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EXERCICE 1 DE STAF 11

Les séances de TD permettent de comprendre le fonctionnement des algorithmes .... Algèbre linéaire et intervalles: résolution de systèmes linéaires intervalles, ...... par le responsable du sujet (feuille d'appréciation à remplir par les responsables ...... Leçons d'un diagnostic socio-démographique en vue de l' élaboration du ...




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pié du cours page 57)
Les théories de Bloom ont été très largement influencées par les travaux de J. B. Caroll (1963) selon lesquels le degré d'apprentissage est fonction du temps laissé pour l’apprenant et qu’il n'y a pas de bons ou de mauvais étudiants mais plutôt de lents ou rapides apprenants.
Dans la pédagogie de maîtrise, un apprenant n'aborde la notion suivante que lorsque celle étudiée précédemment est déjà suffisamment maîtrisée. Bloom en s'inspirant de la situation privilégiée du tutorat qui permet au tuteur de pouvoir à tout moment détecter et corriger les erreurs de son élève, affirme que de même, dans un enseignement collectif, pour pouvoir maîtriser des notions ou opérations complexes, il faut pouvoir également détecter et corriger les erreurs à chaque stade de l'apprentissage. Dans la pédagogie de maîtrise, l'enseignant détectera les erreurs en analysant des tests effectués après chaque unité d'apprentissage (feedback) et aidera chaque élève à les corriger en lui proposant des remédiations adaptées à ses difficultés et à son style d'apprentissage.
En résumé, trois critères sont particulièrement importants dans cette théorie :
Les élèves sont aidés quand et là où ils rencontrent des difficultés
Les élèves disposent de suffisamment de temps pour atteindre la maîtrise
Il existe des critères clairs de ce qu’est la maîtrise

En termes mathématiques, la pédagogie permet d’amener la distribution en forme de J contrairement à la classe traditionnelle qui est sous forme de courbe de Gauss.

Pour finir, dans le texte de Michel Crahay, L’art de la science et de l’enseignement, la pédagogie de la maîtrise est considérée comme « un cas particulier d’une théorie plus générale de l’apprentissage scolaire qui, appliquée convenablement, devrait permettre de prédire les situations d’apprentissage et les caractéristiques des élèves, nécessaires pour atteindre de bons résultats. » (p.17)

2- Variantes – autres acceptations du terme :


Pédagogie par objectifs

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

Les trois systèmes d’un module de formation pour l’auto-apprentissage guidé.

Le cours assisté par le système PLATO.

4- Termes liés :

( Approches pédagogiques
( Apprentissage de niveau élevé
( Apprentissage adéquat : chaque élève à son propre rythme.
( Variables d’apprentissage ou critères de maîtrise
( Remédiation
( Evaluation formative
( Evaluation rétroactive
( Evaluation sommative
( Temps d’apprentissage
( Objectifs d’apprentissage
( Prérequis et Préacquis
( Module de formation/apprentissage
( Prétest/Posttest
( Courbe de Gauss
( Courbe en J
( Feed-back
( Préceptorat
( La méthode des méta-analyses
(Les conditions pédagogiques optimales.

5- Auteurs associés:
Bloom B.(1979). Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires. Labor, Bruxelles.
McCabe. Mastery Learning workshop. Educational Development Centre, Hong Polytechnic University
Guskey, T.R.(1996) Mastery Learning in E. de Corte et F.E. Weinert(Eds) International Encyclopedia of Development and Instructional Psychologie. Elsevier, Oxford, UK.
Allal L., “vers un élargissement de la pédagogie de maîtrise », Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1988.
L’Evaluation formative :

