pfnl - WordPress.com
BPF. Bonnes Pratiques de Fabrication (parfois GMP : Good Manufacturing
Practices) ... BPL. Bonnes Pratiques de Laboratoire (parfois GLP : Good
Laboratory ... les attentes de l'équipe de marketing d'une entreprise au sujet d'un
produit fini. ...... possède la maîtrise de l'ordre du jour, il peut donc en retarder l'
examen.
part of the document
GIE DAROUSALAM MADIYANA EMBED MSPhotoEd.3
< HYPERLINK "mailto:promodev@yahoo.fr" promodev@yahoo.fr>: Téléphone (221) 503 91 69 / (221) 864 57 27/ BP 30 008, DAKAR-SODIDA
Résidence S. Abdoul Ahad MBACKE Chouaïb: 28, Route Université TOUBA, SENEGAL
Dans le cadre du Mécanisme pour les Programmes Forestiers Nationaux / FAO
FORMATION DES ORGANISATIONS ET ENTREPRISES LOCALES SUR LA VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL)
Pour le compte de la
Direction des Eaux, Forêts, Chasses
Et de la Conservation des Sols
Rapport 2: Modules de formation sur la valorisation des produits forestiers non-ligneux
TOC \o "1-5" \h \z HYPERLINK \l "_Toc168124178" Introduction PAGEREF _Toc168124178 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc168124179" MODULE 1 : VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL) ET INTRODUCTION A LA POLITIQUE DE GRN PAGEREF _Toc168124179 \h 6
HYPERLINK \l "_Toc168124180" 1ère partie : GESTION DES RESSOURCES NATURELLES (GRN) APPLIQUEE AU CONTEXTE DE LA DECENTRALISATION et GOUVERNANCE PARTICIPATIVE PAGEREF _Toc168124180 \h 6
HYPERLINK \l "_Toc168124181" I. LE CADRE de GOUVERNANCE PARTICIPATIVE des RESSOURCES NATURELLES PAGEREF _Toc168124181 \h 7
HYPERLINK \l "_Toc168124182" II. Quelques Techniques de Base en GRN AGROFORESTIERES PAGEREF _Toc168124182 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc168124183" II.1. LA JACHERE PAGEREF _Toc168124183 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc168124184" II.2. LAPPORT DE FUMIER ANIMAL PAGEREF _Toc168124184 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc168124185" II.3. LE COMPOSTAGE PAGEREF _Toc168124185 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc168124186" II.4. LE PAILLAGE OU MULCHING PAGEREF _Toc168124186 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc168124187" II.5. LES ENGRAIS VERTS PAGEREF _Toc168124187 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc168124188" II.6. ARBRES FERTILISANTS AU CHAMP PAGEREF _Toc168124188 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc168124189" II.7. FOURRAGE RECOLTE DES ARBRES PAGEREF _Toc168124189 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc168124190" II.8. LE BINAGE PAGEREF _Toc168124190 \h 14
HYPERLINK \l "_Toc168124191" II.9. CREER SA PROPRE PEPINIERE PAGEREF _Toc168124191 \h 14
HYPERLINK \l "_Toc168124192" II.10. REGENERATION NATURELLE ASSISTEE (RNA) PAGEREF _Toc168124192 \h 16
HYPERLINK \l "_Toc168124193" II.11. TECHNIQUES de COLLECTE et CONDITIONNEMENT des PRODUITS de CUEILLETTE PAGEREF _Toc168124193 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc168124194" III. STRUCTURES dAPPUI-CONSEIL : PAGEREF _Toc168124194 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc168124195" 2ème partie : VALORISATION DES PFNL PAGEREF _Toc168124195 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc168124196" I. IMPORTANCE et UTILISATION DES PFNL PAGEREF _Toc168124196 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc168124197" II. LES PFNL PAGEREF _Toc168124197 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc168124198" Le BAOBAB PAGEREF _Toc168124198 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc168124199" Le TAMARINIER PAGEREF _Toc168124199 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc168124200" III- Déséquilibres de Production, Importations et Mesures correctives préconisées PAGEREF _Toc168124200 \h 22
HYPERLINK \l "_Toc168124201" IV. Définition des procédés de conservation PAGEREF _Toc168124201 \h 24
HYPERLINK \l "_Toc168124202" V. TECHNIQUES et PROCEDES PAGEREF _Toc168124202 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc168124203" VI. LHygiène opérationnelle ( extrait guide de bonnes pratiques module 2) PAGEREF _Toc168124203 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc168124204" Conseils pratiques PAGEREF _Toc168124204 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc168124205" VII. RECETTES PAGEREF _Toc168124205 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc168124206" SIROP de TAMARIN PAGEREF _Toc168124206 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc168124207" BOISSON DE TAMARIN PAGEREF _Toc168124207 \h 31
HYPERLINK \l "_Toc168124208" PATE DE BANANE-BUY PAGEREF _Toc168124208 \h 32
HYPERLINK \l "_Toc168124209" MARMELADE DE BUY A LA MANGUE PAGEREF _Toc168124209 \h 33
HYPERLINK \l "_Toc168124210" MARMELADE DE BUY A LA PATATE DOUCE PAGEREF _Toc168124210 \h 33
HYPERLINK \l "_Toc168124211" Module 2 PAGEREF _Toc168124211 \h 37
HYPERLINK \l "_Toc168124212" QUALITE ET CONFORMITE / GUIDE DE BONNES PRATIQUES PAGEREF _Toc168124212 \h 37
HYPERLINK \l "_Toc168124213" I. HYGIENE PAGEREF _Toc168124213 \h 37
HYPERLINK \l "_Toc168124214" 1.1 LES RISQUES PAGEREF _Toc168124214 \h 37
HYPERLINK \l "_Toc168124215" I.2. Référentiels Qualité PAGEREF _Toc168124215 \h 44
HYPERLINK \l "_Toc168124216" II. HACCP- POUR lANALYSE des RISQUES PAGEREF _Toc168124216 \h 47
HYPERLINK \l "_Toc168124217" II.1. Méthodologie de lanalyse des risques PAGEREF _Toc168124217 \h 47
HYPERLINK \l "_Toc168124218" II.2. Définition de la méthode HACCP PAGEREF _Toc168124218 \h 47
HYPERLINK \l "_Toc168124219" II.3. Principes de base de lHACCP PAGEREF _Toc168124219 \h 48
HYPERLINK \l "_Toc168124220" II.4. Analyse des points critiques (CCPs) en HACCP PAGEREF _Toc168124220 \h 51
HYPERLINK \l "_Toc168124221" III. NORMES PAGEREF _Toc168124221 \h 52
HYPERLINK \l "_Toc168124222" III.1. Catégories de Normes : PAGEREF _Toc168124222 \h 53
HYPERLINK \l "_Toc168124223" III.2. Qualité dun produit PAGEREF _Toc168124223 \h 53
HYPERLINK \l "_Toc168124224" III. 3. Normes ISO 9000 PAGEREF _Toc168124224 \h 55
HYPERLINK \l "_Toc168124225" III.4. Liens HACCP et ISO 9000 PAGEREF _Toc168124225 \h 55
HYPERLINK \l "_Toc168124226" III. 5. Santé et sécurité alimentaire- pratiques à bannir: PAGEREF _Toc168124226 \h 56
HYPERLINK \l "_Toc168124227" MODULE 3 PAGEREF _Toc168124227 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc168124228" EMBALLAGE ET ETIQUETAGE DES PRODUITS PAGEREF _Toc168124228 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc168124229" I. Conditionnement : Mesures pratiques PAGEREF _Toc168124229 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc168124230" II. EMBALLAGE PAGEREF _Toc168124230 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc168124231" Hygiène des conteneurs et emballages PAGEREF _Toc168124231 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc168124232" II.1. Quelques règles générales : PAGEREF _Toc168124232 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc168124233" II.2. Situation au Sénégal PAGEREF _Toc168124233 \h 61
HYPERLINK \l "_Toc168124234" III- ETIQUETAGE PAGEREF _Toc168124234 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc168124235" III.1. Principes généraux PAGEREF _Toc168124235 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc168124236" III.2. Réglementation nationale : DERIVES de PFNL au SENEGAL : PAGEREF _Toc168124236 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc168124237" III.2.1.Fondement légal PAGEREF _Toc168124237 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc168124238" III..2.2. Etapes à franchir pour lobtention de lautorisation PAGEREF _Toc168124238 \h 65
HYPERLINK \l "_Toc168124239" III.2.3. Composition du dossier de demande dautorisation PAGEREF _Toc168124239 \h 65
HYPERLINK \l "_Toc168124240" III.2.4. Conseil pratique PAGEREF _Toc168124240 \h 66
HYPERLINK \l "_Toc168124241" MODULE N°4 PAGEREF _Toc168124241 \h 68
HYPERLINK \l "_Toc168124242" Aspects organisationnels de la production, structures et schéma de financement PAGEREF _Toc168124242 \h 68
HYPERLINK \l "_Toc168124243" Modèle de statuts types d'associations PAGEREF _Toc168124243 \h 68
HYPERLINK \l "_Toc168124244" A. MICROFINANCE PAGEREF _Toc168124244 \h 70
HYPERLINK \l "_Toc168124245" AVANTAGES PAGEREF _Toc168124245 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc168124246" INCONVENIENTS PAGEREF _Toc168124246 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc168124247" B. LOI 95-03 du 5 janvier 1995 PAGEREF _Toc168124247 \h 72
HYPERLINK \l "_Toc168124248" B. ORGANISATION et FONCTIONNEMENT PAGEREF _Toc168124248 \h 77
HYPERLINK \l "_Toc168124249" C- LE PROCESSUS ORGANISATIONNEL PAGEREF _Toc168124249 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc168124250" MODULE 5 : MARKETING PAGEREF _Toc168124250 \h 82
HYPERLINK \l "_Toc168124251" I. SUCCES STORIES PAGEREF _Toc168124251 \h 82
HYPERLINK \l "_Toc168124252" II- LE PROCESSUS PAGEREF _Toc168124252 \h 84
HYPERLINK \l "_Toc168124253" FICHE D EVALUATION DES SESSIONS PAGEREF _Toc168124253 \h 89
HYPERLINK \l "_Toc168124254" ANNEXES PAGEREF _Toc168124254 \h 90
HYPERLINK \l "_Toc168124255" I. Structures chargées du contrôle des produits PAGEREF _Toc168124255 \h 90
HYPERLINK \l "_Toc168124256" II. SE SOIGNER PAR LES PLANTES : usages recommandés du MANGUIER : PAGEREF _Toc168124256 \h 91
Introduction
Nous avons préparé les modules et supports adéquats conformément aux informations recueillies sur les besoins des participants et leurs problèmes organisationnels, techniques, commerciaux ou financiers.
Au préalable, lors de la mission de terrain, nous avons consulté les sources disponibles sur la question, les structures et professionnels ayant une autorité reconnue où une action notoire dans le domaine au Sénégal.
La valorisation des Produits Forestiers non ligneux (PFNL)est, il faut le reconnaître, rester en deçà de lénorme potentiel des biotopes riches et variés du Sénégal en dehors des filières classiques surexploitées au delà du croît annuel ( produits phytotérapeutiques par exemple).
Pour sortir de ce balbutiement non porteur de valeur ajoutée à lexport, la présente session tente daborder le sujet de manière holistique (aspects socio-économiques et environnentaux) en permettant à chaque participant de sexercer, en pratique, à la transformation des PFNL en jus et dérivés divers mais également à faire connaissance avec :
VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL) ET INTRODUCTION A LA POLITIQUE DE GRN / la gouvernance des ressources en gestion des Ressources naturelles (GRN) et valorisation des PFNL, dérivés et produits assimilables ;
QUALITE ET CONFORMITE / GUIDE DE BONNES PRATIQUES
EMBALLAGE ET ETIQUETAGE DES PRODUITS
ASPECTS ORGANISATIONNELS DE LA PRODUCTION, STRUCTURES ET SCHEMA DE FINANCEMENT
MARKETING
Nous osons espérer votre indulgence en entreprenant sous légide des partenaires au Mécanisme que sont la FAO et de la DEFCCS cette uvre pionnière en valorisation des PFNL, dérivés et produits similaires et vous remercions par avance.
Les modules de formation, rassemblés dans ce document, ont été élaborés selon un format très flexible. Pendant les sessions de formation, tel ou tel aspect de chaque module pourra être développé selon les attentes exprimées par les participants et leur niveau de compréhension et de participation.
La formation ne se fera pas ex cathedra. Après exposé des grands traits tracés dans les modules et apports des participants, qui échangeront leurs expériences propres, il sagira de procéder à des travaux pratiques autant que le permet le temps disponible.
Lors des entretiens de la visite de terrain, deux préoccupations majeures ont été exprimées pour la valorisation durable des PFNL :
la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles
la lutte contre la malnutrition et la pauvreté
Sur le premier point, les acteurs ont exprimé leurs inquiétudes face à la déforestation qui compromet chaque jour davantage la durabilité des filières des PFNL. En effet, avec la fréquence des feux de brousse, lexpansion des terres agricoles, la salinisation des sols et lexploitation frauduleuse des forêts, lapprovisionnement en produits forestiers non ligneux devient de plus en plus difficile.
Par rapport au second point, il sagit de souligner que la première fonction des PFNL est dordre alimentaire et sociale, ensuite seulement commercial. En effet, les récolteurs locaux, en général, couvrent leurs besoins propres en PFNL avant de vendre les surplus aux collecteurs locaux. Et sous cet angle, les PFNL jouent un rôle inestimable dans la lutte contre la malnutrition et la sous-alimentation.
En support à ces deux préoccupations sajoutent la gouvernance locale des ressources naturelles (décentralisation de la GRN et promotion du secteur du privé) doù lutilité de vulgariser des modes de transformation efficaces.
En résumé, les acteurs ont exprimé le souhait dêtre mieux outillés sur les thèmes suivants:
La Gestion durable des Ressources Naturelles (GRN) et la valorisation des PFNL, particulièrement la transformation en jus ;
Le financement ;
Le conditionnement et la qualité ;
Le marketing
Cest sur la base de ces besoins que les modules de formations ont été conçus et le programme de formation élaboré.
Chaque session de formation durera trois jours selon le programme indicatif suivant :
PREMIER JOUR
Etablissement de la liste des attentes des participants et Team-building;
Diagnostic participatif avec présentation des objectifs, des résultats attendus et du chronogramme ;
GRN et VALORISATION DES PFNL
1ère partie- GRN appliquée
2ème partie- meilleure VALORISATION
Première séance sur la transformation des produits choisis ;
Une séance pratique élargie.
DEUXIEME JOUR
QUALITE et CONFORMITE : Guide de bonnes pratiques
EMBALLAGE ET ETIQUETAGE DES PRODUITS
Séance pratique ;
Séance pratique élargie
TROISIEME JOUR
MARKETING ;
ASPECTS organisationnels de la production, structures et schéma de financement ;
Séance pratique élargie ;
EVALUATIONS
MODULE 1 : VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX (PFNL) ET INTRODUCTION A LA POLITIQUE DE GRN
1ère partie : GESTION DES RESSOURCES NATURELLES (GRN) APPLIQUEE AU CONTEXTE DE LA DECENTRALISATION et GOUVERNANCE PARTICIPATIVE
De tout temps, lHomme sest préoccupé du couvert végétal et des arbres en particuliers pour:
Ombrage ;
Bois duvre ;
Bois de chauffe ;
Délimitations (champs, habitat, propriétés, villages, jalonnement de routes et pistes
) ;
FRUITS (réservoir alimentaire);
Ecotopes riches en gibiers
Réservoirs à pharmacopée (traditionnelle et moderne)
Etc.
Les différents peuples vivant en harmonie et équilibre avec les écosystèmes forestiers ou agroforestiers) ont su les aménager et les exploiter durablement. La meilleure preuve en est leur survie à travers plusieurs siècles jusquà nous (et même, des fois, améliorés par la sélection naturelle et artificielle).
La notion de GRN inclut les ressources en
Sols ;
Eaux ;
Espèces végétales ;
Espèces animales ;
Leurs biotopes incluant toutes les composantes naturelles
Ces réservoirs dutilités diverses survivront-ils au tournant de péjoration climatique et dexploitation forcenée quil est aisé de constater de nos jours ?
braconnage ;
coupes darbres dans des zones sous protection ou des espèces rares ;
feux de diverses provenances menaçant le couvert arboré et arbustif, gaspillant les réserves en tapis herbacé ;
agriculture extensive sur brûlis ;
extension incontrôlée et /ou mal planifiée des Etablissements humains ;
mutilation des arbres parents par les cueilleurs de produit forestier non ligneux (PFNL) destiné à la transformation ou consommé et/ou vendu en frais ;
etc.
Les sols sont en majorité sensibles aux érosions éolienne et hydrique qui constituent une menace sur les terres arables qui samenuisent et induisent une accentuation des risques de défrichement des forêts ; doù la nécessité dintensifier les mesures de restauration des terres agricoles, notamment par les techniques agroforestières pour atténuer ces risques ( réalisation de cordons pierreux, de diguettes, douvrages en gabions, occupation permanente des sols, cultures intercalaires, ré-introduction de certains arbres enrichissants le sol et les écosystèmes dans le paysage agraire
) voir fixation des dunes, mise en défens sil ya lieu pour aider à la rapide régénération des espèces menacées.
Dans le secteur de lEnvironnement, comme les autres ayant trait aux neufs compétences transférées, les réformes vont dans le sens du transfert de la gestion des ressources naturelles aux collectivités locales et de lélaboration de nouvelles lois ou codes (PFS 2005-2025, nouveau code forestier, code de lenvironnement etc.).
Au niveau central, la nouvelle politique forestière cherche à réduire les quotas annuels de bois dénergie et de charbon de bois. Au même moment, lautorité tend à réduire les subventions du gaz butane et augmente les prix du charbon de bois. Toute ces réformes visent à assainir le milieu des exploitants forestiers et à améliorer la gestion des ressources naturelles surtout forestières (cf. PFS 2005) mais surtout à responsabiliser les producteurs et les collectivités locales
Sur le plan légal et réglementaire des mutations sopèrent régies à la fois par les législations foncière et forestière.
I. LE CADRE de GOUVERNANCE PARTICIPATIVE des RESSOURCES NATURELLES
Parmi les principaux textes, on retient :
La loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001, portant code de lenvironnement ;
La loi 98-03 du 8 janvier 1998, portant code forestier et son décret dapplication portant le n° 98-164 du 20 février 1998 ;
La loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, aux communes et aux communautés rurales ;
La loi 96-06 du 22 mars 1996, portant code des collectivités locales ;
La loi 86-04 du 24 janvier 1986 réglementant la chasse et son décret dapplication n° 86-844 du 14 juillet 1986. Il faut souligner que la loi organisant la chasse est actuellement dépassée par les mutations socio-politiques. Elle est entrain dêtre révisée pour être en harmonie avec les orientations majeures intervenues ces dernières années,
La loi 64-46 du 17 juin 1964, portant sur la gestion du domaine foncier.
Entre 1965 et 1998, le code forestier a été révisé trois fois. La première, intervenue en 1974, visait entre autres, la réduction de son caractère répressif. La seconde, intervenue en 1993, tentait de promouvoir la participation des populations dans la protection et la restauration des ressources forestières. La dernière révision de 1998 mettait en phase les principes de la gestion des ressources naturelles à ceux du processus de décentralisation.
Avec la régionalisation et le transfert de compétences, lappui conseil des collectivités locales en matière de GRN est assuré par plusieurs structures à la fois :
1.1 - Ladministration centrale et déconcentrée
La presque totalité des ministères travaillent directement ou indirectement avec les populations locales par le biais de leurs services régionaux et départementaux. La coordination de laction publique est assurée en CRD, CDD et CLD par lAutorité Administrative (Gouverneur, Préfet et Sous-Préfet)
Le Ministère chargé de lEnvironnement a pour mission dappliquer la politique forestière définie par lEtat.
Les Centres dAppui au développement Local (CADL) fédèrent et encadrent les actions de développement local dans le schéma classique.
1.2 - Les collectivités locales
Cest la loi 96-06 du 22 mars 1996 relative à la décentralisation qui a créé les collectivités locales dotées de personnalité juridique ayant une autonomie financière et sadministrant librement par des conseils élus (Conseil Régional, Conseil Communal et Conseil Rural).
Les textes de lois relatifs à la décentralisation, tout en maintenant lautorité de lEtat, ont transféré à ces collectivités un certain nombre de compétences relevant jusque là du pouvoir central. Ainsi, neuf domaines de compétences ont été transférés aux collectivités, entre autres, lenvironnement et la gestion des ressources naturelles. A ce titre, chaque collectivité règle, par ses délibérations, les affaires de son territoire et reçoit une mission claire définissant ses responsabilités :
La Région a compétence pour promouvoir le développement économique, éducatif, social, sanitaire, culturel et scientifique de sa collectivité pour réaliser les plans régionaux de développement et organiser laménagement de son territoire dans le respect de lintégrité, de lautonomie et des attributions des communes et des communautés rurales (art 25, loi n° 96-06 du 22 mars 1996, portant code des collectivités locales) ;
La Commune intervient plus particulièrement dans le domaine de la planification et de la programmation du développement local et de lharmonisation de cette programmation avec les orientations régionales et nationales (art 88, loi n° 96-06 du 22 mars 1996, portant codes des collectivités locales) ;
La communauté rurale a compétence pour délibérer sur les modalités dexercice de tout droit dusage à lintérieur de son territoire, sauf dérogation prévue par la loi ; elle est également compétente en matière doccupation des sols, de projets daménagement, de lotissement, déquipement des périmètres affectés à lhabitation ou aux campements, daffectation ou de désaffectation des terres du domaine national, de protection de la faune et de la flore, de lutte contre les incendies, dorganisation de lexploitation de tous produits végétaux de cueillette et des coupes de bois (art 195, loi n° 96-06 du 22 mars 1996, portant code des collectivités. Locales).
Les lois relatives aux orientations majeures concernant les attributions et compétences des collectivités locales est complété par des décrets dapplication, parmi lesquels on retient :Le décret n° 96-1134 du 27 décembre 1996, portant application du transfert de compétences en matière denvironnement et de gestion des ressources naturelles ;
Le décret n° 96-1130 du 27 décembre 1996, relatif à lutilisation du domaine privé de lEtat, du domaine public et du domaine national ;
Le décret 96-1123 du 27 décembre 1996, relatif à lutilisation des services extérieurs de lEtat dans la région ;
Le décret 96-1122 du 27 décembre 1996, précisant les conventions types fixant les conditions et les modalités dutilisation des services extérieurs de lEtat.
1.3 - les ONG et autres organisations de la société civile
Les ONG sont très nombreuses au niveau national et touchent des domaines assez variés. Elles sont, toutes, sous tutelle du Ministère de la Famille. Les Ong assurent notamment des fonctions dappui technique et de développement institutionnel à léchelle des communautés de base. Elles ont développé des relations de partenariat avec les organisations paysannes à travers des outils de diagnostics participatifs.
1.4 - les organisations paysannes
Les coopératives agricoles ont constitué la première forme dorganisation paysanne implantée par les services publics. Les groupements de producteurs au niveau des villages ont fait leur apparition vers les années 70, une décennie après, précisément en 1980, la catégorie dacteurs féminins sest organisée en groupement de promotion féminine communément appelé GPF. Actuellement ces GPF sont estimés à près de 4000 regroupant environ 1 050 000 membres. Ces mouvements associatifs de premier niveau, sallient en organisation de second niveau dénommé unions, lesquelles se regroupent en association de troisième niveau appelée fédération. Ces regroupements sopèrent dans des espaces précis, généralement déterminés par les contours de la circonscription administrative. Lobjectif visé par les unions et fédérations repose sur la volonté daction communautaire de leurs membres.
Le Service forestier cherche à adapter à ses nouvelles missions qui sont :
protection et lutte contre les feux de brousse;
gestion et aménagement des forêts classées;
planification et veille (application de la législation, évolutions
);
accompagnement des collectivités locales dans le volet « foresterie communautaire »;
défense et restauration des sols (DRS / CRS)
administration ;
collaboration avec le service des parcs nationaux à la protection des réserves intégrales ;
gestion et protection des eaux continentales ;
régulation de la chasse durable en partant dune meilleure connaissance des ressources en gibiers et des particularités bio-écologiques des espèces
etc.
Parmi les activités de foresterie communautaire, le reboisement à partir de pépinières privés ou communautaires ou avec lappui du service forestier et des organisations de la société civiles avec des espèces dont lutilité socio-écologique est reconnue de tous. La valorisation de presque toutes les parties de larbre, utilisation fourragère, alimentaire et pharmacopée traditionnelle, entre autres, est généralement bien connue des acteurs socio-économiques (cf. paragraphes 2.2 et suivants)
Loption actuelle est de mettre en place un système dexploitation basé sur la satisfaction des besoins des populations sans mettre en péril le capital forestier.
Le développement des filières contribue :
à lutter contre la pauvreté par laugmentation des revenus des acteurs engagés dans une meilleure valorisation des produits (voir détails dans les modules suivants) ;
à parvenir à léquilibre entre loffre et la demande de produits issus de la foresterie en terme de filière;
En plus, il permet de rationaliser lexploitation des produits forestiers donc la conservation durable de la base des ressources.
