liaisons (ANACT), Paris, 2000.
Comment faire passer lesprit de coopération prônée par la directive européenne dans lentreprise ?
Organisation, planification, politique publique (P. Lascoumes)
Lascoumes P. (GAPP XE "GAPP" XE "Lascoumes P. (.i.GAPP" );, Callon M. XE "Callon M." , Barthe Y. (CSI XE "CSI" XE "Barthe Y. (.i.CSI" , Ecoles des Mines de Paris XE "Ecoles des Mines de Paris" );, Information, consultation, expérimentation : les activités et les formes dorganisation au sein des forums hybrides, Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise, CNRS XE "CNRS" (département SHS), Ecole des mines de Paris, 12 Juin 1997.
Lascoumes P. XE "Lascoumes P." , La précaution comme anticipation des risques résiduels et hybridation de la responsabilité, LAnnée sociologique, vol 46, n° 2, 1996, pp 359-382..
i.Lascoumes P.;, Rendre gouvernable : de la traduction au transcodage. Lanalyse des processus de changements dans les réseaux daction publique, in CURAPP XE "CURAPP" , la gouvernabilité, Paris, PUF, 1996, pp. 326-338. Dans la lignée de Michel Foucault, mais récemment converti aux arcanes du transcodage et autre forum hybride, le juriste Pierre Lascoumes montre trois lignes dévolution dans la politique publique dinformation sur les risques : une tendance au contrôle de la précision et de la validation des informations : on passe dune information-communication (tout est sous contrôle) à une information problématisée présentant risques et solutions partielles.-une tendance planification des informations obligatoires, (type plans).-Une tendance instances délibératives en confrontation sur les informations pertinentes, type CARIP XE "CARIP" (cellules danalyse des risques et dinformation préventive XE "cellules danalyse des risques et dinformation préventive" mises en place en 1993 pour la gestion des risques majeurs. (ou les SPPPI XE "SPPPI" , secrétariats permanents pour la prévention des pollutions industrielles XE "secrétariats permanents pour la prévention des pollutions industrielles" , mis en place à partir de 1971, à partir de Fos -voir articles de R. Andurand, ou encore les CLI XE "CLI " (Commissions locales dinformation XE "Commissions locales dinformation" ) auprès des laboratoires préfigurant les sites denfouissement des déchets nucléaires ou dautres déchets industriels, à; partir de 1991.
Chaumette L XE "Chaumette L" , Le contrôle de la sûreté du transport des matières radioactives en France, Editions IPSN, Paris 2000 (Thèse de doctorat).
Ces trois cent mille envois annuels en France ne sont guère régulés que par une loi sur les pollutions atmosphériques, et non sur les transports de matières nucléaires. Le domaine ets opaque, le contrôle administratif difficile. Un véritable gisement pour des accidents futurs ?
IHESI, (Institut des hautes études de sécurité intérieure), XE "IHESI, (Institut des hautes études de sécurité intérieure)" 2001
« Les politiques publiques prennent-elles suffisamment en compte les nouveaux risques environnementaux ? »
Avec les interrogations rassemblée par cet institut de recherche « de la police » (au sens large), se précise le risque pointé dans le présent ouvrage : le basculement progressif et parfaitement prévisible du « risque » vers le traitement de la « menace » humaine.
Seillan H. XE "Seillan H." (directeur du dossier), Les services départementaux dincendie et de secours, (SDIS XE "SDIS" ), Préventique sécurité, n° 57 mai-Juin 2000.
Le grand thème est le resserrement des missions aux seules actions de service public (débordement par le stress des populations qui font appel aux pompiers pour nimporte quel mal au ventre.) Vient ensuite la question de lindépendance (Fournier J, XE "Fournier J," président du SDIS 74, Laurent J.G XE "Laurent J.G" , Colonel directeur du sdis 74) voire de son étatisation (rapport Mauroy au Ier ministre),
Contrôle stratégique (identification)
.; XE "Favaro M." , Evaluer les XE "risques professionels" : aperçu de la complexité des problèmes pour le XE "préventeur" , Préventique sécurité, N° 56, Mars-Avril 2001.
Bonnin D. XE "Bonnin D." , Brunet JP XE "Brunet JP" , Favaro, M. XE "Favaro, M." et alii, Lanticipation des risques XE "anticipation des risques" , Performances humaines et techniques, n° 98, Janvier-Février 1999, pp. 5-57.
Qui doit anticiper le risque et selon quelles modalités ? Questions cruciales que de savoir qui peut pratiquer une prophétie légitime dans lorganisation. Pour navoir pas été posées avec suffisamment de clarté dans le passé, (en renvoyant la charge à des lanceurs dalerte non légitimes), elles expliquent la difficulté des acteurs à sy engager.
(exemple de Three Mile Island XE "Three Mile Island" ) Lanticipation précise certains aspects de la notion de précaution et peut donc être opposable au tiers dans un contexte juridique.
Contrôle techno-juridique
Charbonneau S XE "Charbonneau S" ., Santé et environnement, lacceptabilité sociale du risque XE "acceptabilité sociale du risque" au plan communautaire, Préventique-Sécurité, Préventique-Sécurité, n° 46, Juillet- Août 1999, pp. 41-49.
Article centré sur lappareil de directives et de réglementations du droit communautaire, souvent enfouies dans un fouillis confidentiel, et largement tenu en respect par les lobbies..
i.Bernie P.;, Casteras G, XE "Casteras G," Pitt Ch XE "Pitt Ch" , Spieser J.P. XE "Spieser J.P." , Droits de lhygiène et de la sécurité, Editions le génie des glaciers, Chambéry, 1997.
Manuel de prévention davantage technique que juridique. Appartient au genre qui liste les catégories de problèmes et de réponses sans remettre en cause aucunement le champ ainsi considéré scolairement comme toujours déjà ordonné. Ets-ce le malheur de la pédagogie que de ne pas pouvoir transmettre ? Illustre la tendance à confondre dans la gestion le juridique et le technique, ce qui reflète une tendance plus générale du jugement judiciaire à relayer le réglementaire et lexpertise technique.
Problématique ! (Dans nos catégories théoriques, tout gonflement dun quadrant au détriment dun autre -que ce soit par absorption ou par renforcement propre, conduit à un effet de retour-retournement : on peut par exemple sattendre quà une phase de technicisation du droit succède une phase dintense criminalisation de la technique...).
Morvan J. XE "Morvan J." Des missions et des pouvoirs de la fonction sécurité au travail XE "fonction sécurité au travail" , Préventique-Sécurité, n° 47, Septembre-Octobre 1999, pp. 35-40.
Morvan J. XE "Morvan J." , Des retours dexpérience et de veille du fonctionnement dun système de production., Préventique-sécurité, n° 50, Mars 2000, pp 14-18.
Morvan J. XE "Morvan J." , Management de la sécurité XE "Management de la sécurité" , direction et contrôle, Editions Préventique, 2e édition, 2001.
Ces articles et ouvrages utiles vont le point sur les évolutions sociales, juridiques et réglementaires sur les questions de santé-sécurité au travail. Préfère lexpression retour de surveillance, à retour dexpérience qui implique une dimension expérimentale absente. Je me demande si cette restriction de la notion dexpérience à son acception scientifique nest pas un peu régressive.
Contrôle organisationnel (complexité)
Lagrange V. XE "Lagrange V." , Cara F. XE "Cara F." , Une perspective ergonomique de lautomatisation, Epure, n° 56, Octobre 1997, pp 75-87
Peut-on atteindre un degré optimal dautomatisation ? A condition de connaître le rôle des opérateurs et de pouvoir jouer sur les adaptations techniques possibles, dans une visée ergonomique relativiste.
Papp R XE "Papp R" ., La sécurité dans lindustrie des procédés, Editions P, Bordeaux, 2000.
J. Papp a été Directeur de la sécurité et de lenvironnement dElf-Atochem; et président du groupement de lindustrie chimique pour lindustrie et la recherche. . Il recense les causes daccidents fréquents, étudie la conception des unités sécurité des procédés, §chlorure de vinyle, industrie du chlore).
Joice P. XE "Joice P." , Hanna G.B. XE "Hanna G.B." , Cuschieri A. XE "Cuschieri A. " ; Errors enacted during endoscopic surgery : a human reliability analysis, Applied Ergonomics, vol 29, n° 6, Décembre 1998, pp. 409-414.
Létude du travail dun chirurgien pendant une laparoscopie. Une méthode dobservation directe aboutit à une sorte dévidence triviale : deux facteurs sont indissolublement liés : la nature de la technologie (endoscopie) et de linstrumentation nouvelle, la formation des chirurgiens à cette instrumentation. Ensuite, on a le choix entre le versant adaptation de lhomme (qui vaut pour linstrumentation en question, et le versant amélioration de linstrument, qui nécessite une approche différente, beaucoup plus prospective. Cet article ne se pose pas la deuxième question, et montre ainsi (à son corps défendant) le biais extrêmement fort par lequel une certaine ergonomie construit le caractère supposé donné des environnements de travail.
Cara F. XE "Cara F." , Bieder C XE "Bieder C" , Desmares E. XE "Desmares E." , Lagrange V. XE "Lagrange V." et alii, Nouvelles perspectives sur la fiabilité de la conduite des centrales nucléaires XE "fiabilité de la conduite des centrales nucléaires" , Ergonomie XE ", Ergonomie" et relations santé-travail, fiabilité des systèmes et des organisations, critères de gestion des entreprises. Actes du 34e congrès de la société dergonomie de langue française (SELF XE "SELF" ), Caen, 15-17 septembre 1999.
Les auteurs présentent la méthode MERMOS qui évalue de manière probabiliste la fiabilité humaine dans la conduite accidentelle des tranches nucléaires de palier N4. Ils montrent comment cette méthode tente de dépasser la dichotomie classique entre facteur humain et systèmes techniques. (Analyse de léchec du système de conduite de Three-Mile Island).
Reason J.T. XE "Reason J.T." , Managing the risks of organizational accidents XE "organizational accidents" , Ashgate, Aldershot, 1997.
Reason J.T., XE "Reason J.T.," understanding adverse events : human factors : quality in health care, 1995, 4, 80/89
Où lon voit que largument « anti-imputation» de Reason, tourne finalement, comme largument taylorien, au contrôle socio-technique du sujet. Sous prétexte dhumanisme on robotise la médecine, qui sera finalement dirigée (dans lidéal impossible) à partir dun contrôleur externe et « conceptuel ».
Maurino D.E. XE "Maurino D.E." , Reason J.T XE "Reason J.T" et alii, Beyond aviation human factors. Safety in high technology systems. Avebury Aviation Ashgate Publishers, Aldershot, 1997.
Le travail de Reason, visiblement influencé par nombre de travaux récents sur lorganisation, commence à sémanciper du concept-attracteur derreur, qui reste cependant lié à lapproche cognitiviste (par définition). Lorganisation ne peut, en effet, être traité comme un sujet singulier en pure source de bonne ou mauvaise réponse à un problème, puisquon admet davantage quelle est source à la fois des problèmes et des solutions.
La notion dorganisation montre ainsi sa capacité à remanier le champ du risque, et à rapprocher des points de vue autrefois distants.
Perilhon P. XE "Perilhon P." , Grandamas O. XE "Grandamas O." , MOSAR XE "MOSAR " : une méthode pour lanalyse des risques XE "analyse des risques" , La Lettre de la sûreté de fonctionnement, n° 48-49, mai-juillet 1997, pp 3-6.
Vous avez dit module ? Oui ; module A : analyse préliminaire des risques. Module B : analyse de sûreté de fonctionnement. Et Mosar de déployer ses notes sur cette mesure à deux temps. Dans le module A, on joue sur une portée à cinq notes, toutes en ion : modélisation, identification, évaluation, négociation, définition. La question que jai déjà posée à des techniciens et des gestionnaires est : à quoi servent vraiment ce type de solfèges ? je nai jamais obtenu une réponse probante. Pour une raison simple : ils ne servent jamais à ce à quoi on croit quils servent. De toute manière, ils ne sont utiles.. quà ceux qui connaissent la musique.
Contrôle gestionnaire ou techno-administratif
Amalberti René, « Une vision systémique des risques à lhôpital : rencontre de lAP-HP : vers une meilleure maîtrise des risques à lhôpital », 26 27 mars 2002, dossier documentaire.
i.Durand Claude;, XE "Koléva S" ., La réhabilitation de la centrale nucléaire de XE "Kozloduy" en Bulgarie, in Sociologie du travail, Editions Octares, 2000.
Cet article relate en détail les avatrs de la coopération conflictuelle entre EDF et agents bulgares de la centrale de Kozloduy. Il ressort clairement de létude que le passage entre une forme de gestion militaire (à la hiérarchie autoritaire et au secret) et le management moderne est plus difficile que lon pense, car les agents de base trouvent des avantages au système militaire (le secret permet aussi à la base de créer ses propres aires dautonomie -cf Crozier-, et déviter la responsabilité précise). le management moderne dépasse le management militaire en piégeant les agents dans lécrit et la procédure rigoureusement contrôlée. Cest en quelque sorte une surmilitarisation, où la sanction est immédiatement liée au non respect dune procédure, et non à larbitraire du commandement.
-Euro-américanisation des institutions de contrôles : le passage aux agences (AFSSAPS., etc.
Gey Jean Marc , Courdeau Daniel « Pratiquer le management de la santé et de la sécurité au travail, Ed AFNOR, pratique, 2002, 165 pp
Typique exemple de la « littérature grise » qui prolifère pour rassurer les « responsables » et leur faire croire que la « méthodologie » est la panacée du traitement du risque, surtout si elle devient mesurable et comparable en termes de normes ISO. La catastrophe mentale que représente cette approche nest pas assez preise en compte dans les analyses du risque : mécanisation de la pensée, automatisation des comportements, total désengagement moral et intellectuel dans les situations réelles, déshumanisation du questionnement sur le risque, déresponsabilisation derrière des systèmes de mots vides et des procédures insignifiantes ou oppressantes dans leur abstraction bureaucratique visant au contrôle. Participe de fait au harcèlement moral contre les personnels..
.i.Hubert Ph.;, Approche comparée de quelques évolutions de la .i.gestion des risques ;en France à travers lorganisation des Agences. Actes de la dix-septième séance , 27 Avril 2000, Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise.
.i.Urfalino Ph;. Lapport de la .i.sociologie des décisions; à lanalyse de lagence française des produits de santé,
Actes de la dix-septième séance , 27 Avril 2000, Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris, Séminaire du Programme Risques Collectifs et Situations de Crise.