1- Définition :
Le concept d'évaluation formative, dont l'expression est due à Cronbach et Scriven, a été développé en 1967 pour s'opposer à l'évaluation sommative traditionnelle. En effet l'évaluation formative, contrairement à l'évaluation sommative qui se situe à la fin d'un apprentissage pour vérifier les acquis, est une évaluation qui fait partie intégrante du processus d'apprentissage et se situe à tous les stades de celui-ci. Elle consiste à recueillir des informations permettant de connaître le degré de maîtrise atteint et de situer les difficultés éventuelles des apprenants afin de leur proposer ou de leur faire découvrir des moyens de les surmonter. Elle se veut un outil d'aide aussi bien pour l'enseignant que pour l'apprenant. Pour l'enseignant, elle permet de mieux expliciter sa pratique et ses attentes pédagogiques ainsi que de vérifier l'efficacité de son enseignement pour pouvoir l'adapter aux caractéristiques des élèves. Pour l'apprenant, elle permet de situer ses difficultés afin de trouver les moyens et les méthodes pour les surmonter.
L'évaluation sommative a une fonction certificative, elle mesure la somme des connaissances acquises à la fin d'une séquence pédagogique, les erreurs sont alors sanctionnées comme des manques ou des faiblesses. Une évaluation sommative est généralement sanctionnée par une note qui comptera pour la moyenne ou la réussite d'un examen. Dans l'évaluation formative, le but étant de renseigner l'élève sur ses difficultés afin d'y remédier, l'erreur acquière un statut différent, elle devient un moment de résolution de problème. L'évaluation formative est donc un instrument de régulation :
qui intervient après chaque tâche;
a pour but d'informer maître et élève du degré de maîtrise atteint;
permet de cerner les difficultés individuelles d'apprentissage;
permet d'identifier les élèves qui ont besoin d'un complément d'enseignement et de déterminer les modalités les plus adaptées à chacun d'entre eux;
permet d'adapter l'enseignement aux rythmes et capacités des élèves.

Autrement dit : l’évaluation formative est une forme d’évaluation intégrée au processus d’apprentissage et dont le but est le diagnostic immédiat des difficultés pour pouvoir y apporter une réponse rapide sous la forme de remédiations ajustées aux besoins de chacun. La régulation permanente des apprentissages à travers la passation régulière de tests et l’apport judicieux d’activités de remédiation permet, selon Bloom, d’envisager un enseignement collectif dont l’efficacité ne serait pas loin d’égaler les effets du tutorat individuel. A ce niveau, Bloom insiste beaucoup pour que les remédiations fournies proposent des activités d’apprentissage différentes de celles qui ont conduit à l’échec et constituent de réelles occasions de différenciation des apprentissages offerts à l’élève. De la sorte, au travers de multiples tests et d’activités de remédiation adaptées, l’enseignement collectif aurait quasi la même efficacité que le tutorat.
(Polycopié du cours, page 60)

Référence :
Abernot Y, (1996), Les méthodes d'évaluation scolaire, Dunod, Paris.
Abrecht R. (1991), L'évaluation formative, Une analyse critique, De Boeck, Bruxelles
Allal L., (1979), L'Evaluation formative dans un enseignement différencié, Berne, Peter Lang.
2- Variantes – autres acceptations du terme :
Evaluation informatrice
Evaluation régulatrice
Evaluation remédiative
Evaluation rétroactive

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Evaluation de la première activité individuelle du Staf 11.
( Formation tutoriale (les cours privés)
( Hors domaine éducatif : Les analyses du sang aux malades de l’hôpital.
4- Termes liés :

(Evaluation sommative
(prérequis
(Feed-Back
(Pédagogie de maîtrise
(Pédagogie différenciée
(L’interprétation

5- Auteurs associés:
Abernot Y, (1996), Les méthodes d'évaluation scolaire, Dunod, Paris
Abrecht R. (1991), L'évaluation formative, Une analyse critique, De Boeck, Bruxelles
Allal L., (1979), L'Evaluation formative dans un enseignement différencié, Berne, Peter Lang.
Cronbach et Scriven.
Bloom
Wang, Haertel et Walberg

Le Temps d’apprentissage

1- Définition :