Pour y parvenir, lon doit sorienter vers :
un meilleur approvisionnement des marchés grâce à une augmentation de loffre non frauduleuse en produits forestiers;
un meilleur étalement de loffre tout au long de lannée par lérection de centres spécialisés et à court terme de magasins de collecte ;
par une plus grande diversifications des espèces notamment par des introductions et des essais à base de critères socio-écologiques mais aussi économiques dont un des fondamentaux est lanalyse des importations à des fins dimport substitution mais aussi létude attentive des productions de diverses parties du globe à conditions climatiques et édaphiques similaires.
Tous ces aspects doivent être développés sur une base technique de gestion rationnelle et durable des ressources naturelles dans lesprit de la philosophie de laction qui veut que les ressources naturelles soient moins considérées « en héritage de nos parents quen emprunt aux générations futures »
II. Quelques Techniques de Base en GRN AGROFORESTIERES
CREER et MAINTENIR LA FERTILITE
Dans tous les systèmes dagroforesterie, le problème central réside dans le maintien de la fertilité du sol.
Un champ cultivé est un système déséquilibré et appauvri (en biodiversité). La fertilisation est un ensemble de pratiques complexes par lesquelles lagriculteur agit sur le sol, la population microbienne et les plantes, en tenant compte du climat. Il faut dabord apprendre à bien connaître son milieu, commencer à travailler en fonction de son potentiel de départ et de sa fertilité naturelle.
Il existe de nombreuses pratiques pour restaurer la fertilité en enrichissant le sol avec :
La jachère ;
Du fumier animal ;
Du compost fait avec des débris végétaux ;
Le paillage ou mulching,
La culture dengrais verts, etc.
II.1. LA JACHERE
Cest une pratique, la plus ancienne, pour tous les agriculteurs. Il sagit dune parcelle laissée à elle-même après une période de culture. Dans certaines sociétés, quand le sol dun champ était fatigué, après par exemple 3 ans de culture, on le laissait au repos jusquà 15 ans, et on cultivait dautres parcelles et après 3 ans on migrait vers dautres encore.
Les herbes, les arbustes, les arbres se réinstallent dans le champs au repos ( sil ny avait pas de feu de brousse) et produisent le maximum possible de masse végétale, la vie du sol se rétablit.
Alors les anciens du village, par exemple, se retrouvaient pour décider quels champs ont atteint le stade de fertilité satisfaisant pour être cultivés à la prochaine saison.
La jachère est un système excellent qui demande peu de travail. Cest la nature laissée à elle sans intervention de lhomme, avec comme allié le temps. Seulement, une famille doit disposer de 6 champs dont chacun suffit pour la nourrir : celui qui est cultivé cette année et 5 autres à différents stades de jachère. Cest donc applicable là ou il ya peu dhabitants et beaucoup de terres disponibles. En certaines régions, le cycle peut être un peu plus court, en dautres, un peu plus long. Si on recommence la culture avant que le champ ait atteint son stade de fertilité maximale, on risque dépuiser le sol complètement jusquau point ou il sera très difficile de le rétablir. Cest le cas aujourdhui dans beaucoup de zones ou les terres sont si dégradées que, même si on les laisse en jachère, il ne reste plus le minimum de micro-organismes et de matière organique dans le sol pour enclencher un nouveau cycle productif.
Nos ancêtres ont observé et mis au point dautres pratiques pour raccourcir le cycle et reproduire la fertilité plus rapide que laction de la nature laissée à elle seule.
II.2. LAPPORT DE FUMIER ANIMAL
Dans nos régions, nous en trouvons surtout deux formes :
Le parcage des bufs pendant plusieurs nuits dans un champ ;
La stabulation en enclos et le transport du fumier accumulé aux champs pour la saison de culture.
Ce sont des pratiques simples, utiles et relativement répandues dans toutes les régions du globe à prendre en compte dans les bilans techniques, économiques et financiers de GRN.
II.3. LE COMPOSTAGE
Le compost est un fumier végétal particulièrement intéressant pour lamélioration de la structure du sol. Ce sont pour lessentiel des débris végétaux, mélangés de terre auquel on ajoute un peu de fumier animal, si disponible, le tout rassemblé en tas et décomposé par les microorganismes par un processus de fermentation aérobie, en présence dair donc mais aussi deau.
Il est souhaitable dopérer dans un endroit ombragé, proche dun point deau et assez vaste pour que lon puisse retourner de temps à autres le compost.
Mode opératoire : Etaler une couche de compost denviron 10 à 20 cm et recouvrir dune couche de terre fine ou de paille denviron 2 à 3 cm de façon à favoriser la pénétration de leau de pluie dans la masse et à diminuer son dessèchement en surface. Alterner ainsi en hauteur 3 ou 4 couches de compost par exemple avec autant de couche en paille ou en terre.
Souhaitable de sy prendre à temps pour avoir un compost à point au moment des besoins.
II.4. LE PAILLAGE OU MULCHING
Il consiste à étendre une litière de paille, de feuilles ou de débris végétaux à la surface du sol. Cette pratique favorise lhumidité du sol et sa structure. Elle permet aussi de protéger le sol contre lérosion du vent et de la pluie et favorise linfiltration.
Elle a aussi pour but de nourrir les micro-organismes et de favoriser leur vie dans le milieu quest le sol : par exemple la température relativement constante sous un bon paillage aussi bien pendant les nuits froides que les jours chauds est favorable à la vie des microorganismes du sol.
Ainsi la terre mulchée est humide, riche et vivante par linfiltration de leau tandis que le nu est érodé davantage par le ruissellement et les différentes formes dérosion.
II.5. LES ENGRAIS VERTS
Ce sont des plantes que lon cultive spécialement dans le but denrichir le sol.
On les retourne dans le sol lorsquelles ont atteint un certain stade de croissance. Elles se décomposent dans la terre et en améliorent la fertilité. Une partie de lengrais vert sera déposé à la surface du sol pour empêcher lérosion. Les engrais verts produisent une grande quantité de matière végétale, les racines abondantes travaillent le sol. On utilise comme engrais vert surtout des légumineuses qui fixent lazote de lair. Lazote disséminé dans le sol par les racines de la plante favorise lactivité fertilisante des microorganismes.
VOICI QUELQUES PLANTES INTERESSANTES COMME PRODUCTRICE DE PAILLE et ENGRAIS VERT :
Plantes herbacées : Sissongho setaria ; Cenchrus sp ; Panicum maximum ; Vigna sp. Dont lharicot fourrager.
Plantes arbustives ou arborescentes : Pois cajan ; Cassia sp. ; Acacia sp. ; Leucaena sp
II.6. ARBRES FERTILISANTS AU CHAMP
Au Sénégal, chaque année pour préparer les champs, beaucoup de paysans coupent de grandes quantités de branches darbustes qui ont poussé en saison sèche, pour les brûler.
Cest surtout Piliostigma reticulatum (Ngigis en wolof) qui est élagué au profit des cultures.
Mais on remarque que le mil qui poussent sous ses branches est plus vigoureux que la moyenne.
Quand les autres cultures souffrent en poche de sécheresse pendant lhivernage, le mil à proximité du « Ngiguis » lui se porte plutôt bien, vert à lenvie. En effet il est de la famille des légumineuses qui fixent lazote de lair et le sol autour de lui est riche;
Donc ne le coupons pas tout à fait ! Laissons une belle branche droite qui sest développé en un joli petit arbre qui, après 3 ans, se remplit de fruits ; ces grandes gousses foncées sont en forme de semelles de chaussure que les vaches et les moutons aiment tant en saison sèche. Nos moutons aiment aussi ses feuilles, ainsi que celles dun arbuste fréquent Combretum aculeatum (Sawat en wolof).
Larbre taillé ainsi ne gène pas la culture, au contraire: dans le champ sablonneux plutôt appauvri, autour de chaque pied de Sawat, un tapis de verdure haute saute aux yeux.
Découvrez les arbres fertilisants de votre champ, taillez-les pour quils ne vous gênent pas, et protégez-les, gérez-les à votre profit multiforme !
La liste ci-dessous nest pas exhaustive, elle se veut une impulsion à votre curiosité positive pour que vous soyez des acteurs créatifs en GRN agroforestières.
Quelques arbres fertilisants:
Acacia albida
Alchornea cordifolia
Calliandra sp.
Flemingia congesta
Leucaena leucocephala
Sesbania aculeata
Acioa barterii
Anthonota macrophylla
Cassia spectabilis
Gliricidia sepium
Musa sinensis
Sesbania grandiflora
Albizzia sp.
Cajanus cajan
Erythrina abyssinica
Grevillea robusta
Sesbania sesban
Tephrosia sp.
II.7. FOURRAGE RECOLTE DES ARBRES
Les fruits dAcacia albida sont des bombes de vitamines pour le bétail, et dailleurs ils se vendent bien.
Mais si on coupe les jeunes branches chaque année pour nourrir le bétail en saison sèche, il ny aura pas de fruits : cest seulement dans sa troisième année quune branche fleurit et porte ses fruits.
L association dénommée JIG-JAMM de Fisel au Sénégal, dans un processus de prise de conscience sur la dégradation de son environnement, avait décidé de mettre en commun son parc dAcacia.
Des gardes auxiliaires de lassociation veillent, des amendes sont infligées aux coupeurs de branches, la « volonté politique » est sérieuse.
Et voilà depuis la troisième année les arbres sont pleins de gousses dorées. « cela redevient comme autrefois » disent les vieux du village avec un grand sourire de bonheur ; tu te lèves le matin avec ton sac et tu na quà ramasser autant que tu veux. MERVEILLEUX !
Beaucoup darbres produisent ainsi des feuilles nourrissantes qui peuvent servir utilement vers la fin de la saison sèche :
on peut les disposer en rideaux de brise-vent (les rideaux darbres de 5 m de haut protège jusquà 50m à lintérieur du champ des méfaits des vents, de lérosion éolienne etc. ;
on peut les disposer aussi comme haie vive tout autour des bords du champ ;
toutes ces fonctions sont aussi complémentaires de celles de production de fourrage;
lagroforesterie les utilise en combinaison avec certaines cultures basses en cultures intercalaires.
Dautres arbres de la famille des Acacia et leur parent produisent également des gousses appréciées et nutritives, par exemple Acacia nilotica ou Ganakier :
Un verger dun ha de 30 gonakiers produit 2400 Kg de gousses, soit près de 1380 kg de graines.
Cela représente environ 2000 Unités fourragères : de quoi nourrir 2 vaches ou 12 brebis pendant 11 mois qui à leur tour fournissent la fumure nécessaire à lexploitation qui peut en plus ainsi produire plus de 5 tonnes de pommes de terre par exemple en système intégré agrosylvopastoral.
II.8. LE BINAGE
Biner, cest briser la croûte superficielle du sol quand elle est devenue dure. Il se forme alors une couche dure et imperméable empêchant la prochaine pluie de sinfiltrer ; leau va ruisseler et se déverser hors de la parcelle.
Par contre, des ouvertures fines se forment et laissent échapper par évaporation leau restant dans le sol. Cest pourquoi cest une double perte et les agriculteurs disent : « un binage vaut deux arrosages »
En plus le sol est aéré. Les microorganismes qui vivent dans la couche superficielle du sol ont besoin dair pour bien travailler et jouer leur rôle dans lapprovisionnement des plantes en éléments nutritifs (azote en particulier).
Le sol respire, la végétation reçoit un « coup de fouet ».
On peut biner avec une petite houe ou un hilaire ordinaire. On casse juste les deux premiers cm. Les petites mottes de croûte rompue recouvreront la surface et protègerons le sol contre l échauffement par le soleil.
II.9. CREER SA PROPRE PEPINIERE
II.9.1. Objectifs
Production de plants en quantité et qualité pour les besoins de reboisement villageois et /ou de vente
II.9.2. Conditions dimplantation
Disponibilité en eau
- eau suffisante pour couvrir tous les besoins darrosage du semis au prélèvement des plants;
- eau de bonne qualité (sans sel, ni sédiments ni germes pathogènes )
Localisation
Les pépinières doivent être aménagés dans des endroits réunissant les conditions daccessibilité pour les approvisionnements et ensuite le transport des plants vers les zones dimplantation.
Topographie
terrain plat ou à faible pente (1 à 2 % ) pour faciliter lécoulement des eaux de pluie ;
site protégé des vents et des fortes agressions des eaux de ruissellement ( présence de haies-vives ou de brise-vent ) ;
site avec ombrage limité (le plein soleil est bon aussi mais à trop longue exposition, le personnel pourrait en souffrir)
Le personnel
compétent grâce aux formations et exercices ;
disponible
(une seule personne peut assurer la production de 5 000 à 20 000 plants suivant les conditions dexhaure deau ).
II.9.3. Aménagement dune pépinière
délimitation du site (rectangulaire ou carré) avec des entrées pour le transport (100 à 200 m2 pour une production de 2 000 à 5 000 plants ) ;
préparation du terrain ( défrichement, dessouchage, terrassement ) ;
clôture;
magasin de stockage du matériel ( il sagit dune importante production, sinon le matériel peut être gardé par le pépiniériste ;
stockage : terreau, sable.
II.9.4. Liste du matériel de la pépinière
Matériel darrosage :
arrosoir avec pomme, tuyau, seaux, cordes, poules, puisettes ;
Outils :
pioche, pelles, binettes, râteaux, couteaux, sécateurs, boîte de remplissage, des gaines, houes, tamis ;
Matériel consommable :
gaines , produits phytosanitaires, fertilisants, semences.
II.9.5. Production de plants en sachets
Préparation du substrat
Terre de bonne qualité, légère, riche ( 2/3 sable + 1/3 terreau ) et des produits contre les termites ;
Remplissage, arrangement et arrosage des sachets
en remplissant les gaines, prendre soin de les secouer au fur et à mesure pour éviter les poches dair ;
remplissage de chaque gaine de mélange bien tassée et laissant un petit espace au sommet ;
ranger les gaines côte à côte verticalement ;
humidifier juste assez pour tasser le terreau et éliminer lair ;
arrosage des gaines tous les jours pendant une semaine ;
désherber avant le semis.
Récolte et conservation des graines
Récolte de graines despèces locales sur des arbres « porte-graines » bien choisis ( ni trop jeunes, ni trop vieux et surtout en bonne santé de point de vue phytopathologique et présentant les caractéristiques de phénotype recherchés ) ;
Achat de semences sélectionnées ou sadresser au Secteur Forestier ou Centre (ex CERP) le plus proche ;
Décortiquer les fruits et éliminer les graines endommagées ;
Séchage, traitement à linsecticide (au besoin), conservation (en sachet ou en pot) dans un endroit aéré et sec.
Pré-traitement des graines (dépendant de la dureté des graines)
trempage dans leau chaude pendant 24H à 48 heures ;
scarification (entaille tégument, abrasion mécanique) ;
traitement chimique ( à lacide sulfurique par exp.)
Semis
Dépend également des espèces, mais généralement, les premiers semis seffectuent vers mars à avril ( pour les plants forestiers annuels ) pour un séjour de 3 à 4,5 mois en pépinière
Entretien
régularité de larrosage ;
gardiennage contre les oiseaux ;
enlever régulièrement les mauvaises herbes ;
poser un ombrage si nécessaire ;
démariage ;
repiquage ou re-semis dans les gaines vides ;
cernage- si les racines atteignent le sol, déplacer les gaines et couper les racines et pivot qui ont percé le fond des gaines ;
traitement phytosanitaire si nécessaire ;
Formation
Il est indispensable davoir des pépiniéristes disponibles et bien formés en collecte, traitement et conservation des semences et conduite dune pépinière.
II.10. REGENERATION NATURELLE ASSISTEE (RNA)
Objectifs
-promouvoir et protéger la régénération naturelle des espèces ligneuses locales dans les champs, en vue daméliorer la productivité du système agroforestier et de restaurer léquilibre des écosystèmes ;
-maintien / amélioration de la fertilité des sols ;
-lutte contre la déflation éolienne ;
-réintroduction despèces autochtones en voie de disparition.
En outre fourniture de divers produits ligneux et non ligneux
Emplacement : toutes les exploitations agroforestières sont concernés.
- Conduite de la RNA
Là où il ny a pas suffisamment de semis naturels à protéger, épandre du fumier contenant des semences des espèces à promouvoir ; le passage des graines par le gosier des animaux constitue un pré-traitement des semences. Après la germination, passer aux opérations suivantes :
Sélectionner les espèces à protéger ;
Effectuer des tailles de formation ou des élagations (si nécessaire), en veillant à ne pas provoquer des blessures qui peuvent être source dinfection ;
Procéder à un tuteurage pour les tiges non verticales (rampantes) afin de faciliter le passage du matériel agricole ;
Marquer les sujets sélectionnés à la peinture rouge pour quils soient bien visibles lors des travaux culturaux.
La RNA accompagne les plantations champêtres par entretien des espèces trouvées dans les champs, ou par repiquage de ces espèces dans les champs après une culture en pépinière.
-Choix des espèces
Toutes les espèces qui poussent naturellement dans les champs peuvent être concernées. Lexpérience prouve quun accent est mis sur certaines espèces en voie de disparition telles que
Parinari macrophylla ( new ), Ziziphus mauritania ( jujubier ), Balanites aegyptiaca ( soump ),
Acacia albida ( kadd ), Adansonia digitata ( pain de singe ou Buy ) ou Tamarindus indica ( tamarinier ) etc.
-Période
La RNA a lieu toute lannée durant. Elle est cependant plus intense durant la période de préparation des champs ( débroussaillage ).
-Densité de régénération
La densité en régénération du parc agroforestier est de 50 pieds (adultes) /ha ( toutes espèces confondues ).
Cependant, une densité plus importante peut être observée avec les jeunes semis, en tenant compte dune éventuelle mortalité et des possibilités de procéder à des éclaircies.
-Matériel et matériaux
- fumure organique ensemencée;
machette;
hache;
sécateur
peinture;
plants despèces particulières;
fumier pour aider la plante en début de croissance.
II.11. TECHNIQUES de COLLECTE et CONDITIONNEMENT des PRODUITS de CUEILLETTE
préparer le sol pour recevoir et rassembler les fruits à cueillir, nettoyer la surface daccueil ;
avec un couteau affilé, ou sécateur, trancher proprement le pédoncule dattache à larbre ;
transporter en tenant par les pédoncules ;
déposer délicatement à lombre sur un sol sans cailloux, branche ou gravier en faisant attention à la position des pédoncules qui pourraient laisser couler de la sève sur le fruit ( suivant le type de fruits);
avant de couper les pédoncules, nettoyer le sol de toute végétation, feuilles mortes ou cailloux afin de protéger le fruit contre les insectes, les branches et tout ce qui pourrait labîmer doù un emplacement bien propre à lombre ;
utiliser un sécateur ou un couteau pour couper le pédoncule à la hauteur du premier anneau ;
laisser couler la sève vers le sol ;
déposer délicatement le pédoncule au sol ;
laisser reposer le fruit à lombre 2 bonnes heures durant ;
tapisser de feuilles de buisson le fond de la caisse ;
déposer délicatement les fruits et ajouter des feuilles entre chaque rang ;
attention une caisse bien remplie ne signifie pas trop pleine ;
procéder au pré-refroidissement.
A éviter particulièrement :
dabandonner des fruits au soleil ou sur un sol couvert de branches et cailloux ;
dutiliser des feuilles dures et tranchantes (comme celles du manguier par exemple) comme litière (du cageot) ;
de mal tapisser la caisse au point que son fond soit visible den haut ;
de ne pas gratter ou cogner le fruit contre le sol ;
tout autre choc est à éviter ;
« les coups de caisse » qui laissent des traces ou déchirures;
de tacher les fruits avec lécoulement de sève des pédoncules arrachées.
III. STRUCTURES dAPPUI-CONSEIL :
Pour le conseil quotidien sur tous ces sujets de GRN et sur dautres ayant trait aux PFNL, à la foresterie et à lagroforesterie, les producteurs pourront utilement prendre conseil auprès des structures de développement suivants :
la Direction régionale de lAgence Nationale du Conseil Agricole et Rural ( ANCAR );
lInspection Régional des Eaux et Forêts ( IREF );
le Secteur Forestier départemental;
le Centre dAppui Local au Développement (CALD);
et dans certains cas lAgence Régionale de Développement (ARD )
qui pourrait actionner dautres structures comme le Service Régional du Développement Communautaire.
Par ailleurs, il existe de multiples projets locaux, dont certains forestiers, mais ils est plus simple de prendre lattache de lARD pour se faire aiguillonner concrètement dans chaque région, dautant plus il faut reconnaître nos faiblesses, quaucune structure à lheure actuelle n est totalement compétente pour lensemble des questions traitées ici.
Aux pionniers entreprenants, nous conseillons dajouter la Division de la Sécurité des Consommateurs du ministère du Commerce sise place Kermel à Dakar.
Dans tous les cas le point focal du Mécanisme à la DEFCCS serait tout a fait disposé à fournir laccompagnement nécessaire.
2ème partie : VALORISATION DES PFNL
I. IMPORTANCE et UTILISATION DES PFNL
Etant donné limportance des produits ligneux et non ligneux dans la lutte contre la pauvreté (génération de revenus) et la malnutrition, toute amélioration dans leur transformation et conditionnement en terme de qualité serait bénéfique aux plans collectif et individuel
Parmi les PFNL très appréciés en transformation agro-alimentaire à lheure actuelle citons les fruits de :
Pain de singe (Buy) - Adansonia digitata
Tamarinier - Tamarindus indica
Ditax - Detarium senegalensis
Danx - Detarium microcarpum
Etc.
Les deux produits spécifiques choisis pour la session sont:
le Buy (pain de singe) provenant du Baobab ou Adansonia digitata
et le Tamarin provenant du Tamarinier ou Tamarindus indica
Dans les villages et les villes de nombreuses maladies de civilisation sont apparues comme le DIABETE et lHYPERTENSION, souvent symptômes de dérèglement hormonal et fonctionnel de notre organisme.
Les causes peuvent être multiples mais parmi les principales figurent le mode de vie moderne ou le véhicule a remplacé la marche et les menus sont beaucoup moins variés, équilibrés en terme de nutrition.. Que faire pour améliorer les choses ?
- éliminer lexcès de graisse nuisible par une plus grande mobilité saine en marchant et la pratique du sport ;
- améliorer létat nutritionnel des familles et en particulier des femmes enceintes et des enfants par un apport varié daliments comprenant les 3 grands groupes et leurs compléments.
LES PROTEINES qui sont les briques de la construction quest le corps humain ( viande, poisson, lait, ufs,
)
LES GLUCIDES ou HYDRATES DE CARBONE qui sont lénergie qui permettent daccomplir les multiple tâches et pour maintenir la température de lorganisme ; plus une personne travaille dur et plus elle en a besoin ( mil, riz, patate douce, ignames, manioc, pommes de terre mais aussi sucre, miel, fruit, lait) ;
mais un régime basé sur ces seuls aliments, sans protéines et vitamines, affaiblit notre corps ;
LES GRAISSES et HUILES sont les aliments de stockage dénergie qui permettent à notre corps de convertir les LIPIDES en sucre donc utiles de manger de composer les repas dun peu de graisse et huile mais ne pas exagérer (lhuile végétale valant mieux que la graisse de porc, gras de viande, beurre, margarine
)
LES VITAMINES et MINERAUX
Mes vitamines sont des aliments protecteurs et compléments indispensables riches qui aident notre cors à bien fonctionner et renforcent notre résistance à certaines maladies ; nous pouvons tomber malade en leur absence.
Les minéraux sont nécessaires pour le sang, les os, les dents saints .
Les oligo-éléments en petite quantité (milligrammes) sont nécessaires pour le bon fonctionnement des processus intérieurs (fruit, légumes surtout verts foncés et jaunes, céréales complètes différentes du riz blanc poli c a d sans germe, poisson (et huile de foie de poisson pour la vitamine A), fromage, algues (pour liode)
Lefficacité en phytothérapie des arbres forestiers et agroforestiers nest plus à démontrer à lexemple du manguier (cf. annexe I)
II. LES PFNL
ils sont souvent un concentré de vitamines et de minéraux entre autres :
Ainsi les feuilles de baobab contiennent Tout ce dont les mangeurs de mil ont besoin comme complément nutritionnel : navez pas remarqué que les lutteurs les plus forts et les plus constants dans les arènes sénégalaises sont issues des régions ou ce régime constitue la base de lalimentation et bien souvent le plat provincial par excellence.
NB : Un verre de Nébédai (MORINGA) contient toute la vitamine A nécessaire pour une journée.
Le BAOBAB
Il se distingue par sa richesse en vitamine B1 et C1 (boisson à la pulpe ou jeune pousse à manger comme des asperges). Fraîches, les feuilles donnent un excellent légume, séchées et parfois moulues, elles sont vendues comme ingrédient de nombreux mets et sauces.
Elles contiennent beaucoup de calcium et de fer ; 100 g de matière verte contiennent 23 g de matière sèche, 3,8 g de protéines, 2,8g de cellulose, 400 g de calcium, 50 mg dacide ascorbique et 69 calories.