Ces interventions font le point dune évolution en cours où la logique du service public à la française est en train, comme dans dautre secteurs, dêtre détruite par celle, présumée plus juste, dune séparation des instances dévaluation et de pratique. Il est vrai que lEtat de type français a longtemps pratiqué la confusion juge-partie, mais celle-ci était limitée dans ses effets par la commune référence au devoir civique. Dautre part, les agences à laméricaine ou à langlaise, pour éloignées quelles sont supposées être de leurs objets détude et dévaluation, ne sont pas pour autant objectives. Dautres modes de collusion, plus sournois, y prévalent, comme on la vu dans le cas britannique. Dans le cas dun risque majeur (comme celui du nucléaire), il nest pas évident quil faille éloigner totalement linstance de surveillance de linstance de production. Je crois au contraire que cest à cause de cette proximité stratégique que lIPSN a été jusquici une institution extrémement rigoureuse. Mais allez convaincre les cadres français (ou européens) fascinés par leuro-américanisation et conseillés par des intervenants américains (qui eux, nont pas perdu leur boussole stratégique dans la conduite de leurs opérations en Europe !) de lutter contre la mode et lintoxication propagandiste !
Marck T., Dampierre à lépreuve du management, CCAS infgos, n° 207, 57, Novembre 2000
une réflexion sur la compatibilité entre course à la productivité et sûreté (pourquoi tant dincidents répertoriés en 1999 et 2000 ?) . En réalité, cela semble signaler surtout... un état des relations humaines et sociales... mauvais. Un certain rapport Capdevielle-Chély-Duclos avait déjà mis le doigt dessus ...
Pibarot Marie Laure XE "Pibarot Marie Laure" , « Manager les risques à lhôpital, pour une meilleure sécurité des patients », Préventique-Sécurité, n° 64 Juilet-Août 2002.
Lauteure, pleine de bonne volonté, réussiit le tour de force de nous présenter en idéal les méthodes de gestions des risques hospitaliers américaines, sans dire à aucun moment que les performances globales du système français sont bien supérieures au système américain, notamment en termes despérance de vie. La fascination des logiques du management systémique est telle (probablement par lenjeu de pouvoir quelle représente sur les médecins) quelle présente comme supérieure une logique qui a conduit à de véritables catastrophes en cascade, à partir notamment de lexplosion des contentieux dans une perspective dun « marché de la santé ». Il est assez étrange que ce type de discours continue imperturbablement, comme si la crise du système hospitalier américain nexistait pas. Selon les mots de lauteure « le patient est un levier pour le développement de la gestion des risques ». Franc et révélateur : en revanche, la gestion des risques est-elle bonne pour les patients ? Ce nest absoulment pas évident.
Contrôle logique statistique et déterministe (complication )
Abribat J.C XE "Abribat J.C " (CRAM Midi-Pyrénées XE "CRAM Midi-Pyrénées" ), Aussel H. XE "Aussel H." (INRS XE "INRS" ), Avignon M. XE "Avignon M. " (CRAM Normandie XE "CRAM Normandie" ), Hou H XE "Hou H" , (CRAM Aquitaine XE "CRAM Aquitaine" ), Huré P. XE " Huré P." (INRS XE "INRS" ), Laforest J.C. XE "Laforest J.C." (INRS), Lardeux P. XE "Lardeux P." (CNAMTS XE "CNAMTS" ), Millet B. XE "Millet B." (CRAM Rhône-Alpes XE "CRAM Rhône-Alpes" ) Introduction à lanalyse des risques technologiques dans les procédés chimiques, INRS, Paris, 1988. Cette bonne note synthétique (classique) fut établie il y a dix ans pour aider à la réalisation des études de sûreté demandées par les directions régionales de lindustrie et de la recherche (DRIR XE "DRIR" ), en insistant sur le caractère spécifique de linstallation (aspect non extrapolable à partir dautres installations ou dautres expériences) ainsi que sur le danger potentiel de tout fonctionnement inhabituel.Elle pose lanalyse comme phase dévaluation systématique des dangers, de prévision de leurs conséquences, de mise en place de mesures de prévention et de sécurité. Elle indique que lanalyse peut être réalisée conjointement par concepteurs et exploitants, sans nécessité d intervention extérieure, mais implique dêtre menée à terme et dêtre ensuite opposable au tiers. Lanalyse visera à dégager les éléments propres à maintenir à tout moment linstallation en sécurité tant en fonctionnement de routine que lors de déviations prévisibles. Elle se concentre sur les procédés (réactions, broyages, mélanges compressions), des équipements (stockages, réacteurs, canalisations, fours, mélangeurs, broyeurs), des fluides (eau, vapeur, gaz, air comprimé, électricité), des interfaces équipements-opérateurs (logiciels, écrans synoptiques, signaux, commandes, consignes, procédures.), des facteurs humains (charge de travail, état physique des opérateurs, formation), des facteurs externes (intempéries, climat, etc.) La démarche comprend le recueil des données de base (chimie, toxicité, équipement, réglementation), la définition des conditions sûres du système en marche normale, le classement des dangers selon les niveaux de gravité/fréquence probable (risk assessment), et enfin le choix de mesures de prévention. Elle propose en annexe la méthode de larbre des défauts (AMDE XE "AMDE" , analyse des modes de défaillances et de leurs effets), lanalyse des modes de défaillance basée sur les mots-guides ou HAZOP XE "HAZOP" (non/pas, plus, moins, en même temps que, partie de, inverse autre que) avec leurs cause et leurs conséquences, ainsi que larbre des défaillances pas à pas (phases du déroulement normal dun processus).
Caruette J.P XE "Caruette J.P" , (Total, direction sécurité-environnement XE "Total, direction sécurité-environnement" ) Lappréciation du risque et les outils de management de lenvironnement, Annales des Mines, Responsabilité et Environnement, Avril 1997, pp 55-62.Présentation de léchelle de gravité des accidents élaborée par le BARPI ( bureau danalyse des risques et des pollutions industrielles du service de lenvironnement industriel du ministère de lenvironnement); La notion de presquaccident comme essentielle au retour dexpérience. Citation de lHAZOP XE "HAZOP" XE "BARPI ( bureau danalyse des risques et des pollutions industrielles du service de lenvironnement industriel du ministère de lenvironnement)\; La notion de presquaccident comme essentielle au retour dexpérience. Citation de l.i.HAZOP" ( hazard and opeability study) pour les procédés continus et de lAMDEC XE "AMDEC" (analyse des modes de défaillance et de leurs effets de criticité), machines et procédés discontinus.
Adams J. XE "Adams J." A Richter scale for risk ? The scientific management XE "management" of Uncertainty XE "Uncertainty" versus the Management of Scientific Uncertainty, pp 93-111, in Science and Technology Awareness in Europe : New Insights (Vitale M. XE "Vitale M." ed.) Communautés Européennes, Bruxelles, 1998.
André P. XE "André P." , Delisle C.E. XE "Delisle C.E." , Revéret J.P XE "Revéret J.P" , Sène A XE " Sène A" , Presses internationales polytechniques, Montréal, 1999
Les études administratives dimpact sont anciennes (mais très discutables) en France. Du point de vue de ces Québecois, cest toute la tradition américaine dévaluation qui est mise en avant. Ils parviennent à une intéressante fusion des concepts, applicables à des situations très diverses, dans le monde entier.
Caille F. XE "Caille F." , Institutions au péril de leau : approche du système dacteurs de la politique de prévention du risque inondation, Commissariat Général du Plan, Instance dévaluation de la Politique Publique de Prévention des risques Naturels, Futuribles, 1994 Lauteur montre le décalage considérable entre le formalisme du traitement du risque théorique et le pragmatisme des réactions réelles en cas de crise.
Monteau M XE "Monteau M" . , Hasard et perplexité, les limites de lnalyse de laccident, ,Sécurité, 4, pp 35-36, 1993
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Monteau M. XE "Monteau M." , Favaro M. XE "Favaro M." , Bilan des méthodes danalyse a priori des risques, 1. Des contrôles à lergonomie des systèmes. 2. principales méthodes de la sécurité des systèmes. (ND 1768-138-90, ND 1779-139-90) INRS XE "INRS" , Paris, 1990 Ce document , qui date de dix ans, est probablement encore lun des outils synthétiques les plus utiles pour réfléchir à une stratégie danalyse des risques. Les auteurs déterminent le champ des méthodes a priori (cest-à-dire qu ne reviennent pas à laccident passé) comme découlant de quatre pôles (organisation, conception , exploitation et technique). Conception et exploitation sopposent sur le même axe allant de la pensée prévisionnelle à la pratique actuelle. Organisation et technique sopposent sur le même axe allant de lhumain au machinique.On peut ensuite représenter la plupart des disciplines du risque venant se situer entre ces pôles. Ainsi, la sécurité des systèmes (la systémique) est entre conception et technique, les systèmes experts entre technique et exploitation, lergonomie entre exploitation et organisation (mais très proche de lexploitation), ainsi que les contrôles, vérifications et approches socio-techniques entre les deux mêmes pôles, ainsi que la gestion de la sécurité, mais plus proches du pôle organisation. Classiquement cest autour de la vérification et du contrôle de lapplication des règles que se situe lanalyse de risque (ou plutôt du danger). On trouve à partir de ces démarches la plupart des grilles et des questionnaires existants en sécurité, recommandées pour et par les CHSCT . Les limites de cette approche sont doubles : en cas de nécessité dabaissement rapide dun risque; en cas de maintien dun risque au niveau aussi bas que possible, ou seulement très bas. Par ailleurs, lapproche au contrôle est conservatrice et finit par sopposer aux innovations. Deuxième approche : à lOrganisation scientifique du travail (ou dans sa tradition) qui établit un parallèle entre poste ou installation dangereuses, et lerreur humaine chargée dun potentiel dangereux (action dangereuse), ce qui implique une normativité et une sanction des écarts (sanction au besoin a priori, comme la sélection psychotechnique du personnel, qui fait inlassablement retour, par exemple avec le logiciel Performanse). Troisième approche : au système homme/système dont on cherche à optimiser les performances en matière dinnocuité (compte tenu des exigences productives), et cela à partir danalyses globales du fonctionnement. On cherche de plus en plus, par des méthodes formelles sophistiquées, à dépister des risques sporadiques et inobservables, on introduit de plus en plus dans la sécurité des systèmes la question de la fiabilité humaine. Ce serait une victoire de lergonomie sur des approches plus techniques.
Pham D XE "Pham D" ., Quelques facteurs de réussite ou déchec dans lentreprise de la méthode arbre des causes (ADC) de lINRS XE "INRS" . Etude comparative dans deux établissements dun groupe industriel. Note Documentaire 1736-135-89. INRS, 1989. lADC XE "ADC " (arbre des causes XE "arbre des causes" ) ne fonctionne bien que si intégrée à une démarche de prévention planifiée, elle-même partie de la gestion dune entreprise.
i.Pineau J.P.;, Keller A.Z XE "Keller A.Z" , Initial assessment of strengths and weaknesses of current accident data bases (ARIA XE "ARIA" , MHIDAS XE "MHIDAS" , FACTS XE "FACTS" , MARS XE "MARS" ), séminaire ESReDA XE "ESReDA" , JRC ISPRA (Italie), 13-14 Oct 1994.Ce travail dévaluation des bases de données existantes sur les accidents industriels montre bien quen labsence de résumé qualitatif, le retour dexpérience ne peut être vraiment opéré à large échelle car la codification formelle des accidents est extrémement réductrice en termes dinformations pertinentes. Lintérêt de certaines bases comme FACTS est de ne pas faire de différence entre linstallation dangereuse et les autres, ou les transports : ceux-ci apparaissent alors pour près de la moitié des accidents.
Porte C. XE "Porte C. " (Laboratoire de chimie industrielle XE "Laboratoire de chimie industrielle" ) Delacroix A. XE " Delacroix A." , Cuny X, (Chaire dhygiène et de sécurité du travail XE "Chaire dhygiène et de sécurité du travail" , Conservatoire National des Arts et Métiers XE "Conservatoire National des Arts et Métiers" , CNAM XE "CNAM" ), Gestion de la sécurité des pilotes chimiques polyvalents automatisés, INRS, Note documentaire n° 148, 1992.Sappuyant sur les méthodes classiques (analyse fonctionnelle- de description des fonctions dun système-, méthodes HAZOP, AMDE, arbres de défaillances), On y divise lanalyse de dysfonctionnements dun processus discontinu en trois phases : le constat, le diagnostic, la thérapie (modification , compte tenus dimpératifs de productivité et de coûts).
The Royal Society XE "The Royal Society " : Risk Assessment. A study group report, London, 1983 Bien que toutes ces méthodes dévaluation du risque diffèrent dans leurs particularités, elles sont toutes des tentatives de définir et de rendre traitable un sous-ensemble significatif de cet énorme et complexe labyrinthe de séquences potentielles daccident et dinteractions que le système réel représente (cité par M. Llory, op. cit., p. 253).
Secrétariat général diSIS, XE "Secrétariat général diSIS," agence Monceau-Murat-Messine, EDF, modèle de bordereau dexploitation Analyse des risques. Cette grille classique précise le lieu dintervention, le demandeur des travaux, les dates de lopération, linspection avant le début dopération, puis, sur trois colonnes (domaine des risques, nature du risque, mesures de prévention) elle définit les phases dactivité, des installations et matériels danngereux et moyens de prévention spécifiques correspondant. Alors que la nature des risques est laissée à interprétation, domaines et mesures sont pré-codées, mais beaucoup de catégories proposées se terminent par etc (laissé à limagination du rédacteur).
i.Van der Schaaf TW.; (ed) Lucas D;A XE " Lucas D\;A" . (ed), Hale A. R. XE "Hale A. R." (ed)Near miss reporting as a safety tool. Butterworth-Heinemann, Linacre House, Jordan Hill, Oxford , OX2 8DP, 1991. Le presquaccident pourrait éviter les accidents réels sil était rapporté comme tel . Louvrage propose un schéma de gestion de ces presquaccidents. Les exemples et les conclusions concernent aussi bien le nucléaire que la chimie ou le domaine des transports.
Villatte R. XE "Villatte R." Chesnais M. XE " Chesnais M." Méthode de larbre des causes, INPACT XE "INPACT" , Paris, 1986.