Un des critères clés de la pédagogie de maîtrise est que l’élève dispose de suffisamment de temps pour atteindre la maîtrise (étudier à son propre rythme). Bloom s’est largement inspiré des travaux de Carroll dans l’importance déterminante qu’il accorde dans son modèle au temps d’apprentissage. Carroll définit l’aptitude pour un apprentissage comme la quantité de temps dont un étudiant à besoin pour apprendre une tâche déterminée à un niveau de maîtrise déterminé et sous des conditions pédagogiques optimales. (Polycopié du cours, page 60)

En pratique, il est possible de distinguer entre trois types de temps :

( Le temps nécessaire qui définit le temps dont l’élève a effectivement besoin pour maîtriser un sujet donné (TN)
( Le temps institutionnel, c’est le temps dont dispose l’enseignant pour enseigner les différentes matières prévues par le curriculum (TI)
( Le temps motivé ou persévérance, c’est le temps que l’élève choisit de consacrer à l’apprentissage d’une matière déterminée (TM)

L’efficacité d’un apprentissage sera directement lié aux relations qu’entretiennent ces trois formes de temps. La situation optimale mais rarement rencontrée étant celle où TN = TI = TM.

2- Variantes – autres acceptations du terme :
Quantité de temps d’apprentissage
Période d’apprentissage

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :
( Le temps nécessaire pour apprendre à utiliser l’Internet par exemple.
( Avec Authorware, quand on construit des logiciels éducatifs, l’on peut faire varier le temps de réponse.

4- Termes liés :

(La pédagogie de maîtrise
(Variable d’apprentissage
(Remédiation
(Evaluation formative
(Objectif d’apprentissage
(Le temps nécessaire
(Le temps institutionnel
(Le temps motivé ou persévérance

5- Auteurs associés:

Carroll
Bloom

Variables d’apprentissage

1- Définition :

Une variable au sens large est « toute caractéristique variable des objets, des événements ou des êtres, que l’on peut mesurer de façon qualitative ou quantitative. »

Ce sont les stratégies, les conditions, les approches et les critères pédagogiques mise à l’œuvre dans une situation d’apprentissage. Ce sont des variables décisionnelles c’est-à-dire les variables sur lesquelles il est possible d’avoir un contrôle. (Polycopié du cours page 2)

Dans le texte de Michel Crahay, L’art de la science et de l’enseignement, il est expliqué que Bloom a remarqué que dans l’apprentissage, il y a deux types de variables : les variables éducatives décisionnelles (ex qualité de l’enseignement, utilisation du temps, etc.) et des variables qu’il est impossible de manipuler à volonté (ex. les mesures d’intelligence, le statut socio-économique des parents, etc.). (p.101).

Les variables d’apprentissage de la pédagogie de maîtrise sont :
L’enseignement adéquat
Les élèves sont aidés quand et là où ils rencontrent des difficultés : Evaluation formative et remédiation.
Les élèves disposent du temps nécessaire pour atteindre la maîtrise : Temps d’apprentissage
Clarification des objectifs et détermination des prérequis nécessaires avant de commencer l’apprentissage.
Evaluation formative
Utilisation des renforcements
Utilisation des Feed-back
Intervention sur l’environnement familial
Statut socio-économique des parents
La participation de l’élève en classe : la motivation
Les processus métacognitifs ou le climat de la classe (Wang, Haertel, Walberg, 1993)
En générale, les conditions pédagogiques optimales.

2- Variantes – autres acceptations du terme :

Les critères d’apprentissage
Les stratégies d’apprentissage
Les approches d’apprentissage
Les critères de maîtrise
Les conditions d’apprentissage

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Le tutorat ; c’est celle ou un maître expérimenté enseigne à un nombre très réduit d’élèves. Généralement, à un seul parfois deux ou trois, et à distance.
( L’apprentissage par distance où l’ordinateur et l’Internet sont des variables indispensables.
( On pourrait imaginer sur un même logiciel de créer des interfaces différentes pour justement faire varier des variables d’apprentissage.