Les fleurs sont mangées crues, tandis que les feuilles sont un excellent fourrage de valeur, important surtout en début de saison des pluies.
Les fibres du baobab sont dune extrême solidité en tissage darticles divers (nattes, corbeilles, filets, cordages
)
Les graines mériteraient une plus grande attention en alimentation des enfants : 48% de protéines, 2% de vitamine B1, 15% dhuile
avec un goût damende à la fermentation.
On extrait des racines une teinture rouge et les coques des fruits réduites en cendre servent dengrais ou de matière première pour la fabrication du savon.
Indications phytopharmaceutiques :
Feuilles : coliques, asthme, vers de guinée, transpiration excessive, fièvre, inflammation intestinales, dysenterie, affections urinaires (diurétique) ;
Ecorce :inflammation fièvre, rachitisme ;
Gomme : désinfectant pour blessures, calmant pour rage de dent ;
Coques de fruits concassées : dysenterie et désinfectant ;
Pulpe du fruit (riche en vitamine C) dissoute dans leau ou pulvérisée : diarrhée et fortifiant pour enfants, dysenterie, inflammation de lintestin et du foie, malaria ;
Graines : contiennent de ladansonine- un antidote de la strophantine
On connaît de nombreux usages de divers éléments de larbre en médecine vétérinaire, spécialement pour les chevaux.
NB : avant le semis il faut cuire les graines environ 5 à 7 mn ; dans la nature, la dormance a lieu dans le tube digestif de gros mammifères; seule est judicieuse la plantation par pied isolé. ; semis dans des sachets en février-mars conseillé.
Le TAMARINIER
Composition du fruit : 55% de pulpe, 11,1 % de fibres, 39,9% de graines
Il ya différentes méthodes de conservation des fruits et de préservation des insectes dont la plus simple consiste à sécher les fruits au soleil à labri des insectes sous un verre ou une feuille de plastique. Pelés et pressés avec du sucre ou du sel en ballots, ils sont mis en caisses ou en tonneaux et gardés au sec et au frais (mode égyptien).
En Inde on sépare les fruits des coques, des fibres et des graines, on les comprime pour les emballer dans des feuilles de palmier pour la mise en vente. Pour ce conditionnement semi-industriel, on ajoute aux fruits le double de leur volume en eau, on élimine par tamisage les parties solides, on les essore par centrifugation et on les presse en ballots.
Dans les îles Caraïbes (Jamaïque) et en Amérique latine (Mexique), on décortique les fruits et on les empile par couche dans les tonneaux ; quand ceux-ci sont presque remplis, on verse un sirop bouillant proche de la cristallisation .dés quil est refroidi, on ferme le tonneau et il est prêt à lexpédition.
Pendant le stockage, la pulpe noircit; en climat humide, elle se ramollit et devient collante à cause de la dégradation des pectines et absorption deau ; si on laisse les graines dans la pulpe et quon entrepose dune manière incorrecte, on risque de lourdes pertes par dégâts dinsectes ;
Les feuilles et fleurs donnent un fourrage de haute valeur. On les utilise aussi dans lalimentation humaine dans les soupes, sauces etc.
Les feuilles livre une teinture rouge.
On emploi la cendre de bois et lécorce, riches en tanin, pour épiler et tanner les peaux de chèvres au Sahel.
Utilisations médicinales :lindustrie pharmaceutique américaine travaille chaque année quelques 100 000 kg de fruits décortiqués.
Le fruit mûr rafraîchit en cas de fièvre, il a une action légèrement laxative, utiles en cas daffections intestinales mais soulage en cas daffection biliaires et dempoisonnement ; une compresse de pulpe de fruit ou de feuilles combat les enflures grâce à ses vertus astringentes. En outre, il est bon dajouter de la pulpe dans les remèdes pour fortifier le cur et réduire la teneur en sucre du sang. Laction antiscorbutique est prouvée. En cas de maux de gorge, une infusion de fruits donne un bon gargarisme; labsorption de pulpe rendrait la sensibilité en cas de paralysie ;
la cendre des coques de fruits donne une substance alcaline utilisée en association avec dautres médicaments. Elle est aussi astringente et ordonnée encas de diarrhée.
Les feuilles pilées donnent un liquide acide pris en cas daffection biliaire et dhémorroïdes.
Une infusion de racines soulage en cas de maladie des voies respiratoires, et mélangé à dautres produits, agit même contre la lèpre.
Lécorce contient des substances astringentes et tonifiantes ; la cendre pulvérisée est administrée en cas de trouble digestif et de coliques.
Une infusion est recommandée contre lasthme et les inflammations des gencives et des yeux ; les lotions et les compresses décorce guérissent les plaies ouvertes et les éruptions de la peau.
PS : on se souviendra en lintroduisant quil supporte mal le voisinage dautres espèces (concurrence entre espèces).
Sa multiplication végétative donne des sujets moins grands que ceux issus des semis ; mais plus productifs de fruits meilleurs, plus gros et plus facile à cueillir.
Les rameux coupés de tamarinier senracinent facilement dans un substrat sableux.
Le marcottage permet de multiplier les sujets produisant des fruits de qualité supérieure : à une distance de 15 à 30 cm de leur bifurcation, on dénude les tiges aériennes ou les rejets du tronc sur une largeur de 2, 5 cm en enlevant le liber et le cambium. on enrobe cette blessure dune motte de terre ou d(argile fixée avec une bande de polyéthylène ou de raphia ; on maintient le bout et au bout de 2 à 3 mois il sest formé en général assez de racine pour quon puisse séparer la branche et la planter à son lieu de destination.
On marcotte aussi en mettant en contact avec le sol une branche assez souple. Lentrave à la circulation de la sève provoque la croissance de racines et au bout dun certain temps on obtient un plant viable, à séparer du pied-mère .
Les graines restent viables assez longtemps en étant gardés au sec. On les conserve mélangés à du sable dans des récipients bien fermés.
Les graines germent mieux à une profondeur de 1,5cm dans un mélange de sable et de limon. La germination a lieu 7 à 10 jours après le semis. On laccélère en trempant les graines 24H dans de leau tiède ou en les cuisant 7 mn et en laissant refroidir lentement.
III- Déséquilibres de Production, Importations et Mesures correctives préconisées
( statistiques, sources et recommandations finales cf. rapport final)
Les données recueillies et les enquêtes classent les fruits des deux espèces, Baobab et tamarinier, aux premières loges de la production nationale et parmi ceux à large consommation, utilisés tout au long de lannée grâce aux mesures de conservation qui cependant doivent être notoirement améliorées mais aussi grâce aux importations de diverses provenances notamment de Guinée Conakry pour le tamarin et de la Gambie, de la Guinée Conakry et du Mali pour le pain de singe-
La saison de maturation va doctobre à juin voir juillet. La mise sur le marché se caractérise par une grande disponibilité de produits. Lun des plus grands marchés de PFNL est le marché central de Pikine dénommé « Marché SYNDICAT » qui approvisionne presque tous les marchés de quartier de Dakar et banlieue. Comme rapporté plus haut, la production locale est complétée par les importations (spécificités biologiques, édaphiques et agro-météorologiques).
Ainsi, la plupart des localités du Sahel connaissent malheureusement une uniformité des essences et variétés plantées qui conduit souvent à une période de maturité groupée entraînant des pertes énormes dues à un complexe de facteurs interdépendants pour certains :
récoltes excédentaires en rapport aux besoins des populations à des moments précis ;
méconnaissance des fondamentaux des procédés de conservation et de transformation ;
pertes post- récolte très importantes ;
mauvaise planification des ressources humaines;
insuffisance de bras valides ou appui-conseil défaillant;
insuffisance de stratégie de gestion durable des ressources naturelles y compris des bonnes pratiques agricoles;
absence de stratégie décrémage « qualité » et de visée de niches à prendre ;
enclavement et/ mauvais état des routes ;
transport défaillant ;
marchés non porteurs ou facile à saturer et ceux éloignés et attractifs occasionnant des frais supplémentaires hors de portée du producteur moyen ;
absence doffre de crédit de proximité adapté;
absence de normes nationales et de stratégies de pénétration des marchés extérieurs.
défaillance organisationnelle collective aux niveaux national et local (absence dHACCP et de guide des bonnes pratiques par exemple).
En définitive, la combinaison des défaillances anthropiques, agrobiologiques et infrastructurelles des terroirs entraîne un déficit en approvisionnement comblé par des importations au niveau national.
Il serait donc judicieux dexaminer les mesures idoines à redresser cette situation dans le cadre bien compris du développement durable:
apprendre à transformer et conserver les PFNL ;
allonger les périodes de disponibilité des 2 espèces choisies, par ladoption de variétés de production plus hâtives et dautres plus tardives ;
cueillir les fruits avant la phase de pleine maturité physiologique pour viter le pourrissement;
diversifier les modes de plantation (bloc, alignement près des routes, brise-vent, haie vive, parc villageois ;
aménager des pépinières individuelles et collectives ;
lancer un label de production BIO (projet spécial) ;
prospecter et saisir les opportunités de commerce équitable avec un accompagnement technique et commercial des producteurs et transformateurs;
aménagement participatif des parcs à baobabs et autres sources de production de PFNL ;
revisiter la fiscalité forestière pour la promotion de la foresterie communautaire
promouvoir les techniques de Mise en Défens, de Lutte contre les Feux de Brousse, de Carbonisation améliorée et de foresterie communautaire (Reboisement) ;
favoriser linstallation de magasins de stockage des PFNL pour éviter leur bradage et pour allonger la période de disponibilité ;
faciliter la signature de contrats entre producteurs de PFNL et entreprises de commercialisation ;
ré-organiser la transhumance des troupeaux et vulgariser le stockage de foin pour la période sèche ;
facilitation de lélaboration de convention locale de GRN prenant en charge les opportunités des PFNL ;
sensibiliser les bergers de troupeaux en quête de pâturage aérien dans certaines régions et en certaines périodes contre le danger de la mutilation des arbres déplorés en période de soudure face à la raréfaction du tapis herbacé;
éviter la mutilation des arbres tristement constatés en période de récolte des fruits ce qui a pour effet de retarder et damoindrir la production lannée suivante
planification participative des activités de GRN y compris avec les PFNL damont en aval ;
formation des formateurs et personnels des structures dappui conseil local que sont les projets forestiers, ANCAR, ARD, IREF, CALD aux thématiques déco-développement y compris la valorisation des PFNL;
promouvoir le développement durable dans les cadres de concertation au niveau communautaire, provincial, national et même sous-régional (aspects transfrontaliers de GRN) ;
diversifier la production (choix dautres espèces, surtout agro-forestières, prisées);
doter les villages centre dinfrastructure de développement durable comme les Système Photovoltaïque Familial SPFdont la demande solvable au Sénégal est actuellement de lordre de 75 000 SPF au Sénégal ;
soumettre loctroi de quota de production et de commercialisation à un système de certification de passage à la carbonisation améliorée ;
vulgariser plus énergiquement les foyers améliorés ;
instaurer les cultures intercalaires comme ceux préconisés par la recherche actuellement ( bissap, pomme de terre, patate douce, manioc mais aussi des cultures fourragères et des légumineuses comme le niébé peuvent être dignes dintérêt) ;
adopter plus massivement lagroforesterie et lintégration agrosylvopastorale comme base des systèmes de production ;
aménagement de mares et bas fonds voir de bassins de rétention ;
envisager laquaculture comme complément nutritionnel, source de revenus et moyen de rentabilisation des investissements ;
fabriquer du compost organique ;
adopter le système de Gestion Intégré de la Production et des Déprédateurs (GIPD) dont un projet pilote FAO/GEF est en cours au Sénégal (Pout et vallée du fleuve Sénégal) ;
vulgariser de manière plus active la législation environnementale en vigueur ;
négocier avec tous les groupes dacteurs les améliorations à apporter aux problèmes dappropriation et damélioration foncières y compris les titres sécurisants passibles aux héritiers ;
capitaliser systématiquement la somme dexpériences positives et négatives du service et des projets forestiers ;
instaurer de manière intelligente la privatisation expérimentale pro-active forestière aux privés ;
instaurer une structure financière décentralisée (SFD) comme il en existe pour dautres corps de métier (teinturières par exemple) pour aider à résoudre le problème lancinant du financement qui a poussé des acteurs engagés et formés à démissionner.
IV. Définition des procédés de conservation
Le développement des activités de transformation et de conservation de certains PFNL constitue une stratégie pour pallier à des fléaux : pénurie alimentaire, mal nutrition, pauvreté, en ce sens quil en résulte une réduction des pertes post-récoltes, prolonge la période disponible de consommation des aliments et améliore le revenu des personnes qui sy adonnent.
Ainsi il assure non seulement une meilleure stabilité des marchés intérieurs mais permettra également dexporter le surplus, générateur de devises, une fois les mesures daccompagnement appliquées (cf. rapport final mais ce stade nest pas encore atteint par la transformation artisanale au Sénégal pour lessentiel).
Il existe en fait de nombreux procédés de conservation des fruits. Les plus appropriés étant dictés, au delà des considérations technologiques pures, par les conditions socio-économiques locales.
On peut citer le séchage, le traitement par le froid (congelé, surgelé) ou au contraire par la chaleur (conserve, jus sirop etc.), laddition de conservant naturel (sucre pour les confitures vinaigre et sels pour les fruits et condiments etc.)
A ce stade, il serait bon de définir les principales méthodes de conservation utilisées :
- Par la chaleur
- Par le sucre
Et par le séchage
IV.1. Conservation par séchage
Cette technique consiste à mettre dans le séchoir le produit préparé pour une durée donnée avec ou sans additif de conservation (sucre, jus de citron, sel ou méta bisulfite de potassium
)
Des séchoirs sont conçus pour le séchage. Ils peuvent être utilisés dans les pays sahéliens où lhumidité est relativement faible pendant la saison sèche ; en saison de forte humidité, des séchoirs solaires alimentés en énergie par le recyclage de déchets alimentaires devront être employés.
Le sucre et le méta bisulfite de potassium sont utilisés comme conservant.
On se sert du sel comme agent de conservation.
Le jus de citron et le vinaigre sont ajoutés aux produits pour corriger lacidité.
IV.2. Conservation par la chaleur
Le principe de la conservation des denrées périssables par la chaleur consiste à enfermer dans un récipient hermétiquement clos les dites denrées et à les exposer à une température suffisante pendant un laps de temps nécessaire à la destruction des micro- organismes sous formes végétatives et sporulées.
Lacidité naturelle de certains produits favorise la destruction des germes microbiens si bien quune pasteurisation (voir ci-dessous) à la température de leau bouillante 100°C est suffisante. Par contre les végétaux non acides nécessitent de prolonger la durée de la stérilisation et dopérer à une température supérieure à 100°C donc en autoclave.
IV.3. Conservation par le sucre
La conservation des fruits par le sucre consiste à porter les taux de sucre et de matière sèche à un taux qui empêche le développement des germes qui peuvent altérer les produits en passant par la chaleur pour la concentration.
Les confitures, les marmelades, les fruits conflits les gelées doivent avoir une teneur au minimum de 65% ms (avec le réfractomètre)
LES PATES de FRUIT
La pâte de fruit est le produit obtenu par la concentration (évaporation) de leau contenu dans la pulpe de fruit à laquelle on ajoute du sucre, de lacide gélifiant (pectine) jusquà lobtention dune consistance suffisante (70 à 75° C Brix) permettant davoir une pâte facile à couper après gélification (gel) par refroidissement.
La mise en forme du produit final est réalisée par le coulage du mélange suivi du découpage après gélification. La conservation est assurée par le candisage (saupoudrage de la pâte avec du sucre glace) et le séchage.
La fabrication de ce produit est assez délicate en raison :
des difficultés à repérer la fin de la cuisson avec tous les risques de surchauffe.
De la coulée qui doit être rapide et terminée avec le début de la prise en masse (gélification).
Pour lobtention dun produit de qualité, il est nécessaire de transformer des fruits bien mûrs mais fermes.
COMPOTE
Ce sont des produits obtenus par la cuisson des fruits entiers ou des morceaux en présence dune faible quantité de sucre
FRUITS CONFIS
Cest le produit obtenu par la dilution de fruits transformés en purée ou en jus pulpeux avec un sirop de plus en plus concentré jusquà saturation.
NECTAR
Cest le produit obtenus par la dilution de fruits transformés en purée ou en jus pulpeux avec un sirop de faible concentration de telle sorte que le produit final ait une concentration de 14 % ms.
BOISSON AU FRUIT 13 à 15 % m.s
Cest le produit obtenu par la dilution de jus de fruits trop acide ou trop sucré avec de leau.
SIROPS DE FRUITS A BASE DE PFNL
Le sirop est le produit résultant de la cuisson du sucre et du jus extrait des fruits frais sains, en bon état et propre ou du filtrat provenant de la macération des fruits secs. Cet extrait de fruit ainsi obtenu est soigneusement dosé au sucre afin dobtenir un produit fini ayant 65 % ms solubles.
Ces sirops peuvent être ainsi préparés à partir de gousses de tout tamarin par exemple mais le choix dune bonne matière première est indispensable si lon veut obtenir un sirop de qualité.
V. TECHNIQUES et PROCEDES
1. Préalable
Selon les différents produits finis que nous voulons obtenir, il faudra choisir des fruits a)bien murs ou b)presque verts, dune variété précise (degré de maturation ciblée).
Les matières premières doivent être traitées le plutôt possible (dans les 48 heures qui suivent la récolte) afin déviter des altérations après un pré-refroidissement ou à défaut une ventilation active ou au moins passive.
Ces opérations sappliquent à tous les fruits qui seront lavés et relavés abondamment en changeant chaque fois leau avant une autre étape.
Le calibrage ayant été réalisé à la récolte ou à lachat, le triage servira à séparer les fruits murs des fruits plutôt verts. En même temps on éliminera les parties des fruits endommagés. Certains fruits sont découpés afin de vérifier lintérieur (exemple : les mangues en saison hivernale).
Lépluchage seffectue afin de faciliter lopération de découpage en morceaux ou en tranches (selon la morphologie) avant traitement. Les tranches doivent avoir presque la même épaisseur : ainsi, elles mettront le même temps pour sécher (Les détails seront indiqués dans descriptions du procédé).
2. Blanchiment
Ce traitement améliore la qualité, le temps de conservation et préserve la couleur naturelle des produits séchés. Lobjectif recherche est de bloquer le fonctionnement enzymatique tout en ménageant le complexe vitaminique.
La matière première préparée est mise dans de leau bouillante pendant 3 à 5mn .On la retire et ensuite, on remplace leau perdue.
3. Pasteurisation
elle a pour but de détruire les micro-organismes et de rendre le produit conservable pendant un certain temps. Cette méthode consiste à remplir la marmite deau au moins deux doigts au dessus des bouteilles et bocaux plongés.
Leau doit arriver à ébullition avant le déclenchement du décompte du temps de pasteurisation, 15 mn par exemple mais il est prudent de décompter 20 mn de présence des contenants déjà remplis dans leau déjà bouillante.
Le refroidissement doit intervenir immédiatement après la pasteurisation jusquà une température inférieure ou égale à 40 degrés Celsius.
En effet, tant que la température est supérieure à 40° C, la dégradation des pectines se poursuit ainsi que la dégradation de la couleur et du goût.
Le refroidissement peut être effectué au bout du processus par aspersion deau ou immersion dans leau à la température ambiante.
Dans les conditions modernes, le pasteurisateur est un autoclave sous pression fonctionnant à la vapeur, lélectricité ou autre. Une fois le cycle accompli, les unités de conditionnement doivent être refroidies dans leau courante puis séchées pour létiquetage manuel, avant de passer à la chambre de stockage.
La durée limite de consommation est de 6 mois à un an généralement suivant le produit.
NB : les bassines (marmites) doivent être en acier inoxydable ou émaillées ou en aluminium ; en plus elles doivent avoir une surface de chauffe très large.
A. Préparation du fruit
Cest le produit obtenu par la cuisson de fruits entiers (petit fruit) ou en morceaux en présence de sucre jusquà une concentration suffisante pour conserver le produit final : 65% de matière sèche solubles. Le contrôle de la qualité de la matière première (aspect, propreté, état, fermeté, exemption dimpureté
) est le préalable indispensable, si lon veut obtenir une confiture de qualité.
Les quantités de fruits mis en oeuvre sont généralement égales ou légèrement supérieures aux quantités de sucre à ajouter.
Lacide est additionné aux fruits non acides en tant quagent conservateur (acidifiant, antioxydant etc.) alors que la pectine est ajoutée aux fruits pauvres en pectine pour ses propriétés gélifiantes
Pour la préparation du fruit :
laver abondamment les fruits afin de débarrasser les poussières, les microbes de surface, certains résidus de pesticides etc. tout en prenant soin de renouveler les eaux de lavage.
découper les fruits préalablement triés, épluchés et dénoyautés en morceaux ;
extraire la purée de fruits pour la fabrication de marmelade qui, à la différence de la confiture ne nécessite pas de cuisson ;
B. cuisson-concentration
La concentration permet :
- lévaporation de leau du fruit ou de leau ajoutée par ébullition ;
- la cuisson des fruits avec mise en solution des pectines, responsables de la gélification ;
la pasteurisation du mélange ;
la dissolution du sucre et son inversion partielle
Un temps débullition trop important (cuisson prolongée) est nuisible et entraîne :
une dégradation excessive des pectines ;
une inversion trop importante avec risque de présence de cristaux de sucre (goût sableux) ;
une perte de qualité des fruits ;
une perte dénergie.
Un temps débullition trop court entraîne :
Une inversion insuffisante du saccharose ;
Un risque de fermentation et de développement de moisissures.
Choix du matériel
Lénergie nécessaire est fonction de la concentration recherchée (proportionnelle en durée) Le matériel de cuisson est composée de bassines (marmites) en acier inoxydable ou émaillées ou en aluminium et assez large pour permettre une évaporation rapide.
Contrôle de la cuisson
Le contrôle de la concentration, même au niveau artisanal, peut être assez précis pour la stabilité du produit. Parmi les moyens de contrôle, citons :
la mesure précise de la température (102- 105° C) ;
la mesure de lindice réfractométrique ( 65° Brix) ;
la goutte du produit introduite dans un verre tombe au fond du verre sans se disperser.
C. Conditionnement et refroidissement
le conditionnement doit intervenir rapidement après la concentration pour que le produit encore chaud (80-90° C) puisse détruire les micro-organismes susceptibles dêtre présents dans lemballage. Les emballages fermés sont aussitôt retournés afin que la confiture encore chaude pasteurise lair compris entre le produit et le couvercle ainsi que le couvercle lui-même.
Dans le cas dun conditionnement à froid, il faut par la suite pasteuriser les contenants déjà remplis pendant 20 mn dans de leau bouillante.
Le refroidissement doit intervenir immédiatement après le conditionnement à chaud ou la pasteurisation jusquà une température inférieure ou égale à 40° C. En effet, tant que la température est au moins supérieure à 40° C, la dégradation des pectines, de la couleur et du goût se poursuit. Enfin, le refroidissement est obtenu par aspersion deau ou mieux par immersion dans de leau froide.
D. Stockage
La gélification se poursuit pendant quelques jours après la fabrication. Durant cette phase, il faut éviter de remuer les emballages car cela risquerait de diminuer la dureté du gel. Il est donc souhaitable de stocker le produit conditionné dans des emballages durant quelques jours dans un endroit frais sans les manipuler..
VI. LHygiène opérationnelle ( extrait guide de bonnes pratiques module 2)
Lobservation de mesure dhygiène dans le processus de transformation et de conservation des produits alimentaires est fondamentale.
Les microorganismes sont des être vivants animaux ou végétaux invisibles à lil nu. Ils sont responsables de la dégradation de la matière organique par des processus biochimiques complexes. Ils se développent et colonisent tous les milieux :
Lair
Leau
Les habits
Les ustensiles
Notre corps
Cest pourquoi des mesures rigoureuses dhygiène tendant à minimiser leur présence et leur activité doivent être observées pour éviter les contaminations des produits provoquant des intoxications alimentaires plus ou moins graves parfois à issu mortel malheureusement .
VI.1. Lhygiène du matériel
Le matériel de préparation doit être lavé à grande eau avant et après son utilisation.
Il doit être en acier inoxydable (de préférence), en métal émaillé ou en matière plastique pour éviter certaines réactions chimiques entre les aliments en contact avec lui.
VI.2. Lhygiène des produits à transformer
Il faut choisir des produits sains et de bonne qualité. Ils doivent subir un pré-traitement pour les rendre aptes à la consommation.
Ils sont lavés abondamment en renouvelant les eaux plusieurs fois et à chaque opération pour les débarrasser :
Des poussières
Des microbes de surface
Et des résidus de pesticides
VI.3. Lhygiène de lopérateur
Cest lui qui est en contact direct ou indirect avec les produits par les manipulations quil effectue :
- Il doit être en bonne santé
- Il doit également porter une tenue propre et adaptée et si possible des gants, des bottes et un masque respiratoire légers.
- Il doit se laver les mains soigneusement avant et après chaque opération de traitement
Les emballages, cest à dire les bouteilles et les bocaux seront lavés à laide dappareil manuel et avec de leau chaude, du savon et du sable.