Exemple, parmi dautres, de formalisation linéaire pouvant aussi bien servir à linduction des cause quà la déduction des effets. Noter la possibilité de passer à un labyrinthe bridé par une logique booléenne oui/non, directement traductible pour un logiciel dordinateur. Observer que ces méthodes ont également été utilisées dans des domaines radicalement étrangers, telle le diagnostic de psychiatrie : on sait que la psychiatrie américaine (et pratiquement mondiale sauf la France et quelques autres exceptions) fonctionne sur le DSM 4, méthodologie générale de diagnostic des affections mentales construite partir darbres de décision qui permettent de classer les symptômes (en ouvrant ou fermant des portes délément diagnostics présents ou absents).
Vigneron C. XE "Vigneron C." , Analyse des automates dédiés à la sécurité, Eléments méthodologiques, Cahiers de notes documentaires de lINRS XE "INRS" , 1997, 166, pp. 37-42 (tiré à part ND 2039), et DEs automates pour la sécurité ? travail et sécurité, n)° 567, décembre 1997, PP (en relation avec le CETIM, EDF les Renardières, INERIS, LCIE Les automates vont-ils remplacer les hommes dans la prévention des risques ? les api (automates programmables industriels) envahissent lindustrie : ils remplacent les armoires de commande servomécanique. Va-t-on voir se multiplier les api-ds ? (premier apids de process; le tricon, de la société amricaine Triconex. La Télémécanique a développé la sérieApril 5000 S, Piltz, Hima, Siemens, : çà gère les fonctions de sécurité de process.
i.Vigneron C;, INRS XE "INRS" , Linjection des fautes. méthodes et outils existants pour la validation des dispositifs électroniques à vocation sécuritaire. Cahiers de notes documentaires, hygiène et sécurité du travail, n° 169, 4e trimestre 1997. Significatif de la formalisation en cours de la sûreté de fonctionnement, via la programmation des simulateurs de fautes pouvant enrayer le fonctionnement des ordinateurs utilisés dans la sécurité et la sûreté. On trouve part exemple une chaîne de définitions : la faute entraîne lerreur qui entraîne la défaillance. La faute systématique est par exemple une mauvaise instruction (script faux), la faute aléatoire pouvant provenir dun composant ou dun parasitage mécano-climatique, etc. Lordinateur comme maillon dun dispositif complexe devient ainsi le point damorçage dune logique rigoureuse que certains voudraient pouvoir retrouver en amont et en aval, notamment en obtenant du facteur humain un apprentissage dun codage causal. Cest au fond lune des nombreuses moutures du il faut que lhomme fonctionne comme un ordinateur (ou en termes euphémisés : il doit devenir cognitif).
Chaboud J. XE "Chaboud J." , Mouton J.P. XE "Mouton J.P." , La sécurité en entreprise, éditions JVEDS, Paris, 1999.
Lexpérience de deux anciens de lentreprise Esso-France proposant des recettes pour un management humaniste et performant de la sécurité. autoaffirmations peu originales mais sans doute efficaces dans un contexte dorganisation bienveillante.
Guérin-Talpin G XE "Guérin-Talpin G" ., Qualité du travail-sécurité XE "Qualité du travail-sécurité" , Lexpérience dune base aérienne, Préventique-Sécurité, n° 49, Janvier-Février 2000, pp. 23-24.
Paradoxalement peut-être, cest encore dans le contexte militaire que la langue du management (la discipline concurrente) accepte de sécarter des abstractions vides les plus coutumières pour parler des hommes et des femmes, des gens, de leur savoir, de leur savoir-être, et aussi de solidarité, de cohésion, dexemple, desprit de corps, de sentiment de confiance, dépanouissement individuel, et même, tenons nous bien, de bonheur au travail. Un peu ambitieux peut-être, mais touchant. Serait-ce parce que dans lArmée on est encore assez bien placés pour savoir que lévitement de la catastrophe (la défaite, la perte humaine), est toujours largement du non au facteur humain, ou autres personnes-ressources, mais aux rapports humains ?
Levy P. XE "Levy P." , Management global XE "Management global " : lexpérience dune grande entreprise industrielle (SOLVAY), Préventique-Sécurité, n° 49, Janvier-Février 2000, pp. 20-21.
Tout savoir sur lISO 14000, HAZOP, AMDEC, EMAS, EFQM, HSEQ, TMS ou ANAES ? CQFD !
Maillard C. XE "Maillard C." (EDF, service prévention-sécurité XE "EDF, service prévention-sécurité" ), Lapproche système de management XE "système de management" , travailler en amont des décisions et non plus en aval pour panser les plaies.Préventique-Sécurité, n° 49, Janvier-Février 2000, pp. 14-16.
Lauteur, qui a un usage intéressant de la majuscule S au mot société (pour désigner la société globale), loppose au pauvre organisme qui devient du même coup passible dune évaluation dans tous les domaines. Ceci entraîne pour lui la nécessité de se confier à des systèmes de management certifiés ou approuvés, comme les normes ISO visant la globalisation de lexcellence.
Rassurant... et assez effrayant (surtout le diagramme en forme dentonnoir par lequel lopérateur est invité à avaler dans une procédure unique lensemble des politiques qualité, environnement, sûreté et sécurité au travail. Existe-t-il une norme ISO pour la nouvelle langue de bois ? Faudrait-il un peu plus de sociologie dans les services de prévention pour démystifier la Société, et rendre un peu de jeu aux acteurs, surtout si lon en nattend pas une attitude hébétée en cas de crise ?
Coudrier C. XE "Coudrier C." , Urgence et qualité, la démarche dun hôpital, Préventique-Sécurité, n° 49, Janvier-Février 2000; pp. 27-29.
Dans cet article, on cherchera en vain le mot médecin. Il nexiste que des professionnels soignants, des groupes de projet, des experts ressources, des orientations stratégiques, des politiques qualité, des baromètres de suivi, etc. Article-symptôme de la lutte entre catégories de métiers dans lhôpital et de sa maîtrise définitive par une direction administrative de plus en plus formée au langage et à la religion du management moderne, dont la langue de bois est exceptionnellement verrouillée.
Dautant plus étrange que cest précisément autour du risque que se produit ce phénomène dévacuation systématique du sens humain, notamment du risque dinfections nosocomiales (dont on sait par ailleurs quil fait plus de morts que les accidents de la route). Or ce risque découle de faits qui ne sont jamais cités dans larticle : concentration et promiscuité des malades, suppression des unités, personnel trop peu nombreux, etc.
Dès lors la technicité verbale de ce type de contribution, si elle permet aux pairs dévaluer mutuellement dune institution à lautre...leur propre progrès dans lemploi de cette langue, séloigne du réel des choses, et de celui des gens. Elle savérera sans doute aussi inutile en cas de grave épidémie dorigine médicale que le marxisme le fut pour empêcher Tchernobyl ! (si lon permet cette comparaison osée).
Zwingelstein G. XE "Zwingelstein G." , La sûreté de fonctionnement des systèmes industriels complexes, Les techniques de lingénieur, Informatique industrielle, Paris, 1999.
Type de manuel de gestion qui montre où tombent toutes les théorisations et complexités de la recherche, une fois reprises dans un but pratique, notamment celui de lingénieur de sûreté : il en reste des méthodologies simples de calcul des paramètres de sûreté de fonctionnement, et danalyse des arbres des causes. Le fonctionnement quasi automatique (et souvent acritique) de certains concepts à la valeur pourtant discutée est là pour rappeler que la machine sociale ne se positionne pas comme un congrès de chercheurs.
Torny D XE "Torny D" ., La traçabilité comme technique de gouvernement des hommes et des choses, Politix, n° 44, 1998.
Article intéressant qui montre que la traçabilité est loin de ne servir quà répérer les illicéités dusage, mais quelle est surtout envisagée et établie comme mode de gouvernementabilité, pour rendre illicite a priori des circulations non maîtrisables, ou pour retrouver des objets dangereux déjà commercialisés. Il faut constituer des réseaux de contrôle, là où il y a par exemple peu de conséquences directes entre cause et effet (faibles doses, etc.). Ceci est à mettre en rapport avec ce que dit O. Renn des risques de type Cassandre, et avec ce que jen dis comme objets intermédiaires entre les 4 polarités du champ social du risque : le temps de latence est équivalent dans la théorie des réseaux à une absence de réseau, mais celui-ci devra être en même temps réseau de savoir et réseau dagents sociaux (Thémis). Le problème est que cela déclenche une sorte de dérive à linfini de laction politique et une tranformation du monde en laboratoire, lequel risque de devenir, paradoxalement, bien moins gouvernable.
Nous avons là un cas exemplaire de ce qui se passe lorsquun des quadrants progresse vers linfini par rapport aux autres : laporie dramaturgique qui en découle déclenche alors le passage aux autres. En termes simples : quand vous vous rendez compte que la traçabilité de la maladie de Creutzfeld Jacob est presque impossible à établir, vous renforcez du même coup le traitement politique et juridique a priori, et brutal : la quarantaine de toute une économie nationale par rapport à une autre, voire pire (le refus daccorde des visas aux personnes ayant séjourné en Grande Bretagne ou en France... etc).
Larticle de Torny est une excellente description de ces difficultés, dont le résultat est sans doute la réticence nouvelle affichée par lassurance à couvrir les nouveaux risques technologiques. (lire larticle significatif paru dans le monde du 6 Octobre 2000)
Lepage C. XE "Lepage C." XE "" , La politique de précaution XE "précaution" , PUF, Paris 2000
Marie G. XE "Marie G." , La solution passe par lerreur, LHarmattan, 2000
Roux-Dufort C XE "Roux-Dufort C" , Gérer et décider en situation de crise, Dunod, 2000
Sur des sujets contigus :
Conseil supérieur dhygiène publique en France XE "Conseil supérieur dhygiène publique en France" , Etude de limpact radiologique sur le public des installations nucléaires en fonctionnement normal, Tec et doc, Paris, 1999.
Il faut tracer, il faut imputer. Oui. Encore faut-il : que le public accepte dêtre étudié, suivi, retrouvé, réétudié...
Huriet C. XE "Huriet C." Commission des affaires sociales du Sénat, Les conditions du renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire de produits destinés à lhomme en France, Rapport dinformation, n° 196, 1997.
Frankael B. XE "Frankael B." , La traçabilité, une fonction caractéristique des écrits de travail, Connexions, 65, (1), pp 63-75.
i.Martin D.; Approches fonctionnelles systémiques (de lévaluation des risques environnementaux) Préventique-sécurité, n° 50, Mars 2000, pp 27-31.
montre, à propos de lévolution de la médecine du travail, comment celle-ci tourne de plus en plus autour de la biométrologie qui va tester les niveaux dexposition in situ, permettant ainsi dune part de vérifier si les doses reçuessont compatibles avec les lois, et dautre part dinitier des traçages qui serviront éventuellement pour démontrer un rapport causal entre exposition et maladie.
Bloch T. XE "Bloch T." , Etievant P. XE "Etievant P." , Systèmes de production automatisés. La maîtrise du risque dans les installations chimiques XE "installations chimiques" , Informations Chimie XE "Chimie" , vol 34, n° 394, décembre 1997-Janvier 1998.
Dautres fonctionnent en ion, ces auteurs, eux préfèrent les té : sécurité (norme IEC 1508), disponibilité (rendement de linstallation), capacité (obligations de moyens et de résultats). Il sagit dobtenir, en bref la conformité pour établir criticité, probabilité et gravité. On cherche ainsi par le langage qui stipule des idéaux réalisés (mots en té, définissant un état achevé et plein) et leur adjoint des méthodes daccomplissement, de contrainte ou de contrôle. Cest le langage de lautorité. Est-ce vraiment celui de la réduction des risques ? Il faudrait, là encore, prouver que ces linguistic framaworks entraînent des démarches réelles, et ne forment pas un pur décorum davantage destiné à impressionner les personnels (voir livre de Hirschhorn) quà les associer à des pratiques de contrôle du risque.
Guillermain H. XE "Guillermain H." , Salazar-Ferrer P. XE "Salazar-Ferrer P." , Contribution à lidentification des risques facteurs humains XE "identification des risques facteurs humains" dans la conduite des processus à haut niveau de sûreté de fonctionnement XE "processus à haut niveau de sûreté de fonctionnement" , Colloque sécurité et Cognition du GIS sciences de la cognition, Paris, 16-17 septembre 1997, Hemèrs, Paris, 1999.
Technicatome conçoit les chaufferies nucléaires pour la propulsion des sous-marins, et les améliore en tenant compte des retours dexpériences. Article trop emmuré dans la langue de bois cognitiviste et dans celle de la risquologie traditionnelle (facteur humain, risque générique, etc.)
Girard J. XE "Girard J." , Lannoy A. XE "Lannoy A." , Bailly J.P. XE "Bailly J.P." , et alii, Sûreté de fonctionnement, Revue de lélectricité et de lélectronique, N° 8, Septembre 1998, pp 28-76.
La SdF à la SNCF... Est-ce un article sur les passagères clandestines ? Non , sur la sûreté de fonctionnement. Est-ce de lhumour ? Même pas : toute est à lavenant : approche-système dun véhicule, optimiser la maintenance, maîtrise globale des risques, tout lattirail des manageriarques décidés à ne rien partager de leur souci, en dehors de leurs pairs, et imposer leur langage à tous, au nom de la compétitivité et de lefficacité. Exaspérant dans la neutralité bienveillante et dynamique du ton (hélas, très répandu et probablement parfaitement inconscient : les auteurs ne sont pas particulièrement agressifs.)
Boya D. XE "Boya D." , Dutuit Y., Application de la méthode de larbre des défaillances à lanalyse des activités de démantèlement dune INB (installation nucléaire de base)., Phoebus, n°2, 1998, pp 22-39. XE "Dutuit Y., Application de la méthode de larbre des défaillances à lanalyse des activités de démantèlement dune INB (installation nucléaire de base)., Phoebus, n°2, 1998, pp 22-39."
Tout comme EDF, le CEA ne parle que par trilitères (ou trigrammes): après le MAD (arrêt définitif ) dune INB (installation nucléaire), on fait appel à des entreprises de démantèlement, qui font alors face à des défaillances possibles, formalisées dans des AdD (arbres de défaillances) voire dans une approche systémique par processus de danger et espaces emboîtés, judicieusement nommée MADS.
Je propose que nous ajoutions le verlan au trilitérisme, afin de rendre les choses encore plus difficilement décryptables pour les amis de Ben Laden !
