SM.2022 - Effets sur les systèmes de télécommunication ... - ITU
3.1.2 Liaison fixe utile à modulation MAQ-16, avec récepteur (système SPW) 7 ...
3.2.2 Incertitude au sujet de la mesure du TEB/SER 10 ... modulation de liaison
fixe numérique, à savoir la modulation par déplacement de fréquence ... L'
examen théorique a été effectué au moyen du système opérationnel de
traitement des ...
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MDP-4, MAQ-16 ou MDF 10
3.3.1 Méthodologie 10
4 Résultats 12
4.1 Taux TEB/SER des liaisons fixes utiles à modulation MDP-4, MAQ-16 ou MDF 12
4.2 Courbes de densité spectrale de puissance des sources utile et brouilleuse 18
4.3 Diagrammes en oeil et diagramme de dispersion des liaisons fixes MDP4 et MAQ16 affectées par du brouillage et du bruit 21
5 Résumé et conclusions 29
5.1 Amélioration obtenue en matière d'assignation et de planification des fréquences par un environnement à brouillage limité relativement à l'environnement à bruit limité 29
5.1.1 Liaison fixe utile à modulation MDP4 29
5.1.2 Liaison fixe utile à modulation MAQ-16 29
5.1.3 Liaison fixe utile à modulation MDF 29
PARTIE B
Mesures
Page
1 Introduction 30
2 Détecteurs existants Présentation 30
2.1 Caractéristiques du détecteur de quasi-crête (QP) du Comité international spécial des perturbations radioélectriques (CISPR) 30
2.2 Caractéristiques d'autres détecteurs 31
2.3 Répartition de probabilité des amplitudes 32
3 Services de radiocommunication numérique 32
3.1 Considérations générales 32
3.2 Caractéristiques du système 32
4 Pondération des perturbations des systèmes de télécommunication numérique 33
4.1 Principe de mesure 33
4.2 Signaux brouilleurs 34
4.3 Exemple expérimental 1: radiodiffusion vidéonumérique par câble 35
4.4 Exemple expérimental 2: radiodiffusion audionumérique 35
5 Conclusions 37
Références bibliographiques et Bibliographie 37
PARTIE A
Examen théorique
1 Introduction
La Partie A examine la situation dans laquelle une liaison fixe numérique est exposée aux brouillages provoqués par le bruit radioélectrique (naturel) et par un signal brouilleur d'une puissance établie à 6 dB au-dessus du bruit naturel.
Les programmes d'assignation de fréquence aux liaisons fixes tiennent généralement compte des limitations imposées par le bruit. Cela signifie que le niveau minimal au-dessous de l'évanouissement du signal au récepteur est fixé à une valeur donnée par rapport au bruit de fond et au bruit ambiant du système. Les assignations sont ensuite planifiées de manière à fixer le niveau maximum d'un signal brouilleur au moyen d'un rapport de protection qui situe généralement les signaux brouilleurs à 6 dB environ audessous du bruit.
Cette manière de procéder est relativement sûre et simple à définir mais elle a pour inconvénient de ne pas être optimale. Elle a pour avantage de permettre d'introduire un nombre maximal de liaisons dans une bande et une zone géographique données sans exposition excessive aux brouillages. Autrement dit, c'est le niveau des signaux brouilleurs, et non celui du bruit naturel, qui fixe le niveau du bruit de fond ambiant.
Une telle manière de procéder oblige à évaluer la qualité de fonctionnement des récepteurs de liaison fixe en présence de signaux brouilleurs produits par d'autres systèmes de modulation et par du bruit gaussien.
La présente étude porte sur trois types de modulation de liaison fixe numérique, à savoir la modulation par déplacement de fréquence (MDF), la modulation par déplacement de phase quadrivalente (MDP-4) et la modulation d'amplitude en quadrature à 16 états (MAQ-16) affectés par le bruit et par le brouillage produit par une source de modulation, MDF, MDP-4, MDP-8 ou MAQ-16.
L'examen théorique a été effectué au moyen du système opérationnel de traitement des signaux spéciaux (SPW, signal processing work system).
Le rapport conclut, par l'analyse des résultats des simulations sur ordinateur, que la planification et l'assignation des fréquences aux liaisons fixes dans un environnement peu exposé aux brouillages (brouillage de 6 dB au-dessus du bruit) permettront de rapprocher les assignations de fréquence aux liaisons fixes, avec une efficacité accrue.
2 Objectifs et plan du projet
Ce projet avait pour objectif de faire une étude théorique, répondant aux objectifs et au plan de travail fixés dans le temps avec le commanditaire; la nécessité de procéder à des tâches supplémentaires est toutefois apparue au cours d'un examen approfondi.
2.1 Objectifs du projet
L'étude a pour objet de simuler les effets d'une liaison hertzienne typique d'énergie brouilleuse constituée de bruit et de brouillage (causé par un autre système de modulation), ayant un rapport de niveaux donné, et d'évaluer ensuite, par analyse, le potentiel des programmes de planification et d'assignation des fréquences sur la base de scénarios à faible brouillage susceptibles d'être plus efficaces.
Pour les besoins du présent projet, on a mesuré ou calculé le taux d'erreur sur les symboles (SER, symbol error rate) ou le taux d'erreur sur les bits (TEB) pour diverses valeurs du rapport signal/bruit +ð brouillage (S/(N +ð I)) où le bruit correspond au bruit blanc gaussien additif (BBGA) et où le brouillage provient des autres systèmes de modulation spécifiés. Sauf indication contraire, le niveau de brouillage a été systématiquement fixé à 6 dB au-dessus de celui du bruit.