VI.4. Aménagement hygiénique des locaux
adapté aux unités artisanales à faibles et très faible moyens (inspiration schéma GRET)
Les locaux de transformation alimentaire doivent respecter le principe de la « marche
en avant » qui suppose que les flux de produits « propres » et « sales » ne se croisent pas.
Le produit arrive en général relativement contaminé au niveau de la réception des
matières premières et le produit fini doit être indemne à la sortie de lunité.
La marche en avant dans lespace sadresse à des unités disposant dun espace suffisant
et qui mènent une seule activité de transformation. Il sagit ici de sectoriser chaque activité
afin déviter le croisement entre la matière première « sale » (par exemple les fruits de cueillette arrivant à la réception) et le produit semi-fini ou fini (jus de fruit par exemple conditionné ou non).
Il est aussi nécessaire de respecter le principe des « 5 S » : Séparer Secteurs Sains et
Secteurs Souillés.
Il faut prévoir au minimum :
une pièce à part pour la réception et le stockage de la matière première, des
produits dentretien et des vêtements dans trois placards fermés (sas dentrée) ;
une pièce bien aménagée avec au moins deux placards fermés pour le matériel et les
produits dentretien qui sert de salle de transformation (les moins préparés peuvent aménager une grande fenêtre de livraison sils ne peuvent disposer que dune pièce avec des placards au début).
Il est cependant souhaitable, si lentreprise a des moyens plus importants, de prévoir au
moins quatre pièces principales :
un espace de stockage de la matière première ;
un espace pour la réception de la matière première et le rangement des vêtements dans un placard fermé ;
une salle de fabrication avec au moins un lavabo, si possible à commande non manuelle ;
une salle de conditionnement avec un espace de stockage des emballages et un autre
pour les produits finis (à lintérieur ou dans une pièce spécifique). Elle peut également
servir de salle de vente ou de sortie des produits finis quil est préférable, cependant,
de séparer du conditionnement.
Une amélioration par rapport à ce plan consiste à séparer la vente du conditionnement
(4 pièces) et les vestiaires du stockage des matières premières (5 pièces).
Les sanitaires peuvent être à lextérieur du bâtiment (voire dans la maison si elle est
proche). Sils sont au sein de lunité, ils ne doivent pas donner sur la salle de transformation
mais sur le sas dentrée, comme les vestiaires sil est prévu une pièce spécifique.
La salle de transformation peut être scindée en deux pièces (pasteurisation /étuvage), les sanitaires étant dans lunité, mais donnant sur le sas dentrée.
Le plan est issu dun plan, un peu modifié par le GRET, proposé dans la publication La
fromagerie à la ferme - Concevoir, réaliser, équiper son atelier de transformation du lait à la
ferme, Patrick Anglade, Centre fromager de Carmejane. Dautres plans sont proposés
dans cette publication.
Il est recommandé, lors du déroulement des opérations de conditionnement, de ne pas
procéder à la vente des produits pour éviter tout risque de contamination par des personnes
extérieures à lunité.
Conseils pratiques
Se laver les mains avant et après chaque opération ainsi que les ustensiles et matériels avec de leau renouvelée.
Les parties endommagées des produits frais, ainsi que les déchets seront jetés dans des poubelles hors de la zone de travail, de préférence dans des locaux spécialement emménagés, en sorte que les fruits et autres provisions entre par une porte dentrée différente de lissue de sortie (qui peut même être une fenêtre dans lurgence).
La zone de préparation et de séchage ne doit jamais être à proximité dun élevage.
Avant le stockage, les lieux de préparation et de stockage des matières premières ou des produits finis doivent être propres donc nettoyés régulièrement.
Il est souhaitable de les maintenir secs autant que possible, car lhumidité combinée à la chaleur favorise le développement des microorganismes (se référer plus amplement au module II).
VII. RECETTES
SIROP de TAMARIN
Préparation de lextrait
Tremper des gousses décortiquées de tamarin propres dans une bassine en plastique à raison d1 Kg dans 3 L deau
Laisser macérer pendant 2 heures
Filtrage
Dabord au tamis pour séparer les gousses du filtrat.
Laisser décanter le filtrat pendant 30mn
Ensuite passer au coton hydrophile pour éliminer les impuretés
Formulation.
Pour 1 L dextrait de tamarin, ajouter 1,5 Kg de sucre en poudre
Cuisson
Porter le filtrat à chaud en y ajoutant progressivement le sucre
Agiter régulièrement avec une cuillère en bois pour dissoudre le sucre
Eliminer lécume tout au cours de la cuisson avec une louche
Arrêter la cuisson des le début de lébullition
En effet la cuisson doit être rapide afin de doter le produit fini des meilleurs caractéristiques organoleptiques ; une cuisson prolongée entraîne une modification du goût, de la saveur et de la couleur.
Conditionnement
Remplir à chaud les bouteilles et les fermer hermétiquement aussitôt
Auto Pasteurisation
Immédiatement après leur fermeture, renverser les bouteilles de façon à ce que le liquide désinfecte le bouchon (le sirop encore chaud serait à 70-80° C)
Refroidissement
Par immersion dans de leau froide.
Les bouteilles en plastique alimentaire (type FUMOA) risquent dêtre déformé par la chaleur si on ne les plonge pas immédiatement dans de leau froide.
BOISSON DE TAMARIN
Préparation de lextrait
Tremper des gousses décortiquées de tamarin propres dans une bassine en plastique à raison d1 kg pour 15 l deau
Laisser macérer pendant 2 heures
Filtrage
Verser doucement le produit de la macération dans un tamis pour séparer les gousses du filtrat et collecter lextrait trouble du tamarin dans un seau en plastique.
Laisser décanter lextrait trouble dans le seau pour avoir une phase claire qui surnage et une phase très trouble qui se dépose au fond.
Récupérer lextrait de tamarin clair avec une louche et filtrer le à laide dun tamis muni dune couche de coton hydrophile ;
Ajouter de leau à lextrait filtré si nécessaire ;
Formulation
Pour 1 L de filtrat, ajouter 140g de sucre en poudre.
Cuisson
Porter le mélange à ébullition pour éliminer lair responsable du phénomène doxydation.
Agiter avec une cuillère en bois pour dissoudre le sucre
Conditionnement
Remplir à chaud dans des sachets étanches aux gaz et fermer aussitôt hermétiquement avec une thermosoudeuse si disponible.
Pasteurisation
Immédiatement après leur fermeture porter les sachets à ébullition pendant 15 mn
Refroidissement
Par immersion dans de leau fraîche aussitôt après lopération précédente.
PATE DE BANANE-BUY
Transformation de la banane en purée
choisir des fruits bien mûrs mais fermes
éplucher puis les triturer à la presse-purée ou au moulinex ou équivalent disponible en ajoutant quelques gouttes de jus de citron pour éviter loxydation
transformation du buy (fruits secs) en purée
tremper 1kg de buy dans 1, 5 l deau
faire bouillir 3 à 5 mn en mélangeant avec un agitateur en bois
tamiser pour séparer la purée des noyaux et fibres
préparer la recette
- purée de banane 850g
- purée de buy 150g
- sucre 100g
- pectine 5g
- jus de citron 45g
concentration
faire cuire le mélange pour évaporer leau, dissoudre le sucre qui subit une inversion
arrêter la cuisson quand la pâte adhère bien à la cuillère mélangeur (contrôle à la température ou au réfractomètre)
répartir uniformément le mélange à point sur un plateau en bois ou en inox préalablement huilé à une épaisseur de 0,1cm environ.
mise en forme du produit final
laisser gélifier pendant 24H avec le refroidissement ;
découper les pâtes en morceaux de dimensions variantes avec du sucre glace avant de les sécher au soleil (5 jours) ou à létuve (48 H).
conditionnement
Les morceaux ainsi obtenus sont enveloppés dans un film en polyéthylène ou en cellophane puis mis en boîte.
MARMELADE DE BUY A LA MANGUE
Choix des fruits
Choisir des tubercules frais et sains
Préparation de la purée
Laver abondamment, bouillir à leau si les fruits ne sont pas très murs
Ou découper la chair en petits morceaux
Passer au presse purée (Moulinex manuel)
Eplucher soigneusement le fruit
Préparation de la pulpe de pain de singe (buy)
Tremper les fruits à raison d1 kg pour 3 L deau pendant 2 à 3 h ou faire bouillir
Tamiser pour séparer la pulpe des noyaux
Ingrédients
Sucre 42%
Purée de mangue 40%
Pulpe de pain de singe 18%
Jus de citron : 0,1 à 0,2 % dacide citrique ou 2 à cuillerées de jus de citron/kg
Cuisson
Porter le mélange fruit-sucre-pain de singe au feu pour éliminer leau par évaporation
Agiter régulièrement avec une cuillère en bois
Ajouter le jus de citron vers la fin de la cuisson
Arrêter la cuisson des quon a une bonne prise
Conditionnement
Remplir à chaud les bocaux
Enlever les bulles dair
fermer hermétiquement aussitôt
Renverser les bocaux remplis
Pasteurisation
15 à 20 mn
Refroidissement
Asperger deau jusquà refroidissement.
MARMELADE DE BUY A LA PATATE DOUCE
Choix des fruits
Choisir des tubercules frais et sains
Préparation de la purée
Laver abondamment, bouillir à leau
Découper la chair en petits morceaux
Passer au presse purée (Moulinex manuel)
Eplucher soigneusement le fruit
Préparation de la pulpe de pain de singe (buy)
Tremper les fruits à raison d1 kg pour 3 L deau pendant 2 à 3 h ou faire bouillir
Tamiser pour séparer la pulpe des noyaux
Recette
Sucre 42%
Purée de patate 40%
Pulpe de pain de singe 18%
Jus de citron : 0,1 à 0,2 % dacide citrique ou 2 à cuillerées de jus de citron/kg
Cuisson
Porter le mélange fruit-sucre-pain de singe au feu pour éliminer leau par évaporation
Agiter régulièrement avec une cuillère en bois
Ajouter le jus de citron vers la fin de la cuisson
Arrêter la cuisson des quon a une bonne prise
Conditionnement
Remplir à chaud les bocaux
Enlever les bulles dair
fermer hermétiquement aussitôt
Renverser les bocaux remplis
Pasteurisation
15 à 20 mn
Refroidissement
Asperger deau jusquà refroidissement.
NECTAR DE PAIN DE SINGE (BUY)-ORANGE
Choisir des fruits de buy secs arrivés à maturité
Faire le tri
Tremper dans leau propre 1kg de buy pour 3 litres deau pendant 2 heures de temps
Presser quelques oranges puis séparer le jus de pépin
Tamiser le jus obtenu
Recette
1 kg de pulpe de buy
500g de sucre
Jus dorange à volonté
Préparation
Faire le mélange pulpe de buy = sucre + jus dorange
Mettre au feu jusquà ébullition
Remplir les bouteilles à chauds
Pasteuriser
Refroidir
Etiqueter
Module 2
QUALITE ET CONFORMITE / GUIDE DE BONNES PRATIQUES
UNE MATIERE PREMIERE SAINE, TRANSFORMEE DANS DES CONDITIONS SAINES ET RENDU DISPONIBLE LE MIEUX ET LE PLUS PRES POSSIBLE DU CONSOMMATEUR POTENTIEL EN RESPECTANT AUTANT QUE FAIRE SE PEUT LES PRINCIPES ET REGLES DE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS SES ASPECTS SOCIAUX, ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES.
À cet égard, il est important de tenir compte du fait que la contamination intervenant à une étape antérieure dans un processus portera atteinte à linnocuité du produit au cours des étapes ultérieures. Par exemple, si un exportateur souhaite mettre en place un programme dassurance de linnocuité du produit dans sa chaîne dempaquetage, il devra prendre des mesures pour sassurer que la matière première provenant des champs est de la meilleure qualité et quelle ne présente aucun danger au plan de la sécurité sanitaire et assister ses fournisseurs dans la mise en oeuvre de pratiques permettant datteindre un degré optimal de qualité et dinnocuité du produit dans le choix initial de la matière première, du stockage, du transport et des différentes manipulations.
I. HYGIENE
La proportion dintoxications alimentaires, en hausse constante, semble due à la non maîtrise des règles dhygiène le long de la chaîne de production et de transformation des produits.
Les risques liés au manque dhygiène peuvent être très graves car la contamination qui peut en résulter peut résulter de nombreux dangers dorigine chimique (produits phytosanitaires et engrais) ou biologique, par des virus alimentaires, des bactéries contaminant et des champignons pathogènes ainsi que divers risques dordre physique.
Les risques principaux peuvent être physiques, chimiques, biologiques
1.1 LES RISQUES
I.1.1.Risques physiques
Les risques physiques sont liés à la présence de corps étrangers dans les produits. Il sagit de :
Terre ;
Cailloux ;
Mauvaises herbes ;
Débris de verre ou de métaux ;
Insectes etc.
Cela altère gravement la qualité physique et marchande des produits et jette un discrédit total sur la marque, le label, le fabricant sans préjuger des poursuites judiciaires.
En dehors des défaillances humaines dues au manque de formation et dinformation, les défaillances techniques des machines en sont source aussi parfois.
Pour les prévenir, il faudrait entre autres :
Eviter demporter les effets personnels tels les bijoux, bracelets, montres etc. dans les stations de travail ;
Interdire de fumer et de manger dans les aires de manipulation ;
Recueillir les fruits collectés dans des cageots ;
Opérer fréquemment le nettoyage de la terre et des débris de végétaux adhérents sur les cageots, cartons ou caisses utilisés ;
Inspecter régulièrement les récipients utilisés pour la manutention des fruits car les clous, agrafes, liens des contenants divers peuvent se détacher ainsi que des pièces du matériel de fabrication et de conditionnement, voir de manutention
Choisir ceux des types et marques de matériel qui présentent le moins ce genre de risques ;
Soigner les opérations de chargement et déchargement et éviter de mal empiler les caisses ;
Prêter une attention particulière aux opérations de récolte, transport, conditionnement ;
Etablir un programme de surveillance et de contrôle des corps étrangers susceptibles dêtre détectés dans les produits et pour cela opérer à partir dun check-list.
I.1.2.Risques chimiques
Contamination par métaux lourds (= ETM)
Les Eléments traces métalliques (ETM) qui posent le plus de problème en matière de santé publique sont les suivants :
Pb(plomb), Cd(cadmium), Cu(cuivre), Ni(nickel), Cr(chrome), Hg(mercure), As(arsenic) et Co(cobalt).
Il serait judicieux de prévenir les contaminations au maximum :
1°) Les EMT dorigine naturelle
difficiles à contrôler si ce nest par la recherche pour éviter de consommer les plantes pièges décelées et utilisées aussi en décontamination de terrains pollués; ce sont par exp. celles issues déruption volcanique ou de retombées atmosphériques.
2°) Les EMT dorigine anthropique
Prévenir les feux de brousse et éviter les brûlis ;
Emploi raisonné dengrais chimiques tels que les phosphates et superphosphates (Cd);
Limiter les rejets de foyers domestiques (politique dénergie renouvelable) ;
Recherche de substitut acceptable pour certaines peintures (Cd, Zn, Cr, Pb, Ni, Fe, Mn
), certains papiers (Pb, Se, Ni), établissements sidérurgiques (Fe, Mn, Cr, Ni) et métallurgiques (Zn, Cd, Co, Ni,
).
RISQUES LIES A LEMPLOI DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES
( ou pesticides par abus ) et REGLEMENTATION
Le Codex alimentarius et les directives européennes considèrent comme résidus la molécule initiale et les substances dérivées spécifiques, comme les produits de dégradation, les métabolites et les impuretés qui présentent une certaine importance toxicologique.
Plus simplement et au sens biochimique, les résidus sont constitués de toutes les entités qui dérivent de la molécule initiale de pesticide à lexception des molécules simples ou naturelles ( CH4 ou CO2 ).
Au moment où lon entame les études relatives à la détermination des résidus potentiels dun produit phytosanitaire sur une culture, le fabricant généralement en accord avec les autorités- définit les conditions demploi (dose/ha, formulation, volume de bouillie, moment et nombre dapplications, délais avant récolte, toutes choses que lon dénomme Bonnes Pratiques Agricoles pour ce produit (BPA) variables selon les régions, les cultures, les cibles, lenvironnement (sol, climat).
Les Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) combinées aux BPA permettent de déterminer avec lanalyse statistique la valeur maximale que le résidu peut potentiellement atteindre dans la pratique. La Limite Maximale de Résidus ou LMR (en mg/kg de denrées ou ppm) est fixée à partir de cette analyse. Par défaut, elle peut être fixée à la limite fixée de quantification (LOQ souvent égale à 0,01 mg/kg).
Les LMR sont fixées dans la législation pour les produits frais.
Les produits transformés sont également soumis à la réglementation et, en cas de contrôle sur un tel produit, la LMR fixée sur le produit frais est appliquée, pondéré dun facteur de concentration ou de dilution dépendant du type de transformation subie.
En présence de résidus contenus dans les denrées alimentaires (fraîches ou après transformation), le consommateur est essentiellement confronté à un risque sur le long terme dû à des ingestions répétées de doses faibles (Toxicité Chronique). Lévaluation de ce risque requiert la connaissance de la toxicité intrinsèque de ce résidu ( le danger) mais aussi destimer l »Exposition Réelle du Consommateur à ce résidu. Il est nécessaire de définir ce que lon entend par Dose journalière Admise (DJA) et de calculer sur cette base le risque dexposition du consommateur.
La durée des essais de toxicité chronique porte sur les effets dune ingestion quotidienne qui peut atteindre 2 ans sans jamais descendre en dessous de 18 mois. Ils prennent en compte toutes les fonctions vitales de lanimal avec une attention particulière aux effets mutagènes, tératogènes et cancérigènes ; ils sont complétés par des études de reproduction sur plusieurs générations. Lensemble de ces études permet de fixer une dose sans effet (DES) sur lanimal. La DES se définit comme la dose maximale de substance qui, ingérée quotidiennement durant toute sa vie et chez lanimal le plus sensible, nentraîne aucun effet négatif dans les conditions actuelles des connaissances. Elle s exprime e, mg de substance par kg de poids vif et par jour (j ).
La dose journalière acceptable correspond à la quantité maximale de produit pouvant être absorbée quotidiennement par un homme toute sa vie durant, sans que cela se traduise par lapparition dun quelconque effet négatif et cela toujours dans létat des connaissances actuelles.
La DJA se calcule en divisant la DES par un coefficient de sécurité au moins égal à 100 parfois par 500 ou 1000 donc (DJA= DES/100) pour intégrer la variabilité intra-espèce ou inter-espèce. La DJA comme la DES sexprime en mg de substance par kg de poids vif. La quantité quotidienne maximum de produit quun homme peut ingérer sans risque pour sa santé est calculée pour un individu de 60 kg.
Pour estimer le risque dexposition, sil ya lieu de multiplier, pour chacune des denrées figurant dans lalimentation du consommateur, la Concentration en Résidus (déterminée expérimentalement) par la Consommation (quantité consommée) de cette même denrée et den sommer les résultats.
Il faut prendre en compte les Habitudes Alimentaires des consommateurs. Actuellement on tend vers une consommation spécifique de chaque aliment, estimée à partir dun « panier de la ménagère ». La grande difficulté de cette méthode est la définition de ce « panier ». Malgré les efforts du Codex Alimentarius, il reste établi sur une base régionale et parfois même nationale.
On peut estimer le Risque Potentiel dintoxication en utilisant dans un calcul la concentration maximale en résidus admise (c a d LMR, qui a été expérimentalement) multipliée par la consommation moyenne quotidienne de chaque denrée (c a d lApport Journalier Maximum Théorique ou AJ MT) qui est ensuite comparé à la DJA.
Si la valeur de lAJMT/60 est inférieure à la DJA, la molécule ne pose aucun problème et lévaluation de son risque de toxicité chronique est nulle. Au contraire si cette valeur dépasse la DJA, il y a lieu de recourir à une approche qui tout en restant réaliste savère moins drastique.
En effet, pour tenir compte quun végétal déterminé nest pas nécessairement traité par le même pesticide et que même sil la été, tous les aliments consommés (soit en frais ou après transformation) ne présentent pas nécessairement des résidus atteignant la LMR agricole, il est prévu de remplacer l »AJMT par lAJE (ou Apport Journalier Estimé). Ce paramètre est calculé suivant le même principe que lAJMT mais la LMR agricole, dans le calcul, est remplacée par la médiane des résultats des analyses des échantillons prélevés à la récolte.
De plus ces plus, ces résultats sont affectés de coefficients de réduction pour tenir compte :
De la valeur du résidu sur la partie réellement consommée de la denrée, alors que la LMR a été déterminée sur le fruit entier ;
De linfluence éventuelle des procédés industriels de transformation (mouture) ou de préparation à la consommation (lavage).
Si cette valeur de AJE est inférieure à la DJA, lautorisation dutilisation pour les usages sollicités est acceptée. Si au contraire, la valeur de AJE reste supérieur à la DJA, lautorisation dutilisation pour les usages sollicités sera refusé à moins que des modifications dans les conditions de son utilisation permettent de descendre en dessous de la DJA.
Dans ce cas il y a lieu de remplacer la DJA par la dose de référence aiguë (Acute Reference Dose ou ArfD) ;
Cette dernière est fixée à partir de données toxicologiques sur mammifères soumis à des conditions dingestion qui tentent de reproduire au mieux le caractère ponctuel de la consommation humaine. En plus, les critères retenus pour la fixation de lArfD sont plus exigeants que ceux qui ont conduit à la détermination de la DJA.
Lextrapolation de cette ArfD à lhomme est obtenu en lui appliquant un facteur de sécurité
de 100.
Lingestion estimé à court terme « International Estimate Short Term Intake( IESTI ) ou National Short Term intake ( NIESTI ) doit prendre en compte :
La valeur réelle de la consommation :// il y a lieu de remplacer la moyenne quotidienne par la valeur de la consommation ponctuelle ;
Le caractère particulier de la consommation:// il serait en effet peu réaliste de considérer sur une période très courte de temps (la journée) des ingestions exceptionnelles de plusieurs denrées alimentaires différentes ;
La prise alimentaire elle-même ;
Différents facteurs de correction sont appliqués suivant que la prise alimentaire est à limage de léchantillon moyen.
Cette évaluation se base sur la comparaison entre dune part la ArfD ( facteur de toxicité) et dautre part la IESTI ou la NIESTI. Comme dans le cas de lévaluation de la toxicité chronique, il y a acceptation ou rejet suivant que ces dernières sont inférieures ou supérieures à la ARfD.
Le producteur doit utiliser uniquement des produits phytosanitaires recommandés pour lusage souhaité avec la dose, le mode demploi et le délai avant récolte (DAR).
Les référentiels qualité font tout dabord obligation aux producteurs demployer les produits qui sont homologués localement (la législation locale prime) ; le Sénégal et les pays sahéliens ont délégué leurs pouvoirs nationaux un groupe de travail ad hoc sous-régional.
Faute de législation, on se référera sur la législation internationale mais il faut reconnaître franchement que les référentiels imposent de nemployer que des substances actives autorisées dans lUnion Européenne.
Ainsi il convient de rester attentif aux réglementations et référentiels de notre principal partenaire commercial lEurope tout en explorant dautres marchés de produits primaires PFNL mais surtout de rechercher constamment plus de valeur ajoutée- ce qui est lobjet principal de cette session de formation.
Selon la Directive 94/30/EC « attendu que pour estimer lingestion potentielle de résidus, il est prudent détablir des LMR pour les pesticides pris individuellement dans tous les compartiments majeurs de lalimentation. Ces niveaux représentent de fait lusage dune quantité minimale dun produit phytosanitaire capable deffectuer un contrôle adéquat, appliqué dune façon telles que les résidus soient le plus faible possible et qui soit acceptable au regard de sa toxicité ».
La Bonne Pratique Agricole ( BPA=GAP Good Agricultural Practices ) en général est liée principalement à :
Lemploi de substances actives recommandées ;
La dose dapplication/ha (parfois dose/hl) ;
La délai avant récolte (DAR exprimé en jours) ;
Le nombre maximum dapplications
Ainsi les LMR fournissent un moyen quantifiable de s »assurer quil ny a pas dabus dans lutilisation des produits phytosanitaires et il faut également noter quil est illégal dimporter ou de distribuer des denrées avec des niveaux de résidus qui excèdent les LMR permise.
Les LMR sont publiées par les autorités nationales, la Commission européenne et le Codex Alimentarius.
On peut les trouver aux adresses suivantes :
Bases de données respectives du Codex Alimentarius, de lUnion Européenne et du CFCE :
http://apps.fao.org/CodexSystem/pestdes/pest_q-e.htm
http://europa.eu.int/comm/food/fs/ph_ps/pest:index_en.htm
http://www.cfce.fr/cfce/bdd/index_bdd.html
on voit :
quil ne suffit pas de connaître la valeur de LMR : il faut également disposer des valeurs de la BPA, et particulièrement de respecter la dose recommandée/ha en amont et le DAR ;
limportance de disposer de valeurs de LMR pour chaque couple « denrées X pesticide » pouvant figurer dans lalimentation des consommateurs européens. Or si les valeurs de DJA sont généralement disponibles (car obligatoirement fournies dans les dossiers dévaluation des substances actives avant leur mise sur la marché), les valeurs de LMR sont souvent inexistantes (elles nont pas été établies pour la denrée concernée, cas des dérivés concernés de PFNL).