4- Termes liés :

(Le temps d’apprentissage
(Apprentissage adéquat
(Les prérequis
(Evaluation formative
(Les objectifs d’apprentissage
(Les critères de maîtrise
(Module d’apprentissage
(Remédiation
(Feed-Back
(La pédagogie de maîtrise

5- Auteurs associés:
Bloom
(Wang, Haertel, Walberg, 1993)

Objectifs d’apprentissage

Définition :
Description opérationnelle d'un comportement observable que l'élève devrait être capable de manifester au terme d'un apprentissage. Les objectifs peuvent être cognitifs (et solliciter de la part de l'élève des processus cognitifs ou habiletés) ou affectifs (et solliciter de la part de l'élève des processus affectifs ou attitudes). Certains autres objectifs, dits expérientiels, ne font pas explicitement appel à des habiletés ou à des attitudes, mais demandent simplement que l'élève vive certaines situations ou utilise son vécu personnel.
Selon leur importance dans la hiérarchie des apprentissages à l'intérieur d'un programme, ils peuvent être intermédiaires ou terminaux. Un objectif correctement rédigé se compose d'un verbe (qui décrit le comportement et donc l'habileté ou l'attitude sollicitée) et d'un groupe complément (qui décrit le contenu et donc les connaissances requises)

Autrement dit :
Ce sont tous les objectifs qui énoncent ce qu’un individu doit apprendre….Un objectif doit traduire une activité intellectuelle précise de l’élève. Celle-ci doit être le noyau dur de la situation d’apprentissage, l’objectif n’étant finalement, que la partie visible de l’iceberg….La première qualité d’un objectif demeure sa pertinence, c’est-à-dire sa cohérence par rapport :
aux finalités de la formation
au temps total attribué à la formation
aux moyens disponibles
aux public auquel il s’adresse
Référence : Françoise Raynal et Alain Rieunier, « Pédagogie : dictionnaire des concepts clés », ESP, Paris, page 250.

2- Variantes – autres acceptations du terme :
Objectifs pédagogiques.
Objectifs de formation

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Pour compléter l’un des principaux objectifs de l’enseignement primaire, savoir lire et écrire, on peut se servir de dispositifs médiatiques (didacticiels, TV ; etc)

4- Termes liés :

(Variable d’apprentissage
(Temps d’apprentissage
(Finalité de formation
(Pédagogie de maîtrise

5- Auteurs associés:
Bloom
Skinner


Remédiation :

1- Définition :

Mot qui a la même racine que remède, et qui dans le domaine des sciences de l’action, est synonyme d’action corrective ou mieux, de régulation.

En pédagogie, la remédiation est un dispositif plus ou moins formel qui consiste à fournir à l’apprenant de nouvelles activités d’apprentissage pour lui permettre de combler les lacunes diagnostiquées lors d’une évaluation formative.

On a recours pour cela à différentes propositions pédagogiques, qui pour être efficaces, doivent être sensiblement différentes des méthodes utilisées lors de la phase d’enseignement. Dans la pédagogie de maîtrise préconisée par Bloom, les situations de remédiation sont des moments importants de la formation, car elles permettent de replacer tous les élèves au même niveau avant d’aborder de nouveaux apprentissages. La remédiation est la troisième étape (et certainement la plus importante) du dispositif de « maîtrise » :
Enseignement
Test formatif
Remédiation/correction
Selon la terminologie employée par Allal, les activités de remédiation correspondent principalement au processus de régulation rétroactive.

Le « noyau » essentiel de la démarche classique de la pédagogie de maîtrise réside, toutefois, dans les étapes 2 et 3 du déroulement de chaque unité, c’est-à-dire dans le feed-back fourni par le test formatif et dans les activités de remédiation qui en découlent. Pour Bloom, “l’expression « feed-back/remédiation” est en fait synonyme de “pédagogie de maîtrise ». Il est important de souligner que les étapes de feed-back et de remédiation sont généralement conçues comme des adjonctions à un processus d’enseignement qui se déroulent avec les moyens conventionnels déjà en vigueur dans le système scolaire et déjà utilisées par l’enseignant.