Au delà de la (mauvaise) plaisanterie, lun des problèmes posés par ces tendances au réductionnisme verbal est quil symptômatise un idéal dautomatisation des pensées et des actes, dans la formation de séquences reproductibles. On sait quen réalité la fonction de ces méthodologies est de se couvrir, et quen parallèle les pratiques de prévention obéissent à une logique très différente. A-t-on vraiment besoin de se couvrir par des méthodes procéduralisées ? Sans doute. Mais...
Cloarec J.M. XE "Cloarec J.M." , Vous avez dit AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité) XE "AMDEC (Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité)" ? Y-a-t-il une vie avant et après lAMDEC ? Phoebus, N° 10, 1999, pp 14-20.
Une critique personnalisée de la banalisation dune méthode répandue danalyse des risques. Revigorant. Mais ne sse demande guère pourquoi cette banalisation est inéluctable !
Jacquemond V. XE "Jacquemond V." , Lyonnet P. XE "Lyonnet P." , Lindisponibilité dun système de sécurité. une méthode originale dévaluation, Phoebus, n° 8, 1999, pp 16-23.
Un système de sécurité ne fonctionnant que très peu, les défaillances sont difficilement prévisibles, et les méthodes stochastiques sont impressionnantes, mais néanmoins fragiles. Une chose est sûre : quand des générations daraignées se succèdent dans certains lieux des centrales nucléaires voués à lattente de la dysfonction, on a une démonstration claire de la tendance à les oublier.
Commission européenne XE "Commission européenne" (Direction générale de lemploi, direction santé publique et sécurité au travail), Mémento pour lévaluation des risques professionnels XE "évaluation des risques professionnels" , Luxembourg, 1996.Molard M.R. XE "Molard M.R." , Le contrôle de lévaluation des risques, pour une démarche globale de prévention et dévaluation des risques, Préventique-sécurité, n° 50, Mars 2000, pp 36-38.
Autre chef doeuvre du genre langue de bois.
Jouffroy D. XE "Jouffroy D." , Vers une démarche dintégration de la sécurité à la conception XE "intégration de la sécurité à la conception " des machines à bois semi-automatisées. Application au développement dun système de captage des poussières XE "captage des poussières" pour défonçeuse à commande numérique. (Thèse pour le doctorat en technologies industrielles, Université de Nancy I, Mars 1999), Note scientifique et technique de lINRS, Paris, 1999.
Thèse parfaitement dépoussiérée. Mais que reste-t-il de la problématique générale dapplication de la démarche de sécurité ? .
Chaabane S. XE "Chaabane S." , Barbet J.F., Perilhon P XE "Perilhon P" . et alii, Lanalyse des risques XE "analyse des risques" , Phoebus, n° 12, Janvier-Février 2000, pp 40-70.
Dossier de 5 articles ssentiellement axés sur les méthodologies (telle MOSAR). Ne soulève pas passez la question cruciale de la routinisation de la déviance que permettent, par définition, ces méthodologies, en éliminant la capacité dinvestigation spontanée, ou disciplinée par transmission informelle.
Buchweiller J.P. XE "Buchweiller J.P." , Mayer A. XE "Mayer A." , Klein R. XE "Klein R." , et alii, Equipements de protection individuelle comportant des circuits électroniques. Sûreté de fonctionnement, Note Documentaire INRS, cahier de notes documentaires, n° 179, 2000.
Il semble quil y ait un problème de comparaison entre la fiabilité des dispositifs classiques et des équipements électroniques, en vue de leur mise en conformité aux normes EN 954-1.
Où comment le critère juridique et réglementaire rattrape la technique ...
Barnier A. XE "Barnier A." Lévaluation des risques, la lettre EHST, n° 14, Février 1999.
Barnier A. XE "Barnier A." , , La méthode danalyse et dévaluation des conditions de travail XE "conditions de travail" (MAECT XE "MAECT" ) de l OPPBTP XE "OPPBTP" , La lettre EHST, n° 18, Décembre 1999.
La directive-cadre Santé-sécurité du 12 Juin 89 invite à une évaluation générale des risques en y faisant participer les salariés. La transcription française de cette directive est la loi 91-1414 duu 31 décembre 1991.
3 méthodes distinguées : audit de conformité, approche ergonomique , analyse systémique.
Dans ce ternaire, on distingue trois de nos dimensions : laudit vient à la place de limputation (métis), lanalyse systémique vient à celle du savoir exhaustif sur le contexte socio-technique (Thémis). Quant à lergonomie, elle occupe une place double : sur le versant du rapport du travailleur à son objet, elle observe lémergence des pratiques (Tychè), mais sur le versant de létude du travailleur lui-même comme objet, elle se fait épistémé. Le problème de cette vision de la pluralité des outils danalyse, cest quelle est moins une mise en débat quune façon de coincer sinon les gens, du moins les situations. Ce nest donc pas lexemple de création dun champ, mais plutôt de labsoption de celui-ci dans le contrôle.
De Greef M, XE "De Greef M," De Gruyter R. XE "De Gruyter R." , Gebruers B. XE "Gebruers B." , et alii, Evaluation du risque, Législation et pratique no 7, Institut pour la prévention, la protection et le bien-être au travail, (PREVENT XE "PREVENT" ), Bruxelles, 1999.
Lévaluation des risques, telle quelle découle de la directive 89/391/CEE. Guide pour lentreprise.
Fabregas B. XE "Fabregas B." (ed), Anhoury P. XE "Anhoury P." ; Hesbeen W., et alii, Les soignants et la gestion des risques, Soins, n° 642, jenvier-février 2000, pp 27-54.
Cet article est significatif parce quil témoigne de lintroduction des concepts du risque dans lhôpîtal qui semble moins armé pour y résister que le monde militaire (centré sur la menace : métis oppose la discipline de la guerre à celle de la gestion), alors que le soin hospitalier qui devient le service dune machine complexe plutôt que des conséquences de lacte médical hésite entre les impératifs déontologiques de cette pratique de métier classique, relativement individualiste, et les nouveaux paradigmes de la gestion intégrée (par le gestionnaire...).
Vincent R. XE "Vincent R." , Bonthoux F. XE "Bonthoux F." , Lamoise C. XE "Lamoise C." , Méthodologie de hiérarchisation du risque chimique, in Evaluation du risque chimique en milieu de travail, 25e journées nationales de médecine du travail, 23-26 juin 1998, Archives des maladies professionnelles, vol 60, n° 5, septembre 1999, pp 411-414.
Vincent R. XE "Vincent R." , Bonthoux F. XE "Bonthoux F." , Lamoise C. XE "Lamoise C." , Evaluation deu risque chimique XE "risque chimique" , hiérarchisation des risques potentiels, INRS XE "INRS" , Cahier de notes documentaires, n ° 178, 1er trimestre 2000, pp 29-34.
Présente une méthode de hiérarchisation des risques chimiques potentiels susceptible daider les décideurs à définir une politique de prévention. Ce type de travaux nest pas inintéressant mais son succès à lINRS montre aussi leffet dambition limitée que produit la structure de recherche paritaire en France.
Artagnan S. XE "Artagnan S." , Sandret N. XE "Sandret N." , Evaluation des risques, suivez les décrets !
La loi du 31 décembre 1991 oblige lemployeur à évaluer les risques, dans le cadre des principes de prévention relevant de lobligation de sécurité. Mais il ny a pas de décrets dapplication clairs... Il existe essentiellement 14 décrets spécifiques attachés à des risques particuliers... Encore cette difficulté des nuisance potentielles (risque, danger) à faire Droit dans un système légal occidental qui privilégie lacte réalisé et ne sintéresse à lintention quune fois le fait accompli.
Larane A. XE "Larane A." , Chimie XE "Chimie" : lindustrie évalue ses risques. Travail et sécurité, n° 593 , Février 2000, pp 28-35.
Solvay XE "Solvay" (Tavaux, Jura) fabrique du chlorure de vinyle et applique, en suivant la charte dengagement de progrès élaborée par lUIC (union des industries chimiques) XE "UIC (union des industries chimiques)" , la méthode ISRS (International Safety Rating System) XE "ISRS (International Safety Rating System)" . Il existe aussi une méthode CNAM-INRS plus adaptée aux PMI-PME.
Contrôle des traits actifs (erreurs, accidents)
Cusey R XE "Cusey R" . Zéro accident : comment lutter contre les accidents du travail, Paris, Odilon-Média, 1996.
Approche pédagogique recensant les diverses dimensions dune régie des risques. On y sent (dès le titre) un penchant à lexagération sécuritaire, assez en vogue depuis les années 90. On pense au Dr Claude Got qui veut mettre des enregistreurs de conduite dans les automobiles (linstar des boîtes noires des avions) pour retracer les causes réelles des accidents.
i.Dubreuil-Chambardel A.;, François P. XE "François P." , Maliverney B. XE "Maliverney B." , Centrales nucléaires : prévenir laccident en étudiant les conséquences des incidents mineurs, (les EPS XE "EPS" ) Epure, n° 50, Avril 1996, pp. 5-17. Cette analyse de certaines études probabilistes de sûreté récentes montre quelles sont capables de mettre en évidence des scénarios graves englobant lensemble des installations et le facteur humain, ce que dautres techniques font difficilement.
Kirwan B XE "Kirwan B" , Human error identification techniques for risk assessment of high risk systems XE "high risk systems" . Part 1 : review and evaluation of techniques, Applied Ergonomics, vol 29, n°3, Juin 1998, pp. 157-177.
Présentation de la modélisation Hazop. Exemple de l étroitesse tendancielle des méthodologies purement techniques qui refusent de reconsidérer la place spécifique de la composante humaine dans lorganisation technique, et préfèrent le concept derreur, avec son double tranchant de défaillance cognitive et de responsabilité juridique immédiate de lopérateur.
Sundstrom-Frisk, C. XE "Sundstrom-Frisk, C." , Understanding human behaviour : a necessity in improving safety and health performance, Journal of Occupational Health and Safety, Australia and New Zealand, Vol 15, n°1, Février 1999.
étude classique, -pour ne pas dire désuète- sur le comportement des travailleurs et managers induisant le risque ou le recherchant.
Le problème nest cependant pas éliminé par une conception naïve de la sensibilisation et de la motivation à la sûreté. Dautres auteurs vont plus loin (bien que généralement dans le cadre de limites convenables) en admettant quune organisation entière peut se donner pour but le risque voire la conduite collective suicidaire. Quelle politique de prévention peut alors aller à lencontre ? Entre répression et nouveau sens à donner à laction, les organisations humaines sont bien vulnérables... face à leurs propres pulsions.
Ballard G.M. XE "Ballard G.M." , Small Incidents : precursors to disaster, or aids to safe operations ? Proceedings of the conference : Nuclear Risks. Reassessing the principles and practice after Tchernobyl, IBC technical service publication, Londres, 1986.
Cette incitation à la vigilance épargne curieusement les grands accidents. Les précurseurs (ou prodromes XE "prodromes" ) semblent devoir être presque insignifiants pour que joue la fonction dalerte (décrite par Chateauraynaud), précisément mise en scène comme découverte de linaperçu, du non encore tangible. Le personnage-clef du tireur dalarme ne peut pas mettre en place sa mise en scène lorsque le fait est trop massif, trop évident.
Dagorne A. XE "Dagorne A." Dars R. XE "Dars R." , Les risques naturels, PUF (Que sais-je ?) Paris, 1999.
Combien faut il de P pour arriver à C ?
Prédiction, prévention, précaution, prudence donnent... cindynologie (ou, dans les termes plus crus de notre Académicien, Bertrand Poirot-Delpech, le çavapétisme, où la çavapétologie, dont je concéderai que cest un meilleur néologisme que risquologie.) Tout cela, accessoirement appliqué au zonage des risques de géodynamique interne (volcaniques et sismiques), et externe (érosions, avalanche mouvements de terrain, inondations, littoraux).
Ciccotelli J. XE "Ciccotelli J." , Vers des machines et systèmes plus sûrs. Quelques perspectives de recherche et de développement, Cahier de notes documentaires de lINRS, n° 166, 1997, pp 189-20.
La machine doit mieux détecter lhomme et devenir système pardonnant. Il est vrai quhumaniser le robot est un objectif plus intéressant -mais plus difficile- que celui, dominant jusquà aujourdhui, de robotiser lhumain.
Leape Lucian L XE "Leape Lucian L" ., « Error in medicine », Journal of American medical association, 1994, 21 déceùmbre, vol 272, 23 1851-1857
i.Leplat J;., Veyrach H. XE "Veyrach H." , Domenc M. XE "Domenc M." , Les procédures, Performances humaines et techniques, n° 94, Mai-Juin 1998, pp. 5-45.
Les procédures doivent être évaluées notamment sur le caractère daide que présente la consigne. En tout état de cause doit être pris en considération son impact en termes de responsabilités judiciaires.
Les deux aspects ne sont-ils pas contradictoires ?
Hasegawa N. XE "Hasegawa N." , Yosimura S. XE "Yosimura S." , Human-Machine cooperation for emotion support. Study using a simulation model, Le travail humain, vol 62., n°3, Septembre 1999, pp. 247-272.
Développe lidée dune assistance à la réaction émotionnelle des opérateurs dune centrale nucléaire en cas de situation de crise, à partir dune simulation détats émotionnels imaginés.
Ragage H, XE "Ragage H," Pesenti J.C. XE "Pesenti J.C. " ,Lejon C.J. XE "Lejon C.J." et alii, Les apports de lergonomie dans les projets dautomatisation, Revue de lElectricité et de lélectronique, n° 2 février 1999.
Apports de lergonomie dans la maîtrise des risques de la manutention du combustible nucléaire.
Gele C. XE "Gele C." , prévention des risques : Nuclear Game en Europe Travail et sécurité, n° 582, Mars 1999, pp. 18-22.
On met en scène régulièrement un accident nucléaire survenant en Europe au centre de crise de lIPSN.
Contrôle des traits passifs (sanitaires, environnementaux)
Favrot G. XE "Favrot G." Analyse des causes daccident et organisation de la prévention, à laide de larbre des causes. CEA XE " CEA " (Commissariat à lénergie atomique XE "Commissariat à lénergie atomique" , Service central de la formation du CEA XE "Service central de la formation du CEA" , Novembre 1984.