Les LMRs sont :
des limites réglementaires- base légale de la présence de résidus ;
liées à la BPA ;
aussi basses que possible- protection des consommateurs ;
présentent une garantie dinnocuité pour le consommateur.
1.1.3. Risques biologiques
Les risques biologiques sont liées à la contamination des aliments par des microorganismes pathogènes qui peuvent être des virus, des bactéries ou des champignons. Ils sont à lorigine de la plupart des cas dintoxication alimentaire liés à la consommation de fruits frais ou mal préparés.
Leur s occurrence est liée à un manque dhygiène et de salubrité. Les matières fécales en sont le principal vecteur. Une contamination biologique peut se produire à nimporte quel point de la chaîne de production : récolte, stockage, tri, calibrage, fabrication, conditionnement, transport, exposition en épicerie.
Les Virus Alimentaires
Les espèces les plus fréquentes parmi par celles qui contaminent les aliments sont :
virus de lhépatite A
il sattaque surtout aux consommateurs de fruits frais ou insuffisamment préparés, résiste bien à la cuisson et survit longtemps dans lenvironnement. La maladie est une infection en 2 étapes :
Environ 15 à 45 H après lingestion, apparaît une gastro-entérite qui dure 1 à 3jours.
le malade est contagieux pendant 2 à 4 semaines au cours desquels le virus passe dans le sang et attaque le foie (HAPATITE) ; on observe alors la présence de bile dans le sang et lurine, qui deviennent foncées (JAUNISSE) ;rarement la maladie peut dégénérer en cirrhose du foie et être mortelle ; les autres symptômes sont les vomissements, lanorexie, la fièvre, la nausée et la fatigue.
Il résiste à la congélation et aux désinfectants, il survit plusieurs semaines dans leau.
Les résultats ne sont souvent visibles que quand les aliments ont été déjà consommés.
Les moyens de contrôle :
Le retrait des employés malades ainsi que lhygiène personnelle et la salubrité. Le virus se transmet surtout par les malades qui manquent dhygiène et contaminent directement les aliments crus ou insuffisamment cuits.
virus Norwalk
- Le virus cause une infection et sattaque surtout aux consommateurs de produits crus ou insuffisamment cuits, à la suite généralement de contamination par des matières fécales.
- les symptômes incluent des vomissements, des diarrhées et des crampes qui apparaissent soudainement après un ou deux jours. Peu grave ; la maladie dure 1 à 3 jours (12 à 60 H) mais ne confère pas dimmunité.
la dose infectieuse est très faible ( un seul virus ingéré suffit à déclencher la maladie.
MOYE NS DE CONTROLE
Le retrait des employés malades ainsi que lhygiène personnel et la salubrité. Le virus ne se multiplie pas dans les aliments, de sorte que les problèmes ne sont pas liés aux conditions de refroidissement des aliments .
Privilégier lhygiène personnel et dans les lieux de manipulation des produits.
Rotavirus
le virus cause une infection à la suite dune contamination fécale humaine ;
La dose infectieuse est faible (1 petit nombre de virus suffisent) ;
Lhygiène personnelle et surtout la cuisson complète des aliments éliminent la plupart des problèmes.
Le virus est très concentré dans les matières fécales humaines et survit longtemps dans lenvironnement ; il peut se multiplier dans les aliments.
Les symptômes incluent de la fièvre, des diarrhées et des vomissements ce qui provoque une importante déshydratation. Ces symptômes apparaissent après 2 à 4 jours et la maladie dure 2 à 10 jours. La maladie nimmunise pas et il se trouve des porteurs sains.
Lingestion dune centaine de particules virales suffisent pour déclencher la maladie.
MOYENS DE CONTROLE
Le virus est très concentré dans les matières fécales humaines et survie longtemps dans lenvironnement. Il est fréquent en pays sous développés et est généralement transmis par les mains des porteurs.
Les Bactéries Dangereuses
Les bactéries représentent le plus grand risque alimentaire de nature biologique. Narrêtant pas leur croissance aux températures de conservation (4° à 8°), il peuvent doubler leur population très vite (moins de 12H environ ) et atteindre un seuil dangereux dans un délai très court.
Ils peuvent être groupés en 3 flores :
La saprophyte comme les entérobactéries (Erwinia
) Pseudomonas, Bacillus et bactéries lactiques se développant au détriment de la qualité des fruits;
La flore phytopathogène (pectinolytique) comme certaines espèces dErwinia, de Pseuomonas et de Clostridium ; dautres espèces entraînent des tâches foliaires. Cette flore est responsable de la dégradation ou de laltération de la qualité gustative, visuelle
des fruits ;la flore dorigine animale (coliforme, antérocoque) et tellurique (terre, eau, boues de station dépuration). Cest dans ce groupe qui cause les intoxications alimentaires dans certaines conditions.
Parmi les bactéries les plus virulentes, on peut citer :
les bactéries Salmonella ;
les Shigella : toutes pathogènes pour lhomme ;provenant généralement des eaux dirrigation ou de lavage, ses principaux dégat sont intestinaux ;
Escherichia coli entérotoxinogènes ou ntérohémorragiques elles sont capables de se multiplier à 12° ; causes courantes de diarrhées, leur présence est souvent liée une hygiène déficiente en entreprise ;
Listeria monocytogenes peut croître à 4° et 6° et est à lorigine daccidents récents ;
Staphylococcus aureus cause une diarrhée accompagnée de vomissement ;
Streptococcus pyogenes entraîne une angine accompagnée de fièvre.
Bacillus, Clostridium, Aeromonas
sont également des espèces potentiellement dangereuses.
Les Moisissures, Levures et Champignons
Les moisissures et levures constituent la flore daltération des fruits, non toxinogènes , elles sont un risque pour la qualité des fruits ; les principales sources dintoxication alimentaire sont les champignons (contrairement au secteur des fruits, leurs mycotoxynes ne causent que des moisissures facilement détectables chez les légumes et donc faciles à trier (exp. classique Botrytis cinerea)/
MOYENS DE CONTROLE (voir HACCP tableau analyse des points critiques
I.2. Référentiels Qualité
Le contexte est campé par les exigences de qualité et de traçabilité aux fins de préservation de la santé des consommateurs qui figure dans des réglementations toujours plus strictes mais aussi dans des référentiels de qualité ou des cahiers de charge (EUREGAP, BRC, Agriculture raisonnée, Cadre Harmonisé du COLEACP, charte PERFECT, etc. cf. site HYPERLINK "http://www.eurep.org" www.eurep.org.
Les importateurs européens, clients les plus probables de nos futurs exportateurs dynamiques et pro-actifs, choisissent leurs fournisseurs parmi les entreprises capables de leur offrir les meilleures garanties de conformité, notamment au plan sanitaire. Dans ce cadre, nécessité de développer un système de contrôle de qualité aboutissant à une « certification » ( reconnaissance par un organisme certificateur indépendant internationalement reconnu que le producteur satisfait entièrement aux exigences dun cahier de charge déterminé, appelé « référentiel » ou référentiel de qualité) des entreprises de production ; celà offre un avantage compétitif et/ou est une nécessité pour se maintenir sur le marché.
La principe de la « diligence requise » veut que les producteurs prouvent quils ont pris toutes les précautions possibles pour éviter la contamination des produits alimentaires vendus au consommateur tout en minimisant limpact défavorable sur lenvironnement, la faune et la flore.
Qualité et sécurité (phyto)sanitaire des aliments mais accent particulier sur lhygiène et lutilisation des pesticides qui peuvent avoir des incidences sur la santé du consommateur.
I.2.1. Prévention des Risques Dans le Contexte Des Référentiels QUALITE
En plus des risques chimiques (résidus de produits phytosanitaires, trace de métaux lourds ou dautres polluants), qui pourront être gérés dans le cadre des Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) et des Bonnes Pratiques Phytosanitaires (BPP), la production primaire est sujette à des risques dorigine biologique et physique.
Pour garantir la sécurité des consommateurs la plus éprouvée des méthodologies courantes, le concept HACCP (Hazard Analysis Critical Point = Analyse des Risques et Maîtrise des Points Critiques) passe en revue pour essayer de les maîtriser tous les dangers à tous les stades du cycle de vie des produits (conception, production, stockage, transport, conditionnement, commercialisation). Il en résulte des procédures de sécurité à établir, mettre en uvre, faire respecter et mettre à jour chaque fois que de besoin.
lapplication des méthodes HACCP est recommandée dans les différents référentiels cités ci-dessus qui simposent aux pays africains sils veulent développer ces exportations. Ces méthodologies développées souvent au départ pour le secteur horticole, plus significatif, simposeront progressivement à lensemble des exportations agro-alimentaires doù leur inclusion dans le secteur naissant au Sénégal de la valorisation des PFNL.
I.2.2. Référentiel Qualité EUREPGAP
LEuropean Retailer Produce Working Group ou « Groupe de Travail des Détaillants européens sur les produits », créé en 1997 définit la norme minimale acceptable par les grandes enseignes de la grande distribution européenne de fruits et légumes frais suivant les objectifs suivants :
Le développement de BPA ;
Lapplication des principes de la gestion intégrée des cultures (ICM) ;
La prise en charge de la santé, de la sécurité et de la protection sociale des ouvriers du secteur agricole ;
La mise en place de pratiques respectueuses de la conservation de lenvironnement, la flore, la faune
GAP est comme un moyen dintégrer des pratiques IPM (Integrated Pest Management) et ICM (Integrated Crop Management) pour lamélioration et le développement de la production agricole. EUREPGAP exige que les producteurs soient en mesure de prouver leur engagement à maintenir la confiance des consommateurs vis-à-vis de la qualité et de la sécurité alimentaire. Pour promouvoir et garantir la qualité sanitaire des produits, il soutient et encourage lapplication de la méthode HACCP (cf.§ réservé analyse HACCP).
SES REFERENCES DOCUMENTAIRES (cf. site indiqué ci-dessus) :
« le référentiel EurepGAP »- document normatif auquel le producteur doit se conformer ;
« les modalités générales EurepGAP » définissent les exigences à partir desquelles le programme devra être gèré ;
« les points de contrôle et les critères de conformité EurepGAP » donnent les délais spécifiques concernant la démarche que le producteur prendra pour être en conformité avec chacune des exigences du programme ;
« la check-liste EurepGAP » constitue la base de laudit externe du producteur et devra être utilisé par ce dernier pour répondre à lexigence dun audit interne annuel.
Modalité de la Certification EurepGAP
La certification EurepGAP est attribuée après un contrôle indépendant effectué par un organisme de contrôle agréé par lEurep.
Le certificat EurepGAP est une marque à valeur normative. Les produits portant cette marque sont sujets à des contrôles et évaluations tels que décrits dans le programme de contrôle de lEurep.
Le Contrôle de Conformité EurepGAP
La conformité EurepGAP est constitué de trois éléments :
les exigences majeures constituées de 36 points de contrôle dont la conformité à 100% est obligatoire;
les exigences mineures constituées de 127 points de contrôle dont une conformité à 95 % est obligatoire; le cas échéant les mesures correctives doivent être vérifiées par un organisme de certification dans une période de 4 semaines au maximum ;
les recommandations constituées de 89 points devant être vérifiés mais dont la non conformité nempêche pas la délivrance du certificat EurepGAP.
les points clefs de contrôle EurepGAP sont constitués des15 chapitres suivants :
traçabilité ;
enregistrements ;
variétés et souches ;
historique et gestion du site ;
gestion du sol et du sous-sol ;
usage des engrais ;
irrigation ;
protection des plantes ;
récolte ;
traitements post-récolte ;
gestion de la pollution et des déchets, recyclage et réutilisation ;
santé, sécurité et protection sociale des ouvriers ;
problèmes liés à lenvironnement ;
formulaire de réclamation ;
audit interne.
I.2.3. Autres Référentiels Qualités
la « charte PERFECT »
à linitiative de 3 entreprises belges, elle vise à obtenir des produits de qualité tout en respectant lenvironnement ;elle prend en considération toutes les opérations damont en aval- la production, la récolte, le transport, la post-récolte et la transformation afin dobtenir une qualité et une sécurité totale pour la santé des consommateurs dans la logique même du programme HACCP.
le British Retail Consortium BRC
utilisé par des distributeurs britanniques, il intègre les principes danalyse et de maîtrise des risques sanitaires sur les produits alimentaires selon la méthode HACCP (fondement de son système de sécurité alimentaire).
le cadre harmonisé du COLEACP
développe en 1998 en Afrique de lEst et Australie, cest un code de pratiques nationales ou de filières se rapportant à :
la sécurité sanitaire des aliments et la santé des consommateurs ;
la préservation de lenvironnement ;
la responsabilité sociale, tant au niveau des conditions du travail que de la sécurité des employés.
Pour ce faire des procédures couvrant toute la chaîne de production, de la production jusquà lexportation doivent être mises en place conformément à lHACCP.
le référentiel français de « lAgriculture Raisonnée »
lAgriculture Raisonnée vise à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur lenvironnement en mettant en uvre des modes de production raisonnée qui facilitent la maîtrise des risques sanitaires avec des dispositifs de contrôle HACCP.
II. HACCP- POUR lANALYSE des RISQUES
II.1. Méthodologie de lanalyse des risques
Il revient à chaque professionnel de procéder à lidentification et à lanalyse des risques afin de déterminer les pratiques les plus favorables selon son contexte particulier et de mettre en place un programme dassurance de la qualité.
Les dangers chimiques, biologiques et physiques peuvent trouver leur origine à tous les niveaux de la production à la transformation / conditionnement. Il est alors nécessaire didentifier et danalyser les causes possibles de leur apparition. Pour ce faire, on peut utiliser la « méthode dite des 5 M »-origines des dangers liés :
au Matériel ( les équipements et infrastructures utilisés) ;
à la Main duvre (le personnel employé mais aussi les visiteurs dans certains schémas de travail) ;
au Milieu (lenvironnement comme lexploitation, les atelier, la station ) ;
à la Méthode ( depuis les pratiques dexploitation jusquau processus de fabrication) ;
ou/et aux Matières premières (le type de produits issus de telle culture).des exemples sont fournis plus loin.
II.2. Définition de la méthode HACCP
1.2.2.1. quest-ce que lHACCP ?
HACCP= Hazard Analysis Critical Control point
= Analyse des Dangers et Maîtrise des Points Critiques
cest une méthode qui permet :
didentifier et danalyser les dangers associés aux différents stades du processus de production ou de traitement dune denrée alimentaire ;
de définir les moyens nécessaires à leur maîtrise ;
de sassurer que ces moyens mis en uvre de façon efficace
Elaboré en 1960 avec la NASA, la Directive Européenne 93/43/CEE la rendu ainsi publique ;
« les entreprise du secteur alimentaire doivent identifier tout aspect de leurs activités qui est déterminant pour la sécurité des aliments et veiller à ce que des procédures de sécurité appropriées soient établies , mise en uvre, respectées et mises à ce jour en se fondant sur les principes HACCP ».
le Codex Alimentarius est un organisme des N.U. qui élabore des normes ayant pour objet de protèger la santé des consommateurs. La commission du Codex Alimentarius, programme mixte de la FAO et de lOMS sur les normes alimentaires, a établi la première harmonisation internationale des définitions et des éléments de base du système. Il sagit du document « Alinorm 97/13 A ».
II.3. Principes de base de lHACCP
la méthode se fonde sur 7 principes de base :
principe 1= analyser les dangers ;
identifier les points de contrôle critique (CCPs)
établir les limites critiques associées ;
établir un système de surveillance des CCPs ;
établir un plan dactions correctives ;
établir des procédures de vérification ;
établir un système documentaire.
1.3.1. Comment mettre en uvre un système HACCP ?
1.3.1.1. les pré-requis
afin de réunir toutes les conditions permettant de réussir limplantation dun système HACCP, il est indispensable de mettre en place un certains nombre de programmes pré-requis.
En effet, il faut au préalable se conformer aux dispositions générales réglementaires dhygiène et de sécurité alimentaire appropriées au secteur dactivité :
mettre en uvre les principes de base de lhygiène (Bonnes Pratiques dHygiène =BPH ) ;
suivre les Bonnes Pratiques Agricoles (BPA au champ) et les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF en tranformation et en station de conditionnement );
mettre en place les Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) ;
mettre en place des mesures de contrôle et de protection de lenvironnement ;
mettre en place un programme de formation et dinformation du personnel ;
etc.
1.3.1.2. les 14 étapes de lapplication de lHACCP
Elles sont regroupées en 2 phases : une préparatoire et une dapplication ;
La phase préparatoire (planification) :
Etape1 = obtenir lengagement du management (PDG par exp.) ;
définir les termes de référence ;
constituer léquipe HACCP ;
décrire les caractéristiques du produit ;
identifier lutilisation possible du produit (plus+ groupes vulnérables et déviations dutilisation possibles);
construire le diagramme du processus (Flow diagram représentant de manière schématique les étapes ou opérations et consignes particulières );
confirmer le diagramme du processus sur site en détaillant les opérations de manière circonstanciée ) ;
la phase dapplication :
identifier et analyser tous les dangers potentiels associés à chaque étape du processus et établir une ou des mesures de contrôle (pour empêcher, éliminer ou réduire les dangers à des niveaux acceptables).
Considérer les 3 catégories de dangers chimiques, biologiques et physiques (cf. § RISQUES).
Lintroduction dun danger peut provenir de différentes sources que résume la méthode des 5 M déjà citée:
- de la Matière (exp. traitement avec des produits chimiques sources de résidus)
da la Main duvre (exp. apport de germes par manque dhygiène)
du Milieu (exp. insectes morts tombés dans le produit
de la Méthode (exp. trop de manipulations = contaminations)
du Matériel (exp. pasteurisateurs défaillants)
identifier les points de contrôle critique (CCPs) ;un CCP est une étape à laquelle un contrôle doit être effectué et est essentiel pour éviter ou éliminer un danger à la sécurité des aliments ou de le réduire à un niveau acceptable par un jugement de professionnel ;
si pour un CCP, aucune mesure de contrôle nest disponible, il convient de modifier le processus.
identifier les limites pour chaque CCP (la limite critique est la valeur qui sépare lacceptable de linacceptable);
établir un système de surveillance des CCPs ;exemples de mesures de surveillance : surveiller :
présence de corps étrangers (débris de verre, métal, autres herbes, etc.)
respect des consignes dhygiène et dutilisation des toilettes
port effectif des tenues de travail
absence de déchets ou de détritus dans le périmètre ou la station
contrôle de la température de stockage des produits
nettoyage des cageots, des récipients et des palettes
nettoyage des véhicules de transfert de la récolte
la présence de corps étrangers (débris de verre, métal, autres herbes, etc.)
labsence de déchets ou détritus dans la salle de traitement
le renouvellement régulier des eaux de lavage
établir un plan dactions correctives ;
deux (2) activités pour se faire :
la 1ère consiste à déterminer les mesures immédiates, à court terme, quil faut prendre concernant le produit qui pourrait avoir été touché
la 2ème consiste à déterminer les mesures à prendre à long terme pour empêcher que cette situation se répète
Les actions correctives doivent garantir que le CCP est de nouveau maîtrisé et être enregistrées et permettre davoir les informations suivantes :
la nature et la cause de la déviation
les méthodes et techniques mise en uvre
le traitement des produits défectueux
établir des procédures de vérification et de révision ;
Exp. de mesures de vérification :
analyses microbiologiques des produits
analyse physico-chimique et microbiologique de leau
registre des malades
cahier de nettoyage des locaux et équipements
fiches techniques des produits utilisés pour les traitements post récolte ou opérations de lavage
efficacité du programme de lutte contre les nuisibles
REVUE
En cas de changement pouvant affecter les caractéristiques du produit. La mise à jour du système peut être nécessaire par exemple pour les raisons suivantes :
modification au niveau des matières premières ou du processus
modification dinstallation ou déquipement
nouvelle norme réglementaire
réclamations de clients, ETC.
il faut aussi inclure un audit HACCP
établir un système documentaire et denregistrement. afin de démontrer que le système mis en place fonctionne correctement et en permanence. Cette documentation pourrait être incorporé dans un système de management de la qualité
Généralement, une revue tous les 6 mois ou chaque année peut suffire
Exemples denregistrement :
activités de surveillance des CCPs
fichiers des déviations et des actions correctives
modification du système HACCP
la durée de conservation de la documentation et des enregistrements peut dépendre dobligations légales, des exigences du client, ou de la durée de vie du produit.
II.4. Analyse des points critiques (CCPs) en HACCP
ETAPESRISQUESMESURES de CONTROLEANALYSE des POINTS CRITI
-QUES
1 2 3 4 CCPLIMITES CRITIQUESPROCEDURES DE SUIVIACTIONS CORRECTIVES1. SemencesPrésence de pesticides interditsContrôle des listes officielles des pesticides autorisés+ + + + ouiGraines traités avec pesticides autorisésVérifier les fiches techniques des semencesSpécifier les pesticides autorisés au fournisseur2.Préparation du siteContamination par des pathogènesApplication des BPA+ + + + ouiConformité aux exigences du référentiel qualité choisiEnregistrer et vérifier les donnéesCorrection
Des pratiques
Culturales3.PépinièreContamination par des pathogènesApplication des BPA+ + + + ouiConformité aux exigences du référentiel qualité choisiEnregistrer et vérifier les donnéesCorrection
Des pratique
Culturales4.fertilisation-Contamina
tion des nappes
-Altération des sols -Plan de fertilisation selon les besoins
-Application des BPA- - - - non-Analyse des sols
-Respect du plan de fertilisationEnregistrer et vérifier les donnéesRevoir le
plan de
fertilisation5.Traitement phyto
-sanitaireRésidus ( LMRApplication des Bonnes Pratiques Phytosani-
Taires (BPP)+ + + + ouiCompétences du personnelEtablir des procédures de qualification du personnelFormer le
Personnel6.Repiquage - - - - - -7.Conduite
culturaleContamination des culturesApplication des Bonnes Pratiques dHygiène (BPH)+ + + + oui Respect des BPHEnregistrer et vérifier les données des différentes opérations-Evaluer le danger en
fonction de
la déviation
-former le personnel
8. MonitoringContamination des culturesApplication des Bonnes dHygiène (BPH)+ + + + ouiRespect des BPHEnregistrer et vérifier les données de la culture-évaluer
le danger
en fonction
de la déviation9. IrrigationContamination de leau par des pathogènesUtiliser de leau propre+ + + + ouiEau de bonne qualité microbio-
logiqueAnalyser régulièrement leau dirrigation-Evaluer le
danger
-changer de
méthode dirrigation10. RécolteContamination des produits : dangers microbio-
logiquesApplication des BPH+ + + + ouiRespect des BPHSurveiller la récolte : hygiène
Du personnel, des lieux et des équipements-évaluer le danger en fonction
de la
déviation,
-former le personnel11. récipients pour la collecte de la récolteContamination des produits : dangers microbio
-giques et physiquesApplication des BPH+ + + + ouiUtiliser des récipients propresVérifier le nettoyage et la propreté des récipients-Evaluer le danger en fonction de
la déviation
-Former le
personnel12. Transforma
-tion / condition-
mentContamination des produits : dangers physiques et microbio
-logiquesApplication des BPH et des Bonnes Pratiques de Fabrication
(BPF)+ + + + oui respect des BPH et des BPF : locaux, personnel, visiteurs, équipements etc.Vérifier lapplication des BPH et des BPF-Evaluer le
danger en
fonction de la déviation
-Changer
le processus13. emballages, barquettes et cartonsContamination des produits : dangers physiques et microbio
-logiquesHygiène du personnel
Application
des BPH+ + + +ouiRespect des BPHVérifier la propreté des barquettes et des cartons-Evaluer le
danger en
fonction de
la déviation
-changer le processus14. entreposageContamination des produits : dangers microbio
-logiquesApplication
Des BPH et de la chaîne de froid+ + + + ouiRespect des BPH et de la chaîne de froidEnregistrement et suivi des opérations-Evaluer le danger en
fonction de
la déviation
- Changer le processus15 expéditionContamination des produits : dangers : dangers microbio
-logiquesApplication des BPH et de la chaîne de froid+ + + + ouiRespect des BPH et de la chaîne de froidEnregistrement et suivi des opérationsEvaluer
limpact de
la déviation
sur la qualité
sanitaire du produit
III. NORMES
Les NORMES sont un niveau de qualité pré-défini (dou leur pluralité) pour la certification dun produit CONFORME ou admissible sur un marché donné; doù leur relativité et leur variabilité. Ainsi il est important de bien se renseigner avant toute tentative de pénétration de tel ou tel marché pour tel ou tel produit spécifique qui ont souvent des exigences spécifiques à connaître et satisfaire.
Lon perçoit immédiatement la complexité de ces problèmes qui donc exigent une approche intégrée par filière et de léchelon de lexploitation jusquà léchelon national.
LISO (Organisation Internationale de Normalisation) est une fédération mondiale dorganismes nationaux de normalisation.