2.2 Protocole d'essai
Les diverses tâches qui doivent répondre aux objectifs spécifiés au § 2.1 sont énumérées dans le Tableau 1.
TABLEAU 1
Cas qu'il est convenu de considérer
N°ð de tâcheSystème de modulation deliaison fixe utileBruit et type de système de modulation de liaison fixebrouilleuse pour divers niveaux du signal1Modulation MDP-4BBGA pour un taux SER de 1 ´ð 10 62Modulation MDP-4Bruit +ð brouillage de modulation MDP-4 de 6 dB au-dessus du niveau du bruit3Modulation MDP-4Bruit +ð brouillage de modulation MAQ-16 de 6 dB au-dessus du niveau du bruit4Modulation MDP-4Bruit +ð brouillage de modulation MDF de 6 dB au-dessus du niveau du bruit5Modulation MAQ-16BBGA pour un taux SER de 1 ´ð 10 66Modulation MAQ-16Bruit +ð brouillage de modulation MDP-4 de 6 dB audessus du niveau du bruit7Modulation MAQ-16Bruit +ð brouillage de modulation MAQ-16 de 6 dB audessus du niveau du bruit8Modulation MAQ-16Bruit +ð brouillage de modulation MDF de 6 dB au-dessus du niveau du bruit9Modulation MDFBBGA pour un taux SER de 1 ´ð 10 610Modulation MDFBruit +ð brouillage MDF de même niveau que le bruit11Bruit +ð brouillage de modulation MDF de 6 dB au-dessus du niveau du bruit12Bruit +ð brouillage de modulation MDP-4 de 6 dB au-dessus du niveau du bruit13Bruit +ð brouillage de modulation MDP-8 de 6 dB au-dessus du niveau du bruit14Bruit +ð brouillage de modulation MAQ-16 de 6 dB au-dessus du niveau du bruit
2.3 Travaux additionnels apparus en cours de projet
Pendant l'exécution du projet, il est apparu qu'il était nécessaire de préciser deux points: premièrement, la manière dont les liaisons fixes utiles des systèmes de modulation MDP-4, MAQ16 et MDF sont affectées par le brouillage résultant du système de modulation MDF avec son indice de modulation variable.
Deuxièmement, la manière dont le système de modulation MDF de liaison fixe utile est affecté par le brouillage produit par les systèmes de modulation MDF, MDP-4 et MAQ-16 selon les variations de l'indice de modulation MDF de la liaison fixe.
TABLEAU 2
Travaux additionnels
N°ð de tâcheSystème de modulationde liaison fixe utileBruit et type de système de modulation de liaison fixe brouilleusepour divers niveaux du signal (0,0 à 1)1Modulation MDFBruit +ð modulation MDF pour un rapport S/(N +ð I) fixe de 8 dB avec brouillage de 6 dB au-dessus du niveau du bruit2Modulation MDP-4Bruit +ð brouillage MDF pour un rapport S/(N +ð I) fixe de 15 dB avec brouillage de 6 dB au-dessus du niveau du bruit3Modulation MAQ-16Bruit +ð brouillage MDF pour un rapport S/(N +ð I) fixe de 15 dB avec brouillage de 6 dB au-dessus du niveau du bruit
3 Méthode de simulation du système SPW
L'objectif du projet est de comparer l'effet sur les symboles, ou bits, de la probabilité d'erreur résultant, d'une part du bruit gaussien pur (à titre de référence), d'autre part, du signal brouilleur majoré du bruit, pour les diverses configurations d'essai des Tableaux 1 et 2.
La méthode choisie consiste à établir des combinaisons de simulation SPW pour une liaison fixe courante, respectivement avec les modulations MDP-4, MAQ-16 et MDF, à prouver le bien-fondé de chaque combinaison par rapport aux résultats théoriques escomptés puis de procéder à la simulation proprement dite.
On trouvera ci-après des précisions sur les modèles de simulation, les méthodes de dénombrement des erreurs, les preuves de validité et les résultats des simulations par ordinateur sur les liaisons fixes à modulation MDP-4, MAQ-16 et MDF avec leur courbe de densité spectrale de puissance. Les diagrammes de dispersion et les diagrammes en oeil des liaisons fixes utiles à modulation MDP-4 et MAQ-16 ont varié, compte tenu du signal brouilleur et du bruit, dans des proportions qui sont également mentionnées.
3.1 Configuration de simulation pour le système SPW
Une configuration de simulation de liaison fixe typique est constituée d'un signal utile et d'un signal brouilleur de modulation appropriée, qui sont réunis dans le récepteur avec la possibilité de faire varier le BBGA et de l'ajouter au signal utile jusqu'à obtenir le S/N ou le S/(N +ð I) voulu à l'entrée d'un démodulateur, pour les besoins de calcul ou pour les mesures du TEB et du SER.
La Fig. 1 représente une configuration de simulation générique pour liaison fixe utile à modulation MDP-4 ou MAQ16 formée d'un émetteur (Tx) d'un récepteur (Rx) et d'une source de brouillage (Ix). La Fig. 2 représente la configuration pour la simulation de la liaison fixe utile à modulation MDF.
3.1.1 Liaison fixe utile à modulation MDP-4, avec récepteur (système SPW)
La liaison fixe utile à modulation MDP-4 est constituée d'un émetteur et d'un récepteur.