Francis R.T.;, National Transportation Safety Board XE "National Transportation Safety Board" XE "Francis R.T.\;, .i.National Transportation Safety Board" , LAnalyse des causes daccidents, base de la réglementation des risques aériens, in : colloque organisé par lOffice parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques XE "Office parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques" avec le concours de linstitut européen des cindyniques XE "institut européen des cindyniques" , le 28 Mars 1996, Annales des Mines, Supplément Responsabilité et Environnement, Octobre 1996, pp. 43-46.. Il félicite laéronautique européenne. les autorités conjointes de laéronautique européennes (JAA) qui ont inscrit dans leur réglement commun jar-ops lobligation pour les compagnies de disposer dun système danalyse des vols et dassurance de la qualité opérationnelle. Les gains de sécurité dans le proche avenir proviendront de programmes de partage dinformations, et danalyse des données dentretien et de vols. lATR qui sest écrasé en 1995 à Roselawn dans lIndiana disposait dun enregistreur de vol à 110 paramètres, alors que le Boing 737 écrasé à Pittsburgh, ne disposait que de 11 paramètres enregistrés. Les progrès des sciences de la sûreté industrielle semblent avoir atteint un palier asymptotique depuis la fin des années soixante-dix : davantage defforts et de coûts ne semblent pas faire diminuer les accidents (ni leur gravité) en proportion. Cela semble particulièrement vrai pour la sûreté aérienne.
.Johnson W.G. XE "Johnson W.G." , Sequences in accident causation, Journal of Safety Research, 1973, 5.2; pp. 54-57.Tuominen R XE "Tuominen R" , Saari J. XE " Saari J." A model for analysis of accidents and its application, Journal of Occupational Accidents, n° 4, 1982, pp. 263-273.
Guillermain H. XE "Guillermain H." Favaro M. XE " Favaro M." , Guyon C. XE " Guyon C." Identification, estimation et représentation des risques dans un atelier de centrifugation. Note scientifiques et techniuqes de lINRS XE "INRS" , NS 79, 1991. Dans la compétition des ergonomes pour les meilleurs méthodes de représentation des risques, un apport qui relativise la perception (selon scénarios) et selon lappartenance et lancienneté des opérateurs.
INERIS XE "INERIS" (Herpin T. XE "Herpin T." , Bigot M.P XE "Bigot M.P" , Labroye G. XE "Labroye G." ), Poussières, quels risques pour lentreprise ? (Lanalyse du risque : comment survientt lexplosion de poussières ?, identifier et évaluer, prévenir le risque, Références, n° 18, Juin 1997.Ces courts articles techniques ont lintérêt de montrer une évaluation synthétique dun risque explosif (celui des silos) en proposant des raccourcis heuristiques comme limage dun hexagone de lexplosion de poussière (suspension, source dinflammation, domaine dexplosibilité, oxygène, confinement, poussières combustibles).
INRS LINRS est le principal producteur français détudes et de documents synthétiques de la gestion des risques professionnels. Référencée dans EDF doc XE "EDF doc" XE "INRS LINRS est le principal producteur français détudes et de documents synthétiques de la gestion des risques professionnels. Référencée dans .i.EDF doc" , sa liste darticles disponibles en tirés à part est considérable. En nous contentant du risque accidentel important, citons pour mémoire : Laforest J.C XE "Laforest J.C" ., Leleu J. XE " Leleu J." , réactions chimiques dangereuses, Essai de prévision des risque s(ND 1343-105 81), Gros P. XE "Gros P." projections explosives de métal liquide dans les fonderies daluminium; causes et prévention (ND 1567-86); Pham D XE "Pham D" ., Quelques facteurs de réussite ou déchec dans lentreprise de la méthode arbre des causes de lINRS XE "INRS" . Etude comparative dans deux établissements dun groupe industriel. ND 1736-135-89.Monteau M. XE "Monteau M." , Favaro M. XE "Favaro M." , Bilan des méthodes danalyse a priori des risques, 1. D es contrôles à lergonomie des systèmes. 2. principales méthodes de la sécurité des systèmes. (ND 1768-138-90, ND 1779-139-90) INRS XE "INRS" , Paris, 1990
.i.Collectif;. Risques professionnels, les nouvelles méthodes en médecine du travail, thème n° 2, 24e journées nationales de .i.médecine du travail;, Paris, 11-14 juillet 1996, Archives des maladies professionnelles, vol 58, n°3, mai 1997, pp. 195-294.
Le point sur les méthodes de dépistage des maladies du travail (exposition aux radiations ionisantes, à lamiante, diagnostics de cancérogenèse dans divers domaines), .i.SNCF;, .i.EDF; (enquête .i.STED;), Mines de charbon; .i.AGF;,
Lefeuvre B. XE "Lefeuvre B." , Le post-accidentel XE " post-accidentel" , Les semaines après un accident nucléaire XE " accident nucléaire" . Revue Générale Nucléaire, n° 1, Janvier 2000, pp 57-62.
Lauteur décline lensemble des actions et dispositions à mettre en oeuvre après un accident (ou pourrait dire après la phase accidentelle dun événement) : recensement, information, estimation et mesure de la radioactivité, réhabilitation, évaluation de la sensibilité sociale etc. Un oubli, cependant : laccident peut être à nouveau considéré comme source dexpérience pour lavenir et certaines des dispositions précédentes peuvent bloquer cette dimension. Mais comment penser à tout à la fois ?
Contrôle économique de la responsabilité (lassurance)
Castel R. XE "Castel R." Risquophiles, risquophobes : lindividu selon le MEDEF, Le Monde, Horizons-débats, 21 Avril 2001 XE "MEDEF, Le Monde, Horizons-débats, 21 Avril 2001"
Dans cet article de fond, le sociologue Robert Castel (qui avait déjà écrit il y a vingt ans un livre sur la gestion des risques psychiatriques analyse de façon critique la conception générale de la refondation sociale selon le patronat, et notamment M. Seillières (fortement inspiré par les assureurs Denis Kessler XE "Kessler " et François Ewald) XE "Ewald)" . Selon ces théoriciens du Medef, lindividu moderne doit apprendre à affronter le risque de la vie, devenir mobile, flexible, adaptable, polyvalent, performant, etc... ce qui en fait alors un gagnant, un animal voué au risque, un courageux (opposé au frileux, passéiste, etc). R. Castel pense que ce discours est un discours de dominants adressé aux dominants. Lors de la parution de larticle, Swissair na pas encore racheté les entreprises de M. Seillières XE "Seillières" , lesquelles voueront lentreprises suisse à la faillite, contraignant en cascade la banque helvétique à voler (tardivement) au secours de lentreprise nationale. Peut-être cette dernière institution nétait-elle pas assez risquophile ?
Responsabilité et précaution : intérêt et limites de la logique assurantielle du risque
« Pour une autre culture de la route », Tandem XE "Tandem" n° 6, Janvier 2003.
Larticle de cette revue de la macif est intéressant comme signe de la logique assurantielle : fondée sur le chiffre absolu (des accidents dassurés), elle doit cependant (à linverse de la « doctrinalité » des gestionnaires, être très souple sur lintuition des causes. Par exemple, comment chiffrer leffet que la France compte près dun million de km de routes secondaires sur le surnombre de tués dans ce pays ? Ce que lon sait en tout cas cest que la France comporte un ratio entre routes secondaires et sous-population (entraînant pluys de vitesse) qui entraîne plus de la moitié des morts en routes secondaires. Ces routes sont aussi mal entretenues et mal revêtues. Lidée retenue par lassureur cest quil y « a rarement une cause unique » , mais un entrelacs (fatigue, vitesse, alcool, chaussée déformée, étroite avec arbres ou sinueuse, pas de rencontre avec dautres usagers, mauvaise météo). Un accident mortel typique ne comprend pas quun seul véhicule et a lieu sur une petite route en ligne droite.
Ewald F. XE "Ewald F." , Responsabilité, solidarité, sécurité, la crise de la responsabilité en France à la fin du XXe siècle, Risques, 10, 1992.
Ewald F. XE "Ewald F." , Philosophie de la précaution, LAnnée sociologique, 46, N°2, 1996.
Chaumet F. XE "Chaumet F." , Ewald F. XE "Ewald F." , Autour de la précaution, Risques, n° 11, Environnement : le temps de la précaution, 1992, pp 99-104.
Ewald F. XE "Ewald F." , La véritable nature du risque de développement et sa garantie, n° 14, Avril-Juin 1993, pp 9-47.
Ewald F. XE "Ewald F." , Le risque dans la société contemporaine, Agir, revue générale de stratégie, Mars 2000.
Ewald F. XE "Ewald F." (professeur au CNAM), Le risque dans la société contemporaine, in Tubiana M., Vrousos C., Carde C., Pagès J.P., (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lacadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp 41-54.
Selon F. Ewald (qui partage ce point de vue avec Ulrich Beck en Allemagne), le risque et sécurité sont les deux faces de la même mesure de la valeur que nos sociétés libérales et démocratiques, donc assurantielles, accordent à laction. Le risque zéro tuerait lassurance aussi bien que la prolifération de risques majeurs, individuels et collectifs. Lassurance marque donc en fait le degré de liberté quune société saccorde, et que chacun sacorde mutuellement, en en sachant, à tout moment, le prix.
Cest la mesure de lutilité (selon Bernouilli) mais aussi une mesure budgétaire (selon A. Quételet). Il est vrai que laccident nourrit lassurance, tout comme il fait vivre la chirurgie et la greffe dorganes en tuant beaucoup dorganismes sains et jeunes participant à ce sacrifice social, utile donc, sil reste dans certaines proportions. Il est vrai (spécialement depuis la fin du siècle dernier qui vit la substitution du raisonnement assurantiel des risques du travail au point de vue pénal), que lemployeur a intérêt jusquà un certain point à ce que la salarié mette sa vie en jeu dans la production (sa peine, son stress, sa souffrance, sa prise de risques). Surtout si lon considère désormais non pas tel accident mais une statistique accidentelle concernant une population.
On pourrait continuer ce raisonnement, passablement cynique : le déficit de la sécurité sociale, en revanche serait une mesure de ce que la population est prête à encourir comme risque... sans le payer. Une sorte de don, de soutien social à laccident ou à la maladie.
Tout cela apporte beaucoup deau au moulin de M. Tubiana qui milite pour faire payer le juste prix aux vrais preneurs de risques, en plaçant un service dassistance médicale pour sevrer les tabagiques et les buveurs, ou empêcher les suicides.
La société dassurance est-elle donc si libérale ?
Rien nest moins évident, car elle contribue à substituer la gestion experte des populations aux choix des peuples.
Ewald se réfère à la prudence aristotélicienne (la phronésis) pour la traduire dans le concept moderne de responsabilité. Mais, à la différence de celle-ci qui peut donne lieu à létrange concept économique de responsabilité limitée, la prudence nest pas une notion conditionnelle. Elle ne se réfère pas à un calcul dutilité, ni même à un registre actuarial dénotant le prix collectif dun sinistre. Cest une vertu non marchande : elle se situe à lopposé de lassurance qui suppose au contraire limprudence inhérente à lhomme, tout en la sanctionnant par des variations du coût de la police. Plus il y aura dassurance (par exemple des risques majeurs), et moins, probablement, la prudence sera cultivée comme -non pas valeur mais vertu-.
F. Ewald, pour avoir été disciple de M. Foucault, nen est pas moins un auteur bien de son temps, parfaitement à laise dans les mécanismes qui assurent, sans critique aucune, le fonctionnement de la machine sociale.
Toutefois la crise actuelle et à venir de lassurance face à la montée de la responsabilité pourrait assez vite remettre en cause lidéal dune société de risque modéré dont lassurance serait la clef de voûte. De même, on peut penser que la modernité réflexive qui serait aussi une modernité capable dépargner dans lassurance pour assumes ses enjeux (la théorie de Beck), pourrait souffrir de la croissance vertigineuse des risques environnementaux, désormais imputés, et donc responsabilisés.
Saleilles R. XE "Saleilles R." ; Les accidents du travail et la responsabilité civile, 1897.
Un des auteurs ayant accompagné la révolution assurantielle ayant dépénalisé les accidents et les maladies du travail, en dissociant responsabilités technique, civile et pénale.
Beck U. XE "Beck U." , Ecological enlightment : essays on the politics of the risk society; Atlantic Highlands, Humanity Press, 1995.
IV. (Epistémé) Champ analytique du risque (épistémologie des positions des discours du risque)
Ces dernières années, les chercheurs ont commencé à publier leurs réflexions sur le hamp lui-même. Cette réflexivité fait apparaître un secteur épistémologique dans la risquologie. Il est possible quelle soit une condition pour la constitution du champ en science.
Bourrier M XE "Bourrier M" ., Approches organisationnelles de la fiabilité : dialogue avec les ergonomes, Ergonomie; et relations santé-travail, fiabilité des systèmes et des organisations, critères de gestion des entreprises. Actes du 34e congrès de la société dergonomie de langue française (SELF XE "SELF" ), Caen, 15-17 septembre 1999.
La sociologue, spécialiste du risque organisationnel dans le nucléaire propose un agencement épistémologique du champ de la fiabilité des organisations, assez proche de celui utilisé ici.
Quatre théories se partagent, selon elle, ce champ : la notion daccident normal (que nous réferrons à Perrow), lorganisation hautement fiable (La Porte et autres), le faire sens (approche socio-psychique selon Vaughan ou Freudenberg), et la routinisation de la déviance (approche tendanciellement imputatrice ou judiciaire).
Discutant ces deux dernières catégories, jadmets quon distingue une tendance collectivbe criminelle et une tendance folle dans lorganisation. Je préfère les réunir dans une même dimension : celle de métis, cest-à-dire de lacteur interpelé dans sa responsabilité, dans sa capacité de réponse aux attentes et aux défis, son incapacité pouvant prendre des formes aussi bien mentales que délictueuses, les mêmes conduites pouvant être dailleurs interprétées aussi bien sur le versant judiciaire que sur le versant psychique, dépendant des instances interprétatrices.
Il resterait alors une quatrième polarité : celle dune approche situationnelle centrée sur les contextes précis, ethnologiques, pourrait-on dire, à partir desquels des caractéristiques organisationnelles générales se spécifient pour produire des événements toujours singuliers, toujours expérimentaux.
Bourrier M. XE "Bourrier M." , Le nucléaire à lépreuve de lorganisation, PUF, 1999.
Mathilde Bourrier résume ici de longues enquêtes sociologiques dans le nucléaire en France et aux Etats Unis. Son travail passionnant prend place dans la discussion en cours en rappelant le caractère foncièrement banal des organisations spécialisées. Cest bien cette banalité de lorganisation (ignorée autant par La Porte et les théoriciens des organisations à haute fiabilité, que par C. Perrow ou par D. Vaughan), qui pose au fond problème, lorsque les situation, sont, elles, exceptionnelles, ou potentiellement catastrophiques, et incite à trouver des solutions toujours ad hoc, en liant au maximum approches organisationnelles et souci de la fiabilité. Un exemple flagrant est le traitement des chantiers et des structures darrêt.