La mise en place d’un tel dispositif (en pédagogie de maîtrise ou autre) implique que ces temps forts de la formation soient prévus dès la conception du plan de formation.

Référence :
Allal L., dans assurer la réussite des apprentissages scolaires ? Les propositions de la pédagogie de la maitrise, Humberman M., Delachaux et Niestlé, 1988, p. 89.
Françoise Raynal et Alain Rieunier. « Pédagogie : dictionnaire des concepts clé »., EPS, 1997, P. 319.

2- Variantes – autres acceptations du terme :

Action corrective ou de régulation.
régulation rétroactive.

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Aide audiovisuelles, informatiques, petits groupes de travail.
( Envoi de nouveaux cahiers d’exercices, nouveaux documents à étudier.
( Situations différenciées, logiciel sous une autre forme
( Dans un logiciel, on peut imaginer des feed-backs de type remédiation pour des erreurs spécifiques.

4- Termes liés :

( la pédagogie de maîtrise
( régulation.
( évaluation formative
( replacer tous les élèves au même niveau
( feed-back
( test formatif
( feed-back/remédiation

(5- Auteurs associés:

Allal L., dans assurer la réussite des apprentissages scolaires ? Les propositions de la pédagogie de la maitrise, Humberman M., Delachaux et Niestlé, 1988, p. 89.
Françoise Raynal et Alain Rieunier. « Pédagogie : dictionnaire des concepts clé »., EPS, 1997, P. 319.
Bloom

Module de formation/apprentissage :

1- Définition :

Au sens général, le module est un élément ayant une fonction spécifique, « élémentaire » dans un ensemble relativement complexe. Exemple : le module de mise à feu dans une fusée lunaire. Ce module peut être combiné avec d’autres modules fonctionnels pour constituer des ensembles à configurations variables selon les finalités poursuivies.
En pédagogie : D’hainaut définit le terme module de la manière suivante :
« Un ensemble pédagogique est un moyen d’enseignement qui doit répondre à quatre critères fondamentaux :

Présenter ou définir un ensemble de situation d’apprentissage
Posséder une fonction propre soigneusement spécifiée et viser des objectifs bien définis
Proposer des contrôles en vue d’orienter l’étudiant et/ou l’enseignant, et leur donner un « feed-back ».
Pouvoir s’intégrer dans des itinéraires, des logiques et des contextes d’apprentissage variés.
Un module pédagogique correspond donc :
-soit à un ensemble de situations d’enseignement-apprentissage, conçues et organisées pour atteindre un objectif précis et limité à un contenu relativement restreint, traitable en quelques heures.
-soit à un ensemble de situation d’enseignement-apprentissage de durée nettement plus longue : semaine, trimestre, année.


Autrement dit : La pédagogie de la maîtrise a passé par un dispositif de formation intitulé : l’approche modulaire. Un module est un ensemble de situation d’apprentissage organisée comme un tout cohérent à la fois autonome et susceptible d’être intégré dans un ensemble de formations plus vastes à travers un dispositif jouant un rôle d’interface.

Un module est conçu pour intégrer dans l’ensemble de la formation pour laquelle il a été conçu mais aussi dans d’autres ensemble de formation (module polyvalent). La polyvalence signifie que l’on doit définir un module qui exige des compétences et exige un certain prérequis. Cette polyvalence se défini par les objectifs que le module poursuit ainsi que par les prérequis qu’il exige. Pour optimiser la polyvalence, il faut que les objectifs correspondent à un grand nombre de formations et que les prérequis soient moindre. En recherchant une polyvalence accrue, ceci permet d’élargir le public potentiel, de réduire les coûts de conception en les répartissant sur un plus grand nombre d’utilisateurs et cela permet d’assurer la rentabilité de dispositifs dont les coûts de développement sont importants, ce qui est le cas avec les TICs.

Un module doit être autonome, c’est-à-dire qu’il peut être utilisé dans un grand nombre de situations différentes.