Pour souci de simplicité, la Fig. 3 se rapporte à un émetteur MDP-4 et la Fig. 4 à un récepteur MDP-4.
FIGURE 1/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 2/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 3/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 4/SM.2022...[D01] = 3 CM
Emetteur MDP-4: L'émetteur est constitué d'une source à modulation MDP-4, d'un filtre RRC, d'un modulateur de radiofréquence RF et d'un amplificateur RF. Le signal de sortie de l'amplificateur est ensuite combiné dans le récepteur avec un signal brouilleur à modulation identique ou différente et avec du bruit BBGA. Les illustrations de la Partie B montrent la manière dont le brouilleur et le bruit BBGA sont combinés. La même configuration d'émetteur MDP-4 a été utilisée pour produire les signaux brouilleurs MDP-4 et MDP-8.
Paramètres de simulation d'un émetteur MDP-4: Les paramètres suivants ont été utilisés pour chaque simulation de système SPW:
a) Rapidité de modulation de la source MDP-4: 1,024 Msymbol/s.
b) Filtre RRC: facteur de coupure de 0,5 (utilisation de 512 prises de retard pour aboutir au facteur de coupure spécifique).
c) Modulateur RF: 2,5 MHz
d) Amplificateur RF:
fonctionnant à 10 dB au-dessous du point de compression à 1 dB;
le point d'interception du 3ème ordre est mis à 6 dB au-dessus du point de compression à 1 dB;
le point d'interception du 2ème ordre est mis à 16 dB au-dessus du point de compression à 1 dB;
le bruit de l'amplificateur RF est de 10 dB.
Récepteur MDP-4: Ce récepteur est constitué d'un amplificateur RF, d'un démodulateur RF, d'un filtre RRC à facteur de coupure de 0,5 et d'un démodulateur cohérent MDP-4. L'amplificateur RF est réglé de manière à fonctionner linéairement et le démodulateur RF convertit la porteuse à 2,5 MHz; le démodulateur MDP-4 est de type à filtre adapté. Le signal de sortie du démodulateur MDP-4 est introduit dans le compteur de SER.
3.1.2 Liaison fixe utile à modulation MAQ-16, avec récepteur (système SPW)
La liaison fixe utile à modulation MAQ-16 est constituée d'un émetteur et d'un récepteur. Par souci de simplicité, la Fig. 5 représente la conception SPW d'un émetteur MAQ-16 et la Fig. 6 représente celle d'un récepteur MAQ-16.
Emetteur MAQ-16: L'émetteur est constitué d'une source à modulation MAQ-16, d'un filtre RRC, d'un modulateur de radiofréquence RF et d'un amplificateur RF. Le signal de sortie de l'amplificateur est ensuite combiné dans le récepteur avec un brouillage à modulation identique ou différente et avec du bruit BBGA. Les valeurs données dans la Partie B montrent la manière dont le brouilleur et le bruit BBGA sont combinés. La même conception d'émetteur MAQ-16 a été utilisée pour produire le signal brouilleur.
FIGURE 5/SM.2022...[D01] = 3 CM
Paramètres de simulation de l'émetteur MAQ-16: Les paramètres suivants ont été utilisés pour chaque simulation du système SPW:
a) Rapidité de modulation de la source MAQ-16: 1,024 Msymboles/s.
b) Filtre RRC: Facteur de coupure de 0,5 (utilisation de 512 prises de retard pour aboutir au facteur de coupure spécifié).
c) Modulateur RF: 2,5 MHz.
d) Amplificateur RF:
fonctionne à 10 dB au-dessous du point de compression à 1 dB;
le point d'interception du 3ème ordre est mis à 6 dB au-dessus du point de compression à 1 dB;
le point d'interception de 2ème ordre est mis à 16 dB au-dessus du point de compression à 1 dB;
le bruit de l'amplificateur est de 10 dB.
Récepteur MAQ-16: Le récepteur est constitué d'un amplificateur RF, d'un démodulateur RF, d'un filtre RRC avec facteur de coupure de 0,5 et d'une égalisation adaptative avec démodulateur MAQ-16. L'amplificateur RF est réglé de manière à fonctionner linéairement et le démodulateur RF convertit le type de filtre de la porteuse à 2,5 MHz. Le signal de sortie du démodulateur est introduit dans le compteur de SER.
FIGURE 6/SM.2022...[D01] = 3 CM
Il est nécessaire d'utiliser une égalisation adaptative dans le processus de démodulation étant donné que le filtre RRC produit une distorsion notable d'amplitude et de phase du signal utile MAQ-16.
3.1.3 Conception SPW pour la modulation MDF, avec récepteur
La liaison fixe utile à modulation MDF est constituée d'un émetteur et d'un récepteur. Par souci de simplicité, la Fig. 7 montre la conception SPW de l'émetteur MDF et la Fig. 8 montre celle du récepteur MDF. La même conception d'émetteur MDF a été utilisée pour produire le signal brouilleur.
Emetteur MDF: L'émetteur MDF est constitué d'une source de données, d'un modulateur MDF, d'un filtre passe-bande RF et d'un amplificateur RF. Le signal de sortie de l'amplificateur est combiné dans le récepteur avec un signal brouilleur ayant la même modulation ou une modulation différente et avec du bruit BBGA. Les valeurs montrées dans la Partie B montrent la manière dont le signal brouilleur et le bruit BBGA sont combinés.