Lagabrielle C. XE "Lagabrielle C." , Vannereau J. XE "Vannereau J." , Psychologie du travail, évaluation des risques et management., Préventique-sécurité, n° 50, Mars 2000, pp 27-31. pp 32-35.
Bonne revue des approches anciennes et actuelles de la causalité des accidents, et des différences sociales dans sa perception. Prône un renouveau plus participatif (approche thémistique, se présentant comme évoluant par rapport aux anciennes visées imputatrices de type métis).
Bieder C. XE "Bieder C." , Barbet J.F. XE "Barbet J.F." , Voies de réflexion sur la collaboration de la systémique, lanalyse des risques XE "analyse des risques" et lergonomie., Phoebus n° 2, 2e trimestre 1997.
Intéressante -et habile- façon de prendre ses marques pour situer lanalyse des risques comme discipline à part entière entre ergonomie et systémique. Comme il est touchant de voir naître une nouvelle pousse dans le jardin académique !
Sans vouloir désherber sauvagement, il nous faut cependant décevoir les auteurs : la risk analysis (ou sa proche parente francophone, la cindynique) est appelée à devenir un baobab parmi les
Lagrange V. XE "Lagrange V." , Desmares E. XE "Desmares E." De lerreur humaine au management de la sûreté, lergonomie est-elle encore légitime face aux nouveaux enjeux de la sûreté ?Ergonomie et relations santé-travail, fiabilité des systèmes et des organisations, critères de gestionndese entreprises. Cates du 34e congrès de la société dergonomie de langue grançaise ( SELF), Caen, 15-17 Septembre 1999.
Les auteurs critiquent une conception a priori de la sûreté, et mettent en évidence limplication de lorganisation et de son rapport à la société dans le management de la sûreté. Ils montrent la contribution de lergonomie au management de la sûreté dans une centrale nucléaire (lors dune intervention sur lanalyse des risques). Ils utilisent pour ce faire quatre aspects fondamentaux : processus organisationnels, rôle du manager; concepts de la culture de sûreté; relations avec la société. Ces quatre aspects ne semblent pas étrangers aux quatre pôles de métis (figure du manager), épistémé (concepts), thémis (société)... à condition de lire dans le processus organisationnel lui-même une dimension dactivité pratique toujours adaptée en fonction des situations et des événements réels (il vient alors à la place de tychè.).
Une discussion possible de ce point de vue : peut-on à la fois se situer dans lanalyse du champ et dans sa pratique ? Si lanalyse du champ de la sûreté peut être conduite à partir de sa diffraction interne, assumer la pratique organisationnelle, même ainsi mise en perspective ouverte, nimplique-t-il pas de mettre dans une certaine mesure de côté management, culture et société, pour se concentrer sur lorganisation in se ? Dans ce cas, on souhaiterait que se développe stratégiquement la visée situationnelle qui pourrait lier ergonomes et organisationnalistes. Pour le moment, il me semble quelle néchappe pas à un certain empirisme, un peu fragmentaire. Mais des ferments de convergences théoriques existent (Bourrier, Dejours, Amalberti, LLory, etc..) : il serait peut-être intéressant de mettre en évidence et de cristalliser ces convergences pour imposer la figure dune polarité française bien spécifique face aux trois positions américaines installées : (organisation folle ou déliquante-Vaughan- , organisation indéfiniment adaptable -Laporte-, organisation logiquement impossible -Perrow-).
Le champ risquologique géré
Muller, P. XE "Muller, P." , Politiques publiques XE "Politiques publiques " et risques collectifs in Actes de la douzième séance du séminaire du programme Risques collectifs et situations de crise, Paris, CNRS- Grenoble, 1998.
Quest ce que lhyperespace cindynique ? (Ce que la présente bibliographie représente, sur le mode analytique et documentaire, probabalement). Attention aux synthèses politiques : elles conduisent, sous couvert de réflexivité sociétale (Ulrick Beck), ou politique, à imposer comme apodictique (de lordre de la vérité de fait), ce qui nest que collecte, collection et conceptualisation stratégique. Il existe certes un champ global du risque : peut-être lauteur ne souligne-t-il pas assez à quel point cette globalisation même nous fait courir un risque de totalisation mentale (et donc politico-admnistrative). Mais comment penser le tout sans quimmédiatement, dans la foulée, on ne désire maîtriser ce tout ?
Ce défaut de vision (de réflexivité à la fois épiméthéenne et prométhéenne) est partagé par la plupart de ceux qui sont en charge du champ depuis une vingtaine dannée. Comme se le demande assez drôlement B. Poirot Delpech dans un éditorial du Monde : doù vient tout ce çà-va-pétisme ?. Daprès lui , du manque de conflit politique réel. Où lon retrouve une distinction anglosaxonne entre politics (le débat) , et policy (ladministration des choix), que Muller ne fait pas assez quand il parle dapproche cognitive des politiques publiques. Il peut en effet parler éventuellement de cognitive policy, mais pas de cognitive politics. Or cest justement du défaut de la seconde que découle le caractère éventuellement totalisant et étouffant de la première, tout cela entre experts démocrates et de bonne compagnie, et qui jureraient leurs grands dieux quils détestent toute forme de fascisme....
.i.Gilbert C.; (Entretien avec), Des objets à géométrie très variable, Politix, n° 44, 1998. (propos recueillis par F. .i.Caille ;et C. .i.Lemieux;).
Déjà considéré comme aïeul du milieu risquologique français, C.Gilbert est invité par les jeunes risquologues de lécole des hautes études à décrire le champ. Il est très fier de la notion de risque collectif qui lui a permis de semparer de positions institutionnelles, là où le risque majeur aurait trop fait peur aux acteurs. Ses interlocuteurs, gentiment corrosifs, lattaquent sur le côté hétéroclite et passif des séminaires successifs quil organise depuis 10 ans. Ses réponses sont celles dun démocrate sincère. (décloisonnement, participation, la parole aux savoirs profanes, etc.)
Mais ses interlocuteurs sont-ils bien placés pour revendiquer la cohérence dun champ, puisquils vont surtout loccuper à partir et autour de la question des médias ? Or le fait que le média fonctionne de plus en plus sur la question du risque nentraîne pas que ce dernier soit devenu un phénomène dessence médiatique.
Lapproche multidimensionaliste allemande (0. Renn)
Renn O. XE "Renn O." , Webler T. XE "Webler T." , Johnson B.B. XE "Johnson B.B." , Public participation in hazard management : the use of citizen panels in the US Risk issues in health and sefety, 2, 3, pp 197-226, 1991.
Renn O., XE "Renn O.," Webler T. XE "Webler T." , Wiedermann P. XE "Wiedermann P." , Fairness and competence in citizen participation, Dordrecht, Kluwer, 1995.
Renn O XE "Renn O" ., Concepts of risk : a classification, in Krimsky S. XE "Krimsky S." et Golding D. XE "Golding D." , Social Theories of Risk, Westport, Praeger 1992.
Renn O XE "Renn O" , Three decades of risk research XE "risk research" , accomplishments and new challenges, Journal of Risk Research, 1(1) 1998.
Renn 0 XE "Renn 0" ., Klinke A. XE "Klinke A. " Prometheus Unbound, Challenges of Risk evaluation , Risk Management and Risk Classification, Akademie für technik folgenabschätzung, Bade Wurtemberg, n° 153, Nov 1999.
Ortwin Renn est lun des meilleurs chercheurs allemands en théorie du risque. Il a sans doute débattu avec mon ami Niels Beckenbach (Université de technologie de Kassel), et na pas ig,oré mon article paru en Français dans la revue allemande Soziale Welt, Etymologies du risque, in Umbrüche Gesellschaftlicher Arbeit, Niels Beckenback, Werner Van Treeck eds., Soziale Welt, Sonderband 9, VIII/664, 1994. Sen est en effet déduit un débat qui a mis lantiquité à lhonneur pour métaphoriser le champ : Renn utilise ainsi depuis quelques années un système à six catégories : épée de Damoclès, Tête de méduse, Cassandre, Cyclope, Pythie, boîte de Pandore, là où D. Duclos parlait de Epistémé (risque calculé), Thémis, (risque discuté), Tyche (risque indéfini de la rencontre ou de lévénement), et Métis (risque imputé, menace) .
Voyons comment les six catégories renniennes discriminent les risques :
Damoclès : cest le risque type centrale nucléaire : très peu probable, mais dévastateur.
Tête de Méduse : cest la radiation de bas niveau (téléphone mobile ou ligne à haute tension). On ne détecte pas ses effets, mais çà fascine. Cest peut-être le lieu précis de lirrationnel tant décrié par M. Tubiana (qui ne concernerait, en revanche, pas le risque de fonte dun réacteur ou le changement climatique). Daucuns (Gérard Pommier) diraient que les maladies de loreille expriment simplement le désagrément dentendre les conversations privées dans lespace public. Je me demande si on nest pas ici dans un cas jouxtant le risque fantasmé
Cassandre : cest le changement climatique. conséquence terrible mais incertitude très grande et délai énorme entre cause et effet.
Boîte de Pandore : risque de dissémination chimique aux effets persistants et peu indemnisables.
Pythie : type génie génétique. On ne connaît pas les effets, qui peuvent être ambigus, mais une fois déclenchés, irréversibles, imprévisibles.
Cyclope : accident industriel classique très meurtrier sur place,mais normalement domptable par la prévention de sûreté traditionnelle.
Classification des risques par O. Renn.
Comme le note Bruno Latour XE "Latour" (Epée de Damoclès, Cassandre et Pythie, La Recherche, Octobre 2000, p 106), on est loin de la stérile opposition entre risques perçus et risques réels.
Jai tout de même envie de mettre ces six catégories -ci (qui rappellent les différents monstres dun jeu vidéo, dotés de paramètres quantitatifs différents) en rapport avec notre tétralogie de lacte humain.
Notons que certaines des catégories se réfèrent au savoir ou à son absence (ou sa difficulté) : calculabilité ou non, prévisibilité ou non.
Dautres à lacceptabilité sociale : diffusion, amplitude de limpact, caractère dévastatateur ou non.
Dautres permettent de situer la cause ou de la diluer : caractère ponctuel ou traçable de la source du risque.
Enfin dautres ont à voir avec lincertitude sur la nature même du risque. On ne sait même pas de quoi il sagit et si cest un risque.
Si lon recalibre donc les 6 catégories renniennes à la lumière de nos oppositions structurales et anthropologiques, nous observons que cyclope, Pandore, Damoclès et Méduse ont en commun de pouvoir être facilement situés dans leur source (tel industriel , par exemple). Nous pouvons les situer au pôle métis, caractérisé par cette identification dun sujet de fait.
Mais nous pouvons aussi composer un pôle Epistémé composé de Damoclès, Pandore et Cyclope, pour lesquels, au fond, la question du savoir nest pas posé (on sait les effets du chimique ou du nucléaire -dans une large mesure-, et ceux dun accident industriel).
Le pôle Tyché regroupe les trois femmes du panthéon rennien : Cassandre, Pythie, et Pandore, toute caractérisées par la grande incertitude des savoirs et des occurrences réelles.
Quant à Thémis, le pôle de la discussion publique, force est de constater que seuls Cyclope (trop classique et situé) et Pandore (accusée jadis de tous les maux mais abandonnée pour de nouveaux accusés) échappent un peu plus à la mise en cause socio-politique, qui se trouve donc centrée par lincertitude.
Quel est, finalement, lintérêt dune telle comparaison ?
On pourrait par exemple, observer que le temps de latence est une variable intermédiaire entre une question de savoir et une question dacceptabilité, de même que la diffusion. Doù la manière dont les figures emblématiques de Renn se retrouvent dans plusieurs cadrants de notre grille. Ces éléments ambigus ou intermédiaires sont très importants, car ils illustrent la dynamique du champ : certains élements sont déjà sortis de Tyché, mais ne sont pas encore placés dans la dramaturgie sociale du risque de façon bien tranchée.
Autour de ce sujet :
Coste, L. XE " Coste, L." , Vanssay, B. de. XE "Vanssay, B. de." Controverse sur la prévision et l'incidence des catastrophes. Futuribles (Paris), (1997-12)n°226, p.67-77.
Rémy E. XE "Rémy E." , Comment dépasser lalternative risque réel, risque perçu ? , in Responsabilité et environnement, revue des Annales des Mines, n°5, janvier 1997, pp.27-34.
Funtowicz S.O. XE "Funtowicz S.O." , Ravetz J.R. XE "Ravetz J.R." , "Three types of risk assessment, and the emergence of post-normal science, in Social theories of Risk, Krimsky S., Golding D. XE "Golding D." , (eds) Praeger, Westport, 1992, pp 251-273.
Otway H. XE "Otway H." , Public wisdom, Expert faillibility : toward a contextual theory of risk, in Concepts of risk : a classification, in Krimsky S. et Golding D. (eds), Social Theories of Risk, Westport, Praeger, 1992., pp 215-228.
la société du risque (Beck)
.
i.Beck U.; , Risiko Gesellschaft, Auf dem Weg in eine andere Moderne, Frankfurt : Suhrkamp , 1986. (Risk society, Oxford university Press, 1990)
Il nexiste pas à proprement parler de sociologie de la rationalisation du risque. Mais Ulrich Beck a lintérêt davoir construit une sorte de modèle de société où lensemble des individus comme des organisations seraient conduit à calculer les risques de toute action. Cest la société du risque, qui implique une intériorisation de la logique du système par rapport au monde vécu (pour reprendre les concepts dHabermas : .i.Habermas J. ; Théorie de l'Agir Communicationnel, T I et II, Fayard, Paris 1987.) Intéressant à comparer aux processus dintériorisation des démarches préventives dans lentreprise par les individus. La question demeure de savoir si ce dressage à la pensée instrumentale est simplement lapprentissage dun autre solfège, ou si son artificialité nen fait pas un guindage confus et a-logique, finalement plus dangereux quutile (fonctionnant en humanoïdes calculateurs, les individus seraient en fait désarçonnés par le moindre événement fortuit, ne rentrant pas dans la sémantique apprise).
Lapproche systémique et cindyniste
Kervern G.Y XE "Kervern G.Y" , La culture réseau, ed Eska, Paris, , 1993.