Concrètement : Pour mettre en place une pédagogie de maîtrise l'enseignant devra clarifier ses objectifs et déterminer les prérequis nécessaires, prérequis qui seront évalués au moyen d'un prétest, ce prétest faisant l'objet d'un "feedback" et de remédiations permettant à chacun d'aborder la nouvelle séquence pédagogique avec les outils indispensables. Puis il devra décomposer sa séquence pédagogique en unités d'apprentissage relativement petites. Chaque unité d'apprentissage fera également l'objet d'un test suivi d'un feedback détaillé et de remédiations (toutes ces unités ensemble forment un module de formation/apprentissage). Chaque unité doit être suffisamment maîtrisée avant de passer à l'unité suivante.


Référence :
Françoise Raynal et Alain Rieunier. « Pédagogie : dictionnaire des concepts clé »., EPS, 1997, P. 235.
Martinand J.-L., Connaître et transformer la matière, Peter Lang, 1986, p. 93.

2- Variantes – autres acceptations du terme :
Un ensemble de situation d’enseignement/apprentissage
Un module pédagogique
C'est une entité constituant un tout en lui-même
C'est une entité qui s'intègre dans un ensemble dont il dépend partiellement
C'est une entité d'apprentissage et une forme d'organisation pédagogique

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Beaucoup de formations à distance utilisent le système des modules. Dans le monde de l’entreprise et des formations à distance internes, ceci est courant. Ainsi l’employé a un gain de temps : il va directement aux modules qui l’intéressent et il peut effectuer un module, un jour, puis un autre trois jours après (par exemple) sans être perdu.

4- Termes liés :

( Pédagogie de maîtrise
(Prétest
(Feed-back
(Remédiation
(Evaluation formative
(Prérequis, préacquis
(Objectifs d’apprentissage

5- Auteurs associés:
Référence :
Françoise Raynal et Alain Rieunier. « Pédagogie : dictionnaire des concepts clé »., EPS, 1997, P. 235.
Martinand J.-L., Connaître et transformer la matière, Peter Lang, 1986, p. 93.
Bloom

Lien utile du Module de formation/apprentissage avec le Prétest/posttest
Pour TOURNEUR (1984, p. 50) un module consiste en
« une unité d’enseignement-apprentissage ayant une fonction propre qui constitue un tout à la fois indépendant et intégrable, de manière souple dans différents ensembles de formation ».
Pour d’D’HAINAUT (1972, pp. 17-25; 1978, p. 9), il est important de préciser les frontières d’un module par rapport à l’ensemble de la formation.  Le module doit posséder un système d’entrée et un système de sortie ayant une fonction d’interface avec les modules voisins et peut être figuré de la manière suivante :
 INCLUDEPICTURE "http://www.det.fundp.ac.be/~jlch/modules/module.gif" \* MERGEFORMATINET 


Un module est donc composé de trois parties :
1. Le système d’entrée
Il comprend un ensemble d’informations à l’attention des utilisateurs :
le public cible
une description de l’objet du module, les buts généraux
le niveau d’insertion dans l’ensemble de la formation
les objectifs exprimés en termes de résultats attendus, d’activités, d’attitudes
Afin de vérifier si l’étudiant maîtrise les compétences nécessaires, le système d’entrée est aussi constitué de deux types de test :
 
1. Le test de prérequis
porte sur les compétences nécessaires pour aborder le module dont l’acquisition n’est pas visée par celui-ci.  Si l’apprenant ne maîtrise pas les compétences prérequises, il pourrait être dirigé vers un module correspondant à son niveau ou vers un module de rattrapage.
2. Le prétest
porte sur les objectifs terminaux du module.  L’apprenant ne maîtrise-t-il pas déjà en tout ou en partie les objectifs terminaux ?  Dans l’affirmative l’apprenant pourrait alors être dispensé ou dirigé vers un module de dépassement.

2. Le corps du module
Le corps du module est constitué de situations d’apprentissage, de moyens d’enseignement, de moyens d’évaluation et de remédiation, de références complémentaires...