FIGURE 7/SM.2022...[D01] = 3 CM
Paramètres de simulation de l'émetteur MDF: Les paramètres suivants ont été utilisés au cours de chaque simulation SPW:
a) Débit binaire de la source de données aléatoires: 1,024 Mbit/s.
b) Filtre de Butterworth: filtre RF passe-bande de Butterworth à 6 pôles centré sur la fréquence porteuse 2,048 MHz. Sa largeur de bande BW est de 2 (débit) (1 +ð indice de modulation).
c) Modulateur MF: réglé de manière à fonctionner à une fréquence porteuse de 2,048 MHz avec un indice de modulation de 0,45 pour le signal utile et de 0,35 pour le signal brouilleur.
d) Amplificateur RF:
fonctionne à 10 dB au-dessous du point de compression à 1 dB;
le point d'interception du 3ème ordre est mis à 6 dB au-dessus du point de compression à 1 dB;
le point d'interception de 2ème ordre est mis à 16 dB au-dessus du point de compression à 1 dB;
le bruit de l'amplificateur est de 10 dB.
FIGURE 8/SM.2022...[D01] = 3 CM
Récepteur MDF: Ce récepteur est constitué d'un amplificateur RF, d'un filtre passe-bande, d'un discriminateur MF pour démoduler le signal utile modulé MDF et d'un circuit de prise de décisions pour regénérer les données aléatoires transmises. L'amplificateur RF est réglé pour fonctionner linéairement. Le signal de sortie du démodulateur est introduit dans le compteur de TEB.
3.2 Mesure du taux SER ou TEB par la méthode de MonteCarlo
L'évaluation du taux d'erreur TEB ou SER des systèmes de communication numérique est effectuée au moyen d'une simulation SPW sur une station SUNSparc. Le moyen habituel pour obtenir une évaluation numérique du TEB à partir de la simulation est la méthode de Monte-Carlo, qui consiste à compter les erreurs.
La définition du TEB utilisée dans le cas présent est le nombre fractionnaire d'erreurs dans une séquence émise. Etant donné que l'on peut escompter qu'une erreur se produise tous les p1 bits, ou symboles, où p est le TEB, la longueur des séquences de Monte-Carlo doit augmenter à mesure que P décroît à un point où, pour une valeur p relativement petite, la durée de fonctionnement devient trop longue. A l'heure actuelle, la méthode de simulation de Monte-Carlo n'est efficace que pour vérifier le taux TEB jusqu'à 1 ´ð 10 5.
Pour des valeurs de TEB inférieures, il faut considérer la réduction de la variance, l'extrapolation ou les techniques semi-analytiques. L'objectif de celles-ci est d'obtenir des estimations fiables avec un nombre moindre de symboles, ou de bits, que celui requis par la méthode de Monte-Carlo. Toutefois, la méthode de Monte-Carlo modifiée fait des hypothèses au sujet du système proprement dit et du type de brouillage (bruit), mais pas en ce qui concerne les autres types de brouillage (c'est-à-dire produits par les systèmes MDF, MDP-4 et MAQ-16).
3.2.1 Choix d'une méthode d'évaluation du niveau TEB/SER des liaisons fixes
On a choisi la méthode de Monte-Carlo pour évaluer les niveaux de TEB et de SER des liaisons fixes brouillées par des combinaisons de bruit et de brouillage résultant d'autres systèmes de modulation, car elle ne requiert pas d'hypothèse au sujet du processus d'entrée et/ou du système.
Pour maintenir la durée de chaque simulation SPW au minimum, on a compté un maximum de 50 erreurs et de 1 ´ð 10 7 symboles ou bits. Cela donne lieu à:
50 erreurs comptées jusqu'à un taux SER/TEB de 1 ´ð 10 5;
10 à 50 erreurs comptées jusqu'à un taux SER/TEB de 1 ´ð 10 5 à 1 ´ð 10 6.
3.2.2 Incertitude au sujet de la mesure du TEB/SER
Pour chaque simulation SPW relative aux configurations d'essai des Tableaux 1 et 2, le degré d'incertitude:
du taux SER/TEB de 1 ´ð 10 5 avec un niveau de confiance de 95% est de ±ð 20%;
du taux SER/TEB de 1 ´ð 10 5 à 1 ´ð 10 6 avec un niveau de confiance de 95% est de ±ð 20% à ±ð 62%.
3.3 Validation des configurations de simulation SPW pour les liaisons fixes utiles à modulation MDP4, MAQ-16 ou MDF
3.3.1 Méthodologie
Chaque configuration de simulation SPW d'émetteur et de récepteur pour les liaisons utiles à modulation MDP-4, MAQ16 et MDF a été validée par l'évaluation du taux SER ou du TEB et du niveau de qualité avec le bruit BBGA, au moyen de la méthode de Monte-Carlo. Chaque configuration de récepteur SPW a été élaborée avec précision pour aboutir au niveau le plus favorable de taux SER/TEB par rapport aux résultats théoriques ou aux résultats de simulations antérieures.
Critères utilisés pour la validation:
a) du récepteur de liaison fixe utile à modulation MDP-4
FIGURE 9/SM.2022...[D01] = 3 CM
La Fig. 9 montre que le taux SER du récepteur à modulation MDP-4 en question est plus favorable d'environ 1 dB que les résultats de simulations précédentes et de 2 dB moins favorable que les résultats théoriques, dont on peut penser qu'ils ont été obtenus avec un filtre à bande étroite et un amplificateur produisant de la distorsion de phase et d'amplitude. L'utilisation d'une égalisation adaptive dans le récepteur améliorera éventuellement son niveau de qualité de 1 dB.
b) du récepteur de liaison fixe utile à modulation MAQ-16
La Fig. 10 fait apparaître que la qualité de la configuration du récepteur à modulation MAQ-16 est d'environ 1 dB moins favorable que les résultats théoriques, qui ne peuvent être obtenus qu'au moyen d'une égalisation adaptive.