Kervern G.Y, autour des notions de danger et de risques, le point de vue scientifique et technique, in Tubiana M. XE "Tubiana M." , Vrousos C. XE "Vrousos C." , Carde C. XE "Carde C." , Pagès J.P. XE " Pagès J.P." , (eds) Risque et Société, Nucléon, Paris, 1998 pp 23-38. (Actes du colloque Risque et société XE "Risque et société" , réalisé sous légide de lacadémie des sciences, dans le cadre du centenaire de la découverte de la radioactivité XE "radioactivité" , Cité des sciences et de lindustrie de Paris-la Villette, 18-20 Novembre 1998. Publié à la demande du centre Antoine-Béclère, pp. 69-76.
Cet heureux père se penche sur la naissance de la science du danger à lUNESCO, les 7 et 8 décembre 1987, variante française de la Risk Analysis américaine, en plus ambitieux. Elle part en effet demblée dune visée globale destinée à cerner lensemble des dimensions attribuables a priori à une telle discipline (faits de mémoire et statistiques, représentations et modèles, objectifs, normes systèmes de valeurs. Cette visée est systémique en ce sens quelle cherche (comme la thérapie systémique familiale) à se situer dans la dissonnance entre différents réseaux dacteurs. Il sagit dassurer une certaine harmonie, un certain équilibre entre ces réseaux, sans quoi les dissonances explosent.
Les déficits et dissonnances relèvent de sept grands principes dont le traitement permet de relever ou dabaisser le seuil cindynique (comme on relève ou abaisse des barres dans un coeur nucléaire ?) : la relativité des perceptions sociales du danger, la conventionnalité de lestimation des risques, la contradiction entre finalités de sa réduction, lambiguité enveloppant ces dimensions, laccident comme réduction brutale des ambiguités, (ruptures créatrices de Lagadec, chaos de Lorenz, Bifurcations de Prigogine ou Thom), la crise comme déchirure des tissus sociaux, la nocivité propre à toute thérapeutique.
Cette vision systémique permet de prendre en compte (dans une métaphore machinique appliquée au social) les différences de points de vue et den finir avec les discussions sans fin sur lexactitude des données quantitatives.
Le paradoxe inhérent à ce genre dapproche oecuménique est quelle prétend se situer au dessus ou au carrefour de réseaux considérés chacun comme partiels, tout en décidant théoriquement de limpossibilité dune telle position (puisque tout réseau est à la fois centre et périphérie.)
La façon de résoudre le problème (ladoption dune symbolique de référence physico-mathématique) me fait penser à ces enfants autistes qui ne peuvent parler aux autres quen se prenant pour des robots. En prenant une voix robotique, ils peuvent parler de leurs sentiments. Sans cela, ils pensent quils entreraient dans la guerre sociale sans aucune chance de faire valoir un point de vue pacifiant pour eux et autrui.
Après tout, pourquoi pas, si cela peut rassurer certains ? Lessentiel nest-il pas en effet que la parole circule entre les points de vue irréductibles ? La référence à la thérapie familiale nest pas un hasard : la destinée de telles propositions de mise en scène est sans doute de se constituer finalement comme un discours psychologique.
Nicolet J.L XE "Nicolet J.L" , Erreurs humaines ou défaillances systémiques ? Phoebus, n° 8, 1999, pp. 24-30.
Cet article qui tente de dissoudre lerreur humaine dans le contexte systémique utilise également un quadripode pour montrer comment un tel contexte se décline : technologie, documentation-réglement, lien neuronal, produit ou service.
Peu importe que la métaphore biologique entraîne ici la pensée (lorganisation comme cerveau) : il reste la diffraction dun acte réel en interprétations différentes, elles-mêmes liées à la formation dun champ dinterprétation. Dès lors, nous pouvons assez aisément traduire chaque polarité : la documentation ou le règlement servent dappuis cognitifs (que nous avons signalé comme pôle épistémique). Le lien neuronal sera mieux et plus simplement nommé relations sociales ou politiques (que nous avons épinglé comme thémis, la justice en grec ancien). La technologie peut certainement être envisagée du côté du cognitif, mais, si on len distingue (puisquil existe déjà une catégorie documentation), alors elle ne peut que désigner le rapport de maîtrise des objets et du monde quimplique le moyen technique en vigueur. Dans ce cas, il sagit toujours de métis, qui désigne un rapport de pouvoir, avec autrui ou avec les choses. Enfin le service ou le produit désigne très clairement la pratique elle-même, toujours problématique, puisque toujours amenée à varier selon les trois autres dimensions. (Nous lavons épinglée comme Tychè).
La similarité de ce tétrapode avec celui que nous utilisons comme référentiel nest pas un hasard. Elle découle du fait que, quelles que soient les étiquettes placées à chaque pôle, celui-ci est relié aux autres par une structure homologue. Cette structure pourrait être énoncée dune phrase : toute action pratique (Tychè) se trouve interprétée comme provenant dun sujet (métis), lequel va en même temps se trouver discuté (thémis), et situé (épistémé). Il est impossible de ne pas mobiliser toutes ces dimensions à partir de lacte, parce quelles sont logiquement solidaires : il ny a pas dimputation sans savoir, pas de savoir sans imputation (et donc sans délimitation dune fraction du réel à un sujet qui en serait la cause), pas dimputation ni de savoir sans discussion collectives des catégories du jugement et du savoir, et tout cela nexisterait pas... sans le passage à lacte !
Toutefois, loption systémiste semble marquée par une certaine peur de cette cohérence de lacte : elle recourt à la métaphore organique pour fondre celui-ci dans quelque chose de plus vaste et de plus anonyme. Cest la raison pour laquelle le systémisme connaît une certaine limite dapplication au facteur humain. Il vient en réalité lui-même se situer du côté épistémé, car il ne peut pas, dans ses catégories, affronter directement limputation judiciaire ou le débat démocratique sur la technologie. A moins de traiter les gens (députés ou concepteurs, managers ou partenaires) de neurones... ce qui nest pas nécessairement opportun, sinon réaliste...
Turpin M. XE "Turpin M." le tremblement de terre de Kobé : analyse cindynique, La Lettre des Cindyniques, n° 15, Mai 1995.Ce cyndinicien militant montre et dénonce les traits culturels agravant la catastrophe (100 milliards de dollars, 6000 morts; 80 000 bâtiments détruits) : conviction dabsence de péril, culture de simplicité de chaque système déniant les modes communs, culture nombriliste nipponne, dilution des responsabilités, absence dun programme de formation, de planbification des situations de crise, dune méthode cindynique dans lorganisation. Certes, mais le cindynicien ne se prend-il pas pour Dieu ?
Hériard-Dubreuil G XE "Hériard-Dubreuil G" ., Action distribuée et risque, 4 e rencontres du programme modélisation de la complexité, les 9 et 10 Juin 1994, Aix en Provence. (repris dans Les cahiers du groupe dépistémologie des Cindyniques, n°1, Janvier 1995 la fonction sociale de la confiance : action collective et délégation de responsbilité face au risque.)
Proche du groupe des Cindyniques et de G.Y. Kervern XE "G.Y. Kervern" , G. Hériard-Dubreuil XE " Hériard-Dubreuil " met pourtant laccent sur la confiance et non sur lalerte. Il promeut de façon intéressante dans le champ du risque la pensée-varela, et montre bien que la complexité, acceptée comme telle (ce qui devient incontournable), implique un nouveau mode dalliance entre cognition et action. Il prône un passage de la modélisation à la distribution de laction. Certainement un des apports français les plus subtils à un cognitivisme rénové, pas très éloigné non plus des idées du pôle Callon-Latour. (Remarque amusante : le titre du colloque des Cindyniques de juin 1994 : la fonction sociale de la confiance fut sans doute directement inspiré du titre du colloque la fonction sociale de la nature organisé par D. Duclos à Chantilly en 1993. Cas classique de circulation fortuite des concepts !
Autour de la Cultural theory et de la division sociale
des conceptions du risque
Douglas M. XE "Douglas M." , Risk acceptability according to the social sciences, Russel Sage Foundation, 1985.
Rappelle comment les vastes mouvements de protestation dans les années soixante-dix ont amené les groupes industriels à prendre conseil auprès de spécialistes dd lopinion, des psychosociologues, qui seront ainsi à lorigine du champ de lanalyse du risque.
Thompson P.B. XE "Thompson P.B." , Dean W.R. XE "Dean W.R." , Competing conceptions of Risk, Risk : Health, Safety Environment 7, 361-384, 1996.
Dake K. XE "Dake K." , Orienting dispositions in the perception of risk : an analysis of contemporary worldviews and cultural biases, journal of Cross Cultural Psychology, 22, 61-82 (1991).
Dake K. XE "Dake K." , Myths of nature : culture and the social construction of risk, Journal of social issues, 48, pp 21-27, 1992.
Thompson M. XE "Thompson M." , Ellis R XE "Ellis R" . , Wildavski A. XE " Wildavski A." , Cultural Theory, Westview Press, Boulder, 1990.Cest peut-être dans ces livre que lon trouve la présentation la plus explicite des modèles tétrapolaires de laction sociale, selon lécole de Mary Douglas. La différence entre ceux-ci et lapproche de D. Duclos est que ce dernier transforme les matrices descriptives en dynamique explicative, fondée sur laction humaine comme scénographie des quatre grandes orientations passionnelles (agir, vouloir,devoir, savoir).
Latour B., XE "Latour B.," Suivi dexpérimentation collective : prise en compte et définition, Annales des Mines, Responsabilité et environnement, Juillet 1997, pp. 47-52.
Latour B. XE "Latour B." , Mixing humans and non humans together : the sociology of a door-closer, Social Problems, 35 (3), 1993, 298-310.,
Latour B. XE "Latour B." (Point de vue de) Sociologie de sciences, analyse des risques collectifs et des situations de crise. Séminaire du programme Risques Collectifs et Situations de Crise, Actes de la première séance, Ecole des Mines de Paris XE "Ecole des Mines de Paris" , 15 Novembre 1994.
La position du sociologue-anthropologue des sciences, professeur à lécole des Mines est, jusquà sa rencontre avec O.Renn, en 1998, le mérite dêtre claire et entière : pour lui, le risque nest pas alors un concept parce quil ne soppose à rien (il na pas de contraire, car la sûreté nexiste pas : elle nest que repport et déplacement de la rencontre fortuite), et la crise a pour contrepartie non pas la maîtrise, comme le pense son collègue et concurrent Patrick Lagadec, politologue de lécole polytechnique, mais la routine. Pour Latour, la vie entière nest faite que de risque, dintervention, davancée des acteurs dans lindéterminé, et la position moderne (quil attribue par exemple à Philippe Roqueplo XE "Roqueplo" ) en cherchant désespérément à séparer le fait du jugement, la nature de la décision humaine, a pour très grand inconvénient de durcir des antagonismes, et certes pas à faire progresser le collectif humain-non humain. Latour se réclame explicitement dune position sociotechnique, mais dans un monde où la complexité est exactement lenvers du compliqué, cest-à-dire, de leffet de la position moderne qui consiste à linéariser dans le temps les difficultés, à débobiner la complexité (dand laquelle une population de babouins se débrouille mieux que nous) pour en faire un labyrinthe de situations simples successives. Latour sintéresse aux symétries, cest-à-dire aux heuristiques en débat concret autour dune controverse (par exemple : utiliser un code ou recourir à une clef matérielle). Dans toute symétrie de ce type il ny a pas moins de risques (par exemple doubli) dun côté que de lautre, mais ce sont à chaque fois des genres différents de risques. Pour lui la séparation entre la sûreté qui serait du côté des objets, et lincertitude -ou la représentation, limaginaire- qui serait du côté des humains ne tient pas. Finalement, on peut considérer que la sociologie des sciences et des techniques, cest vingt ans dactivité pour bulldozer cette oppposition classique entre risque en soi et risque représenté. (p 22). Latour explicite aussi la stratégie offensive de son point de vue à propos des recherches sur la construction sociale du risque, quil considère comme trop timides : la construction sociale, nest jamais que la moitié , plutôt la quatre-vingt-douzième partie des projets techniques. Cest la position des sciences humaines telle que les ingénieurs limaginent. Cest-à-dire la couleur du téléphone, une fois que tout est en place ! Cette situation de strapontin de la sociologie ma toujours paru indigne des sciences sociales. Nous avons donc développé comme méthode, comme déontologie, lidée que, puisquon veut nous limiter au strapontin, nous allons étudier le centre ! (p. 30.)
II. BIBLIOGRAPHIE SUR
LES SCIENCES SOCIALES
ET LE RISQUE TECHNOLOGIQUE
Bibliographie thématique,
Liste des ouvrages par ordre alphabétique dauteurs
et Index
Préambule à la troisième édition
Structure de la bibliographie
Cette bibliographie générale actualisée sur les sciences sociales et le risque industriel est structurée en quatre domaines que nous avons nommés :
I. les pratiques de danger et de risque,
II. Imputation et jugement des actes risqués,
III. les choix collectifs de risque,
IV. Contrôle du risque.
La justification de cette partition est à la fois empirique et théorique : empiriquement, on constate que les ouvrages et articles tendent à se regrouper en débats dans lespace et le temps. Leurs titres et leurs problématiques se répondent autour dobjets privilégiés.
Pour la justification théorique de ce classement, nous renvoyons le lecteur au guide analytique joint au présent document. Disons seulement ici que les mots-clefs sont choisis dune part en fonction de leurs relations mutuelles (voir schéma ci-dessous), et dautre part en sélectionnant des concepts qui ne sont pas trop détournés par lusage dominant chez les acteurs : nous avons préféré contrôle à gestion ou à politique, qui apparaissent des sous-ensembles du contrôle; nous avons préféré choix collectifs de risque à perception, car celle-ci nous paraît être un sous-ensemble des choix exercés dans le cadre des débats collectifs, et nous avons préféré imputation et jugement plutôt que responsabilité qui est déjà un concept moral et juridique, etc. Cest au prix dun tel travail de distanciation sur les mots-clefs, quune bibliographie échappe à la compilation plate, au pire insignifiante et au mieux vectrice de lidéologie commune en vigueur.
Lordre de présentation des domaines (symbolisé par les flèches, sur le schéma) nest pas tout-à-fait arbitraire, si lon prend au sérieux lidée dune dynamique historique (récurrente) du débat humain sur le risque :
I. Les pratiques reviennent toujours en tête parce quelles ont directement rapport avec le côté énigmatique du fait, jamais épuisable et toujours perdu, même pour le plus scrupuleux des REX (retours dexpérience).