Les normes devraient être établies par les organismes nationaux habilités, dans le cas du Sénégal par lInstitut sénégalais de Normalisation (ISN) devenu Association Sénégalaise de Normalisation (ASN). Elles doivent être observés par tous les acteurs (producteurs, transporteurs, entreposeurs, vendeurs grossistes et détaillants
).
Létape délaboration de normes sénégalaises proprement dites devrait être entamée dans un avenir proche mais pour le moment labsence de demandes expresses due à la quasi marginalité des exportations (cercle vicieux puisque la normalisation est un facteur de développement des exportations) combinée au manque dexigence ferme de qualité, synonyme dappréciation des prix pour les consommateurs locaux et de perte de marché pour les fabricants (industriels et artisanaux), constituent un vaste champs dactions à investir. Ce challenge multiforme à relever pour le Sénégal commence, osons lespérer avec cette tribune de sensibilisation que constitue cette session de formation, qui va au delà de ce qui se faisait jusquici avec lintroduction de modules sur la normalisation, le financement, lorganisation, le marketing etc. pour armer les participants à laction globalisante en toute connaissance de cause. Ce serait une première au Sénégal.
Les normes participent de la police de la consommation (protection) pour la santé des consommateurs, le bien être des usagers et la facilitation du commerce international loyal. En cela une politique et une police nationales dencadrement simposent.
Au Sénégal, les dérivés de PFNL sont des produits non soumis aux normes obligatoires (contrairement à dautres comme les double ou triple concentrés de tomate, les huiles, le vinaigre, le sel iodé, le riz paddy et usiné).
La seule obligation concerne la conformité avec la norme générale du Codex Alimentarius intitulé « NORME GÉNÉRALE POUR L'ÉTIQUETAGE DES DENRÉES ALIMENTAIRES PRÉEMBALLÉES ». Aucune autre norme spécifique sénégalaise nest en vigueur dans les autres catégories possibles.
III.1. Catégories de Normes :
-normes de produit ;
-normes demballage ;
-normes détiquetage ;
-normes dentreposage ;
-normes de transport ;
-etc.
La qualité est un concept dynamique qui englobe toutes les attentes des différents acteurs de la filière agroalimentaire (producteurs, acheteur, consommateur final) conformément à lusage auquel il est destiné.
III.2. Qualité dun produit
III.2.1. ceux relatifs au produit :
1. notamment la valeur nutritionnelle et linnocuité avec les :
- codes dusage en matière dhygiène (voir ci dessus) ;
- code de bonne conduite relatif aux pesticides (cf. annexe) ;
- Codex Alimentarius : On entend par «allégation» toute représentation qui énonce, suggère ou laisse entendre qu'une denrée possède des qualités particulières liées à son origine, ses propriétés nutritives, sa nature, sa transformation, sa composition ou toute autre qualité.
2. les caractéristiques organoleptiques
- apparence ;
- texture ;
- goût
- odeur
etc.
3. les caractéristiques fonctionnelles comme la convenance
III.2.2. ceux relatifs au processus comme
- limpact sur lenvironnement ;
- la traçabilité;
- le bien être des travailleurs ;
- les système de gestion intégrée des cultures et de protection comme la GIPD etc.
- lorigine;
- la problématique des OGM ;
- les productions biologiques :
elles sont intéressantes pour nos pays à faible niveau technique et financier global avec des directives spécifiques pour la transformation, létiquetage et la transformation des aliments issus de lagriculture bio
donnant lieu à des labels verts, certificats dorigine, certification des produits de culture bio, acceptabilité sur le marché de destination, normes SA 8000 (audit social), ISO 14000(environnemental)
Les normes et documents normatifs deviennent des documents réglementaires lorsquils sont intégrés dans le corpus de la législation nationale à titre dinstrument de protection du consommateur par exemple.
Le Codex Alimentarius est lorganisme reconnu au plan international chargé des processus de normalisation dans les accords de lOMC.
III. 3. Normes ISO 9000
Les normes ISO 9000 applicables au secteur aussi sont constituées de la norme
ISO 9001 :2000 (qui annule et remplace la 9001, 9002 et 9003) et la norme ISO 9004 :2000. ces deux normes qui doivent être utilisées ensemble, sauf cas particuliers, se définissent comme suit :
la norme ISO 9001 : 2000 spécifie les exigences en matière de système de management de la qualité qui peuvent être utilisées par un organisme pour obtenir la satisfaction du client, en respectant ses exigences mais aussi celles réglementaires applicables. Elle peut être utilisée par des parties internes et externes, y compris les organismes de certification, pour évaluer laptitude de lorganisme à satisfaire aux 2 catégories dexigences évoquées ci-dessus ;
la norme ISO 9004-2000 donne des conseils sur une gamme plus large dobjectifs de système de management de la qualité pour améliorer les performances globales dun organisme. Elle nest pas destinée à la certification.
La norme ISO 9001 :2000
Elle est composée de 4 chapitres :
Responsabilité de la direction
La direction doit démontrer son engagement au développement et à lamélioration du système de management de la qualité et pour cela :
communiquer au sein de lorganisme de limportance à satisfaire aux exigences des clients ainsi quaux exigences réglementaires et légales ;
établir la politique et les objectifs qualité ;
mener des revues de direction ;
assurer la disponibilité des ressources nécessaires.
Management des ressources
Lentreprise doit déterminer et fournir en temps utile, les ressources nécessaires pour :
mettre en uvre et améliorer les processus du système de management de la qualité ;
parvenir à la satisfaction des clients
Réalisation du produit
La réalisation du produit est constitué par la séquence des processus et des sous-processus nécessaires à lobtention du produit
Mesures, analyses et amélioration
Lentreprise doit définir, planifier et mettre en uvre les activités de mesure et de surveillance nécessaires pour assurer la conformité et réaliser des améliorations. Ceci doit inclure la détermination du besoin de méthodes appropriées, y compris de techniques statistiques et leur utilisation.
Lentreprise doit surveiller les informations relatives à la satisfaction et /ou au mécontentement des clients, puisquelles constituent une des mesures de la performance du système de management de la qualité. les méthodes permettant dobtenir et dutiliser ces informations doivent être déterminées.
III.4. Liens HACCP et ISO 9000
Conformément aux recommandations de la Directive 93/43/CEE relative à lhygiène alimentaire, les Normes ISO 9000 peuvent être utilisées dans les entreprises du secteur alimentaire. Mais, elles ne suffisent pas pour prendre en charge les problèmes de sécurité alimentaire. Aussi, il faudra y intégrer les principes généraux dhygiène et les codes de Bonnes Pratiques (BPA, BPF
).
Les systèmes HACCP et ISO 9000 peuvent être développés séparément, mais chacun des 2 systèmes peut aider à la mise en place de lautre. Cependant dans un pays où la législation exige lutilisation dune approche HACCP, il est peu probable que le système TSO 9000 soit implanté. Toutefois, lHACCP peut très bien être incorporé dans un système de management de la qualité de type ISO 9000. il contribue à faciliter limplantation dun système de management de la qualité, ainsi que sa mise en uvre et sa maintenance.
Implantation comparative HACCP et ISO 9000, complémentarité ou mutuelle exclusion ?
COMPARAISONHACCPNORMES ISO 9000Référentiel Analyse des dangers et points critiques (CCPs)Management de la qualité ApplicationDenrées alimentairesTous les secteursObjectifsSécurité alimentaireNiveau de qualité déterminé
Maîtrise de la sécurité alimentaireSeulA compléter avec le code des Bonnes Pratiques dHygièneSpécifique à un produitOuiNon
Comment faire le lien entre les deux approches ?
C est une question que se pose la plupart des entreprises quand elles entament la mise en place de lHACCP ou des normes ISO 9000.
Entre les deux systèmes, il ya une synergie et une interdépendance :
Le système ISO 9000 permet de sassurer que les critères spécifiés tant pour le produit que pour le procédé ont été respectés tout au long du processus.
Dans ce cadre, la sécurité alimentaire étant dépendante des spécifications contenant la bonne information, la méthode HACCP constituera un outil efficace dans le système ISO 9000 pour identifier les CCPs et les mesures de contrôle appropriées.
Limplantation dun plan HACCP requière une certaine discipline dans lorganisation qui est également requise dans un système ISO 9000.
ISO 9000 peut alors considérablement faciliter la mise en place du HACCP ; en HACCP, une attention particulière est requise pour au contrôle de la documentation et des enregistrements, au respect des exigences réglementaires (Code de Bonnes Pratiques), à lidentification des points clefs de contrôle et à la mise en uvre des actions préventives et correctives des non conformités.
Limplantation dISO 9000 suppose ladhésion et la mobilisation de tous les employés et apporte ainsi une réelle culture de changement dans lentreprise. Les employés sapproprient la gestion de la qualité : suivi des procédures, suivi des points de contrôle et mise à jour des enregistrements etc.
Dans un environnement déjà acquis à lISO 9000, mettre en place un Plan HACCP est beaucoup plus aisé quailleurs
III. 5. Santé et sécurité alimentaire- pratiques à bannir:
la livraison en vrac de fruits ;
le transport de ces PFLN sur des distances relativement longues sans respecter la chaîne de froid ;
la récolte de fruits trop murs et donc susceptibles de pourrissement à lexposition au soleil en brousse déjà ;
le même danger durant le transport surtout sur de longues distances et en vrac;
le même danger au marché des PFNL (se référer au pourrissement au soleil, au manque daménagement du marché central des PFNL communément appelé SYNDICAT à Dakar-Pikine) ;
les conditions de réutilisation (rinçage) des bocaux récupérés pour les confitures par exp.;
le choix non approprié des ustensiles de pasteurisation ;
la température de pasteurisation insuffisante ;
sa durée insuffisante au vue de la résistance de certains microorganismes ;
le manque de propreté des locaux ;
des habits réservés à lusage du préparateur inexistants ou non préparés spécialement à lavance ;
les conditions non aseptisées de remplissage des bocaux ;
leur fermeture sans précaution dusage;
labsence détiquettes spécifiques ;
le contenu insuffisamment informatif des étiquettes ;
le transport des produits finis dans des conditions inadéquates ;
leur exposition au lieu de vente (proximité avec des matières incompatibles ) sur les rayons en magasin.
Est interdite la commercialisation dun produit alimentaire en tant qualiment, sauf si le produit alimentaire, y compris toute matière utilisée comme partie constituante ou ingrédient de ce produit :
a) nest pas falsifié;
b) nest pas contaminé;
c) est en bon état, sain et comestible;
d) est conditionné hygiéniquement;.
Il est interdit de mélanger un produit alimentaire falsifié ou contaminé avec un autre produit alimentaire.
MODULE 3
EMBALLAGE ET ETIQUETAGE DES PRODUITS
I. Conditionnement : Mesures pratiques
En ce qui concerne les produits traités par la chaleur (jus, sirop, confiture etc.,) il est préférable de les conditionner en bocaux . Les avantages des récipients en verre sur les boites métalliques sont les suivants :
Ils sont réutilisables ;
Leur fermeture est très facile ; on utilise un couvercle pour bocaux et une capsule pour
les bouteilles. Les bouteilles en plastique sont disponible à Dakar à la FUMOA qui, pour le moment manque de concurrent sérieux .
Une étiquette indiquant certaines informations doit être collée sur les sacs en
papier cellophane (destinés au conditionnement des produits secs), sur les bouteilles et sur les bocaux,
PROCEDES DE FABRICATION DES JUS ET NECTARS
INCLUDEPICTURE "http://www.denelmartinique.com/process/gif/gif_jus.gif" \* MERGEFORMATINET
Examen participatif du schéma suivant : mise exergue des étapes et procédés
EMBALLAGE
Hygiène des conteneurs et emballages
Les conteneurs et les emballages doivent être faits de matériaux non toxiques. Ils doivent être conçus de façon à en faciliter le lavage, la désinfection et lentretien.
Les exigences particulières à chaque pièce déquipement, dans les différentes étapes, seront déterminées en rapport avec les types de production et de produits dérivés.
II.1. Quelques règles générales :
Maintenir propres les conteneurs et les emballages utilisés ;
Tenir compte de la nature des derniers chargements effectués dans les conteneurs avant de les utiliser pour de nouvelles cargaisons. Sils ne sont pas nettoyer entre les différents chargements, les conteneurs ayant par exemple servi au transport de produits non comestibles peuvent être source de pollution ou de contamination ;
Toujours nettoyer les conteneurs, les bacs et les récipients utilisés pour éviter toute contamination croisée ;
Les contenants doivent toujours être nettoyés avant réutilisation ;
Il est important de savoir la précédente utilisation du contenant pour vérifier sil a été bien nettoyé;
inspecter les conteneurs et les emballages avant tout chargement pour vérifier leur odeur et leur propreté ;
inspecter régulièrement ces contenants (caisses, cageots, barquettes
) pour vérifier sils sont endommagés, car le cas échéant, ils peuvent constituer des réservoirs de germes pathogènes ;
jeter ou réparer les caisses et cageots endommagés. Les emballages qui ne répondent plus aux critères hygiéniques devraient être mis au rebut ;
éviter la contamination des contenants neufs durant leur entreposage. Tout matériel demballage doit être protègé de toute contamination possible par les nuisibles comme les rongeurs, linsalubrité... ;
si les récipients sont entreposés hors de laire de conditionnement, ils doivent être noyés et assainis avant leur utilisation ;
les contenants destinés aux déchets, aux sous-produit et aux substance non comestibles ou dangereuses doivent être spécialement distingués ;
utiliser des palettes pour éviter de poser les produits emballés et les emballages à même le sol ;
si possible, éviter dutiliser les mêmes cageots pour des produits de natures différentes afin de réduire les risques de contamination croisée ; au besoin, choisir un jeu de couleur pour différencier les récipients ;
établir un programme de nettoyage des conteneurs et des amballages. Utiliser un registre pour enregistrer toutes les opérations de nettoyage et dentretien effectués sur les grands contenants (conteneurs et emballage) et petits contenants ( stérilisation ).
Il est reporté que certains emballages absorbent certains composantes de certains produits déjà dans les 24 premières heures à certaines t° (25° pour le JONFK par exp.), doù la nécessité de ne pas rompre la chaîne de froid après fabrication et conditionnement mais également respecter le pré-refroidissement des fruits grâce à des mesures (ombragement) mais aussi la logistique adéquate qui ne peut sacquérir dans nos conditions actuelles quen mettant en uvre les mesures suggérées dans le module « Organisation & Financement ».
II.2. Situation au Sénégal
Au Sénégal, un des plus importants obstacles à la diffusion rapide des produits transformés réside actuellement en ce point nodal de lemballage pour des raisons desthétique et pour des raisons de commodité à lutilisation;
Les boissons et sirops accessoirement, étant la forme la plus usitée actuellement dans notre pays ont fait lobjet dun traitement particulier notamment par lindustrie du plastique.
La société « FUMOA » est le principal fournisseur des bouteilles en plastique et de leurs bouchons de couleurs différentes à contenance dun litre ou dun demi litre commandé respectivement au prix de 65F et 49 F et leurs bouchon à 7 F auxquels sajoutent 100 à 200 F de timbre pour le lot de 50 unités.
Le prix TTC revient à 133,6 F CFA la bouteille dun litre. La FUMOA enregistre lessentiel des commandes des petites unités artisanales qui sont notre cible.
Les enquêtes informelles réalisées pour les besoins de cette session de formation font apparaître que lessentiel des transformateurs sen servent faute de mieux mais « seraient preneurs de nouveaux produits, notamment en verre, qui puissent tenir la concurrence face aux produits importés qui ne sont pas plus nutritifs ni plus agréables en qualités organoleptiques mais simplement sont plus esthétiques et attirants.»
Une partie représentative des transformatrices pratique la récupération et la ré-utilisation dans deux catégories dusage :
Les bouteilles deau minérale généralement de contenance 1,5 litre ravissent la palme dentre toutes et sont vendues de 1000F à 1300F suivant la boisson vendue. A Dakar, particulièrement en période de chaleur et dans certaines places publiques les ventes atteignent leur point culminant ainsi quen mois de jeun (moi de Ramadan).
Les bocaux de confiture importés sont également largement utilisés pour les confitures moins consommées cependant que les jus.
Il convient donc dencourager les industriels du Sénégal et dailleurs à investir dans la recherche de contenants plus convenables, pouvant soutenir la concurrence interne et surtout externe et ce, à prix abordable.
Ce prix abordable doit faire lobjet de projection et de calcul économiques des différentes composantes du prix de revient dans un monde en globalisation.
Les exercices dapplication feront apparaître le mode de calcul simplifié au maximum du prix de revient et du bénéfice escompté en partant de leurs préoccupations et coûts réels dans les différentes localités.
Les unités industrielles locales qui ne sont pas notre cible, puisque nentrant pas dans la catégorie lutte contre la pauvreté, ont quant à eux trouvé une parade, actuellement à lessais, par des procédés de transformation et de remplissage industriels plus ou moins automatisés.
Il sagit notamment de lempaquetage en tétra pack dont le principe est la superposition de couches jouant chacun un rôle différent en plus de la protection contre la lumière:
une couche assure la protection contre lhumidité ;
une deuxième assure la rigidité ;
et une troisième fait office de barrière antimicrobienne et barrière antiaérienne.
Sur le marché dakarois se retrouvent également des cannettes de diverses provenances et volumes sollicitant la même clientèle.
Les bouteilles à bouchon « PRESSEA » en vogue à Dakar utilise le même principe et se présentent avec dautres marques de même catégorie sous la même apparence selon des volumes différents.
Des introductions récentes se voient également principalement dans la capitale sénégalaise :
les sachets de jus divers de petite quantité généralement vendus 25F, 50F ou 100F congelés ou rafraîchis ; ce modèle ne nécessitant pas un emballage coûteux est souvent servis lors de cérémonie familiale( mariage, baptêmes etc.).
Sa variante à fermeture thermosoudure est commercialisée actuellement ;
les pots de petite quantité également du même ordre de prix (150 F) à Dakar à utiliser avec une pipette font leur apparition (importés de pays arabes).
Ainsi donc, les petites unités artisanales ont deux paliers à conquérir du point de vue de lemballage:
assurer la sécurité sanitaire qui est un enjeu global sur les marchés domestiques et extérieurs;
conserver les caractéristiques organoleptiques le plus longtemps possible ;
Vue sous un autre angle elles doivent relever deux défis :
la concurrence interne vis a vis des unités industrielles et semi-industrielles;
la concurrence sur le marché mondial y compris de produits importés au Sénégal pour conquérir une certaine frange de consommateurs à pouvoir dachat assez conséquent.
Il ressort assez clairement des enquêtes et auditions effectuées, que lemballage constitue le principal handicap des ventes sénégalaises sur le marché domestiques et étrangères pour boissons et sirops de PFNL.
Il est permis de penser que tout changement qualitatif dans ce domaine pourrait booster la consommation et lexportation et par conséquent la production et la lutte contre la pauvreté.
La dernière initiative prise lors de la foire internationale de lagriculture de Dakar (FIARA) en 2007 est loctroi dune subvention de seize millions de F CFA pour améliorer lemballage des sirops et contenants assimilés en bouteille avant la prochaine FIARA 2008 éventuellement par une action sur les moules etc.
III- ETIQUETAGE
III.1. Principes généraux
Létiquetage est un moyen de communication entre le producteur et le consommateur.
Sont interdites la vente ou limportation, par un fournisseur, dun produit préemballé dont le conditionnement et létiquetage ne satisfont pas aux normes établies en la matière pour ce produit par la réglementation.
Le fournisseur ne peut apposer sur un produit une étiquette qui contient de linformation fausse ou trompeuse se rapportant au produit ou pouvant raisonnablement donner cette impression , ni vendre, importer ou annoncer un produit ainsi étiqueté
Létiquette doit comporter, apposé ou imprimé, le maximum dindications pour décider lacheteur qui laborde pour la première avec le principe de précaution qui veut quon ne sengage pas dans ce quon ne connaît pas bien, mais également ne pas dépasser un certain volume décritures, dinformation pour ne pas surcharger ou donner de laversion aux client potentiel qui nentrent pas dans un supermarché pour des séances de lecture et qui sont souvent fatigués en faisant leurs courses en fin de journée.
Voici les définitions du Codex Alimentarius :
On entend par «étiquette» toute fiche, marque, image ou autre matière descriptive, écrite, imprimée, poncée, apposée, gravée ou appliquée sur l'emballage d'une denrée alimentaire ou jointe à celui-ci.
On entend par «étiquetage» tout texte écrit ou imprimé ou toute représentation graphique qui figure sur l'étiquette, accompagne le produit ou est placé à proximité de celui-ci pour en promouvoir la vente
Aux fins du datage des denrées alimentaires préemballées:
On entend par «date de fabrication» la date à laquelle le produit devient conforme à la description qui en est faite.
On entend par «date de conditionnement» la date à laquelle le produit est placé dans le récipient immédiat dans lequel il sera vendu en dernier ressort.
On entend par «date limite de vente» la dernière date à laquelle le produit peut être mis en vente auprès du consommateur, après laquelle il reste encore une période raisonnable d'entreposage à la maison.
On entend par «date de durabilité minimale» («à consommer de préférence avant») la date d'expiration du délai, dans les conditions d'entreposage indiquées (s'il y a lieu), durant lequel le produit reste pleinement commercialisable et conserve toutes les qualités particulières qui lui sont implicitement ou explicitement attribuées. Le produit peut toutefois rester pleinement satisfaisant après cette date.
On entend par «date limite d'utilisation» (date limite de consommation recommandée) (date de péremption) la date estimée d'expiration du délai après lequel, dans les conditions d'entreposage spécifiées, le produit n'aura
probablement pas la qualité que le consommateur est en droit d'attendre. Après cette date, le produit ne devrait plus être considéré comme commercialisable.
On entend par «ingrédient» toute substance, y compris les additifs alimentaires, utilisée dans la fabrication ou la préparation d'un aliment et présente dans le produit fini bien que parfois sous une forme modifiée.
On entend par «lot» une quantité définie d'une denrée produite dans des conditions analogues.
On entend par «auxiliaire technologique» une substance ou une matière, à l'exclusion de tout appareil ou instrument, qui n'est pas consommée comme ingrédient alimentaire en soi mais qui est utilisée intentionnellement dans la transformation des matières premières, des denrées alimentaires ou de leurs
ingrédients, pour remplir une fonction technologique donnée pendant le traitement ou la transformation et qui peut entraîner la présence involontaire et inévitable de résidus ou de leurs dérivés dans le produit fini.
Pour létablissement des normes demballage dun produit préemballé ou dune catégorie de produits préemballés, un pays donné peut demander lavis dau moins une organisation de consommateurs et une organisation de fournisseurs du produit; il peut aussi demander lavis de lorganisme chargé des normes nationales en la matière ou dune autre organisation de normalisation.
III.2. Réglementation nationale : DERIVES de PFNL au SENEGAL :
III.2.1.Fondement légal
Le Ministère du commerce est responsable de la délivrance de lautorisation de fabrication qui découle de lapplication de larticle 6 du décret 68.507 du 7 mai 1968 réglementant le contrôle des produits alimentaires destinés à lalimentation humaine et animale.
Les brigades du Service dhygiène aident également au contrôle du respect de ces dispositions réglementaires par un contrôle sur le terrain.
Sur lemballage dun produit fini transformé et en vente au Sénégal, létiquette doit témoigner de lagrément par le numéro attribué sous la forme :
Aut. N°
./2007/ FRA par exemple; dans lequel les pointillés sont remplacés par un nombre , un numéro dordre en quelque sorte.
Peu de promoteurs, actuellement en exercice, ont parcouru ce processus au Sénégal.
III..2.2. Etapes à franchir pour lobtention de lautorisation
Ce sont tout dabord des produits non soumis aux normes obligatoires.
La seule obligation concerne la conformité avec la norme générale du Codex Alimentarius « NORME GÉNÉRALE POUR L'ÉTIQUETAGE DES DENRÉES ALIMENTAIRES PRÉEMBALLÉES » : aucune autre norme spécifique sénégalaise nest en vigueur. mais déjà peu de promoteurs ont rempli avec succès le processus de conformité qui est le suivant :
former lAssociation, ou lentreprise individuelle avec ses statuts et enregistrer au tribunal et obtenir un registre de commerce ;
fabriquer les produits à soumettre ;
faire analyser par un laboratoire (Institut de Technologie Alimentaire de Dakar, Institut Pasteur de Dakar
) le produit pour la délivrance du certificat dinnocuité du produit;
déposer son dossier de demande dautorisation au Ministère du commerce / Direction du Commerce intérieur / Division de la Sécurité des Consommateurs sise Place Kermel Dakar.
III.2.3. Composition du dossier de demande dautorisation
Statut de lAssociation ;
Quatre (4) échantillons de chaque produit ;
Modèle détiquette à faire valider ;
Adresse physique de linstallation pour la visite de salubrité ;
Sur le projet détiquette soumise, il est fait obligation de porter les mentions suivantes :
Nom du produit ;
Nature exacte (mélange de produits, darôme artificiel
) ;
Composition (utilisation dadditifs, colorants ou édulcorants) ;
Poids net ou volume net ;
Nom et adresse physique( exigence de traçabilité);
Date de fabrication ;
Date de péremption ;
Marque (pour la protection par exp. « Le Forestier») ;
Et enfin sur létiquette définitive il sera également indiqué :
Le numéro appelé FRA selon larticle 6 du décret 68.507 du 7 mai 1968 pré-réglementant le contrôle des produits alimentaires destinés à lalimentation humaine et animale .