EMBED Designer.Drawing.7
FIGURE 10/SM.2022...[D01] = 3 CM
c) du récepteur de liaison fixe à modulation MDF
La Fig. 11 fait apparaître que le taux TEB du récepteur MDF considéré se confond pratiquement avec les valeurs théoriques. Ce résultat a été obtenu moyennant l'emploi d'un discriminateur MF et de filtres RF dont la bande passante était mise à:
BW =ð 2 (débit) · (1 +ð indice de modulation)
FIGURE 11/SM.2022...[D01] = 3 CM
4 Résultats
4.1 Taux TEB/SER des liaisons fixes utiles à modulation MDP-4, MAQ-16 ou MDF
Les Fig. 12 à 17 contiennent les résultats des simulations. Chaque courbe a été tracée de manière à montrer l'effet sur le taux SER/TEB du bruit BBGA, à titre de référence, et des signaux brouilleurs provenant d'un système de modulation différent augmenté de bruit BBGA pour les diverses configurations d'essai spécifiées dans les Tableaux 1 et 2.
FIGURE 12/SM.3020...[D01] = 3 CM
FIGURE 13/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 14/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 15/SM.3020...[D01] = 3 CM
FIGURE 16/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 17/SM.2022...[D01] = 3 CM
4.2 Courbes de densité spectrale de puissance des sources utile et brouilleuse
Les Fig. 18 à 21 représentent les courbes de densité spectrale de puissance des sources utile ou brouilleuse à modulation MDP4, MAQ-16 et MDF.
Elles donnent une représentation visuelle du signal émis (bande de base) et des composantes hors bande.
FIGURE 18/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 19/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 20/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 21/SM.2022...[D01] = 3 CM
4.3 Diagrammes en oeil et diagramme de dispersion des liaisons fixes MDP-4 et MAQ-16 affectées par du brouillage et du bruit
Les Fig. 22 à 35 permettent de voir comment le signal brouilleur modulé combiné à du bruit BBGA dans une proportion donnée influe sur le taux SER/TEB des liaisons fixes utiles à modulation MDP-4 ou MAQ-16.
Elles montrent la manière dont se présentent le diagramme en oeil et le diagramme de dispersion ou de constellation compte tenu du rapport S(N +ð I) approprié pour un taux SER d'environ 1 ´ð 10 5.
Le degré de fermeture de «l'oeil» ou l'étendue de la diffusion autour de chaque point de la constellation représente visuellement l'effet du bruit et du brouillage. Un signal clair (à faible bruit) produit un «oeil» large et clair ainsi qu'un minimum de diffusion des points de la constellation.
FIGURE 22/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 23/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 24/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 25/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 26/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 27/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 28/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 29/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 30/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 31/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 32/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 33/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 34/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 35/SM.2022...[D01] = 3 CM
5 Résumé et conclusions
L'étude avait pour objet de simuler les effets, sur une liaison hertzienne typique, d'une énergie brouilleuse formée de bruit et de brouillage (provenant d'autres systèmes de modulation) dans une proportion donnée de leurs niveaux relatifs du signal.
L'efficacité spectrale potentielle et les stratégies d'assignation fondées sur les scénarios de brouillage limité susceptibles d'être les plus efficaces ont ensuite été examinées.
5.1 Amélioration obtenue en matière d'assignation et de planification des fréquences par un environnement à brouillage limité relativement à l'environnement à bruit limité
Les résultats donnés ci-après présentent l'amélioration obtenue par la planification d'un environnement à brouillage limité où le brouillage est de 6 dB au-dessus du bruit pour les liaisons fixes à modulation MDP-4, MAQ-16 ou MDF.
5.1.1 Liaison fixe utile à modulation MDP-4
Signal utile MDP-4 avec signal brouilleur de 6 dB au-dessus du bruit BBGA au taux SER de 1 ´ð 10 5 (tiré de la Fig. 12):
Signal brouilleurBruit limité à(dB)Brouillage limité à (dB)Amélioration(dB)MDP-414,5113,5MAQ-1614,511,63MDF14,5113,5
5.1.2 Liaison fixe utile à modulation MAQ-16
Signal utile MAQ-16 avec signal brouilleur de 6 dB au-dessus du bruit BBGA au taux SER de 1 ´ð 10 5 (tiré de la Fig. 13):
Signal brouilleurBruit limité à (dB)Brouillage limité à (dB)Amélioration(dB)MDP-420,617,23,4MAQ-1620,617,82,8MDF20,617,63
5.1.3 Liaison fixe utile à modulation MDF
Signal utile MDF avec signal brouilleur de 6 dB au-dessus de bruit BBGA à un TEB de 1 ´ð 10 5 (tiré de la Fig. 14):
Signal brouilleurBruit limité à (dB)Brouillage limité à (dB)Amélioration(dB)MDP-812,210,22MDP-412,210,22MAQ-1612,2111,2MDF12,284,2
5.2 L'effet sur les systèmes de réception MDP-4 et MAQ-16 s'est avéré de 2,8 à 3,5 dB plus tolérant du total de la puissance brouilleuse entrant dans le démodulateur lorsque cette puissance est formée de brouillage provenant de systèmes de modulation couramment utilisés à un niveau de 6 dB au-dessus du bruit BBGA.