3. Le système de sortie
 Il comprend souvent :
un résumé, une synthèse (structurant postérieur)
un posttest vérifiant si les compétences visées sont atteintes par l’apprenant
une remédiation éventuelle
d’éventuels conseils d’orientation pour les apprentissages suivants
Pour en savoir un peu plus...
TOURNEUR, Y., et LANSMAN, E. (1984).  La conception modulaire au service de l’enseignement primaire.  Bruxelles : Ministère de l’éducation nationale. D’HAINAUT, L. (1972).  Une conception modulaire de l’éducation.  Education et Culture,  20.

Prétest/Posttest

Définition :

Le prétest est un test de connaissance effectué avant de commencer un module afin de connaître les compétences que l’élève possède déjà. Le posttest est effectué après un module, une séquence d’enseignement, afin d’évaluer les compétences acquises.

En passant un prétest, on va focaliser l’élève, ce qu’il ne faut pas faire dans le post-test. Le parallélisme entre le pré et le post-test est que les objectifs sont les mêmes mais pas les questions, ce qui pose des problèmes de construction.

Du point de vue mathématique :

Le gain brut : Posttest-prétest = gain brut

Gain relatif : Posttest - prétest
 Max-prétest

Concrètement, si un instituteur se propose d’enseigner la division à ses élèves et s’il donne (auparavant) un test comportant uniquement des divisions, ce test est un test initial. Si ce même instituteur, se proposant toujours d’enseigner la division à ses élèves, donne un test comportant des soustractions et des multiplications, ce test est un test de prérequis.

2- Variantes – autres acceptations du terme :
Test des compétences visées
Test des objectifs terminaux maîtrisés.

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Par exemple, un test d’entrée dans une formation sert à cerner les prérequis et donc savoir si l’apprenant va réellement pouvoir suivre la formation.

Un posttest qui serait raté pourrait permettre d’orienter l’élève vers un autre module (rattrapage).

4- Termes liés :

(Prérequis
(Préacquis
(Objectifs d’apprentissage
(Evaluation formative
(Feed-back
(Module de formation/enseignement

5- Auteurs associés:
Référence :
(BLOUIN, Maurice; BERGERON, Caroline. Dictionnaire de la réadaptation, tome 2 : termes d'intervention et d'aides techniques. Québec : Les Publications du Québec, 1997, p.59).
Bloom

Préacquis

1- Définition :
Les préacquis représentent le reste des enseignements antérieurs, à l'amorce d'une nouvelle séquence. Plus l'on avance dans le cursus scolaire et plus ces préacquis sont solides. La notion de préacquis peut se définir comme « toute nouvelle acquisition agissant en retour sur les connaissances antérieures. »
Selon Michel Grangea (cf référence précédente). Ces préacquis constituent le cadre de référence de l'élève qui aborde un problème. Avant d'entamer l'étude d'une notion, il est donc indispensable que l'enseignant sache ce que les élèves ont déjà dans la tête à propos de cette question. Sinon, le nouvel enseignement risque d'être simplement juxtaposé à l'ancien.
La notion de préacquis se distingue nettement de celle de prérequis. Ces derniers s'inscrivent dans une perspective linéaire des apprentissages scolaires : tant que telle notion n'est pas installée, toute poursuite de l'enseignement est inutile. En revanche, la notion de préacquis s'inscrit dans une perspective constructiviste : toute nouvelle acquisition agissant en retour sur les connaissances antérieures, il est fréquent que le franchissement de nouveaux obstacles permette de résorber d'anciennes difficultés.
D’une façon plus concrète, la promotion de la réussite suppose idéalement que soient identifiées avec précision les compétences initiales des étudiants (c'est-à-dire leurs préacquis à l'entrée des études) et que ces compétences initiales soient confrontées aux prérequis des différents cursus (c'est-à-dire aux compétences qu'il paraît souhaitable de maîtriser pour en tirer le meilleur profit).