Il sensuit une visite dinstallation. Des conditions dhygiène sont particulièrement inspectées.
A lissu de linspection, il est délivré un numéro provisoire si lavis émis est favorable.
Cest en ce moment que le promoteur peut sadresser au fabricant de son choix pour la production des emballages portant létiquette avec le numéro dautorisation tel quindiqué plus haut sous la forme :Aut. N°
./2007/ FRA par exemple.
III.2.4. Conseil pratique
Pour éviter de refaire tout le circuit dautorisation en cas délargissement de gammes demballage (par exp. produire en micro-emballage de 50cl ou de 5 litres, alors quon était en gamme initiale dun litre seulement présenté avec la demande initiale), il est judicieux de présenter avec la demande initiale lensemble des emballages susceptibles dêtre utilisés dans le futur pour avoir lautorisation évitant de renouveler la demande.
Cependant, il est inévitable de solliciter un nouveau N° dautorisation si le produit subit un changement de composition (ajout ou substitution déléments).
MODULE N°4
ASPECTS ORGANISATIONNELS DE LA PRODUCTION, STRUCTURES ET SCHEMA DE FINANCEMENT
En Afrique sub- saharienne, le taux de pauvreté (moins de 2 dollars US par jour) est globalement de 2/3. Le nud des problèmes se ramène au financement et à lorganisation (renforcement des capacités inclus). Le Sénégal ne fait pas exception à cette réalité et les femmes en général fournissent une grande partie des efforts pour subvenir aux besoins des ménages tant en milieu urbain quen milieu rural.
Aussi, elles sont avec les jeunes à lavant garde dun effort collectif de mise en commun des moyens limités des individus pour booster la production et rehausser le bien être individuel et collectif par diverses associations y compris dans le champs culturel.
Cest pourquoi avant daborder un des outils particuliers privilégiés- la microfinance- nous proposons la démarche globale de constitution dassociations diverses par lexamen de statut type qui constitue la pas décisif que viendront sanctionner les enregistrements nécessaires auprès du greffe du tribunal avec le registre du commerce ou lagrément délivré par le ministère de lEconomie et des Finances pour les structures financières décentralisées (SDF) ou le ministère technique en charge du secteur pour dautres formes d associations comme les ONG, GIE, Coopérative
A joindre à la déclaration avec le procès verbal de lassemblée générale (AG) constitutive :
Modèle de statuts types d'associations
TITRE 1 - OBJET ET COMPOSITION
Article 1 : Il est crée à
conformément aux dispositions de la 68-08 du 26 mars 1968 et du décret n° 76-040du 16 Janvier 1976, une Association de
Sa durée est illimitée. Son siège est installé dans le local sis........................Article 2 : Cette Association a pour but : a)
.B) d'unir les membres animés d'un même idéal, et de créer parmi eaux des liens d'entente, de solidarité et de fraternité pour entreprendre aux plans économiques et pour contribuer à l'émancipation sociale et à la formation civique de la population entière.
Article 3 :- L'Association dite
est ouverte à tous dans le respect des convictions individuelles dans l'indépendance à l'égard des partis politiques et des groupements confessionnels.Article 4 :- Peuvent être membres de l'Association dite
tous les habitants résidants à
et qui acceptent de se conformer aux présents statuts.Article 5 : La qualité de membre se perd par démission ou par radiation prononcée par le Conseil d'administration, pour non paiement de la cotisation, ou pour motif grave (le membre intéressé ayant été préalablement appelé à fournir des explications).
TITRE II - ADMINISTRATION ET FONCTIONNEMENTArticle 6 : L'Association est administrée par un Comité de direction élu en Assemblée générale, pour une durée d'un an. Les membres doivent être âgés d'au moins 21 ans.Article 7 : Le Comité de direction élit en son sein, un bureau qui pourrait être composé comme suit :
un Président et un Vice-président
un secrétaire général et éventuellement un ou deux adjoints
un Trésorier général et éventuellement un ou deux adjoints
des Présidents de Commissions et éventuellement des Adjoints.
Article 8 :- Le Bureau est élu pour un an ; ses membres sont rééligibles. En cas de vacance, il est pourvu provisoirement au remplacement du membre démissionnaire ou décédé, par un des membres du bureau. Le remplacement définitif a lieu à la plus proche assemblé générale.Les fonctions de membres du bureau sont gratuites.Article 9 : Le Bureau se réunit au moins une fois par mois sur convocation de son Président. Il sera réuni obligatoirement si un tiers au moins de ses membres en fait la demande par écrit au Président. Il est tenu procès-verbal des réunions. Les procès-verbaux sont signés par le Président et le Secrétaire général.Article 10 :- L'Assemblée générale (AG) comprend tous les membres de l'Association. Toutefois, seuls les membres âgés de dix huit ans au moins au jour de l'Assemblée générale ont voix délibérative, chaque membre ayant droit à une voix.L'Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois par an, sur convocation de son Comité dadministration (CA), et en session extraordinaire chaque fois que les 2/3 des membres en expriment le désir.Son ordre du jour est fixé par le Bureau. L'Assemblée générale délibère sur les rapports relatifs à la gestion du bureau et à la situation morale et financière et l'Association. Elle approuve les comptes de l'exercice clos, vote le budget de l'exercice suivant,, et procède au renouvellement du C A. Elle désigne en dehors du bureau, une Commission de Contrôle composée de trois membres chargés de procéder à la vérification des comptes de l'exercice clos. Ce sont les Commissaires aux Comptes.Les délibérations sont prises à la majorité des voies des membres présents à l'Assemblée.Pour la validation des délibérations, la présence du quart des membres est nécessaire. Si ce quorum n'est pas atteint, il est convoqué, avec le même ordre du jour, une deuxième assemblée, à huit jours au moins d'intervalle, qui délibère valablement quel que soit le nombre des membres présents.ARTICLE 11 : le Président dirige les réunions du Bureau et de l'Assemblée générale Il assure l'exécution des statuts et ordonne toutes les dépenses.Le Secrétaire général coordonne et contrôle les diverses activités, présente un rapport à l'A G, est chargé de l'application des décisions du bureau et de l'Assemblée générale.Le Trésorier est chargé de tout ce qui concerne la comptabilité et les finances de l'Association. Il règle les dépenses ordonnées par le Président.Les Commissaires aux comptes sont chargés de la vérification des comptes- Achat, ventes, dépenses
Ils doivent être au courant des entrées et sorties de toute nature concernant l'Association.Les Adjoints remplacent les titulaires en cas d'absence ou d'empêchement.Les Responsables de commission, aidés des membres de leur commissions, présentent leur programme au bureau qui l'étudie avant de le soumettre à l'Assemblée générale.Titre III - RESSOURCESArticle 13 : Modification des StatutsLes statuts ne peuvent être modifiés que sur proposition du Conseil d'Administration ou du quart des membres qui composent l'Assemblée Générale.Le texte des modifications doit être communiqué aux membre de l'Assemblée générale un mois au mois avant la réunion fixée. L'Assemblée générale ne délibère valablement que si la moitié plus une des sociétaires sont présents : si l'assemblée n'atteint pas ce quorum, une nouvelle assemblée sera convoquée au moins quinze jours à l'avance. La convection reproduit l'ordre du jour en indiquant la date et les résultats de la première réunion.Dans tous les cas, les statuts ne peuvent être modifiés qu'à la majorité des deux tiers des membres présents.Article 14 :DISSOLUTIONL'Assemblée générale convoquée spécialement pour se prononcer sur la dissolution de l'Association, doit comprendre au moins la moitié plus un des sociétaires. Si cette proportion n'est pas atteinte, l'Assemblée est convoquée de nouveau, mais à quinze jours au mois d'intervalle, et cette fois elle peut valablement délibérer quel que soit le nombre des membres présents. Dans tous les cas, la dissolution ne peut être prononcée qu'à la majorité des 2/3 des membres présents.Article 15 :- Les délibérations de l'Assemblée générale, prévues aux articles 13 et 14 portant modifications des statuts et dissolution, sont immédiatement adressées au Ministre de l'Intérieur, en triple exemplaire, sous le couvert du Ministre de la Jeunesse et des Sports. Elles ne sont valables qu'après avoir été approuvées par ces autorités.Article 16 :- Chaque année, entre le 1° et le 10 janvier, la déclaration d'agrément sera renouvelée auprès du Ministre de
... A cette déclaration seront jointes trois listes des membres du bureau, avec âge, profession et adresse complète.Article 17 : En cas de dissolution de l'Association, le reliquat de l'actif sera dévolu à une uvre reconnue./
A. MICROFINANCE
Les transformatrices sinscrivent en général dans ce cadre et déploie des stratégies diverses de conquête de revenus supplémentaires pour pérenniser leur activité au début et envisager lexpansion par la suite.
Il apparaît très vite que le nerf de cette forme de guerre contre la pauvreté est le financement
(modeste à lentame et plus conséquent par la suite).
Les avis recueillis chez les professionnels font état de cessations fréquentes dactivité liées à deux arguments (confirmé par le ministère du Commerce) :
le marché restreint ou difficile ;
le financement qui ne suit pas toujours.
Toute initiative supplémentaire visant à « mobiliser les acteurs sans contenu financier défini pourrait se heurter au mur de scepticisme actuellement largement expérimenté à la base contre les « rêves dintellectuels ».
Les réponses apportées à ces besoins financiers peuvent être :
La tontine ;
Le crédit bancaire ;
La Structure Financière Décentralisée (SFD).
Lanalyse comparative participative montre la réalité et les limites de chacun de ces recours.
BANQUETONTINESFD dépargne / créditAVANTAGES
-sécurité
-interventions théoriquement non plafonné
-contrôle de la banque centrale ;
-mobilisation de lépargne
-autres services financiers (chèque, carte bancaire, lettre de change, billet à ordre, domiciliation de salaire, transferts
)- Solidarité de groupe restreint, convivial
-cotisation adaptée au groupe à la constitution
- grande proximité
-proximité géographique
-membre (participe aux orientations et décisions et non seulement client
-possibilité doctroi de crédit relativement rapide
-frais financiers modérés
-contrôle du ministre chargé des finances et banque centrale ;
-mobilisation de lépargne
- autres services financiers (domiciliation de salaires, transferts
)INCONVENIENTS
- Formalisme trop rigide des procédures
- Eloignement géographique
- Lenteur détude des dossiers de crédit
-Garanties souvent inexistantes chez un rural moyen
-frais financiers élevés-informel à lexcès, peu de moyen de recours en cas de défaillance
-inadapté pour prendre en charge les crédits de campagne
-tirage au sort et non en fonction besoins de production
- envergure trop limitée en général, club fermé
-avenir incertain
-non adapté en général aux conditions actuelles de production
-pas de parts sociales
-en phase démergence ne donne pas de possibilité de crédit à un grand nombre
-la phase de consolidation des réseaux est délicate
-analphabétisme actuel limite la participation de certains membres
-crédit relativement accessible mais au taux cumulé annuel assez élevé
-les gérants doivent être particulièrement bien choisis, formés et audités par des membres souvent moins professionnels au début.
Il apparaît ainsi que face aux besoins insatisfaits par les voies classiques (établissements bancaires et tontines, un recours expérimenté par les populations laborieuses est actuellement la MICROFINANCE avec les SFD.
LOI 95-03 du 5 janvier 1995
Au Sénégal cest la loi 95-03 du 5 janvier 1995 qui est le pilier du secteur et stipule notamment :
TITRE 1 DEFINITIONS
Article 2 :au sens de la présente loi, sont considérés comme :
1°) « institution mutualiste ou coopérative dépargne et de crédit » ou « institution » : un groupement de personnes, doté de la personnalité morale, sans but lucratif et à capital variable, fondé sur les principe dunion, de solidarité et dentraide mutuelle et ayant principalement pour objet de collecter lépargne de ses membres et de leur consentir du crédit ;
2°) « institution de base » : une institution principalement constituée de personnes physiques et obéissant aux règles daction prévues à larticle 11 ;
3°) « union » : une institution résultant du regroupement dinstitution de base ;
4°) « fédération » : une institution résultant du regroupement dunions et, exceptionnellement, dinstitution de base en vertu de la présente loi ;
5°) « confédération » une institution résultant du regroupement de fédérations et, exceptionnellement, dinstitution de base en vertu de la présente loi ;
6°) « organe financier » :une structure crée par un réseau et dotée de la personnalité morale dont lobjet principal est de centraliser et de gérer les excédents de ressources des membres du réseau ;
7°) « groupement dépargne et de crédit » ou « groupement » : un regroupement de personnes qui, sans remplir les conditions exigées pour être reconnu comme institution de base, effectue des activités dépargne et/ou de crédit en sinspirant des règles daction prévues à larticle 11.
8°) « réseau » : un ensemble dinstitution affiliées à une même union, fédération ou confédération.
TITRE II CHAPITRE 2
article 11 : les institutions sont régies par les principes de la mutualité ou de la coopération. Elles sont tenues de respecter les règles daction mutualiste ou coopératives, notamment les suivantes :
1°) ladhésion des membres est libre et volontaire ;
2°) le nombre de membres nest pas limité ;
l3°) le fonctionnement est démocratique et se manifeste notamment dans les institutions de base, par le principe selon lequel chaque membre na droit quà une seule voix , quelque soit le nombre de parts quil détient ;
4°) le vote par procuration nest autorisé que dans des cas exceptionnels et dans les limites pérevues par le règlement ;
5°)la rémunération des parts sociales est limitée ;
6°)la constitution dune réserve générale est obligatoire. Les sommes ainsi mises en réserve ne peuvent être partagées entre les membres ;
7°)les cations visant léducation économique et sociale des membres de linstitution sont priviligiées.
article 13 : les institutions de base, affiliées à un réseau, ne peuvent exercer leurs activités sur le territoire sans avoir été, au préalable, agréées ou reconnues par le Ministre. Une institution de base non affiliée à un réseau doit solliciter lagrément du Ministre.
Lagrément et la reconnaissance sont prononcés par décision du Ministre. Ils sont réputés avoir été donnés, si un refus motivé nest pas notifié dans un délai de trois mois à compter de la date de réception de la demande.
TITRE III INSTITUTION MUTUALISTE OU COOPERATIVES DEPARGNE ET DE CREDIT A LA BASE
Chapitre 1: ORGANISATION
Article 15 : lautorité de tutelle des institutions mutualistes ou coopératives dépargne et de crédit est le ministre chargé des finances.
Article 18 : les statuts doivent être établis en ( ) exemplaire(s), dont ( )déposé(s) au greffe de la juridiction compétente. Ils sont accompagnés de la liste des administrateurs et directeurs avec lindication de leur profession et domicile.
Toute modification ultérieure des statuts ou de la liste visée ci-dessus, ainsi que les actes ou délibérations dont résulte la nullité ou la dissolution dune institution ou qui otganisent sa liquidation, sont soumis à une obligation de dépôt au greffe et de déclaration écrite au ministre, dans un délai dun mois à compter de la date de lassemblée générale ayant statué sur ces modifications.
Article 20 : au sens de la présente loi, le lien commun s entend de lidentité de profession, demployeur, du lieu de résidence, dassociation ou dobjectif.
La responsabilité financière des membres vis-à vis des tiers est engagée à concurrence dau moins le montant de leurs parts sociales.
CHAPITRE 2 :
FONCTIONNEMENT
Article 26 : Tout prêt aux dirigeants dune institution et aux personnes dont les intérêts ou les rapports avec linstitution sont susceptibles dinfluencer les décisions de cette dernière loi doit être organisé par lorgane habilité à cet effet, par décision prise à la majorité qualifiée prévue aux statuts.
Sont considérées comme dirigeants dune institution, toute personne exerçant des fonctions de direction, dadministration, de contrôle ou de gérance de cette institution.
CHAPITRE 3 :
INCITATIONS FISCALES
Article 30 :les institutions sont exonérées de tout impôt direct ou indirect, taxe ou droits afférents à leurs opérations de collecte de lépargne et de distribution du crédit.
CHAPITRE 4 : FUSION ,SCISSION, DISSOLUTION ET LIQUIDATION
Article 36 :a la clôture de la liquidation, lorsquil subsiste un excédent, lAG peut décider de laffecter au remboursement des parts sociales des membres.
Le solde éventuellement disponible après cette opération est dévolu à une autre institution ou à des uvres dintérêt social ou humanitaire.
TITRE IV INSTITUTIONS MUTUALISTES OU COOPERATIVES FAITIERES
Chapitre 1 TYPE DE REGROUPEMENT
Article 42 : la fédération assure des fonctions techniques, administratives et financières au bénéfice de ses membres. Elle est notamment chargée :
1°) de fournir une assistance technique à ses membres, et, sil ya lieu à lorgane financier notamment en matière dorganisation, de fonctionnement, de comptabilité, de formation et déducation ;
2°) dexercer un contrôle administratif, technique et financier sur ses membres, sur les institutions affiliées à ces membres et, sil ya lieu les organes financiers ;
3°) dinspecter ses membres, les institutions affiliées à ses membres, et, si y a lieu les organes financiers ;
4°) dassurer la cohérence et de promouvoir le développement du réseau, en favorisant la création dunion et dinstitutions ;
5°) de représenter ses membres auprès de la confédération, aux plans national et international ;
6°) de définir à lusage de ses membres, et, sil ya lieu de lorgane financier, les grandes orientations dun code déontologie.
CHAPITRE 2 DISPOSITIONS COMMUNES AUX UNIONS, FEDERATIONS et CONFEDERATIONS
ARTICLE 47
Le retrait dagrément est prononcé par arrêté du Ministre comme en matière dagrément et, dans le cas dun organe financier, après avis conforme de la commission bancaire. Il doit être motivé et intervient dans les cas précisés par décret.
Le retrait dagrément entraîne la radiation de linstitution concerné du registre des institutions et larrêt de ses activités dans le délai fixé par larrêté de retrait dagrément.
Article 50
Les états financiers doivent être établis et conservés conformément aux normes usuelles du secteur dactivités.
Article 51
Les unions, fédérations ou confédérations doivent veiller à maintenir léquilibre de leur structure financière ainsi que celui des institutions qui leur sont affiliés et, sil ya lieu, de leurs organe financiers.
À cet égard, elles doivent respecter les normes édictées par décret.
Article 52
Les personnes qui concourent à la direction, à ladministration, au contrôle, à la gérance ou au fonctionnement des institutions visées à larticle 51 sont tenues au secret professionnel, sous réserve des dispositions des articles 58, 66 et 68.
CHAPITRE 3 : ORGANES FINANCIERS
Article 55 : tout réseau peut se doter dun organe financier. Lorgane finencier est constitué sous forme de société à capital variable obeissant aux règles prévues à larticle 11 de la présente loi. Il a le statut de banque ou détablissement financier et est régi, sauf dérogation, par les dispositions de la loi portant réglementation bancaire.
Article 56 :
Lorgane financier a principalement pour objet de centraliser et gérer les excédents de ressources des institutions qui lont crée.
Dans le cadre de lexercice de ses fonctions, il peut :
1°) exercer un rôle dagent de compensation et assurer leur refinancement, dans les conditions prévues par les statuts;
2°) contribuer à assurer la liquidité des institutions membres et assurer leur solidarité financière interne;
3°) mobiliser des financements extérieurs ou une assistance technique au profit de ses membres;
4°) recevoir, dans les conditions définies par les statuts, des dépôts du public et contribuer au placement des ressources mobilisées;
5°) effectuer tous dépôts et consentir tous prêts;
gérer des fonds de liquidités ou des fonds de garantie, et procéder à des investissements.
Pour réaliser leurs objectifs, les organes financiers peuvent émettre des titres et réaliser des emprunts, dans les conditions prévues par les législations en vigueur en la matière.
TITRE IV SURVEILLANCE ET CONTROLE
CHAPITRE 1 : CONTROLE INTERNE
Article 59 : les organes chargés de la surveillance et du contrôle au sein des institutions peuvent recourir à toute assistance technique en vue de les aider à accomplir efficacement leur mission. Leurs agents peuvent être admis, à leur demande ou sur linitiative des dirigeants, à participer à des réunions des organes de linstitution.
CHAPITRE 2 : CONTRÔLE ET SURVEILLANCE EXTERNES
ARTICLE 67 : La banque Centrale et la Commission Bancaire peuvent, de leur propre initiative ou à la demande du Ministre, procéder à des contrôles sur place des organes financiers et de toutes sociètés sous le contrôle de ces derniers.
CHAPITRE 3 : ADMINISTRATION PROVISOIRE
Article 72 : le Ministre peut mettre fin avant son terme ou proroger la durée du mandat de ladministrateur provisoire. Il peut décider de la mise en uvre du processus de liquidation lorsque la situation de linstitution concernée lexige.
TITRE VI INFRACTIONS ET SANCTIONS
ARTICLE 80 : Les poursuites pénales sont engagés par le ministère public sur saisine du Ministre ou de tout autre plaignant. Dans le cas dinfractions commises par les organes financiers, elles peuvent aussi être engagées sur requête de la Banque Centrale ou de la Commission Bancaire.
TITRE VII DISPOSITIONS TRANSISTOIRES et FINALES
Article 83 : des instructions de la Banque Centrale et de la Commission Bancaire, déterminent, en tant que de besoin, les dispositions applicables dans leurs domaines de compétence.
MEMBRES, DROITS DADHESION, PARTS SOCIALES,
CAPITAL SOCIAL
Explicitons de manière opérationnelle les termes techniques de la loi pour mieux armer les TRANSFORMATEURS dans cette quête difficile de lopérationnalité financière pour mieux valoriser et commercialiser leurs produits forestiers non ligneux (PFNL) :
a- Membres
Les membres sont de 2 types : personnes physiques et personnes morales.
Le membre :
Partage le lien commun ;
Jouit de ses droits civils ;
Sacquitte du droit dadhésion ;
Souscrit et libère au moins une part sociale ;
Sengage à respecter les statuts et les règlements de la mutuelle dépargne et de crédit.
b- Droits dadhésion
Les droits dadhésion représentent un engagement libre et volontaire de faire partie des membres de la SFD. Les droits dadhésion servent aux dépenses liées à la mise en place de la SFD. Ils ne sont pas remboursables. Le montant par membre sélève souvent à 500F, 1000F, 1500F, 2000F etc. suivant les conditions concrètes.
c- Parts sociales, capital social
Cest la fondation de lédifice de la SFD.
Les parts sociales sont nominatives, individuelles, non négociables et non saisissables par les tiers ;
Elles ne sont pas remboursables aux membres démissionnaires, exclus ou décédés (ayants droits quaprès apurement des créances et des dettes.
Le capital social est variable- augmentant avec les nouvelles adhésions et diminuant avec les retraits ;
Le paiement dun intérêt limité se fait sur les parts sociales ;
Au retrait dun membre (démission, décès, exclusion) ou à la dissolution de la SFD,
chaque membre na droit sur le patrimoine de la mutuelle (capital, prêt, droits) que les parts sociales quil a souscrites.
La responsabilité financière des membres vis à vis des tiers est engagé à concurrence dau moins le montant de leurs parts sociales
B. ORGANISATION et FONCTIONNEMENT
Les organes de la SFD sont de deux types : les statutaires et les autres organes.
Organes statutaires :
Assemblée générale (AG);
Conseil dadministration (CA);
Comité de crédit (CC);
Comité de surveillance (CS).
Les autres organes sont au besoin:
Le Comité déducation (CE);
Le Comité de déontologie (CD)
Etc.
Le GERANT assiste les organes dans lexécution de leurs rôles et responsabilités tout en supervisant les opérations au quotidien.
LAG est linstance suprême. Elle est constituée de lensemble des membres convoqués et réunis à cette fin. Elle a entre autres compétences de :
Sassurer de la saine administration et du bon fonctionnement de la mutuelle ;
Modifier les statuts et le règlement intérieur* ;
Elire les membres des organes de la mutuelle et fixer leurs pouvoirs ;
Créer des réserves facultatives de tous fonds spécifiques notamment un fond de garantie ;
approuver les comptes et statuer sur laffectation des résultats ;
Approuver les comptes et statuer sur laffectation des résultats* ;
Adopter le projet de budget ;
Fixer, sil ya lieu le taux de rémunération des parts sociales ;
Définir la politique de crédit de la mutuelle ;
LAG se réunit au moins 1 fois par an, 6 mois après la clôture de lexercice financier, elle se réunit en vue notamment :
Dadopter le rapport dactivité de lexercice ;
Dexaminer et approuver les comptes de lexercice ;
De donner quitus aux membres des organes de gestion ;
De nommer un commissaire aux comptes, le cas échéant.
LAG peut se réunir en session extraordinaire à la demande de la majorité des membres dun organe ou à la demande des membres selon un pourcentage fixé par les statuts.