5.3 L'effet sur les systèmes de réception MDF s'est avéré de 1,2 à 4,2 dB plus tolérant à la puissance brouilleuse totale entrant dans le démodulateur lorsque cette puissance est formée de brouillage émanant de systèmes de modulation couramment utilisés à un niveau de 6 dB au-dessus du bruit BBGA.
5.4 Ce qui précède permet de conclure que la planification dans un environnement à brouillage limité sera d'environ 2,8 à 3,5 dB plus avantageuse que la planification sur la base du bruit BBGA seulement dans le cas des systèmes de réception MDP-4 et MAQ-16.
En ce qui concerne les systèmes de réception MDF, la planification dans un environnement à brouillage limité sera d'environ 1,2 à 4,0 dB plus avantageuse que celle effectuée sur la base du bruit BBGA.
5.5 Les systèmes de réception MDP-4 et MAQ-16 ont un comportement satisfaisant en présence de brouillage provenant de systèmes ayant un indice de modulation élevé (>ð 0,35).
5.6 Le TEB des systèmes de réception MDF se dégrade en présence de brouillage MDF en fonction de l'accroissement de l'indice de modulation.
5.7 Le système de réception MDF à indice de modulation de 0,5 se comporte de manière satisfaisante en présence de signaux brouilleurs provenant de systèmes à modulation MDP-4, MAQ-16 et MDF (indice de modulation 0,35).
5.8 Un assouplissement de 3 dB du rapport du signal utile au signal brouilleur a pour effet de permettre un rapprochement physique plus grand des assignations aux liaisons fixes. Partant de l'hypothèse d'un terrain moyen et d'un affaiblissement sur le trajet de 35 log (distance), l'assouplissement de 3 dB équivaut à réduire d'un facteur 1,218 la distance à l'émetteur cocanal brouilleur le plus proche. Ensuite, l'hypothèse d'un environnement homogène à grande échelle se traduit par une augmentation de la densité de remplissage de près de 50%, amélioration qui s'ajoute à celle de 130% [CISPR, 1993] pouvant être obtenue par le simple passage à la planification à brouillage limité, toujours dans l'hypothèse que l'énergie brouilleuse totale est de nature gaussienne.
PARTIE B
Mesures
1 Introduction
La Partie B traite de la situation dans laquelle la liaison fixe numérique est exposée à un brouillage de nature impulsionnelle (à large bande et à bande étroite) et non le brouillage classique du bruit BBGA et d'une onde sinusoïdale non modulée.
Pour mesurer le brouillage au niveau de ses effets sur les systèmes de télécommunication numériques, il convient de préciser l'effet de brouillage. Les effets sur les services de télécommunication dépendent du type de brouillage, à bande étroite ou à large bande, de la cadence des impulsions, etc. La Partie B commence par des explications relatives à la notion classique de pondération des impulsions vis-à-vis des systèmes radioélectriques, introduit ensuite la notion de pondération des brouillages imposés aux systèmes de télécommunication numériques et présente ensuite des résultats expérimentaux relatifs aux courbes de pondération.
2 Détecteurs existants Présentation
2.1 Caractéristiques du détecteur de quasi-crête (QP) du Comité international spécial des perturbations radioélectriques (CISPR)
La définition du détecteur QP est fondée sur l'application des lois psychophysiques (psychoacoustiques pour la radiodiffusion sonore et psycho-optiques pour la télévision). Il est en particulier nécessaire de pondérer le bruit impulsionnel provenant de moteurs électriques et de moteurs à allumage commandé, par exemple. L'effet d'un brouillage par impulsions est plus marqué si la fréquence de répétition est élevée que si elle est faible, ce qui explique les courbes de pondération de la Fig. 36.
FIGURE 36/SM.2022...[D01] = 3 CM
Il convient d'ajouter que l'effet du brouillage à bande étroite est généralement de 10 dB plus élevé que celui du brouillage impulsionnel, élément dont on doit tenir compte dans des limites différentes pour les perturbations à bande étroite et à large bande (limites pour la moyenne et le détecteur QP).
La réalisation du détecteur QP est décrite dans la norme CISPR 16-1. Elle requiert différentes valeurs pour la largeur de bande de résolution, les moments auxquels le détecteur se charge et se décharge ainsi que la constante de temps de l'appareil indicateur.
2.2 Caractéristiques d'autres détecteurs
D'autres détecteurs sont décrits dans la publication CISPR 16-1: les détecteurs de crête, de moyenne et de valeur quadratique moyenne (voir la Fig. 37).
Le détecteur de crête suit le signal à la sortie du détecteur d'enveloppe IF et maintient la valeur crête jusqu'à ce que la décharge se produise. L'indication est indépendante de la fréquence de répétition des impulsions. Au moyen du détecteur de crête, on peut mesurer la valeur crête d'un signal au cours d'une période d'observation donnée. Cela est possible avec les composants modernes qui présentent l'avantage de temps de réaction courts. C'est la raison pour laquelle la méthode est très appréciée pour l'exploration des émissions avant d'appliquer le détecteur de pondération approprié à des émissions délicates.