II. Ensuite, on cherche généralement (cest toute la tradition de la faute) à trouver un agent (individuel ou collectif, voir humain ou matériel) auquel imputer un acte (le risque comme acte).
III. Puis, devant les excès de la dénonciation dune menace ou de son auteur, on met la chose en débat politique (cette politique pouvant être celle des acteurs internes dun CNPE, par exemple), et lon saperçoit que le risque dépend en partie de la façon dont on le construit collectivement, ainsi que la définition des rôles qui en découlent.
IV. Enfin, le débat savérant interminable, on passe la main à ceux qui, sappuyant sur un certain refus partagé de langoisse, prétendent solder laffaire par des méthodes contrôlant aussi bien le fait que lacte et que le débat lui-même.
On peut supposer que la gestion étant toujours décalée par rapport à laction, cette dernière fait à nouveau irruption (IV vers I), bouclant ainsi un cycle de sens. Bien entendu le débat réel ne se réduit pas à une simple rotation entre ces quatre moments : il est permanent et fonctionne par chassés-croisés multiples entre les domaines. Mais il est bon de garder à lesprit que les cadres sociaux du sens visant à la simplicité, le scénario décrit ci-dessus peut être assez souvent vérifié.
Domaine I : Pratique des dangers et des risques.
Nous partons de études a posteriori XE "a posteriori" de laccident réellement survenu (aussi bien celui du travail -aux références plus classiques- que celui du fonctionnement, de laccident individuel que de laccident organisationnel ou systémique, majeur, catastrophique ou désastreux) et de laccidentologie (registre commenté des accidents technologiques importants), qui est lancêtre de lanalyse des accidents. Nous avons ensuite accordé une large place à la description de ce que nous nommons les accidents canoniques, devenus références universellement citées, parce que leurs leçons nen sont toujours pas épuisées, et que le nombre douvrages et darticles qui leur ont été consacrés, parfois dune manière rituelle ou dans un but médiatique, ne préjuge pas de lémergence tardive dune bonne interprétation rétroactive. Lintérêt de cette mémoire des accidents est de conserver létat de perplexité native face à lévénement, avant toute réduction herméneutique, judiciaire ou technique. Son inconvénient est de ritualiser la remémoration, ce qui empêche à lévidence dêtre disponible à laccueil dévénements nouveaux, dont la survenue se frayera un chemin par des voies inédites.
Nous déplaçant du passé vers lavenir possible, nous passons ensuite à lanalyse des dangers et des risques a priori : celle-ci se groupe spontanément en deux grandes rubriques : le risque pour lhomme au travail (sécurité). La catégorie semble tenir le coup malgré les langages gestionnaires qui déconstruisent le concept de travail et celui de métier, pour y substituer des lexiques de la liturgie (la charge daffaire correspond à la liturgia romaine) et de la croyance (projet, etc.) Il se distingue en tout cas nettement du risque pour les choses, et surtout pour les choses dont le danger peut devenir catastrophique (pour lhomme en général) si elles sont mal contrôlées, telles les installations industrielles. Cest le risque sûreté.
A lintérieur de cette importante rubrique, on observe un hologramme de la structure globale de la bibliographie : en effet, le champ des études de risque se diffracte nettement en quatre pôles homotopiques des quatre domaines : celui des pratiques de risque ou de sûreté (culture de sûreté, savoir-faire de prudence, etc.) part des situations concrètes sans recherche de moralisation. Autant que faire ce peut, on y évite de recourir au concept de fiabilité (qui suscite immanquablement la suspicion dune défaillance) ou a fortiori à la notion euphémisée et statistifiable de facteur humain (facteur de quoi ?). Un second domaine, massif, est celui des imputations à lhomme du risque par erreur, par émotion, par intention négative, etc. Dans un troisième pôle, on tente de moduler cette imputation au fond accusatrice (même sous les formes les plus techniques) en lélargissant à lorganisation et au management (la méthode M.O.R.T en est un exemple au niveau des méthodes logiques danalyse), voire à la politique. Enfin, un dernier pôle correspond au gommage des oppositions homme-machine à travers lidéal de lajustement systémique, ou du collectif hybride .
On distingue certes, trop aisément dailleurs, les méthodes quantitatives probabilistes, et les méthodes qualitatives, et parmi ces dernières, on peut encore opposer les orientations formalisantes (guides mnémotechniques ou check-lists, systèmes experts, manuels) aux orientations herméneutiques (interprétatives) des situations. Mais cette opposition simple (mais intellectualisante) formel-herméneutique (ou système-monde vécu, pour reprendre les catégories de Habermas) na pas de réelle autonomie : loin de dominer tout le champ (sauf superficiellement), elle semble toujours au service de la dynamique à quatre pôles : pratique, jugement, organisation, système.
Domaine II. Imputation et jugement des actes risqués.
Nous passons ensuite au deuxième domaine : celui de la constitution du risque en acte imputable et jugeable (risk as a forensic resource, comme le dit Mary Douglas). Nous nous sommes contentés ici de quelques lectures significatives ou symptômatiques, car les sciences juridiques sont intarissables sur la question de la faute et de la responsabilité, et semblent se vouer à lêtre tout autant quant aux nouveaux principes de précaution et de prudence, et à la possibilité de pénaliser la personne morale. Cest cependant un domaine indispensable pour comprendre lévolution actuelle de la logique globale du traitement du risque, et nous noublierons pas quil manifeste son influence sur notre champ par le biais des rubriques précédentes sur le facteur humain et sa faute originelle. Limportance du côté judiciaire voire pénal reviendrait aujourdhui au premier plan, via un symptôme repéré par Hubert Seillan : lemploi du mot danger fait retour en force, laissant le risque en second rôle. (A la différence du risque, le danger ne se calcule pas ; il est de lordre dune menace existante ou non; si elle existe, le droit à lerreur na pas de sens. Une fois perçu, le danger met celui qui sy expose en situation fautive, alors que le risque perçu laisse de la place à lévaluation des chances de réussite).
Domaine III : Choix collectifs du risque.
Ensuite, intervient le débat public au cours duquel, en modifiant la représentation du monde des citoyens (ou des jurés, si on se représente ce débat comme un procès), on parvient à des conceptions radicalement différentes de lacte risqué, de sa justiciabilité, mais dabord de sa consistance, et de sa réalité. On pourrait croire ce domaine extérieur au champ des pratiques du risque de sûreté. Il est vrai que nombre dexemples sont pris dans lactualité politique, à propos de problèmes denvironnement, et mettant aux prises des acteurs comme les médias ou les mouvements écologistes. Mais leffort de transposition dans lentreprise peut être utile : même si la prévalence hiérarchique y brouille passablement la question de la démocratie, il nen demeure pas moins que dans des collectifs déchange, de délibération, de décision, de coordination, de travail, sy forment ou sy maintiennent constamment. Dès que ces collectifs (même éphémères) se constituent, ils ont affaire à tous les problèmes des choix publics : publicité des informations, transposition de la réalité dans des cadres conventionnels organisant la perception, négociation de ces cadres perceptifs, modification des critères de jugement des actes, etc.
Nous avons également structuré ce domaine en quatre rubriques principales, réflétant une dynamique homologue :
- Construction sociale du risque
La construction sociale du risque est le concept réaliste du point de vue du sociologue, car le relativisme nest pas sa philosophie mais son objet. Cette construction est caractérisée par des pratiques délaboration et de changement de scénographies collectives (Ce que les gens perçoivent très bien quand ils disent le climat de lentreprise a beaucoup changé, ou : ce nest plus dans lair du temps). Or cest seulement une fois installées ces scénographies que lon peut, par exemple, parler de perceptions.
-Identification/ imputation des risques
Ces perceptions semblent être mieux cernées à lintérieur de la catégorie : identification-imputation des risques. On ne perçoit en fait que ce que lon désigne, et cette action de désignation nest pas séparée dune imputation (pas de risque sans acte risqué, et pas dacte sans acteur). Limpression de réel se déploie à lintérieur de ce découpage et de cette mise en sens.
-Débat public et controverse sur le risque.
Cette troisième rubrique est la mise en discussion des identifications et des imputations. Sy rajoute le volet très important de lacceptation ou du refus du risque. Il sagit bien ici de positions irréductibles de lopinion (comme on dit des membres dun jury populaire quils jugent en leur âme et conscience) . Bien évidemment, parmi ces positions irréductibles figure en bonne place celle qui considère que la science doit fonder la base des jugements, au delà de lâme et conscience. Mais, tant que le débat public nest pas déligitimé en lui-même, cest bien ce principe qui continue à prévaloir.
-Appréciation/évaluation
Ce que les économistes du risques (tels en France J.Lochard XE "Lochard" et J.P.Moatti XE "Moatti" ) avaient appelé lacceptabilité ne relève daprès nous que dune appréciation-évaluation au sens strict, cest -à-dire de la mise à prix ou de la mise en valeur du risque, celles-ci apparaissant dans le champ du débat public léquivalent de la formalisation de contrôle dans les études techniques. On propose, dans les deux cas, de passer dun débat interminable à un solde, définitivement réglé. Cette conviction savance vers une déception probable, car il est hasardeux de penser quon peut imposer au débat une pensée unique ou un métalangage économique englobant toutes ses divisions (le pendant coût/avantage du oui/non des arbres de décision).
Domaine IV. Contrôle du risque
Le quatrième domaine, celui du contrôle du risque proprement dit, est caractérisé par lapproche normative et prescriptive : tout ce qui y est énoncé lest dans un projet positif, voire combatif, mais englobant, anticonflictuel et résolutif. On y retrouve cependant la modulation de nuances qui permet dy retrouver le tétrapôle structurel (du schéma précédent).
-Le savoir (risque comme information)
Il faut partir, cette fois, non de laction elle-même, mais du savoir qui permet lefficacité et la fiabilité. Doù la première rubrique : le savoir (le risque comme information) qui porte aussi bien sur le passé, le présent et lavenir (savoir dont le système expert serait en fin de compte garant, par sa capacité dautoalimentation, et de correction).
-Constituer lacteur rationnel (le risque comme conduite modifiable)
Dans cette deuxième rubrique du contrôle, on vise à discipliner le facteur humain dans le modelage des conduites individuelles et collectives sur les grilles logiques et terminologiques soutenant le savoir : on cherche à obtenir que les agents se comportent en virtuoses dun solfège valant aussi bien pour le diagnostic que pour lactivité de fonctionnement, solfège directement traductible en langage-machine (celui des systèmes experts daide à la décision ou à lopération, par exemple).
-Maîtriser, gérer les risques (le risque comme problème)
La troisième rubrique est laction organisée et dirigée sous légide de la gestion (Gérer, Maîtriser : le risque comme problème) Celle-ci se présente comme simple orchestration (pour rester dans la métaphore musicale) et jamais comme domination. Il sagit pourtant dune position de gouvernance de plus en plus incontestable, à partir de laquelle scripts et procédures tendent à séquivaloir, la frontière entre le prescriptif et le cognitif tendant à seffacer.
-Légitimer la gouvernance : le risque comme justification
La quatrième et dernière rubrique rassemble des contributions ayant pour objet commun de légitimer a posteriori savoir, constitution des agents et gouvernement dactivités (et non a priori comme dans les jugements kantiens fondant la politique). Il ne sagit plus de débat public mais de communication, plus déchange dopinions mais de style de management participatif.
En fin de bibliographie, le lecteur pourra trouver, sous lintitulé approches de dynamique culturelle du risque les travaux de lauteur de la présente bibliographie, rendant compte de la problématique utilisée pour la présentation des domaines du risque. Les travaux de la Cultural Theory anglo-saxonne, autour de Mary Douglas XE "Douglas" , y sont également mentionnés car elles sont les plus proches de notre démarche (recours à des topiques tétralogiques de la dynamique culturelle) et nous travaillons en dialogue constant.
Mode dutilisation de la base bibliographique
La base peut être utilisée de façon classique :
-par le classement alphabétique des auteurs à lintérieur de chapitres thématiques généraux ou des sous-thèmes (voir sommaire)
-par les index situés en fin :
1. Noms dauteurs et dinstitutions.
2. Matières.
(Dans la version électronique, tous les noms dauteurs et dorganismes sont indexés. Lindex matières nest pas superposable car il a nécessité la copie dune seconde version).
Pour explorer la base de manière raisonnée, il a été par ailleurs construit un système de repérage problématique (par équipe ou école, par angle dapproche théorique, choix de méthode, etc.) que nous avons appliqué aux principaux auteurs, ouvrages et articles. Ce cadre, déjà testé dans plusieurs travaux sur le risque technologique, est présenté -ainsi que son mode demploi- dans le guide analytique joint à la base bibliographique. La cartographie des problématiques ainsi proposée (sans préjuger dautres lectures possibles) est formée par un espace tétrapolaire sous-jacent à celui utilisé pour le sommaire bibliographique, et où les discours de risquologie tendent le plus souvent à se situer : le factualisable, lidentifiable, le jugeable, le formalisable. Cet espace de concepts philosophiques simples permet de rendre compte dune dynamique culturelle des rapports au risque.
Evolution de la bibliographie et relation aux autres bases
Chaque mois apportant sa moisson de nouveautés, le travail bibliographique proposé ici ne vivra que sil est constamment réenrichi et élargi aux littératures étrangères, certainement moins systématiquement exploitées au départ.
Sil devait constituer lamorce dune base entretenue, je conseille de se référer, pour en prendre modèle, à lexcellent outil multi-entrées créé par Alexandre Nicolon XE "Nicolon" , la Revue bibliographique : Environnement/Sciences sociales, produit par lunité de documentation et de liaison sur lécodéveloppement (UDLE XE "UDLE" ) du CNRS XE "CNRS" , qui tient dailleurs compte assez fidèdlement des entrées risque, et risque technologique (43 entrées pour le seul n° 16-17 de juin-décembre 1997) . Il est aussi important de se nourrir des apports bibliographiques réguliers de la revue Préventique-Sécurité, publiée par Hubert Seillan XE " Seillan" à Bordeaux.
Denis Duclos
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-Plusieurs auteurs préparent, en 2001 des dictionnaires du risque : notamment D. Kessler et F. Ewald, et pour les PUF : Salvador Juan (quand une discipline se change en dictionnaires, on peut soit penser quelle a atteint la maturité, soit quelle est bel et bien... finie ! Ouf !)
Liste alphabétique (par noms dauteurs)
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