LAG est convoquée par le conseil dadministration (CA) qui établit lordre du jour à ladresse des membres de préférence 15 jours avant lAG. Dans la convocation figurent la date et lordre du jour.
Le vote se fait selon le mode :une personne= 1 voix
Le (CA)
Le CA est élu par lAG. Il veille au fonctionnement et à la bonne gestion de la mutuelle. A cet effet il est chargé notamment Dassurer le respect des prescriptions légales, réglementaires et statutaires ;
De définir la politique de gestion des ressources et de rendre compte périodiquement de son mandat à lAG, dans les conditions fixées par les statuts et le règlement intérieur ;
De veiller à ce que les taux dintérêt appliqués se situe dans la limite des plafonds fixés par la loi sur lusure ;
Et dune manière générale de mettre en application les décisions de lAG :
Ses autres rôles spécifiques sont de :
Se prononcer en appel sur les décisions du comité de crédit à lendroit dun membre ;
De favoriser une solution à lamiable des différents que peuvent lui soumettre ses membres.
De même que les membres du CC et du CS, ceux du CA ne sont pas rémunérés, ils sont pécuniairement responsables individuellement et solidairement, selon le cas, des fautes dans lexercice de leurs fonctions, peuvent démissionner suivant certaines conditions de recevabilité et peuvent être suspendus pour faute grave mais ne peuvent être destituer que par lAG.
Le CC
Ses membres sont élus par lAG ou désignés parmi les membres du CQ conformément aux statuts. Le comité de crédit a la responsabilité de gérer la distribution des crédits conformément aux politiques et procédures définies en la matière. Tout membre peut faire appel devant le CA dune décision du CC qui rend compte de sa gestion à lAG.
Le CS
Elu par lAG, le Conseil de surveillance est lorgane de contrôle chargé de la surveillance de la régularité des opérations de linstitution et du contrôle de la gestion.
Le CS est habilité à entreprendre toute vérification ou inspection des comptes, des livres et opérations de linstitution. Il peut demander la constitution de toute provisions nécessaires sur les créances. Il a accès à tous renseignements et pièces quil juge utile. Il peut faire appel à tout expert.
Le CS présente à lAG chaque année un rapport sur la régularité et la sincérité des comptes et opérations.
Le CS convoque un AG extraordinaire lorsquil estime que le CA tarde à prendre des mesures quappelle la situation.
Si, suite à lAG, le CS estime que la situation na pas été corrigée, il en fait un rapport au ministre dans les meilleurs délais.
C- LE PROCESSUS ORGANISATIONNEL
Pour les transformateurs de PFNL du Sénégal, lopportunité doit être saisie dun début dorganisation qui pourrait se faire autour de la préoccupation financière ressentie comme obstacle majeur (subjectif peut-être mais base utile dans une démarche participative).
Dans la pratique, le processus organisationnel peut se dérouler comme suit :
1. La première étape, dite de développement de groupe, sattellera à linformation, la mobilisation et la sensibilisation des acteurs sur les changements envisagés ;
La deuxième étape, dite démergence, se consacre à la mise en place effective de la structure ;
La troisième étape sattache à fournir une formation spécifique aux membres des organes dirigeants ;
La quatrième étape est dévolue au suivi du fonctionnement et à lassistance technique spécifique par tâche définie.
Il importe de noter que le renforcement de capacité a un rôle transversal dans le processus, de ce fait elle intervient à toutes les étapes.
Conclusion : La microfinance nétant pas la solution miracle au problème de retard de développement, pour avoir des effets durables elle devrait :
dune part être accompagnée dactions complémentaires tels que laide à la gestion, à lapprovisionnement, à la commercialisation, un appui technique différencié, un suivi adapté dans le temps et lespace
dautre part, sintégrer dans une stratégie globale de développement qui comprenne laccès et la gestion des ressources, les infrastructures (marchés, magasins collectifs
et le transport, les modalités de transformation proprement dites, les incitations positives ou négatives, la législation etc.
certaines sources de financement auquels les entrepreneurs peuvent sadresser sont :
le « guichet femme » du ministère chargé de la femme qui a des conditions douces pour laccès des femmes au crédit ;
le guichet Fond de Promotion Economique qui exige le passage par une banque (parcours classique) pour bénéficier dun prêt de lEtat mais contracté par lintermédiaire dune banque pour une gestion plus saine ;
les prêts contractés auprès des caisses dépargne et de crédit reconnues officiellement et qui ont accès aux lignes de crédit publiques rétrocédées.
La qualité de lorganisation et la bonne adéquation entre les objectifs recherchés et les activités réalisées passent par la reconnaissance juridique formelle avant tout et le respect de la législation existante.
Enfin soulignons avec insistance que les subtilités techniques telles que la comptabilité analytique, la gestion technique sont du ressort du personnel technique engagé et payé pour cela (gestionnaire, comptable) et non des membres sociétaires y compris des membres des organes dirigeants (confusion parfois malencontreusement entretenue par des non professionnels).
* Fonctions statutaires non délégatoires vers un autre organe (article 9, décret)
MODULE 5 : MARKETING
Au Sénégal le premier débouché offert à la transformation artisanale des PFNL reste la consommation domestique lors des cérémonies familiales et communautaires. Leur marge de progrès pour conquérir les marchés citadins voir linternational reste considérable mais laccompagnement en terme de renforcement des capacités, de financement et dencadrement en marketing demeure encore insuffisant pour lensemble du secteur agroalimentaire mais particulièrement pour ce qui concerne les PFNL.
Le marketing est à la fois un art et une science permettant de créer les meilleures conditions déchange entre loffre et la demande pour la satisfaction des deux parties en utilisant certaines règles et techniques.
I. SUCCES STORIES
Les exemples les plus frappants quil nous a été donné de connaître ces dernières années :
I.1. Dans la localité de MBour, ville balnéaire et touristique à quelque 90 km de Dakar, les transformatrices d « HYVET » braves mais sans grands moyens comme beaucoup de leur compatriotes, ont bénéficié dun fond de concours dune O NG allemande, et ainsi ragallairdies, ont décidé de rentabiliser lunité qui leur a été si gracieusement offerte. Elles ont décidé de se professionnaliser en se lançant dabord dans une production suivie et non par intermittence comme avant et pour le marketing nont pas hésité à affronter les différents circuits de distribution de la commune par :
le petit conditionnement accessible à « toutes »les bourses (des sachets à 100 F alors que les plus petites bouteilles de boissons des unités industrielles coûtent le double;
le versement dune commission aux différents distributeurs (petites boutiques et grands supermarchés) dans tous les quartiers de la ville (40F par sachet) ;
un « relooking » et lhygiène renforcée des conditionnements proposées.
Résultats : au bout de quelques mois, elles sont parvenues à lautonomie financière et peuvent envisager dautres objectifs encore plus ambitieux (explication du cas « Promotion et prix » dans la stratégie marketing des 4 P)
I.2. il en est de même de 2 succès dakarois : « Mamy-Jus-de-Fruit » qui trône à proximité de la police principale de Dakar et ou il faut faire la queue à certaines heures (cf. Place dans les 4 P) ;il en est de même de létablissement de Mme Thiam de la SODIDA entre 13H30 et 14H et pourtant à moins de 5oom fonctionne une unité industrielle de fabrication de boissons gazeuses.
I.3. dans un tout autre registre du succès par le développement intégré et durable :
la Direction de lEnergie du Sénégal demande à un partenaire de lappuyer dans la gestion de la demande de combustibles ligneux ( 60% des consommations nationale dénergie et 80 à 90 % du bilan énergétique des ménages) pour éviter une crise énergétique.
Scénario tendanciel : vers 2018 des importations seraient nécessaires des 2 Guinées limitrophes qui risquent eux aussi une déforestation accélérée dans ces échanges.
Il est décidé de monter une nouvelle génération de projet pour faire face à la situation avec loptique dutilisation de la modélisation mais aussi de mise sur pied dun projet pilote.
Ainsi fait à Nganda ( Région de Fatick), il fut procéder à un aménagement participatif de 3500ha de forêt avec un protocole signé des 16 chefs de village concernés. Un comité inter-villageois fut mis sur pied avec la participation de lInspecteur Régional des Eaux et Forêts et du Sous-Préfet avec une définition claire des rôles et partage des bénéfices.
La pauvreté rurale et les revenus bas expliquent limpossibilité de substitution de la dendro-énergie par le gaz par exemple (certaines femmes tirent à peu près 5OO F CFA de leur commerce quotidien pour assumer leurs dépenses quotidiennes).
30% seulement du potentiel végétal forestier est utilisé comme combustible mais pour ce faire la forêt est presque entièrement détruite pour y accéder. Il fut donc décidé que la forêt ne devait plus être vue comme une source d énergie mais bien plus comme un potentiel socio-économique global.
Résultat : au bout de 3 ans le couvert végétal est rétabli et même les éleveurs qui transitaient seulement vers la Gambie se fixent maintenant saisonnièrement à Nganda. Une ligne « recettes forestières est apparue dans les comptes locaux et certains investissements structurants sont mis en uvre.
Pour la collecte et la transformation locale, six (6) parcs à Buy (pain de singe) ont été aménagés avec un préfinancement de collecte centrale à un prix fixé davance. Les recettes du produit Buy sont passées de 300 millions à 1 milliards de F CFA (5 tonnes en gros).
Dautres initiatives de valorisation et de marketing ont été prises. Une partie des gains va au budget local (taxes sur PME ) , en plus des 20% de majoration sur les ventes individuelles par rapport au passé et le reste est placé à la mutuelle de crédit.
Loptique a totalement changé, les Productrices et transformatrices gagnent plus et propulsent le développement local et la protection de la nature.
Dans cet ultime exemple, laction à porter sur :
INDEX \c "2" \z "1036" Erreur ! Aucune entrée d'index n'a été trouvée.
la Place ;
le Produit
la Promotion
le Prix
donc globalement sur les 4 P éléments importants du marketing que nous décortiquerons plus loin.
II- LE PROCESSUS
Cinq étapes sont identifiées dans le processus de marketing :
ETAPE 1 : lanalyse- diagnostic
Elle a pour but de faire une évaluation globale de la situation. Elle fournit des informations sur :
sur la quantité de matière première que lon peut récolter ou acheter, sa composition, la qualité (récolte de cette année ou lancienne et la fraîcheur des fruits, lacidité
, son utilité ou le degré de satisfaction du consommateur, la forme de présentation (grande faiblesse des produits sénégalais et même africains en général = EMBALLAGE)
Et enfin son accessibilité au consommateur (vente à la maison, sur la place du village ou au marché ou encore dans les supermarchés et magasins).
La situation du marché (déterminer le prix par les coûts de production, le règlement en vigueur, les marges souhaitées entre les intervenants que sont les semi-grossistes et détaillants, qui consomme, quand ? par exp. telle fête ou en période de chaleur, en quelle quantité, les préférences sur le taux de sucre ou le degré de réfrigération
)
Les concurrents éventuels (celui qui offre le même produit, son prix, son système de distribution et de communication, ses ingrédients et emballages ou un produit substituable par exp. jus de bissap) Les forces et contraintes de lenvironnement (lois et règlements, coutumes et croyances, les exigences agro-environmentales, les nouvelles politiques économiques ou commerciales de lEtat
toutes choses à renseigner par lobservation, les entretiens et enquêtes, la recherche documentaire, les stages préalables ou les sessions de formation
ETAPE 2 : la fixation des objectifs de marketing
Elle dépend des résultats de lanalyse-diagnostic. Les objectifs doivent être SMART (aide mémoire):
spécifiques ( le type de produit) ;
mesurables (quantité du produit) ;
acceptables (atteignables comparés aux possibilités dont on dispose) ;
réalistes (lobjectivité ou la faisabilité)
inscrit dans le temps (la durée ou léchéance).
Par exemple, les transformateurs de PFNL du village NDiobène non loin de Dakar voudrait atteindre lobjectif SMART suivant :
Augmenter leur chiffre daffaire en vente de sirop de « buy » à Dakar en 2007, analyse :
Lobjectif donné est :
Spécifique : sirop de buy
Mesurable : 20%
Atteignable :villageois habitués à la pratique, formation de personnel supplémentaire, initiation dune Mutuelle dEpargne et de Crédit bénéficiant dune ligne de crédit spécifique
Réaliste : les possibilités nouvelles ouvrent des perspectives théoriques dexpansion de lordre du triple du taux indiqué et la demande solvable est partout en hausse sensible
Temps (inscrit dans le temps) : lannée économique et fiscale 2007
ETAPE 3. la stratégie de marketing
Se réfère à la prise de décision quant à la mise en marché. lobjet de cette stratégie sera dessayer dobtenir une bonne combinaison de 4 facteurs ou politiques que sont le type de Produit, le Prix, la distribution (Place) et le type de Promotion. Cest du mix-marketing appelé les 4 P. En effet, pour décider de la stratégie, il faut tenir compte :
- De la nature ou de la qualité du produit- (PRODUIT) il sagit de décider de sa nature, sa quantité, sa qualité et sa présentation (encore le problème demballage limitant lexportabilité de certains produits transformés au Sénégal. En des circonstances données il faut tenir compte de lélasticité de la demande (du produit offert par rapport au prix)
- Elasticité de la demande de certains jus de fruit par rapport aux prix des boissons gazeuses concurrentes (toutes choses étant égales par ailleurs).
- Elasticité de loffre des produits à envisager sous le double aspect des produits transformés et celui des produits de base (fruits de buy frais récolté).
La présente session de formation fait partie de larsenal en renforcement des capacités pour booster loffre de qualité.
Bien évidemment toute action positive sur les superficies plantées ou sur les rendements (soins agroforestiers) serait comptabilisé en terme délasticité de loffre. En dehors de lexistence du produit de base et de sa disponibilité, son accès (prix de base et revenus qui y sont consacrés) sont également déterminants. Ici, en milieu rural, même si le prix se dégrade fortement à la veille dune campagne de commercialisation, les producteurs nont dautre choix que de se procurer des moyens de paiement pour Toute la famille en bradant leurs sacs de « buy »ou de tamarin.
Un autre facteur daccompagnement serait lérection de magasins de collecte et stockage (Gestion Rationnelle des Ressources Naturelles) pour réguler la disponibilité tout au long de lannée (voire plusieurs années) en cas de facteurs climatiques péjoratifs une année donnée.
du prix à fixer; (PRIX) selon 3 lois à connaître :
- la loi du prix unique stipule que, dans un marché de concurrence complète, les prix sont uniformes dans tous les marchés, lorsquon ajoute ou retranche le prix du transport (le prix de revient inclue cependant le transport et les frais de route et de séjour);
- le prix déquilibre est celui qui permet la réalisation dun grand volume déchange, cest à dire celui où producteurs et consommateurs trouvent leur compte. Ainsi, le producteur devra fixer un prix le plus près possible de lattente des consommateurs.
- les prix des produits changent lorsque : les produits naffichent pas la même qualité (la qualité ne vise pas seulement le produit spécifique mais également lEMBALLAGE qui est le problème central sur lequel lEtat souhaiterait la concentration de tous les efforts ;
loffre ou la demande est déplacée si lautre facteur restant constant,
loffre ou la demande augmente en sens unique.
- De lendroit ou des structures de distribution (Place)
La clef du marketing réside dans le choix du bon canal pour écouler ses biens et services. En effet quelque soit leur qualité, sils sont offerts au mauvais endroit, ou au mauvais moment, ou sous une mauvaise forme, il ne sera pas acheté par le consommateur.
EXEMPLES :
- Pour lexportation et les supermarchés de Dakar, il est plus quurgent de travailler sur les emballages ;
- Pour des villes comme Kolda, lurgence est dimpliquer tous les acteurs pour des campagnes de promotion et lorganisation dun secteur de distribution primaire ;
- Pour les toutes petites villes ,il serait peut être plus judicieux de commencer par les cérémonies familiales.
- Du type de promotion du produit (PROMOTION)
Ce point relève du système de communication globale (promotion ou publicité) et vise à faire connaître e produit, ensuite à lui associer des goûts et avantages comparatifs puis un certain intérêt suscitant la consommation courante; les techniques utilisées sont :
- les contacts directs : il sagit de discuter ici sur le produit, sur son prix et sur le système de production du produit
- lors des palabres africaines, sous larbre ou le soir lors des veillées nocturnes ;
- dans les réunions d organisations socio-économiques diverses (associations, ASC, tontines,
)
- avant ou après les travaux communautaires ;
- lors des fêtes religieuses ou traditionnelles (Magal, Gamou
) ;
- dans les réunions villageoises ;
- dans les lieux de divertissement et de détente
- lors des foires de production ou de commerce comme la FIARA annuelle de Dakar etc
- La promotion de vente
Lillusion du don ou du service gratuit est fausse puisque le vendeur joue sur la sympathie, lamitié, la fraternité, la complicité. En tout cas, par ce contact direct, le consommateur croît gagner en quantité ou qualité avec ce conseiller qui fait irruption de manière si habile mais qui utilise son stratagème pour vendre son produit ( ajout dun bonus, la séance de la dégustation préalable, les nouveaux emballages attrayants, toute démonstration
)
- La publicité
La publicité vise un effet à long terme, contrairement à la promotion des ventes. Elle montre que le produit vise à satisfaire un besoin essentiel en brisant toute résistance psychologique (aider à combattre lanémie des femmes ou lavitaminose des enfants par exemple). Elle sert ainsi à:
-faire connaître le produit ;
-faire connaître lorganisation ;
-à rappeler les liens qui existent entre le consommateur et lorganisation.
ETAPE 4. le plan daction
permet de faire la planification du déroulement des activités de marketing et ce, en fonction des ressources et moyens dont on dispose et ce avant lexécution dun programme de marketing.
Pour cela, il faut se poser un certains de questions :
Quest-ce que nous offrons ? Quoi ?
Quand loffrir ?
A qui ?
Où ?
Comment ?
Avec qui ?
ETAPE 5. le contrôle et lévaluation
permet de mesurer lefficience du plan daction (déroulement normal des activités) et lefficacité du plan daction (évaluation des résultats attendus).
Ainsi donc cest une évaluation du programme de marketing :
Comment apprécier lefficacité ?
On apprécie lefficacité en comparant les résultats obtenus aux résultats attendus. Il sagit de vérifier si les objectifs de départ ont été atteints.
Comment apprécier lefficience ?
On apprécie lefficience en vérifiant si toutes les activités se sont déroulés normalement selon les prévisions du plan daction.
FICHE D EVALUATION DES SESSIONS
NOTEZ SELON VOTRE PROPRE APPRECIATION :
A remplir de manière anonyme par les participants eux-mêmes, ceux qui ne savent pas sexprimer par lécriture- analphabètes et autres débutants
-pourraient se faire aider par un voisin mais en aucun cas par lencadrement.
N°QUESTION123451PERTINENCE DES OBJECTIFS :
les séances de formation que vous avez suivies ont-elles répondu à vos attentes ?
2ATTEINTES DES OBJECTIFS :les séances de formation ont-elles apporté du nouveau à votre expérience professionnelle ?
3PARTICIPATION DES APPRENANTS :
les séances de formation que vous avez suivies ont-elles été animées de manière à vous permettre de participer ?
4UTILISATION PROFESSIONNELLE :
les séances de formation que vous avez suivies seront-elles immédiatement utiles dans votre pratique quotidienne de lactivité.
5ORGANISATION MATERIELLE
lorganisation matérielle de la session vous a-t-elle donné satisfaction ?
6QUELLE SUITE DONNER A LA PRESENTE SESSION ?
7QUELS SONT VOS AUTRES SUGGESTIONS ?
ANNEXES
I. Structures chargées du contrôle des produits
Ministère du Commerce
Direction du commerce intérieur (DCI) : Division Sécurité des Consommateurs (DSC)
Laboratoire DCI
Commission de contrôle des produits alimentaires
(CCPA)
DSC : contrôle avant la mise en circulation, délivre sur
présentation déchantillons (vérification des mentions sur le sachet
en français), analyses, inspections de salubrité pour lautorisation de fabriquer pour les produits locaux (autorisation FRA) et lautorisation de mise en vente pour
les produits importés (DIPA : déclaration dimportation des produits
alimentaires).
Surveillance dans le circuit de distribution (vérification par rapport
aux critères précisés dans lautorisation de vente).
Structures et Rôles
Ministère de la Santé et de la Prévention
Direction de la santé : Division de lAlimentation, de la
Nutrition et de Suivie de lEnfant
Direction de lHygiène publique : Division du Contrôle
sanitaire aux Frontières, Division de la Gestion de la
Qualité, Division de lEducation à lHygiène
Comité national du Codex alimentarius
Contrôle sanitaire aux frontières.
Élaboration et mise en oeuvre de la politique de santé en matière
dhygiène.
Promotion des règles dhygiène.
Élaboration et contrôle de lapplication de la réglementation en
matière dhygiène.
Ministère de la Prévention, de lHygiène publique et
de lAssainissement
Direction de lHygiène publique
Éducation des citoyens en matière dhygiène et de salubrité.
Veille au respect et à lexécution de la législation en matière
dhygiène.
Surveillance aux frontières et contrôle de la circulation des
personnes en matière dhygiène.
Recherche et constatation des infractions en matière dhygiène
(pas de répression).
Prophylaxie des épidémies et des endémies.
Promotion de technologies appropriées en matière dhygiène.
Laboratoire du Service national dhygiène : Pas de capacités danalyses physico-chimiques et microbiologiques actuellement.
Brigades régionales et sous-brigades dhygiène Adéquation des locaux, certification de salubrité.
Certificat de visite et de contre-visite pour les vendeurs.
Contrôle au niveau des entreprises, des lieux de ventes, des
restaurants, des boutiques et alimentation de rue.
Annexes
Structures Rôles
Ministère de lIndustrie et de lArtisanat
Institut de technologie alimentaire (laboratoire)
Action indirecte de contrôle en appui au système de contrôle
(analyse, avis).
Ministère de lÉconomie et des Finances
Direction générale des douanes (COTECNA,
postes de douane)
Contrôle documentaire, certificats dorigine, de provenance, et
certificat sanitaire des produits importés, DPI (déclaration préalable
dimportation) quand la valeur de la marchandise est comprise
entre 1 et 3 millions CFA. Au-delà, une attestation de valeur est
nécessaire.
Autres laboratoires publics
Laboratoire danalyses et dessais (LAE-ESP/Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Actions indirectes par analyses de produits et de leau.
Laboratoires privés
Institut Pasteur (laboratoire de sécurité alimentaire et
dhygiène alimentaire)
Laboratoire dessai et de contrôle des produits industriels
(LEPI)
Actions indirectes par analyses des produits et de leau.
II. SE SOIGNER PAR LES PLANTES : usages recommandés du MANGUIER :
1. Diarrhée, dysenterie amibienne : faire bouillir 1 poignée (30g) d écorce de branches avec un litre deau pendant 30 mn, filtrer et boire pendant la journée.
Mieux :utiliser linfusion de jeunes feuilles.
2. Toux, bronchite : faire bouillir une poignée (30g) de jeunes feuilles fraîches avec 1 litre deau pendant 10mn, filtrer et boire pendant la journée
3. Fièvre : suivre la recette 2, mais prendre 2-3 litres deau. Boire cette quantité par petite doses durant la journée pour éliminer par la sueur et lurine les « pyrogènes » ( produits microbiens qui provoquent la fièvre).
4. Mal de gorge : suivre la recette 2. se gargariser chaque heure avec ½ gobelet.
5. Gingivite : les gencives subissent une inflammation à cause dun manque de vitamine C.
conseil :Manger beaucoup de fruits Et sil ny a pas disponibilité mâcher chaque jour 3 jeunes feuilles de manguier, qui contiennent, en plus dune grande quantité de vitamine C, du tannin.
6. Vers intestinaux : Piler un noyau de fruit de mangue, le griller, ensuite faire bouillir la poudre dans une bouteille deau. Boire la décoction en 2 fois en lespace dune journée ;
Ou : infuser une poignée de fleurs avec une bouteille deau. Filtrer et boire la décoction en 2 fois en lespace dune journée.
EFFETS INDESIRABLES: Pour lusage interne, éviter dutiliser les vieilles feuilles car elles peuvent contenir certaines substances relativement toxiques. III. FICHES DEVALUATION
La tendance générale à lassèchement du climat est marquée par une grande variabilité inter-annuelle de la pluviométrie avec des années de déficit important contribuant ainsi directement et indirectement à la dégradation des ressources naturelles (la Normale 1931-59 supérieur en pluviométrie de 18% à celle 1960-89 dans la réserve de Biosphère du Delta du Saloum)
La Norme générale Codex pour l'étiquetage des denrées alimentaires préemballées a été adoptée par la Commission du Codex Alimentarius à sa quatorzième session, en 1981 et successivement révisée en 1985 et 1991 (seizième et dix-neuvième session). Elle a été amendée par les vingt-troisième, vingt-quatrième, vingt-sixième et vingt huitième sessions en 1999, 2001, 2003 et 2005.
Fiche développée au Sénégal par la mission spéciale sur le développement des compétences « HORTIBAK »
Ministère de lAgriculture Caisse Française de Développement en mars 1998 / GRDR
PAGE
PAGE 9
PAGE
PAGE 37
PAGE \# "'Page : '#''" EMBED SoundRec