Le détecteur de moyenne détermine la moyenne linéaire du signal à la sortie du détecteur d'enveloppe IF. Depuis 1985, le CISPR spécifie les limites des émissions au moyen du détecteur de moyenne en plus du détecteur de quasi-crête pour les rayonnements de conduction mesurés au moyen d'un réseau LISN et d'une pince absorbante. L'application des limites d'émission au détecteur de valeur moyenne, a conduit à l'omission de la procédure hasardeuse de la discrimination bande étroite/large bande. Une constante moyenne de temps du détecteur (100 ms) s'appliquant aux émissions à variation lente est en cours d'examen. Il s'agit d'empêcher les signaux bande étroite de brève durée d'être supprimés par le moyennage.
Le détecteur de mesure quadratique détermine la valeur RMS du signal à la sortie du détecteur d'enveloppe IF. Il est décrit dans la norme CISPR 16-1 mais n'a, jusqu'à présent, aucune application pratique dans la mesure des perturbations électromagnétiques. La 2ème édition (1972) de la norme CISPR 1 indique qu'en raison des premiers travaux du CISPR, le détecteur de QP a été retenu, mais des expériences ultérieures ont montré qu'un voltmètre efficace permettrait d'obtenir une évaluation plus précise (de l'effet brouilleur sur des liaisons radioélectriques analogiques).
FIGURE 37/SM.2022...[D01] = 3 CM
2.3 Répartition de probabilité des amplitudes
La répartition des amplitudes APD est une base appropriée pour calculer l'effet du brouillage sur un canal radioélectrique. La technique APD [Uchino et autres, 1997] n'est pas une détection de pondération parce qu'elle ne donne pas un résultat de mesure par fréquence mais la probabilité d'apparition de certaines amplitudes en fonction de l'amplitude. Le CISPR a récemment proposé de normaliser la technique APD.
3 Services de radiocommunication numérique
3.1 Considérations générales
Tous les services radioélectriques modernes utilisent des systèmes de modulation numériques. Cela s'applique non seulement aux applications mobiles mais aussi aux futures émissions sonores et de télévision. Les systèmes utilisent des procédures de compression des données et de traitement des signaux analogiques (voix et image) en combinaison avec la redondance des données pour la correction des erreurs. Généralement, le système a la capacité de corriger les erreurs jusqu'à un niveau de TEB donné, ce qui permet une réception parfaite.
3.2 Caractéristiques du système
Alors que les systèmes radioélectriques analogiques nécessitent des rapports S/N de l'ordre de 40 dB pour que le fonctionnement soit satisfaisant, les systèmes de radiocommunication numériques permettent un fonctionnement exempt d'erreurs avec un rapport S/N d'à peine 10 dB, par exemple. Toutefois, la zone de transition entre le fonctionnement sans erreur et le mauvais fonctionnement est étroite. Pour cette raison, les directives de planification pour la radio numérique sont fondées sur une couverture de près de 100%. Lorsque le récepteur numérique fonctionne à faible niveau d'entrée, la sensibilité au brouillage radioélectrique est grande. En réception mobile, la sensibilité au brouillage radioélectrique est aggravée par le problème de la propagation par trajets multiples.
4 Pondération des perturbations des systèmes de télécommunication numérique
L'importance de ce sujet a été reconnue par le CISPR et par l'UIT-R. A l'UIT, les travaux viennent tout juste de commencer, et beaucoup reste à faire: déterminer l'effet de brouillage, trouver un compromis relatif à un détecteur de pondération, y compris la largeur de bande de mesure, définir les limites, etc.
4.1 Principe de mesure
La signification de la courbe de pondération est montrée à la Fig. 36: l'effet d'une impulsion de 100 Hz sur un auditeur de programme audio équivaut à l'effet d'une impulsion de 10 Hz dont le niveau est augmenté de 10 dB. Par analogie avec ce qui précède, une source de brouillage ayant des caractéristiques données produirait un TEB donné, par exemple 1 ´ð 10 3, lorsque le signal brouilleur est ajouté, à la réception, au signal utile. Le TEB dépendra par exemple de la fréquence de répétition des impulsions et des caractéristiques analogues du signal brouilleur. Pour maintenir le TEB à un niveau constant, il faut faire varier le niveau du signal brouilleur. Ces variations du niveau par rapport à la fréquence de répétition des impulsions déterminent la fonction de pondération.
Celle-ci peut être mesurée en deux étapes:
Etape 1: Déterminer le niveau requis du signal brouilleur pour un TEB constant (Fig. 38).
FIGURE 38/SM.3020...[D01] = 3 CM
Etape 2: Mesurer le niveau du signal brouilleur au moyen d'un récepteur de mesure utilisant une méthode de pondération spécifiée (Fig. 39).
FIGURE 39/SM.2022...[D01] = 3 CM
Si l'indication de niveau du récepteur de mesure reste constant pour tous les niveaux de signal brouilleur qui produisent un TEB constant, la courbe de pondération idéale est trouvée.
Les divers systèmes de télécommunication numériques ne répondent pas de manière identique à divers types de signal brouilleur. Pour cette raison, il convient de trouver un compromis s'appliquant aux systèmes de télécommunication numériques les plus importants.
4.2 Signaux brouilleurs
On peut utiliser un générateur de signal à capacité de modulation par impulsions pour produire le signal brouilleur. Pour que les mesures soient correctes, le modulateur d'impulsions doit présenter un rapport marche/arrêt élevé, supérieur à 60 dB. Au moyen de la largeur d'impulsion appropriée, le spectre de brouillage peut être à large bande ou à bande étroite, la définition des deux notions étant relative au canal de télécommunication. Les Fig. 40 et 41 donnent des exemples de spectre de brouillage utilisé pour déterminer les fonctions de pondération.