2- Variantes – autres acceptations du terme :
Connaissances antérieures
Compétences initiales

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :
( Pour l'enseignant, l'important c'est de considérer ces préacquis, non pas comme une gêne, mais comme la somme des outils intellectuels momentanément disponibles par l'élève. Un tuteur peut par exemple s’appuyer sur les préacquis de ses apprenants pour orienter leurs lectures, études.

4- Termes liés :
(prérequis
(Objectifs
(prétest

5- Auteurs associés:
Références: ASTOLFI J.P., L'erreur, un outil pour enseigner, Paris, ESF éditeur, 1997
BIDEAU J., HOUDE O., PEDINIELLI J.L., L'homme en développement, Paris, PUF, 1995
JONNAERT P., Conflits de savoirs et didactique, Bruxelles, De Boeck, 1988
Prérequis :

1- Définition :
Les prérequis sont les savoirs et savoirs faire que doit posséder préalablement un apprenant pour pouvoir commencer, avec de bonnes chances de succès, à étudier une nouvelle notion et/ou acquérir de nouvelles compétences.
Toute nouvelle connaissance qu'on se propose de faire acquérir fait appel à des connaissances antérieures et demande des savoirs faire déjà acquis. L'enseignant va généralement construire son enseignement en supposant ces prérequis maîtrisés par les apprenants. Il se base généralement sur les programmes d'étude précédents. Dans la pratique, peu d'enseignants se préoccupent d'analyser les prérequis indispensables à l'étude de nouvelles notions, ni de vérifier si tous les apprenants les possèdent correctement et encore moins de les faire acquérir à ceux qui ne les possèdent pas d'où l'échec répété d'un certain nombre d'étudiants. Cette constatation est à l'origine de la pédagogie de maîtrise. "L'une des causes les plus importante des différences individuelles dans l'apprentissage scolaire est le fait que l'enseignement est dispensé de la même façon à tout un groupe. S'adressant à des ensembles de 20 à 70 élèves, il est normal qu'il soit très efficace pour certains élèves et relativement inefficace pour d'autres. Cette façon de faire permet d'accumuler les erreurs au fil du temps, si l'on ne réussit pas à découvrir et à corriger les défauts dans l'enseignement et dans l'apprentissage." Bloom (1979)

Autrement dit : Dans le texte de Bloom, Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires, Les prérequis sont définis comme des « comportements cognitifs de départ » (p.22) Il semblerait que la caractéristique « prérequis » de l’enseignement peut être modifiable en procédant à une préparation adéquate des élèves. Ainsi, si les prérequis ne sont pas atteints, des mesures de remédiation peuvent être envisagées.

2- Variantes – autres acceptations du terme :
Connaissances préalables.
Connaissances de progression

3- Exemples d’application dans le domaine de la formation à distance et/ou dans l’usage des TICs :

( Un prérequis pour faire les exercices demandés à staf11 est de bien maîtriser l’anglais. Cette compétence est indispensable pour bien comprendre les textes et donc les concepts. L'objectif de l'exercice étant de comprendre un concept et en faire une synthèse à partir de textes, la plupart en anglais, savoir lire et bien comprendre l'anglais sont des prérequis nécessaires.

( Il faut certains prérequis pour pouvoir avancer dans le programme d’étude de TECFA.

( Dans un système de formation à distance, les prérequis servent de base pour orienter l’élève dans les différents modules de formation. Par exemple, pour s’inscrire au TECFA le prérequis est de connaître un minimum de notions informatique.

4- Termes liés :

(Les savoirs et savoirs faire
(Pédagogie de maîtrise
(Prétest/Posttest
(Variables d’apprentissage
(Objective d’apprentissage

5- Auteurs associés:
Bloom B.(1979). Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires. Labor, Bruxelles.
McCabe. Mastery Learning workshop. Educational Development Centre, Hong Polytechnic University
 Malcuit, G., Pomerlaud A., Maurice P. (1995). Psychologie de l’apprentissage. Termes et concepts. Canada : Edisem Maloine. P.20
 http://www.chambery.grenoble.iufm.fr/home/SHS/situation_pb/fin_contenu.htm


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