FIGURE 40/SM.2022...[D01] = 3 CM
FIGURE 41/SM.2022...[D01] = 3 CM
En plus des signaux à modulation par impulsions, des signaux MA et des signaux non modulés ont été utilisés pour déterminer la sensibilité des divers systèmes aux différents types d'impulsion électromagnétique.
4.3 Exemple expérimental 1: radiodiffusion vidéonumérique par câble
A titre de premier exemple, on a déterminé la sensibilité de la radiodiffusion vidéonumérique par câble (DVB-C) aux perturbations électromagnétiques. La version câble de la radiodiffusion DVB est constituée d'un signal MAQ64 avec une rapidité de modulation de 6,9 Msymboles/s. Le spectre du signal s'étend sur une largeur de bande de 7 MHz. Le niveau du signal d'émission est réglé de telle manière que le TEB est inférieur à 1 ´ð 10 8 (signal brouilleur éteint). Cela requiert un niveau de signal de 6 dB au-dessus du niveau du signal pour le TEB critique de 2 ´ð 10 4. Lorsque le signal d'émission a été réglé, on ajoute le signal brouilleur et pour chaque réglage de modulation par impulsions du générateur de signal brouilleur, le niveau est ajusté de telle manière que le TEB critique soit atteint. Les courbes de progression résultantes sont montrées à la Fig. 42.
FIGURE 42/SM.2022...[D01] = 3 CM
4.4 Exemple expérimental 2: radiodiffusion audionumérique
A titre de deuxième exemple, on a déterminé la sensibilité de la radiodiffusion audionumérique (DAB) aux perturbations électromagnétiques. La radiodiffusion DAB est constituée d'un signal multiplexage fréquentiel orthogonal codé (COFDM). Le spectre du signal couvre une largeur de bande de 1,5 MHz. Le niveau du signal d'émission est réglé de telle manière que le TEB se situe nettement au-dessous de 1 ´ð 10 6 (signal brouilleur arrêté). Cela nécessite un niveau du signal de quelques dB au-dessus du niveau du signal correspondant au TEB critique de 1 ´ð 10 4. Lorsque le signal d'émission a été réglé, le signal brouilleur est ajouté et pour chaque réglage de modulation par impulsions du générateur de signal brouilleur, le niveau est réglé de manière à atteindre le TEB critique. Les courbes de pondération résultantes sont montrées à la Fig. 43.
FIGURE 43/SM.2022...[D01] = 3 CM
Les Fig. 42 et 43 représentent des fonctions de pondération différentes. Si toutes les courbes de la Fig. 42 montent lorsque la fréquence de répétition des impulsions baisse, la Fig. 43 contient une courbe montrant que la sensibilité aux perturbations électromagnétiques revient à une valeur plus faible pour une fréquence relativement basse. Les autres courbes sont relativement plates. Au-dessous d'une fréquence de répétition des impulsions donnée, toutes les courbes montent rapidement. Cela résulte du mécanisme de correction des erreurs. Les impulsions de répétition lentes ne permettent pas d'atteindre le TEB critique.
Les expériences montrent par ailleurs que la radiodiffusion DVB-C est relativement sensible aux ondes sinusoïdales non modulées, alors que la radiodiffusion DAB présente une insensibilité voulue à ces ondes.
On peut escompter un résultat similaire à celui de la radiodiffusion DAB dans le cas de la radiodiffusion vidéonumérique par voie hertzienne de Terre (DVB-T) qui utilise également la modulation COFDM. Un récepteur DVB-T n'était cependant pas disponible pour les essais.
Pour faire une comparaison approximative avec la Partie A, on peut faire une section transversale dans les figures montrant le TEB en fonction du rapport S/N. Une telle section appliquée à un TEB/S/N donné ferait alors apparaître la pondération de différentes considérations relatives au brouillage. Il convient de noter, en faisant ces comparaisons, que la Partie A a été tirée des simulations par ordinateur et que la Partie B est fondée sur des mesures réelles. Il faut pour cela escompter qu'il y aura des différences résiduelles dans les deux ensembles de résultats.
5 Conclusions
En tant que première étape de la pondération de brouillage des services de modulation numérique, une approche pour définir les courbes de pondération a été définie et les résultats expérimentaux correspondant à deux exemples ont été donnés. Il faudra poursuivre les recherches expérimentales et théoriques sur les radiocommunications mobiles numériques, etc., en vue d'obtenir suffisamment d'informations pour définir les méthodes de pondération. Il faudra, pour établir des limites d'émission, connaître les critères des planificateurs des radiocommunications et des considérations statistiques relatives aux probabilités de brouillage.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CISPR [1993] CEI CISPR 16-1/1993-08: Spécifications des méthodes et des appareils de mesure des perturbations radioélectriques et de l'immunité aux perturbations radioélectriques. Partie 1: Appareils de mesure des perturbations radioélectriques et de l'immunité aux perturbations radioélectriques. Comité international spécial des perturbations radioélectriques (CISPR).
UCHINO, M., HAYASHI, Y., SHINOZUKA, T. et SATO, R [1997] Development of low-cost high-resolution APD measuring equipment. Proc. 1997 Int'l Symp. EMC. p. 253-256, Beijing, China.
BIBLIOGRAPHIE
STENUMGAARD, P. [septembre 1996] Impact of radiated emission standards on digital radio receiver performance. Proc. EMC'96, p. 445-449, Rome, Italie.
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